Mémoire de Magister Présentée à l`université du 20 août
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Mémoire de Magister Présentée à l`université du 20 août
République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Mémoire de Magister Présentée à l’université du 20 août 1955 SKIKDA Faculté des sciences et sciences de l’ingéniorat Département des sciences fondamentales Spécialité : chimie Option : Pollution chimique et environnement Par BOULKRAH Hafida Soutenu le ……../ ……/ 2008 A. GHEID Med. S. MEDJRAM S. DEKHIL M. SOLTANE Pr. C.U SOUK AHRAS Pr. Université de 20 Août 55 SKIKDA M.C. Université de 20 Août 55 SKIKDA M.C. C.U EL-TARAF PRESIDENT RAPPORTEUR EXAMINATEUR EXAMINATEUR Remerciement Je remercie vivement monsieur Med. S. MEJRAM, professeur, directeur de laboratoire LARMACS à l’université du 20 août Skikda de m’avoir accueilli dans son laboratoire, assuré la direction scientifique du sujet et encouragé tout au long de ce travail. Je remercie monsieur A. GHEID, professeur au centre universitaire de Souk Ahras, pour l’honneur qu’il m a fait en acceptant de présider le jury. J’exprime ma gratitude à monsieur M. SOLTANE maître de conférence au centre universitaire ElTaraf d’avoir accepter d’examiner ce travail. Mes remerciements vont à monsieur S. DEKHIL maître de conférence à l’université du 20 août Skikda d’avoir accepter d’examiner ce travail. Tout particulièrement, j’adresse mes remerciements à monsieur Med BOUSSAA pour son aide, ces conseils et ces encouragements qu’il m’a laissé pendant mon travail. Mes remerciements les plus vifs et ma reconnaissance vont tout particulièrement à mes parents qui m’ont enseigné les valeurs et l’honnêteté avec lesquelles j’essayer d’aborder mon travail. Je remercie toute ma famille et mes amis. Très nombreux sont les gens qui, de prés ou de loin, ont participé à la réalisation de ce travail, Je leur exprime ma vive reconnaissance. -1- «Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles›» Sénèque -2- Liste des tableaux N° Titre du tableau Page I.1 Rapport du flux lié à l’activité humaine et le flux naturel des métaux lourds 6 I.2 Sources industrielles et agricoles des métaux présents dans l'environnement 6 I.3 Teneurs naturelles de quelques éléments traces dans les sols et apports 8 anthropiques I.4 Principaux effets des métaux lourds I.5 Concentrations en métaux et métalloïdes définissant les limites de qualité 14 d’une eau potable (Législation Française, OMS) I.6 Normes des métaux lourds 14 II.1 Caractéristiques physico-chimiques du plomb 20 II.2 Émissions atmosphériques naturelles de plomb 23 II.3 Evaluation des émissions atmosphériques de plomb 23 II.4 Concentration maximale admissible pour l’eau selon différentes 31 12 règlementations IV.1 Classification des phyllosilicates 53 IV.2 Répartition des pores d’un adsorbant 61 V.1 Composition chimique de la bentonite 67 V.2 Caractéristiques générales du charbon actif 67 V.3 Tableau: Tamisage des fractions de la bentonite 68 V.4 V.5 Tableau : Tamisage des fractions du charbon actif Coefficient d’uniformité de la bentonite et charbon actif 69 70 V.6 Diamètre moyen de la bentonite et du charbon actif 70 V.7 Taux d’humidité de la bentonite et du charbon actif 71 V.8 La densité apparente de la bentonite et du charbon actif non tassés 72 V.9 La densité apparente de la bentonite et du charbon actif tassés 72 V.10 Porosité de la bentonite et du charbon actif 73 V.11 pH de la solution surnageante de la bentonite et du charbon actif 74 VI.1 Variation de la concentration d’équilibre de pb2+ en fonction du temps pour la 77 bentonite -3- VI.2 Variation de la concentration d’équilibre de pb2+ en fonction du temps pour le 78 charbon actif. VI.3 Variation de la capacité d’adsorption de la bentonite en fonction de la 81 concentration d’équilibre pb2+ à 25°c VI.4 Variation de la capacité d’adsorption du charbon actif en fonction de la 81 concentration d’équilibre de pb2+ à 25°c VI.5 Variation de la capacité d’adsorption de la bentonite en fonction de la 84 concentration d’équilibre pb2+ à 25°C, 40°C, 50°C, 60°C VI.6 Variation de la capacité d’adsorption du charbon actif en fonction de la 85 concentration d’équilibre pb2+ à 25°C, 40°C, 50°C, 60°C VI.7 Effet de la variation du pH sur l’adsorption du pb2+ sur la bentonite 87 VI.8 Effet de la variation du pH sur l’adsorption du pb2+ sur le charbon actif 88 VI.9 Effet de variation de la force ionique sur l’adsorption du pb2+ sur la bentonite 89 VI.10 Effet de variation de la force ionique sur l’adsorption du pb2+ sur le charbon 90 actif VI.11 Effet de variation de la vitesse d’agitation sur l’adsorption du pb2+ sur bentonite la 91 VI.12 Effet de variation de la vitesse d’agitation sur l’adsorption du pb2+ sur charbon actif le 92 VI.13 Effet de Rapport solide liquide sur l’adsorption du pb2+ sur la bentonite 93 VI.14 Effet de Rapport solide liquide sur l’adsorption du pb2+ sur du charbon actif 93 VI.15 Valeurs des paramètres des modèles d’adsorption de pb2+ sur le charbon actif 100 et de la bentonite à 25°C ;40°C ;50°C et 60°C VI.16 Détermination de la constante de vitesse d’adsorption de pb2+ sur de la 102 bentonite à 25°C VI.17 Détermination de la constante de vitesse d’adsorption de pb2+ sur du charbon 102 actif à 25°C VI.18 Les constantes de vitesse d’adsorption de pb2+ sur le charbon actif et sur la 103 bentonite à 25°C VI.19 Détermination des constantes de vitesse de diffusion de pb2+ pour la bentonite 104 et pour le charbon actif VI.20 Constantes de vitesse de diffusion de pb2+ pour la bentonite et pour le charbon 104 actif -4- Liste des figures N° Titre de figure Page II.1 Distribution des espèces aqueuses du plomb en fonction du pH 22 III.1 phénomène d'adsorption 34 III.2 Schéma de mécanisme de transport de l’adsorbat au sein d’un grain : 36 III.3 Classification des isothermes selon Brunauer et al 37 IV.1 Les deux structures élémentaires des feuillets d’argiles 50 VI.2 Représentation schématique d’un feuillit de smectite 55 IV.3 Représentation schématique des microstructures du charbon actif 60 IV.4 Représentation schématique de la surface interne est externe du charbon actif 62 V.1 Distribution granulométrique de la bentonite 68 V.2 Distribution granulométrique du charbon actif 69 VI.1 Schéma du dispositif expérimental 76 VI.2 Variation de la concentration d’équilibre de pb2+ en fonction du temps pour la 79 bentonite VI.3 Variation de la concentration d’équilibre de pb2+ en fonction du temps pour le 79 charbon actif VI.4 Isotherme d’adsorption du pb2+ sur la bentonite 82 VI.5 Isotherme d’adsorption du pb2+ sur le charbon actif 82 VI.6 Variation de la capacité d’adsorption de la bentonite en fonction de la 86 concentration d’équilibre pb2+ à différentes températures VI.7 Variation de la capacité d’adsorption du charbon actif en fonction de la 86 concentration d’équilibre pb2+ à différentes températures VI.8 Effet de la variation de pH sur l’adsorption des ions pb2+ sur la bentonite et 88 sur le charbon actif VI.9 Effet de variation de la force ionique sur l’adsorption du pb2+ sur la bentonite 90 et le charbon actif VI.10 Effet de variation de la vitesse d’agitation sur l’adsorption du pb2+ sur bentonite et sur le charbon actif de 93 VI.11 Effet de Rapport solide/ liquide sur l’adsorption du pb2+ sur la bentonite 94 VI.12 Effet de Rapport solide/ liquide sur l’adsorption du pb2+ sur le charbon actif 94 -5- VI.13 L’isotherme d’adsorption du pb2+ sur la bentonite à 25°C selon le modèle de 98 Langmuir VI.14 L’isotherme d’adsorption du pb2+ sur la bentonite à 25°C selon le modèle de 98 Freundlich VI.15 L’isotherme d’adsorption du pb2+ sur la bentonite à 25°C selon le modèle de 98 Temkin VI.16 L’isotherme d’adsorption du pb2+ sur le charbon actif à 25°C selon le modèle 99 de Langmuir VI.17 L’isotherme d’adsorption du pb2+ sur le charbon actif à 25°C selon le modèle 99 de Freundlich VI.18 L’isotherme d’adsorption du pb2+ sur du charbon actif à 25°C selon le modèle 99 de Temkin VI.19 Détermination de la constante de vitesse d’adsorption de pb2+ sur la bentonite 103 à 25°C VI20 Détermination de la constante de vitesse d’adsorption de pb2+ sur le charbon 103 actif à 25°C VI.21 Détermination de constante de vitesse de diffusion de pb2+ sur de la bentonite 105 à 25°C VI.22 Détermination de la constante de vitesse de diffusion de pb2+ sur le charbon 105 actif à 25°C -6- Sommaire Introduction générale Références bibliographiques 1 3 Etude bibliographique Chapitre I Comportement et devenir des métaux lourds dans l’environnement Introduction I.1 Généralité I.2 Origines Naturelles et humaines des métaux lourds dans l’environnement I.2.1 Les sources naturelles I.2.2 Les sources anthropiques I.3 Répartition et devenir des métaux lourds dans l’environnement I.3.1. Contamination des sols I.3.1.1 Le processus de transfert I.3.1.2 Répartition des métaux lourds dans les sols I.3.2 Contamination de l'air I.3.3 Contamination de l’eau I.4 Impact toxicologique I.1 Exposition I.4.2 Effets des métaux lourds sur le milieu aquatique I.4.3 Effets sur la santé I.5 Techniques d'élimination des métaux lourds I.5.1 Précipitation chimique I.5.2 Filtration I.5.3 Adsorption I.5.4 Extraction liquide-liquide I.5.5 Procédés biologiques I.6 Normes et réglementation I.7 Conclusion Références bibliographiques 4 4 5 5 5 6 6 7 7 9 9 10 10 10 11 12 12 12 13 13 13 13 15 16 Chapitre II Pollution par le plomb Introduction II.1 Origine II.2 Les caractéristiques et propriétés du plomb II.2.1 Caractéristique physico-chimique du plomb II.2.2 Corrosion du plomb II.2.3 Solubilité du plomb et des composés de plomb II.2.4 Spéciation en phase aqueuse II.3 Les sources du plomb dans l’environnement II.3.1 Les sources naturelles II.3.2 Les sources anthropiques II.4 Utilisations industrielles II.5 Devenir du Pb dans l’environnement II.5.1 Pollution atmosphérique par le plomb II.5.2 La contamination de l'eau par le plomb II.5.2.1 Le plomb dans les organismes aquatiques II.5.2.2 Le plomb dans l'eau potable -7- 19 19 19 20 21 21 21 22 22 23 24 24 24 25 26 26 II.5.3 Le plomb dans les sols II.5.3.1 Bioaccumulation du plomb dans les végétaux II.6 La toxicité du plomb II.6.1 Les voies d'exposition II.6.3 Les principaux effets toxiques du plomb pour l'homme II.6.3.1 Les effets chez l'adulte II.6.3.2 L'intoxication chez l'enfant II.7 Règlements et recommandations II.8 Conclusion Références bibliographiques 26 27 27 28 29 29 30 30 31 32 Chapitre III Généralité sur le phénomène d’adsorption Introduction III.1 Description du phénomène d’adsorption III.2 Caractéristiques de l’adsorption III.2.1 Adsorption physique III.2.2 Adsorption chimique III.3 Cinétique d’adsorption III.4 Isothermes d’adsorption III. 5 Isotherme d’adsorption à l’interface solide liquide III.5.1 Adsorption à l’interface solide liquide III.5.2. Adsorption sur Solides Poreux III.5.3. Adsorption en mode statique III.5.4. Modélisation des isothermes d’adsorption III.3 La Cinétique d’adsorption III.5.4.1 Le modèle de Langmuir III.5.4.2 Le modèle de Freundlich III.5.4.3 Isotherme de Temkin III.5.4.4 Isotherme BET (Brunauer, Emmett, et Teller) III.6. Les types d'adsorbants III.6.1 Les charbons actifs III.6.2.1 Les argiles III.6.2.2 Les zéolithes III.6.2.3 Les alumines activées III.6.2.4 Les gels de silice III.6.3 Les adsorbants à base de polymères III.7 Facteurs influençant le phénomène d’adsorption III.7.1 La température III.7.2 Facteurs caractérisants l’adsorbat III.7.3 Facteurs caractérisant l’adsorbant III.8 Conclusion Références bibliographiques 34 34 34 34 35 35 36 38 38 39 39 39 40 40 40 41 42 43 43 43 43 44 44 44 44 45 45 45 46 47 Chapitre IV Aperçu bibliographique sur les argiles et sur les charbons actifs Introduction Les Argiles IV.1 Définitions IV.1.1 Les roches argileuses 49 49 49 49 -8- IV.1.2 Les minéraux argileux IV.2 Les mécanismes de genèse des argiles VI.3 Les grandes familles de minéraux argileux VI.3.1 Classification VI.3.1.1 Les types de minéraux argileux IV.3.2 la kaolinite IV.3.3 Les smectites IV.4 Les bentonites IV.4.1 Origine de la .bentonite IV.4.2 Les différents types de bentonite IV.4.3 Propriétés et caractéristiques des bentonites IV.4.3.1. Propriété de gonflement IV.4.4 Domaine d’utilisation de la bentonite VI.5 Les modèles de l'adsorption sur les argiles VI.5.1 Les modèles de complexation de surface VI.5.1.1 Complexes de sphère interne et externe IV.5.2 Les différents mécanismes d'adsorption IV.6 Les charbons actifs Introduction IV.6.1 Préparation du charbon actif IV.6.1.1 La carbonisation (ou la pyrolyse) III.5.1 Adsorption à l’interface solide liquide IV.6.2 Structure chimique à la surface du charbon actif IV.6.2.1 Microstructures du charbon actif IV.6.2.2 Les fonctions de surfaces IV.6.3 Propriétés IV.6.3.1 Le volume poreux et la taille des pores IV.6.3.2 La surface spécifique IV.6.4 Les différentes formes du charbon actif IV.6.5 Influence des caractéristiques physiques du charbon actif sur l’adsorption IV.7 Conclusion Références bibliographiques 49 49 51 51 51 52 54 54 55 55 56 56 56 56 57 57 57 58 58 58 59 59 60 60 60 60 60 61 62 63 63 64 Etude expérimentale Chapitre V Caractérisation physico-chimique de la bentonite et du charbon actif V.1 Caractéristiques physico-chimique V.1.1 Analyse granulométrique V.1.2 Détermination de la teneur en eau V.1.3 Détermination de la densité apparente V.1.4 Détermination de la porosité V.1.5 Détermination du pouvoir d’adsorption de la bentonite V.1.6 Détermination du pH V.2 Conclusion 67 67 71 71 72 73 74 74 Chapitre VI Etude de l’adsorption en mode statique du plomb II sur bentonite et charbon actif Introduction 75 -9- VI.1 Méthode et appareil de dosage VI.2 Etude des isothermes d’adsorption VI.2.1 Dispositif expérimental VI.2.3 Détermination du temps de contact VI.2.4 Etablissement de l’isotherme d’adsorption VI.2.4.1 Calcul de la quantité adsorbée "méthode du reste" VI.4 Etude de l’influence de Quelques paramètres sur l’adsorption VI.4.1 Effet de la température VI.4.2 Effet du pH VI.4.3 Effet de la force ionique VI.4.4 Influence de la vitesse d’agitation VI.4.5 Rapport solide/ liquide VI.5 Linéarisation des isothermes d’adsorption en mode statique VI.6 Etude de la cinétique d’adsorption VI.6.2 Détermination de la constante de vitesse de diffusion Conclusion Générale Annexes - 10 - 75 75 75 76 80 80 83 83 87 89 91 93 95 101 101 103 108 Introduction générale - 11 - Introduction générale Introduction générale Le plomb est par ordre d’importance le 36eme élément constituant l’écorce terrestre. Il est l’un des métaux les plus anciennement et les plus largement utilisé par l’homme. Sa toxicité est connue depuis l’antiquité et elle est toujours d’actualité [1]. Le plomb peut se trouver dans l’eau, les sols et l’air ; lors de la corrosion des tuyauteries en plomb des systèmes de transport d’eau, suite à des rejets industriels et à cause de son utilisation dans les essences. Le plomb ne peut être détruit, il peut seulement changer de formes [2]. L’adsorption présente l’avantage de pouvoir être appliquée au traitement de divers effluents et apporté ainsi des réponses aux exigences réglementaires pour la protection de l’environnement. Plusieurs adsorbants sont utilisés pour le traitement de ces eaux [3]. Le charbon actif est l’un des moyens les plus efficaces pour éliminer une vaste gamme de contaminants [4]. Efficace sur les eaux usées provenant des industries, il est largement utilisé pour le traitement des lixiviats de décharge ou des sols pollués [5]. Ces dernières années, les argiles sont de nouveaux adsorbants, développés dans la protection de l’environnement. Leur abondance et leur capacité de rétention de polluants font d’eux des objectifs de plusieurs études [6]. Notre travail porte sur l’étude comparative de la capacité d’adsorption des ions métalliques pb2+ sur la bentonite et sur le charbon actif en poudre. Ce mémoire s’organise en six chapitres. Dans la première partie de ce travail, Nous présentons l’étude bibliographique. Nous commençons par introduire dans un premier chapitre le comportement et le devenir des métaux lourds dans l’environnement. Le second chapitre est consacré à la pollution de l’environnement par le plomb. Dans le troisième chapitre, nous abordons le phénomène d’adsorption et les principales théories qui le régissent. Dans le quatrième chapitre, nous présentons un aperçu bibliographique sur les argiles et les charbons actifs. - 12 - Introduction générale La deuxième partie est consacrée à l’étude expérimentale. Nous présentons les techniques et les protocoles expérimentaux utilisés ainsi que la technique d’analyse. Le cinquième chapitre est consacré à la caractérisation des matériaux étudiés (la bentonite et le charbon actif en poudre). Le sixième et dernier chapitre est divisé en trois parties : La première partie porte sur l’étude des interactions physico-chimiques des ions plomb II sur les deux adsorbants. La seconde partie est consacrée à la modélisation des isothermes d’adsorption des ions Pb2+ sur la bentonite et sur charbon actif selon Langmuir, Freundlich et Temkin. La troisième partie est consacrée à l’étude cinétique de l’adsorption. Enfin nous terminons par une conclusion générale et les annexes. - 13 - Introduction générale Références bibliographiques [1] Pichard .A. Plomb et ses dérives. Fiche INERIS-DRC-01-25590. ETSC Api/SD-N° code 257-Version2. Doc, p. 1-83. (2002). [2] [19] Marcos. L. Etude expérimentale et modélisation du transfert du zinc et du plomb dans les milieux sableux modèles. Thèse de doctorat, université de Nantes., p. 281. (2001) [3] Boussahel R., (2001) Recherche et dosage des pesticides présents dans l’eau en vue de leur élimination, Thèse de l’Université de Limoges, n°17. [4] A. Houas, I. Bakir., M. Ksibi et E. ElalaluiL, (1999) « Étude de l’élimination du bleu de méthylène dans l’eau par le charbon actif commercial CECA 40 », J.Chim.Phys. 96, 479-486. [5] G. McKay, Adsorption of dyestuffs from aqueous solutions with activated carbon I: Equilibrium and batch contact-time studies. J. Chem. Technol. Biotechnol., 32 (1982) 759–772. [6] Naseem R., Ikram M. and Tahir S. S. (1999) Adsorption Sci. Technol. 17(5), 1999. - 14 - Etude bibliographique - 15 - Chapitre I Comportement et devenir des métaux lourds dans l’environnement - 16 - Chapitre I Comportement et devenir des métaux lourds dans l’environnement Introduction Les éléments métalliques sont, sous différentes formes, toujours présents au sein de l’environnement. A l’état de traces, ils sont nécessaires voire indispensables aux êtres vivants [1]. A concentration élevée, en revanche, ils présentent une toxicité plus ou moins forte [2]. La présence de métaux lourds dans l’environnement résulte de causes naturelles et des activités humaines. Elle pose un problème particulier, car les métaux lourds ne sont pas biodégradables [3]. Ces métaux lourds ne présentent pas tous les mêmes risques en raison de leurs effets sur les organismes, leurs propriétés chimiques, physico-chimiques et biologiques. Leur toxicité est très variable et leur impact sur l’environnement très différent [4]. I.1 Généralité [5-6] Les éléments traces métalliques sont généralement définis comme des métaux lourds. On appelle métaux lourds tout élément métallique naturel dont la masse volumique dépassent 5 g/cm3 . Ils englobent l'ensemble des métaux et métalloïdes présentant un caractère toxique pour la santé et l'environnement. Les métaux lourds les plus souvent considérés comme toxique pour l’homme sont le plomb, le mercure, l’arsenic et le cadmium. D’autres comme le cuivre, le zinc, le chrome, pourtant nécessaires à l’organisme en petites quantités, peuvent devenir toxiques à doses plus importantes. Il n’existe pas de définition internationalement reconnue, chaque discipline scientifique développant une approche propre. En chimie, les métaux lourds sont en général définis sur la base de propriétés spécifiques (poids moléculaire, capacité à former des cations polyvalents…). En science du sol, il est convenu de parler "d’éléments trace métalliques" qui désignent des composés naturels présents à très faible concentration. En toxicologie, ils peuvent être définis comme des métaux à caractère cumulatif (souvent dans les tissus graisseux) ayant essentiellement des effets très néfastes sur les organismes vivants. En nutrition et en agronomie, ils peuvent même être assimilés à des oligo-éléments indispensables à certains organismes, en particulier par leur action catalytique au niveau du métabolisme. Dans les sciences environnementales, les métaux lourds associés aux notions de pollution et de toxicité sont généralement : l’arsenic (As), le cadmium (Cd), le chrome(Cr), le cuivre (Cu), le mercure (Hg), le manganèse (Mn), le nickel (Ni), le plomb (Pb), l’étain (Sn), le zinc (Zn). - 17 - Chapitre I Comportement et devenir des métaux lourds dans l’environnement I.2 Origines Naturelles et humaines des métaux lourds dans l’environnement Les métaux lourds sont redistribués naturellement dans l’environnement par les processus géologiques et les cycles biologiques. Les activités industrielles et technologiques diminuent cependant le temps de résidence des métaux dans les roches, ils forment de nouveaux composés métalliques, introduisent les métaux dans l’atmosphère par la combustion de produits fossilifères. Il faut différencier la part qui résulte de la contamination d’origine humaine (anthropogène) et la part naturelle (géogène) [7]. I.2.1 Les sources naturelles Parmi les importantes sources naturelles, citons l'activité volcanique, l'altération des continents et les incendies de forêts. La contribution des volcans peut se présenter sous forme d'émissions volumineuses dues à une activité explosive, ou d'émissions continues de faible volume, résultant notamment de l'activité géothermique et du dégazage du magma [8]. Le tableau I.1 montre le rapport entre le flux lié à l’activité humaine et le flux naturel. I.2.2 Les sources anthropiques Les métaux provenant d’apports anthropiques sont présents sous des formes chimiques assez réactives et entraînent de ce fait des risques très supérieurs aux métaux d’origine naturelle qui sont le plus souvent immobilisés sous des formes relativement inertes [9]. Les sources anthropogènes sont les suivantes: ♦ Activités pétrochimiques ♦ Utilisation de combustibles fossiles (centrales électriques au charbon, chaudières industrielles, fours à ciment) ♦ Transport (véhicules et moteurs routiers et non routiers, embarcations) ♦ Incinération de déchets ♦ Produits (interrupteurs électriques, amalgames dentaires, éclairages fluorescents) ♦ Déchets urbains (eaux usées, boues d’épuration, ordures ménagères), agricoles Le tableau I.2 présente quelques exemples de sources industrielles et agricoles d'où peuvent provenir les métaux présents dans l'environnement. - 18 - Chapitre I Comportement et devenir des métaux lourds dans l’environnement Tableau I.1 : Rapport du flux lié à l’activité humaine et le flux naturel des métaux lourds [10] Elément Flux lié à l’homme / Flux naturel (%) Cadmium 1, 897 Mercure 27, 500 Chrome 1,610 Arsenic 2, 786 Plomb 34, 583 Tableau I.2 : Sources industrielles et agricoles des métaux présents dans l'environnement [11] Utilisations Métaux Batteries et autres appareils électriques Cd, Hg, Pb, Zn, Mn, Ni, Pigments et peintures Ti, Cd, Hg, Pb, Zn, Mn, Sn, Cr, Al, As, Cu, Fe Alliages et soudures Cd, As, Pb, Zn, Mn, Sn, Ni, Cu Biocides (pesticides, herbicides As, Hg, Pb, Cu, Sn, Zn, Mn Agents de catalyse Ni, Hg, Pb, Cu, Sn Verre As, Sn, Mn Engrais Cd, Hg, Pb, Al, As, Cr, Cu, Mn, Ni, Zn Matières plastiques Cd, Sn, Pb Produits dentaires et cosmétiques Sn, Hg Textiles Cr, Fe, Al Raffineries Ni, V, Pb, Fe, Mn, Zn Carburants Ni, Hg, Cu, Fe, Mn, Pb, Cd - 19 - Chapitre I Comportement et devenir des métaux lourds dans l’environnement I.3 Répartition et devenir des métaux lourds dans l’environnement I.3.1. Contamination des sols Tous les sols contiennent naturellement des éléments traces métalliques. On parle de contamination d'un sol lorsque sa teneur en élément trace est supérieure à la concentration naturelle, mais sans influence sur la qualité du sol. La concentration naturelle de l'élément trace dans le sol résulte de son évolution à partir de la roche initiale. On parle de pollution des sols par un élément trace lorsque l'élément trace est présent à une dose constituant une menace pour l'activité biologique ou les fonctions du sol [12]. Les contaminations diffuses, qui affectent les niveaux superficiels des sols, résultent de phénomènes naturels tels que les retombées atmosphériques d’aérosols d’origine volcanique, ou d’actions anthropiques intentionnelles ou non : poussières et dépôts atmosphériques, fertilisants minéraux (cuivre contenu dans les phosphates), pesticides, lisiers et fumiers, boues de stations d'épuration, activités minières, déchets industriels (bâtiments) ou urbains, transports, etc. I.3.1.1 Le processus de transfert [13] Les précipitations et l'irrigation sont les principales sources d'eau des sols. Une partie est évacuée par évaporation ou ruissellement de surface. Une partie pénètre dans le sol et se dirige alors soit vers les racines des plantes, soit, par gravité, vers les horizons profonds et les nappes phréatiques. Au cours de ces transports, l'eau se charge en éléments en traces dissous. I.3.1.2 Répartition des métaux lourds dans les sols [14] L'étude de la répartition d'un élément trace métallique entre les composants solides s'appelle la spéciation appréhendée par une technique qui porte le nom « d'extraction séquentielle ». La variable déterminante de cette répartition est le degré de solubilité du métal. Ø si le métal est soluble, il va passer dans les nappes ou dans la plante. Ø s'il est insoluble, il va rester dans le sol. La solubilité va dépendre de plusieurs facteurs, le plus important est l'acidité du sol. - 20 - Chapitre I Comportement et devenir des métaux lourds dans l’environnement Ø Un sol acide facilite la mobilisation. Les métaux lourds ne s’accumulent pas. Ils sont transférés vers les nappes phréatiques et les fleuves ou absorbés par les plantes et présentent alors un risque pour la santé. Ø Un sol calcaire contribue à l'immobilisation de certains métaux (certains éléments réagissent différemment, notamment l'arsenic, plus mobile dans un sol calcaire). Il n’y a donc pas de risque immédiat pour la santé. Mais le sol est contaminé durablement et la concentration en métaux lourds augmente avec les années. Ces derniers sont susceptibles d’être relargués quand l’environnement est modifié. Au niveau des sols, les risques sont divers (transfert vers les nappes phréatiques, biodisponibilité, écotoxicité), et dépendent principalement de la spéciation (degré d'oxydation, mode de complexation avec les macromolécules organiques et les constituants minéraux du sol). Tableau I.3 : Teneurs naturelles de quelques éléments traces dans les sols et apports anthropiques (En mg/kg) [15] Teneurs naturelles en éléments traces dans les sols Apports anthropiques Concentration Valeurs extrêmes moyenne dans la relevées dans les croûte terrestre roches Cadmium (Cd) 0.2 46 2-4-5 Cobalt (Co) 23 100 - 200 3-2 Chrome (Cr) 100 - 200 1 500 - 3 000 1-2 Cuivre (Cu) 45 - 70 80 - 150 3-4-5 Nickel (Ni) 80 2 000 3 Plomb (Pb) 13 - 16 30 1-2-3-4-5-6 Zinc (Zn) 70 - 132 120 3-4-5-6 Nature des apports anthropiques : 1 : retombées atmosphériques 2 : épandages boues de station d'épuration 3 : activités industrielles 4 : activités urbaines et trafic routier 5 : activités agricoles 6 : activités minières - 21 - Nature des apports anthropiques Chapitre I Comportement et devenir des métaux lourds dans l’environnement I.3.2 Contamination de l'air [16] Les métaux lourds se dispersent dans les hautes couches de l'atmosphère et retombent ailleurs, après un transport sur de très longues distances. On estime qu'une particule de mercure dans l'atmosphère reste un an dans celui-ci, avant de retomber. Les métaux lourds dans l'air peuvent se trouver principalement sous deux formes : Ø soit sous forme gazeuse pour certains composés métalliques volatiles ou dont la pression de vapeur saturante est élevée; Ø soit sous forme de composés métalliques solides, déposés sur les très fines particules ou poussières formées lors des phénomènes de combustion. Les principales sources de métaux dans l’air sont des sources fixes. Les métaux lourds sont transportés par des particules atmosphériques provenant de combustions à haute température, de fusions métallurgiques, véhicules. Les effets biologiques, physiques et chimiques de ces particules sont fonction de la taille des particules, de leur concentration et de leur composition, le paramètre le plus effectif sur l’environnement étant la taille de ces particules. Dans l’air ambiant, on trouve de nombreux éléments, comme le plomb, le cadmium, le zinc, le cuivre, etc., dont la concentration est d’autant plus élevée que les particules sont fines. I.3.3 Contamination de l’eau Les métaux présents dans l’eau peuvent exister sous forme de complexes, de particules ou en solutions. Les principaux processus qui gouvernent la distribution et la répartition des métaux lourds sont la dilution, la dispersion, la sédimentation et l'adsorption/désorption. Certains processus chimiques peuvent néanmoins intervenir également. C'est ainsi que la spéciation selon les diverses formes solubles est régie par les constantes d'instabilité des différents complexes, et par les propriétés physico-chimiques de l'eau (pH, ions dissous, et température) [17]. Les métaux lourds subissent de nombreuses transformations: réduction par processus biochimique, méthylation, déméthylation et oxydation d'espèces de métaux isolées. - 22 - Chapitre I Comportement et devenir des métaux lourds dans l’environnement Des réactions redox peuvent aussi faciliter certaines transformations. Les processus biochimiques sont effectués par des micro-organismes et par des algues. Les principales sources de contamination de l'eau sont les suivantes : ♦ Les eaux usées domestiques et industrielles, ♦ La production agricole, ♦ Les polluants atmosphériques, ♦ Les anciennes décharges, I.4 Impact toxicologique I.4.1 Exposition [18] Les hommes sont exposés par inhalation des polluants aériens, la consommation d’eau contaminée, l’exposition à des sols contaminés de déchets industriels. Les métaux peuvent être absorbés sous la forme inorganique ou sous la forme organique. Pour certains éléments, comme l'arsenic et le cuivre, la forme inorganique est la plus toxique. Pour d'autres, comme Hg, Sn et Pb, les formes organiques sont les plus toxiques. La quantité de métaux absorbée par un homme influe directement sur sa santé. Elle peut présenter une toxicité aiguë (pic de pollution dans l'air ou l'eau), ou une toxicité due à un effet cumulatif (par une exposition continue au milieu pollué ou parce que l'homme est en bout de chaîne alimentaire). Les métaux lourds s'accumulent dans les organismes vivants et perturbent les équilibres et mécanismes biologiques, provoquant des effets toxiques. Ils peuvent affecter le système nerveux, les fonctions rénales, hépatiques, respiratoires,... I.4.2 Effets des métaux lourds sur le milieu aquatique [19] A de faibles concentrations, beaucoup de métaux lourds, dont Hg, Cd, Pb, As et Cu inhibent la photosynthèse et la croissance du phytoplancton. Les effets observés à des niveaux trophiques supérieurs se manifestent notamment par un retard du développement des embryons, des malformations et une moins bonne croissance des adultes chez les poissons, les mollusques et les crustacés. En outre, tout au long de la chaîne alimentaire, certains se concentrent dans les organismes vivants. Ils - 23 - Chapitre I Comportement et devenir des métaux lourds dans l’environnement peuvent ainsi atteindre des taux très élevés dans certaines espèces consommées par l’homme, comme les poissons. Cette " bioaccumulation " explique leur très forte toxicité. I.4.3 Effets sur la santé En fait, le risque sur la santé humaine est d’abord associé aux propriétés des métaux lourds à polluer les eaux, l’atmosphère, les aliments et les sols. Et dépendent également de l’état chimique de leur forme chimique, de leur concentration, du contexte environnemental, de la possibilité de passage dans la chaîne du vivant. Quelques métaux lourds, comme Zn, Cu, Mn et Fe, sont indispensables à la croissance et au bien-être des organismes vivants. On peut néanmoins s'attendre à ce qu'ils aient des effets toxiques quand les organismes sont exposés à des niveaux de concentration supérieurs à ceux qu'ils requièrent normalement. D'autres éléments, comme Pb, Hg et Cd, ne sont pas indispensables aux activités métaboliques et manifestent des propriétés toxiques (tableau I.4) [20]. Les effets toxicologiques en matière de santé publique pour le cadmium, le mercure et le plomb ont été largement mis en évidence par des travaux antérieurs. En effet, la toxicité du plomb vis-à-vis du système nerveux et des reins a été soulignée en 1999 [21]. Le saturnisme a été la première maladie professionnelle reconnue [22]. La toxicité du cadmium résulte principalement de l’inhibition des enzymes thiols ainsi que de son affinité pour les hydroxyles et les carboxyles. Il est également l’agent étiologique de la maladie qui se manifeste par des troubles osseux et l’augmentation du taux de phosphatase alcaline [23, 24]. L’exposition chronique à de faibles doses en cadmium provoque des dommages aux tubules rénaux, suivis de protéinurie, lésions pulmonaires, hypertension artérielle [25]. La transformation du mercure en un dérivé alkylé, le méthyl mercure, a été à l’origine de la catastrophe écologique de la baie de Minamata [26] ; la contamination par le mercure peut causer des pharyngites, des gastroentérites, des néphrites, des troubles de la circulation ou des dépôts au niveau des neurones. - 24 - Chapitre I Comportement et devenir des métaux lourds dans l’environnement Tableau I.4 : Principaux effets des métaux lourds [26] Eléments Effets As Toxique, possible cancérigène Cd Hypertension, dommage sur le foie Cr Cancérigène sous forme de Cr (VI) Cu Peu toxique envers les animaux, toxique envers les plantes et les algues à des niveau modéré Hg Toxicité chronique et aigue Ni Allergies de peau, maladie respiratoires possible cancérigène Pb Toxique Se Essentielle à faible doses, toxique à doses élevées Zn Toxique pour les végétaux à fortes teneurs I.5 Techniques d'élimination des métaux lourds Pour éliminer les composés inorganiques comme les métaux lourds dissous dans les eaux on recourt à des procédés comme l'adsorption, la séparation par membrane, l'échange d'ions, la précipitation, la coagulation-floculation et la filtration. I.5.1 Précipitation chimique En contrôlant le pH et, par addition dans l'eau, de réactifs de précipitation (sulfures, carbonates, phosphates, ...), d'agents de coagulation-floculation (chlorure ferrique, hydroxyde d'aluminium) et dosage de polymères, les métaux lourds présents dans l'eau brute seront retenus au sein des flocs formés qui seront ensuite piégés au cours de l'étape de décantation. I.5.2 Filtration La filtration est un procédé physique destiné à clarifier un liquide qui contient des matières solides en suspension en le faisant passer à travers un milieu poreux. - 25 - Chapitre I Comportement et devenir des métaux lourds dans l’environnement Si l'eau est peu chargée en matières en suspension et particules colloïdales, les flocs seront retenus au niveau de l'étape de filtration ; celle-ci peut-être classique (filtration mono ou multicouche) ou membranaire (microfiltration, ultrafiltration et osmose inverse). I.5.3 Adsorption L’adsorption repose sur une rétention surfacique qui entraîne une variation de la composition du mélange solvant-soluté à la surface de l’adsorbant. Un bon pouvoir extraction est obtenu avec des matériaux présentant une grande surface spécifique. Les plus utilisés sont les charbons actifs, mais on emploie aussi de l’alumine, des argiles, des gels de silice ou des résines spécifiques. I.5.4 Extraction liquide-liquide L’extraction liquide-liquide concerne essentiellement des contaminants minéraux (les métaux) en solution aqueuse, qui sont extraits par un solvant non miscible dans l’eau. Parmi les applications de l’extraction liquide-liquide, on peut citer l’extraction du cuivre, du cobalt et du fer au milieu chlorhydrique par la triisocétyleamine. I.5.5 Procédés biologiques Les méthodes biologiques de récupération de métaux, appelé biosorption, reproduisent les phénomènes d’autoépuration existant dans la nature. Les bactéries sont les acteurs fondamentaux de la dégradation directe ou indirecte et de l'immobilisation des polluants minéraux, ainsi que de la remobilisation des molécules toxiques ou indésirables. I.6 Normes et réglementation Les normes sont des valeurs limites fixées par la loi et établies en vertu de compromis entre demandes concurrentes. L'établissement de normes des métaux lourds présente un intérêt particulier. Ceci s'explique par le fait que leurs effets sur l'homme et l'environnement ne cessent d’être mis en lumière, voire prouvés pour certains. Pour ce qui concerne la qualité des eaux, il existe deux types de normes: les normes de qualité des eaux, qui définissent les caractéristiques que doit présenter une masse d'eau selon son utilisation principale, et les normes concernant les effluents, qui fixent les charges polluantes limites qui peuvent être rejetées ponctuellement dans les eaux réceptrices tableaux (I.5, I.6). - 26 - Chapitre I Comportement et devenir des métaux lourds dans l’environnement Tableau I.5 : Concentrations en métaux et métalloïdes définissant les limites de qualité d’une eau potable (Législation Française, OMS) [28] Elément Décret n°2001-1220 Recommandations OMS As 10 g/l 10 g/l Cd 5,0 g/l 3,0 g/l Cr 50 g/l 50 g/l (chrome total) Cu 2,0 mg/l 2,0 mg/l Hg 1,0 g/l (mercure total) 1,0 g/l (mercure total) Ni 20 g/l 20 g/l Pb 10 g/l 10 g/l Se 10 g/l 10 g/l Tableau I.6 : Normes des métaux lourds [29] Composé toxique Concentration Maximum Rejets industriels Mercure 1 µg/l - Argent 10 µg/l - Plomb 50 µg/l 0.5 mg/l si rejet > 5 g/j Nickel 50 µg/l 0.5 mg/l si rejet > 5 g/j Cuivre 50 µg/l 0.5 mg/l si rejet > 5 g/j Zinc 5 mg/l 2 mg/l si rejet > 20 g/j 0.5 mg/l si rejet > 5 g/j Chrome total 50 µg/l Arsenic 50 µg/l - 27 - 0.1 mg/l si rejet > 1 g/j (Cr VI) - Chapitre I Comportement et devenir des métaux lourds dans l’environnement I.7 Conclusion Du fait de leurs Propriétés physiques intéressantes, les métaux sont très largement utilisés par l’homme. Cette utilisation modifie très significativement leur répartition et les formes chimiques sous lesquels ils sont présents dans les différents compartiments de l’environnement. Ils favorisent les risques continus sur l’environnement et la santé humaine à cause de leur toxicité surtout pour le plomb, le mercure, et le cadmium. - 28 - Chapitre I Comportement et devenir des métaux lourds dans l’environnement Références bibliographiques [1] Mohan .D, Pittman C.U., P.H. Steele Jr., Colloid Interface Sci. 297 (2006) 489–504. [2] Mohan .D, Singh K.P., Water Res. 36 (2002) 2304–2318. [3] Naseem .R and Tahir .S.S, Removal of Pb(II) from aqueous/acidic solutions by using bentonite as an adsorbent. Wat. Res., 33(11) (2001) 3982–3986. [4] Reddad Z, Gerente C, Andres Y, Le Cloirec P, Environ. Sci. Technol. 36(2002) 2067– 2073. [5] Adriano D.C. Trace elements in the environment. Springer Verlag, New York. (1986). [6] Fergusson J. E. 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Il est redistribué via l’altération dans toutes les roches sous forme de carbonate (cérusite), de sulfate (anglésite) et peut se substituer au potassium dans les roches silicatées et les phosphates. Il s’agit cependant d’un métal dont les composés sont très peu hydrosolubles et de faible mobilité géochimique. II.2 Les caractéristiques et propriétés du plomb Le plomb existe sous les états d'oxydation 0, +II et +IV, mais dans l'environnement, il est principalement sous l'état +II. Le degré +IV n'existe que dans des conditions oxydantes. Le degré +II est stable dans pratiquement toutes les conditions environnementales. Le plomb est rarement sous sa forme élémentaire. Il existe sous forme métallique, inorganique et organique. Il prend une forme inorganique lorsqu’il est associé à certains composés pour formés les sels du plomb. Parmi les sels de plomb les plus fréquemment rencontrés, on retrouve ceux d chlorures, du chromate, du nitrate, des phosphates et des sulfates [3]. Quand au plomb organique, il se présente le plus souvent sous forme de plomb tétraméthyle et de plomb tétraéthyle, deux additifs utilisés pour augmenter l’indice d’octane dans les essences [4]. - 33 - Chapitre II Pollution par le plomb II.2.1 Caractéristique physico-chimique du plomb Les principales caractéristiques physico-chimiques du plomb sont données dans le tableau II.1. Tableau II.1 : Caractéristiques physico-chimiques du plomb [5] Numéro atomique 82 Masse atomique 207,2 g.mol -1 Electronégativité de Pauling 1,8 Masse volumique 11,34 g.cm-3 à 20°C Température de Fusion 327 °C Température d’ébullition 1755 °C Rayon atomique (Van der Waals) 0,154 nm Rayon ionique 0,132 nm (+2) ; 0,084 nm (+4) Isotopes 4 Configuration électronique [ Xe ] 4f14 5d10 6s2 6p2 Energie de première ionisation 715,4 kJ.mol -1 Energie de deuxième ionisation 1450,0 kJ.mol -1 Energie de troisième ionisation 3080,7 kJ.mol -1 Energie de quatrième ionisation 4082,3 kJ.mol -1 Energie de cinquième ionisation 6608 kJ.mol -1 Potentiel standard - 0,13 V (Pb2+ / Pb ) ; -1,5 V ( Pb4+ / Pb2+ ) - 34 - Chapitre II Pollution par le plomb II.2.2 Corrosion du plomb La corrosion chimique du plomb est très lente. Lorsque le plomb est en contact avec de l'air humide, Une fine couche d'oxyde de plomb (PbO) se forme à la surface du métal. Lorsque de l'eau et de l'oxygène sont tous les deux présents, le plomb métallique est converti en hydroxyde de plomb (Pb (OH)2). II.2.3 Solubilité du plomb et des composés de plomb [6] Le plomb élémentaire ne se dissout pas dans l'eau sous les conditions normales (20oC, et pression = 1 bar). Le plomb se lie fréquemment au soufre sous forme de sulfure (S2-), ou au phosphore sous forme de phosphate (PO43-). Sous ces formes, le plomb est extrêmement insoluble, et est alors immobilisé dans l'environnement. Le plomb est résistant à l'acide sulfurique. Il est par contre rapidement dissout par l'acide nitrique et solubilisé par les acides organiques (acide acétique, aliments acides) de même que par l'eau, surtout si elle contient des nitrates ou des sels d'ammonium. Par contre, la présence dans l'eau de sels calcaires peut empêcher sa solubilisation. II.2.4 Spéciation en phase aqueuse Dans la phase aqueuse, le plomb peut se trouvé soit sous forme d’ions libres (Pb+2) soit sous forme de complexes. Sa concentration dans les eaux naturelles est de l’ordre de 10-9 -10-8 M. Comme pour l’ensemble des éléments chimiques, sa spéciation en phase aqueuse est fortement contrôlée par les deux paramètres que sont le pH et le potentiel redox ainsi que par le type et la concentration de l’agent complexant présents dans la solution. A cause de son caractère basique, cet élément ne s’hydrolyse qu’à des pH neutres ou alcalins. - 35 - Chapitre II Pollution par le plomb Figure II.1 : Distribution des espèces aqueuses du plomb en fonction du pH [7] II.3 Les sources du plomb dans l’environnement II.3.1 Les sources naturelles Le plomb est présent dans la croûte terrestre et dans tous les compartiments de la biosphère. La concentration moyenne en plomb de la croûte terrestre serait de l’ordre de 13 à16 mg/kg. Dans l'air, les émissions de plomb provenant de poussières volcaniques véhiculées par le vent sont estimées entre 540 et 6 000 tonnes/an [8]. D’autres processus naturels, comme la dégradation et l'érosion du sol (contenant entre 50 et 75 mg de plomb par kg de sol) et les feux de forêt, contribuent de façon significative à la libération de plomb. Mais généralement, ces processus naturels ne conduisent que rarement à des concentrations élevées de plomb dans l'environnement. - 36 - Chapitre II Pollution par le plomb Tableau II.2 : Émissions atmosphériques naturelles de plomb [9] Sources Emissions (en kt/an) Érosion du sol 0,3 – 7,5 Particules marines 0 – 2,8 Volcans 0,5 – 6,0 Feux de forêts 0,1 – 3,8 II.3.2 Les sources anthropiques Les émissions du Pb sont généralement anthropiques. Ils proviennent de : ♦ Transport routier ♦ Industries de la métallurgie ♦ Raffineries ♦ Industries chimiques ♦ Activités minières, ♦ Déchets industriels l'incinération des déchets. Tableau II.3 : Evaluation des émissions atmosphériques de plomb [10] Origine des émissions toutes activités, (en tonnes) 1990 1994 1998 2002 Transports 4 108 1 415 806 0 Industries 393 322 357 362 Déchets (76) (80) (73) - Métaux ferreux (258) (185) (223) - - 37 - Chapitre II Pollution par le plomb II.4 Utilisations industrielles La demande mondiale de plomb est passée de 4,5 Mt en 1970 à 6,7 Mt en 2003 [11]. Le plomb dispose de propriétés intéressantes, flexibilité, résistance à la corrosion et à certains rayonnements, densité élevée, qui le rendent utile pour des usages variés. Ainsi sa flexibilité et sa température de fusion peu élevée le rendent facile à travailler. Sa capacité de résistance à la corrosion le fait utiliser comme matériau étanche dans le bâtiment (feuilles de plomb pour les toitures, peintures au plomb) et pour des équipements en contact avec des acides (batteries plomb-acide, production d’acides). Sa densité élevée lui permet d’être une protection efficace contre les radiations ou le bruit [12]. Les principales applications du plomb sont les suivantes : ♦ Batteries plomb-acide; ♦ Pigment et autres composés (notamment des stabilisants dans certains plastiques et caoutchoucs) ; ♦ Plaminés et extrudés (feuilles de plomb), utilisés majoritairement dans le secteur de la construction, notamment pour les toits ; ♦ Munitions ; ♦ Alliages, principalement les alliages étain-plomb (soudure), surtout dans l’industrie électronique ; ♦ Verres et céramiques ♦ Peintures ; ♦ Gaines de câbles. II.5 Devenir du Pb dans l’environnement II.5.1 Pollution atmosphérique par le plomb Le plomb libéré dans l'atmosphère est une source majeure de contamination environnementale. Une fois déposé sur le sol et sur les plantes ainsi que dans les eaux de surface, il peut s'introduire dans la chaîne alimentaire. Les particules de plomb peuvent être transportées sur des distances considérables dans l'atmosphère, parfois jusqu'à 'être déposées via les précipitations. - 38 - Chapitre II Pollution par le plomb Le plomb transporté par l'air provient des effluents industriels et de l'utilisation des essences au plomb. A cause de l'utilisation de plomb dans l'essence un cycle non naturel de plomb a été créé. Le plomb est brûlé dans les moteurs des voitures, ce qui crée des sels de plomb (chlorures, bromures,). Ces sels de plomb pénètrent dans l'environnement par l’intermédiaire des fumées d'échappement des voitures [13]. Les particules les plus grandes retombent au sol immédiatement et polluent les sols ou les eaux de surface, les particules plus petites parcourent de longues distances dans l'air et restent dans l'atmosphère. Une partie de ce plomb retombe sur terre lorsqu'il pleut. Ce cycle du plomb provoqué par les productions de l'homme est beaucoup plus étendu que le cycle naturel du plomb. Dans l'atmosphère, le plomb inorganique est principalement sous forme particulaire. Les principales formes du plomb (inorganique) dans l'air sont des carbonates, des oxydes et des sulfates [13]. II.5.2 La contamination de l'eau par le plomb Le plomb peut être présent dans l'eau, suite à des rejets industriels ou des transferts entre les différents compartiments de l'environnement (sols pollués, retombées atmosphériques, épandage de boues de stations d'épuration...). Le plomb étant un métal peu mobile, il a tendance à s'accumuler. Eliminé de l’eau soit par migration vers les sédiments où il est retenu par adsorption sur la matière organique et les minéraux d'argile, soit par précipitation comme sel insoluble (carbonate, sulfate ou sulfure), ce qui réduit le risque de contamination du milieu aquatique à court terme. La quantité de plomb restant en solution sera fonction du pH [14].Néanmoins, d'importantes quantités de plomb stockées dans les sédiments depuis plusieurs années pourraient être libérées à la suite de perturbations climatiques et entraîner une pollution hydrique. Le plomb dans les rivières est principalement sous forme de particules en suspension. En moyenne les rivières contiennent entre 3 et 30 ppb. L'eau de mer contient de faibles quantités de plomb 2-30 ppt [15]. - 39 - Chapitre II Pollution par le plomb II.5.2.1 Le plomb dans les organismes aquatiques Le plomb s'accumule dans le corps des organismes aquatiques. Ils souffrent des conséquences d'un empoisonnement au plomb. Chez les crustacés ces effets se font ressentir même si de très petites concentrations de plomb sont présentes. Les fonctions des phytoplanctons peuvent être perturbées lorsque le plomb est présent. Le phytoplancton est une source importante d'oxygène dans les mers et beaucoup d'animaux marins plus gros s'en nourrissent. Le phytoplancton contient environ 5-10 ppm de plomb (masse sèche), les poissons d'eau douce environ 0.5-1000 ppb, et les huîtres environ 500 ppb [16]. II.5.2.2 Le plomb dans l'eau potable [17] L'eau se charge de plomb au cours de son transport jusqu'au robinet du consommateur de plusieurs façons. Ø La présence de canalisations en plomb. C'est le paramètre principal. Les canalisations en plomb ont été utilisées pour alimenter les villes en eau potable dès la période romaine Ø D'autres matériaux sont susceptibles d'émettre dans l'eau des quantités significatives de plomb : les alliages de cuivre, qui comportent 5 % de plomb, l'acier galvanisé qui comporte 1 % de plomb, les soudures dites à l'étain, utilisées pour assembler les réseaux en cuivre et qui contiennent 60 % de plomb, et même le PVC stabilisé avec des sels de plomb. Plus l'eau reste longtemps dans les tuyaux, plus la concentration de plomb dans l'eau de robinet est élevée. II.5.3 Le plomb dans les sols Dans les sols, la présence de plomb est naturelle (les teneurs naturelles des sols en plomb -1 sont en moyenne de 32mg.kg [18]. Elle résulte également des retombées atmosphériques et des rejets industriels tels que les fonderies et la pétrochimie. Le plomb est lié aux phases solides du sol par adsorption, précipitation, formation de complexes ioniques ou chélates. Le plomb présente une forte réactivité vis à vis des oxydes de fer et de manganèse mais également vis à vis des phosphates et la matière organique [19]. La mobilité du plomb dans le sol est très faible, il a ainsi tendance à s'accumuler dans les horizons de surface et plus précisément dans les horizons riches en matière organique et - 40 - Chapitre II Pollution par le plomb spécialement pour des sols ayant au moins 5 % de matière organique et un pH supérieur à 5 [20]. La formation de sulfure de plomb, forme très insoluble, explique également l'accumulation du plomb en surface des sols. Les facteurs affectant la mobilité et la biodisponibilité du plomb dans les sols sont donc ♦ Le pH, en effet à pH acide ou neutre, les ions Pb2+ et Pb(OH)+ prédominent dans la solution du sol ; quand le pH augmente, ces formes sont remplacées par Pb(OH)2, Pb(OH)3- et Pb(OH)42-. ♦ La texture du sol (surtout la teneur en argile), ♦ La teneur en matière organique. II.5.3.1 Bioaccumulation du plomb dans les végétaux Le plomb est absorbé passivement par les racines et est rapidement immobilisé dans les vacuoles des cellules racinaires ou retenu par les parois des cellules de l'endoderme. Son accumulation depuis le sol est assez limitée [21]. La quantité de matière organique présente dans le sol et le pH du sol ont une certaine influence sur l'absorption du plomb par les plantes. L’excès de plomb dans les plantes induit des troubles physiologiques et biochimiques diminuant la photosynthèse et la transpiration induisant ainsi un retard de croissance [22] La voie aérienne est également une voie d'accumulation du plomb dans les plantes II.6 La toxicité du plomb L'exposition au plomb peut entraîner des effets nocifs sérieux sur la santé, et peut même être mortelle à de fortes doses. Le plomb peut s'accumuler dans le corps, et son exposition, même à de très faibles doses, peut s'avérée dangereuse. Le plomb est particulièrement nocif pour les nourrissons, les jeunes enfants et les femmes enceintes, et peut nuire de façon permanente au développement des enfants, y compris le développement intellectuel et le développement comportemental [23]. - 41 - Chapitre II Pollution par le plomb II.6.1 Les voies d'exposition Le plomb peut pénétrer dans l'organisme humain par trois voies [24] ♦ Par inhalation de vapeur de plomb ou de poussières ♦ Par ingestion, qu'il s'agisse du plomb d'abord inhalé et ingéré à la suite des processus d'épuration pulmonaire, ou du plomb ingéré directement avec les aliments ou avec les poussières se trouvant sur les mains ou les objets portés à la bouche notamment chez le jeune enfant. ♦ Par voie cutanée, plus rarement L'importance relative de ces différentes voies diffère selon qu'il s'agit d'un enfant ou d'un adulte. II.6.2 Les sources d'exposition humaine au plomb Ø Alimentation L'ingestion d'aliments contenant du plomb est une voie d'exposition au plomb : ♦ Les plantes contaminées par déposition de poussières de plomb ou par le sol, ♦ Les produits d'origine animale, ♦ Les produits industriels contaminés lors de la production, ♦ La consommation d'eau de boisson issue des réseaux de distribution d'eau potable, chargée en plomb lors de son séjour dans des canalisations en plomb (conduite ou soudures). Une étude de la santé [24] a montrée que les apports de plomb dus aux aliments varient: ♦ Entre 6 et 12 (g/j) pour les nourrissons, ♦ Entre 16 et 33 (g/j) pour les enfants, ♦ Entre 50 et 100 (g/j) pour les adultes. Ø Poussières L'inhalation de poussières fines émises dans l'atmosphère à partir de sources générant du plomb est une voie d'exposition au plomb. Les fumées de cigarettes contiennent également de très faibles quantités de plomb. - 42 - Chapitre II Pollution par le plomb Ø Peintures Les peintures anciennes peuvent contenir de 5 à 40 % de plomb. L'ingestion d'écailles de peintures déposées par exemple sur le sol en habitat ou en extérieur constitue une voie d'exposition au plomb, et particulièrement pour les enfants. Les poussières de peintures peuvent également être inhalées dans les habitats. Ø Eau potable La quantité de plomb dans les sources naturelles d'approvisionnement en eau est très faible. Il reste que le plomb peut s'introduire dans le réseau d'approvisionnement en eau par les soudures au plomb de la plomberie, par les branchements d'alimentation faits de plomb ou les tuyaux en plomb des maisons. L’eau est responsable de 50 % des apports en plomb chez le nourrisson [23]. II.6.3 Les principaux effets toxiques du plomb pour l'homme II.6.3.1 Les effets chez l'adulte [25] Le saturnisme désigne l'ensemble des manifestations de l'intoxication par le plomb. Les coliques de plomb sont les effets toxiques les plus connus du métal mais ses principaux organes cibles sont : le système nerveux, les reins et le sang. Ø Effets sur le système nerveux : Le plomb est responsable d'atteintes neurologiques. En cas d'intoxications massives, l'effet neurotoxique du plomb peut se traduire par une encéphalopathie convulsivante pouvant aller jusqu'au décès. En cas d'intoxication moins sévère, on a observé des troubles neuro-comportementaux et une détérioration intellectuelle. Ø Effets sur la moelle osseuse et le sang : Le plomb bloque plusieurs enzymes nécessaires à la synthèse de l'hémoglobine. Ces effets sanguins aboutissent à une diminution du nombre des globules rouges et à une anémie. - 43 - Chapitre II Pollution par le plomb Ø Cancer : Plusieurs études épidémiologiques ont tenté de mettre en évidence la cancérogénieté du plomb. L'administration de fortes doses de plomb a induit des cancers du rein chez de petits rongeurs. En revanche, il n'a pas été mis en évidence de surmortalité par cancer dans les populations exposées au plomb. Contenu de l’ensemble de ces études, le plomb est considéré comme une substance cancérigène possible pour l’homme [26]. Ø Effets sur la reproduction : Stérilité, mortalité, morbidité post-natale et perturbation du système endocrinien. II.6.3.2 L'intoxication chez l'enfant [27] Le risque d'intoxication saturnique est plus élevé chez les jeunes enfants, plus particulièrement de 1 à 3 ans : L'absorption digestive des dérivés du plomb est plus importante que chez l'adulte : A exposition égale, l'organisme de l'enfant absorbe 50 % du plomb ingéré, tandis que la proportion chez l'adulte est seulement de 5 à 7 %, Les effets toxiques, à imprégnation égale, en particulier sur le système nerveux central en développement, sont plus importants et plus sévères. Le système nerveux central des enfants est particulièrement sensible à l'action toxique du plomb. Une encéphalopathie aiguë convulsivante apparaît généralement lorsque la plombémie est de l'ordre de 1.000 g/l. Une exposition de courte durée à de fortes doses de plomb peut provoquer des vomissements, de la diarrhée, des convulsions, le coma ou même la mort. II.7 Règlements et recommandations La teneur en plomb de l'eau potable est réglementée depuis 1972 par l'OMS, qui avait alors recommandé une valeur moyenne de 50 g/l. Cette recommandation a été reprise par une directive européenne de 1980, sous forme de « concentration maximale admissible »CMA. En 1993, l'OMS a recommandé une valeur guide de 10 g/l pour le plomb dans les eaux d'alimentation. Cette valeur a été calculée en tenant compte du sous groupe de population le plus sensible c’est à dire les nourrissons afin de protéger tous les autres groupes d’âge. Cette valeur a été reprise dans la directive européenne 98/83 du Conseil du 3 novembre 1998 relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine, qui fixe l'objectif de 10 g/l à l'horizon 2013.Ce seuil peut être atteint en fixant les nouvelles exigences de - 44 - Chapitre II Pollution par le plomb qualité de l'eau d'alimentation, pour abaisser la concentration de plomb dans l'eau à 25 g/l au lieu de 50 g/l actuellement. Les concentrations maximales admissibles pour le plomb selon les différentes réglementations sont regroupées dans le tableau II.4. Tableau (II.4) : Concentration maximale admissible pour l’eau selon différentes règlementations [15] Plomb (µg/l) Rejet des ICPE Eau potable Eau minérale 50 10 - 23 10 ICPE Installation classe pour la protection de l’environnement Les normes des rejets industriels en Algérie fixent La concentration admissible à 0,5 mg/l pour les nouvelles installations et à 1 mg/l pour les anciennes installations. II.8 Conclusion Le plomb a plusieurs utilités industrielles. Nous sommes exposés au plomb dans l'air, le sol, la poussière domestique, par les aliments, par l'eau potable et par certains produits de consommation. Le plomb est dans l'air en raison des émissions industrielles, des fonderies et des raffineries. Le plomb peut infiltrer certains systèmes d'eau potable en raison de vieux tuyaux de plomb ou de soudure au plomb. L'exposition au plomb peut entraîner des effets nocifs sérieux sur la santé, et peut même être mortelle à de fortes doses. - 45 - Chapitre II Pollution par le plomb Références bibliographiques [1] Naseem R and Tahir S.S., Removal of Pb(II) from aqueous/acidic solutions by using bentonite as an adsorbent. Wat. Res., 33(11) (2001) 3982–3986. [2] Bodek I., Lyman W., Reehl W. and Rosenblatt D. Environmental Inorganic Chemistrie : Properties, Processes and Estimation Methods.SETAC Special Publications Series. New York, Pergamon Press. B. Walton and R. Conway. (1988). 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Le terme surface correspond à la totalité de la surface du solide, surface géométrique pour un solide non poreux, à laquelle s’ajoute pour un solide poreux, la surface interne des pores, accessible aux molécules du fluide. Elle est traduite par une augmentation de la densité du fluide à l’interface des deux phases. Elle peut donc aller de quelques molécules sur la surface, puis une monocouche et jusqu'à plusieurs couches formant une véritable phase liquide, surtout dans les micropores figure III.1. On appelle « adsorbat » la molécule qui s'adsorbe et « adsorbant » le solide sur lequel s'adsorbe la molécule. Le phénomène inverse par lequel les molécules se détachent est la désorption. Figue III.1 : phénomène d'adsorption [2] III.2 Caractéristiques de l’adsorption III.2.1 Adsorption physique [3] L’adsorption est dite adsorption physique lorsqu’elle est due à des forces d’interaction physiques entre les atomes, ou groupements d’atomes du solide et les molécules de fluide. - 49 - Chapitre III Généralités sur le phénomène d’adsorption Ces interactions sont aussi appelées forces de Van Der Waals. Elles sont dues au mouvement des électrons à l’intérieur des molécules qui peuvent engendrer de petits moments dipolaires instantanés. Des interactions électrostatiques peuvent aussi se combiner aux forces de Van Der Waals. La physisorption présente un intérêt particulier car elle permet de mesurer la surface spécifique du solide adsorbant et la taille moyenne des pores grâce à des critères [4]. ♦ La chaleur d’adsorption dégagée est de l’ordre de 20 kJ / mole. ♦ La vitesse du processus d’adsorption est très rapide. ♦ La quantité adsorbée décroît avec l’élévation de la température. ♦ L’adsorption Physique est complètement réversible. Le temps de résidence est de 1 ns à température 293°K ♦ L’adsorption se fait en plusieurs couches possibles III.2.2 Adsorption chimique [5] Dans le cas de l’adsorption chimique, il y a création de liaisons entre les atomes de la surface et les molécules de l’adsorbat. Les énergies d’adsorption peuvent être de l’ordre de 200 kJ/mole. Ce type d’adsorption intervient dans le mécanisme des réactions catalytiques hétérogènes. La chimisorption est complète quand tous les centres actifs présents à la surface ont établi une liaison avec les molécules de l’adsorbat. III.3 Cinétique d’adsorption Le phénomène d’adsorption, contrôlé par la diffusion des molécules, atteint son équilibre relativement rapidement (quelques secondes à quelques minutes). Mais, peut se prolonger sur des temps très longs pour les adsorbants microporeux en raison du ralentissement de la diffusion des molécules dans ces structures de dimensions voisines du diamètre des molécules du fluide. Le transfert d’une phase liquide contenant l’adsorbat vers une phase solide avec rétention de soluté à la surface de l’adsorbant se fait en plusieurs étapes [6]. 1-Transfert de masse externe (diffusion externe) qui correspond au transfert du soluté (molécules de la phase liquide) du sein de la solution à la surface externe des particules. - 50 - Chapitre III Généralités sur le phénomène d’adsorption 2-Transfert de masse interne dans les pores (diffusion interne) qui a lieu dans le fluide remplissant les pores ; les molécules se propagent de la surface des grains vers leur centre à travers les pores. 3- Diffusion de surface Pour certains adsorbants, il peut exister également une contribution de la diffusion des molécules adsorbées le long des surfaces des pores à l’échelle d’un grain d’adsorbant. Figure III.2 : Schéma de mécanisme de transport de l’adsorbat au sein d’un grain : 1- diffusion externe, 2- diffusion interne (dans les pores), 3- diffusion de surface III.4 Isothermes d’adsorption L’étude de l’adsorption d’un gaz par un solide est en général destinée à fournir des informations sur la surface spécifique et sur la structure poreuse du solide. La présentation la plus utilisée de l’équilibre d’adsorption est l’isotherme d’adsorption qui, à température constante, donne la quantité de gaz adsorbée par le solide en fonction de la pression d’équilibre du gaz. Il s’agit de la source essentielle d’informations thermodynamiques pour l’interface gaz-solide. La grande majorité des isothermes peut être classée en cinq types selon leur allure. Il est néanmoins possible de trouvés des variantes à chaque type d’isotherme ou des isothermes représentant des combinaisons d’isothermes de type classique [7]. - 51 - Chapitre III Généralités sur le phénomène d’adsorption Isotherme I Isotherme II Isotherme III Isotherme IV Isotherme V Figure III.3 : Classification des isothermes selon Brunauer et al [8] x = P / Po; P : pression à l’équilibre; Po : pression de vapeur saturante; m : masse de produit adsorbé par unité de matériau sorbant. - 52 - Chapitre III Généralités sur le phénomène d’adsorption Ø Les isothermes de type I sont typiques d’une adsorption en monocouche, ou correspondant au remplissage de micropores avec saturation lorsque le volume à disposition est totalement rempli. Cette isotherme traduit une interaction relativement forte entre l’adsorbat et l’adsorbant. Elle est entièrement réversible sur tout le domaine de pression. Ø Les isothermes de type II, correspondent en général à l’adsorption multicouche sur des surfaces non microporeuses. Ou d’une combinaison d’un type I et une isotherme de type II (remplissage de micropores suivi d’une adsorption multicouche sur une surface externe). Ø Les isothermes de type III Cette isotherme est relativement rares elle indique la formation des couches poly moléculaires dés le début de l’adsorption. Elle reflète un manque d’affinité entre l’adsorbat et l’adsorbant, et des interactions adsorbat-adsorbat relativement fortes. Ø Les isothermes de type IV peuvent résulter de la combinaison d’une isotherme de type II (adsorption forte, mais limitée). Les isothermes de type IV présentent des marches caractéristiques d’une adsorption multicouche sur une surface non poreuse très homogène. Ø Les isothermes de type V reflètent une forte interaction entre les adsorbats. De plus, l’existence d’une hystérésis au cours de la désorption reflète la présence de mésopores dans lesquels la vapeur se condense en formant un ménisque de forte courbure. III. 5. Isotherme d’adsorption à l’interface solide liquide III.5.1 Adsorption à l’interface solide liquide [9] L’adsorption repose sur une rétention surfacique qui entraîne une variation de la composition du mélange solvant soluté à la surface de l’adsorbant. L’adsorption à l’interface solide liquide peut être vue de deux façons différentes : Ø L’adsorption est essentiellement confinée à une monocouche au dessous de la surface. Ce cas est analogue à la chimisorption de gaz ; mais contrairement à la chimisorption, la chaleur d’adsorption des corps dissous est beaucoup plus faible que la chaleur d’adsorption de la chimisorption. - 53 - Chapitre III Généralités sur le phénomène d’adsorption Ø L’adsorption se fait en multicouche. La couche interfaciale est formée de 20 à 25 monocouches empilées III.5.2 Adsorption sur Solides Poreux [10] Les propriétés d’adsorption des matériaux poreux reposent sur la présence de pores de dimension moléculaire qui exercent sur toutes molécules situées dans leur environnement immédiat une attraction dont la force dépend entre autres de la taille des pores, de leur géométrie, de leur connectivité mais aussi du nombre et de la nature des sites actifs présents à leur surface. Certains adsorbants ont la surface des pores qui est en plus fonctionnalisée par des groupements hydroxyles permettant la formation de liaisons hydrogène, tandis que d'autres adsorbants possèdent une structure ionique qui conduit à la présence de champ électrique intense dans les pores. Ces propriétés remarquables en fait des candidats potentiels pour le piégeage et la séparation des fluides, avec des applications multiples dans de nombreux domaines tels que la protection de l’environnement, la pétrochimie. III.5.3 Adsorption en mode statique L’efficacité d’un traitement par adsorption peut être approché par des essais en mode statique. Ce sont des essais discontinus, se déroulent dans un réacteur parfaitement agité, où le liquide est mis contact avec le solide. Ces essais permettent de juger l’efficacité des différents adsorbants et mettre en évidence l’influence des principaux paramètres physicochimique sur ce phénomène d’adsorption. III.5.4 Modélisation des isothermes d’adsorption L’isotherme décrit la relation existant à l’équilibre pour une température donnée, entre la concentration de l’adsorbat dans la phase liquide et celle adsorbée à la surface de l’adsorbant [11]. Plusieurs théories ont été proposées pour décrire ces isothermes. Les trois isothermes les plus connus sont ceux de Langmuir, Freundlich et BET (modèle de Brunauer, Emmett et Teller). Les deux premiers modèles sont appliqués pour l’adsorption en monocouches. Par contre celui de BET est mieux adapté à l’adsorption en multicouches. - 54 - Chapitre III Généralités sur le phénomène d’adsorption III.5.4.1. Le modèle de Langmuir La théorie de Langmuir [12] permet de rendre compte d’isotherme de type I de l’isotherme d’adsorption. Ce modèle est très utile pour l’adsorption monomoléculaire d’un soluté à la surface monocouche d’un adsorbant ; C’est un modèle simple qui est utilisé quand les conditions suivantes sont remplies : ♦ l’espèce adsorbée est fixée sur un seul site bien défini ; ♦ chaque site n’est capable de fixer qu’une seule espèce adsorbée ; ♦ l’énergie d’adsorption de tous les sites est identique et indépendante des autres espèces déjà adsorbées sur des sites voisins ; Il est décrit par l’expression suivante : Qe = Qm [KL.Ce / (1+ KL.Ce)] (1.1) Avec Ce : Concentration à l’équilibre, exprimé en (mg/l). Qe : quantité du produit adsorbé par unité de masse d’adsorbant exprimé en (mg/g). Qm : capacité maximale d’adsorption théorique exprimée en (mg/g). KL : constante de l’équilibre thermodynamique d’adsorption. Dans le cas d’une faible adsorption le terme KLCe tend vers 0 car il est très inférieur à 1 et peut être donc négligé, dans ce cas la relation de Langmuir deviendra : Qe = Qm. KLCe Dans le cas d’une forte quantité de soluté adsorbée, KLCe devient largement supérieur à 1 ce qui implique que Q tend vers Qm. La linéarisation de l’équation donne Ce Qe = [1/ Qm ] . Ce + 1/ (KL . Qm) (I.2) On obtient l’équation d’une droite de pente 1/ Qm et d’ordonnée à l’origine 1/ (K L . Qm) III.5.4.2 Le modèle de Freundlich L’isotherme représentée selon le modèle de Freundlich peut convenir dans toutes les situations pour décrire l’adsorption en solution. L’équation de Freundlich est donnée sous la forme : - 55 - Chapitre III Généralités sur le phénomène d’adsorption Qe = KF x Ce 1/n (1.3) Avec Ce : Concentration à l’équilibre, exprimé en (mg/l). Qe : quantité du produit adsorbé par unité de masse d’adsorbant exprimé en (mg/g). KF : constante de Freundlich caractérisant le pouvoir adsorbant du solide 1/n : constante de Freundlich caractérisant l’affinité du produit pour adsorbant L’isotherme de Freundlich est généralement représentée sous sa forme linéairisée : Log Qe= log KF + 1/n log Ce (1.4) La forme de l’isotherme dépendra de la valeur de 1/n et pourra donner des informations capitales quant aux mécanismes régissant l’adsorption du composé sur le solide. Selon la valeur de 1/n, diffèrent les allures des isothermes qui ont été définies auparavant ; ainsi on distingue : ♦ 1/n = 1 l’isotherme linéaire de type C ; ♦ 1/n>1 l’isotherme concave de type S; ♦ 1/n<1 l’isotherme convexe de type L ♦ 1/n<<1 l’isotherme de type H. Plus 1/n est important plus la soluté a de l’affinité pour l’adsorbant [13 ; 10]. III.5.4.3 Isotherme de Temkin Temkin suppose que l’abaissement de la chaleur d’adsorption avec l’augmentation du taux de recouvrement n’est pas logarithmique comme dans le cas des systèmes conduisant à l’équation de Freundlich, mais linéaire notamment à moyen et faible taux de recouvrement ; Cette linéarité [14] peut être due a : ♦ La répulsion entre espèces adsorbées sur la surface uniforme ♦ L’hétérogénéité de la surface L’isotherme de Temkin est représentée par l’équation suivante : = Qe/ Qm = (RT) /( Q) . ln K0 . Ce - 56 - (1.5) Chapitre III Généralités sur le phénomène d’adsorption Avec : Taux de recouvrement de la surface de l’adsorbant Ce : Concentration à l’équilibre, exprimé en (mg/l). Qe : quantité du produit adsorbé par unité de masse d’adsorbant exprimé en (mg/g). Qm : capacité maximale théorique exprimée en (mg/g). K0 : Constante d’équilibre La linéarisation de l’équation de Temkin conduit a Qe = [Qm (RT/ Q)]. ln Ce + [Qm (RT/ Q)] ln K0 (1.6) En traçant Qe = f(lnCe), on obtient une droite dont la pente et l’ordonné à l’origine permettent de déterminer La chaleur d’adsorption Q et la constante d’équilibre K0 . III.5.4.4 Isotherme BET ( Brunauer, Emmett, et Teller) Cette théorie a été développée en 1938 par Brunauer, Emmett, et Teller dont les initiales des noms conduisent à l’abréviation BET. Elle envisage l’adsorption en multicouches et rend compte de type II et III des isothermes d’adsorption. On modélise la surface comme un ensemble de sites localisés. Chaque site peut recevoir une molécule. Une fois la molécule adsorbée, cette molécule peut elle-même devenir un site qui peut recueillir une autre molécule et ainsi de suite. Les cites sont indépendant les uns des autres [15]. L’isotherme de BET est représentée par l’équation suivante Qe = a C X0 / (Cs - C) [1 + (a -1) C/Cs] Avec X0 : masse adsorbée par la première couche, par unité de solide Cs : concentration de saturation a : constante déterminé empiriquement. - 57 - (1.7) Chapitre III Généralités sur le phénomène d’adsorption III.6 Les types d'adsorbants L’adsorption est un phénomène de surface d’où l’intérêt de connaissance des propriétés physique des matériaux adsorbants tel que, la porosité, la surface spécifique, la densité apparente et réelle. III.6.1 Les charbons actifs [16] Les charbons actifs sont préparés par pyrolyse d'une matière contenant du carbone, charbon ou matériau végétal, pour conduire à un charbon de bois qui est ensuite oxydé par la vapeur d'eau dans des conditions contrôlées pour créer une structure microporeuse. Il existe plusieurs centaines de qualités de charbons actifs, suivant le précurseur et les conditions de traitement. On peut aussi trouver des charbons actifs dits « chimiques », car activés à chaud en présence d'agents chimiques déshydratants, acide phosphorique ou chlorure de zinc. Ce sont des adsorbants hydrophobes dont la surface spécifique se situe entre 500 et 1500 m2 /g. Leur porosité, leur vaste domaine d’application et leur coût font des charbons actifs les adsorbants les plus répandus. III.6.2 Les adsorbants minéraux Les adsorbants minéraux peuvent exister à l’état naturel ou synthétisés. III.6.2.1 Les argiles Les argiles sont des aluminosilicates. Ce sont des produits naturels, qui sont activées pour avoir de meilleures propriétés adsorbantes. III.6.2.2 Les zéolithes Les zéolithes sont des adsorbants de squelette cristallin aluminosilicate tridimensionnel constitué de tétraèdres SiO4 et AlO4, de formule globale (AlO2M, nSiO2) où M représente le plus souvent un métal alcalin ou alcalino-terreux et n 1. Il existe plus de 100 espèces de zéolithes, différant par la valeur de n et la structure cristallographique. Ils ont une structure microporeuse faite de cavités et de canaux qui leur confère des propriétés adsorbantes. Ils sont sous forme de poudre, granulés ou extrudés. La surface spécifique ne dépassent pas 900 m2 /g. mais, ils présentent une bonne sélectivité [17]. - 58 - Chapitre III Généralités sur le phénomène d’adsorption III.6.2.3 Les alumines activées Les alumines activées sont obtenues par thermolyse flash du trihydroxyde d'aluminium Al(OH)3 qui conduit à un produit de composition approximative Al2O3, 0.5 H2O, possédant une structure poreuse résultant du départ de molécules d'eau. La surface des pores est couverte de groupements Al-OH, et l'adsorption se fait préférentiellement par liaison hydrogène. Les alumines activées sont des adsorbants amorphes, moyennement polaires et hydrophiles. Ils ont une surface spécifique de 300 m2 /g [18]. III.6.2.4 Les gels de silice Les gels de silice sont préparés à partir de Si(OH)4 en phase aqueuse, obtenu par acidification d'un silicate de sodium, ou bien à partir d'un sol de silice. Les groupements SiOH conduisent à des liaisons hydrogène. Il existe deux types de gels de silice : les microporeux, assez hydrophiles, et les macroporeux, versatiles, qui diffèrent par la taille des pores comme le nom l'indique. Leur surface spécifique peut être de 300 à 800 m2 /g [19]. III.6.3 Les adsorbants à base de polymère Ce sont pour la plupart des produits en développements qui n'ont actuellement que des applications très spécifiques et peu nombreuses. Le plus répandu est un copolymère du styrène et du divinylbenzène: le polystyrène forme des chaînes reliées entre elles par des ponts de divinylbenzène, ce qui confère une porosité interchaînes à la structure. Une caractéristique importante de ces adsorbants est qu'ils sont très hydrophobes. Ces produits peuvent être utilisés tel quel ou subir une carbonisation. On obtient alors des adsorbants voisins des charbons actifs. Si le polymère initial est préparé en fibres, on peut le tisser et obtenir des tissus de charbon actif. Le diamètre de fibre étant de l'ordre de 10 microns, le temps de transfert est beaucoup plus rapide que pour tous les autres adsorbants. Sa surface spécifique peut atteindre pour les tissus de charbon actif 2000 m2 /g [20]. III.7 Facteurs influençant le phénomène d’adsorption Plusieurs paramètres influent sur l’adsorption les plus importants, la température, la nature de l’adsorbat et de l’adsorbant. - 59 - Chapitre III Généralités sur le phénomène d’adsorption III.7.1 La température La quantité adsorbée à l’équilibre augmente quant la température diminue, de plus, l’adsorption libère une chaleur d’adsorption comme toute réaction exothermique, elle est donc favorisée par les basses températures. III.7.2 Facteurs caractérisants l’adsorbat Toutes les substances ne sont pas adsorbables au même titre. La capacité de rétention d’un polluant est fonction : ♦ de l’énergie de liaison de la substance à adsorber, ♦ de sa structure et taille des molécules ; un haut poids moléculaire réduit la diffusion et par conséquent la fixation de l’adsorbat ; ♦ de sa solubilité ; moin une substance est soluble, mieux elle est adsorbée ; ♦ de sa concentration III.7.3 Facteurs caractérisant l’adsorbant Un solide adsorbant est caractérisé par des propriétés physicochimique, mécanique et géométrique, les plus importantes sont les propriétés géométriques. Ø La surface spécifique La surface spécifique une mesure essentielle de la capacité de sorption de l’adsorbant. Elle désigne la surface accessible rapportée à l’unité de poids d’adsorbant. Une surface spécifique est d’autant plus grande, si l’adsorbant est plus divisé. Ø La structure de l’adsorbant L’adsorption d’une substance croit avec la diminution de la taille des particules et les dimensions des pores de l’adsorbant. Mais si le diamètre des pores est inférieur au diamètre des molécules, l’adsorption de ce composé sera négative, même si la surface de l’adsorbant a une grande affinité pour le composé. La distribution des tailles des pores joue un rôle important dans la cinétique globale du processus d’adsorption. Ø La polarité Les solides polaires adsorbent préférentiellement les corps polaires, et les solides apolaires adsorbent les corps apolaires. - 60 - Chapitre III Généralités sur le phénomène d’adsorption L’affinité pour les substrats croit avec la masse moléculaire de l’adsorbat. L’adsorption est plus intense pour les corps qui ont relativement plus d’affinité pour le soluté que pour le solvant [21 ; 22]. III.8 Conclusion Le phénomène d’adsorption présente l’avantage de pouvoir être appliqué aux traitements de divers effluents. La modélisation des isothermes d’adsorption permet d’apporter des informations thermodynamique sur la surface spécifique et la structure poreuse du solide, qui sont deux paramètres qui influent sur l’adsorption. - 61 - Chapitre III Généralités sur le phénomène d’adsorption Références Bibliographiques [1] Stoeckli F., Lavanchy A., Hugi-Cleary D.; In: Meunier F Editor, «Fundamentals of Adsorption. FOA-6», Paris : Elsevier, 75-80, (1998). [2] Laurette S. Utilisation des fibres de carbone activé comme catalyseurs de O- et Nglycosylation Application à la synthèse d’analogue de saponines et de nucléosides. Thèse de doctorat ; université de Limoge, (2004). [3] Suzuki M. Adsorption engineering. Elsevier. 1990. [4] Slasli M. A. Modélisation de l’adsorption par les charbons microporeux : Approches théorique et éxpérimentale;Université de Neuchatel, 2002. [5] Statterfield. C. N. Heterogenous catalysis in practice ; cours dispensé au Massassuchet institut of technology, (1978). [6] Greanga M. Procédé AD-OX d’élimination de polluants organiques non biodégradable. 2004 [7] Brunauer S., et al : J. Am. Chem. Soc.;Vol. 62. (1723) [8] International Union of Pure and Applied Chemistry, Pure & Appl. Chem.,57,4, 603619, 1985 [9] Zabat N., Etude de l’adsorption de composes organiques aromatiques sur des aluminosilicates naturelles traités. Thèse de Magister. Université de Annaba. [10] F. Stoeckli, A. Slasli, A. Guillot, D. Hugi-Cleary; Microporous and Mesoporous Materials 51, 197, (2002). [11] R. Desjardins, Le traitement des eaux, 2eme edition Revue amilioré. Ing/professeur à l’ecole polytéchnique de Montréal. [12] M. Bouvet. Transfert dans des sols routiers des métaux lourds issus de l’utilisation de déchets, Thèse de doctorat, Institut national polytechnique de Lorraine, Ensaia, 2005 [13] V. Lenoble. Elimination de l’arcenic pour la production de l’eau potable : Oxydation chimique et adsorption sur des substrats solides innovants, Thèse de doctorat, université de Limoge, (2003). [14] A. Slygin ; AA. Frunmkin. Acta. phys. Chim. URSS ; 3, 791, (1935) - 62 - Chapitre III Généralités sur le phénomène d’adsorption [15] Brunauer, « The adsorption of gases and vapours ». Oxford University Press. (1944). [16] Fiani. Adsorption de polluants gazeux sur des filtres à charbon actif. Modélisation des échanges couplés de matière et de chaleur. INPG-EMSE, Saint-Etienne, France (2000 ) [17] Barrer. Zeolites and clay minerals as sorbents and molecular sieves. Academic Press. [18] Industrial alumina chemicals. ACS Monograph 184 . 1986. [19] Moreno-castilla, C. Adsorption of organic molecules from aqueous solution on carbon materials, carbon, 42, 83, 94. 2004. [20] Robert. L ; Dardel. F Adsorption J 2730 (1988). Traité Génie des procédés. [21] Degremonts Memoto-Technique de l’eau Lavoisier et documentation (1989) [22] C.E Chittour, Physicochimie des surface : L’adsorption gaz-solide et liqude-solide, p.415-17. - 63 - Chapitre IV Aperçu bibliographique sur les argiles et les charbons actifs - 64 - Chapitre IV Aperçu bibliographique sur les argiles et les charbons actifs Introduction Les adsorbants microporeux sont abondamment utilisés dans l’extraction d’espèces chimiques en phase aqueuse à cause de leur excellente capacité d’adsorption, capacité liée à leur grande surface spécifique et au développement de leur porosité. A cet effet, le charbon actif est, le premier matériau adsorbant utilisé à grande échelle. Les argiles, grâce à leur abondance, sont appliquées dans différents problèmes environnementaux. Les Argiles L'argile est une matière première utilisée depuis la plus haute antiquité. Le mot argile vient du grec "argilos" dérivé de "argos" qui veut dire blanc, ou du latin "argila"; c'est la couleur du matériau utilisé en céramique qui a conduit les anciens à lui donner ce nom. A l'état de fines particules, les minéraux argileux sont les constituants de nombreuses formations géologiques et des sols particulièrement recherchés pour certains types de cultures. De nos jours, l'utilisation des argiles, notamment celles qui sont riches en SiO2 et Al2 O3, connaît un nouvel essor dans la construction, la céramique industrielle et artisanale, l'industrie pharmaceutique, la poterie et dans divers autres applications. IV.1 Définitions IV.1.1 Les roches argileuses Les argiles, ou roches argileuses sont un mélange de minéraux et d’impuretés cristallines. Souvent hydratés, de forme lamellaire ou fibreuse. Telles que les argiles sableuses, les argiles calcaires ou marnes, les argiles bitumeuses. Le terme argile désigne aussi un domaine granulométrique comprenant une proportion élevée des particules minérales (plus de 50%), dont le diamètre des grains est inférieur à deux micromètres (< 2 m) [1]. Ces deux critères communiquent au matériau ses propriétés principales : Finesse, fragilité, plasticité, propriétés adsorbant, durcissement au cuisant. Il est donc indispensable de distinguer les constituants que sont les minéraux argileux de leur assemblage que sont les argiles. IV.1.2 Les minéraux argileux Les argiles sont des aluminosilicates plus ou moins hydratés et la majorité des minéraux argileux appartiennent au groupe des phyllosillicates. - 65 - Chapitre IV Aperçu bibliographique sur les argiles et les charbons actifs Les minéraux argileux sont formés par l'empilement de feuillets, eux même constitués d'un empilement de couches planes infinies caractérises par l'équidistance basale d est la somme des épaisseurs du feuillet et de l'inter feuillet et constituées d'unités structurales tétraédriques et octaédriques reliées par leurs sommets. La structure de base des phyllosilicates comme de tous les silicates est l'ion SiO44-, où le silicium est tétra coordonné par rapport à l'oxygène. L'ion aluminium Al3+ peut être éventuellement tétra coordonné, jouant ainsi le même rôle que Si4+; mais Il est le plus souvent le centre d'un octaèdre et est alors hexa coordonné [2] figure (VI.1). Ce type de structure à très grande surface spécifique associée à des caractéristiques physicochimiques très particulières, explique la capacité des argiles à admettre de nombreux échanges de cations et d'anions dans le réseau ou adsorbés en surface. b. Arrangement octaédrique de la couche d’hydroxyde d’aluminium ou de magnésium Figure IV.1 : Les deux structures élémentaires des feuillets d’argiles [3] - 66 - Chapitre IV Aperçu bibliographique sur les argiles et les charbons actifs IV.2 Les mécanismes de genèse des argiles [4] La genèse des argiles peut être exprimée en trois principaux mécanismes. Ø La néoformation ou anthigenèse Les minéraux argileux sont nés par combinaison des ions présents dans les solutions. Ils sont caractéristiques du milieu qui leur a donne naissance. Ø L’héritage Les minéraux argileux résultant de la destruction des roches, peuvent soit resté sur place (argiles résiduelles, ex: argiles à silex, argiles de décalcification), soit être transportées sur de longues distances et accumulées dans un autre endroit (ex: argiles des fonds océaniques). Ø Les transformations Les minéraux néoformés ou hérités peuvent évoluer pour prendre un nouveau statut en équilibre avec le nouveau milieu. On distingue les transformations par dégradation (soustraction d'ions) et par aggradation (par fixation d'ions supplémentaires) ou par recristallisation. Ces transformations ont lieu aussi bien au cours de l'altération que de la diagénèse. Les argiles ne se trouvent pas dans les zones profondes de l’écorce terrestre. Ce sont des silicates caractéristiques des zones plus superficielles qui sont en nombres de trois. ♦ La zone d’altération météorique qui est celles des altérations et des sols. ♦ La zone de sédimentation lacustre ou marine. ♦ La zone de diagenèse VI.3 Les grandes familles de minéraux argileux VI.3.1 Classification Selon les critères suivants, il est possible de distinguer les types de minéraux argileux phylliteux par [5]: ♦ Le nombre de couches d'octaèdres et de tétraèdres dans le feuillet élémentaire (une ou deux); ♦ L'équidistance entre deux feuillets dans les conditions naturelles; ♦ La variabilité de l'équidistance entre deux feuillets sous l'action de traitements variés. - 67 - Chapitre IV Aperçu bibliographique sur les argiles et les charbons actifs VI.3.1.1 Les types de minéraux argileux [6] Selon le nombre de couches octaédriques (O) et tétraédriques (T), on distingue trois principaux types de minéraux: Ø les minéraux de type 1:1 (ou T-O) à une couche d'octaèdres et une couche de tétraèdres. L'équidistance caractéristique est d'environ 7,1Å. A ce type correspond le groupe de la kaolinite; Ø les minéraux de type 2:1 (ou T-O-T) à une couche d'octaèdres encadrée par deux couches tétraédriques. L'équidistance caractéristique varie de 9,4 à 15 Å selon le contenu de l'inter feuillet. A ce type correspondent les groupes du talc, des smectites, des vermiculites et celui des micas; Ø les minéraux de type 2:1:1(ou T-O-T-O) à une couche d'octaèdres encadrée par deux couches tétraédriques, et un interfeuillet constitué par une couche d'octaèdres ; l'équidistance caractéristique est alors d'environ 14 Å ; à ce type correspond le groupe du chlorite. La plupart des groupes de minéraux argileux se divisent en deux sous-groupes principaux : les minéraux dioctaèdriques et les minéraux trioctaèdriques. La distinction entre les deux sousgroupes se fait à partir de la composition des couches d'octaèdres : si les six valences négatives du site octaédrique sont compensées par trois cations divalents tels que Fe2+ ouMg2+, la couche est dite trioctaédrique. Si la compensation est assurée par deux cations trivalents comme Fe3+ ou Al3+, on a une structure dioctaédrique. Le tableau (VI.1) donne la classification des phyllosilicates. - 68 - Chapitre IV Aperçu bibliographique sur les argiles et les charbons actifs Tableau IV.1 : Classification des phyllosilicates [7]. Type Groupe kaolinite Sous-groupe Espèces Formules kaolinites dichite nacrite kaolinite métahalloysitehalloysite Al2Si2O5(OH)4 Al2Si2O5(OH)4 Al2Si2O5(OH)4 Al2Si2O5(OH)4Al2Si2O5(OH)4 4H2O serpentine antigorite Mg3Si2O5(OH)4 pyrophyllite pyrophilite Al2Si4O10(OH)2 talc talc Mg3Si4O10(OH)2 smectites dioctaèdriques montmorillonite (Al1,67Mg0,33)Si4O10(OH)2 smectites trioctaèdriques saponite Mg3(Si3,67 Al0,33)O10(OH)2 vermiculite dioctaèdrique vermiculite dioctaèdrique (Al,Fe...)2(Si,Al)4O10(OH)2 vermiculite trioctaèdrique vermiculite (Mg,Fe...)2(Si,Al)4O10(OH)2 micas dioctaèdrique muscovite KAl2(Si3 Al)O10(OH)2 micas trioctaèdrique phlogopite KMg3(Si3Al)O10(OH)2 chlorite trioctaèdrique espècesdifférentes (Mg,Fe...)6(Si,Al)4O10(OH)8 1:1 talc smectite 2:1 Vermiculites micas 2:1:1 chlorite - 69 - Chapitre IV Aperçu bibliographique sur les argiles et les charbons actifs IV.3.2 la kaolinite C’est le minéral le plus abondant de la famille 1:1, souvent associée à d'autres minéraux. La présence de quartz est quasi systématique, provenant des processus géologiques de formation des argiles. Pour les mêmes raisons, on rencontre souvent des impuretés sous forme d'oxydes, de micas et / ou de feldspaths. Les argiles kaolinitiques sont constituées pour l'essentiel, de kaolinite dont le feuillet est toujours neutre, d’une épaisseur de 7,15 Å. Dans les particules de la kaolinite les feuillets sont empilés de telle sorte que le plan d’oxygène se trouve en face d’hydroxyles du feuillet voisin. Il en résulte l’apparition des liaisons d’hydrogènes, se qui donne une certaine rigidité aux particules de kaolinite. La composition chimique d'une kaolinite correspondant à la formule structurale théorique Si2 Al2 O5 (OH)4 est la suivante: SiO2 : 46,5%; Al2O3 : 39,5%; H2O : 14,0% [8]. La classification des argiles kaolinitiques se fait selon la teneur en Al2O3 du matériau calciné. IV.3.3 Les smectites Les minéraux les plus importants de cette famille sont les montmorillonites, la beidellite, l’hectorite et la saponite. Ce type de pyllosilicates est constitué de deux couches tétraédriques encadrant une couche octaédrique. L’épaisseur totale du feuillet et de l’épaisseur interfeuillet associé est d’environ 14 Å [9]. A pH supérieur à 2 ou 3, les smectites portent une charge négative à la surface, neutralisée par des cations dits compensateurs. La principale origine de cette charge de surface provient de substitutions isomorphiques, résultant du remplacement des cations métalliques du réseau par des cations de la même taille mais de charge inférieure (la plus fréquente est la substitution d’Al3+ par Mg2+). Ces charges entre feuillets sont responsables à 80% de la capacité d’échange cationique (CEC) [10]. - 70 - Chapitre IV Aperçu bibliographique sur les argiles et les charbons actifs Figure VI.2 : Représentation schématique d’un feuillit de smectite [11] IV.4 Les bentonites Le terme bentonite a été proposé en 1898 pour désigner une argile au toucher savonneux appartenant à la formation "Benton shale" et affleurant dans la région de Rock River (Wyoming, Etats Unies) où la première exploitation de bentonite aurait été découverte en1890. Cette formation tire son nom de Fort-Benton situé à 650 km environ au Nord de Rock River. IV.4.1 Origine de la bentonite La bentonite est une argile issue de l’altération et la transformation hydrothermale des tufs volcaniques, elle fait partie principalement du groupe des smectites. Elle contient plus de 75% de montmorillonite, une argile dont son nom dérive d'un dépôt chez Montmorillon, en France méridionale [12]. Selon la nature de leur genèse, les bentonites contiennent une variété de minerais en plus de la montmorillonite. Ces minerais peuvent inclure le quartz, le feldspath, la calcite et le gypse. La présence de ces minerais peut effecter la valeur industrielle d'un dépôt, réduisant ou augmentant sa valeur selon l'application. La couleur de la bentonite s'étend du blanc au vert olive léger, à la crème, au jaune, au rouge terreux, au brun. La bentonite se sent et semble graisseux ou cireux. - 71 - Chapitre IV Aperçu bibliographique sur les argiles et les charbons actifs IV.4.2 Les différents types de bentonite Ø Bentonites calciques Elles constituent la plus grande part de gisements exploités dans le monde. Elles contiennent essentiellement des ions (Ca2+) en position interfoliaire. Ces argiles présentent un taux de gonflement de 3 à 7 fois le volume initial [13]. Ø Bentonites sodiques Ce sont des argiles rares. Leur ion interfoliaire ou échangeable est Na+. Elles ont un pouvoir de gonflement très élevé (12 à 18 fois) [14]. Ø Bentonites permutées Ce sont des bentonites calciques et dopées par des ions Na+. Ø Bentonites activées Bentonites permutées activées par des adjuvants tels que les polymères hydrosolubles IV.4.3 Propriétés et caractéristiques des bentonites La bentonite présente les propriétés colloïdales fortes et son volume augmente plusieurs fois en entrant en contact avec de l'eau, créant un fluide gélatineux et visqueux IV.4.3.1. Propriété de gonflement La bentonite présente un taux de gonflement très élevé. Ce phénomène est du aux faibles énergies de cohésion interfoliaire, permet la pénétration des molécules d’eau entre les feuillets [15]. Il existe deux types de gonflements ♦ Gonflement cristallin de la montmorillonite C’est le cas de la bentonite calcique. il permet d’augmenter la distance interfoliaire de 9,6 à 20 Å. ♦ Gonflement osmotique C’est le cas de la bentonite sodique. Il est du à la différence de concentration entre la solution interne (Na+ dans l’espace interfeuillet) et externe, avec une concentration inférieure en Na+ [16]. IV.4.4 Domaine d’utilisation de la bentonite. Les propriétés spéciales de la bentonite (hydratation, gonflement, absorption d'eau, viscosité, thixotropie) font d’elle un matériel valable pour d’éventail utilisations et applications [17]. - 72 - Chapitre IV ♦ Aperçu bibliographique sur les argiles et les charbons actifs La bentonite dans des applications de génie civil, est employée traditionnellement comme agent thixotropique, de soutien et de lubrifiant dans des murs. ♦ Les propriétés de l'adsorption/absorption de la bentonite sont très utiles pour la purification d'eau usagée. Les directives environnementales communes recommandent les bas sols de perméabilité, qui naturellement devraient contenir la bentonite, en tant qu'un matériel de cachetage dans la construction et de réadaptation des remblais pour assurer la protection des eaux souterraines contre les polluants. ♦ Une autre utilisation conventionnelle de bentonite, comme constituant de boue pour le forage de puits d'eau de pétrole. ♦ En médecine, la bentonite est employée comme antidote dans l'empoisonnement de métal lourd. ♦ Les catalyseurs Chimiques modifiés d'argile trouvent des applications dans une gamme diverse des fonctions où la catalyse acide est un mécanisme principal. de plus et en particulier, ils sont utilisés dans les processus d'alkylation pour produire des additifs de carburant. VI.5 Les modèles de l'adsorption sur les argiles Deux types de modélisation des phénomènes d’interaction des ions avec les argiles. Le premier s’intéresse à l’aspect moléculaire de l’adsorption, en considérant des mécanismes de complexation de surface ou d’interaction électrostatique entre les ions et la surface chargée du matériau. Le deuxième type de modélisation rend compte des phénomènes au niveau macroscopique, c’est la théorie des échangeurs d’ions. VI.5.1 Les modèles de complexation de surface VI.5.1.1 Complexes de sphère interne et externe [18] Les complexes qui se forment entre des groupements fonctionnels de surface et des constituants d'une solution aqueuse peuvent se classer en deux grandes catégories. Si aucune molécule d'eau ne s'interpose entre le groupement fonctionnel de surface et la molécule ou l'ion auquel il est lié, le complexe est dit de sphère interne. Si une molécule d'eau au moins s'interpose entre eux, le complexe est dit de sphère externe. De manière générale, les complexes de sphère externe mettent en jeu des mécanismes électrostatiques, et sont souvent moins stables que les complexes de sphère interne, qui eux mettent en jeu des liaisons ioniques, voire covalentes. - 73 - Chapitre IV Aperçu bibliographique sur les argiles et les charbons actifs IV.5.2 Les différents mécanismes d'adsorption L'environnement moléculaire perturbé de la surface argileuse, dû à la réduction du degré de coordination des ions par rapport à la structure interne des feuillets, donne lieu à une réactivité de surface avec les solutés présents dans la solution aqueuse. Cette réactivité produit une accumulation de matière à l'interface liquide-solide. Si aucune structure moléculaire tridimensionnelle (précipité de surface) ne se développe, ce processus d'accumulation est noté adsorption. Trois principaux mécanismes d'adsorption ont pu être clairement identifiés. Tout d'abord il peut se former des complexes de sphère interne, qui mettent alors en jeu la cavité hexagonale des argiles. Ensuite, les cations adsorbés peuvent apparaître sous forme de complexes de sphère externe, qui incluent la sphère de solvatation des cations. Enfin, si l'ion solvaté ne forme pas de complexe avec un groupement fonctionnel chargé de la surface, mais interagit avec la surface seulement de façon délocalisée, il se trouve alors dans ce qu'on appelle une couche diffuse [19]. IV.6 Les charbons actifs Introduction A l’état naturel, Le charbon est formé par fossilisation de végétaux, à l'abri de l'air, dans des bassins sédimentaires. Les charbons sont constitués de carbone, de matières volatiles (hydrogène, hydrocarbures) qui s'enflamment et d'impuretés minérales (schistes…) qui donnent, après combustion, les cendres. La teneur en carbone des charbons est d'autant plus grande qu'ils sont plus anciens. On distingue les charbons par leur teneur en carbone. Classification d'après la teneur en carbone : ♦ La tourbe : de formation récente (quaternaire) : 50 à 68 % de C, 30 % de O2, 6% de H2, extraite des marais. ♦ Le lignite : formé au tertiaire : 55 à 75 % de C, 25 % d’ O2, 5 % de H2. ♦ La houille : formée à l'ère primaire (carbonifère, 250 à 300 millions d'années) : 74 à 96 % C. IV.6.1 Préparation du charbon actif Le charbon actif peut être produit à partir de tout matériau, contenant un fort pourcentage de carbone et un faible pourcentage en matière inorganique. Ils sont généralement obtenus à partir de bois, charbon, noix de coco, lignite, tourbe... La valorisation de différents déchets, - 74 - Chapitre IV Aperçu bibliographique sur les argiles et les charbons actifs tels que ceux issus de l’industrie du pétrole et des huiles lubrifiantes, connaît actuellement un essor important [20]. Le principe est de créer une structure rigide et poreuse: on calcine le matériau pour obtenir un solide en carbone amorphe et on réalise une "activation" pour dégager un réseau de pores. Deux étapes sont nécessaires lors de leur fabrication. IV.6.1.1 La carbonisation (ou la pyrolyse) La pyrolyse est la décomposition thermique d’un matériau organique sous vide ou sous atmosphère inerte à des températures comprises entre 400 et 600°C. Cette étape permet l’élimination d’une partie des hétéro éléments (oxygène, hydrogène et azote) sous forme de gaz, ainsi que la formation préliminaire d’une structure poreuse (surface spécifique d’environ 10 m2 /g). La structure poreuse est étendue durant le processus d’activation [21]. IV.6.1.2. L’activation Le but du processus d’activation est d’augmenter le volume et, dans une certaine mesure, d’élargir les pores créés durant le processus de pyrolyse. La nature du matériau de départ ainsi que les conditions de pyrolyse prédéterminent la structure et la largeur des pores. L’activation supprime les structures carbonées désorganisées, exposant ainsi les feuillets aromatiques aux agents d’activation. La structure interne du composé ainsi obtenu est constituée d’un assemblage aléatoire de «cristallites» de type graphitique. L’espace entre ces unités constitue la microporosité du charbon. Il existe deux procédés d’activation, l’activation physique et l’activation chimique [22]. Ø L’activation physique permet, grâce à l’action d’un oxydant (eau,oxygène, le dioxyde de carbone …) à haute température (850-1100°C) de développer la structure microporeuse en éliminant les résidus de la carbonisation contenus dans les micropores. Ø L’activation chimique est un procédé d’obtention du charbon actif. Elle consiste à imprégner le matériau de départ à partir d’une solution concentrée d’agent très oxydant et/ou hydratant (acide phosphorique, chlorure de zinc). Ces agents interviennent comme catalyseur d'oxydation et permettent à la fois le développement de la microporosité et de la mésoporosité par élargissement du diamètre des pores. Le matériau est ensuite pyrolsé entre 400°C et 800°C, lavé et séché. - 75 - Chapitre IV Aperçu bibliographique sur les argiles et les charbons actifs IV.6.2 Structure chimique à la surface du charbon actif IV.6.2.1 Microstructures du charbon actif Suite à la carbonisation, la structure des charbons actifs est constituée d’une association aléatoire de plans d’atomes de carbone. Ces atomes sont organisés sous forme de cycles aromatiques qui forment des feuillets de carbone appelés graphène. L’arrangement des plans de cycles aromatiques se fait d’une manière irrégulière créant entre les feuilles des interstices nommés pores, qui sont à l’origine de la grande surface spécifique des charbons actifs (Figure I-4). Figure IV.3 : Représentation schématique des microstructures du charbon actif [23] IV.6.2.2 Les fonctions de surfaces Les couches de graphène constituent la structure de base du charbon actif. L’activité du charbon actif est due à la présence d’autres groupement cycliques ou fonctions de surface générées au cours de l’activation en présence d’air ou d’agent oxydant. Ces fonctions sont principalement des groupements oxygénés, mais l’activation peut aussi former des groupements azotés, soufrés ou halogénés. Elles se situent en général en périphérie des molécules de graphène. Dans l’eau, un charbon actif va alors développer en surface une charge qui va dépendre de ces fonctions de surface, mais aussi des molécules présentes dans la solution. IV.6.3 Propriétés Un certain nombre de paramètres permettent de caractériser un charbon actif : IV.6.3.1 Le volume poreux et la taille des pores Le volume poreux total des charbons actifs est de 0,5 à 1 cm3.g-1 (50 à 70% en volume). La classification d’IUPAC définit trois types de porosité [24] : - 76 - Chapitre IV Aperçu bibliographique sur les argiles et les charbons actifs ♦ Les pores de largeur excédant 50 nm appelés macropores ; ♦ Les pores de largeur comprise entre 2 et 50 nm appelés mesopores ; ♦ Les pores de largeur inférieure à 2 nm appelés micropores (ou nanopores). Chaque type de pores joue un rôle particulier dans le phénomène d’adsorption. Les micropores déterminent pratiquement à eux seuls la capacité d’adsorption d’un charbon actif : ils représentent presque la totalité de la surface et du volume offerts à l’adsorption (tableau IV.1). Les macropores et les mésopores constituent les voies de passage vers les micropores. Tableau IV.2 : Répartition des pores d’un adsorbant [25] Rayon moyen des Volume des pores Surface spécifique pores (nm) (cm3 /g) (m2 /g) Micropore <2 0,2 - 0,6 400 - 900 mésopore 2 - 50 0,02 - 0,1 20 - 70 macropore > 50 0,2 - 0,8 0,5 - 2 Désignation IV.6.3.2 La surface spécifique La surface spécifique ou aire massique (m2/g) est la surface totale par unité de masse d’adsorbant accessible aux molécules. Toute la surface des particules de l’adsorbant est considérée, porosité ouverte comprise, pour le calcul de la surface spécifique qui cumule donc la surface intérieure de tous les pores constituant le grain d’adsorbant. La surface spécifique comprend la surface externe et la surface interne d’un adsorbant (Figure I.1). La surface interne est la surface microporeuse représentée par les parois des micropores. La surface externe est la surface non microporeuse qui comprend les parois des mésopores et des macropores, ainsi que la surface non poreuse de l’échantillon. Pour les charbons actifs, cette surface varie entre 10 et 200 (m2/g) environ [26]. D’un point de vue physique, la différence entre la surface interne et la surface externe est que la valeur de l’énergie d’adsorption peut être jusqu’à deux fois plus grande sur les parois des micropores que sur la surface externe. - 77 - Chapitre IV Aperçu bibliographique sur les argiles et les charbons actifs Figure IV.4 : Représentation schématique de la surface interne est externe du charbon actif [27] IV.6.4 Les différentes formes du charbon actif Selon leurs applications, les charbons actifs sont disponibles soit en poudre, soit en grains, soit sous forme de fibres [28]. Les charbons actifs en poudre (CAP) présentent une granulométrie inférieure à 100 m avec un diamètre moyen situé entre 15 et 25 m. Ils ont une large surface externe et une faible profondeur de diffusion : la vitesse d’adsorption est très rapide. De tels charbons sont donc utilisés préférentiellement pour l’adsorption de solutions en batch. Les poudres fines sont utilisées en pharmacie et servent aussi à décolorer les huiles, les graisses, les vins, les sucres et de nombreux autres liquides organiques. La forme granulaire du charbon actif (CAG) est caractérisée par une taille de particule supérieure à1 mm, un faible diamètre de pores, une grande surface interne et une surface externe relativement faible. Il en résulte que les phénomènes de diffusion à l’intérieur des pores prennent une grande importance dans les processus d’adsorption. Ces charbons sont préférentiellement utilisés en lit fixe pour l’adsorption des gaz et des vapeurs. Ils sont couramment utilisés pour le traitement de l’eau. - 78 - Chapitre IV Aperçu bibliographique sur les argiles et les charbons actifs Depuis quelques années, les fibres de charbon suscitent un intérêt grandissant car elles présentent des cinétiques et des capacités d’adsorption supérieures aux charbons en grains et en poudre. Dans des applications plus spécifiques, les charbons actifs peuvent subir des traitements supplémentaires : imprégnation de substituant variés à des fins catalytiques, recouvrement par un polymère biocompatible pour donner un revêtement lisse et perméable sans bloquer les pores ou mise en oeuvre sous forme de tissus. IV.6.5 Influence des caractéristiques physiques du charbon actif sur l’adsorption Dans le cas des charbons actifs, l’adsorption en surface est très rapide. Si la vitesse de la phase fluide est suffisamment élevée, la vitesse globale d’adsorption est alors limitée par l’étape de diffusion interne (dans les pores et/ou de surface). Ce phénomène permet d’expliquer l’influence de la taille des particules sur la dynamique de l’adsorption. Plus le grain est petit, plus le transfert vers le centre est rapide. La capacité d’adsorption dépend en partie de l’adéquation entre la dimension des pores et la dimension des molécules adsorbées. Un charbon actif est un adsorbant généralement microporeux ; il sera plus efficace pour les molécules de dimensions inférieures aux micropores que pour des molécules organiques plus volumineuses [29]. IV.7 Conclusion La grande surface spécifique et La structure microporeuse des charbons actifs et des argiles confèrent aux deux solides un grand pouvoir d’adsorption. Ces deux adsorbants sont utilisés dans plusieurs domaines tels que la protection de l’environnement. - 79 - Chapitre IV Aperçu bibliographique sur les argiles et les charbons actifs Références bibliographiques [1] Beauchamp J. (1989) Sédimentologie. CRDP Grenoble. [2] Caillère, S., S. Hénin and M. 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Colloid Interface Sci., 293, 128– 136. - 82 - Etude expérimentale - 83 - Chapitre V Caractérisation physico-chimique de la bentonite et du charbon Actif - 84 - Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif V.1 Caractéristiques physico-chimique Les deux adsorbants utilisés dans nos expériences, nous ont été fournis par le laboratoire LARMACS de l’université du 20 août 1955 SKIKDA. La bentonite PROLABO étudiée est une argile activée en poudre de couleur beige. La composition minéralogique de la bentonite est regroupée dans le tableau V.1. Tableau V.1 : Composition chimique de la bentonite Composition chimique Eléments Perte à feu SiO2 Al2O3 Fe2O3 MgO CaO Na2O % 15 60 15 1 4 2 3 Le charbon actif utilisé est un charbon actif en poudre de type PANREAC. Le tableau V.2 regroupe quelques caractéristiques de ce CAP. TableauV.2 : Caractéristiques générales du charbon actif Perte à feu à 120° 10% Résidus de calcination 1% Adsorption au bleu de méthylène 100ml/g V.1.1 Analyse granulométrique : La granulométrie est l’étude de la distribution de la taille des particules d’un solide divisé. La méthode granulométrique largement employée et peu coûteuse est le tamisage à sec. Cette technique consiste à diviser un solide pulvérulent en le faisant passer à travers des tamis dont les mailles varient entre 315 et 63 m. Les particules les plus fines traversent le tamis mis en vibration (le passant), alors que les grosses particules sont retenues (le refus). Les fractions retenues sur chacun des tamis sont pesées pour déterminer la distribution granulométrique, le paramètre de position (le diamètre médian ou le diamètre moyen), le diamètre effectif et le coefficient d’uniformité caractéristiques de l’argile. - 85 - Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif Les résultats de tamisages de 20 grammes de chacun des deux solides sont regroupés dans les tableaux V.3 etV.4 et illustrés sur les figures V.1, V.2. TableauV.3 : Tamisage des fractions de la bentonite Ouverture du tamis ( m) Refus par tamis ai (g) Refus cumulé Ai (g) Refus cumulé Ai (%) Tamisât T (%) 315 0,101 0,101 0,505 99,495 250 0,436 0,537 2,685 97,315 200 0,844 1,381 6,905 93,095 125 0,923 2,304 11,520 88,480 100 2,722 5,026 25,130 74,870 80 6,062 11,088 55,440 44,560 63 8,512 19,600 98,000 02,000 < 63 0,400 20 100 0 120 Refus cumulés Tamisat 100 80 60 40 20 0 0 50 100 150 200 250 300 350 d ( m) Figure V.1 : Distribution granulométrique de la bentonite - 86 - Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif Tableau V.4 : Tamisage des fractions du charbon actif Ouverture du tamis ( m) Refus par tamis ai (g) Refus cumulé Ai (g) Refus cumulé Ai (%) Tamisât T (%) 315 0,156 0,156 0,780 99,22 250 0,243 0,399 1,995 98,005 200 0,283 0,682 3,410 96,590 125 0,338 1,020 5,100 94,900 100 0,489 1,509 7,545 92,455 80 6,932 8,441 42,205 57,795 63 8,383 16,824 84,12 15,880 < 63 3,176 20 100 0 Refus cumulés 120 Tamisat 100 80 60 40 20 0 0 50 100 150 200 250 300 350 d ( m) FigureV.2 : Distribution granulométrique du charbon actif - 87 - Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif Calcul du coefficient d’uniformité : On détermine le coefficient d’uniformité (Cu) à partir de la formule suivante : Cu = d60 / d10 Où : Cu : coefficient d’uniformité d60 : diamètre de 60% de l’échantillon d10 : diamètre de 10% de l’échantillon A partir de la courbe T (%) =f (d), on peut déduire : TableauV.5 : Coefficient d’uniformité de la bentonite et charbon actif Adsorbants Bentonite Charbon actif d10 ( m) 65 40 d60 ( m) 90 83 Cu 1,38 2,07 Calcul de diamètre moyen dmoy : Le diamètre moyen représente 50% des particules de chaque solide. Il est le point d’intersection des deux courbes T (%) = f (d) et Ai = f (d). TableauV.6 : Diamètre moyen de la bentonite et du charbon actif Adsorbants bentonite Charbon actif dmoy ( m) 82 77 - 88 - Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif V.1.2 Détermination de la teneur en eau En contact permanent avec l’air ou par leurs stockages, les solides se chargent par une certaine humidité due à la diffusion des molécules d’eau dans la structure et sur la surface du solide. L’évaluation du taux d’humidité peut être indicative sur l’hydrophilie de ce solide. Ø Mode opératoire On met 5g de chaque adsorbant dans un creuset, on pèse, puis on met l’échantillon dans une étuve à 105 °C pendant une heure. Ensuite, on le laisse refroidir dans un dessiccateur pendant 30 minutes. Après, on le repèse. La relation ci-dessous permet d’obtenir le taux d’humidité relatif pour les deux adsorbants. H % = [(P1 - P2/ P1] 100 P1: Le poids du creuset remplit, avant séchage, en grammes. P2 : Le poids du creuset remplit, après séchage, en grammes. Tableau V.7 : Taux d’humidité de la bentonite et du charbon actif Adsorbants Bentonite Charbon actif P1 (g) 41,509 41,509 P2 (g) 40,997 41,257 H% 1,23 0,61 V.1.3 Détermination de la densité apparente La densité apparente est l’ensemble des fractions solides et pores. Elle est déterminée par la méthode de l’éprouvette graduée. Ø Mode opératoire On pèse une éprouvette. Puis, on la remplit avec le solide jusqu’ à 100 ml. Ensuite la repesée. La relation suivante permet la détermination de la densité apparente. D = (P1-P0)/100 P1 : Le poids de l’éprouvette remplie. P0 : Le poids de l’éprouvette vide. - 89 - Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif Tableau V.8 : La densité apparente de la bentonite et du charbon actif non tassés Adsorbants Bentonite non tassée Charbon actif non tassé P0 (g) 129,983 129,983 P1 (g) 213,187 156,166 D (g/ml) 0,83 0,26 Tableau V.9 : La densité apparente de la bentonite et du charbon actif tassés Adsorbants Bentonite tassée Charbon actif tassé P0 (g) 129,983 129,983 P1 (g) 218,983 166,312 D (g/ml) 0,89 0,36 V1.1.4 Détermination de la porosité La porosité est due à la présence dans la structure du solide des pores, de canaux et des cavités de différentes dimensions. Elle influence la diffusion des molécules à l’intérieur des solides. On la détermine suivant le mode opératoire ci-dessous. Ø Mode opératoire On met dans une éprouvette de 10 ml un volume d’un solide de masse M1. On ajoute du méthanol M2 jusqu’à atteindre le volume de 2 ml dans l’éprouvette. La porosité ( ) est déterminée par la formule suivante. = V1/Vt = {[(M2 - M1) / Avec méthanol = 0,79 g/cm3 Vt = 2 ml - 90 - méthanol] - V2} / Vt Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif Tableau V.10 : Porosité de la bentonite et du charbon actif Adsorbants Bentonite Charbon actif M2 (g) 46,617 47,884 M1 (g) 45,186 46,423 V2 (ml) 1 1 0,40 0,42 V.1.5 Détermination du pouvoir d’adsorption de la bentonite Le pouvoir d’adsorption de la bentonite est mesuré par sa capacité à adsorber du bleu de méthylène. Ø Mode opératoire 0,3 grammes de bentonite sont portés à ébullition dans 25 ml d’eau pendant 5 minutes, après refroidissement de la suspension, on ajoute 1ml d’acide sulfurique 0,5 N. Le tout est agité puis, titré avec une solution de bleu de méthylène 3 g/l. Ø Le dosage On verse, toutes les 20 secondes, 1 ml de bleu de méthylène dans la suspension mise en agitation. Une goutte de la suspension est alors déposée sur du papier filtre. Si la tache de cette goutte présente une auréole bleue qui persiste pendant 2 minutes. Le dosage est alors considéré comme terminé. À l’aide de la formule suivante et du volume de bleu de méthylène, on détermine le pouvoir d’adsorption. A=C.V/m C : Concentration de la solution de bleu de méthylène (mg/l) V : Volume de la solution de bleu de méthylène utilisé au cour du titrage m : masse de la bentonite utilisée. Lauréole de la tache persiste pour le volume de bleu de méthylène de 2 ml. A = 20 mg /g - 91 - Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif V.1.6 Détermination du pH La détermination du pH est nécessaire pour quantifier l’apport de l’acidité lorsque le solide est en contact avec la solution. Mode opératoire On introduit 1 gramme de chaque adsorbant dans 1 litre d’eau, dont le pH est de 6,80, de façon à le mouiller totalement. On agite le mélange, puis, on le laisse au repos pendant 24 heures. Ensuite, on mesure le pH de la solution surnageante à l’aide d’un pH-mètre à la température ambiante. L‘opération est répété trois fois. Les résultats sont regroupés dans le tableau suivant. Tableau V.11 : pH de la solution surnageante de la bentonite et du charbon actif pH de la solution surnageante pH de la solution surnageante de la bentonite du charbon actif 1 10,26 7,26 2 10,22 7,26 3 10,27 7,27 pHmoY 10,25 7,26 N° de l’essai V.2 Conclusion L’étude et la détermination de quelques caractéristiques de la bentonite et du charbon actif en poudre ont pu montrés que chacun des deux adsorbants présentent respectivement un diamètre moyen des particules de 83µm et 77µm, une densité apparente de 0,83g/l et 0,26 g/l, une teneur en humidité de 1,23% et 0,61%, une porosité de 0,40 et 0,42, un pH de 10,25 et 7,26. - 92 - Chapitre VI Etude de l’adsorption en mode statique du plomb II sur bentonite et charbon actif - 93 - Chapitre VI Etude de l’adsorption du plomb II sur bentonite et charbon actif Introduction L’adsorption est un phénomène physicochimique due aux interactions entre les particules de l’interface fluides et solides. Elle est utilisée dans de nombreux procédés tels que l’épuration et dépollution. Nos expériences consistent à étudier l’adsorption au mode statique à partir d’une solution artificielle de Pb2+ sur une bentonite en poudre PROLABO et sur du charbon actif en poudre PANREAC. VI.1 Méthode et appareil de dosage La méthode de dosage que nous avons utilisé est la spectrophotométrie d’absorption atomique avec flamme. Cette technique analytique est basée sur une mesure pratiquée sur des éléments à l’état d’atomes libre grâce à une température élevée. L’élément est dosé en mesurant l’intensité des raies émises. Le principe de cette méthode est présenté en annexe.1. Le choix de cette méthode, nous a été dicté pour sa précision et la disponibilité du spectrophotomètre d’absorption atomique avec flamme SHIMADZU (AA-6200) au niveau du laboratoire LARMACS. Le spectrophotomètre d’absorption atomique avec flamme est équipé d’une lampe à cathode creuse de plomb, d’un ensemble nébuliseur brûleur air-acéthylene et d’un enregistreur. Les lectures sont effectuées à la longueur d’onde 283,3 nm. Photo : spectrophotomètre d’absorption atomique avec flamme SHIMADZU ( AA-6200) VI.2 Etude des isothermes d’adsorption Cette étude consiste à établir les isothermes d’adsorption des ions Pb2+ par le charbon actif et la bentonite. Nous présentons les protocoles expérimentaux utilisés, puis nous étudions l’influence de quelques paramètres sur l’adsorption : La température, le pH de la solution surnageante, la force ionique, la vitesse d’agitation et le rapport solide/liquide VI.2.1 Dispositif expérimental Les essais d’adsorptions en mode statique ont été réalisés grâce au dispositif expérimental décrit dans la figure VI.1. Ce dispositif est composé d’un réacteur de capacité 1litre, placé dans un bain thermostaté et agité mécaniquement. L’agitateur est un propulseur à - 94 - Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif deux lames, possédant deux plages de vitesse qui permet de régler la rotation de la tige entre 60 et 2000 tr/min. Toutes les expériences de ce chapitre ont été réalisées dans ce dispositif. Agitateur mécanique Tige Thermomètre Réacteur Bain thermostaté Figure VI.1 : Schéma du dispositif expérimental VI.2.3 Détermination du temps de contact Ø Protocole expérimental Pour la détermination du temps de contact, on introduit un volume de 1l de la solution artificielle de pb2+ de concentrations 25 mg/l, 50 mg/l, 100 mg/l à des pH entre de 2 et 3 (L’eau utilisée pour la préparation des solutions a un pH de 6,80), dans le réacteur, ensuite, on ajoute 2 grammes de l’adsorbant. La température est maintenue constante à 25°c et le mélange est agité à 200 tr/min. Des prélèvements sont effectués à des intervalles de temps, puis centrifuger pendant 20 minutes dans une centrifugeuse et filtrés sur du papier filtre et enfin analysés par spectrophotométrie d’absorption atomique. Les résultats sont présentés dans les tableaux VI.1et VI.2 et illustrés sur les figures VI.1 et VI.2. - 95 - Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif Tableau VI.1 : Variation de la concentration d’équilibre de pb2+ en fonction du temps pour la bentonite t (min) 2 5 10 15 20 30 60 m (g) Ci (mg/l) Ce (mg/l) Rendement (%) 2 25,0000 8,86 64,56 2 50,0000 26,03 47,94 2 100,0000 52,73 47,27 2 25,0000 5,21 79,16 2 50,0000 16,82 66,36 2 100,0000 48,88 51,12 2 25,0000 5,23 79,08 2 50,0000 16,82 66,36 2 100,0000 49,12 50,88 2 25,0000 5,23 79,08 2 50,0000 17,41 65,18 2 100,0000 49,12 50,88 2 25,0000 5,24 79,04 2 50,0000 16,82 66,36 2 100,0000 49,13 50,87 2 25,0000 6,73 73,08 2 50,0000 16,82 66,36 2 100,0000 49,18 50,82 2 25,0000 8,05 67,80 2 50,0000 19,87 60,26 2 100,0000 50,91 49,09 - 96 - Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif Tableau VI.2 : Variation de la concentration d’équilibre de pb2+ en fonction du temps pour le charbon actif. t (min) 2 5 10 15 20 30 60 m (g) Ci (mg/l) Ce (mg/l) Rendement (%) 2 25,0000 22,26 10,96 2 50,0000 45,25 9,50 2 100,0000 87,65 12,35 2 25,0000 19,62 21,52 2 50,0000 40,29 19,42 2 100,0000 85,93 14,07 2 25,0000 19,70 21,20 2 50,0000 41,07 17,86 2 100,0000 85,97 14,03 2 25,0000 19,70 21,20 2 50,0000 41,01 17,98 2 100,0000 85,95 14,05 2 25,0000 20,13 19,48 2 50,0000 41,27 17,46 2 100,0000 85,98 14,02 2 25,0000 20,41 18,36 2 50,0000 41,78 16,44 2 100,0000 86,04 13,96 2 25,0000 20,08 19,68 2 50,0000 41,80 16,40 2 100,0000 86,74 13,26 - 97 - Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif Ci = 25 mg/l Ci = 50 mg/l Ci = 100 mg/l 120 100 C e (m g/l) 80 60 40 20 0 0 10 20 30 40 t (min) 50 60 70 Figure VI.2 : Variation de la concentration d’équilibre de pb2+ en fonction du temps pour la bentonite Ci= 25 mg/l Ci= 50 mg/l Ci= 100 mg/l 100 Ce (mg/l) 80 60 40 20 0 0 10 20 30 40 50 60 70 t (min) Figure VI.3 : Variation de la concentration d’équilibre de pb2+ en fonction du temps pour le charbon actif - 98 - Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif Ø Discussion Les résultats obtenus montrent que l’équilibre est atteint très rapidement au bout de 5 minutes pour les deux adsorbants. VI.2.4. Etablissement de l’isotherme d’adsorption Ø Protocole expérimental Dans le même dispositif expérimental, on introduit une quantité 0,2 grammes de l’adsorbant ; puis, on ajoute 100 ml de solution de pb2+ à 10 mg/l ,25 mg/l, 50 mg/l, 100 mg/l et 150 mg/l. Le mélange est agité à une vitesse de 200 tr/min et maintenu à une température de 25°c. Lorsque l’équilibre est atteint, on effectue des prélèvements qui seront centrifugés et filtrés puis, analysés. Les résultats des concentrations à l’équilibre des ions de pb2+ sont représentés dans les tableaux VI.3 et VI.4 et illustrés sur les figures VI.3 et VI.4. VI.2.4.1 Calcul de la quantité adsorbée "méthode du reste" La méthode du reste est souvent appliquée pour déterminer et calculer les quantités adsorbées sur les surfaces des solides. Si une masse m exprimée en grammes du solide est en contact avec un volume V (cm3) d’une solution de concentration initial Ci et si Ce est la concentration en équilibre, la capacité d’adsorption du solide exprimée en (mg/g) est donnée par la relation suivante Q = X/m = (Ci- Ce) V /m Les isothermes d’adsorption sont données par les courbes Qe = f (Ce) - 99 - Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif Tableau VI.3 : Variation de la capacité d’adsorption de la bentonite en fonction de la concentration d’équilibre pb2+ à 25°c Adsorbant m en (g) Bentonite Ci en (mg/l) Ce en (mg/l) Qe en (mg/g) Rendement en % 0,2 10,0000 0,08 4,96 99,23 0,2 25,0000 5,61 9,70 77,57 0,2 50,0000 16,61 16,69 66,78 0,2 100,0000 48,83 25,58 51,17 0,2 150,0000 78,07 35,97 47,96 Tableau VI.4 : Variation de la capacité d’adsorption du charbon actif en fonction de la concentration d’équilibre de pb2+ à 25°c Adsorbant CAP m (g) Ci (mg/l) Ce (mg/l) Qe (mg/g) Rendement % 0,2 10,0000 6,00 2,00 40,04 0,2 25,0000 19,37 2,82 22,53 0,2 50,0000 40,43 4,78 19,14 0,2 100,0000 85,15 7,42 14,85 0,2 150,0000 135,08 7,46 9,95 - 100 - Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif Qe (mg/g) 40 30 20 10 0 0 20 40 60 80 100 Ce (mg/l) Figure VI.4 : Isotherme d’adsorption du pb2+ sur la bentonite 8 Qe (mg/g) 6 4 2 0 0 50 100 150 Ce (mg/l) Figure VI.5 : Isotherme d’adsorption du pb2+ sur le charbon actif Ø Discussion Les courbes des figures VI.3 et VI.4 sont des isothermes de type I de la classification de Langmuir. - 101 - Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif VI.4 Etude de l’influence de Quelques paramètres sur l’adsorption VI.4.1 Effet de la température Ø Protocole expérimental Des essais d’adsorption à différentes températures 40°C, 50°C et 60°C ont été réalisées selon le protocole déjà décrit au chapitre VI.2.3 (page7 6) à fin d’étudier l’influence de la température sur l’adsorption des ions métallique du plomb par la bentonite et le charbon actif. On met 0,2 g de l’adsorbant en contact avec 100 ml de solution à différentes concentrations pb2+ : 10 mg/l, 25 mg/l, 50 mg/l ,100mg/l et 150 mg/l. Le mélange est agité à 200 tr/min. Au temps d’équilibre des prélèvements sont effectués, centrifugés, filtrés, puis, analysés par spectrophotométrie d’absorption atomique. Les résultats sont donnés dans les tableaux VI.5 et VI.6 et illustrés sur les figures VI.5 et VI6. - 102 - Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif Tableau VI.5 : Variation de la capacité d’adsorption de la bentonite en fonction de la concentration d’équilibre pb2+ à 25°C, 40°C, 50°C, 60°C T °C 25 40 50 60 m (g) Ci (mg/l) Ce (mg/l) Qe (mg/g) Rendement % 0,2 10,0000 0,08 4,96 99,23 0,2 25,0000 5,61 9,70 77,57 0,2 50,0000 16,61 16,69 66,78 0,2 100,0000 48,83 25,58 51,17 0,2 150,0000 78,07 35,97 47,96 0,2 10,0000 3,07 3,47 69,33 0,2 25,0000 9,44 7,78 62,25 0,2 50,0000 31,03 9,48 37,93 0,2 100,0000 72,27 13,87 27,73 0,2 150,0000 119,50 15,25 20,33 0,2 10,0000 3,39 3,31 66,12 0,2 25,0000 9,89 7,55 60,42 0,2 50,0000 32,99 8,51 34,02 0,2 100,0000 73,24 13,38 26,76 0,2 150,0000 120,88 14,56 19,41 0,2 10,0000 3,69 3,15 63,08 0,2 25,0000 9,92 7,54 60,31 0,2 50,0000 34,57 7,71 30,85 0,2 100,0000 74,16 12,92 25,84 0,2 150,0000 122,00 14,00 18,67 - 103 - Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif Tableau VI.6 : Variation de la capacité d’adsorption du charbon actif en fonction de la concentration d’équilibre pb2+ à 25°C, 40°C, 50°C, 60°C T °C 25 m (g) Ci (mg/l) Ce (mg/l) Qe (mg/g) Rendement % 0,2 10,0000 6,00 2,00 40,04 0,2 25,0000 19,37 2,82 22,53 0,2 50,0000 40,43 4,78 19,14 0,2 100,0000 85,15 7,42 14,85 0,2 150,0000 135,08 7,46 9,95 2 10,0000 7,62 1,19 23,81 2 25,0000 19,41 2,79 22,35 2 50,0000 40,62 4,69 18,76 2 100,0000 85,83 7,09 14,17 2 150,0000 135,12 7,44 9,92 2 10,0000 7,63 1,18 23,66 2 25,0000 19,70 2,65 21,19 2 50,0000 40,95 4,52 18,09 2 100,0000 85,91 7,05 14,09 2 150,0000 136,07 6,97 9,29 2 10,0000 7,87 1,06 21,27 2 25,0000 19,93 2,54 20,28 2 50,0000 41,29 4,36 17,42 2 100,0000 86,07 6,97 13,93 2 150,0000 137,93 6,04 8,05 40 50 60 - 104 - Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif T=25°C 40 T =40°C T = 50°C T =60°C Qe (m g/g) 30 20 10 0 0 20 40 60 80 100 Ce (mg/g) Figure VI.6 Variation de la capacité d’adsorption de la bentonite en fonction de la concentration d’équilibre pb2+ à différentes températures T = 25°C T = 40°C T = 50°C 16 T = 60°C 14 Qe (mg/g) 12 10 8 6 4 2 0 0 20 40 60 80 100 120 140 Ce (mg/l) Figure VI.7 : Variation de la capacité d’adsorption du charbon actif en fonction de la concentration d’équilibre pb2+ à différentes températures - 105 - Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif Ø Discussion Les résultats obtenus montrent que dans le cas de la bentonite, les isothermes à températures 25°C, 40°C, 50°C et 60°C ont la même allure. Ils sont des isothermes de type I. La quantité des ions métalliques adsorbée diminue avec l’augmentation de la température, ce qui suggère qu’on est en présence d’un phénomène d’adsorption exothermique. Dans le cas du charbon actif, les isothermes ont la même allure quelque soit la température de l’expérience. VI.4.2 Effet du pH Ø Protocole expérimental Dans le réacteur du dispositif décrit précédemment, on introduit 0,2 g de solide, puis, on ajoute 100 ml de la solution métallique du plomb à 25mg/l à 25°C, le mélange est agité à 200 tr/min. Le pH est préalablement ajusté par ajout de l’acide sulfurique (H2SO4) et de la soude (NaOH). Au temps d’équilibre, des prélèvements sont effectués puis analysés. Les résultats obtenus sont regroupés dans les tableaux VI.7 et VI.8 et illustrées sur la figure VI.8. Tableau VI.7 : Effet de la variation du pH sur l’adsorption du pb2+ sur la bentonite pH m (g) Ci (mg/l) Ce (mg/l) Qe (mg/g) Rendement % 1 0,2 25,0000 6,78 9,11 72,90 4 0,2 25,0000 1,29 11,85 94,82 5 0,2 25,0000 0,87 12,07 96,52 6 0,2 25,0000 0,04 12,48 99,85 7 0,2 25,0000 0,02 12,49 99,92 8 0,2 25,0000 0,06 12,47 99,77 9 0,2 25,0000 1,95 11,52 92,20 10 0,2 25,0000 1,36 11,82 94,57 11 0,2 25,0000 1,28 11,86 94,87 - 106 - Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif Tableau VI.8 : Effet de la variation du pH sur l’adsorption du pb2+ sur le charbon actif pH m (g) Ci (mg/l) Ce (mg/l) Qe (mg/g) Rendement % 1 0,2 25,0000 18,34 3,33 26,66 4 0,2 25,0000 14,30 5,35 42,80 5 0,2 25,0000 14,23 5,39 43,08 6 0,2 25,0000 14,21 5,39 43,15 7 0,2 25,0000 11,26 6,87 54,96 8 0,2 25,0000 11,10 6,55 55,60 9 0,2 25,0000 11,36 6,95 54,56 10 0,2 25,0000 11,34 6,83 54,64 11 0,2 25,0000 11,32 6,84 54,72 Qe (mg/g) pH Bentonite pH Charbon actif 14 12 10 8 6 4 2 0 0 2 4 6 8 10 12 pH Figure VI.8 : Effet de la variation de pH sur l’adsorption des ions pb2+ sur la bentonite et sur le charbon actif - 107 - Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif Ø Discussion Les résultats obtenus et illustrés par la figure VI.8 montrent que l’adsorption des ions pb2+ par la bentonite augmente 72,90% à 99,77% avec l’augmentation du pH de 1 à 8. Puis diminue de 80% à pH = 9. Cette diminution est peut être due à la réduction de la quantité de charges négatives à la surface de L’argile. Les ions métalliques chargés positivement sont retenus à la surface de la bentonite par les forces coulombiennes. Pour le charbon actif, l’adsorption atteint un maximum à pH = 8. Puis elle diminue à pH = 9 cela est due peut être à la coexistence de deux phénomènes la précipitation et l’adsorption. VI.4.3 Effet de la force ionique Ø Protocole expérimental On introduit dans le Becher 0,2 g de l’adsorbant et 100 ml de la solution métallique de plomb à 25 mg/l ; puis, on ajoute 100 ml de la solution Nacl de concentrations variant de 0,01 g/l jusqu’à 8 g/l. Le mélange est agité mécaniquement à 200 tr/min et maintenue à 25°c. Lorsque l’équilibre est atteint, on effectue des prélèvements, puis, on dose les concentrations des ions métalliques. Les résultats obtenus sont regroupés dans les tableaux VI.9 et VI.10 et illustrés sur la figure VI.9. Tableau VI.9 : Effet de variation de la force ionique sur l’adsorption du pb2+ sur la bentonite C (Nacl) (g/l) en solution m (g) Ci (mg/l) Ce (mg/l) Qe (mg/g) Rendement % 0,005 0,2 25,0000 1,73 11,64 93,08 0,05 0,2 25,0000 1,74 11,63 93,03 0,25 0,2 25,0000 1,97 11,52 92,13 0,5 0,2 25,0000 1,99 11,50 92,02 1 0,2 25,0000 2,12 11,44 91,54 2 0,2 25,0000 2,40 11,30 90,42 4 0,2 25,0000 2,65 11,18 89,42 - 108 - Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif Tableau VI.10 : Effet de variation de la force ionique sur l’adsorption du pb2+ sur le charbon actif C (Nacl) (g/l) en solution m (g) Ci (mg/l) Ce (mg/l) Qe (mg/g) Rendement % 0,005 0,2 25,0000 16,81 4,09 32,74 0,05 0,2 25,0000 16,32 4,34 34,74 0,25 0,2 25,0000 16,24 4,38 35,06 0,5 0,2 25,0000 16,23 4,38 35,07 1 0,2 25,0000 16,13 4,44 35,50 2 0,2 25,0000 15,56 4,72 37,77 4 0,2 25,0000 14,30 5,35 42,79 Bentonite 14 Charbon actif Qe (mg/g) 12 10 8 6 4 2 0 0 1 2 3 4 5 C Nacl (g/l) Figure VI.9 : Effet de variation de la force ionique sur l’adsorption du pb2+ sur la bentonite et le charbon actif - 109 - Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif Ø Discussion Les résultats des essais de la variation de la force ionique montrent que la force ionique agit considérablement sur la rétention des ions métalliques par la bentonite que par le charbon actif. Cela est peut être due à la coexistence de deux phénomènes, la précipitation et l’adsorption, favorisé pour la bentonite par l’échange ionique. VI.4.4 Influence de la vitesse d’agitation Ø Protocole expérimental On introduit 0,2 g de l’un des deux adsorbants, puis on ajoute 100 ml de la solution métallique à 25 mg/l. La température dans le réacteur est maintenue à 25°c. On varie la vitesse d’agitation entre 200 et 1200 tr/min. Au temps d’équilibre, des prélèvements sont effectués et dosés. Les résultats obtenus sont regroupés dans les tableaux VI.11 et VI.12 et illustrés sur la figure VI.10. Tableau VI.11 : Effet de variation de la vitesse d’agitation sur l’adsorption du pb2+ sur la bentonite V (tr/min) m (g) Ci (mg/l) Ce (mg/l) Qe (mg/g) Rendement % 200 0,2 25,0000 5,77 9,61 76,92 300 0,2 25,0000 5,77 9,62 76,93 400 0,2 25,0000 5,76 9,62 76,98 600 0,2 25,0000 5,75 9,63 77,00 800 0,2 25,0000 5,37 9,82 78,53 1200 0,2 25,0000 5,26 9,87 78,95 - 110 - Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif Tableau VI.12 : Effet de variation de la vitesse d’agitation sur l’adsorption du pb2+ sur le charbon actif V (tr/min) m (g) Ci (mg/l) Ce (mg/l) Qe (mg/g) Rendement % 200 0,2 25,0000 19,30 2,85 22,80 300 0,2 25,0000 19,19 2,91 23,24 400 0,2 25,0000 18,35 3,33 26,62 600 0,2 25,0000 18,18 3,41 27,30 800 0,2 25,0000 18,11 3,45 27,57 1200 0,2 25,0000 18,10 3,45 27,59 Bentonite Charbon actif 12 10 Qe(mg/g) 8 6 4 2 0 0 200 400 600 800 1000 1200 1400 V (tr/min) Figure VI. 10 Effet de variation de la vitesse d’agitation sur l’adsorption du pb2+ sur de bentonite et sur le charbon actif 111 Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif Ø Discussion Les résultats obtenus montrent que pour les deux adsorbants, la vitesse d’agitation influe peu sur l’adsorption. VI.4.5 Rapport solide/ liquide Ø Protocole expérimental On met 100 ml de solutions de pb2+ à 25 mg/l dans le réacteur, on ajoute des quantités croissantes de l’adsorbant de 0,1 à 3g. L’agitation se déroule à 200 tr/mn à température constante de 25°c. Après l’équilibre, des prélèvements sont effectués, centrifugés, filtrés et enfin analysés. Les résultats sont donnés dans les tableaux VI.13 et VI.14 et illustrés sur les figures VI.11 et VI.12. Tableau VI.13 : Effet de Rapport solide liquide sur l’adsorption du pb2+ sur la bentonite m (g) r (g/l) Ci (mg/l) Ce (mg/l) Qe (mg/g) Rendement en % 0,1 1 25,0000 20,17 4,83 19,32 0,5 5 25,0000 14,23 2,15 43,10 1 10 25,0000 10,61 1,44 57,54 2 20 25,0000 5,22 0,99 79,11 3 30 25,0000 5,23 0,66 79,09 Tableau VI.14: Effet de Rapport solide liquide sur l’adsorption du pb2+ sur du charbon actif m (g) r (g/l) Ci (mg/l) Ce (mg/l) 0,1 1 25,0000 19,22 0,5 5 25,0000 19,35 1,13 22,61 1 10 25,0000 19,50 0,55 22,01 2 20 25,0000 19,55 0,27 21,79 3 30 25,0000 19,46 0,18 22,18 112 Qe (mg/g) 5,78 Rendement en % 23,12 Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif 6 Qe (mg/g)) 5 4 3 2 1 0 0 5 10 15 20 25 30 35 r (g/l) Qe (mg/g) Figure VI.11 : Effet de Rapport solide/ liquide sur l’adsorption du pb2+ sur la bentonite 7 6 5 4 3 2 1 0 0 5 10 15 20 25 30 35 r (g/l) Figure VI.12 : Effet de Rapport solide/ liquide sur l’adsorption du pb2+ sur le charbon actif Ø Discussion Les résultats montrent que la capacité d’adsorption pour les deux adsorbants diminue avec le rapport solide/ liquide. 113 Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif VI.5 Linéarisation des isothermes d’adsorption en mode statique Nous avons adopté les modèles classiques des isothermes d’adsorption de Langmuir, de Freundlich et Temkin; qui permettent par régression linéaires d’obtenir les valeurs des constantes ( Q m , KL , 1/n, KF , K0 , Q ), a fin de mieux interpréter les résultats d’adsorption obtenus. Un exemple de calcul est développé pour l’adsorption du plomb sur la bentonite à 25°C. La méthode de calcul est utilisée pour les deux adsorbants à 25°C, 40°C, 50°C et 60°C. Ø Application des modèles des isothermes d’adsorption pour la bentonite à 25°C a) Linéarisation par modèle de Langmuir L’équation de Langmuir est linéarisable de la manière suivante : Ce Qe = [1/ Qm ] . Ce + 1/ (KL . Qm) Ce : Concentration à l’équilibre, exprimé en (mg/l) Qe : Quantité adsorbée à l’équilibre, exprimé en (mg/g) Qm : Capacité maximale d’adsorption de la monocouche, exprimé en (mg/g) KL : Paramètre de Langmuir En traçant la droite Ce Qe = f (Ce) et à l’aide de la pente, on détermine les valeurs de la capacité de la monocouche Qm et du paramètre de Langmuir KL La courbe (la figure VI.13) est une droite de la forme y = Ax + B, avec Le facteur de détermination R2 . R2 = 0,9354 A = 0,0283 B = 0,3307 y = 0,0283x + 0,3307 Ce Qe = [1/ Qm] . Ce + 1/ (KL . Qm) 114 Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif 1/ Qm = 0,0283 Qm = 35,3356 mg/g 1/ (KL .Qm) = 0,3307 KL = 0,0855 b) Linéarisation par modèle de Freundlich ln Qe = ( 1/n) ln Ce + ln KF En utilisant l’équation ci-dessus, on peut déterminer les paramètres de Freundlich KF et 1/n. KF : Coefficient de distribution de Freundlich relatif à la capacité totale de sorption du solide, 1/n : constante de Freundlich caractérisant l’affinité de l’adsorption. On trace la courbe Ln Qe = f (Ln Ce), on obtient une droite de la forme y = Ax + B (figure VI.14), ou 1/ n est la pente de la droite et KF est l’ordonnée à l’origine. R2 = 0, 9146 A = 0,2728 B = 2,1407 Sachant que : y = 0,2728x + 2,1407 ln Qe = ( 1/n) ln Ce + Ln KF 1 /n = 0,2728 1/n = 0,2728 Ln KF = 2,1407 KF = 8,5053 115 Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif c) Linéarisation par modèle de Temkin L’équation de linéarisation du modèle de Temkin est : Qe = [Qm (RT/ Q)]. ln Ce + [Qm (RT/ Q)] ln K0 On trace la droite Q = f (ln Ce) (figure VI.16), puis, on détermine les valeurs de Q et K0. R2 = 0,7265 A = 3,8482 B = 10,691 Sachant que y = 3,8482x + 10,691 Qe = [Qm (RT/ Q)]. ln Ce + [Qm (RT/ Q)] ln K0 Qm (RT/ Q) = 3,8482 Q = Qm RT / 3,8482 Sachant que : T = 298°K R = 8,314 J/mol °K Qm = 35,3356 mg/g (à partir du modèle de langmuir) Q = 22,7499 kJ/mol [Qm (RT/ Q)] ln K0 = 10,691 ln K0 = 10,691/ 3,8482 K0 = 2,7781 116 Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif 3 y = 0,0283x + 0,3307 2 Ce /Qe (g/l) 2,5 R = 0,9354 2 1,5 1 0,5 0 0 20 40 60 80 100 Ce (mg/l) Figure VI.13 : L’isotherme d’adsorption du pb2+ sur la bentonite à 25°C selon le modèle de Langmuir y = 0,2728x + 2,1407 LnQe 4 3,5 3 2,5 2 1,5 1 0,5 0 -4 -2 R2 = 0,9146 0 2 4 6 Ln Ce Figure VI.14 : L’isotherme d’adsorption du pb2+ sur la bentonite à 25°C selon le modèle de Freundlich Qe (mg/g) 40 35 30 25 20 15 10 5 0 -4 -2 y = 3,8482x + 10,691 2 R = 0,7265 0 2 4 6 Ln Ce Figure VI.15 : L’isotherme d’adsorption du pb2+ sur la bentonite à 25°C selon le modèle de Temkin 117 Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif Ce/ Qe (g/l) 20 y = 0,1052x + 3,5687 R2 = 0,9638 15 10 5 0 0 50 100 150 Ce (mg/l) Figure VI.16 : L’isotherme d’adsorption du pb2+ sur la charbon actif à 25°C selon le modèle de Langmuir 2,5 y = 0,4659x - 0,1987 LnQe 2 R2 = 0,9657 1,5 1 0,5 0 0 1 2 3 4 5 6 Ln Ce Figure VI.17 : L’isotherme d’adsorption du pb2+ sur le charbon actif à 25°C selon le Qe (mg:g) modèle de Freundlich 8 7 6 5 4 3 2 1 0 y = 1,9704x - 2,1185 R2 = 0,9245 0 1 2 3 4 5 6 Ln Ce Figure VI.18 : L’isotherme d’adsorption du pb2+ sur du charbon actif à 25°C selon le modèle de Temkin 118 Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif Tableau VI.15 : Valeurs des paramètres des modèles d’adsorption de pb2+ sur le charbon actif et sur la bentonite à 25°C ;40°C ;50°C et 60°C Modèle de Langmuir Adsorbants T (°C) Modèle de Freundlich 1/n KF Qm (mg/g) KL (l/mg) 25 35,34 0,09 0,27 40 16,86 0,07 50 16,37 60 Modèle de Temkin Q (kJ/mol) K0 8,51 22,75 16,09 0,38 2,62 14,01 1,01 0,06 0,39 2,40 12,92 0,90 15,87 0,05 0,39 2,27 15,01 0,86 25 9,51 0,03 0,47 0,82 12,84 0,20 40 11,47 0,02 0,65 0,36 13,44 0,20 50 10,60 0,02 0,64 0,33 12,82 0,20 60 8,46 0,02 0,64 0,33 11,52 0,21 Bentonite Charbon actif Ø Résultats et discussion Les résultats de l’application du modèle de Langmuir montrent dans le cas de la bentonite que la capacité maximale d’adsorption et le paramètre de Langmuir KL diminuent avec la température. Pour le charbon actif, on constate que la capacité d’adsorption est maximale à 40°C. Puis, elle diminue avec la température. La valeur du paramètre KL n’est pas affectée par la température. Les courbes lnQe = f (Ce) pour les différentes températures ont conduit aux valeurs caractérisant l’affinité du plomb pour la bentonite et le charbon actif 1/n et le coefficient KF, traduisant le pouvoir d’adsorption des deux adsorbants du tableau VI.15. Ces valeurs varient peu pour le 1/n alors qu’on remarque une diminution du KF. Les résultats de l’application du modèle de Temkin montrent que pour la bentonite la chaleur d’adsorption et le K0 diminuent avec la température. Alors que pour le charbon actif restent constantes. 119 Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif VI.6 Etude de la cinétique d’adsorption Ø Protocole expérimental Dans le dispositif expérimental décrit dans la dans la figure VI.1. On met en contact avec 2 grammes d’adsorbant, 1000 ml de solution à 100 mg/l de pb2+. La température est fixée 25°C. Des prélèvements sont effectués à des intervalles de temps différents. Ils sont ensuite filtres et analysés par spectrophotométrie d’adsorption atomique avec flamme. VI.6.1 Détermination de la constante de vitesse d’adsorption La vitesse d’adsorption peut être déterminée à partir de l’équation de Lagergreen : ln [( Qe- Qt) / Qe ] = - K t Avec Qe : Quantité adsorbée à l’équilibre en (mg/g) Qt : Quantité adsorbée à l’instant t en (mg/g) K : Constante de vitesse d’adsorption en (min-1 ) On suppose que L = ( Qe- Qt) / Qe et on trace la droite L = f (t) . La valeur de la constante de vitesse d’adsorption K est déterminée grâce à la pente de la droite. (Figures VI.19 et VI.20) Tableau VI.16 : Détermination de la constante de vitesse d’adsorption de pb2+ sur de la bentonite à 25°C t (min) 2 10 15 20 30 60 L -2,59 -2,14 -2,14 -2,09 -1,90 0,01 Bentonite Tableau VI.17 : Détermination de la constante de vitesse d’adsorption de pb2+ sur le charbon actif à 25°C t (min) 10 20 30 60 L -5,98 -5,74 -4,94 -2,86 Charbon actif 120 Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif t (min) 0,50 0,00 L -0,50 0 10 20 30 40 50 60 70 -1,00 -1,50 -2,00 y = 0,0432x - 2,7927 -2,50 R2 = 0,9296 -3,00 Figure VI. 19 : Détermination de la constante de vitesse d’adsorption de pb2+ sur la bentonite à 25°C t (min) 0,00 L -1,00 0 10 20 30 40 -2,00 y = 0,0651x - 6,8337 -3,00 R2 = 0,9853 50 60 70 -4,00 -5,00 -6,00 -7,00 Figure VI.20 : Détermination de la constante de vitesse d’adsorption de pb2+ sur le charbon actif à 25°C On a les valeurs des constantes de vitesse d’adsorption du plomb sur de la bentonite et du charbon actif suivant. Tableau VI.18 : Les constantes de vitesse d’adsorption de pb2+ sur le charbon actif et sur la bentonite à 25°C Adsorbants Bentonite Charbon actif K (min-1 ) 0,04 0,07 121 Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif VI.6.2 Détermination de la constante de vitesse de diffusion La constante de vitesse de diffusion est déterminée à partir de l’équation : Ct / C0 = -Kd (t)1/2 Ct : Concentration à l’instante t exprimée en (mg/l) C0 : Concentration initiale exprimée en (mg/l) Kd : Constante de vitesse de diffusion (min-1/2) On trace la courbe Ct / C0 = f (t)1/2 , puis on détermine (-Kd ) grâce à la pente de la droite. TableauVI.19 : Détermination des constantes de vitesse de diffusion de pb2+ pour la bentonite et pour le charbon actif Bentonite Charbon actif t(min1/2) 1,41 2,24 3,16 3,87 4,47 5,48 7,75 Ct / C0 0,53 0,49 0,49 0,49 0,49 0,51 0,49 Ct / C0 0,88 0,86 0,86 0,86 0,86 0,86 0,87 Les valeurs des constantes de diffusion sont détermines à partir des figures VI.21 et VI.22. Tableau VI.20 : Constantes de vitesse de diffusion de pb2+ pour la bentonite et pour le charbon actif Adsorbants Bentonite Charbon actif Kd min-1/2 0,0211 0,0006 122 Chapitre V Caractérisation phys ico-chim ique de la bentonite et du c harbon Actif 0,6 0,5 Ct / C0 0,4 0,3 y = -0,0211x + 0,5527 R2 = 0,5226 0,2 0,1 0 0,00 2,00 4,00 6,00 8,00 10,00 t(min1/2 ) Figure VI.21 : Détermination de constante de vitesse de diffusion de pb2+ sur de la bentonite à 25°C 0,89 y = -0,0006x + 0,8667 Ct / C0 0,88 0,88 0,87 0,87 0,86 0,86 0,00 2,00 4,00 6,00 8,00 10,00 t(min1/2 ) Figure VI.22 : Détermination de la constante de vitesse de diffusion de pb2+ sur le charbon actif à 25°C Ø Résultats et discussion Les résultats obtenus montrent que les constantes de vitesse d’adsorption du plomb sur charbon actif et sur la bentonite sont proches. Les deux processus sont rapides. La constante de diffusion du plomb sur la bentonite est importante par rapport à celle sur le charbon actif. 123 Conclusion Générale 124 Conclusion Générale Conclusion Générale L’adsorption des ions plomb II sur les deux échantillons commerciaux, la bentonite et le charbon actif en poudre, a été étudiée à fin de tester leurs capacités de rétention vis-à-vis de ce métal. En premier lieu, les deux solides ont été caractérisés par différentes méthodes. L’analyse granulométrique a montré le diamètre moyen des particules est de 83µm pour la bentonite et 77µm pour le charbon actif. La bentonite et le charbon actif en poudre, présentent respectivement une densité apparente de 0,83g/l et de 0,26 g/l, une teneur en humidité de 1,23% et 0,61%, une porosité de 0,40 et 0,42, un pH de 10,25 et 7,26. Les isothermes d’adsorption de ions pb2+ sur la bentonite et sur le charbon actif sont de type I. les deux solides adsorbent mieux pour des petites concentrations de polluant. La cinétique de fixation des ions métalliques pour les deux adsorbants est très rapide. Le temps d’équilibre est atteint au bout de 5 minutes. L’étude de l’adsorption des ions pb2+ par la bentonite et par le charbon actif en poudre, en mode statique réalisée sous différentes conditions opératoires et l’influence de quelques paramètres étudies a permis de montrer que la quantité des ions métalliques adsorbés diminue quand la température augmente. Le phénomène d’adsorption est exothermique. Pour des pH basique, la bentonite présente la plus forte capacité d’adsorption par rapport à celle du charbon actif. La force ionique favorise considérablement la rétention des ions pb2+ par la bentonite que par le charbon actif et la vitesse d’agitation influe peu sur l’adsorption pour les deux adsorbants. La capacité d’adsorption pb2+ sur la bentonite et sur le charbon actif en poudre diminue avec l’augmentation du rapport solide/ liquide. La modélisation des isothermes d’adsorption a permis de déterminer la teneur de saturation des deux adsorbants qui est plus importante pour la bentonite que pour le charbon actif. Les valeurs de 1/n caractérisant l’affinité du plomb pour la bentonite et pour le charbon actif sont inférieures à 1. Les valeurs du coefficient KF traduisant le pouvoir d’adsorption des deux adsorbants, sont plus importantes pour la bentonite que pour le charbon actif. L’étude cinétique de l’adsorption des ions pb2+ sur la bentonite et sur le charbon actif en poudre montre que le processus d’adsorption est rapide pour les deux adsorbants. 125 Conclusion Générale La constante de diffusion du plomb de la bentonite est importante par rapport à celle du charbon actif. En conclusion, Les expériences d’adsorption du plomb (II) sur les deux matériaux ont montré que le rendement d’adsorption du plomb sur la bentonite est plus important que celui du charbon actif en poudre. 126 Annexes 127 Annexes Annexe 1 : la spectrométrie d'absorption atomique Avec flamme Méthodes d’analyse Ø Le principe de la spectrométrie d'absorption atomique Avec flamme La spectrométrie d’absorption atomique est une méthode d’analyse élémentaire. Un apport d’énergie très important à l’aide d’une flamme conduit à une décomposition de l’échantillon à analyser. La solution est pulvérisée dans une flamme où elle est transformée en vapeurs atomique. La flamme est dirigée vers une lumière émise par une lampe appropriée, en général la lampe à cathode creuse. La cathode est constituée par un échantillon de l’élément à doser (Cu, Zn, Mg, Pb …) ; bombardée par des atomes d’un gaz (argon ou hélium). Émettant les longueurs d'onde caractéristiques de l'élément recherché. En traversant la flamme, les ondes lumineuses dont les longueurs d'onde correspondent à l'élément dosé sont absorbées par les ions excités présents dans la flamme. L'absorption est mesurée à l'aide d'un prisme dispersif et d'une cellule photoélectrique : elle est directement proportionnelle à la concentration de l'élément. Lorsque les atomes d'un élément ont été excités, leur retour à l'état fondamental s'accompagne de l'émission de lumière d'une fréquence F bien définie et propre à cet élément. Le même élément dispersé dans une flamme possède la propriété d'absorber tout rayonnement de même fréquence F. Il en résulte une absorption du rayonnement incident lié à la concentration de l'élément considéré. Pour des concentrations C faibles : A = k C k est une constante de proportionnalité pour une température donnée et une longueur d’onde donnée. Source Lecture Flamme Détecteur- ampli Solution Figure.1 : Schéma du principe de la spectrométrie d'absorption atomique 128 Annexes Ø Préparation de la solution mère et étalons Les produits utilisés sont des produits merck Plomb à 1g/L : Plomb solide à une pureté de 99,99% ……………………………………………………….1g Acide nitrique (HNO3 )………………………………………………………………….. ..30ml Eau distillée à pH = 6,80…………………………………………………………..q.s.q 1000ml Mode opératoire On pèse 1g de plomb, puis on le fait dissoudre avec 30 ml d’acide nitrique à chaud. Puis ajusté à 1litre avec de l’eau distillée. Les solutions filles étalons sont préparés à partir de la solution mère par dilution. Ø Etablissement de la courbe d’étalonnage Dans une série de fioles jaugées à 100ml, on prépare à partir de la solution mère du plomb trois dilutions de concentrations 10 mg/l ; 20 mg/l et 28 mg/l. Numéro de fioles 1 2 3 4 Solution mère de plomb de 1g/l 0 1 2 2,8 Eau distillée (ml) 100 99 98 97,2 Correspondance en mg/l de plomb 0 10 20 28 Puis, on lit leur absorbance grâce au spectrophotomètre d’absorption atomique, on obtient les résultats suivants 129 Annexes Tableau de la courbe d’étalonnage de pb+2 Numéro de fioles C (mg/l) Absorbance 1 0,0000 0,0003 2 10,0000 0,1283 3 20,0000 0,2456 4 28,0000 0,0039 0,4 y = 0,0122x + 0,0026 R = 0,9998 A 0,3 0,2 0,1 0 0 5 10 15 20 25 30 C (mg/l) Figure.2 : courbe d’étalonnage de pb+2 130 Annexes Annexe 2 : Linéarisation des isothermes d’adsorption de pb+2 sur bentonite et sur charbon actif 10 y = 0,0593x + 0,8922 Ce / Qe (g/l) 8 2 R = 0,988 6 4 2 0 0 20 40 60 80 100 120 140 Ce ( mg/l) Figure VI.17 : L’isotherme d’adsorption du pb2+ sur la bentonite à 40°C selon le modèle de Langmuir y = 0,3834x + 0,9626 3 2 R = 0,9411 Ln Qe 2,5 2 1,5 1 0,5 0 0 1 2 3 4 5 6 Ln Ce Figure VI.18 : L’isotherme d’adsorption du pb2+ sur la bentonite à 40°C selon le modèle de Freundlich 20 Qe ( mg/g) y = 3,1324x + 0,0402 15 2 R = 0,9727 10 5 0 0 1 2 3 4 5 6 Ln Ce Figure VI.19 : L’isotherme d’adsorption du pb2+ sur la bentonite à 40°C selon le modèle de Temkin 131 Annexes 10 y = 0,0611x + 1,0575 2 Ce / Qe (g/l) 8 R = 0,9766 6 4 2 0 0 20 40 60 80 100 120 140 Ce (mg/l) Figure VI.20 : L’isotherme d’adsorption du pb2+ sur la bentonite à 50°C selon le modèle de Langmuir y = 0,3883x + 0,8766 3 2 R = 0,9268 Ln Qe 2,5 2 1,5 1 0,5 0 0 1 2 3 4 5 6 Ln Ce Figure VI.21 : L’isotherme d’adsorption du pb2+ sur la bentonite à 50°C selon le modèle Qe ( mg/g) de Freundlich 16 14 12 10 8 6 4 2 0 y = 3,0412x - 0,3246 2 R = 0,9446 0 1 2 3 4 5 6 Ln Ce Figure VI.22 : L’isotherme d’adsorption du pb2+ sur la bentonite à 50°C selon le modèle de Temkin 132 Annexes 10 y = 0,063x + 1,2075 2 R = 0,9606 Ce / Qe (g/l) 8 6 4 2 0 0 20 40 60 80 100 120 140 Ce (mg/l) Figure VI.23 : L’isotherme d’adsorption du pb2+ sur la bentonite à 60°C selon le modèle de Langmuir 3 y = 0,389x + 0,8177 2 R = 0,8877 Ln Qe 2,5 2 1,5 1 0,5 0 0 1 2 3 4 5 6 Ln Ce Figure VI.24 : L’isotherme d’adsorption du pb2+ sur la bentonite à 60°C selon le modèle Qe ( mg/g) de Freundlich 16 14 12 10 8 6 4 2 0 y = 2,9271x - 0,4492 2 R = 0,907 0 1 2 3 4 5 6 Ln Ce Figure VI.25 : L’isotherme d’adsorption du pb2+ sur la bentonite à 60°C selon le modèle de Temkin 133 Annexes 20 y = 0,0872x + 5,2695 Ce / Qe (g/l) 2 R = 0,987 15 10 5 0 0 50 100 150 Ce (mg/l) Figure VI.29 : L’isotherme d’adsorption du pb2+ sur la charbon actif à 40°C selon le modèle de Langmuir 2,5 y = 0,6512x - 1,0081 2 Ln Qe 2 R = 0,9613 1,5 1 0,5 0 0 1 2 3 4 5 6 Ln Ce Figure VI.30 : L’isotherme d’adsorption du pb2+ sur le charbon actif à 40°C selon le modèle de Freundlich 10 y = 2,3236x - 3,7528 Qe (mg/g) 8 2 R = 0,9828 6 4 2 0 0 1 2 3 4 5 6 Ln Ce Figure VI.31 : L’isotherme d’adsorption du pb2+ sur du charbon actif à 40°C selon le modèle de Temkin 134 Annexes 25 y = 0,0943x + 5,3418 Ce / Qe (g/l) 20 2 R = 0,97 15 10 5 0 0 50 100 150 Ce (mg/l) Figure VI.32 : L’isotherme d’adsorption du pb2+ sur la charbon actif à 50°C selon le modèle de Langmuir 2,5 y = 0,6402x - 1,0068 2 R = 0,9601 Ln Qe 2 1,5 1 0,5 0 0 1 2 3 4 5 6 Ln Ce Figure VI.33 : L’isotherme d’adsorption du pb2+ sur le charbon actif à 50°C selon le Qe ( mg/g) modèle de Freundlich y = 2,2207x - 3,5561 8 7 6 5 4 3 2 1 0 2 R = 0,9662 0 1 2 3 4 5 6 ln Ce Figure VI.34 : L’isotherme d’adsorption du pb2+ sur du charbon actif à 50°C selon le modèle de Temkin 135 Ce / Qe (g/l) Annexes 25 y = 0,1182x + 5,1028 20 R = 0,9048 2 15 10 5 0 0 50 100 150 Ce (mg/l) Figure VI.35 : L’isotherme d’adsorption du pb2+ sur la charbon actif à 60°C selon le modèle de Langmuir 2,5 y = 0,6425x - 1,0937 2 Ln Qe 2 R = 0,9263 1,5 1 0,5 0 0 1 2 3 4 5 6 Ln Ce Figure VI.36 : L’isotherme d’adsorption du pb2+ sur le charbon actif à 60°C selon le Qe (mg/g) modèle de Freundlich 8 7 6 5 4 3 2 1 0 y = 2,0332x - 3,1907 2 R = 0,9178 0 1 2 3 4 5 6 Ln Ce Figure VI.37 : L’isotherme d’adsorption du pb2+ sur du charbon actif à 60°C selon le modèle de Temkin 136 137 Abstract The adsorption of an artificial solution of lead ions (pb2+), have been studied on immobile state. On two commercial adsorbents, activated carbon and bentonite, After, we have realized a physicochemical characterization of the two adsorbents; first of all, we studied the adsorption phenomena of lead ions pb2+ on the two materials. Then, we search the influence of some parameters on the ability adsorption of lead on the bentonite and activated carbon. The adsorption Pb II on each material occurs quickly and five minutes is enough to achieve the adsorption equilibration. Adsorption of Pb II decrease with the increase of temperature. The adsorption of lead on the two materials is strongly dependent on pH. And the influence of ionic strength on Pb II adsorption on bentonite is more obvious than those of activated. The adsorption ability of Pb II decreases with the increasing solid concentration for the two adsorbents. At different temperatures, the Pb II adsorption gives adsorption isotherm of type I. The experimental data of Pb II adsorption on bentonite and activated follows the tree models have been adopted, namely the Langmuir, Freundlich and Temkin isotherms models and they shown that the bentonite have more affinity than activated carbon. Key words: Adsorption, heavy metals, lead, bentonite, activated carbon. 138 Résume L’adsorption d’une solution artificielle de l’ion pb2+ sur deux échantillons commerciaux du charbon actif en poudre et de la bentonite a été étudiée en mode statique. On précède par une caractérisation physicochimique des deux adsorbants, puis, on a réalisé l’étude du phénomène d’adsorption et l’influence de quelques paramètres sur la capacité de rétention d’ion métallique sur la bentonite et le charbon actif. Nous constatons que l’équilibre est atteint très rapidement au bout de 5 minutes de contact pour les deux solides. La capacité d’adsorption diminue avec l’augmentation de la température, A des pH acides, la bentonite présente la plus forte capacité d’adsorption par rapport au charbon actif. La force ionique favorise considérablement la rétention des ions pb2+ pour L’argile que pour le charbon actif. De plus le rapport solide/ liquide a un effet considérable sur la capacité d’adsorption des ions métalliques. Les isothermes d’adsorption réalisées à différentes températures sont de types I. Une modélisation de ces isothermes suivant Langmuir, Freundlich et Temkin et l’obtention de leurs différents paramètres ont confirmés l’affinité de la bentonite vis-à-vis du plomb. Mots clés : Adsorption, métaux lourds, plomb, bentonite, charbon actif. 139