La France que nous aimons est une France qui œuvre

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La France que nous aimons est une France qui œuvre
EXTRAITS ET CITATIONS POUR LE LUNDI
La France que nous aimons est une France qui
œuvre
Cher fils, aie le cœur débonnaire vers les pauvres, et vers tous ceux que tu croiras qui aient
mésaise de cœur et de corps ; et selon ce que tu auras de pouvoir secours-les volontiers, ou de
confort ou de quelque aumône.
(…)
Aime le bien en autrui et hais le mal. Ne souffre pas que l’on dise devant toi paroles qui
puissent tirer les gens à péché. N’écoute pas volontiers dire du mal d’autrui...
(…)
Cher fils, je t’enseigne que tu te regardes à ton pouvoir, que tu n’aies guerre avec nul
chrétien ; et s’ils te faisaient quelques injures, essaie plusieurs voies, à savoir si tu pourras
trouver quelques bonnes voies, par lesquelles tu puisses recouvrer ton droit sans que tu fisses
guerre, et aie intention telle que ce soit pour éviter les péchés qui sont faits en guerre.
SAINT LOUIS (1226-1270)
ENSEIGNEMENT A SON FILS
Or pensons donc, beau-frère, co-adjuteur de Dieu, de nous tenir fermes en la vocation que
Dieu nous a appelé en notre jeunesse, c’est assavoir la douce paix tant désirée de la chrétienté, et
non prêter les oreilles au chant des sirènes, ni à l’escorpion qui de la langue oint et de sa queue
point.
« Benoîts soient les rois qui seront comptés nombrés avec ceux qui auront aimé la paix en
terre. »
CHARLES VI LE BIEN AIME (138O-1422)
LETTRE DU 15 MAI 1390, A RICHARD III D’ANGLETERRE
Louis XV écrivait au parlement de Rouen : « j’ai lu vos remontrances, ne m’en adressez
jamais de semblables… Le serment que j’ai fait, non à la nation, comme vous osez le dire, mais
à Dieu seul, m’oblige de rentrer dans le devoir ceux qui s’en écartent. »
GABRIEL DE LA ROCHEFOUCAULD
MARIE LECZINSKA, FEMME DE LOUIS XV
- 247 Association Notre Dame de Chrétienté
EXTRAITS ET CITATIONS POUR LE LUNDI
En mon Dieu, les gens d’armes batailleront, et Dieu donnera la victoire
J’aimerais mieux mourir que de faire contraire à la volonté de Dieu
J’ai juré et baillé ma foi à autre qu’à vous (anglais) et je lui en tiendrai mon serment.
Puisque Dieu le commandait, quand j’aurais eu cent pères et cent mères, que j’eusse été
fille de roi, je serais néanmoins partie.
Que la victoire vînt de mon étendard ou de moi c’était tout à Notre Seigneur.
L’Eglise ! je l’aime et la voudrais soutenir de tout mon pouvoir, pour notre foi chrétienne
J’aime Dieu, je le sers, suis bonne chrétienne et voudrais soutenir la Sainte Eglise de tout
mon pouvoir.
SAINTE JEANNE D’ARC
La société chrétienne s’est formée lentement grâce à l’intelligence et à l’énergie des saints,
ceux-ci n’ayant eu rien de plus à cœur que d’inscrire dans la portion de temps et d’espace qui
leur était dévolue, un peu de cette beauté et de cet amour dont Dieu avait jeté dans leur cœur la
semence.
DON GERARD
DEMAIN LA CHRETIENTE
Nous aurons beau avoir des armes scientifiques admirables, quand les peuples d’Orient se
lanceront à la curée du monde occidental, ces armes ne serviront de rien s’il n’y a pas de notre
côté des cœurs décidés à défendre leur idée du bien.
L’Eglise et les premiers Capétiens s’étaient portés vers le peuple aux débuts de la nation
française, mais vers un peuple qui s’était organisé lui-même sous l’influence de ces élites
naturelles, qui désirait l’ordre et la paix, qui l’avait assurée au sien de ses membres malades ou
malheureux, un peuple qui voulait (comme l’Eglise et le roi) réaliser sa vie chrétienne.
Hugues Capet disait : « Nous n’avons de raison d’être que si nous rendons bonne justice à
tous. »
HENRI CHARLIER
CREATION DE LA FRANCE (1971)
- 248 Association Notre Dame de Chrétienté
EXTRAITS ET CITATIONS POUR LE LUNDI
« France, Fille aînée de l’Eglise, es-tu
fidèle aux promesses de ton baptême ? »
JEAN-PAUL II
« Il faut travailler en ce monde, il faut
combattre. On aura bien le temps de se
reposer dans toute l’éternité ».
Le miracle de ce quinzième siècle,
époque tragique au terme d’un moyen âge
finissant, c’est qu’il y avait une Jeanne
d’Arc possible dans presque toutes nos
pauvres familles de France.
SAINT CURE D’ARS
UN MOINE
LETTRE AUX 18-20 ANS DE L’AN 2000
Jadis, la France et l’Europe étaient littéralement couvertes de monastères. Il y avait les
grandes abbayes, les moutiers, les granges monastiques. Les archéologues découvrent des traces
de fondations sur le sol tous les vingt-cinq kilomètres ! La France était comme prise dans un
filet, dans un réseau de prière. Pensez à ces milliers de mains qui s’élevaient vers le ciel, à ces
moines et à ces moniales qui veillaient sur les cités temporelles, qui intercédaient, qui
demandaient le règne de Dieu sur la terre (c’est cela que nous demandons d’ailleurs nous aussi.).
Quelle grâce immense, quel paratonnerre pour la civilisation ! C’est cela qui a fait la grandeur du
Moyen-Age, c’est cela qui a permis ces œuvres extraordinaires qui s’appellent la cathédrale, la
croisade, les institutions de chevalerie, les écoles monastiques, les œuvres de miséricorde, les
hospices, et ces monuments de sagesse intellectuelle que sont l’œuvre d’un saint Bonaventure et
d’un saint Thomas d’Aquin !
UN MOINE BENEDICTIN
LA VOCATION MONASTIQUE
Apprenez, mon fils, que le royaume de France est prédestiné par Dieu à la défense de
l’Eglise romaine qui est la seule véritable Eglise du Christ. Ce royaume sera un jour grand entre
tous les royaumes. Il embrassera toutes les limites de l'empire romain. Et il soumettra tous les
peuples à son sceptre. Il durera jusqu'à la fin des temps. Il sera victorieux et prospère tant qu'il
sera fidèle à la foi romaine et ne commettra pas un de ces crimes qui ruinent les nations. Mais il
sera plus durement châtié toutes les fois qu'il sera infidèle à sa vocation.
SAINT REMI
AU MOMENT DU BAPTEME DE CLOVIS
- 249 Association Notre Dame de Chrétienté
EXTRAITS ET CITATIONS POUR LE LUNDI
Dieu, auquel obéissent les légions célestes, ayant établi, ici-bas, des royaumes différents
suivant la diversité des langues et des climats, a conféré à un grand nombre de gouvernements
des missions spéciales pour l'accomplissement de ses desseins. Et comme autrefois il préféra la
tribu de Judas à celles des autres fils de Jacob et comme Il gratifia de bénédictions spéciales,
ainsi Il choisit la France de préférence à toutes les autres nations de la terre pour la protection de
la foi catholique et pour la défense de la liberté religieuse (des chrétiens). Pour ce motif, la
France est le royaume de Dieu même, les ennemis de la France sont les ennemis du Christ. Pour
ce motif, Dieu aime la France parce qu'Il aime l’Eglise qui traverse les siècles et recrute les
légions pour l'éternité. Dieu aime la France qu'aucun effort n'a jamais pu détacher entièrement de
la cause de Dieu. Dieu aime la France, où en aucun temps la foi n'a perdu de sa vigueur, où les
rois et les soldats n'ont jamais hésité à affronter les périls et à donner leur sang pour la
conservation de la foi et de la liberté religieuse.
(…)
Il est manifeste que ce royaume béni de Dieu a été choisi par notre Rédempteur pour être
l'exécuteur de ses divines volontés, Jésus-Christ l'a pris en sa possession, comme un carquois
d'où Il tire des flèches choisies, qu'Il lance avec la force irrésistible de son bras, pour défendre la
foi et la liberté de l’Eglise, châtier les impies et maintenir le règne de la justice. Aussi, tous nos
saints prédécesseurs, dans leur détresse, n'ont pas manqué de réclamer un secours que les rois de
France ne leur ont jamais refusé !
GREGOIRE IX, PAPE – (1227 – 1241)
LETTRE AU ROI SAINT LOUIS
En vérité, il semblerait que les Français et leurs rois aient été choisis de Dieu pour
propager l’Evangile par toute la terre. Voilà le plus beau titre d'honneur.
PIE II, PAPE (1458 – 1464)
CITE DANS LA FRANCE ET LE SACRE CŒUR DU PERE VICTOR ALET ,
EDITIONS PAYS ET TERROIRS
Aussi, à votre retour, Vénérable Frère, vous direz à vos compatriotes que s'ils aiment la
France ils doivent aimer Dieu, aimer la foi, aimer l’Eglise, qui est pour eux tous une mère très
tendre comme elle l'a été pour vos pères.
Vous direz qu'ils fassent leur trésor des testaments de saint Rémi, de Charlemagne et de
saint Louis – ces testaments qui se résument dans les mots si souvent répétés par l'héroïne
d'Orléans : "Vive le Christ qui est le Roi des Francs".
A ce titre seulement, la France est grande parmi les nations; à cette clause, Dieu la
protégera et la fera libre et glorieuse; à cette condition, on pourra lui appliquer ce qui, dans les
Livres Saints, est dit d'Israël : "que personne ne s'est rencontré qui insultât à ce peuple, sinon
quand il s'est éloigné de Dieu" : "Et non fuit qui insultaret populo isti, nisi quando recessit a
cultu Domini Dei sui"."
SAINT PIE X
A L’ ÉVEQUE D'ORLEANS –LA BONNE PRESSE VOL.
- 250 Association Notre Dame de Chrétienté
V
EXTRAITS ET CITATIONS POUR LE LUNDI
Les fautes ne resteront pas impunies, mais elle ne périra jamais la fille de tant de mérites,
de tant de soupirs et de tant de larmes.
Un jour viendra, et nous espérons qu'il n'est pas très éloigné, où la France, comme Saül sur
le chemin de Damas, sera enveloppée d'une lumière céleste et entendra la voix qui lui répétera :
"Ma fille, pourquoi me persécutes-tu ?"
Et sur sa réponse :"qui es-tu Seigneur ?", la voix répliquera : "Je suis Jésus que tu
persécutes. Il t'est dur de regimber contre l'aiguillon, parce que, dans ton obstination, tu te ruines
toi-même."
Et elle, tremblante et étonnée, dira : "Seigneur, que voulez-vous que je fasse ?"
Et, Lui, répondra :"Lève-toi, lave-toi des souillures qui t'ont défigurée, réveille dans ton
sein les sentiments assoupis et le pacte de notre alliance, et va, fille aînée de l’Eglise, nation
prédestinée, vase d'élection, va porter, comme par le passé, mon nom devant tous les peuples et
devant les rois de la terre".
SAINT PIE X
29 NOVEMBRE 1911 – ALLOCUTION AUX NOUVEAUX CARDINAUX
Il me vient souvent l’idée qu’il n’y a plus dans ce pays qu’une quinzaine de millions de
Français, je veux dire de Français encore doués des qualités fondamentales de l’espèce, parmi
lesquelles le souci du travail bien fait, l’usage de la plus belle langue du monde, la véritable
charité, le goût du beau et du sacré et d’un certain ordre harmonieux parmi les hommes et parmi
les choses, le respect de la hiérarchie du savoir et des compétences, la fierté d’être à sa place et
l’ambition de se dépasser autrement qu’en revendiquant. Il y a aussi les façons, l’allure, le ton, la
courtoisie, la hauteur d’âme, la distinction réellement populaire, que sais-je encore, et la foi
religieuse, évidemment, qui fit les mille ans de la France bien autant que les Capétiens…
JEAN RASPAIL
ECRIVAIN
- 251 Association Notre Dame de Chrétienté