L`EXPRESS. François Hollande dit merci à Laurence Ferrari

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L`EXPRESS. François Hollande dit merci à Laurence Ferrari
http://www.lexpress.fr//politique/moi-president-la-tirade-de-hollande-en-tete-descharts_1110877.htmlhttp://www.lexpress.fr/actualite/politique/moi-president-la-tirade-de-
L’EXPRESS.
François Hollande dit merci à Laurence Ferrari
Par L'Express, publié le 28/05/2012 à 08:00, mis à jour le 29/05/2012 à 13:04
Lors du débat télévisé opposant François Hollande à Nicolas Sarkozy, le nouveau président
affirme que l'idée du "Moi président lui est venu" grâce à... Laurence Ferrari.
REUTERS/France 2 Télévision
La désormais célèbre anaphore "Moi, président de la République..." de François Hollande
lui a été inspirée par Laurence Ferrari. Explications.
"Moi, président de la République, je ne traiterai pas mon Premier ministre de collaborateur. Moi,
président de la République, je ne participerai pas à des collectes de fond pour mon propre parti
dans un hôtel parisien". Désormais célèbre, la longue tirade de François Hollande, prononcée
lors du débat de l'entre-deux-tour avec Nicolas Sarkozy, a marqué les esprits et inspiré des
détournements en série sur Internet.
En privé, François Hollande est revenu sur la fameuse anaphore: "Il faut que je remercie
Laurence Ferrari. Si sa question avait commencé par 'Quelle est votre conception de la
présidence de la République ?'', j'aurais répondu simplement 'Ma conception est...'. Mais elle a
choisi une autre formule: 'Vous président, que feriez-vous?' Du coup, j'ai enchaîné!"".
Lors du débat du 2 mai, le candidat socialiste avait en effet mouché son adversaire UMP en
prenant la parole pour une longue déclaration - ininterrompue. Une critique indirecte de du
président sortant.
"Moi, président de la République, je ne serai pas le chef de la majorité, je ne recevrai pas les
parlementaires de la majorité à l'Elysée. Moi, président de la République, je ne traiterai pas mon
Premier ministre de collaborateur. Moi, président de la République, je ne participerai pas à des
collectes de fond pour mon propre parti dans un hôtel parisien. Moi, président de la République,
je ferai fonctionner la justice de manière indépendante, je ne nommerai pas les membres du
parquet alors que l'avis du Conseil Supérieur de la Magistrature n'a pas été dans ce sens. Moi,
président de la République, je n'aurai pas la prétention de nommer les présidents des chaînes
publiques, je laisserai ça à des instances indépendantes. Moi, président de la République, je
ferai en sorte que mon comportement soit à chaque instant exemplaire.
Je ferai en sorte que mon comportement soit à chaque instant exemplaire
Moi, président de la République, j'aurai aussi à cœur de ne pas avoir de statut pénal du chef de
l'Etat, je le ferai réformer de façon à ce que si des actes antérieures à ma prise de fonction
venaient à être contestés je puisse dans certaines conditions me rendre à la convocation de tel
ou tel magistrat ou m'expliquer devant un certain nombre d'instances. Moi, président de la
République, je constituerai un gouvernement qui sera paritaire, autant de femmes que
d'hommes. Moi, président de la République, il y aura un code de déontologie pour les ministres
qui ne pourraient pas rentrer dans un conflit d'intérêt. Moi, président de la République, les
ministres ne pourraient pas cumuler leurs fonctions avec un mandat local parce que je
considère qu'ils devraient se consacrer pleinement à leurs tâches. Moi, président de la
République, je ferai un acte de décentralisation parce que je pense que les collectivités locales
ont besoin d'un nouveau souffle, de nouvelles compétences, de nouvelles libertés.
Moi, président de la République, je ferai en sorte que les partenaires sociaux puissent être
considérés aussi bien les organisations professionnelles que les syndicats et que nous
puissions avoir régulièrement des discussions pour savoir ce qui relève de la loi, ce qui relève
de la négociation. Moi, président de la République, j'engagerai de grands débats, on a évoqué
celui de l'énergie. Et il est légitime qu'il puisse y avoir sur ces thèmes là de grands débats. Moi,
président de la République, j'introduirai la représentation proportionnelle pour les élections
législatives pour celles de 2017 car je pense qu'il est bon que l'ensemble des sensibilités
politiques soient représentées.
Moi, président de la République, j'essaierai d'avoir de la hauteur de vue pour fixer les grandes
orientations, les grandes impulsions mais en même temps je ne m'occuperai pas de tout et
j'aurai toujours le souci de la proximité avec les Français."
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03/05/2012 à 01h19
François Hollande : « Moi, président de la République, je... »
Alors on passe à leur conception du poste de président de la République.
Sarkozy décrit un Président qui « doit être en première ligne ». Hollande, lui, se lance dans une
longue tirade construite sur une anaphore :
« Moi, président de la République, je ne serai pas le chef de la majorité, je ne recevrai pas les
parlementaires de la majorité à l’Elysée.
Moi, président de la République, je ne traiterai pas mon Premier ministre de collaborateur.
Moi, président de la République, je ne participerai pas à des collectes de fond pour mon propre
parti dans un hôtel parisien.
Moi, président de la République, je ferai fonctionner la justice de manière indépendante [...]
Moi, président de la République, je n’aurai pas la prétention de nommer les présidents des
chaînes publiques [...]
Moi, président de la République, je ferai en sorte que mon comportement soit à chaque instant
exemplaire.
Moi, président de la République, j’aurai aussi à cœur de ne pas avoir de statut pénal du chef de
l’Etat, je le ferai réformer. [...]
Moi, président de la République, je constituerai un gouvernement qui sera paritaire. [...]
Moi, président de la République, il y aura un code de déontologie pour les ministres [...]
Moi, président de la République, les ministres ne pourraient pas cumuler leurs fonctions avec
un mandat local. [...]
Moi, président de la République, je ferai un acte de décentralisation. [...]
Moi, président de la République, je ferai en sorte que les partenaires sociaux puissent être
considérés. [...]
Moi, président de la République, j’engagerai de grands débats, on a évoqué celui de l’énergie.
[...]
Moi, président de la République, j’introduirai la représentation proportionnelle pour les élections
législatives. [...]
Moi, président de la République, j’essaierai d’avoir de la hauteur de vue. [...] »