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E TOURIS M Escale Skikda, Vue panoramique. Skikda Des atouts touristiques considérables Le touriste qui aborde Skikda, peut se contenter d’une visite guidée de la ville,ou, s’il dispose de plus de temps, apprécier à sa juste valeur un arrière pays formé d’un littoral presque vierge, de montagnes boisées, de fertiles piémonts et vallées qui caractérisent un paysage typiquement méditerranéen. En effet, la wilaya, considérée dans ses limites administratives actuelles, recèle un riche patrimoine culturel à travers ses sites historiques et de multiples opportunités d'investissements eu égard à ses potentialités touristiques. Un brin d’histoire C’est au fond d’une rade bien abritée que les phéniciens établirent “Astoreh”, un comptoir maritime qui devait rayonner dans toute la méditerranée occidentale avant la domination romaine qui fonda la ville de “Rusicada”,à peine 3 Km plus à l’est. Le lien entre les 2 cités dura des siècles qui virent la succession des différentes civilisations sur la Numidie. Plus tard en 1838, les français édifièrent Philippeville sur les ves- tiges de l’antique Rusicada ,puis un port dont la construction s’étalera de 1861 à 1877,en reléguant Stora au rang de petit de port de pêche. Suite aux travaux de terrassement entrepris,il ne subsista plus des monuments romains que des ruines dont certaines furent miraculeusement restaurées tel que le théâtre de 6000 places,quelques colonnades et de rares mosaïques entreposées au musée. Les traces d’une civilisation arabo-musulmane vieille pourtant de 7 siècles connuJuill / Août 2008 N° 13 52 rent le même sort. Le noyau urbain colonial français s’imposa donc sur un site exigu, un couloir entre deux pintes, qui donna sa configuration actuelle à Skikda. Collo, l’antique “Chullu” A l’ouest de Rusicada et éloignée de 91 Km, l’antique port phénicien de “chullu” eut jadis ses heures de gloire puisqu’il fut considéré à l’époque romaine comme la seconde ville de Numidie après Cirta. Cité E TOURIS M Escale berbère au 11ème siècle, il constitua sous la dynastie des Hammadites le véritable port de Constantine jusqu’à l’occupation françaises en 1843. Le port de commerce et de pêche est bien protégé par la presque île d’El-Djerda. Le cap Bougaroun tout près, est le plus avancé de la côte algérienne. Des atouts touristiques considérables Les vues panoramiques sur la rade, la zone industrielle vaste de 1500 ha, l’ancienne ville coloniale et les nouveaux ensembles urbains à partir des Djebels Bou-Akkas et Bouyala procurent à tous les visiteurs un réel plaisir. La rue Ben -Mhidi véritable “centre-vie” de Skikda relie sur plus de 2 Km la place du 1er Novembre 1954 à celle des Martyrs et ou l’animation y est permanente ; en milieu de parcours de cette artère se trouve le parc de la liberté ou tous les skikdis se donnent rendez-vous ;un théâtre de facture Italienne, des arcades commerciales et autres édifices publics, ajoutent du charme à cette rue. Quant à l’ancien quartier de la marine que longe le boulevard Zighoud-Youcef en face du port, c’est une série de bâtiments de style néo-mauresque qui donnent une touche orientaliste à la ville : La Mairie et ses trésors de peinture, la poste, le syndicat d’initiative et du tourisme, etc… en plus de beaux jardins avec jets d’eaux et statues célèbres quoique affreusement détériorées… On n’oubliera pas aussi la visite du château Benguana au destin tourmenté et devenu la Terrasse de centre ville. maison d’hôtes de la Wilaya. Les plages Une façade maritime de 140Km où défilent des plages qui comptent parmi les plus belles d’Algérie. On en dénombre 22 dont celles de la Marsa, Guerbez ,Ben-Mhidi, Oued-Bibi ,la Grande plage,la baie des jeunes filles, et Tamanart. La nouvelle loi du littoral définissant les conditions d’exploitation touristique aux plages ouvertes à la baignade sous la forme de concessions aux tiers et soumis à cahier de charge, concerne 31 parcelles à louer. Une dizaine de ZET est programmée, comme la Marsa (englobant le site du lac des oiseaux) dont l’étude d’aménagement est achevée. Les sites forestiers Du djebel El-Goufi au djebel Sidi-Driss, en passant par la foret de Guerbez, ce sont autant de massifs ou dominent le chêneliège, le pin maritime, les roseaux ou la souche de bruyère, mais surtout les nombreuses perspectives du tourisme de montagne et des randonnées sportives. Les Sources Thermales De part et d’autre de la ville de Azzaba se trouvent à 9 Km au nord-est, les sources de Hamam Salhine aux eaux sulfatées, et à 18 Km, celles de El-Hamma pour le traitement des maladies de la peau et du Rhumatisme. Les activités artisanales Elles occupent une place de choix dans l’économie de la Wilaya, en plus de leur valeur culturelle : poterie et céramique de Ain-Kechra,vannerie de Kerkera, ébénisterie de Tamalous et de Hamadi-Krouma et les fameux marbres de Fil-Fila. La nuit la ville s’anime. Juill / Août 2008 N° 13 53 E TOURIS M Escale Stora, un patit port plein de charme La route qui la relie à Skikda reste une attraction pour tous les promeneurs et les estivants : une corniche de 3 Km bordée coté montagne par de petits hôtels aux noms évocateurs : “Le Miramar”, “le Château vert”, et de restaurants qui affichent depuis toujours leurs spécialités “poissons” comme “La voûte romaine”, “Le Dauphin”… et du côté mer par des mini plages très appréciées en été . Quant au port de pêche devenu exigu, il fait l’objet de réaménagements pour son extension, en plus d'une marina qui doit accueillir une centaine d'embarcations de plaisance ; les maisons accrochées aux pentes qui dominent le port ajoutent au pittoresque des lieux. De Stora enfin, les baigneurs ont le choix entre une corniche piétonne (derrière le phare) vers des criques isolées, ou la route qui serpente la montagne pour dévaler vers la grande plage de sable fin. Les Fêtes Locales Vers la fin du mois de Mai, la ville de Skikda se pare de ses plus beaux atouts pour célébrer la fête de la fraise,ce fruit savoureux (introduit en 1920) qui pousse sur les versants de la grande plage et Stora; cela donne lieu à d’importantes manifestations culturelles et l’occasion de se gaver en tartes aux fraises ! Cette année a vu l'élection de “Miss Fraise” et bon nombre de Skikdis ont la ferme intention de renouveler cette édition pour disent-ils : “afficher notre esprit de tolérance et lutter contre le conservatisme qui peut nuire au développement touristique de notre région”. Quand à la ville de Collo, elle célèbre annuellement et au mois de juillet la fête de la sardine. Jeanne D’Arc, une des plus belles plages de la ville. des efforts restent à fournir sur le plan culinaire, des prestations, de l’accueil et même de l’aménagement ; de nombreux restaurateurs consultés ici et là semblent désabusés, sinon déçus par une conjoncture touristique défavorable, comparativement à d’autres années lointaines… Enfin, en complément des infrastructures hôtelières évoquées, il y a 2 auberges de jeunes de 64 places, 9 centres de vacances (de type balnéaire) totalisant 2420 places répartis dans plusieurs communes et 8 camps de toile également. Les rares clubs de sports nautiques sont concentrés à Skikda et Stora. Cela interpelle l’urgence d’en créer dans toutes les communes côtières de la wilaya, car le tou- Les structures d’hébergement et de restauration La wilaya dispose de 17 hôtels d’une capacité d’environ 1500 lits, mais à l’exception de quelques établissements classés tel que l’hôtel “Essalam”, “Terminus” et “Saf-Saf ” à Skikda ou l’hôtel “Bougaroun” et “Torche” à Collo, le reste ne répond pas aux normes internationales. Entre hôtels balnéaires et de “transit”, la wilaya accuse un grand retard dans les catégories d’hôtels 3 étoiles. En ce qui concerne la restauration, là aussi Stora, un petit port au charme désuet. Juill / Août 2008 N° 13 54 risme ne se limite pas à l’énumération des structures d'hébergement et de restauration, mais à un ensemble d’activités complémentaires et de mesures incitatives propres à stimuler l’investissement touristique. Pratique - Direction du Tourisme de la Wilaya de Skikda - Place du 24 fevrier 1971 - tel : 038.75.47.44 - Office Local du Tourisme de Skikda tél : 038.76.14.92 - Office Local du Tourisme de Collo (rue du 20 Août 1955) télé 038.61.79.83 Zemmouchi Reda E TOURIS M Escale Une région qui allie mer et montagne. Jijel Une région gorgée de soleil Le littoral jijelien qui accueille depuis quelques années des milliers de vacanciers, est un havre balnéaire fait d’une cinquantaine de plages toutes plus belles les unes que les autres, au sable fin de différentes textures et aux couleurs variées mais aussi de criques à l'état sauvage et noyées de verdure. Bien qu'elle soit adossée au massif montagneux des Babors, la mer est partout. La côte du saphir s’illumine Destination touristique par excellence, Jijel possède des atouts naturels et historiques très importants. Sans oublier une faune et une flore aussi riche que diversifiée. Dans cette région, le tourisme s'affirme d'ailleurs de plus en plus. En moyenne, près de 4 millions de touristes s’y sont rendus ces trois dernières années. Depuis la fin du mois de juin, les communes côtières vivent au rythme de l'été. Vingt deux plages sont ouvertes à la baignade. Jijel s'attend à vivre un été riche en couleur et en décibel : rush des estivants, fêtes familiales et soirées artistiques en plein air sont autant d'occasion de sortir et de fêter la plus belle des saisons. A 35 Km à l'Ouest de Jijel, les grottes féeriques où l'on peut admirer des stalagmites et stalactites, sont une attraction touristique à elles seules. Découvertes en 1917, elles sont situées sur les falaises rocheuses entre les localités de Ziama Mansouriah et El-Aouana et repré- sentent une vraie merveille de la nature. La région regorge de nombreux vestiges qui renvoient à la fois à l'époque romaine, mais également du prince El-Mansour dont on dit qu'elle tire son appellation actuelle. Son plus bel atour reste cependant le parc national de Taza. Située à peine à une quinzaine de kilomètres du chef-lieu, elle offre à l'autre versant toute une panoplie de rivages variés entre sablonneux, rocailleux d'un bleu étincelant. Une ville au charme fou, particulièrement magnifique, notamment lorsque le soleil se couche et répand de beaux rayons dorés. De nombreux restaurants ont des terrasses surplombant la mer et l'on peut y assister avec plaisir à de somptueux couchers de soleil. Nissa D Boumaza N° 13 Juill / Août 2008 A vec 120 kilomètres de côtes, la wilaya de Jijel peut s’enorgueillir d’être l’une des plus belles régions d’Algérie, notoirement connue pour sa corniche et ses grottes merveilleuses. La route est magnifique, et traverse de nombreux villages accrochés aux flans de la montagne, bercée par la brise marine et la fraîcheur à l'ombre de ses oliviers centenaires. Elle est bordée d’une par la montagne recouverte d'une forêt verdoyante et de l'autre par la mer. La route qui mène de Béjaïa vers Jijel, est à éblouissante et subjugue par ces sites enchanteurs. Une région qui allie les charmes de la grande bleue à ceux d'une terre boisée et gorgée de soleil. 55