Intérêt des laits de croissance vitaminés

Q u e s t i o n s d e c o n s u ltat i o n
sur le vif
Intérêt des laits
de croissance vitaminés
Le lait de croissance représente un complément indispensable de l’alimentation du
nourrisson. La dose moyenne conseillée est
de 500 ml/j après 12 mois, âge auquel on
débute un lait de croissance
Le lait de vache demi-écrémé n’est pas bien
adapté aux besoins de l’enfant après
12 mois et peut entraîner des déséquilibres
nutritionnels.
Les laits de croissance ont pour caractéristiques d’être des laits de vache présentés
en tétrabriques, enrichis en fer, vitamines E
et acides gras essentiels. Bien qu’à cet âge
l’alimentation de l’enfant soit bien diversifiée, elle reste insuffisante en fer, les
enquêtes donnant à 2 ans une consommation de 6,5 mg de fer par jour, alors que les
recommandations sont de 10 mg par jour.
Les avantages apportés par les laits de
croissance compensent largement la différence de coût. Ils complètent les aliments
pour garantir un bon équilibre nutritionnel à
l’enfant en bas âge en pleine croissance.
Le lait de vache apporte trop de protéines,
contrairement au lait de croissance qui en
contient moins. Les apports minéraux sont
quatre fois plus élevés avec le lait de vache,
mais les apports en fer sont nettement
insuffisants (à 0,01 mg/dl). Le lait de suite
apporte dix fois plus de fer.
Deux constats :
1. L’abandon du lait 2e âge, ou lait de suite,
vers 8 mois, parfois même plus tôt.
2. Les nombreux déséquilibres nutritionnels générés par l’abandon précoce du lait
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de suite ou du lait de croissance au profit du
lait de vache entier, ou pire, demi-écrémé.
Il en résulte :
– un excès d’apport en protéines ;
– un excès d’apport en graisses saturées ;
– un défaut d’apport en acides gras essentiels ;
– une carence en fer, d’autant plus importante qu’à cet âge, les apports en viande
sont peu importants.
Il a donc été conçu :
Un lait liquide prêt à l’emploi, d’utilisation
pratique, qui complète les carences nutritionnelles.
La consommation recommandée est de
500 ml/j. Elle apporte en moyenne :
– 6 à 7 mg de fer ;
– 525 mg de calcium ;
– 3 mg de vitamine E ;
– 1 à 2 g d’acide linolénique (acide gras
essentiel [AGE]) ;
– 150 à 400 mg d’acide & linolénique (AGE).
Elle permet :
– de diminuer les apports protéiques ;
– de diminuer les apports en graisses saturées ;
– d’augmenter les apports en graisses
mono- et polyinsaturées ;
– d’amener des acides gras essentiels et du
fer ;
– d’assurer un équilibre nutritionnel correct
chez des enfants pour lesquels on n’est pas
sûr de la qualité de la diversification alimentaire.
Éric Boudot de la Motte,
pédiatre
Correspondances en médecine - n° 3-4, vol. II - 3e et 4e trimestres 2001