Maintenir l`éclairage public

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Maintenir l`éclairage public
En direct de
L’AFE
Vienne
Maintenir l’éclairage public
Mercredi 26 janvier 2005, à Vienne (38), s’est tenue une demi-journée exceptionnelle. Elle réunissait en effet 4 centres
régionaux de l’AFE : Auvergne-Limousin-Berry, Bourgogne, Provence-Alpes-Côte d’Azur, et Rhône-Alpes.
Une fois les enjeux posés par
Bernard Escande, Jean-Claude
Louis, expert réseau, a développé
les grandes lignes de la norme
d’installation électrique d’éclairage public NF C 17-200 en
cours de révision. La nouvelle
version devrait être finalisée en en
2005 par le comité de normalisation ad hoc de l’UTE.
Datée de 1997, la norme actuelle
s’inscrit dans un corpus de textes
normatifs et de guides concernant
les principes d’installations électriques d’éclairage public. Après
un bref aperçu de ce corpus (voir
encadré), Jean-Claude Louis a
rappelé le champ d’application de
la norme – les réseaux BT, les
réseaux HT-EP – et ses trois principes fondamentaux : la protection contre les contacts directs, la
protection contre les contacts
indirects, la protection des canalisations contre les surintensités.
Figure 1. Schéma TT : classe I
protection par DDA et DDR associés
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LUX N° 232
Normes européennes
d’éclairage public
Bernard Duval a pris le relais
avec un exposé sur la “maintenance photométrique des installations d’éclairage public” et sur
les “normes européennes d’éclairage public EN 13 201”.
Avant de s’attaquer à la présentation
des normes – RT EN 13 201-1 et
EN 13 201-2/3/4 publiés par
Afnor en mars 2005 –, le délégué
général de l’AFEa fait une piqûre
de rappel à l’assistance en résumant la méthode établie par
l’Association française de l’éclairage
pour assurer une maintenance efficace : comment évaluer le facteur de
dépréciation en fonction des équipements (lampe, optique, vasque),
comment ensuite définir le facteur
de maintenance (figure 2) (1).
Dans ce contexte, les normes européennes d’éclairage public visent à
fournir aux collectivités et aux
exploitants des outils pour dimensionner et gérer les équipements,
et aux prescripteurs les critères
pour concevoir, au meilleur coût,
des éclairages de grande qualité
adaptés aux besoins des usagers et
des exploitants. En voici les principales dispositions :
• RT EN 13 201-1 décrit la procédure de sélection de classes d’éclairage, et des situations d’éclairage
liées à des paramètres spécifiques
(zones, trafic, influences externes).
• EN 13 201-2 décrit les exigences
de performance, définit les classes
en fonction des besoins visuels des
usagers et des conditions d’environnement, et fournit les exigences
d’éclairage suivant les classes.
De son côté, l’AFE préconise d’effectuer les choix selon l’exigence
la plus contraignante, de prendre
en compte l’influence
DOC. DR
La NF C 17-200
bientôt révisée
La révision de cette norme, a-t-il
expliqué, est d’abord liée aux
contraintes réglementaires et
d’exploitation. Il s’agit de l’application stricte des mesures de
protection liées au schéma TT de
la NF C 15-100 (révisée en
décembre 2002), telles que :
mise en œuvre systématique de
protection différentielle en classe I,
mise en œuvre de terre collective
interconnectée aux masses en
classe I et II. Il s’agit aussi de
l’obligation de respecter l’arrêté
du 10/10/2000 au titre de la
protection des travailleurs, lié au
décret du 14/11/88. Mais un
autre facteur mène également à
cette révision. C’est l’arrivée sur
le marché de nouvelles technologies de matériels. Autant de
contraintes qui se répercutent
sur l’organisation de la maintenance (figure 1).
M
M
M
C
E 26 janvier, ils étaient
presque une centaine pour
assister à la demi-journée
“Éclairage public – Maintenance et normalisations” au collège
Ponsard de Vienne (38). Cette
manifestation résultait d’une initiative de l’ancien président de l’AFE
Auvergne-Limousin-Berry, Bernard
Escande, membre toujours très actif
de ce centre. Soutenu par le nouveau président, Jean-Pierre Cardia,
il a pu associer à cette action trois
autres centres régionaux : Bourgogne, PACA et l’AFERA. Dans un
amphithéâtre plein à craquer, à
l’heure où la normalisation ne cesse de bouger, chacun a écouté
attentivement les experts qui se
sont relayés à la tribune.
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En direct de
L’AFE
Figure 2. Facteur de maintenance
(pour changement lampe à 8 000 h)
TYPE
DE
LAMPE
Mercure
SHP
Iodure
LUMINAIRE
OUVERT
Figure 3. Critères photométriques à maintenir.
Exemple d’une traversée d’agglomération
FERMÉ MÉTACRYL.
IP 55
NETTOYAGE
SANS
0,43
0,55
0,37
AVEC
0,54
0,68
0,46
COMPLET
SANS
0,55
0,70
0,47
AVEC
0,63
0,79
0,54
FERMÉ VERRE
IP 66
À
4 000
SANS
0,66
0,84
0,56
H
AVEC
0,69
0,88
0,60
Indépendamment du rapport lm/W des différentes lampes, variant dans le rapport
de 1 à 2, et du coefficient de transmission des différents types de vasques,
on constate dans le tableau ci-dessus les différences très importantes
entre les facteurs de maintenance en fonction de :
• l’indice de protection du système optique,
• la nature de la vasque,
• le type de lampe,
• la périodicité des opérations de nettoyage.
M
M
M
des abords de la zone
concernée, et donne des recommandations sur les valeurs photométriques à maintenir. Le délégué
général, qui a achevé sa présentation sur le thème du développement durable (figure 3).
Marquage CE
Obligatoire depuis le 1er février
2005, le marquage CE des mâts
d’éclairage public (mâts acier,
aluminium, béton et composites)
n’a pour l’instant de réalité que sur
le papier. Autrement dit, si tous les
acteurs du marché ont déposé un
dossier de demande de certification, aucun fabricant français ou
européen n’avait, en janvier, été
certifié. C’est par ces constatations qu’Alain Chardigny a introduit son intervention “Marquage
CE – Nouvelles normes européennes EN 40”. Le P-DG de
Ludec, président de la division
“luminaires et supports pour
l’éclairage extérieur” du Syndicat
de l’éclairage, a ensuite exposé les
dispositions de la norme EN 40
“pour la définition et le calcul des
mâts d'éclairage public”. Cette
norme impose le marquage CE
des candélabres (à l’exception des
mâts en bois et en fonte) – décret
du 8 juillet 1992 (pour mémoire,
ce marquage est le passeport
nécessaire pour mettre ces
produits sur le marché européen.
L’organisme de certification notifié
est le CTICM à Metz pour la France).
L’exposé d’Alain Chardigny a décrit
le processus de certification, le
contenu du marquage, son
emplacement et son support, le
contenu et la présentation de la
documentation associée, les
types de produits concernés, et
l’implication sur le contenu des
commandes ou des devis. Un
certain nombre de points de la
norme ne sont pas précisés,
comme la position des colonnes
lumineuses : sont-ce des luminaires ou des mâts, et un certain
nombre de produits spéciaux.
Alain Chardigny a ensuite
rappelé les préconisations des
constructeurs pour la maintenance en éclairage extérieur. La
première leçon est qu’il faut que
le personnel soit qualifié et
respecte les notices techniques
Autour de la NF C 17-200
• NF C 17-200 : Installations d’éclairage public.
• NF C 52-410 : Transformateurs HT/BT pour EP.
• UTE C 17-202 : Installations d’illuminations par guirlandes et motifs lumineux
dans le domaine public.
• UTE C 17-205 : Détermination des sections des conducteurs et choix des
dispositifs de protection.
• UTE C 17-210 : Dispositifs de déconnexion automatique pour l’éclairage public.
• UTE C 17-206 : Installations électriques de signalisation routière et autres
installations électriques sur le domaine public et assimilé (projet de guide).
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des fabricants. Il serait trop long
de rappeler ici ces principes.
Mais le Syndicat de l’éclairage
tient à la disposition de tous ses
documents, ses experts et… ses
formations. « N’oublions pas que
la maintenance est un gage de
sécurité des installations et de
pérennité des investissements »,
a souligné Alain Chardigny.
Une table ronde, animée par
Bernard Escande, avec la participation de Laetitia Cataldi, ingénieur éclairagiste, de Jean-Pierre
Cardia et de Thierry Lavier, président du centre AFE Bourgogne, a
permis à chacun de faire part de
ses questionnements. La qualité
de l’auditoire a rendu les débats
très pointus et fructueux. C’est à
Alain Van der Ham, président du
centre régional AFE Rhône-Alpes,
qu’est revenu de clore cette demiA.L.
journée.
(1) Rapport entre l’éclairement moyen
à maintenir de l’installation et
l’éclairement moyen à la mise en
service.

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