4 - Ciné-ressources
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4« Ànnée — N» 21 Le Numéro : l fr. 25 Organe des "Amis du Cinéma" PUBLICATION Qnémagazine I j — — Un an. Directeur : JEAN PASCAL . . 50 Six mois. fr. . 28 fr. Trois mois. 15 fr. Chèque postal N° 309 08 Mai 1924 Paraît Ims les Vendredis HONORÉE D'UNE SUBVENTION DU MINISTÈRE DES AFFAIRES ETRANGÈRES ABONNEMENTS France 23 Bureaux: 3, Rue Rossini, PARIS (9'i TH. : GtenOrg 32:32 Adresse télégraphique: CINÉMAGAZI-PARIS Les abonnements partent du l«r de chaque mois (La publicité est reçue aux Bureaux du Journal) Registre du Commerce de la Seine N" 212.03g ABONNEMENTS Etranger . 60 fr. — Un an Six mois . . 32 fr. — Trois mois 18fr. Paiement par mandat-carte international 1!IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII:IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII!IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII>: SOMMAIRE Pages S : Nita Naldi, par A. Bonne.au 319 par Gilbert Flamand 323 LES TRUCS DÉVOILÉS : Effets de perspective et Situations périlleuses vues au Cinéma, par Z. Rollini ;. : 32.5 LÉS GRANDS FILMS : Olympic 13, par Jean de'Mirbcl. 329 — Diavolo court sa chance, par Lucien Fàrnay 335 La Conquête d'une Femme, par Henri Gaillard 337 La Double Existence de Lord Samsey, par J. Willar.d 339 PHOTOGRAPHIES D'ACTUALITÉ ... de 331 à 234 LIBRES PROPOS : Dans un Roman italien, par Lucien Wahl 336 SCÉNARIOS:: L'Enfant des Halles (7E chap.) 336 LETTRE D'HOLLYWOOD, par Robert Florey .... 338 CONCOURS DE SILHOUETTES (6E série) ... 340 CINÉMAGAZINË EN PROVINCE.' Nîmes (Louis Thibaud); Alger (P. S.); Montpellier (Ariette Beaûciel) ; Boulogne (G. Dcjob) ;' Pau (/. G.) ; Marseille (M. Lyoneï) ; Nice (P. Buisine) 324, 328, 338, 340, 342 et 344 CINÉMAGAZINË A L'ETRANGER : Genève (Bva Elle) ; Sofia (Bobby) ... 330 et 336 LES FILMS DE LA SEMAINE : (L'Intruse ; La Rose Blancha ; Un Ménage d'Actrice ; La Justicière), par Jean de Mirbel .. 341 UN PEU DE LOGIQUE, S. V. P., pùr Lucien Doublon ... 342 LES PRÉSENTATIONS : (La Victoire du Cœur ; Secret Professionnel ; Les Trois Routes), par Albert Bonncau 343 ASSOCIATION DES « AMIS DU CINÉMA » :. 344 ECHOS ET INFORMATIONS, par Lynx ... ........ 34s LE COURRIER DES AMIS, par Iris 346 TJNË . « FËMMË FATALE » DE L'ÉCRAN AMÉRICAIN M. CHIMOT TOURNE « LE CHEMIN DU VRAI », ^ 111111111111111111111111111111 ■ ■ 11 ■ 111111 ■ I ■■ 1 ■■ ■ ■■ I ■■ I ■ 11 ■ ■ I ■ 11 ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■■ 1 ■ I ■ I )■■>■ ■ ■ ■■ 1111111111111111111111111111111== ^& k/\nnA7 IfftlIC y^l^wl UIV»'^ wwll^ Nous rappelons à nos lecteurs qu'ils ont tout avantage à s'abonner car, outre le bénéfice qu'ils réalisent sur le prix d'achat de chaque numéro, ils reçoivent « Cinémagazinë » le jeudi au lieu de l'avoir le vendredi ; Ils ont droit à correspondre chaque semaine avec IRIS ; Ils ont droit à une superbe prime : Pour un abonnement d'un an : 10 photographies d'Etoiles 18X24 ; six mois : 5 photographies ; trois mois : 2 photographies. V la positive PATHE Luminosité Résistance Velouté PATHÉ-CINÉMA Usines Je JOINVILLE-LE-PONT erot ab- 65 Diderot 37-96 Inter Télégrammes : Patlié- Joinville iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiliiiiiiiiiiiiiiii»: Illllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll llllllllllllllllllllllllllll nui iiiiiiiiiniiiii iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiiiiiiii PATHÉ iiiiiiiiiiiiniiiii iiiiiiiniîi m iiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimimiiimiiimiiiiiiimiiiiimiimii£ CONSORTIUM CINÉMA présente LES TROIS MASQUES LES AVENTURES DE RUTH Grand roman cinématographique Inspiré du drame de en 8 Épisodes Scénario et mise en scène de INTERPRÉTÉ PAR RUTH Charles M. M. MÉRÉ Henry KRAUSS INTERPRÉTÉ PAR ROLAND M. GEORGE VAGUE (dans le rôle de Ruth Robin) M. CHARLES HERBERT BENNET MME (Bob Wright) {Ralph) THOMAS WILLIAM HIRMAN C. BARBIER HELEN DU M. HENRY CASE II MLLE G. AVRIL et KRAUSS (S. C. A. G. L.) . (la comtesse Zitha) ÉDITION ROLLAN KRAUSS LINGHAM (Jim Lafarge) (Paul Brlghton) HENRI HEYES Réédition ÉDITION JUILLET DU 18 JUILLET et ANDOCHE FAIT DU CINÉMA Mack Sennett Com;dy en INTERPRl TÉE PAR BEN = EDITION DU 20 11111111111;| 111111111 parties \ mJRPIN ÉDITION JUIN ?IIIIIIIIIIIIIIIIIM,'IIIIIIIIIIIIIIIIIII»IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Tl 111111111 ■ 11111111 ! 11111111 2 Jllllllljjlllllllllll DU 20 JUIN Jll II III II II I llllllllllllllllllllllllllllllllllllllllillllllll»IBIBIIBIIBIIlllBllBIIIIBIIIISIIIIIIIIIIIIIIllllll«lHlllllHllll 11111 ■ 11111111111111111 ■ B1111111111111M B11B111 11 I i 111 ■ 11 ■ 1111E > 11111SI MiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinii tiiiimiiiiiiimiiiiiiiiiiiinmiiiiiiiiiiiimiiiiiii iiiiuiiii; UME NOUVEAUTÉ 5EH5AT10MHELLE LE rUSTliUI Le film de la 3me dimension Cette attraction, qui n'a rien de commun avec tout ce qui a été présenté jusqu'à ce jour, donne au cinéma les personnages complètement en relief Vf AUBERT ÉDITION Tendant la réalisation de « Lateful Larceng •, NITA NAI.DI, qui personnifie Cléopdtre, reçoit l'hommage) de son metteur en scène, AXLAN DWAN, qui fut également le réalisateur de « Robin des Bois » Une "Femme fatale" de l'écran américain NITA NALDI T**ï OMBREUX sont les artistes qui ont con A l quis au cinéma leur renommée lentement, à la suite de créations très diverses. Chez les Américains surtout, la plupart des grandes vedettes ont atteint le rang qu'elles occupent maintenant après avoir figuré, interprété des personnages de petites comédies ou de films comiques. Si brillant est le triomphe, longue et pénible a été l'ascension. A la Biograph, à la Triangle, aux anciens studios Mack Sennett, Mary Pickford, Lilian Gis'h, Maë Marsh, Gloria Swanson, Marie Prévost, Mabel Normand et tant d'autres ont travaillé sans relâche et n'ont acquis leur célébrité mondiale qu'après de très laborieux efforts où leurs talents finirent par s'affirmer avec éclat. Tel n'est pas le cas de Nita Naldi, qui est, à l'heure actuelle, la vamp, ou « femme fatale », la plus célèbre de l'écran américain. Née à New-York de parents italiens, récemment émigrés, les Angeleno, la jeune fille s'orienta, dès sa plus tendre enfance, vers la carrière théâtrale. Les belles toilettes des artistes, leurs costumes constellés de pierreries exerçaient sur son imagination une attraction toute particulière. Aussi parvint-elle à convaincre sa famille et à aborder les feux de la rampe dans La Revue de 1918, à New-York. Grande, brune aux yeux noirs, un visage plein de finesse dont le teint mat révèle son origine latine, Nita Naldi fit une très heureuse impression sur les directeurs de théâtres américains. Nulle mieux qu'elle n'était plus désignée pour exhiber les magnifiques toilettes qui, jadis, la rendaient si rêveuse. Aussi le succès de la nouvelle artiste futil très grand auprès du public new-yorkais. Immédiatement après La Revue de 1918, Nita fut engagée de nouveau pour paraître dans The Cenlury Midnight Girl. Le cinéma où tant de ses camarades désiraient débuter (sans y parvenir, dans la plupart des cas), ne présentait pas à Nita (jncmagazine un bien grand attrait. Adorant le théâtre qui satisfaisait ses aspirations, elle ne se souciait pas d'abandonner la vie trépidante et mouvementée de la capitale pour émigrer sur la côte du Pacifique et faire une appa- NITA NAI.DI .se réfugie sous la protection de Tout Ank Amon dons « Lawful Larceng ». Au bas de la statue : LEW C'ODY riton devant l'objectif, avec peu de chance de succès — les candidates étaient si nombreuses ! L'écran, pourtant, n'allait pas tarder à ravir à la scène une étoile qui lui promettait beaucoup. Nita Naldi dansait, un jour, sur une scène new-yorkaise quand un de ses portraits parut dans la revue Tovûn and 320 Counlry. John Barrymore, qui est, aux Etats-Unis, un artiste de théâtre aussi célèbre que le sont, chez nous, de Féraudy et Romuald Joubé, remarqua la photographie. Il se préparait alors à tourner son fameux film Le Docteur Jekyll el M. Hyde, d'après le célèbre roman de Stevenson. Désirant un type de femme italienne pour incarner une des créatures qui fréquentaient le bouge de Hyde, son choix s'arrêta sur Nita Naldi. Il fit mander la jeune interprète. Nita hésita un peu mais le plaisir d'être la partenaire de John Barrymore l'emporta sur ses préférences pour le théâtre, elle accepta, et sa création de Thérésa dans ce film d'aventures fut très remarquée par le public yankee. L'allure exotique de Nita, l'étrangeté de son regard, sa beauté et sa mobilité d'expression la placèrent, dès cette première apparition, au tout premier rang des vedettes d'outreAtlantique. Ce succès cinématographique n'empêcha pas l'artiste de poursuivre sa carrière théâtrale, mais les habitués du studio n'avaient point oublié son attrayante silhouette. George. Fitzmaurice s'apprêtait à réaliser Expérience, avec Richard Barthelmess et Marjorie Daw, il cherchait une artiste pour interpréter le personnage de La Femme. Des centaines de photographies lui furent envoyées, de nombreuses postulantes assiégeaient la porte de son bureau. Nita Naldi fut désignée pour cette création. Une chance extraordinaire semblait protéger l'artiste qui, moins prodigue de démarches que ses compagnes, se voyait ouvrir toutes grandes les portes du studio. Expérience fut donc réalisé avec le luxe habituel qui préside aux réalisations de George Fitzmaurice. Ce film, très apprécié aux Etats-Unis, fut présenté chez nous l'an dernier. On se souvient de ses principales péripéties et de son action au cours de laquelle un brave jeune homme, abandonnant la paisible vie des champs, allait oublier ses promesses de jadis au milieu des plaisirs enchanteurs de la grande ville. Dans ce milieu de perdition, il tombait sous la domination de la Femme, et, dans ce rôle, Nita Naldi s'acquittait à merveille d'un personnage tout de séduction, de cruauté et et de perversité. Désormais la réputation de Nita Naldi était faite. Elle seule pouvait créer ces personnages de (( vamp » tenus auparavant, avec beaucoup de talent, par Théda Bara. La créatrice de Salomé, ayant abandonné l'écran, Nita lui succéda, nous présentant un type plus vivant et plus naturel. De nombreuses productions la virent dès lors figurer dans leurs distributions, et si ces apparitions n'étaient pas très importantes, elles nous présentaient toujours l'interprète dans les rôles qui avaient consacré précédemment sa réussite. Car, s'il est une chose que personne ne peut contester aux cinégraphistes américains, c'est le coup NITA NAI.DI sur mille, qui possède de jolies mains, luid;t-il, et vous êtes celle-là... » J'ignore si les mains de Nita furent seules les causes de son engagement. Dans tous les cas, sa création d'Arènes Sanglantes lui valut un véritable triomphe. La vedette sut owre son personnage de sirène. La scène de la séduction qu'elle interprète avec Rudolph Valentino peut être considérée comme un modèle du genre. Rarement artiste ne s'était révélée plus vibrante, plus pas- dans le rôle de dona Sot d' « Arènes Sanglantes » d'oeil très sûr qui préside à la sélection de leurs personnages. Chez eux, le fameux proverbe 77ie right man in the right place n'est pas un vain mot, et certains de nos metteurs en scène se devraient bien de suivre cette ligne de conduite. Le troisième grand film de Nita Naldi devait la mettre définitivement en vedette. Fred Nilbo ayant décidé de réaliser Blood and Sand {Arènes Sanglantes) d'après le roman bien connu de Vicente Blasco Ibanez, choisit l'artiste pour interpréter le personnage si délicat de dona Sol. Détail amusant : le réalisateur avait surtout remarqué la finesse des mains de Nita qui, paraît-il, peuvent être comparées à celle de Monna Lisa. « Il n'y a qu'une femme sionnée, en un mot plus femme que Nita Naldi. J'avais eu l'occasion, pendant la guerre, d'assister à la projection d'Arènes Sanglantes, la première version tournée en Espagne même d'après le roman d'Ibanez. Si les vues de courses de taureaux étaient remarquables dans ce film, par contre, ies scènes interprétées abordaient trop souvent le ridicule... L'artiste qui incarnait dona Sol n'avait de séductrice que le nom... Son inélégance, son peu de grâce contrastaient étrangement avec l'admirable création que nous fit Nita Naldi. En effet, telle nous nous étions imaginés l'héroïne du roman, telle elle nous est apparue, ne nous décevant aucunement, justifiant la passion de (jnemagazîne< Gallardo pour une aussi belle femme. Si L'Atlantide avait été tournée en Amérique, nul doute que Nita Naldi n'y eût créé Àntinéa ! Arènes Sanglantes décida la Famous Players à s'attadher Nita Naldi pour un contrat de cinq ans. L'artiste dut donc, un peu à regret, quitter New-York pour regagner Hollywood. Elle y a, depuis, tourné maintes productions dont la plupart ne nous ont pas encore été présentées en France : Glimpses of the Moon, Anna As~ cends, avec Alice Brady, Lawful Larceny, You Can'l fool your Wife, Les Dix Commandements, de Cecil B. de Mille. Les deux dernières productions tournées par Nita Naldi sont : Dont Call il Love, de William de Mille, avec Jack Holt, et The Breaking Point, d'Herbert Brenon, avec Patsy Ruth Miller, Matt Moore et George Fawcett. Très appréciée dans les rôles de femme fatale, Nita Naldi préfère de beaucoup les grandes créations dramatiques. Elle ptofesse une admiration toute particulière pour Pauline Frédérick dont elle serait heureuse de suivre les traces, mais, hélas, on ne peut être à la fois la Femme X et Antinéa... Les états d'âme des deux personnages sont trop différents. Consacrée « vamp » par le public, Nita Naldi est destinée à incarner encore pendant longtemps les personnages d'ensorceleuses qui l'ont rendue populaire. « Pourtant, déclare Nita elle-même, qui m'empêche d'interpréter un rôle d'ingénue ? Je puis être capable de bons sentiments à l'écran et l'on me confine toujours dans des personnages de sirène... Devrais-je donc éternellement faire revivre une Dalila, une Circé ou une Cléopât/e ? Les véritables femmes fatales ne sont pas toujours des personnes de mon genre : les gentilles poupées à boucles blondes, aux yeux limpides, aux airs de Sainte Nitouche ne s'affirment-elles pas plus dangereuses dans la vie réelle ? Souvent un regard triste et inquiet intrigue beaucoup plus un homme qu'une oeillade passionnée... il cherche à deviner son mystère, à pénétrer ses pensées. L'homme est toujours à la recherche de l'Inconnu... Ainsi, les demoiselles à boucles blondes ne sont-elles pas les véritables « femmes fatales » ?... L'habit ne fait pas le moine et, souvent, les personnes les plus dangereuses sont celles qui paraissent absolument inoffensives... 322 « Si l'on voulait me laisser habiller à ma guise et ne point me confectionner les toilettes exotiques et excentriques que je porte au cours de mes interprétations, je ne paraîtrais pas plus « vamp » qu'une autre. Mes admirateurs se figurent que, dans la vie intime, je passe mon temps dans un boudoir extravagant, entourée de brûle-parfums, de bibelots étranges ; environnée de coussins aux couleurs les plus voyantes en fumant d'innombrables cigarettes russes.. . Le contraste est énorme entre leur imagination et la simple réalité... je ne m'entoure que de meubles de famille... de bonnes vieilles choses qui n'ont avec le clinquant des studios qu'un bien lointain rapport... » L'Europe et le théâtre reverront-ils Nita Naldi quand, dans trois ans, elle aura terminé son engagement chez Lasky ? Nous ne pouvons encore rien affirmer, mais il est fort probable que la cré atrice d'arènes Sanglantes ne terminera pas ses jours à Hollywood. « Je ne peux pas m'habituer à Hollywood, déclare-t-elle. Je préférerais à la vie aisée de la Californie, le métier de modèle à New-York ! Dans la capitale, chacun est libre et agit à sa guise, personne ne fait attention à vous. Il n'en est pas de même dans le royaume du film, où chacun a le regard sur vous et bavarde à qui mieux mieux sur votre compte... « Mon grand désir : tourner un rôle de jeune fille sympathique... me faire aimer du public dans un tout autre genre que celui où je parais actuellement... Oh... être une ingénue !... Mon horoscope m'a pourtant prédit de grands personnages dramatiques' qui m''apporteraien t toute satisfaction !... » Nita Naldi est diffici'e... oes succès de « femme fatale » ne lui donnent pas entière satisfaction... Cependant, elle est l'une des favorites du public qui désire la revoir souvent dans ce genre où elle est devenue populaire. N'est-ce pas le principal ? Ils sont nombreux ceux qui souhaitent que l'horoscope de la sympathique interprète ait menti, car, si multiples sont les ingénues, plus rares sont les artistes qui, par leur intelligence et leur talent, ont su personnifier ces rôles de sirènes, rôles ingrats, mais dans lesquels un éclatant succès accueille la réussite de leurs efforts. ALBERT BONNEAU. 323 .-.-.-.-.-.-.-.-.-■-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-«-^.-^■-■v-^v AU Mo STUDIO DU FILM (jnemagazine D'ART CHîiîîîof tourne "Le Chemin du Vrai" î L est six heures trente. Je suis exact. A ce moment, les « sunlight » et les *Une invitation de la Sté Cosmograph, « spots » crépitent, zébrant le studio de reçue le matin même, m'avait convié à une leurs rayons lumineux. Les derniers coups prise de vues du Chemin du Vrai que de marteaux résonnent. M. Baudu nous tourne actuellement M. Ghimot au « Film conduit vers une petite éminence d'où nous d'Art ». Déjà, quelques confrères m'ont dominerons la scène. Les figurants prennent précédé. Je les rejoins dans un jardin voiplace sur les banquettes et dans les tribunes. sin où ils attendent le moment de la prise Mais j'aperçois, dans un coin du stude vues, en bavardant avec M. Baudu, didio,- une échelle de fer grimpant le long du recteur de la Cosmograph, et en dégustant mur jusqu'au plafond. Quel magnifique un excellent porto. Une collation réunit ensuite, autour de la table, metteur en scène, artistes et journalistes, puis, nous prenons le chemin du studio. Huit heures sonnent-à un clocher voisin. Lentement la nuit tombe. La verrière du studio brille d'une vive lueur. Dans la cour, quelques figurants attendent, eux aussi, tout maquillés. De nombreuses automobiles amènent une foule de spectateurs, et quels spectateurs ! Voici Félicien Champsaur, Suzanne Bianchetti, René Hervil, René Carrère, etc., etc .. J'entre dans le studio.Frès d'un sunlight, penché sur une table, M. Chimot consulte son scénario. Il lève la tête à mon approche. « — C'est gentil à vous d'être venu, me dit-il. Je vais tourner, comme vous pouvez en ]uger par le décor que voici, une scène judiciaire et j'espère que le spectacle vous intéressera. « Le titre provisoire du film est Le Chemin du Vrai et les interprètes sont tous des as de l'écran. Ce sont : Mlle Ginette Maddie, au jugement de qui vous allez assister, GINETTE MADDIE dàns une de ses incarnations du <■ Chemin du Vrai » Mlle Jane Ferney, Mme Thérèse Kolb, devenue une charmante vieille maman alsaobservatoire ! J'enjambe un échafaudage cienne; MM. Signoret, tout à fait remaret me glisse derrière les décors, vers ce quable dans un rôle de dévoyé, Gabriel de poste d'observation, lorsque, dans l'obscuGravone, jeune premier sympathique, et rité, je me heurte à quelqu'un. Je m'exGilbert Dalleu qui campe avec bonhomie cuse. le rôle du mari de Thérèse Kolb. « — Pardon, mademoiselle ! « Quant au scénario, c'est l'histoire de — Oh ! cela ne fait rien, M. Flamand! deux êtres, de condition modeste, que la — Mais qui êtes-vous, mademoiselle ? nécessité transporte dans un milieu douteux je ne vous reconnais pas. » dont ils subissent l'influence. Ils s'égarent bientôt dans une fâcheuse voie et coudoient Mon interlocutrice se met à rire, tandis le vice et le crime. Ils réussissent, non sans que je cherche à découvrir son identité. peine, à sortir du bourbier dans lequel ils « — Voyons, ne vous fatiguez pas ! s'enlisaient lentement. » Je suis Ginette Maddie ! (jpmagazlne. 324 conciliabule. Un temps d'arrêt et l'on passe à une nouvelle scène. De Gravone, vêtu d'un costume de garde-chasse, prend place à la barre et, d'une voix émue, fait sa déposition, tandis que les deux appareils font entendre leur ronronnement monotone. Mais là se place un léger accident qui aurait pu avoir des conséquences plus graves. Le plancher s'effondre brusquement sous le poids d'un sunlight. De mon poste d'observation j'aperçois un éclair, j entends un bruit sourd et du coin sombre jaillit une gerbe d'étincelles. La foule prise de peur s'agite. Des figurants se précipitent vers la sortie, mais quelques paroles les calment aussitôt. Un machiniste a la présence d'esprit de couper le courant électrique. Il n'y a pas d'accident de personne, 1" travail reprend. Il fait chaud ; je commence à avoir soif, mais il faut rester à son poste. M. Chimot tourne ensuite quelques mouvements de foule, plusieurs premiers plans des jurés, une vue d'ensemble des luges, de l'avocat général et du procureur. Il est minuit lorsque tout est terminé. Ravi, je descends de mon observatoire quand je me heurte, cette fois, à de Gravone. « — Pas étonnant, me dit-il,' un Flamand, c'est toujours perché ! — N'auriez-vous pas une place pour moi dans votre « langouste » ? demandai-je timidement. — Mais oui, seulement je pars tout de suite. )) Après avoir remercié MM. Baudu et Chimot de cette agréable soirée, je saute GÎNETTE MADDIE et GABRIEL SIGSOSEÏ dans la voiture de « Rouletabille » qui, dans une scène de brutalité en quatrième vitesse, me ramène à... mon rid. GILBERT FLAMAND. je suis venu, c'est avec la ferme conviction que vous serez acquittée. » Nîmes Une cordiale poignée de mains et je — L'Eldorado nous a présenté un programme grimpe à mon observatoire. qui a su rallier tous les suffrages. Il était en elt'et compose'' de La Maison dans la Foret, avec Je domine tout le studio. A mes pieds Angelo et Sylvia Gray, et de Premier Amour. les figurants vont et viennent. Au centre, Ce dernier film, en tous points satisfaisant, est un des meilleurs parmi ceux que nous avons M. Chimot et ses opérateurs, Morin et Duvus cette saison. Sur un scénario des plus bois, font une minutieuse mise au point, simples le metteur en scènie a su faire une œuvre très humaine et très vraie. I.'intérêt est tandis qu'au fond mes pauvres confrères soutenu continuellement grâce à Charles Ray tendent le cou pour mieux voir. qui a fait là une création tout à fait remarquable, et qui a littéralement vécu son perOn tourne. C'est d'abord la mise en acsonnage. I.'accident de voiture, qui constitue cusation. Le juge pose à l'accusée diverle clou de ce lilm, a été particulièrement apses questions. Encadrée de deux gendarplaudi. — Au Ma.jestic : Les Indes romantiques, mes, Ginette Maddie baisse timidement présenté et commenté par Jean Charles Reynaud, fut également bien accueilli. la tête et se tait. Une avocate se lève deLOUIS THIIiAUD. vant elle et toutes deux engagent un court — Vous ! Ah ! J'aurais été bien en peine de vous reconnaître. » A quoi bon se lancer dans de longues descriptions ? Un coup d'œil donné sur une des photos que nous reproduisons vous montrera Ginette Maddie telle qu'elle était lors de notre télescopage. « — Alors, continue-t-elle, vous venez assister à mon jugement ? — Oui, mais rassurez-vous, je ne suis pas de ces gens qui prennent plaisir à entendre prononcer une sentence de mort, si Fig 1. — Prise de la vue de l'homme censé suspendu sons la nacelle avec, an loin, la perspective. La partie dans le cadre pointillé est seule visible éi l'écran L'ES TRUCS DÉVOILÉS ; Efets de perspective et Situations périlleuses "$ws - &4.c Ciniéinnm T E public est sceptique et ne croit ja- mais à la réalité des prouesses des vedettes de l'écran, surtout que depuis quelque temps, dans certains milieux cinématographiques, on a pris l'habitude de dévoiler au public... les petits secrets de la m:se en scène ; moi-même, j'ai reçu pas mal de lettres me demandant des renseignements sur la façon dont avait été truciué tel ou tel effet. Ne pouvant répondre à tous mes aimables correspondants, je les prie de s'en tenir aux publications de mes articles dans Cinémagazinë, ou de s'adresser à mon confrère et ami Iris qui correspond toujours si aimablement avec nos Amis du Cinéma. En ce qui concerne les professionnels, je les ai toujours renseignés, certains s'en sont trouvés très b:en. J'ai même constaté, à certaines présentations, que ceux qui avaient suivi mes conseils, point à point, avaient obtenu une parfaite réalisation, quoique mon but, en expliquant certains truquages, ne soit pas de faire du professorat mais d'intéresser les Amis du Cinéma si curieux de connaître l'envers de l'écran, et d'obliger les jeunes et sympathiques confrères qui s'en rapportent à ma modeste expérience. Aujourd'hui, je vous parlerai des tableaux faits en plusieurs fois et du parti que l'on peut en tirer. Avec les tableaux faits en plusieurs fois et raccordés on peut se permettre bien des choses. On sait que, généralement dans les cas périlleux, un acrobate double le comédien, il est donc inutile d'exposer un comédien et même un acrobate si, par un adroit truquage, il y a moyen de faire autrement. Prenons comme exemple une situation cinématographique au hasard. Admettons qu'un personnage au cours d'un scénario tombe d'un ballon et, re rattrapant à une corde, soit suspendu dans l'espace, sous la nacelle, passe au-dessus d'une ville et tombe à l'eau. Nous exécuterons ces péripéties au moyen de tableaux faits en plusieurs fois. L'envolée du ballon étant un arrièreplan, nous n'en parlerons pas. Le tableau suivant sera fait au studio, en deux fois, sur un fond de velours noir. On ne verra au premier plan que le bas du ballon et la nacelle dans le vide, ce (lemagazinesera celui où l'artiste tombera. Il disparaîtra eh bas de l'écran. Ce tableau pourra être joué par l'artiste lui-même. Si on lui substitue un acrobate, on procédera par arrêt, truc déjà expliqué dans Cinémagazinë. L'opérateur arrête son appareil, on change le personnage par un sosie, l'opérateur tourne de nouveau et l'on raccorde au montage. La nacelle sera peinte en gris clair et l'homme portera également un costume clair, afin que les silhouettes se détachent bien. Au tableau raccordé avec le précédent on ne verra plus que le bas de la nacelle l-'ig. 2. du —: Chute thaïs l'eau. Le passage plongeur dans le pointillé sera seul visible à l'écran en haut de l'écran et la corde après laquelle l'artiste en tombant devra se rattraper. Là, nous pourrons également remplacer l'artiste par le sosie acrobate portant le même costume ; le mouvement étant précipité son visage ne sera pas visible. Je le répète, ces tableaux seront exécutés au studio sur un fond de velours noir, de façon à ce qu'au négatif le ballon et le personnage soient entièrement isolés. Le noir n'accrochant pas la lumière, cela permettra de surimpressionner des nuages pour donner 1 illusion du ciel. Ces nuages seront surimpressionnés sur la même pellicule à la « petite manivelle », c'est-àjdire au moyen de la démultiplication des images pour accélérer leur passage, de sorte qu'à la projection positive, la nacelle et le personnage seront seuls reproduits et auront l'air d'évoluer en plein ciel. Puis voici notre homme parti sous la. nacelle du ballon, le voilà suspendu, passant au-dessus d'une ville à vol d'oiseau, 328 327 c'est alors que pour' donner l'illusion et avoir notre personnage très premier plan, (si l'on ne veut pas recourir à la surimpression dont j'ai déjà parlé dans un de mes articles, et qui ne peut se faire qu'à contrejour) , on aura recours au système suivant : On cherchera une route surélevée ; la route de la Grande Corniche, par exemple, est toute indiquée pour ce genre de prise de vues, je recommande également la route* qui longe et domine le village de l'Escarène. Notre homme sera suspendu par les mains à une corde, fixée à une grue placée sur un camion automobile. Le camion suivra la route et la vue panoramique donnera un bel effet. Voyez notre figure 1 <i La prise de vue de l'homme- censé suspendu sous la nacelle » —• dans le pointillé est la partie seule visible à l'écran — et vous serez, amis lecteurs, absolument édifiés sur la façon de truquer ces tableaux. L'illusion est parfaite avec la vitesse des images passant successivement avec une certaine rapidité devant les yeux des spectateurs. Ces tableaux bien enchaînés feront un saisissant effet. Maintenant que voilà notre homme surpendu dans l'espace cela ne suffit pas, nous le verrons dans le lointain gesticuler et tomber à l'eau. Alors il nous faudra faire exécuter un dessin animé en silhouettant le ballon, et notre petit bonhomme suspendu à la corde sera dessiné sur un carton découpé de façon à l'articuler. Notre petit pantin en carton gesticulera sous le ballon dans un ciel nuageux par le procédé expliqué plus haut. Puis il se détachera et disparaîtra en bas de l'écran. Nous connaissons le principe du dessin animé, c'est le déplacement des objets au « tour de manivelle «.'Tous ces trucs, déjà expliqués et réunis, donneront la perfection s'ils sont parfaitement exécutés. Quant à la chute dans l'eau, un second sosie, nageur habile, ayant revêtu le costume de l'artiste, exécutera ce tableau. Pour que l'illusion soit parfaite, notre nageur piquera du haut d'un pont. L'opérateur sera placé de l'autre côté du pont, sur une barque, et enregistrera la scène en ayant soin de ne prendre que le ciel et l'eau, selon les principes indiqués sur notre figure 2, c'est-à-dire qu'il ne prendra dans son viseur que la partie pointillée en carré sur notre schéma. Quant à la sortie de l'eau, ce sera l'artiste, le vrai, celui qui au studio est tombé de la nacelle et qui, très premier plan, jouera avec son talent'de comédien la scène d'un homme ayant vécu toutes les péripéties citées plus haut, et ayant enfin été miraculeusement sauvé. Si cette scène pathétique est bien jouée et que les diverses phases ont été bien réussies, le public aura l'illusion absolue de la réalité. Avez-vous déjà vu, dans les scènes comiques américaines, cet homme qui, comme <pmagazine parce qu'elle borde le champ d'action, et que l'opérateur est placé de façon que son appareil, piquant du nez, enregistre notre artiste, très premier plan, en découvrant le lointain avec son agglomération de ville remuante (voir notre figure 3), et cela pour nous donner l'impression de hauteur complète. Le metteur en scène ingénieux nous montre, de temps en temps, la vue prise du haut d'un gratte-ciel, puis panoriquant verticalement, l'opérateur enregistre notre héros, isolé dans l'espace, et suspendu au-dessus de ce qui nous semble être le vide. 1^—.— --—'^-^^^^^ Fig. 3. — Prise de vue d'une situation périlleuse. La plate-forme n'est pas visible 11 l'écran par hasard, se trouve malencontreusement en équilibre sur un échafaudage dominant les gratte-ciels, passant d'une émotion à une autre, ayant une peine inouïe à se tirer de cette situation critique ? Le public a l'impression que notre artiste est perché sur une grande hauteur, qu'il va tomber et se démolir les côtes... à moins que... Cette vue donne incontestablement la chair de poule au spectateur impressionnable,, voire même le vertige. Eh bien, amis lecteurs et vous, charmantes lectrices, ne craignez rien pour lui. S'il tombait dans le vide, il ne tomberait que de deux mètres, tout au plus, et sur une plate-forme invisible à l'écran Voyez la jolie danseuse de notre figure 4, elle exécute ses exercices à une très grande hauteur, pensez-donc, le gratte-ciel en face duquel la corde est tendue (sur laquelle elle danse), est le Woolworth à Broadway and Park-Place. Cet édifice, qui n'a pas moins de 45 étages, est le plus haut gratte-ciel du monde, il s'est pourtant trouvé un opérateur pour enregistrer le film, mais voilà, cet opérateur est Américain... croyez-vous, amis lecteurs, qu'il y a eu truquage ? A vous de le deviner-.. Eh bien, toutes ces illusions et ces tableaux angoissants, nous les devons à l'in- -jMwaJWJW^sj=avwytf^ 323 323 V/A^AWAWiV.V. Un nouveau succès de la " Mappemonde-Film telligence des metteurs en sôène d'abord, à l'adresse des opérateurs ensuite qui, eux non plus, ne craignent pas de s'exposer et de se placer dans des situations qui leur sont parfois défavorables pour réaliser de la bonne photo. En résumé, ne nous en tenons pas à ce qui a été fait, cherchons à faire beaucoup mieux. Il ne suffit pas de moderniser les noms ou de farcir les termes techniques de noms aussi prétentieux qu'inutiles... sans raison d'ailleurs, comme on a changé la Morgue en Institut médico-légal et le Mont-de-Piété en Crédit Municipal, et ce, tout bonnement, paraît-il, pour les présenter sous une forme plus é'égante. C'est très joli, mais changer simplement les noms ne résoud pas tout ; là ne s'arrête pas le progrès. Verrons-nous encore longtemps à l'écran les scènes acrobatiques pourtant ré- du train était inénarrable et irrésistible. Quelques années après, Les Déménageurs firent les délices du« Parisiano », établissement des boulevards aujourd'hui transformé en cinéma. Voyez, amis lecteurs, qu'il n'y a rien de nouveau sous le soleil. Il est indéniable que les scènes actuelles, interprétées par des comiques américains, ne reposent pas sur bien grand'chose. Le scénario, quand il y en a un, est toujours simplet, et, à part Charlie Chaplin qui possède un certain talent de comédien, les protagonistes des abracadabrants films américains sont des pitres... rien de plus. Des culbutes., de l'eau-., des courses échevelées... voilà ce que l'on nous sert et nous servira longtemps. Je ne crois pas que toutes ces clowneries, à peu près toujours les mêmes, puissent réjouir indéfiniment le public des cinémas, il faudra bien un jour trouver autre chose... Z. ROLLINI. Alger du iMg. 4. — t)ahseuse de carde en face Woolworlh », le plus haut gratte-ciel du inonde pétées à satiété. Je le crois, parce que ce genre, qui n'est pas nouveau, ne semble pas lasser le public, pour la raison que si le genre ne change pas, le public, lui, se renouvelle. C'est, d'ailleurs, par le genre acrobatique de pantomimes anglaises que l'ancien Cirque Franconi (actuellement le Cirque d'Hiver) terminait ses spectacles. On y interprétait, à cette époque bénie, des pantomimes réjouissantes telles que « L'Auberge de la bonne vieille », « Le Morl vivant », « L'Ours et la Sentinelle », spectacles sans prétentions qui égayaient nos pères. Plus tard, le théâtre s'empara de ce genre ; qui ne se souvient du Voyage en Suisse, cette comédie burlesque dans laquelle la troupe Price excellait ? La scène — Avec, la chaleur qui commence à régner, lesspectateurs désertent Quelque peu les salles de cinéma. Heureusement que cette immigration sera arrêtée, car. comme chaque élé, le ciné plein air ouvrira prochainement .ses portes, avec un programme de choix. — La Cie des Chemins de 1er P.L.M. renouvelle la série de conférences avec projections cinématographiques qu'elle a laites, l'an dernier, dans les principales villes d'Algérie et de Tunisi-e. La (lie du Midi s'associe, cette année, à cette œuvre de propagande touristique. Lieux conférences ont déjà eu lieu, l'une à Tlcnicen et l'autre à Blida. La troisième s'est faite le vendredi. 2 mai, au Théâtre de l'Alhambrn. L'ohjef était : Le Tourisme en France el en Algérie. La montée des Alpes e! des Pyrénées. Les stations thermales du P. L, M. e/ dû Midi. Lagliouat et M'Zab, De nouveaux tilms ont été projetés et, parmi eux, un remarquable documentaire que les cinéphiles d'Alger connaissaient déjà : .4 Passant des Alpes avec le Ski. — La tournée IL Karsenty, qui doit jouer prochainement sur notre grande scène de l'Opéra, comprend i'a les noms de deux artistes cinématographiques : les sympathiques comédiens Lagrénée et Mauloy. ■— Nous applaudirons sous peu la nouvelle version des Deux Gamines, quî lit, en son temps, les délices des Algérois, (le film est appelé à un grand succès, étant donné l'impatience avec laquelle il est attendu. P. S. OLYMPIC 13 NVITÉ, l'autre jour, à assister à la présentation d'Olympic 13, je me demandais que pouvait bien signifier le titre de ce film. Son héros devait-il prendre part à la prochaine Olympiade ? ou bien était-ce là le nom d'un dirigeable ou d'un nouveau léviathan de l'air ? Ma curiosité fut bientôt satisfaite. Devant l'Artistic, la coquette salle de Lucien Doublon choisie pour la présentation, un cheval de course, casé dans l'entrée, contemplait le flot toujours grandissant des arrivants. Pourquoi ce brave animal se trouvaitil dans un endroit aussi « fermé » où, le plus souvent, les enfants ne sont pas admis ? Un de mes amis se chargea de me renseigner. a — Ce spectateur imprévu paraît î'étonner beaucoup, s'exclama-t-il... — Ma foi, je l'avoue, sa présence me semblerait plus logique à Auteuil ou à Longchamp... J'ai beau ne pas prendre grand intérêt aux courses... — Cela ne t'empêchera pas' d'assister au succès d'Olympic 1 3... I Montpellier Pour la saison prochaine, le Triamm Cinéma annonce : Violettes Impériales, Le Voleur de Bagdad, Credo. Kean, Le Harpon, lîètes. . comme les Hommes, L'Opinion Publique. Tess au Pags des Haines. La Neige sur les Pas. Salinité. Ce Cochon de Morin. Paillasse. Hamlét, Terreur. Contrairement à ce que j'avais annoncé, La Caravane vers l'Ouest ne passera pas au Pu thé, mais très certainement au Trianon. ARLKTTL HKAL'CIKL. lue des principales scènes du film — Olympic 13 ?? Comment ?... Ce cheval — ...N'est autre que le héros du film qui va nous être présenté tout à l'heure... — Décidément, tu me parais bien informé... — Que vèux-tu, l'habitude des champs de courses... Veux-tu des tuyaux ? MADGE BEIXAMY rions " et DOUGLAS Olgmpic 13 MAC I.KAN » — Je les accepte avec grand plaisir. — Eh bien, entre nous, tu vas assister à une épreuve qui ne sera pas ordinaire !... — Une course ! Peuh ! C'est bien la vingtième fois que j'en vois une au cinéma. Souviens-toi, toi qui ne manque pas une seule présentation, de Lady Love, La Revanche de Carrison, L'Homme qui vendit son âme au diable... — Oui... Oui... Je sais... tu es très documenté sur ces films... Cela n'empêche pas qu' Olympic 13 ne leur ressemble en aucune façon... — Pourtant, il s'agit de courses... Je devine le scénario à l'avance : deux concurrents... le rival, usant de manœuvres déloyales pour conquérir la main de la jeune première, éternelle récompense de la victoire... Le héros, hardi cavalier... — Permets-moi de te détromper... Le héros ne sait pas monter à cheval... — Ce n'est pas un sportif ?... — Au contraire, tout ce qui touche I 330 (jnemagazine-™—™™ l'automobilisme, le canotage et la plupart des sports l'intéressent énormément... Il est même, je crois, champion de base-bail../ -— Alors, je ne comprends plus du tout... — Ce n'est pourtant pas bien difficile. Notre héros, tout en adorant les sports, professe une crainte irraisonnée à l'égard des chevaux... La vue d'un seul de ces animaux le fait fuir... A peine a-t-il enfourché une monture quelconque qu'il est en proie à un irrésistible mal de mer... Tu as donc vu le film...? ' —- J'ai eu le plaisir d'assister à une présentation intime... jamais je ne me suis autant amusé... Il y a des scènes hilarantes... — Il s'agit donc d'une production comique ? — Elle n'est pas plus comique que Le Signe de Zorro. Son action ne ralentit pas une minute, tenant toujours le spectateur en haleine et le faisant assister parfois à des scènes d'une irrésistible drôlerie. ■— Quels sont les interprètes de cette bande si curieuse ? — Douglas Mac Lean, le sympathique jeune premier, qui, dans le rôle principal, fait preuve de remarquables qualités de comédien et de sportsman, Madge Bellamy, délicieuse dans le personnage de la jeune fille, et Raymond Hatton, qui campe une pittoresque silhouette de domestique... — Et l'heureux éditeur d'Olympic 1 3 ? — La Mappemonde-Film... — Décidément, cette nouvelle marque n'a que des succès... Après L'Ile des Navires perdus et Le Chiffonnier de Paris... — Le film que tu vas voir est supérieur ercore à ces deux productions... » Intrigué par cette conversation, après avoir caressé Olympic 1 3, je me préparais à aller applaudir ses exploits à l'écran... Mon ami ne m'avait pas trompé. Rarement je n'ai vu un film aussi original, mélangeant heureusement les scènes comiques et sentimentales, aussi bien titré par Faivre qui se fit déjà remarquer avec ses textes humoristiques dans Kid Roberts... Je ne conterai pas aux lecteurs de Cinémagazinë les exploits de son héros. Tous iront les applaudir. Olympic 1 3 et son cavalier malgré lui arriveront bientôt... dans un fauteuil. JEAN DE MIRBEL. 331 |tftfWVVWJVW^VA%%WUVJW.V.%V,%V.WWy,U% Genève Ce dimanche soir, l'Alhambra, théâtre de 1.200 places, refusait du monde. Dans la salle, pvjbïic choisi, parmi lequel plusieurs « gens de lettres », venus là peut-être pour la première l'ois et attirés, sans nul doute, par La A'eitje sur les pas. de M. Henry Bordeaux, un des auteurs français les plus appréciés des lecteurs genevois. Précédant un innpayahlc Dr Jack (Harold Llpyd), La Xeige. sur les pas nie causait quelque appréhension. Ce film n'allait-il pas décevoir, prêter à quelque âpre critique, en un mot desservir la cause du cinéma ? Il n'en l'ut rien. Car, au-dessus des productions humaines, il est des créations divines, des beautés naturelles — telles' ces Alpes vàlaisannes où se déroule le drame, et le cirque de montagnes entourant l'hospice du Grand StBernard — qui forcent l'admiration. Quand passèrent à l'écran ces si.tes connus des Genevois, ce fut comme un frémissement parmi les spectateurs. On disait tout haut : « L'Ile dë Clarcns ! -— Bourg St-Pierrc ! — l'Hospice ! — les Chiens ! » Le cinéma avait partie gagnée. Cadre merveilleux, scénario émouvant dans sa simplicité et fort bien interprété — entre autres par M. Francen que nous applaudîmes souventes fois à la Comédie genevoise ■— voilà des éléments de succès. De modifications, très peu, hormis la dernière scène. On se souvient peut-être que, dans le livre, Marc vient rechercher Thérèse cite/, elle, dans sa « vieille maison grise ». Au cinéma, cette rencontre décisive s'elïectue au cimetière, au milieu de tertres funèbres, où cependant Ja vie, « plus forte que l'amour >, que Ta mort aussi, se manifeste partout. Et n'était-ce pas l'image même de leur idylle amoureuse ? Leur amour, n'avait-il pas sombré, n'etait-il pas mort, enseveli ? Comme une plante fragile ou vivace — nul n'eut pu le dire encore — il renaissait, bien vivant... malgré tout. Ceci dit, un regret : que n'a-t-on terminé ce film par une vision qui eût justifié le symbole du titre : la neige sur les pais ? Que j'exprime aussi l'admiration de tous à l'égard de ces prêtres qui, non seulement mirent à la disposition des artistes leur vénérable hospice, mais tinrent dans le film le rôle qui leur était dévolu dans l'ouvrage de M. Henry Bordeaux. Quant à celui-ci, il y a décidément des grâces particulières se manifestant en sa faveur, au ciel et sur la terre, et dont il se montre, au reste, des plus dignes. — La venue des souverains roumains, en Suisse, qui causa quelque sensation dans ce pays essentiellement démocratique mais peu habitué aux visites royales, a été filmée par le Ciné-Journal.Suisse. Celui-ci, dont on admirera la célérité, réussissait à expédier ledit film de Cherbourg, à destination de New-York, un jour après la dernière prise de vues. —- En perspective, tout une série de reprises : La Dubarrg, La, Bataille, L'Atlantide, Une Femme de Paris, Le Cabinet du Dr Caligari, Folies de Femmes, Violettes Impériales. Au sujet de ce dernier film, nous espéronsbien vivement qu'il ne sera pas projeté à l'allure accélérée qui en dénatura le rythme, lors dc sa première présentation, et qui valut des critiques moqueuses à ce cinéma que j'aime tant ! EVA ELIE. Toute demande de CHANGEMENT D'ADRESSE doit être accompagnée D'Ult FRAIfC en timbres. Prière aux Interdite de ne pas l'oublier. Noter aussi que toute commande doit être accompagnée de sem montant, aucun envoi n'étant fait contre remboursement Un magnifique tableau du film « Les Nibelungen » Signalons que cette remarquable fresque fut tournée en studio On retrouvera dans « Le Docteur Mabuse » qui passe ■en ce moment au « Corso », certaines des qualités qui firent la réputation de FRITZ LANG. le metteur en-scène des « Trois Lumières ». On se rendra compte que celle scène s'apparente aussi au « Cabinet du Docteur Caligari » MARQUISETTE Cette photographie n'est pas. ainsi qu'on pourrait le croire, un tableau de « Violettes Impériales », mais une scène du dernier film de MAIL MURRAY « Mlle Midnight ». Au centre, en robe blanche, MAI-: MURRAY évoque, de la plus charmante façon, l'époque délicate du Second Empire BOSKY dans une heureuse reconstitution de « La Cruche cassée », d'après : qu'elle réalisa pour <( On ne badine pas avec l'Amour » GREUZE 335 twvwvijvwvww^wv^w^sas^^ww^t^ww^wvvwf >w^>wv^i LES GRANDS FILMS GAUMONT DIAVOLO COURT Sri CHflrICE ES films d'aventures ont toujours ' obtenu les faveurs du grand public. La maison Gaumont, toujours à l'affût du nouveau et de l'original, vient, depuis quelques mois, de nous révéler un nouveau protagoniste, Diavolo, disciple du joyeux Douglas, qui suit de façon tort adroite les traces de son grand prédécesseur. Les embûches les plus insurmontables s'ac- I yeux, et, tout de suite, cet excellent jeune premier a conquis les spectateurs. Nul ne doute qu'il ne mène à bien la conquête de Diavolo se trouve faee face avec des gars de l'Ouest gui n'ont pas froid aux genx Quel SOAVA GALLONIÎ dans son interprétation des « Visages de l'Amour » sera le plus surpris des deux ? Le visiteur ou le visité ? cumulent pourtant sur son chemin. Bandits sans foi ni loi, rivaux acharnés ne reculent .devant aucun moyen pour le compromettre et faire échouer ses entreprises. Intrépide, indomptable, se souciant peu du danger, Diavolo triomphe de tous ces obstacles. Son agilité, sa bonne humeur le rendent sympathique dès le premier abord. Quelques scènes se déroulent devant nos a main de la charmante héroïne. Sa décision est prise ; beaux-pères acariâtres, amis malintentionnés, traîtres sinistres ne parviendront pas à l'arrêter. Peut-être remporteront-ils, çà et là, d'éphémères victoires... invincible et plus en forme que jamais, leur adversaire s'opposera toujours à leurs louches entreprises. Cette bonne humeur, ce brio se manifestent dans Diavolo court sa chance plus que dans tout autre film de la série. Cette fois, le héros est aux prises avec les terribles gars de l'Ouest. La lutte sera chaude, mais les beaux yeux d'une charmante « girl » inciteront Richard Talmadge à accomplir les prouesses les plus fantastiques pour le pliis grand plaisir des spectateurs. LUCIEN FARNAY. (pmagazine Libres Propos Pans un Roman italien Es romanciers français ne sont pas les seuls à illustrer leurs (ivres de personnages ressortissant an cinéma. Voici Alfredo Panzini. écrivain italien célèbre dans son pays et dont un ouvrage vient d'être traduit qui présente une vedette de l'écran. Je cherche femme est le litre de ce roman. Le chevalier Ginctto Sconer prend un jour les conseils de son ami Lionel, littérateur distingué (il ne s'agit pas de notre collaborateur Lionel Landry qui est aussi un distingué littérateur, mais français, et qui n'a pus l'habitude., comme le Lionel de cette histoire, de faire mourir ses héroïnes pour les purifier). Donc. Lionel liante à Ginctto les v.crtyts physiques et morales de Nicoletta, plus connue sous le nom de Fraulèin l'iolelta. parce qu'elle gagna à Vienne « les premières batailles de son art ». lit Lionel raconte l'histoire de FrauJein qui a débuté dans l'opérette ci qui est de formes délicates, mince, opaline, fine, calme et un peu railleuse : « Elle possède un des tempéraments les mieux doués pour remuer l'âme des foules, par tes créalions folâtres ou sentimentales et un vaste répertoire. » Elle perdit sa voix et étudia le grand art muet. Avec la perséî'érance de qui l'eut arriver à une sorte de gloire, avec une volonté de fer, « elle prit son vol vers les cimes sublimes de la tragédie ». Pieu mieux, suivant le même Lionel, un écrivain français a dit. à propos de l'iolelta: « toutes les femmes en une femme » et un poète, ceci: « l'Univers enfermé en un fourreau de chinchilla ». Ut il court une légende sur elle. A l'écran, on la voit « se pâmer dans l'extase sensuelle », et on prétend, qu'elle est « vestale ». Lionel ajoute : « ... A moi, son confrère eu arl, elle a confié qu'en vérité cette chasteté s'imposait afin de conserver sa ligne. » Elle reçoit chaque soir des monceaux de lettres, et maintenant elle veut se marier. Le chevalier, d'ailleurs, n'épouse pas la vedette, je crois même qu'il n'épouse personne, mais une dactylographe devient sa compagne dont il admire les qualités parmi lesquelles celle de connaître les titres des films .' Ainsi le cinéma est-il brillamment honoré — avec une ironie très légère — par Pansini. LUCIEN WAHL. T Pour améliorer le cours du fraoe Encouragez le filai français 336 SCÉNARIOS i L. ENFANT DES HALLES 7* Chapitre : Haine de Femme Peaudure-Mortimer, surpris en flagrant clélit, s'échappe et quitte l'hôtel. Pour mieux jouer le personnage de Romèche, il avait jugé bon de faire disparaître le vieillard. Ce stratagème lui est funeste ; Romèche trouve une issue et parvient, presque mort, sur les bords de la Seine. Recueilli, transporté à l'hôpital, il demande à voir son fils. Jean Belmont. Mila Serena, désireuse de se débarrasser de sa rivale, la fait enlever et transporter dans une maison de banlieue... Elle veut la tuer. Mortjmèr intervient à temps et, jugeant précieuse l'existence de Renée, la ravit .à sa criminelle complicej. Maître de la jeune fille. Mortimer ne perd pas tout espoir de conquérir la fortune des Belmont. Sofia — Les Jeux Olympiques tressai qui eurent lieu à .Sofia, du 27 avril au 4 mai, et auxquels accoururent les sportifs de plus de vingt villes de la Bulgarie, ainsi que le club roumain de Bucarest « Bomkomit », ont été filmés' par noire maison d'édition « Lima ». Les différentes phases des tournois entre les clubs « ftômkomit » et « Levsky », le meeting des sportsmen dans la ville, les courses hippiques et les matches de-football furent particulièrement réussis. — La Chute de Troie, dont le scénario est tiré de l'histoire ancienne grecque, avec le jeune bulgare Wladimir Gaïdaroff dans le rôle de Paris, obtint un grand succès auprès du public. Ce même artiste tourna en France dans La Terre qui flambe. — L'Odéon a présenté L'Ombre du Péché. avec Diana Karenne, Gabriel de Gravonr et Van Daële. Ces deux derniers artistes paraissent pour la première fois sur nos écrans. Ce film fit grand plaisir aux amateurs des' films français. — Bêles comme les... Tlommes passera prochainement au même cinéma. — Au Cinéma Modem., prochainement : Visages voilés... Ames closes, avec Enuny l.ynn. — Le Chant de l'Amour triomphant triomphe en effet depuis une semaine au Cinéma Modem. Le scénario, la mise en scène et l'interprétation de ce film s'ont impeccables. Le succès qu'il obtient égale celui de Jocelyn. — Immédiatement après Les Trois Mousquetaires, le cinéma Modem va présenter la parodie de ce film que Max Linder tourna lors de son séjour en Amérique : L'Etroit Mousquetaire ou Vingt Ans avant. — La vedette bulgare, Mara Corcelf, surnommée en Angleterre « The bulgarian rose », après un court séjour à Sofia, vient de partir pour l'Amérique où * elle tournera dans quelques films. — Un nouveau journal bulgare, hebdomadaire de cinéma, vient de paraître sous le nom « Noire Cinéma ». La photo du couple DoUg et Mary, qui parut dans le N° là de Cinémaffàzihe, a été reproduite dans un autre numéro. Les rédacteurs du journal ont pris l'initiative de former un groupe des Amis du Cinéma à Sofia, à la manière de l'Association des Amis du Cinéma en France. BOBBY Suzanne ne semble pas trop goilter le talent cnllinuire 'de son compagnon d'infortune .(DAVID BUTLER) (FLORENCE VIDOR) Les Grands Films de Patïié Consortium LA CONQUÊTE D'UNE FEMME U N séjour sur une île déserte a toujours influé sur le caractère souvent trop hautain de certaines héroïnes de drames. On se souvient des films : L'Admirable Crichton, Un Homme... Une Femme, L'Ile déserte, La Caution, L'Ile du Salut, etc., qui nous ont montré, tour à tour, des femmes et des hommes revenus à de meilleurs sentiments, soit après un naufrag:, soit par lè simple effet du hasard ou d'une plaisanterie pour avoir dû, au milieu d'un îlot désert, vivre une existence où les conventions sociales n'existaient plus. Cependant, la plupart de ces bandes s'apparentaient au genre dramatiqu:, sauf L'Ile du Salut où Douglas Fairbanks faisait preuve de ses habituelles qualités de bonne humeur. La Conquête d'une Femme, que vient de nous présenter Pathé Consortium, appartient au contraire à une toute autre catégorie. Comédie de caractère, elle ne cesse de nous amuser et de nous intriguer au cours de ses péripéties. Nous pouvons y étudier l'évolution d'une âme féminine : évolution admirablement retra- cée au milieu des sites les plus pittoresques de la côte californienne. Jeune fille « modem style », Suzanne, la riche héroïne de ce film, pourrait bien être la-digne sœur des précieuses de Molière. Appréciant le voisinage des beaux parleurs et des snobs, elle dédaigne les jeunes gens qui, plus travailleurs, n'apportent qu'un soin relatif à leur costume et à leur langage. Ce caractère déplaît énormément à son père qui, sorti du peuple, ne comprend guère les usages et les leçons de savoir-vivre de sa fille. Aussi s'ingénie-t-il à lui prouver que l'existence est moins superficielle qu'elle ne le croit. Par ses soins, un séjour de trois mois dans une île isolée fera revenir l'écervelée à la saine réalité. Sous le titre Conquering Woman, cette comédie a été fort goûtée aux Etats-Unis. La réalisation de King Vidor est excellente, l'interprétation, en tête de laquelle figure la charmante Florence Vidor, est remarquable de brio et d'entrain. HENRI GAILLARD. (pmagazînej Lettre d'Hollywood 338 j De noire envoyé spécial. — jl.a pluie qui, depuis quelques semaines, faisait rage à Hollywood s'est arrêtée subitement pour faire place à l'accablante chaleur d'été. Les pantalons blancs ont remplacé les, manteaux imperméables sur Hollywood Boulevard; II fait excessivement beau et chaud^et le ciel californien a retrouvé sa proverbiale limpidité. Toutes les compagnies qui attendaient un temps plus clément et surtout plus propice pour commencer leurs extérieurs, sont satisfaites, sauf toutefois les compagnies qui utilisent des animaux dans les scènes à tourner. Une grave maladie, appelée ici le ,« Hoof' and Mouth desease » et connue en France sous* le nom de lièvre aptheuse, sévit dans toute la Californie. On abat chaque Jour des milliers de chevaux, de bœufs, de vaches ou de moutons atteints du « hoof and mouth », et il est interdit aux cinégraphistes d'ailler tourner des extérieurs avec les animaux qui appartiennent aux studios' et qui doivent y rester enfermés ! D'où grand désespoir des Tom Mix, Hoot Gibson, Jack Hoxie ou autres eow-boys de réputation mondiale qui ne peuvent utiliser leurs fougeux bronchos ! C'est maintenant New-York (ou Chicago) qui fournit la viande nécessaire à la Consommation des millions d'habitants de la riante Californie. En attendant, les pauvres fauves' de la ménagerie d'Universal ou du « Zoo » de Seelig ont bien failli mourir de faim avant de recevoir la viande de cheval qui leur fut expédiée de l'Est. — Petit à petit, l'activité reprend dans les studios, et les routes qui y conduisent sont de nouveau sillonnées, entre 7 et S heures du matin, par les centaines d'automobiles qui conduisent le personnel des. studios à leurs travaux respectifs. — Ernst Lubitseh, qui devait entreprendre immédiatement la réalisation d'une bande chez Lasky, a remis ce travail à une date ultérieure et il vient de commencer un nouveau lilm chez les Warner Brothers. — Charles de Rochefort termine un grand film intitulé We Are Frencli, dans lequel il est starré à l'Universal. Il songe à rentrer à Paris pour travailler avec Léonce Perret et tourner le rôle principal de Michel Slrogoff. — On dit que Lon Chaney, l'homme aux mille figures, a été choisi par la direction de l'Universal pour initcrpr.éter L'Homme qui rit. Cette même compagnie a également jeté son dévolu sur Le Fantôme de l'Opéra, de M. Gaston Leroux, qui sera tourné dans le courant de l'été. Aurons-nous le plaisir de voir alors le sympathique écrivain à Hollywood ? — Claire Windsor est de retour d'Afrique, Bert 1 -ytell également, et les journaux nous annoncent leurs fiançailles ainsi que leur très prochain mariage ! — Violettes Impériales, de Henry-Roussell, sera bientôt présenté à Los-Angelcs ; les cinéastes, qui ne purent assister à la première à New-York, s'en réjouissent. On attend avec une véritable impatience ce grand film français dont les journaux américains ont tant parle. Par contre, on ne parle pas encore de La Bataille. Quand donc M. Auberl se déeidera-t-il à nous envoyer son film ? — On a présenté avec un très gros succès le dernier Harold Lloyd : Girl S/n/ (La Fille timide]. Le garçon à lunettes sera bientôt papa Sera-ce une fille ou un garçon ? — A l'Universal, Jack Dempsev termine le second film de la série de 10 qu'il a commencée tout dernièrement. Il faut dire que ces films sont en deux parties, ce qui explique la rapidité avec laquelle ils sont tournés. Carme- lita Gerality est la partenaire du champion du monde de boxe. — Louis Gasnier, secondé par votre serviteur, vient de commencer la réalisation d'une production formidable, intitulée Wine {Le Vint en faveur de la prohibition. Tous les dangers ,ïe l'alcoolisme seront démontrés dans ce film « up-to-date » qui sera interprété par Walter Long, Boby Agnew, Myrtle Steadiman, Clara liow, Huutley Gordon, Lloyd Hughes, Winifred Bryson et quelques autres stars. — A Sunnnit, Charlie Chaplin achève les extérieurs, dans la neige, de son premier lilm pour les United Artists, -— Gertrude Astor, qui a terminé une grande production chez Goldwyn, va jouer un rôle important chez William Fox. — On dit que l'ancienne femme de Chaplin, Mildred Harris, serait maintenant fiancée à Courtland Dines qui faillit être assassiné par le chauffeur de Mabel Normand. Cela nous' prouve que le miraculeux rescapé accorde encore sa confiance aux étoiles de cinéma. — Goldwyn a présenté un film tiré d'un des romans très osés de Mme Elynor Glyn et mis en scène par Alan Crosland. Ce film, intitulé' Three Weeks, nous montre les amours illégitimes d'une pelite souveraine balkanique avec un jeune gentilhomme anglais séjournant en Suisse. La censure californienne a autorisé dans cette production beaucoup de choses (fui ne seront pas acceptées dans des Etats plus pudibonds. L'imagination de Mme Glyn, qui plaît à certains, est sévèrement jugée par d'autres. On dit que le film, que je trouve plaisant quoique un peu long, passera bientôt à Paris. — Alf. St-John a tourné deux films sous la direction de. son oncle Fatty Arbuckle, et Buster Kèaton a achevé un grand fiilm intitulé l.e Petit Sherlock Holmes. Fridolin-.Iimmy Aubrey tourne à l'Universal, Larry Sèmon travaille chez Goldwyn pour des indépendants. Monty Banks cherche des seénarii. Neely Edwards est chez Fox. — Maë Murray ' commence la réalisation de C.ircé, scénario de Vîcente Blasco Ibanez. Norma Talmadge se repose. Constance Talmadge a achevé The Goldfish. Jack Pickford tourne aux Fairbanks Studios. Buth Cliiford, Kcnnefh Harlan et Norman Keery travaillent dans Butterfly à l'Universal. Gaston Glass achève un film dans le Sud et Renée Adorée est de retour de la Havane. C'est tout ce qui se passe d'intéressant pour le moment à Hollywood, et tous les cinéastes continuent à espérer que la production reprendra bientôt plus régulière que jamais. ROBERT FLOREY. Boulogne Situation sans changement; Les salles de cinéma sont toujours fermées et directeurs et amateurs attendent la décision du Conseil municipal qui doit se réunir incessamment. La municipalité boulonnaise ne semble pas, en effet, se soucier de la responsabilité qu'elle peut encourir vis-à-vis de la ville, si la situation se prolonge : déficit sérieux dans les Finances, car les taxes locales rapportent annuellement plusieurs centaines de mille francs dans la Caisse municipale ; suppression presque complète des spectacles jusqu'à l'ouverture du Casino, etc.. Je ne pense pas que la fermeture des salles constitue, pour Boulogne, une réclame excellente à l'approche de la saison balnéaire !" Mais... peut-on deviner tout ce qui se trame dans le dédale des... arcanes municipales ?... G. DEJOB. l'ne scène de « La Double Existence de Lord Samsey » tournée, dans un très joli coin de la Cole d'Azur LES GRANDES PRODUCTIONS CINÉMATOGRAPHIQUES La Double Existence de Lord Samsey L Grandes Productions Cinématographiques viennent de présenter un nouveau film de Maurice Kéroul et Georges Monca, La Double Existence de Lord Samsey, d'après le roman de Georges Le Faure. Ceux de nos lecteurs qui n'ont pas eu le plaisir de lire l'intéressant ouvrage du . romancier penseront, en lisant ce titre, qu'il s'agit d'un drame traitant du dédoublement de la personnalité. Maintes fois, en effet, la littérature, le théâtre et le cinéma ont abordé ce cas pathologique, qu'il s'agisse du Procureur H allers, de Moi et Y Autre, de La Double Existence du Professeur Morart ou du Docteur Jekyll et M. Hyde. Le scénario, ici, est différent et conduit à une toute autre conclusion. Tourné dans le blanc décor de Chamonix et au milieu des sites enchanteurs de notre côte d'Azur, La Double F.xistence de Lord Samsey nous fait assister à l'idylle d'André Millot et de Geneviève Astorg. Un terrible événement vient contrecarrer les projets des deux jeunes gens : le richisES sime Américain Farenheit, tuteur de Geneviève, est assassiné dans des circonstances mystérieuses. On arrête Pierre Millot, le père d'André, qu'accusent des preuves accablantes. Le malheureux est pourtant innocent, mais détenteur d'un secret qu'il a juré de ne point dévoiler. Un Sherlock Holmes seul pourrait éclaircir cette affaire énigmatique dont la solution sera révélée à nos lecteurs, le jour très prochain où ils applaudiront ce grand film qui ne manquera pas de les intriguer. De l'amour, des aventures, du mystère, tout cela souligné par une excellente réalisation et une interprétation impeccabh, c'est plus qu'il n'en faut pour consacrer le succès de cette nouvelle production. La distribution comprend d'ailleurs les noms de Geneviève Félix, charmante dans le rôle de.Geneviève et dans un personnage assez imprévu, Fernand Herrmann, Desjardins, Berthe Jalabert, Jeanne Desclos, tous artistes aimés du public qui mènent à bien une action à l'a fois curieuse et mouvementée. JAMES WILLIARD. 341 Concours de " Silhouettes ^»v^%VVVW%VV^J%^VVV«VV%^,WV','^^UVUW^,VL%V LES FILMS DE LA SEMAINE L'INTRUSE SIXIÈME 22 UN SÉRIE 23 24 Qui sont ces Artistes ? Conservez soigneusement Ifs 12 séries de ce Concours. Il faudra indiquer l'artiste que l'on aura reconnu avec en regard le numéro de la silhouette. T.es 12 réponses seront à donner seulement à la date que nous indiquerons en temps voulu. De' nombreux prix seront attribués aux lauréats. Pau L'enseignement agricole par le film. — Nous devons signaler l'intéressante initiative prise par le Syndicat des Agriculteurs des liassesPyrénées. Il s'agit d'un film de propagande agricole, accompagné d'une conférence. Cette bande enregistre une série de scènes documentaires et locales .formant un enseignement complet, doublé d'un intérêt récréatif très puissant, l.e lilm a déjà commencé sa carrière dans une première tournée, et il a l'ait preuve, de la part de ses réalisateurs, d'une très claire compréhension du rôle éducateur du cinéma, Voici d'ailleurs les différentes parties du fi'iii 1" l.'agriculiure : la Mdélité à la terre ; nos paysans à l'honneur ; foires el concours en Basses-Pyrénées : 2" L'atelier agricole : les avantages du travail mécanique ; installations diverses à Pau. Mazères, etc., fermes modèles ; :ï" L'élevage : élevage blanc (poules et coqs) du Château de l.angladure. par M. Geo Te Conte, à Nay ; le parc et les cultures de l'Asile Saml-I.uc a Pau ; vaches laitières de race pyrénéenne ; races porcines ; l'établissement du Haras de l'Etal à Golos, défilé des étalons ; 1 abeille et ses produits ; •1" Viticulture : la mission économique belge en 1923, lors de la visite aux vignobles du Jurançonnais ; laboratoires Sallenave • essais sur les vins : 4 (jnémagazine à" Les accidents aux champs : la respiration artificielle en cas d'ar-phyxie, noyades, étqùffements, etc. Il sera intéressant de constater le succès de cette initiative, ne serait-ce que pour montrer à ceux qui se refusent de reconnaître au Cinéma le rôle très important que l'on peut lui faire jouer au point de vue propagande cl éducation. — La présentation du lilm de propagande touristique, qui a été tourné à Pau cet hiver, a eu lieu au Casino Palace, l.e public s'est montré satisfait de cette bande enfin digne de notre merveilleux pays, et il .y a lieu de penser qu'elle encouragera ses futurs spectateurs à venir visiter Pau. Rappelons, à ce propos, le développement considérable que prend le film touristique en Allemagne, en Suisse et en Italie. M Mussolini a accepté de patronner officiellement une organisation qui se propose de fonder fine cinémathèque du tourisme italien, qui fera plus pour la propagande italienne que foules les gravures, brochures, conférences, etc... A quand la cinémathèque touristique de notre beau pays de France. ? —- Adolphe Menjou, qui est surtout célèbre pour' son interprétation du rôle de Louis XIII dans Les Trois mousquetaires de. Fairbanks, et qui obtient en ce moment un si grand succès dans L'Opinion Publique, est originaire de Pau. J. G. MÉNAGE (Gaunwnt). — LA ROSE (Pathé Consortium). D'ACTRICE L'INTRUSE (Thorns and Orange Blossoms). — DISTRIBUTION : Rosita M'endez 'Estelle Tavlor) ; Alan Randolph (Kennelh Harlan) ; Barncs Ramsey (Arthur Huit) ; Violette Beaton (Edith Roberts) ; Beaton (Cad Stockdalé). — Réalisation de Louis Gasnier. Ce film psychologique assez embrouillé n'est pas' le meilleur de Louis Gasnier. Franchement, je -préférais, malgré toutes leurs invraisemblables péripéties, les légendaires Mystères de New-York. L'action y était moins languissante que dans L'Intruse où nous voyons une artiste espagnole, Rosita Mendez, s'éprendre d'un businessman américain : Alan Randolph. Pour oublier la chanteuse, Alan s'empresse d'épouser Violette, sa fiancée, mais, pour. se venger. Rosita. après une scène de jalousie dramatique, le laissera condamner à cinq ans de prison... La conclusion de ce drame domestique, conclusion que nous ne dévoilerons pas à nos lecteurs, est satisfaisante, mais que d'inutiles péripéties il a fallu avant d'en arriver là ! L'interprétation avec Kenneth Hàrlan, Estelle Tavlor et Edith Roberts est impeccable et la réalisation très adroite. Avec de tels atouts ne pouvait-on nous présenter un scénario un peu moins puéril ? Très compréhensible pour la mentalité américaine, celui-ci est difficilement acceptable chez nous. BLANCHI— LA (United Artist's). JusTiciÈRE (Paramount). time d'un séducteur. Semblable à Annie Mporû de A Travers l'Orage, la pauvrette, abandonnée dans la vie avec un enfant sans nom, souffrira en silence, accueillie par ses semblables parfois avec pitié, plus souvent avec dédain et mépris. Quant au coupable — chose assez rare dans les œuvres de Griffith — il nous est présenté sous un jour sympathique. Pasteur, inconscient de sa faute, il va par monts et par vaux. 4, '■' ! *S * * ** LA ROSE BLANCHE (The Whitc Pose). — DISTRIBUTION : Bessie (Mae Marsh) ; Joseph Beaugardle (Ivor Novello) ; Marie Carrington (Carol Dcinpstcr) ; John Whitc (Neil Hamilton) ; La négresse (Lucile La Verne). — Réalisation de D.-W. Griffith. On connaît la maîtrise de D.-W. Griffith : Tan'.ôt il nous évoque de grandes fresques, nous reconstituant maints événements du passé [Intolérance. La Naissance d'une Nation. Les Deux Orphelines. America), tantôt il nous fait évoluer, en une simple histoire, elles héros touchants ou misérables (Le Lys brisé, A travers l'Orage). C'est à cette seconde catégorie qu'appartient La Rose Planche, actuellement présenté au public français. Nos spectateurs reconnaîtront dans ce film le doigté du réalisateur qui cherche, cette fois encore, à- conquérir notre cœur et à soulever notre émotion. Avec ses trois principaux personnages, aux états d'âme si différents, nous assistons aux péripéties d'un sujet, sans grande originalité, il est vrai, mais magistralement mené et extériorisé. Comme dans tous les films de Griffith, il y a la petite héroïne vic- MAI; dans le rôle de liessie île f La ttosc Manche » MABSH préchant un Evangile de pardon, de bonheur et de paix. Tandis que la pauvre Bessie. son caprice d'rn jour, subit un douloureux calvaire, il entreprend, lui. sa montée vers les honneurs, respecté de tous ceux qui l'entourent, tendrement aimé par une fiancée sans reproche. Un jour, pourtant, il se retrouvera face à face avec sa victime... il connaîtra l'étendue de sa faute. Un cas de conscience te-rible lui fera choisir la route du devoir et abandonner une vocation depuis longtemps souhaitée, tandis que sa fiancée renoncera, elle aussi, au bonheur désiré. Le conflit de ces trois âmes se déroule dans (Inémagazine™ un cadre enchanteur remarquablement choisi par Griffith et rehaussé par une photographie dont lui setil ipossède le secret. Mae Marsh, bien différente de Lilian Gish. mais si touchante, elle aussi, incarne la pauvre Bessie. Ivor Novello s'acquitte,-av^ec tact et sobriété, du rôle particulièrement délicat du pasteur. Carol Dempster, qui, le plus souvent, aborde des créations fantaisistes, se montre, cette fois, assez différente et nous présente une bien émouvante fiancée. UN MENAGE D'ACTRICE {Enter Madame). — DISTRIBUTION : Lisa délia Robbia (Clara Kimball Young) : George Fitzgerald (Blliott Dcxtcr) ; La veuve (Louise Dresser) ; Gullatromba (Morstini). Drame ou comédie bouffe ? Il me serait très difficile de le dire... Tantôt le réalisateur de L '11 Ménage d'Actrice nous fait entrevoir des Scènes émouvantes, tantôt il nous plonge en plein vaudeville, tout cela agrémenté de soustitres d'un indéniable effet comique : un mari, dégoûté de sa femme, cantatrice qui préfère aux joies du foyer un existence nomade, décide de divorcer et d'épouser une veuve. Il télégraphie à l'artiste son intention irrévocable. Furieuse, la jeune femme revient au bercail et entreprend contre sa rivale — qu'elle appelle fort gentiment sa « belle-femme » — une guerre sans merci d'où elle sort victorieuse.Je ferai à ce film le même .reproche qu'à L'Intruse, Si bien réalisé soit-il, il nous parait difficile de comprendre la mentalité de ses principaux personnages. Au moment où les Yankees nous reprochent de nous baser suides scénarii trop français, il importe de souligner le caractère excessivement américain de certaines de leurs bandes. LA JUSTICIERE. — DISTRIBUTION : Anita Courtrey (Dorothy Dalton) ; Billy (Jack Moïvcr) ; Buck Courtrey (Franck Campeati). — Réalisation de Paul Powell. Ce bon film d'action, s'il n'a pas le mérite d'être original, ne cesse d'intéresser. Il nous fait assister aux aventures d'Anita Courtrey, une courageuse fille de l'Ouest, qui a juré de venger son père, assassiné par un gredin, Buck Courtrey, surnommé la « Terreur de la Vallée perdue ». L'accomplissement de son serinent donne lieu à de nombreuses chevauchées où Dorothy Dalton se montre à la fois bonne artiste dramatique et excellente cavalière. Jack Mower, un jeune premier sympathique, et Franck Campeau, qui silhouette une fois de plus un traître brutal, la secondent avec adresse. La réalisation ne sort pas de l'ordinaire. JEAN DE MIRBEL. jwv^wwrtMwvwwuwww 342 Un peu de logique, s. v. p. très grand directeur français d'une "~' très haute firme américaine nous revient du lointain Los Angeles et a été interviewé dès son arrivée à Paris. Voici ce qu'il a bien voulu confier à l'un de nos confrères : « En Amérique, notre littérature, nos mœurs, nos coutumes ne sont pas comprises. » C'est une affirmation un peu hasardée, mon cher Osso. Il me semble que l'Amérique se sert suffisamment de nos trésors littéraires. En voulez-vous une preuve ? D'où vient donc La Danseuse Espagnole ? Est-ce que, par hasard, ce ne serait pas de d'Ennery et Dumanoir ?. Et Zaza, n'est-elle pas signée de Charles Simon et Berton ? Mon Homme, qu'interprète avec un très réel talent Mme Pola Negri, n'est-ce pas de MM. André Picard et Francis Carco ? La Huitième Femme de Barbe Bleue n'a pas été écrite spécialement par Alfred Savoir pour la plus grande joie des Américains, que je sache... Et ces mêmes œuvres françaises, arrangées au goût américain, nous revenant ici, sont bonnes pour nous, n'est-ce pas ? Et vous convenez très facilement, vous, Français, que si nous avions tourné ces films ici on n'en aurait pas voulu en Amérique. Je me demande pourquoi. Vous-même, n'avez-vous pas fait tourner par Roussell un grand film, Les Opprimés, qui était une œuvre d'une réelle valeur ? Alors, c'était bon pour nous et pas pour ces Messieurs d'outre-Atlantique ? Il faudrait tout de même un peu de logique, même dans le commerce du film... (jpmagazine 343 LES PRÉSENTATIONS E LUCIEN DOUBLON. Marseille La première réunion du groupe marseillais de l'Association des « Amis du Cinéma » aura lieu le dimanche 25 courant, à 10 h. 1 '2 du mutin au siège : 10, rue de l'Académie. J'espère que de nouvelles adhésions viendront augmenter le nombre de celles déjà reçues jusqu'à ce jour. ■T'attire l'attention des artistes et surtout des débutants, sur l'intérêt qu'ils ont à se grouper parmi nous, car c'est le meilleur moyen de lutter contre certains exploiteurs peu scrupuleux et d'éviter ainsi aux autres les déboires procurés par de soi-disantes écoles de cinéma. Je remercie, au nom des « Amis », Mosjoukine et Ginette Maddie pour leur aimable réponse. M. LVONEL. LA VICTOIRE DU CCËUR (Super-Film). LES TROIS — SECRET PROFESSIONNEL ROUTES LA VICTOIRE DU CŒUR (Smiling Trough). — DISTRIBUTION : Jane et Laura (Norma Talmadge) ; Garry (Wyndham Standing) ; Lewis et George Sturm (Harrison Ford) ; Hafding (Alcc R. Francis) ; La petite (Miriam Battista). (A. G. C). (Cosmograph). SECRET PROFESSIONNEL. — DISTRIBUTION : Evelyn West (Lilian- Hall Davis) ; Davis (Henry Vibart). — Réalisation de G. B. Samuelson. Un médecin surprenant un secret pendant l'exercice de ses fonctions — et même en dehors — n'a pas le droit de le dévoiler. I,;o Il n'est pas bien neuf le scénario de La Victoire du Cœur, mais il est traité avec tant de finesse que nous n hésitons pas à classer ce film parmi les meilleures productions américaines qui nous ont été présentées au cours de cette saison. Sa réalisation n'a pas exigé des dépenses considérables. Les extérieurs, tous exécutés en studio, ne sont pas nombreux. Le passé s'évoque dans un même cadre et rien ne semblerait changé si ce n'était le groupe charmant des jeunes filles en crinoline entourant la jeune mariée qui périt tragiquement au pied de l'autel, groupe faisant un étonnant contraste avec le triste foyer de plus tard... Tout le succès du film revient sans contredit à Norma Talmadge. Exquise comédienne autant qu'émouvante tragédienne, elle sait à ravir nous extérioriser deux personnages du drame. Tout d'abord, ravissante sous le voile blanc de l'épousée, elle interprète quelques ' scènes romantiques du plus charmant effet, ensuite, elle incarne une jeune . fille moderne, fidèle à son fiancé malgré tous les obstacles. RôUne charmante silhouette de NOBMA TAI.MADGB les délicats s'il en fut, et qui, dans « La Victoire da Cœur » s'ils n'étaient menés à bien de la sorte, laisseraient trop aprègles sont formelles, absolues, elles constiparentes la lenteur et la monotonie de l'action. tuent de véritables lois et l'on commettrait, en Whyndham Standing est excellent en jeune les enfreignant, un crime de lèse-conscience. premier et en personnage de composition. HarC'est sur ce thème que G. B. Samuelson, le rison Ford s'acquitte avec talent du double réalisateur britannique bien connu, a échafaurôle de l'amoureux déçu et de l'amant tenace. dé son scénario. Le film, surtout au début, conAlec Francis et la toute charmante Miriam tient quelques scènes qui ne manquent pas de Battista font également deux apparitions regrandeur. J'ai moins goûté les tableaux de la marquées. dernière partie qui ne s'imposaient pas,. Evidemment, l'épisode de l'héroïne surprise par la " Cinémagazine " renseigne gratuitement marée et du sauvetage constituent l'inévitable les acheteurs étrangers qui désirent acqué« clou » de toute production qui se respecte, rir des films français. 345 mais il existe des cas où pareil étalage d'acrobaties est vraiment superflu,. Lilian Hall Davis et Henry Vibart sont les adroits protagonistes de ce bon film anglais. * ** LES TROIS ROUTES. DISTRIBUTION : Gina (Clara Kimball Young) ; la sœur (Pauline Starkc) ; Le fakir (Viccntc Fcrraro) ; Le bellâtre (Rudolph Valentino). Ce film américain date déjà de plusieurs années. On a la surprise d'y voir Rudolph Valentino à ses débuts, alors qu'il n'interprétait que de tout petits rôles. Nous ne reconnaissons pas là le beau toréador d'Arènes Sanglantes, le Julio des Quatre Cavaliers de l'Apocalypsè, le marin énergique de Moranc... On peut louer les réalisateurs qui ont fait de ce quasi figurant sans grand talent, le jeune premier le plus fêté d'outre-Atlantique. Le sujet des Trois Routes, assez original, nous présente un fakir dévoilant à une jeune fille les trois routes qu'elle pourrait suivre dans la vie, lui permettant ainsi de prendre la décision la plus raisonnable. Clara Kimball Young, Vicente Ferraro et Pauline Starke sont les principaux interprètes de cette, comédie dramatique. ALBERT BONNEÀU. Nice — Un commencement d'incendie assez violent s'est déclaré, il y a quelques jours, au Poiiteama-Ciiiéma. Grâce à la rapide intervention des pompiers, le sinistre put être enrayé. Les dégâts sont importants. La cabine de projection avec les appareils qui s'y trouvaient ainsi que les filins du programme ont été entièrement détruits*. L'incendie éclata le soir durant la représentation, mais les spectateurs ayant conservé leur sang-froid, la panique put être évitée. La cause du sinistre serait due à l'inflammation d'un rouleau de pellicule qui se trouvait très près d'une des lampes à arcs. — M. Dini, l'actif réalisateur de Paternité et tout récemment de La Nuit d'an Vendredi lit, vient de commencer, aux studios de la Victorine, la réalisation des premières scènes d'intérieurs de Romanetti. Ce film retracera l'histoire du célèbre bandit corse qui, à l'heure actuelle, tient encore le maquis. Romanetti est un de ces derniers chcvalleresques hors la loi lesquels, pour payer une dette d'honneur, préféraient vivre loin de tous, dans un splendide isolement. Le rôle de Roamanetti jeune est tenu par René Poyen et celui de C'onchetta par la gracieuse - Mlle Fleur des Champs. A part ces personnages du prologue, les interprètes sont .M. Gaston Jacquet (Romanetli), Mme Nina Orlove l.sa femme) et enfin Romanetti lui-même. Les prises de vues ayant trait à celui-ci ont dû, pour pouvoir être réalisées sans difficulté, être entourées du plus profond mystère. La plus grande discrétion avait été recommandée à tous, par M. Dini, jusqu'à ce que tout l'ut terminé. Les extérieurs seront tournés dans les environs de Nice et en Corse. Assistant : Pierre Porte. Chef décorateur : Léotardi. Opérateur : Hachclc't. —i M. G. Champavert va commencer clans quelques jours la réalisation d'une nouvelle production dont le titre n'est pas encore fixéP. BUISINE. Association des "Amis du Cinéma " La matinée du 18 mai L'assistance était nombreuse et fit fête à Jaque Catclain. En quelques phrases très flatteuses ipour l'Association, le sympathique artiste exprima sa confiance dans l'avenir du film français soutenu par des « Amis » fervents et éclairés comme- ceux qui emplissaient la belle salle de l'Artistic. La projection, accompagnée d'un orchestre renforcé de cuivres, fut à tous points de vue excellente. Les meilleurs passages du film, qui en compte tant d'excellents, furent soulignés par des applaudissements extrêmement nourris. Le succès fut particulièrement enthousiaste pendant les scènes de la parade. Le rythme de la bande, admirablement soutenu par la musique des Saltimbanques, de Ganne, provoqua une ovation formidable en l'honneur des artistes et des réalisateurs de La Galerie des Monstres. Le Président de l'Association adresse tous ses •remerciements à M. Marcel L'Herbier, directeur de Cinégraphic, et à M. Prévost, directeur des Grandes Productions cinématographiques, qui avaient bien voulu offrir à nos « Amis » le régal de cette belle manifestation artistique. Tous nos remerciements aussi à M. Jaque Catelain qui voulut bien rehausser par sa présence l'intérêt de cette présentation. Jaque Catelain, qui pourrait se contenter d'être un jeune premier idéal, comme dans Kœnigsmark, ou dans L'Inhumaine, s'efforce courageusement de mettre en relief des rôles d'une composition fort difficile et dont ses qualités plastiques semblaient devoir l'écarter. Son interprétation du rôle de Riquct's de La Galerie des Monstres le classe parmi les tout premiers artistes de l'écran mondial, car 11 sait rejoindre la simplicité la plus émouvante au delà de la plus subtile des techniques. L'Association est fière de le compter au nombre de ses « Amis ». JEAN-PASCAL Buts de l'Association. - Conditions d'Admission VAssociation, fondée le 30 avril 1921, entre les rédacteurs et les lecteurs de Cinémagazine, a pour but la diffusion du cinématographe dans tous les domaines : scolaire, scientifique, industriel et commercial. Elle décerne tous les ans une Grande Médaille d'Or «i! meilleur film français ou étranger. L'Action de l'Association s'exerce par des conférences, des séances privées de projection, des visites aux studios, etc.. etc. Les Amis du Cinéma peuvent correspondre entre eux au moyen du « Courrier des Amis du Cinéma » publié par Cinémagazine. Ils <jnt, en outre, le droit de demander à notre collaborateur Iris tous les renseignements dont ils peuvent avoir besoin. La cotisation des Amis du Cinéma est de 12 francs par an. Pour recevoir leur carte de sociétaire, il suffira, à nos lecteurs, d'envoyer leur adhésion accompagnée du montant île la cotisation. Nous tenons à la disposition des Amis un insigne pour la boutonnière. Il existe également monté en broche pour les dames. Le prix en est de Deux francs. Ajouter 0 fr. 50 pour frais d'envoi. Adresser toutes les demandes à M. le Secrétaire de l'Association des Amis du Cinéma, 3, rue Rossini, Paris. W^^^^^HMMMM^^WAA^WAAAAnMAWl Échos et Informations « Pêcheurs d'Islande > ' Nous avons reçu des « Fikns Baroneelli » l'aimable invitation ci-dessous : « Les Pêcheurs d'Jslarioâ vont appareiller. Auparavant, ils donnent, mardi 20 niai, à bord de la « Marie », à Pahnpoï, un dîner d'adieu, auquel, ils seraient très heureux de vous voir assister. » Est-il besoin d'ajouter que Cinémagazine s'est empressé d'accepter l'invitation de M. de Baroncelli. Nous publierons la semaine prochaine un article à ce sujet et sur les premières scènes qui ont été tournées à Paimpol. Le Déjeuner de « Cinémagazine » Nofire dernier déjie-uncr mjens-uel a réuni connue toujours nos plus fidèles « Amis ». Autour des tables fleuries aimablement par la maison Chénier, de non moins brillantes Heurs: Mmes Jean-Pascal, Suzanne Bianchetti., Mlles Blanche Montel, Geneviève Félix. Rachel Dcvirys, Jane Ferney, Dolly Davis, rompaient la monotonie des vestons sombres de MM. Validai, René Hervil, Jean-Pascal, Charles Vanel, Dohnio, Rolla Norman, Chonielte, René Ginet, René Jeanne, André Tiuchant, Pierre Colombier, Marc-Pascal, De Merly, Charles Baudu, Lionel Landry, Lucien Wahl, elc. La plus franche cordialité régna connue de coutume, et l'on sabla le Champagne... au plaisir de se réunir bientôt. On tourne... on va tourner — M. Donatien vient de partir à Genève. C'est en effet sur les bords du lac Léman qu'il tournera les extérieurs de Princesse Liilu dont les principaux interprètes1 sont : Mine Gil-Clary, Lucienne Legrand. MM. Donatien, Camille Bert et Batcheir. — C'est René Le Sompfier et non Maurice Marinud, comme il avait été annoncé, qui tournena La Casquette du Père Bugeaud pour la Société des Cinéromans. Nous indiquerons ultérieurement la distribution complète. — Mlle Marcya Capri, qui l'ut remarquée dans Kœnigsmark vient. d'être, engagée pour le prochain film de J. Guarinp La Petite Mère. Yvette Guilbert La grande artiste interprétera le rôle d'une vilaine vieille dans Les Deux Gosses. Gémier sera probablement, lui aussi, de la distribution. Gina Palerme à l'Olympia La charmante interprète de Frou-Frou vient de débuter à l'Olympia dans un tour de chant. Son entrée en scène est précédée de la projection d'une petite bande la montrant au studio entrain de tourner une scène d'amour, puis on la voit aux prises avec le chauffeur du taxi qui doit l'amener à l'Olympia ; le film la suit ensuite dans sa loge entrain de se maquiller. Puis l'écran disparaît et l'artiste entre eai scène. Son apparition est saluée par les applaudissements' nourris d'un publie heureux de pouvoir entendre une de ses étoiles favorites. Gina Païenne danse et chante avec une adresse et une grâce exquises et son..succès s'affirme encore plus vif quand cille a chanté. Mais pourquoi ce manque de mesure de la direction de l'établissement iqùi annonce Gina Palerme, Impératrice du cinéma. ! II y aurait là de quoi nuire gravement à une artiste qui ne serait pas aussi aimée. Une petite critique aussi à l'aimable Frou-Frou pour le choix de son répertoire. Qu'elle change vite ses chansons et son succès ira encore. grandissant. La propagande française à l'étranger Noms devons signaler une de ces erreurs grossières qui ridiculisent notre service de la Propagande. Alors que pour raisons d'écono- mies le Ministère des Affaires étrangères a supprimé plusieurs services de propagande, alors que l'on déclare n'avoir plus de crédits suffisants pour faire connaître la production cinématographique à l'étranger, le Ministère subventionne une mission de Mlle Cécile Sorel... à Londres ! Les affiches fort coûteuses' vont révéler, par la voie de la valise diplomatique, les charmes surannés de cette artiste trop connue à MM. les Anglais. C'est là un scandale insupportable, et un ridicule que l'on pouvait nous épargner. Petites Nouvelles — M. Albert Dieudonné nous fait savoir qu'il n'a confié la vente de son fllim Catherine que pour certains pays étrangers — Nous apprenons que Le Harpon, le célèbre film Fordys, vient d'être vendu par les « Filins Kàminsky » en Espagne cl Portugal, ainsi (pie Royal Divorce et lue vieille Marquise Iris riche. C'est cette môme maison qui présentera prochainement Eric Barclay et Augelo Ferrari dans un très beau film, plein d'action, intitulé Le Justicier de Davos. Elmire Vautier Nous avons* reçu des nouvelles alarmantes de cette gracieuse artiste qui a dû abandonner le rôle qu'elle tournait dans Les Grands, sous la direction de M. Foscourt. Nous lui adressons nos meilleurs vœux de guérison. « Le Vert-Galant » M. René Lrprince et la troupe des artistes des « Cinéromans » tournent actuellement à Bourges, dans la maison de Jacques Cœur, certaines scènes du Vert-Galant. Dans ce film, qui ■vera l'un des' événements de la saison prochaine, le public retrouvera avec plaisir quelques-uns de ses interprètes préférés : Aimé Simon-Girard, Pierre de Guingand et Claude Mére'.le, qui obtinrent un succès inoubliable dans Les Trois Mousquetaires. « Enfants de Montmartre » Tel est le titre provisoire du Uim (pie M. Goyer tourne en ce moment au studio d'Epinay pour 1' « Argus-Film ». La distribution de cette bande, dont les « Amis » verront tourner quelques scènes le samedi 2-t mai, comprend : MM. Tramel, Lucien Dalsace, Gilbert Dalleu, Ghasne, José Dupuis ; Mines Madys, Simone Sandré, Thérèse Kolb et Marise Olive. La Kovanko-Films C'est le titre d'une série de productions que l'excellent metteur en scène Tourjansky va créer, avec le concours artistique de sa femme, la belle Nathalie Kovanko, pour le compte de C'iné-France, une firme nouvelle Contrairement à ce qui a été publié par certains de nos confrères, Tourjansky et Nathalie Kovanko n'ont pas signé d'engagements avec une maison allemande et ils sont bien décidés, au contraire, à demeurer en France. Les sympathiques artistes russes viennent de commencer la réalisation de leur premier film, Les Chaînes d'Or, pour CinéFrance. Rudolph Valentino L'article d'André Tiuchant paru dans noire dernier numéro intitulé « Rudolph Valentinu francophobe » et relatif a-ux déclarations du jeune premier italien parues dans le « Movies Weekly », nous a attiré de nombreuses lettres. On félicite d'une façon générale noire collaborateur et Cinémagazine de leur indépendance. Seul une lettre de M. René Clair, secrétaire de la rédaction de théâtre, prend courageusement la défense de Rudolph Valentino. Elile ne nous apporte aucune preuve de la francophibie du fameux jeune premier. Nous la reproduirons néanmoins dans notre prochain numéro. LYNX. V^V.V.-J'.V.V.-.V.W.-.WA'^^/V.V.W.-.-.V/.'W LE COURRIER DES 1 AMIS 346 " Il n'est répondu qu'à nos Abonnés et aux Membres de l'Association des « Amis du Cinéma Chaque correspondant ne peut poser plus de TROIS QUESTIONS par semaine. Nous avons bien reçu les abonnements de Mines Zoeliner (Rabat), Dehné (Asnières), d'Erlanger (Paris), Metzger (Londres), de Uoncker (Lille), de MM. Van Rysselberghc (Garni), Berger (Paris), Thibaud iMontpcllier), Lieutenant de Vaisseau Boisran (Brest). A tous merci. liiibif. — How are you ? Mais pourquoi vous répondre en anglais ? Je sais que vous comprenez parfaitement le français. Paul Bernard qui vous a tant emballée a environ 23 ans. Il est exact qu'il ait tenu un petit rôle dans Les Mystères de Paris : il interprétait le personnage du prince Rodolphe jeune. Je n'ai jamais' vu, je crois, Pearl White aussi jolie et aussi en forme que dans Terreur 1 Aucun de ses films précédents ne m'a autant plu, niais je ne peux cependant dire avec vous, qu'il soit le meilleur film français. Sincerly yours. Johanne. — 1° Johanna Suttcr, née à Paris le 1" mai 1897, étudia tout d'abord les arts plastiques, la philosophie et la littérature. Elle débuta au théâtre en 1919, dans Le Vieux Marcheur, puis passa au Théâtre Sarah Bernhardt OÙ, pendant les trois années, elle créa différents rôles, entre autres dans Athalie, Le Vitrail et Daniel. Remarquée par Marcel L'Herbier, elle débuta au cinéma dans Don Juan et Faust (rôle de Doua Elvire). Elle interpréta par la suite un rôle de nihiliste dans Résurrection du même réalisateur, puis Anika Gobroni de La Garçonne et Tlennot de Mandrin. ■ 2° Dans Vindicta, Lucien Dalsacc interprétait h; double rôle de Robert Estève et du Marquis de S!e Estelle. Annie. — L'artiste qui interprétait ce rôle : Mahlon Hatmilton. Rudi Natacha. — La distribution de Knock n'est pas encore entièrement fixée. Oui, vous aurez satisfaction prochainement. Camille Bert es! français, ses principales interprélations : Le Calvaire, Fille de Prince, Travail, Vent Debout. L'Enfant des Halles. L'Oiseau bleu. — L'artiste en question est Maurice Touzé que vous avez pu voir, l'an dernier, dans Vent Debout où il interprétait le rôle du mousse. Non Romuald Joubé ne portait pas perruque. Maniais Yorisaka. —■ Shirley Mason, 25 ans. Célibataire. Cette artiste est la sœur de Viola Dana. Non, William Hart tourne toujours et n'a pas envie d'abandonner le cinéma. Moi. — Délicieuse comédie, Claudine et le 6« MILLE Poussin, et admirablement interprétée. Dul'y Davis va tourner dans Paris. Romuald Joubé vient de tourner L'Homme .Voir. Quant à Mosjoukine nul ne s'ait encore s'il va tourner Napoléon, ou 197o. liean. — J'ai comme vous beaucoup regretté NovèMi dont je suivais les créations.avec grand intérêt depuis dix ans. Nous verrons Les S'ibelumjen à la fin de l'année. Le film sera édité par Àubert. Il y a longtemps que je suis de l'avis d'André Tiuchant en ce qui concerne Valentino. Beaiité ne signifie pas toujours talent et esprit. Toute nia sympathie. Loii Fantasti. — Vous m'écrivez de Camargue, d'Arles el de Nice, vous me vantez le bleu du ciel et de la mer, vous me chantez l'harmonie du concert des cigales et l'attrait de votre belle Provence et... vous vous plaignez de la chaleur 1 ! Nous avons ici la même température et nous' n'avons ni la mer, ni les cigales, ni rien de ce qui rend votre séjour si agréable. Il est vrai que nous avons à Paris les films qui nous permettent de voyager pendant quelques heures sans trop nous fatiguer : La Galerie des Monstres qui nous transporte à Tolède, Ro'sita qui nous donne, lui aussi, une impression d'Espagne... lui peu fantaisiste, moins arbitraire, cependant, que celle qui émane de IAI Danseuse Espagnole. Nous pouvons aussi « cuire » dans' le désert du Drame du Korosho, et nous rafraîchir dans les steppes neigeuses* aperçues dans Le Piège Doré. Le cinéma est le plus parfait des illusionnistes ! Pour cela déjà nous lui devons beaucoup, n'est-ce pa,s '? Mon bon souvenir. Ami de Lyon. — Il m'est bien difficile de vous faire rémunération des « œuvres traitant de la mise en scène ». Il me faudrait savoir ce que vous désirez y trouver. SI c'est « l'art de devenir metteur en scène en 8 leçons », ou le. « manuel du parfait cinêgltiphiste », je vous avoue mon incompétence, ANNUAIRE GÉNÉRAL CINÉMATOGRAPHE DE LA et des Industries qui s'y rattachent pour 1924 p«r Robert FLOREY Anteur en préparation Los Angeles-Hollywood, Capitale Mondiale du Film Deux ans dans les studios Illustré de l5o dessins de JOB HAMMAN Toutes les adresses utiles Guide pratique de l'Acheteur, du Producteur.de l'Exploitant : : : : et du Fournisseur : : : : dans les Industries du Film Un beau volume relié Magnifique volume richement illustré de 60 photographes hors-texte Prix : 10 francs Illustré de ioo Portraits hors-texte Prix : 20 francs Ciiémaaazlne Édition, 3, m Rosslnl, Paris (9e) 347 mais si vous désirez lire des romans ou des études traitant de cinéma dans lesquels vous pourrez puiser d'utiles renseignements sans pour cela espérer y trouver « la manière de faire un film », vous pouvez vous procurer les ouvrages de Louis Delluc, Diamant-Berger, elc. Teska Roumaine. — Jeanne d'Arc, de C. B. de Mille, avec Géraldine Farrar et Wallace Reid, est un excellent 111 m, surtout pour l'époque à laquelle il fut tourné. 1» Je ne peux vous dire les numéros dans lesquels nous avons parlé des films de Wallace Reid, vous trouverez cependant dans le n» 35 (1922) des critiques sur ses productions les plus importantes. 2° Je ne connais pas l'adresse de Raymond Hatton. mais vous pouvez lui écrire aux Studios Universal, à Universal City où il tourna récemment. Chim-Chim. — Evidemment, H est pénible de voir massacrer nos œuvres littéraires comme c'est parfois le cas- et je comprends fort bien votre indignation, mais qu'y pouvons-nous ? Mai risette. — Je ne saisis pas très bien votre question. A quoi se destine votre fils V A la prise de vue où à la projection ? Admiratrice de G. Lannes. — Les artistes qui paraissent dans notre concours de silhouettes sont tous différents, chaque artiste ne passe qu'une fois. René Leprince a déjà commencé la réalisation de Le Vert Galant et tourne actuellement à Pilerrefonds. Alexandre Popp. — Votre lettre est un peu confuse. Que désirez-vous faire exactement 1 De l'interprétation ? Dans ce cas il est certain que vous aurez plus de débouchés à Paris qu'en Roumanie. Mais Unissez d'abord vos études ! J. G. — Votre renouvellement vous donne droit à nos photos primes. Rappelez la liste des portraits que vous désirez en envoyant votre mandat. Lakmè. — Merci mille fois pour vos aimables cartes et pour votre très intéressante lettre sur Pierre le Gi'and qui m'a appris bien des choses que j'ignorais. Savez-vous que j'ai beaucoup d'admiration pour votre érudition en histoire et en littérature. L'Homme Noir est un film très mystérieux... et il ne m'appartient d'en dévoiler les secrets. Toutefois, rassurezvous, Joubé n'y interprète pas un rôle de traître comme certaines photographies pourraient le faire supposer. Mon bon souvenir. Câline. •— Evidemment c'est payer cher le plaisir de voir un beau film que d'être obligé d'absorber avant une stupidité dans le genre de celle dont vous me parlez. Cela, je ne peux que le constater avec vous ! J'ai une très grande admiration pour le travail des Russes à Paris ; leurs dernières productions sont tout à fait remarquables. Perceneige. — Rassurez-vous, Vanel ne lira pas de quelque temps' ce courrier ! Il vient de partir à bord d'un de ces jolis bateaux du port de Paimpol, et vogue sur l'Islande. Il restera parti cinq ou six semaines... à moins que, séduit par la vie des pêcheurs de morue, il ne nous revienne plus et finisse dans la peau d'un loup de mer... ce qui serait dommage pour le cinéma français ! La Nordisk est une maison de production danoise, Dccvid Copperfield fut tourné au Danemark. Beaucoup de nos artistes femmes et toutes les jeunes filles qui désirent aborder la carrière cinématographique se croient un tempérament de tragédienne, peu aiment la comédie, je n'en connais pas qui interpréterait volontiers un rôle comique. Théodore. — Le metteur en scène dirige les artistes, s'occupe des lumières, surveille la photographie et les décors, en un mot « fait » le film. Le régisseur s'assure que les ordres du metteur en scène sont exécutés ; vous voyez qu'il y a bien peu de rapports entre ces deux situations. Je ne pense pas que vous désiriez être régisseur, mais assistant, ce qui n'est pas la même chose. Léonardo. — J'ai déjà parlé de ce que vous (lémagazînê me dites à Louis Feulllade, mais hélas, il est souvent difficile de concilier le point de vue des cinéphiles et celui du gros public. Ils sont très nombreux ceux qui réolaiment des films à épisodes, ou plutôt les encouragent. Très amusante La. Gosseline. Am'eto Novelli interprétait le rôle tle Ponce Piiate dans 'Christus. Charles Ray est tout à fait supérieur dans Premier Amour, son meilleur film. Ne me posez pas plus de trois questions. Bien amicalement à vous. Andrée Dellalour. — Mosjoukine répond pourtant assez régulièrement et envoie sa photo. Vous reverrez Aimé Simon-Girard dans 7.e Vert Salant, Armand Tallller dans La Rrière, Armand Bernard dans Le Miracle des Loups. Max Linder dans Au Secours l et Clown par amour. Les Ombres qui passent paraîtront en septembre ou octobre. Les bons artistes comiques français '! Ils sont peu ! A part Max Linder, Collen, Marcel Levesque, Jane Rolletle qui ont chacun un type intéressant, je n'en remarque jias beaucoup qui sortent de l'ordinaire... Miss Tral el Sir Occo.> — Ce film n'est pas le plus réussi qu'ail tourné René Leprince. Il nous montre cependant de fort agréables tableaux. David Evremond ne fait pas de cinéma pour le moment. De voire -avis pour Charlia et Régine Bouet. Petite Maimaine. — Vous avez eu de la chance de pouvoir ainsi voir Doug et Mary. Je tiens cependant à vous faire remarquer qu'il est absolument faux que Mary Pickford ait interdit l'entrée de ses studios MUX artistes français. Des démentis sur un article assez fantaisiste ont été publiés. Quant à la créatrice de Tanit Zerga dans L'Athmtide, c'est biep Marie-Louise lribe que. vous avez pu voir également dans Le Temps des Cerises. Les Pâques Rouges, etc... Bien amusalament à vous. IRIS. EN VENTE chez MM. les PAPETIERS LIBRAIRES et SPÉCIALISTES Encres Antoine 38.rue d'Hautpoul. Paris 119*) 4 4 4 4 4 1 Les Billets de " Ciqéii?a£azipe " DEUX PLACES I ! ? ! } 4 4 ? I ! 4 4% I I4 y ! ! ! I Y ! ! y Prograrnrne? du 23 au 29 ^lai AUBERT-PALACE VOLTAIRE AUBERT-PALACE 24, boul. des Italiens A nberl-Journal. — Las Jeux Olympiques au Stade de Colombes. — Les Plastiyrams, film en relief. — Edna PURVIANCE dans L'Opinion Publique, le premier film dramatique conçu et réalisé par. Ch. CHAPLIN. ELECTRIC-PALACE 5, boul. des Italiens Anbert-Journal. ■— Les Jeux Olympiques au S,tade de Colombes. — Les Plasligrams, film en relief. —■ La Bataille, d'après le chef-d'œuvre de Claude FARRÈRE, interprété par Sessue HAYAKA%A, Tsuru AOKI, Gina PALERME, Jean DAX et Félix FORD. TIVOLI-CINEMA 14, rue de la Douane Eclair-Journal. — Kinelo Scicnlific, documentaire. — Les Jeux Olympiques au Stade de Colombes. — La Femme du Pharaon, film à grande mise en scène. ■— Fridolin contre Mélé-Cuss, comique. CINEMA CONVENTION 27, rua Alain-Chartier Anbert-Journal. — Manille, lie de Lnçon, documentaire. — La Boxe on la vie, comique. — Le.s Jeux Olympiques au Stade de Colombes. — La Caravane vers l'Ouest, film sensationnel, PALAIS ROCHECHOUART 56, boul. Rochechouart Anbert-Journal; — En vitesse, comique — L'Accordeur, comédie interprétée par Wallace REID et Agnès AYRES. — La Rose blanche, film sensationnel. — I^es Jeux Olympiques au Stade de Colombes. 95, rue de la Roquette Aubert-Journal. — Métamorphoses, comédie juive. — I,es Jeux Olympiques an Stade de Colombes. — La Rose blanche, film sensationnel. X A I y X GAMBETTA AUBERT-PALACE 6, rue Belgrand Les Jeux Olympiques an Slade de Colombes. —■ Métamorphoses, comédie juive. Anbert-Journal. — Pearl WHITE, Ariette MARCHAI., Henri BAUDIN et Marcel VIBERT dans Terreur, grand drame. y y y y y y i y GRENELLE 141, AUBERT-PALACE avenue Emile-Zola Les Jeux Olympiques au Slade de Colombes. — Mary PicKFORD dans Rosita, le plus grand succès de la célèbre artiste. — Anbert-Journal. — Pearl WHITE, Ariette MARCHAI., Henri BAUDIN et Marcel VIBERT dans Terreur, comédie dramatique. PARADIS AUBERT-PALACE 42, rue de Bellevllle Les Jeux Olympiques au Slade de Colombes. —. Mary PICKFORD dans Rosita, le plus grand succès de la célèbre artiste. Pearl WHITE, Ariette MARCHAI.. Henri BAUDIN et Marcel VIBERT dans Terreur, comédie dramatique. ROYAL AUBERT-PALACE 20, place Bellecour, à Lyon REGINA AUBERT-PALACE 155, rue de Rennes Aubert-Journal. —■ Baby PEGGY dans Sourire d'Enfant, comédie dramatique. —■ Les Jeux Olympiques an Slade de Colombes. — Pearl WniTÈ, Ariette MARCHAI., Henri BAUDIN et Marcel VIBERT dans Terreur, comédie dramatique. 4 4y 4 23, rue Chlldebert, à Lyon TRIANON AUBERT-PALACE rue Neuve, « I y y y y X 1 I X ! y TIVOLI-CINEMA 68, 4y Bruxelles Pour les Etablissements ci-dessu», lej billets de Cinémagazine sont valables tous les jours, matinée et soirée (sam., dhn. et fêtes excep.). 4 4y 4 4y y », » » «• ♦ ♦ • « ♦ « * • | à Tarif réduit Valables du 23 au 29 Mai 1924 Y V . CE BILLET NE PEUT ÊTRE VENDU ^•K~>X~X~:~X'«X~:«'X''K":«'X««X««X~X«':-^X~X~X~X~X~XK~X~X~X~X"X"M~X~X«|» oupon el le présenter dans l'un des Etablissements ci-dessous où il sera reçu Détacher ce co en général du lundi au vendredi. Se renseigner auprès des Directeurs. PARIS ETABLISSEM. AUBEIRT (v. progr. ci-contre). PALAIS des ARTS (Mutualité), 325, r. St-Martin ALEXANDRA, 12, rue Chernoviz. ARTISTIC-CINEMA-PATHE, 61, rue de Douai. CINEMA-DAUMESNIL, 216, avenue Daumesnîl. CINEMA DU CHATEAU-D'EAU, 61, rue du Château-d'Eau. CINEMA RECAMIER, 3, rue Fécamier. CINEMA SAINT-MICHEL, 7, place St-Michel. FLANDRE-PALACE, 29, rue de Flandre. DANTON-PALACE, 99, boul. St-Germain. — Les Jeux Olympiques au Slade de Colombes. Vindicla (2° époque). L'Invité de Minuit. Sourire d'enfant, avec Baby Peggy. FOLL'S BUTTES CINEMA, 46, av. MaUiurinMoreau. Gd CIN. DE GRENELLE, 86, av. Emile-Zola. GRAND-ROYAL, 83, av. de la Grande-Armée. IMPERIA, 71, rue de Passy. LE GRAND CINEMA, 55, avenue Bosquet. — Pathé-Journal. Les Olympiades 1924. Le Tour du monde en 18 jours (2° chap.). La Terre a tremblé, avec Lon Chœney: La Caravane vers l'Ouest. MAILLOT-PALACE, "74, av. de la Grande-Armée. MESANGE, 3, rue d'Arras. MONGE-PALACE, 34, rue Monge. PALAIS DES FETES, 8, rue aux Ours. PYRENEES-PALACE, 289, r. de Ménidmontant. SEVRES-PALACE, 80 bis, rue de Sèvres. VICTORIA, 33, rue de Passy. BANLIEUE ASNIERES. — EDEN-THEATRE, 12, Gde-Rue. AUBERVILLIERS. — FAMILY-PALACE. BOULOGNE-SUR-SEINE. — CASINO, 4 bis, bd Jeaii~Jaure s CHATILLON-S.-BAQNEUX. — CINE-MONDIAL. CHARENTON. — EDEN-CINEMA, 1 bis, rue des Ecoles. — Lundi et vendredi. CHOISY-LE-ROI. — CINEMA PATHE. CLICHY. — OLYMPIA. COLOMBES. — COLOMBES-PALACE. CORBEIL. — CASINO-THEATRE. CROISSY. — CINEMA PATHE. DEUIL. — ARTTSTIC-CINEMA. ENQHIEN. — CINEMA GAUMONT. CINEMA PATHE. — 23, 24 et 25 mai. — La Californie pittoresque. La Montre d'émail, drame policier. Vax Femina, grand drame. '/.iqolo au golf. FONTENAY-S.-BOIS. — PALAIS DES FETES. QAQNY. — CINEMA CACHAN, 2, pl. Gambetta. IVRY. _ GRAND CINEMA NATIONAL. LEVALLOIS. — TRIOMPHE-CINE. CINEMA PATHE, 82, rue FazMlàu. MALAKOFF. — FAMILY-CINEMA, pl. des Ecoles POISSY. — CINE PALACE, 6, bd des Calllois. SAINT-DENIS. — CINEMA PATHE, 25, rue Catulienne, et 2, rue Ernest-Renan. BIJOU-CINEMA, rue Fouquet-Baquet. SAINT-QRATIEN. — SELECT-CINEMA. SAINT-MANDE. — TOURELLE-CINEMA, 19, rue d'Alsace-Lorraine. SANNOIS. — THEATRE MUNICIPAL. TAVERNY. — FAMILIA-CINEMA. VINCENNES. — EDEN, en face le fort. DEPARTEMENTS ANQERS. — SELECT-CINEMA, 38, rue St-Laud. ANZIN. — CASINO-CINE-PATHE-GAUMONT. ARCACHON. — FANTASIO-VARIETES-CINE. AUTUN. — EDEN-CINEMA, 4, pl. des Marbres. BELFORT. — ELDORADO-CINEMA. BELLEGARDE. — MODERN-CINEMA. BERK-PLAGE. — IMPERATRICE-CINEMA, rue de l'Impératrice. BEZIERS. — EXCELSIOR-PALACE, av. St-Sarns BIARRITZ. — ROYAL-CINEMA. BORDEAUX. — CINEMA PATHE, 3, cours de l'Intendance. SAINT-PROJET-CINEMA, 81, rue Ste-Cafherinc, THEATRE FRANÇAIS. BOULOGNE-SUR-MER. — OMNIA-PATHE, rue Coquelin. BREST. — CINEMA ST-MARTIN, pas. St-Martin THEATRE OMNIA, 11, rue de Siam. CINEMA D'ARMOR, 7-9, rue Armorique. — Vendredi, samedi et dimanche soir. CADILLAC (Gironde). FAMILY-CINE-THEATRE GAEN. — CIRQUE OMNIA, av. Albërt-Sorel. SELECT-CINEMA, rue de l'Engannerie. VAUXELLES-C1NEMA, rue de la Gare. CAHORS. — PALAIS DES FETES. CAMBES (Gironde). — CINEMA DOS SANTOS. CANNES. — OLYMPIA-CINEMA-GAUMONT. CHALONS-S.-MARNE. — CASINO, 7, r. Herbillon CHERBOURG. — THEATRE OMNIA. — 12, rue de la Paix. CLERMONT-FERRAND. — CINEMA PATHE, 99, boul. Gergovie. DENAIN. — CINEMA VILLARD, 142, r. Villard. DIJON. — VARIETES, 48, rue Guillaume-Tell. DIEPPE. — KURSAAL, 8, rue Duquesne. DOUAI. — CINEMA PATHE, 10, rue St-Jacques. DUNKERQUE. — SALLE SAINTE-CECILE. PALAIS JEAN-BART, place de la République. ELBEUF. — THEATRE-CIRQUE OMNIA. GRENOBLE. — ROYAL-CINEMA, r. de France. HAUTMONT. — KURSAAL-PALACE. LE HAVRE. — SELECT-PALACE, 128, bd de Strasbourg. ALHAMBRA-CINEMA, 75, rue du Prés.-Wilson. LE MANS. — PALACE-CINEMA, 104, av. Thlers. LILLE. — CINEMA PATHE, 9, rue Esquermoise. PRINTANIA. WAZEMMES-CINEMA PATHE. LIMOGES. — CINE MOKA. LORIENT. — SELECT-CINEMA, place Bissoni CINEMA OMNIA, cours Chazellcs. ROYAL-CINEMA, 4, rue Saint-Pierre. LYON. — CINEMA AUBERT-PALACE. TIVOLI, 23, rue Cbildebert. ELECTRIC-CINEMA, 4, rue Saint-Pierre. CINEMA ODEON, 6, rue Lafont. BELLECOUR-CINEMA, place Léviste. ATHENEE, cours Vitton. IDEAL-CINEMA, 83, rue de la République. MAJESTIC-CINEMA, 77, rue de la République. MAÇON. — SALLE MARIVAUX, rue de Lyon. MARMANDE. — THEATRE FRANÇAIS. MARSEILLE. — TRIANON-C1NEMA, 29, rue de la Darse. GRAND CASINO. (memagazine MELUN. — EDEN. MENTON. — MAJESTIC-CINEMA. av. la Gare. MILLAU. — GRAND CINEMA PAILHOUS. MONTLUÇON. — VARIETES-CINEMA. SPLENDID-CINEMA, rue Barathon. MONTPELLIER. — TRIANON-CINEMA. NANTES. — CINEMA JEANNE-D'ARC, rue Pitre-Chevalier. CINEMA PALACE, 8, rue Scribe. Tous les jours, sauf samedi, dimanche et jours de fêtes. NICE. — APOLLO-CINEMA. FLOREAL-CINEMA, avenue Malausséna. IDEAL-CINEMA, rue du Maréchal-Foch. RI VIER A-PAL ACE, 68, av. de la Victoire. NIMES. — MAJESTIC-CINEMA. ORLEANS. — PARISIANA-CINE, 191, rue de Bourgogne. OULLINS (Rhône). — SALLE MARIVAUX. OYONNAX. — CASINO-THEATRE, Grande-Rue. POITIERS. — CIN. CASTILLE, 20, pl. d'Armes. PORTETS (Gironde). — RADIUS-CINEMA. RAISME (Nord). — CINEMA CENTRAL. RENNES. — THEATRE OMNIA, pl. du Calvaire. ROANNE. — SALLE MARIVAUX. ROUEN. — OLYMPIA, 20, rue St-Sever. THEATRE OMNIA, 4, pl. de la République. ROYAL PALACE, J. Bramy (f. Th. des Arts). TIVOLI-CINEMA DE MONT SAINT-AIGNAN. ROYAN. — ROYAN-CINE-THEATRE (D. mat.). SAINT-CHAMOND. — SALLE MARIVAUX. SAINT-ETIENNE. — FAMILY-THEATRE. SAINT-MACAIRE (Gironde). — CINEMA DOS SANTOS. SAINT-MALO. — THEATRE MUNICIPAL. SAINT-QUENTIN. — KURSAAL OMNIA. SAUMUR. — CINEMA DES FAMILLES. SOISSONS. — OMNIA PATHE. SOULLAC. — CINEMA DES FAMILLES. STRASBOURG. — BROGLIE-PALACE, place Nationale. U. T. La Bonbonnière de Strasbourg, rue des Francs-Bourgeois. TARBES. —- CASINO-ELDORADO. TOULOUSE. — LE ROYAL, 49-51, rue d'AlsaceLorraine. OLYMPIA, 13, rue Saint-Bernard. TOURCOING. — SPLENDID-CINEMA. HIPPODROME. TOURS. — ETOILE CINEMA, 33, boul. Thiers. SELECT-PALACE. THEATRE FRANÇAIS. VALENCIENNES. — EDEN-CINEMA. VALLAURIS (Alpes-Maritimes). — THEATRE FRANÇAIS, place de l'Hôtel-de-Vllle. VILLENAVE-D'ORNON (Gironde). COLONIES BONE. — CINE MANZINI. CASABLANCA. — EDEN-CINEMA. TUNIS. — ALHAMBRA-CINEMA. ETRANGER ANVERS. — THEATRE PATHE, 30, av. du Keiser. CINEMA EDEN, 12, rue Quellin. BRUXELLES. — TRIANON AUBERT-PALACE. rue Neuve. CINEMA ROYAL, Porte de Namur. CINEMA UNIVERSEL, 78, rue Neuve. LA CIGALE, 37, rue Neuve. CINE VARIA^ 78, rue de la Couronne (Ixelles) PALACINO, rue de la Montagne. CINE VARIETES, 296, ch. d'Haecht. EDEN-CINE, 153, rue Neuve (aux 2 pr. séances). CINEMA DES PRINCES, 34, place de Brouckère. MAJESTIC-CINEMA, 62, bd Adolphe-Max. QUEEN'S HALL CINEMA, porte de Namur. CHARLEROI. — COLISEUM, rue de Marchienne. GENEVE. — APOLLO-THEATRE. CINEMA PALACE. ROYAL-BIOGRAPH. LIEGE. — FORUM. MONS. — EDEN-BOURSE. NAPLES. — CINEMA SANTA LUCIA. NEUCHATEL. — CINEMA PALACE. LE CAIRE. — CINEMA METROPOLE. — Tous les jours au tarif mil., sauf le dimanche. Cartes Postales Brerptfre Les 12 cartes franco : 4 f r. ; 25 cartes : 8 fr. 50 ; 50 cartes : 15 fr. Il Armand Bernard A. Rernard (Planchet) Bretty Suzanne Bianchetti June Caprice Jaque Catelain Charlie Chaplin Jackie Coogan Viola Dana J. 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