Etude de critiques Chantons sous la pluie fiche prof
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Etude de critiques Chantons sous la pluie fiche prof
Etude de critiques sur le film Chantons sous la pluie, Stanley Donen : fiche prof Texte 1 Texte 2 Que d’eau… que d’eau… mais quel bonheur ! On n’oubliera pas de sitôt Gene Kelly tellement submergé par l’allégresse qu’il ne sent pas le déluge de pluie qui s’abat sur lui. Transporté de joie, il se laisse au contraire inonder par les gouttières, saute comme un gamin dans les flaques, grimpe aux lampadaires. Seul un policeman en pèlerine fera retomber son enthousiasme… mais pas le nôtre ! Si cette séquence d’anthologie reste sans toutes les mémoires ce n’est pas pour sa durée (…) mais parce qu’elle est l’expression la plus parfaite de l’euphorie consécutive au bonheur qu’on ait jamais trouvé au cinéma. Tout le film d’ailleurs est marqué du sceau de la joie de vivre. Aucun art mieux que la danse ne peut évoquer et communiquer cet état d’esprit bien agréable. Le bonheur transparaît dans tous les numéros musicaux (…). Ce qui fait le prix tout particulier de Chantons sous la pluie c’est qu’en plus de nous offrir parmi les plus belles séquences chantées et dansées jamais tournées, les auteurs ont su les intégrer à une action cohérente et fort intéressante. L’intrigue a en effet pour cadre les studios de Hollywood à l’aube du parlant et nous présente de manière convaincante les problèmes que techniciens, réalisateurs et acteurs rencontraient à cette époque (…). Incomparable cocktail de rythme, d’harmonie, d’humour, Chantons sous la pluie est un véritable enchantement. La danse est l'un des moyens les plus naturels à l'homme d'exprimer ce qu'il ne sait pas dire. Et ce que l'homme n'a jamais su dire avec des mots lui si loquace en ses turpitudes et ses désespoirs c'est sa joie. Ce film d'un danseur est le film de la joie. Je veux dire que tous les éléments qui le composent (…) tendent à exprimer cet état de l'âme qui n'a jamais que trop peu inspiré les poètes. Il ne doit pas exister un film musical aussi peu gratuit que celui-là qui ne vise pas à l'enchantement des sens (…), mais celui - ô combien plus délicieusement émouvant - du coeur. Rien dans Chantons sous la pluie n'est à proprement parler joli ou ravissant, rien n'a pour but de l'être. Le ballet final, par exemple, s'il est composé avec le faste habituel aux productions du genre (et dans des coloris tout aussi audacieux) ne nous séduit guère par l'oeil, mais nous procure sans arrêt une satisfaction autre, infiniment plus profonde en nous. (…) Les premières minutes du film, qui évoquent une preview en 1927, (..) pétaradantes et joyeuses, nous mettent en état de réceptivité parfaite ; quel que soit notre antagonisme de départ, quel que soit le chagrin de notre esprit, ils s'effacent par magie, sans résistance possible ; la délicate apparition de Debbie Reynolds charme simplement notre coeur ; les plaisants rebondissements d'un scénario où tout s'arrange de 5 minutes en 5 minutes, où rien n'est inextricable, où nulle larme ne dure plus que le Guy Bellinger, in Guide des Films de Jean temps d'une pirouette ou d'une chanson, Tulard, Edition 2005 renforcent notre optimisme. Et l'envol s'opère tranquillement dès les premières acrobaties de Donald O'Connor qui défie avec aisance la pesanteur et ne tombe que pour mieux bondir. Dès lors, tout spectateur se trouve dans un état second presqu’indéfinissable; ce qui le plus souvent l'irritait : les duos d'amour au clair de lune, les danses sans prétexte, les roucoulades, l'écran tout rose, sont maintenant ce qui le charme le plus. Cela ne s'explique que par l'introduction d'un artiste à la miraculeuse gentillesse d'esprit, dont la caméra, souple et légère autant que lui, sait nous faire sentir la délicate pureté des choses et l'émotion profonde que contient tout bonheur. Claude Chabrol Cahiers du Cinéma nov. 53 Questionnaire : deux textes critiques Chantons sous la pluie, Stanley Donen 1) Qui sont les auteurs de chacun de ces textes ? Guy Bellinger (texte 1) et Claude Chabrol (texte 2) 2) Qui est Claude Chabrol ? Réalisateur français (1930-2010), auteur entre autres de Madame Bovary, Que la bête meure, Masques…. Il fut également critique de cinéma pour Les Cahiers du cinéma : cet article est son premier texte critique. 3) Où ces textes ont-ils été publiés ? A quelle date ? Texte 1 : publié dans le Guide des Films de Jean Tulard réedité en 2005– Texte 2 : Article paru dans la revue Les Cahiers du cinéma en novembre 1953. 4) Qu’est ce qu’un critique de cinéma ? Quel est son rôle ? Le critique de cinéma est un journaliste dont le travail consiste à porter des jugements sur les œuvres cinématographiques. La critique s’exerce soit dans les grands moyens d’information, soit dans des revues spécialisées. 5) En quels termes les textes ci-dessus parlent-ils du film Chantons sous la pluie ? Les deux textes parlent de Chantons sous la pluie en des termes élogieux. 6) Quelle est la connotation du vocabulaire utilisée dans ces deux textes ? Soulignez des exemples d’expressions ou termes mélioratifs. 7) Qu’est ce qui caractérise le film selon Guy Bellinger et Claude Chabrol ? Relevez le champ lexical correspondant. Le bonheur et la joie de vivre caractérisent le film selon les auteurs. On peut ainsi relever le champ lexical du bonheur : « mais quel bonheur », « allégresse », « euphorie », « bonheur »… 8) En quoi le film influence t-il le spectateur ? Quelle est donc sa force ? Relevez les expressions utilisées par Claude Chabrol pour le souligner. Pour les auteurs, Chantons sous la pluie a cette force incroyable de procurer de la joie au spectateur : « renforcent notre optimisme », « tout spectateur se trouve dans un état second presqu’indéfinissable »… 9) Quel autre aspect du film Guy Bellinger met-il en valeur à la fin de son texte ? Guy Bellinger défend également l’intérêt de l’intrigue qu’il trouve convaincante. Pour lui, le film sait associer les parties dansées et chantées à une intrigue solide. 10) A votre tour, écrivez votre propre critique sur Chantons sous la pluie. ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………