Exposition Réfugiés, regard sur la ville

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Exposition Réfugiés, regard sur la ville
Exposition Réfugiés, regard sur la ville
dans le cadre du festival Migrant’scène 2015
organisé par l’association La Cimade de La Roche-sur-Yon
La Cimade est une association (loi 1901) qui a pour but de
manifester une solidarité active avec les migrants, les réfugiés, les demandeurs d’asile. Avec ses partenaires en France
et à l’international, elle agit pour le respect des droits et la
dignité des personnes.
Issue de mouvements de jeunesse protestants, La Cimade
a été créée en 1939 pour venir en aide aux évacués d’Alsace-Lorraine, puis aux réfugiés politiques espagnols, allemands, autrichiens ou encore polonais dans les premiers
camps d’internement du sud de la France.
Après la guerre, elle a œuvré pour la réconciliation entre
la France et l’Allemagne, puis pour l’indépendance et le
développement des anciennes colonies et pour les grands
mouvements de libération contre les dictatures. Elle a aussi
accompagné les personnes immigrées ou réfugiées politiques.
Aujourd’hui, La Cimade propose des permanences d’accueil
dans toute la France et intervient dans les centres de détention administrative et dans les prisons afin d’apporter une
écoute et un accompagnement administratif et juridique aux
migrants.
Elle apporte également son soutien à des associations partenaires du sud autour de projets liés à la défense des droits
des migrants dans les pays de transit.
La Cimade conduit une action d’observation, de témoignage
et de sensibilisation de l’opinion politique. Elle s’attache à
construire des propositions pour changer les perspectives
de la politique d’immigration.
Avec un réseau toujours croissant de partenaires, La Cimade
anime le festival Migrant’scène ainsi des activités de sensibilisation tout au long de l’année afin de déconstruire ensemble
les préjugés et de remettre à l’honneur l’hospitalité comme
fondement de notre société et de notre rapport à l’autre
quel qu’il soit.
L’ÉTRANGER
Un jour,
je viendrai comme une averse
je suis une nuée d’alouettes
qui se posent sur le toit de votre maison
Ne soyez pas avare,
ouvrez la fenêtre
car dans les hauteurs de l’aube,
je vous conterai le drame de l’exil,
puis, je mangerai mes ailes
pour ne plus voler
Mauricette
Contact :
85
06 22 68 75
GAUTIER
range.fr
tte0523@o
rice
gautier.mau
Carte blanche a été donnée
à Maxime Pateau, jeune photographe
du Poiré-sur-Vie, pour réaliser
cette exposition.
J’ai choisi de photographier les migrants et réfugiés dans un
environnement sombre pour symboliser leur nécessaire discrétion.
La nuit est le moment le plus propice.
La valise fait partie intégrante des photos. Elle symbolise les
acquis professionnels, culturels, personnels... c’est son bagage de
connaissances, partie intégrante du voyage de sa vie.
Tout le monde connaît le proverbe La nuit tous les chats sont
gris. Il peut signifier que, la nuit, à l’ombre des regards, personne
n’est bon, personne n’est mauvais, on est les deux à la fois.
La nuit tous les chats sont gris :
la nuit gomme les différentes teintes de poils et de peau,
la nuit gomme les préjugés,
la nuit favorise la rencontre.
Maxime Pateau
De plus, les photos sont complétées par des textes
tous écrits par des exilés, en langue française
et dans leur langue maternelle. Ils sont le fruit du ressenti
de chacun dans son exil, dans ses attentes, dans ce qui
essentiel pour lui à dire en tant qu’exilé et citoyen du
monde.
Des réfugiés, auteurs reconnus, côtoient d’autres réfugiés
qui ont accepté de se lancer dans l’aventure de l’écrit,
Ensemble, ils font surgir l’émotion autour de la notion
d’exil.
Salah AL HAMDANI (Irak)
Extrait du recueil
L’Arrogance des jours,
éd. L’Harmattan (1997)
Traduit de l’arabe par l’auteur
et Isabelle Lagny
À travers cette exposition de 18 photos et
de 13 textes, nous voyageons de La Rochesur-Yon vers l’Irak, la Syrie, la Kabylie, l’Allemagne, la
République démocratique du Congo, le Rwanda, le Rojava,
la Croatie, la Russie, l’Albanie, l’Algérie, la Tchéchénie, le
Daguestan, la Géorgie, le Congo, la Turquie, Madagascar,
l’Arménie, la Côte d’Ivoire...
L’exposition a vocation à être un outil
pédagogique afin d’amener la thématique des réfugiés
auprès d’un large public, et notamment dans la communauté
scolaire et étudiante.
Les bénévoles de la Cimade proposent des animations
liées au contexte actuel d’accueil des populations migrantes,
adaptées à tout public.
Dans le cadre scolaire,
elles seront préparées en
amont avec les enseignants afin de s’adapter au mieux aux souhaits pédagogiques et à l’âge des élèves.
Les animations seront support à l’échange entre élèves et
intervenants avec l’objectif d’aider les élèves à avoir une vision
plus objective des questions autour des migrations et de mieux
connaître ces populations venues d’ailleurs.
Des supports pédagogiques propres à la Cimade pourront
être utilisés afin de rendre l’intervention plus dynamique et
ludique (brochures, affiches, badges…).
NOUS SOMMES DE CE MONDE
Nous sommes de ce monde. Et nous voulons y élire
demeure. Enfin. Que ce monde soit aussi le nôtre. Et
vous aussi, soyez des nôtres. Soyez donc des nôtres.
Enfin. Et qu’il en soit ainsi, toujours, le monde. Le même
et toujours différent. Sans cesse. Toujours. Nous l’apprivoisons, le monde. Nous l’approchons sur la pointe des
pieds, de peur de réveiller ses démons, ses vieux démons,
raviver ses blessures, le souvenir encore vif des destins
saccagés, des vies livrées à l’opprobre, à l’œil aveugle du
temps. Mais nous y entrons, aussi, parfois, par effraction,
voire souvent, comme des clandestins, des parias, des
voleurs, des sans-papiers, des sans-pays, des sans-noms.
Nous voulons en fait le pain et la parole. Et le feu. Nous
voulons nous réchauffer au feu de l’hospitalité. Au feu,
nous brûler au feu de la rencontre. Nous cherchons à
nous loger. Nous voulons loger dans ses cimes. Les cimes
du monde. Et dans ses bas-fonds. Dans ses misères, aussi.
Dans ses splendeurs. Loger en son centre. Et dans les
périphéries de ses déshérences. Mais le monde est petit
pour nous. Trop petit. Pour tout. Pour notre immense
besoin de mémoire. Pour notre soif d’histoire, de justice, de dignité. Pour abriter nos amours brisées. Soigner
nos blessures. Donner un sens à la terrible interruption
de la trame. Aux chaînons manquants. Nous habitons le
monde et le monde nous habite. Dans le tumulte et la
disgrâce. Le renoncement. Le reniement. La perte...
Salah OUDAHAR (Kabylie/ Algérie)
Poète, dir. artistique du festival Strasbourg-Méditerranée
Texte tiré de l’exposition « Les Témoins du temps »
maxime pateau • 85170 le poiré-sur-vie
06 84 50 23 71 • [email protected]
Facebook.com/photographe.maximepateau
C’est pendant mes études de cinéma (2006 et 2007) que se confirme mon goût pour la photographie.
Et depuis...
 Premiers travaux structurés en photographie autour des sculptures de mon père.
puis
 Photographe sur quatre événements au Moyen Orient pour PublicisLive (Genève) :
- janvier 2009 et janvier 2010 (2 semaines), ‘‘Global Comptetitiveness Forum’’, RIYADH, Arabie Saoudite.
- avril 2009 (1 semaine), ‘‘Arab direct mail and marketing forum’’, JEDDAH, Arabie Saoudite.
- juin 2009 (1 semaine), The ‘‘09 Doha summit’’, DOHA, Qatar.
R
éalisation de commandes pour une agence de communication.
P
hotographies de concerts, festivals de musique, sculptures...
R
eportages photos (Mali, pompiers, école, agriculteurs, compétitions sportives,
lieux touristiques, photos de famille...).
EXPOSITIONS
 2010 – exposition thématique, Saint-Jean-de-Monts (85)
Commande pour un reportage sur le travail d’un maraîcher (grande chaîne de distribution)
 2011 – exposition « Terre d’images » (organisée par Terra Botanica), Thouars (79), Invité d’honneur
 2011 – exposition suite à une journée de reportage dans une école, Belleville (85)
 2012 – exposition « Mains du monde », salon de coiffure Le Pétard à Mèches,
rue des Vieilles Douves, Nantes (44)
 2012 – exposition « Mains du monde », espace jeunes Le 14bis, La Roche-sur-Yon (85)
 2012 – exposition « Mains du monde », médiathèque-artothèque, Challans (85)
 2013 – exposition « Mains du monde », centre social Solidavie, Le Poiré-sur-Vie (85)
 2013 – commande d’une grande chaîne de distribution, photos du bocage vendéen, Le Poiré-sur-Vie (85)
 2013 – exposition suite à un reportage sur un vieux moulin, « carte blanche », Le Poiré-sur-Vie (85)
 2013 – exposition suite à un reportage dans un bar de La Roche-sur-Yon, Le Poiré-sur-Vie (85)
 2014 – exposition suite à un reportage en Palestine, La Roche-sur-Yon (85)
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CULTURE
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ENTRETIEN AVEC UN ARTISTE
Maxime Pateau
photographie les réfugiés
À partir du 20 novembre, Maxime Pateau expose une série de
photographies intitulée “Réfugiés”, lors du festival Migrant’Scène,
à La Roche-sur-Yon. Rencontre avec ce Genôt humaniste.
Vos photographies ont été prises de
nuit, pourquoi ce choix ?
De nuit ou au coucher du soleil, montrant ainsi leur “nécessaire discrétion”. Et
puis parce que la nuit, tout le monde est
de la même couleur ! Comme on dit, “la
nuit tous les chats sont gris”, la nuit gomme
les préjugés et favorise la rencontre. Sur
chaque photo, ils portent aussi une valise,
plus ou moins visible, symbolisant leur
bagage culturel, les acquis professionnels
et personnels qu’ils emportent. En leur
parlant, dans la réalité, on se rend compte
qu’ils sont venus sans rien ou seulement
avec un sac plastique… Ce sont des gens
Avant ce projet, vous étiez allé photographier les habitants du Mali, de
Palestine, du Brésil… Rencontrer l’Autre est-ce central dans votre travail ?
Échanger avec des gens qui connaissent la vie, qui vivent des expériences loin
de notre quotidien, c’est très enrichissant.
Et, sans vouloir tomber dans le cliché, on
se rend quand même compte que ce sont
les gens qui ont le moins qui donnent le
plus. On apprend tellement de choses au
contact de cultures différentes !
Propos recueillis par Delphine Blanchard
Maxime Pateau, 29 ans : “Mon objectif
est de montrer que l’intégration est possible,
que c’est un plus pour notre société…”
qui bougent, donc dans chaque photo, on
retrouvera aussi cette impression de mouvement.
Convaincre ces réfugiés de poser
pour vous, cela n’a pas dû être facile…
J’ai eu quelques refus effectivement…
Mais je comprends que ce soit dur pour
eux de se montrer. Pour autant, il faut
instaurer une complicité et un climat
de confiance pour qu’un portrait soit
réussi. J’ai suivi avec eux pendant deux
mois les cours de français pour apprendre à les connaître. Mais la barrière de
la langue a pu aussi parfois être une difficulté.
| 42 | RACINES | Novembre 2015 |
• Pour suivre toute l’actualité de Maxime Pateau :
www.facebook.com/photographe.maximepateau.
• À noter : l’exposition “Réfugiés” sera à voir à Aubigny
du 16 au 23 janvier 2016.
Festival Migrant’Scène
(© Maxime Pateau)
Une exposition consacrée aux réfugiés, c’est lourd de sens… Est-ce un acte
engagé ?
Cette exposition m’a été commandée
avant le drame des migrants que l’actualité médiatique a mis en avant ces derniers
mois. Les personnes que j’ai photographiées sont des réfugiés qui vivent en
Vendée depuis quelques années. Je les ai
tous mis en scène à La Roche-sur-Yon.
Cela me semble important que le public
identifie les lieux. Mon objectif n’est pas
de montrer la pauvreté mais, au contraire,
que l’intégration est possible, que c’est un
plus pour notre société. Et que ce n’est
pas facile, pour qui que ce soit, de quitter
l’endroit où l’on est né.
• Exposition “Réfugiés” à la maison de
quartier du Pont Morineau à La Rochesur-Yon du 20 au 30 novembre. Entrée
libre. Vernissage le 20 animé par le Conservatoire.
• Au programme également du festival
Migrant’Scène (13 au 29 novembre) :
expo “Histoire de l’immigration en
France au XXe siècle”, table-ronde sur la
notion du déclassement, conférences,
contes en musique, restos-éphémères…
Programme complet : www.festivalmigrantscene.org
L'exposition est prêtée gratuitement.
(des frais seront à évaluer en fonction du lieu d’accueil
en ce qui concerne les frais de transport
et d’hébergement... 1 à 2 personnes)
Contact : Mauricette GAUTIER
[email protected]
06 22 68 75 85

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