Le Maroc absent du classement des meilleures universités du monde

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Le Maroc absent du classement des meilleures universités du monde
Le Maroc absent du classement des meilleures
universités du monde
Les critères retenus privilégient la quantité sur la qualité et favorisent le modèle
universitaire anglo-saxon. Les Marocains ne sont pas les seuls à manifester leur
mécontentement : la France est aussi montée au créneau pour dénoncer le
caractère partiel du classement.
Academic Ranking of World Universities, un classement annuel réalisé par
l'université de Jiao Tong de Shanghai, vient de tomber avec son lot de mécontentements
et de critiques. Trois universités saoudiennes - King Abdulaziz University, King Fahd
University of Petroleum & Minerals, King Abdullah University of Science and
Technology - « représentent » le monde arabe.
Ce sont, naturellement, des universités américaines et anglaises qui occupent les
premières places (Harvard University, Stanford University, University of California,
Berkeley, Massachusetts Institute of Technology et University of Cambridge). Non
que celles-ci soient plus performantes que les universités françaises, allemandes ou
belges, mais les critères semblent privilégier le modèle d'enseignement anglo-saxon,
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basé sur la recherche.
A ce propos, il convient de préciser que ce classement contesté n'accorde aucune
importance à la qualité de l'enseignement. Les critères déterminants sont plutôt centrés
sur le nombre de prix Nobel et de médailles Fields attribués aux anciens élèves ainsi
qu'aux équipes pédagogiques, nombre de chercheurs les plus cités dans leurs
disciplines, le nombre d'articles publiés dans les revues Nature et Science, le nombre
d'articles référencés dans Science Citation Index et Arts & Humanities ainsi que la
taille de l'université.
Ce sont, à l'évidence, des conditions qui ne jouent pas en faveur des universités
appartenant au modèle francophone. Et cela n'a pas manqué de susciter la fureur de la
ministre française de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso,
qui a qualifié, à juste titre, les critères, « basés sur la recherche et qui s'intéressent
surtout aux publications », de « partiels. »
éaction justifiée quand on voit que l'université saoudienne King Saud University
R
occupe la 150ème place, loin devant l'université Paris-Descartes, l'Ecole normale
supérieure ou l'université Claude Bernard Lyon 1.
e ministre de l'Enseignement supérieur marocain, Lahcen Daoudi, ne s'est pas encore
L
prononcé sur le sujet. Le monde retient son souffle !
I nitialement, ce classement avait pour objectif de mettre en compétition les universités
chinoises. Ne disposant pas des moyens humains et financiers nécessaires, l'université
de Jiao Tong de Shanghai a effectué son premier classement, en 2003, en se basant
sur des données simples, voire même simplistes, comme le nombre de prix Nobel et
médailles Fields, le nombre de professeurs les plus cités, et donc érigés en références
dans leurs domaines, nombre et la qualité des publications dans les revues Science et
Nature.
n dépit des critiques, ce classement est devenu un référentiel mettant en concurrence
E
les plus grandes universités du monde.
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