gazette sieste

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gazette sieste
Pratiques et ressources au cycle 1 : La sieste
Sommaire
Dossier : La Sieste
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Sieste ou repos?
La sieste pour tous ?
Les cycles du sommeil
Temps de repos, temps d'activité
Clin d'œil historique
Textes et références
Suggestions
Regard sur les pratiques
Bibliographie
Actualité
Échanges
Sieste ou repos ?
SIESTE : ( esp.siesta ; Du latin, sexta, sixième heure. Repos, temps de sommeil pris après le repas,
du milieu du jour. ( petit Larousse)
Textes et références
"Le repos
Un tout-petit a besoin de nombreuses heures de sommeil (plus de douze heures quotidiennes). La
sieste doit lui être proposée en début d’après-midi : il dormira le temps qui lui est nécessaire, sans que cela
porte préjudice au sommeil de la nuit, contrairement à ce que croient certains parents. Un enfant fatigué au
cours de la journée doit aussi pouvoir se reposer, quelle que soit l’heure. "
"Des indices à prendre en compte
La sieste ne doit pas être imposée : un enfant fatigué s’endormira s’il se sent en confiance. S’il n’y
parvient pas, il importe d’en informer les parents pour qu’ils en tiennent compte dans la durée du sommeil
journalier dont l’enfant a besoin. "
(Documents d'accompagnement des programmes : pour une scolarisation réussie des tout-petits p.7 et
p. 12)
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La sieste pour tous?
A tous les âges de la vie, un temps de repos après le repas de midi serait bénéfique. Idéalement, il
devrait durer le temps d’un cycle. A défaut, mieux vaudrait le limiter à quinze ou vingt minutes pour éviter de
casser le cycle à un moment inopportun.
Les enfants, quant à eux, font volontiers la sieste jusqu’à environ quatre ans. Cette période de sommeil
correspond, en fait à la persistance d’une des phases de sommeil poly phasique du nouveau-né, c’est-à-dire
réparties tout au long d’une journée de 24 heures. Plus tard, si la sieste est encore souhaitée, il apparaît que les
jeunes de six à douze ans n’ont plus envie de « s’y soumettre ». Il serait bon alors, pour déjouer les pièges de
la fatigue ou de la baisse d’attention, qu’ils puissent choisir en toute liberté des activités ou des jeux (lire, courir,
bavarder) et, pourquoi pas, des exercices de relaxation.
Contrairement aux idées reçues, la sieste ne diminue pas sensiblement le temps de sommeil nocturne,
si elle est faite aussitôt après le repas de midi, en tout début d’après-midi, et que sa durée ne dépasse pas un
cycle.
Observation individuelle: Le sommeil y figure en qualité et en quantité
Prendre l’heure à laquelle l’enfant s’endort.
Poser un disque de stationnement basé sur autant-de-fois-vingt-minutes-que-le-cerveau-en-a-besoin.
Noter l’heure de l’éveil spontané.
Courbe mensuelle des siestes d’un sujet
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Établir la fiche mensuelle en tenant compte de la fiche individuelle de l’enfant.
Vérifier les courbes mensuelles entre elles et noter :
Les besoins horaires de chaque enfant.
L’évolution ou la régression des besoins-sommeil selon l’état général de la santé physique, mentale, sociale.
En fonction de la disponibilité d’éveil
« Parlons Sommeil » - Groupe du Havre - D’après J. Bouton
On comprend mieux alors la préoccupation de nombreux chercheurs- le Dr Vermeil, les Pr Montagner
et Testud, Janette Bouton- qui essaient de concilier rythmes biologiques et activités scolaires pour que l’enfant
parvienne à un meilleur équilibre personnel, propice à des résultats scolaires meilleurs eux aussi.
Extrait de TDC 563 LE SOMMEIL
Textes et références
"L’accueil de la famille et de l’enfant par l’école
Parce qu’il est des enfants qui ne peuvent fréquenter l’école maternelle toute la journée pour des
raisons diverses ou parce que la famille n’est pas prête, chaque situation peut être étudiée et faire l’objet d’un
« contrat » spécifique susceptible d’évoluer. Par exemple, dans les premières semaines de la rentrée, il sera
envisageable d’accueillir l’enfant quelque temps, l’après-midi seulement, s’il s’avère être un dormeur du matin,
le matin seulement si l’enfant a encore besoin de longues siestes. Dans ce cas, il est important qu’il vienne bien
tous les jours et que la famille accepte cette contrainte d’assiduité. Il est utile d’expliquer aux parents que
l’enfant a besoin de cette régularité pour se sentir bien dans ce nouveau milieu de vie et pou construire son
histoire avec ses camarades au sein de l’école. D’ailleurs, dans la plupart des cas, le tout-petit disposant d’un
horaire ainsi aménagé s’intègre très bien dans l’école, régule ses rythmes de vie et demande de lui-même à
aller à l’école toute la journée."
"Des après-midi organisés
Les réveils échelonnés permettent un nouvel accueil dans la classe, en général très calme. Les
activités de l’après-midi sont souvent obérées, dans les sections de tout-petits, par un trop long temps de
sieste. Ce problème peut être facilement résolu si la sieste commence bien dès la fin du repas. Il reste alors un
long après-midi qui peut être aussi riche en activités que la matinée. Il doit être, aussi, rythmé avec le plus
grand soin afin d’éviter la fatigue ou la lassitude. "
"Des moments sensibles : déjeuner et sieste
La sieste organisée dans l’école, pour les enfants qui ont déjeuné à la cantine, doit être située le plus
près possible du repos. En effet, pendant la digestion, l’essentiel de l’activité physiologique du tout jeune enfant
est détourné vers cette fonction essentielle à sa santé et il serait absurde, au même moment, de le pousser à
des jeux animés ou à des courses dans la cour de récréation. Les enfants doivent avoir un « endormissement »
calme, dont le rituel est parfaitement établi. Là aussi, la maîtresse et l’ATSEM sont les éléments de référence.
Les enfants sont déshabillés (on ne dort pas avec sa robe ou son pantalon), leurs vêtements sont regroupés
(dans une corbeille par exemple). Quand ils se réveillent, ils s’habillent avec l’aide de l’ATSEM ou de la
maîtresse. C’est l’un des moments privilégiés pour raconter une histoire, lire un album avec le petit groupe des
premiers réveillés. La surveillance de la sieste peut être assurée par une ATSEM libérant ainsi l’enseignant, soit
pour des activités décloisonnées avec d’autres classes si tous ses élèves dorment, soit pour des ateliers ou des
activités en petits groupes si une partie de ses élèves ne dort pas. Dans certains cas, l’enseignant ne peut se
départir de la surveillance de la sieste. Il peut, toutefois, organiser celle-ci de manière à s’occuper à la fois de
ceux qui ne dorment pas (pour des activités silencieuses et calmes) et surveiller ceux qui dorment."
(Documents d'accompagnement des programmes : pour une scolarisation réussie des tout-petits p.15,
16 et p. 25, 26)
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Les cycles du sommeil
Hubert MONTAGNE Laboratoire de psychologie Faculté des sciences et des techniques Université de
Franche-Comté
Les études sur la durée du sommeil montrent de grandes différences entre des enfants du même âge,
tant pour le sommeil nocturne que pour le sommeil de sieste.
Par exemple, chez les enfants de 3 à 4 ans qui fréquentent l’école maternelle, la durée du sommeil
nocturne peut varier de 9H40 environ à 13H au sein d’un même groupe classe. La durée de la sieste varie de 45 minutes à 130 minutes environ. Au total, la durée du sommeil au cours des 24H varie d’un enfant à l’autre, de
10H30 à 13H40 environ. Le plus souvent, pour un enfant donné et au sein du même groupe-classe, la durée du
sommeil nocturne et la durée du sommeil de sieste : plus la durée du sommeil nocturne est écourtée, plus la
durée du sommeil de sieste est augmentée ; et inversement. Cependant, cette conclusion n’est pas
généralisable : certains enfants sont à la fois des gros dormeurs de nuit et des gros dormeurs de sieste ;
d’autres sont à la fois des petits dormeurs de nuit et des petits dormeurs de sieste. De façon générale, aucune
règle générale ne peut être établie, pour la durée des deux types de sommeil : chaque enfant a ses
caractéristiques propres, sans qu’on puisse dégager de corrélations avec des facteurs précis d’environnement :
type d’habitat, type d’habitation, catégorie socioprofessionnelle de la famille, etc
La majorité des enfants présentent cependant un déficit cumulé de sommeil, au moins dans les
sociétés industrialisées. Prenons par exemple, un gros dormeur de 4 ans qui dort pendant 13 à 14H lorsqu’il en
a la possibilité, c’est-à-dire, le dimanche, les jours fériés, et pendant les vacances des parents. Lorsque ceux-ci
travaillent, du lundi au vendredi soir ou au samedi, un cas moyen pour l’enfant est l’endormissement vers 21H
et le réveil vers 7H. Le déficit du sommeil de cet enfant gros dormeur de 4ans peut donc être estimé à 3H au
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moins. Il ne le comblera pas, même s’il a la possibilité de faire la sieste à l’école maternelle et, encore
beaucoup d’écoles maternelles ne sont pas équipées pour permettre aux enfants de 4 ans de faire la sieste !
L’accumulation de tels déficits se traduit par des états de somnolence plus ou moins marquée selon les
enfants et par des états de veille passive plus ou moins fréquents et durables selon les jours et selon les
enfants (l’enfant en état de veille passive bâille, s’isole par rapport à ses compagnons de classe et de jeu, a le
regard perdu dans le vide)
Chronique pédagogique par J. FARGEAS L’ECOLE MATERNELLE FRANCAISE N°7 Avril 1989
La sieste n’a jamais fait l’objet de tant de soins qu’aujourd’hui : l’endormissement et le réveil sont
incomparablement mieux organisés que naguère. Néanmoins il reste à faire : qui d’entre nous ignore qu’un petit
enfant a besoin pour consentir à se séparer du monde et s’endormir en confiance d’avoir SON lit, ce lieu
privilégié de sa « bulle », de le voir et de le savoir là, disponible en permanence, prêt à l’accueillir, avec ses
draps, ses couvertures et sa peluche ? Or la vogue des matelas posés au sol , empilables, et effectivement
empilés hors temps de la sieste, prive les enfants de cette assurance et la section des Petits de sa chambre à
l’école.
Le souci de l’hygiène oblige à s’interroger : couchés sur des matelas posés par terre, quelquefois
allongés à même le sol avec pour toute couche la moquette de la classe, une natte ou autre tapis de sol
lorsqu’il s’agit de Moyens ou de Grands, les dormeurs ne se trouvent-ils pas en première ligne pour respire les
poussières qui s’y accumulent ? Par ailleurs, empiler matelas, nattes et couvertures ne faciliterait-il pas la
propagation des miasmes ?
Soit ! Se reposer après le déjeuner est à l’âge maternel, nécessaire. Pour autant, passés 4ans, faut-il
imposer aux enfants un sommeil que souvent de toutes leurs forces ils refusent ? La plupart des maîtres
préfèrent leur offrir à cette heure de ces menues activités chacun pour soi qui autorisent le repos ou la rêverie :
s’adonner à ces occupations individuelles des mains et du coeur qui quelque part bercent, et suscitent le
dialogue intérieur ( coloriages, tissages, jouer avec sa poupée, ses petites voitures, regarder un livre, écouter
de la musique, écouter une histoire enregistrée). Car il faut le reconnaître, subies dans de mauvaises conditions
de confort matériel et psychologique, certaines siestes peuvent en devenir pour les enfants plus éprouvantes
que bienfaisantes !
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Temps de repos, temps d'activités
Vous trouverez quelques conseils pour composer l'emploi du temps d'une classe maternelle sur le site de la
circonscription de Contres.
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Textes et références
Qu'apprend-on à l'école maternelle : Les nouveaux programmes
« L’accueil, les récréations, les temps de repos et de sieste, de goûter ou de restauration scolaire sont
des temps d’éducation. Ils sont organisés et exploités dans cette perspective par ceux qui en ont la
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responsabilité. Toutefois, le vécu quotidien des enfants ne se réduit pas au temps scolaire. Il y a bien sûr la vie
familiale, mais aussi des moments durant lesquels l’enfant est pris en charge dans d’autres moments d’accueil.
Tout en gardant sa liberté d’action et ses spécificités, l’école maternelle joue un rôle pivot dans le réseau des
institutions de la petite enfance pour mettre en place les synergies possibles et éviter les incompatibilités et les
surcharges. Les enseignants partagent avec les parents l’éducation des enfants qui leur sont confiés. »
Circ. 98-144 du BO n° 29 du 16-07-98
HORAIRES - Aménagement des temps et des activités de l’enfant : mise en place du contrat éducatif
local et des rythmes périscolaires
" La manière dont un enfant met à profit son temps en dehors des heures de classe est importante pour
sa réussite scolaire"
Documents d'accompagnement des programmes : Pour une scolarisation réussie des tout-petits
"Des organisations différentes
Dans certaines écoles, on a pu combiner différents types d’organisation. [...] Ainsi, dans une école de
ZEP [...]. La sieste est intégrée au temps d’interruption des classes entre 11h30 et 13h30 (la plupart d »es
enfants mangent au restaurant scolaire). L’après-midi, l’école se restructure ne ateliers décloisonnés, chaque
enseignant étant responsable d’une activité qu’il mène pendant une ou deux semaine avec le même groupe
hétérogène d’enfants. "(p.22)
"Des moments sensibles : déjeuner et sieste
La sieste organisée dans l’école, pour les enfants qui ont déjeuné à la cantine, doit être située le plus
près possible du reps. En effet, pendant la digestion, l’essentiel de l’activité physiologique du tout jeune enfant
est détourné vers cette fonction essentielle à sa santé et il serait absurde, au même moment, de le pousser à
des jeux animés ou à des courses dans la cous de récréation. Les enfants doivent avoir un « endormissement »
calme, dont le rituel est parfaitement établi. Là aussi, la maîtresse et l’ATSEM sont les éléments de référence.
Les enfants sont déshabillés (on ne dort pas avec sa robe ou son pantalon), leurs vêtements sont regroupés
(dans une corbeille par exemple). Quand ils se réveillent, ils s’habillent avec l’aide de l’ATSEM ou de la
maîtresse. C’est l’un des moments privilégiés pour raconter une histoire, lire un album avec le petit groupe des
premiers réveillés. La surveillance de la sieste peut être assurée par une ATSEM libérant ainsi l’enseignant, soit
pour des activités décloisonnées avec d’autres classes si tous ses élèves dorment, soit pour des ateliers ou des
activités décloisonnées avec d’autres classes si tous ses élèves dorment, soit pour des ateliers ou des activités
en petits groupes si une partie de ses élèves ne dort pas. Dans certains cas, l’enseignant ne peut se départir de
la surveillance de la sieste. Il peut, toutefois, organiser celle-ci de manière à s’occuper à la fois de ceux qui ne
dorment pas (pour des activités silencieuse et calmes) et surveiller ceux qui dorment. (p.25)
La surveillance de la sieste peut être assurée par une ATSEM libérant ainsi l’enseignant, soit pour des
activités décloisonnées avec d’autres classes si tous ses élèves dorment, soit pour des ateliers ou des activités
en petits groupes si une partie de ses élèves ne dort pas. Dans certains cas, l’enseignant ne peut se départir de
la surveillance de la sieste. Il peut, toutefois, organiser celle-ci de manière à s’occuper à la fois de ceux qui ne
dorment pas (pour des activités silencieuses et calmes) et de surveiller ceux qui dorment.
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Le repos (p. 7)
Des indices à prendre en compte (p. 12)
L’accueil de la famille et de l’enfant par l’école (p. 15,16)
Des après-midi organisés (p. 25, 26)
Des moments sensibles : déjeuner et sieste (p. 25)
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Suggestions
Veiller à ce que les plus jeunes enfants (2-3 ans) prennent leur déjeuner le plus tôt possible et que la
sieste leur soit proposée assez rapidement après le repas, ce qui pose la question de l’heure de la collation du
matin. Le temps accordé à la sieste ne doit pas dépasser un cycle de sommeil (voir cycles du sommeil).
Observer les enfants (informer les ATSEM) afin que le lever soit individualisé et corresponde pour
chacun à la période de latence (voir cycles du sommeil) . La période de latence (l’enfant s’agite, se tourne, se
gratte, tire sa couverture) est le moment propice pour lever l’enfant afin d’éviter qu’il ne s’engage dans un
deuxième cycle de sommeil qui n’est pas nécessaire à l’école.
Favoriser l'endormissement.
Avec le visage. (prendre conscience des sensations perçues sur le visage)
• L'enfant est allongé. la maîtresse caresse le front en disant "le trottoir" ; les yeux en disant "les
gouttières" ; la bouche en disant "le grand four".
• Les paupières en les fermant deviennent "les volets".
• "Chut, toute la maison dort, chut, chut, chut."
Avec les bras pour bercer.
• L'enfant couché suit du regard le mouvement des bras qui bercent.
Musique pour la relaxation
Prendre connaissance des nouveaux textes de réglementation sur l'organisation du temps de travail des
Agents Territoriaux pour harmoniser les moments et la nature de leur accompagnement dans les différentes
activités. ("Le Livre Bleu des Agents territoriaux Spécialisés des Écoles maternelles CNDP")
Organiser, pour les plus grands (4-5 ans),un temps de repos d’une quinzaine de minutes avant de
reprendre les activités de classe : la sieste n’étant pas nécessaire ! (voir séances de relaxation)
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Regard sur les pratiques
Ecole Maternelle Gambetta - Montoire s/Loir
Rencontre avec la Directrice de l'école :
"Nous vous remercions de nous avoir permis de photographier votre salle de repos.
Comment êtes-vous arrivée à obtenir un tel aménagement ?"
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La directrice : C’est une réflexion que nous avons conduite en équipe. Notre objectif était, et est
toujours, d’offrir aux enfants des conditions optimales de repos : calme, douceur et sérénité se dégageant
de l’aménagement des lieux avec en plus une hygiène maximale.
Voici les étapes successives du projet d’aménagement que nous avons conçu.
Le lieu
L’emplacement du dortoir a été choisi de façon
qu’il soit séparé par deux salles (1 ancienne
classe et la BCD) des salles de classe dans
lesquelles vivent les MS et les GS. Cet endroit
spacieux est ainsi au calme et dans le silence.
De plus, comme le mur du fond séparait ce lieu
des toilettes, nous avons demandé qu’un point
WC soit aménagé. Cela aussi est un confort.
L'habillage des lits
L'obtention du noir
Le premier aménagement que nous avons voulu était
la possibilité de « faire le noir ». Aussi, en plus des
stores extérieurs, des rideaux pare-feu bleu clair
permettent d’obtenir une pénombre réelle.
Le parquet et les tapisseries de la pièce
Cette salle avait auparavant un revêtement
plastifié qui avait vieilli et était difficile à
entretenir. A notre demande, il a été
remplacé par du parquet flottant teinté vert
d’eau qui est insonore et chaud aux pieds.
La
même
année,
le
Syndicat
Intercommunal à Vocation Scolaire (SIVS)
a également réalisé les travaux de
rénovation des murs : toile en fibre de
verre collée et peinte en jaune poussin.
Nous avons choisi de conserver les lits
de camp car ils sont faciles à replier et
les toiles peuvent être défaites, lavées
et reposées ; pour l’hygiène, c’est ce
que nous pensons être le mieux.
Sur la toile, est posée une alaise en
coton épais, puis un drap qui est lavé
régulièrement.
Les
couettes
et
housses de couettes de couleur pastel
représentent
des
investissements
importants mais leur qualité douillette
est très appréciée des enfants. Nous
ne pouvons en acheter que 7 par an.
Cette année passée, tous nos lits
seront équipés.
La décoration
Chaque année, peu après les
vacances d’hiver, nous repensons la
décoration de ce dortoir en réalisant
un projet commun aux trois classes
de l’école.
er
Les enfants qui font la sieste sont revenus du 1 service de cantine vers 12h45 ; alors, ils sont couchés.
Ils apportent leur « nin-nin » et ont toujours le même lit placé au même endroit.
C’est un repos « à la carte » : dès qu’ils sont réveillés (pour les petits dormeurs, c’est peu après 14h), ils
retournent dans leurs classes faire des activités avec leurs maîtresses. L’ATSEM qui surveille la sieste note
pour chacun l’heure du réveil et ce renseignement est transmis aux parents le soir.
Ainsi, la sieste est appréciée des enfants et des parents.
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Ecole Maternelle Louis Pasteur - Vendôme
Interview de la directrice de l’école maternelle L Pasteur de Vendôme (école située dans un REP et qui a mis
en place depuis 1993 « un contrat ville » organisant le repas et le moment de la sieste des enfants de l’école.)
La Gazette : Pourriez-vous nous relater l’origine du « Contrat ville » mis en place dans votre école ?
La directrice : C’est l’équipe éducative de l’école qui, souhaitant s’intéresser aux rythmes de l’enfant, a
demandé à l’IEN de la circonscription un stage d’école sur ce sujet. Suite à ce stage de formation continue
d’une semaine, un protocole a été défini, a été rédigé et a été proposé à la municipalité de Vendôme qui l’a
validé sous cette forme.
La Gazette : Avant le contrat ville, Comment étaient organisés ces moments de repas et de sieste ?
La directrice : Comme dans bien des écoles !
Deux employées municipales venaient chercher tous les enfants pour les conduire à la cantine commune à
l’école élémentaire et à la maternelle ; après le repas, elles les ramenaient à l’école, une d’entre elles les
surveillait jusqu’à l’arrivée de la maîtresse de service et, alors seulement, la sieste pouvait commencer pour les
petits et les tout petits.
La Gazette : Quel fonctionnement avez-vous mis en place ?
La directrice : D’abord, l’organisation de deux services de cantine successifs.
er
Les enfants qui feront la sieste (de18 à 20 selon les années) partent au 1 service (11h30) accompagnés par
l’ATSEM d’une des 2 classes de PS et la maîtresse de l’autre classe (alternance 1 jour sur 2). A la cantine, une
employée municipale se joint à l’encadrement. Il y a d’abord lavage des mains, mise de la serviette puis les
enfants sont répartis en tables de 6. A chaque table un adulte est présent et mange en même temps que les
enfants. C’est un moment calme, convivial et pendant lequel l’adulte peut découvrir autrement les enfants car ils
peuvent avoir des comportements différents de ceux qu’ils ont à l’école.
Le repas, déshabillage et habillage compris, se termine vers 12h30 (+10mn parfois). Alors le petit groupe
retourne à l’école encadré par la maîtresse et l’ATSEM.
La Gazette : Est-ce immédiatement le moment de la sieste ?
La directrice : Non !
Nous nous lavons d’abord les dents puis, jusqu’à 13h environ, nous profitons des jeux de cour ou, nous
racontons une histoire ou bien encore nous commentons une K7 vidéo. Cela dépend beaucoup du temps et des
demandes des enfants ; cela dure environ 15 mn.
A 13h, les enfants qui font la sieste et qui sont rentrés pour manger chez eux, arrivent. C’est alors que
commence vraiment le moment de sieste.
La Gazette : Les enfants montrent-ils des réticences pour aller au lit ?
La directrice : C’est un rituel pour les enfants et c’est un contrat passé avec les familles.
Dans le règlement de l’école, la sieste est indiquée comme obligatoire jusque vers 4 ans. Elle est plus facile à
instaurer qu’avant car les enfants sont plus calmes et plus sereins. Cette ambiance se transmet même aux
enfants qui arrivent de chez eux.
La Gazette : Vous parlez d’un rituel, que voulez-vous dire ?
La directrice : Chaque enfant, une fois déshabillé, va se coucher toujours dans le même lit, à la même place,
avec le même oreiller et la même couette et, bien sûr, avec son « nin-nin » !
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Le « noir » est fait dans la pièce, seule une lampe de chevet apporte une petite lumière qui rassure parfois.
Quand tous les enfants sont au lit, selon les jours, on peut mettre une musique douce, une berceuse, ou bien la
maîtresse avec des gestes de bras, des bruitages, fait le vent, les nuages, le marchand de sable… ou bien
encore, on peut aussi ne rien faire de spécial !
Pour aider à l’endormissement, L’ATSEM et la maîtresse vont s’asseoir auprès des enfants qui ont besoin
d’être rassurés par une présence, passent remettre bien à plat les couvertures, caressent les cheveux…
Lorsque les plus grands entrent en classe, la maîtresse rejoint ses collègues et participe à des activités
« décloisonnées », l’ATSEM reste à surveiller la sieste.
La Gazette : La sieste dure combien de temps ?
La directrice : C’est variable selon les enfants et selon la période de l’année. On fait du cas par cas. On
s’adapte aux besoins des enfants. Les derniers enfants sont levés vers 15 heures.
Quand un enfant se réveille, l’ATSEM l’aide à s’habiller et celui-ci vient près d’elle (près de la lampe) où des
puzzles, des jeux connus sont disposés. Lorsqu’ils sont plusieurs, on les regroupe autour d’une table collective
dans le couloir où, des jeux, des livres connus sont proposés. Parfois, les enfants ne veulent rien faire : c’est
tout à fait possible et admis.
En février, quand le nombre d’enfants levés devient plus important, on fait une activité en classe : musique,
chant, lecture d’un album, histoire ou conte mimé…
ème
La Gazette : Et pour les enfants du 2
ème
La directrice : Cette année, au 2
service, comment s’organise la pause méridienne ?
service, il y a 24 enfants.
Chaque maîtresse assure 1 pause méridienne par semaine, sur la base du volontariat. (Ce n’est pas du
bénévolat : nous sommes rémunérées par la ville au taux des heures de surveillance.)
Pour encadrer ces 24 enfants, il y a donc 2 maîtresses chaque jour, une ATSEM et 1 employée municipale de
cantine. L’organisation, à table est la même que pour les PS et les TPS. La différence est que le temps
d’animation est placé avant le repas, soit de 11h45 (fin de l’école) à 12h20 (départ pour la cantine). Cela peut
être des jeux collectifs, des jeux de construction, des diapos racontant une histoire… Si les enfants sont trop
énervés, il peut leur être proposé un temps de repos avant le repas.
La Gazette : Pour ces enfants de MS et de GS, y a-t-il un moment de repos institué en entrant en classe,
l’après-midi ?
La directrice : Oui, bien sûr ! Mais là aussi, c’est variable selon les moments de l’année et selon les besoins des
enfants. Par exemple, en MS actuellement encore, chaque enfant a son oreiller et le moment de repos, allongé
dans la classe, dure environ 15 à 20 mn. C’est un moment d’écoute.
Chez les GS, ce sont des activités calmes ; les enfants ne sont plus allongés. Il y a le relevé de la température,
celui du pluviomètre ; des jeux calmes, des livres sont proposés au choix…
La Gazette : Je reviens à l’organisation du temps du midi. Depuis 1993, toutes les maîtresses ont toujours
accepté le fonctionnement de l’école ainsi que vous le pratiquez ?
La directrice : Jusqu’à maintenant, oui !
Lorsqu’un poste est au mouvement, je préviens de cette organisation les collègues qui m’appellent pour avoir
des informations et, toutes celles qui ont été nommées, sont entrées dans ce système.
Vous savez, nous y trouvons un réel bénéfice : ce n’est pas une surveillance de cantine comme on peut la
connaître ailleurs ; ici nous mangeons dans le calme et le côté convivial est très fort. Nous n’en sommes pas
fatiguées et le gain en calme chez les enfants l’après-midi est important. Et puis, pour les enfants de notre
quartier, le repas est devenu un réel moment éducatif, ce qui est, pour nous, primordial.
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La Gazette : Et quelle est la position de la mairie, car, si j’ai bien compris il n’y a pas eu de modification de
personnel ?
La directrice : Non, il n’y a pas eu de diminution de personnel. Le seul gain en temps est celui de l’aller-retour à
l’école. Cette organisation est trouvée très satisfaisante : les enfants mangent mieux et les employées de
cantine apprécient également ce moment très convivial. Nous avons des réunions régulières avec le chef de
service pour donner notre avis sur les menus par exemple.
La mairie aurait apprécié que cette organisation se fasse également dans les autres écoles maternelles de la
ville.
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Bibliographie
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JEANNETTE BOUTON «Bons et mauvais dormeurs» éd. Gamma ; «Réapprendre à dormir» éd. ESF
; «Le sommeil et la joie de vivre» diapositives + livret éd. Bouton d’or (3 ter Av. J.B. Clément 92100
BOULOGNE)
REINBERG et GHATA « Les rythmes biologiques » éditions Que sais-je n° 734
G. VERMEIL « La fatigue à l’école » éditions ESF
Pierre CREPON « Rythmes de vie de l’enfant » éditions RETZ.
MONTAGNER « L’enfant et la communication » éditions STOCK
AMENAGER LE TEMPS SCOLAIRE G. Fotinos, F. Testu, Hachette ed. 1996
Dossiers « Aménagement des rythmes de vie de l’enfant » Ministère de l’Education nationale et de la
Jeunesse et des Sports
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Le clin d'oeil historique
Salvandy, ministre de l'Instruction Publique de 1837 à 1839 et de 1845 à 1848, écrivait au Roi :
"Ces petites écoles n'exigent pas de matériel de classe : quelques gradins ou bancs, des tableaux de lecture,
des bouliers-compteurs, un tableau noir, des images et quelques ustensiles de ménage suffisent le plus
ordinairement."
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Musiques pour la relaxation
Liste proposée par J. Laroche, CPEM
BYRD : Pavane pour 6 violes
PACHELBEL : Canon
BACH : Concerto pour violon BWV 10
Prélude de la première suite pour violoncelle seul
MOZART : Concerto pour clarinette et orchestre Adagio
DEBUSSY : Clair de lune
Prélude à l’après midi d’un faune
ALBINONI : Adagio
MASSENET : Méditation de Thaïs
BEETHOVEN : Sonate pour piano « au clair de lune »Adagio
SMETANA : La Moldau
RODRIGO : Concerto d’Aranjuez Adagio
GERSHWIN : Summer time
Liste proposée par N. Dutour, CPLangues Vivantes
CD audio : Berceuses :
- « Baby Baluga »
Raffi (Tout ce que fait ce Canadien est super !) (www.raffinews.com )=
- “Lullabies from around the world”
d’Andrew Bartlett (www.amazon.com)
- “A child’s world of Lullabies - multicultural songs for quiet times”
Hap Palmer (excellent!!) (www.cdbaby.com ou www.amazon.com )
- « LucyTuned Lullabies »
Charles Lucy (www.lucytune.com)
- « Earth Mother Lullabies from around the World »
Pamala Ballingham
Des comptines et chansons à jouer :
- « Round and round the garden » et
- « Oranges and Lemons »
Oxford University Press
Des sites donnant des berceuses, version sonore :
www.ac-orleans-tours.fr - voir disciplines, langues vivantes, anglais,
nursery rhymes ; Aussi sous « sites favoris » on trouve « rituels »
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LA RELAXATION, plutôt que la sieste, pour les 4, 5 ans : quelques idées !
L’accordéon
Position : libre
Les musiciens
Position : libre
Plisser et déplisser le front très vite puis en rythme, puis
au ralenti ; sentir ce qui se passe.
Ecouter une musique douce
(activité relaxante à condition
qu’une ambiance favorable
soit créée)
Propositions de supports
musicaux : Voir liste
Voir les yeux fermés
Position : debout ou allongé
Fermer les yeux et répéter « dans sa
tête » le nom de chaque partie de son
corps dicté par l’adulte.
La feuille pliée
Position : dressé sur les genoux au sol
S’asseoir sur les talons, inspirer profondément
et, en expirant, baisser lentement la tête pour
aller la poser sur le sol ; glisser les mains vers
l’arrière (ou les poser sur le dos) et respirer
calmement ; penser à une petite feuille pliée
qui repose dans un sous-bois.
L’adulte doit réserver un court temps de
pause entre chaque élément en partant
de la tête pour arriver aux pieds
(« tête », pause, « cou », pause, «bras
droit », pause, « main droite », pause,
« tous les doigts », pause, « poitrine »,
pause, « ventre », pause
La petite souris
Position : libre
Bouger (boxer, courir, sauter) en suivant des
consignes ou une musique qui permet de se
défouler ; debout ou sur le sol, exprimer avec
son corps tout ce qu’on ressent.
Le bébé
Position : libre
S’installer ensuite comme on veut, se reposer,
prendre conscience de sa respiration
désordonnée et essayer de la maîtriser ; terminer
en se laissant aller complètement.
Lorsque le besoin s’en fait sentir, au
cours de la journée, bâiller, soupirer,
s’étirer, crier, rire (il ne faut pas
étouffer ces réactions involontaires
mais au contraire, les amplifier et les
provoquer)
Propositions de supports musicaux : Voir liste
La poupée qui dort
Position : allongé
Respirer calmement en essayant de bien sentir l’air qui entre et qui sort ; relâcher tous ses muscles, sentir
son corps devenir lourd, très lourd, et s’enfoncer ; peu à peu, laisser son corps devenir léger, le sentir
s’élever comme s’il était prêt à s’envoler.
Allongé comme les enfants, l’adulte guide la relaxation
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La vieille pomme
Le poussin
Position : libre
Position : assis ou debout, coudes repliés, doigts
aux épaules.
Plisser le visage (front, yeux, nez, joues, menton)
comme une vieille pomme ; tenir quelques
secondes.
« Repasser » avec la main (la peau devient lisse,
le visage se détend) ; ouvrir les yeux et sourire.
Bouger les épaules en leur donnant un
mouvement de rotation (l’une après l’autre, les
deux ensemble)
Lever les épaules le plus haut possible en
inspirant (l’une après l’autre, les deux
ensemble) ; les laisser tomber en expirant.
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