nouvelle 5eme B - Bienvenue au collège Paul Valéry de Thiais
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nouvelle 5eme B - Bienvenue au collège Paul Valéry de Thiais
- Gaby, réveille-toi, tu vas être en retard pour ta sortie ! Je suis sûre que tu t’es encore couchée à une heure du matin ! S’énerve la mère de Gaby Ce matin, Mme Duffour, professeur de 5éme, organise une sortie au château de Versailles. Dans le car, les élèves sont tous déçus d’aller dans un vieux château démodé et dépassé. Tous, sauf un, Louis Henri qui est impatient de découvrir le lieu de résidence de son idole, Louis XIV. Mme Duffour regarde Camélia, assise au fond du bus car son air triste l’inquiète. Or Camélia, observe Madi avec attention ; elle n’est pas insensible à son charme mais elle est trop peureuse pour aller lui parler. Cette attirance est totalement réciproque mais Madi ne sait pas trouver les mots pour le lui avouer. Celle qui s’ennuie le plus, c’est Gaby parce que elle, ce qu’elle aime, ce ne sont pas les châteaux, mais l’aventure. Quant à René, le rigolo de la classe, il raconte à tout le monde que la prof ressemble à Louis XIV avec sa perruque et ses talons. Louis-Henri vexé qu’on compare son idole à une simple prof, se retourne vers Madi pour lui demander ce qu’il en pense. Ce dernier éclate de rire. Mme Duffour se dit que ces cinq là pourraient former une drôle de bande. Deux heures plus tard, Gaby et sa classe sont au château de Versailles. La fillette et ses camarades, fatigués par ce début de visite , décident entre eux de faire une pause. Après dix minutes de repos, ils veulent rejoindre la classe. Le groupe passe par la Galerie des Glaces, en observant les miroirs. René, le rigolo du groupe, aperçoit au loin le reflet d’un homme en perruque et costume d’époque. L’enfant s’approche et appelle le groupe : ‐ Hé, venez voir ça ! Louis-Henri, le génie de la classe s’approche le premier et s’écrie : ‐ ‐ Mais, c’est lui, c’est Louis XIV ! C’est qui, Louis XIV ? Demande Madi Avant qu’il ne puisse répondre, une grande lumière les aveugle pendant une dizaine de secondes et les aspire. Lorsqu’ils ouvrent les yeux , ils sont éparpillés dans le jardin du château. Madi est assis sur les genoux d’une statue, en plein milieu d’un bassin. Ce n’est qu’en levant les yeux qu’il reconnaît la statue d’Apollon, en découvrant la couronne de lauriers qui orne sa tête. René s’effeuille dans sa chute et perd son blouson, son pull. Seul son t-shirt le retient encore à une branche . Louis-Henri repose au sommet de l’arbre occupé par René. De cette hauteur, Louis-Henri voit ses camarades et surtout les filles qui ont toutes les deux atterri dans le même buisson. Soudain, un cri terrifiant retentit. C’est Camélia qui hurle. En se relevant, elle a trébuché sur le pied d’un homme dépassant du buisson. Un couteau planté en plein cœur, c’est un cadavre que les filles ont découvert. Pendant que Madi et René tentent de descendre de leur perchoir , Louis-Henri voit un étrange cortège se rapprocher des jardins, marchant le long de l’allée royale. Un homme avec une perruque, un vêtement ressemblant à une robe et tenant dans sa main un long bâton arrive, suivi par de nombreux hommes et femmes vêtus de la même manière. Sans hésitation, il reconnaît le roi Soleil, car lorsqu’il a fait des recherches sur les racines de sa famille, il a découvert que celui-ci est un des ses lointains ancêtres. Depuis, le monarque est son idole et Louis-Henri connaît tout à son sujet. Sautant de son arbre , il court rejoindre ses camarades, tous regroupés autour des filles. Gaby, toujours courageuse retire, sans hésiter, le poignard du corps. En arrivant, Louis-Henri dit à Gaby : ‐ ‐ ‐ ‐ Repose ce couteau où tu l’as pris et sauvons-nous. Le roi et sa cour arrivent, nous sommes au XVIIeme siècle ! Partons vite avant que quelqu’un ne nous accuse ! S’affole Camélia Minute ! Au XVIIème siècle ? Mais comment est-ce possible ? Demande René Aucune idée mais il ne faut pas traîner ici ! Gaby voulant replacer le poignard tourne le corps. Le visage du mort apparaît alors devant les enfants. ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Racine ! S’exclame Louis-Henri Quoi « racines » ? Racine, c’est Racine ! Qu’est-ce que tu as avec tes « racines » ? ? Demande alors Madi Mais quel inculte ! S’énerve Louis-Henri. Racine est un tragédien du XVIIème siècle… Mais, il devrait être mort depuis plus de 250 ans ! Que fait-il au XXIème siècle ? S’interroge Camélia Tu n’as toujours pas compris ? Nous ne sommes plus au XXIème siècle… Rétorque Gaby Waou ! Quand je vais raconter ça à mon tuteur… S’émerveille Madi Leur conversation est interrompue par un siffleur des jardins qui les pointe du doigt en criant « Au meurtre ! ». Les gardes du roi s’élancent dans leur direction et les enfants détalent. Le gros René qui ne court pas très vite, s’écarte du groupe . Dans sa course, une plante vivace le fait trébucher, il tombe dans le bassin d’Encelade. En se relevant, les doigts de René se posent sur le talon d’une chaussure, que le garçon emporte machinalement avec lui : leur premier indice. Heureusement, les gardes s’égarent dans les buissons et le groupe peut s’enfuir. Après cette course poursuite, les enfants se retrouvent tous derrière une haie, essoufflés. Seul René manque à l’appel. Mais ce dernier ne tarde pas à arriver, surgissant brusquement d‘un buisson, tout mouillé et l’air sonné. ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ça va René ? l’interroge Camélia, tu es tout pâle. Oui, ça va, j’ai juste un peu faim… Qu’est-ce que tu as dans la main, René ? Demande Madi Hein ? S’étonne René Laisse René, Madi a juste une hallucination éphémère. Coupe Louis-Henri Non, il a raison, ouvre ta main René ! Ordonne Gaby René déploie ses doigts et tous découvrent un carré marron, plat et percé de petits trous d’un seul côté, mais tout torsadé, finement travaillé. Qu’est-ce que c’est que ce truc ? ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ On dirait un talon de chaussures, propose Camélia. Ma mère vient juste de faire changer les siens et ceux que j’ai vus chez le cordonnier avaient la même allure, enfin, à part le machin qui tourne, là… Pourquoi tu tiens ce truc ? Demande Madi à René Oh, c’est rien, juste un petit souvenir que j’ai trouvé dans le bassin dans lequel je suis tombé. Mais que tu es bête ! C’est tout simplement un indice ca.pi.tal ! dit Gaby énervée. Comme tu l’as trouvé près du lieu du crime, il pourrait bien appartenir au meurtrier… Ou pas… conclut Louis-Henri, Gaby, je crois que tu regardes trop la télé…Il n’y a que dans les séries américaines que c’est aussi simple. Mais… Gaby n’a pas le temps de finir sa phrase, Madi a sa première suggestion intéressante de l ’année : Un cordonnier, c’est une bonne idée Camélia… allons voir un cordonnier. Louis-Henri en reste bouche bée puis enchaîne avec une expression de sa création : ‐ Par les lauriers d ‘Apollon, allons-y ! Camélia a peur et refuse d’y aller. Mais Madi la prend par la main, Camélia rougit et le suit. Sur le chemin menant à la ville, les enfants croisent les regards étonnés des passants. - Pourquoi tout le monde nous regarde-t-il ainsi ? S’étonne Madi - Tu as vu notre style ? Il faut absolument nous changer. Rétorque Louis-Henri - Là ! Du doigt, René pointe des vêtements qui sèchent au soleil sur l’herbe. Sans réfléchir, Gaby s’élance, ramasse le tout et rejoint ses amis. ‐ Changeons-nous en vitesse ! Les enfants cachent leurs vêtements sous un buisson et affamés, ils se goinfrent de mûres et de pommes sauvages. Puisque maintenant, ils passent inaperçus, ils peuvent demander leur route. La ville est proche, mais le cordonnier se trouve à l’autre bout de la cité. Louis-Henri propose d’être le seul à questionner le cordonnier, pour ne pas effrayer l’homme et car il sait parler « façon XVIIème siècle ». Le cordonnier les accueille avec réserve. ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Les enfants? Monsieur, auriez-vous l’amabilité de bien vouloir m’éclairer ? Surpris d’entendre un tel langage dans la bouche d’un enfant vêtu comme un paysan, le cordonnier balbutie : Ce… certes. Que puis-je pour vous ? Je cherche à identifier l’origine de ceci. Dit Louis-Henri en tendant le talon au cordonnier Comment diable avez-vous eu cela ? Il s ‘agit d’un talon de chaussures que j’ai fabriquées spécialement pour la nouvelle création théâtrale de messire Corneille. Oh Corneille ? Le chanteur ? Trop cool ! Il est là ? Questionne Madi Excusez-moi, je ne vous ai pas compris, jeune homme… ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Mais non, Madi ! T’es vraiment trop nul ! C’est pas le même que le nôtre ! Vos camarades parlent un étrange langage, je n’y comprends rien. Dit le cordonnier surpris. Pourquoi me montrez-vous ce talon ? Demande-t-il à Louis-Henri Parce que Racine a été assassiné et que si on trouve son meurtrier on pourra peut-être retourner à notre époque. En plus, au château, tout le monde croit que c’est nous qui l’avons tué ! S’exclame Madi sans réfléchir Madi ! S’écrie Gaby, silence ! Le cordonnier éclate de rire et leur dit : Racine, mort ? Jeunes gens, il me semble que vos esprits sont forts dérangés… Merci pour votre aide Monsieur, au revoir ! L’interrompt Louis-Henri, en entraînant ses camarades à l’extérieur. Je veux rentrer chez moi ! Sanglote Camélia Plus tard, s’énerva Gaby, d’abord, on résout ce meurtre. Pour une fois qu’il se passe quelque chose d’excitant ! Maintenant, s’écrie René, trouvons Corneille. ! Louis-Henri, où est-ce qu’on trouve des écrivains au XVIIème siècle ? Ben… à Versailles. Alors, retournons au château ! Pour éviter les gardes, les enfants se font passer pour des serviteurs et entrent par les cuisines dans le palais. Louis-Henri qui a interrogé une servante pour savoir où se trouve la chambre de Corneille , revient tout excité vers ses camarades. ‐ ‐ Devinez quoi ! Corneille s’est déjà installé dans les appartements de Racine, il a été nommé « nouveau tragédien du Roi » ! Oh , ça ne traîne pas ! S’énerve Gaby Les enfants se dirigent alors vers les appartements du tragédien et toquent à sa porte. ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Oui, entrez. Bonjour ! Nous adorons votre travail ! S’écrie Louis-Henri en admiration Pardon ? Des enfants ? Je n’ai pas le temps, je travaille à ma nouvelle pièce, Le Charme d’Iphigénie . On voudrait juste vous poser une question, s ‘il vous plaît… Supplie Camélia Laquelle ? D’où provient ce talon ? Questionne Gaby en montrant l’objet Je le reconnais, c’est celui qui manque sur la chaussure du costume de mon personnage d’Oreste! Où l’avez vous trouvé ? Dans le bassin d’Encelade, Répond René Dans le … S’il vous plaît, que savez-vous de ce comédien ? Demande Louis-Henri Racine l’a renvoyé car il n’aimait pas sa voix, qu’il trouvait trop aigüe et trop criarde. Je l’ai repris car il a un talent sublime . C’est tout ce que nous voulions savoir ! Merci et au revoir ! Dit René A l’extérieur du château, Camélia conclut : ‐ Le comédien est le coupable ! Il l’a tué car Racine l’a renvoyé ! ‐ C’est possible, répond Gaby, allons l’interroger. Les enfants se dirigent vers la petite salle réservée aux répétitions théâtrales. Ils s’assoient tous au premier rang et observent le travail des comédiens. Louis-Henri est envoûté par les paroles et se sent décoller comme un éphémère, malheureusement, il est ramené sur terre par René : ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Oh ! Louis-Henri, on n’a pas toute la journée pour trouver le coupable ! Atterris ! Oh oui, c’est bon ! Ben tiens, le voilà Oreste, il est derrière Iphigénie . Mais… Qu’est-ce qu’il y a Camélia ? Regardez ! Il n’a pas les mêmes rubans sur ses chaussures ! C’est vrai, confirme René, ils n’ont pas la même couleur… Bien joué, en plus, il boîte ! C’est lui ! S’écrie Madi Un instant, l’interrompt Gaby, qui a l’autre ruban ? L’autre là-bas ! Oh ! Madi, l’autre , c’est Agamemnon, le père d’Iphigénie, mais qu’est-ce qu’on va faire de toi ? Demande Louis-Henri, désespéré. Allons voir Oreste, il sort de scène ! Vite ! S’écrie Gaby Les cinq amis se précipitent à la suite du comédien et Gaby, la main tendue vers lui, l’apostrophe : - Ce ne serait pas à vous, par hasard ? - Non, mais ça m’aurait bien été utile pour ma répétition d’aujourd’hui, j’ai mal aux pieds à force de boiter… Merci bien de l’avoir ramené. - Vous ne voulez pas savoir comment il est arrivé en notre possession ? Demande Camélia - Non, pour quoi faire, ce n’est pas moi qui l’ai perdu. - Ah ? Mais qui, alors ? Le questionne René - Agamemnon… celui-là, il ne fait attention à rien ! - Si c’est à Agamemnon, pourquoi c’est vous qui boitez ? Interroge Madi, d’un ton soupçonneux.` - A cause de Corneille . Il est venu me voir pour me demander de donner mon soulier gauche à Agamemnon pour la répétition car sa scène était longue et il devait pouvoir bouger confortablement… Quel métier ! - Est-ce que autre chose d’étrange s’est produit ce matin ? - Oui, juste après ça, Corneille m’a jeté dehors de la loge pour s’enfermer avec Agamemnon. Je les ai entendu se disputer à propos de Racine. Le pauvre Racine, paix à son âme … Pourquoi encore se disputer à cause de lui, je me le demande bien…. ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Louis-Henri le coupe et le remercie : Nous vous sommes extrêmement reconnaissants ! Les enfants partent en courant et ne s’arrêtent que pour se demander : Et maintenant ? Maintenant, direction Racine… Décrète Gaby Mais, il est mort… s’étonne Madi, pourquoi tu veux aller le voir ? Parce que je pense qu’il ne nous a pas tout dit…. Louis-Henri, à ton avis, où l’ont-ils mis ? Ben , comme ses appartements sont déjà repris par Corneille, pourquoi pas la chapelle royale ? ‐ ‐ Et c’est par où ? Par là ! dit-il en pointant son doigt vers le château, près des appartements du Roi. Dans la chapelle, le corps repose sur un socle, près à recevoir les derniers hommages de la cour . Gaby s’avance vers le corps et fouille ses poches. ‐ ‐ Voilà ! Dit-elle en brandissant un morceau de papier, soigneusement plié. Super, la liste des courses… Se moque Madi En l’ignorant, Gaby déplie le papier et essaye de le lire. ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Louis-Henri, je n’y comprends rien, c’est quoi cette écriture ? Ah, c’est la plume d’oie… fais voir… C’est déchiré mais je vois « ai besoin de vous rencontrer au plus vite. Bosquet des Dames , lundi après le déjeuner , votre dévoué Corneille » . Voilà notre preuve ! Triomphe Gaby Corneille nous a menti ! dit Camélia, c’est forcément lui le coupable, sinon pourquoi aurait-il menti ? Mais, qui êtes-vous, petits garnements ? Tonna une voix derrière eux Nous sommes des enfants qui résolvent le meurtre de Racine ! Et vous, qui êtes-vous ? Interroge René C’est qui encore celui-là ? questionne Madi Camélia lui envoie alors un grand coup de coude dans les côtes pour le faire taire. ‐ Celui-là, c’est Molière, et surtout un ami de ce très cher Racine… Dites-moi donc de ce que vous savez de ce meurtre… Gaby montre alors le papier découvert sur le corps de Racine à Molière. - Pourquoi me faites-vous voir cela ? Demande le comédien - Parce que nous pensons que Corneille est coupable du meurtre de Racine ! - Et ce papier en serait la preuve ? Interroge-t-il dubitatif - Corneille a donné rendez-vous à Racine au jour et à l’heure de son meurtre, au Bosquet des Dames! - Et ? - Asseyez-vous un instant, suggéra Louis-Henri, je vais tout vous expliquer, mais ça va être un peu long…. A la fin du récit, Molière est plus que convaincu : - Les enfants, allons de ce pas trouver sa Majesté ! Ce crime abominable ne doit pas rester impuni ! Devant les appartements du roi, Molière fait signe aux enfants de l’attendre un moment. Il entre, les enquêteurs patientent de longues minutes avant que l’auteur ne revienne les chercher. ‐ ‐ Vous pouvez entrer, les enfants, leur dit-il Ah, c’est pas trop tôt ! Il en a mis du temps, Momo ! S’énerve Madi ‐ Mo…mo ! non mais tu te prends pour qui, Madi , d’appeler le grand Molière « Momo » ! hurle Louis-Henri A travers la porte entrouverte, la silhouette royale leur apparaît. Louis-Henri ne sent plus d’excitation et manque de s’évanouir. Son idole est là, devant lui ! Le roi accueille chaleureusement les enfants et les rassure : - Notre garde est déjà en route pour arrêter Corneille et son acolyte. Nul doute que leurs explications nous éclaireront quant à leur mobile. - Moi, j’ai bien une idée sur la question, votre Altesse… se permet de dire Gaby Le roi, sourit et lui répond : ‐ Nous vous écoutons, gente demoiselle. ‐ Je pense que Corneille a voulu piquer la place de star à la cour comme écrivain et que « Agamenrond » l’a aidé pour être connu grâce à Corneille. Devant les grands yeux étonnés du roi et de Molière, Louis-Henri rectifie immédiatement : ‐ ‐ Ce qu’elle veut dire, votre Altesse, c’est que Corneille a sans doute voulu s’attirer les bonnes grâces de Votre Majesté à la place de Racine et devenir votre tragédien favori. Quant à son complice, il espérait sûrement obtenir la place de comédien le plus en vue du royaume. Que votre esprit nous semble vif ! Conclut le roi. Pour vous remercier d’avoir élucidé ce mystère, nous vous convions dès ce soir à un banquet en notre présence. Que l’on vête ces enfants avec des tenues qui siéent à la circonstance ! De nombreux serviteurs accourent alors pour laver, coiffer et vêtir les amis. Le soir même, ils se retrouvent dans la galerie des Glaces, en grande tenue. Autour d’eux, tout est magnifique, doré, brillant. La musique, vivace, résonne de tous les côtés de la pièce. ‐ ‐ ‐ Une fête sans bonbons, ce n’est pas une fête ! Rouspète Madi - Oh, toi ! ça n’existe pas encore ! Répond Gaby Du Coca, alors ? Gaby s’éloigne en haussant les épaules . Elle se rapproche d’un miroir et aperçoit le reflet de Mme Duffour et de quelques élèves de leur classe . ‐ Ça alors, ils sont tous là! Crie Gaby à ses camarades. Lorsqu’ils sont tous réunis devant la glace, la lumière aveuglante jaillit à nouveau et les aspire vers leur époque. Louis-Henri court vers son professeur et excuse leur absence : ‐ ‐ Madame, on est désolés, on s ‘est perdus, il y a tellement de pièces ici ! Perdus ? Mais qu’est-ce que tu racontes ? Par contre, où avez-vous trouvé ces habits ? Les enfants se souviennent alors de leurs tenues de fête, perruques et talonnettes. Les cinq complices se regardent et éclatent de rire. 3253 mots Classe de 5eme B Collège Paul Valéry 2,rue Régnault Leroy 94320 Thiais (04 48 52 48 30)