La bromadiolone c`est mortel, le renard c`est naturel

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La bromadiolone c`est mortel, le renard c`est naturel
L’Association pour la Protection des Animaux Sauvages (Aspas),
est une organisation non gouvernementale indépendante, sans but
lucratif.
Fidèle à sa vocation d’origine et à l’esprit de ses adhérents, l’Aspas œuvre
pour le respect de la vie et de la nature dans quatre grands domaines :
Ñla protection des animaux sauvages
Ñla défense des droits des usagers de la nature non chasseurs
Ñla préservation de notre patrimoine naturel
Ñla qualité de vie et la santé des êtres vivants
La bromadiolone c'est mortel,
le renard c'est naturel !
Campagne pour la protection du renard
pour mettre fin aux ravages des poisons
dans notre environnement.
Un contre-pouvoir efficace
au service de la nature
Ñ Afin d’atteindre ses objectifs, l’Aspas mène des actions pédagogiques
ainsi que des campagnes d’information auprès de groupes spécifiques
(scolaires, élus...) et du grand public. Elle réalise des opérations de
sensibilisation et mène des actions de terrain. Ses adhérents sont informés
de ses activités par Goupil, le journal interne de l’association.
Ñ Avec une très forte vocation juridique et une grande expertise dans ce domaine,
elle mène de nombreuses actions en justice pour faire évoluer la législation et
défendre les intérêts de ses adhérents et des “usagers” de la nature. Elle s’appuie
sur un réseau de 40 avocats conseils.
Une association libre,
pour des animaux libres.
ANNÉE DU RE
NARD
dossier d'information
contact : Madline Reynaud-Rubin
tél : 04 75 25 10 00
ASPAS 2
002
www.aspas-nature.org
ASPAS - Association pour la Protection des Animaux Sauvages
BP 505 - 26401 Crest cedex - tél : 04 75 25 10 00 Fax : 04 75 76 77 58
Contact mail : [email protected]
Les membres du collectif
“Bromadiolone”
ABPN (Association Belfortaine d’Etude et de Protection de la Nature) (90) – AEDEV
(Association pour l’Etude et la Défense de l’Environnement de Viry) (74) – AFDA
(Association Française de Défense Animale) (69) – APVD (Association de Protection
du Val du Drugeon) (25) – AQUAVEYRE (63) – ARPN (Association Roannaise de
Protection de la Nature) (42) – Association La Chevêche (13) – BOURDON (75) –
CIFAM (Coordination et Information en Faveur des Animaux Martyrs) (06) – C.O. Gard
(Centre Ornithologique du Gard) (30) – COMITÉ DE DÉFENSE du Site de “Chez
Mimi” (25) – Comité Etude et Préservation des basses vallées de l’Allan et de la
Savoureuse (25) - DOUBS NATURE ENVIRONNEMENT (25) – Droit Paysan (42) –
ENDE DOMAN / ECO-SYSTEMES (32) – FONDATION ASSISTANCE ANIMAUX
(75) – FRANE (Fédération de la Région Auvergne pour la Nature et l’Environnement)
(63) – FRAPNA Ardèche (07) – GRAAL (Groupement de Réflexion et d’Action Animale
Libération) (94) – GROUPE LOUP France (04) – HOUTLAND NATURE (59) – IPA
(Interdépendance Protection Animale) (91) – JURA NATURE Environnement (39) – LA
CISTUDE (34) – LPO PACA (83) – MAISON DE LA NATURE ET DU PAYSAGE
(21) – MCEPA (69) – MON AMI LE LOUP (24) – NATURE HAUTE MARNE (52) –
OISEAUX NATURE (88) – ORGANBIDEXKA COL LIBRE (64) – SPA Valence (26)
– SECAS (Société d’Encouragement pour la Conservation des Animaux Sauvages) (75) –
SEPANSO BÉARN PYRÉNÉES (64)– Syndicat Intercantonal des Bouilleurs de Cru
(25)– VEG’ASSO (35) – VERTS REGION SAVOIE (73).
Cette liste n’est pas exhaustive et toutes les associations
de protecteurs de la nature, sont les bienvenues.
LES ACTIONS DE L'ASPAS ET DU COLLECTIF
"La bromadiolone c'est mortel, le renard c'est naturel !"
"La bromadiolone c'est mortel,
le renard c'est naturel !"
Des actions juridiques :
ÑDes lettres précontentieuses ont été envoyées aux Ministères de l'Environnement, de l'Agriculture, de la Santé pour demander la protection des
prédateurs naturels des rongeurs et l'arrêt immédiat de l'utilisation des
poisons dans la nature, selon le principe de précaution, en l'absence de
certitude sur la concentration de ce poison dans les aliments et dans l'eau
des nappes phréatiques, et sans attendre les résultats de l'enquête de
l'AFSSA.
ÑL'ASPAS attaque régulièrement depuis 15 ans avec succès les arrêtés
qui classent le renard et les mustélidés "nuisibles", ce qui n'empêche pas
les préfets de réitérer l'année suivante...
ÑUne plainte a été déposée contre la France, devant la Commission Européenne pour destruction d'espèces protégées (en cours d'instruction).
Des actions de communication :
ÑCommuniqués de presse, dossiers d'informations, conférences, prêts
d'expositions et de diaporamas, lettres aux préfets : tout est mis en oeuvre
pour sensibiliser le public à ces problèmes d'empoisonnement et pour réhabiliter le renard et les autres prédateurs des micro-mammifères.
ÑUne carte/campagne a été éditée à des milliers d'exemplaires et diffusée
gratuitement pour être envoyée par les citoyens au Ministère de l'Environnement.
Une campagne qui propose une alternative naturelle à
l'utilisation des poisons
La bromadiolone : un véritable fléau :
Ñpour lutter contre la pullulation de certains micro-mammifères comme
le campagnol terrestre et réduire les dégâts aux cultures, un puissant
produit chimique anticoagulant, la bromadiolone, est massivement utilisé dans certaines régions françaises, et notamment le Nord-Est et le
Centre.
Des empoisonnements qui ne règlent rien :
Ñnon seulement ces procédés ne règlent pas durablement le problème,
mais pire encore, ils produisent de véritables ravages sur l'ensemble de
l'écosystème, en empoisonnant en chaîne les prédateurs naturels de
ces mammifères, et en contaminant gravement les sols jusqu'à menacer la santé publique.
Une alternative naturelle et logique :
Ñen conséquence, pour résoudre efficacement ce problème, l'ASPAS
préconise une solution naturelle et demande officiellement le déclassement de la liste des nuisibles du renard. Dés lors qu'ils ne seront plus
détruits, ces mammifères réguleront naturellement les surpopulations
de micro-mammifères qui causent d'importants dégâts aux cultures.
Les renards sont utiles à la nature.
ÑUne pétition est lancée.
Des actions consensuelles :
ÑUn collectif d'associations de protection de la nature, d'usagers et de
défense de la santé humaine s'est constitué.
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L'ASPAS (Association pour la Protection des Animaux Sauvages)
lance une grande campagne d'actions et d'informations pour que
cesse ce carnage.
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Un nouveau fléau
Aux trop nombreuses menaces qui pèsent sur la faune sauvage (la
chasse, le piégeage, la pollution, la destruction ou le morcellement des
habitats...) s’en est récemment ajouté une supplémentaire : l'empoisonnement à grande échelle, qui prétend lutter contre la pullulation des
petits rongeurs. Ce fléau aveugle, c’est-à-dire non sélectif, est à l’origine de véritables catastrophes écologiques, en particulier dans l’Est de
la France.
La pullulation des campagnols
La pullulation du campagnol est un phénomène naturel qui se produit
selon des cycles de cinq ou six ans.
Ces alternances d'abondance et de rareté fournissent de la nourriture à
d’autres espèces sans endommager la végétation. Les campagnols jouent
le même rôle que les lemmings dans la toundra ou les gerbilles dans le
désert.
Quand ils deviennent trop nombreux, ils attirent quantité de prédateurs qui
les chassent et en réduisent le nombre. Les survivants seront à l’origine
d’un nouveau cycle. Ainsi, la biocénose, c’est-à-dire le milieu vivant, se
trouve naturellement auto-régulée et parfaitement équilibrée à l’échelle de
quelques années. Mais de nouvelles pratiques agricoles ont affecté ces
cycles naturels. Le compactage des terrains par les engins mécaniques, la
monoculture, la conversion des terres pour l'élevage laitier, la destruction
des haies ont façonné un milieu ouvert favorable au campagnol et défavorable à ses prédateurs, de sorte que les cycles de pullulation n’ont cessé de
se rapprocher, jusqu’à devenir problématiques.
En 1980, dans l’Est de la France, on estime à 70 millions de francs les
dégâts causés aux cultures par les campagnols. On décide alors de
répondre à cette situation par des moyens chimiques et de combattre ces
animaux en les empoisonnant. La Bromadiolone était utilisée pour lutter
contre les rats dans les grandes villes.
En 1979, on choisit de l’employer aussi à la campagne, en négligeant l’impact négatif que le produit avait pourtant eu sur les chats et les chiens, et
qu’il risquait donc d’avoir sur la faune sauvage.
On assurait même que son emploi n’aurait aucune incidence ! Pourtant,
cet usage est fondé sur l’arrêté du 12 juillet 1979, considéré comme une
dérogation à la procédure réglementaire d’obtention d’homologation. On
avait donc toutes les raisons de s’inquiéter.
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Protégeons les renards
de la folie des destructeurs
Si la notion de nuisibilité a évolué au fil des années pour devenir
totalement obsolète pour les scientifiques, il n’en est pas de même
pour les piégeurs et empoisonneurs qui s’accrochent à leur soidisant travail d’utilité publique, bien protégés par l’administration
trop soumise aux lobbies.
Car qui peut encore prétendre que le renard (qui mange entre 2000
et 6000 mulots ou souris par an) est nuisible sinon ces deux corporations dont les intérêts se rejoignent !
Aucun contrôle sur l’utilisation des poisons :
Bien qu’interdits les poisons sont utilisés sur dérogation sans
autorisation Ministérielle et sans étude préalable, par n’importe
qui : on encourage les citoyens à le faire !
De nombreux maires ont appelé les citoyens à venir chercher en
mairie ces produits toxiques, qui sont ensuite utilisés n'importe
comment !
Mieux connaître le renard
Le renard (Vulpes vulpes) est un magnifique mammifère carnivore qui joue un rôle très utile dans l'écosystème. Pour mieux le
connaître, l'ASPAS diffuse des documents de référence :
- la brochure "Le renard délivré de la rage" (4 euros)
- un diaporama et une exposition intitulés :
"Sur les traces du renard". (Ces deux supports pédagogiques sont prêtés gratuitement par l'ASPAS)
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Il faut arrêter cela !
N’est-il donc pas possible de protéger les cultures autrement qu’en détruisant tout ce qui vit ? D’une part, de nombreuses directives sont violées
par l’usage d’un tel poison (loi sur l’eau, directive oiseaux, convention de
Berne...). D’autre part, tous les acteurs doivent comprendre qu’il convient
de mener contre les campagnols une lutte raisonnée et intégrée. La situation actuelle doit cesser immédiatement. Elle n’a déjà que trop duré.
La pullulation de ces animaux est due aux modifications que l’homme a
imposées à son environnement. Une fois encore, la réponse appropriée
passe par le respect des équilibres naturels. Il convient d’abord de s’attaquer aux causes du problème et d’espacer les cycles du campagnol. Pour
cela, de nouvelles méthodes culturales doivent être appliquées, plus respectueuses de l’environnement : rotation des cultures, retour aux herbages,
restauration des haies qui fractionnent l’espace et limitent la diffusion des
rongeurs tout en procurant un abri aux prédateurs.
Faute de cela, le phénomène ne peut que persister et s’aggraver.
Administrativement, la campagne de lutte chimique est décidée par le
préfet. Elle est mise en œuvre par les Groupements de Défense contre les
Organismes Nuisibles. En Suisse, le traitement est engagé dès que la densité
atteint 200 individus par hectare.
En France, aucune densité n’est exigée pour traiter, et on utilise au moins
dix fois plus de poison que chez nos voisins. Il est par ailleurs notoire que
des agriculteurs utilisent ce produit sans autorisation ministérielle et sans
étude préalable. Il existe des municipalités qui distribuent gratuitement de
la “mort-aux-rats” aux simples particuliers pour lutter contre les rongeurs,
comme si les villages étaient victimes d’invasion. On concevra qu’il existe
de meilleures initiations à l'écologie mais cela permet surtout à l’industrie
chimique de trouver un débouché à ses excédents.
Dans le commerce, 90 marques proposent des souricides et raticides... On
le voit, les poisons représentent un marché lucratif.
La notion d’animal nuisible doit être abandonnée.
La Bromadiolone n’est d’ailleurs pas seule en cause.
D’autres produits sont accusés : le Chloralose en Meurthe et Moselle, les
Cholinestérases (IDC) dans le Bas-Rhin, l’Imidacloprise (Gaucho) en Eureet-Loir...
Il est urgent que les prédateurs des campagnols, comme le renard, non seulement ne soient plus persécutés, mais soient au contraire protégés.
La réponse du gouvernement : La Bromadiolone
On peut même se livrer à des calculs plus précis : 1 campagnol dévorant
par an 7 Kg de végétaux à 500 F la tonne, et un renard dévorant au moins
2 000 campagnols, on peut estimer à au moins 7 000 F les sommes annuelles économisées par la prédation naturelle d’un seul renard.
La solution est gratuite, propre et naturelle. On comprend qu’elle ne
soit pas du goût des fabricants de poisons.
L’ASPAS, dans ses courriers précontentieux des 11 janvier et 17 avril
2001, demande aux Ministères de l’Environnement , de l'Agriculture et
de la Santé, d’abandonner tout empoisonnement et de protéger les prédateurs de petits rongeurs : renards et mustélidés.
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La Bromadiolone, traitement officiel contre les campagnols, est un dérivé
de la coumarine. C’est un anticoagulant qui entrave la biosynthèse des facteurs sanguins nécessaires à la coagulation. Il a donc un effet sur toutes
les espèces à sang chaud. Le produit s’accumule dans le foie, mais il est
peu biodégradable, sinon à la lumière. C’est pourquoi on préfère l’enfouir.
Malgré tout, il faut 50 jours pour dégrader la moitié du produit, ce qui explique des campagnes d’empoisonnements à la fois nombreuses et répétées,
plusieurs fois dans l’année.
Les appâts sont des rondelles de carottes ou de betteraves enrobées d’une
solution huileuse. Ils sont enfouis dans le sol sur des lignes distantes de 5
m. Leur ingestion entraîne la mort dans un délai de 24 à 36 heures. Cette
mort, précisons-le, est lente et pénible. Le rongeur ayant avalé de la Bromadiolone n’en meurt que près de deux jours plus tard, deux jours pendant
lesquels, très affaibli, il est déjà sujet à une mobilité réduite, qui le rend
particulièrement vulnérable à ses prédateurs naturels.
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Or, le campagnol est un peu comme le plancton des carnivores terrestres, il
est à la base de la chaîne alimentaire pour un grand nombre d’espèces.
Tous les animaux ayant dévoré des campagnols malades ingèrent aussi de
la Bromadiolone : belettes, renards, putois, fouines, blaireaux, rapaces, animaux domestiques, animaux classés “gibier” : sangliers, animaux rares et
protégés : grands ducs, milans royaux, lynx...
En 1998, loin d’être interdit, le produit est autorisé sur des appâts secs,
comme le blé, sous prétexte qu’il devrait présenter une toxicité réduite
(4 gr. sur appât humide, 1 gr. sur appât sec). En fait, les appâts sont
alors simplement répandus sur le sol, ce qui multiplie le nombre et la
diversité des victimes et ne fait que retarder leur mort.
Mais l’épandage est ainsi plus facile et moins coûteux.
Cependant, malgré ces mesures extrêmes, les objectifs de contrôle de
population de surmulots ou de campagnols n’ont nullement été atteints.
Les dégâts ne diminuent qu’à peine. Les traitements ne font que retarder
le point intense de pullulation, au lieu de considérer à la fois le peu d’efficacité des campagnes et les dégâts qu’elles occasionnent, on a préféré
s'entêter dans l’erreur en augmentant les doses et les surfaces traitées. Un
cycle infernal est enclenché. Gageons que l’industrie agro-chimique doit y
trouver son compte !
A titre d’exemple, en 1998/99, en Franche Comté, à la suite d’une seule
campagne sur 44 000 hectares, on a dénombré 846 victimes “nonciblées”, c’est-à-dire indirectes (427 buses, 232 renards, 2 grands ducs,
11 blaireaux, 53 milans royaux, 23 sangliers). En 1999, malgré les protestations, la campagne se poursuit, avec des dégâts considérables, sur
100 000 ha. On estime à 70 % la diminution des effectifs du milan
royal dans le Doubs. La LPO estimait à 50 % la chute de la population
nicheuse en Alsace. En Lorraine, en Bourgogne, en Champagne-Ardennes, mais aussi en Allemagne, des chutes importantes sont observées,
consécutives à ces pratiques. Et on ne dispose pas encore de données
suffisantes sur leur impact sur les oiseaux (canards, passereaux...).
On pourrait également se demander pourquoi on n’a jusqu’à présent mené
aucune étude sur la concentration en poison dans le lait, et donc dans
le fromage, pourquoi aucune étude n’a été menée sur l’eau des nappes
phréatiques, puisque cette substance montre une faible solubilité dans
l’eau (19 gr./L.)...
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Les associations dénoncent ce scandale
Très tôt, les associations de protection de la nature protestent contre l’utilisation du poison. Fait notable, même les chasseurs se mobilisent et
commandent un rapport (SAGIR) qui montre les effets désastreux de la
Bromadiolone. Ils réclament eux aussi son interdiction. Les associations
de protection écrivent d’abord au préfet pour demander l’annulation des
campagnes, puis, faute d’obtenir satisfaction, elles l’attaquent devant les
tribunaux. Le Conseil National de Protection de la Nature intervient pour
que le ministère abroge l’arrêté ministériel, sans résultat.
En janvier 98, l’ASPAS porte plainte contre la France devant la Commission Européenne pour destruction d’espèces protégées. En attendant, l'extermination de la faune sauvage va bon train.
Les préfets, fidèles à la mission destructrice dont ils s’acquittent au mieux,
font pression pour que l’empoisonnement continue. Ils demandent même
la généralisation de son emploi sur appât sec, ce qui affecte non seulement
les mulots et leurs prédateurs, mais aussi les oiseaux qui se nourrissent de
graines.
Tout est bon pour contrer les arguments des protecteurs. Malgré les faits,
on maintient que la toxicité est faible sur les buses (alors qu’on trouve
leurs cadavres par dizaines à proximité des zones traitées), que l’augmentation du nombre de cadavres tient à leur recherche systématique, (comme
si cela ne signifiait pas au contraire que la mortalité avait été sous-estimée), et même que les risques sont nuls pour l’homme !
On commande des rapports d’expertise. Le rapport Armengaud est
formel : les traitements à la Bromadiolone causent de graves dommages à la faune sauvage.
Mais on ne voit pas que ce constat ait jusqu’à présent été suivi d’effets. Ni
l’administration, ni le milieu scientifique ou agricole n’envisagent pour
l’instant d’alternative à la Bromadiolone. Bien au contraire, on constate
de nombreux manquements aux règles : enfouissage insuffisant, sur-dosages, emploi anarchique, ou utilisation de chlorophacinone. La situation
semble bloquée.
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