La dématérialisation des titres académiques Etat - Projects
Transcription
La dématérialisation des titres académiques Etat - Projects
La dématérialisation des titres académiques Etat des lieux, scénario et perspectives Rapport de la pré-étude Avril 2014 Auteurs : Anne Ronchi, Omar Benkacem, Pierre-Yves Burgi, Rolf Brugger, Pierre L’hostis, Céline Restrepo, Patrick Roth Remerciements Nous tenons très sincèrement à remercier toutes les personnes qui sont à l'origine de ce projet et celles qui ont permis la réalisation de ce rapport. Nous adressons nos plus grands remerciements aux 28 personnes que nous avons rencontrés au sein des Universités de Lausanne et Genève pour l'intérêt qu'ils ont porté à la problématique de des titres au format numérique et au processus de dématérialisation en acceptant de répondre à nos questions lors des entretiens menés. 2 Table des matières 1. Introduction........................................................................................................................................4 2. Le cycle de vie d’un document...........................................................................................................4 3. Comment les titres sont–ils édités ?...................................................................................................4 3.1 Les entretiens..........................................................................................................................4 3.2 État des lieux des titres édités.................................................................................................4 3.3 Les constats.............................................................................................................................6 4. Des titres en format numérique, pour quels usages ?.........................................................................7 4.1 Les entretiens..........................................................................................................................7 4.2. Les opportunités, et les risques du format électronique.........................................................7 4.3 Les modalités de diffusion des titres.....................................................................................10 4.3.1 Diffusion des titres par voie électronique.................................................................10 4.3.2 Diffusion des titres depuis l’environnement personnel de l’étudiant.e....................11 4.3.3 Consultation d’une base de données nationale qui recense les titres décernés........12 5. Le cadre légal en question................................................................................................................13 6. Les solutions techniques envisagées................................................................................................16 7. Présentation du scénario retenu........................................................................................................16 7.1. Fonctionnalité de base..........................................................................................................18 7. 2. Fonctionnalité avancée centrée utilisateur..........................................................................18 8. Conclusion et recommandations......................................................................................................20 9. Perspectives......................................................................................................................................21 10. Glossaire.........................................................................................................................................22 11. Références......................................................................................................................................22 12. Annexes..........................................................................................................................................23 12.1. Les guides d’entretien........................................................................................................23 12.1.1 Guide d’entretien – Edition/production..................................................................23 12.1.2 Guide d’entretien – Diffusion/transmission...........................................................23 12. 2. Les acteurs-rices rencontré-e-s.........................................................................................25 12. 3. Les cadres légaux..............................................................................................................26 12.3.1 Cadre fédéral..........................................................................................................26 12.3.2 Cadre cantonal........................................................................................................27 3 1. Introduction Les modalités pour délivrer des attestations de fin de cours sont en pleine évolution. Les utilisateurs des plates-formes de formation en ligne font pression sur les prestataires de formation afin d’obtenir des attestations reconnues en fin de parcours de formation. Aujourd’hui, l’American Council on Education est en train de réfléchir aux modalités de reconnaissance des MOOCs pour l’obtention de crédits ECTS.. Fort de ce constat, l’Université de Lausanne, l’Université de Genève et SWITCH ont réalisé une pré-étude nommée « Long-term Storage of Forgery-Proof Certificates in Use Centric Environments » ayant pour objectif d’évaluer la pertinence et la faisabilité de proposer des titres au format numérique. Dans un premier temps, nous avons réalisé un état des lieux du processus d’édition des titres et identifié comment sont transmis les titres décernés. Dans un second temps, nous avons cherché à construire un scénario qui permette de produire un titre au format numérique. 2. Le cycle de vie d’un document Pour réaliser cette pré-étude, nous avons tenté de retracer le chemin institutionnel qui mène à la production d’un titre. « La production d’un document suit un processus de création, de diffusion et d’archivage relativement complexe. Il fait appel à un grand nombre d’acteurs et met en œuvre différentes techniques informatiques. Néanmoins, ce processus peut être modélisé afin d’être géré dans les meilleures conditions. » (Livre Blanc de la dématérialisation de l’archivage, 2011, p.9). Ce modèle est nommé « Cycle de vie des documents ». Dans cette pré-étude, nous sommes allés à la rencontre des acteurs et actrices qui participent aux différentes étapes du processus : émission / production ; diffusion/transmission ; stockage / archivage. 3. Comment les titres sont–ils édités ? Cette première partie rend compte du : • Processus de production des titres tel que décrit par les acteurs institutionnels rencontrés; • • L’état de numérisation de la chaîne de production des titres; Des documents cadres (règlements, formulaires officiels, etc.) en usage pour l’édition des titres. 3.1 Les entretiens Pour décrire le processus de production des titres, 1 0 personnes (annexe 11.2) ressources ont été rencontrées. Des entretiens ont été menés entre le 21 mai et le 4 juillet 2013. Ils n’ont pas été enregistrés. Ils ont fait l’objet d’un compte rendu. 3.2 État des lieux des titres édités L’édition des diplômes1 en chiffres, en 2011 : ● ● Genève : 4406 diplômes décernés2 Lausanne : 2779 grades décernés3 Les tableaux ci-dessous rendent compte des différents titres émis par les deux Universités, ainsi que l’état des signatures : manuscrite ; numérisée. 1 Ces chiffres ne comprennent pas les diplômes délivrés en formation continue. Pour Genève, ce chiffre s’élève à 5202 diplômes formation initiale et continue. http://www.unige.ch/dadm/stat/dernierepublication-1/BROCHURE_2011_Complete2.pdf 2 Source : http://www.unige.ch/dadm/stat/dernierepublication-1/BROCHURE_2011_Complete2.pdf 3 Source : http://www.unil.ch/webdav/site/central/shared/statistiques/1112_annuaire_stats.pdf) 4 Tableau 1 : A l’Université de Genève Titres/Grades/attestations Bachelor/ Master/Doctorat/MAS Impression Papier sécurisé DM Papier à entête Papier à entête Papier à entête – grammage particulier Etat Signature Numérisée DAS Papier à entête grammage particulier Signature manuscrite* Attestation d’équivalence PV de note DM Numérisé PV des examens par matière Papier Supplément au diplôme Attestation de présence FC Attestation ECTS - FC CAS2 Nbre de signature Doyen, Recteur, Secrétaire général Pas de signature Directeur du programme Archivage Pas de document PDF DM1 DM Directeur du programme DM DM DM Pas de signature Secrétaire général de l’Université, le Doyen de la faculté hébergeant le programme et par le Directeur du programme. Secrétaire général de l’Université, le Doyen de la faculté hébergeant le programme et par le Directeur du programme. Doyen Pas de signature Manuscrite Professeur Pas de signature Signature manuscrite* Signature manuscrite* Signature manuscrite* DM DM Format électronique DM *En cours de processus de numérisation pour les signatures du Doyen et du Secrétaire général. Tableau 2 : A l’Université de Lausanne Titres/Grades/attestation Bachelor/Master/Doctorat/MAS Impression Papier sécurisé Etat Signature Manuscrite Nbre de signature Doyen et Recteur Supplément au diplôme Papier sécurisé Papier blanc Numérisée Doyen manuscrite Professeur et directrice de la FC Professeur ou responsable du centre Professeur et directrice de la FC Professeur ou responsable du centre Attestation de présence FC Attestation de présence CL manuscrite Attestation ECTS - FC Papier blanc manuscrite Attestation ECTS - CL Papier blanc manuscrite 1 DM : donnée manquante Archivage Dans les grands livres et copie des gardes en pdf DM DM Format électronique DM Format électronique 2 Le mémento de la formation précise aux points 5.1 et 5.2 le processus d’édition des titres : https://memento.unige.ch/doc/0191/#5-1edition-des 5 CAS Papier sécurisé manuscrite DAS Papier sécurisé manuscrite Attestation d’équivalence Papier sécurisé DM DM Numérisé Attestation cours de vacances Attestation provisoire de grade PV de notes DM Numérisée Doyen(s), professeur responsable et directrice de la FC Doyen(s), professeur responsable et directrice de la FC Doyen DM Numérisé DM DM DM DM DM DM Format électronique DM DM La production finale (contrôle et impression) est centralisée au bureau des diplômes (Genève), des grades (Lausanne), sauf pour les CAS et les DAS qui sont édités par les services de la formation continue. Tout duplicata est produit au format papier avec la mention « copie certifiée conforme », une signature manuscrite et un tampon institutionnel. 3.3 Les constats Les acteurs concernés Bien que le bureau des diplômes (Genève) / des grades (Lausanne) joue un rôle central dans l’édition des titres, la récolte des informations nécessaires à la production des titres est en grande partie sous la responsabilité des secrétariats facultaires. Dans ce contexte, la numérisation des documents (traçabilité, conservation) se déroule conjointement avec les services informatiques et les archivistes des institutions. L’ensemble de ces acteurs sont parties prenantes du processus d’édition des titres. La chaîne de production des titres Une des spécificités lausannoises est l’initialisation du processus de production par un formulaire de demande de grade au format papier. A Genève, les facultés, par le biais des secrétariats aux étudiants, sont responsables de la qualité des données transmises au bureau des diplômes. Le secrétariat aux études effectue le travail de préenregistrement des données tant administratives qu’académiques de manière à transmettre au bureau des diplômes une liste de réussites contenant des informations validées qui, dans un second temps sont vérifiées par le bureau des diplômes. A Lausanne, le travail de contrôle réalisé par le bureau des grades est complexifié car il est en charge de vérifier l’adéquation entre la liste récapitulative des grades et les formulaires de demande des grades transmis par les étudiants. La chaîne de production d’un titre qui mène à son impression est longue et complexe. Au sein des deux institutions, ce processus est caractérisé par un manque de communication entre les différentes bases de données dans lesquelles sont saisies les données administratives et les données académiques. Par conséquent, des actions de saisie de données identiques sont répétées, augmentant le risque d’erreur et occasionnant plusieurs étapes de contrôle. De manière générale, la transmission de données entre services institutionnels (facultés, unités, et bureau des diplômes/grades) est rarement automatisée. Il apparaît que les informations sont transmises entre services sous forme de listes papier ou numérique (tableau Excel) sur lesquelles un responsable appose sa signature manuscrite et/ou un tampon pour validation. 6 Les cadres réglementaires Les principaux cadres réglementaires auxquels ont fait référence les acteurs actifs dans le processus d’édition des titres sont les règlements d’étude et le cadre législatif fédéral et cantonal (voir annexe). Le processus de dématérialisation et le contexte institutionnel Ces premiers entretiens ont permis de décrire le processus d’édition des titres tel que vécu par les acteurs. Il s’est avéré que pour produire les titres, les deux institutions produisent beaucoup de données numériques stockées dans différentes bases de données. Pour illustration, à l’Université de Genève, les PVs de notes sont produits et diffusés uniquement au format numérique. De plus, ces entretiens ont mis en évidence que le degré de dématérialisation des documents dépend de la culture numérique institutionnelle ainsi que des cadres légaux qui réglementent les formats de conservation des documents. Comme le montre l’état des signatures (tableaux 1 et 2 ci-dessus), si la signature manuscrite domine à l’Université de Lausanne, elle a été remplacée progressivement par la signature numérisée à Genève. Aucune des deux universités ne propose de titres avec une signature électronique. Ces constats nous permettent de dire que le processus de dématérialisation est présent. Ainsi, la production de diplôme au format numérique peut être envisagée car les institutions ont déjà à disposition des données numérique exploitables pour éditer les diplômes. Enfin, les acteurs rencontrés ont relevé l’intérêt pour les milieux académiques de produire des titres en format numérique. En effet, dans un contexte favorable à la mobilité estudiantine, la principale source de demande de vérification de l’authenticité d’un titre provient des universités elles-mêmes. Dès lors, en proposant des diplômes en format numérique, le processus de vérification des titres entre les universités serait facilité. A ce constat s’ajoute l’importante demande de duplicata. La dématérialisation de la chaîne de production des titres permettrait de simplifier le processus de production des « copies certifiées conformes ». 4. Des titres en format numérique, pour quels usages ? Cette seconde partie rend compte : ● Des contextes d'utilisation d'attestations / grades / certificats sous forme digitale; ● Des opportunités, et des risques de dématérialiser l’édition des diplômes selon les personnes qui font usage des titres, des grades, des attestations. (Quelles plus-values potentielles pour les étudiants, services administratifs, employeurs ?) 4.1 Les entretiens Pour décrire les contextes d’utilisation des titres au format numérique, 12 personnes (annexe 11.2) ont été identifiées comme des acteurs et actrices qui font un usage régulier des diplômes au sein des deux universités. Ces entretiens ont été réalisés entre le 27 septembre et le 19 décembre 2013. Un compte rendu a été rédigé, puis validé par la plupart des personnes rencontrées. 4.2. Les opportunités, et les risques du format électronique Pour les acteurs rencontrés, imposer un unique format au titre soit numérique, soit papier n’apporterait rien à l’institution. Il est important de maintenir la possibilité de diffuser ce document dans le format qui convient à la situation donnée (solution hybride). Ainsi, la cérémonie de remise des diplômes, durant laquelle le titre, au format papier, est remis, est un temps important qu’il convient de conserver. 7 Opportunités et Avantages Opportunités/Avantages Description Public-cible Gain de temps et d’efcacité Simplification des démarches administratives relatives aux demandes d’équivalence et aux changements de facultés ; disparition des copies au format papier (coûteuses en temps, en argent, en espace) et de la mention « copie certifiée conforme ». Institution/Étudiant Vérification de l’authenticité des dossiers (plus simple pour les vérificateurs, plus sûr / plus fiable, moins coûteuse pour l’université). Institution Diminution des manipulations administratives : amélioration du suivi des dossiers ; traçabilité des parcours de formation. Institution Gain de place Réduction de l’espace dévolu au stockage et à l’archivage ; diminution de l’utilisation du papier Institution Diffusion Publication simplifiée sur les réseaux sociaux et professionnels (comme Facebook, LinkedIn). Rapidité de la diffusion des documents. Étudiant/Institution/ Recruteur Accessibilité Possibilité d’accéder aux documents en tout temps et en tous lieux à condition de bénéficier d’une connexion Internet. Étudiant/Recruteur Collaboration Partage de document/dossier ; procédure de classement simplifiée ; facilite les interactions entre collègues ; dynamise les flux. Institution Réduction des risques de perte de dossiers Réduction du risque de perte des dossiers, notamment des originaux envoyés par poste, et de destruction des dossiers (feu/inondation/vol). Mise à jour ultérieure Possibilité de rajouter des annexes aux diplômes ultérieurement pour la facilité à faire valoir des équivalences des titres (dépend de la modalité de diffusion) Institution/Étudiant Institution/Étudiant/ Recruteur Les opportunités évoquées sont bénéfiques autant pour l’administration que pour l’étudiant-e car principalement orientées vers une amélioration de la gestion du temps et une réduction des manipulations administratives. D’une manière générale, pour l’institution, disposer des titres et attestations en format numérique aurait un certain nombre d’avantages sur l’organisation du travail. Pour le monde estudiantin, la réduction des coûts inhérents aux procédures administratives et le respect facilité des délais liés à l’envoi de documents en format numérique apparaissent comme des atouts du format numérique. 8 Risques - Obstacles - Questions A contrario, le format numérique apporte son lot de risques, d’obstacles et de questions : Risques / Obstacles Description et questions Public-cible Techniques Visualisation et ou impression du diplôme : altération des formats, problèmes d’ouverture de fichier, problèmes de lisibilité à l’impression. Institution Transmission du diplôme : gestion difficile des adresses mails. Institution/Étudiant Perte des données (production d'un duplicata) : pérennité des formats électroniques et de leur conservation (obsolescence des formats). Étudiant Processus de numérisation des documents papier long, fastidieux et nécessitant du matériel et des compétences. Institution/Etudiant Garantir l’intégrité, la sécurité des documents en matière de conservation (destruction des bases de données par des hackers, des virus, crashs informatiques, etc.) et de diffusion (qui a accès aux données ?). Institution/Etudiant Sécurité informatique Les documents numériques sont perçus comme plus faciles à copier, diffuser à grande échelle. Cadre légal / Respect de la confidentialité des données Quelle est la valeur légale du titre ? Qui a la responsabilité de conserver l’original du titre si son format est numérique ? Institution La portabilité augmente le risque de falsification des documents, questionnant la responsabilité : qui de l’émetteur ou du transmetteur est le garant de l’authenticité du document ? Le respect des clauses de confidentialité est perçu comme plus difficile à garantir avec le format numérique (malveillance ou erreur de diffusion facilitée avec le courriel). Réorganisation de la chaîne de production Absence d’harmonisation dans les pratiques de saisies des données faites au sein des facultés et en fonction des plans d’études. Institution Manque de communication entre les différentes bases de données dans lesquels sont saisies de données administrative set des données académiques. Les mêmes données sont saisies plusieurs fois dans différentes base de données augmentant le risque d’erreur et les étapes de contrôle. Malveillance Le format numérique est perçu comme un facteur d’augmentation d’actes malveillants tels que la falsification de document, la diffamation, l’usurpation d’identité. 9 Institution Étudiant Complexification des procédures Dans le cadre de la procédure VAE (Valorisation des acquis) : comment être sûr que le dossier diffusé au format numérique est bien celui du candidat immatriculé ? Institution Si l’institution doit se prémunir des risques de perte/de destruction : mise en place d’un processus d’archivage. Institution A la conservation des traces se pose la question du contrôle et de l’accès pour diffusion avec le risque de créer de nouveaux processus lourds avec une multitude d’étapes de validation. Résistance institutionnelle Possible résistance à l’utilisation du format numérique nécessitant des changements de comportement. Certains collaborateurs.rices par habitude privilégient encore aujourd’hui l’usage du papier. Cependant la tendance est de dématérialiser les processus de production des documents notamment pour la gestion RH. Institution Ainsi les obstacles, les risques et les questions soulevées par le format numérique concernent autant l’étudiant-e que l’institution. Pour les deux publics, il convient de garantir un environnement suffisamment sécurisé afin de prévenir les actes malveillants, la falsification des titres, la diffamation. Selon les acteurs rencontrés, ces actes de malveillance semblent plus faciles à exécuter dans un contexte de dématérialisation des titres qu’avec le format papier. La croyance selon laquelle le papier est sûr demeure relativement forte. Enfin, la mise en production des titres au format numérique semble augmenter la responsabilité institutionnelle notamment au travers des enjeux liés à la sécurité informatique et à la réorganisation de la chaîne de production. 4.3 Les modalités de diffusion des titres Lors des entretiens, les acteurs rencontrés recommandent de proposer une solution qui facilite avant tout la diffusion des titres. Pour eux, l’authenticité des titres et la procédure de vérification restent des questions périphériques étant donné le climat de confiance dans lequel ils évoluent. Ainsi, sur la base des connaissances techniques actuelles et des besoins identifiés précédemment, trois modalités de diffusion des titres au format numérique ont été discutées lors des entretiens. Pour chacune des modalités, des solutions ont été discutées autour de : ● ● Comment l'institution remet le diplôme numérique à l'étudiant ? Comment l'étudiant peut ensuite transmettre son titre au format numérique à des tiers ? 4.3.1 Diffusion des titres par voie électronique Cette modalité de diffusion est en place actuellement dans beaucoup de services. Ainsi dans le cadre d’une démarche de postulation, de recrutement ou d’admission à l’université, l’envoi du dossier au format numérique par l’étudiant-e est un mode de diffusion déjà en usage. Ce processus répond à l’attente institutionnelle quant à la démarche volontaire du candidat-e. Ce mode de faire permet un envoi groupé de plusieurs documents ce qui rend possible une consultation rapide. Un gain de temps est assuré. De plus, en intégrant la signature électronique, l’authentification de l’expéditeur est facilitée et les documents originaux restent en possession de l’étudiant. 10 Néanmoins, plusieurs inconvénients et risques liés à cette modalité de diffusion ont été identifiés par les acteurs rencontrés: ● Cette modalité ne résout pas le problème récurrent des dossiers incomplets; ● La place du papier dans l’organisation ayant encore une grande importance, la tâche de l’impression revient alors à l’organisation; ● Le format de certains documents numériques péjore la lisibilité à l’écran et la qualité à l’impression, notamment parce que les versions, les formats envoyés par l’étudiant ou le candidat ne sont pas compatibles avec l’environnement de travail de l’institution; ● Le non-respect de certaines clauses de confidentialité, notamment en raison du possible stockage d’un même document dans plusieurs arborescences. Dès lors, la diffusion des titres par voie électronique souligne l’importance de garantir à la fois la fiabilité technique, la possibilité d’envoi pour tous en tous lieux, le respect du cadre légal et des clauses de confidentialité réglementaires. Cette modalité de diffusion est jugée acceptable, mais pas recommandée. 4.3.2 Diffusion des titres depuis l’environnement personnel de l’étudiant.e La diffusion des titres depuis l’environnement personnel de l’étudiant-e (tel que le ePortfolio national) participe au principe de mobilité des étudiant-e-s. Les titres sont ainsi accessibles en tout temps et en tout lieu, par plusieurs personnes durant un temps limité. Le fait qu’il n’y ait pas d’envoi réduit le risque de corruption au moment de la diffusion du document. Les risques identifiés sont en lien avec la confiance institutionnelle dans l’environnement personnel de l’étudiant : ● Risques de virus : provenant d’environnements externes au réseau de l’université; ● Mise à jour : la question de la durée de vie de la solution technique est importante. Qui assure les mises à jour selon le format dans lequel est numérisé le titre au fil du temps ? ● Lors d’une consultation collective, plusieurs autorisations devraient être demandées à l’étudiant ou au postulant; ● La pérennité de l’accès n’est pas garantie ce qui est peu compatible dans un système de vérification basé sur des éléments de preuve; ● Le fait que la centralisation des documents soit sous la responsabilité de l’étudiant ne garantit pas une égalité de traitement, car l’étudiant doit avoir accès à un environnement numérique pour diffuser ses diplômes et attestations; ● Archivage : quelle sauvegarde si l’étudiant perd son titre original et que la source n’est pas propriété de l’université ? D’une manière générale, cette modalité de diffusion questionne les processus liés à la propriété du titre, à sa pérennité et à son authenticité. Ainsi, pour assurer la sécurité de la source, il faudrait que l’original soit sous la responsabilité, la protection de l’établissement qui a émis le titre ce qui simplifierait le processus de vérification des titres. Dès lors, cette modalité de diffusion des titres répond avant tout à un processus de valorisation des apprentissages réalisés durant la formation. Elle est jugée comme peu acceptable pour l’administration universitaire qui revendique le principe de proactivité 1 de l'étudiant. C’est à lui de fournir les pièces, les éléments de preuve et non à l’administration de les collecter. 1 Dans le contexte de la diffusion d’un titre, le principe de proactivité de l’étudiant-e renvoie à l’injonction administrative qui exige du demandeur qu’il fournisse les pièces nécessaires à son admission, à son engagement. Les solutions de type ePortfolio renverse le rapport mettant alors l'administration dans la position du demandeur. L’administration doit aller chercher les éléments de preuve dans l’environnement de l’étudiant-e, démarche par ailleurs peu compatible avec le concept d'administration en ligne. 11 4.3.3 Consultation d’une base de données nationale qui recense les titres décernés. La possibilité de consulter une base de données des titres décernés par une université existe déjà dans la mesure où pour l’université de Genève les diplômés sont recensés dans un espace virtuel appelé « Palmarès » ouvert à tous. De son côté, l’Université de Lausanne tient à jour et publie sur son site Internet la liste des gradués. D’autre part, l’EPFL annonce que « Le service académique mettra en place courant 2014 une application permettant de vérifier en ligne qu'une personne est bien diplômée à l'EPFL en fournissant certains renseignements »1. Pour les acteurs rencontrés, il s’agit de regrouper les bases de données qui sont utilisées respectivement en formation initiale et en formation continue afin d’entrer dans une démarche de type « Life Long Learning ». Ainsi, durant le cursus de formation toutes les données de l’étudiant.e sont capitalisées dans un système centralisé sous la responsabilité de l’institution. Les entretiens ont permis de préciser cette modalité de diffusion. L’accès au titre au format numérique pourrait se faire par un lien qui pointerait vers la source contenue dans un espace sécurisé, une base de données contenant les diplômes ou des codes-barres dont la source serait disponible dans une base de données éditée par l’université (illustration 1). Ce système de base de données, sous la responsabilité de l’université, permettrait d’éviter la falsification des titres. Figure 1 : Processus de consultation d’une base de données nationales des titres décernés par les universités suisses Ainsi, la modalité pour diffuser les titres apparaît comme acceptable. Elle a l’avantage d’initier le processus d’innovation en invitant à étendre la production de documents numériques au-delà du tertiaire ce qui favorise le développement de la culture numérique. Néanmoins, plusieurs inconvénients, risques et questions ont été relevés par les acteurs rencontrés : - Le fait que la base puisse être nationale génère une charge de travail supplémentaire pour l’institution qui doit l’alimenter. Expérience faite, les gabarits proposés dans lesquels les données doivent être saisies ne sont pas toujours faciles à utiliser. La consultation d’une base de données nécessite 1 Site consulté le 27 février 2014 : http://sac.epfl.ch/page-67930-fr.html 12 l’accès à un serveur ce qui comporte des risques relatifs à la procédure d’attribution des droits d’accès; - La probable lenteur dans le processus de consultation de la base (interrogation simultanée de plusieurs gestionnaires). Comment optimiser le processus de vérification des 10'000 diplômes que le service reçoit par année sans l’alourdir ? Car, même si l’avantage pour l’étudiant est qu’il n’aurait plus besoin de se déplacer pour montrer les originaux de ses diplômes, cela risque d’augmenter le temps pour obtenir l’attestation d’immatriculation. Actuellement en moyenne 4 minutes (Université de Genève) suffisent pour vérifier les documents en présence de la personne. Cette dernière sait très vite si elle pourra obtenir l’attestation ou non; - Les risques de pirater la base de données sont mentionnés notamment face au marché du faux diplôme qui est rentable à l’international; - Quid des diplômes édités hors des frontières suisses sachant que 4’000 titres sur les 6’000 candidatures à l’Université de Genève ne sont pas émis par une université suisse ? Sachant que le processus de vérification des diplômes édités par une université suisse n’est pas systématique car une confiance mutuelle lie les universités du pays. L’usage actuel qui consiste à envoyer les diplômes au format numérique convient au monde du recrutement pour lequel le développement d’un système d’authenticité des diplômes n’est pas nécessaire. Néanmoins, si l’université propose une base de données accessible aux recruteurs cela pourrait permettre de vérifier l’authenticité d’un titre. Cette modalité de diffusion est jugée acceptable et l’idée d’une base de données unique séduit les acteurs rencontrés. 5. Le cadre légal en question Les entretiens ont soulevé de manière récurrente des interrogations autour du cadre légal et ce qu’il est possible d’envisager de mettre en œuvre dans un contexte de dématérialisation des documents. Deux experts (annexe 11.2) ont été sollicités en janvier 2014, ainsi que le secteur des Affaires juridiques de l’Université de Genève en février 20141, afin d’identifier les contraintes relatives au cadre légal (réglementation européenne, nationale et interne à l’institution universitaire) et ainsi évaluer la faisabilité de proposer des titres au format numérique. Reconnaissance des processus de dématérialisation et des formats numériques Il s’avère que les institutions ont la possibilité de produire des documents numériques (à l’origine) dont le cycle de vie est respecté, contrôlé grâce à la mise en place de procédures institutionnelles et de normes. Ces dernières doivent pouvoir garantir ainsi la traçabilité des actions (de tous les acteurs) intervenant dans le processus de dématérialisation. Il existe plusieurs systèmes normatifs qui permettent de garantir l’intégrité du cycle de vie des documents dématérialisés, en particulier l’usage de normes internationales 2 , telles qu’OAIS (norme de système d’archivage) ou ISO 15489 (norme sur les enregistrements numériques (Records Management)), est recommandé car cela confère une valeur organisationnelle à l’information et contribue à lui donner une valeur probante. En effet, en cas de litige, ce qui va intéresser les juges, ce sont les processus et procédures mis en place pour éviter la falsification (contrôle d’accès aux données via log in, log de connexion, traçabilité des actions / modifications, etc.). L’institution se doit alors de démontrer quelles sont les procédures qui ont été mises en place pour garantir l’intégrité et l’authenticité du document. Il convient donc de documenter avec précision, au moyen de normes et de procédures, les différentes étapes du cycle de vie. 1Pour faire suite aux échanges du 6 mars, une Note interne concernant “Dématérialisation d’un titre Diplôme/grade” a été rédigée par Alina GussingWeibel, juriste, Secteur des Affaires juridiques, Université de Genève. 3 avril 2014 2 Se référer au document transmis par Gerard Bagnoud : Politique de records management, Records management et archivage électronique : cadre normatif – 17.10.13.Uni MAID .Université de Lausanne (version de travail). Ce document présente le processus de normalisation et le cadre normatif. Une liste des normes de stratégie, de conception et d’exploitation est proposée. 13 Ainsi, il apparaît que les questions soulevées par les acteurs, dans le cadre de cette pré-étude, sont avant tout d'ordre technique ou d’organisation interne. Le cadre légal permet des adaptations pour répondre aux besoins de dématérialisation des documents de plus en plus fréquents au sein de nos sociétés. Si l'université estime qu'il y a un besoin, une adaptation des règles internes, notamment les règlements d’étude, est pleinement possible et même souhaitée au regard de l'évolution du monde académique. Comme le souligne le Secteur des Affaires juridiques dans sa note interne toutes les problématiques relatives à la dématérialisation devraient être “[...] traitées et réglées dans le cadre d’une directive, laquelle mentionnerait le genre de signatures apposées sur le diplôme papier et informatique, la hiérarchie entre les documents (originaux, copies certifiées conformes…) etc. Cette directive serait, à l’instar de la directive sur le plagiat des étudiants, un document publié et public qui s’appliquerait à l’ensemble de la communauté universitaire.” Ainsi, le contexte est favorable pour demander une adaptation du cadre réglementaire en réponse à l’évolution de l’édition des titres dans un format numérique, notamment au regard du développement des formations en ligne de type MOOC. Quelques points d’attention doivent être cependant soulignés: - Reconnaissance et mise en oeuvre de la signature électronique L’entrée en vigueur de la loi sur la signature électronique en 2005 a posé le cadre pour la reconnaissance d’une signature électronique dont la valeur légale est équivalente à celle de la signature manuscrite. Ainsi, la signature électronique est un dispositif qui a déjà fait ses preuves dans les cadres légaux régissant certaines catégories de documents comme "les titres commerciaux". Pour s’assurer de cette équivalence, il convient pour cela de respecter un certain nombre de contraintes organisationnelles et techniques telles que l’utilisation d’un certificat électronique nominatif remis par un tiers de confiance (Autorité de certification). Il s’avère que la mise en oeuvre d’une signature électronique sur un titre nécessite une organisation assez complexe et pose des problèmes de compréhension de la part du grand public. C’est pourquoi, il apparaît raisonnable de n’utiliser ce procédé que si les règlements internes de l’université exige que le titre délivré soit signé par un représentant dûment mandaté de l’université. - Document hybride et notion d’original L’hypothèse selon laquelle un titre serait émis à la fois au format papier (document remis lors de la cérémonie de remise des diplômes par exemple) et au format numérique (mis à disposition en ligne par exemple) ne va pas s’en poser de problème. En effet, se pose alors la question de savoir quel est le document original, ou encore quelle est la valeur juridique d’un titre numérique. Dans le cas de figure qui nous intéresse, selon le Secteurs des Affaires juridiques de l’Université de Genève, l’original resterait le diplôme papier. Quant à la valeur légale du titre « diplôme », il est un titre au sens de la législation applicable en la matière. Enfin, la valeur de la signature numérisée apposée sur un diplôme papier, pour les titres délivrés par l’Université de Genève est reconnue dans la pratique institutionnelle à l’Université de Genève. Une fois encore, ce sont les règlements d’étude qui devront spécifier de manière précise si un titre est uniquement émis au format papier, uniquement émis au format numérique, ou en mode hybride, et indiquer quelle est la valeur reconnue du titre selon son format. Il conviendra aussi de préciser les processus de vérification de l’authenticité d’un titre. - Archivage et responsabilité de la mise à disposition des titres dématérialisés dans le temps D’une manière traditionnelle, un titre est remis à un diplômé au format papier. Une fois ce document remis, c’est le diplômé qui a la charge de conserver le titre en lieu sûr et de le mettre à disposition de tiers (les recruteurs notamment) lorsque nécessaire. En cas de perte, l’université ne fournira alors qu’un duplicata, et 14 ce sous certaines conditions. En effet, en rendant possible la coexistence, en parallèle, de diplôme au format papier (original) et de diplôme au format numérique ,le document numérisé pourrait correspondre à une copie certifiée conforme. A ce stade, le Secteur des Affaires juridiques de l'Université de Genève recommande de se renseigner sur la durée de conservation des diplômes papier, afin d’évaluer pendant combien d’années, suite à la délivrance d’un diplôme, est-il encore possible d’en obtenir une copie certifiée conforme ? L’hypothèse selon laquelle un titre numérique serait mis à disposition du diplômé de manière plus durable via un site Internet par exemple pose la problématique de la responsabilité de la mise à disposition des titres dans le temps : elle pourrait être inversée car c’est l’université qui aurait la responsabilité d’archiver et de mettre à disposition ce titre ou des informations sur ce titre. Il convient donc, avant de proposer un tel service, de s’interroger sur l’engagement que cela représente. Il peut être nécessaire en particulier de faire appel à un tiers de confiance (Tiers archiveur) qui s’engagera à conserver de manière durable et intègre les titres numériques. - Accès à l’information et gestion des données personnelles L’hypothèse selon laquelle les titres numériques pourraient être publiés et mis à disposition du public sur une plate-forme Internet en ligne est séduisante. Il convient cependant de s’assurer que ce service n’ira pas à l’encontre des lois fédérales et cantonales sur l’accès aux données et la protection des données personnelles. En effet s’il est légitime que les universités mettent à disposition la liste des diplômés, il convient de s’assurer que la publication d’informations plus précises concernant le diplômé se fasse avec son consentement. En particulier, le diplômé devrait pouvoir choisir le périmètre de diffusion de ces informations. 15 6. Les solutions techniques envisagées Sur la base des critères suivants : ● l’évaluation des solutions techniques; ● l’évaluation des besoins des acteurs de la communauté universitaire (producteurs usagers des diplômes); ● l’avis des experts sur le cadre légal, Quatre scénarios au regard des six solutions techniques évaluées ont été écartés pour les raisons suivantes : 1. PDF signé (digitally signed PDF) : le scénario ne retient pas l’hypothèse d’une signature électronique des diplômes émis au format numérique PDF. Cela pose aujourd’hui des problèmes d’ergonomie (notamment signature en erreur une fois que le certificat de signature a expiré), difficulté inhérente à la gestion de la signature sur le long terme. En outre, il s’agit d’une solution coûteuse en temps et en argent. Enfin, nous partons de l’hypothèse que l’engagement de l’institution se porte sur les données disponibles directement dans le référentiel des titres. 2. Open badge (open badge hosted et open badge signed) : solution coûteuse ; mise en œuvre récente avec un grand nombre de questions et d’incertitude autour de la pérennité du scénario (format). 3. CVTrust - Smart diploma – (3rd party service (CVTrust, Accredible)) : suite à la rencontre du 17.12.2013 avec ce fournisseur de service. Cette solution n’a pas été retenue notamment en raison du stockage des données hors territoire helvétique et méconnaissance des standards pour assurer la pérennité des données. Cette solution est principalement développée pour favoriser la diffusion des diplômes. Les autres phases du cycle de vie du document sont peu traitées. 4. La solution Signature Track proposée sur la plateforme Coursera a été étudiée. Actuellement deux types d’attestations sont délivrées par la plateforme Coursera : a. Les attestations « de présence » qui n’ont aucune valeur, délivrées à toute personne qui termine le parcours. Aucun processus de vérification des informations n’est associé à l’édition de l’attestation. b. Les attestations de fin de formation avec un processus d’authentification (Signature Track). L’environnement national de diplômes est la solution envisagée. -Certificate repository + Unique ID (Référentiel des titres et usage d’identifiants uniques): Il s’agit de développer un service national, centré sur l’étudiant, qui permet de fournir un accès centralisé à ses diplômes / certificats délivrés par des universités suisses. Cela comprend à la fois un accès sécurisé aux versions électroniques certifiées à savoir : les certificats, les diplômes et autres preuves des acquis obtenus par l’étudiant, ainsi qu’un accès à des fins de validation par des tiers - à savoir les entreprises. 7. Présentation du scénario retenu L’évaluation des besoins des acteurs-rices de la communauté universitaire, le questionnement des cadres légaux et l’investigation de solutions techniques ont permis de préciser le processus de dématérialisation des diplômes sous la forme d’un scénario adapté aux contextes des universités suisses appelé « Référentiel des titres - usage d’identifiants uniques ». Ce scénario est décrit dans le tableau ci-dessous. Il permet d’une part de simplifier la diffusion du document et d’autre part de soutenir le processus d’authentification. Ainsi le scénario peut se résumer comme suit : 16 Etapes du cycle de vie d’un document Emission/ production Référentiel des titres et usage d’identifiants uniques (Certificate repository + Unique ID) Le document (diplôme/grade) est produit à partir de la base de données des titres (base institutionnelle). Il est édité en format papier ou en format électronique sur lequel est mentionné un numéro unique (Unique ID) sous forme d’un lien court (ou un QRcode/codebarre). Ce lien permet de se connecter à une page Web (requête à la base de données titres, accès en lecture seule) qui interprète les données suivantes : nom – prénom – date de naissance – diplôme obtenu – nom de l’université. Le document produit numériquement est non-signé. Ce processus d’accès aux données intègre le protocole commun de vérification sur l’authenticité1 d’un serveur web2 avant de mettre le titre à disposition au format PDF. 3 Option : Cette page Web peut être accessible avec un code personnel, de manière à visualiser d’autres documents si nécessaires tels que les attestations de formation et autres diplômes / grades obtenus. Diffusion / transmission L’étudiant diffuse un lien court (ou un QRcode/code-barre) qui correspond à l’identifiant du diplôme. Ce lien (diffusé sur des réseaux sociaux professionnels tels que LinkedIn, Academia ; par courriel, etc.) pointe sur une page vérifiant l’authenticité du diplôme. La diffusion du diplôme se fait selon le format (charte graphique) en vigueur au sein de l’établissement qui a émis le titre. Pour celui qui consulte, l’information de la provenance peut être vérifiée grâce à la syntaxe du lien (e.g., www.diploma.unige.ch/verify/8wfsd23, ou www.swissuniversity.ch/diploma/8wfsd23) qui est lui-même sécurisé et vérifié par le protocole https. Stockage / archivage Option 1 : Gestion institutionnelle Les données qui ont permis d’émettre le diplôme sont stockées sur un serveur sécurisé, hébergé dans une université suisse. Chaque université conserve sa base de données. Le lien transmis au diplômé-e pointe sur la base institutionnelle. Option 2 : Gestion centralisée, gérée par un organisme tiers – e.g., SWITCH ou swissuniversity.ch Le diplôme est émis à partir des données provenant des bases institutionnelles. La mise en forme compatible avec les normes techniques internationales s’effectue soit à l’institution, soit chez l’hébergeur. La trace électronique du titre est ensuite transmise sur une base centralisée gérée par l’hébergeur et un lien sur la trace envoyée au diplômé-e. 1 Authenticité : « Qualité d’un document dont on peut prouver qu’il est bien ce qu’il prétend être, qu’il a été effectivement produit ou reçu par la personne qui prétend l’avoir produit ou reçu, et qu’il a été produit ou reçu au moment où il prétend l’avoir été. » Politique de records management Glossaire UNIMAI, Université de Lausanne, 18.11.2013 2 Protocol: Secure http (https) 3 Pour une illustration, voir par exemple la signature track de Coursera : https://www.coursera.org/verify/9WCRN8B6K5 . 17 Dans les deux cas, les universités sont responsables de leurs données et de leur qualité. Vérification / authentification L’authenticité du diplôme est garantie par l’organisme hébergeur. Le processus d’émission intègre un protocole de vérification d’ hébergeur. La provenance du lien se vérifie grâce à sa syntaxe (voir ci-dessus) du protocole sécurisé (https). Contraintes pour l’hébergeur Avantage pour l’institution Avantages pour les usagers Remarques Service doit être offert sur le long terme (en principe, ad vitam aeternam). Après le transfert des titres chez l’hébergeur, l'institution n’a plus de responsabilité envers le public. Toute vérification se fait sur la base de titres disponibles chez l’hébergeur. L’université est garante de l’authenticité des données. L’hébergeur est garant de la pérennité des données. Développement de cette solution possible avec le soutien d’un service national tel que SWITCH) Ainsi le scénario se résume comme suit : 7.1. Fonctionnalité de base Le titre est émis à partir des données provenant des bases institutionnelles puis, transmises à une base centralisée qui se charge de la distribution des données. L’étudiant dispose d’un lien présentant le contenu de son titre et attestant de son authenticité grâce au protocole de vérification. Figure 2 : Fonctionnalité de base du processus de consultation d’une base de données nationale des titres 18 7. 2. Fonctionnalité avancée centrée utilisateur Le titre est émis à partir des données provenant des bases institutionnelles puis, transmises à une base centralisée qui se charge de la distribution et optionnellement du formatage des données (infrastructure compatible avec les normes techniques internationales). L’étudiant-e dispose d’un environnement centré utilisateur qui lui permet d’accéder à tous ces diplômes. L’environnement est protégé par un système d’authentification à long terme comme par exemple Swiss edu-ID. Figure 3 : Fonctionnalité avancée du processus de consultation d’une base de données nationale des titres Le lien transmis au diplômé-e pointe sur la base centralisée uniquement. Dans ce scénario, les universités sont responsables des données, de leur qualité. L’organisme hébergeur qui gère la base centrale offre un service aux universités en proposant une infrastructure commune répondant aux normes de stockage. Cet organisme pourrait être Switch. 19 8. Conclusion et recommandations Dans un premier temps, l’état des lieux réalisé auprès des Université de Lausanne et de Genève a permis de mieux comprendre le chemin institutionnel qui mène à la production d’un titre selon le concept du cycle de vie d’un document. Actuellement, l'émission du titre est issue d’un processus de production basé sur des données numériques dont le produit final est toujours édité au format papier. Il n’y a donc pour l’heure pas de dématérialisation des diplômes dans ces deux universités. Par contre, le pas a déjà été franchi dans le cadre de l’émission d’attestations. Ainsi, si certaines attestations sont toujours produites au format papier, d’autres sont remises aux étudiants uniquement au format électronique avec ou sans signature. Concernant la diffusion du titre par son titulaire, l’évolution des moyens de communication ont rendu la numérisation du titre indispensable pour sa transmission via les canaux électroniques. Ainsi, pour une postulation, les documents usuels sont scannés (CV, diplômes, attestations de travail) et envoyés par courriel. Comme ces documents numérisés par le titulaire ne contiennent pas la preuve de leur authenticité, lorsque la vérification des titres obtenus doit être effectuée, l’original au format papier doit être remis. Il s’agit d’une procédure lourde, qui requiert une grande familiarité avec les diverses particularités des titres délivrés (typographie, grammage du papier, logos, etc.). Il est a noter que pour l’admission dans les universités, la vérification des titres est en principe systématique. Concernant l’archivage du titre, l’usage en cours est principalement le stockage des copies titres au format papier. Cependant, les usagers ont relevé que l‘archivage numérique semblerait plus adapté aux pratiques actuelles. Ainsi, l’étude du cycle de vie du document a montré que l’introduction du format numérique pour les titres répond avant tout à un besoin d’améliorer leur diffusion. Néanmoins, la mise en œuvre de la dématérialisation des titres est une opportunité pour l’institution d’élaborer une politique institutionnelle sur le stockage et l’archivage des données numériques dans un cadre juridique adapté. De plus, le processus de dématérialisation offre un gain d’efficacité pour l’organisation du travail au sein des institutions. Dans un deuxième temps, le scénario de dématérialisation des titres a été construit afin de répondre au besoin de diffusion des titres. La solution technique retenue répond à une préoccupation majeure du milieu académique en lien avec la sécurité des données et les risques liés au vol et à l’usage malveillant des données numériques individuelles. En conclusion, le scénario proposé a reçu un accueil favorable auprès des personnes rencontrées. Il répond adéquatement aux besoins institutionnels. Cependant, il est recommandé de poursuivre l’étude de la dématérialisation des titres autour des questions relevées par les institutions : ● Quelles garanties ce service apporte-t-il en matière de sécurité des données ? ● Comment ce service assure-t-il la pérennité des données qui ont permis d’émettre le titre ? ● Quelle est la reconnaissance des titres au format numérique dans le monde académique extérieur à la Suisse? ● Quels sont les coûts initiaux engendrés par la mise en oeuvre de la dématérialisation des titres? Quel est à long terme le gain d’efficacité sur la chaîne de production en temps, en espace et en coût ? A ce propos, le secteur des Affaires juridiques de l’université de Genève émet « l’hypothèse d’une troisième option, à savoir le transfert des données à Switch tout en les conservant dans notre propre base de données. » Concernant la transmission du fichier à Switch (et selon le statut de Switch : fondation privée, autre…), il conviendrait d’étudier si et dans quelle mesure la LIPAD s’applique et restreint la marge de manœuvre de transmission. Il serait aussi possible « d’envisager l’autorisation préalable des étudiants (lesquels sont les titulaires des données personnelles figurant sur le diplôme), par exemple en mentionnant, sur la demande d’immatriculation, que la délivrance d’un diplôme donnera lieu à un transfert des données y relatives audit organisme tiers. » Les réponses à ces questions pourront faire l’objet d’un nouveau projet dans lequel il sera proposé de : ● Créer une base de données des titres dans le cadre d’un pilote à l’attention des universités intéressées par le concept dans l’optique d’établir un service national; 20 ● Définir une politique institutionnelle d’archivage des titres au format numérique, rédiger les cadres réglementaires et documenter les types de procédures et normes à mettre en place, afin de conférer une valeur légale au titre au format numérique. 9. Perspectives A moyen terme, ce scénario devrait permettre à chaque diplômé-e d’établir et de valoriser son parcours académique et professionnel, de certifier ses acquis auprès d’employeurs potentiels, et de conserver autant que possible son identité numérique dans la perspective de lui permettre : 1. de faciliter l’accès ultérieur en ligne à ses certificats, diplômes et autres preuves de ses acquis ; 2. de faciliter l’établissement d’un bilan de ses connaissances et compétences (formelles et informelles) ; 3. d’actualiser ses acquis pour faire face aux nouvelles exigences du marché de l’emploi. Sur le plan technique, l’objectif consiste en la mise en place d'un environnement national des diplômes, centré sur l’étudiant, sécurisé par le protocole d’authentification Swiss edu-ID et hébergé comme service centralisé et géré par Switch (illustration 4). La finalité serait donc d'implémenter une interface Web sécurisée qui permettrait d'accéder en lecture seule, à des bases de données des titres / diplômes des universités partenaires. Ce service pérenne donnerait la possibilité à chaque diplômé-e de gérer le portefeuille de certification de ses acquis et de le partager via les réseaux sociaux pour ses besoins en termes d’employabilité et d’activités d’apprentissage tout au long de sa vie. Figure 4 : Environnement national des diplômes, centré sur l’étudiant 21 10. Glossaire Dématérialisation : Processus de production de document, de données faisant référence à la numérisation complète ou partielle de la chaîne de production. Signature électronique : Signature qui intègre un protocole de sécurisation complexe contrairement à la signature numérisée. Ce type de signature numérique est dit sécurisé avec une valeur légale. La signature électronique se matérialise sous la forme d’une clé de sécurité ou d’un cachet électronique. Signature digitalisée ou numérisée : Signature manuscrite qui a été scannée. Ce type de signature électronique a une valeur légale discutable et son degré de certification va dépendre d’autres éléments tels que l’horodatage. Signature manuscrite : Sa valeur légale est pleinement reconnue mais sa certification est faible car facile à reproduire. FC FI CL CAS DAS MAS UNIGE UNIL FPSE SSP VAE Formation continue Formation initiale Cours de langue Certificate of Advanced Studies Diploma of Advanced Studies Master of Advanced Studies Université de Genève Université de Lausanne Faculté de Psychologie et des Sciences de l’Education - Université de Genève Faculté des Sciences sociales et Politique - Université de Lausanne Valorisation des acquis de l'expérience 11. Références Livre blanc : Dématérialisation et archivage probant des documents électroniques dans le contexte juridique suisse. Everial. 2011. Consulté le 6.2.2014 http://www.everial.ch/downloads/Publications_t13668.html Fédération Nationale des Tiers de Confiance (F.N.T.C) : Guide du document hybride et de la certification 2D. Décembre 2011. Fédération Nationale des Tiers de Confiance (F.N.T.C) : Guide de la signature électronique. Septembre 2008.. Politique de records management, Concept et explications – 25.11.13.Uni MAID .Université de Lausanne Politique de records management Glossaire – 18 .11.13.Uni MAID .Université de Lausanne Politique de records management, Records management et archivage électronique : cadre normatif – 17.10.13.Uni MAID .Université de Lausanne (version de travail). G. Grolleau, T. Lakhal « Éléments d'analyse économique des faux diplômes », Revue internationale de droit économique 2/ 2007 (t. XXI, 2) , p. 115-128 . URL : www.cairn.info/revue-internationale-de-droit-economique-2007-2-page-115.htm. Consulté le 22.08.2013. 22 12. Annexes 12.1. Les guides d’entretien 12.1.1 Guide d’entretien – Edition/production Message d’introduction : « Dans le cadre d’un projet national « Learning Infrastructure », nous sommes partenaires avec l’UNIL et Switch pour mener une pré-étude concernant la mise en place de la chaîne de production numérique des diplômes. Je suis chargée de décrire le cycle de vie des diplômes tel qu’il se déroule actuellement. Pour ce faire, je souhaiterais vous rencontrer pour un entretien d’environ 20 minutes afin que vous puissiez m’aider à décrire ce processus. » Durée 45 minutes max. (ni enregistrement, ni retranscription) 1. Pouvez-vous me décrire votre rôle dans le processus d’édition des diplômes ? (Saisie des notes, des attestations, recherche de signature, etc. ) 2. Sur quel cadre règlementaire vous basez-vous ? (références aux textes officiels) 3. Quels sont les documents officiels que vous utilisez dans le cadre de la procédure d’édition ? (formulaires papier, masque de saisie, etc.)- que se passe-t-il si le diplôme est faux ? 4. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans la réalisation de vos tâches ? (Délai, problème d’édition, etc.) ● Avec vous des remarques complémentaires, des suggestions ? 12.1.2 Guide d’entretien – Diffusion/transmission Message d’introduction : « Dans le cadre d’un projet national « Learning Infrastructure », en partenariat avec l’UNIGE, l’UNIL et Switch , nous menons une pré-étude concernant la faisabilité de proposer des diplômes dans un format numériques. Dans un premier temps, nous avons identifié les différents titres émis au sein de votre université, nous aimerions connaître votre appréciation par rapport à cette éventuelle édition numérique des titres. Durant la première étape de cette étude, nous avons rencontré les personnes qui participent au processus de réalisation des diplômes et autres attestations. Maintenant, dans cette deuxième étape, nous aimerions mieux percevoir comment sont utilisés ces documents (titres, attestations, etc.) au quotidien. En tant que …. 1. Dans quel contexte êtes-vous amené à travailler avec les titres, les grades, les attestations [reprendre les données récoltées à l’étape précédente, en présentant le tableau 1 – A adapter en fonction de la personne rencontrée et de son contexte]. Comment ces documents vous sont-ils transmis ? 1 P2 et p3 du document de synthèse « « Analyse et identfcaton des besoins méters »- Juillet 2013. 23 2. Quels avantages pouvez-vous identifier à disposer de ces documents [titres identifiés en début de rencontre] en format numérique aux différentes étapes du parcours de formation (admission, pendant les études : ex. cursus inter-universités, en fin de parcours) ? a. pour vous dans votre travail/service b. pour le public-cible avec lequel vous travaillez ? 3. A contrario quels risques pouvez-vous identifier à disposer de ces documents [titres identifiés en début de rencontre] en format numérique? (admission, pendant les études : ex. cursus interuniversités, en fin de parcours) a. pour vous dans votre travail/service b. pour le public-cible avec lequel vous travaillez ? 4. [En fonction de ce qui précède] que pensez-vous des scénarios suivants que nous avons imaginés sur la base de nos connaissances techniques actuelles en réponse à des besoins identifiés durant la première étape : a. l'étudiant soumet son dossier de manière électronique (type document PDF avec signatures certifiées) au service administratif concerné. b. l'étudiant transmet des documents, des titres depuis son un environnement personnel auquel il donne accès à un tiers (service des admissions, etc) -> avantages / inconvénients / ..... c. Consultation d’une base de données nationale qui recense les titres décernés. -> avantages / inconvénients / ..... 5. Avec vous des remarques, des suggestions ? 12. 2. Les acteurs-rices rencontré-e-s Tableau 1 : Etape – Edition/production Edition/production Sonia Kessler- Bureau des diplômes Anne DIA – secrétariat des étudiants- FPSE Isabelle Collet – MER -FPSE Nicolas Arni-Bloch : Conseiller en système d’information et d’organisation – Faculté SES Marie-Laure Lachat - secrétaire bureau des grades Suzanne Fürts – secrétaire- bureau des grades Nathalie Chiva –Faculté des SSP Nicole Galland - Directrice formation continue Ruth-Lise Siegenthaler - secrétaire Centre de langues Raphaël Mottier - responsable des archives électronique 24 UNIGE UNIGE UNIGE UNIGE UNIL UNIL UNIL UNIL UNIL UNIL Tableau 2: Etape - Diffusion /transmission Diffusion /transmission Formation initiale (FI) ✓ Service des admissions ✓ Conseiller/ière aux études Mireille Chanson, responsable du service admissions Olivier Demissy-Cazeilles : [email protected] Baccalauréat en communication multilingue / Mobilité Olivier Bianchi - adjoint de Faculté Décanat des Lettres: Emmanuel Fernandes - Ingénieur pédagogique, HEC: UNIGE UNIGE UNIL UNIL Formation continue (FC) ✓ Coordinateur ou directeur de programme. Suzanne De Jonkheere, collaboratrice scientifique UNIGE Services centralisés ✓ ✓ Service VAE Service des RH ✓ Enseignement et affaires étudiants Employeurs ✓ RH Etudiant.e ayant déjà obtenu un titre Jean-Philippe Fage, conseiller VAE (validation des acquis de l’expérience) M. Bortoluzzi., Responsable RH Nathalie Janz, Adjointe Enseignement et Affaires étudiantes UNIGE UNIGE UNIL UNIL Isabelle Dustin - gestion informatique des études UNIGE Marc Hermant (IMAD – soins à domicile – Directeur RH) Gregoire Tavernier (Etat de Genève – Directeur office du personnel) Saskia WEBER – étudiante FC et FI Tableau 3 : Etape - Stockage/ archivage / cadre légal Archivage, archivage et cadre légal Gérard Bagnoud, Chef de service, Management des Archives et de l'Information Documentaire (MAID), possédant un solide expertise du champ juridique en lien avec le processus de dématérialisation - Université de Lausanne 1 Alexandre Flueckiger - vice-doyen de la faculté de droit, possédant une solide une expertise juridique dans le champ numérique – Université de Genève.2 Natacha Hausmann, Directrice des affaires juridiques 1Entretien d’une 1h30- 16 janvier 2014. (Compte rendu en attente de validation par G.Bagnoud) 2 Entretien téléphonique 19.12.2013 25 UNIGE UNIL Alina Gussing - Weibe, juriste, Service juridique. UNIGE Tableau 4 : Etape - Responsables institutionnels Responsables institutionnelsperspectives Denis Hochstrasser - Professeur ordinaire à la Faculté UNIGE de médecine, vice-recteur en charge de la recherche, du système d’information et du développement durable1 Jacques Lanares - Vice-recteur en charge de la valorisation de l'enseignement, de l’utilisation des technologies dans l’enseignement, des activités d’Interface science-société et de la qualité. UNIL 12. 3. Les cadres légaux 12.3.1 Cadre fédéral ● ● ● ● ● ● Code de Procédure Pénale Suisse (CPP) : Art. 110 Forme 2 En cas de transmission par voie électronique, la requête doit être munie d’une signature électronique valable. Le Conseil fédéral détermine le format de la transmission. Code de Procédure Civile Suisse (CPC) : Art. 177 Définition : Les titres sont des documents, tels les écrits, les dessins, les plans, les photographies, les films, les enregistrements sonores, les fichiers électroniques et les données analogues propres à prouver des faits pertinents. Et, le code des Obligations Suisse. 152.1 Loi fédérale sur l'archivage (LAr) du 26 juin 1998 (Etat le 1er mai 2013) : http://www.admin.ch/opc/fr/classified-compilation/19994756/index.html 152.11 Ordonnance relative à la loi fédérale sur l'archivage (Ordonnance sur l'archivage, OLAr) du 8 septembre 1999 (Etat le 1er janvier 2014) : http://www.admin.ch/opc/fr/classifiedcompilation/19994752/index.html 943.03 : Loi fédérale sur les services de certification dans le domaine de la signature électronique (Loi sur la signature électronique, SCSE) du 19 décembre 2003 (Etat le 1er août 2008) : http://www.admin.ch/opc/fr/classified-compilation/20011277/index.html 943.032 Ordonnance sur les services de certification dans le domaine de la signature électronique (Ordonnance sur la signature électronique, OSCSE) du 3 décembre 2004 (Etat le 1er août 2011) : http://www.admin.ch/opc/fr/classified-compilation/20042027/index.html. 12.3.2 Cadre cantonal ● Loi sur l’archivage (LArch): (illustration vaudoise) 1 Entretien - 10 mars 2014 26 ● LIPAD: (illustration genevoise) ● Loi sur la protection des données personnelles (LPrD): (illustration vaudoise) ● Loi sur l’information (LInfo): (illustration vaudoise) 27