1 « LES FANTÔMES de L`USINE» « GHOST IN THE FACTORY » Un
Transcription
1 « LES FANTÔMES de L`USINE» « GHOST IN THE FACTORY » Un
« LES FANTÔMES de L’USINE» « GHOST IN THE FACTORY » Un film écrit, produit et réalisé par Brahim Fritah. Brêves notes sur le processus de fabrication du film. J’ai décidé de réaliser « Les Fantômes de l’usine» avec le désir d’explorer de nouvelles voies cinématographiques. À l’origine du projet, il y a l’envie de raconter l’histoire d’une usine et de ses fantômes, sous la forme d’un conte contemporain et quelques rushs non-utilisés de mon premier longmétrage « Chroniques d’une cour de récré ». En revoyant ces images, je me disais que plutôt que de les oublier à jamais, il était possible de réaliser ce court-métrage un peu expérimental, très différent du long-métrage. Toujours autobiographique, je voulais axer ce nouveau film sur le moment de solitude lorsque je faisais le ménage dans les bureaux administratifs. Et évoquer l’idée de présences fantomatiques ; celles d’ouvriers qui avaient travaillés dans cette usine, aujourd’hui abandonnée. J’ai sélectionné les images qui convenaient le mieux pour l’histoire que j’écrivais. J’ai ensuite pris de nouvelles photos de l’usine où nous avions tourné, dans le but d’avoir plus de matière. Le principe était d’écrire le film comme un work-in-progress, entre l’écriture du scénario et le montage des images. J’ai contacté Catherine Mantion, la monteuse avec qui je travaille sur tous mes films depuis « La femme seule », un court-métrage réalisé il y a dix ans. J’ai choisi de financer le film en fonds propres afin de préserver la dynamique créative dans laquelle nous étions. Je ne voulais pas perdre de temps dans des recherches de financements qui m’aurait obligé à repasser par le processus habituel : écriture de scénario, notes d’intentions, recherche de producteur, réécriture avec la prod, création du dossier du film, envoi aux commissions, attentes des réponses, etc. En gros, entre trois mois et un an de démarches. En gérant intelligemment tout le processus de création et de fabrication du film, je pouvais m’en sortir, dans une économie très serrée, mais maîtrisée. Donc une fois l’idée du film en tête, directement, et durant près de quatre mois, j’ai retravaillé l’histoire, les voix-off et la bande-son en même temps que le montage, avec Catherine, jusqu’à obtenir la version du scénario définitive, avec les dialogues tels qu’ils sont dans le film. Une fois que le scénario et un premier montage des images étaient faits, nous avons contacté Reda Kateb, comédien. Il a apprécié l’originalité du projet et la méthode de fabrication du film. Et a accepté d’y participer, en faisant la voix-off de l’adulte. Puis, j’ai rappelé Yanis Bahloul, qui jouait le rôle principal de « Chroniques d’une cour de récré » et qui est le personnage principal filmé dans le court-métrage, pour jouer la voix-off de l’adolescent. 1 Le parti pris de départ était de ne pas utiliser de musique. Seulement la bande son devait être musicale. Avec l’équipe, nous avons établi un planning des séances d’enregistrements des voix en studios, du montage de ces voix et au final, du montage son et du mixage définitif. La particularité d’un tel film, autoproduit, est qu’il m’a permis de passer plus de temps sur certains aspects créatifs, comme le son, qui est primordial pour moi. Ainsi, malgré le peu de moyens, et grâce au monteur son, Nicolas Bourgeois et au mixeur Matthieu Tibi, j’ai pu travailler chaque seconde du film, comme je le désirais. Le résultat sonore est le fruit d’un travail acharné et libre à la fois. La seule exigence de toute l’équipe étant de faire le maximum de ce que l’on pouvait, en essayant de nouvelles choses. Un vrai travail de recherche, à tous les niveaux. Une fois la bande sonore terminée, nous sommes repassés au montage image, pour finaliser certains choix (durée de certains plans, recadrages de photos en fonction du son). Comme du sur-mesure. Puis nous avons finalisé le film en laboratoire, nous avons nettoyé les rushs abimés, puis procédés à l’étalonnage, jusqu’au DCP, la version finale du film, avec générique définitif et son en 5.1. Et voilà ! 2