L`APPAREIL PORTATIF DE CONTRÔLE DE LA CONTAMINATION

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L`APPAREIL PORTATIF DE CONTRÔLE DE LA CONTAMINATION
RÈGLEMENT D’EMPLOI
SERVICE DÉPARTEMENTAL D’INCENDIE ET DE SECOURS DU VAL D’OISE
L’APPAREIL PORTATIF
DE CONTRÔLE
DE LA CONTAMINATION (AP2C)
Groupement Formation - octobre 2006
RÈGLEMENT D’EMPLOI
SERVICE DÉPARTEMENTAL D’INCENDIE ET DE SECOURS DU VAL D’OISE
L’APPAREIL PORTATIF DE CONTRÔLE DE LA CONTAMINATION
(AP2C)
SOMMAIRE
PAGE
1 PRÉSENTATION
2
2 DESCRIPTION
2à5
2.1 2.2 2.3 2.4 -
L’A.P.2C.
Le panneau d’affichage
Les accessoires de transport
Les systèmes portatatifs polyvalents de Prélèvements des Persistants
par Evaporation (S4PE)
2.5 - La pince Buzzer
2.6 - Les 5 buses de prélèvement
2.7 - Les deux pipes de prélèvement
2.8 - Les 2 barrettes (vert armée) de 10 raclettes de prélèvement
2.9 - La barrette (bleue) de 10 raclettes «test»
2.10 - Les 2 stockeurs d’hydrogène
3
3
4
4
5
5
5
5
5
5
3 PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
6
4 MISE EN SERVICE ET UTILISATION
6 à 14
4.1
4.2
4.3
4.4
4.5
4.6
4.7
-
Mise en oeuvre de l’A.P.2C.
Préparation du S4PE
Port de l’A.P.2C.
Utilisation de la pince buzzer
Utilisation de l’A.P.2C. en mode vapeur
Utilisation de l’A.P.2C. en mode liquide
Arrêt de l’appareil
7
8
9
10
10
11
14
5 INTERPRÉTATION DE L’AFFICHAGE LUMINEUX LORS D’UNE DÉTECTION 14 à 17
5.1 - Correspondance entre niveaux d’affichage et concentration gazeuses 14
5.2 - Exemples d’affichage
16
5.3 - Interférences
17
6 DONNÉES TECHNIQUES
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6.1 - Caractéristiques
17
6.2 - Entretien et maintien en condition
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1 PRÉSENTATION
L’A.P.2C. détecte les produits phosphorés et/ou soufrés. Il permet donc de contrôler la présence ou
l’absence des neurotoxiques organophosphorés (Tabun, Sarin, Soman et A4) et de l’ypérite au soufre,
sous forme vapeur ou liquide.
Il permet d’identifier les matériels contaminés et facilite le tri des blessés contaminés. Il peut être
également utilisé pour le suivi du danger vapeur et la recherche du toxique dans les zones contaminées.
Il est associé à un système de prélèvement des agents persistants (S4PE) qui permet le prélèvement et
la détection des liquides et des solides.
Il fonctionne suivant le principe de spectrophotométrie de flamme.
2 DESCRIPTION
L’unité collective est contenue dans une mallette en plastique étanche au ruissellement, munie
d’une poignée de portage, de deux grenouillères de fermeture et d’une molette de mise à la pression
atmosphérique.Le fond de la mallette est garni de mousse de polyuréthanne alvéolée permettant le
rangement des différents matériels.
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2.1 L’AP2C
Contenu dans un boîtier en alliage aluminium, il est muni :
2.2 Le panneau d’affichage
Le panneau d’affichage à diodes électroluminescentes comporte :
Des pictogrammes sur les côtés rappellent les modalités de mise en oeuvre et d’exploitation.
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2.3 Les accessoires de transport
Rangés au centre de la valise, ils sont équipés de ruban auto-agrippant, de mousquetons, de boucles à
fermeture rapide et comprennent :
une sangle commune de portage,
deux sangles intermédiaires pour bretelles de suspension,
une ceinture de travail,
un étui de rangement du système de prélèvement des liquides..
Les Systèmes Portatifs Polyvalents de Prélèvement des Persistants par
2.4 Evaporation (S4PE)
Au nombre de deux, ils permettent la détection des toxiques liquides et sont munis :
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2.5 La pince buzzer
Elle fournit une indication sonore sur le type de toxique détecté et sa concentration.
2.6 Les 5 buses de prélèvement
Elles permettent la détection des toxiques sous forme vapeur.
2.7 Les deux pipes de prélèvement
Associées aux S.4P.E, elles permettent la détection des toxiques liquides.
2.8 Les 2 barrettes (vert armée) des 10 raclettes de prélèvement
Les raclettes permettent le prélèvement des toxiques liquides.
Elles sont protégées par une languette aluminium thermosoudée.
2.9 La barrette (bleue) de 10 raclettes «test»
Ces raclettes sont utilisables uniquement pour la vérification de l’appareil et l’instruction des opérateurs.
2.10 Les 2 stockeurs d’hydrogène
Ils alimentent en carburant le brûleur de l’appareil.
Chaque stockeur, rechargeable 25 fois sur banc, contient 140 g de poudre de lanthane nickel permettant
le stockage de 24 l d’hydrogène.
La pression en sortie de 110mBars.
Les stockeurs sont munis d’une «puce» électronique indiquant sur le banc de chargement le numéro
de série et le nombre de recharges.
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3 PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
L’émission lumineuse générée par la combustion d’hydrogène avec l’air chargé de vapeurs toxiques est
mise en forme à travers une optique d’entrée et analysée par un système de filtres optiques.
Ces filtres sélectionnent les 2 raies d’intensité maxi et mini des longueurs d’onde lumineuses spécifiques
de la combustion du phosphore et du soufre.
Ces raies sont analysées en mesurant la différence entre les intensités maxi et mini. Cette information est
convertie en signal électronique dont le traitement par une carte équipée d’un microprocesseur permet
de délivrer des indications lumineuses et sonores sur la concentration de phosphore et de soufre.
La partie électronique pilote également :
le circulateur dont le débit permet le prélèvement en continu de 80 litres / heure d’air,
l’alimentation en hydrogène, de manière à disposer d’une pression et d’un débit constant,
l’allumage de la flamme et sa surveillance par l’analyse du rayonnement UV issu de la combustion.
4 MISE EN SERVICE ET UTILISATION
Il convient de ne pas utiliser l’A.P.2C. en atmosphère confinée en présence de vapeurs
inflammables ou explosives.
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4.1 Mise en oeuvre de l’A.P.2C.
Mettre en place la pile, le boîtier étant sécurisé par 2 boutons poussoirs.
La batterie doit être introduite dans le tiroir piles avec l’étiquette signalétique dirigée vers le haut, une
encoche sur le tiroir piles permet le passage des bornes de la batterie.
Enfoncer à fond le stockeur d’hydrogène pour le verrouiller dans la poignée de l’appareil en
alignant un des deux repères du stockeur devant l’index « OFF ».
Tourner le stockeur vers la droite sur la position « On ».
Le circulateur se met en fonctionnement, le débit d’air étant automatiquement ajusté en fonction de la
température et de la pression atmosphérique.
Toutes les DEL du panneau d’affichage s’allument brièvement et le voyant PURGE reste allumé.
Après un délai de 2 minutes, pour des températures extérieures > 10°C, jusqu’à 20 minutes maxi, pour
des températures > 0 °C, le voyant « PURGE » s’éteint et le voyant « PRET » s’allume. Ce délai sera de
20 secondes environ après un arrêt momentané. Lors de la mise en place de la pipe de prélèvement sur
l’appareil, la diode clignote.
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L’AP2C est opérationnel.
Si le voyant PANNE s’allume, arrêter l’appareil et le remettre en fonctionnement ; si la panne
persiste le mettre hors service.
Si le voyant PILE s’allume, changer la pile.
Si le voyant H2 s’allume en cours de fonctionnement, changer le stockeur d’hydrogène ; si le
stockeur est vide au moment de la mise en service, le voyant ne s’allumera qu’après quelques minutes.
Un stockeur partiellement ou totalement vide se repère lorsqu’on l’agite, grâce au mouvement de la
poudre de lanthane-nickel dans l’enveloppe métallique.
Le retour à l’allumage du voyant PURGE en cours de fonctionnement peut signifier que l’optique
d’entrée est encrassée.
4.2 Préparation du S4PE
Le S4PE est un appareil permettant d’effectuer des prélèvements liquides ou solides.
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La mise en place de la pile :
 Dévisser le bouchon de la poignée su S4PE,
 Prendre une pile type LSH20,
 Installer la pile dans la poignée,
 Revisser le bouchon de la poignée du S4PE
La mise en place d’une raclette :
Dégager une raclette de prélèvement et l’engager sur le S.4P.E.
 Appuyer sur le bouton poussoir : le témoin rouge s’allume, indiquant que le circuit
de chauffage de la raclette fonctionne.
 Relâcher le bouton poussoir.
4.3 Port de l’A.P.2C.
L’AP2C se porte au moyen de la ceinture et des sangles de portage :
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Pendant les opérations de contrôle de contamination chimique l’AP2C est tenu à bout de bras.
4.4 Utilisation de la pince buzzer
Lorsque l’opérateur n’est pas en mesure de lire les indications sur l’affichage lumineux, connecter la
pince buzzer sur les deux contacts situés à la base de la poignée, entre celle-ci et le corps de l’appareil.
Le buzzer émet des impulsions sonores :
 Graves lors d’une détection positive de produits phosphorés (voie « G,V »)
 Aiguës lors d’une détection positive de produits soufrés (voie « HD, V »)
4.5 Utilisation de l’A.P.2C. en mode vapeur
Au préalable, procéder à une détection dans l’air ambiant pour s’assurer que l’atmosphère n’est pas
elle-même polluée par des vapeurs en provenance de l’environnement immédiat.
L’appareil peut être utilisé pour la détection d’un nuage de vapeurs toxiques. Se placer sous le vent en
évitant toute source d’interférents tels que les gaz d’échappement par exemple.
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Pour la détection en mode vapeur sur une surface contaminée, balayer lentement la surface à une hauteur
de 1 cm environ.
Certains toxiques liquides s’évaporent très difficilement, rendant difficile la détection.Pour cette raison, on
considèrera dangereuse une très faible concentration (1er niveau). Eloigner l’AP2C de la surface contrôlée
dès que la 2ème diode s’allume.
Sur le panneau d’affichage, l’indicateur à 5 niveaux de gauche renseigne sur la présence de
phosphore, celui de droite sur la présence de soufre.
Dans le même temps, le buzzer indique sur 2 tons différents (grave en présence de phosphore, aigue en
présence de soufre) la présence de ces produits.
Le seuil de danger pour l’homme sans protection est atteint dès l’allumage du 1er
voyant rouge.
Le clignotement simultané de cinq voyants indique une concentration de toxique
supérieure au cinquième niveau, dans ce cas arrêter l’AP2C.
4.6 Utilisation de l’A.P.2C. en mode liquide
4.6.1 Généralités
L’utilisation de l’AP2C et de ses accessoires en mode liquide a pour but la détermination du danger
potentiel d’une contamination de surface.
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Etant donné qu’une très faible contamination peut donner une réponse positive de l’appareil sans pour
autant être estimé militairement comme potentiellement dangereux (les militaires considèrent qu’il
n’existe pas de danger à partir du moment où une personne peut poser pendant 15 minutes sa main sur
une surface contaminée sans avoir de problème de santé), il a été mis en place un dispositif masquant
l’affichage de l’AP2C au niveau des premières diodes.
L’appareil mesure donc un seuil de danger et non la présence ou pas de
contamination.
4.6.2 Mise en oeuvre et lecture en mode liquide
Enlever la buse et mettre en place une pipe de prélèvement : le voyant PRET clignote et les seuils de
détection sont surélevés.
Le prélèvement se fait sur 100 cm² de la surface contaminée, par bandes de 10 cm,
la dragonne du S.4P.E au poignet.
L’extrémité du S.4P.E est placée dans la pipe de prélèvement et la raclette est chauffée 10 à 30 secondes
par action sur le bouton poussoir.
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Les indications sont données de la même manière qu’en mode de détection des vapeurs. Mais pour
tenir compte de la plus grande sensibilité, l’affichage en mode liquide ne commencera qu’à
partir du 3ème niveau sur la voie phosphore et à partir de la 4ème diode pour la
voie soufre.
En cas de détection positive par exemple d’un produit ne contenant que du phosphore, les 3 premières
diodes (ou plus) pour la voie phosphore s’allumeront ensemble. Lors du retrait du S4PE, les diodes
s’éteindront à l’exception des 2 premières jusqu’à l’absence (ou la présence en très faible quantité) de
produit dans la pipe.
Un nouveau prélèvement ne pourra être analysé que lorsque les deux premières diodes seront de nouveau
éteintes.
Par contre, lorsque l’appareil détecte simultanément du phosphore et du soufre (cas du A4), l’affichage
commence à partir de la 3ème diode pour la voie phosphore et la 2ème pour la
voie soufre :
Pour éviter de saturer l’appareil, il faut retirer le S4PE de la pipe dès que les indications peuvent être
interprétées.
La raclette contaminée (test positif ) ne doit pas être manipulée à la main ou avec des
gants. Elle doit être éjectée et remplacée avant un nouveau prélèvement. Pour cela, pousser le nez du
S.4P.E. vers la raclette.
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4.7 Arrêt de l’appareil
Pour un arrêt momentané, tourner le stockeur d’hydrogène vers la gauche, sur
OFF.
Pour un arrêt définitif, tourner à fond vers la gauche le stockeur pour l’amener sur la
position EJ (éjection) et l’extraire de la poignée.
Déposer les accessoires de transport et la barrette de raclettes de prélèvement.
Retirer les piles de l’A.P.2C. et du S.4P.E.
Enlever la pince buzzer.
Ranger tous ces accessoires dans la valise de transport.
4 INTERPRÉTATION DE L’AFFICHAGE LUMINEUX LORS D’UNE DÉTECTION
L’A.P.2C. permet d’estimer une concentration d’un produit phosphoré et/ou soufré avec une tolérance
de 30% par rapport à la valeur nominale. Il donne une indication de manière instantanée lorsque la
concentration atteint le seuil de base de la 1ère diode programmé dans le microprocesseur.
5.1 Correspondance entre les niveaux d’affichage et concentrations gazeuses
Le microprocesseur de l’A.P.2C. est programmé pour que les diodes du panneau d’affichage s’éclairent
pour des concentrations seuils en μg/m3 de phosphore et de soufre suivantes :
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Pour faire la correspondance en terme de concentration pour les organophosphorés et l’ypérite au
soufre, il suffit de multiplier les concentrations seuils par le quotient entre la masse molaire du produit
et la masse d’atome(s) de phosphore et/ou de soufre contenu(s) dans la molécule :
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5.2 Exemples d’affichage
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5.3 Interférences
Certains interférents peuvent perturber momentanément le fonctionnement de l’appareil. Ce sont
principalement les fumées, les gaz d’échappement, les résidus de combustion d’obus et d’autres munitions,
les engrais, les désherbants, les insecticides et d’une manière générale tous les produits contenant du
phosphore et/ou du soufre. Les hydrocarbures sont également des interférents gênants lors des détections
en mode liquide (huile moteur, gazole, …).
6 DONNÉES TECHNIQUES
6.1 Caractéristiques
poids de l’appareil en ordre de marche : 2 kg,
autonomie d’un stockeur : 12 h
autonomie d’une pile est variable selon la température extérieure :
− 24 h à 20°C
− 11 h à 0 °C
− 5 h à -10°C
− 18 h à 50°C,
− temps de réponse inférieur à 2 secondes,
débit d’air prélevé en continu : 80 l/h,
temps de chauffage des prélèvements liquides : 10 jusqu’à 30 s maxi par temps froid,
seuils de détection en mode liquide plus élevés qu’en mode vapeur,
températures limites d’emploi : - 32°C à + 50°C,
protégé contre l’impulsion électromagnétique.
L’AP2C n’est pas un appareil antidéflagrant. Aussi il ne faut pas l’utiliser en atmosphère
explosive.
6.2 Entretien et maintien en condition
Les raclettes test (bleues) permettent à l’utilisateur de vérifier l’appareil (phosphore et soufre). Elles sont
récupérables tant qu’elles portent du simili et que la résistance de chauffage n’est pas coupée.
Le nettoyage se fait avec un chiffon humidifié d’eau savonneuse, suivi d’un rinçage et d’un séchage avant
rangement dans la mallette. Celle-ci est placée fermée en magasin, sans les piles qui sont stockées à part,
conformément à la réglementation sur la conservation des piles au lithium.
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