Sassou-Nguesso : Partira, partira pas

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Sassou-Nguesso : Partira, partira pas
Sassou-Nguesso : Partira, partira pas ?
Écrit par Me Aloyse Moudileno Massengo
Mercredi, 17 Juin 2015 10:26 - Mis à jour Mercredi, 17 Juin 2015 10:59
Le 15 août 2014, Sassou-Nguesso festoie à Sibiti. C’est l’anniversaire, dit-il, de
l’indépendance du pays. Il a fait venir, du
Congo-Kinshasa
,
Koffi Olomidé
, le seul musicien digne de ses mouvements de jambes et de fesses, son
Congo
à lui n’en ayant plus de comparables et pour cause : guerres civiles après guerres civiles. Au
cours de son discours (dit officiel), une phrase tombe de sa bouche :
« Le sang et les larmes des autres, ça suffit ! ».
Les rédacteurs officiels du document sont ébahis : la mystérieuse phrase n’y était pas écrite. Q
ui ou qu’est-ce qui l’a donc inspirée à l’orateur ? Et à qui s’adresse-t- elle ? A lui-même ?
A ses sbires incontrôlables ? A ses conseillers occultes ?
Mystère jusqu’à ce jour et sans doute jusqu’au-delà de demain. On peut même penser que
c’est une phrase simplement lancée dans l’euphorie de la fête et l’ivresse du moment car plus
personne ne la cite.
Je suis de ceux qui ne croient pas que Sassou a lancé cette injonction du fond de son cœur et
de son esprit. Une telle phrase ne peut être crédible et porteuse d’espérance que prononcée
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Sassou-Nguesso : Partira, partira pas ?
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dans un moment de grand regard commun vers les tragédies vécues ensemble. Non, aucun
remords intime, aucun regard isolé vers notre douloureux passé ne peut autoriser un d’entre
nous à conclure seul :
« Tout ça, ça suffit ».
Nous devons tous être solennellement réunis, comme en 1991 et 1992, pour prononcer une
telle phrase, tirer cette conclusion. Car nous aurions tous analysé, ensemble, les causes de ce
que nous rejetons et défini les moyens qui empêcheront son retour. Un seul d’entre nous ne
peut pas dire : « Ça suffit ». A moins qu’il soit l’auteur de tous les cataclysmes. Je dirai enfin
que c’est une phrase sans engagement dans la bouche de
Sasso
u
puisque devant 2016, il semble décidé à demeurer celui qu’il a toujours été. Verseur de sang
sur son chemin par tous les moyens et sous tous les prétextes.
En tout cas, sa phrase ci-dessus n’a condamné aucun des prétextes utilisés par les uns et les
autres pour verser le sang. C’est pourquoi, comme annoncé dans notre précédente
communication (Afrique Education, numéro 416 du 1er au 15 juin 2015), la présente sera
axée sur le culte que
Sassou voue à la violence. Depuis le
18 mars 1977, il y recourt toujours. Comment peut-il la déclencher avant 2016 afin de mettre sa
« constitutionnette »
hors d’état de demeurer en vigueur ?
La constitutionnette de 2002 est devenue la grande épine à la gorge ou sous le pied de
Sassou-Nguesso
Le Congo, un pays où Sassou règne comme sur des tombes. Sans cesse, nous revenons sur
ce point comme une lamentation.
Sassou rend le Congo
comme un pays sans voix, comme une vallée de morts. Mais nous ne voulons pas revenir au
18 mars 1977. Nous sommes donc à la veille de 2009. Beaucoup n’ont pas remarqué ce qui
s’est produit : de nombreuses disparitions : parmi ceux qui pouvaient alors être candidats face à
Sasso
u
–
comme un programme d’élimination de concurrents ! Voici quelques noms :
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- André Milongo Ntsatouabantou, premier ministre de la transition (1991-1992) décédé
au mois de juillet 2007 (une mort qu’il ne faut pas séparer de celle de l’ex-ministre de
Lissouba
:
Gabriel Matsiona
);
- Stéphane Bongho Nouara, premier ministre de Lissouba, en 1992, décédé le 7 octobre
2007 ;
- Ambroise Noumazalayi, secrétaire général du PCT, décédé le 17 novembre 2007 ;
- Jean-Pierre Thystère Tchicaya, personnalité montante depuis Marien Ngouabi, décédé
le 20 juin 2008 ;
- Augustin Poignet, ancien président du Sénat sous Lissouba, décédé le 26 juin 2008 ;
- Bernard Kolelas, dernier premier ministre de Lissouba, décédé en novembre 2009 ;
- Mgr Kombo, ancien président de la Conférence nationale souveraine de 1991, décède le
22 octobre 2008, mort empoisonné ;
- Justin Lekoundzou Itihi Ossetoumba, ancien secrétaire général du PCT, empoisonné
en 2008 et paralysé depuis
(« Ils ont voulu m’éliminer par empoisonnement »
, affirme-t-il) ;
- Général Motando, mort subitement au sortir d’un repas.
Des disparitions que de nombreux congolais considèrent comme des crimes commis afin que la
candidature du Kaka ngé pour un second mandat se déroule sans concurrents sérieux
(Aujourd’hui, il dit qu’il n’y a pas de candidats dignes de ce nom dans le pays).
Son second mandat, il l’a naturellement eu sans sérieux candidat en face de lui. L’ensemble de
ses adversaires ne réussit même pas 9% des voix sorties des urnes. C’est dire que le Kaka
ngé
n’avait plus en face de lui de noms qui résonnent dans le pays. Et ceci est si vrai que près de 7
ans après (veille de la fin de son 2e et dernier mandat),
« il ne craint personne »
(sic). Comme si ceux qui ont survécu pendant les périlleuses années que nous venons
d’indiquer, ne représentent aucun danger pour lui en 2016.
Le danger pour le Kaka ngé, en 2016, c’est absolument personne. Le danger, l’obstacle, c’est
un texte. C’est la constitutionnette. Plus exactement, l’article relatif au nombre de mandats
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présidentiels que l’on peut assumer successivement. Deux, pas plus. L’obstacle, l’ennemi de
Sassou
, devant 2016, c’est cet article accepté en 2002 par
Sassou
comme un renard, mais qui le prend à la gorge maintenant.
Son adversaire d’aujourd’hui et de demain, c’est donc sa constitutionnette et apparemment
personne (du moins jusqu’ici) sur l’échiquier politique congolais. Un renard peut bien finir par
être pris à son propre jeu. C’est pourquoi tout ce que Sassou fait ou tente de faire s’est dressé
d’abord contre sa constitutionnette. C’est également la raison pour laquelle, dans cette
communication, nous ne traiterons que des manœuvres auxquelles pourra se livrer
Sassou
afin d’arracher l’arête
(lékoufé)
qui le tient à la gorge. Des manœuvres aboutissent à la mise en suspension ou à mort de sa
constitutionnette pourtant chérie en 2002.
Comment peut-il suspendre sa constitutionnette ou la jeter aux oubliettes ?
1 – D’abord, une invitation à la prudence, Sassou étant un vieux renard. Il ne faut pas être
dupe devant ce que laisse paraître en ce moment
Sassou-Nguesso
: consultations par ci, consultations par-là, c’est-à-dire, recherche de lumière ou conseils. Tout
cela est masque de ses idées fortes. Ceux qui l’ont poussé à ensanglanter hier le pays et le
maintiennent fixé sur cette voie malgré le grand vent de salut qui a soufflé au-dessus de notre
pays, en 1991-1992. Avec ces consultations, il se comporte comme un vérificateur des comptes
d’électricité, de gaz ou d’eau. Il veut savoir si tout va au niveau de ses consultés.
2 – Ses idées fortes ne sont un secret pour personne depuis qu’il les applique, à savoir, en
réalité,
« mieux vaut la mort même d’un frère que la perte du pouvoir (assassinat de
Marien Ngouabi en 1977), « mieux vaut la guerre civile que le dialogue (préconisé en
1997 par feu président Omar Bongo) ; « mieux vaut le pire que le raisonnable.
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Mieux vaut un Congo retourné à l’âge des termitières qu’un Congo construit à l’image
d’une nation moderne. Quelle option dans le cadre de cette éternelle stratégie de « mieux
vaut » destructeur, peut perdre Sassou afin de mettre sa constitutionnette hors d’état de
lui faire perdre le pouvoir en 2016 » ? Il a déjà discrédité cette constitutionnette en pleine
ville de Washington en la traitant de texte qui a « montré ses limites ». Voilà un garant et
gardien suprême du socle de la légalité dans son pays qui se départit publiquement, pire à
l’étranger, de ce statut, de ce devoir.
A l’intérieur du pays, son parti (le PCT, Parti congolais du travail) demande la mise à mort de
la constitutionnette sur la base d’un raisonnement totalement différent de celui du maître. Pour
ce parti, la constitutionnette a permis à
Sassou
de bien travailler. C’est donc un excellent outil de travail. Néanmoins, mieux vaut (sic) perdre,
immoler ce texte que
Sassou
. C’est ce qui se trouve souligné dans un commentaire de
Joël Nsoni
intitulé :
« Quelle est la meilleure voie pour 2016 ?
(in La Semaine africaine).
Voici en quels termes : « Pour... le PCT, il est difficile d’accepter la mise à l’écart de celui
qui a permis au pays de retrouver les chemins de la paix et du développement. D’où la
recherche de solution pour lui donner la possibilité de rempiler en 2016. L’actuelle
constitution ne permet pas de soumettre au référendum la révision du principe verrouillé
de la limitation des mandats présidentiels. Alors, la solution serait d’abroger, tout
simplement, la constitution pour en adopter une autre
(1).
Nous nous interrogeons sur cette différence de regard sur la constitutionnette entre Sassou et
son parti, constatons et retenons simplement que les deux juges ou intéressés arrivent à la
même conclusion, à savoir, la constitutionnette de 2002 (stérile ou pourvoyeuse de bienfaits)
doit disparaître.
Le parricide est donc retenu comme crime nécessaire devant 2016. Il ne reste donc qu’à
rechercher les meilleurs moyens pour l’accomplir sans en porter la responsabilité,
c’est-à-dire, sans être soupçonné. Ce qui signifie qu’il peut chercher les coupables
ailleurs s’il le faut, fabriquer des faux responsables ?
Ce n’est pas un travail qui peut se révéler au-dessus du savoir-faire de Sassou-Nguesso.
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Écrit par Me Aloyse Moudileno Massengo
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1 - Le 18 mars 1977, il a su comment assassiner Marien Ngouabi et les jours suivants, Massa
mba-Débat
,
le Saint Cardinal Emile Biayenda
,
Ontsou
,
Mboro
et des centaines de milliers d’innocents sont morts et meurent les jours suivants, c’est-à-dire,
jusqu’à aujourd’hui.
2 – La question n’est donc pas de savoir comment Sassou peut s’y prendre pour suspendre sa
constitutionnette mais de convaincre tout un chacun
qu’en cas de troubles graves au Congo devant 2016, troubles pouvant entraîner la
suspension de la constitutionnette, l’auteur en sera cet homme. Toujours renard,
toujours Andzimba, toujours suspendeur de constitutionnettes ou Lois fondamentales et
promulgateur de nouvelles. Des nouvelles toujours viciées dès le cerveau de leur
géniteur.
En l’occurrence, comment s’y prendra-t-il pour « justifier » une suspension de sa
constitutionnette ou un renvoi du scrutin de 2016 aux calendes grecques ?
1 – Nous avons déjà dit que Sassou ne se ridiculisera pas à mettre sur le dos de quelqu’un un
grand complot troublant gravement l’ordre public devant 2016. Par poison et autres moyens, il a
éliminé ceux qui lui faisaient de l’ombre dans le passé. La seule ombre devant 2016, c’est sa
propre
« loi », son propre « ordre ».
2 – Il lui suffit donc de comploter contre celui-ci – bombes par ci bombes par-là, attentats par ci,
attentats par là et les arguments seront trouvés pour suspendre
« jusqu’à nouvel ordre », l
a constitutionnette et le scrutin attendu en 2016.
Et
Ndenguet
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appellera son monde aux sagaies.
3 – Qui cherchera à savoir si l’attentat ou la bombe est l’œuvre d’un opposant ou groupe
d’opposants ou du pouvoir lui-même ?
L’explosion de la caserne de Mpila, le 4 mars
2012,
est là pour montrer à tous que Sassou
peut tout rejeter sur qui il veut, c’est-à-dire, fourvoyer une enquête dans une direction qu’il
choisit, diriger même les soupçons vers des inconnus.
Le juge Apesse
, jugeant la douloureuse Affaire des assassinats massifs du
Beach (2005)
n’avait-il pas relaxé les coupables clairement désignés par les faits en déclarant :
« crimes commis par des inconnus » ?
Et depuis cette date, l’Etat n’a rien fait pour tenter de retrouver ces
« inconnus ».
La jurisprudence
Apesse
permettra donc facilement à
Sassou
de classer purement et simplement les
« faits graves »
qu’il pourra inventer et évoquer pour suspendre brutalement sa constitutionnette devant 2016.
Ndenguet, Okemba
et autres serviteurs sont là pour lui prêter main forte (couvre-feu impitoyable, terreur le jour...).
Un contexte politique qui se laisse préparer un nème coup d’état de Sassou- Nguesso
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Le
Quel
contexte,
triste
spectacle
c’est
l’état
65
du
ans
pays
après
au
l’indépendance
niveau
de
âme,
! bases
c’est-à-dire,
de
sa
cohésion
nationale.
1
–
Depuis
l’assassinat,
en
1977,
du
président,
Marien
Ngouabi
son
prédecesseur,
(originaire
du
Nord),
celui
-Débat
Massamba
(originaire
du
Sud
et
présenté
par
comme
le
meurtrier)
et
celui
du
Saint
Cardinal
Emile
Biayenda
attribué
par
Sassou
à
des
arriérés
(fétichistes)
de
la
famille
de
Ngouabi
,Marien
partis
C’est
avec
depuis
qui
le
politiques
règlement
ces
ilsa
participera
événements,
qui
de
ne
à
chacun
cessent
la
construction
le
Congo
au
de
fond
se
est
créer
de
du
un
sa
pays
sur
termitière.
des
qui
se
divise
Comme
tribales
de
sisuspendre
jour
c’est
ou
en
régionales
là
jour.
qu’il
Le
rencontrera
nombre
le
montre.
des
ceux
Congo
de
demain
;pas
comme
si
le
fond
de
la
terre
est
leson
siège
des
idées
qui
ouvrent
vers
le
futur.
2
–
Cette
décadence
du
pays
sur
le
plan
de
son
âme
nationale
a
été
lancée
par
sso
Sassou-Ngue
cadre
de
stratégie
bâtie
sur
le
dans
lede
«
mieux
vaut
»
sans
cesse
tourné
vers
le
passé,
vers
la
tribu
et
le
clan.
Ce
qui
signifie
que
le
Congo
se
lèvera
difficilement
si
demain,
Sassou
pose
des
bombes
par
ci
et
se
livre
à
des
attentats
par
là
afin
de
sa
constitutionnette.
On
sera
alors
devant
un
Congo
qui
ne
saura
pas
penser
encore
moins
dire,
affirmer
: est
se
Impfondo,
passe
à
etc...
Pointe-Noire,
nous
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àPour
Dolisie,
tous
à
Brazzaville,
».
àtravaille
Djambala,
àMakoua,
Owando,
àà
Ouesso,
«»la
ce
àpassé
qui
Chacun
se
repliera
sur
son
coin
avec
le
célèbre
murmure
à
la
bouche
:
«
Ce
n’est
notre
affaire,
c’est
celle
des
Lari,
Téké,
Kouni,
etc.
».
3
–
Et
comme
Sassou
niveaux
–
il
réagira
par
des
le
sait
nouvelles
–
puisque
c’est
lui
qui
au
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du
pays
tous
les
«
Opérations
Mouébara
opérations
de
(des
d’ordre
»
sélectives
:
tribu
par
tribu).
lui,
«
maintien
de
l’ordre
»
c’est
toujours
opération
contre
les
Bakongo,
contre
les
Babembé,
les
Kouyou,
etc.
4
–
en
sont
pour
1963,
Le
retrouvés
leur
pays
1968,
pays,
n’a
sans
est
1991
plus
toujours
distinction
cette
et
1992,
âme
empêché
c’est-à-dire,
de
qui
leurs
le
faisait
sous
origines
des
bouger
événements
tribales
et
se
afin
lever
au
de
dans
cours
dire
et
l’unité.
desquels
faire
Ce
ce
qu’ils
les
qui
Congolais
s’y
croient
bon
se:
Sassou-Nguesso.
Toujours
le
fameux
vaut
»
«
mieux
qui
fait
reculer
vers
ce
qu’on
ne
devait
plus
être.
«
comme
Mieux
les
vaut
termites
être
Mbochi
»,
que
Congolais.
Mieux
vaut
garder
le
pouvoir
au
fond
de
terre
etc.
5
Bien
entendu,
congolaise,
Sassou-Nguesso
se
de
considérés
Oui,
On
ci
et
jeter
grand
ne
on
par
prendra
oublie
sur
là,
seigneur
commettre
comme
les
le
fait
facilement
donc
miettes
il12
:tout
économique,
ou
affamer
ne
une
pas
noble
faut
des
qui
générosité,
facilement
pas
tombent
la
attentats
généreux.
population
c’est
oublier,
plus
lui
le
une
de
au
exactement,
risque
qui
Dans
dans
la
centre
grâce,
de
table
est
telle
ce
de
à
des
du
l’homme
contexte
climat
l’origine
penser
sorte
la
Kaka
villes
politique
de
que
ngé
qu’il
à
de
ou
de
faim
applaudir,
la
la
dépérissement
dans
ou
peut
priorité
que
misère
et
qu’il
de
des
mène
poser
jets
lui
c’est
par
et
aéroports.
lance
qui
le
de
des
celle-ci
régime
miettes
de
l’entretient.
bombes
d’une
l’âme
devient
de
ngé.
main
par
Dans
capable
exploser
un
d’inviter
tel
des
contexte,
casernes,
personne
la
qui
constitutionnette
àvoie
entraîne
s’interroger
la
suspension
ensemble
pourra
être
des
sur
sacrifiée
l’origine
lois
et
libertés
sans
du
feu
peine,
fondamentales.
qui
brûle
personne
la
ville,
n’étant
qui
fait
6
–
Quant
à
la
suite,
c’est-à-dire,
sera
entendu,
à
nouveau
qui
applaudi
sait
sortir
comme
le
peuple
à
l’après-sacrifice
homme
des
qui
constitutonnettes
sait
rétablir
de
sa
constitutionnette,
la
paix
qui
et
ont
le
montré
développement
le
leur
Kaka
limite
ngé
;
.bien
Dans
le
document
précité
(«
Quelle
est
la
meilleure
pour
2016),
on
peut
lire
ceci
:
«
avons
Si
solution.
au
Aujourd’hui,
nous
sommet
de
devons
Dès
vivre
de
lors,
les
l’Etat
dans
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gens
c’est
».
la
paix.
ne
continuer
clair,
se
Il
rendent
permettre
y
a
un
cette
homme
pas
paix,
à
l’actuel
compte...
le
au
président
centre
président
mais
de
Sassou
c’est
ça,
de
c’est
continuer
une
fait
le
chance
partie
président
à
jouer
que
de
la
Sassou.
nous
un
rôle
D’où
la
campagne
de
consultations
déjà
lancée
par
lui-même
tous
azimuts
(3).
Bref,
les
comme
manœuvres
le
climat
incomparable
est
même
bâtisseur
préparé
les
plus
dans
violentes,
de
la
le
paix
pays,
afin
et
pour
porteur
d’être
que
maintenu
du
Sassou
développement
au
puisse
sommet
se
au
permettre
de
Congo.
l’Etat
toutes
7
ci-dessus
Cette
façon
date
du
de
temps
regarder
du
monopartisme.
les
hommes
et
les
institutions
illustrée
par
le
document
mentionné
février
soit
Yhombi
qui
contre
fait
démocratie
permet
au
destitué
cours
sa
1979.
est
constitutionnette
à
».
resté
Ceci
et
tout
de
jeté
ses
un
a
en
été
deux
ans
chacun
prison
lancé
derrière
septennats
réussi,
de
afin
pour
comprendre
les
que
un
la
barreaux
suite
(entre
Yhombi
crime
ne
2002
«
imaginé
qu’une
Kaka
sera
sans
Opango,
et
pas
Sassou,
inculpation,
2016),
fois
par
différente
successeur
le
le
c’est-à-dire,
complot
père
Kaka
ni
des
de
Sassou
jugement.
mené
de
ce
complots
l’écrasement
Marien
que
par
remonte
cet
Un
Sassou
Ngouabi,
:
homme
Sassou.
vieux
au
de
5et
cri
la
a
8
–
subordonnées
un
statut
Non,
on
de
ne
personnages
aux
doit
mérites
confondre
au-dessus
de
ceux-là.
individu
des
et
Un
institutions.
lois.
grand
Pas
serviteur
de
Celles-ci
du
pays
ne
doivent
ne
doit
en
pas
aucun
se
voir
cas,
décerner
être
«
hors-la-loi
positifs
»,
d’individus
la
dérogations
seulement
dimension
au
hors
fondamentales
de
gré
du
celui-ci.
des
commun.
circonstances.
Un
à
mérite
L’égalité
la
loi.
se
A
moins
reconnaît
ne
doit
que
pas
et
l’on
être
s’honore.
pense
déniée
que
Mais
au
les
nom
il
ne
Lois
du
doit
fondamentales
mérite,
pas
entraîner
quelle
c’est-à-dire,
que
le
des
sont
soit
En réalité, Sassou prépare un climat de guerre civile au Congo
1
–
Le
document
cité
ci-dessus
poursuit
:internationale
et
population
force
de
Ils
que
Congolais
le
pourcentage
ilpensent
nature
ne
cela
ou
peut
une
suffit
àqui
congolaise
aussi
permettre
ydepuis
quelconque
avoir
souhaiteraient-ils
pour
des
que
que
réponses
dissuader
la
à(4).
se
l’actuel
l’indécrottable
communauté
manœuvre
mettra
ne
toute
chef
comme
semble
dans
velléité
de
politique
la
Kaka
«de
l’Etat
futur
favorable
rue,
Les
du
Nguesso.
leaders
au
de
président
destinée
genre.
cas
se
àle
présenter,
condamne
où
aucun
de
Mais
à
le
parmi
l’opposition
modifier
pouvoir
de
lorsqu’on
ces
pour
les
tout
leaders
l’ordre
tente
leaders.
passage
sont
demande
nouveau
constitutionnel,
sûrs
de
Donc,
passage
l’opposition,
en
que
aux
mandat.
force
ilsuite
la
n’y
en
etade
2
L’explication
du
«1997,
constat
Ȉ
ci-dessus,
est
simple
:battu.
Kaka
ngé
Sassou
son
en
passage
faisant
des
mendiants
en
(phénomène
particulier,
entre
2007
et
2009.
Et
depuis,
ilun
humilie
aun
tout
les
nettoyé
survivants
sur
nguirisation
»
,en
des
vaut
rien
»,
d’
«
incapables
en
tout
»ils
3
–
Dans
ladémocratique
partie
finale
du
document,
l’auteur
parle
de
Congolais
déroutés
après
Conférence
souveraine
de
1991
la
de
Lissouba
comme
président
de
la
République
en
1992
,l’élection
c’est-à-dire,
successeur
de
Sassou
démocratiquement
la
déception
:nationale
écarté
pour
ne
pas
dire
largement
IlLe
déclare
que
ce
fut
tout
de
«
politiques,
civile
2016).
même
Les
en
Congolais
Au
de
1993,
garantir
niveau
avec
nouvelle
leurs
se
de
la
(mirent)
l’opposition
paix
lots
guerre
comme
d’insécurité
douter,
civile
actuelle),
l’a
fait
en
un
et
l’actuel
1997...
an
d’assassinats.
il
après...
y
a
(C’est)
peu
président...
:
de
milices
ce
chance
chaos
pays
»
armées
(5).
de
que
fut
trouver
balkanisé,
l’on
liées
(redoute
un
à
des
acteur
guerre
partis
en
à
4
–
par
Pour
peur
de
l’auteur
l’inconnu
du
document,
:
ne
veulent
les
Congolais
pas
revivre,
ne
veulent
pas
garder
la
constitutionnette
de
2002
Sassou
victoire
de
celui-ci
le
15
octobre
1997.
écarté,
ce
qu’ils
ont
vécu
avant
Un
raisonnement
qui
ferme
les
yeux
et
l’esprit
sur
le
rôle
joué
par
Sassou
de
au
cours
du
mandat
Lissouba
ponctué
de
crises
incessantes
et
de
guerres
civiles.
Si
leur
d’octobre
qu’il
l’Assemblée
Sassou,
victoire
a
eue
suivant
jusqu’à
allié
commune
nationale
de
sans
la
Lissouba,
fin
à
du
majorité
de
défaut
30
son
août
n’avait
d’y
mandat,
à
l’Assemblée
1992,
disposer
pas
Lissouba
toujours
abandonné
d’une
nationale,
à
ne
majorité.
rechercher
ce
se
dernier
serait
n’aurait
pas
du
un
connu
consensus
retrouvé
mois
à
la
peine
vie
dès
à
de
le
après
galère
mois
5
–
Toute
la
situation
de
désarroi
décrite
par
Mr
Nsoni
résulte
des
agissements
de
Sassou
d’abord
en
tant
qu’allié
de
:la
Lissouba
,puis,
constitution
allié
de
du
Kolelas,
15
mars
puis,
1992
ennemi
àvoie
sa
victoire
des
deux,
criminelle
et,
finalement,
du
15
octobre
sacrificateur
1997
(6).
de
la
belle
Monsieur
Joël
Nsoni
a
rappelé
à
la
fin
de
son
texte
quelque
chose
qui
doit
faire
réfléchir
ou.
Sass
est
face
droit
Conférence
l’attitude
de
de
la
changer
constitution
nationale
de
retenue
une
constitution
souveraine
monopartiste
dont
a
fait
».
sinon
preuve
alors
le
la
en
peuple
Conférence
vigueur
souverain
dans
nationale
le
comme
pays
souveraine
:
«
en
Personne
1991,
lors
de
n’a
1991
de
le
la
en
C’
Oui,
lors
de
ce
grand
moment
de
raison,
les
conférenciers
avaient
compris
que
Sassou
et
sa
constitution
étaient
déjà
«
morts
»
que
entendue
l’essentiel
?
Il
ne
des
fallait
débats
plus
ne
s’en
devait
encombrer
plus
les
inutilement.
concerner.
La
cause
les
concernant
était
déjà
Si
1991,
l’exemple
les
Sassou
conférenciers
de
la
s’empresserait
Conférence
avaient
de
brutalement
de
1991
dire
».
aujourd’hui
jeté
Sassou
devant
et
sa
sa
constitution
constitutionnette
aux
orties,
:
J’imite
en
6
pas
–
Puissent
se
laisser
ceux
aveugler
qui
se
ou
battent
terroriser
afin
par
que
toutes
2016
soit
les
manœuvres
une
belle
aurore
que
peut
au-dessus
imaginer
de
notre
pays
ne
le
Kaka
ngé
dans
le
sans
contraire.
Il
peut
troubler
plus
gravement
qu’hier.
Que
du
termitières
qui
aujourd’hui
s’aventurer
cœur
président
a
devant
fait
;
toujours
assassiner
».
vers
devant
2016,
Lissouba
Le
renard
souhait
2017
Sassou
sa
le
(quarante
tombe,
:
Saint
dans
diviser,
ci-dessus
ne
son
Cardinal
réussisse
émietter
ans
esprit.
son
implique
après)
Emile
destin
pas
les
toujours
ce
Biayenda
que
Congolais,
autrement
qu’il
nous
est
couvert
en
soyons
parvenu
les
qu’hier
1977
replonger
du
convaincus
et
sang
à
;
qui
qu’il
réaliser
s’inclina,
des
à
ne
l’âge
doit
autres
sous
que
des
pas
voire,
l’homme
le
en
«
mandat
son
prie
Le
pièges.
plupart
Nous
déployer
même
nous
ne
des
Hier,
sommes
au-dessus
sommes
souhait
partis
c’est-à-dire,
politiques
implique
pas
avertis
de
seuls
notre
au
de
que
dans
à
lendemain
pays.
toutes
surveiller
nous
la
division
les
soyons
manœuvres
le
de
renard
la
tribale,
capables
belle
devant
Conférence
dans
de
de
jour
2016.
les
ne
et
instincts
pas
de
de
Montrons
tomber
nuit
1991,
du
qu’il
temps
il
dans
à
a
peut
ceux
réussi
ses
des
combiner
qui
éternels
à
sagaies.
nous
plonger
et
aident
la
Me
Aloyse
Moudileno
Massengo,
Congo
Ancien
premier
ministre
et
ancien
ministre
de
la
Justice
du
Source
Afrique-Education,
Numéro
417
du
16
au
30
juin
2015
***
(1)
entendre
Une
autre,
comment
une
nouvelle
elle
serait
complètement
différente
de
maintenue
la
constitutionnette
dans
les
actuelle.
nimbes.
Personne
ne
laisse
(2)
Sassou
lui
son
demandez
consulte
pas
ce
les
qui
personnalités
le
pousse
à
cette
sur
l’état
démarche.
général
Secret
de
la
d’Etat
nation,
ou
de
énigme.
la
République,
C’est
comme
etc...
Ne
«
Travaillons
d’abord
»
arrêté.
gagne.
C’est
une
manière
d’étourdir,
de
tromper
de
décembre
le
peuple,
2014.
de
l’égarer.
Travailler
Pendant
sans
travail
ce
temps,
défini,
lui
(3)
de
guerre
Consultations
tribale.
tous
azimuts
:
des
chefs
coutumiers
aux
anciens
marxistes-léninistes
et
chefs
(4)
Les
«
Incapables
en
tout
»
nécessaire
Pour
fondamentale
lui,
sa
de
victoire
et
faire
constitutionnelle,
a
asseoir
suffi.
Résultat
le
pays
ce
puis,
sont
sur
:
c’est
tout
foule
les
en
ce
vaincus
maintenant
tant
qui
que
l’a
du
mis
vainqueur
15
au
sans
octobre
pied
dessus
qu’il
cette
1997.
a
dessous
dernière.
promulgué
Sassou
après
n’a
la
jamais
Loi
1997.
jugé
(5)
L’auteur
parle
beaucoup
de
paix
apportée
par
Sassou
fortiori,
1977,
Mbosisation
l’écrasement
et
de
s’y
souligner
maintient
de
des
l’appareil
vaincus.
comment
depuis
de
C’est
l’Etat.
cette
ce
la
prétendu
stratégie
date
C’est
:
la
mercenaires,
pacificateur
paix
du
des
vainqueurs.
Beach,
est
au
arrivé
Congo.
Opérations
La
au
victoire
pouvoir,
Il
oublie
Mouébara,
se
le
de
poursuit
15
rappeler,
octobre
par
a
parachèvement
»
,«
dirait
l’autre.
(6)vraie
vainqueur
Pourquoi
de
personne,
parmi
qui
trouvent
de
nombreux
grands
mérites
à?pensée
Sassou,
du
choix
restauration
15
de
mars
la
guerre
1992
du
?civile
Et
pourtant,
comme
s’interroge
c’est
solution
l’un
àdes
sur
un
grands
problème
lala
façon
crimes
dont
d’ordre
ilqu’il
aetsupprimé
juridique
a commis
ou
lapeu
en
grande
constitutionnel
1997
constitution
après
le
et la
Kakanguessonisme
(Sassou-Nguesso
maître)
la
dans
constitution
le
pays.
dePourquoi
92
? neceux
tant
de
bruit
sur
constitutionnette
et très
de
seul pour
Prochain
article
:Lissouba,
Sassou-Nguesso
peut-il
organiser
un
référendum
crédible
{jcomments
on}
8/8