la plasturgie

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la plasturgie
Plasturgie
DRIRE Nord – Pas-de-Calais
Juin 2005
PLASTURGIE
Laurence BERKMANS
Fantine LEFEVRE
0.
RESUME
Ce secteur se situe au 5ème rang national en terme d’emploi avec 207
établissements et 10 236 salariés derrière les régions Rhône Alpes (1er pôle
de production), Pays de Loire, Centre et Picardie.
Le sous-secteur le plus représenté en région Nord – Pas-de-Calais en terme
d’effectif est celui des pièces techniques, suivi du secteur de l’emballage, des
demi-produits et de la construction.
Malgré une densité importante de grandes unités d’équipementiers
automobiles, la plasturgie reste avant tout un secteur de PMI : 89% des
entreprises régionales ont un effectif de moins de 250 personnes.
Globalement, la plasturgie s’est plutôt bien comportée en 2003 par rapport à
l’industrie en général et plus particulièrement par rapport à l’industrie des
biens intermédiaires. En 2004, l’ensemble du secteur a souffert de la montée
des prix des matières premières qu’il ne peut pas répercuter sur les prix de
vente. Cette hausse importante du prix des matières premières s’explique
notamment par une très forte demande de matières en Asie.
Les entreprises orientées principalement vers l’industrie automobile
bénéficient d’une industrie régionale automobile dynamique.
Les
équipementiers automobiles de la plasturgie augmentent par conséquent leur
activité. Il s’agit surtout des unités de fabrication de pièces techniques à
haute valeur ajoutée. Les unités produisant des pièces de faible valeur
ajoutée sont en revanche de plus en plus mises en concurrence avec les pays
à faible coût de main d’œuvre.
Le sous-secteur de l’emballage reste, quant à lui, fragile car il subit de plein
fouet l’explosion du prix des polymères, le rejet du sac plastique par les
associations de protection de l’environnement et une partie des
consommateurs et enfin la guerre des prix dans la grande distribution.
Pour rester compétitives, les entreprises de l’emballage doivent constamment
innover et investir.
Le sous-secteur de la construction a vu son chiffre d’affaires progresser grâce
au marché intérieur et notamment au marché de l’immobilier en hausse.
A l'international, les plasturgistes français se trouvent en concurrence avec
des fabricants des pays à faible coût de main d’œuvre et ce, principalement
sur le marché des produits de consommation divers à faible valeur ajoutée.
En revanche les pièces techniques « made in France » semblent avoir été
appréciées à l’étranger avec un taux d’export pour ce sous-secteur de 38%
en 2003.
1
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Par conséquent et sans surprise, le principal enjeu pour les plasturgistes
français est de se positionner sur des produits à plus forte valeur ajoutée.
L’élargissement de l’Union Européenne devrait être une opportunité de
développement pour les entreprises de ce secteur ; en effet, la demande
dans la plasturgie au sein des nouveaux Etats membres devrait fortement
augmenter.
Synthèse : Plasturgie en Nord-Pas de Calais
FORCES
Concentration des activités : nombre
d’entreprises suffisant pour monter
des actions collectives constructives
FAIBLESSES
Grands groupes internationaux
implantés uniquement via des sites
de production. Centres de décision et
de recherche souvent hors région
Grande diversité des activités : atout
pour un développement exogène
Secteur composé d’une multitude de
dans le secteur
sous-filières : difficulté à mutualiser
les moyens
Présence de plusieurs organismes
publics et laboratoires spécialisés
Manque de relations entre les
laboratoires et les entreprises
Dynamisme des entreprises
régionales notamment au niveau de
l’investissement
OPPORTUNITES
Présence de grands groupes
internationaux
MENACES
Forte concurrence des pays de l’Est
et d’Asie : menaces de délocalisation
Elargissement de l’Union Européenne Instabilité des cours des matières
(demande dans les nouveaux Etats
premières : répercussion directe sur
membres)
les entreprises du secteur
Pression exercée de la part des
grands donneurs d’ordre
2
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I.
DEFINITIONS ET GENERALITES
La plasturgie désigne l'ensemble de l’industrie de la transformation
des matières plastiques en produits finis ou semi-finis (F 46); elle est
subdivisée en cinq groupes de la nomenclature d’activités française (NAF) :
252A : fabrication de demi-produits en plaques, feuilles, tubes et profilés
en plastiques
252C : fabrication d’emballages en matières plastiques
252E : fabrication d’éléments en matières plastiques pour la construction
252G : fabrication d’articles divers en matières plastiques
252H : fabrication de pièces techniques en plastiques (notamment les
matériaux composites).
Schéma organisationnel de la filière plastique1
Malgré l’apparente simplicité du découpage NAF, le secteur industriel de la
plasturgie présente une grande complexité et l’exercice de cette activité
requiert le concours et la participation d’un ensemble de métiers, situés en
1
Source : Etude sur la compétitivité de la Plasturgie française dans l’U.E., DIGITIP,
2003
3
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amont ou en aval, relevant des secteurs secondaires ou tertiaires. L’ensemble
de ces métiers constitue, au sens large, la « filière plastique ».
Par conséquent, aux acteurs directs de la transformation des plastiques, il
faut ajouter tout l’ensemble des activités « annexes » qui concourent au
fonctionnement de la filière, parmi lesquelles :
Les activités directement liées à la transformation
-
-
-
les fabricants de matières premières appartenant à l’industrie chimique
(tels Arkema, BASF, Bayer, DSM, General Electric, Mitsubishi, Solvay,
Rhodia ou Dupont) ou pétrochimique (BP Amoco, Shell) ; ils élaborent :
les polymères constituant les résines de base
les colorants, les additifs, les pigments, les charges
dans le domaine des composites, les renforts (verre, carbone ou
aramide)
les compoundeurs et « masterbatcheurs » (fabricants de mélanges
maîtres) réalisent des mélanges de polymères en fonction des besoins de
la transformation. Fabricants de matières premières et compoundeurs
sont parfois réunis en une seule entité industrielle
les industriels qui assurent le parachèvement des produits finis
(marquage, peinture, soudure, métallisation) ou l’assemblage et le
montage ; ces activités sont souvent directement réalisées par les
transformateurs eux-mêmes
Les activités périphériques
Les activités périphériques de fourniture d’équipements ou de services sont le
plus souvent réalisées par des entreprises extérieures, mais quelques unes
sont intégrées à la plasturgie :
-
-
les designers qui proposent des choix esthétiques et pratiques en fonction
des usages des produits envisagés
les bureaux d’études qui contribuent à l’élaboration et à la conception des
produits
les laboratoires d’analyse et de recherche publique (CRITT, CRT, Ecoles,
Universités) et privée
les constructeurs de machines de transformation (machines de moulage,
lignes de soufflage, extrudeuses, extrudeuses-souffleuses, broyeurs) et
l’équipement périphérique (lignes de refroidissement, systèmes de
dosage, alimentation, granulation, lignes de recyclage, machines à vide,
machines d'emballage et de conditionnement, banc de tirage)
les outilleurs et fabricants de moules, indispensables à la transformation
des plastiques
l’industrie informatique, la robotique, la productique et les systèmes TIC
la maintenance industrielle
les organismes de formation professionnelle
4
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II.
ETAT DES LIEUX REGIONAL ET ACTUALITES
II.1.
La plasturgie en
quelques chiffres
région
Nord-Pas-de-Calais :
La plasturgie française est un acteur important du développement
économique et de l’emploi sur l’ensemble du territoire. Elle occupe, en terme
de chiffre d’affaires, la 2ème place au plan européen et la 4ème place au plan
international derrière les Etats-Unis, le Japon et l’Allemagne2. A fin 2003,
l’estimation de l’effectif de la profession au niveau national est d’environ
156°740 salariés pour 4241 établissements du code NAF 2523.
La région Nord – Pas-de-Calais occupe le 5ème rang des régions françaises en
terme d’emplois avec 207 établissements et 10°236 salariés3 derrière les
régions Rhône Alpes (premier pôle de production), Pays de Loire, Centre et
Picardie.
Les effectifs de la plasturgie3
2
3
Source : Ubifrance
Source : Fédération de la plasturgie (UNEDIC), chiffres 2003
5
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Ces chiffres prennent en considération les établissements ayant un code NAF
252. Or certains établissements intègrent la mise en œuvre de matières
plastiques mais ont un cœur de métier autre tel que l’agro-alimentaire ou le
textile. En intégrant ces établissements, on compte donc au niveau régional
un peu plus de 350 établissements.
7% des emplois de la plasturgie française sont situés dans la Région NordPas de Calais. Il n’y a donc pas une concentration particulière de la plasturgie
dans la région. Cette impression de concentration serait certes différente si
l’on considérait la densité des emplois, puisque la région ne représente que
2% de la superficie française.
La répartition globale des emplois de la plasturgie des établissements de plus
de 20 salariés en région Nord-Pas de Calais est la suivante4:
Répartition 2002 des effectifs en région du secteur de la plasturgie
Légende
20 à
200
200à
500à
500
1 000
1 000à
5 000
Non Significatif
L’image de la plasturgie dans la région confirme les tendances nationales à
savoir :
de grandes entreprises d’injection : l’injection représente la première
activité dans la région (25% de la masse totale de matières plastiques
transformée en région sont injectées)
importance en nombre et en effectif des équipementiers automobiles
petite taille des entreprises sous-traitantes positionnées sur les
opérations de finition
4
Source : Données du SESSI Régions édition 2004
6
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Le secteur le plus représenté en terme d’effectif en région Nord - Pas-deCalais est celui des pièces techniques, suivi du secteur de l’emballage, celui
des demi-produits et de la construction. Le secteur des pièces techniques
représente près de 50% de la valeur ajoutée dégagée par le secteur de la
plasturgie en région Nord-Pas-de-Calais en 20025.
De plus, 58% des établissements de la région Nord – Pas-de-Calais comptent
un effectif supérieur à 20 salariés, contre 51 % au niveau national. La région
possède donc des établissements de taille plus importante, avec un effectif
moyen (établissements de moins de 20 salariés inclus) de 49 salariés, contre
37 au niveau national. Si on considère uniquement les établissements de plus
de 20 salariés, l’effectif moyen en région est de 91 personnes, contre 68 au
niveau national6. Cette différence peut s’expliquer notamment par une
densité importante des grandes unités d’équipementiers automobiles.
Cependant, la plasturgie reste avant tout un secteur de PMI : 89% des
entreprises régionales ont un effectif de moins de 250 personnes.
Les ratios suivants sont établis sur la base de données issues d’entreprises
industrielles de plus de 20 personnes, employant au moins 70% de leurs
effectifs dans la région.
Variation
2003
98/03
CA/effectif
Secteur en
Secteur en
Secteur en
Industrie
région
région
France
française
+33.1%
197 k€
145.3 k€
210.7 k€
+11.2%
22.9%
22.9%
39,1%
-26.8%
21.2%
30.6%
27.8%
-2.3%
41.8 k€
44.5 k€
58.5 k€
-7.6%
9 k€
6.9 k€
7.2 k€
employé
CA
export/CA
total
VA/CA
VA/effectif
employé
Investissements
/effectif
employé
D’après les données statistiques du SESSI de 2003, les entreprises régionales
présentent des ratios chiffre d’affaires/effectif et investissements/effectif qui
sont plus importants que la moyenne nationale, ce qui recoupe les
observations du paragraphe précédent : des entreprises de plus grande taille,
5
6
Source : Panorama de la Plasturgie 2004, Fédération de la plasturgie
Source : Données du SESSI Régions édition 2004
7
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qui investissent plus et disposent d’une surface financière plus grande. En
revanche la ratio valeur ajoutée/effectif employé laisse à penser que ces
entreprises sont positionnées sur des activités à plus faible valeur ajoutée.
Les entreprises régionales ont en outre connu une baisse significative de ce
ratio depuis 1998. Cette baisse peut s’expliquer par la forte hausse du prix
des matières premières pas forcément répercutée sur les prix de vente.
II.2.
Les principales implantations régionales
Voici quelques établissements importants en terme d’emplois7 dans la région
Nord-Pas de Calais :
Nom
Commune d’implantation
Activité
Nombre
d'emplois
Visteon
Gondecourt et Carvin
Pièces
1245
techniques
Faurecia (intérieur
Auchel et Marles-les-Mines
plastique)
Inoplast
Pièces
1002
techniques
Flers-en-Escrebieux
Pièces
370
techniques
Peguform
Noeux-les-Mines
Pièces
381
techniques
Inoplast
Flers-en-Escrebieux
Pièces
370
techniques
Tanis
Raillencourt Sainte Olle
Pièces
300
techniques
Plastic Omnium
Bruay-la-Buissière
Pièces
292
techniques
Soplaril
Arras
Emballage
259
Plastiques Gosselin
Borre
Emballage
258
Cockpit Automotive
Cuincy
Pièces
225
Systems Douai
techniques
Wipak Gryspeert
Bousbecque
Semi-produits
214
Sotra Seperef
Saint-Austreberthe
Semi-produits
194
Simoldes Plasticos
Onnaing
Pièces
184
France
Engiplast
techniques
Roubaix
Pièces
180
techniques
Mécaplast SA
Libercourt
Pièces
178
techniques
Jockey France
7
Labourse
Emballage
175
Source : Données du SESSI Régions édition 2004 actualisées
8
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Namkey
Lens
Pièces
161
techniques
Mollertech Valenplast
Lieu-Saint-Amand
Pièces
159
techniques
Pennel
Roubaix
SIPA Menuiseries
Raillencourt Sainte Olle
Semi-produits
150
Eléments
148
pour la
construction
Knauf Pack Nord
Dainville et Le Portel
Emballage
140
Jet-sac
Auchel
Emballage
123
Amcor Pet Packaging
Bierne
Emballage
112
Rémy A et Fils
Saultain
Emballage
103
Onduclair
Wasquehal
Semi-produits
102
II.3.
Actualités régionales
Les bonnes nouvelles dans la région sont les créations récentes ou à venir
de quelques entreprises:
-
le groupe italien Flo SPA a démarré son nouveau site de production de
gobelets à usage unique sur la zone industrielle de Ruitz en janvier 2004.
La première ligne de production tourne à raison de 2.2 millions unités par
jour. Deux autres lignes seront installées d’ici 2006. L’effectif actuel est
de 10 personnes, il sera multiplié par 5 d’ici 20078
-
issue de l’association de 2 grands groupes d’équipementiers Trèves et
Antolin, la société Tanis implantée sur Raillencourt-Sainte-Olle a été
inaugurée en septembre 2004. Ce site compte 300 salariés, réalise un
chiffre d’affaires de 45 millions € avec 21 presses à injecter de 800 à
2000 tonnes. L’usine fabrique des panneaux de portes et des pièces
d’injection. Cette implantation a fait l’objet d’un investissement de 29
millions €9
-
l’équipementier japonais Toyota Boshoku a décidé d’investir 7 M€ dans
une usine spécialisée dans la fabrication des pare-chocs à Onnaing. La
capacité de l’usine devrait être de 250 000 pièces/an, et les pare-chocs
fabriqués devraient également être destinés aux anciens modèles
TOYOTA fabriqués en Europe (circuits de pièces de rechange des Yaris,
Corolla et Avensis). Le site devrait employer 30 personnes d’ici 3 ans. La
mise en service de l’usine est annoncée pour l’automne 200610
8
Source : La Voix du Nord du 06-07 juin 2004
Source : L’œil à la fenêtre ARIA – Octobre 2004
10
Source : Les Echos du 15 décembre 2004
9
9
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-
le groupe Plastic Omnium a décidé d’investir 30 M€ dans la création d’une
nouvelle usine sur la zone industrielle de Ruitz. Cette usine produira des
pare-chocs restylés du Renault Scenic d’ici à l’été 2006 avec la création
de 60 emplois11
Malheureusement, l’actualité est aussi marquée par des fermetures
effectives ou annoncées d'entreprises ou de certaines activités au sein des
entreprises. Les plus importantes en terme d’emplois sont les suivantes :
-
Emballages Mixtes Plastiques (EMP) à Villeneuve d’Ascq (fabrication de
vaisselle jetable sous la marque Tifany et emballage plastique): Arrêt de
l’activité d’emballage plastique qui entraîne la suppression de 94 postes
sur un effectif global de 221 salariés12
-
Laboratoire Portex à Berck-sur-Mer (fabrication produits plastiques à
usage médical) : fermeture totale de l’usine par sa société mère anglaise
Smiths Medical qui entraîne la suppression de 58 emplois13
-
Mann + Hummel (fabrication de pièces plastiques techniques pour les
moteurs) : l’équipementier automobile, filiale du groupe allemand de
même nom, a annoncé la fermeture du site de Grenay qui emploie 109
emplois d’ici 2006. L’ensemble des activités du site seront regroupées sur
le site de Laval, siège social français, dans l’optique de baisser les coûts
de production et d’augmenter la productivité. Le personnel de Grenay
devrait être reclassé à Laval14
-
Inergy Automotive Systems à Grenay (fabrication de réservoirs pour
l’automobile en matière plastique) : le groupe Inergy France a engagé un
plan de restructuration, visant à augmenter sa rentabilité, qui consiste à
concentrer son activité sur 4 sites au lieu de 6. La fermeture de l’usine de
Grenay, prévue fin 2005, va concerner 45 emplois15
II.3.
Organisations nationales et régionales
Les principales organisations nationales de la filière sont :
la Fédération de la Plasturgie qui regroupe 26 syndicats nationaux et
régionaux de la plasturgie
UCAPLAST : Union des Industries de la distribution des Plastiques et du
Caoutchouc qui représente les petites entreprises
11
12
13
14
15
Source
Source
Source
Source
Source
:
:
:
:
:
La Voix du Nord du 17 mars 2005
Les Echos du 16 octobre 2004
La Gazette Nord - Pas-de-Calais du 11 septembre 2004
Les Echos du 24 janvier 2005
Nord Eclair du 25 juin 2004
10
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Il existe également des syndicats de fournisseurs liés à l’activité plasturgie,
tels que :
Plastics Europe France (ancien SPMP) : syndicat des producteurs de
matières plastiques
l'AFIM : Association Française des Industries du Moule, Modèle, Maquette
le SYMACAP : Syndicat des Constructeurs Français de Matériel pour le
Caoutchouc et les Matières Plastiques
Les organisations de la filière au niveau régional sont :
le GIP : Groupement des Industries de la Plasturgie représente la
fédération de la plasturgie au niveau régional
l’APAF : Action Plasturgie Artois Flandres est un réseau d’industriels
régionaux de l’activité des plastiques et matériaux composites
III.
ANALYSE STRATEGIQUE ET ECONOMIQUE
III.1. Le contexte économique de la plasturgie française
L’année 2002 fut particulièrement difficile avec une stagnation du chiffre
d'affaires et des effectifs, une diminution du résultat net et des
investissements. L’année 200316 se caractérise par un début de reprise
comme en témoignent les indicateurs suivants:
un chiffre d’affaires en progression de 4.6%
un maintien des effectifs employés
une progression du ratio chiffre d’affaires / employé de 3.9
une stabilité des investissements, après un net recul en 2002
L’ensemble des secteurs de la plasturgie a bénéficié de ces améliorations, à
l’exception des demi-produits.
Le secteur de la construction a vu son chiffre d’affaires progresser de l’ordre
de 8% en 2003. Cette croissance fut surtout alimentée par le marché
intérieur avec notamment le marché de la construction en hausse
(canalisation, fenêtres…). L’effectif de ce secteur a par conséquent augmenté
(+4.8% par rapport à 2002). Ce secteur a particulièrement investi cette
année avec une progression de 20%. La consommation des matières
plastiques dans la construction devrait atteindre 8 millions de tonnes en
2010, contre 6 millions actuellement.
Le secteur des pièces techniques, secteur le plus important de la région Nord
– Pas-de-Calais, a également amélioré son chiffre d’affaires en 2003 (+7%)
sur le marché intérieur ainsi qu’à l’export. Les équipementiers automobiles de
rang 1 doivent faire des efforts importants en internationalisation et en
16
Source : Panorama de la plasturgie 2004 - Fédération de la Plasturgie - données
SESSI 2004
11
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innovation pour accompagner les constructeurs. Par ailleurs, les
équipementiers de rang 2 et 3 subissent les exigences croissantes des
donneurs d’ordre et se positionnent sur des activités de faible valeur ajoutée,
ce qui est problématique. Les débouchés restent néanmoins importants dans
l’automobile, grâce au renouvellement rapide des gammes.
De nouvelles applications plastiques devraient se développer à court terme
telles que l’électronique embarquée, les carrosseries, les vitrages tout
plastique…
Les débouchés se sont également révélés satisfaisants dans les secteurs de
l’électroménager et de l’électronique.
Le secteur de l’emballage plastique a également vu son chiffre d’affaires
augmenter (+5%) en 2003. Le taux de résultat net (+2%) marque un
progrès par rapport à 2002, pourtant le secteur de l’emballage reste fragile.
En effet, les extrudeurs de films plastiques subissent de plein fouet :
l’explosion du prix des polymères
le rejet du sac plastique par les associations de protection de
l’environnement et une partie des consommateurs
la guerre des prix dans la grande distribution
Le recyclage et la réutilisation prennent une ampleur particulière pour ce
secteur dans le contexte environnemental actuel. Les entreprises de
l’emballage plastique doivent ainsi renforcer leur politique d’allègement des
produits pour optimiser l’utilisation des matières premières et limiter les
consommations d’énergie. Elles s’engagent également dans le développement
de matériaux biodégradables.
Pour rester compétitives, ces entreprises doivent constamment innover et
investir. C’est pourquoi ce secteur est celui qui consacre la part la plus
importante de son chiffre d’affaires aux investissements pour améliorer
l’innovation des produits, ou encore pour diversifier son activité.
Contrairement aux secteurs précédents, celui des demi-produits a perdu près
de 4% de son chiffre d’affaires, mais a gagné en rentabilité.
A l'international, les plasturgistes français se trouvent en concurrence avec
des fabricants des pays à faible coût de main d’œuvre et ce, principalement
sur le marché des produits de consommation divers à faible valeur ajoutée.
En revanche les pièces techniques « made in France » semblent avoir été les
plus appréciées à l'étranger, notamment en Allemagne, Espagne, Belgique,
Italie et au Royaume-Uni, puis aux Etats-Unis et en Suisse. Le pourcentage
export de ce sous-secteur s’est élevé en 2003 à 38% contre respectivement
28% pour les demi-produits, 23% pour les emballages et 11% pour les
constructions, la moyenne nationale de la plasturgie étant de 23%.
Par conséquent et sans surprise, le principal enjeu pour les plasturgistes
français est de se positionner sur des produits à plus forte valeur ajoutée.
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L’élargissement de l’Union Européenne devrait être une opportunité de
développement pour les entreprises européennes et plus particulièrement
françaises. En effet, la demande dans la plasturgie au sein des nouveaux
Etats membres devrait fortement augmenter. Par exemple, le marché de
l’agroalimentaire demande de façon importante des emballages aux
standards européens. De même, le marché de l’automobile devrait doubler
d’ici 2010 dans ces pays. Enfin, les nouveaux Etats membres vont devoir,
avec l’appui financier de l’Union Européenne, améliorer leurs infrastructures
telles que les réseaux d’eau, et rénover leur parc immobilier. Il s’agit donc
bien d’une opportunité pour les entreprises européennes de créer des
partenariats avec l’apport de technologie et de capitaux, ou encore
d’implanter des unités pour répondre au marché local. Jusqu’à présent les
implantations d’entreprises de la plasturgie concernent principalement
l’industrie automobile.
De plus, l’intégration de ces nouveaux pays membres va favoriser
l’émergence d’une stratégie de filière. Des rapprochements au niveau
européen peuvent par exemple modifier les rapports entre les
transformateurs et les fournisseurs.
Globalement, la plasturgie s’est plutôt bien comportée en 2003 par rapport à
l’industrie en général et plus particulièrement par rapport à l’industrie des
biens intermédiaires. En 2004, l’ensemble du secteur a souffert de la montée
des prix des matières premières qu’il ne peut pas répercuter sur les prix de
vente. Cette hausse importante du prix des matières premières s’explique
notamment par une très forte demande de matières en Asie. Selon l’enquête
Banque de France du mois de décembre 2004, l’ensemble des secteurs
devraient progresser en ce début d’année 2005. Le secteur de l’emballage
souffre cependant d’un carnet de commande sans consistance.
Enfin, le marché des matières premières secondaires n’est aujourd’hui pas
négligeable et devient source de créations d’emplois. Le recyclage des
matières plastiques, concernant des emballages ménagers commerciaux et
industriels, a atteint, en 2002, 16% des emballages mis sur le marché.
D’autres applications devraient voir le jour avec l’émergence de nouveaux
gisements : véhicules hors d’usage, déchets d’équipements électriques et
électroniques (DEEE), déchets du BTP. En effet, la directive européenne du
18 septembre 2000 sur les Véhicules Hors d’Usage fixe des objectifs aux
constructeurs automobiles en matière de valorisation énergétique et
recyclage : le taux de réemploi ou de valorisation énergétique des véhicules
doit être de 85% d’ici 2006, et le taux de recyclage à l’horizon 2015 doit
atteindre 95%. Dans ce contexte réglementaire, le groupe Inoplast vient de
créer avec 8 autres acteurs majeurs de la filière (5 européens et 3
américains) une société nommée ECR (European Composits Recycling), qui a
13
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pour vocation d’assurer le recyclage des matériaux composites de leurs
clients17.
III.2. Le contexte économique régional de la plasturgie
Le contexte économique régional de la plasturgie est globalement comparable
au contexte économique national développé ci-dessus.
Innovation et investissements sont plus que jamais d’actualité pour les
entreprises du secteur de l’emballage qui ont subi l’explosion des coûts des
matières plastiques et qui doivent faire face à l’émergence d’une concurrence
du Sud Est Asiatique (Malaisie et Chine) et d’Afrique du Nord,
particulièrement virulente sur l’extrusion simple.
C’est dans ce contexte qu’une entreprise telle que la société Axipack Carolex
prévoit un nouveau programme d’investissements d’environ 2 M€ dans son
usine de Ruitz qui s’accompagnera de la création de 19 emplois portant son
effectif à un total 100 personnes à l’horizon 2007. Cette société, filiale du
groupe British Vita (1er fabricant européen de thermoplastiques extrudés),
avait déjà considérablement fait évoluer ses savoir-faire et sa clientèle par un
investissement de 7 M€ entre 1999 et 2002, ce qui lui a valu d’être
considérée comme l’usine la plus innovante du groupe. Elle va aujourd’hui
rehausser la taille critique de son unité, exporter près de 60% de sa
production et surtout poursuivre sa stratégie de création de valeur.
De la même façon, la société TT Plast de Lens, qui fabrique exclusivement
des sacs de sortie de caisse, a investi 7 M€ entre 2001 et 2004 et créé 36
nouveaux emplois. Elle a ainsi doublé sa production annuelle. Aujourd’hui,
face à une remise en cause du sac plastique de sortie de caisse, cette
entreprise devrait entamer une nouvelle phase d’investissements afin de
diversifier et conforter sa production actuelle.
Les entreprises de matières composites de la région sont souvent des petites
structures placées sur des marchés de niche. Leur souplesse et leur réactivité
font d’elles des entreprises performantes. Leur capacité d’innovation est un
atout indiscutable. On peut citer par exemple la société Trioplast de Béthune
dont l’activité principale est la fabrication de dôme de station d’épuration et
qui a su s’imposer sur le marché du ferroviaire grâce au développement de
tables en panneaux sandwichs pour TGV.
Une entreprise plus conséquente en terme d’effectif, telle que MS Composites
basée à Liévin, a su quant à elle s’imposer sur le marché de la conception et
de la réalisation de matériaux composites hautes performances. Sa maîtrise
technique lui vaut d’être présente dans des domaines tels que celui de la
défense, l’espace, l’industrie, le médical, l’aéronautique et le sport de haut
niveau.
17
Source : www.inoplast.fr
14
Plasturgie
DRIRE Nord – Pas-de-Calais
Juin 2005
Les entreprises régionales orientées principalement vers l’industrie
automobile bénéficient d’une industrie régionale automobile dynamique. En
effet, les sites de Renault et Toyota implantés dans la région ont battu leur
record de production, avec la Mégane II (480 000 véhicules produits en
2004) et la Yaris (210 000 véhicules/an). Les équipementiers automobiles de
la plasturgie augmentent par conséquent leur activité. Il s’agit surtout des
unités de fabrication de pièces techniques à haute valeur ajoutée. Les unités
produisant des pièces de faible valeur ajoutée sont par contre de plus en plus
mises en concurrence avec les pays à faible coût de main d’œuvre. Comme
pour leurs homologues nationaux, ces sous-traitants de rang 2 et 3
connaissent une conjoncture difficile.
Par ailleurs, les moulistes qui travaillent essentiellement pour les
équipementiers de l’automobile rencontrent des difficultés liées à la perte de
compétitivité progressive due aux coûts de production élevés, composés
essentiellement du coût de main d’œuvre, et à l’arrivée massive de nouveaux
concurrents d’Europe de l’Est et surtout d’Asie.
Cependant, la situation est différente pour les moulistes (pour l’extrusion
soufflage et l’injection soufflage) qui travaillent pour les secteurs de la
cosmétique, du pharmaceutique, du lessiviel et du pétrolier, tel que Matissart
Nord basé à Labourse. Cette entreprise a très nettement ressenti une reprise
de l’activité fin 2003. L’acquisition de machines plus performantes lui a
permis de pénétrer de nouveaux marchés dans l’extrusion soufflage à plus
haute valeur ajoutée.
Les entreprises vulnérables sont les transformateurs qui restent sur le
créneau d’une sous-traitance de proximité et de capacité. La concurrence est
rude car le savoir-faire est partagé par beaucoup d’autres entreprises situées
dans des pays à faible coût de main d’œuvre.
III.3. Les atouts, faiblesses, contraintes et opportunités
en Nord – Pas-de-Calais
Une concentration d'activités moyenne
La concentration des activités est incontestable en nombre d'emplois ou
d'entreprises, mais reste relativement courante. D'autres zones présentent
des caractéristiques semblables.
La région possède cependant suffisamment d'entreprises pour envisager
diverses actions collectives, des formations spécialisées, ou la mise en place
de moyens d'assistance technique et de recherche-développement.
Beaucoup d'établissements de groupes internationaux,
parfois faiblement reliés au tissu local
De grands groupes internationaux sont présents dans la région. Mais il s’agit
essentiellement de sites de production qui ont leurs propres ressources en
bureaux d'étude, R&D, marketing, achats, etc basées à l’extérieur. Le pouvoir
15
Plasturgie
DRIRE Nord – Pas-de-Calais
Juin 2005
décisionnel de ces groupes ne se situe pas pour l’essentiel en région Nord –
Pas-de-Calais.
Ces établissements tirent davantage parti de leur appartenance à leur groupe
que de leur appartenance à un véritable « pôle plasturgie ». Ils ne
contribueront que modestement au développement de ce pôle : ils seront
rarement clients des activités connexes de la plasturgie (services publics ou
collectifs, entreprises) qui pourraient envisager de s'y développer et ils
privilégient les ressources internes du groupe. Ils se montrent cependant
intéressés aux actions liées à la formation de leurs employés.
Leur présence n'est toutefois pas le fruit du hasard, mais la conséquence de
facteurs de localisation favorables, parmi lesquels : la proximité des clients,
les infrastructures de transport, le marché local du travail, les conditions
d'implantation (aides, fiscalité). Cette présence peut être utilisée comme
référence dans une action de recherche de nouveaux investisseurs.
Une grande diversité des activités
Les activités plasturgiques exercées par les entreprises présentes dans la
région sont très diversifiées. C'est sans doute un atout pour les entreprises
qui peuvent être amenées à acheter des produits de la plasturgie : elles
peuvent trouver des fournisseurs proches, pour tous leurs besoins. Cela peut
par exemple être utilisé comme argument pour faire venir dans la région des
industriels de secteurs tels que l'automobile. Mais c’est un handicap dans une
politique de développement endogène de filière.
Les services spécialisés, dont les entreprises ont besoin, sont différents d'une
activité à l'autre. Il y a peu de besoins communs entre des fabricants de
films, des injecteurs et des ateliers de chaudronnerie plastique, qu'il s'agisse
de moyens de R&D, d'information et de conseil technologique, de formation.
Autrement dit, au lieu de se trouver en face d'une filière homogène et déjà
dense, on se trouve en face d'une multitude de sous-filières, indépendantes
les unes des autres, et forcément peu denses. Il est donc difficile de
promouvoir la mutualisation de moyens entre industriels, et donc de
structurer et organiser l’ensemble de la filière.
Peu de bureaux d'étude, mais plusieurs organismes
publics spécialisés
Les activités de prestation technique auprès des entreprises sont
relativement bien développées dans le secteur public mais sont plus faibles
dans le secteur privé.
Les écoles d'ingénieurs et les universités ont un certain nombre de
laboratoires qui sont en mesure d'effectuer des prestations technologiques
pour les entreprises de plasturgie : il s'agit par exemple, dans le domaine des
matériaux, des laboratoires de chimie des universités, ou du Crepim pour les
problèmes de tenue au feu. L'Ecole des Mines de Douai est également très
souvent citée comme ressource technologique par les entreprises. Les
organisations
professionnelles,
les
Chambres
de
Commerce,
les
établissements d'enseignement et de recherche ont, chacun dans leur
16
Plasturgie
DRIRE Nord – Pas-de-Calais
Juin 2005
domaine, développé des programmes et mis en place des moyens au service
de la filière plasturgie.
IV.
BILAN PROSPECTIF ET ACTIONS
La hausse des cours des matières plastiques (+30 à 60% selon les matières
sur les 9 premiers mois de l’année 2004), et l’augmentation du prix de
l’énergie pèsent lourds sur les résultats et la compétitivité des entreprises en
2004, d’autant plus que les prix de vente n’ont pas augmenté de façon
similaire.
Quel que soit le secteur d’activité, les PMI se trouvent souvent en position
d’auxiliaires et n’ont pas de réelles marges de manœuvre. Cette
problématique est particulièrement marquée sur le marché de l’automobile.
Plusieurs pistes permettraient aux PMI de sortir de cette position, dont :
l’anticipation par la veille. Cette veille permet de capter des
informations fondamentales sur de nouvelles technologies, de nouveaux
marchés, ou encore sur l’évolution réglementaire. Ces informations
peuvent permettre aux entreprises de s’ouvrir vers de nouveaux
marchés, de développer éventuellement des produits propres, et de
redéfinir leur stratégie. La veille est une source d’innovation et de
développement
-
la mise en place de partenariats et d’initiatives collectives. Les
entreprises de la plasturgie, comme de nombreuses entreprises
industrielles, ne mutualisent pas suffisamment leurs moyens. La mise en
place de partenariats et d’actions collectives permet une amélioration de
la compétitivité, le développement de l’innovation et un meilleur
positionnement sur le marché
Une réflexion régionale menée avec le Conseil Régional, le GIP, l’APAF, l’Ecole
des Mines, l’ARIST, Vigilances et la DRIRE a permis d’élaborer un premier
plan d’actions répondant à ces deux pistes de travail. Ce plan d’actions s’est
également enrichi suite aux différentes visites d’entreprises effectuées par
l’ensemble des acteurs régionaux. Beaucoup d’entreprises visitées ont émis le
souhait de se diversifier commercialement, soit en développant des produits
propres, soit en restant sous-traitants.
Ce plan d’actions est composé à ce jour de plusieurs étapes :
-
mise en place d’un système de veille Techno-Marché : sélectionner les
informations relatives aux technologies et process, aux technologies de
substitution, aux technologies émergentes, aux nouveaux clients, aux
nouvelles contraintes réglementaires…Il s’agit d’intégrer au sein des
entreprises des méthodes de détection et d’analyse des informations
17
Plasturgie
DRIRE Nord – Pas-de-Calais
Juin 2005
-
accompagnement des entreprises dans une démarche de diversification
commerciale : la plupart des PMI qui souhaitent se diversifier n’ont pas
de structure commerciale performante. Cette action a pour objectif
d’aider les chefs d’entreprises à adapter leur organisation commerciale
par rapport à leur souhait de diversification. Celle-ci sera composée d’un
diagnostic commercial aboutissant à un plan d’amélioration, suivi d’un
accompagnement dans la mise en application de ce plan
-
mise en place d’un portail de la plasturgie régionale
-
accompagnement des entreprises positionnées sur le marché automobile
pour améliorer à court terme leur compétitivité-coût, par des diagnostics
internes, et des actions d’amélioration de la qualité
Ce plan d’actions n’est pas définitif et pourra évoluer au cours de l’année
2005.
D’autres actions collectives concernant la plasturgie sont en cours de
réalisation dans la région Nord - Pas-de-Calais :
-
Cap’Action : action collective financée par la DRIRE et portée par
Electropôle. Cette action vise à créer des synergies entre différentes
filières que sont la plasturgie, le textile et l’électronique. Il s’agit ici de
créer des partenariats entre des entreprises de secteurs différents pour
aboutir à des projets innovants ayant des débouchés économiques.
Certains projets commencent à émerger et des partenariats se mettent
en place
-
Intégrer les nouvelles technologies émergentes de la plasturgie
automobile dans les PMI : la région Nord – Pas-de-Calais dispose d’atouts
non négligeables dans la plasturgie automobile avec un potentiel
important de R&D grâce à de nombreux laboratoires travaillant sur les
matériaux, et de nombreuses entreprises de transformation. Plusieurs
opportunités technologiques ont été pré-identifiées dans le domaine des
matériaux (allègement des matériaux, meilleure recyclabilité des
thermoplastiques…) et dans le domaine des procédés (augmentation de
cadence, injection décor…). Cette nouvelle action collective va tenter de
créer des synergies entre les différents intervenants de la recherche et
ceux
de
l’industrie
pour
arriver
à
un
réel
savoir-faire
entreprises/laboratoires. Cette action sera composée de 2 phases :
1ère phase : identification des possibilités concrètes de
collaboration : analyse des thématiques de recherche à
retenir et des acteurs régionaux compétents, définition
des axes de développement souhaités par les entreprises
et d’une stratégie d’action
18
Plasturgie
DRIRE Nord – Pas-de-Calais
Juin 2005
2ème phase : mise en place concrète des collaborations
entre entreprises et laboratoires
Cette action est portée par l’ARIST, avec l’appui de différents partenaires
techniques de la région. La 1ère phase, financée par la DRIRE et le
Conseil Régional, est en cours de réalisation
-
19
Plasturgie
DRIRE Nord – Pas-de-Calais
Juin 2005
SOURCES D’INFORMATION
Entreprises visitées ou rencontres
Entreprise ou
Ville
type de rencontre
Personne
Fonction
rencontrée
ABL Thermonord
Douvrin
M.Le Bouler
PDG
ACPM
Chocques
M.THIBAUT
PDG
Active Medical
Bondues
M.Delemazure
Président
A.p.n
Duisans
M.Delwart
PDG
Artois Qualité
Calonne Ricouart
M.Leroy
Directeur
Axipack Carolex
Ruitz
M.Porez
Directeur
Bouillon
Caudry
M.Bouillon
PDG
Bonar Plastics
Annezin
M.Houlette
Responsable du site
Clayrton’s
Roubaix
M.Lepoutre
PDG
DRIRE Picardie
Amiens
M.Delreux
Chargé de mission
DRIRE Rhône Alpes
Lyon
M.Mélinand
Chargé de mission
Elanplast
Pernes en Artois
M.Salmon
PDG
Euro PVC
Lomme
M.Loriol
Gérant
Flaconnage de
Lapugnoy
M.Caumont
Directeur
Gallez plasturgie
Douvrin
M.Gallez
PDG
Gallez outillage
Douvrin
M.Gallez
PDG
GV Plast
Rinxent
M.Grumiaux
PDG
Harry Plast
Saint Amand les
M.Harrissart
PDG
(MTD)
Plastique
l’Artois
Eaux
Mandera
Marles les mines
M.Leprètre
Responsable du site
Matissart nord
Labourse
M.Matissard
PDG
MS.Composites
Liévin
M.Ganseman
DG
Nidaplast
Thiant
Salon Plasturgia
Plastiques Gosselin
Borre
M.Gosselin
PDG
Plast’up
Ruitz
M.Dujardin
Directeur
Polyfont
Hoymille
M.Carampon
Directeur
Prim’injection
Libercourt
M.Ricourt
Directeur
Samsonite
Hénin-Beaumont
M.Wyrzykowski
Technico-
Sundis
Sars et Rosière
commercial
M.Eggermon
DAF
20
Plasturgie
DRIRE Nord – Pas-de-Calais
Juin 2005
M.Moral
Tanis
Raillencourt Sainte
Directeur industriel
inauguration
Olle
Trioplast
Béthune
M.Comedon
Directeur Technique
TT plast
Lens
M.Deitz
Directeur de l’usine
de Lens
Bibliographie
Type de
Organisme,
document (revue,
structure ou nom
ouvrage, site
de l’auteur
Titre du document Date des
informations
web…)
Etude
Ard
Données de cadrage Mai 2002
actualisées sur le
secteur de la
transformation des
matières plastiques
Etude
Hexa ingénierie
Etude des
et CRITT polymères
potentialités de
Picardie
développement des
Février 2002
filières de recyclage
des plastiques en
région Nord Pas de
Calais
Chiffres clés
SESSI
L’industrie dans les
Editions de
régions
Edition 2002/2003
l’Industrie
Etude
Algoé
L’adaptation
2003
structurelle des
équipementiers de
second rang
et des PME de la
filière automobile
Etude stratégique
DIGITIP
Compétitivité de la
05/03/03
plasturgie française
dans l’Union
européenne
Document de travail GIP
Présentation de la
02/07/03
plasturgie régionale
Etude prospective
Ard/ADIT
Etude prospective
Octobre 2003
plasturgie
21
Plasturgie
DRIRE Nord – Pas-de-Calais
Juin 2005
automobile dans le
Nord-Pas de Calais
CD-Rom
SESSI
SESSI régions
Edition 2004
Rapport
Fédération de la
Panorama de la
2004
économique
plasturgie
plasturgie 2004
Infoflash
Filière plasturgie
Infoflash N°11
Picardie
+N°14
Document de travail Adepa
Etude filière
Avril 2004
Mai 2004
plasturgie en région
Nord- Pas de Calais
4 pages
SESSI
La plasturgie à
Mai 2004
l’heure européenne
N°189
Etude
Sessi
La sous-traitance en Novembre 2004
chiffres (métaux,
plastiques,
caoutchouc,
électronique)
Document de travail GIP et APAF
Mise en place
23/02/2005
d’actions collectives
dans le domaine de
la plasturgie.
Etude
Ubifrance
Lettre de veille
2005
internationale N°18
22
Plasturgie
DRIRE Nord – Pas-de-Calais
Juin 2005
CONTACTS
Associations
Nom
Ville
Activité principale Contact
Action Plasturgie
Bruay la Buissière
Association des
Artois Flandres
plasturgistes
APAF
régionaux
Mme Devaux Morel
Actionplasturgie@fr
ee.fr
Syndicats
Nom
Ville
Contact
Fédération de la Plasturgie
Paris
Mme Sylvie DOMENECH
Groupement des Industries
Marcq en baroeul
M. Sonnet
de la Plasturgie (GIP)
[email protected]
Groupement de la
Paris
M.de Lary
Courbevoie
Tél. : 01 47 17 63 57
Plasturgie industrielle des
composites (GPIC)
Association Française des
Industries du Moule Modèle
et Maquette (AFIM)
Universités et laboratoires
Nom
Ville
Sujet de recherche –
Contact
Objet de la
recherche, de
partenariats avec
PME/PMI
Ecole des Mines :
Douai
Mise en œuvre et
www.ensm-douai.fr
Département
analyse du
Technologies des
comportement des
Mme Krawczak
Polymères et
matériaux et pièces
[email protected]
Composites
industrielles en
M.Linz
plastiques et
[email protected]
composites
Université des
Bâtiment A3
M.Caignaert
Sciences et
Cité
www.ustl1.univ-lille1.fr
Techniques
Scientifique
[email protected]
(USTL) :
59655
-Laboratoire de
Villeneuve
Fiabilité des
www.univ-lille1.fr/lspes
Mécanique de Lille
d’Ascq
matériaux
jean-marc.lefebvre@univ-
M.Lefebvre
23
Plasturgie
DRIRE Nord – Pas-de-Calais
Juin 2005
(LML)
lille1.fr
-Laboratoire de
Mécanique des
Structure et
composites à fibres
Propriétés de l’Etat
Solide
Institut des
Maubeuge
www.univ-valenciennes.fr
Sciences et
Tél. : 03 27 53 17 70
Techniques
Département
Universitaire (UVHC
délocalisée)
ICAM
Lille
Département
M.Staniek
Matériaux
www.icam.fr
(plasturgie et
[email protected]
composites)
Université de
Le Mont
Valenciennes et du
Houy
Haut-Cambrésis
59313
(UVHC) :
Valenciennes
www.univ-valenciennes.fr
M.Desmet
bernard.desmet@univ-
-Laboratoire de
-Aérodynamique et
valenciennes.fr
Mécanique et
thermique
M.Millot
d’Energétique
patrick.millot@univ-
(LME)
valenciennes.fr
-Laboratoire
-Modélisation et
d’Automatique, de
expérimentation aux
mécanique et
chocs, freinage
d’Informatique
Industrielles et
Humaines (LAMIH)
Ecole Nationale
Valenciennes Simulation et
ensimev@univ-
Supérieure
(Aulnoy)
valenciennes.fr.
modélisation
d’Ingénieurs de
numérique des
Mécanique
procédés
Energétique de
http://www.univvalenciennes.fr
Valenciennes
Ecole Nationale
Lille
Supérieure des Arts
LML (voir USTL)
M.Charley
Pôle Frein
www.ensam.fr
et Métiers (ENSAM)
[email protected]
m.fr
Ecole Centrale
Lille
LML (voir USTL)
M.Dauphin
Laboratoire de
www.ec-lille.fr
24
Plasturgie
DRIRE Nord – Pas-de-Calais
Juin 2005
Ecole Nationale
Lille
Science des
jean-yves.dauphin@ec-
Matériaux
lille.fr
Procédés
M.Delobel
Supérieure de
d’Elaboration des
rené[email protected]
Chimie (ENSCL)
Revêtements
www.ensc-lille.fr
Fonctionnels (PERF)
CREPIM
Parc de la
Centre de Recherche
M.Poutch
porte Nord
et d’Etude sur les
[email protected]
rue
Procédés
www.crepim.fr
Christoph
d’Ignifugation
Colomb
62700 Bruay
la Buissière
ONERA – Institut de Lille
Département de
M.Deletombe
Mécanique des
Mécanique du solide
[email protected]
Fluides de Lille
et de
www.onera.fr
l’Endommagement
Département
M.Bailleux
d’Aérodynamique
[email protected]
Appliqué
CRITT M2A
Bruay la
Centre technique
M.Bodelle
Buissière
dédié aux essais
[email protected]
automobiles.
http://www.crittm2a.fr
Expertise en vibro –
acoustique,
mécanique moteurs,
outils de simulation
Université d’Artois :
Lens
M.Warenghem
-Laboratoire de
warenghem@univ-
Physico-Chimie des
artois.fr
Interfaces et
www.univ-artois.fr
applications (LPCIA)
M.Lassue
-Laboratoire Artois
[email protected]
Mécanique et
www.univ-artois.fr
habitat (LAMH)
:
-CALFA (Centre
Rue de
Découpe et perçage
d’Application du
l’Université
laser
Laser en Flandres
62408
Artois)
Béthune
Laboratoire de
Villeneuve
Revêtements et
M.Coqueret
chimie organique et
d'ascq
matériaux,
xavier.coqueret@univ-
25
Plasturgie
DRIRE Nord – Pas-de-Calais
Juin 2005
polymérisation sous
moléculaire UMR
UV et sous
8009
Electrons
ENSAIT
Roubaix
IUT Béthune
Béthune
lille1.fr
Enduction et
M.Devaux
complexage
[email protected]
Polymères et
M.Cavrot
matériaux
www.iut-bethune.univartois.fr/rd.html
Salons, colloques, événements
Nom de l’événement
Date de l’événement
Ville de l’événement
Carrefour de l’industrie
5 au 7 Avril 2005
Lille
JEC Composites – salon
5 au 7 avril 2005
Paris Expo
21 au 27 avril 2005
Dusseldorf
international des
composites
Interpack – salon
international des machines
(Allemagne)
à emballer et matériaux
d’emballage
ALLIANCE 2005 - -salon de
10 au 13 mai 2005
Lyon
31 mai 2005
Seneffe
la sous-traitance
Journée POLYMER
(Belgique)
Plasturgia – convention
05 octobre 2005
Béthune
18 au 22 octobre 2005
Friedrichshasen
d’affaires régionale
Fakuma - salon
international de la
(Allemagne)
transformation des
matières plastiques
Europlast – salon européen
14 au 18 Novembre 2005
Paris
de transformation matières
plastiques, caoutchouc,
composites
MIDEST 2005
15 au 18 Novembre 2005
Europack
29 novembre au 02
Lyon
décembre 2005
Plast’06 – salon
14 au 18 Février 2006
international des plastiques
Milan
(Italie)
et caoutchouc
KUNSTSTOFF
2007
Dusseldorf
(Allemagne)
26