Bruand et Laniel enfin titrés - Trial Club du Pays de La Châtre
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Bruand et Laniel enfin titrés - Trial Club du Pays de La Châtre
8 TRIAL / CHAMPIONNATS DE FRANCE A LA CHATRE Bruand et Laniel enfin titrés ! vite. » Sans doute le stress de sa dernière compétition, avec l’envie de trop bien faire et celle d’en finir avant que les conditions ne changent. Le néo-retraité du trial a raccroché le casque sur une journée à 59 points, loin de son standing. Cela ne jettera pas pour autant un voile sur sa fabuleuse carrière, puisque grâce à sa 6e place du jour, il accède une dernière fois au podium du championnat de France. A son frère Christophe, qui fera son retour aux France en 2009, de relever le gant. Bruand n’aura donc eu à gérer que les évolutions de Loris Gubian, sous les vivas d’un public fin connaisseur. Le parisien passant juste après son challenger savait sur quelle marge d’erreur il pouvait s’appuyer. Au final, s’il s’inclinait face au leader du championnat du monde juniors, le pilote Scorpa mettait fin à six ans d’attente. Après avoir été 3e en 2006 et 2e en 2007, il touchait enfin son Graal. Chez les Seniors 1, Guillaume Laniel, récent vainqueur en Mondial en République Tchèque, a délivré un véritable récital, ne tenant pas compte de la méforme de son rival Ferrer pour s’imposer. Là encore, le titre de champion de France avait un goût spécial. En effet, le Grassois avait échoué dans cette conquête par deux fois en 2005 et 2007, cette dernière pour une casse mécanique en cours de saison. « C’est un grand soulagement pour moi. J’ai atteint mon principal objectif de la saison », avouait-il à l’issue de l’épreuve. Il donne déjà rendezvous à Bruand l’année prochaine chez les Experts, pour une saison 2009 qui s’annonce explosive. Pas de surprises au Val Vert pour l’attribution des titres Experts et Seniors. Le Parisien Bruand et le Grassois Laniel ont vaincu le signe indien et raflé la mise. I ls avaient tous les deux la pression, mais aussi à cœur de conquérir enfin ce titre qui leur avait échappé l’année dernière. En tête de leur classement respectif, mais de peu, Christophe Bruand (ASPTT Paris) et Guillaume Laniel (AMC Grasse) se trouvaient dans la peau du favori à abattre. Avec toutes les raisons de redouter le jour sans, leurs suivants étant à une portée de gaz. Gubian (MC Boade) et Camozzi (MC Rochepaule), avec 6 et 8 points de retard, guettaient le moindre faux pas du parisien en Experts, tandis que Ferrer (Puy Sainte-Réparade) n’accusait que deux points de débours par rapport au sudiste en Seniors 1. Tout le monde aura redouté que la pluie ne s’invite. Finalement, il ne sera tombé que trois petites gouttes pour fêter le départ des Experts. Avec son tracé rassemblant tous les suffrages, cette compétition se sera donc jouée sur la valeur des pilotes et de leurs suiveurs. Bruno Camozzi était pour sa part totalement dépité dès la fin du premier tour, avec déjà 26 points de pénalité. « Je fais soit zéro, soit cinq points. Des grosses fautes parce que je veux enchaîner trop Christophe Bruand a géré son parcours pour conquérir le titre qui lui échappait depuis trois ans. (Photos correspondant NR, Bernard Boisnier) Les résultats Exper ts : 1. Gubian (MC Boade), 7 points ; 2. Bruand (ASPTT Paris), 20 ; 3. Gontard (RTF 38), 31. Seniors 1 : 1. Laniel (AMC Grasse), 3 ; 2. Perret (Cahors MC), 8 ; 3. Ferrer (Puy Sainte-Réparade), 16 ; 4. Karim (Toulouse TC), 22. Open : 1. Landry (UM Nemours), 19 ; 2. Hieyte (AMC Grasse), 21 ; 3. Raymond, 22. Seniors 2 : 1. Tempier (AMC Grasse), 2 ; 2. Spencley (MTC Caisnes), 11 ; 3. Greuzard (AMC Grasse), 15. Vétérans : 1. Baillot (MTC Caisnes), 43 ; 2. Huguenin (TC Looze), 48 ; Cabot (MC Châtillon), 76. CLASSEMENTS FINAUX Experts : 1. Bruand, 103 points (champion) ; 2. Gubian, 100 ; 3. Camozzi, 86. Seniors 1 : 1. Laniel, 108 (champion) ; 2. Ferrer, 101 ; 3. Karim, 85. Open : 1. Hieyte (AMC Grasse), 109 (champion) ; 2. Lerda (AMC Grasse), 86 ; 3. Gremillet (Ecole Trial La Bresse), 82. Seniors 2 : 1. Tempier (AMC Grasse), 111 (champion) ; 2. Krummenacker (TC Vallée de la Bièvre), 79 ; 3. Greuzard (AMC Grasse), 69. Vétérans : 1. Pirolles (MC Vicomtois), 93 (champion) ; 2. Baillot, 86 ; 3. Huguenin, 78. Bruno Camozzi, multiple champion de France, a disputé hier sa dernière compétition. Correspondant NR, Bernard Boisnier. Laniel et son double Pas de grand trialiste sans un bon suiveur. A les voir toujours ensemble, on pourrait les croire frères. Aucun lien de parenté entre Dorian Odet et Guillaule Laniel, mais quelque part ils sont unis par les liens de la moto. L’un (le pilote) porte une chasuble bleu foncé, l’autre une jaune pâle avec le même numéro. Le duo est réglé à merveille. Ensemble, Guillaume et Dorian ont d’ailleurs remporté il y a peu une belle victoire en Mondial du côté de la République Tchèque. Ce travail d’équipe, développé depuis quelques années, porte de beaux fruits, dont ce titre tout fraîchement acquis sur les pentes castraises. De leur rencontre, il y a six ans au centre tout terrain de Rochepaule, Dorian raconte qu’elle est le ciment de la réussite actuelle. « Pour que tout se passe bien pour le pilote, il faut que son suiveur le connaisse parfaitement. Qu’il sache le gérer, le calmer ou le “ booster ” quand il le faut. Cela fait deux ans que je m’occupe de Guillaume, que je porte son sac, que je lui donne ses temps en zones, que je lui rappelle où il doit se placer, que je lui fais ses pressions de pneus et même un peu de mécanique, même si je n’aime pas trop ça… » Et si l’on peut croire que ce n’est pas toujours la panacée, il vous répond que « Guillaume a toujours été mon modèle. C’est un gars cool, Dorian Odet et Guillaume Laniel, une complicité non feinte. simple, avec un style à part, toujours très propre pour ne pas abîmer la machine. » Son boulot tout au long de ce dimanche en Pays de La Châtre aura été d’encaisser la pression à la place de son double de champion. C’est sans doute pour cela qu’il a besoin de s’extérioriser beaucoup. « Sur le parcours, je suis toujours en train de gueuler. Je suis réputé pour ça. Mais c’est parce que Guillaume se déconcentre parfois entre deux zones. Alors à moi de jouer pour le remotiver ! » A en croire son état de fatigue à la fin de la journée, il aura rempli son rôle au maximum. Guillaume l’avait d’ailleurs rappelé exprès pour cette épreuve, pour remplacer son suiveur habituel sur le championnat de France, Baptiste Brousseau. Le titre de champion était en jeu. La pression était donc énorme. Guillaume pouvait bien le moquer un peu à l’issue de la journée : « Un bon suiveur, c’est un suiveur qui finit la journée perclus de crampes et sans voix. Et Dorian, on ne l’entend plus ce soir. A moi de le bichonner cette semaine avant les deux manches de Mondial en Espagne et au Portugal. » Effectivement, vu le résultat du week-end, le pilote peut bien renvoyer l’ascenseur à son fidèle suiveur ! Correspondant NR, BBo. Lundi 8 septembre 2008