Déchets et gaz à effet de serre (GES)
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Déchets et gaz à effet de serre (GES)
Déchets et gaz à effet de serre (GES) La production de déchets, tout comme d’autres activités humaines, est source d’effets environnementaux. L’un d’entre eux est l’émission GES en cause dans le processus de réchauffement climatique. La gestion des déchets peut-être émettrice de GES à divers niveaux et pour des raisons multiples. Il est néanmoins possible d’agir individuellement et collectivement afin de minimiser cet impact sur notre environnement. Contribution des secteurs aux émissions de GES en France en 2006 (CITEPA, inventaire SECTEN, format PNLCC, mise à jour février 2006) DÉCHETS ÉNERGIE HABITAT AGRICULTURE INDUSTRIE TRANSPORTS Les émissions de GES dans la gestion des déchets Les principaux GES en cause dans la gestion des déchets sont le dioxyde de carbone (CO2), le protoxyde d’azote (N2O) et le méthane (CH4). La prise en charge des déchets des ménages comprend la collecte et le traitement. A chacune de ces étapes correspondent des émissions de GES. Les véhicules de collecte des déchets sont émetteurs de CO2 lors de leur passage en porte à porte et pour l’acheminement des déchets jusqu’au(x) lieu(x) de traitement. Le traitement des déchets par incinération permet de récupérer de l’énergie mais est également émetteur de CO2 et N2O. Les déchets fermentescibles peuvent être traités par 2 voies biologiques : la méthanisation et/ou le compostage. Ces 2 modes de traitement sont émetteurs de CO2 et N2O. La méthanisation en milieu contrôlé produit du CH4 mais ce gaz est ensuite valorisé énergétiquement pour produire finalement du CO2. Il est à noter qu’un compostage mal contrôlé (par défaut d’aération) ou que l’enfouissement de matières organiques produisent du CH4 généralement non récupérés et libéré dans l’atmosphère. Comment réduire les émissions de GES liées aux déchets La plupart des produits que nous consommons ont été consommateurs d’énergie et émetteurs GES avant leur achat (extraction, transport, transformation/fabrication, distribution) et avant de devenir des déchets et produire à nouveau des GES. Pour le consommateur de produits, une première action possible se situe lors de l’acte d’achat. Ai-je besoin de ce produit ? N’en existe-il pas un autre plus respectueux de l’environnement ? N’est-il pas sur-emballé ? N’a-t-il pas traversé inutilement une partie de la planète ? Est-il durable ? En se posant ces questions, il est possible d’éviter ou de minimiser le déchet et son cortège de GES induits. Après l’achat, l’enjeu consiste à éviter le gaspillage. En 2008, 7 kg par personne de produits alimentaires encore dans leur emballage ont été jetés sans avoir été consommés (source ADEME – Modecom 2009) ainsi que 13 kg de restes alimentaires. Le bon entretien des objets et leur réparation éventuelle en prolonge la vie et retarde le déchets. Au moment de jeter le déchet (ou ce qui est considéré comme tel), voir s’il ne peut pas faire l’objet d’un don, d’un dépôt dans une ressourcerie de déchèterie , d’une vente, d’un changement d’utilisation pour une seconde vie. Si le déchet est jeté, veiller à l’orienter vers la meilleure filière pour son traitement (compostage, déchèterie, retour au fournisseur, recyclage, etc.) afin d’en minimiser l’impact. Le recyclage, par l’économie de ressources qu’il représente, a toute son importance dans la réduction des GES. Par exemple : - 1 tonne de papier carton recyclé permet d’éviter le rejet de 40 kg équivalent CO2, - 1 tonne de verre recyclé économise 460 kg éq CO2, - 1 tonne de plastique recyclé évite le rejet de 2290 kg éq CO2, - 1 tonne de métal recyclé évite le rejet de 6890 kg équivalent CO2. (Source ADEME : « Des gaz à effet de serre dans ma poubelle.») Une fois de plus, le meilleur déchet est celui qui n’aura pas été produit. A défaut, ce déchet doit être orienté vers la meilleure filière de valorisation/traitement possible.