Fiche internet sur le cochon d`inde

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Fiche internet sur le cochon d`inde
Fiches internet de Carole Lichti
– « Fiche internet sur le cochon d’inde »
La consultation des Nouveaux Animaux de Compagnie est assurée par le Dr. Vét. Carole
Lichti.
La consultation peut notamment être réalisée en prévention par exemple suite à l’achat
d’une espèce de Nouveaux Animaux de Compagnie ou NAC (lapins, furets, cochons d’inde,
chinchillas, rats, oiseaux, tortues, lézards, serpents, …), pour un bilan pré-hibernation des
tortues, pour la vaccination des lapins et des furets, mais aussi en référé à la demande d’un
confrère ou en second avis.
La consultation des Nouveaux Animaux de Compagnie se fait sur rendez-vous ou en
urgence toute la semaine si la situation l´exige.
Notre service ne reçoit pas les espèces suivantes : Primates - Ovins - Caprins - Reptiles
venimeux.
1.
Petit mammifère
1.1
Cochon d’inde
1.1.1
Présentation de l’espèce
Le cochon d'Inde ou cobaye commun (Cavia porcellus) est un rongeur de taille
moyenne, originaire de la Cordillère des Andes. C’est l’espèce domestique issue du cobaye
sauvage appelé Cavia aperea. Avant tout élevé pour sa chair dans ses pays d’origine, puis
comme animal de laboratoire, le cobaye a progressivement trouvé sa place comme animal de
compagnie.
C’est un rongeur de taille moyenne avec de courtes pattes et un corps massif sans cou
visible. Les membres antérieurs ont 4 doigts et les postérieurs ont 3 doigts, ils ont des coussinets
sur toutes les pattes et leurs doigts se finissent avec des griffes. Il n'y a pas de queue apparente.
La tête se finie par un museau avec des narines entourées de vibrisses ou moustaches de chaque
côté et une bouche arrondie. Les yeux, situés latéralement, sont très ronds, légèrement saillants,
noirs si le sujet n'est pas albinos (yeux rouges) et sans paupières visibles. Les oreilles sont
larges, fines, parfois tombantes, avec de très court et rares poils et présentant une zone de
dépilation physiologique en arrière des oreilles.
Il aime vivre en groupe et communique très souvent.
Comme tous les rongeurs ils ont deux paires d’incisives (contrairement au lapin qui a
trois paires) qui poussent continuellement. Avec l’Octodon et de Chinchilla qui sont deux autres
caviomorphes, ils sont les seuls rongeurs à avoir aussi une pousse continue des molaires comme
le lapin (dents de type hypsodonte).
Dès leur naissance, les petits ont les yeux ouverts et diffèrent très peu des adultes, si ce
n’est par la taille. Entre 0 et 3 mois, ils sont considérés comme des enfants, entre 3 et 8 mois
comme des adolescents, entre 8 mois et 6 ans comme des adultes et entre 6 et 8 ans comme des
sénior avec un record de longévité de 15 ans !
Le dimorphisme sexuel est peu apparent chez l’adulte (Voir IMAGE « Sexage cobaye
– Copie »). Leur poids diffère à l’âge adulte avec chez l’animal en bonne santé en moyenne
900 g pour une femelle (entre 750 et 1 100 g) et en moyenne 1 100 g pour un mâle (entre 900
et 1 500 g).
Voir IMAGE « Sexage cobaye – Copie ».
Il existe plusieurs variétés de cochons d'Inde, classées en plusieurs catégories :
-
-
-
les Poils Lisses : sans couronne, couronnés anglais (couronne de la même couleur que
le reste des poils) ou américains (couronne blanche différente de la couleur du reste des
poils), …
les Poils Longs : le péruvien (recouvert entièrement de longs poils qui partent
globalement vers l’avant, avec une rosette sur chaque fesse et une "mèche" sur la tête),
le shelty (la tête est dégagée avec un poil court et en arrière les poils forment une traine
raide et soyeuse), le coroner (shelty couronné), l’alpaga (péruvien aux poils bouclés), le
texel (shelty bouclé), …
et les Poils Durs : abyssinien (au moins 8 rosettes, harmonieusement et symétriquement
réparties sur le corps) ou « rosette », le teddy (souche américaine à poil dur) ou le Rex
(souche anglaise à poil dur ou souple)).
Parmi ces catégories, il y a plusieurs types de poils (satins) et de couleurs. On trouve
même des cochons d’Inde nus, comme le Skinny ou le Balwin.
Le cochon d’inde communique énormément et a besoin d’activités !
Vous êtes décidé, vous voulez un cochon
d’inde ! Mais comment choisir votre animal ?
- Privilégier un animal sevré (plus de
6 - 8 semaines)
- Choisir un animal qui ait l’air éveillé avec l’œil
vif et le poil brillant.
- Il ne doit pas avoir les yeux larmoyant ou le nez
qui coule ou éternuer ou avoir les oreilles sales ou
les flancs creusés ou avoir les fesses souillées par
de la diarrhée.
Image « P1040682 – Copie »
Il est conseillé de réaliser une consultation juste après l’achat de votre cochon d’inde
pour faire un bilan de santé et avoir des conseils sur l’environnement et l’alimentation de votre
animal afin de lui garantir une bonne santé le plus longtemps possible ! À cette occasion, une
ou plusieurs fiches d’informations pourront être distribuées.
1.1.2
Alimentation
Une alimentation adaptée et de bonne qualité est la base de la bonne santé de votre
cochon d’inde. Les erreurs alimentaires conduisent à de l’obésité et à des maladies tel que des
troubles du transit, la pousse anormale des dents, des problèmes de peau, …
Le cobaye est un herbivore strict. Dans son
environnement il trouve des végétaux à faible
valeur nutritionnelle. Il n’est pas fait pour
manger des céréales ou des mélanges de
graines qui équivalent au fast-food pour
nous.
La base de l’alimentation du cochon d’inde
est un foin de qualité à plus de 75 %, puis de
la verdure (environ 8-10 % du poids du
cochon d’inde) et éventuellement des
granulés homogènes voire des friandises.
Image « P1040693 – Copie »
Une consultation et la fiche distribuée en consultation permettrons de détailler les
besoins alimentaires du cochon d’inde et de répondre notamment aux questions suivantes :
-
Qu’est-ce que mange un cochon d’inde ? Du foin !
Et qu’en est-il des fruits et légumes ?
-
Un cochon d’inde a-t-il besoin de granulés ?
Et si je change d’aliment ?
Est-il nécessaire de complémenter l’alimentation ? Oui en vitamine C !
Et qu’en est-il des friandises ?
Combien et comment boit un cochon d’inde ?
Et que mangent les bébés ?
Plusieurs types de foins, de granulés haut de gamme et de vitamines C (solide ou liquide)
ont été sélectionnées pour vous au CHV LorraineVet par le Service NAC, n’hésitez pas à
demander conseil.
1.1.3
Lieu de vie
Un ou plusieurs cochons d’indes ? Le cobaye est un animal grégaire (vit en groupe).
Dans la nature, il vit en groupe constitué d’un mâle et de son harem de 4 ou 5 femelles. Dans
certains pays comme la Suisse, une loi de 2008 prohibe l'achat de cochons d'Inde s'ils sont
destinés à vivre seuls ! Ainsi, même si votre cochon d’inde peut vivre seul, il nécessitera
beaucoup d’attention (contacts, câlins, sorties, …) et sera plus heureux avec des congénères.
Les femelles s’entendent usuellement bien, mais les mâles peuvent avoir des conflits. Il est
conseillé de n’avoir qu’un seul mâle à la fois et dans le cas de deux mâles, de les adopter au
même moment du même endroit. Les conflits entre mâles apparaissent généralement vers l’âge
de 6 mois et peuvent mener à un stress compétitif (pour la litière, les femelles, l’accès à l’eau
ou la nourriture) et des blessures graves.
Quelle cage pour mon/mes cochon(s) d’inde ? Il faut absolument éviter les cages dont
les parois sont en plastique. Celles-ci font un « effet serre » avec une mauvaise aération qui
concentre l’odeur d’urine à l’intérieur de la cage. Cela favorise l’irritation des voies
respiratoires et l’apparition de maladie respiratoire. Une cage de 1 m de long est le minimum
pour deux cobayes. Même avec une grande cage, des sorties tous les jours de deux heures en
moyenne sont nécessaires.
Il faut plusieurs cachettes (des cartons ou
petites cagettes en bois retournés avec une
entrée aménagée peuvent être utilisés (voir
image
« P1080150
–
Copie »).
L’emplacement est essentiel ! Il faut éviter de
placer la cage trop près d’une fenêtre avec du
soleil direct ou des courants d’air ! Vous
pouvez objectiver la présence de courants
d’air à l’aide d’une bougie allumée. Evitez la
cuisine avec des vapeurs de cuissons qui
peuvent créer des soucis et privilégiez une
pièce où il y a de l’activité. En effet, privé de
stimulation et de contact, un cochon d’inde
passera plus de temps à dormir, attrapera plus
facilement des maladies, et sa durée de vie
sera potentiellement réduite !
Image « P1080150 – Copie »
Quelle litière choisir ? Il faut bannir les litières poussiéreuses ou très odoriférantes (par
exemple à base de copeaux de pin ou de résineux, …) car cela est irritant pour les cochons
d’inde qui ont le nez directement dessus. Il est généralement conseillé d’utiliser une litière à
base de chanvre ou de copeaux de bois non parfumés (parfum, résineux, …). Le foin est
déconseillé comme litière (non absorbant) et comme aliment. Il est important que les pattes de
vos cochons d’inde ne soient pas dans l’urine car ils risquent de développer des pododermatites
(érosion de la surface du talon pouvant aller jusqu’à l’os) favorisées par une alimentation
déséquilibrée et des surfaces au sol dures. Une nouvelle alternative est le Dry-Bed, un tapis qui
laisse passer l’urine au travers et qui permet d’avoir une surface sèche et confortable pour les
cochons d’inde. Prévoir des zones moins dures pour les pattes de vos cochons d’inde, par
exemple en aménageant des zones avec des serviettes épaisses ou pliées.
Est-ce que je peux introduire un nouveau cochon d’inde directement ? Il est déjà
important de comprendre que le nouveau cochon d’inde peut introduire des maladies
(pneumonie, parasites, …) et qu’il est préférable de réaliser une quarantaine pour observer
l’apparition de symptômes du nouvel arrivant pendant 4 à 6 semaines avant de commencer à
l’introduire. Ensuite, il y a toujours le risque que deux cochons d’inde ne s’entendent pas. Il est
conseillé de réaliser une mise en contact très progressive au risque de voir l’un ou les deux
blessés.
Est-ce que je peux faire cohabiter mon cochon d’inde avec d’autres animaux ? Les
besoins du cochon d’inde sont différents d’autres espèces (alimentation, mode de vie
diurne/nocturne, …) et ils n’ont pas le même langage que d’autres espèces. Il est donc
déconseillé de faire cohabiter différentes espèces. Il est en particulier très vivement déconseillé
de mettre en contact un lapin avec un cochon d’inde. Le lapin peut notamment être porteur sain
de la bactérie Bordetella bronchiseptica qui est mortel pour le cochon d’inde qui lui peut
transmettre la bactérie Pasteurella multocida au lapin !
D’autres aspects seront abordés en consultation et détaillés dans la « Fiche cochon
d’inde » distribuée en consultation tel que :
-
Faut-il mettre de la litière partout ou juste dans un coin ?
Mon cochon d’inde peut-il apprendre à être propre dans sa cage ?
Quel niveau d’éducation et d’interaction ?
Ma cage est prête, mais est-elle suffisante ?
Comment éviter que votre cochon d’inde vous fasse pipi dessus ?
Comment introduire progressivement un nouveau cochon d’inde ?
Mon cochon d’inde mange ses crottes, est-ce normale ?
Puis-je nettoyer le sac périnéal de mon cochon d’inde mâle ?
Comment dois-je couper les griffes de mon cochon d’inde ?
Puis-je donner des bains à mon cochon d’inde ?
Est-ce nécessaire d’enrichir le milieu ?
1.1.4 Les soins vétérinaires en prévention des maladies du
cochon d’inde
Puis-je vacciner mon cochon d’inde ? Non, il n’existe actuellement pas de vaccinations
chez le cochon d’inde.
Puis-je stériliser mon cochon d’inde ? Les mâles et les femelles peuvent être stérilisés,
mais il est conseillé de stériliser les mâles pour prévenir les gestations non désirées en cas de
cohabitation d’un ou plusieurs mâles avec des femelles. La stérilisation des mâles peut
permettre de réduire l’agressivité inter-congénères et le marquage territorial urinaire naturel
lorsqu’elle est réalisée tôt. Les mâles peuvent être stérilisés à partir de 5-6 mois.
Il est nécessaire de prendre rendez-vous pour une consultation pré-stérilisation.
Puis-je protéger mon cochon d’inde des vers internes et des parasites externes ? Oui, il
existe des produits à appliquer localement entre les omoplates ou à administre par voie orale ou
à injecter.
Comment vérifier si les dents de mon cochon d’inde poussent correctement ? Il est
conseillé de réaliser une visite annuelle de santé durant laquelle un contrôle des dents vigile
sera réalisé. Ce contrôle vigile ne permet de voir qu’une partie des dents de votre cobaye, mais
peut déjà permettre de déceler un problème dentaire débutant avant d’en arriver à la perte
d’appétit, à la salivation intense (menton mouillé), à la conjonctivite ou à l’écoulement nasal.
1.1.5
Maladies fréquentes
Puis-je donner des médicaments à mon cochon d’inde ? Il est très fortement déconseillé
de donner un médicament (même à base de plantes) à votre animal sans l’avis d’un vétérinaire.
De nombreux médicaments sont toxiques pour les cochons d’inde, en particulier certains
antibiotiques qui dérèglent la flore digestive et entrainent la mort par entérotoxémie. Notre
équipe est disponible pour répondre à vos questions et vous conseiller dans l’attente d’une
consultation.
Quand consulter un vétérinaire ? Le plus rapidement possible en cas d’arrêt ou de
diminution de la prise alimentaire, de perte de poids. Cela peut indiquer une douleur (par
exemple lié à un problème de dents, ou à un calcul dans la vessie, …). Il est aussi conseillé de
consulter le plus rapidement possible en cas de difficulté respiratoire (fréquence respiratoire
augmentée, bruits respiratoires anormaux) ou d’écoulement nasal (les pneumonies secondaires
à des courants d’air sont rapidement fatales pour les cochons d’inde). Il faut consulter
rapidement en cas de changement de comportement du type baisse d’énergie et diminution des
interactions avec le propriétaire, mais aussi notamment dans le cas où les incisives sont trop
longues, en cas d’apparition de masse, de dépilation (possibles kystes ovariens),
d’augmentation du toilettage (se gratte plus ; possibles parasites : teigne, gale, poux, … ), en
cas d’atteinte des yeux, d’érosion de la peau des talons, de tête penchée, …
Vous trouverez-ci-dessous une liste des pathologies fréquentes du cochon d’inde. En
cas de maladie de votre animal, une fiche d’information détaillée pourra vous être distribuée en
consultation.
1.1.5.1
La malocclusion dentaire chez le cochon d’inde
Une bonne dentition est essentielle à la bonne santé de votre animal. Il est donc essentiel
de suivre les conseils alimentaires donnés en consultation pour prévenir le développement de
problèmes dentaires. En effet, le cochon d’inde, comme le lapin, l’octodon et le chinchilla, a
une croissance continue de ses incisives, mais aussi de ses molaires (ils ont des dents
aradiculaires hypsodontes à croissance continue). Il lui est donc essentiel de réaliser des
mouvements circulaires de mastication qui vont user les dents. Ces mouvements sont
naturellement réalisés lors de la consommation de foin. Les granulés plus attirants que le foin,
n’entrainent que des mouvements verticaux qui n’usent pas assez les dents. Cependant, la
malocclusion n’a pas qu’une origine alimentaire. Elle peut aussi être d’origine génétique,
traumatique (choc suite à une chute ou à un combat avec un autre animal, …), liée à des carences
en vitamines, …
Un contrôle annuel chez votre vétérinaire est conseillé pour vérifier l’absence de pointes
ou spicules dentaires, de pont dentaire inférieur et de lésions sur les joues supérieures ou sur la
langue avant que ces malformations dentaires n’entraînent des symptômes tels qu’une
diminution ou une perte d’appétit, une perte de poids, des incisives trop longues limitant
l’ouverture de la bouche, de l’hyper-salivation (menton mouillé), une conjonctivite, des
écoulements nasaux, … Un contrôle de votre animal vigile (sans anesthésie) ne permettra
cependant de ne voir qu’une partie des dents de votre cochon d’inde.
En cas de suspicion de problème dentaire, il sera nécessaire de réaliser une anesthésie
pour vérifier la dentition de votre cochon d’inde en ouvrant complètement la bouche mais aussi
qu’une radiographie pour vérifier ses racines dentaires. Si des anomalies sont observées lors de
l’examen dentaire sous anesthésie, une correction par limage des incisives et/ou des molaires
sera réalisée. Dans certains cas, des dents peuvent être retirées.
Des abcès peuvent apparaître en cas de malformation dentaire. La prise en charge
consistera alors en un bilan d’imagerie (préférentiellement un scanner qui permet la délimitation
de l’abcès, de limiter la récidive et de prévoir les complications ou au moins une radiographie),
une probable correction des dents (car les abcès faciaux sont souvent liés à une infection
dentaire) et une prise en charge chirurgicale de l’abcès (avec marsupialisation permettant de
garder la cavité ouverte) et suivie de soins réguliers à la maison.
Pour prévenir l’apparition de problèmes dentaires, appliquer les conseils alimentaires
de la « Fiche cochon d’inde » distribuée en consultation.
1.1.5.2
La carence en vitamine C (Scorbut)
Comme l’Homme, le cochon d'Inde ne peut pas synthétiser la vitamine C. Il doit la
trouver dans sa nourriture. Une carence entraîne une diminution des déplacements avec un
gonflement des articulations, et des hémorragies notamment sous-cutanées, musculaires, et
intestinales. Le cobaye reste prostré, ne mange plus et dépéri.
Cette maladie mortelle courante peut être évitée avec une alimentation équilibrée avec
un complément en vitamine C (granulés homogènes avec vitamine C stabilisée (voir onglet
alimentation de la Fiche cochon d’inde), vitamine C liquide ou solide, verdure et fruits riches
en vitamine C).
Pour prévenir l’apparition du scorbut, appliquer les conseils alimentaires de la « Fiche
cochon d’inde » distribuée en consultation.
1.1.5.3
Le coup de froid, la rhinite et la pneumonie
Si votre cochon d’inde a moins d’appétit que d’habitude, est abattu et a du mal à respirer
(respiration plus fréquente, et/ou audible à l’oreille), voire que du liquide sorte de son nez, il
est probable qu’il ait pris un coup de froid. Le coup de froid est mortel à court terme pour le
cochon d’inde. Une consultation est à prévoir le plus rapidement possible chez un vétérinaire.
Pour prévenir le coup de froid, appliquer les conseils environnementaux de la « Fiche
cochon d’inde » distribuée en consultation.
1.1.5.4
La stase digestive
Si lapin ou votre cochon d’inde mange moins que d’habitude ou que ses selles sont plus
petites ou moins nombreuses que d’habitude, ou qu’il semble gonflé au niveau abdominal, votre
animal est probablement en train de débuter une stase digestive. La cause la plus fréquente est
une douleur (par exemple pointes dentaires dans la bouche, calcul urinaire, …), ou une
constipation (souvent lié à une alimentation pauvre en verdure).
La baisse d’appétit ou d’émission de selles est une urgence chez le lapin et le cochon
d’inde. Au-delà de 24h sans s’alimenter, le transit se ralentit voire s’arrête et les bactéries
prolifèrent. Elles émettent du gaz qui dilatent les anses digestives et créent de la douleur. Un
cercle vicieux s’installe et l’animal peut mourir en moins de 48h.
Ainsi si vous observez ces signes, prenez rendez-vous pour dans la journée chez un
vétérinaire. Si vous ne pouvez pas avoir de rendez-vous dans la journée chez un vétérinaire,
appelez pour avoir des conseils afin de stimuler la digestion de votre animal (gavage).
Pour prévenir l’apparition de la stase digestive appliquer les conseils alimentaires de la
« Fiche cochon d’inde » distribuée en consultation.
1.1.5.5
La diarrhée
La diarrhée est une importante cause de mortalité chez le cobaye. Elle est fatale si elle
n’est pas traitée à temps. Les causes peuvent être les multiples : changement d'alimentation,
alimentation trop faible en fibres (foin), infection, inflammation, traitement aux antibiotiques.
1.1.5.6
Le coup de chaud
La prévention du coup de chaud est essentielle en été. C’est une affection grave qui
peut être fatale. Le coup de chaleur se manifeste notamment par une augmentation de la
température (hyperthermie), de l’abattement, une diminution de la vigilance, une anorexie
(perte d’appétit), des difficultés à se déplacer, des difficultés à respirer voire des convulsions.
Si vous pensez que votre cochon d’inde est atteint d’un coup de chaleur, appelez
rapidement un vétérinaire proche pour lui amener votre cochon d’inde de toute urgence.
Pour prévenir l’apparition de coup de chaleur, n’hésitez pas à demande la fiche
« Prévention et gestion du coup du chaleur » en consultation.
1.1.5.7
La toxémie de gestation
Cette maladie touche les femelles durant les deux dernières semaines de la gestation
jusqu'à la première semaine après la mise bas. Il y a production de corps cétoniques toxiques
par consommation des graisses lorsque le glucose n’est plus présent en quantité suffisante dans
le sang (hypoglycémie). Cela touche plus fréquemment les femelles ayant un poids trop faible
ou trop important. La mort survient en quelques heures et le traitement est rarement concluant.
1.1.5.8
La pododermatite
La pododermatite est une ulcération des talons qui peut se surinfecter et aller jusqu’à
l’os sous-jacent. Elle peut être provoquée par une hygiène de la cage insuffisante, une litière
pas assez absorbante, un sol trop dur, une carence en vitamine C, … Le traitement peut durer
plusieurs mois. Dans les cas très avancés d’atteinte osseuse et de nécrose, la maladie est
incurable.
Pour prévenir l’apparition de pododermatite, appliquer les conseils alimentaires et
d’environnement de la « Fiche cochon d’inde » distribuée en consultation.
1.1.5.9
Les cystites et urolithiases
La cystite (inflammation de la vessie) entraine des mictions (émissions d’urine) plus
fréquentes avec de la douleur et teintées (plus foncées ou rosées). Elle est souvent due à une
surconcentration en minéraux, qui forment des cristaux irritants. Cela peut se compliquer en la
formation de calculs (petites pierres) dans les reins, les urètres ou la vessie et peut se surinfecter.
En cas de calcul, souvent diagnostiqué radiographiquement, la chirurgie est la seule option
possible pour retirer le calcul.
Pour prévenir l’apparition de calculs urinaires, appliquer les conseils alimentaires de la
« Fiche cochon d’inde » distribuée en consultation.
1.1.5.10
Les tumeurs mammaires
Les tumeurs mammaires sont des masses touchant l’une ou les deux mamelles du
cochon d’inde mâle ou femelle situées entre les deux cuisses. Il est conseillé de les retirer le
plus rapidement possible pour éviter l’apparition de métastases en cas de tumeur agressive
(cancer). Une analyse de l’organisation de la masse (histologie) sera nécessaire pour savoir si
la masse a été enlevée totalement (marges saines) ou non et si la masse était maligne (cancer)
ou bénigne. Un bilan d’extension peut être réalisé avant la chirurgie. Il permet de chercher si
des métastases sont déjà visibles. Le meilleur bilan d’extension est le scanner qui permet un
bilan d’extension complet (abdomen, thorax, …) et précis. Une radiographie thoracique peut
aussi être réalisée mais elle sera moins sensible et complète qu’un scanner.
1.1.5.11
Les kystes sébacés
Il s'agit de la tuméfaction d’une glande sébacée (sécrétant le sébum) qui crée une boule
sous la peau. Ces boules sont le plus souvent sur le dos ou les hanches du cobaye. Elles ne sont
généralement pas graves, mais si elles grossissent trop ou créent de la douleur il faut les enlever
chirurgicalement pour éviter une infection. Toutes les masses cutanées peuvent aussi être des
tumeurs et il est conseillé de montrer rapidement toute masse détectée à un vétérinaire.
1.1.5.12
Les kystes ovariens
En cas de chute de poils, symétrique de part et d’autre des flancs, il est très probable que
votre cochon d’inde ait des kystes ovariens. Dans ce cas, une prise en charge chirurgicale de
type ovariectomie (retrait des ovaires) sous anesthésie générale est conseillée pour éviter des
complications métaboliques.
1.1.5.13
L’alopécie ou chute de poils
De nombreuses causes existent : hormonale (kyste ovarien, gestation), parasitaire
(teigne, gale, poux, …), saisonnier (mues du printemps et de l’automne), … Une consultation
sera nécessaire pour déterminer l’origine de la chute des poils et mettre en place un éventuel
traitement.
1.1.5.14
La tête penchée
Il est fréquent que les cochons d’inde développent une otite qui entraine une tête penchée
voire des pertes d’équilibre suite à une pneumonie. Il est important de rapidement traiter l’otite
voire la pneumonie si elle n’a pas été prise en charge. Le traitement est long, les rechutes
fréquentes et le pronostic souvent réservé.
1.1.5.15
Maladies oculaires
Il est fréquent de rencontrer des conjonctivites (inflammation de la membrane entourant
l’œil), des kératites (inflammations de la cornée avec aspect vitreux blanc), des cataractes
(opacification du cristallin), … Dans tous les cas d’atteinte oculaire, une consultation sera
nécessaire pour déterminer le type d’atteinte et le traitement éventuel adapté.

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