Dossier de presse "1925, quand l`Art Déco séduit le monde"

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Dossier de presse "1925, quand l`Art Déco séduit le monde"
Exposition prolongée
jusqu'au 3 mars 2014
Jacques Carlu, Louis-Hippolyte Boileau et Léon Azéma, architectes
Palais de Chaillot - Aile Paris
1937
© Cité de l’architecture & du patrimoine. Photo : Nicolas Borel.
Couverture : Maurice Picaud dit Pico
Bas-relief de la façade d’entrée du Théâtre des Folies-Bergères (représentant la danseuse Anita Barka)
1928
© Photo : Bérangère Lomont. Design : Guillaume Lebigre.
dossier de presse
1925,
quand l’Art Déco
séduit le monde
Exposition 16 octobre 2013 - 17 février 2014
Palais de Chaillot – Galerie haute des expositions temporaires
Contacts presse
Cité de l’architecture & du patrimoine
Agostina Pinon | 01 58 51 52 85 | 06 03 59 55 26 | [email protected]
Caroline Loizel | 01 58 51 52 82 | 06 86 75 11 29 | [email protected]
Hexagramm
Ingrid Cadoret | 09 51 51 14 71 | 06 88 89 17 72 | [email protected]
sommaire
p. 4 |
Introduction
p. 5 |
Scénographie
p. 6 | l’exposition
Art Nouveau, Art Déco : faites la différence !
Les architectes et les motifs de l’Art Déco
Une époque inventive et trépidante
L’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes, Paris 1925
L’Art Déco en France
Les expositions internationales
Les paquebots, ambassadeurs de l’Art Déco
L’Art Déco dans le monde
Les galeries d’exposition de la Manufacture de Sèvres
p. 27 |
Espace-atelier « Grandir en 1925 »
p. 29 |
Générique de l’exposition
p. 33 |
Publications
p. 34 |
Commissariat de l’exposition
p. 35 |
Séminaire « Art Déco. Une modernité à rebours »
p. 37 |
Cycle de films « L’Art Déco à l’écran »
p. 39 |
Autour de l’exposition
p. 40 |
Le Palais de Chaillot
p. 41 |
Partenaires
p. 50 |
Images presse
p. 59 |
Informations pratiques / Visites guidées
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Introduction
1925 est une date historique qui, pour les Français, s’identifie avec l’Exposition des Arts
décoratifs et industriels modernes, illustration d’une gloire et d’une puissance retrouvées,
illusion d’une paix universelle. Pour n’être point la plus considérable des expositions
françaises, elle sera, malgré les critiques, celle qui aura sinon le plus de retentissement, en
tout cas la plus grande influence en Europe, en Afrique, au Japon, en Chine, en Australie,
au Brésil, au Canada ou aux États-Unis. Le New-York Art Déco, du Chrysler à l’Empire
State Building en passant par le Rockefeller Center, lui doivent beaucoup. De très nombreux
architectes, décorateurs, peintres et sculpteurs français, sont appelés sur les grands chantiers
internationaux de la décennie qui suit. Les ambassades françaises et les paquebots ont été
leur cheval de Troie.
En 1900, embarrassés par la tradition, les créateurs français ont été dépassés. L’Art Nouveau
incarné magnifiquement par Guimard et célébré à raison aujourd’hui pour ses qualités, est
devenu compromettant. Les académiques grincheux, qui n’ont pas désarmé, parlent de style
nouille ou vermicelle.
En 1925, il faut être moderne. Le développement de l’aviation et de l’automobile l’exige,
amenant la construction des premiers garages et aérodromes. La guerre a amené son lot de
désolation. Le Nord et l’Est de la France ont besoin de nouveaux équipements et logements.
Ils sont les terres privilégiées pour les premiers exemples du nouveau style. Si l’Art Déco
est souvent associé au luxe – les grands magasins et les boutiques se développent et créent
leurs lignes de décoration – il est tout aussi vrai qu’il a orienté le dessin des Habitations à
Bon Marché et des Cités jardins.
La femme moderne fait son apparition. C’est la garçonne qui fume, conduit, pilote des avions
et choisit son architecte. Elle n’oublie pas d’être élégante et les couturiers inventent pour elle
le Sportwear. Les étrangers à Montparnasse, car Paris 1925 est le centre du monde, ont amené
un levain neuf dans la vieille pâte de nos couleurs. Cubisme certes, pour un appel à un ordre
géométrique, mais Joséphine Baker, laissant tomber pour un instant sa ceinture de banane,
remet les pendules à l’heure en rappelant ce que l’art moderne doit à la culture africaine.
Plus qu’une date, 1925 est donc un état d’esprit. Les Années Folles succèdent à la Belle
Époque, l’Art Déco à l’Art Nouveau. Au travers de cette apparente continuité, apparaissent
et s’imposent les symptômes d’un art mondial et moderne. Ce mouvement, né dans
le champagne d’une paix retrouvée, sera adopté et adapté par chacun. Aujourd’hui, les
Art Deco Society du monde entier rappellent son universalité rayonnante.
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SCÉNOGRAPHIE
L’exposition s’organise linéairement dans une scénographie - signée Nicolas Groult,
Sylvain Rocca et Valentina Dodi - reprenant les formes géométriques caractéristiques du
style Art Déco, volontairement épurées afin de mettre en valeur le propos et les œuvres tout
en proposant une visite rythmée.
Section pré-exposition
Art Nouveau - Art Déco : faites la différence !
Section 01
Les architectes et les motifs de l’Art Déco
Section 02
Le contexte
Section 03
L’Exposition internationale des Arts décoratifs
et industriels modernes, Paris 1925
Section 04
L’Art Déco en France
Section 05
Les expositions internationales
Section 06
Les paquebots, ambassadeurs de l’Art Déco
Section 07
L’Art Déco dans le monde
Section post-exposition
Espace-atelier
Les galeries d’exposition de
la Manufacture de Sèvres
«Grandir en 1925»
Réservé au jeune public
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L’EXPOSITION
La Cité de l’architecture & du patrimoine, installée dans le palais de Chaillot,
chef-d’œuvre de l’architecture Art Déco, présente la première grande rétrospective française
rendant hommage à une esthétique qui a su unir des créateurs du monde entier et acquérir
une popularité pérenne et dont l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels de
1925 à Paris a signé l’apogée.
Né de l’impulsion des créateurs français tels que les architectes Henri Sauvage, Robert
Mallet-Stevens, Roger-Henri Expert, Pierre Patout, Louis Süe, les décorateurs André Mare,
André Véra, et Jacques-Émile Ruhlmann, les couturiers Paul Poiret et Jean Patou ou encore les
sculpteurs Martel, Janniot, Sarrabezolles…, il est le fruit d’une vision commune émanant de
champs artistiques variés.
Maquettes et dessins d’architecture, mobilier, peintures, sculptures et objets d’art, expliqueront
les singularités du style Art Déco sur une surface de 1 100 m².
L’exposition s’organise selon une suite de séquences thématiques qui s’attachent à
démontrer les clés du succès international du style Art Déco et ses influences dans les
différents domaines artistiques.
© Nicolas Groult, Sylvain Roca et Valentina Dodi
© Nicolas Groult, Sylvain Roca et Valentina Dodi
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section pré-exposition
Art Nouveau, Art Déco :
faites la différence !
Bien que si proches dans le temps, les styles Art Nouveau et Art Déco diffèrent considérablement.
« Design » avant la lettre selon les Modernes, le style Art Nouveau (1890-1914) s’est affirmé
comme une authentique rupture, en réaction à l’éclectisme décadent du Second Empire. Si la
nouveauté, la virtuosité et la technicité de ce style charmèrent nombre de contemporains,
son exubérance et l’égocentrisme de ses hérauts eurent cependant raison de sa diffusion et
de sa postérité.
Né avant la Première Guerre mondiale, l’Art Déco qui lui succède (1919-1940), avec ses
formes géométriques simples et épurées, plus adaptées aux nouvelles machines et à la vie
moderne, devient le premier style véritablement industrialisé. Conçu à la source, dans un
raffinement de formes et de matières, par des créateurs œuvrant souvent à plusieurs mains
pour assouvir le goût du luxe d’une clientèle de prestige, il sera plus aisément déclinable pour
le plus grand nombre et commercialisable afin de conquérir le monde.
w
Léonard Agathon (dit), Van Weydeveldt Agathon
Danseuse du surtout du Jeu de l’écharpe
biscuit de porcelaine dure nouvelle
Sèvres, Cité de la céramique
Martel Jan © ADAGP & Martel Joël © ADAGP
Joueuse de luth
1934
Sèvres, Cité de la céramique
© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique)
© Martine Beck-Coppola
© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique)
© Martine Beck-Coppola
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section 01
Les architectes et les motifs
de l’Art déco
❚❙❘ Les portraits d’architectes
Contrairement à l’Art Nouveau, porté par quelques architectes de renom, tels Guimard,
Jourdain ou Lavirotte qui œuvrent à l’art total en solo, l’Art Déco est largement diffusé
sous ses différentes formes d’expression par des architectes de cette tendance et l’ensemble
des métiers d’art : maîtres verriers, ferronniers, fresquistes, sculpteurs, qui concourent à
l’œuvre architecturale. L’existence de ces équipes, souvent nées à l’Ecole des Beaux-Arts ou à
la Villa Médicis, est l’une des caractéristiques essentielles de l’Art Déco. L’Architecture « clé
de voûte de tous les Arts » est un thème récurrent en peinture, en sculpture ou en tapisserie.
En 1913, le Théâtre des Champs-Elysées de Perret, entouré de Bourdelle et Denis, est le
premier exemple de cette manière de travailler. Qu’ils soient classiques comme RogerHenri Expert ou modernistes comme Robert Mallet-Stevens, cette notion du travail à
plusieurs mains les différencie des architectes puristes du Style international. Mallet-Stevens
s’entoure toujours des maîtres verriers Barillet et Le Chevallier et des sculpteurs jumeaux
Jan et Joël Martel ; le ferronnier Subes et le sculpteur Sarrabezolles font partie de la « bande
à Expert » ; Patout est systématiquement appelé par son ami Ruhlmann qui convoque
également les sculpteurs Janniot et Bernard et les peintres Dupas et Bouquet. Laprade a le
même goût et complète l’équipe par le fresquiste Ducos de La Haille tandis que Roux-Spitz
s’adresse au sculpteur Delamarre et au ferronnier Edgar Brandt. À terre ou sur les paquebots,
l’Art Déco est une entreprise collégiale. Le terme d’ensemblier fait d’ailleurs son entrée dans
le dictionnaire et ils seront nombreux à le revendiquer.
Louis Bouquet
Albert Laprade, entouré (de gauche à droite) du sculpteur Janniot,
du peintre Bouquet et de son modèle Josépha, du décorateur
Jacques-Emile Ruhlmann et de l’architecte Bazin
1931
Huile sur toile
Collection particulière © DR
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section 01
❚❙❘ Les Motifs de l’Art Déco
À la recherche d’un nouvel art de vivre dans lequel dominent l’élégance et la simplicité des
formes, architectes et ensembliers-décorateurs vont réinterpréter les volumes et les décors.
Tournant résolument le dos à l’Art Nouveau, mais soucieux de la tradition, ils empruntent à
l’Antiquité et aux siècles passés des motifs qu’ils vont épurer jusqu’à les géométriser.
Les colonnes, réduites à des fûts sans bases ni chapiteaux, n’ont plus le rôle de support
comme dans les ordres antiques. La ligne droite supplante la courbe et le « coup de fouet »
caractéristiques de l’Art Nouveau. L’ornement issu de la nature s’éloigne du réalisme,
le répertoire floral se limite à des fleurs stylisées, volontiers regroupées dans des corbeilles,
cantonnées dans des cadres bien déterminés qui n’acceptent aucun débordement. Sculptées
en méplat ou traitées en garde-corps de balcons, les corbeilles fleuries ornent les façades des
immeubles de l’entre-deux-guerres, à Paris, à Reims et dans les villes touchées par la première
Reconstruction. Inspirées des fleurs dessinées au gabarit par les céramistes du XVIIIe siècle,
les roses sont de plus en plus schématisées, voire épurées par le dessinateur Paul Iribe.
Celle qui porte son nom devient la griffe du couturier Paul Poiret.
Les décorateurs de mobilier, dont Jacques-Émile Ruhlmann est un des plus talentueux,
privilégient l’élégance du graphisme, soutenue par la richesse des matériaux utilisés : bois
précieux incrusté d’ivoire, acajou, palissandre ou ébène.
À partir des années 20, la géométrie domine l’ensemble du décor : les lotus antiques prennent
la forme de triangles, les roses celle de spirales. Des arcs-de-cercles, des roues à rayons, des
engrenages placés à l’arrière-plan traduisent le mouvement, la vitesse étant une des conquêtes
des Années Folles.
Louis Süe & André Mare
Étude de motif avec draperie et bouquet. Étude de pour la Compagnie des arts français
vers 1919-1928
© Fonds Louis Süe, SIAF/Archives d’architecture du XXe siècle
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section 02
Une époque inventive et trépidante
La période trépidante qui a suivi la victoire de 1918 est caractérisée par un furieux appétit de vivre facilité
en Europe occidentale par la prospérité économique, le développement des échanges, le rayonnement de
Paris, une frénétique envie de changement qui touche non seulement les créateurs, mais les classes aisées
et que certains penseront également étendre aux moins favorisés. Les étrangers déferlent à Paris vivifiant la
création hexagonale. C’est en ce sens que l’on peut dire qu’il y aura un état d’esprit Art Déco, que certains
sociologues aujourd’hui qualifient même d’émancipateur.
❚❙❘ La Femme Moderne
Après la fin de la Grande Guerre, se vérifie une véritable rupture de société. La femme est désormais sur
tous les fronts : science, sport, art, architecture, mode, design. Représentative de ces nouvelles amazones,
Tamara de Lempicka, grâce à son talent de peintre – un cubisme édulcoré mais efficace au service
du portrait – peut s’offrir un atelier moderniste construit par Robert Mallet-Stevens. C’est à sa sœur,
la talentueuse Adrienne Gorska, qu’elle confie l’aménagement intérieur du studio-atelier tout en aluminium.
Aux Actualités Pathé, elle est présentée comme « une femme moderne dans un intérieur moderne ». Une
sculpture de Chana Orloff a été choisie pour trôner au bas de l’escalier de la mezzanine. Cette dernière s’est
fait construire, à Paris, un atelier par Auguste Perret, autre gloire de la nouvelle architecture.
Dans le domaine de la conquête de l’air, c’est Hélène Boucher qui tient la vedette. Multipliant
les exploits de voltige ou de vitesse, elle devient la coqueluche des médias et des photographes tels
Robert Doisneau qui l’immortalise dans le cockpit de son Caudron ou au volant de sa Renault
6 cylindres Vivasport dont elle assure la publicité. Amie et confidente de Dolly Van Dongen, fille du
peintre, elle milite avec ses consœurs Maryse Bastié et Adrienne Bolland dans le combat féministe en
faveur du droit de vote pour les Françaises.
Emilio Vilà
Gouache publicitaire La Samaritaine, Paris,
1927
Gouache sur carton
Grands Magazins de La Samaritaine
Georges Lepape
La Toque rouge, une toque pour l’automobile
1928
Dessin Gouache sur papier
© La Samaritaine/Didier Cocatrix photographe
© Musée des Années 30 (M-A30), Boulogne-Billancourt
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section 02
❚❙❘ L’Architecte et le Couturier
La Compagnie des arts français, tant voulue par Louis Süe et André Mare voit officiellement
le jour en 1919. Dès 1921, Jean Patou commande, aux deux décorateurs, l’aménagement de sa
maison de couture située à Paris, au 7, rue Saint-Florentin, près de la Concorde.
L’architecte et le couturier ne se quitteront plus et les succursales de Biarritz ou
de New York voient le même tandem agir de concert. C’est encore à Louis Süe
que Jean Patou – comme Jeanne Lanvin l’avait fait avec Armand Rateau et Paul
Iribe pour Arpège – confie les dessins des flacons de parfum dont Le Sien, premier
parfum unisexe, ou bien encore le célébrissime Joy.
Louis Süe avait déjà été sollicité en 1909 par un autre couturier parisien, Paul Poiret, le génial
créateur qui libéra le corps de la femme avec sa célèbre robe-fuseau.
Poiret fait de nouveau appel à lui pour la Maison Martine, sa boutique de décoration de la rue du
Faubourg-Saint-Honoré.
❚❙❘ L’Automobile et l’Aviation
L’effort déployé lors de la Première Guerre mondiale amène des nouvelles avancées technologiques
dans l’aviation et l’automobile. Mis en scène par un cinéma naissant, le mouvement et la
vitesse vont inspirer les artistes et les architectes. Ces derniers sont confrontés aux nouvelles
problématiques et aux nouveaux besoins d’un monde qui change, qui communique et qui se
transporte vite, de plus en plus vite.
Voyager par les airs est désormais possible. Henri Farman transforme son bombardier – Le Goliath
de 1917– en premier avion de ligne. Pour aller très vite d’une capitale à l’autre, les architectes Art
Déco conçoivent leurs premières aérogares, tours de contrôle et pistes d’atterrissage. Les peintres,
les sculpteurs et les affichistes s’emparent de la légende en racontant à l’infini les nouveaux exploits
et les distances conquises.
Louis Renault comme André Citroën commencent à fuseler leurs voitures, ce qui produira
les fameuses Torpédos. Les sculpteurs créent des bouchons de radiateur ou « mascottes »
qui racontent l’époque et célèbrent ses gloires : Suzanne Lenglen, Dranem, Mistinguett
ou Le Kid de Charlie Chaplin. Les architectes Robert Mallet-Stevens, Michel Roux-Spitz,
Albert Laprade, rivalisent d’imagination pour ranger et « empiler » les automobiles dans de
très fonctionnels garages.
Ettore et Jean Bugatti
Bugatti type 40
1927
Homme élancé. Bouchon de radiateur automobile
Collection particulière
Paris
© DR
© Michel Legrand
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section 02
❚❙❘ Influente Afrique
« À la Grande Exposition des Arts Décoratifs à Paris, en 1925, la prédominance du motif nègre
était évidente parmi les notes réellement nouvelles et distinctives en matière de décoration.
[…] On peut presque dire qu’il y a une forme du sentiment, une architecture de la pensée,
une expression subtile des forces les plus profondes de la vie qui ont été extraites de la
civilisation nègre et introduites dans le monde artistique moderne », affirme Paul Guillaume
dans un discours à la Fondation Barnes.
La culture africaine est portée par les grandes
figures des Années Folles. Joséphine Baker,
surjouant avec malice la sauvage, devient
l’ambassadrice de la culture africaine et de
son histoire en promouvant les expositions du
Musée d’Éthnographie du Trocadéro.
Al Brown, le boxeur noir américain, en fit de
même lorsqu’il finance en 1931, par la recette
de l’un de ses matchs à succès, la Mission DakarDjibouti de Marcel Griaule et Michel Leiris.
Habib Benglia, le premier acteur noir du
théâtre et du cinéma français, ne fut pas en reste
en imposant sa silhouette dans des films comme
La Grande Illusion ou Les Enfants du Paradis.
Gabriel Moiselet (1885-1961)
Le Masque nègre
1929,
Huile sur toile, Collection H. Gros
© Marc Guermeur
❚❙❘ Cinéma et cinémas
Déjà colorisé, bientôt parlant, plus tard en
technicolor, le cinéma devient pendant l’entredeux-guerres le spectacle populaire par excellence.
Chaque commune ou presque dispose d’une salle,
signalée par une façade moderne en style Art Déco.
Puis la salle participe au spectacle, les Américains
inventent les salles dites « atmosphériques », où
les décors, issus de leur imaginaire à l’historicisme
fantaisiste, accompagnent le spectateur pendant
les entractes. Le Rex parisien témoigne de cette
approche où la spectatrice dépose d’abord son
pékinois au chenil, rafraîchit son carré au salon de
coiffure de l’établissement avant d’entrer en salle.
En 1932, Henri Belloc, en utilisant les artifices
de l’électricité, effectue une nouvelle révolution.
Il abandonne les décors et habille les façades des
cinémas avec des néons. Le modèle s’exportera
dans le monde entier.
À côté de ces salles aux dimensions de plus en
plus importantes - le Gaumont Palace pouvait
accueillir six mille spectateurs - apparaissent les
Cinéac, Cinintran et autres cinémas d’actualités qui
permettent à leurs clients, pour un faible coût, de
s’informer des dernières nouvelles, en attendant un
train, ou en s’abritant de la pluie.
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Charles Adda
Projet de cinéma, bd Poissonnière, Paris 2e,
perspective extérieure
© Fonds Charles Adda, SIAF/Cité de
l’architecture & du patrimoine/Archives
d’architecture du XXe siècle
section 03
L’Exposition internationale des
Arts décoratifs et industriels
modernes, Paris 1925
L’exposition révèle bien une volonté de production, de diffusion et de conquête des marchés.
C’est ainsi que les Grands Magasins du Louvre, des Galeries Lafayette, du Printemps et du
Bon Marché confient leurs pavillons à des architectes de renom. Une Rue et une Galerie des
boutiques ouvriront aussi respectivement sur le Pont Alexandre III et sur l’Esplanade des Invalides.
Les grandes manufactures de l’État sont présentes et rivalisent de moyens pour séduire les visiteurs,
notamment étrangers.
Le pavillon de L’Ambassade Française porte bien son nom et son ambition, celle de montrer
l’excellence hexagonale dans toutes ses composantes : mobilier, ferronnerie, éclairage. Tous les
grands noms de la décoration y sont réunis, y compris Jacques-Émile Ruhlmann qui présente
également, à part et à ses frais, son remarquable Hôtel du Collectionneur.
Impensable d’oublier le tourisme dont le pavillon éponyme, d’une modernité extraordinaire au
pied du Grand Palais Belle Époque, est confié à Robert Mallet-Stevens. Son beffroi à horloge sera
copié dans le monde entier, de Tunis à Rio.
L’Exposition, va séduire, bien au-delà de nos frontières.
❚❙❘ les pavillons
Pomone - Le BOn Marché
La ligne de décoration du Bon Marché est
dirigée par Paul Follot depuis 1923.
Le pavillon est dessiné et construit par LouisHippolyte Boileau, l’architecte de la maison
mère de la rue du Bac à Paris. Le pavillon
propose l’aménagement pour un hall, une
salle à manger, un fumoir et un boudoir, un
cabinet de travail, une chambre d’homme et
une chambre de dame, le tout réalisé par les
ateliers Pomone. Le décor extérieur de fleurs
et d’arabesques est réalisé d’après des cartons
de Brodowitch ; le bas-relief La Nouveauté
sculpté par Céline Lepage. Les mosaïques
sont de Labouret, les glaces gravées de la
société Ruhlmann et Laurent, la rampe en fer
forgé du grand escalier de Van Mullem. Les
bas-reliefs intérieurs sont de Céline Lepage,
Raoul Josset et Ernesto Canto da Maya. Ce
dernier, artiste originaire des Açores vivant
en France, deviendra le grand sculpteur Art
Déco portugais.
Paul Follot réalisera les décors des paquebots
Lusitania, Héliopolis, Cairo et Queen Mary
pour le compte de la grande compagnie
anglaise Warring & Gillow. Remis à son
compte en 1931, Paul Follot signera l’une des
suites luxueuses du Normandie en 1935.
Paul Follot
Coiffeuse et son tabouret en laque Duco
vers 1926
© Galerie Michel Giraud / photographe Stéphane Briolant
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section 03
Primavera - Le Printemps
En 1925, il faut rivaliser d’audace et le pavillon, dessiné par Henri Sauvage – architecte du
spectaculaire immeuble à gradins de la rue Vavin à Paris (1912) – et Georges Wybo – architecte
des futurs Prisunic – est très remarqué. La toiture originale de cette hutte en béton armé
est recouverte de grandes lentilles en verre coulé, exécutées par René Lalique, qui donnent
l’impression d’être « de gros galets au moment où ils sont encore mouillés par la mer ».
L’ossature, construite par les frères Perret, se compose d’une coupole de 20 mètres de diamètre,
reposant sur un système de poutres et de huit poteaux. L’intérieur est confié à la décoratrice
et directrice de l’ensemble Charlotte Chauchet-Guilleré, conseillée par son mari René et par
Jacques-Emile Ruhlmann.
Henri Sauvage
Pavillon «Primavera» à l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes
1925
© Fonds Henri Sauvage, SIAF/Cité de l’architecture & du patrimoine/Archives d’architecture du XXe siècle
Studium - Les Grands Magasins du Louvre
Studium est la ligne de décoration des Grands Magasins du Louvre à laquelle participe, depuis 1923,
un ancien élève de l’École Boulle, Étienne Kohlmann. Il en deviendra le directeur artistique de
1927 à 1937. Pour le pavillon de l’Exposition de 1925, il fait équipe avec Georges Djo-Bourgeois.
Le pavillon qui fait face à ceux des trois autres grands magasins est construit par Albert Laprade
et décoré de ferronneries d’Edgar Brandt. Son intérieur est composé d’un bureau par
Georges Djo-Bourgeois ; d’une chambre de dame par Étienne Kohlmann, décorée par le peintre
Louis Bouquet et le sculpteur de Léon Leyritz ; d’une salle de bain ornée d’une sculpture de
Marcel Gaumont ; d’un boudoir meublé par André Fréchet et décoré par le peintre André Marty
et le sculpteur Laurent Malclès ; d’une salle de réception par André Fréchet, décorée par le peintre
Charles Martin ; d’une salle à manger meublée par Maurice Matet. Albert Laprade y développe des
coursives et terrasses qui ne sont pas sans rappeler ses réalisations au Maroc et évoquent celles à venir
comme le Musée des Colonies de la Porte Dorée de 1931.
La Maîtrise - Les Galeries Lafayette
La Maîtrise est la ligne de décoration des Galeries Lafayette, confiée à Maurice Dufrêne dès 1922.
Ce pavillon à l’architecture hollywoodienne et à l’escalier majestueux, est imaginé et construit par
Joseph Hiriart, Georges Tribout et Georges Beau. Joseph Hiriart est l’auteur de nombreuses villas
Art Déco dont la célèbre Leihorra à Ciboure.
D’imposantes colonnes, coiffées de sculptures en leur sommet, encadrent une immense verrière
réalisée par le maître verrier Jacques Gruber. À l’intérieur, se succèdent un hall, une chambre de
dame et une chambre d’homme, un petit salon par Gabriel Englinger et Suzanne Guiguichon,
une salle à manger, une bibliothèque, et enfin un salon de thé.
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La Manufacture de Sèvres
La réalisation de ce spectaculaire pavillon revient à son administrateur Géo LechevallierChevignard qui s’est appuyé sur le talent du décorateur Henri Rapin. Pierre Patout
et André Ventre en sont les architectes-en-chef. Il s’agit de deux pavillons réunis par un
jardin agrémenté d’un bassin en son centre. Le jardin composé par Henri Rapin présente
des œuvres en grès cérame ou terre cuite exécutées notamment par Gaston Le Bourgeois,
Max Blondat ou Jean-Baptiste Gauvenet. Il voisine avec le Jardin des Nymphéas composé
par Albert Laprade, lequel a placé une figure de sa fille Arlette, sculptée par René Letourneur,
au sommet des arches de son entrée.
À l’intérieur des pavillons décorés par le peintre Octave Guillonnet et le sculpteur
Émile Bracquemond, sont proposés aussi un salon de lumière par Henri Rapin, une salle à
manger par René Lalique, une salle de bain par Pierre Patout et Jan et Joël Martel.
Directeur de la Manufacture à partir de 1920, Lechevallier-Chevignard met un point d’honneur
à accueillir de jeunes créateurs et artistes étrangers qui s’impliqueront dans le courant Art Déco.
La Manufacture prend part à toutes les manifestations artistiques internationales de cette période,
notamment depuis Montréal en participant au « train-exposition France-Canada » en 1921 ; ou
à la New York World’s Fair de 1939.
Henri Rapin
Vue du jardin situé entre les deux pavillons de Sèvres réalisés pour
l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes
de 1925 à Paris
1925
Dessin, imprimé 24,9x32,4 cm
Sèvres - Cité de la céramique, Sèvres
© Manufacture de Sèvres
Pierre Patout (forme),
Jean-Baptiste Gauvenet (décor)
Vase Patout ou Pot à tabac
1926, Sèvres
Céramique, Grès / 27x16 cm
Sèvres, Cité de la céramique
© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité
de la céramique)
© Martine Beck-Coppola
1 - Vase «Aubert» n° 25, à décor or et plâtre
sur fond vert
Porcelaine tendre
Sèvres, Cité de la céramique
© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique)
© Martine Beck-Coppola
1
2
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2 - Henri Rapin
Vase Rapin n°10
porcelaine
Sèvres, Cité de la céramique
© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique)
© Martine Beck-Coppola
section 03
section 03
L’Ambassade Française
À l’exposition de 1925, l’un des principaux pavillons est celui de L’Ambassade française.
Il est réalisé par la Société des Artistes Décorateurs sous le patronage du ministre des Beaux-arts.
L’idée d’une « ambassade » est dûe aux
commissaires généraux qui pensent que
le goût français pourra ainsi s’exporter au
travers d’une représentation à l’étranger. C’est
donc un programme officiel qui comprend
appartements de réception, appartements
privés et une galerie d’art.
L’ensemble plutôt réussi regroupe la plupart
des décorateurs-ensembliers du moment,
champions des belles matières ou modernistes :
Ruhlmann, Leleu, Groult, Brandt, Subes,
Malclès, Jallot, Dunand, Bianchini, Süe et Mare,
Rapin, Chareau, Mallet-Stevens, Jourdain. Cet
effort sans précédent est suivi de quelques
réalisations majeures comme la Légation
de France à Belgrade (Roger-Henri Expert,
Carlo Sarrabezolles, Raymond Subes et Jules
Leleu), les ambassades d’Ankara (Albert
Laprade) ou d’Ottawa (Eugène Beaudoin,
Louis Leygue, Alfred Courmes, Jean Prouvé).
Jacques-Émile Ruhlmann
Bahut dit Meuble Elysée
Mobilier
Marqueterie de loupe d’amboine vernie et ivoire sur bâti
de chêne et tulipier, bronze argenté
1920 Mobilier National, Paris
Collections du Mobilier National
© Mobilier National / photographe Philippe Sebert
que renvoient encore les décors des films de
Marcel L’Herbier dessinés par Robert MalletStevens, notamment pour L’Inhumaine.
Le Pavillon du Tourisme
Le pavillon du tourisme, malgré sa
modestie, est l’un des pavillons les plus
représentatifs de l’exposition de 1925, en
premier lieu, son programme exprime le
développement naissant de cette nouvelle
occupation de la société. Son architecture
est, elle aussi, exemplaire. Les visiteurs de
l’exposition découvrent un vocabulaire
architectural moderne, au sens où l’entendait
son concepteur, Robert Mallet-Stevens. La
composition du pavillon est faussement
symétrique. Elle met en scène une tour
plus haute que la longueur du pavillon.
Il se présente ainsi comme le précurseur
d’une nouvelle architecture urbaine, image
Jan Martel & Joël Martel
Challenge des Hespérides
vers 1934
Verre, cuir et bois
Collection particulière
© Sabine Hartl photographe
16
section 03
L’Hôtel du Collectionneur
Dans l’Hôtel du Collectionneur,
Jacques-Émile Ruhlmann, surnommé
« le pape de l’Art Déco », développe
toute l’étendue de son savoirfaire d’architecte-ensemblier. Une
publication de l’époque restitue très
précisément la liste des collaborateurs
de l’aménagement : Bourquin réalise
les lambris dorés ; le sculpteur
Charles Hairon, les bois sculptés ;
Émile Gaudissard, le tapis ; François- Jacques-Emile Ruhlmann
Émile Decorchemont, Frédéric Kiefer, Tasse à café et sous-tasse
Ève Le Bourgeois, les objets dans les 1933
Réédition de 2007 d’après le modèle original
vitrines ; Joseph Bernard les sculptures porcelaine nouvelle / 6,6x13,9x16,5 cm
sur le Bureau de dame et sur la cheminée ; Sèvres, Cité de la céramique
© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique)
François Pompon, son Ours si célèbre.
Jacques-Émile Ruhlmann conçoit l’un de ses chefs-d’œuvre d’ébénisterie, le très gracieux
Bureau de dame à cylindre en ébène de macassar et denticules d’ivoire. L’architecture du
pavillon est confiée à son ami Pierre Patout et la sculpture extérieure Hommage à Jean Goujon
est réalisée par Alfred Janniot. À la suite de l’exposition de Paris, Jacques-Émile Ruhlmann
est appelé à New York en 1926, Tokyo en 1928, Barcelone et Porto en 1929.
❚❙❘ Le renouveau du jardin
Les jardins de l’Exposition de 1925 sont à l’image de la transformation qui s’est progressivement
opérée dans la conception des jardins avant-guerre.
Le renouveau de l’art du jardin est à rechercher dans deux directions différentes, sinon
opposées. La première s’apparente à une forme de nationalisme, le jardin à la française, avec
sa maîtrise du végétal et la géométrie de sa composition, revendiquée par Pierre Véra dans un
texte de référence dès 1912. La seconde est la redécouverte du jardin « maure », également
géométrique et surtout limité en surface où l’eau, entre fontaines et filets cristallins, joue un
rôle très important.
Les réalisations de Laprade notamment, à l’Exposition de Paris, traduisent ces deux références
à la géométrie du jardin à la française et à l’usage parcimonieux de l’eau et des matériaux de
briques et de céramiques des jardins « maures ».
À l’Exposition de 1925, à côté des jardins Laprade, les frères Martel produisent des arbres on
ne peut plus géométriques, des arbres en béton.
17
section 03
❚❙❘ La Rue et la Galerie des Boutiques
La Rue des Boutiques sur le Pont Alexandre III est imaginée et composée par Maurice Dufrêne.
Pendant la durée de l’Exposition de 1925, une cascade, lumineuse la nuit, coule du tablier du
pont vers la Seine en contre-bas. Les boutiques sont au nombre de quarante et regroupent
plusieurs professions et métiers d’art représentés par certains grands noms de l’époque dont
Sonia Delaunay, René Joubert, Pierre Petit, René Lalique, Pierre Imans ou Siégel & Stockmann.
La Galerie des Boutiques sur la terrasse de la gare des Invalides est aménagée par l’architecte
Henri Sauvage avec des mosaïques de Gentil et Bourdet au sol et des décorations de façades
par le sculpteur staffeur Raynaud. Les boutiques sont au nombre de vingt dont celles de la
revue L’Illustration de l’éditeur Marcel Baschet, de Jean Luce ou René Prou.
❚❙❘ La diffusion des idées : le portfolio
Le portfolio, très en vogue dans les années 1920 et 1930, constitue un support idéal pour
l’édition d’art. Il est constitué d’un ensemble de planches reproduisant des plans, dessins ou
photographies, souvent réalisées au pochoir jusque dans les années 1920.
Les portfolios sont surtout des recueils de modèles favorisant la diffusion des formes, des styles
et des idées. Leurs auteurs sont les artistes et architectes les plus engagés comme JacquesÉmile Ruhlmann, René Herbst ou Robert Mallet-Stevens, Jean Badovici. Les thèmes qu’ils
abordent sont aussi variés que les disciplines touchées par l’Art Déco : mobilier, sculpture,
arts décoratifs, ferronnerie, mode, architecture…
Quelques collections prestigieuses ont particulièrement contribué à la diffusion de ce style,
comme le Répertoire du goût moderne (1928-1929), recueils d’architectures intérieures des
grandes figures de l’époque, ou L’Art international d’aujourd’hui, constituée de 18 volumes
illustrant chacun une discipline artistique.
18
section 04
L’Art déco en France
Il n’est pas une ville en France qui n’ait un édifice Art Déco, et pourtant cette appellation
recouvre différentes formes d’expression : néoclassicisme, régionalisme, modernisme…
Ces trois origines partagent une architecture à laquelle participe non seulement l’architecte,
mais aussi les artistes et artisans qui concourent à l’œuvre : peintres, fresquistes, sculpteurs,
maîtres verriers, ferronniers … C’est en définitive l’une des caractéristiques essentielles de
l’Art Déco.
❚❙❘ Boutiques
Les boutiques et magasins sont sans doute les premiers vecteurs de la découverte et de la
diffusion de l’Art Déco dans les villes. À cela deux raisons principales : les nouveaux matériaux
et l’éclairage artificiel. Les bandeaux lumineux, caractéristiques de nombre de ces boutiques,
donnent une dimension nocturne inconnue jusqu’alors à ces nouveaux temples. Le travail
de Pierre Patout succédant à Fernand Chanut aux Galeries Lafayette est représentatif de cette
évolution. L’Art Déco est alors le plus sûr signe de la modernité, avec son sens de la mise en
scène, de l’éclairage et du décor.
Charles Adda
Réaménagement du magasin des Chaussures Raoul
rue de Rivoli, Paris 4e, perspective de la devanture
1928-1931
© Fonds Charles Adda, SIAF/Cité de l’architecture
& du patrimoine/Archives d’architecture du XXe siècle
❚❙❘ Tourisme
L’extraordinaire développement de l’automobile et de l’aviation accompagne une liberté de
déplacement inconnue auparavant. En Normandie, sur la Côte Basque ou la Côte d’Azur,
de nouveaux grands hôtels voient le jour ; le thermalisme connaît un regain d’activité ; les
sports d’hiver apparaissent. Pas une station touristique grande ou petite ne saurait se passer
d’un casino, voire d’un dancing, pour le divertissement d’une nouvelle clientèle. Bars, cafés,
restaurants développent une image plus dynamique que celle héritée de la Belle Époque. Les
salles de spectacle ne sont pas en reste : les salles Pleyel et le théâtre des Folies Bergère sont
inaugurés à la fin des années 20.
19
section 04
❚❙❘ Habitations
L’habitation, qu’elle soit sociale, bourgeoise
ou « princière », ne résiste pas à l’Art Déco.
La villa Noailles, à Hyères, par Robert MalletStevens, inaugure le nouveau style de l’hôtel
particulier, qui culminera avec la villa
Cavroix, à Croix (59), du même architecte.
Plus modestement, la bourgeoisie s’empare
de l’atelier d’artiste pour en faire un lieu de
réception comme Henri Sauvage et son Studio
Building rue La Fontaine à Paris.
L’Art Déco se retrouve également dans
les Habitations à Bon Marché (HBM),
construites à partir de 1913 à la place
des anciennes fortifications de Paris.
Les architectes Louis-Charles Boileau,
Félix Dumail, Marc Solotareff ou Ali Tur,
simplifient les géométries et les lignes de ces
immeubles sociaux.
Henri Sauvage
Immeuble d’habitation, square Gabriel-Fauré
et rue Legendre, Paris 17e : perspective
1927-1931
© Fonds Charles Adda, SIAF/Cité de l’architecture &
du patrimoine/Archives d’architecture du XXe siècle
❚❙❘ Équipements publics
Les progrès techniques au début des années 20 concernent la distribution du courrier,
l’automatisation des standards téléphoniques, la circulation de l’information. La France connaît
alors la création de très nombreux bureaux des Postes Télégraphes Téléphones. Joseph Bukiet
en Île-de-France, Michel Roux-Spitz, François Le Cœur, et d’autres équipent la France de
bâtiments siglés PTT.
Les progrès de la médecine autorisent le regroupement des maladies dans un même édifice
– une cité hospitalière – en remplacement des modèles pavillonnaires : l’hôpital de Lille ou
l’hôpital Beaujon à Clichy en sont des exemples.
Le goût du sport, porté par le renouveau des Jeux Olympiques, donne naissance à ces grands
stades encore célèbres de nos jours comme celui de la ville de Bordeaux de Raoul Jourde et
Jacques D’Welles, ou Gerland à Lyon de Tony Garnier, mais aussi Roland-Garros à Paris. Il
marque également la création de piscines, comme à Roubaix ou la piscine Molitor à Paris.
Les programmes culturels, réalisés pendant l’entre-deux-guerres, sont plus rares et plus tardifs.
Bibliothèques à Reims et à Toulouse, musées à Paris à l’occasion de l’Exposition internationale
« Arts et techniques dans la vie moderne » de 1937 : musée de l’Homme, musée d’Art Moderne…
❚❙❘ Industrie
L’architecture industrielle de l’époque représente elle aussi l’expression d’un langage architectural
qui répond de sa modernité.
Georges-Henri Pingusson dessine la centrale thermique de Vitry-sur-Seine ; les architectes et
ingénieurs Coyne et Decelle et les architectes Brochet et Chabert sont associés à la réalisation du
barrage et de l’usine de production hydroélectrique de l’Aigle qui sera à l’origine par exemple des
travaux de l’architecte Claude Parent sur les centrales nucléaires. À Déols-Châteauroux, l’usine
d’aviation Bloch est dessinée par Georges Hennequin. Albert Laprade dessine l’immeuble du
journal l’Echo du Nord sur la grande place de Lille.
20
section 05
Les Expositions internationales
En 1925, la France renoue avec les grandes expositions en inaugurant l’Exposition internationale
des Arts décoratifs et industriels modernes au mois d’avril. Cette exposition marque un changement
par rapport aux expositions universelles antérieures, dont la dernière s’est tenue en 1900, et qui
avaient pour vocation le thème de l’industrie et des produits. L’Exposition de 1900 avait laissé
sur un plan stylistique un sentiment d’insatisfaction : dominé par la reproduction industrielle
des grands styles classiques français, l’art décoratif avait marqué le pas. L’objectif de l’Exposition
de 1925 est bien de promouvoir un nouveau style décoratif français.
En 1931, l’Exposition coloniale internationale est organisée sur le site du bois de Vincennes.
Elle a pour objectifs de faire découvrir « la plus grande France » et de présenter les apports de
la métropole dans les pays colonisés. Le succès populaire est au rendez-vous avec 8 millions de
visiteurs qui ont ainsi fait le tour du monde en un jour.
Léon Jaussely, Albert Laprade et Léon-Emile Bazin
Musée des colonies à l’Exposition coloniale internationale de Paris, 1931,
vue d’une perspective du bâtiment
1929
© Fonds Jaussely. Académie d’architecture/Cité de l’architecture & du patrimoine/
Archives d’architecture du XXe siècle
L’Exposition internationale de 1937, intitulée « Arts et Techniques dans la Vie moderne »,
consacre un retour de la technique : l’Art et la Technique ne s’opposent pas, leur union est
au contraire indispensable. Dans une tentative d’harmonie et de paix, l’Exposition de 1937
veut démontrer que « le beau et l’utile doivent être indissolublement liés » (Edmond Labbé,
commissaire général). En fait, de cette exposition, le public n’a souvent retenu a posteriori que
l’affrontement prémonitoire des pavillons de l’Allemagne et de l’URSS, oubliant la première
présentation au public d’un nouvel objet domestique, la télévision, et les grandes commandes
de la IIIe République, le Palais de Tokyo et la transformation de l’ancien Palais du Trocadéro en
Palais de Chaillot, dans le style Art Déco.
21
section 06
Les paquebots,
ambassadeurs de l’Art Déco
Pour séduire leur clientèle, les constructeurs de paquebots vont se mettre au goût Art Déco. La réalisation
de deux d’entre eux force l’admiration pour l’envergure et la somptuosité de leur décor : L’Île-de-France
et le Normandie de la Compagnie Générale Transatlantique.
L’Île-de-France navigue plus de trente ans, après son voyage inaugural Le Havre- New York du 22 juin 1927.
À bord règne l’atmosphère sans soucis des Années Folles. La pièce maîtresse en est le salon de thé des premières
classes où l’on retrouve les « mousquetaires » de l’Hôtel du Collectionneur de 1925 : Pierre Patout pour
l’architecture, Jacques-Émile Ruhlmann pour le mobilier, Jean Dupas pour la grande peinture centrale et
Alfred Janniot pour la sculpture.
Le Normandie voit le jour en 1935. Le Président de la République, l’actrice Gaby Morlay ou l’écrivain Blaise
Cendrars sont à bord pour sa croisière inaugurale Le Havre- New York le 29 mai 1935. Élégant, très rapide, il
devra sa renommée à la richesse et à l’ampleur de ses aménagements conçus par les architectes Richard Bouwens
de Boijen, Roger-Henri Expert, Pierre Patout et Henri Pacon. Si l’on s’en tient à sa seule salle à manger, on ose
à peine y croire : 86 mètres de long, soit 13 mètres de plus que la Galerie des Glaces à Versailles. Elle ne possède
pas de fenêtres mais la lumière semble surgir de partout, diffusée par des appliques, des lustres, des lampadaires
géants réalisés par René Lalique se réfléchissant sur des dalles de verre murales gravées par Auguste Labouret.
Le bar-fumoir reçoit les quatre admirables panneaux de laque d’or sculptés de Jean Dunand.
Le grand salon est décoré par les panneaux de verre églomisés de Charles Champigneulle sur des dessins
de Jean Dupas. Quatre années durant, le Normandie sillonnera l’océan pour la plus grande gloire de
l’Art français. Il fera route également vers le Brésil en abordant Rio de Janeiro en 1939. Certaines de ses
décorations sont aujourd’hui visibles dans des grands musées américains.
Jean-Maurice Rothschild
Chauffeuse provenant du grand salon en première classe du
paquebot Normandie, 1935,
© Collection Écomusée de Saint-Nazaire
cliché Jean-Claude Lemée photographe
Louis Süe (1875-1968) et André Mare (1885-1932)
Siège provenant du Grand salon du paquebot Île-de-France
1927
© Collection Écomusée de Saint-Nazaire/cliché
Jean-Claude Lemée photographe
22
section 07
L’Art Déco dans le monde
L’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925, qui se tient à
Paris, agit comme un catalyseur pour la diffusion de ce style « protéiforme » dans le monde, pour
plusieurs raisons.
La première est sans doute la place de Paris et de l’École des Beaux-arts dans la formation des
artistes et des architectes. Ainsi Wallace K. Harrisson, l’un des architectes du futur Rockefeller
Center, considère comme un parcours obligé un passage à l’École des Beaux-arts.
La deuxième est plus conjoncturelle. En 1925, la France apparaît sans rivale sur la scène de
l’art décoratif : les dernières étoiles de l’Art Nouveau se sont éteintes et les architectes et artistes
français, regroupés autour des ateliers des quatre grands magasins, d’une ambassade française, et
de quelques autres pavillons, offrent une richesse, une diversité et surtout une capacité à travailler
ensemble, sans commune mesure. Ce succès est le leur, et nombre d’entre eux sont appelés à
œuvrer dans nos ambassades, les paquebots des compagnies maritimes françaises, les anciennes
colonies, et plus largement à l’étranger.
❚❙❘ Rio, São Paulo
Au Brésil, les liens sont solides depuis le début du siècle et les créateurs de l’Art Déco sont
nombreux à s’y illustrer. Le Normandie y fait escale à plusieurs reprises et son décor influencera
fortement celui du Jockey Club de São Paulo. Dans une très longue liste, il convient de
mentionner Alfred Agache qui, après s’être intéressé à Canberra en Australie, est invité à tracer
formellement les plans de Rio de Janeiro, Recife, Porto Alegre et Curitiba. Joseph Gire construit
à Rio le Copacabana Palace en 1920, et surtout, en 1928, A Noite, le premier gratte-ciel
sud-américain de 23 étages. Henry Sajous édifie le Palais du Commerce ainsi que l’immeuble
Mesbla de Rio de Janeiro, puis à São Paulo le Jockey Club (décor de Jules Leleu et Jean Dunand).
C’est Paul Landowski qui réalise le très célèbre Christ qui domine la baie de Rio.
❚❙❘ New York, Chicago et Montréal
Après l’Armory Show à New York en 1913, l’Exposition des Arts décoratifs de 1925 à Paris, vue
comme une « féerie scintillante » par le journaliste du Decorative Furnischer, est la deuxième
exposition à avoir eu autant d’influence aux États-Unis et au Canada.
À Chicago, l’architecte Edward H. Bennett demande à Marcel Loyau, lauréat en 1925, de
venir réaliser la stupéfiante Fontaine Buckingham, de 85 mètres de diamètre, qui fait face au
Grand Lac. À San Francisco, en 1927, Templeton Crocker, banquier californien, charge JeanMichel Frank de la décoration de son appartement. Sur Lexington Avenue, Edgar Brandt,
signe les portes de la Cheney Silk Company à motif de jets d’eau. Sa société Ferro Brandt fait
connaître l’Art Déco aux États-Unis. Toujours à New York, Wallace Harrison commande à
Alfred Janniot les somptueuses portes sculptées du Rockefeller Center sur la 5e avenue.
À Montréal et à Toronto, Jacques Carlu aménage les grands magasins Eaton et, à Ottawa,
Eugène Beaudoin construit, avec le canadien Marcel Parizeau, la première ambassade française
dans ce pays désormais souverain. Ernest Cormier, architecte canadien qui a fait ses études à Paris,
est le principal représentant de la tendance Art Déco au Canada.
23
section 07
❚❙❘ Tokyo
Le Prince Asaka et son épouse la Princesse Nobuko, après la visite de l’Exposition des Arts
décoratifs industriels et modernes de 1925, ils décident la construction d’une villa dans
le style moderniste, menée par l’architecte Gondo Yokichi. La décoration intérieure est
entièrement confiée à Henri Rapin qui a participé à l’Ambassade Française et à l’Hôtel du
Collectionneur. Miroirs, éclairages, papiers peints, portes laquées, encadrements de fenêtres,
poignées, placages de bois précieux, parquets marquetés, tout vient de France.
L’ornementation fait maintes fois allusion au goût japonais. Les motifs de poissons, iris stylisés,
chrysanthèmes ou vagues se retrouvent sur les cache-radiateurs, les bouches d’aération ou les
devants de cheminée. Rapin fait également appel à René Lalique pour les chandeliers et au
sculpteur Branchot pour les bas-reliefs décoratifs. Cette résidence princière habrite actuellement
le Tokyo Metropolitan Art Museum.
❚❙❘ Shanghai
Shanghai conserve 165 immeubles Art Déco classés.
L’architecte Paul Veysseyre, arrivé en 1920 en Chine, s’associe à Alexandre Léonard pour ouvrir
une agence à Shanghai. Le Club Sportif Français leur apporte une rapide reconnaissance. Il
est l’endroit chic de la ville réputé pour sa piscine, sa salle de bal, ses terrasses avec kiosques à
musique et son décor de fresques et vitraux Art Déco. En 1934, le Journal de Shanghai publie
les soixante réalisations de l’agence : immeubles Gascogne, Béarn, Magy, Amyron ; Poste de
Police Mallet ; Musée Heude ; école Remi ; Chung Wai Bank. Les deux architectes construisent
également leurs villas personnelles.
Du côté chinois, la Société des Architectes de Shanghai publie la revue The Builder qui consacre
son premier numéro à l’Exposition des Arts décoratifs de 1925. Parmi les jeunes architectes,
souvent partis faire leurs études à l’étranger, Liu Jipiao est une figure méconnue mais révélatrice
des liens qui se tissent alors entre les deux pays. En charge d’une partie des aménagements du
Pavillon chinois de 1925, il est au fait des nouveautés formelles. Quand Lin Fengmian fonde
l’École des Beaux-arts de Hangzhou en 1928, il propose à Liu Jipiao de prendre la tête du
département de Design.
❚❙❘ Saïgon, Hanoï, Dalat et Phnom Penh
L’ancienne Indochine française, après une période faste de construction dans les années 1900,
voit se développer tout naturellement une mode Art Déco : Ernest Hébrard construit à Hanoï
l’Université indochinoise (1927) et le Musée de l’École française d’Extrême-Orient (1931), en
multipliant les citations locales ; Paul Veysseyre construit à Dalat la Résidence du gouverneur
(1937) ainsi que le Palais de l’empereur Bao Daï avec un mobilier de Foinet, les Brasseries et
Glacières d’Indochine à Cho Lon et Saïgon ; Félix Dumail, la Banque d’Indochine à Saïgon
(1928) et à Hanoï (1930) ; Louis Chauchon, la clinique Saint-Paul à Saïgon (1939) et plusieurs
villas ; Paul Moncet associé à Reveron réalise à Dalat la gare dans le goût « Deauville » (1938) ;
Félix Godard, l’aérogare d’Hanoï (1936) ; Henri Cerutti, l’hôtel des Postes d’Hanoï (1942).
Au Cambodge voisin, à Phnom Penh, Louis Chauchon réalise le Marché central (1935), véritable
prouesse architecturale avec son dôme de béton culminant à 26 mètres de hauteur.
24
section 07
❚❙❘ Belgrade
Embrassant « l’esprit des temps modernes », la Serbie change
très rapidement et la ville de Belgrade se transforme en un rien
de temps en véritable « petit Paris ». Tout en même temps,
les valeurs nationales, présentes dans l’art traditionnel et
médiéval, sont incorporées au style Art Déco. Les immeubles
de Belgrade vont se couvrir de bas-reliefs aux sujets variés :
musique, sport, loisir, travailleurs aux champs et symboles des
temps modernes, automobiles et avions. Leurs architectes –
Dragiša Brašovan, Branko et Petar Krstić, Milan Zloković,
Milan Sekulić, Milutin Borisavljević, Dušan Babič et
Duro Borosić – ont pour la plupart fait leurs études ou
séjourné à Paris. L’artiste Dusan Jankovic a notamment
collaboré avec la Manufacture de Sévres et plusieurs
maisons d’éditions françaises.
En 1924, le Ministère des Affaires étrangères français
commande à Roger-Henri Expert sa nouvelle Légation
de France. Richement décorée par Carlo Sarrabezolles,
Jules Leleu et Raymond Subes, sa construction ne
se termine qu’en 1935. Devenue Ambassade, elle est
aujourd’hui reconnue comme un joyau de l’Art Déco.
Dušan Janković
Projet d’affiche du bal « Mille et
deuxième nuit » à Belgrade,
Paris 1923,
gouache, encre, papier, 61 cm x 48,5 cm
Musée des arts appliqués, Belgrade
© Musée des arts appliqués, Belgrade
❚❙❘ Alger, Casablanca et Tunis
La construction moderne en Algérie, très prolifique, est soutenue par l’implantation de
succursales d’entreprises de construction françaises telles que les agences Hennebique et
Perret. Les ingénieurs Charles Bonduelle ou Henri Dop collaborèrent avec les architectes
Charles Montaland, René Lugan ou Paul Guion. C’est ainsi que s’élève en 1930 l’immeuble
du Gouvernement général d’Alger, rebaptisé aujourd’hui Palais du Gouvernement, premier
bâtiment de grande hauteur construit à Alger.
Après l’instauration du protectorat français au Maroc, le général Lyautey fait construire à
Casablanca un des plus grands ports d’Afrique ce qui provoque une véritable explosion urbaine.
C’est l’occasion pour des architectes formés en Algérie ou en Tunisie – Hyppolite Delaporte,
Auguste Cadet, Edmond Brion, Marius Boyer et Albert Greslin – de montrer leurs talents. On
voit alors s’élever des bâtiments combinant les grands principes d’une architecture moderne
avec la tradition architecturale marocaine ou arabo-andalouse comme les immeubles LevyBendayan (1928), Moses Assayag (1930) ou encore celui de l’INCAMA.
Parmi les plus remarquables édifices réalisés à Tunis figurent la synagogue de Victor Valensi et
l’immeuble appelé Le Colisée, construit entre 1931 et 1933 par Marcel Royer et George Piollenc,
l’architecte du réaménagement du théâtre des Folies Bergère à Paris.
25
section post-exposition
Les galeries d’exposition
de la manufacture de Sèvres
Henri Rapin (1873-1939), moins célèbre que Jacques-Emile Ruhlmann, fut cependant l’un
des décorateurs les plus actifs et reconnus des Années Folles. Il était le directeur des travaux
d’art de la Manufacture de Sèvres de 1920 à 1938.
C’est tout naturellement qu’il fut choisi pour orchestrer la décoration du Pavillon de la
Manufacture à l’Exposition de 1925 dont l’architecte était Pierre Patout. La thématique
du « Cabinet d’un amateur de céramique » lui permit de présenter les nouvelles créations
réparties dans les différentes pièces et circulations d’un appartement luxueux. Le Salon des
Lumières où la porcelaine s’était adjoint la fée électrique fut très remarqué et envié. À la suite
de la manifestation, le Prince Asaka du Japon demanda à Henri Rapin de venir lui aménager
sa résidence moderniste de Tokyo.
Jean Beaumont, Henri-Joseph Lasserre,
Félix Aubert
Vase Aubert N°40 - Chasse au tigre ; camaïeu rose
porcelaine
Sèvres, Cité de la céramique
Fontaine Anne-Marie (active 1928-1938) peintre
sur porcelaine à la Manufacture de Sèvres
Vase de Blois, à sujet «Paradis terrestre» /
Dos Porcelaine
Sèvres, Cité de la céramique
© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique)
© Martine Beck-Coppola
© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique)
© Martine Beck-Coppola
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Espace-atelier
Grandir en 1925
COULEURS, FORMES ET HARMONIE
Du 16 octobre 2013 au 17 février 2014
Dans le cadre de l’exposition « 1925, quand l’Art Déco séduit le monde »
Cité de l’architecture & du patrimoine / Galerie haute des expositions temporaires
Pour faire découvrir la période de l’Art Déco au jeune public, à travers le style et l’ornement
qui le caractérise mais aussi par les méthodes d’éveil par le jeu, un espace présente l’univers de
l’enfant en 1925, tandis qu’un atelier permet d’expérimenter les innovations pédagogiques
de l’époque toujours enseignées dans les écoles.
Trois stages sur le thème sont ouverts pendant les vacances scolaires.
Jeux de construction N.D.
Collection particulière
© DR
❚❙❘ Grandir en 1925
Présenté dans le parcours de l’exposition 1925, quand l’Art Déco séduit le monde, l’espace
Grandir en 1925 offre un regard sur la nouvelle attention portée aux enfants dans les années 20.
Portfolios en couleur, tissus, papiers peints, jeux, jouets et livres témoignent de l’intérêt
que portent alors artistes, décorateurs et illustrateurs à l’univers enfantin. Cette époque voit
aussi l’émergence de pédagogies nouvelles, soucieuses de développer la sensibilité artistique
et l’épanouissement de l’enfant à travers jeux et outils favorisant l’autonomie et l’initiative.
Inspirés par les artistes et pédagogues de cette période, et spécialement crées à l’occasion de
l’exposition, des jeux accessibles à tous permettent aux enfants accompagnés de leurs parents
d’expérimenter librement le style Art Déco : géométrie, équilibre, composition, rythme,
couleur et ordre.
Espace accessible avec le billet de l’exposition
Exposition ouverte aux familles et aux enfants en dehors des horaires d’atelier
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❚❙❘ L’ATELIER « COULEURS, FORMES ET HARMONIE »
Du 19 octobre au 15 février 2014
L’atelier invite les enfants de 7 à 12 ans, par petits groupes à choisir parmi les thèmes présentés
ceux qu’ils souhaitent découvrir par le jeu. Libre à eux de reproduire ou inventer des motifs Art
Déco à partir d’un jeu de Tangram revisité, construire en miniature des bâtiments colorés en
jouant sur les équilibres et les formes élancées des architectures des années 20, décliner motifs et
textures en s’inspirant des variations graphiques des décorateurs de l’époque, éprouver symétrie,
ordre et géométrie des pavillons de l’exposition de 1925 ou exercer leur sens de l’observation et
de la déduction en recomposant papiers peints motifs et tentures décoratives de style Art Déco.
Atelier pour les enfants de 7 à 12 ans / Tous les mercredis et samedis à 15h30
Durée : 1h30 / Tarif : 8 € / Achat à l’avance aux caisses, sur citechaillot.fr ou sur le réseau Fnac
Vacances de Toussaint (sauf le vendredi 1er novembre) : lundi, mercredi, jeudi, vendredi et samedi à
15h30
Vacances de Noël (sauf le 25 décembre et le 1er janvier) : lundi, jeudi, vendredi et samedi à 15h30
❚❙❘ Les stages vacances autour de l’Art Déco
Pendant les vacances scolaires ont lieu des stages à destination du jeune public menés par des
plasticiens, artistes et architectes, en lien avec les collections et les expositions.
Durée : 3 séances de 3h / de 14h30 à 17h30
Tarif forfaitaire : 85€ / 14 enfants max par stage
Réservation : [email protected]
Informations : 01 58 51 50 19
Un décor Art Déco de 8 à 12 ans
Du lundi 21 au mercredi 23 octobre 2013
Rose Marie Crespin, plasticienne, propose aux enfants de s’inspirer de l’Art Déco afin d’imaginer
un élément de décor à insérer dans une façade de bâtiment. Réalisé en argile et avec des objets
détournés, cet ornement reprendra les codes et le vocabulaire décoratif de cette période haute en
couleurs : géométrisation, symétrie et composition florale.
Ma chambre : un curieux petit théâtre de 7 à 11 ans
Du mercredi 23 au vendredi 25 octobre 2013
Juliette Costiou, plasticienne, lance un défi aux enfants : imaginer leur propre chambre Art Déco !
Projetés dans les années 1930, ils conçoivent une maquette à partir de carton, papiers et tissus. Ils
s’approprient les motifs décoratifs et créent leur propre mobilier. Une chambre théâtre, véritable
terrain de jeux à remporter à la maison.
Maquette Memory de 9 à 14 ans
Du lundi 28 au mercredi 30 octobre 2013
Pauline de Divonne, architecte, initie les enfants à la maquette d’architecture en s’inspirant d’une
sélection d’oeuvres de la galerie contemporaine. En se souvenant des formes trouvées sur les façades
et en les combinant entre elles, ils réinventent un bâtiment.
28
Générique de l’exposition
1925, quand l’Art Déco séduit le monde
Une exposition produite et présentée par la Cité de l’architecture & du patrimoine
Commissariat
Emmanuel Bréon, conservateur en chef du patrimoine, musée des Monuments français, Cité de
l’architecture et du patrimoine
Philippe Rivoirard, architecte DPLG, historien, enseignant à l’École nationale supérieure
d’architecture de Paris-Val de Seine
Avec la collaboration de
Bénédicte Mayer, attachée de conservation, musée des Monuments français, Cité de l’architecture
et du patrimoine
Scénographie
Nicolas Groult, Sylvain Roca et Valentina Dodi
Graphisme
Graphica : Igor Devernay, Bertille Saunier, Virginie Poilièvre
Coordination et production
Estelle Tessier, chargée de production
Régie des œuvres
Hélène Perrel, régisseur
Laetitia Antonini, adjointe au régisseur
Aélys Catta, attachée de régie
Barbara Lefebvre, assistante
Denis Bouvier, adjoint au régisseur
Julien Lefrançois
Iconographie
Marielle Blanc, iconographe
Laure Grisonnet, assistante multimédia
Multimédia
Jérôme Richard, responsable pôle diffusion
Laure Grisonnet, assistante multimédia
Audiovisuel
Aude Mathé, chef de projet audiovisuel et photographie
Julien Borel, chef de projet audiovisuel
Maquette
Philippe Velu
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Frise de l’espace enfant
François Cusson
Recherches et archives
Florence Allorent, attachée de conservation
David Peyceré, conservateur en chef du patrimoine, responsable du centre d’archives
Marcos Carvalho Canto, chargé d’études documentaires
Alexandre Ragois, chargé de recherches
Camille Bonnard, stagiaire
Miao Sun, stagiaire
Thaïs Bihour, stagiaire
Programmation audiovisuelle
Rémi Guinard
Communication et partenariat
David Madec, directeur
Guillaume Lebigre, directeur artistique
Développement et mécénat
Guillaume de la Broïse, directeur
Caroline Gorre-Cusinberche, responsable du pôle mécénat
Julie Baron, chargée de mécénat
Direction des publics
Anne Ruelland, directrice
Mathilde Châtelet, chargée de coordination et de production
Isabelle Pellegrin, chargée d’action culturelle
Enora Prioul, chargée d’action culturelle
Charline Robert, stagiaire
Direction du bâtiment
Bénédicte Bancal, directrice
Fabien Maillard, chef de service sécurité, sûreté et accueil
Benali Mokhtari, adjoint au chef de service sécurité, sûreté et accueil
Direction administrative et financière
Nadine Bellou, contrôleuse de gestion
Marieke Podevin, juriste
Dominique Ragain, en charge des marchés
Éclairage
Speeg et Michel
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Montage de l’exposition
Agencement scénographique : SED
Menuiserie, vitrines et encadrements de l’espace enfants : Esprit Volume
Peintures : AP2R
Revêtement du sol : AP2R
Impressions graphiques : ATC Groupe
Installations électriques : Phase 4
Réalisation des bornes multimédia
Opixido
Traduction
Eileen Powis : cartels et panneaux de salle
John Crisp : bornes multimédia
REMERCIEMENTS
Guy Amsellem
Président de la Cité de l’architecture et du patrimoine
Luc Lièvre
Directeur général délégué de la Cité de l’architecture et du patrimoine
Laurence de Finance
Directrice du musée des Monuments français
ainsi que les commissaires de l’exposition tiennent à remercier ceux qui ont apporté leur soutien
à cette manifestation réalisée avec le concours exceptionnel de :
La ville de Boulogne-Billancourt,
Musée des Années 30,
Pierre-Christophe Baguet, maire
La Cité de la céramique, Sèvres,
David Caméo, président
Éric Moinet, conservateur en chef
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Entreprises mécènes et partenaires
La Compagnie de Saint-Gobain, mécène principal
Manufacture de soieries Prelle
Tarkett France
Galerie B.
Éditions internationales du patrimoine
Stockman, Paris
Entreprise TIM
Collections publiques
Bibliothèque municipale, Reims
Château-musée Grimaldi, Cagnes-sur-mer
Cité de la céramique, Sèvres
Écomusée de Saint-Nazaire
Les Arts Décoratifs, Paris
Médiathèque de l’architecture et du patrimoine
Mobilier national, Paris
Musée Antoine-Lécuyer, Saint-Quentin
Musée d’Aquitaine, Bordeaux
Musée d’Art et d’Histoire, Saint-Denis
Musée d’Art moderne André-Malraux (MuMA), Le Havre
Musée de l’Air et de l’Espace, aéroport Paris-Le Bourget
Musée des Années 30 (M-A30), Boulogne-Billancourt
Musée des Arts et Métiers, Paris
Musée des Beaux-Arts de la ville de Paris, Petit Palais
Collections particulières
Geneviève Appert-Sarrabezolles
Nicolas Barré et la famille Barré-Laprade
Élisabeth Caillet
Hubert Cavaniol
François-Xavier et Nicole Clédat
Ayants droit de Raymond Delamarre
Edwige Anne Demeurisse
Galerie Michel Giraud
Henri Gros
Alain-René Hardy
Frédéric Jérome
Francis Lamond
Florence Langer-Martel
Michel Legrand
Agnès Malpel
François Melcion
Jean de Moüy
Yan Rougier
Aleksandra Sarrabezolles
Dominique Suisse
Ariane Tamir
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PUBLICATIONS
1925, quand l’Art Déco séduit le monde
Ouvrage collectif sous la direction d’Émmanuel Bréon et Phillippe Rivoirard,
co-édition Norma / Cité de l’architecture & du patrimoine, 2013,
280 p., 24x28, relié 45€, broché 39€.
Une trentaine de spécialistes des différents domaines qui ont fait
la gloire de ce style, développent les thèmes abordés dans l’exposition.
Après l’inévitable confrontation avec l’Art Nouveau, on campe le
contexte qui a permis l’essor de l’Art Déco, et on aborde l’évolution,
après la Première Guerre mondiale, de la société, de l’industrie, de la
situation des femmes, de la mode, du sport, du goût, la découverte de
l’art africain, l’affirmation du graphisme et des différents métiers qui
œuvrent pour une clientèle qui aime le luxe et les objets extraordinaires.
Comment un style, porté au plus haut degré de raffinement par les
artistes français, après l’Exposition de Paris en 1925, essaime en France
et partout dans le monde.
Si la mode a contribué beaucoup à sa diffusion, les architectes et les décorateurs ne sont pas en reste.
Ils marqueront du sceau Art Déco des quartiers entiers, souvent avec des adaptations locales, en
Europe (Belgique, Serbie...), en Amérique du Nord (New York, Chicago, Montréal...), en Amérique
du Sud (Rio, São Paulo...) et en Asie (Shanghai, Hanoi, Saigon, et à Tokyo on voit la construction de la
résidence du prince Asaka), sans oublier l’Afrique (Casablanca, Tunis, Alger...).
Direction de la publication
Emmanuel Bréon
Conservateur en chef du patrimoine,
musée des Monuments français, Cité de
l’architecture et du patrimoine
Philippe Rivoirard
Architecte DPLG, historien, enseignant à
l’École nationale supérieure d’architecture
de Paris-Val de Seine
Auteurs
Florence Allorent
Luc Beneplanc
Emmanuel Bréon
Maurice Culot
Véronique Derbier
Philippe Dufieux
Laurence de Finance
Françoise Ged
Alain-René Hardy
Jean-Marc Hofman
Jean-Marc Irollo
Francis Lamond
Isabelle Laurin
Michèle Lefrançois
David Liot
Bénédicte Mayer
Corinne de Ménonville
Laurence Mouillefarine
Rosalind Pepall
Emmanuelle Polle
Bojana Popovic
Évelyne Possémé
Milan Prosen
Gérald Remy
Renaud Richebé
Philippe Rivoirard
Márcio Roiter
Nicolas Sainte Fare Garnot
Daniel Sicard
Johanna Zanon
L’ édition de l’ouvrage à bénéficié du mécénat de la Compagnie de Saint Gobain.
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Publications à l’occasion de l’exposition
« 1925, quand l’Art Déco séduit le monde »
Un chef-d’œuvre Art Déco
Ambassade de France à Belgrade
Ouvrage collectif sous la direction de
Emmanuel Bréon et Stanislav Sretenovic
Éditions internationales du patrimoine
Collection : Résidences de France
Date de parution : juillet 2013 / 244 pages /
136 illustrations
Format : 24 x 31 cm
Présentation : couverture rigide et jaquette en coffret
Langues français et serbe / Prix : 79 € TTC
ISBN : 979-10-90756-05-2
Les 101 mots de l’Art Déco
Emmanuel Bréon, Victor Bréon, Philippe Rivoirard,
Charlotte Rivoirard
104 pages
Format : 10 x 21 cm
Prix : 12,90 €
ISBN : 978-2-35733-278-2
1925, quand l’Art Déco séduit le monde
Jérôme Coignard, Jean-François Lasnier et Axelle Corty
Connaissance des arts, Hors-Série, octobre 2013, 68 p., 10€.
34
Séminaire
Art Déco. Une modernité à rebours
En collaboration avec l’INHA (Institut National d’Histoire de l’Art)
Responsable
Jean-Philippe Garric (INHA)
Membres de l’équipe
Antonella Tufano (ENSAPLV), Philippe Sénéchal (INHA), Odile Nouvel,
Laurence de Finance (CAPA), Emmanuel Bréon (CAPA), Léa Catherine Szacka (Labex
CAP / ENSAPLV), Tim Benton (Open University)
La Cité de l’architecture & du patrimoine, qui présente du 15 octobre 2013 au 17 février 2014
une vaste exposition consacrée à l’Art Déco, et l’INHA ont décidé de se rapprocher pour organiser
un séminaire de recherche sur les enjeux d’une relecture de cette période. Il s’agit d’approfondir
les questions – notamment historiographiques – qu’implique aujourd’hui une présentation de ce
mouvement et des œuvres qui s’y rattachent.
L’ « Art Déco », qui recouvre un ensemble de productions témoignant à la fois de l’entrée résolue
de la tradition classique française dans le XXe siècle et d’une tentative de cette même tradition
de se succéder à elle-même, en dépit des coups de boutoir dont elle fit alors l’objet, mérite
d’être rediscuté. Quelle définition et quelle extension convient-il de lui donner ? Forgée à partir
d’une hybridation de styles et de références issues de la période néoclassique et d’une esthétique
industrielle ; conçue comme la continuation d’un supposé « génie français » et reconstruite à
postériori comme une « autre modernité », dans une perspective de légitimation de démarches
artistiques réfractaires au moderne, cette notion apparue dans les années 20, mais largement
reformulée depuis par l’historiographie – en particulier dans les années 70-80 – en liaison étroite
avec les développements du postmodernisme international, se prête tout particulièrement à une
réflexion sur l’usage de l’histoire de l’art, de l’histoire de l’architecture et du patrimoine dans la
création contemporaine.
Les objectifs scientifiques sont de contribuer à une histoire de l’histoire de l’art et de l’architecture
au service de la création contemporaine, en interrogeant les controverses artistiques qui, autour
de l’Art Déco, se sont accompagnées d’engagements historiographiques.
L’objectif institutionnel et d’organiser un débat scientifique ouvert, en marge d’une grande
manifestation culturelle, qui permettra de tirer parti de cette présentation publique pour
reformuler les perspectives de recherche que recèle aujourd’hui ce domaine.
vendredi 22 novembre 2013
vendredi 13 décembre 2013
vendredi 17 janvier 2014
vendredi 07 février 2014
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vendredi 22 novembre 2013 / après-midi / Cité de l’architecture & du patrimoine
– « Art Déco : le moderne des postmodernes »
sera consacré à la réinvention de l’Art Déco dans les années 70-80. Le séminaire réunira des
acteurs de cette période et de jeunes historiens qui l’aborderont d’un point de vue rétrospectif.
Responsables : Léa-Catherine Szacka et Elodie Lacroix
vendredi 13 décembre 2013 / après-midi / INHA
– « Les Modernes contre l’Art Déco »
reviendra sur la critique adressée à l’Art Déco par les avant-gardes, notamment à partir de la
publication par Le Corbusier de L’Art décoratif aujourd’hui (1925).
Responsable : Tim Benton
vendredi 17 janvier 2014 / après-midi / Cité de l’architecture & du patrimoine
– « L’ornement et le décor »
posera la question du statut de l’ornement et du décor, dans un style qui en réduit l’importance
tout en lui accordant une place centrale dans sa définition et ce au regard de mouvements
contemporains qui s’affirment par son rejet.
Responsable : Laurence de Finance
vendredi 7 février 2014 / après-midi / INHA
– « Les politiques d’un style »
s’intéressera à la dialectique entre un style national qui se conçoit comme l’héritier de l’universalisme
classique et ses expressions internationales, coloniales, ou régionales.
Responsables : Rossella Froissard et Emmanuel Bréon
Les horaires ainsi que les noms des intervenants seront communiqués ultérieurement.
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Cycle de films « L’Art Déco à l’écran »
Du 26 octobre au 30 novembre 2013
Dans le cadre de l’exposition « 1925, quand l’Art Déco séduit le monde »
Cité de l’architecture & du patrimoine / Auditorium
Contrepoint de l’exposition « 1925, quand l’Art Déco séduit le monde », associant films de
fiction et documentaires, ce cycle s’envisage comme un prolongement cinématographique
permettant, d’une part, de replacer ce mouvement architectural et décoratif dans le contexte
sociopolitique, artistique et mondain où celui-ci a connu son essor, tant en en France que
sur les aires géographiques où il s’est exporté ; et d’illustrer, d’autre part, la façon dont cette
esthétique a imprégné le 7e art à travers l’apport de grands créateurs pour ses décors intérieurs
ou extérieurs.
En ouverture, L’Inhumaine, de Marcel L’Herbier, film emblématique entre tous, sera projeté en cinéconcert, sur une musique originale d’Aidje Tafial, accompagné au violoncelle, à l’accordéon et à la
batterie par un trio contemporain. Shanghai Gesture, où l’esprit art déco, dans les avatars extrêmeorientaux des costumes et du décor, a véritablement valeur de symbole, voisinera avec King Kong,
hommage ambigu à la symbolique imaginaire du gratte-ciel le plus iconique de New-York en son
temps. À bord du Normandie dévoilera – en couleurs, déjà ! – l’éblouissant design du paquebot à
la destinée tragique qui fut, en son temps, le fleuron de la flotte commerciale française. L’Arpète de
Donatien, perle méconnue de la période du « muet », clôturera le premier volet de ce florilège.
>> Samedi 26 octobre - Ciné-concert
18h30 L’INHUMAINE
Alberto Cavalcanti, Claude Autant-Lara et
Fernand Leger pour les décors, sans compter le
mobilier de Pierre Chareau et Michel Dufet, les
sculptures de Joseph Csaky et les robes de Paul
Poiret… Jaque Catelain, comédien fétiche du
cinéaste et véritable icone de l’Art Déco, y campe le
rôle principal. L’Inhumaine constitue une synthèse
unique des recherches esthétiques de son époque.
Film muet de Marcel L’Herbier. Avec Georgette
Leblanc, Jaque Catelain. France, 1924, 35mm,
n/b, 2h15
Accompagnement musical d’Aidje Tafi al. Vincent
Pierani (accordéon), Guillaume Latil (violoncelle),
Aidje Tafi al (batterie)
Film présenté par Mireille Beaulieu (chercheur en
histoire du cinéma, programmatrice et journaliste)
Une cantatrice adulée et dominatrice repousse
les avances de ses prétendants. Follement épris
mais ignoré par la diva, un jeune savant menace
de se suicider, puis simule un accident de voiture
mortel. La honte et le scandale submergent la
chanteuse. Bouleversée, elle finit par s’intéresser
au sort du miraculé, attisant la jalousie de son
favori, un inquiétant fakir indien. Mordue par
un serpent elle est transportée dans le laboratoire
du savant et sera sauvée par lui in extremis :
l’inhumaine est enfin domptée....
Sur un scénario de Pierre Mac Orlan, cet oeuvre
unique (partition originale de Darius Milhaud)
participe d’un syncrétisme moderniste propre
au contexte de l’Exposition internationale des
Arts décoratifs et industriels modernes de 1925 :
Robert Mallet-Stevens pour les extérieurs,
Film restauré par les Archives françaises du Film du CNC
Remerciements à Eric Le Roy et à Marie-Ange L’Herbier
>> Samedi 2 novembre
18h30 KING KONG
Film de Merian C. Cooper et E. Schoedsack. Avec Fay
Wray, Robert Armstrong, Bruce Cabot. États- Unis,
1933, 35mm, n/b, VOSTF, 1h40
King Kong emportant sa dulcinée jusqu’au sommet
du plus haut gratte-ciel de New-York, et y agonisant
sous le feu nourri des avions de chasse, ne seraitil pas un hommage indirect à ce fleuron de l’Art
Déco signé de l’architecte H. Craig Severance,
édifice inauguré deux ans avant le tournage du
film, et qui reste encore aujourd’hui le symbole du
skyline de la métropole américaine ? Ce premier
King Kong est lui-même le ferment d’un mythe
cinématographique qui donnera lieu à une bonne
quinzaine d’avatars ou parodies.
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>> Samedi 9 novembre
18h30 AU BONHEUR DES DAMES
LE MUSÉE DES ARTS AFRICAINS ET OCÉANIENS
Vidéoprojection, n/b & couleur, 3mn (extrait)
Construit par l’architecte Albert Laprade, l’ancien pavillon
d’honneur de l’exposition coloniale de 1931 fut, un temps,
le musée des Colonies, avant d’abriter jusqu’en 2003 le
Musée des Arts africains et océaniens. Malgré son titre,
l’extrait projeté ici ne s’intéresse qu’à la partie Art Déco
du film.
Film de Julien Duvivier. Avec Dita Parlo, Ginette Maddie,
Andrée Brabant, Pierre Gingand. France, 1929. Musique :
G. Thibaudeau, vidéoprojection, n/b, 1h25
Une jeune provinciale débarque à Paris pour travailler
dans la boutique de son oncle drapier. Lui fait face un
étincelant grand magasin, « Le Bonheur des dames »,
ou elle se fera embaucher. Cette première adaptation du
roman de Zola est aussi le chef d’oeuvre de Julien Duvivier.
Le cinéaste transpose l’intrigue à l’époque moderne, les
Galeries Lafayette lui servant de décor réel.
L’EXPOSITION COLONIALE
Vidéoprojection, n/b & couleur, 12mn
Lyautey, pacifi cateur et administrateur du Maroc, fut
en charge d’organiser, en 1931, une exposition coloniale
à Vincennes. Il s’agissait d’en faire la vitrine féerique de
l’Empire français. Cette enquête historique révèle, derrière
le spectacle et la fantasmagorie, l’esprit de la colonisation,
qui fut aussi l’air du temps de la période Art Déco.
>> Samedi 16 novembre
18h30 SHANGHAI GESTURE
(The Shanghai Gesture) Film de Josef Von Sternberg. Avec Gene
Tierney, Walter Huston, Victor Mature. États-Unis, 1941,
35mm n/b, VOSTF, 1h38
Dans le Shanghai des concessions étrangères, des comparses
au nom d’emprunt évoluent dans un opulent casino,
propriété d’une mystérieuse « Mother Gling-Sling ». La
jeune Poppy Smith, sous l’influence d’un indolent égyptien,
plongera dans la décadence : dans le rôle, la débutante Gene
Tierney. Dans cette Babel cosmopolite de Shanghai, les
décors intérieurs et les somptueux costumes proposent une
construction plastique symbolique qui puise ses références,
pour une très large part, dans l’Art Déco.
>> Samedi 30 novembre
18h30 L’ARPÈTE
Film muet de Donatien. Avec Lucienne Legrand, Blanche Bernis,
Pauline Carton, Raymond Guérin, Jaque Catelain. France,
1929, 35mm, n/b, 1h36
Accompagnement musical inédit, par Guillaume Baurens
(guitare) et Renan Richard (saxophone)
L’arpète jeune et jolie employée du couturier Pommier,
menacé par la faillite, accepte de jouer une riche bourgeoise
feignant d’acheter toute la collection, dans le dessein
d’appâter un riche américain amateur d’art, lequel, conquis,
rencontre un peintre qui n’est autre que son fils depuis
longtemps parti, mais qui est aussi l’amant de l’arpète. Au
dénouement de cet imbroglio, devenue propriétaire de la
maison Pommier, la petite couturière épousera le peintre…
Satire des milieux mondains et artistiques des Années folles,
le film témoigne aussi, tant par ses costumes (Germaine
Lecomte) que par ses décors (ameublements des Galeries
Barbès et du studio Lutétia ; fers forgés de Malartre et
Tonnelier), de l’esthétique de la décennie postérieure à la
Grande guerre.
>> Samedi 23 novembre
18h30 À BORD DU NORMANDIE
Documentaire d’Éric Lange. France, 2005,
vidéoprojection, n/b et couleur, 50mn
Le 29 mai 1935, le Normandie, dernier fleuron de la
Compagnie Générale Transatlantique, quitte le port du
Havre pour son voyage inaugural vers New-York. Exploit
architectural en mouvement, ce géant des mers incarne le
génie technique et le point culminant de l’art ornemental
français. Il est la vitrine de la création artistique des
années 30 : s’y trouvent rassemblés les marques (Lalique)
et les grands noms de la peinture, de la décoration et de
l’architecture d’alors (Louis Dejean, Alexandre Turpault,
Jean Dunand, Raymond Subes, Louis Sue, Louis Garin,
etc.) Les images tournées en couleur par Jean Vivie
constituent un materiau rare.
Film restauré par les Archives françaises du Film du CNC
Remerciements à Eric Le Roy
Second volet du cycle en janvier et février 2014
Remerciements à Lobster Films
Projection précédée de deux documentaires
du CNDP
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Autour de l’exposition
Cours publics d’histoire et d’actualité de l’architecture
L’ornement d’architecture.
Héritage et innovations,
controverses
Programme 2013-2014
>> Les cours du jeudi
du 4 nov. 2013 au 10 avr. 2014 / 18 séances, de 18h30 à 20h30
par Antoine Picon, Gilles Sauron, Pascal Liévaux, Philippe Plagnieux, Étienne Hamon, Catherine
Chédeau, Alexandre Gady, Dominique Massounie, Jean-Michel Leniaud, Jean-Philippe Garric,
Valérie Nègre, Estelle Thibault, Simon Texier, Marie-Jeanne Dumont, Roberto Gargiani, Brenda
Lynn Edgar, Valery Didelon
Abonnement pour les 18 séances de 2h00 TP : 160 € TTC / TR* : 120 € TTC
(incluant 2 visites commentées de la collection de sculpture monumentale du musée des Monuments
français)
À la séance : dans la limite des places disponibles, une inscription est possible.
TP: 10€ TTC TR*: 6€ TTC
À l’occasion de ces cours sont organisées des visites commentées de la collection de sculpture
monumentale du musée des Monuments français.
– Samedi 30 novembre 2013, avec Philippe Plagnieux
– Samedi 7 décembre 2013, avec Étienne Hamon
>> Deux Journées d’étude consacrées à l’ornement
mardi 25 et mercredi 26 mars 2014
Le programme ainsi que le bulletin d’inscription sont disponibles par téléchargement sur
www.citechaillot.fr/auditorium/Cours public d’histoire de l’architecture
39
LE PALAIS DE CHAILLOT
Élevé en 1937 pour l’Exposition internationale des Arts et techniques dans la vie moderne,
le palais de Chaillot est l’un des exemples les plus marquants du classicisme architectural
monumental des années 30.
Entre les deux guerres mondiales sa réalisation a rencontré et subi difficultés, hésitations,
errements, opacité et polémiques dans sa programmation, sa commande et son élaboration.
La mise en scène magistrale à laquelle les architectes Carlu, Boileau et Azéma ont abouti,
n’en est que plus remarquable et méritoire. Dans la perspective de l’exposition internationale
programmée en 1937, par mesures d’économies, on envisageait de réutiliser le Palais du
Trocadéro, construit par l’architecte Davioud pour l’exposition de 1878, après l’avoir soumis
à un “camouflage” extérieur et à des transformations internes.
Le bâtiment de Davioud, implanté au sommet de la colline de Chaillot, est à l’époque considéré
comme le témoin désuet du style éclectique fin de siècle. Il est composé d’une immense
rotonde - dans l’axe du Champ de Mars - abritant une salle des fêtes de 5 000 places, flanquée
de deux tours et de part et d’autre, symétriquement, de deux grandes ailes curvilignes. L’une
située à l’Ouest abrite le Musée de l’Ethnologie ; l’autre, côté Est, est réservée au Musée de
Sculpture comparée voulu par Viollet-le-Duc, au Musée Indochinois et aux ateliers de moulage
des Musées Nationaux. Après de multiples péripéties, trois concours sont lancés en octobre
1934 : le premier pour le camouflage des façades, le second pour la transformation interne et
le troisième pour l’édification d’une tour «signal» sur la place du Trocadéro.
Jacques Carlu, Louis-Hippolyte Boileau et Léon Azéma, architectes
Palais de Chaillot - Aile Paris
1937
© Cité de l’architecture & du patrimoine. Photo : Nicolas Borel
40
L’équipe Carlu, Boileau et Azéma remporte une des huit mentions décernées au concours
de camouflage. Carlu ayant été nommé architecte en chef du palais de Chaillot en janvier
1935, son équipe est retenue pour réaliser le projet. Très rapidement, par étapes et esquisses
successives, les architectes vont faire évoluer le concept de camouflage vers celui d’une
transformation de plus en plus audacieuse, jusqu’à faire disparaître l’élément central de
l’ancien palais, pour y créer le vide, l’ouverture, qui fait contre-point à la tour Eiffel. Projet
mûrement travaillé et réfléchi plutôt que fruit d’un geste architectural, le parti adopté n’en
est pas moins volontaire, puissant et lumineux par sa justesse et sa simplicité.
Le plan d’ensemble et la structure du vieux Palais sont préservés pour servir d’ancrage au
projet définitif de la composition qui s’organise selon trois axes :
- La salle des fêtes et les tours sont rasées pour faire place au parvis sous lequel le nouveau
théâtre est construit ;
- Les ailes sont doublées en largeur côté jardin afin d’accueillir l’ensemble des collections
muséales ;
- Les volumes des pavillons placés aux extrémités des ailes sont amplifiés et plus
particulièrement ceux flanquant le Parvis dans le but de fortifier la brèche.
Le parti de monumentalité est renforcé par l’emploi d’un vocabulaire architectural au
classicisme moderne : façade rythmée de pilastres et de hautes baies vitrées, pavillons couronnés
de massives corniches, monumentales volées d’escalier reliant les différents niveaux.
Le projet des bassins et des fontaines à l’emplacement des anciennes cascades est confié à
Thiers, Maître et Expert.
L’aménagement de la salle de spectacle revient aux frères Niermans et la décoration du grand
foyer à Suë et Jaulmes.
Le décor sculpté de Chaillot s’imposa comme un manifeste en faveur de l’ornementation. Pas
moins de cinquante-sept sculpteurs furent appelés à la décoration du palais et de ses jardins,
chacun apportant sa touche d’originalité et son style aux commandes imposées. Parmi les
exemples les plus frappants, figurent les groupes sculptés coiffant l’attique des pavillons de
tête de chaque aile, dus aux sculpteurs Alfred Bottiau et Denis Gélin, côté jardin, Raymond
Delamarre et Carlo Sarrebezolles, côté place du Trocadéro.
Le décor peint du palais fait preuve de la même diversité, en faisant appel à des artistes
représentants des tendances picturales éloignées, depuis les anciens Nabis et anciens Fauves
aux peintres de la jeune peinture française, comme le contraste entre la facture très classique
de la fresque La Tragédie de Louis Billotey, dans le grand escalier, et le dramatisme de la
composition d’Henry de Waroquier.
Le palais de Chaillot cristallisa, selon Bruno Foucart, un moment de l’art français :
« Le Moment 1937 (…) préparé depuis les années 20, de l’exposition de 1925 à celle de
1937, en passant par le palais de la Porte dorée en 1931, en embarquant dans cette exposition
flottante qu’était le paquebot Normandie lancé en 1935 ». 1
1 Bruno Foucart, « À la recherche d’une ‘solution française’ dans la création artistique de l’entre-deux-guerres.
Le Moment 1937 », Essais et mélanges en l’honneur de Bruno Foucart. Volume I : Deux siècles précurseurs. Deux siècles
précurseurs. Textes de Bruno Foucart, Éditions Norma, Paris, 2008, p. 393-405.
41
PARTENAIRES
Saint-Gobain a accompagné de nombreuses révolutions
architecturales depuis sa création en 1665. Celle de l’art déco
n’est pas anecdotique, avec l’émergence d’une architecture de
lumière dont le Pavillon de verre de Saint-Gobain réalisé par Jacques Adnet et René Coulon pour
l’exposition internationale de 1937, est un bel exemple, malheureusement éphémère…
L’Art déco, c’est aussi une révolution française qui s’est exportée et Saint-Gobain, aujourd’hui
présent dans 64 pays, ne peut y être que sensible.
Enfin l’Art Déco, c’est un art total, auquel Saint-Gobain a pu apporter son concours, qui
reste une source d’inspiration pour de nombreux créateurs.
Alors que Saint-Gobain s’apprête à fêter ses 350 ans, le Groupe est très heureux de soutenir
une exposition qui met en lumière un courant artistique majeur et d’y présenter des
documents issus de ses collections.
Saint-Gobain, leader mondial de l’habitat, qui conçoit, produit et distribue des matériaux
de construction est un fidèle soutien de la Cité de l’architecture dont les projets entrent
souvent en résonance avec son passé ou son avenir. En effet, Saint-Gobain imagine l’habitat
de demain, un habitat intelligent et économe en énergie, un habitat respectueux de
l’environnement, adapté aux besoins de chacun, un habitat beau et utile, deux adjectifs que
l’Art Déco s’est pleinement approprié.
42
Le musée des Années Trente de la ville de Boulogne-Billancourt est l’un des musées les plus
importants dans son domaine. Il est consacré à la période à la fois riche et foisonnante de
l’art classique et aux divers courants du réalisme de l’entre-deux-guerres. Cette période a été
particulièrement faste pour Boulogne-Billancourt grâce aux nombreux artistes, architectes et
industriels qui ont fait de cette ville un véritable symbole des temps modernes.
Sur 3000 m2, on peut y admirer un fonds qui témoigne de l’ambiance d’une époque :
• peintures de Bernard Boutet de Monvel, Alfred Courmes, Maurice Denis,
George Desvallières, Amédée de La Patelière, Eugène Poughéon, Jean Souverbie,
Henry de Waroquier…
• sculptures d’Henry Arnold, de Joseph Bernard, Charles Despiau, Alfred Janniot,
Paul Landowski, Robert Wlérick, des frères Jan et Joël Martel…
• meubles des grands ensembliers décorateurs Ruhlmann, Leleu, Follot, Sue et Mare,
Printz, Herbst, Sognot, Mallet-Stevens, Siclis…
• documents et maquettes d’architecture.
Des thématiques spécifiques comme les artistes voyageurs, le renouveau de l’Art sacré,
l’art du paysage ou encore l’art du portrait offrent un regard transversal sur la production
artistique de l’entre-deux guerres.
Depuis 2010, le musée poursuit son développement avec la création de nouvelles sections
permanentes, ouvertes sur de nouvelles thématiques : l’art animalier, le design industriel
(dépôt de la collection d’Olivier Frénoy), l’orfèvrerie (dépôt des collections du musée
Bouillet-Christofle) et en 2012, la mode et le costume (dépôt des collections du musée
Galliera).
Par ailleurs, le musée des Années Trente dispose d’un centre documentaire conséquent. Des
chercheurs peuvent venir y consulter plus de 20 000 dossiers d’artistes et dossiers thématiques
concernant la période de l’entre-deux-guerres ainsi que 4 000 livres et 3 800 revues.
MA-30/musée des Années Trente
Espace Landowski - 28, avenue André-Morizet - 92100 Boulogne-Billancourt - 01 55 18 53 00
www.boulogne-billancourt.com
Horaires : du mardi au dimanche de 11h à 18h - Fermé les 1er janvier, 1er mai et 25 décembre
Accès : Métro Ligne 9 (Marcel-Sembat) - Ligne 10 (Boulogne-Jean-Jaurès)
Bus Lignes 126 et 175 (Hôtel de ville)
Parking public de l’Hôtel-de-ville
Contacts presse
Cécile Fize, direction de la Communication, attachée de presse de la Ville
Tél. 01 55 18 40 42 - [email protected]
Musées municipaux
Sandrine Bosser - Tél. 01 55 18 46 41 - [email protected]
Denis Lai - Tél. 01 55 18 46 44 - [email protected]
43
La Cité de la céramique - Sèvres & Limoges est un établissement public administratif
du ministère de la Culture et de la Communication. Il regroupe depuis 2010, la
Manufacture nationale de Sèvres et le Musée national de la céramique de Sèvres et,
depuis 2012, le Musée national Adrien Dubouché de Limoges.
Grâce aux synergies respectives, ce nouvel établissement vise à la création d’un
Pôle international de la céramique et des arts du feu, offrant une nouvelle lecture des collections rassemblées et
leur plus large diffusion nationale et internationale, une politique globale des publics, la création d’un centre de
recherche scientifique et appliquée sur la céramique, une mise en valeur de l’ensemble immobilier et la poursuite
du développement de la création et de la production de porcelaine.
Un peu d’histoire
La Manufacture nationale de Sèvres, fondée en 1740 à Vincennes puis déplacée à Sèvres en 1756, a pour mission de
produire des objets d’art en porcelaine grâce à des techniques rigoureusement manuelles, transmises de génération
en génération, depuis le XVIIIe siècle.
Membre du Comité Colbert depuis 1986, Établissement du patrimoine vivant depuis 2012, elle représente
pleinement l’excellence des métiers d’art et de la création en France, car ses savoir-faire sont désormais uniques
et se sont enrichis des contributions successives des artistes invités. L’établissement consacre plus de 50 % de sa
production à la création contemporaine dans le but de préserver les enjeux de la tradition et de la modernité, afin
de séduire par la nouveauté, retenir par la qualité et se différencier par l’audace. À chaque époque se sont conjugués
les savoir-faire des artisans, l’imagination et le talent des artistes venus se ressourcer à la Manufacture et qui ont
contribué, ensemble, à donner à l’institution son identité.
Créé au tout début du XIXe siècle par Alexandre Brongniart, administrateur de la Manufacture nationale de Sèvres,
le Musée se donne alors la vocation de réunir, conserver et présenter les céramiques de tous les temps et de tous les
pays. À côté des terres cuites et vernissées, la faïence, le grès, la porcelaine, les vitraux, les émaux peints et la verrerie
complètent ce vaste panorama des arts du feu. Après 200 ans d’existence, cette collection de référence mondiale
compte aujourd’hui plus de 55 000 objets de céramique dont près de 5 000 porcelaines de Sèvres et 230 000 pièces
en dépôt, hors-les-murs. Le Musée Adrien Dubouché est riche quant à lui d’environ 16 000 œuvres, dont la plus belle
collection de porcelaines de Limoges. La Cité de la céramique comprend aujourd’hui à Sèvres, avec son équipe de
conservation, quelque 200 agents dont 120 céramistes agents de l’État formés spécifiquement pendant trois ans au
centre de formation interne. Ils sont répartis dans 27 ateliers, exercent une trentaine de métiers différents et produisent
quelques milliers de pièces chaque année. 25 % de la production de porcelaine sont attribués aux grands corps de
l’État (palais de l’Élysée, hôtel Matignon…) ; l’autre partie est commercialisée dans ses deux galeries à Sèvres et à Paris.
Aujourd’hui
La production de porcelaine a renoué avec la création la plus contemporaine du XXIe siècle. De tout temps,
plasticiens et designers – depuis Boucher, Duplessis, Falconet au XVIIIe siècle, Carrier-Belleuse, Rodin au
XIXe siècle, en passant par Ruhlmann dans les années 1930, Decoeur, Mayodon, Calder, Poliakoff dans les années
50-60, et plus récemment Pierre Alechinsky, Zao Wou-ki, Jean-Luc Vilmouth, Louise Bourgeois, Fabrice Hyber,
Yayoi Kusama, Ettore Sottsass, Bertrand Lavier, Pierre Soulages, José Lévy, Christian Biecher, Pierre Charpin,
Michele de Lucchi, Barthélémy Toguo… – ont enrichi le répertoire de formes et de décors à Sèvres. Les collections
du Musée se sont considérablement accrues, notamment pour la période contemporaine, grâce à une politique
d’acquisition dynamique.
Aux portes de Paris, Sèvres - Cité de la céramique est un lieu de jubilation pour tous les curieux amateurs d’art et de
culture par la diversité des événements qui y sont organisés. La céramique matériau noble et durable s’y décline sous
toutes ses formes : sculptures modestes ou monumentales, arts de la table, objets décoratifs, art, design... Ouverts à
tous, familles, scolaires, amateurs de pratique artistique, des visites, des ateliers, des conférences sont proposés tout
au long de l’année.
Cité de la céramique - Sèvres & Limoges
2 place de la Manufacture - 92310 Sèvres (France)
Tél. : +33 1 46 29 22 00 | [email protected] | www.sevresciteceramique.fr
44
Galerie B. - Spécialiste de la moquette à dessin sur mesure est née de l’association de deux profils complémentaires, unis
par le goût du design, de l’architecture, et la passion pour l’art.
Bérangère Thiébaud, architecte DPLG, a effectué sa carrière
auprès des plus grands groupes de revêtements de sol européens.
Depuis 30 ans elle accompagne architectes et promoteurs dans
leurs projets à travers le monde. Roxane Bernini, diplômée de l’ESSEC, a fait ses armes en
marketing et communication auprès des plus grandes maisons de luxe. Elle apporte cette
vision de l’esthétique adaptée à l’univers de l’hôtellerie.
Elles mettent aujourd’hui au service de leurs clients leur expérience du design et de l’image.
S’appuyant sur les plus grands fabricants européens et les centaines de personnes qui
travaillent dans les usines, Galerie B. apporte le conseil artistique et technique nécessaire
à la création et au développement des revêtements de sol des projets hôteliers, assurant un
service « clé en main » .
Désireuse de promouvoir les talents, Galerie B. s’efforce de soutenir des artistes et artisans
détenteurs de savoir-faire uniques, porteurs de regards particuliers, vecteurs d’émotions, à l’instar
de l’exposition B.POP organisée du 17 au 22 septembre 2013 à l’Espace Beaurepaire à Paris.
C’est dans cet état d’esprit que Galerie B. est heureuse aujourd’hui de pouvoir apporter sa
contribution à l’exposition 1925, quand l’Art Déco séduit le monde de la Cité de l’architecture
& du patrimoine en reproduisant en moquette un dessin inspiré de Ruhlmann. Les fondatrices
de Galerie B. ont une histoire intimement liée au mouvement Art Déco, l’un des architectes de
leur famille ayant exercé auprés d’Auguste Perrer et d’Henri Prost – et réalisé son talent, comme
tous les architectes de l’époque, tant dans la construction que le mobilier.
Ainsi, Galerie B. considère comme une prolongation de ces passionnantes années que de pouvoir
accompagner de son mécénat l’exposition des oeuvres Art Déco, elle-même éditant des tapis dont
l’inspiration est empruntée à cette époque.
Galerie B.
www.carredexception-galerieb.com | [email protected]
45
Héritière d’une fabrique née en 1752, la plus ancienne
des manufactures de soieries d’ameublement lyonnaises
est la seule qui soit restée une entreprise familiale depuis 5
générations. C’est aussi la seule à avoir conservé son atelier,
construit en 1880, sur la célèbre colline de la Croix Rousse
à Lyon, fief historique des soyeux lyonnais. Là, les héritiers
des « canuts », ouvriers travaillant manuellement sur des
métiers à bras, ont pu retisser ces dernières décennies le
brocart d’or et d’argent de la chambre Louis XIV à Versailles
(25 années de recherches et de tissage au rythme de trois
centimètres par jour!), et le broché à plumes de paon en relief des rideaux et tentures
murales de la chambre Marie-Antoinette.
Plus récemment, la Manufacture Prelle a retissé les rideaux du Grand Foyer de l’Opéra Garnier,
le damas du théâtre de l’Odéon, les somptueux lambrequins du Foyer de l’Opéra Comique. Elle
a procédé également à la restauration de la Salle du Grand Couvert et du Salon de Mercure à
Versailles, ainsi qu’à la réhabilitation du Château de Champs-sur-Marne, qui vient d’être réouvert
au public. Ces prestigieuses réalisations n’ont été possibles que grâces aux fabuleuses archives
détenues par la Maison.
La période Art Déco est également largement représentée dans le patrimoine de Prelle. Dès
1913, apparaissent dans les collections textiles des dessins de Louis Süe, de Groult ou de
Palyart. Viennent ensuite les tissus de Charles Stern, de Süe et Mare, de Maurice Dufrêne, de
Suzanne Lalique... Enfin, l’exposition des Arts Décoratifs de 1925 voit le succès de JacquesEmile Ruhlmann, dont « la maison du collectionneur » décline des étoffes d’exception dont les
dessins appartiennent à Prelle.
Dépositaire depuis deux siècles et demi des plus riches traditions et de
l’incomparable savoir-faire de la soierie lyonnaise, la Manufacture Prelle
connaît aujourd’hui un regain d’activités, exposant partout dans le monde les
soieries d’ameublement qui ont fait sa réputation en joignant aux méthodes
traditionnelles les techniques informatiques les plus modernes – du métier à
bras à l’ordinateur.
A partir d’octobre 2013, nous prolongerons l’évènement de la Cité de l’architecture & du
patrimoine – dont nous sommes partenaires – en organisant une mise en situation de nos
archives textiles Art Déco dans notre show room de la Place des Victoires.
Manufacture Prelle, showroom - 5 Place des Victoires - 75 001 Paris
Manufacture Prelle - 7, rue Barodet - 69 004 Lyon
www.prelle.fr
46
Fondé en 1886, Tarkett est
l’un des leaders mondiaux du
secteur des revêtements de
sol. Les solutions intégrées
de revêtement de sol Tarkett répondent aux besoins spécifiques des architectes, maîtres
d’ouvrages, et professionnels du bâtiment. Elles contribuent à améliorer la qualité de vie du
particulier, mais également la qualité de l’environnement.
Un large catalogue de produits intégrant le PVC, le linoléum, le stratifié, le parquet, les
surfaces sportives et les accessoires permet de répondre aux projets les plus complexes.
Par ailleurs, Tarkett s’est résolument placé du côté du développement durable en élaborant
des produits recyclables, sans phtalate et avec une émission de COV proche de zéro. Enfin,
Tarkett a obtenu pour ses gammes de parquets et son Linoléum la certification Cradle to
Cradle (niveau argent), qui distingue les produits dont tout le cycle de vie procède d’une
conception respectueuse de l’environnement.
Contacts presse :
Stéphanie Duclos
Article Onze
01 55 60 94 46 - [email protected]
47
L’exposition 1925, quand l’Art Déco séduit le monde
est à portée de Thalys pour les visiteurs qui viennent
d’Amsterdam, de Cologne ou de Bruxelles.
• Amsterdam – Paris-Nord, jusqu’à 10 fois par jour, en 3h16 !
• Cologne – Paris-Nord, 5 fois par jour en 3h14 !
• Bruxelles-Midi – Paris-Nord, jusqu’à 25 fois par jour, en 1h22 !
Un bon plan Thalys !
• Sur présentation d’un justificatif de voyage Thalys, les visiteurs bénéficieront d’une
réduction sur le billet d’entrée de l’exposition (6€ au lieu de 9€) à la Cité de l’architecture
& du patrimoine.
Mais Thalys, c’est aussi…
• Des services supplémentaires en Comfort 1 : attentions du personnel de bord, repas servi
à la place, journaux mis gratuitement à disposition et enfin, pour l’arrivée à Bruxelles ou à
Paris, possibilité de réserver un taxi.
• Accéder à l’Internet WiFi à 300 km/h à bord de tous les Thalys.
Contact presse : Charlotte De Thaye
( 00 32 (0)2 504 05 69
[email protected]
thalys.com
48
Urban Pulse : l’application mobile
gratuite qui vous emmène à l’exposition
1925, quand l’Art Déco séduit le monde et vous guide à la sortie : cafés, restos, transports… Tout ce qui bouge dans Paris est sur
Urban Pulse !
Urban Pulse vous guide dans la Cité de l’architecture et du patrimoine (et dans tout Paris !)
Avec l’application gratuite Urban Pulse, toute la programmation de la Cité de l’architecture
& du patrimoine est dans votre mobile pour ne rien manquer et profiter au mieux de tous
les événements. L’application vous guidera pour accéder à la Cité et après votre visite, vous
donnera toutes les indications sur les cafés, restaurants, transports… dans le quartier. Urban
Pulse c’est l’application « tout-en-un » qui a toujours une bonne idée pour sortir et découvrir
tout ce qui bouge autour de vous.
Téléchargez l’application Urban Pulse gratuitement sur Androïd et Iphone !
http://www.urbanpulse.fr
[email protected]
49
Images presse
Affiche de l’exposition
Maurice Picaud dit Pico
Bas-relief de la façade d’entrée du Théâtre des Folies-Bergères (représentant la danseuse Anita Barka)
1928
© Photo : Bérangère Lomont. Design : Guillaume Lebigre.
ARCHITECTURE
1
Charles Adda
Réaménagement du magasin des Chaussures Raoul, rue de Rivoli, Paris 4e, perspective de la devanture,
1928-1931
© Fonds Charles Adda, SIAF / Cité de l’architecture & du patrimoine / Archives d’architecture du XXe siècle
2
Charles Adda
Projet de cinéma, bd Poissonnière, Paris 2e, perspective extérieure
© Fonds Charles Adda, SIAF / Cité de l’architecture & du patrimoine / Archives d’architecture du XXe siècle
3
Léon Jaussely, Albert Laprade et Léon-Emile Bazin
Musée des colonies à l’Exposition coloniale internationale de Paris, 1931, vue d’une perspective du bâtiment
1929
© Fonds Jaussely. Académie d’architecture / Cité de l’architecture & du patrimoine / Archives d’architecture du XXe siècle
4
Henri Sauvage
Pavillon « Primavera » à l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes, Paris,
1925, vue d’une perspective extérieure (cliché anonyme)
© Fonds Henri Sauvage, SIAF / Cité de l’architecture & du patrimoine / Archives d’architecture du XXe siècle
4
bis
Henri Sauvage
Pavillon « Primavera » à l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes, Paris, 1925, étude en élévation pour la façade principale
© Fonds Sauvage. SIAF / Cité de l’architecture & du patrimoine / Archives d’architecture du XXe siècle
5
Henri Sauvage
Nouveaux magasins de La Samaritaine, quai du Louvre, Paris 1er, élévation sur le quai
1925-1929
© Fonds Henri Sauvage, SIAF / Cité de l’architecture & du patrimoine / Archives d’architecture du XXe siècle
6
Henri Sauvage
Immeuble pyramidal à gradins «Giant Hôtel», Paris, 7e, perspective aérienne
1927
© Fonds Henri Sauvage, SIAF / Cité de l’architecture & du patrimoine / Archives d’architecture du XXe siècle
7
Henri Sauvage
Immeuble d’habitation «Studio building», rue La Fontaine et rue des Perchamps, Paris 16e, vue de la
façade au coin de la rue du Général-Largeau et de la rue des Perchamps en fin de chantier (cliché anonyme)
1926-1927
© Fonds Henri Sauvage, SIAF / Cité de l’architecture & du patrimoine / Archives d’architecture du XXe siècle
8
Georges Wybo
Galerie marchande
© Fonds Wybo, SIAF / Cité de l’architecture & du patrimoine / Archives d’architecture du XXe siècle
9
Edouard-Jean Niermans
Complexe hôtelier de luxe, Nice, concours : élévation latérale
1925-1929
© Fonds Ed.-J. Niermans. Famille Niermans / Cité de l’architecture & du patrimoine / Archives d’architecture du XXe siècle
50
10
Henri Sauvage
Immeuble d’habitation, square Gabriel-Fauré et rue Legendre, Paris 17e : perspective
1927-1931
© Fonds Sauvage. SIAF / Cité de l’architecture & du patrimoine / Archives d’architecture du XXe siècle
11
Georges Wybo
Hôtel George-V, Paris 8e : perspective du bâtiment du coté de la rue Georges-V
1928
© Fonds Wybo. SIAF / Cité de l’architecture & du patrimoine / Archives d’architecture du XXe siècle
12
Henri Sauvage
Transformateur électrique pour l’Exposition internationale des arts décoratifs modernes, Paris,
1925 : vue de la réalisation (cliché Albin Salaün)
© Fonds Sauvage. SIAF / Cité de l’architecture & du patrimoine / Archives d’architecture du XXe siècle
13
Henri Sauvage, L.-M. Charpentier et L. d’Escrivant
Grands magasins Decré, Nantes : vue de la façade achevée à l’angle des deux rues (cliché anonyme)
1931
© Fonds Sauvage. SIAF / Cité de l’architecture & du patrimoine / Archives d’architecture du XXe siècle
14
Charles Adda
Établissement de bains de mer dit «Bains pompéiens», Deauville : élévation des cabines
1920-1931
©Fonds Charles Adda. SIAF / Cité de l’architecture & du patrimoine / Archives d’architecture du XXe siècle
15
Hector Guimard
Castel d’Orgeval
Villemoisson-sur-Orge
1904-1905
Maquette échelle 1/100 - H 25/ L 36 / Pr 26
© Cité de l’architecture & du patrimoine / musée des Monuments français / Hervé Ternisien
16
Robert Mallet-Stevens
Villa Cavrois
1929-1932
Maquette échelle 1/100 - H 32 / L /71/ Pr 51
© Cité de l’architecture & du patrimoine / musée des Monuments français / Hervé Ternisien
1
2
3
4
4 bis
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
51
MOBILIER
1
1
Jacques-Emile Ruhlmann
Bahut dit Meuble Elysée
Mobilier
Marqueterie de loupe d’amboine vernie et ivoire sur bâti de chêne et tulipier, bronze argenté
1920 Mobilier National, Paris
Collections du Mobilier national
© Mobilier National / photographe Philippe Sebert
2
Paul Follot
Coiffeuse et son tabouret en laque Duco
vers 1926
© Galerie Michel Giraud / photographe Stéphane Briolant
3
Pierre Patout
Siège provenant de la grande salle à manger en première classe du paquebot Île-de-France
1927
© Collection Écomusée de Saint-Nazaire/cliché Jean-Claude Lemée photographe
4
Louis Süe (1875-1968) et André Mare (1885-1932)
Siège provenant du Grand salon du paquebot Île-de-France
1927
© Collection Écomusée de Saint-Nazaire/cliché Jean-Claude Lemée photographe
5
Jean-Maurice Rothschild
Chauffeuse provenant du grand salon en première classe du paquebot Normandie
1935
© Collection Écomusée de Saint-Nazaire/cliché Jean-Claude Lemée photographe
2
3
4
52
5
GRAPHISME
1
Georges Lepape
Profil de femme
1924
Dessin Crayon, lavis et encre
© Musée des Années 30 (M-A30), Boulogne-Billancourt
2
Emilio Vilà
Gouache publicitaire La Samaritaine, Paris,
1927
Gouache sura carton
Grands Magazins de La Samaritaine
© La Samaritaine/Didier Cocatrix photographe
3
Georges Lepape
La Toque rouge, une toque pour l’automobile
1928
Dessin Gouache sur papier
© Musée des Années 30 (M-A30), Boulogne-Billancourt
4
Dušan Janković
Projet d’affiche du bal « Mille et deuxième nuit » à Belgrade, Paris
1923
Gouache, encre, papier, 61 cm x 48,5 cm
Musée des arts appliqués, Belgrade
© Musée des arts appliqués, Belgrade
5
Louis Süe & André Mare
Étude de motif avec draperie et bouquet. Étude de pour la Compagnie des arts français
vers 1919-1928
© Fonds Louis Süe, SIAF/Archives d’architecture du XXe siècle
1
2
3
4
AUTOMOBILE
1
1
Ettore et Jean Bugatti
Bugatti type 40
1927
© DR
2
Femme élancée
Bouchon de radiateur automobile
Collection particulière, Paris
© Michel Legrand
3
Homme élancé
Bouchon de radiateur automobile
Collection particulière, Paris
© Michel Legrand
2
3
53
5
TISSUS
1
Art Nouveau
Edward Colonna pour les Établissements Bing
Les Iris bleu
1899
Satin faconné
Retissage contemporain par la Manufacture de Soieries Prelle, Paris
© Manufacture de Soieries Prelle, Paris
2
Louis Süe
La Vigne
1913
Damas cuivre fond noir
Retissage contemporain par la Manufacture de Soieries Prelle, Paris
© Manufacture de Soieries Prelle, Paris
3
Louis Süe
Lampas aux vasques fleuries
1913
Taffetas façonné chaîne maquette fond bleu
Archives de la Manufacture de Soieries Prelle, Paris
© Manufacture de Soieries Prelle, Paris
4
Charles Stern
Les jets d’eau et perroquets
1917
Damas soie et coton
Retissage contemporain par la Manufacture de Soieries Prelle, Paris
© Manufacture de Soieries Prelle, Paris
5
Henri Stephany
Pigeons à la vasque fleurie, Pavillon du Collectionneur, Exposition internationale des Arts décoratifs et
industriels modernes, Paris, 1925
1925
Damas
Retissage contemporain par la Manufacture de Soieries Prelle, Paris
© Manufacture de Soieries Prelle, Paris
6
André Groult
Les éventails
1925
Damas gris perle et ecru, soie & coton
Archives de la Manufacture de Soieries Prelle, Paris
© Manufacture de Soieries Prelle, Paris
7
Edward Benedictus
Les jets d’eau
1925
Satin beige et bleu
Retissage contemporain par la Manufacture de Soieries Prelle, Paris
© Manufacture de Soieries Prelle, Paris
1
2
6
7
3
4
54
5
PEINTURES & SCULPTURES
1
Jean Dupas
Le Vin et la Vigne
1925
© Mairie de Bordeaux, photo Lysiane Gauthier
2
Tamara de Lempicka
Portrait de Suzy Solidor
1933
Château-musée de Cagnes-sur-Mer
© 2013 Tamara Art Heritage/Licensed by Museum Masters NYC
3
Gabriel Moiselet (1885-1961)
Le Masque nègre
1929,
Huile sur toile,
Collection H. Gros
© Marc Guermeur
4
Martel, Jan Martel, Joël
Challenge des Hespérides
vers 1934
Verre, cuir et bois
Collection particulière
© Sabine Hartl photographe
5
Évariste Jonchère
Buste d’Habib Benglia (face)
1934
Bronze sur socle en bois sculpté et peint / 33x17x23
© Musée des Années 30 (M-A30), Boulogne-Billancourt
5
bis
Buste d’Habib Benglia (profil)
1934
Bronze sur socle en bois sculpté et peint / 33x17x23
© Musée des Années 30 (M-A30), Boulogne-Billancourt
6
Tête de mannequin de femme blonde
Siegel
Objets divers Plâtre peint
© Musée des Années 30 (M-A30), Boulogne-Billancourt
7
Tête de mannequin de femme brune
Siegel
Objets divers Plâtre peint
© Musée des Années 30 (M-A30), Boulogne-Billancourt
1
2
3
5 bis
6
7
4
55
5
CÉRAMIQUE
1
Léonard Agathon (dit), Van Weydeveldt Agathon
Danseuse du surtout du Jeu de l’écharpe
Biscuit de porcelaine dure nouvelle
Sèvres, Cité de la céramique
© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) - © Martine Beck-Coppola
2
Jean Beaumont, Henri-Joseph Lasserre, Félix Aubert
Vase Aubert N°40 - Chasse au tigre ; camaïeu rose
Porcelaine
Sèvres, Cité de la céramique
© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) - © Martine Beck-Coppola
3
Gustave-Louis Jeaulmes © Droits réservés
Vase Aubert : le retour de la moisson
Porcelaine dure
Sèvres, Cité de la céramique
© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) – ©Martine Beck-Coppola
4
Fontaine Anne-Marie (active 1928-1938) peintre sur porcelaine à la Manufacture de Sèvres
Vase de Blois, à sujet «Paradis terrestre» / Dos
Porcelaine
Sèvres, Cité de la céramique
© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) - © Martine Beck-Coppola
5
Louis-Jules Trager, Décorateur à la Manufacture de Sèvres
D’après Jean Beaumont
Vase (revers Adam et Eve)
Porcelaine dure
Sèvres, Cité de la céramique
© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) – © Martine Beck-Coppola
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Grand vase de forme balustre en porcelaine blanche
Porcelaine
Sèvres, Cité de la céramique
© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) – © Martine Beck-Coppola
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Vase «de Blois» à panse tronçonnique et col court
Porcelaine dure
Sèvres, Cité de la céramique
© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) – © Martine Beck-Coppola
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Henri Rapin
Vase Rapin n°10
Porcelaine
Sèvres, Cité de la céramique
© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) – © Martine Beck-Coppola
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Jean Beaumont
Vase Aubert : grand vase orné de deux réserves
Porcelaine dure
Sèvres, Cité de la céramique
© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) – © Martine Beck-Coppola
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Auguste Roubille © Droits réservés
Pot au chat
grand feu, porcelaine dure
© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) – © Martine Beck-Coppola
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Vase «Aubert» n° 25, à décor or et plâtre sur fond vert
Porcelaine tendre
Sèvres, Cité de la céramique
© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) – © Martine Beck-Coppola
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Vase «d’Ormoy» ; vase boule, à décors de poisson noir et or
Porcelaine dure
Sèvres, Cité de la céramique
© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) – © Martine Beck-Coppola
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Jacques-Emile Ruhlmann (forme), Sarah Stern Lalique, dite Suzanne (décor)
Vase Ruhlmann n°2
1927 Sèvres
Céramique / 50,5x37,5 cm
Sèvres, Cité de la céramique
© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) – © Martine Beck-Coppola
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Pierre Patout (forme), Jean-Baptiste Gauvenet (décor)
Vase Patout ou Pot à tabac
1926, Sèvres
Céramique, Grès / 27x16 cm
Sèvres, Cité de la céramique
© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) – © Martine Beck-Coppola
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Marcel Prunier © Droits réservés
Jean-Baptiste Gauvenet
Danseuses Gauvenet n° 2, n° 3, n° 1 (de g. à d.)
ensemble
Porcelaine dure nouvelle / 28x19x9 cm
Sèvres, Cité de la céramique
© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) – © Droits réservés
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Marcel Prunier © Droits réservés
Jean-Baptiste Gauvenet
Danseuses Gauvenet n° 2 et Danseuse n° 1 (de g. à d.)
Porcelaine dure nouvelle / 28x19x9 cm
Sèvres, Cité de la céramique
© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) - © Christian Jean
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Jean-Baptiste Gauvenet (modèle), Georges Odartchenko (décor)
Danseuse Gauvenet n°1 (rouge)
1925, Sèvres
Céramique porcelaine tendre silicieuse / 30x20x10 cm
Sèvres - Cité de la céramique
© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) - © Christian Jean
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Martel Jan © ADAGP
Martel Joël © ADAGP
Joueuse de Luth
1934
Sèvres, Cité de la céramique
© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) – © Martine Beck-Coppola
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Jacques-Emile Ruhlmann
Tasse à café et sous-tasse
1933
Réédition de 2007 d’après le modèle original
Porcelaine nouvelle / 6,6x13,9x16,5 cm
Sèvres, Cité de la céramique
© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique)
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Henri Rapin
Vue du jardin situé entre les deux pavillons de Sèvres réalisés pour l’Exposition
internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925 à Paris
1925
Imprimé / 24,9x32,4 cm
Sèvres - Cité de la céramique, Sèvres
© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique)
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Informations pratiques
Exposition
1925, quand l’Art Déco séduit le monde
16 octobre 2013 – 17 février 2014
Entrée Plein tarif 9€ ; tarif réduit 6€
Ouverture tous les jours de 11h à 19h / Fermé le mardi
Nocturnes exceptionnelles les jeudis, accès jusqu’à 21h (fermeture à 22h)
Fermeture des caisses à 18h15 (jeudi à 20h15)
Fermeture progressive des salles à partir de 18h45 (jeudi à 20h45) ;
Accueil des groupes à partir de 11h15
Groupes scolaires et centres de loisirs ayant réservé une activité (visite animée et visite- atelier) : accueil sur
réservation les lundis, mercredis, jeudis et vendredis entre 9h et 18h.
Plus d’informations sur citechaillot.fr
Visites guidées
Visites guidées pour les individuels
Mercredi 13 novembre à 15h30
Mercredi 27 novembre à 15h30
Mercredi 4 décembre à 15h30
Mercredi 18 décembre à 15h30
Visites commentées par Emmanuel Bréon et Philippe Rivoirard, commissaires de l’exposition
Durée : 1h30. Tarif : 5 € (entrée non incluse)
Achat à l’avance aux caisses ou sur le réseau Fnac
Visites guidées en groupe
Durée : 1h30
Groupe de 10 à 14 personnes : 160 €
Groupe de 15 à 19 personnes : 200 €
Groupe de 20 à 30 personnes : 250 €
Inclus le droit d’entrée et la visite guidée
En français ou en langue étrangère
Réservation à [email protected]
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Cité de l’architecture & du patrimoine
Palais de Chaillot – 1 place du Trocadéro - Paris 16 e
M o Trocadéro - citechaillot.fr
L’exposition a bénéficié du soutien de la Compagnie de Saint-Gobain, Prelle, Galerie B., Tarkett France et Siegel-Stockman

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