de septembre 2016 à janvier 2017
Transcription
de septembre 2016 à janvier 2017
DOSSIER DE PRESSE Les événements au Club 44 de septembre 2016 à janvier 2017 Marcel Rufo Serge Tisseron Stéphanie Pahud Metin Arditi Contact médias : Marie-Thérèse Bonadonna, déléguée culturelle (programmation et promotion) Club 44 - Centre de conférences et de débats Rue de la Serre 64 - 2300 La Chaux-de-Fonds Tél. +41 32 913 45 44 - L. directe +41 32 913 45 36 - Portable +41 79 560 66 74 [email protected] - www.club-44.ch Cyril Dion Jean Troillet Sommaire I. Les thèmes - septembre 2016 à janvier 2017 (p. 3-4) II. Les événements dans l’ordre chronologique - septembre 2016 à janvier 2017 (p. 5-13) III. Outils à votre disposition (p. 14) a) pour annoncer notre événement b) pour faire un compte-rendu IV. Au fait, le Club 44 c’est quoi ? (p. 14) I. Les thèmes de septembre 2016 à janvier 2017 Pour cette nouvelle programmation, nous avons voulu mettre l’accent sur les enjeux cruciaux de demain, grâce à des regards particulièrement perspicaces ! L’ADOLESCENCE - Que l’on soit inquiet ou enthousiaste, nos adolescents nous tendent un miroir de la société de demain. Comment les aider à passer un cap à la fois magique et difficile ? Pour en parler, un immense spécialiste - le pédopsychiatre Marcel Rufo (29 septembre à 20h15, attention réservation indispensable). L’une des questions-clé qui se pose à cet âge-là concerne l'adéquation à l norme, en d'autres mots : suis-je "normal(e)" ? NORMALITÉ et DIFFÉRENCE - Pour y réfléchir, l’exposition de photographies (et tampons) de l’artiste interdisciplinaire Anthony Bannwart et la conférence de la linguiste Stéphanie Pahud : LANORMALITÉ (jeudi 8 septembre – 19h15 vernissage / 20h15 conférence). Le changement d’identité sexuelle – administrative ou physique – sera abordé par la doctoresse Erika Volkmar : qu’est-ce que cela implique aujourd’hui pour les transgenres ou les transsexuels ? (mardi 11 octobre à 20h15). La différence, c’est aussi l’autisme, la vieillesse, la volonté de se maintenir en dehors du mainstream, l’écrivain Metin Arditi a choisi la fiction pour en parler (jeudi 27 octobre à 20h15). PHOTOGRAPHIE - Autre situation où l’on prend conscience de sa différence – la migration : le photographe Mike Kieme a, depuis son arrivée en Suisse il y a 30 ans, utilisé le medium de la photographie pour entrer en contact avec la population d’accueil, en particulier à travers la lorgnette du bistrot (vernissage jeudi 19 janvier à 19h15). En écho à cette approche, nous aurons le plaisir d’entendre Spomenka Alvir qui a mené une expérience passionnante avec des migrants, en recourant à la photographie pour s’approprier leur nouvel environnement et nous donner un reflet de notre monde (jeudi 19 janvier à 20h15). Avec Benoît Lange, à travers une expo With Love Dr Jack et une conférence, nous irons à la rencontre de l’Inde et du Dr Jack Preger. L’EVOLUTION DE NOS MODES DE VIE - La question du changement se pose également aujourd’hui face aux désordres et dégâts écologiques. Mais plutôt que d’être pessimiste, nous aurons le plaisir d’entendre Cyril Dion, co-réalisateur avec Mélanie Laurent du documentaire Demain où tout semble possible, du moment qu’on met ensemble force, bonne volonté et créativité (jeudi 24 novembre à 20h15 - attention réservation indispensable) ! Et pour assainir la chaîne de production alimentaire, nous serons tout ouïe en écoutant Hans Rudolf Herren – spécialiste suisse établi en Californie qui, par le passé, a sauvé une trentaine de pays d’Afrique de la famine grâce à l’introduction de guêpes pour lutter contre les cochenilles. Autre porteur d’espoir, le Dr ès Sciences Grégoire Lagger propose – pour guérir du diabète de type 2 – de changer de mode de vie ! (mardi 15 novembre à 20h15). NOS RAPPORTS AUX ROBOTS - Parmi les profonds changements qui nous attendent, il y a les robots qui ont d’ores et déjà investi nos vies, voire nos cœurs. Afin de se positionner à l’égard de ce nouveau type de relation avant de devoir réagir, réfléchissons ensemble avec le psychiatre Serge Tisseron à ce sujet brûlant (jeudi 15 décembre à 20h15, attention réservation indispensable). LE VIVRE ENSEMBLE - Que l’on évoque la migration, le racisme ou encore l’islamisme radical, il en va du vivre-ensemble. Et celui-ci est actuellement mis à mal. Pour prévenir et enrayer ce qui pourrait être un désastre social, nous nous intéresserons à l’analyse du fondateur de la thérapie sociale, Charles Rojzman (jeudi 26 janvier à 20h15). Avec Céline Maye - cheffe du Service de la cohésion multiculturelle – et l’historien Marc Perrenoud, nous découvrirons comment La Chaux-de-Fonds a géré l’intégration des communautés religieuses, d'hier à aujourd'hui. LA TRANSMISSION CULTURELLE - Le lien social et le lien au lieu où l’on vit se font de manière prépondérante par le biais de la lecture, et, plus largement, de la transmission culturelle. L’une des plus grandes spécialistes, qui a beaucoup travaillé notamment en Amérique latine sur les questions d’illettrisme, Michèle Petit viendra nous en parler (jeudi 20 octobre à 20h15). 3 CE QUE L’HISTOIRE NOUS APPREND - Mais on ne peut évidemment pas regarder en avant sans avoir un coup d’œil par-dessus l’épaule pour savoir d’où l’on vient. Grâce à Jean Clottes (jeudi 15 septembre à 20h15), éminent spécialiste de l’art pariétal préhistorique, nous découvrirons non seulement la richesse des peintures de la Grotte Chauvet-Pont d’Arc, mais tous les enjeux qu’elle représente en termes d’histoire de l’art et d’histoire de l’Homme. Tout comme l’art et l’artisanat, la mode nous renseigne sur nos rapports à l’autre : Soline Anthore Baptiste évoquera le grand virage qu’a connu le vêtement masculin et de ce que cela a représenté pour l’histoire du costume et en particulier pour celui de la femme (mardi 27 septembre à 20h15). 2017 sera la grande année des commémorations de la Révolution russe. Il sera question de politique et d’histoire, mais aussi du grand espoir qu’elle souleva à travers le monde. Espoirs souvent déçus comme on le découvre dans le roman d’Olivier Rolin – Le météorologue – où l’on vit au rythme des désillusions d’un communiste qui pensait servir au mieux sa nation et son idéologie (mardi 17 janvier à 18h15). Autre histoire communiste, celle de la Corée du Nord dont l’écrivain Éric Faye soulève un pan, celui des disparitions mystérieuses à la fin des années 70 au Japon – des personnes enlevées et transférées secrètement en Corée, probablement à des fins d’espionnage (jeudi 22 septembre à 20h15). Qui dit déplacement, dit aussi migration. Ces derniers mois, notamment en raison du conflit en Syrie, un très grand nombre de personnes se retrouvent sur les routes, en quête de sécurité. Or, l’amnésie est souvent de mise dans le domaine et l’on oublie bien souvent que les nations aisées d’aujourd’hui ont été, par le passé, des nations de migrants. Grâce à Gianni D’Amato, Francesco Garufo et Ellen Hertz, nous plongerons dans l’histoire et la réalité encore aujourd’hui de la migration dans le canton de Neuchâtel (jeudi 17 novembre à 20h15). ENVIE DE HAUTEUR ? Enfin, pour respirer un bon bol d’air pur, l’alpiniste Jean Troillet fera le récit er d’une vie menée à 8000 mètres (jeudi 1 décembre à 20h15). 4 II. Les événements dans l’ordre chronologique de septembre 2016 à janvier 2017 SEPTEMBRE 2016 Jeudi 8 septembre à 19h15 – Vernissage de POÏESIS – LANORMALITÉ Photographies d'Anthony Bannwart POÏESIS – LANORMALITÉ est une collection cohérente, fruit d’un processus créatif multiple, une sorte de mille-feuille fécond qui croise la typographie, la poésie, la sculpture et la photographie. Répondant au formatage de nos messages – SMS, tweets – Anthony Bannwart compose des haïkus et aphorismes qui sont tatoués de manière éphémère, à même la peau, grâce à des tampons en bronze, sculptés selon une technique archaïque de moulage au sable. Puis les corps sont photographiés. Points d’ancrage, ils accueillent les mots qui s’estomperont, au fil du temps. L’artiste nous amène ainsi à réfléchir aux signes, à l’impact qu’ils ont sur nous et au temps qui les défait. Seuls remparts à la finitude, photographies et tampons demeurent et sont présentés dans l’exposition. Anthony Bannwart est un artiste interdisciplinaire, formé en Allemagne et à Londres en film et vidéo auprès de la prestigieuse Central St. Martins School. Le bois, l’acier, le bronze, le papier, les mots, la toile, la photographie, la vidéo, le granit même et de nombreux autres matériaux sont les outils avec lesquels il travaille. A ses parents – variations autour de Le Corbusier, Tempography – conceptual video project, Résilience et Poïesis sont ses œuvres et projets les plus exposés, à Séoul, Hanoi, Londres, Paris, Budapest, Sofia, Stockholm, New-York, Washington D.C, Istanbul, ainsi qu'à Lausanne, Zurich, Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds. Il est l’auteur du concept de LANORMALITÉ qui a donné son nom au dernier livre de Stéphanie Pahud. Exposition jusqu’au 27 octobre, ouverte les soirs de conférence ou sur rendez-vous durant les heures de bureau (le matin) au 032 913 45 44. Jeudi 8 septembre à 20h15 – Stéphanie Pahud LANORMALITÉ – Normes, discours, identités Qui ne s’est jamais soucié de trouver la "bonne" place dans un monde aussi normé que le nôtre ? Qui ne s’est jamais demandé s’il était "comme il faut" ou "comme les autres", en d’autres termes, "normal"? Partant d'un double questionnement de linguiste et personnel, Stéphanie Pahud a traversé discours théoriques, médiatiques et littéraires et a rassemblé des témoignages d'artistes, de journalistes ou encore d'adolescents pour esquisser une analyse des enjeux langagiers et identitaires de notre rapport aux normes. Nous trouverons-nous encore "normaux" à l'issue de la conférence ? Stéphanie Pahud est linguiste. Dr ès Lettres, elle est actuellement maître d’enseignement et de recherche à l’Université de Lausanne. Ses publications portent sur les discours médiatiques, la construction identitaire et la didactique du français. Elle est notamment l’auteure du Petit traité de désobéissance féministe (Arttesia, 2011), de Variations publicitaires sur le genre. Une analyse linguistique des représentations publicitaires du féminin et du masculin (Arttesia, 2009) et de LANORMALITÉ (L’Âge d’Homme, 2016). En collaboration avec Payot Libraire. Jeudi 15 septembre à 20h15 – Jean Clottes La grotte Chauvet-Pont d'Arc - L'art le plus ancien du monde occidental ? La grotte Chauvet-Pont d’Arc, découverte en décembre 1994 par trois spéléologues et inscrite en 2014 au Patrimoine mondial de l’UNESCO, compte parmi les sanctuaires les plus importants et les plus originaux connus dans l’art pariétal franco-cantabrique. Près de 440 représentations animales y ont déjà été recensées par l’équipe scientifique. Cela en fait l’une des grottes paléolithiques les plus abondamment décorées en Europe. L’art de la grotte Chauvet est beaucoup plus ancien que celui de Lascaux, plus de 36 000 ans, ce qui change nombre de conceptions sur l’évolution de l’art pariétal. 5 Dorénavant, il n’est plus possible de considérer que cet art s’est développé à partir de débuts frustes et grossiers et a connu une évolution linéaire. Il est plus probable d’envisager des apogées et des déclins nombreux, et la coexistence dans des régions différentes, à la même époque, de formes d’art très évoluées et d’autres qui l’étaient beaucoup moins. Conservateur Général du Patrimoine (honoraire), Jean Clottes fut Conseiller scientifique pour l'art préhistorique au ministère de la Culture français. Ses recherches portent principalement sur l'art préhistorique, en France et dans le monde. Il a publié une trentaine de livres et plus de 500 articles. En collaboration avec Payot Libraire. Jeudi 22 septembre à 20h15 – Éric Faye Éclipses japonaises - Enquête fictionnelle sur des disparitions mystérieuses A la fin des années 1970, sur les côtes japonaises, des hommes et des femmes, de tous âges et de tous milieux, se volatilisent. Parmi eux, une collégienne qui rentrait de son cours de badminton, un archéologue qui s’apprêtait à poster sa thèse, une future infirmière qui voulait s’acheter une glace. «Cachés par les dieux», ainsi qualifie-t-on en japonais ces disparus qui ne laissent aucune trace, pas un indice, et qui mettent en échec les enquêteurs. En 1987, le vol 858 de la Korean Air explose en plein vol. Une des terroristes est arrêtée. Elle s’exprime dans un japonais parfait. Pourtant, la police finit par identifier une espionne venue tout droit de Corée du Nord. Longtemps plus tard, le lien entre ces affaires remontera à la surface, les résolvant du même coup. Dans son roman Eclipses japonaises, par la grâce de la fiction, Éric Faye saisit l’imaginaire et la vie secrète de ces destins dévorés par un pays impénétrable et un régime ultra autoritaire. Éric Faye est auteur de romans, récits de voyages, essais et nouvelles. En 2010, il reçoit le Grand Prix du roman de l’Académie française pour Nagasaki, traduit dans une vingtaine de langues. En 2012, il est lauréat de la Villa Kujoyama à Kyoto, une expérience transcrite dans un journal, Malgré Fukushima. Conférence présentée dans le cadre des 20 ans de la Librairie La Méridienne. www.librairielameridienne.ch Mardi 27 septembre à 20h15 – Soline Anthore Baptiste L’évolution du vêtement, une histoire d’homme - Au-delà de la Grande Renonciation masculine Dans les années 1930, le psychanalyste anglais John Carl Flügel a donné un nom au phénomène historique de la fin du XVIIIe siècle durant laquelle les hommes ont renoncé aux vêtements colorés, brillants ou raffinés : la Grande Renonciation. N’est-ce pas pourtant la mode masculine qui semble avoir influencé l’évolution vestimentaire au cours des siècles, y compris celle des tenues féminines ? Ce tournant majeur de l'histoire du vêtement a-t-il marqué l’arrêt de cette influence ? Historienne moderniste, Soline Anthore Baptiste est spécialiste de l’histoire du vêtement et a participé, en tant que commissaire scientifique, à l’exposition La silhouette masculine, mode et artifice du Moyen Âge à nos jours. En écho à l’exposition La silhouette masculine, organisée au sein de 12 musées du canton de Neuchâtel et d’Yverdon, informations notamment sur www.chateau-de-valangin.ch Jeudi 29 septembre à 20h15 – Marcel Rufo Voyage en adolescence - La vie en désordre On envie aux adolescents leur jeunesse, riche de promesses, mais on oublie un peu vite que cette période de la vie est douloureuse, qu’elle est synonyme de perte de la pensée magique de l’enfance, des illusions sur soi et sur le monde. C’est pourquoi l’adolescence constitue un terrain favorable à l’apparition de troubles psychiques exprimant la fragilité inhérente à cet âge, le doute sur soi, sur ses capacités à plaire, à aimer et à être aimé. Mais ces troubles, même si spectaculaires, sont transitoires. Comment un psychiatre peut-il accompagner ce processus de maturation ? Et Marcel Rufo a-t-il vu les problématiques évoluer, au fil de son impressionnante carrière ? Marcel Rufo est pédopsychiatre et professeur émérite à l’Université d’Aix-Marseille. Il a dirigé l’Espace Arthur, hôpital Sainte-Marguerite à Marseille, et la Maison de Solenn à l’hôpital Cochin à Paris. Puis il a créé et dirigé l’Espace méditerranéen de l’adolescence, hôpital Salvator à Marseille. 6 Depuis janvier 2016, il dirige une nouvelle structure d’accueil et de soins pour collégiens et lycéens, le Passage, dans la banlieue marseillaise. Très grand spécialiste de l’adolescence, il a notamment écrit Les nouveaux ados : comment vivre avec ? (avec S. Hefez, P.Huerre, P. Jeammet, D. Marcelli et M. Valeur ; Bayard, 2006), Le passage : les conduites à risque à l'adolescence (avec A. Barnier et A. Souchard ; Anne Carrière, 2006), et La vie en désordre, voyage en adolescence (Anne Carrière, 2007). Dans les médias, il a joué le rôle d’expert dans des émissions de radio sur Europe 1 et France Inter et de télévision avec « Allô Rufo ? » sur France 5. En partenariat avec l'association Chariot Magique (www.chariotmagique.ch), le Lycée Blaise-Cendrars et le Rotary Club de La Chaux-de-Fonds et en collaboration avec Payot Libraire. Réservation indispensable: dès à présent pour les membres du Club 44 et dès le mardi 20 septembre pour les non-membres, par ordre d’arrivée et dans la limite des places disponibles ([email protected], 032 913 45 44). OCTOBRE 2016 Mardi 11 octobre à 20h15 – Erika Volkmar Identités, corps et parcours transgenres - Qu’en penser, comment se penser ? Confinées autrefois au monde de la nuit, les personnes transgenres émergent désormais dans tous les milieux sociaux et assument sans complexe leurs identités singulières. Cette conférence nous propose de mieux comprendre le genre et sa fluidité. Si les différents paradigmes théoriques seront visités, ce sont surtout les situations de vie, les difficultés, les visages et les corps des personnes transgenres qui viendront questionner, confronter et exposer la différence des genres. Ce qui était normal, naturel, ne l’est plus tout à fait. Les personnes transgenres seraient-elles les précurseurs d’un monde où la différence des sexes n’est plus significative ? Diplômée de la Faculté de médecine de Strasbourg, Erika Volkmar travaille d’abord au Tchad de 1983 à 1987. Cette expérience dans un pays en guerre la pousse à créer et développer une organisation humanitaire qui compte 1’000 employés dans 15 pays lorsqu’elle en quitte la direction en 2004. Aujourd’hui, elle préside la Fondation Agnodice, qu’elle a constituée en 2007 pour promouvoir en Suisse une société considérant les variations de l’identité de genre comme une richesse relevant de la diversité humaine. Parallèlement, elle dirige l’association Appartenances Vaud qui offre un soutien psychosocial aux personnes migrantes en difficulté. www.appartenances.ch En partenariat avec le Centre de culture ABC en écho aux spectacles KKG - KING KONG GIRL VARIATION THÉÂTRALE SUR LE MYTHE D'HERMAPHRODITE de Marie Fourquet et Martine Corbat (21 et 22 octobre à 20h30) et MICH-EL-LE - MONOLOGUE DESTINÉ AU GRAND PUBLIC de Dunia Miralles (du 28 octobre au 5 novembre, horaires variables). www.abc-culture.ch En collaboration avec la Librairie La Méridienne. Mardi 18 octobre à 20h15 – Céline Maye et Marc Perrenoud L’intégration des communautés religieuses à La Chaux-de-Fonds – Les Juifs hier, les Musulmans aujourd’hui ! La communauté juive fête les 120 ans de sa synagogue, l’une des plus belles d’Europe. Son arrivée à La Chaux-de-Fonds s’est-elle fait sans encombre ou a-t-elle été confrontée à l’antisémitisme ? Qu’en est-il aujourd’hui des diverses communautés religieuses qui arrivent avec les nouveaux migrants ? Comment sont-elles accueillies, comment cohabitent-elles ? Quel est le travail du Service de cohésion multiculturelle pour leur permettre de s’inscrire harmonieusement dans leur terre d’accueil ? Céline Maye est cheffe du COSM – Service de cohésion multiculturelle du canton de Neuchâtel ; Marc Perrenoud est historien, spécialiste de l’histoire suisse des XIXe et XXe siècles, en particulier de la communauté juive et de l’histoire des banques. Une visite de la synagogue aura lieu à 19h15, animée par Maurice Grünig. Dans le cadre du programme Neuchàtoi et des manifestations des 120 ans de la synagogue de La Chaux-de-Fonds. www.neuchatoi.ch 7 Jeudi 20 octobre à 20h15 – Michèle Petit Pourquoi lire aujourd’hui ? – Enjeux de la lecture et de la transmission culturelle La question de l’échec scolaire a longtemps été au cœur des préoccupations des passeurs de livres et des chercheurs. Pourtant, l’analyse des expériences des lecteurs montre que ce qui est en jeu va bien au-delà : lire permet d’interposer entre le monde et soi tout un tissu de mots, de récits, de connaissances, de fictions, de métaphores qui permettent de «s’accorder» un tant soit peu à ce qui nous entoure, de rendre habitables les lieux où nous vivons. A tout âge, lire permet aussi d’explorer le monde intérieur, de le mettre en forme, en mots. De découvrir que ce qui nous hante appartient à tous. Toutes choses très précieuses en temps de crise... Michèle Petit est anthropologue, chercheuse honoraire au Centre National de la Recherche Scientifique (Paris). Depuis 1992, elle poursuit des recherches sur la lecture et la transmission culturelle en France et en Amérique latine. En partenariat avec l’association Prévention de l'illettrisme au préscolaire (PIP) et la Librairie La Méridienne. www.pip-ne.ch Jeudi 27 octobre à 20h15 – Metin Arditi L’enfant qui mesurait le monde À Kalamaki, île grecque dévastée par la crise, trois personnages vivent l’un près de l’autre, chacun perdu au fond de sa solitude. Le petit Yannis, muré dans son silence, mesure mille choses, compare les chiffres à ceux de la veille et calcule l’ordre du monde. Maraki, sa mère, se lève aux aurores et gagne sa vie en pêchant à la palangre. Eliot, architecte retraité qui a perdu sa fille, poursuit l’étude qu’elle avait entreprise, parcourt la Grèce à la recherche du Nombre d’Or, raconte à Yannis les grands mythes de l’Antiquité, la vie des dieux, leurs passions et leurs forfaits... Un projet d’hôtel va mettre la population en émoi. Ne vaudrait-il pas mieux construire une école, sorte de phalanstère qui réunirait de brillants sujets et les préparerait à diriger le monde ? Lequel des deux projets l’emportera ? Alors que l’île s’interroge sur le choix à faire, d’autres rapports se dessinent entre ces trois personnages, grâce à l’amitié bouleversante qui s’installe entre l’enfant autiste et l’homme vieillissant. Metin Arditi est un romancier suisse d'origine turque, notamment auteur du Turquetto (Actes Sud, 2012, prix Jean Giono) et, chez Grasset, de La Confrérie des moines volants (2014), Juliette dans son bain (2015) et L’enfant qui mesurait le monde (2016). Envoyé spécial de l'UNESCO pour le dialogue interculturel, il accomplit de fréquents voyages en Israël et en Palestine, en Turquie et en Arménie. Il préside la fondation Pôle Autisme à Genève. En collaboration avec Payot Libraire. NOVEMBRE 2016 Jeudi 3 novembre à 19h15 – Benoit Lange Vernissage de With love, Dr Jack ! Ce qui a nourri notre première rencontre il y a 29 ans et construit notre amitié depuis toutes ces années est une ténacité, une volonté et une lutte commune contre l’injustice. Calcutta, cette ville décriée comme la citée de toutes les misères, une image s’impose à moi. Celle devenue mère de tant de mes photos, celle ressentie au plus profond de mon être lorsque cette maman embrassa son enfant avec toute la tendresse et le bonheur du monde, me brûlant du même coup du feu de mes propres souvenirs. C’est sur un trottoir, ce jour-là, dans cette clinique de rue, où le Dr Jack Preger donne et redonne espoir et vie que je suis devenu photographe. Pour ce médecin des oubliés, pour eux, pour moi surtout, j’ai appris un autre langage. Mon parcours initial change radicalement de direction ; lors de mon deuxième voyage à Calcutta, le noir-blanc s’impose à moi. Des ouvrages, des films sur des hommes, des lieux, qui m’ont illuminé de leur feu. Et des images encore, et sans cesse, par milliers, prétextes à toutes les plus belles rencontres. Ce témoignage photographique raconte 29 ans d’humanité, une amitié inattendue entre le médecin des rues et le photographe. Benoît Lange 8 Jeudi 3 novembre à 20h15 – Benoît Lange La photographie comme un engagement – 29 ans de compagnonnage avec le Dr Jack Preger La photographie traditionnelle noir-blanc est une véritable quête de l’essentiel et s’engage à ne pas le trahir. Le photographe est lui-même messager de l’instant vital qu’il capte. La réalité reste mère de ma photographie, le respect du temps qui s’écoule et l’ouverture du cœur sont autant de clés fondamentales à la compréhension. La proximité de corps est toujours de mise. Pour être dans l’image avec son sujet, je tiens l’appareil sur ma poitrine afin de permettre aux regards de rester dans l’équilibre de l’échange. En effet, je ne porte jamais d’appareil photo en bandoulière, c’est par une dragonne au poignet que je manie ce dernier, ainsi mon appareil semble être une prolongation de ma main, de mon œil. On me demande souvent à quel moment de ma carrière j’ai opté pour la photographie noir-blanc et le pourquoi de ce choix. Lors de mon deuxième voyage en Inde, encore loin de penser devenir un jour photographe professionnel, j’étais équipé en tout et pour tout d’un Nikon FM2, de 5 films couleurs et de 5 films noir-blanc. Mon objectif était alors de prendre des photographies de la vie à la clinique du Dr Jack Preger. Comment imaginer que près de 30 ans plus tard je serais toujours à ses côtés. J’étais embarqué auprès d’un des plus grands aventuriers de ce siècle… Il deviendrait mon mentor, mon ami. De retour de voyage lors du développement, les photographies en noir-blanc se sont naturellement imposées comme étant le plus à même de transmettre les émotions, l’atmosphère du lieu et l’intensité du moment. Elles permettent d’exprimer directement à l’essentiel, avec pudeur et sans fioritures. Dans un monde si déséquilibré où bonheurs et richesses sont si mal répartis, nous jouons tous notre rôle et avons notre part de responsabilité. Pour le photographe engagé, si l’on veut vivre heureux dans l’hémisphère Nord on ne peut vivre dans l’oubli du Sud. Les photographes, au même titre que les artistes, ont un rôle – souvent même un premier rôle – à jouer. La photographie est vecteur d’émotions et de compassion. Benoît Lange Benoît Lange est né en Suisse. Il obtient un diplôme de boulanger-pâtissier et de cuisinier-diététicien puis il prend une année sabbatique pour voyager en Asie. Après avoir travaillé dans différentes missions humanitaires à Bombay et Calcutta, il rencontre dans cette dernière ville le médecin des rues, Jack Preger. Il restera trois ans en Inde. En 1989, dans le but de soutenir l’action de Jack Preger et de le faire découvrir en Europe, il réalise ses premières photographies. Sans l’avoir voulu, il devient photographe autodidacte. En 1991, il a reçu le premier prix des Journées de l'Image Professionnelle à Arles. Il a consacré son premier livre et trois films au médecin des rues. Il a publié Calcutta (Chêne, 2003), Abyssinie. Entre ciel et terre, sur la route d’Arthur Rimbaud (Olizane, 2000) et Lumières éternelles au cœur l’Inde (Olizane, 2016), puis et réalisé trois films. www.images-atmospheres.ch Exposition jusqu’au 15 décembre 2016, ouverte les soirs de conférence ou sur rendez-vous durant les heures de bureau (le matin) au 032 913 45 44. Jeudi 10 novembre à 20h15 – Hans Rudolf Herren A table, tous responsables – Sauver le monde, ça commence aussi dans les assiettes En Suisse, on estime le gaspillage annuel de nourriture, par ménage, à 300 kg par année. Dans les pays du Sud, c’est surtout au stade de la production et de la transformation qu’il y a gaspillage (gestion des récoltes, stockage, insuffisance des infrastructures de transformation et de commercialisation). Que signifie être responsable face à son assiette ? Qu’est-ce qu’une agriculture durable ? Comment produire mieux et plus dans les pays souffrant d’un manque d’alimentation ? Estce forcément plus coûteux, pour nous gens du Nord, si la production diminue mais que la qualité augmente ? Quelles habitudes doivent changer ? Hans Rudolf Herren préconise un changement de paradigme : le passage d'une agriculture industrielle, avec sa dépendance en énergies externes, vers une agriculture multifonctionnelle, qui favorise une approche systémique pour la production et la solution des problèmes. Résidant actuellement en Californie, Hans Rudolf Herren est un entomologiste suisse (Dr EPFZ), expert en agriculture et en développement et ardent défenseur de l'agroécologie et de l’agriculture biologique. En tant que pionnier dans la lutte biologique, il a combattu avec succès dans les années 1980 les cochenilles qui menaçaient un aliment de base de première importance en Afrique, le manioc. Ce qui a pu contribuer de manière décisive à éviter une famine. Herren a ainsi été le premier 9 Suisse à recevoir le Prix mondial de l'alimentation en 1995 et le Right Livelihood Award en 2013. Cette dernière a été conjointement attribuée à Biovision - Fondation pour le développement écologique, qu'il a créée en 1998. Depuis 2005, Hans-Rudolf Herren est aussi président et directeur général du Millennium Institute à Washington. Cette institution conseille des responsables politiques de plus de 40 pays par une modélisation systémique des scénarios de développement durable. En partenariat avec Latitude 21 – Fédération neuchâteloise de coopération et de développement. www.latitude21.ch Mardi 15 novembre à 20h15 – Grégoire Lagger Guérir du diabète de type 2 – Pour une approche globale de la maladie Etonnante maladie que ce diabète de type 2. Maladie chronique, elle est paradoxale. Elle nous surprend un jour, mais cela fait longtemps qu’elle s’est installée en nous. Une maladie de civilisation, de plus en plus fréquente, due aux problèmes de la vie moderne, et dépendant fortement de nos comportements de tous les jours. Il est toutefois possible d’en guérir. Les professionnels de la santé peuvent nous y aider, mais ne peuvent pas faire le chemin à notre place. Nous faut-il tout changer ? Remettre en question toute notre vie ? Ou s’agit-il plutôt de petites modifications à opérer dans notre quotidien ? De prendre conscience d’autres manières de voir les choses, de comprendre et de faire différemment ? Grégoire Lagger est Dr ès Sciences, enseignant-chercheur à la Faculté de médecine de l’Université de Genève. Il fait partie du Service d’enseignement thérapeutique pour maladies chroniques des Hôpitaux Universitaires de Genève. Il est l’auteur de Guérir du diabète de type 2 (Ovadia, 2015). En partenariat avec l’Association neuchâteloise des diabétiques. www.andd.ch Jeudi 17 novembre à 20h15 – Gianni d’Amato, Francesco Garufo, Ellen Hertz Migration et identités neuchâteloises – Un mille-feuille démographique, économique et culturel Comment le canton de Neuchâtel a-t-il accueilli ses migrants ? Dans quel contexte socio-économique cela s’est-il produit ? Quelles sont les spécificités neuchâteloises et comment les mouvements migratoires ont-ils modifié le visage du canton ? Qu’est-ce que cela a provoqué dans la conscience même des Neuchâtelois quant à leur propre patrimoine culturel ? Quel rôle les associations du lieu ou étrangères ont-elles joué dans l’intégration ou dans l’exclusion ? Qu’en est-il aujourd’hui par rapport au passé et par rapport à la situation de la migration ailleurs en Suisse ? Gianni D’Amato est professeur ordinaire à la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université de Neuchâtel depuis 2007. Directeur du Forum suisse pour l’étude des migrations et de la population, il est aussi responsable du Programme national de recherche on the move. Ses travaux portent sur les migrations, la diversité culturelle, l’identité nationale et l’intégration politique des immigrés, ainsi que sur les mouvements sociaux. Francesco Garufo est docteur en sciences humaines des Universités de Franche-Comté et de Neuchâtel. Il a notamment publié L’emploi du temps : l’industrie horlogère suisse et l’immigration (1930-1980) (Antipodes, 2015) et L’étranger à l’affiche : altérité et identité dans l’affiche politique suisse 1918-2010 (avec Christelle Maire ; Alphil, 2013). Ses enseignements et ses recherches portent sur l’histoire économique, sociale et culturelle des migrations aux XIXe et XXe siècles, ainsi que sur l’histoire des techniques industrielles et managériales. Il est actuellement maître assistant à l’Université de Neuchâtel. Ellen Hertz est née aux Etats-Unis. Elle est professeure à l’Institut d’ethnologie de l’Université de Neuchâtel depuis 2001 et spécialiste de l’anthropologie de la Chine, de l’anthropologie juridique et des études genre. Entre 2009 et 2014, elle a dirigé une équipe de recherche multidisciplinaire sur les processus de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Suisse. Dans ce cadre, elle a édité en 2014 avec Fanny Wobmann un ouvrage sur l’histoire, les pratiques, les savoir-faire et les savoir-vivre neuchâtelois. e En partenariat avec l’Université de Neuchâtel et l’Institut neuchâtelois à l’occasion de la sortie du 36 numéro intitulé Identités neuchâteloises – le canton de Neuchâtel au fil de la migration. En écho à l’exposition présentée par le Musée d’histoire de La Chaux-de-Fonds –Ça bouge dans les Montagnes (jusqu’au 22 janvier 2017). 10 Jeudi 24 novembre à 20h15 – Cyril Dion Demain – Un film au service d’un espoir Et si montrer des solutions, raconter une histoire qui fait du bien était la meilleure façon de résoudre les crises écologiques, économiques et sociales que traversent nos pays ? En 2012, Cyril Dion prend connaissance d’une étude, menée par vingt-deux scientifiques de différents pays, annonçant la disparition possible d’une partie de l’humanité d’ici à 2100. Cette nouvelle fait à peine l’objet d’une traitement de seconde zone dans les médias. Considérant qu’amplifier le concert des catastrophes ne fonctionne pas, il décide de partir, avec l’actrice-réalisatrice Mélanie Laurent et une petite équipe, découvrir à quoi notre monde pourrait ressembler si nous mettions bout à bout certaine des meilleurs solutions que nous connaissons déjà dans l’agriculture, l’énergie, l’économie, l’éducation et la démocratie. Villes produisant elles-mêmes leur nourriture et leur énergie, systèmes zéro déchet, entrepreneurs et municipalités créant leur propre monnaie pour empêcher la spéculation et l’accaparement des richesses, peuples réécrivant eux-mêmes leur Constitution, systèmes éducatifs pionniers, ils découvrent partout des femmes et des hommes qui changent le monde. En reliant ces initiatives, ils mettent au jour une nouvelle philosophie, une communauté de pensée entre tous ces acteurs qui ne se connaissent pas. Un nouveau projet de société… Cyril Dion est cofondateur du mouvement Colibris, initié par Pierre Rabhi, et du magazine Kaizen. Il est également poète, auteur et réalisateur. Avant d’écrire et de coréaliser Demain, il avait conseillé et coproduit le documentaire de Coline Serreau, Solutions locales pour un désordre global. ATTENTION RESERVATION INDISPENSABLE – dès à présent pour les membres et dès le mardi 15 novembre pour les non-membres, par ordre d’arrivée et dans la limite des places disponibles ([email protected], 032 913 45 44). DECEMBRE 2016 er Jeudi 1 décembre à 20h15 – Jean Troillet Une vie à 8000 mètres – Récits d’un alpiniste hors du commun Il y a un monde entre les Alpes et l’Himalaya. Un monde où les heures deviennent des jours, les mètres des kilomètres et les voies, des expéditions. Un monde aussi, entre le grimpeur qui enchaîne les 7c à moitié nu et le summiter bardé de sponsors... Un monde dont les frontières ne sont pas si imperméables et que franchissent certains à des moments-clés de leur existence. Ne reste alors de commun aux équilibristes et aux aventuriers, que le ciel et ses caprices. Jean Troillet appartient à ces conquérants-là, s’évertuant à expliquer que c’est bien plus beau lorsque c’est inutile. De sa turbulente jeunesse, Jean Troillet a conservé la fraîcheur d’un regard qu’il promène presque naïvement sur les êtres, les choses et les événements de sa vie. Jean Troillet est né le 10 mars 1948 à Orsières et domicilié à La Fouly en Valais. De nationalité suisse et canadienne, il a obtenu son brevet de guide de montagne en 1969. Il compte à son actif dix sommets de plus de 8000 mètres, tous vaincus en style alpin et sans l'apport d'oxygène. Jean Troillet a gravi l'Everest en 1986. En 1997 il était le premier homme à descendre la face nord du toit du monde en snowboard. Guide de montagne, marin, il a été l'équipier de Laurent Bourgnon sur Primagaz. Photographe pour Animan et guide de ski héliporté, Jean Troillet détient le record de vitesse de l'ascension de l'Everest par la face nord : 43 heures, aller et retour. Il détient de nombreux autres records. En collaboration avec Payot Libraire. 11 Jeudi 15 décembre à 20h15 – Serge Tisseron Le jour où mon robot m’aimera - Vers l’empathie artificielle Ils sont déjà parmi nous, mais nous ne les voyons pas. Ce sont tous nos objets connectés qui détectent nos réactions, s’adaptent à nous, et parfois même orientent nos choix à notre insu. Bientôt, certains d’entre eux auront une apparence humaine, déchiffreront nos émotions, nous parleront. Ils pourront même nous manifester de l’affection, voire de l’amour. Ce sera « pour de faux » ? Et alors ? Il suffira d’oublier pour être heureux. Mais avons-nous envie de ce bonheur-là ? Comment réagironsnous au fait de nous savoir surveillés en permanence ? Et que deviendra la relation de l’homme à ses semblables, lorsque nous serons entourés de créatures humanoïdes programmées pour tout savoir de nous et anticiper nos désirs, même les plus secrets ? Ce n’est pas de la science-fiction : il est urgent d’y réfléchir et de préparer nos enfants au monde de demain. Serge Tisseron, psychiatre et psychanalyste, a notamment publié L’empathie, au cœur du jeu social (Albin Michel, 2015) et 3-6-9-12, Apprivoiser les écrans et grandir (Erès. 2013). ATTENTION RESERVATION INDISPENSABLE – dès à présent pour les membres et dès le mardi 6 décembre pour les non-membres, par ordre d’arrivée et dans la limite des places disponibles ([email protected], 032 913 45 44). JANVIER 2017 Mardi 17 janvier à 18h15 – Olivier Rolin Le météorologue – Communisme et désillusion Son domaine, c’était les nuages. Sur toute l’étendue immense de l’URSS, les avions, les navires, les tracteurs avaient besoin de ses prévisions. Dans la conquête de l’espace commençante, il rêvait de domestiquer l’énergie des vents et du soleil, il croyait « construire le socialisme ». Jusqu’au jour de 1934 où il fut arrêté comme « saboteur »… Dans son livre Le météorologue (Le Seuil, 2014), Olivier Rolin nous plonge non seulement dans l’histoire de l’URSS, mais surtout dans le grand espoir soulevé par la Révolution russe il y a un siècle et les horreurs perpétrées par Staline. Olivier Rolin est auteur de romans, notamment les très remarqués Port-Soudan (Seuil, 1994 prix Femina 1994) et Tigre en papier (Seuil, 2002) et de récits de voyage. Il a aussi été journaliste. Le Grand Prix de littérature Paul-Morand lui a été décerné par l’Académie française en 2010. En partenariat avec le Cercle littéraire de la Société jurassienne d’Emulation. Jeudi 19 janvier à 19h15 – vernissage de Bistrots, photographies de Mike Kieme Lorsqu’il arrive en Suisse, Mike Kieme a tout à découvrir des modalités de socialisation suisses. Son appareil de photo devient alors un média pour tenter de cerner cette nouvelle culture. Favorisant les bistrots, il réalise une collection importante de portraits. Le bistrot joue parfois le rôle de marge et parlà même joue celui de miroir. Cueillant parfois l’isolement, parfois la solidarité, le photographe a apprivoisé sa terre d’accueil grâce à l’image. Photographe suisse d’origine congolaise, Mike Kieme vit et travaille entre La Chaux-de-Fonds et Cortaillod, dans le canton de Neuchâtel. Né à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, Mike Kieme arrive en Suisse en 1981. Il découvre alors les travaux des photographes de la Farm Security Administration (FSA), notamment les travaux de Dorothea Lange, Gordon Parks, Russell Lee, Walker Evans et Jack Delano dont les images lui feront prendre conscience de la force discursive de la photographie, de sa dimension sociale et sociologique. Tout en déployant un travail photographique important, avec notamment un accent particulier sur les portraits, Mike Kieme travaille également en tant qu'acteur social. Exposition jusqu’au 23 février 2017, ouverte les soirs de conférence ou sur rendez-vous durant les heures de bureau (le matin) au 032 913 45 44. 12 Jeudi 19 janvier à 20h15 – Spomenka Alvir Photographie et intégration – Chronique d’une expérience Dans sa recherche doctorale, Spomenka Alvir propose la création des espaces où la photographie et les mots suscitent l'écho aux récits de migration. Les parcours urbains des acteurs sont cartographiés et signalent une lecture plurielle de la ville. La technique visuelle déployée dans cette recherche vise à faire émerger des représentations que les acteurs se font sur leur place dans la ville. L’acteur est considéré comme auteur et l’opérateur de ses propres images. Il est invité à faire des prises de vue qu'il interprète au cours d’une photo-interview. La force, mais aussi l’ambiguïté de la photographie fait qu'elle cache autant de choses qu’elle n'en montre. Cette dernière permet aux migrants d'exprimer à la fois leur monde intérieur et leur monde extérieur. Le but de la démarche n’est pas de faire les photos, mais plutôt d’explorer le rapport entre ces deux mondes. Les images ont permis aux migrants de raconter leur histoire autrement, de gratter les apparences et de chercher l’invisible. La démarche visuelle adoptée par la chercheure a permis aux acteurs interviewés de partir de leur propre visuel pour comprendre l’appropriation du réel et pour expliciter des images "floues", de montrer leur images "nettes" ou peut-être pas encore "arrêtées"... Dr en Sciences du langage de l’Université de Fribourg, Spomenka Alvir est chercheure associée à l'Université de Fribourg et de Rennes 2. Elle a notamment publié Ville côté jardin, ville côté cour. Approches visuelles en sociolinguistique urbaine (L’Harmattan, 2015). En collaboration avec la Nuit de la Photo, en préambule au samedi 18 février 2017. Jeudi 26 janvier à 20h15 – Charles Rojzman Choc dans les civilisations – Prévention et guérison collective En Europe, et en particulier dans le Nord et à l’Est, des voix dénoncent ce qu’elles appellent l’islamisation de l’Occident. Ces mêmes voix dénoncent le déni des élites à cet égard, favorables à un multiculturalisme qui ignore les réalités d'une cohabitation difficile entre des populations vivant sous le même toit national, la disparition progressive des civilités qui permettent un vivre ensemble paisible, enfin et surtout, la montée d'un Islam radical, meurtrier et revendicatif. Des auteurs, tels qu’Éric Zemmour pour la France qui s’en font les porte-parole, sont accusés par leurs adversaires d'être des "pourvoyeurs de haine" qui "surfent sur les peurs" et avec lesquels il serait inutile et dangereux de dialoguer. Peut-on parler là d'une montée de l'intolérance et du racisme, si habituelle en temps de crise économique? Cette explication convenue contient certainement une part de vérité mais est-elle suffisante? L'Autriche, la Suisse et les pays nordiques ne sont particulièrement menacés dans l'immédiat par des difficultés économiques et du chômage de masse. Charles Rojzman propose une autre hypothèse, opposée en fait à la précédente. Sans nier la réalité d'une xénophobie ancienne et toujours présente, ce qu'on qualifie trop souvent et trop rapidement de racisme ou d'islamophobie, ne serait-il pas également une réaction à la version radicale et politisée de l'Islam qui est approuvée-ou tout au moins ne fait pas l'objet d'une véritable critique- par une part importante des Musulmans vivant en Europe, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient et par de nombreux migrants arrivés récemment en masse en Europe ? Peut-on parler d’un retour sur le devant de la scène d’une tentation totalitaire qui avait saisi l'Europe elle-même, quelques dizaines d'années auparavant ? Et quel rôle joue la désacralisation de l’autorité patriarcale ? Faut-il alors imaginer une guérison collective en soignant la victimisation, la diabolisation, la violence ? Mais comment faire ? Charles Rojzman est philosophe praticien et écrivain. Il est le fondateur de la Thérapie Sociale qu'il pratique et développe dans de très nombreux contextes sociaux et institutionnels. Sa recherche est entièrement tournée vers le développement de nouvelles formes d'éducation à la vie démocratique et de modes de prévention de la violence en France et à l'étranger. Après avoir dirigé plusieurs structures de Thérapie Sociale en France, il a créé celle qui perdure aujourd’hui: l’Institut Charles Rojzman. Il est l'auteur d'une douzaine d'ouvrages, dont notamment La Thérapie Sociale (avec Igor et Nicole Rothenbühler ; Chronique Sociale, 2015), Savoir aimer en des temps difficiles: les trois combats avec Nicole Rothenbühler (Guy Trédaniel, 2015) et Violences dans la République : l'urgence d'une réconciliation (La Découverte, 2015). Il tient un blog régulier dans le magazine en ligne Huffington Post. www.institut-charlesrojzman.com Programme sous réserve de modifications: se référer à www.club-44.ch 13 III. Outils à votre disposition AVANT LES CONFERENCES - si vous souhaitez annoncer nos conférences Sur notre site internet www.club-44.ch vous trouvez en permanence notre programme. Pour chaque rendez-vous, vous disposez des informations relatives à nos soirées: un descriptif une biographie du ou des intervenants une présentation sous forme de vidéo, de moins d’une minute ! APRES LES CONFERENCES - si vous souhaitez en faire un compte-rendu Toujours sur notre site internet www.club-44.ch, vous pouvez réécouter ou revoir nos conférences, grâce à notre MEDIATHEQUE en sons AUDIO en sons et en images VIDEO IV. Au fait, le Club 44 c’est quoi ? Un centre de conférences, débats et expositions Chaque semaine, le Club 44 propose des conférences et des débats sur des thèmes très variés, en offrant le privilège de dialoguer avec des interlocuteurs renommés ou émergents, mais toujours passionnants : philosophes ou aventuriers, médecins ou politiciens, industriels ou artistes, sportifs ou écrivains. Bref, le Club 44 initie et stimule l’échange avec tous les acteurs de notre société, pour un véritable « tête-à-têtes avec le monde », ceci dans un contexte apolitique et areligieux. Ses cimaises accueillent régulièrement des expositions de photographies. Le Club 44, c’est aussi un lieu original, conçu en 1957 dans une esthétique remarquable par l’architecte-designer italien Angelo Mangiarotti et rénové en 2009. Le bar fait partie intégrante de la vie de ce foyer culturel. Il vous accueille afin d’amorcer et de poursuivre les discussions dans la convivialité ! Vous y trouverez des boissons originales, dont le café 44. Une médiathèque riche de plus de 2000 conférences, enregistrées depuis 1957 et accessibles gratuitement sur notre site internet www.club-44.ch / onglet médiathèque. Depuis septembre 2014, les conférences sont également filmées. Nous sommes à votre disposition, contactez-nous ! Marie-Thérèse Bonadonna, déléguée culturelle (programmation et promotion) Club 44 - Centre de conférences et de débats Rue de la Serre 64 - 2300 La Chaux-de-Fonds Tél. +41 32 913 45 44 - L. directe +41 32 913 45 36 - Portable +41 79 560 66 74 [email protected] - www.club-44.ch 14