Atelier 4 Comment développer le marché des compléments

Moringa et autres végétaux à fort potentiel nutritionnel : Stratégies, normes et marchés pour un
meilleur impact sur la nutrition en Afrique. Accra, Ghana, 16-18 novembre 2006
Atelier 4
Comment développer le marché des compléments alimentaires et des
produits alimentaires transformés à base de moringa et autres légumes
feuilles dans les pays ACP
(Groupe anglophone)
Résumé des discussions par A. de Saint Sauveur, Moringanews
Objectif:
Définir les conditions du développement du marché des produits alimentaires transformés et
des compléments alimentaires à base de légumes feuilles dans les pays ACP
Cet atelier en anglais a été suivi par une majorité de participants ghanéens, et par deux
personnes venant respectivement du Bénin et d’Ouganda. Les résultats des discussions
reflètent donc essentiellement la situation au Ghana.
Activités:
Trois présentations ont introduit l’atelier :
 Armelle de Saint Sauveur, Moringanews : Panorama des marchés internationaux et
africains des produits à base de Moringa. (plusieurs documents accessibles sur le site
www.moringanews.org, rubrique documents à télécharger, section marchés)
 Paul Bordoni, GFU : La réglementation européenne pour les nouveaux aliments: une
barrière pour l’accès des aliments non conventionnels au marché européen (voir
présentations plénières)
 Jordi Tio Rotllan, CDE: Assistance du CDE aux entreprises (voir le site www.cde.int)
Activité 1 : Décrire l’état actuel de l’utilisation de légumes feuilles dans les produits
alimentaires transformés dans les pays ACP
Plusieurs participants de l’atelier vendent de la poudre de feuilles de Moringa comme
complément alimentaire ou comme tisane. Il s’agit du même produit dans les deux cas,
seul le mode de consommation diffère.
Le produit peut être emballé sous les formes suivantes (de la moins à la plus élaborée):
 Sachet plastique scellé
 Bouteille plastique recyclée
 Sachet plastique à fermeture glissière
 Sachet plastique à fermeture glissière dans un sac en papier
 Sachet plastique à fermeture glissière dan une boite en carton
Activité 2 : Identifier les principales contraintes pesant sur les entreprises et mettre au
point des moyens de les affronter
 Conditionnement
A cause d’une faible capacité d’investissement, le conditionnement est souvent de
basse qualité.
A cause du faible nombre d’unités produites (1000 à 2000 par ex.), le coût de
conditionnement est élevé (10% des coûts de production).
Le conditionnement et l’étiquetage sont souvent de qualité moyenne parce qu’ils sont
fait dans de petites unités qui n’ont pas le meilleur matériel.
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meilleur impact sur la nutrition en Afrique. Accra, Ghana, 16-18 novembre 2006

Transformation
Les promoteurs ont rarement leur propre équipement et ils doivent sous-traiter à des
unités de transformation où leur produit attend généralement trop longtemps avant
d’être traité.

Certification du produit
Au Ghana, un produit doit être certifié par l’Agence Alimentaire et Sanitaire pour être
autorisé sur le marché formel.
La certification coûte environ 1.3 million Cedis (100€) et prend à peu près trois mois.
Pour le moment, les promoteurs ghanéens n’ont pas certifié leurs produits et ne
peuvent pas vendre en magasin. Les produits sont vendus à travers des réseaux de
relations, d’églises et d’associations. Un des promoteurs a cependant déposé une
demande de certification

Profil des promoteurs
La plupart des promoteurs au Ghana ne sont pas des entreprises mais des associations
ou des églises (Presbytérienne, Méthodiste). Ils sont un bon réseau
d’approvisionnement et de clientèle, mais ils manquent souvent de capacités
financières et techniques pour avoir une réelle activité commerciale. Ils ont besoin
d’assistance pour passer de l’échelle individuelle (achat et vente par réseau relationnel)
à l’échelle d’une petite entreprise du secteur formel.

Confidentialité
Comme la poudre de feuille de Moringa est un nouveau produit sur le marché, les
promoteurs ont tendance à garder leurs activités confidentielles et à réagir entre eux
comme des concurrents. Ceci ne facilite pas le développement des connaissances
techniques ni la maîtrise de problèmes communs comme la certification.
Moyens de surmonter les contraintes
• Certification
Les promoteurs sont tous conscients du besoin d’être certifiés. Une fois que le premier
aura obtenu la certification de son produit, ce sera probablement plus facile pour les autres
si leurs produits sont similaires.
Le processus de certification comprend:
o Une analyse chimique des ingrédients actifs
o Des tests toxicologiques
o Une inspection des bâtiments de transformation et de conditionnement.
• Création d’une association des producteurs et fabricants de Moringa
Il y eu un large consensus durant cet atelier sur la nécessité pour les petits promoteurs de
s’unir dans une organisation plus importante.
• Commercialisation
Au Ghana, le marché est tiré par la demande car beaucoup d’ONG ont fait connaître le
Moringa et les gens sont prêts à acheter.
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Les participants ont insisté sur le fait qu’avant de s’engager dans le marché formel, ils
doivent sécuriser leurs approvisionnements. Les promoteurs sont très conscients du risque
d’un développement trop rapide du marché.
Résultats:
• Plan d’action pour le développement des produits et des marchés
o Création d’une association ghanéenne des producteurs et fabricants de produits
du Moringa
o Monter un dossier commun pour la certification
o Centraliser la transformation dans une seule unité ou mettre en place un audit
des unités de transformation de chaque membre.
• Plan d’action pour la mise au point d’un label de qualité
Les facteurs suivants doivent être standardisés, et un guide des bonnes pratiques établi:
o Fréquences et heure de récolte
o De la récolte au séchage: pratiques post-récolte
o Lavage ou non des feuilles
o Technologies de séchage
o Taux d’humidité résiduelle après séchage
o Méthode de stockage
o Durée de conservation
Il a été note que les bonnes pratiques de production de thé peuvent être un modèle utile pour
la récolte et la transformation des feuilles de Moringa.
Les promoteurs ont proposé d’adopter des normes communes, de louer les services d’une
unité d’audit pour contrôler la qualité et de donner le label de l’association aux produits.
• Contacts pour une assistance technique, financière et marketing
L’association aurait besoin d’assistance pour:
o Etablir un Business plan
o Etablir les normes de qualité
o Former le personnel pour atteindre ces normes
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