paris : cité multiculturelle

PARIS : CITÉ MULTICULTURELLE
Niveau : A2
Compétences : écouter, lire, s’exprimer en continu, prendre part à une conversation.
Objectifs : parler d’une personne et de ses origines culturelles, sociales et géographiques ;
raconter des évènements passés ; situer dans le passé ; exprimer des goûts, des préférences, des
souhaits.
Nous proposons d'effectuer ce scénario pédagogique sur deux séances de 75 min chacune. De l'étape
1 à 3 pour la première et l'étape 4 et bilan pour la seconde.
1. Mise en route : découvrir le site « Cités du Monde Paris » (15 min)
À deux : faites des hypothèses sur les différentes entrées et les contenus de chaque rubrique du site.
L’objectif est de familiariser les apprenants avec le fonctionnement de ce site en vue d’une utilisation
ultérieure en autonomie.
Mise en commun.
2. Lire : prendre connaissance du thème : Paris multiculturel (10 min)
Allez à : Paris > La ville > Paris multiculturel > Le marché de Belleville
Décrivez les photos.
Écoutez l’enregistrement sonore (haut-parleur en bas à droite de l’écran) : entendez-vous une ou plusieurs
langues ? Laquelle ? Lesquelles ? (arabe, français)
Que vous apprennent ces documents sur la ville de Paris ?
3. Lire et écouter : collecter des informations (15 min + 15 min)
Travail effectué en salle multimédia : les apprenants travaillent d’abord seuls.
Faire choisir un portrait : fiche apprenant.
Mise en commun : constituer des groupes de 2 personnes (étudiants ayant choisi la même ressource).
Comparez vos données. Complétez vos grilles.
4. S’exprimer en continu, prendre part à une conversation : restituer des
informations
Retour en classe : travail sur la forme.
Organisez et présentez le portrait d’une personne à l’oral.
Inciter le groupe-classe à poser des questions, à interrompre poliment, à demander de préciser, de
reformuler, d’expliquer.
Fiche réalisée par Agnès Volpon, Alliance française de Miami,
États-Unis
Parcours Cités du Monde – Paris : cité multiculturelle
Fiche pour le professeur - 1/4
5. Bilan
La séquence peut s’achever sur un retour au groupe classe pour un bilan commun, le but étant de laisser
les étudiants s’exprimer sur la séquence, leurs difficultés éventuelles, leur ressenti par rapport à leur
travail et également par rapport aux thèmes abordés.
Distribuer aussi la grille de correction (cf. page suivante) et encourager les étudiants à retourner sur
le site en autonomie pour consulter les ressources qu’ils n’ont pas étudiées. Préciser que cette correction
est très détaillée et qu’il n’était pas demandé pour l’activité de relever toutes les informations.
Fiche réalisée par Agnès Volpon, Alliance française de Miami,
États-Unis
Parcours Cités du Monde – Paris : cité multiculturelle
Fiche pour le professeur - 2/4
Pays d’origine
Age ou date de
naissance
Famille/Situation
familiale
Profession
Date d’arrivée en
France
Raisons de
l’émigration
Conditions de vie à
l’arrivée en France
Étapes importantes
de sa vie
Thomas Atenga
Cameroun
Jules Tati
Tunisie
Fahad Raja
Pakistan mais a passé son
enfance en Arabie Saoudite.
Joël Blanco Garcia
Cuba
Malamine Koné
Mali : né dans un petit
village près de Bamako.
3 mai 1967
Aucune information
Il a 21 ans.
Il a 29 ans.
Il a 35 ans.
Marié avec Elise depuis août
2000 (camerounaise aussi) et
une petite fille, Manuella, née en
juin 2001.
Autrefois journaliste, aujourd’hui
enseignant et chercheur au
centre
d’études des mondes africains
de
l’université Paris I.
Marié à Eléonore.
5 enfants.
Aucune information
Aîné d’une famille paysanne, il a
2 sœurs et un frère.
Il avait 6 frères et
soeurs quand il arrivé
en France.
Aujourd’hui retraité mais a été le
créateur de la célèbre marque
Tati (entreprise familiale qu’il a
gérée jusqu’à l’âge de 70 ans).
Aucune information
Journaliste et militant politique
(pour la démocratie et les Droits
de l’Homme dans son pays).
Il était boxeur (surnommé
Panthère). Il a créé sa propre
marque de vêtements de sport
(Airness qui a pour logo un
félin) et c’est aujourd’hui un
brillant homme d’affaire.
En 1997.
Après la guerre
Il avait 15 ans.
Le 26 décembre 2002.
En 1982. Il avait 10 ans.
(Aucune information). On peut
imaginer que c’est pour des
raisons politiques (« a dû quitter
son poste de journaliste… « le
« messager » et « ce
sympathisant du Parti
Socialiste…
démocratique »).
Aucune information
Aucune information
Aucune information
A quitté Cuba car il se sentait
surveillé par la police. 2
semaines
après son départ ses
amis ont tous été arrêtés et
condamnés à des peines de
prison (entre 15 et 30 ans).
Ses parents ont immigré en
Europe pour des raisons
économiques quand il avait un
mois. Ils l’ont laissé à sa grandmère.
A émigré avec toute sa famille.
N’avait pas d’argent (« sans un
sou un poche).
A été accueilli par des amis
cubains et hébergé à la maison
des journalistes créée en 2000
pour les journalistes réfugiés en
exil : chance immense de ne pas
avoir froid, d’avoir une chambre
pour lui tout seul et d’habiter
avec des confrères dans la
même situation que lui.
Sa famille s’est installée à SaintDenis en banlieue parisienne,
dans le « 9-3 » (93,
département de Seine SaintDenis), dans une cité pleine
d’immigrés où il a connu la «
ségrégation sociale à la
française ».
A Paris, il a repris ses études à
la Sorbonne. Revient d’un séjour
1948 : ouvre son premier
magasin de vêtements très bon
Très difficile de trouver un
logement à Paris alors ont vécu
dans un hôtel à Paris 17e (à côté
de l’Arc de Triomphe) qui était
cher, sale (draps jamais
changés) et insalubre (fuites
d’eau, champignons partout,
froid qui passait à travers la
fenêtre) pendant 8 mois : 2
chambres pour 6 dont un bébé.
Il est allé au lycée à Paris dans
le 7e arrondissement à côté du
Il a milité très tôt contre le
régime Castro, a eu très souvent
Il a été élevé par sa grand-mère
et n’est pas allé à l’école (il
Fiche réalisée par Agnès Volpon, Alliance française de Miami, États-Unis
Parcours Cités du Monde – Paris : cité multiculturelle / Paris
Fiche pour le professeur - 3/4
de 6 mois au Congo comme
professeur associé à l’université
de Kinshasa.
marché à Barbès. Succès donc
s’agrandit (de 50 à 2800 m²)
puis ouvre d’autres magasins.
A 70 ans, il laisse la gestion de
son entreprise à sa famille.
Magasins Tati dans toute la
France puis à l’étranger mais
concurrence trop forte et vente
de la marque.
tombeau de Napoléon.
des problèmes avec la police. Il
a préféré ne pas aller à
l’université car savait qu’ils
l’auraient renvoyé à cause de
ses idées politiques. Il a fait
plusieurs « petits boulots » mais
était renvoyé à chaque fois car
considéré comme contrerévolutionnaire.
Conditions de vie
actuelle
Ils vivent dans un 2 pièces à
Drancy, trop petit pour la
famille, mais doivent s’en
contenter en attendant mieux.
Certainement confortables (son
entreprise est devenu un empire
international avant d’être
vendu).
Aucune information
Installé dans les Yvelines et
travail comme ouvrier chez
Peugeot-Citroën car ne maîtrise
pas encore assez bien le français
pour être journaliste.
Relations avec le
pays d’origine
Il n’est pas retourné à Yaoundé,
ni revu sa mère (60 ans, santé
fragile) depuis 9 ans.
Aucune information
Aucune information
Informations
complémentaires
Il va publier un livre à la
rentrée. Il aime lire, échanger
des idées avec ses amis. Il adore
parler de l’Afrique, s’informe
quotidiennement de ce qui s’y
passe et veut en montrer un
autre aspect pour sortir des
stéréotypes.
Il s’est inspiré de nom de sa
mère (Tita) pour nommer son
entreprise. Il aimait le monde
des affaires (a laissé sa place à
contre-cœur).
Il aime beaucoup Paris, surtout
le 7e arrondissement (parle de
sa beauté, de son histoire) et de
son émerveillement quand il est
arrivé (avait lu beaucoup
d’histoires avant). Il pensait que
toute la France était comme ça.
La situation de son pays et le
régime de Castro le mettent très
en colère. Il ne peut pas y
retourner car il sait qu’il y serait
arrêté.
Il aime de plus en plus Paris,
surtout les quartiers très animés
comme la Bastille, et trouve que
le contact avec les gens est très
facile. Il aime discuter avec les
gens qui ont une fausse image
du régime de Cuba et les faire
changer d’avis.
Fiche réalisée par Agnès Volpon, Alliance française de Miami, États-Unis
devait
travailler).
Arrivé en France, il a dû
apprendre le français. Il était un
très bon élève, a réussi son bac,
puis son DEUG de droit.
Il veut devenir inspecteur de
police mais choisit finalement la
boxe qu’il pratique depuis qu’il a
12 ans.
En 1994 et 1995, il est
champion de France amateur et
présélectionné pour les JO mais
un grave accident de voiture qui
l’a empêché de réaliser son rêve
: devenir champion olympique.
A l’hôpital, il a décidé de créer
sa marque : ses premiers
maillots sont prêts en 1999 et le
succès est très rapide.
Son entreprise a un chiffre
d’affaires annuel de 100 millions
d’euros et son bureau dans un
prestigieux centre d’affaires près
de l’Arc de Triomphe.
Il aide son pays d’origine à se
développer en participant à la
construction d’écoles et de
dispensaires et en sponsorisant
l’équipe nationale de football.
Il est persévérant, intelligent et
travailleur. Ses collaborateurs
(très dévoués et motivés)
viennent aussi de la banlieue où
ils étaient au chômage.
Parcours Cités du Monde – Paris : cité multiculturelle / Paris
Fiche pour le professeur - 4/4