ASAVOIR N.10.xp
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ASAVOIR N.10.xp
UNIVERSITE SANS TABAC Une meilleure qualité d’accueil et de vie pour tous Bi-mensuel • N°10 • du 10 au 21 octobre 2005 @ttitude @ctualité Renforcer nos liens internationaux Patrick OZIL Vice-président chargé des relations internationales INP Grenoble cultive de longue date une culture d'ouverture à l'international dans la recherche et l’enseignement. Si notre établissement a été pionnier dans ce domaine, nombre d’universités européennes lui ont emboîté le pas. Pour conforter sa position d’université technologique européenne, affirmer et accroître son attractivité à l’international, l’INP Grenoble doit mener une politique volontariste, par une stratégie comportant plusieurs volets : - une réforme de la structure de l’établissement visant à le rendre plus compatible avec le processus de Bologne grâce à un schéma d’enseignement adapté ; - l’ouverture de filières d’enseignement mieux axées sur les métiers de l’ingénieur, ayant une dimension internationale (avec cours en anglais), répondant aux attentes de nos ingénieurs et docteurs, et des étudiants étrangers ; - des liens forts avec des partenaires étrangers par une synergie plus forte entre écoles, laboratoires et industrie, afin d’assurer une meilleure cohérence entre échanges d’étudiants, collaborations en recherche et transferts de technologie ; - l’accent mis sur le réseau Cluster, et une focalisation sur des zones géographiques ciblées et des universités partenaires privilégiées. L’ Youla Morfouli (au centre), entourée de la première promotion nanotech. Nanotech : une première en Europe F ormer des ingénieurs polyvalents prêts à relever le défi de la miniaturisation des produits électroniques, telle est l'ambition de la filière Nanotech, mise en place dans le cadre du projet Minatec à la demande du secteur industriel. La filière Nanotech vient d'accueillir sa seconde promotion. Une promotion très internationale (45 étudiants, 7 nationalités), à l'image de cette formation commune à trois partenaires du réseau Cluster : le Politecnico de Turin, l'INP Grenoble et l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL). Les cours, regroupés sur trois semestres se déroulant successivement à Turin, Grenoble puis Lausanne, sont suivis d'un projet de fin d'études que les étudiants peuvent effectuer dans le pays de leur choix. Ainsi, 80% des étudiants français inscrits l'an passé ont choisi de partir à l'étranger. Pas étonnant, dans ces conditions, que la pratique de deux, voire trois langues (anglais, langue dans laquelle les cours sont dispensées, plus italien ou français obligatoire), soit fortement encouragée. Le succès de cette filière est à la mesure de son originalité. Nanotech est, en effet, Le Vietnam est un exemple du succès de cette stratégie internationale : participation au programme de formation d’ingénieurs d’excellence au Vietnam, montage de masters, création du centre de recherche Mica à Hanoï. Autre exemple : l'ouverture, en août dernier, d'un centre de formation et de recherche en production automatisée à Pékin, en partenariat avec le réseau Primeca, l'université de Tsinghua et Dassault Systèmes. Minatec et Minalogic est un excellent moyen de faire rayonner les atouts du pôle scientifique grenoblois et plus particulièrement de l'INP Grenoble, dans le monde. La mise en place de “diplômes conjoints” illustre l’ouverture internationale de l’INP Grenoble. Ainsi, certains de nos étudiants peuvent obtenir un titre reconnu dans chacune des universités partenaires de ces filières. Enfin, la dynamique impulsée par TROIS CHIFFRES CLÉS • 45 % des étudiants de l'INP Grenoble effectuent un séjour à l'étranger pendant leur scolarité • 22% d'étudiants étrangers à l'INP Grenoble • 22 nationalités représentées à l'INP Grenoble Suite en page 2… Champions d'aviron ! L’équipe de rameurs de l’INP Grenoble qui participait aux Trophées de l’Isère samedi 1er octobre a obtenu une brillante 2ème place, devancée par celle d'EDF, 100 % masculine et forte en énergie renouvelable ! Composée de débutants et d’initiés, de jeunes et de moins jeunes, de représentants des services généraux et des composantes, l'équipe mixte de l’INP Grenoble a affronté les flots avec une vitalité redoutable malgré le mauvais temps. Entre EDF et l’INP Grenoble, 4 petites secondes seulement ont fait la différence. Atos origin, Atmel, GEG, le groupe 6, GO sport, la clinique Belledonne, la ville de Grenoble, la métro... tous étaient également dans la course. Les valeureux sportifs de l'INP Grenoble ont été félicités par Michel Destot, maire de Grenoble, qui leur a remis une coupe. @ctualité …suite de l’article en page 1 Nanotech : une première en Europe une première en Europe : elle est la seule formation à être sanctionnée par un "diplôme conjoint", officiellement reconnu par la Commission des Titres d'Ingénieurs (CTI) en septembre 2004 et labellisée par le Ministère de l'Education nationale un an plus tard. Concrètement, les étudiants se voient délivrer deux diplômes. "Ils recevront tout d'abord le diplôme national de l'établissement dans lequel ils sont inscrits, soit un titre d'ingénieur pour la France, une Laurea Specialistica pour l'Italie, et un Master en Suisse," explique Youla Morfouli, responsable de la filière, qui souligne par ailleurs qu'il était important de conserver, dans un premier temps au moins, le diplôme national. Les étudiants recevront également un diplôme conjoint, le Master's Degree in Micro and Nanotechnologies, signé à la fois par l'INP Grenoble, le Politecnico de Turin et l'EPFL. "Ce diplôme permettra par exemple aux italiens d'être reconnus ingénieurs au même titre que les français en France, et de prétendre à des emplois d'ingénieurs en Suisse sans problème". Complètement dans la mouvance de la politique européenne, ce premier diplôme conjoint préfigure l'évolution des diplômes dans le cadre de la réforme en cours de l'INP Grenoble, dont un des objectifs est de s'intégrer au modèle européen "Licence, Master, Doctorat". Réforme de l’INP Grenoble : une orientation internationale Attirer sans cesse davantage d’étudiants venus des quatre coins du monde. Offrir de plus en plus à nos étudiants la possibilité d’effectuer une partie de leur cursus à l’étranger. Voilà l'un des objectifs du projet de réforme entrepris par l’INP Grenoble depuis quelques mois. L’ambition de l'établissement étant de figurer dans le top 10 des universités technologiques européennes, cette réforme permettra de renforcer son positionnement à l’international. Le schéma pédagogique sera adapté aux standards européens et s’inscrira de ce fait dans le schéma LMD (Licence Master Doctorat) déjà en place à l’INP Grenoble pour les formations master. De nouvelles filières internationales auront bien évidemment la part belle. Parmi elles la filière Nanotech trouvera sa place. Mais si cette dernière est déjà en place, l’ensemble de la réforme verra sa mise en œuvre à partir de septembre 2007. En attendant, la définition du futur schéma pédagogique est en cours d’achèvement et devrait pouvoir être présentée très prochainement. Affaire à suivre … 2 @pprofondir @ctualité CLUSTER, le "Consortium Liant des Universités de Science et Technologie pour l'Enseignement et la Recherche", a été créé au début des années 1990 pour promouvoir la mobilité interuniversitaire et établir des collaborations entre les laboratoires. Rencontre avec Michel Schlenker, chargé des relations CLUSTER pour l'INP Grenoble, qui s'exprime sur l'origine du réseau, sa vocation et son évolution. Q uelle est l'origine du réseau CLUSTER ? Michel Schlenker : CLUSTER a vu le jour au début des années 1990, dans le sillage du programme européen de mobilité étudiante Erasmus. Georges Lespinard, alors président de l'INP Grenoble, souhaitait instaurer des liens de coopération durables avec des universités technologiques de très haut niveau, et accordant une grande importante à la recherche, et ce, dans des disciplines variées. Quinze ans après sa création, le réseau regroupe une quinzaine de membres. Comme son nom l'indique, CLUSTER a vocation à conserver sa taille restreinte : mieux vaut entretenir des liens privilégiés avec quelques universités, plutôt que des liens Michel Schlenker CLUSTER, une porte ouverte sur l'Europe superficiels avec un plus grand nombre de partenaires. Quel est l'apport concret de ce réseau ? M. S. : Pour les étudiants, choisir l'une des universités partenaires de CLUSTER, c'est bénéficier de la connaissance mutuelle accumulée au cours des années, notamment lors leurs séjours à l'étranger. Ces échanges sont en partie financés par l'Union européenne (Programme Socrates), et bénéficient du soutien du Conseil régional Rhône-Alpes et du Conseil général de l'Isère. Parallèlement, CLUSTER soutient tout ce qui peut aboutir à des collaborations de recherche. Il incite notamment les ensei- gnants à séjourner dans d'autres universités grâce à la création de chaires temporaires, à l'ouverture de postes de professeurs invités, à aux thèses en cotutelle. Ces échanges sont l'occasion de tisser des liens personnels forts entre les chercheurs, et de nous enrichir mutuellement de nos différences. Comment le réseau CLUSTER évoluera-t-il ? M. S. : Les "doubles diplômes", délivrés par deux universités dans une discipline donnée, sont appelés à se généraliser fortement. Or, CLUSTER offre un environnement très propice à ce développement. Dans le même esprit, le réseau encourage les thèses en co-tutelle entre deux laboratoires. Le professeur Carlos Matos Ferreira, Président de l'IST (Instituto Superior Tecnico) de Lisbonne, André de Herde, Professeur à l'Université catholique de Louvain, et Marc Lobelle, Professeur à l'Université catholique de Louvain, en février 2005 à Barcelone. Enfin, CLUSTER entend développer des accords de coopération avec l'Amérique du Nord pour satisfaire ceux de nos étudiants qui souhaitent effectuer une partie de leurs études aux Etats-Unis ou au Canada. Inversement, les "Summer Programs"* ont pour objectif de faire connaître les universités européen-nes aux jeunes nord-américains. Douze universités partenaires: • Universitat Politècnica de Catalunya-Barcelone (Espagne) • Technische Universität Darmstadt (Allemange) • Technische Universiteit Eindhoven (Pays-Bas) • Institut National Polytechnique de Grenoble • Helsinki University of Technology - Helisinki (Finlande) • Universität Karlshruhe (Allemagne) • Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne - Lausanne (Suisse) • Imperial College - Londres (Royaume-Uni) • Université Catholique de Louvain - Louvain La Neuve (Belgique) • Kungl Tekniska Högskolan Stokholm (Suède) • Politecnico di Torino -Turin (Italie) • Instituto Superior Tecnico Lisbonne (Portugal) Deux membres associés : • Tomsk Polytechnic University (Russie) • Tsinghua University – Pékin (Chine) * Ecoles d'été ouvertes aux enseignants étrangers Jens Kreisel, un enseignant-chercheur au service des échanges interuniversitaires ens Kreisel est un peu le tuteur de tous les étudiants étrangers de l'Ecole Nationale Supérieure de Physique de Grenoble (ENSPG). Besoin d'un conseil pour leur orientation pédagogique ? De renseignements sur les enseignements, ou tout simplement de conseils pratiques ? C'est à lui que les nouveaux arrivants s'adressent en priorité. En plus de sa mission de recherche au Laboratoire des matériaux et du génie physique (LMGP) et de sa charge d'enseignement à l'ENSPG, Jens Kreisel est en effet responsable des relations internationales de l'école. Après avoir suivi ses études entre l'université de Karlsruhe, l'INSA de Lyon, l'INP J Jens Kreisel Grenoble et l'université d'Oxford, Jens Kreisel a tout naturellement accepté cette fonction supplémentaire. "J'avais envie de redonner à ces jeunes un peu de ce que j'avais reçu quand j'étais à leur place", explique-t-il. Il met sa position à profit pour encourager les élèves-ingénieurs à partir au moins un an au cours de leur scolarité, et faire venir les étudiants étrangers. "Nous devons renforcer les liens privilégiés qui nous unissent aux universités européennes." Sa culture internationale emblématique, dont témoignent les nombreuses cartes postales des quatre coins du monde ornant les murs de son bureau, devrait lui permettre de relever aisément le défi. 3 @ suivre @ctualité ENERRDIS : quelle énergie pour demain ? Le pôle de compétitivité Enerrdis a été officiellement inauguré le 28 septembre 2005 à Montbonnot en présence des membres de son conseil d'administration. Ses actions sont découpées en cinq programmes couvrant l'ensemble de la filière énergétique depuis la production et la transformation des énergies renouvelables en vecteurs d'énergie (électricité, chaleur, hydrogène et biocarburants), jusqu'à leur utilisation dans les deux secteurs d'activité qui sont aujourd'hui les plus consommateurs d'énergie fossiles : le bâtiment et le transport. L’INP Grenoble est associé à ces 5 programmes, mais plus particulièrement dans le programme de gestion des ressources et de production d’énergie distribuée, grâce à la plate-forme PREDIS (production et réseaux d’énergie distribuées) à vocation de formation et de recherche à la disposition des industriels. De gauche à droite : Claude Graff, président d’ENERRDIS et de MGE UPS Systems et Paul Jacquet, président de l’INP Grenoble Changement de direction epuis le 1er octobre 2005, Jean-Pierre Petit est le nouveau directeur de l'Ecole nationale supérieure d'électrochimie et d'électrométallurgie de Grenoble (ENSEEG). Il succède ainsi à Jean-Claude Poignet qui a activement dirigé l’école pendant 10 ans. C'est donc lui qui accompagnera l'école dans la mise en place de la réforme engagée par l'INP Grenoble. Une mission à laquelle l'ancien directeur adjoint se prépare avec conviction. "Il est nécessaire de faire tomber les cloisons entre les écoles de l'INP Grenoble pour leur permettre de mieux interagir" explique-t-il. Pour lui, la réforme est une occasion à saisir pour inciter davantage les élèves à acquérir une vraie première spécialité. "Certains de nos diplômés ont encore tendance à se faire une carte de visite trop généraliste, regrette-t-il. Or, si une formation pluridisciplinaire de base est indispensable pour garantir l'adaptabilité, il est nécessaire que les jeunes ingénieurs soient en mesure de proposer une compétence et un D Jean-Pierre Petit métier bien identifiés au moment de leur arrivée sur le marché du travail. La France a besoin de spécialistes pour faire avancer l’innovation et la recherche industrielle." Tirant parti de l'expertise de l'école dans le secteur des matériaux et de l'électrochimie, ainsi que des procédés appliqués à ces domaines, de nouvelles filières ont été mises en place ces dernières années, en partenariat avec d'autres Ecoles de l'INP Grenoble. Jean-Pierre Petit souhaite par ailleurs continuer à encourager un nombre significatif de ses étudiants à poursuivre leurs études par un doctorat, en particulier dans le cadre de partenariats avec des industriels. Enfin, à l'heure où les échanges internationaux occupent une place grandissante dans les cursus d'ingénieurs, Jean-Pierre Petit entend accompagner cette tendance : "D'ici 5 ans, les cours pourraient bien être assurés en anglais dès la deuxième année." Plus d’information sur l’ENSEEG : www.enseeg.fr @genda @ctualité Conférence sOc-EUSAI 2005 L’INP Grenoble publie • une news letter “enligne” : • une lettre bi-mensuelle “à s@voir” Ces publications sont accessibles sur internet : http://www.inpg.fr • Directeur de publication : Paul JACQUET • Coordination : Nelly BIBOUD • Rédaction : Clotilde WALTZ • Maquettiste : Lucia BOUFFARD-TOCAT • Conception maquette : adncom - 04 38 12 44 11 • Crédits photos : INP Grenoble C.Morel ISSN 1255-7218 Dépôt legal en cours @ méditer “ L’innovation est une alliance entre recherche, marketing, instinct, imagination, produit et courage industriel. ” Antoine RIBOUD • Contact : Tél. 04 76 57 43 91 INP Grenoble 46 avenue Felix Viallet 38031 Grenoble Cedex 1 Grenoble accueille la conférence sOc-EUSAI 2005 (Smart Objects Conference - European Symposium on Ambient Intelligence) du 12 au 14 octobre 2005. Cette manifestation réunit, tous les deux ans, les spécialistes des objets communicants et de l'intelligence ambiante pour faire le point sur les dernières avancées technologiques et scientifiques dans ces deux domaines. Accord Vicat Drôle d'oiseau L’INP Grenoble et le groupe VICAT, dont les moyens en R&D sont rassemblés dans le Centre Technique Louis Vicat à l'Isle d'Abeau, ont décidé de formaliser leur partenariat scientifique avec un accordcadre qui sera signé le 24 octobre 2005. La collaboration porte sur les matériaux pour le bâtiment et leurs procédés d'élaboration. L'équipe de l'INP Grenoble s'est classée parmi les trois meilleures lors du concours universitaire de drones miniatures organisé par l'Onera (Office national d’études et de recherches aérospatiales) qui s'est tenu à Mourmelon du 12 au 15 septembre 2005. Pour en savoir plus : http://www.inpg.fr Contact : [email protected] Pour en savoir plus : http://www.soc-eusai2005.org/ Industriel français 4