VOS JEUX ! - Communauté d`agglomération Evry Centre Essonne

Transcription

VOS JEUX ! - Communauté d`agglomération Evry Centre Essonne
n°
45
MAI 2015
DOSSIER
FA ITE S
VOS JEUX !
LE THÉÂTRE DE L’AGORA
SUPER
HAMLET
45
n°
MAI
2015
www.agglo-evry.fr
SUPPLÉMENT
CULTURES
SUPER
HAMLET
AU THÉATRE
DE L’AGORA
www.agglo-evry.fr
édito
Évry Centre Essonne
500 place des Champs-Élysées
BP 62 Courcouronnes
91054 Évry Centre Essonne Cedex
Tél. 01 69 91 58 58
www.agglo-evry.fr
Directeur de la publication
Francis Chouat
Direction de la communication
Guillaume Wagon
Responsable des éditions
Céline Radici
Rédactrice en chef
Estelle Poly
[email protected]
01 69 91 57 55
Rédaction
Isabelle Bichon
Magalie Da Silva Paulo
Nicolas Gervais
Catherine Guyennot
Catherine Lengellé
Frédéric Nicolas
Céline Oziel
Ludovic Samain
Secrétariat de rédaction
Geneviève Margarit
Photos
Lionel Antoni
Gitka Olivier
Rédactrice graphique
et iconographe
Mona Valléry
Site Internet
Stéphanie Gauthier
www.agglo-evry.fr
Conception
Agence Beaurepaire
Impression
Imprimerie Morault
Distribution
Adrexo
Régie publicitaire
LMC Conseil - Marc Laborde
06 87 83 64 20
Imprimé à 55 000 ex.
Issn : 1636-0214
Dépôt légal : à parution
L’agglomération
dévoile son jeu !
L
es 25 et 26 avril derniers, le monde
de l’innovation numérique et du jeu
vidéo s’était donné rendez-vous aux
Arènes de l’Agora pour la première édition d’Évry Games City.
Le temps d’un week-end, le Centre
Essonne s’est transformé en capitale du jeu
vidéo, démontrant ainsi notre attractivité et
notre capacité à réunir sur le territoire, des
centaines de personnes issues de toute la
France – de l’étranger même –, et de toutes
les classes sociales. Ce fut un vrai moment rassembleur, populaire et festif, à l’image de notre agglomération.
Cette initiative – il y en aura d’autres –, nous la devons à
l’école nationale supérieure d’Informatique pour l’industrie et
l’entreprise (Ensiie). Je tiens à remercier la direction de l’école,
Andrea Iacovella et Ménad Sidahmed et l’ensemble des étudiants,
passionnés et engagés pendant des semaines sur le projet.
Le monde des arts numériques est encore aujourd’hui un
secteur en plein essor. En la matière, le savoir-faire français
n’est plus à démontrer et l’exportation de ses talents en est
la preuve. Pour notre agglomération, l’ambition est d’accompagner ce mouvement mondial. Cela passe notamment par la
formation des professionnels de demain.
Nous avons des arguments. Notre université et nos grandes
écoles représentent l’excellence scientifique, le dynamisme et l’attractivité du territoire en matière technologique. L’Ensiie, avec Télécom Sud Paris et Télécom école de management, sont en première
ligne. L’école continue d’ailleurs d’innover avec la création à la rentrée dernière, d’une option Jeux vidéo, interactions et collaborations
numériques, destinée à former des ingénieurs de haut niveau.
Le jeu vidéo en France, c’est 350 entreprises et
5 000 emplois. L’offre professionnelle est donc réelle et Évry
Games City a pu être l’occasion pour la première promotion, de
rencontrer les professionnels du secteur.
Cette croissance du numérique, nous continuerons de
l’accompagner. Elle doit cependant – et c’est un élément auquel
je resterai attentif –, profiter réellement à chacun, indépendamment de son lieu d’habitation ou de son niveau de revenu.
C’est le cas pour le déploiement en cours de la fibre optique
comme pour les projets futurs.
Francis Chouat
Président de la communauté
d’agglomération Évry Centre Essonne
ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR —
3
sommaire
34
PORTFOLIO
Chouettes ces oiseaux-là !
29
42
37
06 LE THÉÂTRE DE L’AGORA
SUPER
HAMLET
ACTUS
 Le Street Art
s’invite à Villabé
 Un rallye 100 % féminin
16 45
n°
MAI
2015
www.agglo-evry.fr
SUPPLÉMENT
CULTURES
SUPER HAMLET
AU THÉÂTRE
DE L’AGORA
Imprimé sur papier
DOSSIER
Faites vos jeux !
 Arcades ouvertes et
bonbons qui consolent
 Média tech'
 Avec les JIN,
la formation entre en jeu
 Game au vert
24 AU QUOTIDIEN
 Les entreprises célèbrent
leurs voisines
 L’Essonne, partenaire
des entrepreneurs
 Singa, la petite boîte
qui grimpe, qui grimpe
 Rapprocher les écoles
et les entreprises
 Partez à la découverte
des espaces verts
 Aménager avec et pour
les habitants
 Emmène-moi…
au bout du succès
33 ENVIRONNEMENT
 Plumages et ramages
de l’agglomération
 Biodiversité,
à vous d’agir !
 Un amour de jardin
 P’tits bouts et p’tits loups
 Porteur des secrets
du swing
 Une troisième très rock
 Un dîner atypique
 Street Art des Indiens
dans la ville d’Évry
 De la carte à jouer
aux jeux vidéo
R
egards d’immigrants :
à la croisée des cultures
C’est à Courcouronnes
que la photographe
Françoise Moignet
a présenté au public
les clichés d’oiseaux
qu’elle a réalisés depuis
de nombreuses années
en Île-de-France. Martin-pêcheur, pic épeiche
ou chardonneret élégant,
découvrez la diversité
des oiseaux de notre ciel
(voir article p. 33).
36 DÉCOUVERTE
 René-Touzin,
une piscine pour tous
ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR —
5
actus
Le Street Art
s’invite à Villabé
Après Évry, l’artiste Clet a investi les rues et les panneaux de Villabé
en avril dernier. Cet adepte du Street Art profite de la signalétique
urbaine pour laisser libre cours à ses pulsions créatrices.
Renforcer la présence humaine dans le RER D
Le 1er avril, Jean-Paul Huchon, président du conseil régional
d’Île-de-France et Francis Chouat, maire d’Évry et président
de la communauté d’agglomération ont rencontré les équipes
de médiateurs et de sécurité intervenant sur la ligne C et D
du RER. Ils se sont entretenus avec l’association d’insertion
Prome vil qui recrute et forme des médiateurs. Créée en 1995,
elle a pour rôle de promouvoir les métiers de la ville. Cent
vingt-deux médiateurs couvrent ainsi six lignes transiliennes.
Ils sont chargés d’assurer une présence visible et rassurante à
bord des trains et dans les gares des zones sensibles, de porter
assistance aux voyageurs, d’apaiser les éventuelles situations
conflictuelles et de lutter contre les incivilités par le dialogue.
Autour de la table, élus et
Face aux nombreuses incivilités, voire à l’insécurité sur cermédiateurs évoquent
taines portions de la ligne, des dispositifs existent mais
les problèmes rencontrés
ils doivent être renforcés afin d’améliorer la sécurité sur la
sur les lignes C et D du RER.
ligne D du RER. Le renforcement de la présence humaine
dans les trains fera l’objet d’un nouveau contrat en juillet coordonner avec la Tice et la police. Quatre cents rames sont
entre la région, la Ratp et la Sncf. La présence humaine à déjà pourvues de la vidéosurveillance. D’ici 2017, 70 % des
la Sncf est indispensable. Mais il est important de mieux se trains circulant sur le réseau devraient en être équipés.
ÉLECTIONS DÉPARTEMENTALES 2015
Karl Dirat, maire de Villabé, à gauche,
et Clet, l’artiste à droite, encadrent « l’objet du délit ».
LA NOUVELLE VAGUE STREET ART
En avril, l’artiste brésilien Cranio a investi la façade
du gymnase des Loges, à Évry ; Combo, quant à lui,
s’est emparé du gymnase Thoison, dans le cadre
de la quinzaine de la laïcité. Bault interviendra sur
le porche situé près du service jeunesse de Lisses
et des artistes locaux mettront de la couleur dans
le tunnel du Vexin. En juin, Villabé et Évry accueilleront
les œuvres du Cyclop, tandis que OneMiser réalisera,
avec les élèves du collège Galilée, une fresque
sur le gymnase
Lire en page 43
des Écrins, à Évry.
notre article sur l’œuvre
de Cranio, à Évry.
6
— ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR
Le conseil départemental a procédé à l’élection de son nouveau
président, François Durovray. De nombreux projets sont menés
en collaboration avec les services du département et ceux
de la communauté d’agglomération Évry Centre Essonne.
Ce partenariat, nécessaire au développement de l’agglomération
en matière de transport, de logement, d’habitat et de projets
structurants, se poursuivra. Francis Chouat, maire d’Évry et président
de la communauté d’agglomération Évry Centre Essonne, salue
l’élection des conseillers départementaux, élus de l’agglomération :
Stéphane Raffalli, maire de Ris-Orangis et 2e vice-président
en charge de l’aménagement Grand Stade, renouvellement urbain,
habitat, recherche et innovation pour le canton de Ris-Orangis
(Bondoufle, Fleury-Mérogis, Le Plessis-Pâté, Ris-Orangis,
Vert-le-Grand, Vert-le-Petit), avec Hélène Dian-Leloup,
Fatoumata Koita, conseillère communautaire pour le canton
d’Évry (Évry,
Courcouronnes)
et Ronan Fleury.
Rappelons que ne
se représentant pas,
Francis Chouat a
quitté ses fonctions
de vice-président,
conseiller départemental du canton
d’Évry Sud qu’il
occupait depuis 2002.
ÉTUDES À GOGO
À LA FACULTÉ DES MÉTIERS
De la Dima au bac +3, ce sont près
de soixante formations proposées
aux apprentis. Le parcours de
formation est adapté aux besoins
des entreprises et valorisé par un
développement des outils multimédias en intégrant en continu de
nouvelles ressources pédagogiques.
La faculté des métiers de l’Essonne
a pour vocation le développement
de pôles d’excellence métiers,
et l’orientation des apprentis vers
de réelles opportunités d’emplois,
tant sur le territoire qu’à l’étranger.
Le département relations
internationales facilite les échanges
inter-campus dans le cadre de
parcours intensifs et/ou extensifs.
Samedi 6 juin, de 9 heures à 12 heures,
sur les trois sites de la faculté des
métiers de l’Essonne. Renseignements
sur www.essonne.fac-metiers.fr
C
ampus d’Évry, tél. : 01 60 79 74 00.
 S ite de Bondoufle, tél. : 01 69 91 44 44
et [email protected]
 S ite de Massy, tél. : 01 69 19 46 00
et [email protected]
ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR —
7
actus/
MOBILISER LES ACTIONS DE LA DIASPORA SÉNÉGALAISE EN FAVEUR DU DÉVELOPPEMENT
Optimiser les apports de la migration est un sujet au cœur
des enjeux mondiaux de croissance et de développement
durable. Forts des liens particuliers entre la France et le
Sénégal, les deux pays ont établi un programme d’appui
aux initiatives de Solidarité pour le Développement
(PAISD), dont l’objectif est la mobilisation de la diaspora
autour des actions de développement de leur pays
d’origine. S’appuyant sur 60 000 ressortissants résidents
en France et de nombreux franco-sénégalais,
la communauté sénégalaise entreprend de multiples
initiatives, individuelles et collectives au Sénégal.
Début avril, Francis Chouat, président de la communauté
d’agglomération Évry Centre Essonne a rencontré Papa
BiramaThiam, directeur national de la coopération technique du Sénégal afin d’évoquer la possibilité d’organiser
sur le territoire centre essonnien une rencontre entre
la diaspora sénégalaise et les représentants du Paisd.
Renseignements auprès de la direction de la coopération
décentralisée de la CAECE, 01 69 91 57 96, par mail cooperation.
[email protected] et www.codev.gouv.sn
Le renforcement de l’accès des populations les plus défavorisées
aux services de santé, d’éducation et d’accès à l’eau potable compte parmi
les thématiques prioritaires financées par le Paisd (voir photo ci-contre).
La vie des jeunes
aidants à l’écran
Le 11 avril, les petits films réalisés par des jeunes aidants dans
le cadre du projet Jade ont été diffusés sur le grand écran des
Cinoches à Ris-Orangis. Ils ont entre 8 et 22 ans et accompagnent au quotidien un membre de leur famille souffrant
d’une maladie chronique ou d’un handicap. Un fardeau d’autant plus lourd à porter sur ces jeunes épaules qu’il n’est pas
reconnu. Le réseau de santé sud essonnien SPES, en lien avec
l’association française des aidants, leur a donné les moyens
d’exprimer leur ressenti sur un mode artistique à travers
des ateliers cinématographiques encadrés par la réalisatrice
Isabelle Brocard. Le projet Jade s’est conclu par la projection
des films sur l’écran géant des Cinoches, au centre culturel
Robert-Desnos, où se sont déroulés les ateliers de postproduction (travail sur le son, montage…).
« C’était très émouvant artistiquement parlant. Tous les films
ont leur originalité, chaque jeune a parlé de lui, ce qui n’est pas
facile », a commenté Brigitte, spectatrice d’Étampes, après
avoir vu la série de films alternant documentaires des adolescents sur leur quotidien et films d’animation des plus
jeunes. « Ma mère a un cancer. J’ai filmé son anniversaire et on
voit qu’elle se plaint de son mal de dos. Pendant l’atelier, j’ai pu
parler avec d’autres jeunes et voir que je ne suis pas toute seule »,
dit Blandine. Dans son film, Alfoussenou de son côté dialogue avec son grand frère, handicapé comme deux de ses
sœurs. « Quand on sera grands, j’habiterai à côté de toi et tu
viendras me faire à manger », lui dit ce dernier…
8
— ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR
La ville vous sourit !
Consultez la carte du bruit
EN BREF…
Développement durable et protection de l’environnement constituent des
priorités pour notre communauté d’agglomération. C’est pourquoi dès
2006, une réflexion sur la mise en œuvre des dispositions européennes relatives à l’évaluation et la gestion du bruit dans l’environnement a été engagée.
Dans le cadre d’un comité de pilotage, l’agglomération travaille à ce projet,
en concertation avec les institutions et autorités concernées par le bruit. La
carte stratégique consiste à établir un diagnostic de cette nuisance sonore
dans un secteur donné.
Le conseil communautaire approuve en septembre 2008 cette carte et
décide d’engager des études complémentaires ainsi qu’un plan de prévention du bruit dans l’environnement. Avec l’arrivée en 2011 de la ville de
Villabé, la carte stratégique de la pollution sonore et son plan de prévention dans l’environnement ont été actualisés en février dernier.
Vous retrouverez toutes les informations sur le site www.agglo-evry.fr
ainsi qu’une mise à disposition du public de l’ensemble des documents
à l’hôtel d’agglomération. Vous pourrez en outre consigner les questions
éventuelles sur le registre de consultation qui sera ensuite transmis au
représentant de l’État.
Instruction des autorisations
du droit des sols
Dans le cadre des transferts et des
mutualisations engagés par la communauté d’agglomération, les élus ont
validé la mise en place, au 1er juin 2015,
d’un service commun pour l’instruction
des dossiers d’autorisation du droit des
sols entre les cinq villes de Bondoufle,
Courcouronnes, Évry, Lisses et Villabé.
Ce nouveau service commun sera
rattaché à la direction de l’aménagement
et localisé au rez-de-chaussée de l’hôtel
d’agglomération, à Courcouronnes.
Accueil du public de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 heures.
Stationnement gratuit
pour les personnes handicapées
À partir du 19 mai prochain, la carte
de stationnement pour personnes
handicapées permettra à son titulaire
ou à l’accompagnant, d’utiliser
gratuitement toutes les places
de stationnement ouvertes au public.
Toutefois, des durées maximales
de stationnement pourront être fixées.
Par ailleurs, les parcs de stationnement disposant de bornes d’entrée et
de sortie accessibles aux personnes
handicapées depuis leur véhicule ne
sont pas concernés par cette gratuité.
Renseignements sur www.fnath.org
71-75 avenue du Président Kennedy
91170 VIRY-CHATILLON
Tél : 01 69 84 32 00 – Fax : 01 69 24 43 60
TRAVAUX - ENTRETIEN
MAINTENANCE - TELESURVEILLANCE
Eclairage Public
Signalisation Lumineuse Tricolore
Electricité BT/HTA
Régulation de Trafic
Voirie et Réseaux Divers
Illuminations festives
ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR —
9
actus/
À LIRE SANS MODÉRATION
La 3e édition du livre de
référence sur le marketing
territorial fait la part belle
aux actions menées
par la communauté d’agglomération Évry Centre
Essonne sur l’eau : du
service public à l’attractivité
économique, en passant
par une identité fluviale
retrouvée pour « une jeune
agglomération qui ne
manque pas d’atouts » !
Démarche incontournable des territoires au service
de l’emploi et des populations, la valorisation
de l’attractivité est devenue une discipline spécialisée
à part entière, au nom étrange, empruntant au vocabulaire de la communication commerciale le terme de
marketing territorial. Le champ de compétence s’est
professionnalisé et de nombreux partenariats sont nés
entre les acteurs publics et privés, afin de contribuer
au développement local. Entreprises, universités,
grandes écoles, collectivités locales, associations,
équipes sportives… Tous concourent d’autant plus
efficacement à la réussite collective d’un territoire
qu’ils coordonnent leurs efforts, leurs discours et leurs
actions, en arrivant à mettre en exergue une identité
locale, que celle-ci soit historique ou construite.
Dans cette nouvelle édition, l’auteur retrace avec
des témoignages de professionnels et des études
de cas, les démarches les plus significatives afin de
dresser un panorama complet des stratégies déployées
dans ce domaine. Pour cette édition 2015, trois nouveaux cas ont particulièrement retenu son attention, dont
celui d’Évry Centre Essonne pour son originalité et sa
capacité à concilier les valeurs du service public (qualité
et proximité), avec l’attractivité économique et une
identité retrouvée : celle du fleuve, des entreprises de la
croissance verte, du patrimoine historique de l’aqueduc,
de la coopération décentralisée sur l’assainissement,
des étangs, des sculptures en lien avec la nouvelle régie
de distribution L’Eau de l’agglo, dotée de sa propre
identité visuelle… « Si Lyon a préempté le thème
de la lumière, Évry a entrepris un remarquable travail
autour de l’or bleu… » La suite en pages 163 et 164
pour découvrir ou redécouvrir
le territoire en mode Eau !
C’est aussi le dossier d’évryagglo
magazine d’avril, consultable
sur www.agglo-evry.fr
Marketing territorial, de Benoît
Meyronin, éd.Vuibert, 272 p., 26 €.
www.Vuibert.fr
10
— ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR
Exposition
Annonciation
Un flashmob pour
sensibiliser à l’autisme
L’agence nationale pour les Arts sacrés (Anas), dont la mission et de promouvoir l’art sacré, organise une exposition
dans ses locaux d’Évry. Le thème, qui réunira onze artistes*
essonniens (peintres, sculpteurs, photographes et vidéographistes) retracera un évènement biblique majeur, celui
de l’annonciation. À travers leurs œuvres, nourries de leur
culture, de leur personnalité et de leur cheminement spirituel de croyant ou non, les artistes invités nous transmettront leur sensibilité et leur perception face à ce thème,
maintes fois abordé dans l’histoire de l’art.
Le Blue flashmob, instauré dans un premier temps par les
Nations unies, vise à sensibiliser le public sur le trouble que
représente l’autisme. Il s’est tenu le 2 avril dernier, sur la place
des Droits-de-l’Homme-et-du-Citoyen, à Évry. C’est habillées
en bleu et bien échauffées que des dizaines de personnes se
sont rassemblées devant l’hôtel de ville pour une chorégraphie (voir photo ci-dessous). Celle-ci était organisée dans le
cadre de la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme.
*Artistes : Saïth Bautista, Francoise Briot, Claire Brun, Claudy Desserey,
Marie Julie Gascon, Michel Gruber, Catherine Jullien, Aude Mary Khidas,
Maryam Norahali, Marc Prialnic, Pierre Yves Seguin.
Du 10 au 31 mai, de 14 heures à 17 h 30,
les jeudis, samedis et dimanches.
Anas, 14 Clos-de-la-Cathédrale, Évry.
Renseignements : 01 64 97 22 74
et [email protected]/www.anas-evry.org
CFA-EVE : 20 ANS, 20 000 APPRENTIS
Le 9 avril dernier, au Génocentre, le centre de formation
des apprentis d’Évry Val d’Essonne a fêté ses 20 ans,
en présence de Francis Chouat, maire d’Évry et président
de la communauté d’agglomération qui a remis
les médailles pour la catégorie Entreprises. Cet établissement, premier CFA de grande couronne francilienne
en nombre d’apprentis post-bac, préparant en alternance
un diplôme de bac+2 à bac+5, œuvre au rapprochement
de l’enseignement supérieur et des entreprises en
Île-de-France, ainsi qu’à la promotion de l’apprentissage
comme voie d’excellence. Avec un succès grandissant.
Plus de 45 % des apprentis du CFA-EVE sont recrutés
par les entreprises qui ont contribué à les former.
Le taux d’insertion global est de 80 % six mois après
l’obtention du diplôme et 92 % au bout de dix-huit mois.
EN ROUTE VERS L’EMPLOI
La plateforme pour l’emploi et la formation dans
le bâtiment et les travaux publics en Essonne a été créée
en 2006, sous l’impulsion des collectivités territoriales.
Ainsi, les entreprises de travaux publics de l’Essonne,
avec l’appui des institutions locales, se mobilisent et
mettent en place des actions de recrutement/formation,
qui prennent la forme de plateaux techniques. Ces
chantiers grandeur nature ont pour vocation de permettre
à des jeunes et des demandeurs d’emploi d’accéder
à une formation de longue durée pour intégrer ensuite
une entreprise du secteur des travaux publics. Recrutés
en CDI dès le début de leur formation, via un contrat
de professionnalisation, ils perçoivent une rémunération
de 100 % du Smic, quel que soit leur âge.
Au vu des résultats positifs obtenus en 2013, le syndicat
des travaux publics (STP) a souhaité installer
une nouvelle session sur le plateau technique place
de l’Yerres, à Évry, avec le soutien de la communauté
d’agglomération. À l’issue d’un processus de recrutement
et de sélection des candidats associant entreprises et
acteurs de l’insertion/emploi du Centre Essonne,
11 entreprises des travaux publics ont souhaité tester
17 candidats, via une évaluation en milieu de travail.
Quatorze contrats de professionnalisation ont été signés,
2 salariés ont mis un terme à leur contrat durant la période
d’essai. À l’heure actuelle, 12 personnes bénéficient
du dispositif, parmi elles, 3 sont accompagnées par
Dynamique Emploi, et 4 par la mission intercommunale
vers l’emploi de Corbeil-Essonnes (Mive).
La mise en place de cette nouvelle session a nécessité
un effort particulier de la part des entreprises
et un important travail de mobilisation par le STP,
étant donné le contexte économique défavorable.
La formation a pris fin le 17 avril dernier.
Renseignements auprès de la direction de la politique
de la ville et de l’insertion de la communauté d’agglomération
Évry Centre Essonne au 01 69 91 57 73.
C’EST LE PRINTEMPS À TÉLÉCOM SUDPARIS
Votre entreprise souhaite recruter les étudiants
ingénieurs et managers, experts des technologies
numériques de Télécom SudParis ? Alors, venez
participer au prochain forum de recrutement
sur le campus de Télécom SudParis et Télécom
école de management ! Les forums de recrutement
sont un moment de réelle proximité avec les étudiants. Ils constituent un outil efficace pour identifier et recruter les stagiaires et futurs collaborateurs. C’est aussi une opportunité d’échanger
sur les relations écoles-entreprises, à propos de
l’évolution des métiers et les nouvelles formations.
Jeudi 7 mai, de 14 heures à 18 heures,
9 rue Charles-Fourier, à Évry
Renseignements sur lesnews.telecom-sudparis.eu
ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR —
11
actus/
L’EMPLOI DANS LES QUARTIERS, UNE PRIORITÉ
Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse
et des Sports, en présence de Joël Mathurin,
préfet délégué à l’Égalité des chances de l’Essonne,
ARTS PLASTIQUES ET MUSIQUE
POUR LES PETITS
Cet atelier proposé par les
Ateliers d’arts plastiques est
un cours d’éveil arts plastique/
musique. Il est encadré par
un binôme de professeurs
d’arts plastiques et de
musique. C’est un premier
pas vers la sensibilisation
et les pratiques artistique et
musicale afin de développer
la créativité des enfants,
un éveil sensoriel, visuel
et sonore, une exploration
autour d’un langage commun.
Pour les 5-6 ans. Jusqu’à la fin juin
2015, le lundi de 17 heures à 19 heures
(sauf vacances scolaires). Participation
libre. Renseignements et inscriptions
au 01 60 78 76 81 ou sur [email protected]
du sénateur Michel Berson, du député Carlos Da Silva
et des représentants des entreprises Temporis Évry et
de la RATP, se sont rendus le 13 avril à la mission locale
Dynamique Emploi et à l’agence Pôle
Emploi, à Évry, présidée par Florence
Bellamy. Une occasion d’évoquer,
avec Francis Chouat, le thème de
l’emploi avec le monde de l’entreprise
et le service public de l’emploi.
Le ministre a pu échanger avec
certains des 45 bénéficiaires
du dispositif. La mission locale assure
ainsi le déploiement de la Garantie
Jeunes, mesure phare en faveur des
jeunes les plus éloignés de l’emploi.
Cet accord profitera à 250 jeunes
soutenus par Dynamique Emploi.
LE MAGELLAN FERA BIENTÔT PEAU NEUVE
Pépinière et hôtel d’entreprises d’une surface de
3 150 m², situé à Évry, Le Magellan a été construit en
1990. La communauté d’agglomération Évry Centre
Essonne procédera à une rénovation partielle
des extérieurs. En intérieur, les locaux communs seront
intégralement rénovés : rez-de-chaussée avec notamment
le hall d’accueil et la cafétéria, couloirs et sanitaires sur
les trois étages, création d’un réseau VMC dans tous les
locaux, pour garantir un renouvellement d’air, rénovation et
mise aux normes de l’ascenseur. De nouveaux services
seront proposés aux entreprises hébergées : création d’un
espace co-working au 1er étage et rénovation du réseau
d’électricité en courant faible et installations de bornes
Wifi au rez-de-chaussée. Enfin, le bâtiment sera remis aux
normes (accessibilité aux personnes à mobilité réduite,
sécurité incendie, électricité, ascenseur…). Les travaux
d’amélioration des espaces extérieurs devraient commencer durant l’été 2015, tandis que ceux des intérieurs,
en mars 2016. Le montant des travaux, financés
entièrement par l’agglomération, s’élève à 1,2 M €.
L’écluse principale d’Évry
D’un montant de près de six millions d’euros, les travaux de réfection
de l’écluse principale d’Évry ont commencé le 1er septembre dernier,
pour une durée d’un an afin d’effectuer une complète rénovation de
l’ouvrage. Voies navigables de France (VNF), avec le concours financier
de la région Île-de-France et de l’Europe, poursuit son important programme de modernisation des écluses de la Haute Seine, entre Paris
et Champagne-sur-Seine. Les travaux portent sur le changement des
portes amont et aval, la réfection des maçonneries dans le sas, le remplacement des équipements de navigation, la remise à niveau des automatismes de l’écluse et enfin, des aménagements paysagers.
12
— ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR
Un rallye 100 % féminin
Lucie Bongard et sa coéquipière
Valérie Thiebaut ne sont pas des femmes
tout à fait comme les autres. Elles n’hésitent
pas à partir au bout du monde pour
participer à des courses de rallye
dans des conditions, parfois extrêmes.
S
ponsorisées par les sociétés de la pépinière d’entreprises Le Magellan, à Évry, Lucie Bongard et
Valérie Thiebaut ont participé à la première
édition du W’Oman Aventura Cup qui s’est
déroulée du 5 au 16 février 2015, au sultanat
d’Oman, dans la péninsule Arabique. Ce rallye féminin est un concentré de différentes
épreuves : au roadbook (lire encadré), de
franchissements et au cap (lire légende
photo). « Ce type de rallye raid est complètement inédit et c’est ce qui m’a poussée à participer, à être une “pionnière” de cette nouvelle aventure », explique Lucie Bongard.
Le binôme est rodé au rallye féminin
au cap et de franchissement mais les étapes
au roadbook sont des épreuves complètement
inédites. Un challenge de plus qui a demandé à Lucie
Bongard et à sa coéquipière beaucoup de concentration et
de rigueur. « Nous avions la théorie, et la pratique est venue
pendant l’épreuve avec quelques déceptions les premiers jours.
Nos plus beaux souvenirs : l’étape 5 avec des 60 kilomètres au
cap dans les dunes du Rub Al-Kahli. Les déserts omanais sont
L’épreuve au cap nécessite
un kilométrage minimal,
qui parfois entraîne la traversée
de lieux inattendus,
comme ici une plage.
magnifiques, avec des couleurs de sable et des paysages à couper
le souffle. Nous nous sentions bien petites dans ces lieux… et bien
sûr les échanges avec les autres équipages, nos détankages, nos
soirées au coin du feu et nos fous rires… »
Leurs pires souvenirs : l’étape 1 avec leur première
épreuve au roadbook : « Nous avons choisi une mauvaise
piste et accumulé beaucoup de points de pénalité. L’autre
mauvais souvenir, c’était le dernier jour, nous avons déjanté
dans un passage difficile dans le sable… » Cette première
édition est malgré tout une véritable réussite
puisqu’elles se classent deuxième de la compétition. Le binôme 100 % féminin a pris
beaucoup de plaisir pendant ce rallye
qui n’est pourtant ni une balade de
santé, ni des vacances. « Le sultanat
d’Oman est un pays fabuleux avec des
personnes très accueillantes aussi bien
dans les villes qu’au fin fond du désert. »
Bref, Lucie Bongard et Valérie
Thiebaut ont été conquises par
la W’Oman Aventura Cup. Alors
rendez-vous en février 2016, pour de
nouvelles aventures !
ROADBOOK : UN DÉFI À RELEVER
Un roadbook est une description détaillée de la route
sous forme de tableau. L’imprimé du roadbook permet
alors de parcourir « en vrai » le trajet et ce, sans carte
géographique et même sans connaître le parcours.
Il est utilisé dans tous les rallyes. Chaque ligne d’étape
décrit un point marquant du trajet, par exemple,
un carrefour, une bifurcation, une curiosité à voir
ou un point dangereux. Chaque ligne contient
trois colonnes indiquant le kilométrage, une représentation graphique de la situation à cet endroit, précisant
le sens de la circulation à suivre et parfois un texte
pouvant contenir des informations complémentaires.
ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR —
13
actus/ ambitions communes
BONDOUFLE
14
— ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR
Lisses mène une politique engagée en
termes de développement durable depuis
plusieurs années. Elle a mis en place de
nombreuses actions, tant auprès des
Du 30 mai au 6 juin
habitants qu’au sein de ses services
agissons
municipaux. La semaine européenne
pour la planète
du développement durable, qui a lieu
du 30 mai au 6 juin, est donc
un rendez-vous incontournable.
Le climat, préoccupation d’ordre
mondial, est l’axe phare de cette
semaine. Une exposition sera
proposée sur ce sujet à partir
du 30 mai au centre culturel
Jean-Cocteau, à Lisses. La sensibilisation des habitants aux
économies d’eau et d’énergie est
un sujet qu’il est important d’aborder. Pour cela, les
habitants sont attendus le samedi 6 juin matin sur le mail
de l’Île-de-France. Plusieurs animations et stands les
accueilleront : création de produits ménagers naturels,
visite du rucher de Lisses, distribution de graines, randonnée découverte… Autant d’actions qui permettront
de rendre accessible à chacun le développement durable,
de donner des astuces pour réaliser des économies,
et surtout de créer un élan de solidarité pour la planète !
Renseignements : Mairie de Lisses
01 69 11 40 00 • www.ville-lisses.fr • MairiedeLisses
mie issime
Balades et
découvertes
EMENT D
PP
ABLE •
UR
Dans le Grand Parc, le ramassage des différents
déchets (ordures ménagères, emballages, verre)
se fera par un système de collecte plus vertueux
et par des points d’apport volontaire dans des
bacs enterrés. Déjà expérimenté dans d’autres
collectivités, ce mode pertinent a le triple avantage de rationaliser les collectes, de préserver
la qualité de travail des rippers, de dégager les
chaussées les jours de ramassage et de limiter
les passages. En outre, cela permettra de réduire
les consommations de carburant ainsi que les
dégagements de CO².
Par ailleurs, les services de l’agglomération étudient l’expérimentation dans certains quartiers
de Bondoufle où l’usage de la collecte classique
devient problématique. Cette solution évitera les
difficultés de collecte dans des quartiers, notamment le samedi matin et pourra avoir lieu en journée, à heures creuses.
Les Bondouflois utilisent déjà ce mode de collecte
depuis des années en apportant le verre dans les
bornes prévues à cet effet et depuis peu, les vêtements. Le nombre de bornes a été augmenté afin
d’assurer une meilleure répartition et un bon maillage sur la commune.
Le syndicat de traitement, le Siredom, à qui la compétence a été transférée, a réduit ses tarifs pour la
deuxième année consécutive grâce à la rationalisation de sa gestion et aux efforts entrepris auprès
de ses prestataires. Cette bonne nouvelle a permis
au conseil communautaire du 30 mars dernier de
diminuer le taux de la taxe des ordures ménagères
en 2015 de 7,63 % à 7,54 %. Cette réduction récompense les habitants qui s’astreignent depuis tant
d’années à trier, valoriser ou se déplacer en déchèterie et mieux recycler.
Enfin, une convention a été signée entre la commune et la Semardel. Elle a pour objectif de
compenser les nuisances que subit la ville en
raison de l’exploitation du futur Isndn (centre
de stockage). La société devra donc reverser à la
commune une subvention en faveur de la protection du patrimoine de l’écologie et du développement durable.
Place à la Terre !
• DÉVELO
La collecte
des déchets :
une priorité durable
ÉVRY
LISSES
COURCOURONNES
Salon nature
et saveurs
Dimanche 17 mai, de 10 heures à 18 heures, la nouvelle
édition du salon nature et
saveurs se tiendra dans le
parc du Lac. Cette année,
autour des jardiniers de
France, qui organiseront leur
fameuse bourse aux plantes,
de nombreux exposants,
notamment de la filière bio,
seront présents pour nous
faire découvrir des saveurs
traditionnelles françaises.
Pour la première fois, l’association Diversité action
culture (DAC) fera régner
une chaude ambiance antillaise, en proposant de goûter aux spécialités créoles et
nous embarquera pour des
biguines endiablées. Enfin,
le Siredom sera présent
pour sensibiliser les gens
au tri sélectif, et plus généralement au développement
durable. Il sera évidemment
possible de déjeuner sur le
salon grâce au comité des
fêtes qui tiendra le stand
restauration.
Renseignements : service vie
associative au 01 69 36 66 23.
VILLABÉ
La fête au naturel
Les fêtes de
quartier se
mettent au vert ! Riche de ses
100 hectares de parcs urbains,
Évry vous y donne rendez-vous
pour faire La fête au naturel !
Organisés par toutes les forces
vives du territoire : habitants,
associations, conseils citoyens
de quartier, maisons de quartiers et bailleurs, ces six rendez-vous, qui célébreront les
beaux jours et le plaisir d’être
ensemble, se dérouleront à
partir du 30 mai. Petits et
grands pourront ainsi s’adonner à de nombreuses activités familiales au grand air :
jeux, structures gonflables,
spectacles et concerts, tout en
se restaurant dans un cadre
verdoyant favorisant les rencontres et les échanges.
Quelques temps forts à noter :
le concert du Collectif Métissé,
le 14 juin au parc Pompidou,
le Rallye des Familles et la
Guinguette en bords de Seine,
le 4 juillet.
Renseignements sur www.evry.fr
RIS-ORANGIS
Écoute, accueil
et médiation
Depuis le 13 avril, afin
de renforcer les services
de proximité, les habitants disposent d’un lieu
d’accueil où des agents
municipaux, des professionnels spécialisés et
des bénévoles d’association dispensent une
information générale sur
leurs droits, une assistance et un accompagnement personnalisés grâce à
des permanences confidentielles et gratuites.
Ce lieu d’accueil contribue à renforcer le lien social et
à faciliter une meilleure prise en charge des conflits de
la vie quotidienne. Le soutien à l’accès au droit permet
de réduire les tensions sociales, les risques d’exclusion et prévenir les litiges.
Dans cet esprit, le lieu associe l’équipe de médiation
existante, une partie des associations intervenant au sein de
Ris-Entraide, les différents travailleurs sociaux du territoire et
de nouveaux professionnels. Des correspondants de nuit
assurent également la continuité de la présence sociale et
contribuent donc à la qualité de vie résidentielle nocturne.
24, rue Edmond-Bonté, à Ris-Orangis.
Renseignements au 01 69 02 52 00.
Une ville
qui bouge !
JOURNÉE PRÉVENTION,
SANTÉ ET SÉCURITÉ
Venez à la rencontre des professionnels :
pompiers, gendarmes, pharmacie,
mairie, Macif, mais aussi des intervenants
de milieux associatifs : association Grégory
Lemarchal, Handisport, France ADOT 91
(dons d’organes), association pour le dépistage des maladies cancéreuses de l’Essonne
(ADMC 91)… qui répondront à vos questions et vous proposeront des ateliers dans
le domaine de la prévention et de la sécurité.
Lors de cette manifestation, le critérium du
jeune conducteur sera organisé (animation
gratuite, réservée aux enfants de 7 à 14 ans,
inscription indispensable en mairie).
Samedi 16 mai, de 11 heures
à 18 heures, espace culturel La Villa.
Renseignements au 01 69 11 19 71.
TREMPLIN JEUNES TALENTS
Comme chaque année, la ville de Villabé
organise son tremplin jeunes talents.
Que vous soyez rock, pop, hip hop,
chanson, métal ou électro, faites-vous
connaître en retirant votre dossier
d’inscription auprès du service culturel
([email protected]) avant le 15 mai.
Les chanteurs et les musiciens présélectionnés pourront
ainsi jouer dans
une grande salle
devant leur
public mais
aussi devant
un jury. Le prix
à gagner pour
cette joute
musicale est
une surprise !
Samedi 30 mai,
à 20 h 30, espace
culturel La Villa.
Renseignements
au 01 69 11 19 71.
ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR —
15
© DR
© DR
dossier
FAITES
VOS JEUX !
Les 25 et 26 avril derniers, familles, joueurs et grands acteurs de jeux vidéo
étaient réunis aux Arènes de l’Agora pour la première édition d’Évry Games
City. L’occasion, pour évryagglo, de revenir sur l’histoire du jeu vidéo et sur les
liens que ce secteur d’avenir entretient avec notre territoire éminemment
numérique. Grandes écoles, entreprises, médiathèques… Ici on peut apprendre,
travailler et s’amuser à tout âge avec les jeux vidéo.
DOSSIER RÉALISÉ PAR NICOLAS GERVAIS
pages 18-19
 Arcades ouvertes
et bonbons qui consolent
 Média tech’
pages 20-21
 Avec les JIN,
la formation entre en jeu
pages 22-23
 Game au vert
ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR —
17
dossier/ Faites vos jeux !
Arcades ouvertes et
bonbons qui consolent
Média tech’
Conscient que le jeu vidéo touche
aujourd’hui un large public, le réseau
des médiathèques multiplie les initiatives
pour permettre à chacun de s’y essayer.
D’abord popularisés sur arcade, puis
sur ordinateurs et consoles, les jeux
vidéo ont finalement quitté nos salons
pour devenir mobiles. Leurs histoires
commencent dans les années 50…
J
© DR
C
’est sans doute avec Oxo, un jeu de morpion inventé par
un universitaire de Cambridge pour illustrer sa thèse
sur les interactions homme-machine, que l’engin de
guerre vidéo s’enclenche. Ce n’est que dans les années 70
qu’il se répandra sous la forme de bornes d’arcade. En 1978,
le jeu en vogue s’appelle Space Invaders. Il est resté culte.
On est pourtant loin des performances actuelles. Pas de
courbes, et les extraterrestres, qu’il faut dégommer façon
chamboule-tout, ressemblent à des crabes.
Au début des années 80, on joue sur console Atari et
sur des ordinateurs personnels. Ces fameux 8 bits, nommés
Amstrad (464, 6128…) Apple I, II… C’est grâce à des jeux
dédiés que les consoles vont, finalement, faire une vraie percée.
C’est le cas de Nintendo qui édite Super Mario Bros en 1985,
puis Donkey Kong, The Legend of Zelda… La firme continuera
sur sa lancée au début des années 90 avec la Game Boy (fini
les jeux électroniques), la Super Nintendo, et le premier jeu de
combat à succès : Street Fighter II.
Sims, à Counter Strike (resté longtemps le jeu en ligne le plus
populaire) et à Grand Theft Auto (GTA) qui fait sensation grâce
à son monde ouvert (le joueur interagit librement avec ce qui
l’entoure). Les graphismes sont de plus en plus léchés, la fluidité de plus en plus grande (voir aussi Mémoires, p. 44).
C’EST DANS LA POCHE !
Depuis 2010, arrive le règne des jeux multi-joueurs, en ligne
ou en réseau. Les mondes et les possibilités paraissent infinis. Mais un nouveau marché tire son épingle… du jeu. Les
smartphones et les tablettes offrent de nouveaux débouchés.
Les enjeux sont considérables. Le jeu est partout. On pense
au très addictif Candy Crush, à Angry Birds et à Minion Rush,
qui a fêté son demi-milliard de téléchargements en mars.
© DR
COMMENT TU JOUES ?
LES RÉELS PROGRÈS DU VIRTUEL
À la même période, arrivent les jeux d’action, vus entièrement
au travers des yeux du héros que l’on incarne (Wolfenstein,
Doom, etc.), les premiers jeux de stratégie en temps réel, et le
monde découvre l’univers de Warcraft. Dans les années 2000,
Sony s’impose avec la Playstation 2. Mais cette période voit aussi l’arrivée de la Xbox (signée Microsoft) et de la Wii (Nintendo) qui séduit les familles grâce à un système qui détecte les
mouvements de la manette dans l’espace. On joue alors aux
18
— ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR
Marc, 38 ans, chef de studio multimédia
« GTA a été un choc. Je viens du jeu de rôle et
j’étais à la recherche de mondes ouverts offrant
beaucoup de liberté. Je suis un joueur contemplatif. J’aime faire une promenade à cheval en réseau,
avec des amis, en regardant le paysage. Ça
m’intéresse plus que de gagner des points ou
de passer des niveaux. Je n’ai pas besoin de finir
un jeu. Quand j’en ai fait le tour, j’arrête. Je peux
me faire une semaine de nuits blanches à arpenter
un univers et ne plus jouer pendant deux mois. »
e pense que les jeux ont leur place en médiathèques.
Il faut juste les choisir avec discernement. »
Raphaël Bel, responsable de la bibliothèque
Georges-Perec, à Courcouronnes, est lui-même un
gamer. Il nous confie d’ailleurs avoir terminé Elder
Scrolls Skyrim, en 230 heures. Ce loisir est aujourd’hui
le préféré des Français, avant le cinéma et la musique (la
France compte 29 millions d’adeptes hommes et
femmes). « La société évolue et nous aussi, explique Cédric
Poly, responsable développement portail et informatique.
Nous souhaitons que nos équipements soient des espaces
vivants et pas seulement des lieux de passage. Les jeux vidéo
touchent tout le monde, ils peuvent nous y aider. » Les
médiathèques ont commencé à acheter des jeux sur
console en 2011. Il existe aujourd’hui plus de neuf
cents titres à travers le réseau, tous supports confondus,
et toutes les sortes de console sont disponibles. Il n’est
pas encore possible de s’en servir de manière autonome
sur place. Néanmoins, de nombreuses animations sont
proposées pour permettre à chacun d’en profiter.
ANIMATIONS ET DIALOGUES
INTERGÉNÉRATIONNELS
« Les sessions Du papier au pixel permettent de décloisonner les supports et les publics autour de thématiques,
commente Mane Laroche-Germain, responsable de l’acquisition des jeux pour les médiathèques. Dernièrement,
nous nous sommes intéressés à James Bond. Nous avons
Atelier Empire of Sport,
à la médiathèque Colette, à Lisses.
Tournoi sur consoles DS à la médiathèque de l’Agora, à Évry.
présenté les livres, puis les films et la musique, et nous avons
terminé avec les jeux vidéo. » Mais qui dit jeu vidéo dit forcément Minecraft, best-seller du genre. Le réseau a ainsi mis en place un temps fort pour découvrir l’univers
du jeu sur trois jours, les 28, 29 et 30 avril derniers. Et
là, vous vous dîtes, penaud, que vous ne connaissiez pas
ce titre culte. Le jeu vidéo, ce n’est décidément pas pour
vous… Que nenni ! Pour vous convaincre du contraire,
les médiathèques organisent Game Older, les 12, 19
et 26 mai. Il s’agit d’ateliers d’initiation destinés aux
adultes et aux seniors, désireux de mieux comprendre
la passion de leurs cadets. Et pour parfaire vos connaissances, Game Story vous proposera, le 16 mai, de vous
pencher sur l’histoire du jeu vidéo à travers la saga Zelda.
MUSIQUE ET FOOTBALL
Dans le genre éducatif, Rocksmith, proposé sur Playstation tous les mercredis à l’espace musique de l’Agora,
vous permettra d’apprendre à jouer réellement de la guitare. Vous pourrez aussi vous essayer à Guitar Hero et à
Dance Dance Revolution, le 16 mai et le 13 juin. La Game
Party du 20 mai, quant à elle, vous permettra d’affronter d’autres joueurs sur les meilleurs jeux du moment.
Sachez enfin qu’un tournoi de Fifa 15 sera organisé
sur PS4 du 3 au 27 juin, à l’échelle du réseau. Les finalistes de chaque médiathèque se retrouveront sur le site
d’Albert-Camus le 27 juin pour la grande finale.
Renseignements : médiathèque de l’Agora, Évry.
Tél. : 01 69 91 59 59.
ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR —
19
dossier/ Faites vos jeux !
Avec les JIN,
la formation entre en jeu
Territoire numérique s’il en est, les étudiants
ingénieurs de l’Ensiie et de Télécom
SudParis à Évry, qui souhaitent travailler dans
le jeu vidéo, peuvent rejoindre l’option JIN.
J
eux vidéo, interactions et collaborations
numériques sont surnommés
JIN. Cette option de dernière
année des écoles d’ingénieurs Ensiie
et Télécom SudParis, a ouvert en
septembre 2014, à Évry et vient de
livrer au monde du travail sa première fournée d’élèves. En France,
l’industrie du jeu vidéo représente
plus de cinq mille emplois répartis
entre 350 entreprises. Mais, pourquoi créer
cette nouvelle formation ? « Jusqu’ici on avait des geeks et des
designers, mais il manquait des ingénieurs de très haut niveau,
explique Andrea Iacovella, directeur adjoint de l’Ensiie. Nous
répondons à cette attente. » Les élèves qui sortent des JIN pourront devenir programmeurs Game Play, et intervenir dans la
manière dont le joueur interagit avec le jeu. Ils pourront aus-
du jeu vidéo. « L’idéal serait de couvrir tous les besoins de
formation à l’échelle du territoire. On peut imaginer un BTS
en alternance avec la faculté des métiers et une licence professionnelle à l’université. On pourrait ainsi couvrir l’ensemble
des besoins et des métiers. »
si être programmeurs moteur et fournir les logiciels qui facilitent l’affichage des informations à l’écran. S’ils deviennent
programmeurs outil, ils seront vite indispensables à l’équipe
de développement pour réaliser ses projets. Le programmeur
réseau, enfin, travaillera sur le logiciel qui permettra au jeu
de fonctionner… en réseau.
JIN
AVEC JIN, LES AAP SONT AUX MANETTES
UN ENVIRONNEMENT
FAVORABLE
« Il y a clairement une demande,
commente Michel Simatic, coordonnateur des JIN. Le fait que
nous formions des ingénieurs spécialisés, ça intéresse les entreprises.
Celles des jeux vidéo, mais aussi
dans d’autres domaines qui utilisent
les mêmes technologies. Nous avons, par
exemple, un étudiant qui travaille sur un simulateur pour la
manipulation de molécules chimiques. » La filière jeux vidéo
s’insère dans le cluster ISR21 (innovation socialement responsable du xxie siècle), porté par le pôle de compétitivité
Cap digital. Dans ce cadre, Évry sera une plateforme de
référence, et Andrea Iacovella rêve déjà d’un avenir autour
Rencontres entre étudiants des JIN
et ceux des Ateliers d’arts plastiques.
IL A FAIT JIN
Jean-François Cœur, 22 ans
« J’aime jouer et je voulais découvrir les mécanismes
du jeu. Voir comment ça se passe de l’autre côté.
Plus que les parties graphiques, ce sont les choix
possibles en termes de Game Play qui m’intéressaient. Ça a été l’année la plus intéressante de ma
scolarité supérieure. Actuellement, je suis en stage
dans une entreprise qui fait des instruments de
musique. Elle a en projet de développer des minijeux
pour apprendre à jouer des morceaux… »
COMMENT TU JOUES ?
Candice, 24 ans, étudiante en service social
« La Super Nintendo ! Elle était géniale cette console.
C’était ma première. Je jouais au meilleur jeu
du monde : Super Mario. Mais il y avait aussi Rayman,
Tekken, Sailor Moon… Et maintenant j’arpente
le Mordor pour tuer des orques. J’aime les jeux
exécutifs. Dans un monde ouvert, je me perds. Je ne
comprends pas, je ne trouve pas ce qu’il faut trouver,
je m’impatiente… Je préfère les jeux où il y a un
déroulement, où il faut être rapide pour ne pas mourir,
les jeux de combats… J’aime jouer à deux aussi. »
ELLE VEUT FAIRE JIN
Amélie Delga, 21 ans
« Je suis étudiante à l’Ensiie. J’ai été confrontée
à l’univers du jeu vidéo pendant un stage et ça m’a
beaucoup plu. L’ambiance est agréable et on a
un rendu concret de notre travail. J’aimerais pouvoir
intervenir au niveau de l’interface graphique mais ça
peut évoluer. Les places pour JIN sont limitées. Seuls
les meilleurs sont retenus. J’espère être acceptée… 20
— ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR
Dans le cadre de leurs études, les étudiants des JIN doivent
créer un jeu vidéo. Pour ce faire, ils ont collaboré cette
année avec des élèves des Ateliers d’arts plastiques. « Ils
seront amenés à travailler avec des personnes qui ne sont pas
ingénieurs, explique Michel Simatic, coordonnateur des JIN.
Notamment avec des graphistes. Nous souhaitions les préparer
à cela. » Une expérience plus qu’utile puisque lors de leur
première rencontre, les artistes et les ingénieurs ne se sont
pas compris. Ils ont dû apprendre à communiquer. « C’était
la confrontation de deux univers, commente Franck Senaud,
professeur de dessin, portrait, pastel et peinture aux AAP.
« Eux, ce sont plutôt des garçons de 20 ans, alors que mes
élèves sont plutôt des femmes de 40 à 65 ans. » Au terme de deux
mois d’échanges, chacun a appris de l’autre. « Un jour, après
la demande d’un de nos élèves, un peintre a esquissé quelque chose
rapidement, en précisant qu’il s’agissait seulement d’une ébauche,
raconte Michel Simatic. Notre étudiant a été époustouflé.
C’était bien mieux que ce qu’il voulait. » De la même manière,
les artistes ont été surpris et enchantés de voir leurs dessins, statiques et réalisés sur papier, prendre vie de manière
numérique dans un jeu. « C’est une collaboration réussie, avec
des objectifs pédagogiques remplis des deux côtés, confie Franck
Senaud. L’envie de poursuivre a été réelle. Nous avons même
envoyé des gammes de couleurs pour les conseiller, parfois, sur la
coloration d’un ciel ou d’un immeuble. »
Les réalisations des élèves des JIN sont visibles sur :
jin.telecom-sudparis.eu/stages-projets
Renseignements :
 É cole nationale supérieure d’informatique pour l’industrie
et l’entreprise (Ensiie) : 1 rue de la Résistance, Évry.
Tél. : 01 69 36 73 50 et www.ensiie.fr
 Télécom SudParis, 9 rue Charles-Fourier, Évry.
Tél. : 01 60 76 40 40 et www.telecom-sudparis.eu
L’association artistes-ingénieurs produit
des mises en abîme, pleines de perspective !
Croquis de robots réalisés dans le cadre
d’un projet d’élève des JIN et des AAP.
ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR —
21
dossier/ Faites vos jeux !
Game au vert
Déjà florissante, l’économie du jeu
vidéo a de beaux jours devant elle.
Il lui faudra tenir compte
des avancées technologiques,
mais aussi du développement des
jeux sur smartphones et tablettes.
UN MARCHÉ QUI ÉVOLUE
Mais les acteurs traditionnels du jeu vidéo, qu’ils soient
Français, Japonais ou Américains, sont confrontés à une
évolution notable du marché. Il faut désormais faire
face à une forte croissance des jeux sur smartphones ou
tablettes, qui séduisent les joueurs occasionnels. L’économie est alors bien différente. Il s’agit de produire des
jeux simples (et très souvent addictifs, tels que Candy Crush ou Minion Rush) qui seront disponibles gratuitement ou à bas coût, mais qui seront téléchargés
à des millions d’exemplaires et pour lesquels il faudra
payer pour évoluer. C’est le règne du micropaiement.
Gameloft, entreprise française de développement et d’édition de jeux vidéo téléchargeables (créée par le cofondateur
d’Ubisoft) voit ainsi son chiffre d’affaires considérablement augmenter depuis 2011. Malgré un récent ralentissement de la hausse, ce leader mondial a annoncé un chiffre
d’affaires de 227,3 millions d’euros en 2014.
un événement planétaire, le jeu vidéo bat aussi des records
de recettes (l’ancien président de Nintendo, Hiroshi
Yamauchi, est un des hommes
les plus riches du Japon) et ce,
même sans support physique.
COCORICO !
© DR
PAROLE D’ÉLUE
A
bordant tous les domaines,
de la stratégie en passant
par les jeux de plateforme, les jeux vidéo
réunissent tous les publics. Culture
numérique, source d’ inspiration
et d’ échanges et facteur de développement
économique, ils sont aussi un tremplin
pour les étudiant(e)s en écoles d’ ingénieur.
UN AVENIR IMMERGÉ ?
Mais, s’il faut tenir compte de ces évolutions, l’avenir des
jeux vidéo classiques semble assuré par les évolutions
technologiques. Interfaces nouvelles : casques, lunettes
de réalité virtuelle, détections du corps du joueur… tout
semble possible. Dans la veine du Google Room alive,
projet expérimental développé par Microsoft, une équipe
française vient de lancer Catopsys qui permet une immersion complète dans le jeu grâce à un son spatialisé et,
surtout, à une projection panoramique en temps réel des
images sur votre environnement. En clair, vous pourrez
bientôt être vous-même dans le jeu…
Catherine Boyer Magnien, vice-présidente
en charge de la culture
QUELQUES REPÈRES
© DR
 1977 : Atari édite sa console Atari 2600.
 1981 : le chiffre d’affaires des sociétés de jeux vidéo
atteint cinq milliards de dollars aux États-Unis.
 Jusqu’en 1990 : la NES de Nintendo se vend
à plus de soixante millions d’exemplaires.
2
000 : Playstation 2. Console
la plus vendue de l’histoire (plus
de cent cinquante millions d’unités).
 2013 : GTA V atteint le milliard de dollars
de recettes en trois jours.
 2014 : la saison 3 du championnat de League of
Legends rassemble 32 millions de spectateurs-Minecraft comptabilise plus de cent millions de joueurs.
100
80
60
40
20
En millions
d’exemplaires vendus
40,24
Super Mario
Bros, édité
en 1985
Justine, 7 ans
« Je joue sur tablette
à Pet Shop et
à Subway Surfers.
J’aime bien Fantasy
Life et Animal
Crossing sur console
Nintendo 3DS.
Dans ce jeu, je suis
maire de ma ville et
je dois la faire évoluer.
Je fais des travaux,
j’ai de nouveaux
habitants… Quand
un part, il y en a
toujours un autre qui vient. Parfois, je joue
avec mon frère et on compare les résultats. »
Marc, le papa
« Je les encourage plus à jouer qu’à regarder
la télé. Au moins, ils sont actifs et jouent
en coopération. Justine, c’est le jeu qui lui a donné
envie de lire. Sa cousine, Camille, a carrément
appris à lire sur une console, à 5 ans ! »
R
Exemple ? Le jeu en ligne World of
Warcraft compte près de 8 millions de
joueurs abonnés qui payent chacun entre
11 et 13 € par mois. Une somme à laquelle
il faut ajouter les produits dérivés… Un
secteur qui a le vent en poupe, donc,
et au sein duquel la France a développé un savoir-faire mondialement
reconnu. Côté entreprises, on pense à
Ubisoft, et côté jeux, à Assassin’s Creed,
Les Lapins crétins, Dishonored, Rayman,
Criminal Case, ou encore Game of Thrones.
©D
L
’économie des jeux vidéo s’est d’abord
caractérisée par une excellente rentabilité. Avec quelques programmeurs et
un coût de développement réduit, un jeu
pouvait se vendre à des centaines de milliers d’exemplaires et les développeurs
pouvaient éditer plusieurs titres par an.
Récemment encore, la petite société suédoise
à l’origine de Minecraft, Mojang (40 employés),
a été rachetée par Microsoft pour la somme
de 2,5 milliards de dollars. Ce cas de figure
est néanmoins de plus en plus rare. En
effet, à mesure que la puissance de calcul
et que les capacités graphiques augmentent,
les équipes deviennent de plus en plus
grandes, les temps de développement plus
longs, et les produits plus chers à développer.
Grand Theft Auto V a ainsi coûté plus de 270 millions de dollars. Un budget supérieur à celui
de beaucoup de blockbusters hollywoodiens…
Mais dans une économie mondialisée
où l’arrivée de certains titres est attendue comme
COMMENT
TU JOUES ?
48
Grand Theft
Auto V, de
2013 à 2015
82,40
54
Minecraft,
édité
en 2009
Wii Sports,
édité
en 2006
LES JEUX VIDÉO FONT LEUR CINÉMA
Le centre national du Cinéma et de l’Image animée
(CNC) encourage les salles de cinéma à diffuser des
productions numériques et développer de nouvelles
utilisations des écrans. Ainsi depuis deux ans, Les
Cinoches accueillent des soirées jeux vidéo en partenariat avec l’association Préfigurations. Le principe :
choisir un jeu et un film d’actualité ayant un lien esthétique ou narratif, comme le jeu Splinter Cell Blacklist
avec l’avant-première du film Taken 3, en janvier 2015.
L’idée est ainsi de repenser la place du joueur mais aussi
celle du spectateur. Bientôt, les Cinoches intégreront
l’activité jeux vidéo grâce à des bornes d’Arcade Fire,
des manettes de jeu… L’occasion d’attirer en salle
un public jeune, ouvert aux nouveautés et
qui découvrira ces lieux sous un angle plus interactif.
En projet, sans doute, Mad Max : Fury Road (sortie nationale le
14 mai) ou Jurassic World (sortie prévue le 10 juin 2015).
Pour recevoir le programme, inscrivez-vous
sur [email protected]
Les Cinoches Plateau, 3 allée Jean-Ferrat
et Les Cinoches RN 7, place Jacques-Brel, à Ris-Orangis.
www.agglo-evry.fr/lescinoches
0
22
— ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR
ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR —
23
économi
au quotidien/ économie
Les entreprises
célèbrent leurs voisines
L’Essonne, partenaire
des entrepreneurs
Le 28 mai prochain se déroulera
la 7e édition de l’opération Entreprises, à la
rencontre de vos voisins. Initiée par la CCI
de l’Essonne et organisée par la communauté d’agglomération, cette manifestation
réunit les entreprises du territoire
dans une ambiance conviviale. Explications.
Du 4 au 5 février s’est tenu l’annuel salon des entrepreneurs. L’occasion
pour tous les porteurs de projets de s’informer, se former et trouver
les bons conseils pour lancer ou reprendre une activité. En Essonne,
de nombreux outils existent pour accompagner les créateurs d’entreprise.
En 2013, le rendez-vous avait déjà fait salle comble.
L
C
’est une opération inspirée de la populaire Fête
des voisins. L’opération Entreprises, à la rencontre
de vos voisins, créée en 2009 par la chambre des
métiers et de commerce (CCI) de l’Essonne, en partenariat avec des intercommunalités du département, garde
le même objectif que l’événement grand public : rencontres et échanges dans un environnement convivial
et professionnel. La communauté d’agglomération Évry
Centre Essonne est partenaire de l’opération depuis l’origine, et organise chaque année cet événement entre fin
mai et début juin. Objectif : rassembler les entreprises
du territoire au sein d’un équipement emblématique de
l’agglomération, et mettre en place un environnement
qui facilite les échanges.
La prochaine édition d’Entreprises, à la rencontre de vos voisins se tiendra le 28 mai, avec un
programme riche : visite de l’ancien hippodrome de
Ris-orangis − qui accueillera le futur Grand Stade de
rugby −, avec présentation du projet d’aménagement,
suivie d’un business speed meeting, et enfin d’un
Cette année, les entreprises se retrouveront dans la célèbre
salle de concert du Plan, récemment inaugurée
par la communauté d’agglomération.
cocktail-concert. « Nous essayons de lier l’événement à
notre actualité, explique Grégory Alverola, de la mission Entreprises et Territoire de la communauté d’agglomération. Cette année nous avons choisi le site du
futur Grand Stade car le constructeur et l’équipe de maîtrise d’œuvre urbaine du projet d’aménagement viennent
d’être choisis. L’an dernier, pour les 15 ans du Genopole,
nous avions organisé une visite guidée du laboratoire
Genethon par l’AFM-Téléthon. » À cette occasion, une
quarantaine de personnes avait découvert le centre de
recherche sur le génome humain. En 2013, c’était la
découverte de la cathédrale d’Évry qui était au cœur
de la journée, placée sous le signe de la culture.
METTRE EN RELATION LES ENTREPRISES
Favoriser les échanges entre les entreprises et, pourquoi pas, faire naître des projets communs, c’est toute
l’ambition du dispositif. C’est pourquoi la communauté
d’agglomération a eu l’idée d’instaurer des business
speed meeting, qui réunissent les dirigeants autour
de tables de huit personnes, et qui changent de place.
En 2014, au Génocentre, à Évry, 91 chefs d’entreprise
s’étaient ainsi retrouvés pendant une heure et demie,
au cours de trois tours de table d’une demi-heure chacun. Cette année, c’est dans la salle flambant neuve du
Plan, à Ris-Orangis que les 150 entreprises attendues
pourront faire connaissance.
e salon des entrepreneurs, c’est
LA référence nationale en matière
de création et de reprise d’entreprise. L’édition francilienne, qui s’est
tenue au palais des congrès de Paris,
les 4 et 5 février 2015, a une fois de plus
attiré les foules : 65 000 visiteurs ont pu
assister à 200 conférences et ateliers,
et être conseillés par près de quatre
cents partenaires.
Ce rendez-vous a permis à de nombreux exposants de présenter leurs services et leurs accompagnements aux dirigeants ou futurs dirigeants. Parmi eux, le
département de l’Essonne a accueilli sur
son stand plus de mille cinq cents visiteurs. Au cours de ces deux journées,
des conférences ont été organisées sur le
stand essonnien autour de diverses thématiques : accompagnement et accueil
des entreprises innovantes, choix du
statut juridique de l’entreprise ou encore
financement, aides à la création et reprise
d’entreprises. Les équipes de la pépinière
et hôtel d’entreprises de la communauté
d’agglomération Évry Centre Essonne,
Le Magellan, étaient, eux aussi, présents
sur place. Situé dans le centre d’Évry, Le
Magellan accompagne les entreprises
au cours de leurs premières années
d’existence, mettant à leur disposition
bureaux, ateliers, équipements mutualisés, conseils, formations et animations.
Des acteurs de la création d’entreprise en Essonne ont pu également
apporter leurs conseils, à l’instar de
Monia Laoufi, directrice de Yump
académie Essonne. Depuis 2012, cette
association sélectionne de jeunes entrepreneurs issus des banlieues et les aide
à trouver un business model. Concrètement, Yump académie les aide pendant
six mois pour définir leur business plan
et pour les former dans divers domaines
(anglais, prise de parole en public…).
CÉLINE OZIEL
LE GUIDE DU CRÉATEUR EN
ESSONNE 2015 EST DISPONIBLE
Voici un outil indispensable à tout
créateur d’entreprise qui veut
s’installer en Essonne. Le Guide
du Créateur en Essonne regorge
d’informations utiles : conseils
sur les différentes étapes de la
création, mais aussi adresses
précieuses pour se faire accompagner et se former. Le document
présente aussi les différentes
formes de financement
existantes, et les aides possibles
pour de futures embauches.
Gratuit, ce guide édité par l’agence
pour l’économie en Essonne (AEE)
est téléchargeable sur Internet
(www.essonne-developpement.com/
fr-fr/publications/guide-du-createur.
html), ou disponible sur demande,
en envoyant un mail à contact@
essonne-developpement.com
Renseignements :
www.salondesentrepreneurs.com
Rendez-vous incontournable,
le salon des entrepreneurs s’est
tenu les 4 et 5 février derniers
au palais des congrès de Paris.
CÉLINE OZIEL
Renseignements : Odile Eury, chargée de mission relations avec
les entreprises, tél. : 01 69 91 59 72 et [email protected]
24
— ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR
ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR —
25
au quotidien/ économie
Singa, la petite boîte
qui grimpe, qui grimpe
Depuis 2009, l’entreprise Singa Attila
Système, basée à Lisses, propose
des solutions de maintenance, de sécurisation
et d’aménagement de toitures. La PME,
qui compte six salariés, envisage
de s’agrandir au cours des prochains mois.
un commercial. « Nous ne recourrons à aucune sous-traitance,
précise Patrick Bonnemye. La charte qualité du groupe, qui
inclut des formations techniques et de sécurité, ne nous permet
pas de faire appel à des personnes extérieures. » Les équipes
interviennent en complément des couvreurs et des étancheurs traditionnels, en proposant des services pointus
d’aménagement et de maintenance de toiture. Selon le dirigeant, Singa peut intervenir sur tout type de toitures, même
les plus difficiles d’accès. « Notre personnel est progressivement
formé cordiste, ce qui permet d’accéder partout », ajoute-t-il.
INNOVER POUR ACCOMPAGNER LA CROISSANCE
Pour se développer, Singa peut compter sur l’appui du réseau
Attila Système, qui fournit un accompagnement technique,
informatique, en marketing et en communication. Sans
oublier l’innovation : en 2006, le fondateur d’Attila Système,
Benoît Lahaye, a remporté la médaille d’or du concours
Lépine pour la création d’un robot nettoyeur de toiture. Un
robot qui, aujourd’hui, est utilisé par tous les franchisés du
réseau. Pour accompagner sa croissance, Singa envisage de
recruter deux personnes d’ici fin 2015. Puis, à moyen terme,
d’ouvrir une nouvelle agence dans le département.
CÉLINE OZIEL
L
orsque Patrick Bonnemye crée son entreprise de toitures en 2009, il n’a alors aucune expérience dans
le bâtiment. Pourtant, en quelques années, Singa
s’est développée, portée par le réseau d’Attila Système.
« Lorsque j’ai rejoint le réseau de franchises Attila dès 2009, il
cherchait justement des personnes ayant exercé des missions de
direction, ou ayant une expertise en management, marketing
et communication », se rappelle Patrick Bonnemye. L’entrepreneur peut justement compter sur un parcours riche : il
a occupé des fonctions dans la vente, le marketing, la communication et la logistique. Un curriculum vitæ bien utile
lorsqu’on veut créer et développer sa propre entreprise.
PRIVILÉGIER LA FORMATION
TECHNIQUE EN INTERNE
Singa est donc une société de services, spécialisée dans
l’entretien et la réparation de toitures. Parmi ses clients, on
retrouve des entreprises (petites ou grandes, comme Safran
ou Dakia Île-de-France), des organismes publics (hôpital de
Longjumeau, mairies…) ou des gestionnaires de patrimoine
immobilier (Nexity ou Essonne Habitat). Aujourd’hui, en
plus du dirigeant, l’entreprise compte six collaborateurs à
temps complet : quatre couvreurs, un chargé d’affaires et
26
— ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR
Contact : Patrick Bonnemye,
[email protected] et www.attila-systeme.fr
UN 91 D’OR EN 2014
Fin 2014, Patrick Bonnemye, gérant de Singa
a obtenu un prix aux 91 d’or, une cérémonie
annuelle organisée par le Medef 91 qui distingue
les entreprises dynamiques du département.
Pour le ravalement de sa toiture,
la vénérable halle d’Arpajon,
datant du xive siècle, exigeait les dernières
innovations technologiques.
Aménager le territoire, ce n’est pas seulement construire
des logements ou de nouveaux bâtiments. C’est aussi veiller
à conserver les espaces naturels. Les équipes de l’agglomération
entretiennent ainsi 342 hectares de parcs ouverts au public,
dans le respect de la faune et de la flore, pour le plus grand plaisir de tous.
Sur le récent mail Jules-Ferry,
à Évry, les nouvelles essences, récemment
plantées, prennent déjà leurs aises.
C
30l31
5
01
MAI 2
6l7 JUIN 2015
EN ESSONNE
CDT 91 - © Jean-Pierre Delagarde - Création : emendo.fr - Impression : Imprimerie départementale
hristian va courir en bord de
Seine, Georges pêche dans
le lac des Docks, à Ris-Orangis et Évelyne emmène ses enfants
faire du vélo à travers le parc du
lac de Courcouronnes… Avec l’arrivée du printemps, petits et grands
(re)partent à la découverte des parcs du
territoire. Jardins urbains, bois, prés,
promenades agrémentées d’aires de
jeux, espaces naturels sensibles… Ces
poumons verts, tellement appréciés,
bénéficient d’un entretien rigoureux
tout au long de l’année. Taille des
arbustes, recouvrement des sols par
du paillage constitué de bois broyé
TROIS QUESTIONS À…
SERGE MERCIECA
Vice-président de l’agglomération en charge
du développement durable,
écologie et biodiversité,
espaces verts, travaux
et éclairage public
Quelle est la politique
générale de l’agglomération en matière
d’espaces naturels ?
Notre gestion est raisonnée et respectueuse
des zones humides, forestières, sensibles…
Nous privilégions la taille douce, le paillage…
et n’utilisons pas de produits phytosanitaires.
(provenant du recyclage des tailles),
les équipes des espaces verts ne
cessent d’œuvrer au quotidien afin
que chacun puisse profiter au maximum de ces étendues de chlorophylle. En ce moment, en raison
d’une météo clémente, la chasse aux
chenilles processionnaires est lancée.
« Nous subissons de très fortes invasions,
notamment sur les pins, commente
Dominique sauvage, responsable
du service espaces verts. Nous avons
posé plus de cent cinquante pièges écologiques. Il s’agit de colliers en forme de
gouttière qui enserrent le tronc de l’arbre
et sont reliés à une poche remplie de terreau. Les chenilles descendent en procession et tombent dedans. » Des nichoirs
à mésanges sont également installés
car les oisillons sont très friands de
ces insectes ravageurs !
CATHERINE GUYENNOT
Quelles sont les priorités ?
Nous avons la chance d’avoir un territoire
riche que nous entretenons avec bon sens
et respect de la nature. Nous souhaitons
que les habitants profitent de ces lieux,
qu’ils s’y promènent, qu’ils aient une autre
vision de la ville, surtout en zones très urbanisées.
Cela contribue au mieux vivre ensemble.
Quels sont les projets ?
Le Jardin d’essences a ouvert au public
à Courcouronnes. Un parcours éducatif
très agréable qui permettra de découvrir la flore
de notre territoire. Nous rentrons aussi dans
la phase 2 de la démarche Phyt’Eaux Cités, toujours
en matière de traitement écologique des végétaux.
ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR —
CDT-AFF30x40cm2015.indd 1
02/04/2015 16:01
aménagement
Partez à la découverte
des espaces verts
tourisme-essonne.com
29
au quotidien/ aménagement
Aménager avec et pour
les habitants
Les transformations urbaines ne peuvent
s’envisager qu’en étroite concertation
avec les résidents impliqués. Une démarche
de démocratie participative qui revêt
différentes formes. L’objectif est d’associer
au projet tous ceux qui sont touchés
par l’évolution de leur cadre de vie.
A
méliorer les conditions de vie, changer de manière
durable l’image et la perception d’un quartier. La
rénovation urbaine se construit avec les personnes
du quartier concerné. Ainsi, sur tout le territoire de la
communauté d’agglomération Évry Centre Essonne, la
concertation préalable a été instaurée comme l’un des
piliers fondamentaux de tout aménagement.
Depuis février dernier et la réunion publique de
lancement de la concertation préalable, les Évryens sont
invités à s’exprimer sur l’opération d’aménagement du
parc aux Lièvres-Bras de fer. Réunions, ateliers, exposition ou encore diffusion de documents d’information
permettent de recueillir leurs avis, de préparer avec eux
leur futur quartier. « Il est indispensable de s’accorder avec
eux sur les objectifs des transformations et sur la stratégie
Comme dans de nombreuses communes du territoire,
les villes de Bondoufle et de Courcouronnes
privilégient la concertation avec les habitants.
urbaine, souligne Nicolas Dom, chef de projet à la mairie d’Évry et à l’agglomération. Nous organisons un cycle
d’ateliers thématiques, conduit et animé par les membres du
conseil citoyen du quartier Évry sud. Cela permet aux usagers
de réfléchir, sous la forme de groupes de travail, aux problématiques et aux enjeux urbains de leur quartier. »
Aux Pyramides, la concertation a été instaurée dès
le début des travaux de rénovation urbaine par la communauté d’agglomération, la ville d’Évry et les partenaires,
et cela depuis plusieurs années.
DES HABITANTS TÉMOIGNENT
Pascal Proust, président
de l’association Bien vivre à Évry sud
« En tant que président et habitant du parc
aux Lièvres, je me sens étroitement associé
au projet de rénovation, tant avec les élus
que le bailleur, Essonne Habitat. Nous entretenons
de très bons rapports. Pour réfléchir sur
les différents enjeux, les ateliers urbains sont
très intéressants. C’est néanmoins dommage
qu’il n’y ait pas davantage de personnes qui s’y
rendent. C’est le moyen de s’exprimer, d’être
vraiment associé à la rénovation. J’espère juste
que le relogement ne se fera pas trop loin. »
Association Bien vivre à Évry sud :
4, place du Parc-aux-Lièvres, Évry. Ouvert le jeudi, à partir
de 14 heures. Renseignements : [email protected]
PAROLE D’ÉLU
P
our dynamiser et embellir nos villes, il est indispensable
d’impliquer les habitants. Nous nous devons de les
associer pour tous les projets qui touchent à leur quotidien.
La concertation doit être permanente afin que chacun puisse
devenir acteur du renouveau de son quartier,
de sa ville. C’est ensemble, aujourd’hui,
que nous construisons la ville de demain.
Stéphane Raffalli, 2e vice-président en
charge de l’aménagement, Grand Stade, renouvellement
urbain, habitat, recherche et innovation
LES COLLÉGIENS AU CŒUR DU PROJET
Mais depuis peu l’initiative d’un professeur de technologie du collège des Pyramides, Gilles Malewo, en a donné
un nouveau visage : l’implication des élèves dans l’avenir
de leur quartier depuis trois ans.
Nommé en 2012 sur Évry, l’enseignant découvre
d’importants travaux dans le quartier, interroge les passants, mais n’obtient pas de réponse. « Je me suis aperçu
que les jeunes ne venaient pas aux réunions de concertation,
ils ne se sentaient pas concernés. Nous avons profité du thème
choisi pour les élèves de 5e sur l’architecture pour concevoir
des maquettes, rencontrer l’architecte, rédiger un questionnaire afin de savoir ce que les gens souhaitaient réellement…
Nous avons obtenu plus de 1 500 retours qui ont été pris en
compte… Les élèves sont devenus des acteurs. Ce sont eux qui
informaient les habitants des Pyramides sur la rénovation
prévue, les travaux en cours et à venir. »
DEVENIR ACTEUR DU PROJET URBAIN
Réunions publiques, création de la maison du projet ou encore marches commentées… À Bondoufle, la
concertation s’impose aussi au cœur du projet du Grand
Liliane Ginier, habitante de Bondoufle
« Je me sens très concernée par ce nouveau
quartier car j’habite rue du Prieuré, tout près.
Les efforts réalisés pour nous informer sont importants. Les intervenants sont de bonne volonté
et très impliqués pour nous expliquer, par exemple,
le problème de l’eau qui est complexe. »
Sarah Marquez, gérante
du restaurant Le Canal, à Courcouronnes
« Nous sommes ravis du projet. Nous nous
sentons associés à la rénovation de notre quartier.
Il serait préférable que les réunions soient
organisées le week-end car nous travaillons
midi et soir mais lorsque nous demandons
une précision ou une information, nous obtenons
toujours une réponse. »
30
— ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR
Au cours d’une marche commentée,
les Évryens ont visité le chantier, puis échangé leurs ressentis.
Parc-Bondoufle, la ville côté nature (anciennement
Portes de Bondoufle). « Notre objectif est d’échanger avec
les habitants, connaître leurs pratiques du quartier, comment ils le perçoivent, précise Nicolas Boissel, chef de
projet Aménagement à la communauté d’agglomération
Évry Centre Essonne.
Il ne s’agit pas de réunions avec “ceux qui savent” d’un
côté, et les habitants de l’autre, mais de véritables échanges.
C’est une nouvelle ère qui s’est ouverte car leurs desiderata
sont entendus. Il y a bien sûr des fondamentaux, comme la
gestion des eaux pluviales, les principes des espaces publics,
mais leur contenu, même concernant ces derniers, est discuté. » D’ailleurs, la Zac étudient (zone d’aménagement
concerté) a obtenu le label HQE-aménagement (haute
qualité environnementale à l’aménagement) pour sa
démarche de concertation.
S’ADAPTER À LA POPULATION
Des élèves, devenus parties prenantes
du projet urbain, entourent Francis Chouat, président
de l’agglomération Évry Centre Essonne.
La concertation peut prendre différentes formes. C’est
le cas, notamment à Courcouronnes. « Nous pratiquons
une concertation régulière, bien sûr, dans le cas de la Zac
Canal-Europe, mais nous innovons en dressant, par exemple,
des chapiteaux devant les écoles pour répondre aux questions
des familles, nous organisons des réunions avec les gardiens
pour qu’ils puissent informer les locataires, nous tenons des
stands sur le marché… Il s’agit d’aller au-devant de la population », explique Solen Divet, directrice générale adjointe
au développement social urbain à Courcouronnes.
CATHERINE GUYENNOT
ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR —
31
L’association courcouronnaise Emmène-moi (Acem)
accompagne les élèves,
du CP à la terminale,
dans leur scolarité. En plus
d’une aide aux devoirs,
elle propose une variété
d’activités socioculturelles.
Une association citoyenne
qui déborde d’imagination.
Dans nos jardins, nos parcs, nos petits bois, les berges
de nos rivières… vivent de nombreuses espèces d’oiseaux
que la Courcouronnaise Françoise Moignet traque. Patiemment
dissimulée, elle les observe avant de leur tirer le portrait.
É
L
es bénévoles de l’Acem donnent
de leurs temps pour guider les
élèves de CP à la terminale vers
la réussite scolaire. Comment ? En
proposant tous les samedis matins,
de 9 h 30 à 11 h 45, une aide pour
les jeunes de toute l’agglomération.
« Pour les primaires, il s’agit d’un soutien aux devoirs qui consiste à expliquer
ce que les élèves n’ont pas compris en
classe. On y révise la lecture, la conjugaison, l’orthographe… Pour les collégiens et les lycéens, il s’agit essentiellement d’un conseil en mathématiques,
dispensé par deux professeurs bénévoles », explique Fadila Ben Doulat,
présidente de l’association.
Sortie intergénérationnelle à Cherbourg, avec la mer comme signe de ralliement.
l’accompagnement scolaire : « Celuici dure environ de trois quarts d’heure.
Ensuite, nous proposons une activité
culturelle ou artistique », complète
Fadila Ben Doulat.
Éveil à l’art, théâtre d’improvisation, ou encore mini-débats
autour de thématiques variées, sont
Une association qui vient
en aide aux jeunes
de l,agglomération
Petit retour en arrière. En
2008, le ministre de l’Éducation
nationale, Xavier Darcos, supprime
l’école le samedi matin. « Nous avons
alors eu l’idée de créer une association
pour combler ce vide », explique
simplement la dirigeante. Parents
d’élèves, retraités, enseignants,
artistes se joignent alors à l’aventure pour proposer aux élèves du
territoire un soutien socioculturel.
Car l’association va bien au-delà de
32
par exemple proposés aux élèves,
petits et grands. « Le théâtre
d’improvisation permet aux enfants
d’apprendre à s’exprimer en public,
et d’être donc plus à l’aise lorsqu’ils
prennent la parole en classe », racontet-elle. Aujourd’hui, entre trente-cinq
et trente-huit enfants se rendent
chaque samedi matin dans une
salle de l’espace Pierre-Nicolas à
Courcouronnes, mise gracieusement à disposition par la mairie.
— ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR
Pour guider les élèves dans leur
parcours scolaire, l’ACEM organise
également des sorties et des voyages
culturels intergénérationnels, tout
au long de l’année. Les enfants ont,
par exemple, pu visiter l’Assemblée
nationale, le Sénat, la basilique SaintDenis, les égouts de Paris ou encore
le château des impressionnistes, à
Auvers-sur-Oise.
AU-DELÀ DE L’ÎLE-DE-FRANCE
Parfois, ils dépassent les portes de la
région parisienne, comme ce fut le cas
pour le mémorial de Caen, la cité de
la mer de Cherbourg, le Futuroscope,
près de Poitiers ou le canal de Briare.
Pour 2015, l’association prépare un
voyage au Puy-du-Fou en Vendée, afin
que les élèves, qui n’en ont pas l’occasion, puissent partir en famille.
quipée d’un appareil photo perfectionné et
d’un téléobjectif 400 mm, Françoise Moignet
consacre des heures à son sujet de prédilection
depuis cinq ans : les oiseaux. Pour les trouver, elle n’a
pas besoin d’aller loin : son jardin, le lac de Courcouronnes, les bords de la Seine, les futaies, les plaines
agricoles… « J’ai observé presque toutes les variétés de
mésanges. La nonnette, dont la calotte est noire, et qu’il
ne faut pas confondre avec la mésange noire, plus petite.
La mésange longue queue, dont le corps est rosé et qui
lance des trilles. La mésange bleue, la plus courante avec
la mésange charbonnière aux plumes jaunes. La mésange
huppée, qui adore les conifères et qui crie très fort… »
Françoise Moignet a appris à distinguer les espèces
grâce à de longues heures d’observation. « Je les reconnais à leur cri, leur sautillement, leur taille, leur vol… »
UNE BIODIVERSITÉ REMARQUABLE
Chacun de nous peut apercevoir facilement moineaux, étourneaux, pies bavardes… Mais aussi des
espèces moins connues comme l’accenteur mouchet.
« On le prend souvent pour un moineau, mais son plastron à lui est gris, ou pour un rouge-gorge car son chant
est très joli. Je suis sûre qu’il est dans tous les jardins. »
Très fréquents également le merle noir, la fauvette à
tête noire, qui revient chez nous aux beaux jours, et
le chardonneret élégant, très coloré… On rencontre
aussi dans nos parcs, nos jardins et nos bois, le pic
épeiche, avec un corps noir et blanc et du rouge sur
Le roitelet huppé, c’est 5 g
posés sur une brindille.
Françoise Moignet,
passionnée d’ornithologie
et de photographie.
le dessus de la queue, le pivert dont le plumage vert
et jaune est rehaussé d’une calotte rouge, le tout petit
roitelet huppé, qui fouille les interstices des résineux
à la recherche d’insectes, le pouillot véloce, au corps
marron très clair, ou encore le troglodyte mignon,
petit oiseau très fier qui s’épuise à chanter au printemps, dressé sur ses minuscules pattes.
Certaines espèces sont moins fréquentes comme
le roitelet triple bandeau, que Françoise Moignet
a vu à Ris-Orangis, ou la huppe fasciée, aperçue à
Courcouronnes. « C’est un magnifique oiseau, très gros,
au plumage rayé de noir et de blanc. » Pour croiser le
butoir étoilé, oiseau assez rare également, que l’on
peut confondre avec un héron, c’est dans les milieux
humides de la vallée de l’Essonne que Françoise
Moignet se met à l’affût. Quant au martin-pêcheur,
magnifique oiseau dont le plumage revêt au soleil des
reflets métallisés, c’est près des eaux transparentes,
où il peut apercevoir ses proies, que les photographes
animaliers le guettent.
CÉLINE OZIEL
CATHERINE LENGELLÉ
Contact : Acem, Fadila Ben Doulat,
présidente, Tél. : 06 60 28 17 42
et [email protected]
Tarif : 15 € par an et par enfant.
Les photos de Françoise Moignet sont visibles sur :
www.vadrouilles-ornitho.com
www.flicker.com/photos/isobel333
et à la page 5 de ce magazine, dans le portfolio.
© Françoise Moignet
solidarit
Plumages et ramages
de l’agglomération
ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR —
environnement
Emmène-moi…
au bout du succès
33
au quotidien/ environnement
Biodiversité,
à vous d’agir !
Depuis une vingtaine d’années, la préservation de la biodiversité
s’est imposée peu à peu comme une priorité internationale. De plus,
la nature est devenue un élément d’attractivité des villes et un facteur
indispensable à la qualité du cadre de vie pour leurs habitants. Consciente
de ces enjeux, la communauté d’agglomération Évry Centre Essonne s’est
engagée dans l’élaboration d’un schéma directeur de la biodiversité urbaine.
Le Jardin d’essences, à Courcouronnes,
accueille des variétés végétales locales,
ainsi que des hôtels à insectes. Venez
le découvrir en famille, le 6 juin (voir Encadré).
34
— ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR
- Fotolia.c
BÉRENGÈRE MAINFROID
om
Hôte précieux des jardins,
le hérisson se régale
de limaces et d’escargots.
en installant des passages à faune, en
créant des mares « relais »…
PRÉSERVER L’ENVIRONNEMENT :
UNE AMBITION PARTAGÉE
Le projet d’actions sera décliné en
objectifs opérationnels pouvant aisément s’inscrire dans les politiques
ou les actions portées à la fois par
les services de l’agglomération mais
aussi par les acteurs du territoire
(villes, gestionnaires d’espaces privés, habitants, associations…).
Les opérations, qui seront mises
en œuvre, permettront de prendre en
compte la biodiversité dans l’aménagement et la gestion du territoire, d’in-
LA TRAME VERTE ET BLEUE
C’est un réseau formé
de continuités écologiques
terrestres et aquatiques,
comprenant des réservoirs
de biodiversité et des corridors
écologiques. La démarche, qui
est l’un des engagements phares
du Grenelle de l’environnement,
ambitionne d’intégrer
la biodiversité dans les décisions
d’aménagement du territoire,
en s’attachant à la préservation
et à la remise en état des continuités écologiques. Sa mise
en œuvre repose sur l’implication
des acteurs à toutes les échelles,
du local au national, en passant
par le niveau intercommunal,
les bassins hydrographiques
et le niveau régional.
© Sébastien Davoust
biodiversité afin de préserver, voire
d’améliorer les éléments qui constituent la trame verte et bleue (voir
encadré ci-dessous).
Il s’agira notamment de protéger les réservoirs de biodiversité et
les continuités écologiques qui permettent aux espèces de se nourrir,
se reproduire et de se déplacer (par
exemple les haies, les rivières et leurs
berges, des réseaux de mares…). L’objectif sera également de restaurer les
corridors naturels en mauvais état, qui
ne garantissent plus le déplacement
des animaux, voire également de créer
de nouvelles continuités, par exemple
en plantant des haies « perméables »,
© talitha
tonte et fauche adaptée…). Un parcours pédagogique y sera créé, permettant ainsi de sensibiliser les
visiteurs à la variété écologique du
territoire et à sa préservation. Des
visites guidées, organisées dans le
cadre de la semaine européenne du
développement durable, vous permettront de découvrir ce site (voir le
programme ci-après).
© Benoit Abraham
G
râce au diagnostic écologique
réalisé entre 2013 et 2014,
sept cent cinquante espèces
animales et végétales ont été répertoriées sur le territoire. Ce qui
prouve l’importance des objectifs
écologiques. Sur ce total, environ
un cinquième des variétés peut être
considéré comme remarquable (voir
article publié dans evryagglo magazine de septembre 2014).
Le schéma directeur de la biodiversité urbaine est un programme
d’actions issu de ce diagnostic. Il
vise à élaborer, en fonction de ces
buts, la stratégie de la communauté d’agglomération en matière de
tégrer ces recommandations dans les
documents d’urbanisme, de développer la connaissance et de sensibiliser
les habitants à cette thématique.
Dans cette optique, un jardin à
vocation pédagogique, le Jardin d’essences, a été aménagé à Courcouronnes. Il est entretenu de manière
à favoriser le développement de la
faune et de la flore locale (installation
de refuges et nichoirs, pratique de
Grand prédateur, la mésange
charbonnière régule la prolifération
des chenilles qui, sans son action,
risquerait de ravager les cultures.
SEMAINE EUROPÉENNE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
Programme des manifestations
 Exposition sur le climat
La ville de Lisses mène une politique engagée en
termes de développement durable depuis maintenant
plusieurs années. Elle a mis en place de nombreuses
actions, tant auprès des habitants qu’au sein
de ses services municipaux. La semaine européenne
du développement durable est donc un rendez-vous
incontournable. Cette année, le climat, préoccupation
d’ordre mondial, est l’axe phare de cette semaine.
À partir du 30 mai, au centre culturel Jean-Cocteau, à Lisses.
 Sensibilisation aux économies d’eau et d’énergie
Plusieurs animations et stands seront proposés :
création de produits ménagers naturels, visite
du rucher de Lisses, distribution de graines ou
encore randonnée découverte… Autant d’actions
qui permettront de rendre accessible le développement durable à chacun, de donner des astuces
pour réaliser des économies, mais avant tout, un bel
élan de solidarité pour la planète !
Samedi 6 juin au matin, sur le mail de l’Île-de-France, à Lisses.
 Sortie nature à travers le bois de la Garenne,
le Rondeau et le bois des Folies
La communauté d’agglomération organise une balade avec
un expert écologue qui vous montrera la variété des
paysages et des milieux, comment ils déterminent la faune
et la flore locales, et de quelle manière chacun de nous
pouvons œuvrer en faveur de la biodiversité, à notre niveau.
Dimanche 31 mai, à 10 heures. Départ du parking du stade
Bobin, à Bondoufle (entrée rue Émile-Biort, à Courcouronnes).
Inscription et renseignements au 01 69 91 57 44
et sur [email protected]
 Visites et animations
au Jardin d’essences, à Courcouronnes
À travers des visites guidées et des animations ludiques,
gérées par l’agglomération, découvrez ce site en famille.
Un apiculteur expliquera son métier, le rôle des abeilles et
montrera l’organisation et le fonctionnement d’une ruche.
Samedi 6 juin, de 14 heures à 18 heures. Rue du Bois-del’Entre-Deux, à Courcouronnes, derrière les jardins familiaux.
Entrée libre. Parking possible rue Jules-Guesde
(zone d’activités du Bois de l’Épine). Cheminement piétonnier
de 5 à 10 minutes. Renseignements : 01 69 91 57 44
et [email protected]
ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR —
35
sport
L’union sportive de Ris-Orangis (Usro)
natation s’apprête à fêter ses 50 ans
d’existence. Le club propose quantité
d’activités et d’enseignements.
Pour le plus grand plaisir de tous.
L
’Usro enseigne la natation dès l’âge de 5 ans. Flottaison, barbotage, premières brassées sont au programme pour les débutants, de tout âge d’ailleurs.
Franck Desson, maître-nageur et entraîneur au club
depuis plus de vingt ans, veille au grain. La section
du club municipal compte 305 licenciés cette année et
occupe plus que jamais la piscine René-Touzin, rouverte en juillet 2010, après deux ans et demi de travaux
de mise aux normes.
DES COURS D’AQUAFITNESS TRÈS PRISÉS
La nouveauté vient des cours d’aquagym et d’aquafitness
qui connaissent un succès fulgurant depuis leur mise
en place il y a trois ans. « Les séances sont pleines, souligne
Nicolas Fené, le jeune (25 ans) président du club. Nous
avons été obligés de refuser du monde. » Aquabikes, vélos
UN POISSON DANS L’EAU
Qu’il est loin le temps où Audrie
Chavanne coulait ses premières
brasses. « J’ai commencé
à 6 ans mais je n’aimais
pas l’ambiance, avoue-t-elle.
Jusqu’à ce que je gagne
ma première médaille. C’était
en dos. J’ai terminé 3e… sur 3. »
À 17 ans, c’est aujourd’hui une jeune brasseuse
bien dans sa peau. Souriante malgré une laryngite
qui vient de lui faire manquer une qualification
aux championnats de France Élite (N1) − ce dont
elle rêve −, elle a fait de René-Touzin sa seconde
maison. Partie l’été dernier de Viry-Châtillon, son
club de toujours, suite à un différend avec l’encadrement, elle espère rattraper le temps perdu grâce
à Célestin Rabarimampianina, son nouvel entraîneur.
« Elle a déjà bien progressé depuis le début
de saison », estime celui-ci. L’objectif de la saison
est fixé au mois de juillet, avec les France N2,
qualificatifs pour les Élites de l’hiver prochain. Un
gros défi avec un bac S à préparer en parallèle. L.S.
36
— ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR
elliptiques et autres « écartés-serrés » se massent ainsi
tous les lundis et les vendredis dans le petit bassin du
complexe nautique, où ils sont pris d’assaut.
Un amour de jardin
Autour de leur pavillon à Lisses, Roger et Nicolle Merias
entretiennent à quatre mains, un petit paradis fleuri.
Ils cultivent nombre d’espèces locales mais aussi quelques variétés
plus exotiques, pour le bonheur des yeux et du nez !
c'est ma
passion
RECORDS DE FRANCE
POUR LES MAÎTRES DU CLUB
Le club possède une section compétition, accessible à tout
nageur désireux de s’engager dans cette voie dès l’âge de
10 ans, à raison de quatre à dix heures d’entraînement par
semaine. Certains ont d’ailleurs déjà brillé dans les compétitions nationales comme la junior Audrie Chavanne (voir
encadré), et le minime Maxence Mardageant, tous deux
qualifiés pour les championnats de France nationale 2, fin
mars. Le club fait aussi parler de lui au travers de ses maîtres
(plus de 25 ans), titulaires du record de France du 4 x 200 m
nage libre, catégorie R1 (100-119 ans au cumul des âges
des relayeurs), grâce à Tristan Cerisy, Anthony Aumercier,
Guillaume Croze et Nicolas Fené ou d’un titre de vicechampion de France du 200 m nage libre en catégorie C5
(45-49 ans) avec Francis Roussel. À René-Touzin, la vie est
un long fleuve tranquille.
LUDOVIC SAMAIN
Sous l’œil vigilant de son entraîneur, Célestin
Rabarimampianina, Audrie Chavanne prépare
les qualifications pour les prochains championnats.
fleurs dans des albums photos pour pouvoir s’en
souvenir lorsqu’ils seront trop âgés pour les cultiver.
Pour l’heure, ces deux retraités de l’univers de la
pâtisserie jardinent comme ils respirent. « Nous ne
voyons pas le temps passer. C’est une distraction, on y va
quand on en a envie. » Leur grand plaisir : installer les
petites nouvelles dénichées dans un salon des plantes,
en veillant aux associations de couleurs et de tailles. Ils ont
appris à limiter la corvée du désherbage en enlevant au fur
et à mesure les indésirables. « C’est un jardin au naturel. »
En témoignent les quatre composteurs au fond du terrain.
Cette gestion écologique va de pair avec une grande
sollicitude pour les espèces animales. Les mésanges
mettent leurs portées à l’abri dans les multiples nichoirs
à leur disposition, les insectes voyagent d’hôtel en hôtel,
les hérissons font bombance avec les croquettes de Frimousse, accueillis au fond du jardin depuis treize ans,
et le couple de jardiniers observe d’un regard attendri les
pies bâtir leur nid au sommet d’un arbre.
L
orsque nous avons fait construire notre maison,
il y a trente ans, nous avons voulu un grand terrain pour y mettre plein de fleurs », racontent
Roger et Nicolle Merias. Difficile aujourd’hui de dénombrer toutes les espèces qui poussent dans leur jardin de
mille mètres carrés, baptisé le jardin de Frimousse, en
l’honneur de leur chat. « Plus de mille variétés au moins »,
estime Roger au jugé, pour répondre aux visiteurs
impressionnés par cette riche palette végétale.
Le couple collectionne les fleurs comme d’autres les
montres ou les stylos : vivaces de toute sorte, quantité de
clématites et de rosiers mais aussi plusieurs variétés rares
comme un curieux wattakaka, aux fleurs blanc rosé en bouquet, un tapis de crucianelles ou un ampelopsis delavayana,
dont les fruits évoquent une guirlande multicolore.
« Un jardin, ça évolue. À une époque, nous avons eu jusqu’à
trente variétés de clématites. C’est une fleur délicate, sujette aux
maladies et nous en avons beaucoup perdues. Mais celles qui
sont restées sont très belles et certaines sont larges comme des
assiettes. » Alors Roger et Nicolle immortalisent leurs chères
loisirs
René-Touzin,
une piscine pour tous
CATHERINE LENGELLÉ
Campanules, coquelourdes, géraniums vivaces, pivoines, roses…
Un camaïeu de coloris tendres accueille le visiteur curieux.
À LA DÉCOUVERTE DES SECRETS
Membres des jardiniers de France, Roger et
Nicolle Merias partagent leur passion. Le jardin de
Frimousse se visite lors de la manifestation Secrets
de jardins en Essonne. La prochaine édition aura
lieu les week-ends des 30 et 31 mai et 6 et 7 juin.
Renseignements : www.tourisme-essonne.com
(voir l’affiche Secrets de jardins en page 28).
ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR —
37
Mois
de la petite
enfance
P’tits
bouts
p’tits
loups
du mai
au 6 juin
Les animaux et les tout-petits
2015
Illustration © Janik Coat
et
Dans les médiathèques de l’agglomération Évry Centre Essonne
Entrée gratuite - Renseignements au 01 69 91 59 51
http://mediatheques.agglo-evry.fr
découverte/ loisirs
P’tits bouts et p’tits loups
Le traditionnel Mois de la petite enfance permettra cette année d’explorer
les relations qu’entretiennent les tout-petits avec les animaux, et les émotions
qu’ils suscitent. Curiosité, peur, débordement affectif… Avec en toile de fond,
le questionnement : qu’apporte l’animal dans le développement de l’enfant ?
L
a littérature jeunesse s’est emparée
de ce penchant naturel des toutpetits pour l’animal, et de très
nombreux auteurs l’ont choisi comme
héros principal. Qu’il soit rassurant,
inquiétant, se substituant à l’enfant,
l’animal accompagne l’enfant dans
son évolution et l’aide à grandir.
Durant tout un mois, le réseau
des médiathèques, accompagné de
psychologues, illustrateurs, spécialistes de la littérature jeunesse, proposera une réflexion sur ces relations
enfant-animal à travers une journée de
rencontres et de très nombreuses animations pour les moins de 5 ans.
Le conte du Petit Chaperon rouge est
certainement l’histoire la plus
emblématique des liens ambivalents
tissés entre l’enfant et l’animal.
NICOLAS GERVAIS
Mois de la petite enfance : du 6 mai
au 6 juin. Entrée gratuite. Renseignements
au 01 69 91 59 51. Tout le programme
des animations dans evryagglo cultures
et sur http://mediatheques.agglo-evry.fr
© cynoclub - Fotolia.com
UNE JOURNÉE DE RENCONTRES
Janik Coat : des histoires en images
Diplômée de l’école des Beaux-arts de Nantes,
Janik Coat devient graphiste avant de se tourner vers
l’illustration en 2005. « Je dessine depuis toujours,
je suis devenue graphiste pour gagner ma vie.
Je maquettais des livres qui n’étaient pas les miens.
Et comme je continuais à créer, j’ai finalement
décidé de maquetter mes propres livres. » Le premier, Popov et Samothrace, est un bestiaire composé de portraits d’animaux. « Je cherchais un style et
ils ont des formes tellement variées qu’ils m’ont
permis d’explorer le dessin. Et ils sont un bon
prétexte pour parler de nous. » Depuis, Janik Coat
croque ses drôles de bêtes dans les carnets qu’elle
a toujours sur elle. Elle les scanne ensuite avec
l’ordinateur pour les retravailler. Depuis peu, elle les
imprime et en fait des pochoirs qu’elle « remplit ». « Je
n’écris pas vraiment. J’ai plutôt des idées de
concepts pour les petits. Je raconte des histoires
avec des images. ». Janik Coat signe l’affiche du
Mois de la petite enfance 2015 (voir ci-contre).
Ginette Francequin interroge : quels liens
existe-t-il entre l’enfant et l’animal ?
Ginette Francequin est maître de conférences en
psychologie clinique et sociale, à la chaire de psychologie du travail du conservatoire national des Arts
et Métiers, membre du laboratoire de recherches
LISE-UMR-Cnrs, et membre associé au laboratoire de
changement social, à Paris-VII. Elle s’est notamment
penchée sur l’attachement entre l’animal et l’enfant.
« L’animal est un compagnon et il peut aussi permettre
à l’enfant de gagner en assurance. Un besoin
de protection mutuel se crée. » Ginette Francequin
propose des conférences, avec la complicité d’un
musicien qui imite des bruits et des chants d’animaux.
Mardi 19 mai, de 9 heures à 17 h 30, médiathèque Colette
à Lisses. Entrée gratuite sur inscription au 01 69 91 59 51.
ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR —
39
découverte/ loisirs
découverte/ loisirs
Porteur des secrets
du swing
Une troisième très rock
Le 12 juin, Le Plan de Ris-Orangis accueillera pour
la troisième fois de l’année des groupes issus de la Halle
du rock, à Évry : Learned Apes et Voscof Ice Revolution.
Le conservatoire Olivier-Messiaen,
à Ris-Orangis, a depuis novembre dernier
un nouveau directeur, Jean-Paul Mallet,
de formation classique, saxophoniste et
compositeur. Rencontre avec un passionné.
C
Quelle orientation donnerez-vous au conservatoire ?
Elle s’inscrit dans le cadre du projet d’établissement
du réseau des conservatoires et de ses problématiques,
notamment l’élargissement et la fidélisation des publics.
Notre axe prioritaire concerne le développement des
musiques actuelles car elles sont une porte d’entrée pour
les apprentis musiciens. Il s’agit de concevoir la formation
musicale globale des enfants en partant de leurs pôles d’intérêt pour, ensuite, les amener à écouter et pratiquer d’autres
répertoires. Nous commençons par un cours de guitare
électrique, puis un cours de saxophone l’an prochain.
Comment élargirez-vous votre public ?
Nous souhaitons accroître notre visibilité sur Ris-Orangis, en
nouant des partenariats, avec les enseignants de l’Éducation
nationale auxquels nous pouvons proposer de co-construire
des projets de collaboration (mise en musique d’un carnaval, chorégraphie d’une fête de classe…). Mais aussi avec la
MJC avec laquelle nous collaborons à un projet de bal. Nous
envisageons aussi une biennale de la danse en partenariat
avec les services culturels de la ville, des associations…
La danse est un des axes importants de notre projet car,
sur les plans pédagogique et artistique, elle est étroitement
et de manière organique liée à la musique…
CATHERINE LENGELLÉ
17 rue du Château-d’Eau, à Ris-Orangis et au 01 69 06 28 37.
© Laurent Leclercq
Si le nouveau directeur
du conservatoire de RisOrangis promet « de la musique
avant toute chose », il n’en
oublie pas la danse pour autant.
Qualité du son, mise
en lumière soignée...,
les atouts que partagent
les invités du Plan.
LA DANSE EN SCÈNE
Les 20 et 21 juin, les classes de danse du conservatoire Olivier-Messiaen
se produisent en public au centre culturel Robert-Desnos. Présentation par les professeures.
Élodie Penhouet, danse jazz
« Notre spectacle aura pour thème l’espace :
les planètes, les extraterrestres… L’ambiance
sera éclectique avec des musiques épiques,
festives (salsa), électroniques. Le jazz est une danse
technique mais pas austère. Au conservatoire,
un pianiste accompagne souvent les élèves et celles-ci
peuvent suivre des cours de musique et de danse
classique ou contemporaine en parallèle. »
Désirée Pozzo Di Borgo, danse contemporaine
« Nous mettrons en valeur l’influence de la voix sur
les mouvements du corps et la chorégraphie traduira
l’émotion produite par les chansons, les airs d’opéra,
les chants arabo-andalous… L’apprentissage
40
— ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR
de la danse contemporaine vise à développer
les possibilités musculaires et à exprimer
le chant du corps. Au conservatoire, les élèves
ont des étapes à franchir avec des certificats
leur permettant de se situer dans leur formation. »
Armelle Pocholle, danse classique
« Nous travaillerons sur le conte Alice au pays
des Merveilles en mélangeant techniques de danse
classique et gestes de tous les jours. Une part
d’improvisation sera laissée aux élèves. Au conservatoire, les professeurs sont diplômés et les élèves
peuvent suivre un cursus diplômant ou non. Après
un cycle spécialisé, un diplôme leur permet d’intégrer
un niveau supérieur dans des écoles parisiennes. »
Le guitariste de Big Bad Fat Moon
révélé par la Halle du rock.
’est désormais un rendez-vous
établi au Plan. Plusieurs fois
par an, la salle de spectacle,
située à Ris-Orangis, mettra son club
(200 places) à disposition de la Halle
du rock, équipement de la communauté d’agglomération Évry Centre
Essonne, afin que des groupes, y
ayant été repérés, s’y produisent.
Ainsi, le 12 février dernier, Ebena
(soul funk métissée) et Big Bad Fat
Moon (hard rock) y ont joué. Puis en
avril, ce sera le tour de Maat Yatra
(berbère tzigane). Une expérience
qui a enthousiasmé les intéressés.
« Jouer dans une salle pro nous a obligés à avoir des réflexes pro : établir une Set
List, travailler l’approche scénique. On s’est
préparé pendant deux mois, souffle Jonathan dit Big Jo, le batteur des élégants
rockeurs de Big Bad Fat Moon. Et le soir
du concert, tout nous a semblé logique. Une
partie du public ne nous connaissait pas
et était venue par curiosité. Ils ont semblé
apprécier car beaucoup de nouvelles personnes nous suivent depuis lors. »
« C’était archi-plein. Et le double
de personnes attendait dehors », assure
Philippe Pascot, le directeur de la
Halle du rock. Proposer des groupes
locaux gratuitement semble donc être
un cocktail gagnant. À tel point que
Philippe Pascot imagine déjà l’évolution du concept : « En contrepartie, on
voudrait demander aux spectateurs d’apporter du petit matériel scolaire comme
des stylos (pour les enfants défavorisés) ».
Le 12 juin, ce sont Learned Apes
(electro dub) et Voscof Ice Revolution
(grunge metal), autres découvertes de
la structure évryenne, qui se produiront sur la scène du Plan (voir dates des
spectacles dans évryagglo culture). Une
programmation éclectique qui promet
de ravir tous les publics.
LUDOVIC SAMAIN
« FIERS DE POUVOIR
JOUER AU PLAN »
Les membres des deux collectifs,
qui joueront au Plan le vendredi
12 juin, sont pleinement
conscients du privilège qui leur
est fait. « Le Plan, c’est mythique.
De très grands artistes y ont
joué. Pour nous, ce sera un jour
important », avoue Olivier Nowak, dj des Learned Apes. « On sait
qu’on a de la chance et on est fiers de pouvoir jouer sur cette scène »,
poursuit Franck Cheve, chanteur et guitariste de Voscof Ice Revolution.
Pour Learned Apes, ce concert sera l’occasion de faire découvrir
de nouvelles orientations. « Nous faisions de l’électro-rock,
et aujourd’hui beaucoup de nos morceaux tendent plus vers
le reggae et l’electro dub », signale Olivier, alias DJ Ap’s.
Pour les membres de Voscof, 2015 prend aussi des airs de nouveau
départ. « Nous n’avons pas fait de concerts depuis deux ans,
à cause des impératifs personnels des uns et des autres. Mais
nous avons continué à travailler et à écrire et on espère sortir un nouvel
EP qui représente notre évolution du grunge vers un métal souple. »
Le public du Plan est certainement impatient d’entendre ça. L.S.
ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR —
41
Un dîner atypique
En partenariat avec le Théâtre de l’Agora
d’Évry et le théâtre de Brétigny, la troupe
Cheptel Aleïkoum sera du 28 au 31 mai
sous le chapiteau d’Adrienne, dans
le quartier des Docks de Ris-Orangis,
pour quatre représentations du spectacle
interactif unique, Le Repas.
Cuisine ou corde,
tout est une question
d’équilibre.
Street Art : des Indiens
dans la ville d’Évry
Dans le cadre du festival Street Art d’Évry Centre Essonne, l’artiste brésilien
Fabio Oliveira, alias Cranio, honore le territoire de sa première visite
en France. Il a réalisé une fresque sur la façade du gymnase des Loges, à Évry.
table. Les hôtes circassiens jaillissent de partout : ils
se balancent au-dessus de leurs invités grâce à des
cordes lisses, servent le vin sur une roue allemande,
jouent avec les ustensiles de cuisine, sonnent les cloches au torchon et enchaînent les pitreries. Un joyeux
bazar qui se termine inévitablement, et selon la promesse initiale, en repas convivial pour un spectacle
total de plus de trois heures qui défilent si vite que
certains s’inviteront même à faire la plonge. Unique.
térise par la présence de personnages
bleus (des Indiens). Dans ses fresques
se mêlent et s’opposent le monde de la
tradition d’Amérique latine, du monde
rural et de la forêt, à celle de la modernité
et de notre société urbaine de consommation. Sous les bombes aérosols,
ces Indiens prennent vie de manière
humoristique et un peu cynique. Ils
amènent les passants à réfléchir sur
le quotidien. « Nous sommes tous des
Indiens dans une grande forêt, chassant
ce dont nous avons besoin pour vivre au
quotidien mais la couleur bleue de mes
personnages permet une distanciation.
Cela leur donne un air onirique, comme
s’ils venaient d’un monde parallèle. Leur
physionomie est assez proche des figures
de l’artiste portugais Os Gemeos, qui m’a
beaucoup influencé. »
LUDOVIC SAMAIN
SANDRINE DURGEAU
Le Repas, par la compagnie Cheptel Aleïkoum
sous le chapiteau d’Adrienne 12, quai de la Borde, à Ris-Orangis :
jeudi 28 mai, à 19 h 30 ; vendredi 29 et samedi 30 mai
à 20 h 30 ; dimanche 31 mai à 18 h 30.
Tarifs : 13 et 20 euros. Renseignements au 01 69 91 65 65.
Plus d’infos : www.flickr.com/photos/
cranioartes/ et sur sa page facebook
Avec ces Indiens bleus,
Cranio cherche à créer
un choc des cultures.
C
’est l’éternelle question : dîner avant ou après un
spectacle ? Une interrogation à laquelle a répondu la troupe Cheptel Aleïkoum, collectif né de
la quinzième promotion du centre national des Arts
du cirque de Châlons-en-Champagne, avec sa création intitulée Le Repas. Ici, non seulement le spectateur mange pendant le spectacle mais il est installé au
cœur même de celui-ci.
« LES LIEUX DE RENCONTRES,
IL FAUT LES CRÉER »
Seulement, le dîner, il faut le cuisiner. « Je me suis dit
que c’était parfois aussi amusant de préparer une fête que
de la faire, alors j’ai eu envie de tout mijoter », explique
Mathieu Despoisse, co-metteur en scène. Concours
de la plus longue épluchure de pomme ou de la plus
belle chantilly en relais, Le repas se veut une expérience interactive unique.
« Aujourd’hui, ce n’est pas évident de trouver
des lieux de rencontres et d’échanges. Il faut les créer,
reprend-il. C’est ce qu’on a voulu faire : susciter l’échange
entre des personnes qui ne seraient pas amenées à se
rencontrer. » Le spectacle est sur et tout autour de la
Au menu du soir, trombone,
tuba et tutti frutti.
© Milan Szypura
cultur
découverte/ culture
© Milan Szypura
SAISON 2015-2016 :
LE THÉÂTRE DE L’AGORA SUR SON 31
42
— ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR
Le jeudi 11 juin, le Théâtre de l’Agora, scène
nationale d’Évry et de l’Essonne, dévoilera comme
chaque année la programmation de la saison
à venir, à l’occasion d’une grande soirée.
Pour sa troisième saison à la tête de l’institution,
Christophe Blandin-Estournet devrait à nouveau
laisser une large place aux spectacles jeune
public, alors que le retour de Joël Pommerat,
metteur en scène spécialiste en la matière, est
d’ores et déjà annoncé. Enfin, après le Portugal
et la Belgique, le festival Fenêtre sur fera la part
belle à la Catalogne, en janvier 2016. L.S.
J
’ai commencé à dessiner dès
l’âge de 2 ans. Mon côté un
peu cérébral m’a valu le surnom de “Cranio” − crâne en français.
Passionné par les bandes dessinées et la
représentation du quotidien, j’ai appris à
dessiner dans la rue. Dès 14 ans, en 1998,
je réalisais des fresques dans les rues de
Sao Paolo, ma ville natale. » Cranio
commence d’abord par le graff, et petit
à petit réalise des fresques de plus en
plus grandes, inspirées des cultures
tribales amazoniennes.
De Los Angeles à Barcelone en
passant par Brick Lane, à Londres,
Cranio laisse désormais son empreinte
dans les quartiers les plus connus de la
scène Street Art. Il a participé à l’exposition Lost in London, en 2012. L’année suivante, c’est dans sa ville natale
qu’il intervient à la Biennale de Street
Art. En mars 2014, il a exposé dans le
cadre du Off du festival Street Art, de
Miami (Wynwood). Après son passage
à Évry, il rejoindra Amsterdam, puis
une semaine après, Londres pour travailler sur un nouveau projet.
Cet artiste autodidacte de renommée internationale interroge le quotidien. Son style, si particulier, se carac-
Q
ue l’on soit joueur ou non, les protagonistes de certains jeux vidéo
ont marqué notre existence. Ils
sont devenus désormais légendaires,
au même titre que certains grands
personnages de l’histoire. Petit tour
d’horizon de ces supers héros (voir
aussi le dossier, p. 16).
BOB MORLOCK,
ALIAS CAPTAIN BLOOD
Alors qu’il s’apprête à donner vie à un
nouveau héros, l’informaticien Bob
Morlock disparaît et renaît dans un
jeu vidéo, sous les traits du Capitaine
Blood. Aux commandes de son arche,
il voyage au fond de l’Hydra quand
une attaque le force à fuir dans l’hyperespace. Le voyage se passe mal et
il est cloné. Il va passer le reste de son
existence à supprimer ses doubles.
Trois jours après sa sortie, dix milles
exemplaires du jeu sont vendus et
France Soir titre « Si Alien vous a fait
trembler, si E.T. vous a fait pleurer, alors
précipitez-vous sur l’Arche du Captain
Blood, le plus beau logiciel du monde. »
LARA CROFT
DANS TOMB RAIDER
Athlétique, grande, vêtue de son
microshort et chaussée de ses rangers,
l’héroïne incarne à merveille l’aventurière qui doit affronter toutes sortes de
situations dangereuses. Le personnage
devient vite une icône et fait même
la une de certains journaux comme
Libération. Elle est LA nouvelle star. Le
groupe U2 l’intègre dans ses concerts
où l’on voit Bono lui tenir la main.
Dave Stewart, du groupe Eurythmics,
lui compose une musique. Angelina
Jolie lui prêtera ses traits dans un film
resté célèbre.
MARIO BROS ET SES AVATARS
Nintendo décide de faire de Mario
une star et déclinera le personnage
©D
44
— ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR
dans plusieurs versions. Au Royaume
Champignon, Mario part au secours
de la princesse Toadstool enlevée par
les Koopas : un jeu au succès planétaire. La télévision et le cinéma en
feront une adaptation. Shigeru Miyamoto, son concepteur, est considéré
unanimement comme un des plus
grands créateurs de jeux vidéo.
PIKACHU ET BULBIZARRE
DANS LES POKEMON
Pikachu est un Pokemon ressemblant à une souris. Son corps est
jaune et son électricité lui vient de
sa queue éclair. Bulbizarre est un
QUELQUES DATES
1889 : création de la société
Nintendo, fournisseur
de cartes à jouer
1951 : fondation
de la société Sega
1958 : invention du 1er jeu
vidéo, le Tennis for Two, dans
un laboratoire de recherche
atomique de Brookhaven, basé
à New York. À l’occasion d’une
journée porte ouverte, et afin
de rendre la visite plus attrayante pour le grand public, le
chercheur William Higinbotham
imagine de proposer un jeu
interactif sur un ordinateur.
Le succès va au-delà
de ses espérances.
1962 : Space War est
le 1er jeu sur ordinateur
1972 : Intell invente
le 1er microprocesseur,
c’est le début de l’histoire
1978 : Space Invaders,
le jeu mythique resté dans
les mémoires, devenu un
phénomène de société au Japon.
1983 : Nintendo invente la NES,
succès immédiat au Japon.
petit quadrupède vert qui a un organe
de stockage sur le dos. Crée par le
japonais Satoshi Tajiri, l’univers Pokemon est né de sa fascination pour
les insectes qu’il trouvait bizarres et
mystérieux. Intégré dans l’univers
Nintendo, le jeu suscite peu d’enthousiasme à ses débuts. Mais le boucheà-oreille dans les cours de récréation
transformera le jeu en phénomène de
société. Six mois après sa création, un
million d’exemplaires est déjà vendu.
Au Tokyo Game Show de 1996, la file
d’attente des collectionneurs de Pokemon atteint plus de quatre kilomètres.
Le jeu donnera lieu à une série.
LES JEUX VIDÉO POUR LES NULS
Beat them all Ces jeux font partie des divertissements de combat où le participant
doit affronter de nombreux ennemis répartis en différentes catégories
et classes, l’épreuve ultime étant le combat avec le Boss.
Plateformes
Dans ces jeux d’action, le joueur contrôle un personnage qui se déplace
sur des plateformes évolutives, ou des fossés.
Hack’n’Slash
Les participants doivent se déplacer dans des donjons et rapporter
différents objets qui s’y trouvent et qui constituent leurs butins.
Gestion
Les jeux de gestion font appel au contraire à la simulation
et à la prospective. Le joueur doit anticiper la création d’une ville,
d’un état, par exemple. Il doit ainsi évaluer les besoins de la population,
anticiper la croissance de son territoire et prévoir les fluctuations
des ressources. Un des plus connus est Sim City.
LES LAPINS CRÉTINS
DANS LA SÉRIE DU MÊME NOM
Les Lapins crétins, créés par Michel
Ancel pour la société Ubisoft, possèdent
des yeux globuleux, et de grandes dents
apparentes. Complètement déjantés,
ils communiquent dans un dialecte
incompréhensible. Repérés par l’hilarité qu’ils provoquent, à cause de leur
stupidité, ils connaissent un succès
quasi immédiat qui va au-delà du jeu
vidéo. Des illustrations et des vidéos les
mettent en scène dans des parodies qui
font le buzz sur la Toile.
Vivre une seconde vie à Sim City, c’est possible.
Réinventez-vous une nouvelle famille, des amis,
et même un nouveau job, si l’envie vous prend.
Le haka des Lapins crétins ISABELLE BICHON, SERVICE MÉMOIRES
ET DOCUMENTATION DE LA COMMUNAUTÉ
D’AGGLOMÉRATION
© DR
Âgée tout juste d’une soixantaine d’années,
l’industrie du jeu vidéo a permis l’émergence
de talents artistiques et de héros passés
à la postérité. Retour sur une fabrique à histoires.
© DR
De la carte à jouer
aux jeux vidéo
R
mémoire
découverte/ mémoires
ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR —
45
On a tous une histoire familiale à raconter, faite de souvenirs, de menus
détails qui rendent nos existences uniques. Une jeune Évryenne, Magalie
Da Silva Paulo, étudiante en école d’art, recueille et met en scène
ces anecdotes sur lesquelles parfois des vies, des cultures reposent.
N
ée à Évry de parents immigrés portugais, Magalie Da Silva Paulo est élève aux Ateliers d’arts
plastiques, à Courcouronnes. Chaque mois, elle
présente une famille vivant dans notre territoire. Avec
une anecdote et une photo, un détail, elle nous fait
revivre un souvenir, parfois comique, parfois émouvant mais toujours unique.
Il existe une grande alchimie entre les sœurs
jumelles, Ana et Fatima. Nées au Portugal, elles ont
suivi leurs parents dans leurs voyages entre la France
et le Portugal. Mais elles se sont mariées dans leur
pays d’origine avant de s’établir à Paris en 1986, chacune avec leur époux. Aujourd’hui, l’une vit dans la
capitale, tandis que l’autre habite à Ris-Orangis.
LES DEUX FONT LA PAIRE
Ana et Fatima se ressemblent comme deux gouttes
d’eau. Et pour cause, puisqu’elles
sont jumelles. Au village, on les
surnomme les « jumelles immigrées ». Les deux sœurs sont
effectivement nées au Portugal
mais avec leurs parents, elles ont
fait de nombreux allers-retours
entre le Portugal et la France,
leurs visas ne leur permettant pas
de séjourner plus de six mois en
France. Mais ici comme dans leur
pays d’origine, toute la famille est
considérée comme « étrangère ».
L’été de leurs 14 ans, les
jumelles passent leurs vacances
chez leur grand-mère paternelle,
au Portugal. Leur père est alors
en France, les filles bénéficient
d’un peu plus de liberté.
Les dimanches après-midi,
le village organise des bals. Un
orchestre y installe ses instruments
et fait danser tous les habitants,
petits et grands. Compte tenu
de leur statut d’immigrées, Ana
et Fatima sont très populaires
et attirent tous les regards Elles
s’amusent donc énormément lors
de ces fêtes en plein air.
Cet après-midi-là, Ana danse
avec un jeune homme. C’est un
voisin. Au village, tout le monde se
connaît. Fatima de son côté danse
avec le meilleur ami de sa sœur.
Il est 18 heures, le moment
pour les jumelles de rentrer
à la maison. De tout l’aprèsmidi, les filles ne se sont pas
côtoyées. Alors, chacune d’elle
est rentrée avec son cavalier.
Celui d’Ana la raccompagne
jusqu’au portail de sa grandmère. Le jeune homme se
retourne, fait quelques pas et
aperçoit le double d’Ana. Il
est fasciné et ne la quitte pas
des yeux. Depuis ce jour d’ailleurs, il ne l’a plus
jamais quittée. Et
cela va bientôt
faire trente ans.
ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR —
international
Regards d’immigrants :
à la croisée des cultures
47

Documents pareils