VOS JEUX ! - Communauté d`agglomération Evry Centre Essonne
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VOS JEUX ! - Communauté d`agglomération Evry Centre Essonne
n° 45 MAI 2015 DOSSIER FA ITE S VOS JEUX ! LE THÉÂTRE DE L’AGORA SUPER HAMLET 45 n° MAI 2015 www.agglo-evry.fr SUPPLÉMENT CULTURES SUPER HAMLET AU THÉATRE DE L’AGORA www.agglo-evry.fr édito Évry Centre Essonne 500 place des Champs-Élysées BP 62 Courcouronnes 91054 Évry Centre Essonne Cedex Tél. 01 69 91 58 58 www.agglo-evry.fr Directeur de la publication Francis Chouat Direction de la communication Guillaume Wagon Responsable des éditions Céline Radici Rédactrice en chef Estelle Poly [email protected] 01 69 91 57 55 Rédaction Isabelle Bichon Magalie Da Silva Paulo Nicolas Gervais Catherine Guyennot Catherine Lengellé Frédéric Nicolas Céline Oziel Ludovic Samain Secrétariat de rédaction Geneviève Margarit Photos Lionel Antoni Gitka Olivier Rédactrice graphique et iconographe Mona Valléry Site Internet Stéphanie Gauthier www.agglo-evry.fr Conception Agence Beaurepaire Impression Imprimerie Morault Distribution Adrexo Régie publicitaire LMC Conseil - Marc Laborde 06 87 83 64 20 Imprimé à 55 000 ex. Issn : 1636-0214 Dépôt légal : à parution L’agglomération dévoile son jeu ! L es 25 et 26 avril derniers, le monde de l’innovation numérique et du jeu vidéo s’était donné rendez-vous aux Arènes de l’Agora pour la première édition d’Évry Games City. Le temps d’un week-end, le Centre Essonne s’est transformé en capitale du jeu vidéo, démontrant ainsi notre attractivité et notre capacité à réunir sur le territoire, des centaines de personnes issues de toute la France – de l’étranger même –, et de toutes les classes sociales. Ce fut un vrai moment rassembleur, populaire et festif, à l’image de notre agglomération. Cette initiative – il y en aura d’autres –, nous la devons à l’école nationale supérieure d’Informatique pour l’industrie et l’entreprise (Ensiie). Je tiens à remercier la direction de l’école, Andrea Iacovella et Ménad Sidahmed et l’ensemble des étudiants, passionnés et engagés pendant des semaines sur le projet. Le monde des arts numériques est encore aujourd’hui un secteur en plein essor. En la matière, le savoir-faire français n’est plus à démontrer et l’exportation de ses talents en est la preuve. Pour notre agglomération, l’ambition est d’accompagner ce mouvement mondial. Cela passe notamment par la formation des professionnels de demain. Nous avons des arguments. Notre université et nos grandes écoles représentent l’excellence scientifique, le dynamisme et l’attractivité du territoire en matière technologique. L’Ensiie, avec Télécom Sud Paris et Télécom école de management, sont en première ligne. L’école continue d’ailleurs d’innover avec la création à la rentrée dernière, d’une option Jeux vidéo, interactions et collaborations numériques, destinée à former des ingénieurs de haut niveau. Le jeu vidéo en France, c’est 350 entreprises et 5 000 emplois. L’offre professionnelle est donc réelle et Évry Games City a pu être l’occasion pour la première promotion, de rencontrer les professionnels du secteur. Cette croissance du numérique, nous continuerons de l’accompagner. Elle doit cependant – et c’est un élément auquel je resterai attentif –, profiter réellement à chacun, indépendamment de son lieu d’habitation ou de son niveau de revenu. C’est le cas pour le déploiement en cours de la fibre optique comme pour les projets futurs. Francis Chouat Président de la communauté d’agglomération Évry Centre Essonne ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR — 3 sommaire 34 PORTFOLIO Chouettes ces oiseaux-là ! 29 42 37 06 LE THÉÂTRE DE L’AGORA SUPER HAMLET ACTUS Le Street Art s’invite à Villabé Un rallye 100 % féminin 16 45 n° MAI 2015 www.agglo-evry.fr SUPPLÉMENT CULTURES SUPER HAMLET AU THÉÂTRE DE L’AGORA Imprimé sur papier DOSSIER Faites vos jeux ! Arcades ouvertes et bonbons qui consolent Média tech' Avec les JIN, la formation entre en jeu Game au vert 24 AU QUOTIDIEN Les entreprises célèbrent leurs voisines L’Essonne, partenaire des entrepreneurs Singa, la petite boîte qui grimpe, qui grimpe Rapprocher les écoles et les entreprises Partez à la découverte des espaces verts Aménager avec et pour les habitants Emmène-moi… au bout du succès 33 ENVIRONNEMENT Plumages et ramages de l’agglomération Biodiversité, à vous d’agir ! Un amour de jardin P’tits bouts et p’tits loups Porteur des secrets du swing Une troisième très rock Un dîner atypique Street Art des Indiens dans la ville d’Évry De la carte à jouer aux jeux vidéo R egards d’immigrants : à la croisée des cultures C’est à Courcouronnes que la photographe Françoise Moignet a présenté au public les clichés d’oiseaux qu’elle a réalisés depuis de nombreuses années en Île-de-France. Martin-pêcheur, pic épeiche ou chardonneret élégant, découvrez la diversité des oiseaux de notre ciel (voir article p. 33). 36 DÉCOUVERTE René-Touzin, une piscine pour tous ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR — 5 actus Le Street Art s’invite à Villabé Après Évry, l’artiste Clet a investi les rues et les panneaux de Villabé en avril dernier. Cet adepte du Street Art profite de la signalétique urbaine pour laisser libre cours à ses pulsions créatrices. Renforcer la présence humaine dans le RER D Le 1er avril, Jean-Paul Huchon, président du conseil régional d’Île-de-France et Francis Chouat, maire d’Évry et président de la communauté d’agglomération ont rencontré les équipes de médiateurs et de sécurité intervenant sur la ligne C et D du RER. Ils se sont entretenus avec l’association d’insertion Prome vil qui recrute et forme des médiateurs. Créée en 1995, elle a pour rôle de promouvoir les métiers de la ville. Cent vingt-deux médiateurs couvrent ainsi six lignes transiliennes. Ils sont chargés d’assurer une présence visible et rassurante à bord des trains et dans les gares des zones sensibles, de porter assistance aux voyageurs, d’apaiser les éventuelles situations conflictuelles et de lutter contre les incivilités par le dialogue. Autour de la table, élus et Face aux nombreuses incivilités, voire à l’insécurité sur cermédiateurs évoquent taines portions de la ligne, des dispositifs existent mais les problèmes rencontrés ils doivent être renforcés afin d’améliorer la sécurité sur la sur les lignes C et D du RER. ligne D du RER. Le renforcement de la présence humaine dans les trains fera l’objet d’un nouveau contrat en juillet coordonner avec la Tice et la police. Quatre cents rames sont entre la région, la Ratp et la Sncf. La présence humaine à déjà pourvues de la vidéosurveillance. D’ici 2017, 70 % des la Sncf est indispensable. Mais il est important de mieux se trains circulant sur le réseau devraient en être équipés. ÉLECTIONS DÉPARTEMENTALES 2015 Karl Dirat, maire de Villabé, à gauche, et Clet, l’artiste à droite, encadrent « l’objet du délit ». LA NOUVELLE VAGUE STREET ART En avril, l’artiste brésilien Cranio a investi la façade du gymnase des Loges, à Évry ; Combo, quant à lui, s’est emparé du gymnase Thoison, dans le cadre de la quinzaine de la laïcité. Bault interviendra sur le porche situé près du service jeunesse de Lisses et des artistes locaux mettront de la couleur dans le tunnel du Vexin. En juin, Villabé et Évry accueilleront les œuvres du Cyclop, tandis que OneMiser réalisera, avec les élèves du collège Galilée, une fresque sur le gymnase Lire en page 43 des Écrins, à Évry. notre article sur l’œuvre de Cranio, à Évry. 6 — ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR Le conseil départemental a procédé à l’élection de son nouveau président, François Durovray. De nombreux projets sont menés en collaboration avec les services du département et ceux de la communauté d’agglomération Évry Centre Essonne. Ce partenariat, nécessaire au développement de l’agglomération en matière de transport, de logement, d’habitat et de projets structurants, se poursuivra. Francis Chouat, maire d’Évry et président de la communauté d’agglomération Évry Centre Essonne, salue l’élection des conseillers départementaux, élus de l’agglomération : Stéphane Raffalli, maire de Ris-Orangis et 2e vice-président en charge de l’aménagement Grand Stade, renouvellement urbain, habitat, recherche et innovation pour le canton de Ris-Orangis (Bondoufle, Fleury-Mérogis, Le Plessis-Pâté, Ris-Orangis, Vert-le-Grand, Vert-le-Petit), avec Hélène Dian-Leloup, Fatoumata Koita, conseillère communautaire pour le canton d’Évry (Évry, Courcouronnes) et Ronan Fleury. Rappelons que ne se représentant pas, Francis Chouat a quitté ses fonctions de vice-président, conseiller départemental du canton d’Évry Sud qu’il occupait depuis 2002. ÉTUDES À GOGO À LA FACULTÉ DES MÉTIERS De la Dima au bac +3, ce sont près de soixante formations proposées aux apprentis. Le parcours de formation est adapté aux besoins des entreprises et valorisé par un développement des outils multimédias en intégrant en continu de nouvelles ressources pédagogiques. La faculté des métiers de l’Essonne a pour vocation le développement de pôles d’excellence métiers, et l’orientation des apprentis vers de réelles opportunités d’emplois, tant sur le territoire qu’à l’étranger. Le département relations internationales facilite les échanges inter-campus dans le cadre de parcours intensifs et/ou extensifs. Samedi 6 juin, de 9 heures à 12 heures, sur les trois sites de la faculté des métiers de l’Essonne. Renseignements sur www.essonne.fac-metiers.fr C ampus d’Évry, tél. : 01 60 79 74 00. S ite de Bondoufle, tél. : 01 69 91 44 44 et [email protected] S ite de Massy, tél. : 01 69 19 46 00 et [email protected] ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR — 7 actus/ MOBILISER LES ACTIONS DE LA DIASPORA SÉNÉGALAISE EN FAVEUR DU DÉVELOPPEMENT Optimiser les apports de la migration est un sujet au cœur des enjeux mondiaux de croissance et de développement durable. Forts des liens particuliers entre la France et le Sénégal, les deux pays ont établi un programme d’appui aux initiatives de Solidarité pour le Développement (PAISD), dont l’objectif est la mobilisation de la diaspora autour des actions de développement de leur pays d’origine. S’appuyant sur 60 000 ressortissants résidents en France et de nombreux franco-sénégalais, la communauté sénégalaise entreprend de multiples initiatives, individuelles et collectives au Sénégal. Début avril, Francis Chouat, président de la communauté d’agglomération Évry Centre Essonne a rencontré Papa BiramaThiam, directeur national de la coopération technique du Sénégal afin d’évoquer la possibilité d’organiser sur le territoire centre essonnien une rencontre entre la diaspora sénégalaise et les représentants du Paisd. Renseignements auprès de la direction de la coopération décentralisée de la CAECE, 01 69 91 57 96, par mail cooperation. [email protected] et www.codev.gouv.sn Le renforcement de l’accès des populations les plus défavorisées aux services de santé, d’éducation et d’accès à l’eau potable compte parmi les thématiques prioritaires financées par le Paisd (voir photo ci-contre). La vie des jeunes aidants à l’écran Le 11 avril, les petits films réalisés par des jeunes aidants dans le cadre du projet Jade ont été diffusés sur le grand écran des Cinoches à Ris-Orangis. Ils ont entre 8 et 22 ans et accompagnent au quotidien un membre de leur famille souffrant d’une maladie chronique ou d’un handicap. Un fardeau d’autant plus lourd à porter sur ces jeunes épaules qu’il n’est pas reconnu. Le réseau de santé sud essonnien SPES, en lien avec l’association française des aidants, leur a donné les moyens d’exprimer leur ressenti sur un mode artistique à travers des ateliers cinématographiques encadrés par la réalisatrice Isabelle Brocard. Le projet Jade s’est conclu par la projection des films sur l’écran géant des Cinoches, au centre culturel Robert-Desnos, où se sont déroulés les ateliers de postproduction (travail sur le son, montage…). « C’était très émouvant artistiquement parlant. Tous les films ont leur originalité, chaque jeune a parlé de lui, ce qui n’est pas facile », a commenté Brigitte, spectatrice d’Étampes, après avoir vu la série de films alternant documentaires des adolescents sur leur quotidien et films d’animation des plus jeunes. « Ma mère a un cancer. J’ai filmé son anniversaire et on voit qu’elle se plaint de son mal de dos. Pendant l’atelier, j’ai pu parler avec d’autres jeunes et voir que je ne suis pas toute seule », dit Blandine. Dans son film, Alfoussenou de son côté dialogue avec son grand frère, handicapé comme deux de ses sœurs. « Quand on sera grands, j’habiterai à côté de toi et tu viendras me faire à manger », lui dit ce dernier… 8 — ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR La ville vous sourit ! Consultez la carte du bruit EN BREF… Développement durable et protection de l’environnement constituent des priorités pour notre communauté d’agglomération. C’est pourquoi dès 2006, une réflexion sur la mise en œuvre des dispositions européennes relatives à l’évaluation et la gestion du bruit dans l’environnement a été engagée. Dans le cadre d’un comité de pilotage, l’agglomération travaille à ce projet, en concertation avec les institutions et autorités concernées par le bruit. La carte stratégique consiste à établir un diagnostic de cette nuisance sonore dans un secteur donné. Le conseil communautaire approuve en septembre 2008 cette carte et décide d’engager des études complémentaires ainsi qu’un plan de prévention du bruit dans l’environnement. Avec l’arrivée en 2011 de la ville de Villabé, la carte stratégique de la pollution sonore et son plan de prévention dans l’environnement ont été actualisés en février dernier. Vous retrouverez toutes les informations sur le site www.agglo-evry.fr ainsi qu’une mise à disposition du public de l’ensemble des documents à l’hôtel d’agglomération. Vous pourrez en outre consigner les questions éventuelles sur le registre de consultation qui sera ensuite transmis au représentant de l’État. Instruction des autorisations du droit des sols Dans le cadre des transferts et des mutualisations engagés par la communauté d’agglomération, les élus ont validé la mise en place, au 1er juin 2015, d’un service commun pour l’instruction des dossiers d’autorisation du droit des sols entre les cinq villes de Bondoufle, Courcouronnes, Évry, Lisses et Villabé. Ce nouveau service commun sera rattaché à la direction de l’aménagement et localisé au rez-de-chaussée de l’hôtel d’agglomération, à Courcouronnes. Accueil du public de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 heures. Stationnement gratuit pour les personnes handicapées À partir du 19 mai prochain, la carte de stationnement pour personnes handicapées permettra à son titulaire ou à l’accompagnant, d’utiliser gratuitement toutes les places de stationnement ouvertes au public. Toutefois, des durées maximales de stationnement pourront être fixées. Par ailleurs, les parcs de stationnement disposant de bornes d’entrée et de sortie accessibles aux personnes handicapées depuis leur véhicule ne sont pas concernés par cette gratuité. Renseignements sur www.fnath.org 71-75 avenue du Président Kennedy 91170 VIRY-CHATILLON Tél : 01 69 84 32 00 – Fax : 01 69 24 43 60 TRAVAUX - ENTRETIEN MAINTENANCE - TELESURVEILLANCE Eclairage Public Signalisation Lumineuse Tricolore Electricité BT/HTA Régulation de Trafic Voirie et Réseaux Divers Illuminations festives ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR — 9 actus/ À LIRE SANS MODÉRATION La 3e édition du livre de référence sur le marketing territorial fait la part belle aux actions menées par la communauté d’agglomération Évry Centre Essonne sur l’eau : du service public à l’attractivité économique, en passant par une identité fluviale retrouvée pour « une jeune agglomération qui ne manque pas d’atouts » ! Démarche incontournable des territoires au service de l’emploi et des populations, la valorisation de l’attractivité est devenue une discipline spécialisée à part entière, au nom étrange, empruntant au vocabulaire de la communication commerciale le terme de marketing territorial. Le champ de compétence s’est professionnalisé et de nombreux partenariats sont nés entre les acteurs publics et privés, afin de contribuer au développement local. Entreprises, universités, grandes écoles, collectivités locales, associations, équipes sportives… Tous concourent d’autant plus efficacement à la réussite collective d’un territoire qu’ils coordonnent leurs efforts, leurs discours et leurs actions, en arrivant à mettre en exergue une identité locale, que celle-ci soit historique ou construite. Dans cette nouvelle édition, l’auteur retrace avec des témoignages de professionnels et des études de cas, les démarches les plus significatives afin de dresser un panorama complet des stratégies déployées dans ce domaine. Pour cette édition 2015, trois nouveaux cas ont particulièrement retenu son attention, dont celui d’Évry Centre Essonne pour son originalité et sa capacité à concilier les valeurs du service public (qualité et proximité), avec l’attractivité économique et une identité retrouvée : celle du fleuve, des entreprises de la croissance verte, du patrimoine historique de l’aqueduc, de la coopération décentralisée sur l’assainissement, des étangs, des sculptures en lien avec la nouvelle régie de distribution L’Eau de l’agglo, dotée de sa propre identité visuelle… « Si Lyon a préempté le thème de la lumière, Évry a entrepris un remarquable travail autour de l’or bleu… » La suite en pages 163 et 164 pour découvrir ou redécouvrir le territoire en mode Eau ! C’est aussi le dossier d’évryagglo magazine d’avril, consultable sur www.agglo-evry.fr Marketing territorial, de Benoît Meyronin, éd.Vuibert, 272 p., 26 €. www.Vuibert.fr 10 — ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR Exposition Annonciation Un flashmob pour sensibiliser à l’autisme L’agence nationale pour les Arts sacrés (Anas), dont la mission et de promouvoir l’art sacré, organise une exposition dans ses locaux d’Évry. Le thème, qui réunira onze artistes* essonniens (peintres, sculpteurs, photographes et vidéographistes) retracera un évènement biblique majeur, celui de l’annonciation. À travers leurs œuvres, nourries de leur culture, de leur personnalité et de leur cheminement spirituel de croyant ou non, les artistes invités nous transmettront leur sensibilité et leur perception face à ce thème, maintes fois abordé dans l’histoire de l’art. Le Blue flashmob, instauré dans un premier temps par les Nations unies, vise à sensibiliser le public sur le trouble que représente l’autisme. Il s’est tenu le 2 avril dernier, sur la place des Droits-de-l’Homme-et-du-Citoyen, à Évry. C’est habillées en bleu et bien échauffées que des dizaines de personnes se sont rassemblées devant l’hôtel de ville pour une chorégraphie (voir photo ci-dessous). Celle-ci était organisée dans le cadre de la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme. *Artistes : Saïth Bautista, Francoise Briot, Claire Brun, Claudy Desserey, Marie Julie Gascon, Michel Gruber, Catherine Jullien, Aude Mary Khidas, Maryam Norahali, Marc Prialnic, Pierre Yves Seguin. Du 10 au 31 mai, de 14 heures à 17 h 30, les jeudis, samedis et dimanches. Anas, 14 Clos-de-la-Cathédrale, Évry. Renseignements : 01 64 97 22 74 et [email protected]/www.anas-evry.org CFA-EVE : 20 ANS, 20 000 APPRENTIS Le 9 avril dernier, au Génocentre, le centre de formation des apprentis d’Évry Val d’Essonne a fêté ses 20 ans, en présence de Francis Chouat, maire d’Évry et président de la communauté d’agglomération qui a remis les médailles pour la catégorie Entreprises. Cet établissement, premier CFA de grande couronne francilienne en nombre d’apprentis post-bac, préparant en alternance un diplôme de bac+2 à bac+5, œuvre au rapprochement de l’enseignement supérieur et des entreprises en Île-de-France, ainsi qu’à la promotion de l’apprentissage comme voie d’excellence. Avec un succès grandissant. Plus de 45 % des apprentis du CFA-EVE sont recrutés par les entreprises qui ont contribué à les former. Le taux d’insertion global est de 80 % six mois après l’obtention du diplôme et 92 % au bout de dix-huit mois. EN ROUTE VERS L’EMPLOI La plateforme pour l’emploi et la formation dans le bâtiment et les travaux publics en Essonne a été créée en 2006, sous l’impulsion des collectivités territoriales. Ainsi, les entreprises de travaux publics de l’Essonne, avec l’appui des institutions locales, se mobilisent et mettent en place des actions de recrutement/formation, qui prennent la forme de plateaux techniques. Ces chantiers grandeur nature ont pour vocation de permettre à des jeunes et des demandeurs d’emploi d’accéder à une formation de longue durée pour intégrer ensuite une entreprise du secteur des travaux publics. Recrutés en CDI dès le début de leur formation, via un contrat de professionnalisation, ils perçoivent une rémunération de 100 % du Smic, quel que soit leur âge. Au vu des résultats positifs obtenus en 2013, le syndicat des travaux publics (STP) a souhaité installer une nouvelle session sur le plateau technique place de l’Yerres, à Évry, avec le soutien de la communauté d’agglomération. À l’issue d’un processus de recrutement et de sélection des candidats associant entreprises et acteurs de l’insertion/emploi du Centre Essonne, 11 entreprises des travaux publics ont souhaité tester 17 candidats, via une évaluation en milieu de travail. Quatorze contrats de professionnalisation ont été signés, 2 salariés ont mis un terme à leur contrat durant la période d’essai. À l’heure actuelle, 12 personnes bénéficient du dispositif, parmi elles, 3 sont accompagnées par Dynamique Emploi, et 4 par la mission intercommunale vers l’emploi de Corbeil-Essonnes (Mive). La mise en place de cette nouvelle session a nécessité un effort particulier de la part des entreprises et un important travail de mobilisation par le STP, étant donné le contexte économique défavorable. La formation a pris fin le 17 avril dernier. Renseignements auprès de la direction de la politique de la ville et de l’insertion de la communauté d’agglomération Évry Centre Essonne au 01 69 91 57 73. C’EST LE PRINTEMPS À TÉLÉCOM SUDPARIS Votre entreprise souhaite recruter les étudiants ingénieurs et managers, experts des technologies numériques de Télécom SudParis ? Alors, venez participer au prochain forum de recrutement sur le campus de Télécom SudParis et Télécom école de management ! Les forums de recrutement sont un moment de réelle proximité avec les étudiants. Ils constituent un outil efficace pour identifier et recruter les stagiaires et futurs collaborateurs. C’est aussi une opportunité d’échanger sur les relations écoles-entreprises, à propos de l’évolution des métiers et les nouvelles formations. Jeudi 7 mai, de 14 heures à 18 heures, 9 rue Charles-Fourier, à Évry Renseignements sur lesnews.telecom-sudparis.eu ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR — 11 actus/ L’EMPLOI DANS LES QUARTIERS, UNE PRIORITÉ Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, en présence de Joël Mathurin, préfet délégué à l’Égalité des chances de l’Essonne, ARTS PLASTIQUES ET MUSIQUE POUR LES PETITS Cet atelier proposé par les Ateliers d’arts plastiques est un cours d’éveil arts plastique/ musique. Il est encadré par un binôme de professeurs d’arts plastiques et de musique. C’est un premier pas vers la sensibilisation et les pratiques artistique et musicale afin de développer la créativité des enfants, un éveil sensoriel, visuel et sonore, une exploration autour d’un langage commun. Pour les 5-6 ans. Jusqu’à la fin juin 2015, le lundi de 17 heures à 19 heures (sauf vacances scolaires). Participation libre. Renseignements et inscriptions au 01 60 78 76 81 ou sur [email protected] du sénateur Michel Berson, du député Carlos Da Silva et des représentants des entreprises Temporis Évry et de la RATP, se sont rendus le 13 avril à la mission locale Dynamique Emploi et à l’agence Pôle Emploi, à Évry, présidée par Florence Bellamy. Une occasion d’évoquer, avec Francis Chouat, le thème de l’emploi avec le monde de l’entreprise et le service public de l’emploi. Le ministre a pu échanger avec certains des 45 bénéficiaires du dispositif. La mission locale assure ainsi le déploiement de la Garantie Jeunes, mesure phare en faveur des jeunes les plus éloignés de l’emploi. Cet accord profitera à 250 jeunes soutenus par Dynamique Emploi. LE MAGELLAN FERA BIENTÔT PEAU NEUVE Pépinière et hôtel d’entreprises d’une surface de 3 150 m², situé à Évry, Le Magellan a été construit en 1990. La communauté d’agglomération Évry Centre Essonne procédera à une rénovation partielle des extérieurs. En intérieur, les locaux communs seront intégralement rénovés : rez-de-chaussée avec notamment le hall d’accueil et la cafétéria, couloirs et sanitaires sur les trois étages, création d’un réseau VMC dans tous les locaux, pour garantir un renouvellement d’air, rénovation et mise aux normes de l’ascenseur. De nouveaux services seront proposés aux entreprises hébergées : création d’un espace co-working au 1er étage et rénovation du réseau d’électricité en courant faible et installations de bornes Wifi au rez-de-chaussée. Enfin, le bâtiment sera remis aux normes (accessibilité aux personnes à mobilité réduite, sécurité incendie, électricité, ascenseur…). Les travaux d’amélioration des espaces extérieurs devraient commencer durant l’été 2015, tandis que ceux des intérieurs, en mars 2016. Le montant des travaux, financés entièrement par l’agglomération, s’élève à 1,2 M €. L’écluse principale d’Évry D’un montant de près de six millions d’euros, les travaux de réfection de l’écluse principale d’Évry ont commencé le 1er septembre dernier, pour une durée d’un an afin d’effectuer une complète rénovation de l’ouvrage. Voies navigables de France (VNF), avec le concours financier de la région Île-de-France et de l’Europe, poursuit son important programme de modernisation des écluses de la Haute Seine, entre Paris et Champagne-sur-Seine. Les travaux portent sur le changement des portes amont et aval, la réfection des maçonneries dans le sas, le remplacement des équipements de navigation, la remise à niveau des automatismes de l’écluse et enfin, des aménagements paysagers. 12 — ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR Un rallye 100 % féminin Lucie Bongard et sa coéquipière Valérie Thiebaut ne sont pas des femmes tout à fait comme les autres. Elles n’hésitent pas à partir au bout du monde pour participer à des courses de rallye dans des conditions, parfois extrêmes. S ponsorisées par les sociétés de la pépinière d’entreprises Le Magellan, à Évry, Lucie Bongard et Valérie Thiebaut ont participé à la première édition du W’Oman Aventura Cup qui s’est déroulée du 5 au 16 février 2015, au sultanat d’Oman, dans la péninsule Arabique. Ce rallye féminin est un concentré de différentes épreuves : au roadbook (lire encadré), de franchissements et au cap (lire légende photo). « Ce type de rallye raid est complètement inédit et c’est ce qui m’a poussée à participer, à être une “pionnière” de cette nouvelle aventure », explique Lucie Bongard. Le binôme est rodé au rallye féminin au cap et de franchissement mais les étapes au roadbook sont des épreuves complètement inédites. Un challenge de plus qui a demandé à Lucie Bongard et à sa coéquipière beaucoup de concentration et de rigueur. « Nous avions la théorie, et la pratique est venue pendant l’épreuve avec quelques déceptions les premiers jours. Nos plus beaux souvenirs : l’étape 5 avec des 60 kilomètres au cap dans les dunes du Rub Al-Kahli. Les déserts omanais sont L’épreuve au cap nécessite un kilométrage minimal, qui parfois entraîne la traversée de lieux inattendus, comme ici une plage. magnifiques, avec des couleurs de sable et des paysages à couper le souffle. Nous nous sentions bien petites dans ces lieux… et bien sûr les échanges avec les autres équipages, nos détankages, nos soirées au coin du feu et nos fous rires… » Leurs pires souvenirs : l’étape 1 avec leur première épreuve au roadbook : « Nous avons choisi une mauvaise piste et accumulé beaucoup de points de pénalité. L’autre mauvais souvenir, c’était le dernier jour, nous avons déjanté dans un passage difficile dans le sable… » Cette première édition est malgré tout une véritable réussite puisqu’elles se classent deuxième de la compétition. Le binôme 100 % féminin a pris beaucoup de plaisir pendant ce rallye qui n’est pourtant ni une balade de santé, ni des vacances. « Le sultanat d’Oman est un pays fabuleux avec des personnes très accueillantes aussi bien dans les villes qu’au fin fond du désert. » Bref, Lucie Bongard et Valérie Thiebaut ont été conquises par la W’Oman Aventura Cup. Alors rendez-vous en février 2016, pour de nouvelles aventures ! ROADBOOK : UN DÉFI À RELEVER Un roadbook est une description détaillée de la route sous forme de tableau. L’imprimé du roadbook permet alors de parcourir « en vrai » le trajet et ce, sans carte géographique et même sans connaître le parcours. Il est utilisé dans tous les rallyes. Chaque ligne d’étape décrit un point marquant du trajet, par exemple, un carrefour, une bifurcation, une curiosité à voir ou un point dangereux. Chaque ligne contient trois colonnes indiquant le kilométrage, une représentation graphique de la situation à cet endroit, précisant le sens de la circulation à suivre et parfois un texte pouvant contenir des informations complémentaires. ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR — 13 actus/ ambitions communes BONDOUFLE 14 — ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR Lisses mène une politique engagée en termes de développement durable depuis plusieurs années. Elle a mis en place de nombreuses actions, tant auprès des Du 30 mai au 6 juin habitants qu’au sein de ses services agissons municipaux. La semaine européenne pour la planète du développement durable, qui a lieu du 30 mai au 6 juin, est donc un rendez-vous incontournable. Le climat, préoccupation d’ordre mondial, est l’axe phare de cette semaine. Une exposition sera proposée sur ce sujet à partir du 30 mai au centre culturel Jean-Cocteau, à Lisses. La sensibilisation des habitants aux économies d’eau et d’énergie est un sujet qu’il est important d’aborder. Pour cela, les habitants sont attendus le samedi 6 juin matin sur le mail de l’Île-de-France. Plusieurs animations et stands les accueilleront : création de produits ménagers naturels, visite du rucher de Lisses, distribution de graines, randonnée découverte… Autant d’actions qui permettront de rendre accessible à chacun le développement durable, de donner des astuces pour réaliser des économies, et surtout de créer un élan de solidarité pour la planète ! Renseignements : Mairie de Lisses 01 69 11 40 00 • www.ville-lisses.fr • MairiedeLisses mie issime Balades et découvertes EMENT D PP ABLE • UR Dans le Grand Parc, le ramassage des différents déchets (ordures ménagères, emballages, verre) se fera par un système de collecte plus vertueux et par des points d’apport volontaire dans des bacs enterrés. Déjà expérimenté dans d’autres collectivités, ce mode pertinent a le triple avantage de rationaliser les collectes, de préserver la qualité de travail des rippers, de dégager les chaussées les jours de ramassage et de limiter les passages. En outre, cela permettra de réduire les consommations de carburant ainsi que les dégagements de CO². Par ailleurs, les services de l’agglomération étudient l’expérimentation dans certains quartiers de Bondoufle où l’usage de la collecte classique devient problématique. Cette solution évitera les difficultés de collecte dans des quartiers, notamment le samedi matin et pourra avoir lieu en journée, à heures creuses. Les Bondouflois utilisent déjà ce mode de collecte depuis des années en apportant le verre dans les bornes prévues à cet effet et depuis peu, les vêtements. Le nombre de bornes a été augmenté afin d’assurer une meilleure répartition et un bon maillage sur la commune. Le syndicat de traitement, le Siredom, à qui la compétence a été transférée, a réduit ses tarifs pour la deuxième année consécutive grâce à la rationalisation de sa gestion et aux efforts entrepris auprès de ses prestataires. Cette bonne nouvelle a permis au conseil communautaire du 30 mars dernier de diminuer le taux de la taxe des ordures ménagères en 2015 de 7,63 % à 7,54 %. Cette réduction récompense les habitants qui s’astreignent depuis tant d’années à trier, valoriser ou se déplacer en déchèterie et mieux recycler. Enfin, une convention a été signée entre la commune et la Semardel. Elle a pour objectif de compenser les nuisances que subit la ville en raison de l’exploitation du futur Isndn (centre de stockage). La société devra donc reverser à la commune une subvention en faveur de la protection du patrimoine de l’écologie et du développement durable. Place à la Terre ! • DÉVELO La collecte des déchets : une priorité durable ÉVRY LISSES COURCOURONNES Salon nature et saveurs Dimanche 17 mai, de 10 heures à 18 heures, la nouvelle édition du salon nature et saveurs se tiendra dans le parc du Lac. Cette année, autour des jardiniers de France, qui organiseront leur fameuse bourse aux plantes, de nombreux exposants, notamment de la filière bio, seront présents pour nous faire découvrir des saveurs traditionnelles françaises. Pour la première fois, l’association Diversité action culture (DAC) fera régner une chaude ambiance antillaise, en proposant de goûter aux spécialités créoles et nous embarquera pour des biguines endiablées. Enfin, le Siredom sera présent pour sensibiliser les gens au tri sélectif, et plus généralement au développement durable. Il sera évidemment possible de déjeuner sur le salon grâce au comité des fêtes qui tiendra le stand restauration. Renseignements : service vie associative au 01 69 36 66 23. VILLABÉ La fête au naturel Les fêtes de quartier se mettent au vert ! Riche de ses 100 hectares de parcs urbains, Évry vous y donne rendez-vous pour faire La fête au naturel ! Organisés par toutes les forces vives du territoire : habitants, associations, conseils citoyens de quartier, maisons de quartiers et bailleurs, ces six rendez-vous, qui célébreront les beaux jours et le plaisir d’être ensemble, se dérouleront à partir du 30 mai. Petits et grands pourront ainsi s’adonner à de nombreuses activités familiales au grand air : jeux, structures gonflables, spectacles et concerts, tout en se restaurant dans un cadre verdoyant favorisant les rencontres et les échanges. Quelques temps forts à noter : le concert du Collectif Métissé, le 14 juin au parc Pompidou, le Rallye des Familles et la Guinguette en bords de Seine, le 4 juillet. Renseignements sur www.evry.fr RIS-ORANGIS Écoute, accueil et médiation Depuis le 13 avril, afin de renforcer les services de proximité, les habitants disposent d’un lieu d’accueil où des agents municipaux, des professionnels spécialisés et des bénévoles d’association dispensent une information générale sur leurs droits, une assistance et un accompagnement personnalisés grâce à des permanences confidentielles et gratuites. Ce lieu d’accueil contribue à renforcer le lien social et à faciliter une meilleure prise en charge des conflits de la vie quotidienne. Le soutien à l’accès au droit permet de réduire les tensions sociales, les risques d’exclusion et prévenir les litiges. Dans cet esprit, le lieu associe l’équipe de médiation existante, une partie des associations intervenant au sein de Ris-Entraide, les différents travailleurs sociaux du territoire et de nouveaux professionnels. Des correspondants de nuit assurent également la continuité de la présence sociale et contribuent donc à la qualité de vie résidentielle nocturne. 24, rue Edmond-Bonté, à Ris-Orangis. Renseignements au 01 69 02 52 00. Une ville qui bouge ! JOURNÉE PRÉVENTION, SANTÉ ET SÉCURITÉ Venez à la rencontre des professionnels : pompiers, gendarmes, pharmacie, mairie, Macif, mais aussi des intervenants de milieux associatifs : association Grégory Lemarchal, Handisport, France ADOT 91 (dons d’organes), association pour le dépistage des maladies cancéreuses de l’Essonne (ADMC 91)… qui répondront à vos questions et vous proposeront des ateliers dans le domaine de la prévention et de la sécurité. Lors de cette manifestation, le critérium du jeune conducteur sera organisé (animation gratuite, réservée aux enfants de 7 à 14 ans, inscription indispensable en mairie). Samedi 16 mai, de 11 heures à 18 heures, espace culturel La Villa. Renseignements au 01 69 11 19 71. TREMPLIN JEUNES TALENTS Comme chaque année, la ville de Villabé organise son tremplin jeunes talents. Que vous soyez rock, pop, hip hop, chanson, métal ou électro, faites-vous connaître en retirant votre dossier d’inscription auprès du service culturel ([email protected]) avant le 15 mai. Les chanteurs et les musiciens présélectionnés pourront ainsi jouer dans une grande salle devant leur public mais aussi devant un jury. Le prix à gagner pour cette joute musicale est une surprise ! Samedi 30 mai, à 20 h 30, espace culturel La Villa. Renseignements au 01 69 11 19 71. ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR — 15 © DR © DR dossier FAITES VOS JEUX ! Les 25 et 26 avril derniers, familles, joueurs et grands acteurs de jeux vidéo étaient réunis aux Arènes de l’Agora pour la première édition d’Évry Games City. L’occasion, pour évryagglo, de revenir sur l’histoire du jeu vidéo et sur les liens que ce secteur d’avenir entretient avec notre territoire éminemment numérique. Grandes écoles, entreprises, médiathèques… Ici on peut apprendre, travailler et s’amuser à tout âge avec les jeux vidéo. DOSSIER RÉALISÉ PAR NICOLAS GERVAIS pages 18-19 Arcades ouvertes et bonbons qui consolent Média tech’ pages 20-21 Avec les JIN, la formation entre en jeu pages 22-23 Game au vert ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR — 17 dossier/ Faites vos jeux ! Arcades ouvertes et bonbons qui consolent Média tech’ Conscient que le jeu vidéo touche aujourd’hui un large public, le réseau des médiathèques multiplie les initiatives pour permettre à chacun de s’y essayer. D’abord popularisés sur arcade, puis sur ordinateurs et consoles, les jeux vidéo ont finalement quitté nos salons pour devenir mobiles. Leurs histoires commencent dans les années 50… J © DR C ’est sans doute avec Oxo, un jeu de morpion inventé par un universitaire de Cambridge pour illustrer sa thèse sur les interactions homme-machine, que l’engin de guerre vidéo s’enclenche. Ce n’est que dans les années 70 qu’il se répandra sous la forme de bornes d’arcade. En 1978, le jeu en vogue s’appelle Space Invaders. Il est resté culte. On est pourtant loin des performances actuelles. Pas de courbes, et les extraterrestres, qu’il faut dégommer façon chamboule-tout, ressemblent à des crabes. Au début des années 80, on joue sur console Atari et sur des ordinateurs personnels. Ces fameux 8 bits, nommés Amstrad (464, 6128…) Apple I, II… C’est grâce à des jeux dédiés que les consoles vont, finalement, faire une vraie percée. C’est le cas de Nintendo qui édite Super Mario Bros en 1985, puis Donkey Kong, The Legend of Zelda… La firme continuera sur sa lancée au début des années 90 avec la Game Boy (fini les jeux électroniques), la Super Nintendo, et le premier jeu de combat à succès : Street Fighter II. Sims, à Counter Strike (resté longtemps le jeu en ligne le plus populaire) et à Grand Theft Auto (GTA) qui fait sensation grâce à son monde ouvert (le joueur interagit librement avec ce qui l’entoure). Les graphismes sont de plus en plus léchés, la fluidité de plus en plus grande (voir aussi Mémoires, p. 44). C’EST DANS LA POCHE ! Depuis 2010, arrive le règne des jeux multi-joueurs, en ligne ou en réseau. Les mondes et les possibilités paraissent infinis. Mais un nouveau marché tire son épingle… du jeu. Les smartphones et les tablettes offrent de nouveaux débouchés. Les enjeux sont considérables. Le jeu est partout. On pense au très addictif Candy Crush, à Angry Birds et à Minion Rush, qui a fêté son demi-milliard de téléchargements en mars. © DR COMMENT TU JOUES ? LES RÉELS PROGRÈS DU VIRTUEL À la même période, arrivent les jeux d’action, vus entièrement au travers des yeux du héros que l’on incarne (Wolfenstein, Doom, etc.), les premiers jeux de stratégie en temps réel, et le monde découvre l’univers de Warcraft. Dans les années 2000, Sony s’impose avec la Playstation 2. Mais cette période voit aussi l’arrivée de la Xbox (signée Microsoft) et de la Wii (Nintendo) qui séduit les familles grâce à un système qui détecte les mouvements de la manette dans l’espace. On joue alors aux 18 — ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR Marc, 38 ans, chef de studio multimédia « GTA a été un choc. Je viens du jeu de rôle et j’étais à la recherche de mondes ouverts offrant beaucoup de liberté. Je suis un joueur contemplatif. J’aime faire une promenade à cheval en réseau, avec des amis, en regardant le paysage. Ça m’intéresse plus que de gagner des points ou de passer des niveaux. Je n’ai pas besoin de finir un jeu. Quand j’en ai fait le tour, j’arrête. Je peux me faire une semaine de nuits blanches à arpenter un univers et ne plus jouer pendant deux mois. » e pense que les jeux ont leur place en médiathèques. Il faut juste les choisir avec discernement. » Raphaël Bel, responsable de la bibliothèque Georges-Perec, à Courcouronnes, est lui-même un gamer. Il nous confie d’ailleurs avoir terminé Elder Scrolls Skyrim, en 230 heures. Ce loisir est aujourd’hui le préféré des Français, avant le cinéma et la musique (la France compte 29 millions d’adeptes hommes et femmes). « La société évolue et nous aussi, explique Cédric Poly, responsable développement portail et informatique. Nous souhaitons que nos équipements soient des espaces vivants et pas seulement des lieux de passage. Les jeux vidéo touchent tout le monde, ils peuvent nous y aider. » Les médiathèques ont commencé à acheter des jeux sur console en 2011. Il existe aujourd’hui plus de neuf cents titres à travers le réseau, tous supports confondus, et toutes les sortes de console sont disponibles. Il n’est pas encore possible de s’en servir de manière autonome sur place. Néanmoins, de nombreuses animations sont proposées pour permettre à chacun d’en profiter. ANIMATIONS ET DIALOGUES INTERGÉNÉRATIONNELS « Les sessions Du papier au pixel permettent de décloisonner les supports et les publics autour de thématiques, commente Mane Laroche-Germain, responsable de l’acquisition des jeux pour les médiathèques. Dernièrement, nous nous sommes intéressés à James Bond. Nous avons Atelier Empire of Sport, à la médiathèque Colette, à Lisses. Tournoi sur consoles DS à la médiathèque de l’Agora, à Évry. présenté les livres, puis les films et la musique, et nous avons terminé avec les jeux vidéo. » Mais qui dit jeu vidéo dit forcément Minecraft, best-seller du genre. Le réseau a ainsi mis en place un temps fort pour découvrir l’univers du jeu sur trois jours, les 28, 29 et 30 avril derniers. Et là, vous vous dîtes, penaud, que vous ne connaissiez pas ce titre culte. Le jeu vidéo, ce n’est décidément pas pour vous… Que nenni ! Pour vous convaincre du contraire, les médiathèques organisent Game Older, les 12, 19 et 26 mai. Il s’agit d’ateliers d’initiation destinés aux adultes et aux seniors, désireux de mieux comprendre la passion de leurs cadets. Et pour parfaire vos connaissances, Game Story vous proposera, le 16 mai, de vous pencher sur l’histoire du jeu vidéo à travers la saga Zelda. MUSIQUE ET FOOTBALL Dans le genre éducatif, Rocksmith, proposé sur Playstation tous les mercredis à l’espace musique de l’Agora, vous permettra d’apprendre à jouer réellement de la guitare. Vous pourrez aussi vous essayer à Guitar Hero et à Dance Dance Revolution, le 16 mai et le 13 juin. La Game Party du 20 mai, quant à elle, vous permettra d’affronter d’autres joueurs sur les meilleurs jeux du moment. Sachez enfin qu’un tournoi de Fifa 15 sera organisé sur PS4 du 3 au 27 juin, à l’échelle du réseau. Les finalistes de chaque médiathèque se retrouveront sur le site d’Albert-Camus le 27 juin pour la grande finale. Renseignements : médiathèque de l’Agora, Évry. Tél. : 01 69 91 59 59. ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR — 19 dossier/ Faites vos jeux ! Avec les JIN, la formation entre en jeu Territoire numérique s’il en est, les étudiants ingénieurs de l’Ensiie et de Télécom SudParis à Évry, qui souhaitent travailler dans le jeu vidéo, peuvent rejoindre l’option JIN. J eux vidéo, interactions et collaborations numériques sont surnommés JIN. Cette option de dernière année des écoles d’ingénieurs Ensiie et Télécom SudParis, a ouvert en septembre 2014, à Évry et vient de livrer au monde du travail sa première fournée d’élèves. En France, l’industrie du jeu vidéo représente plus de cinq mille emplois répartis entre 350 entreprises. Mais, pourquoi créer cette nouvelle formation ? « Jusqu’ici on avait des geeks et des designers, mais il manquait des ingénieurs de très haut niveau, explique Andrea Iacovella, directeur adjoint de l’Ensiie. Nous répondons à cette attente. » Les élèves qui sortent des JIN pourront devenir programmeurs Game Play, et intervenir dans la manière dont le joueur interagit avec le jeu. Ils pourront aus- du jeu vidéo. « L’idéal serait de couvrir tous les besoins de formation à l’échelle du territoire. On peut imaginer un BTS en alternance avec la faculté des métiers et une licence professionnelle à l’université. On pourrait ainsi couvrir l’ensemble des besoins et des métiers. » si être programmeurs moteur et fournir les logiciels qui facilitent l’affichage des informations à l’écran. S’ils deviennent programmeurs outil, ils seront vite indispensables à l’équipe de développement pour réaliser ses projets. Le programmeur réseau, enfin, travaillera sur le logiciel qui permettra au jeu de fonctionner… en réseau. JIN AVEC JIN, LES AAP SONT AUX MANETTES UN ENVIRONNEMENT FAVORABLE « Il y a clairement une demande, commente Michel Simatic, coordonnateur des JIN. Le fait que nous formions des ingénieurs spécialisés, ça intéresse les entreprises. Celles des jeux vidéo, mais aussi dans d’autres domaines qui utilisent les mêmes technologies. Nous avons, par exemple, un étudiant qui travaille sur un simulateur pour la manipulation de molécules chimiques. » La filière jeux vidéo s’insère dans le cluster ISR21 (innovation socialement responsable du xxie siècle), porté par le pôle de compétitivité Cap digital. Dans ce cadre, Évry sera une plateforme de référence, et Andrea Iacovella rêve déjà d’un avenir autour Rencontres entre étudiants des JIN et ceux des Ateliers d’arts plastiques. IL A FAIT JIN Jean-François Cœur, 22 ans « J’aime jouer et je voulais découvrir les mécanismes du jeu. Voir comment ça se passe de l’autre côté. Plus que les parties graphiques, ce sont les choix possibles en termes de Game Play qui m’intéressaient. Ça a été l’année la plus intéressante de ma scolarité supérieure. Actuellement, je suis en stage dans une entreprise qui fait des instruments de musique. Elle a en projet de développer des minijeux pour apprendre à jouer des morceaux… » COMMENT TU JOUES ? Candice, 24 ans, étudiante en service social « La Super Nintendo ! Elle était géniale cette console. C’était ma première. Je jouais au meilleur jeu du monde : Super Mario. Mais il y avait aussi Rayman, Tekken, Sailor Moon… Et maintenant j’arpente le Mordor pour tuer des orques. J’aime les jeux exécutifs. Dans un monde ouvert, je me perds. Je ne comprends pas, je ne trouve pas ce qu’il faut trouver, je m’impatiente… Je préfère les jeux où il y a un déroulement, où il faut être rapide pour ne pas mourir, les jeux de combats… J’aime jouer à deux aussi. » ELLE VEUT FAIRE JIN Amélie Delga, 21 ans « Je suis étudiante à l’Ensiie. J’ai été confrontée à l’univers du jeu vidéo pendant un stage et ça m’a beaucoup plu. L’ambiance est agréable et on a un rendu concret de notre travail. J’aimerais pouvoir intervenir au niveau de l’interface graphique mais ça peut évoluer. Les places pour JIN sont limitées. Seuls les meilleurs sont retenus. J’espère être acceptée… 20 — ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR Dans le cadre de leurs études, les étudiants des JIN doivent créer un jeu vidéo. Pour ce faire, ils ont collaboré cette année avec des élèves des Ateliers d’arts plastiques. « Ils seront amenés à travailler avec des personnes qui ne sont pas ingénieurs, explique Michel Simatic, coordonnateur des JIN. Notamment avec des graphistes. Nous souhaitions les préparer à cela. » Une expérience plus qu’utile puisque lors de leur première rencontre, les artistes et les ingénieurs ne se sont pas compris. Ils ont dû apprendre à communiquer. « C’était la confrontation de deux univers, commente Franck Senaud, professeur de dessin, portrait, pastel et peinture aux AAP. « Eux, ce sont plutôt des garçons de 20 ans, alors que mes élèves sont plutôt des femmes de 40 à 65 ans. » Au terme de deux mois d’échanges, chacun a appris de l’autre. « Un jour, après la demande d’un de nos élèves, un peintre a esquissé quelque chose rapidement, en précisant qu’il s’agissait seulement d’une ébauche, raconte Michel Simatic. Notre étudiant a été époustouflé. C’était bien mieux que ce qu’il voulait. » De la même manière, les artistes ont été surpris et enchantés de voir leurs dessins, statiques et réalisés sur papier, prendre vie de manière numérique dans un jeu. « C’est une collaboration réussie, avec des objectifs pédagogiques remplis des deux côtés, confie Franck Senaud. L’envie de poursuivre a été réelle. Nous avons même envoyé des gammes de couleurs pour les conseiller, parfois, sur la coloration d’un ciel ou d’un immeuble. » Les réalisations des élèves des JIN sont visibles sur : jin.telecom-sudparis.eu/stages-projets Renseignements : É cole nationale supérieure d’informatique pour l’industrie et l’entreprise (Ensiie) : 1 rue de la Résistance, Évry. Tél. : 01 69 36 73 50 et www.ensiie.fr Télécom SudParis, 9 rue Charles-Fourier, Évry. Tél. : 01 60 76 40 40 et www.telecom-sudparis.eu L’association artistes-ingénieurs produit des mises en abîme, pleines de perspective ! Croquis de robots réalisés dans le cadre d’un projet d’élève des JIN et des AAP. ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR — 21 dossier/ Faites vos jeux ! Game au vert Déjà florissante, l’économie du jeu vidéo a de beaux jours devant elle. Il lui faudra tenir compte des avancées technologiques, mais aussi du développement des jeux sur smartphones et tablettes. UN MARCHÉ QUI ÉVOLUE Mais les acteurs traditionnels du jeu vidéo, qu’ils soient Français, Japonais ou Américains, sont confrontés à une évolution notable du marché. Il faut désormais faire face à une forte croissance des jeux sur smartphones ou tablettes, qui séduisent les joueurs occasionnels. L’économie est alors bien différente. Il s’agit de produire des jeux simples (et très souvent addictifs, tels que Candy Crush ou Minion Rush) qui seront disponibles gratuitement ou à bas coût, mais qui seront téléchargés à des millions d’exemplaires et pour lesquels il faudra payer pour évoluer. C’est le règne du micropaiement. Gameloft, entreprise française de développement et d’édition de jeux vidéo téléchargeables (créée par le cofondateur d’Ubisoft) voit ainsi son chiffre d’affaires considérablement augmenter depuis 2011. Malgré un récent ralentissement de la hausse, ce leader mondial a annoncé un chiffre d’affaires de 227,3 millions d’euros en 2014. un événement planétaire, le jeu vidéo bat aussi des records de recettes (l’ancien président de Nintendo, Hiroshi Yamauchi, est un des hommes les plus riches du Japon) et ce, même sans support physique. COCORICO ! © DR PAROLE D’ÉLUE A bordant tous les domaines, de la stratégie en passant par les jeux de plateforme, les jeux vidéo réunissent tous les publics. Culture numérique, source d’ inspiration et d’ échanges et facteur de développement économique, ils sont aussi un tremplin pour les étudiant(e)s en écoles d’ ingénieur. UN AVENIR IMMERGÉ ? Mais, s’il faut tenir compte de ces évolutions, l’avenir des jeux vidéo classiques semble assuré par les évolutions technologiques. Interfaces nouvelles : casques, lunettes de réalité virtuelle, détections du corps du joueur… tout semble possible. Dans la veine du Google Room alive, projet expérimental développé par Microsoft, une équipe française vient de lancer Catopsys qui permet une immersion complète dans le jeu grâce à un son spatialisé et, surtout, à une projection panoramique en temps réel des images sur votre environnement. En clair, vous pourrez bientôt être vous-même dans le jeu… Catherine Boyer Magnien, vice-présidente en charge de la culture QUELQUES REPÈRES © DR 1977 : Atari édite sa console Atari 2600. 1981 : le chiffre d’affaires des sociétés de jeux vidéo atteint cinq milliards de dollars aux États-Unis. Jusqu’en 1990 : la NES de Nintendo se vend à plus de soixante millions d’exemplaires. 2 000 : Playstation 2. Console la plus vendue de l’histoire (plus de cent cinquante millions d’unités). 2013 : GTA V atteint le milliard de dollars de recettes en trois jours. 2014 : la saison 3 du championnat de League of Legends rassemble 32 millions de spectateurs-Minecraft comptabilise plus de cent millions de joueurs. 100 80 60 40 20 En millions d’exemplaires vendus 40,24 Super Mario Bros, édité en 1985 Justine, 7 ans « Je joue sur tablette à Pet Shop et à Subway Surfers. J’aime bien Fantasy Life et Animal Crossing sur console Nintendo 3DS. Dans ce jeu, je suis maire de ma ville et je dois la faire évoluer. Je fais des travaux, j’ai de nouveaux habitants… Quand un part, il y en a toujours un autre qui vient. Parfois, je joue avec mon frère et on compare les résultats. » Marc, le papa « Je les encourage plus à jouer qu’à regarder la télé. Au moins, ils sont actifs et jouent en coopération. Justine, c’est le jeu qui lui a donné envie de lire. Sa cousine, Camille, a carrément appris à lire sur une console, à 5 ans ! » R Exemple ? Le jeu en ligne World of Warcraft compte près de 8 millions de joueurs abonnés qui payent chacun entre 11 et 13 € par mois. Une somme à laquelle il faut ajouter les produits dérivés… Un secteur qui a le vent en poupe, donc, et au sein duquel la France a développé un savoir-faire mondialement reconnu. Côté entreprises, on pense à Ubisoft, et côté jeux, à Assassin’s Creed, Les Lapins crétins, Dishonored, Rayman, Criminal Case, ou encore Game of Thrones. ©D L ’économie des jeux vidéo s’est d’abord caractérisée par une excellente rentabilité. Avec quelques programmeurs et un coût de développement réduit, un jeu pouvait se vendre à des centaines de milliers d’exemplaires et les développeurs pouvaient éditer plusieurs titres par an. Récemment encore, la petite société suédoise à l’origine de Minecraft, Mojang (40 employés), a été rachetée par Microsoft pour la somme de 2,5 milliards de dollars. Ce cas de figure est néanmoins de plus en plus rare. En effet, à mesure que la puissance de calcul et que les capacités graphiques augmentent, les équipes deviennent de plus en plus grandes, les temps de développement plus longs, et les produits plus chers à développer. Grand Theft Auto V a ainsi coûté plus de 270 millions de dollars. Un budget supérieur à celui de beaucoup de blockbusters hollywoodiens… Mais dans une économie mondialisée où l’arrivée de certains titres est attendue comme COMMENT TU JOUES ? 48 Grand Theft Auto V, de 2013 à 2015 82,40 54 Minecraft, édité en 2009 Wii Sports, édité en 2006 LES JEUX VIDÉO FONT LEUR CINÉMA Le centre national du Cinéma et de l’Image animée (CNC) encourage les salles de cinéma à diffuser des productions numériques et développer de nouvelles utilisations des écrans. Ainsi depuis deux ans, Les Cinoches accueillent des soirées jeux vidéo en partenariat avec l’association Préfigurations. Le principe : choisir un jeu et un film d’actualité ayant un lien esthétique ou narratif, comme le jeu Splinter Cell Blacklist avec l’avant-première du film Taken 3, en janvier 2015. L’idée est ainsi de repenser la place du joueur mais aussi celle du spectateur. Bientôt, les Cinoches intégreront l’activité jeux vidéo grâce à des bornes d’Arcade Fire, des manettes de jeu… L’occasion d’attirer en salle un public jeune, ouvert aux nouveautés et qui découvrira ces lieux sous un angle plus interactif. En projet, sans doute, Mad Max : Fury Road (sortie nationale le 14 mai) ou Jurassic World (sortie prévue le 10 juin 2015). Pour recevoir le programme, inscrivez-vous sur [email protected] Les Cinoches Plateau, 3 allée Jean-Ferrat et Les Cinoches RN 7, place Jacques-Brel, à Ris-Orangis. www.agglo-evry.fr/lescinoches 0 22 — ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR — 23 économi au quotidien/ économie Les entreprises célèbrent leurs voisines L’Essonne, partenaire des entrepreneurs Le 28 mai prochain se déroulera la 7e édition de l’opération Entreprises, à la rencontre de vos voisins. Initiée par la CCI de l’Essonne et organisée par la communauté d’agglomération, cette manifestation réunit les entreprises du territoire dans une ambiance conviviale. Explications. Du 4 au 5 février s’est tenu l’annuel salon des entrepreneurs. L’occasion pour tous les porteurs de projets de s’informer, se former et trouver les bons conseils pour lancer ou reprendre une activité. En Essonne, de nombreux outils existent pour accompagner les créateurs d’entreprise. En 2013, le rendez-vous avait déjà fait salle comble. L C ’est une opération inspirée de la populaire Fête des voisins. L’opération Entreprises, à la rencontre de vos voisins, créée en 2009 par la chambre des métiers et de commerce (CCI) de l’Essonne, en partenariat avec des intercommunalités du département, garde le même objectif que l’événement grand public : rencontres et échanges dans un environnement convivial et professionnel. La communauté d’agglomération Évry Centre Essonne est partenaire de l’opération depuis l’origine, et organise chaque année cet événement entre fin mai et début juin. Objectif : rassembler les entreprises du territoire au sein d’un équipement emblématique de l’agglomération, et mettre en place un environnement qui facilite les échanges. La prochaine édition d’Entreprises, à la rencontre de vos voisins se tiendra le 28 mai, avec un programme riche : visite de l’ancien hippodrome de Ris-orangis − qui accueillera le futur Grand Stade de rugby −, avec présentation du projet d’aménagement, suivie d’un business speed meeting, et enfin d’un Cette année, les entreprises se retrouveront dans la célèbre salle de concert du Plan, récemment inaugurée par la communauté d’agglomération. cocktail-concert. « Nous essayons de lier l’événement à notre actualité, explique Grégory Alverola, de la mission Entreprises et Territoire de la communauté d’agglomération. Cette année nous avons choisi le site du futur Grand Stade car le constructeur et l’équipe de maîtrise d’œuvre urbaine du projet d’aménagement viennent d’être choisis. L’an dernier, pour les 15 ans du Genopole, nous avions organisé une visite guidée du laboratoire Genethon par l’AFM-Téléthon. » À cette occasion, une quarantaine de personnes avait découvert le centre de recherche sur le génome humain. En 2013, c’était la découverte de la cathédrale d’Évry qui était au cœur de la journée, placée sous le signe de la culture. METTRE EN RELATION LES ENTREPRISES Favoriser les échanges entre les entreprises et, pourquoi pas, faire naître des projets communs, c’est toute l’ambition du dispositif. C’est pourquoi la communauté d’agglomération a eu l’idée d’instaurer des business speed meeting, qui réunissent les dirigeants autour de tables de huit personnes, et qui changent de place. En 2014, au Génocentre, à Évry, 91 chefs d’entreprise s’étaient ainsi retrouvés pendant une heure et demie, au cours de trois tours de table d’une demi-heure chacun. Cette année, c’est dans la salle flambant neuve du Plan, à Ris-Orangis que les 150 entreprises attendues pourront faire connaissance. e salon des entrepreneurs, c’est LA référence nationale en matière de création et de reprise d’entreprise. L’édition francilienne, qui s’est tenue au palais des congrès de Paris, les 4 et 5 février 2015, a une fois de plus attiré les foules : 65 000 visiteurs ont pu assister à 200 conférences et ateliers, et être conseillés par près de quatre cents partenaires. Ce rendez-vous a permis à de nombreux exposants de présenter leurs services et leurs accompagnements aux dirigeants ou futurs dirigeants. Parmi eux, le département de l’Essonne a accueilli sur son stand plus de mille cinq cents visiteurs. Au cours de ces deux journées, des conférences ont été organisées sur le stand essonnien autour de diverses thématiques : accompagnement et accueil des entreprises innovantes, choix du statut juridique de l’entreprise ou encore financement, aides à la création et reprise d’entreprises. Les équipes de la pépinière et hôtel d’entreprises de la communauté d’agglomération Évry Centre Essonne, Le Magellan, étaient, eux aussi, présents sur place. Situé dans le centre d’Évry, Le Magellan accompagne les entreprises au cours de leurs premières années d’existence, mettant à leur disposition bureaux, ateliers, équipements mutualisés, conseils, formations et animations. Des acteurs de la création d’entreprise en Essonne ont pu également apporter leurs conseils, à l’instar de Monia Laoufi, directrice de Yump académie Essonne. Depuis 2012, cette association sélectionne de jeunes entrepreneurs issus des banlieues et les aide à trouver un business model. Concrètement, Yump académie les aide pendant six mois pour définir leur business plan et pour les former dans divers domaines (anglais, prise de parole en public…). CÉLINE OZIEL LE GUIDE DU CRÉATEUR EN ESSONNE 2015 EST DISPONIBLE Voici un outil indispensable à tout créateur d’entreprise qui veut s’installer en Essonne. Le Guide du Créateur en Essonne regorge d’informations utiles : conseils sur les différentes étapes de la création, mais aussi adresses précieuses pour se faire accompagner et se former. Le document présente aussi les différentes formes de financement existantes, et les aides possibles pour de futures embauches. Gratuit, ce guide édité par l’agence pour l’économie en Essonne (AEE) est téléchargeable sur Internet (www.essonne-developpement.com/ fr-fr/publications/guide-du-createur. html), ou disponible sur demande, en envoyant un mail à contact@ essonne-developpement.com Renseignements : www.salondesentrepreneurs.com Rendez-vous incontournable, le salon des entrepreneurs s’est tenu les 4 et 5 février derniers au palais des congrès de Paris. CÉLINE OZIEL Renseignements : Odile Eury, chargée de mission relations avec les entreprises, tél. : 01 69 91 59 72 et [email protected] 24 — ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR — 25 au quotidien/ économie Singa, la petite boîte qui grimpe, qui grimpe Depuis 2009, l’entreprise Singa Attila Système, basée à Lisses, propose des solutions de maintenance, de sécurisation et d’aménagement de toitures. La PME, qui compte six salariés, envisage de s’agrandir au cours des prochains mois. un commercial. « Nous ne recourrons à aucune sous-traitance, précise Patrick Bonnemye. La charte qualité du groupe, qui inclut des formations techniques et de sécurité, ne nous permet pas de faire appel à des personnes extérieures. » Les équipes interviennent en complément des couvreurs et des étancheurs traditionnels, en proposant des services pointus d’aménagement et de maintenance de toiture. Selon le dirigeant, Singa peut intervenir sur tout type de toitures, même les plus difficiles d’accès. « Notre personnel est progressivement formé cordiste, ce qui permet d’accéder partout », ajoute-t-il. INNOVER POUR ACCOMPAGNER LA CROISSANCE Pour se développer, Singa peut compter sur l’appui du réseau Attila Système, qui fournit un accompagnement technique, informatique, en marketing et en communication. Sans oublier l’innovation : en 2006, le fondateur d’Attila Système, Benoît Lahaye, a remporté la médaille d’or du concours Lépine pour la création d’un robot nettoyeur de toiture. Un robot qui, aujourd’hui, est utilisé par tous les franchisés du réseau. Pour accompagner sa croissance, Singa envisage de recruter deux personnes d’ici fin 2015. Puis, à moyen terme, d’ouvrir une nouvelle agence dans le département. CÉLINE OZIEL L orsque Patrick Bonnemye crée son entreprise de toitures en 2009, il n’a alors aucune expérience dans le bâtiment. Pourtant, en quelques années, Singa s’est développée, portée par le réseau d’Attila Système. « Lorsque j’ai rejoint le réseau de franchises Attila dès 2009, il cherchait justement des personnes ayant exercé des missions de direction, ou ayant une expertise en management, marketing et communication », se rappelle Patrick Bonnemye. L’entrepreneur peut justement compter sur un parcours riche : il a occupé des fonctions dans la vente, le marketing, la communication et la logistique. Un curriculum vitæ bien utile lorsqu’on veut créer et développer sa propre entreprise. PRIVILÉGIER LA FORMATION TECHNIQUE EN INTERNE Singa est donc une société de services, spécialisée dans l’entretien et la réparation de toitures. Parmi ses clients, on retrouve des entreprises (petites ou grandes, comme Safran ou Dakia Île-de-France), des organismes publics (hôpital de Longjumeau, mairies…) ou des gestionnaires de patrimoine immobilier (Nexity ou Essonne Habitat). Aujourd’hui, en plus du dirigeant, l’entreprise compte six collaborateurs à temps complet : quatre couvreurs, un chargé d’affaires et 26 — ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR Contact : Patrick Bonnemye, [email protected] et www.attila-systeme.fr UN 91 D’OR EN 2014 Fin 2014, Patrick Bonnemye, gérant de Singa a obtenu un prix aux 91 d’or, une cérémonie annuelle organisée par le Medef 91 qui distingue les entreprises dynamiques du département. Pour le ravalement de sa toiture, la vénérable halle d’Arpajon, datant du xive siècle, exigeait les dernières innovations technologiques. Aménager le territoire, ce n’est pas seulement construire des logements ou de nouveaux bâtiments. C’est aussi veiller à conserver les espaces naturels. Les équipes de l’agglomération entretiennent ainsi 342 hectares de parcs ouverts au public, dans le respect de la faune et de la flore, pour le plus grand plaisir de tous. Sur le récent mail Jules-Ferry, à Évry, les nouvelles essences, récemment plantées, prennent déjà leurs aises. C 30l31 5 01 MAI 2 6l7 JUIN 2015 EN ESSONNE CDT 91 - © Jean-Pierre Delagarde - Création : emendo.fr - Impression : Imprimerie départementale hristian va courir en bord de Seine, Georges pêche dans le lac des Docks, à Ris-Orangis et Évelyne emmène ses enfants faire du vélo à travers le parc du lac de Courcouronnes… Avec l’arrivée du printemps, petits et grands (re)partent à la découverte des parcs du territoire. Jardins urbains, bois, prés, promenades agrémentées d’aires de jeux, espaces naturels sensibles… Ces poumons verts, tellement appréciés, bénéficient d’un entretien rigoureux tout au long de l’année. Taille des arbustes, recouvrement des sols par du paillage constitué de bois broyé TROIS QUESTIONS À… SERGE MERCIECA Vice-président de l’agglomération en charge du développement durable, écologie et biodiversité, espaces verts, travaux et éclairage public Quelle est la politique générale de l’agglomération en matière d’espaces naturels ? Notre gestion est raisonnée et respectueuse des zones humides, forestières, sensibles… Nous privilégions la taille douce, le paillage… et n’utilisons pas de produits phytosanitaires. (provenant du recyclage des tailles), les équipes des espaces verts ne cessent d’œuvrer au quotidien afin que chacun puisse profiter au maximum de ces étendues de chlorophylle. En ce moment, en raison d’une météo clémente, la chasse aux chenilles processionnaires est lancée. « Nous subissons de très fortes invasions, notamment sur les pins, commente Dominique sauvage, responsable du service espaces verts. Nous avons posé plus de cent cinquante pièges écologiques. Il s’agit de colliers en forme de gouttière qui enserrent le tronc de l’arbre et sont reliés à une poche remplie de terreau. Les chenilles descendent en procession et tombent dedans. » Des nichoirs à mésanges sont également installés car les oisillons sont très friands de ces insectes ravageurs ! CATHERINE GUYENNOT Quelles sont les priorités ? Nous avons la chance d’avoir un territoire riche que nous entretenons avec bon sens et respect de la nature. Nous souhaitons que les habitants profitent de ces lieux, qu’ils s’y promènent, qu’ils aient une autre vision de la ville, surtout en zones très urbanisées. Cela contribue au mieux vivre ensemble. Quels sont les projets ? Le Jardin d’essences a ouvert au public à Courcouronnes. Un parcours éducatif très agréable qui permettra de découvrir la flore de notre territoire. Nous rentrons aussi dans la phase 2 de la démarche Phyt’Eaux Cités, toujours en matière de traitement écologique des végétaux. ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR — CDT-AFF30x40cm2015.indd 1 02/04/2015 16:01 aménagement Partez à la découverte des espaces verts tourisme-essonne.com 29 au quotidien/ aménagement Aménager avec et pour les habitants Les transformations urbaines ne peuvent s’envisager qu’en étroite concertation avec les résidents impliqués. Une démarche de démocratie participative qui revêt différentes formes. L’objectif est d’associer au projet tous ceux qui sont touchés par l’évolution de leur cadre de vie. A méliorer les conditions de vie, changer de manière durable l’image et la perception d’un quartier. La rénovation urbaine se construit avec les personnes du quartier concerné. Ainsi, sur tout le territoire de la communauté d’agglomération Évry Centre Essonne, la concertation préalable a été instaurée comme l’un des piliers fondamentaux de tout aménagement. Depuis février dernier et la réunion publique de lancement de la concertation préalable, les Évryens sont invités à s’exprimer sur l’opération d’aménagement du parc aux Lièvres-Bras de fer. Réunions, ateliers, exposition ou encore diffusion de documents d’information permettent de recueillir leurs avis, de préparer avec eux leur futur quartier. « Il est indispensable de s’accorder avec eux sur les objectifs des transformations et sur la stratégie Comme dans de nombreuses communes du territoire, les villes de Bondoufle et de Courcouronnes privilégient la concertation avec les habitants. urbaine, souligne Nicolas Dom, chef de projet à la mairie d’Évry et à l’agglomération. Nous organisons un cycle d’ateliers thématiques, conduit et animé par les membres du conseil citoyen du quartier Évry sud. Cela permet aux usagers de réfléchir, sous la forme de groupes de travail, aux problématiques et aux enjeux urbains de leur quartier. » Aux Pyramides, la concertation a été instaurée dès le début des travaux de rénovation urbaine par la communauté d’agglomération, la ville d’Évry et les partenaires, et cela depuis plusieurs années. DES HABITANTS TÉMOIGNENT Pascal Proust, président de l’association Bien vivre à Évry sud « En tant que président et habitant du parc aux Lièvres, je me sens étroitement associé au projet de rénovation, tant avec les élus que le bailleur, Essonne Habitat. Nous entretenons de très bons rapports. Pour réfléchir sur les différents enjeux, les ateliers urbains sont très intéressants. C’est néanmoins dommage qu’il n’y ait pas davantage de personnes qui s’y rendent. C’est le moyen de s’exprimer, d’être vraiment associé à la rénovation. J’espère juste que le relogement ne se fera pas trop loin. » Association Bien vivre à Évry sud : 4, place du Parc-aux-Lièvres, Évry. Ouvert le jeudi, à partir de 14 heures. Renseignements : [email protected] PAROLE D’ÉLU P our dynamiser et embellir nos villes, il est indispensable d’impliquer les habitants. Nous nous devons de les associer pour tous les projets qui touchent à leur quotidien. La concertation doit être permanente afin que chacun puisse devenir acteur du renouveau de son quartier, de sa ville. C’est ensemble, aujourd’hui, que nous construisons la ville de demain. Stéphane Raffalli, 2e vice-président en charge de l’aménagement, Grand Stade, renouvellement urbain, habitat, recherche et innovation LES COLLÉGIENS AU CŒUR DU PROJET Mais depuis peu l’initiative d’un professeur de technologie du collège des Pyramides, Gilles Malewo, en a donné un nouveau visage : l’implication des élèves dans l’avenir de leur quartier depuis trois ans. Nommé en 2012 sur Évry, l’enseignant découvre d’importants travaux dans le quartier, interroge les passants, mais n’obtient pas de réponse. « Je me suis aperçu que les jeunes ne venaient pas aux réunions de concertation, ils ne se sentaient pas concernés. Nous avons profité du thème choisi pour les élèves de 5e sur l’architecture pour concevoir des maquettes, rencontrer l’architecte, rédiger un questionnaire afin de savoir ce que les gens souhaitaient réellement… Nous avons obtenu plus de 1 500 retours qui ont été pris en compte… Les élèves sont devenus des acteurs. Ce sont eux qui informaient les habitants des Pyramides sur la rénovation prévue, les travaux en cours et à venir. » DEVENIR ACTEUR DU PROJET URBAIN Réunions publiques, création de la maison du projet ou encore marches commentées… À Bondoufle, la concertation s’impose aussi au cœur du projet du Grand Liliane Ginier, habitante de Bondoufle « Je me sens très concernée par ce nouveau quartier car j’habite rue du Prieuré, tout près. Les efforts réalisés pour nous informer sont importants. Les intervenants sont de bonne volonté et très impliqués pour nous expliquer, par exemple, le problème de l’eau qui est complexe. » Sarah Marquez, gérante du restaurant Le Canal, à Courcouronnes « Nous sommes ravis du projet. Nous nous sentons associés à la rénovation de notre quartier. Il serait préférable que les réunions soient organisées le week-end car nous travaillons midi et soir mais lorsque nous demandons une précision ou une information, nous obtenons toujours une réponse. » 30 — ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR Au cours d’une marche commentée, les Évryens ont visité le chantier, puis échangé leurs ressentis. Parc-Bondoufle, la ville côté nature (anciennement Portes de Bondoufle). « Notre objectif est d’échanger avec les habitants, connaître leurs pratiques du quartier, comment ils le perçoivent, précise Nicolas Boissel, chef de projet Aménagement à la communauté d’agglomération Évry Centre Essonne. Il ne s’agit pas de réunions avec “ceux qui savent” d’un côté, et les habitants de l’autre, mais de véritables échanges. C’est une nouvelle ère qui s’est ouverte car leurs desiderata sont entendus. Il y a bien sûr des fondamentaux, comme la gestion des eaux pluviales, les principes des espaces publics, mais leur contenu, même concernant ces derniers, est discuté. » D’ailleurs, la Zac étudient (zone d’aménagement concerté) a obtenu le label HQE-aménagement (haute qualité environnementale à l’aménagement) pour sa démarche de concertation. S’ADAPTER À LA POPULATION Des élèves, devenus parties prenantes du projet urbain, entourent Francis Chouat, président de l’agglomération Évry Centre Essonne. La concertation peut prendre différentes formes. C’est le cas, notamment à Courcouronnes. « Nous pratiquons une concertation régulière, bien sûr, dans le cas de la Zac Canal-Europe, mais nous innovons en dressant, par exemple, des chapiteaux devant les écoles pour répondre aux questions des familles, nous organisons des réunions avec les gardiens pour qu’ils puissent informer les locataires, nous tenons des stands sur le marché… Il s’agit d’aller au-devant de la population », explique Solen Divet, directrice générale adjointe au développement social urbain à Courcouronnes. CATHERINE GUYENNOT ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR — 31 L’association courcouronnaise Emmène-moi (Acem) accompagne les élèves, du CP à la terminale, dans leur scolarité. En plus d’une aide aux devoirs, elle propose une variété d’activités socioculturelles. Une association citoyenne qui déborde d’imagination. Dans nos jardins, nos parcs, nos petits bois, les berges de nos rivières… vivent de nombreuses espèces d’oiseaux que la Courcouronnaise Françoise Moignet traque. Patiemment dissimulée, elle les observe avant de leur tirer le portrait. É L es bénévoles de l’Acem donnent de leurs temps pour guider les élèves de CP à la terminale vers la réussite scolaire. Comment ? En proposant tous les samedis matins, de 9 h 30 à 11 h 45, une aide pour les jeunes de toute l’agglomération. « Pour les primaires, il s’agit d’un soutien aux devoirs qui consiste à expliquer ce que les élèves n’ont pas compris en classe. On y révise la lecture, la conjugaison, l’orthographe… Pour les collégiens et les lycéens, il s’agit essentiellement d’un conseil en mathématiques, dispensé par deux professeurs bénévoles », explique Fadila Ben Doulat, présidente de l’association. Sortie intergénérationnelle à Cherbourg, avec la mer comme signe de ralliement. l’accompagnement scolaire : « Celuici dure environ de trois quarts d’heure. Ensuite, nous proposons une activité culturelle ou artistique », complète Fadila Ben Doulat. Éveil à l’art, théâtre d’improvisation, ou encore mini-débats autour de thématiques variées, sont Une association qui vient en aide aux jeunes de l,agglomération Petit retour en arrière. En 2008, le ministre de l’Éducation nationale, Xavier Darcos, supprime l’école le samedi matin. « Nous avons alors eu l’idée de créer une association pour combler ce vide », explique simplement la dirigeante. Parents d’élèves, retraités, enseignants, artistes se joignent alors à l’aventure pour proposer aux élèves du territoire un soutien socioculturel. Car l’association va bien au-delà de 32 par exemple proposés aux élèves, petits et grands. « Le théâtre d’improvisation permet aux enfants d’apprendre à s’exprimer en public, et d’être donc plus à l’aise lorsqu’ils prennent la parole en classe », racontet-elle. Aujourd’hui, entre trente-cinq et trente-huit enfants se rendent chaque samedi matin dans une salle de l’espace Pierre-Nicolas à Courcouronnes, mise gracieusement à disposition par la mairie. — ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR Pour guider les élèves dans leur parcours scolaire, l’ACEM organise également des sorties et des voyages culturels intergénérationnels, tout au long de l’année. Les enfants ont, par exemple, pu visiter l’Assemblée nationale, le Sénat, la basilique SaintDenis, les égouts de Paris ou encore le château des impressionnistes, à Auvers-sur-Oise. AU-DELÀ DE L’ÎLE-DE-FRANCE Parfois, ils dépassent les portes de la région parisienne, comme ce fut le cas pour le mémorial de Caen, la cité de la mer de Cherbourg, le Futuroscope, près de Poitiers ou le canal de Briare. Pour 2015, l’association prépare un voyage au Puy-du-Fou en Vendée, afin que les élèves, qui n’en ont pas l’occasion, puissent partir en famille. quipée d’un appareil photo perfectionné et d’un téléobjectif 400 mm, Françoise Moignet consacre des heures à son sujet de prédilection depuis cinq ans : les oiseaux. Pour les trouver, elle n’a pas besoin d’aller loin : son jardin, le lac de Courcouronnes, les bords de la Seine, les futaies, les plaines agricoles… « J’ai observé presque toutes les variétés de mésanges. La nonnette, dont la calotte est noire, et qu’il ne faut pas confondre avec la mésange noire, plus petite. La mésange longue queue, dont le corps est rosé et qui lance des trilles. La mésange bleue, la plus courante avec la mésange charbonnière aux plumes jaunes. La mésange huppée, qui adore les conifères et qui crie très fort… » Françoise Moignet a appris à distinguer les espèces grâce à de longues heures d’observation. « Je les reconnais à leur cri, leur sautillement, leur taille, leur vol… » UNE BIODIVERSITÉ REMARQUABLE Chacun de nous peut apercevoir facilement moineaux, étourneaux, pies bavardes… Mais aussi des espèces moins connues comme l’accenteur mouchet. « On le prend souvent pour un moineau, mais son plastron à lui est gris, ou pour un rouge-gorge car son chant est très joli. Je suis sûre qu’il est dans tous les jardins. » Très fréquents également le merle noir, la fauvette à tête noire, qui revient chez nous aux beaux jours, et le chardonneret élégant, très coloré… On rencontre aussi dans nos parcs, nos jardins et nos bois, le pic épeiche, avec un corps noir et blanc et du rouge sur Le roitelet huppé, c’est 5 g posés sur une brindille. Françoise Moignet, passionnée d’ornithologie et de photographie. le dessus de la queue, le pivert dont le plumage vert et jaune est rehaussé d’une calotte rouge, le tout petit roitelet huppé, qui fouille les interstices des résineux à la recherche d’insectes, le pouillot véloce, au corps marron très clair, ou encore le troglodyte mignon, petit oiseau très fier qui s’épuise à chanter au printemps, dressé sur ses minuscules pattes. Certaines espèces sont moins fréquentes comme le roitelet triple bandeau, que Françoise Moignet a vu à Ris-Orangis, ou la huppe fasciée, aperçue à Courcouronnes. « C’est un magnifique oiseau, très gros, au plumage rayé de noir et de blanc. » Pour croiser le butoir étoilé, oiseau assez rare également, que l’on peut confondre avec un héron, c’est dans les milieux humides de la vallée de l’Essonne que Françoise Moignet se met à l’affût. Quant au martin-pêcheur, magnifique oiseau dont le plumage revêt au soleil des reflets métallisés, c’est près des eaux transparentes, où il peut apercevoir ses proies, que les photographes animaliers le guettent. CÉLINE OZIEL CATHERINE LENGELLÉ Contact : Acem, Fadila Ben Doulat, présidente, Tél. : 06 60 28 17 42 et [email protected] Tarif : 15 € par an et par enfant. Les photos de Françoise Moignet sont visibles sur : www.vadrouilles-ornitho.com www.flicker.com/photos/isobel333 et à la page 5 de ce magazine, dans le portfolio. © Françoise Moignet solidarit Plumages et ramages de l’agglomération ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR — environnement Emmène-moi… au bout du succès 33 au quotidien/ environnement Biodiversité, à vous d’agir ! Depuis une vingtaine d’années, la préservation de la biodiversité s’est imposée peu à peu comme une priorité internationale. De plus, la nature est devenue un élément d’attractivité des villes et un facteur indispensable à la qualité du cadre de vie pour leurs habitants. Consciente de ces enjeux, la communauté d’agglomération Évry Centre Essonne s’est engagée dans l’élaboration d’un schéma directeur de la biodiversité urbaine. Le Jardin d’essences, à Courcouronnes, accueille des variétés végétales locales, ainsi que des hôtels à insectes. Venez le découvrir en famille, le 6 juin (voir Encadré). 34 — ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR - Fotolia.c BÉRENGÈRE MAINFROID om Hôte précieux des jardins, le hérisson se régale de limaces et d’escargots. en installant des passages à faune, en créant des mares « relais »… PRÉSERVER L’ENVIRONNEMENT : UNE AMBITION PARTAGÉE Le projet d’actions sera décliné en objectifs opérationnels pouvant aisément s’inscrire dans les politiques ou les actions portées à la fois par les services de l’agglomération mais aussi par les acteurs du territoire (villes, gestionnaires d’espaces privés, habitants, associations…). Les opérations, qui seront mises en œuvre, permettront de prendre en compte la biodiversité dans l’aménagement et la gestion du territoire, d’in- LA TRAME VERTE ET BLEUE C’est un réseau formé de continuités écologiques terrestres et aquatiques, comprenant des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques. La démarche, qui est l’un des engagements phares du Grenelle de l’environnement, ambitionne d’intégrer la biodiversité dans les décisions d’aménagement du territoire, en s’attachant à la préservation et à la remise en état des continuités écologiques. Sa mise en œuvre repose sur l’implication des acteurs à toutes les échelles, du local au national, en passant par le niveau intercommunal, les bassins hydrographiques et le niveau régional. © Sébastien Davoust biodiversité afin de préserver, voire d’améliorer les éléments qui constituent la trame verte et bleue (voir encadré ci-dessous). Il s’agira notamment de protéger les réservoirs de biodiversité et les continuités écologiques qui permettent aux espèces de se nourrir, se reproduire et de se déplacer (par exemple les haies, les rivières et leurs berges, des réseaux de mares…). L’objectif sera également de restaurer les corridors naturels en mauvais état, qui ne garantissent plus le déplacement des animaux, voire également de créer de nouvelles continuités, par exemple en plantant des haies « perméables », © talitha tonte et fauche adaptée…). Un parcours pédagogique y sera créé, permettant ainsi de sensibiliser les visiteurs à la variété écologique du territoire et à sa préservation. Des visites guidées, organisées dans le cadre de la semaine européenne du développement durable, vous permettront de découvrir ce site (voir le programme ci-après). © Benoit Abraham G râce au diagnostic écologique réalisé entre 2013 et 2014, sept cent cinquante espèces animales et végétales ont été répertoriées sur le territoire. Ce qui prouve l’importance des objectifs écologiques. Sur ce total, environ un cinquième des variétés peut être considéré comme remarquable (voir article publié dans evryagglo magazine de septembre 2014). Le schéma directeur de la biodiversité urbaine est un programme d’actions issu de ce diagnostic. Il vise à élaborer, en fonction de ces buts, la stratégie de la communauté d’agglomération en matière de tégrer ces recommandations dans les documents d’urbanisme, de développer la connaissance et de sensibiliser les habitants à cette thématique. Dans cette optique, un jardin à vocation pédagogique, le Jardin d’essences, a été aménagé à Courcouronnes. Il est entretenu de manière à favoriser le développement de la faune et de la flore locale (installation de refuges et nichoirs, pratique de Grand prédateur, la mésange charbonnière régule la prolifération des chenilles qui, sans son action, risquerait de ravager les cultures. SEMAINE EUROPÉENNE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE Programme des manifestations Exposition sur le climat La ville de Lisses mène une politique engagée en termes de développement durable depuis maintenant plusieurs années. Elle a mis en place de nombreuses actions, tant auprès des habitants qu’au sein de ses services municipaux. La semaine européenne du développement durable est donc un rendez-vous incontournable. Cette année, le climat, préoccupation d’ordre mondial, est l’axe phare de cette semaine. À partir du 30 mai, au centre culturel Jean-Cocteau, à Lisses. Sensibilisation aux économies d’eau et d’énergie Plusieurs animations et stands seront proposés : création de produits ménagers naturels, visite du rucher de Lisses, distribution de graines ou encore randonnée découverte… Autant d’actions qui permettront de rendre accessible le développement durable à chacun, de donner des astuces pour réaliser des économies, mais avant tout, un bel élan de solidarité pour la planète ! Samedi 6 juin au matin, sur le mail de l’Île-de-France, à Lisses. Sortie nature à travers le bois de la Garenne, le Rondeau et le bois des Folies La communauté d’agglomération organise une balade avec un expert écologue qui vous montrera la variété des paysages et des milieux, comment ils déterminent la faune et la flore locales, et de quelle manière chacun de nous pouvons œuvrer en faveur de la biodiversité, à notre niveau. Dimanche 31 mai, à 10 heures. Départ du parking du stade Bobin, à Bondoufle (entrée rue Émile-Biort, à Courcouronnes). Inscription et renseignements au 01 69 91 57 44 et sur [email protected] Visites et animations au Jardin d’essences, à Courcouronnes À travers des visites guidées et des animations ludiques, gérées par l’agglomération, découvrez ce site en famille. Un apiculteur expliquera son métier, le rôle des abeilles et montrera l’organisation et le fonctionnement d’une ruche. Samedi 6 juin, de 14 heures à 18 heures. Rue du Bois-del’Entre-Deux, à Courcouronnes, derrière les jardins familiaux. Entrée libre. Parking possible rue Jules-Guesde (zone d’activités du Bois de l’Épine). Cheminement piétonnier de 5 à 10 minutes. Renseignements : 01 69 91 57 44 et [email protected] ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR — 35 sport L’union sportive de Ris-Orangis (Usro) natation s’apprête à fêter ses 50 ans d’existence. Le club propose quantité d’activités et d’enseignements. Pour le plus grand plaisir de tous. L ’Usro enseigne la natation dès l’âge de 5 ans. Flottaison, barbotage, premières brassées sont au programme pour les débutants, de tout âge d’ailleurs. Franck Desson, maître-nageur et entraîneur au club depuis plus de vingt ans, veille au grain. La section du club municipal compte 305 licenciés cette année et occupe plus que jamais la piscine René-Touzin, rouverte en juillet 2010, après deux ans et demi de travaux de mise aux normes. DES COURS D’AQUAFITNESS TRÈS PRISÉS La nouveauté vient des cours d’aquagym et d’aquafitness qui connaissent un succès fulgurant depuis leur mise en place il y a trois ans. « Les séances sont pleines, souligne Nicolas Fené, le jeune (25 ans) président du club. Nous avons été obligés de refuser du monde. » Aquabikes, vélos UN POISSON DANS L’EAU Qu’il est loin le temps où Audrie Chavanne coulait ses premières brasses. « J’ai commencé à 6 ans mais je n’aimais pas l’ambiance, avoue-t-elle. Jusqu’à ce que je gagne ma première médaille. C’était en dos. J’ai terminé 3e… sur 3. » À 17 ans, c’est aujourd’hui une jeune brasseuse bien dans sa peau. Souriante malgré une laryngite qui vient de lui faire manquer une qualification aux championnats de France Élite (N1) − ce dont elle rêve −, elle a fait de René-Touzin sa seconde maison. Partie l’été dernier de Viry-Châtillon, son club de toujours, suite à un différend avec l’encadrement, elle espère rattraper le temps perdu grâce à Célestin Rabarimampianina, son nouvel entraîneur. « Elle a déjà bien progressé depuis le début de saison », estime celui-ci. L’objectif de la saison est fixé au mois de juillet, avec les France N2, qualificatifs pour les Élites de l’hiver prochain. Un gros défi avec un bac S à préparer en parallèle. L.S. 36 — ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR elliptiques et autres « écartés-serrés » se massent ainsi tous les lundis et les vendredis dans le petit bassin du complexe nautique, où ils sont pris d’assaut. Un amour de jardin Autour de leur pavillon à Lisses, Roger et Nicolle Merias entretiennent à quatre mains, un petit paradis fleuri. Ils cultivent nombre d’espèces locales mais aussi quelques variétés plus exotiques, pour le bonheur des yeux et du nez ! c'est ma passion RECORDS DE FRANCE POUR LES MAÎTRES DU CLUB Le club possède une section compétition, accessible à tout nageur désireux de s’engager dans cette voie dès l’âge de 10 ans, à raison de quatre à dix heures d’entraînement par semaine. Certains ont d’ailleurs déjà brillé dans les compétitions nationales comme la junior Audrie Chavanne (voir encadré), et le minime Maxence Mardageant, tous deux qualifiés pour les championnats de France nationale 2, fin mars. Le club fait aussi parler de lui au travers de ses maîtres (plus de 25 ans), titulaires du record de France du 4 x 200 m nage libre, catégorie R1 (100-119 ans au cumul des âges des relayeurs), grâce à Tristan Cerisy, Anthony Aumercier, Guillaume Croze et Nicolas Fené ou d’un titre de vicechampion de France du 200 m nage libre en catégorie C5 (45-49 ans) avec Francis Roussel. À René-Touzin, la vie est un long fleuve tranquille. LUDOVIC SAMAIN Sous l’œil vigilant de son entraîneur, Célestin Rabarimampianina, Audrie Chavanne prépare les qualifications pour les prochains championnats. fleurs dans des albums photos pour pouvoir s’en souvenir lorsqu’ils seront trop âgés pour les cultiver. Pour l’heure, ces deux retraités de l’univers de la pâtisserie jardinent comme ils respirent. « Nous ne voyons pas le temps passer. C’est une distraction, on y va quand on en a envie. » Leur grand plaisir : installer les petites nouvelles dénichées dans un salon des plantes, en veillant aux associations de couleurs et de tailles. Ils ont appris à limiter la corvée du désherbage en enlevant au fur et à mesure les indésirables. « C’est un jardin au naturel. » En témoignent les quatre composteurs au fond du terrain. Cette gestion écologique va de pair avec une grande sollicitude pour les espèces animales. Les mésanges mettent leurs portées à l’abri dans les multiples nichoirs à leur disposition, les insectes voyagent d’hôtel en hôtel, les hérissons font bombance avec les croquettes de Frimousse, accueillis au fond du jardin depuis treize ans, et le couple de jardiniers observe d’un regard attendri les pies bâtir leur nid au sommet d’un arbre. L orsque nous avons fait construire notre maison, il y a trente ans, nous avons voulu un grand terrain pour y mettre plein de fleurs », racontent Roger et Nicolle Merias. Difficile aujourd’hui de dénombrer toutes les espèces qui poussent dans leur jardin de mille mètres carrés, baptisé le jardin de Frimousse, en l’honneur de leur chat. « Plus de mille variétés au moins », estime Roger au jugé, pour répondre aux visiteurs impressionnés par cette riche palette végétale. Le couple collectionne les fleurs comme d’autres les montres ou les stylos : vivaces de toute sorte, quantité de clématites et de rosiers mais aussi plusieurs variétés rares comme un curieux wattakaka, aux fleurs blanc rosé en bouquet, un tapis de crucianelles ou un ampelopsis delavayana, dont les fruits évoquent une guirlande multicolore. « Un jardin, ça évolue. À une époque, nous avons eu jusqu’à trente variétés de clématites. C’est une fleur délicate, sujette aux maladies et nous en avons beaucoup perdues. Mais celles qui sont restées sont très belles et certaines sont larges comme des assiettes. » Alors Roger et Nicolle immortalisent leurs chères loisirs René-Touzin, une piscine pour tous CATHERINE LENGELLÉ Campanules, coquelourdes, géraniums vivaces, pivoines, roses… Un camaïeu de coloris tendres accueille le visiteur curieux. À LA DÉCOUVERTE DES SECRETS Membres des jardiniers de France, Roger et Nicolle Merias partagent leur passion. Le jardin de Frimousse se visite lors de la manifestation Secrets de jardins en Essonne. La prochaine édition aura lieu les week-ends des 30 et 31 mai et 6 et 7 juin. Renseignements : www.tourisme-essonne.com (voir l’affiche Secrets de jardins en page 28). ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR — 37 Mois de la petite enfance P’tits bouts p’tits loups du mai au 6 juin Les animaux et les tout-petits 2015 Illustration © Janik Coat et Dans les médiathèques de l’agglomération Évry Centre Essonne Entrée gratuite - Renseignements au 01 69 91 59 51 http://mediatheques.agglo-evry.fr découverte/ loisirs P’tits bouts et p’tits loups Le traditionnel Mois de la petite enfance permettra cette année d’explorer les relations qu’entretiennent les tout-petits avec les animaux, et les émotions qu’ils suscitent. Curiosité, peur, débordement affectif… Avec en toile de fond, le questionnement : qu’apporte l’animal dans le développement de l’enfant ? L a littérature jeunesse s’est emparée de ce penchant naturel des toutpetits pour l’animal, et de très nombreux auteurs l’ont choisi comme héros principal. Qu’il soit rassurant, inquiétant, se substituant à l’enfant, l’animal accompagne l’enfant dans son évolution et l’aide à grandir. Durant tout un mois, le réseau des médiathèques, accompagné de psychologues, illustrateurs, spécialistes de la littérature jeunesse, proposera une réflexion sur ces relations enfant-animal à travers une journée de rencontres et de très nombreuses animations pour les moins de 5 ans. Le conte du Petit Chaperon rouge est certainement l’histoire la plus emblématique des liens ambivalents tissés entre l’enfant et l’animal. NICOLAS GERVAIS Mois de la petite enfance : du 6 mai au 6 juin. Entrée gratuite. Renseignements au 01 69 91 59 51. Tout le programme des animations dans evryagglo cultures et sur http://mediatheques.agglo-evry.fr © cynoclub - Fotolia.com UNE JOURNÉE DE RENCONTRES Janik Coat : des histoires en images Diplômée de l’école des Beaux-arts de Nantes, Janik Coat devient graphiste avant de se tourner vers l’illustration en 2005. « Je dessine depuis toujours, je suis devenue graphiste pour gagner ma vie. Je maquettais des livres qui n’étaient pas les miens. Et comme je continuais à créer, j’ai finalement décidé de maquetter mes propres livres. » Le premier, Popov et Samothrace, est un bestiaire composé de portraits d’animaux. « Je cherchais un style et ils ont des formes tellement variées qu’ils m’ont permis d’explorer le dessin. Et ils sont un bon prétexte pour parler de nous. » Depuis, Janik Coat croque ses drôles de bêtes dans les carnets qu’elle a toujours sur elle. Elle les scanne ensuite avec l’ordinateur pour les retravailler. Depuis peu, elle les imprime et en fait des pochoirs qu’elle « remplit ». « Je n’écris pas vraiment. J’ai plutôt des idées de concepts pour les petits. Je raconte des histoires avec des images. ». Janik Coat signe l’affiche du Mois de la petite enfance 2015 (voir ci-contre). Ginette Francequin interroge : quels liens existe-t-il entre l’enfant et l’animal ? Ginette Francequin est maître de conférences en psychologie clinique et sociale, à la chaire de psychologie du travail du conservatoire national des Arts et Métiers, membre du laboratoire de recherches LISE-UMR-Cnrs, et membre associé au laboratoire de changement social, à Paris-VII. Elle s’est notamment penchée sur l’attachement entre l’animal et l’enfant. « L’animal est un compagnon et il peut aussi permettre à l’enfant de gagner en assurance. Un besoin de protection mutuel se crée. » Ginette Francequin propose des conférences, avec la complicité d’un musicien qui imite des bruits et des chants d’animaux. Mardi 19 mai, de 9 heures à 17 h 30, médiathèque Colette à Lisses. Entrée gratuite sur inscription au 01 69 91 59 51. ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR — 39 découverte/ loisirs découverte/ loisirs Porteur des secrets du swing Une troisième très rock Le 12 juin, Le Plan de Ris-Orangis accueillera pour la troisième fois de l’année des groupes issus de la Halle du rock, à Évry : Learned Apes et Voscof Ice Revolution. Le conservatoire Olivier-Messiaen, à Ris-Orangis, a depuis novembre dernier un nouveau directeur, Jean-Paul Mallet, de formation classique, saxophoniste et compositeur. Rencontre avec un passionné. C Quelle orientation donnerez-vous au conservatoire ? Elle s’inscrit dans le cadre du projet d’établissement du réseau des conservatoires et de ses problématiques, notamment l’élargissement et la fidélisation des publics. Notre axe prioritaire concerne le développement des musiques actuelles car elles sont une porte d’entrée pour les apprentis musiciens. Il s’agit de concevoir la formation musicale globale des enfants en partant de leurs pôles d’intérêt pour, ensuite, les amener à écouter et pratiquer d’autres répertoires. Nous commençons par un cours de guitare électrique, puis un cours de saxophone l’an prochain. Comment élargirez-vous votre public ? Nous souhaitons accroître notre visibilité sur Ris-Orangis, en nouant des partenariats, avec les enseignants de l’Éducation nationale auxquels nous pouvons proposer de co-construire des projets de collaboration (mise en musique d’un carnaval, chorégraphie d’une fête de classe…). Mais aussi avec la MJC avec laquelle nous collaborons à un projet de bal. Nous envisageons aussi une biennale de la danse en partenariat avec les services culturels de la ville, des associations… La danse est un des axes importants de notre projet car, sur les plans pédagogique et artistique, elle est étroitement et de manière organique liée à la musique… CATHERINE LENGELLÉ 17 rue du Château-d’Eau, à Ris-Orangis et au 01 69 06 28 37. © Laurent Leclercq Si le nouveau directeur du conservatoire de RisOrangis promet « de la musique avant toute chose », il n’en oublie pas la danse pour autant. Qualité du son, mise en lumière soignée..., les atouts que partagent les invités du Plan. LA DANSE EN SCÈNE Les 20 et 21 juin, les classes de danse du conservatoire Olivier-Messiaen se produisent en public au centre culturel Robert-Desnos. Présentation par les professeures. Élodie Penhouet, danse jazz « Notre spectacle aura pour thème l’espace : les planètes, les extraterrestres… L’ambiance sera éclectique avec des musiques épiques, festives (salsa), électroniques. Le jazz est une danse technique mais pas austère. Au conservatoire, un pianiste accompagne souvent les élèves et celles-ci peuvent suivre des cours de musique et de danse classique ou contemporaine en parallèle. » Désirée Pozzo Di Borgo, danse contemporaine « Nous mettrons en valeur l’influence de la voix sur les mouvements du corps et la chorégraphie traduira l’émotion produite par les chansons, les airs d’opéra, les chants arabo-andalous… L’apprentissage 40 — ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR de la danse contemporaine vise à développer les possibilités musculaires et à exprimer le chant du corps. Au conservatoire, les élèves ont des étapes à franchir avec des certificats leur permettant de se situer dans leur formation. » Armelle Pocholle, danse classique « Nous travaillerons sur le conte Alice au pays des Merveilles en mélangeant techniques de danse classique et gestes de tous les jours. Une part d’improvisation sera laissée aux élèves. Au conservatoire, les professeurs sont diplômés et les élèves peuvent suivre un cursus diplômant ou non. Après un cycle spécialisé, un diplôme leur permet d’intégrer un niveau supérieur dans des écoles parisiennes. » Le guitariste de Big Bad Fat Moon révélé par la Halle du rock. ’est désormais un rendez-vous établi au Plan. Plusieurs fois par an, la salle de spectacle, située à Ris-Orangis, mettra son club (200 places) à disposition de la Halle du rock, équipement de la communauté d’agglomération Évry Centre Essonne, afin que des groupes, y ayant été repérés, s’y produisent. Ainsi, le 12 février dernier, Ebena (soul funk métissée) et Big Bad Fat Moon (hard rock) y ont joué. Puis en avril, ce sera le tour de Maat Yatra (berbère tzigane). Une expérience qui a enthousiasmé les intéressés. « Jouer dans une salle pro nous a obligés à avoir des réflexes pro : établir une Set List, travailler l’approche scénique. On s’est préparé pendant deux mois, souffle Jonathan dit Big Jo, le batteur des élégants rockeurs de Big Bad Fat Moon. Et le soir du concert, tout nous a semblé logique. Une partie du public ne nous connaissait pas et était venue par curiosité. Ils ont semblé apprécier car beaucoup de nouvelles personnes nous suivent depuis lors. » « C’était archi-plein. Et le double de personnes attendait dehors », assure Philippe Pascot, le directeur de la Halle du rock. Proposer des groupes locaux gratuitement semble donc être un cocktail gagnant. À tel point que Philippe Pascot imagine déjà l’évolution du concept : « En contrepartie, on voudrait demander aux spectateurs d’apporter du petit matériel scolaire comme des stylos (pour les enfants défavorisés) ». Le 12 juin, ce sont Learned Apes (electro dub) et Voscof Ice Revolution (grunge metal), autres découvertes de la structure évryenne, qui se produiront sur la scène du Plan (voir dates des spectacles dans évryagglo culture). Une programmation éclectique qui promet de ravir tous les publics. LUDOVIC SAMAIN « FIERS DE POUVOIR JOUER AU PLAN » Les membres des deux collectifs, qui joueront au Plan le vendredi 12 juin, sont pleinement conscients du privilège qui leur est fait. « Le Plan, c’est mythique. De très grands artistes y ont joué. Pour nous, ce sera un jour important », avoue Olivier Nowak, dj des Learned Apes. « On sait qu’on a de la chance et on est fiers de pouvoir jouer sur cette scène », poursuit Franck Cheve, chanteur et guitariste de Voscof Ice Revolution. Pour Learned Apes, ce concert sera l’occasion de faire découvrir de nouvelles orientations. « Nous faisions de l’électro-rock, et aujourd’hui beaucoup de nos morceaux tendent plus vers le reggae et l’electro dub », signale Olivier, alias DJ Ap’s. Pour les membres de Voscof, 2015 prend aussi des airs de nouveau départ. « Nous n’avons pas fait de concerts depuis deux ans, à cause des impératifs personnels des uns et des autres. Mais nous avons continué à travailler et à écrire et on espère sortir un nouvel EP qui représente notre évolution du grunge vers un métal souple. » Le public du Plan est certainement impatient d’entendre ça. L.S. ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR — 41 Un dîner atypique En partenariat avec le Théâtre de l’Agora d’Évry et le théâtre de Brétigny, la troupe Cheptel Aleïkoum sera du 28 au 31 mai sous le chapiteau d’Adrienne, dans le quartier des Docks de Ris-Orangis, pour quatre représentations du spectacle interactif unique, Le Repas. Cuisine ou corde, tout est une question d’équilibre. Street Art : des Indiens dans la ville d’Évry Dans le cadre du festival Street Art d’Évry Centre Essonne, l’artiste brésilien Fabio Oliveira, alias Cranio, honore le territoire de sa première visite en France. Il a réalisé une fresque sur la façade du gymnase des Loges, à Évry. table. Les hôtes circassiens jaillissent de partout : ils se balancent au-dessus de leurs invités grâce à des cordes lisses, servent le vin sur une roue allemande, jouent avec les ustensiles de cuisine, sonnent les cloches au torchon et enchaînent les pitreries. Un joyeux bazar qui se termine inévitablement, et selon la promesse initiale, en repas convivial pour un spectacle total de plus de trois heures qui défilent si vite que certains s’inviteront même à faire la plonge. Unique. térise par la présence de personnages bleus (des Indiens). Dans ses fresques se mêlent et s’opposent le monde de la tradition d’Amérique latine, du monde rural et de la forêt, à celle de la modernité et de notre société urbaine de consommation. Sous les bombes aérosols, ces Indiens prennent vie de manière humoristique et un peu cynique. Ils amènent les passants à réfléchir sur le quotidien. « Nous sommes tous des Indiens dans une grande forêt, chassant ce dont nous avons besoin pour vivre au quotidien mais la couleur bleue de mes personnages permet une distanciation. Cela leur donne un air onirique, comme s’ils venaient d’un monde parallèle. Leur physionomie est assez proche des figures de l’artiste portugais Os Gemeos, qui m’a beaucoup influencé. » LUDOVIC SAMAIN SANDRINE DURGEAU Le Repas, par la compagnie Cheptel Aleïkoum sous le chapiteau d’Adrienne 12, quai de la Borde, à Ris-Orangis : jeudi 28 mai, à 19 h 30 ; vendredi 29 et samedi 30 mai à 20 h 30 ; dimanche 31 mai à 18 h 30. Tarifs : 13 et 20 euros. Renseignements au 01 69 91 65 65. Plus d’infos : www.flickr.com/photos/ cranioartes/ et sur sa page facebook Avec ces Indiens bleus, Cranio cherche à créer un choc des cultures. C ’est l’éternelle question : dîner avant ou après un spectacle ? Une interrogation à laquelle a répondu la troupe Cheptel Aleïkoum, collectif né de la quinzième promotion du centre national des Arts du cirque de Châlons-en-Champagne, avec sa création intitulée Le Repas. Ici, non seulement le spectateur mange pendant le spectacle mais il est installé au cœur même de celui-ci. « LES LIEUX DE RENCONTRES, IL FAUT LES CRÉER » Seulement, le dîner, il faut le cuisiner. « Je me suis dit que c’était parfois aussi amusant de préparer une fête que de la faire, alors j’ai eu envie de tout mijoter », explique Mathieu Despoisse, co-metteur en scène. Concours de la plus longue épluchure de pomme ou de la plus belle chantilly en relais, Le repas se veut une expérience interactive unique. « Aujourd’hui, ce n’est pas évident de trouver des lieux de rencontres et d’échanges. Il faut les créer, reprend-il. C’est ce qu’on a voulu faire : susciter l’échange entre des personnes qui ne seraient pas amenées à se rencontrer. » Le spectacle est sur et tout autour de la Au menu du soir, trombone, tuba et tutti frutti. © Milan Szypura cultur découverte/ culture © Milan Szypura SAISON 2015-2016 : LE THÉÂTRE DE L’AGORA SUR SON 31 42 — ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR Le jeudi 11 juin, le Théâtre de l’Agora, scène nationale d’Évry et de l’Essonne, dévoilera comme chaque année la programmation de la saison à venir, à l’occasion d’une grande soirée. Pour sa troisième saison à la tête de l’institution, Christophe Blandin-Estournet devrait à nouveau laisser une large place aux spectacles jeune public, alors que le retour de Joël Pommerat, metteur en scène spécialiste en la matière, est d’ores et déjà annoncé. Enfin, après le Portugal et la Belgique, le festival Fenêtre sur fera la part belle à la Catalogne, en janvier 2016. L.S. J ’ai commencé à dessiner dès l’âge de 2 ans. Mon côté un peu cérébral m’a valu le surnom de “Cranio” − crâne en français. Passionné par les bandes dessinées et la représentation du quotidien, j’ai appris à dessiner dans la rue. Dès 14 ans, en 1998, je réalisais des fresques dans les rues de Sao Paolo, ma ville natale. » Cranio commence d’abord par le graff, et petit à petit réalise des fresques de plus en plus grandes, inspirées des cultures tribales amazoniennes. De Los Angeles à Barcelone en passant par Brick Lane, à Londres, Cranio laisse désormais son empreinte dans les quartiers les plus connus de la scène Street Art. Il a participé à l’exposition Lost in London, en 2012. L’année suivante, c’est dans sa ville natale qu’il intervient à la Biennale de Street Art. En mars 2014, il a exposé dans le cadre du Off du festival Street Art, de Miami (Wynwood). Après son passage à Évry, il rejoindra Amsterdam, puis une semaine après, Londres pour travailler sur un nouveau projet. Cet artiste autodidacte de renommée internationale interroge le quotidien. Son style, si particulier, se carac- Q ue l’on soit joueur ou non, les protagonistes de certains jeux vidéo ont marqué notre existence. Ils sont devenus désormais légendaires, au même titre que certains grands personnages de l’histoire. Petit tour d’horizon de ces supers héros (voir aussi le dossier, p. 16). BOB MORLOCK, ALIAS CAPTAIN BLOOD Alors qu’il s’apprête à donner vie à un nouveau héros, l’informaticien Bob Morlock disparaît et renaît dans un jeu vidéo, sous les traits du Capitaine Blood. Aux commandes de son arche, il voyage au fond de l’Hydra quand une attaque le force à fuir dans l’hyperespace. Le voyage se passe mal et il est cloné. Il va passer le reste de son existence à supprimer ses doubles. Trois jours après sa sortie, dix milles exemplaires du jeu sont vendus et France Soir titre « Si Alien vous a fait trembler, si E.T. vous a fait pleurer, alors précipitez-vous sur l’Arche du Captain Blood, le plus beau logiciel du monde. » LARA CROFT DANS TOMB RAIDER Athlétique, grande, vêtue de son microshort et chaussée de ses rangers, l’héroïne incarne à merveille l’aventurière qui doit affronter toutes sortes de situations dangereuses. Le personnage devient vite une icône et fait même la une de certains journaux comme Libération. Elle est LA nouvelle star. Le groupe U2 l’intègre dans ses concerts où l’on voit Bono lui tenir la main. Dave Stewart, du groupe Eurythmics, lui compose une musique. Angelina Jolie lui prêtera ses traits dans un film resté célèbre. MARIO BROS ET SES AVATARS Nintendo décide de faire de Mario une star et déclinera le personnage ©D 44 — ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR dans plusieurs versions. Au Royaume Champignon, Mario part au secours de la princesse Toadstool enlevée par les Koopas : un jeu au succès planétaire. La télévision et le cinéma en feront une adaptation. Shigeru Miyamoto, son concepteur, est considéré unanimement comme un des plus grands créateurs de jeux vidéo. PIKACHU ET BULBIZARRE DANS LES POKEMON Pikachu est un Pokemon ressemblant à une souris. Son corps est jaune et son électricité lui vient de sa queue éclair. Bulbizarre est un QUELQUES DATES 1889 : création de la société Nintendo, fournisseur de cartes à jouer 1951 : fondation de la société Sega 1958 : invention du 1er jeu vidéo, le Tennis for Two, dans un laboratoire de recherche atomique de Brookhaven, basé à New York. À l’occasion d’une journée porte ouverte, et afin de rendre la visite plus attrayante pour le grand public, le chercheur William Higinbotham imagine de proposer un jeu interactif sur un ordinateur. Le succès va au-delà de ses espérances. 1962 : Space War est le 1er jeu sur ordinateur 1972 : Intell invente le 1er microprocesseur, c’est le début de l’histoire 1978 : Space Invaders, le jeu mythique resté dans les mémoires, devenu un phénomène de société au Japon. 1983 : Nintendo invente la NES, succès immédiat au Japon. petit quadrupède vert qui a un organe de stockage sur le dos. Crée par le japonais Satoshi Tajiri, l’univers Pokemon est né de sa fascination pour les insectes qu’il trouvait bizarres et mystérieux. Intégré dans l’univers Nintendo, le jeu suscite peu d’enthousiasme à ses débuts. Mais le boucheà-oreille dans les cours de récréation transformera le jeu en phénomène de société. Six mois après sa création, un million d’exemplaires est déjà vendu. Au Tokyo Game Show de 1996, la file d’attente des collectionneurs de Pokemon atteint plus de quatre kilomètres. Le jeu donnera lieu à une série. LES JEUX VIDÉO POUR LES NULS Beat them all Ces jeux font partie des divertissements de combat où le participant doit affronter de nombreux ennemis répartis en différentes catégories et classes, l’épreuve ultime étant le combat avec le Boss. Plateformes Dans ces jeux d’action, le joueur contrôle un personnage qui se déplace sur des plateformes évolutives, ou des fossés. Hack’n’Slash Les participants doivent se déplacer dans des donjons et rapporter différents objets qui s’y trouvent et qui constituent leurs butins. Gestion Les jeux de gestion font appel au contraire à la simulation et à la prospective. Le joueur doit anticiper la création d’une ville, d’un état, par exemple. Il doit ainsi évaluer les besoins de la population, anticiper la croissance de son territoire et prévoir les fluctuations des ressources. Un des plus connus est Sim City. LES LAPINS CRÉTINS DANS LA SÉRIE DU MÊME NOM Les Lapins crétins, créés par Michel Ancel pour la société Ubisoft, possèdent des yeux globuleux, et de grandes dents apparentes. Complètement déjantés, ils communiquent dans un dialecte incompréhensible. Repérés par l’hilarité qu’ils provoquent, à cause de leur stupidité, ils connaissent un succès quasi immédiat qui va au-delà du jeu vidéo. Des illustrations et des vidéos les mettent en scène dans des parodies qui font le buzz sur la Toile. Vivre une seconde vie à Sim City, c’est possible. Réinventez-vous une nouvelle famille, des amis, et même un nouveau job, si l’envie vous prend. Le haka des Lapins crétins ISABELLE BICHON, SERVICE MÉMOIRES ET DOCUMENTATION DE LA COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION © DR Âgée tout juste d’une soixantaine d’années, l’industrie du jeu vidéo a permis l’émergence de talents artistiques et de héros passés à la postérité. Retour sur une fabrique à histoires. © DR De la carte à jouer aux jeux vidéo R mémoire découverte/ mémoires ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR — 45 On a tous une histoire familiale à raconter, faite de souvenirs, de menus détails qui rendent nos existences uniques. Une jeune Évryenne, Magalie Da Silva Paulo, étudiante en école d’art, recueille et met en scène ces anecdotes sur lesquelles parfois des vies, des cultures reposent. N ée à Évry de parents immigrés portugais, Magalie Da Silva Paulo est élève aux Ateliers d’arts plastiques, à Courcouronnes. Chaque mois, elle présente une famille vivant dans notre territoire. Avec une anecdote et une photo, un détail, elle nous fait revivre un souvenir, parfois comique, parfois émouvant mais toujours unique. Il existe une grande alchimie entre les sœurs jumelles, Ana et Fatima. Nées au Portugal, elles ont suivi leurs parents dans leurs voyages entre la France et le Portugal. Mais elles se sont mariées dans leur pays d’origine avant de s’établir à Paris en 1986, chacune avec leur époux. Aujourd’hui, l’une vit dans la capitale, tandis que l’autre habite à Ris-Orangis. LES DEUX FONT LA PAIRE Ana et Fatima se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Et pour cause, puisqu’elles sont jumelles. Au village, on les surnomme les « jumelles immigrées ». Les deux sœurs sont effectivement nées au Portugal mais avec leurs parents, elles ont fait de nombreux allers-retours entre le Portugal et la France, leurs visas ne leur permettant pas de séjourner plus de six mois en France. Mais ici comme dans leur pays d’origine, toute la famille est considérée comme « étrangère ». L’été de leurs 14 ans, les jumelles passent leurs vacances chez leur grand-mère paternelle, au Portugal. Leur père est alors en France, les filles bénéficient d’un peu plus de liberté. Les dimanches après-midi, le village organise des bals. Un orchestre y installe ses instruments et fait danser tous les habitants, petits et grands. Compte tenu de leur statut d’immigrées, Ana et Fatima sont très populaires et attirent tous les regards Elles s’amusent donc énormément lors de ces fêtes en plein air. Cet après-midi-là, Ana danse avec un jeune homme. C’est un voisin. Au village, tout le monde se connaît. Fatima de son côté danse avec le meilleur ami de sa sœur. Il est 18 heures, le moment pour les jumelles de rentrer à la maison. De tout l’aprèsmidi, les filles ne se sont pas côtoyées. Alors, chacune d’elle est rentrée avec son cavalier. Celui d’Ana la raccompagne jusqu’au portail de sa grandmère. Le jeune homme se retourne, fait quelques pas et aperçoit le double d’Ana. Il est fasciné et ne la quitte pas des yeux. Depuis ce jour d’ailleurs, il ne l’a plus jamais quittée. Et cela va bientôt faire trente ans. ÉVRYAGG LO — N U MÉ RO 45 / MAI 2015 — WWW.AGG LO-EVRY.FR — international Regards d’immigrants : à la croisée des cultures 47