Charte de territoire - Pays Centre Bretagne
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Charte de territoire - Pays Centre Bretagne
Chap. I – Identification et historique du Pays du Centre Bretagne ............ p 2 I - PRESENTATION DU TERRITOIRE ............................................................... p 4 II - HISTORIQUE DE LA DEMARCHE ................................................................ p 6 III - BILAN DES POLITIQUES MENEES JUSQU'A PRESENT .................................. p 9 Chap. II– Diagnostic territorial du Pays du Centre Bretagne ................. p 13 I - DEMOGRAPHIE ET HABITAT DU PAYS DU CENTRE BRETAGNE .................... p 14 II - L’ECONOMIE ET L’EMPLOI EN CENTRE BRETAGNE .................................... p 19 III - EQUIPEMENTS ET SERVICES DU PAYS DU CENTRE BRETAGNE ................... p 32 IV - REVENUS DES MENAGES ET FISCALITE EN CENTRE BRETAGNE .................. p 40 V - SYNTHESE ................................................................................................. p 42 Chap. III – Les orientations stratégiques du Pays du Centre Bretagne ....... p 47 AMBITION n°I - DEVELOPPER LE CADRE ATTRACTIF ....................................... p 48 AMBITION n°II - ACCOMPAGNER LA DYNAMIQUE ECONOMIQUE ....................... p 58 AMBITION n°III - PERMETTRE A CHACUN DE TROUVER SA PLACE...................... p 64 Chap. IV – Organisation du Pays du Centre Bretagne ........................... p 69 I - LE SYNDICAT MIXTE ................................................................................ p 70 II - LE CONSEIL DE DEVELOPPEMENT ............................................................. p 71 La Charte de Territoire du Pays du Centre Bretagne 1 PREAMBULE En Centre Bretagne, la notion de Pays trouve ses racines dans un passé lointain. La mise en place du Pays est perçue comme un élément incontournable de l’aménagement du territoire. Il s’agit d’un projet concerté, réfléchi depuis maintenant de nombreuses années rassemblant l’ensemble des forces vives du territoire. L’objectif de la démarche est de faire vivre et de développer le territoire en mettant en place et en soutenant la mise en œuvre d’actions et de projets. Dès 1994, les acteurs du Pays du Centre Bretagne se sont réunis au sein de l’Association Centre Bretagne Développement (ACBD) afin de réfléchir ensemble à l’élaboration d’un projet commun de développement. Le territoire s’est, dès lors, inscrit dans la dynamique des Pays impulsée respectivement par les Lois du 4 février 1995 (Loi Pasqua) puis du 25 juin 1999 (Loi Voynet). Le Pays est, dès lors, considéré comme un espace de concertation entre les acteurs d’un territoire « présentant une cohésion géographique, culturelle, économique ou sociale ». La mission de l’ACBD est de participer au développement équilibré et harmonieux du Pays du Centre Bretagne ; bassin de vie composé de 41 communes réparties sur 5 cantons (Loudéac, Merdrignac, La Chèze, Collinée, Uzel) ainsi que sur une partie de celui de Plouguenast (à l’exception des communes de Langast et Plémy), et la commune de Trédaniel. Le Pays rassemble 43 395 habitants (Recensement Général de la Population 1999). Depuis 1998, l’ACBD a entrepris, avec l’ensemble de ses partenaires socioéconomiques et associatifs, des élus, des citoyens du territoire, d’élaborer, à partir du diagnostic du territoire, un projet cohérent et concerté de développement du Pays du Centre Bretagne. La Charte du Pays est le résultat d’une vaste concertation à l’échelle du Pays du Centre Bretagne. Tout au long de ce travail, l’objectif a été de réfléchir ensemble au projet qu’il serait souhaitable de mettre en place, et ce dans une perspective de développement durable du territoire, c’est à dire d’avoir une vision à moyen et long terme de l’avenir du Pays. Cette Charte, approuvée par l’ensemble des collectivités locales du Territoire, donnera lieu à la reconnaissance du périmètre définitif du Pays du Centre Bretagne, après accord de la Conférence Régionale d’Aménagement et de Développement du Territoire (CRADT) et publication d’un arrêté préfectoral. Dès lors, la phase de contractualisation pourra être engagée afin de mener à bien les projets de développement répondant aux objectifs de la Charte. Ce préambule est l’occasion de remercier l’ensemble des structures et personnes qui se sont investies et ont participé à l’élaboration de la Charte du Pays du Centre Bretagne. La Charte de Territoire du Pays du Centre Bretagne 2 CHAPITRE I IDENTIFICATION ET HISTORIQUE DU PAYS DU CENTRE BRETAGNE La Charte de Territoire du Pays du Centre Bretagne 3 FICHE D’IDENTITE DU PAYS DU CENTRE BRETAGNE. REGION Bretagne (Département des Côtes d’Armor) Côtes d'Armor Finistère CDC du Pays d'Uzel Trédaniel CDC du Mené Allineuc Le Gouray Gausson Uzel Merléac Collinée St-Hervé Plouguenast St-Goueno Plessala Langourla St-Jacutdu-Mené St-Thélo Le Quillio St-Gillesdu-Mené Mérillac St-Vran La Motte StLauneuc Trévé Laurenan La Prenessaye St-Caradec Merdrignac Plémet Loudéac Gomené Trémorel Hémonstoir Loscouëtsur-Meu StBarnabé CIDERAL La La Ferrière Chèze CDC Coëtlogon StMaudan StEtiennedu- Guéde-L'Isle Hardouinais Mené Illifault Ille et Vilaine Plumieux Le Cambout Morbihan SUPERFICIE 970 km2 Population : 43 395 habitants en 1999 (soit 1,5 % de la population bretonne) Evolution 1990-1999 : - 3,1 % Densité : 45 habitants au km2 (107 pour la Bretagne) - 20 ans : 22,9 % 20 à 60 ans : 48,8 % + 60 ans : 28,3 % ZONES ELIGIBLES AUX FONDS STRUCTURELS Objectif 2 : Ensemble du territoire. A noter, cependant, que la Communauté de Communes du Mené se situe en zone de soutien transitoire STRUCTURATION - 41 communes - 6 cantons : Uzel, La Chèze, Loudéac, Collinée, Merdrignac, Plouguenast (sans les communes de Plémy et Langast) - 4 EPCI à fiscalité propre : CIDERAL (21 communes), Communauté de Communes du Pays d’Uzel (3 communes), Communauté de Communes Hardouinais-Mené (9 communes), Communauté de Communes du Mené (7 communes) -1 commune isolée : Trédaniel CHIFFRES CLE S - Taux de chômage : 7,4 % (RGP 1999) - Population active : 18 660 actifs (RGP 1999) - 19 % des actifs du Pays dans la production agricole (RGA 2000) - 71 % des effectifs industriels du Pays dans la branche agroalimentaire (RGA 2000) Association Centre Bretagne Développement 5,rue Le Téno, BP 12, 22 210 PLEMET Tél : 02-96-66-32-22 Fax : 02-96-66-32-23 E-Mail : [email protected] Site Internet: www.centrebretagne.com La Charte de Territoire du Pays du Centre Bretagne 4 I – PRESENTATION DU TERRITOIRE 1.1- Un territoire rural au cœur de la Bretagne. Situé au Sud du Département des Côtes d’Armor, entre les zones d’influence directe de Saint-Brieuc au Nord, de Pontivy au Sud et dans une moindre mesure de Rennes à l’Est, le Pays du Centre Bretagne regroupe 41 communes. Avec un peu plus de 970 km², ce Pays est l’un des plus petits Pays de la Région Bretagne. D’Est en Ouest, il atteint 55 km. Du Nord au Sud, la distance ne dépasse pas 35 Km. Son contour est fortement découpé et représente un périmètre total de 240 km. Seule Loudéac, avec ses 9 400 habitants, est considérée comme unité urbaine. Toutes les autres communes sont rurales. Le territoire est traversé par deux axes routiers importants : d’une part par la RN 164 reliant d’Est en Ouest, Rennes à Châteaulin et d’autre part, par l’axe Triskell reliant du Nord au Sud, St Brieuc à Vannes. Ces deux axes sont en cours d’aménagement pour désenclaver la Bretagne Centrale. 1.2- Un territoire structuré Le Pays du Centre Bretagne rassemble 41 communes organisées, à l’exception de la commune de Trédaniel, en Etablissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI) à fiscalité propre. Ces structures se sont réunies, dès 1994, au sein de l’ACBD (Association Centre Bretagne Développement) pour mener ensemble un projet commun de développement. Le Pays du Centre Bretagne est composé de quatre Communautés de Communes : - La CIDERAL, - La Communauté de Communes Hardouinais-Mené, - La Communauté de Communes du Mené, - La Communauté de Communes du Pays d’Uzel, - Une commune isolée (Trédaniel). La Charte de Territoire du Pays du Centre Bretagne 5 Les structures intercommunales du Pays du Centre Bretagne D 768 D 700 D 792 CDC du Pays d'Uzel Trédaniel CDC du Mené Allineuc Le Gouray Gausson Uzel Merléac Collinée St-Hervé Plouguenast St-Goueno Plessala GrâceUzel St-Thélo Le Quillio D 793 St-Jacutdu-Mené St-Gillesdu-Mené St-Vran La Motte Langourla D 166 Mérillac StLauneuc Trévé Laurenan N164 La Prenessaye St-Caradec Merdrignac Plémet Loudéac Gomené Trémorel Hémonstoir Loscouëtsur-Meu CIDERAL D700 D 41 StBarnabé La Chèze N164 La Ferrière StMaudan Coëtlogon StEtiennedu- Guéde-L'Isle CDC Hardouinais Mené Illifault Plumieux Le Cambout Cartographie : Côtes d’Armor Développement La Charte de Territoire du Pays du Centre Bretagne 6 II – HISTORIQUE DE LA DEMARCHE Depuis longtemps, la démarche de l’ACBD s’est inscrite dans une dynamique de développement local. Cette mobilisation a permis au territoire d’être reconnu comme Pays au sens de la loi Pasqua le 16 juillet 1996 par la Commission Départementale de Coopération Intercommunale. 2.1 - Antériorité de la démarche. Le Pays du Mené Bien avant les lois de décentralisation, le territoire du Mené s’est engagé dans une démarche de développement local. Ainsi, dès 1965, des réunions publiques sur le thème « le Mené, un Pays qui ne veut pas mourir », aboutissent à la création d’un Comité d’Expansion oeuvrant pour un développement global articulé autour de trois axes : - La modernisation de l’agriculture et la formation d’un bassin agro-alimentaire, - La consolidation et le passage au stade industriel d’entreprises locales, - L’organisation du tourisme et de la culture comme moyen de promotion et d’animation. A partir de 1969, le Pays du Mené passe des études aux actions sectorielles afin de se moderniser et s’organiser. A cette même époque, deux SIVOM sont créés. En 1976, le Pays du Mené prend un nouveau départ en élaborant un Plan d’Aménagement Rural qui débouchera sur la création du Syndicat Mixte du Mené en 1979. Une OPAH (Opération Programmée de l’Amélioration de l’Habitat) et une Charte Intercommunale (1985) permettent, ensuite, de structurer le territoire. En 1992, le Syndicat Mixte hésite à se transformer en une seule Communauté de Communes. Dans un premier temps, une Communauté de Communes est créée sur le canton de Merdrignac. Plus récemment, une nouvelle Communauté de Communes sur le canton de Collinée a vu le jour. La structure du Syndicat Mixte est gardée pour la concertation entre les deux Communautés de Communes et la commune de Trédaniel. En 1993, la Communauté de Communes Hardouinais-Mené est mise en place sur le canton de Merdrignac. Sa principale mission repose, jusque dans les années 95-96, sur le développement économique du territoire. Dans un second temps et en parallèle au développement économique, la structure développe des activités de services à la population. En 2000 et 2001, la Communauté de Communes œuvre, plus particulièrement, pour la mise en place d’équipements à la population. La Charte de Territoire du Pays du Centre Bretagne 7 En décembre 1999, les communes du canton de Collinée se sont également regroupées au sein de la Communauté de Communes du Mené. Le Syndicat Mixte, un des deux fondateurs de l’ACBD, est maintenu pour gérer : - le Pays d’Accueil du Mené (1986) dont les cinq missions sont l’observation de l’économie touristique locale, le conseil et l’accueil des porteurs de projets, la formation, la promotion et l’accueil de la clientèle touristique, la sensibilisation au développement de l’économie touristique locale, - la programmation et la contractualisation en matière d’habitat et de culture. Aujourd’hui, seule la commune de Trédaniel n’adhère à aucun EPCI à fiscalité propre. Le Pays de Loudéac Au début des années 80, le Pays d’Accueil de l’Oust et du Lié qui deviendra le Pays d’Accueil de Loudéac, puis le Comité d’Action Culturelle (CAC Sud 22) fédérant les associations à vocation culturelle sont créés. En 1987, une Charte Intercommunale est mise à l’étude et débouche, en 1989, sur la formation du SIDERAL (Syndicat Intercommunal pour le Développement de la Région et de l’Agglomération de Loudéac) En décembre 1993, ce Syndicat se transforme en Communauté de Communes. La CIDERAL conduit un programme de développement global aussi bien économique que social et culturel. Elle a été la première Communauté de Communes du département des Côtes d’Armor à adopter la Taxe Professionnelle Unique. Lors de cette transformation, en 1993, trois communes décident de quitter la CIDERAL et de créer leur propre Communauté de Communes : la Communauté de Communes du Pays d’Uzel. L’Association Centre Bretagne Développement (ACBD) En même temps que la structuration du territoire en Communautés de Communes, les élus du Pays de Loudéac et ceux du Mené ont manifesté l’intérêt de réfléchir à l’émergence d’un projet de développement à l’échelle de l’ensemble du Centre Bretagne, laissant aux structures intercommunales de base, la maîtrise d’ouvrage des actions. Le dynamisme des forces vives locales, notamment des élus locaux du Syndicat Mixte du Mené et de la CIDERAL, s’est concrétisé, en juin 1994, par la création de l’Association Centre Bretagne Développement (ACBD). Cette structure a la particularité de rassembler les élus locaux, les Socioprofessionnels et les Associations oeuvrant pour le développement du territoire. Son objectif principal est d’initier une réflexion stratégique sur l’ensemble du Pays afin d’y engager des actions cohérentes de développement et d’aménagement. La Charte de Territoire du Pays du Centre Bretagne 8 C’est à ce titre que l’ACBD est l’interlocuteur privilégié de l’Europe, du Département et de la Région dans la mise en place des programmes de Développement Local (Leader II, PRAT, MORGANE, …). La réflexion menée au sein des différents groupes de travail a favorisé la création de deux nouvelles structures de Pays. D’une part, Centre Bretagne Initiative pour l’aide à la création d’entreprise et Contact Services, pour le développement des services à la personne d’autre part. Le travail réalisé ainsi que la pertinence du territoire a conduit à la reconnaissance du Pays du Centre Bretagne (au titre de la Loi Pasqua) par la Commission Départementale de Coopération Intercommunale (CDCI) en Juillet 1996. La mise en place des Pays dans le cadre de la Loi Voynet n’a fait que confirmer la démarche entreprise sur le territoire du Centre Bretagne depuis 1994. Depuis 3 ans, l’élaboration de la Charte de Développement s’effectue au sein des différentes commissions de l’ACBD. 2.2- L’élaboration progressive de la Charte. Depuis sa création en 1994, l’ACBD rempli les fonctions d’un Conseil de Développement avant même que la Loi n’instaure cette nouvelle instance de concertation. C’est donc naturellement au sein de l’ACBD que s’est élaborée la Charte de Territoire. La réflexion s’est engagée dans la continuité du projet de développement rédigé en vue de la reconnaissance du Pays du Centre Bretagne en 1996. Elle s’est articulée autour de cinq axes structurants et s’est organisée à deux niveaux : ð Animation de 5 groupes de travail : Développement économique, Aménagement du territoire, environnement, habitat, Formation, vie sociale et culturelle, Tourisme, Prospective, promotion, communication. ð La coordination entre les différents niveaux d’intercommunalités afin d’assurer les relais nécessaires avec les structures territoriales de base. Le travail d’élaboration de la Charte de Territoire, s’est déroulée en 8 temps : Novembre 1998 - Février 1999 : Ø Réflexions au sein des commissions de l’ACBD sur les forces et faiblesses du territoire Mars à Mai 1999 : Ø Débats au sein des structures de coopération intercommunale pour : Valider le constat effectué par les commissions Définir les axes de développement prioritaires La Charte de Territoire du Pays du Centre Bretagne 9 Juin 1999 : Ø Séminaire de créativité avec des représentants des élus, des associations et des socioprofessionnels autour de 3 axes de réflexions : Consolider l’économie Aménager le cadre de vie Activer la ressource humaine Juin 1999 à Mai 1999 : Analyse des premiers résultats du recensement Elaboration du projet de développement au sein des commissions de l’ACBD et des Communautés de Communes. Mai 2000 : Présentation des grandes orientations de la Charte à l’Assemblée Générale de l’ACBD 7 juin 2001 : Installation du Conseil de Développement et validation de la Charte de Territoire. Juillet à Octobre 2001 : Rédaction de la Charte et du diagnostic de territoire Novembre 2001 : Envoi de la charte aux communes pour information Validation de la Charte par les Communautés de Communes Consultation des communes sur la liste des membres du Conseil de Développement Validation de la liste des membres du Conseil de Développement par les Communautés de Communes III – BILAN DES JUSQU'A PRESENT POLITIQUES MENEES Au-delà des politiques sectorielles engagées directement par les structures intercommunales (OPARCA – Opération Programmée d’Aménagement et de Restructuration du Commerce et de l’Artisanat - et OPAH – Opération Programmée de l’Amélioration de l’Habitat - …), le Pays du Centre Bretagne a, depuis 1994, élaboré et mené à leur terme deux contrats de développement : - Le Programme Régional d’Aménagement du Territoire (PRAT) - Le Programme Européen LEADER II La Charte de Territoire du Pays du Centre Bretagne 10 3.1 – LE PRAT Proposé par le Conseil Régional de Bretagne, dans le cadre du 11ème Contrat de Plan, le PRAT associait les territoires de Pontivy et de Loudéac. Le programme s’est articulé autour de 7 axes de développement : - Conforter le bipôle urbain Loudéac-Pontivy, - Soutenir le désenclavement du Centre Bretagne, - Conforter la place de l’Agroalimentaire, - Favoriser la diversification et développer l’attractivité, - Conserver un environnement de qualité, - Développer la formation, - Favoriser la promotion interne et externe. Le territoire disposait d’un droit théorique de 297 francs par habitant. Sur le territoire de l’ACBD, au 31 décembre 2000, 40 projets avaient été acceptés par le Conseil Régional pour un montant total de subventions de 15 660 304 Francs (soit 360 francs par habitant). Plus de la moitié de ces dossiers a été portée par des structures intercommunales (3/4 des subventions). Les dossiers communaux, qui représentent 1/4 de l’enveloppe, concernent essentiellement les équipements sportifs et le maintien des services publics (services à l’enfance, …). Au total, 30% des communes du Pays ont pu bénéficier du dispositif PRAT. L’analyse par type de financement montre la part prépondérante du secteur économique, qui représente près de la moitié de l’enveloppe, l’autre moitié étant consacrée à la réalisation d’équipements sportifs, de services liés à l’enfance et à la réalisation de maisons du développement. 3.2 – LEADER II Au total, 166 projets ont été programmés pour un montant supérieur à 10,2 MF de financements européens auxquels il faut ajouter plus de 8,2 MF de crédits de l’Etat, de la Région et du Département. A noter que l’enveloppe initiale affectée était de 8,3 MF. Plus de 40 % de l’enveloppe a été consacrée à la structuration du territoire avec le financement d’actions d’animation, de coordination et de communication. On retrouve ici, l’apport spécifique de LEADER II, par rapport aux autres programmes. Plus qu’un soutien financier classique, il a permis aux acteurs locaux d’apprendre à travailler ensemble à l’échelle du Pays, et a impulsé la dynamique de réflexion sur la Charte de Territoire. Viennent ensuite les projets culturels avec le soutien à de nombreuses manifestations locales. La Charte de Territoire du Pays du Centre Bretagne 11 Le tourisme a été un autre axe important avec l’aménagement de sentiers de randonnées et le projet du patrimoine de la toile. Concernant le portage des projets, on retrouve logiquement une majorité de structures intercommunales (EPCI et structures de Pays). Le programme a également bénéficié de manière importante aux associations (essentiellement culturelles). La part des projets portés par les entreprises et les chambres consulaires est relativement faible. Cela s’explique par la diversité des aides et autres dispositifs disponibles en matière économique (PRAT, FEDER…) Ces deux programmes (PRAT et LEADER) complémentaires tant par le type d’investissements finançables, que par la nature des projets aidés ont permis au Pays du Centre Bretagne de se structurer. Répartition des subventions PRAT au 31/12/00, par nature Pays du Centre Bretagne Aides directes aux entreprises 5% Stations d'épuration 6% Divers 2% Viabilisation de terrain 23% Enfance 7% Equipements sportifs 12% Maisons du développement 26% La Charte de Territoire du Pays du Centre Bretagne Construction bâtiments industriels 14% Maintien commerces de proximité 5% 12 Répartition des subventions LEADER au 31/12/00, par secteur Pays du Centre Bretagne Tourisme 14% Animation-Coordination 28% Environnement 7% Social 8% Communication 14% Culture 23% Economie 6% L’animation et l’instruction des dossiers ont mobilisé les commissions de travail de l’ACBD. Celles ci se sont régulièrement réunies pour examiner les dossiers de demande de financement et étudier la cohérence par rapport à la stratégie globale. Les débats ont permis de nourrir un certain nombre de réflexions et d’amorcer une plus large concertation entre les acteurs sur le territoire. L’importance des projets portés par des structures intercommunales reflète la dynamique de l’intercommunalité sur le territoire et est synonyme de sa maturation. Les financements accordés ont permis à l’ACBD d’acquérir une certaine notoriété sur le territoire et lui ont conféré un statut de partenaire incontournable du développement local. Ä C’est sur ces nouvelles bases que la réflexion autour de l’élaboration de la Charte de Territoire a pu se dérouler. La Charte de Territoire du Pays du Centre Bretagne 13 CHAPITRE II DIAGNOSTIC TERRITORIAL DU PAYS DU CENTRE BRETAGNE La Charte de Territoire du Pays du Centre Bretagne 14 I – DEMOGRAPHIE ET HABITAT DU PAYS DU CENTRE BRETAGNE 1.1 – La population du Pays du Centre Bretagne Répartition de la population sur le territoire Evolution de la population sans doubles comptes en % Avec 43 395 habitants recensés en 1999, le Pays du Centre Bretagne est l’un des deux plus petits Pays constitués au niveau de la Bretagne, juste devant celui des Vallons de Vilaine (41 624 habitants). entre 1975 et 1999 Ev. Psdc 75/99 en % -20 % et au delà -10 à -20 % 0 à -10 % 0 à 10 % 10 à 20 % entre 1990 et 1999 20 % et plus Ev. Psdc 90/99 en % -10 % et au delà -5 à -10 % 0 à -5 % 0à5% 5 à 10 % 10 % et plus Le Pays du Centre Bretagne compte une Communauté de Communes importante : la CIDERAL qui regroupe 27 237 habitants répartis dans 21 communes. Elle représente à elle seule près de 63 % de la population du territoire. Les autres Communautés de Communes sont de taille moins importante : 7 375 habitants pour la Communauté de Communes HardouinaisMené, 6 136 pour la Communauté de Communes du Mené et 1 791 pour celle du Pays d’Uzel. Sur l’ensemble du Pays du Centre Bretagne, la population des communes reste en général modeste : 31 se situent dans la tranche des moins de 1 000 habitants (dont 11 entre 190 et 500) et 7 dans celle des 1 000 à 2 000 habitants. Les trois communes les plus peuplées du Pays sont Loudéac, Plémet et Merdrignac (respectivement 9 371, 2 936 et 2 830 habitants en 1999). La Charte de Territoire du Pays du Centre Bretagne 15 La densité de la population du Pays (57 habitants au km²) est largement inférieure à la moyenne régionale (107 habitants au km²). Hormis les communes de Loudéac, Uzel, Collinée et la Chèze dépassant de justesse la moyenne régionale, toutes les communes du Pays ont une densité inférieure à 60 habitants au km2 en périphérie de Loudéac et inférieure à 40 pour toutes les autres. Une diminution et un vieillissement de la population Au cours des 25 dernières années, la croissance de la population n’a concerné que Loudéac et sa périphérie ainsi que Trédaniel, l’ensemble Collinée-St-Jacut-du-Mené et Merdrignac. Entre 1990 et 1999, les populations bretonnes et costarmoricaines ont progressé de respectivement 4 % et 0,7 %. A l’inverse, le Pays du Centre Bretagne a enregistré une perte de 1 398 habitants soit une baisse de la population de 3,1 %. C’est, après le Pays du Centre Ouest-Bretagne, la plus forte diminution en 10 ans de toute la région bretonne. Les résultats du dernier recensement photographient des mouvements lents de la population vers la baisse. Après avoir progressé entre 1968 et 1982, la population du Pays diminue depuis 1982 sous l’effet d’un solde migratoire négatif et d’un solde naturel devenu déficitaire sur la dernière décennie. Elle est aujourd’hui de 43 395 habitants (contre 44 793 en 1990). On constate également une modification de la taille des ménages, avec un accroissement des petits ménages constitués d’une ou deux personnes. Entre 1990 et 1999, le nombre de personnes seules a augmenté de 17%. Elles représentent aujourd’hui un ménage sur dix. La tendance au vieillissement de la population du Pays Centre Bretagne amorcée dans les années 80 se confirme. Durant la dernière décennie, la part des plus de 60 ans s’est accrue pour dépasser le quart de la population (28,3 %) en 1999, alors que les moins de quarante ans représentent moins de la moitié de la population (47,5 %). La Charte de Territoire du Pays du Centre Bretagne 16 Les mouvements naturels et migratoires Six types de situation se dégagent : Typologie de l'évolution de la population sans doubles comptes entre 1975 et 1999 Trédaniel Allineuc Le Gouray Gausson Uzel StThélo Le Quillio Collinée StHervé Merléac StGouéno Plouguenast GrâceUzel St-Jacutdu-Mené Plessala St-Gillesdu-Mené La Motte St-Vran Trévé Langourla Merillac St-Launeuc Laurenan StCaradec La Prenessaye Loudéac Plémet Merdrignac Gomené Trémorel Hémonstoir Loscouëtsur-Meu St-Barnabé La Ferrière La Chèze Illifault Coëtlogon StMaudan Plumieux St-Etiennedu-Guéde-l'Isle Le Cambout Typologie de l'évolution de la population sans doubles comptes entre 1990 et 1999 Trédaniel Allineuc Le Gouray Gausson Uzel StHervé Merléac Le Quillio Collinée StThélo StGouéno Plouguenast GrâceUzel St-Jacutdu-Mené Plessala St-Gillesdu-Mené La Motte St-Vran Trévé Langourla Merillac St-Launeuc Laurenan StCaradec Loudéac La Prenessaye Plémet Merdrignac Gomené Trémorel Hémonstoir St-Barnabé La Ferrière La Chèze Loscouëtsur-Meu Coëtlogon Illifault StMaudan Plumieux St-Etiennedu-Guéde-l'Isle Le Cambout CCC CCC CCC CCC CCC CCC Croissance soutenue Croissance ralentie par émigration Croissance par apport extérieur Diminution par déficit naturel Diminution par émigration Diminution généralisée 1- Une croissance soutenue : Trédaniel, Saint-Jacut-du-Mené, Saint-Vran et Saint-Caradec 2- Une croissance naturelle menacée par un excédent de départs : Collinée, SaintMaudan 3- Une croissance par des apports extérieurs compensant un déficit naturel : Merdrignac, Gomené, SaintLauneuc, Merléac, Le Quillio, La Prénessaye 4- Une diminution par déficit naturel du au vieillissement, malgré un apport extérieur parfois important : Langourla, Plessala, Gausson, Le Cambout, Coëtlogon 5- Une diminution due à l’excédent des départs plus importants que l’excédent des naissances : Loudéac, SaintBarnabé, La Ferrière, Saint-Etienne du Gué-de-L’Isle, Saint-Gilles-du-Mené, Le Gouray, Saint-Thélo, Grâce-Uzel, Saint-Hervé 6- Enfin, une diminution généralisée qui cumule déficits naturel et migratoire : Illifaut, Trémorel, Le Loscouët-surMeu, Mérillac, Saint-Gouëno, Laurenan, Plémet, Plumieux, La Chèze, La Motte, Trévé, Plouguenast, Hémonstoir, Uzel et Allineuc. La diminution de la population du territoire du Centre Bretagne, près de 1 400 habitants en moins entre 1990 et 1999, est due au cumul de deux déficits : le déficit migratoire (déficit d’arrivées sur les départs) et le déficit naturel (déficit des naissances sur les décès). Sur la période 1962-1982, le solde migratoire n’avait cessé d’augmenter pour devenir excédentaire dans les années 70 avant de redevenir négatif dans les années 80. Au cours de la dernière décennie, l’excédent migratoire a profité à un tiers des communes dont 7 plus fortement : Collinée, Trédaniel, Plessala, Merléac, Le Quillio, Merdrignac et Gomené. Par contre, le solde naturel diminue constamment depuis 40 ans jusqu’à devenir négatif dans les années 90. Il est légèrement excédentaire dans un tiers des communes, légèrement déficitaire dans une quinzaine de communes et plus fortement dans une dizaine de communes les plus éloignées de Loudéac, à proximité du Pays de Dinan, à l’est, et du Pays du Centre-Ouest-Bretagne, à l’ouest. La Charte de Territoire du Pays du Centre Bretagne 17 Evolution de la population du Pays entre 1990 et 1999 Population sans doubles comptes 1990 44 793 Population sans doubles comptes 1999 43 395 Evolution totale 1990-1999 -1 398 dont solde migratoire -1 070 dont solde naturel -328 Source :Recensement de la population 1990 et 1999 - INSEE L’analyse à l’échelle communale montre qu’au cours de la dernière période intercensitaire, cinq localités bénéficient d’une situation particulièrement favorable caractérisée par un solde migratoire et naturel positif (Saint-Caradec à l’ouest et l’axe Trédaniel, Collinée, Saint-Jacut-du-Mené, Saint-Vran au nord-est). A l’opposé, seize communes se trouvent dans une situation délicate avec des soldes naturel et migratoire déficitaires. Les migrants arrivés dans le Pays du Centre Bretagne depuis 1990 représentent 17,3 % de la population totale, ce qui est inférieur à la moyenne des autres Pays (20,7 %). Il est équivalent à celui du Pays du Centre-Ouest Bretagne et de celui de Brest. Parmi ces migrants définitifs arrivés dans le Pays depuis 1990, la part des retraités est supérieure à celle observée dans les autres Pays. Ils représentent plus de 15 % des migrants. Cependant, comme ailleurs, près de 40 % des migrants sont des actifs avec un emploi. Les communes qui ont la part la plus importante des nouveaux habitants arrivés depuis 1990 sont essentiellement localisées dans la partie centrale du Pays à proximité de la RN 164. 1.2 – Habitat : un nombre de logement qui se stabilise Le parc de logements qui comprend une forte proportion de maisons individuelles est resté quasiment stable durant la dernière décennie. De 15 500 logements en 1968, le Pays du Centre Bretagne est passé actuellement à plus de 21 300, soit une évolution de + 37 % contre 69 % en moyenne régionale. L’évolution du nombre de logements s’est atténuée depuis 1982 pour stagner dans la dernière décennie à + 3 % seulement. En 1999, la ville de Loudéac représente 19,5 % du parc de logements du Pays contre 14,3 % en 1968. La Charte de Territoire du Pays du Centre Bretagne 18 Un peu moins d’un tiers des communes du Centre Bretagne connaît une évolution négative du nombre de logements. Ces communes sont surtout localisées dans la partie centrale du Pays. Les autres communes du territoire connaissent une faible croissance notamment dans le secteur du Mené. Au nord-est du Pays, l’évolution est supérieure à 10 % dans deux communes (Trédaniel et Saint-Vran). Le taux de résidences secondaires du Pays, 9,4 % au dernier recensement, est inférieur à la moyenne régionale et diminue depuis 20 ans. La part du logement individuel du Pays du Centre Bretagne (91 %) est l’une des plus importantes de la région avec les autres Pays de l’intérieur (du Centre-Ouest à Redon). Il est largement supérieur à la moyenne régionale (73,7 %). La proportion de petits collectifs (5,4 %) et surtout les grands collectifs de plus de 10 logements (3,6 %) est par conséquent très largement inférieure à la moyenne (12 %). Enfin, la hausse du nombre de logements loués (+ 12,3 %) ainsi que celle des propriétaires (+ 5,3 %) sont inférieures de moitié à la moyenne régionale. La Charte de Territoire du Pays du Centre Bretagne 19 II – L’ECONOMIE ET L’EMPLOI EN CENTRE BRETAGNE 2.1. – Le tissu économique du Pays du Centre Bretagne 2.1.1 - L’agriculture Le Pays du Centre Bretagne se caractérise par une diversité des productions plus importante que dans le reste du département. Les productions dominantes sont le lait, la viande bovine et le porc. Source : Chambre d’Agriculture des Côtes d’Armor Orientation technico-économique des exploitations du Pays du Centre Bretagne en 2000 Mixte 8% Granivore 29% Végétale 4% Herbivore 59% Source : Chambre d’Agriculture des Côtes d’Armor, novembre 2001 60 % des exploitations ont une orientation technico-économique à dominante herbivore. Les exploitations lait et viande bovine sont nombreuses surtout sur Plouguenast et Collinée. Uzel et Loudéac sont les cantons où il y a proportionnellement le moins de producteurs laitiers. La Charte de Territoire du Pays du Centre Bretagne 20 29 % des exploitations du Pays ont une orientation technico-économique à dominante granivore. La viande bovine est la deuxième production de la zone en terme d’exploitation, elle est un complément à l’activité laitière. La production de veau de boucherie est très développée sur les cantons de Merdrignac, Plouguenast et Uzel. Le Pays représente 30 % du cheptel départemental. L’élevage avicole est particulièrement développé sur les cantons d’Uzel et de Merdrignac. La production porcine est présente sur l’ensemble du Pays. La zone est le deuxième bassin de production après Lamballe. C’est sur Plouguenast et Merdrignac qu’il y a le plus de producteurs de porcs mais c’est sur Loudéac et la Chèze que le nombre de truies est le plus important. 54 exploitations ont une activité de transformation, de vente directe ou d’accueil à la ferme sur l’ensemble du Pays. Variation du nombre d'exploitations agricoles entre 1988 et 2000 en % Var. Nb exploit.88/00 -50 % et plus -40 à -50 % -30 à -40 % -20 à -30 % -11 à -18 % -2.6 % Source : DRAF – RGA 2000 Cartographie : Côtes d’Armor Développement – juin 2001 Le Recensement Général Agricole 2000 distingue les exploitations dites professionnelles et les non professionnelles. Sur le Pays du Centre Bretagne, on compte 2 173 exploitations dont 1 567 exploitations professionnelles (qui emploient une personne à trois quarts de temps au minimum et atteignent une taille équivalente à 12 ha de blé ou 10 vaches laitières ou 38 truies), soit près des 3/4. Nous retrouvons ce ratio au niveau départemental. Si l’on observe la variation du nombre d’exploitations professionnelles, on se rend compte que le Pays est dans la moyenne départementale avec une disparition d’un tiers des exploitations. C’est le canton de Merdrignac qui a perdu le plus d’exploitations, et celui d’Uzel qui en a perdu le moins. La Charte de Territoire du Pays du Centre Bretagne 21 Le dernier recensement agricole a également mis en relief une diminution un peu moins sensible du nombre d’exploitations dans le Pays de l’ACBD (- 39,1 %) en comparaison de l’évolution départementale (- 43,2 %). Nombre total d'actifs sur les exploitations agricoles en 2000 (en unités de travail annuel) Actifs agricoles 2000 < à 20 21 à 50 50 à 70 70 à 100 100 à 200 200 et plus Source : DRAF – RGA 2000 Cartographie : Côtes d’Armor Développement – Juin 2001 Au total, les actifs de la production agricole représentent 19 % des actifs du Pays, chiffre très variable d’un canton à l’autre puisque l’on passe de 11 % sur le canton de Loudéac à plus de 30 % sur les cantons de Plouguenast et Uzel. C’est sur les cantons de Merdrignac et Loudéac que l’on trouve le plus grand nombre d’actifs agricoles (plus de 600 Equivalent Temps Plein). Parmi les 3 265 actifs dans les exploitations, on dénombre 2 565 chefs d’exploitations et coexploitants, 3 483 actifs familiaux et 994 salariés ETP. On observe un rajeunissement des chefs d’exploitations. Les 35-44 ans sont les plus nombreux et les plus de 55 ans sont au nombre de 300, le nombre d’exploitations à céder dans les années à venir sera donc moins important que dans le passé (de 130 par an à 80 par an). Les cantons les plus jeunes sont ceux de Plouguenast et Uzel, le canton de Merdrignac est celui où les chefs d’exploitations sont les plus âgés. Le nombre d’exploitants est de 2 565. En douze ans, il est passé de 3 429 à 2 565, soit une diminution d’environ 25 % des chefs d’exploitations ce qui est comparable à la baisse départementale. Sur le département, le nombre d’actifs dans les exploitations en ETP a baissé de 41 %. 2.1.2 - L’industrie Le Pays ne dispose pas d'une tradition industrielle importante : les toiles et les forges se sont effondrées au 19ème siècle. Ne subsistent guère de cette époque que des scieries et le traitement du Kaolin à Plémet. L'industrialisation est récente et provient essentiellement de l'essor remarquable des productions agricoles. Cette croissance agricole et la position géographique du Centre Bretagne ont favorisé l'extension de coopératives (DYNAL, UNICOPA, COOPAGRI, …), d'entreprises privées (GLON, GILLES, …), attiré des groupes spécialisés (DUQUESNE - PURINA, OLIDA, …). Aujourd’hui, le Pays du Centre Bretagne se caractérise par une relative importance des emplois industriels en comparaison de son poids démographique. S’il ne regroupe que 8 % de La Charte de Territoire du Pays du Centre Bretagne 22 la population départementale, il concentre, en effet, 16,3 % des emplois recensés dans les entreprises industrielles de 6 salariés et plus, des Côtes d’Armor. Le Pays, s’il se positionne à la cinquième place des six Pays costarmoricains en terme de poids démographique, occupe le troisième rang en matière d’emplois industriels, juste derrière le Pays de Guingamp. Implantation des 30 premières entreprises industrielles par commune Agroalimentaire Biens d'équipements Biens intermédiaires Pharmacie Gausson Automobile St-Hervé Energie St-Jacutdu-Mené Trévé Loudéac La Prenessaye St-Caradec Plémet Merdrignac Trémorel StBarnabé Un grand bassin agroindustriel s'est formé. Il a diversifié les activités et attiré de nombreuses entreprises d'agrofourniture pour les entreprises comme pour les élevages, occultant sans doute le développement d'autres branches. Source : DRAF – RGA 2000 Cartographie : Côtes d’Armor Développement – Juin 2001 L’abattage et la transformation de viande de porc et de volaille sont les activités industrielles dominantes sur le Pays. Elles sont localisées principalement le long de la RN 164, (SVA à Trémorel, Volvico à Merdrignac, …) à l’exception notable de l’établissement Kermené (1 200 salariés en 1998), implanté au nord à Collinée – Saint-Jacut-du-Mené, un des plus gros établissements du territoire. L’industrie laitière, le conditionnement et la surgélation de légumes, la fabrication d’équipements mécaniques sont les autres activités industrielles du Pays (Argoat Le Hir et Gélagri à Loudéac, Couédic-Madoré à Plémet). Cela traduit la forte prédominance du secteur agro-alimentaire, des activités d'amont et d'aval qu'il induit. En terme d’emplois salariés, le poids de l’industrie agro-alimentaire est prédominant : 3 843 emplois sont dans ce secteur, ce qui représente 71 % des effectifs industriels du territoire. Le Pays du Centre Bretagne constitue un grand bassin agroalimentaire bien organisé : c'est là sa force. Toutefois, cette mono-activité est source de fragilité. Le secteur des fabricants d’équipements mécaniques se positionne loin derrière l’agroalimentaire avec 612 emplois, soit 11,3 % des effectifs industriels. Son poids est légèrement supérieur aux moyennes costarmoricaine (7 %) et bretonne (7,2 %) et proche de la référence nationale (10,8 % pour la France de province). Pour les autres branches industrielles, le poids des effectifs employés est inférieur aux références départementale (à l’exception du secteur automobile), régionale ou nationale. La Charte de Territoire du Pays du Centre Bretagne 23 2.1.3 - Le commerce et l’artisanat Le commerce Une enquête de la CCI des Côtes d’Armor (1999) a recensé 396 commerces de détail, dont 32 de plus de 300 m2, employant 650 salariés, auxquels s'ajoutent 84 commerces de gros et 460 salariés, soit 1 100 emplois. On y retrouve la répartition habituelle des commerces de la vie courante. A l'exception des cantons de Loudéac, la densité commerciale (nombre d'habitants desservis par un commerce) varie grandement d'un canton à l'autre, en dessous de la moyenne départementale. Les commerces alimentaires en 1998 La plupart des commerces se concentrent sur le canton de Loudéac (43 %), sur l'axe RN 164 (Plémet, Merdrignac), le reste à Collinée, Plouguenast, Plessala, Uzel, souvent au détriment des petites communes : 10 d'entre elles n'ont plus aucun commerce alimentaire, au moment où la population âgée augmente partout. (boulangerie, boucherie, alimentation générale) Présence : des 3 commerces de 2 commerces parmi les 3 de 1 commerce parmi les 3 Trédaniel d'aucun commerce Allineuc Le Gouray Gausson Uzel Merléac Collinée St-Hervé Plouguenast St-Thélo Le Quillio St-Goueno Plessala GrâceUzel St-Jacutdu-Mené St-Gillesdu-Mené St-Vran La Motte Langourla Mérillac StLauneuc Trévé Laurenan La Prenessaye St-Caradec Merdrignac Plémet Loudéac Gomené Trémorel Hémonstoir Loscouëtsur-Meu StBarnabé La Chèze La Ferrière StMaudan Coëtlogon StEtiennedu- Guéde-L'Isle Le Cambout Illifault Plumieux Source : Insee- Inventaire communal 1998 cartographie : Côtes d'Armor Développement - Mai 2001 Depuis quelques années, le pôle commercial de Loudéac s'est affirmé comme le 4ème du département : il exerce une attraction forte sur son canton, moyenne sur les cantons voisins et certaines communes limitrophes du Morbihan, faible au Nord et à l'Est. Il n'a pas encore atteint un poids suffisant face à l'attraction de Saint-Brieuc et de Pontivy. A l'exception de Loudéac, le commerce connaît une évolution préoccupante. Le nombre de magasins a baissé de 10 %. 69 % des commerçants n'envisagent pas de succession - transmission, 84 % aucune extension ou diversification. La Charte de Territoire du Pays du Centre Bretagne 24 L’artisanat Le Pays du Centre Bretagne regroupe 8,21 % des actifs de l’artisanat des Côtes d’Armor soit 2 111 actifs répartis dans 649 entreprises. Répartition des actifs de l'artisanat 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% ALIMENTAIRE BATIMENT PRODUCTION Pays du Centre Bretagne SERVICES Côtes d'Armor Alors que l’on constate une sous-représentation du secteur alimentaire par rapport au reste du département, les secteurs du bâtiment et de la production sont légèrement surreprésentés. Répartition des salariés de l'artisanat en Centre Bretagne Services 25% Production 23% Alimentaire 13% Bâtiment 39% Source : Les chiffres clés de l’artisanat, Chambre des Métiers Le Centre Bretagne compte 1462 salariés travaillant dans l’artisanat. Le territoire connaît une évolution moins favorable que la moyenne départementale. Le nombre des emplois y a progressé en 4 ans de 4,4 % au lieu de + 11,8 % pour le département. Le nombre moyen de salariés par entreprise artisanale en Centre Bretagne est de 2,25 contre 2,17 au niveau départemental. Ce taux est le plus fort du département. L'artisanat qui accompagne les évolutions démographiques, tend à se regrouper autour de l'axe RN 164 Loudéac-Plémet-Merdrignac, au détriment des communes enclavées. Ainsi, le canton de Loudéac concentre 40 % de l’artisanat local contre 5 % pour le secteur de Collinée. La Charte de Territoire du Pays du Centre Bretagne 25 La concentration relative des entreprises et des effectifs (supérieure à la moyenne départementale) témoigne du dynamisme des unités artisanales, mais aggrave les écarts d'équipements et de dessertes entre les communes. 2.1.4 - Le tourisme Intensité touristique du Pays Le Pays du Centre Bretagne dispose d'atouts touristiques appréciables : un ensemble pittoresque de collines et de vallées verdoyantes, de plans d'eau et d'espaces boisés, un patrimoine culturel varié. Toutefois, selon une étude réalisée par l’INSEE en 1998 à partir de 14 indicateurs répartis en trois catégories (l’offre d’hébergement et l’accueil des touristes, l’offre de services liée à l’afflux de population, des indicateurs relatifs à l’environnement), le Pays du Centre Bretagne apparaît comme un territoire faiblement touristique. Typologie des communes selon leur intensité touristique Espaces : fortement touristique (à forte composante de RS) très touristique moyennenement touristique de passage moyennement touristique de séjour faiblement touristique dont communes de recours faiblement touristique dont autres communes *RS = Résidences secondaires Source : INSEE- IGN 1998 Cartographie : Côtes d'Armor Développement - Juin 2001 Ce caractère faiblement touristique s’explique surtout par l’absence de façade maritime qui capte l’essentiel des flux de visiteurs en Bretagne. Saint-Launeuc et La Chèze font exception en étant qualifiées de « communes moyennement touristiques de séjour ». La Charte de Territoire du Pays du Centre Bretagne 26 Sur les 32 sites les plus fréquentés des Côtes d’Armor, seulement 3 sont situés sur le territoire de l’ACBD : - Les Aquatides à Loudéac : 110 603 entrées payantes enregistrées de janvier à août 2001. Avec 128 893 entrées enregistrées en l’an 2000, le parc ludique des Aquatides est devenu le premier site visité et payant du département devant Fort La Latte. - Le Musée Régional des Métiers de la Chèze : moyenne de 3 530 entrées depuis 1999, - La Chapelle Notre-Dame de la Prénessaye : estimation de 40 à 50 milliers de visiteurs chaque année. En terme de capacité d’hébergement touristique, le poids du Pays du Centre Bretagne reste mineur. Il ne représente en effet que 2,5 % de l’offre de lits (plein air et hors plein air) du département. Cette proportion est légèrement supérieure si on intègre les résidences secondaires (3,8 %). Au total, on dénombre 11,5 lits touristiques au km2 (plein air et hors plein air) dans le Pays du Centre Bretagne pour une moyenne départementale de 46,9 lits. Le tourisme est une activité transversale à un certain nombre de secteurs économiques, ce qui rend difficile toute tentative d’évaluation du nombre de ses emplois qui se déclinent en emplois directs, indirects ou induits, en emplois salariés ou non salariés et se trouvent caractérisés par une forte variation saisonnière. La dernière enquête sur l’emploi dans le tourisme a été réalisée en 1998 par l’INSEE Bretagne en collaboration avec l’Observatoire Régional du Tourisme. Elle montre qu’en moyenne annuelle, le nombre d’emplois salariés du tourisme en équivalent temps plein se situe à 3 500 dans les Côtes d’Armor, ce chiffre étant multiplié par 2,5 en haute saison. La part de l’emploi salarié lié au tourisme dans l’emploi salarié total se situe donc entre 0,87 % en moyenne annuelle et 2,16 % en haute saison. Les grands traits de l’économie du Centre Bretagne : - Un secteur agricole important, - Un secteur agro-alimentaire prédominant, - Une tendance à la baisse du nombre de commerces avec une concentration sur la villecentre, - Concentration de l’artisanat sur le sud du territoire, - Des atouts touristiques appréciables qui souffrent de la brièveté de la période estivale et de la concurrence du littoral. 2.2 - La population active du Pays du Centre Bretagne Le Pays du Centre-Bretagne est constitué par une partie de la zone d’emploi de Pontivy-Loudéac et par sept communes de la zone d’emploi de Saint-Brieuc au nord-est du Pays. La Charte de Territoire du Pays du Centre Bretagne 27 Le Pays compte, en 1999, 18 660 actifs dont 17 268 ayant un emploi. Contrairement aux Côtes d’Armor, les deux catégories d’actifs (personnes ayant un emploi et les chômeurs) enregistrent une baisse depuis 1990 de respectivement 1,1 % et 0,5 %. Evolution de la population active totale entre 1990 et 1999 en % Ev PAT 90/99 en % -18 et -27.5 % -12 à 15 % 0 à -10 % 0à9% 10 % et + Cette tendance générale masque d’importantes disparités locales. Loudéac, principale ville de l’ACBD, a perdu 286 actifs en 10 ans, soit une baisse de 6,3 %. A contrario, parmi les 21 communes ayant connu une croissance de leur population active totale entre 1990 et 1999, 5 affichent une croissance supérieure à 10 % (Trédaniel, Saint-Launeuc, Saint-Vran, La Prénessaye et Saint-Hervé). La diminution observée des actifs du Pays est liée à un recul de 2,2 % de la population active masculine, la population active féminine étant restée relativement stable (+ 0,2 %). Le taux d’activité des femmes (part des actives dans la population féminine de 15 ans et plus) se situe à 45,7 % et reste supérieur à la moyenne costarmoricaine qui est de 44,3 %. A l’image des évolutions départementales et régionales, on observe une transformation des emplois au cours de la dernière décennie : 2 019 emplois non salariés ont disparu (- 32,4 %) tandis que le nombre de salariés a augmenté de 1 941 personnes (+ 17,5 %). Les évolutions à l’échelle départementale sont un peu moins sensibles (respectivement - 24,7 % et + 15,1 %). Cette transformation s’accompagne d’une forte croissance de l’emploi salarié féminin depuis 1990 (+ 26,7 % contre + 10,6 % pour les hommes). La part des non salariés dans la population ayant un emploi reste toutefois supérieure à la moyenne départementale (24,4 % contre 19,2 %), en raison surtout du poids de l’agriculture dans l’économie du Centre Bretagne. L’emploi agricole est encore très présent (18 % de l’emploi contre 9 % au plan régional). Comme dans la majorité des Pays ruraux, l’emploi tertiaire est peu représenté sur le territoire (50 % contre 67 % au plan régional). A l’inverse, l’emploi industriel (23 % des emplois) est fortement représenté, s’appuyant sur des industries agro-alimentaires très dynamiques. Sur la zone d’emploi, les IAA emploient les deux tiers des salariés de l’industrie. La Charte de Territoire du Pays du Centre Bretagne 28 Un chômage en diminution Nombre de demandeurs d'emploi de catégorie 1 au 31/12/2000 DEFM au 31/12/2000 Source : ANPE Cartographie : Côtes d'Armor Développement - Juin 2001 209 19 3 Lors du recensement de mars 1999, le taux de chômage atteignait 7,4 % de la population active, chiffre inférieur de trois points au taux régional (10,6 %). La baisse du nombre de demandeurs d’emploi entre juin 1999 et juin 2000 (-27,8 %) est nettement plus rapide que celle enregistrée au niveau régional (-18,1 %). La durée moyenne du chômage (325 jours) est inférieure de quatre mois à celle de l’ensemble de la région. Nombre de demandeurs d’emploi au 31/12/2000 Part Total des femmes < à 25 ans des CLD* CIDERAL 544 53,9 21,7 23,3 CDC du Mené 95 63,2 28,4 18,9 CDC Hardouinais 98 57,1 23,5 28,6 Mené CDC d’Uzel 44 61,4 25,0 31,8 Trédaniel 11 54,5 45,5 27,3 Total ACBD 792 55,8 23,2 24,0 Total Côtes 16148 54,0 18,5 32,0 d’Armor *CLD : plus d’un an d’inscription. Source : ANPE. Au 31 décembre 2000, 792 demandeurs d’emploi de catégorie 1 étaient recensés sur les 41 communes du Centre Bretagne, dont 55,8 % de sexe féminin (54 % pour les Côtes d’Armor). Le chômage des jeunes est important puisqu’il représente 23,2 % des inscrits contre 18,5 % en moyenne dans le département. La Charte de Territoire du Pays du Centre Bretagne 29 Evolution du nombre de demandeurs d'emploi de catégorie 1 entre 1995 et 2000 en % Ev DEFM 95/00 en % (données au 31 décembre) -50 % et plus -31 à -48 % -10 à -21% -3 à -6 % Evolution positiv Entre 1995 et 2000, le nombre de demandeurs d’emploi a reculé de 46,7 %, ce qui correspond à une baisse de 694 chômeurs. Le fléchissement a été un peu moins sensible pour les Côtes d’Armor (-31,5 %). Source : ANPE Cartographie : Côtes d'Armor Développement - Juin 2001 Globalement, le solde emplois-actifs résidents du Pays du Centre Bretagne est positif (+ 1 600 emplois) ce qui en fait un territoire atypique : la population active totale diminue et l’emploi dans le Pays continue d’augmenter. Cette situation s’est accentuée au cours des années 90, puisque ce solde a été multiplié par 2,8 sous les effets conjugués d’une progression des créations d’emplois et d’une baisse de la population active. Il en résulte logiquement un accroissement des migrations quotidiennes domicile-travail. 2.3 – Structuration du territoire en terme d’emploi Les principaux pôles d’emploi. En 1999, cinq principaux pôles d’emploi sont identifiés : Loudéac, l’ensemble Collinée/Saint-Jacut-du-Mené, Merdrignac, Plémet et Trémorel. Il faut rappeler que 12 des 13 entreprises industrielles de 100 salariés et plus se situent sur ces cinq communes. A l’exception de l’ensemble Collinée/SaintJacut-du-Mené, les quatre autres pôles se situent le long de la RN 164 qui relie Rennes à Châteaulin (Finistère). La Charte de Territoire du Pays du Centre Bretagne 30 Avec près de 7 400 emplois (+ 10,9 % en dix ans), Loudéac est le premier pôle. Sa sphère d’influence est très étendue : elle concerne toute la CIDERAL ainsi que trois communes du Centre-Ouest Bretagne (Saint-Connec, Saint-Guen et Mûr-de-Bretagne). Le pôle secondaire constitué par l’ensemble Collinée/Saint-Jacut-du-Mené (2 002 emplois soit + 61,6 % depuis 1990) attire chaque jour des actifs de la Communauté de Communes du Mené ainsi que de Saint-Vran et Mérillac (Communauté de Communes Hardouinais-Mené), de Saint-Glen (Pays de Saint-Brieuc) et de Rouillac (Pays de Dinan). Ceci est à mettre en corrélation avec l’implantation à Saint-Jacut-du-Mené, de Kermené, première industrie agroalimentaire du département en terme d’effectif. Merdrignac, avec 1 164 emplois, soit + 7,2 % entre 1990 et 1999, a une aire d’influence limitée à quatre communes de la Communauté de Communes Hardouinais-Mené. Plémet, située dans la zone d’attraction de Loudéac, apparaît comme un pôle isolé de 1 070 emplois, sans influence significative sur les localités voisines. Son emploi s’est toutefois accru de 18,6 % en 10 ans. Trémorel est devenu au cours de la dernière décennie le cinquième pôle avec 952 emplois (soit une hausse de 50 % depuis 1990) qui exerce une faible influence sur la commune de Lanrelas. Au total, les cinq premiers pôles concentrent 67 % de l’emploi total du Pays du Centre Bretagne (dont 39 % pour Loudéac, 11 % pour l’ensemble Collinée/Saint-Jacut-du-Mené, 6 % pour Merdrignac et Plémet et 5 % pour Trémorel). Pour les 35 autres communes, le nombre d’emplois offerts se situe dans une fourchette comprise entre 35 et 695 emplois (Mérillac et Plouguenast). Dans les autres communes du Pays, l’augmentation y est plus faible (4 % en 9 ans). La moitié des communes voit même le nombre d’emplois diminuer de plus de 15 % sur la période, notamment dans la moitié est du Pays. Entre 1990 et 1999, 938 emplois ont été créés dans le Pays du Centre Bretagne, ce qui correspond à une progression de 5,2 % contre + 7,4 % au niveau régional. Le bilan global montre que 15 communes ont connu une progression du nombre d’emplois offerts alors que 26 en ont perdus. Les migrations alternantes. La mobilité des actifs a augmenté durant la dernière décennie en Bretagne. Dans le Pays du Centre Bretagne, la part des actifs résidant dans le Pays et travaillant dans la même commune a sensiblement diminué pour passer de 63 % en 1990 à 50 % en 1999. En 1999, le solde entre les actifs résidents (17 300) et les emplois offerts sur le Pays (18 850) est largement positif, ce qui constitue une particularité du Pays du point de vue de l’emploi. Entre les deux recensements, le Pays a créé des emplois, en particulier dans l’agroalimentaire, mais la population active n’augmente plus (- 0,4 % contre + 7,1 % en moyenne régionale), ce qui entraîne un accroissement des migrations quotidiennes domicile-travail, en particulier de l’extérieur du Pays. La Charte de Territoire du Pays du Centre Bretagne 31 Les entrées dans les cinq principaux pôles d’emploi du territoire Emplois dans le pôle habitant l’ACBD originaires d’autres Pays Entrée d’actifs Actifs résidant et travaillant dans le pôle et de l’EPCI d’appartenance venant travailler dans le pôle autre que EPCI d’appartenance venant travailler dans le pôle des Côtes d’Armor du Morbihan de l’Ille-et-Vilaine autres (origine géographique non précisée) Source : INSEE-RGP 1999 Loudéac Collinée/ Saint-Jacutdu-Mené Merdrignac Trémorel Plémet 7397 2002 1164 952 1070 3045 2088 453 322 572 183 223 210 577 231 317 351 107 65 97 669 956 95 227 729 34 9 104 72 87 68 75 105 65 212 72 48 55 13 49 19 % des actifs du Pays du Centre Bretagne ont un emploi en dehors du Pays, dont près de la moitié dans une autre commune des Côtes d’Armor, le reste se partageant entre le Morbihan et l’Ille-et-Vilaine. De la même manière, 4 917 actifs viennent travailler chaque jour dans le Pays du Centre Bretagne (+ 75,7 % entre 1990 et 1999), principalement à Loudéac (40 %), à CollinéeSaint-Jacut-du-Mené (18%), Trémorel (9 %) et Merdrignac (6 %). Kermené SA explique à elle seule près de 12 % de ces migrations quotidiennes (le lieu de résidence des salariés indique en effet que 56,5 % d’entre eux habitent le Pays du Centre Bretagne, 23,1 % celui de Dinan et 19,8 % celui de Saint-Brieuc). Si les échanges sont plus nombreux avec le Pays de Saint-Brieuc (1 100 sorties d’actifs du Pays du Centre Bretagne contre 1 300 entrées d’actifs du Pays briochin), ce sont les Pays de Pontivy (500 sorties pour 1 000 entrées) et de Dinan (180 sorties pour 680 entrées) qui sont le plus attirés par les emplois du Pays du Centre Bretagne. Migrations alternantes de travail en 1999 Pour chaque commune, identification du pôle d'emploi le plus attractif 1. Pôle encadré : commune ou association de communes attirant plusieurs communes (1 couleur par pôle : plus la couleur est foncée, plus l'attraction est forte) 2. Flèche noire : commune n'attirant qu'une seule commune ou attraction extérieure Moncontour CDC du Pays d'Uzel St-Glen Saint-Brieuc Trédaniel CDC du Mené Allineuc Le Gouray Gausson Langast Uzel Merléac St-Hervé St-Thélo Le Quillio Rouillac Collinée St-JacutSt-Goueno du-Mené Plouguenast GrâceUzel Langourla Plessala St-Gillesdu-Mené St-Vran La Motte Mérillac St-Guen Lanrelas StLauneuc Trévé Mur-deBretagne Laurenan St-Connec La Prenessaye St-Caradec Merdrignac Plémet Loudéac Gomené Trémorel Hémonstoir CIDERAL Loscouëtsur-Meu StBarnabé La La Ferrière Chèze Coëtlogon StMaudan StEtiennedu- Guéde-L'Isle Le Cambout La Charte de Territoire du Pays du Centre Bretagne Plumieux CDC Hardouinais Mené Illifault St Meen Le Grand Source : DRAF – RGA 2000 Cartographie : Côtes d’Armor Développement – Juin 2001 32