LOVE I OBEY (CRÉATION) - Philharmonie de Paris

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LOVE I OBEY (CRÉATION) - Philharmonie de Paris
MERCREDI 18, JEUDI 19
ET VENDREDI 20 FÉVRIER 2015 ........................................ 20H30
AMPHITHÉÂTRE
LOVE I OBEY
(CRÉATION)
ROSEMARY STANDLEY, CHANT
BRUNO HELSTROFFER, GUITARE, THÉORBE
ELISABETH GEIGER, CLAVECIN, ORGUE
MARTIN BAUER, VIOLE DE GAMBE
MICHEL GODARD, BUGLE, SERPENT
VINCENT HUGUET, MISE EN SCÈNE
ANNE MULLER, CONCEPTION LUMIÈR E
VINCENT HUGUET ET ANNE MULLER, SCÉNOGRAPHIE
CLÉMENCE PERNOUD, CRÉATION COSTUME
ANNE LAURIN, INGÉNIEUR DU SON
CLAIRE OLIVEAU, RÉGIE GÉNÉRALE
FIN DU CONCERT VERS 21H45.
What If a Day – attribué à Thomas Campion, 1606
The Bob of Dumblane – Orpheus Caledonius : A Collection of Scots Songs,
mis en musique par William Thomson, 1733
Bruton Town – l’histoire d’Isabella ou Le Pot de basilic de Boccacio,
d’après le recueil de Cecil J. Sharp
Hush You Bye – d’après le recueil de Alan Lomax
I Once Loved a Lass – ballade écossaise, texte original d’après The Forlorn Lover, c. 1670
Wagoner’s Lad – ballade d’amour tragique, c.1850-1875
Jack Hall – chanson traditionnelle du Somerset
O Death – chanson de l’époque des Tudor, attribuée à Anne Boleyn, 1536
Pastime – Henry VIII
Echoes – Bruno Helstroffer / A Hymn to the Evening – poème de Phillis Wheatley
An Evening Hymn – Henry Purcell, 1659-1695
I Love a Lass – John Wilson, 1595-1674
Geordie – chanson montagnarde américaine du folklore traditionnel anglo-irlandais
Chansons écossaises – Orpheus Caledonius : A Collection of Scots Songs,
mis en musique par William Thomson, 1733
Poor Wayfaring Stranger – chanson traditionnelle du début du xixe siècle
Love I Obey – William Lawes, 1602-1645
Love I Obey
Et les airs baroques anglais croisèrent les chants traditionnels américains… Rosemary
Standley fait résonner d’une même voix ces deux mondes. Ce nouveau projet intitulé Love I
Obey, la chanteuse du groupe Moriarty l’a conçu avec le guitariste et théorbiste à la croisée
des chemins des mondes anciens et modernes Bruno Helstroffer, la claveciniste Elisabeth
Geiger et le violiste Martin Bauer. C’est incontestablement la voix de la Franco-américaine,
cristalline, douce et magnétique, qui transforme l’affaire en rêve éveillé, ressuscitant avec
originalité un répertoire oublié depuis plus de quatre cents ans et le liant à ces mélodies
américaines du xixe siècle, rendant ainsi hommage à des ballades qui distordent le temps…
« Ce projet, raconte Rosemary Standley, est né il y a environ deux ans lors de concerts donnés
par Moriarty au Trianon, et où la première partie proposait un solo de théorbe mélangeant des
morceaux à la fois classiques et non classiques. La majorité des gens dans le public ne connaissaient
pas cet instrument, ni cette musique. Je trouvais cela intéressant de faire se rencontrer ces deux
mondes… Le programme de Love I Obey s’articule autour de ballades baroques anglaises du xvii e
siècle et de ballades américaines, chansons traditionnelles ancrées dans la culture locale depuis des
décennies. Des transmissions de tradition orale avec un texte provenant souvent de ballades encore
plus anciennes venues d’Angleterre, d’Écosse ou d’Irlande. Parfois, les personnages changent mais
pas les lieux. Dans d’autres cas, c’est l’inverse, et ces lieux ont même été transposés aux ÉtatsUnis… »
Ce répertoire est donc celui des petites histoires qui racontent la grande. L’inspiration est
puisée à la source, avec toutes ces chansons traditionnelles américaines que Rosemary
Standley découvre en écoutant son père Wayne, folksinger et véritable anthologie vivante. Il y
a également des recherches menées comme des enquêtes par Elisabeth Geiger aux archives
de la Bibliothèque Nationale de France qui réaniment des pièces oubliées dont cet éponyme
« Love I Obey » signé William Lawes, compositeur anglais majeur du premier baroque, qui
doit sa réputation à l’originalité de ses pièces instrumentales dont les harmonies audacieuses
font appel à des dissonances inhabituelles pour son temps. Standley et ses complices
convoquent également le grand Henry Purcell avec An Evening Hymn.
Cette Angleterre fait écho à la jeune Amérique où le royaume d’Angleterre établit ses
colonies, sur les côtes de l’Atlantique Nord. Quelques notes qui sonnent, d’autres qui
tonnent, le cœur s’emballe si vite qu’il prend ses jambes à son cou. On fuit la mélancolie
parce qu’elle révèle en nous les plus grands bonheurs. « Love I Obey » excite cela. Le plaisir
d’un temps qui suspend son vol. Architectes de cet équilibre féérique, les musiciens euxmêmes. « Cette musique fonctionne lorsqu’une habitude naît et qu’un esprit se forme, insiste
Bruno Helstroffer. Que les gens ont pris le temps de se rencontrer, de jouer ensemble et de s’écouter.
Tout se fait alors en live en studio. » Ces participants au projet le rendent vivant comme jamais.
Et aucun effluve de naphtaline n’émane de Love I Obey. Au contraire. Comme toujours
avec Rosemary Standley, la musique propose des teintes sépia, des images d’une Amérique
et d’une Angleterre révolues. Elle trouve surtout dans la voix de la Franco-américaine un
filtre d’une grâce extrême. Les idées sont d’antan mais la musique est bien actuelle et non
un simple exercice de taxidermie passéiste, car ses interprètes sont imprégnés par le présent.
À l’arrivée, Love I Obey ancre un peu plus Rosemary Standley dans cette philosophie du
partage et de l’union des sons et des siècles. Avec Moriarty, au sein de The Lightnin 3 avec
Brisa Roché et Ndidi O, ou encore avec Birds on a Wire, superbe aventure avec la violoncelliste
brésilienne Dom La Nena avec laquelle elle revisite notamment Leonard Cohen, Tom Waits
ou bien encore Gilberto Gil, la chanteuse a toujours posé son organe céleste, rêveur et habité,
sur des partitions de tous horizons et parfois là où on ne l’attendait pas. Et ce trait d’union
entre deux mondes intitulé Love I Obey est un nouveau fantasme de grâce rendu possible.
Co-production : la Scène Nationale 61 d’Alençon et l’Arsenal de Metz.
Avec le soutien de l’Adami, du CNV et du FCM.
Avec la collaboration des ateliers décors de l’Opéra de Rouen.
Production déléguée : Madamelune.
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MARC ZISMAN

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