ANNE FRANK, la vie en cachette

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ANNE FRANK, la vie en cachette
Éditeur : Hachette
Collection : Le Livre de Poche Jeunesse
Genre : Roman historique
Nombre de pages : 95
Niveau conseillé : Collège
Difficulté de lecture : 3
ANNE FRANK, la vie en cachette
Johanna Hurwitz (Traduit de l’anglais par Marie-Christine Tanguy Gallou)
Illustration de couverture de Thomas Ehretsmann
RÉSUMÉ :
Ch. 1 : Le 12 juin 1942, Anne Frank fête ses treize ans. Jeune fille pleine de vie, elle aime faire
du patin à glace avec ses amis, jouer et lire. Parmi ses cadeaux se trouve un cahier dans lequel la
jeune fille se promet d’écrire régulièrement. La première lettre d’Anne, datée du 14 juin 1942,
raconte son anniversaire, sous forme de lettre adressée à Kitty, qu’elle imagine être sa meilleure
amie. La famille Frank est allemande de confession juive. En 1933, lorsque les nazis s’emparent
du pouvoir, Otto Frank, le père d’Anna, décide de quitter Francfort où sont nées en 1926 Margot,
puis, trois ans plus tard, Anne, pour s’installer avec sa famille à Amsterdam où il a établi la filiale
d’une société allemande. Le 1er septembre 1939, après l’Autriche et une partie de la
Tchécoslovaquie, les Allemands envahissent la Pologne. Deux jours plus tard, la France et la
Grande-Bretagne déclarent la guerre à l’Allemagne. Lorsque les Pays-Bas sont occupés à leur
tour, la population se trouve soumise aux lois discriminatoires allemandes. Tous les Juifs doivent
porter une étoile jaune sur leurs vêtements. Le plus triste pour Anne, alors âgée de douze ans, est
d’être obligée de quitter son école et ses amies car les Juifs ne doivent plus fréquenter que des
écoles juives. Elle est bonne élève mais bavarde. Ch. 2 : On parle de plus en plus de camps de
concentration. Le père d’Anna décide alors de cacher les siens. Le projet est préparé en secret, de
longue date, avec l’aide de fidèles employés d’Otto Frank, MM. Kraler et Koophuis, ainsi que
Miep van Santen et Eli Vossen. Le 6 juillet 1942, Anne, vêtue de vêtements superposés car il ne
faut pas que des valises éveillent les soupçons, découvre que la cachette se trouve dans l’Annexe
de l’ancien bureau de son père. Qui pourrait deviner qu’une porte camouflée en bibliothèque
cache deux étages comprenant quatre pièces et un grenier ? Les van Daan et Peter, leur fils de
quinze ans, se joignent à la famille Frank. On ne doit pas faire couler d’eau ou parler
normalement durant la journée pour éviter que le personnel de l’entrepôt entende un bruit
suspect. Bientôt, sans pouvoir sortir prendre l’air, la monotonie de la vie devient insupportable.
Otto Frank prépare un programme d’études complet pour les trois adolescents. On décide
d’accueillir un autre ami juif, Albert Dussel. A son arrivée, il rapporte tout ce qui se passe à
Amsterdam : chaque nuit la Gestapo force des portes pour trouver les Juifs et les embarquer dans
des wagons à bestiaux à destination d’un camp de prisonniers où les conditions de vie sont
inhumaines. A entendre ces récits, Anne écrit dans son journal qu’elle réalise la chance qu’elle a
d’échapper à la menace nazie. Ch. 3 : A force de lire dans la pénombre, Anne a des problèmes de
vue. En janvier 1944, elle écrit à Kitty que son désir de parler est si intense qu’elle a choisi de
porter son choix sur Peter. A partir de ce moment, entre le jeune homme et Anne, qui a
maintenant presque 15 ans, naît une passion amoureuse. Ch. 4 : Le 6 juin 1944, les forces alliées
débarquent en France. L’espoir gagne les clandestins jusqu’à l’arrivée brutale et révoltante de la
Gestapo le vendredi 4 août 1944, sans doute alertée par un membre du personnel de l’entrepôt.
Après plus de deux ans de réclusion totale, les familles ainsi que MM. Kraler et Koophuis sont
enfermés au siège de la Gestapo. Ces deux derniers échappent à la mort. Le 3 septembre, mille
personnes sont embarquées dans un train de marchandises en partance pour le camp d’Auschwitz
en Pologne. Le 30 octobre, Anne et Margot, laissant leurs parents derrière elles, sont déportées
dans le camp de Bergen-Belsen. Souffrant de la faim et dans des conditions épouvantables,
Margot puis Anne meurent durant l’hiver 1944-1945, atteintes du typhus. Ch. 5 : Le 8 mai 1945,
l’armée allemande capitule. C’est à Otto Frank, le seul rescapé, que Miep donnera les cahiers
qu’elle a récupérés, éparpillés sur le plancher de l’Annexe après la visite de la Gestapo.
PISTES D’EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE
I. Découverte du livre : Premières acquisitions / Premières questions
La couverture : Un grand nombre d’élèves connaissent en partie l’histoire d’Anne Frank.
Ils feront part de leurs savoirs et éventuellement de leurs lectures dont celle du Journal. La
couverture évoque la situation dans laquelle se trouve le personnage de l’illustration (sous-titre
explicite, regard profond de la jeune fille, zones d’ombre derrière une porte qu’on ne peut ouvrir,
etc.). L’activité d’écriture est suggérée par le cahier que tient Anne Frank.
Les lecteurs comprendront au travers de la lecture de la quatrième de couverture qu’il
s’agit ici, non du journal proprement dit d’Anne Frank, mais de l’histoire de ce journal racontée
par Johanna Hurwitz.
Feuilletage : Le rabat de couverture présente deux romans où les héros sont des enfants
vivant en Pologne et confrontés aux problèmes de l’antisémitisme.
Le récit est précédé d’une carte de l’Europe à l’époque de la seconde guerre mondiale,
carte qui pourra servir de point d’appui pour suivre l’avancée de l’Allemagne à partir de
l’annexion des Sudètes en 1938.
I. Premières lectures / Découverte du texte / Sensibilisation aux thèmes
En cours de lecture : On verra comment la situation vécue par la famille évolue
tragiquement : P. 16, Otto Frank est obligé de quitter l’Allemagne pour protéger sa famille. Pp.
17 et 18, la Hollande, dont les habitants s’attendaient à ce que leur pays proclame sa neutralité,
est envahie par l’Allemagne. Pp. 18 et 19, la famille subit les lois contre les Juifs. P. 26, il faut se
cacher pour éviter la déportation par les nazis. Pp. 58, 59 et 60, alors que les bulletins
d’informations sont de plus en plus optimistes et que l’espoir renaît, la Gestapo arrête la famille
et leurs compagnons qui vont tous mourir à l’exception d’Otto Frank.
Les lecteurs relèveront ce qui aide à comprendre le tempérament, les goûts, les rêves, les
sentiments d’Anne Frank. Comment les autres la jugent-ils? A titre d’ex : P. 11, on devine
qu’Anne est une grande lectrice passionnée par la mythologie grecque et romaine. Pp. 19, 20 et
21, on apprend qu’elle est une incorrigible bavarde, intelligente et imaginative. P. 35, Mme van
Daan juge Anne mal élevée, impertinente et trop gâtée. Pp. 46 et 47, on découvre le métier dont
rêve la jeune fille. P. 52, on sait qu’Anne ne ressemble pas à sa sœur qui, elle, est réservée,
réfléchie et ordonnée. P. 53, Peter apprécie le charme, l’humour et l’optimisme d’Anne.
On notera au fur et à mesure la dureté de vivre ainsi enfermé (ne pas faire de bruit, parler,
sortir, pouvoir s’isoler, etc.). Est-il facile de garder son humour dans des conditions si
particulières ?
Échanges / Argumentation et Débats : L’histoire d’Anne Frank suscitera bien des
émotions et des questions. De nombreux développements sont à prévoir dont celui, indispensable,
de provoquer la lecture du Journal d’Anne Frank.
Au travers du roman, les lecteurs se rendront compte de la façon dont l’antisémitisme,
devenu officiel, est organisé par des lois. A titre d’exemples : Pp. 14 et 15, il est interdit aux
Allemands d’effectuer leurs achats dans des commerces tenus par les Juifs et de consulter un
médecin ou un avocat juif. Tous les fonctionnaires possédant ne serait-ce qu’un grand parent juif
doivent être renvoyés de leur travail. Pp. 18 et 19, les Juifs doivent porter une étoile de David
jaune cousue sur leurs vêtements. Ils ne peuvent sortir de chez eux après 20 heures, etc.
Les Allemands offraient de l’argent en récompense à ceux qui les aidaient à découvrir les
Juifs. La classe notera le dévouement et le courage de certains des employés d’Otto Frank (Voir
pp. 29, 42, 43, etc.). Pp. 61 et 62, que répond M. Koophuis au père d’Anne qui regrette de le voir
lui aussi arrêté ?
Activités en relation avec la lecture : Les notes suivant le texte pp. 85 à 91 permettront
de se renseigner sur des faits marquant de 1918 à 1945, faits et dates d’importance pour la famille
Frank.
En s’appuyant sur des documents historiques, les lecteurs seront amenés à comprendre les
tragiques réalités du camp de Bergen-Belsen dans lequel meurent Margot et Anne.
II. Dire / Quelques suggestions
Pp. 65 à 67, on lira avec émotion la rencontre d’Anne avec Lies Goosens et la fin tragique
des deux sœurs.
La lecture des pp. 71 à 78 expliquera comment fut publié Le Journal d’Anne Frank. On
essaiera d’y retrouver certains passages évoqués plus particulièrement dans ce récit : par
exemple, pp.49, 50, 52, 59 ou 82 ; on les dira à voix haute.
III. Écrire / Quelques propositions
Les lecteurs écriront, comme Anne, à un ami ou une amie imaginaire, leurs impressions à
la lecture de ce récit et leur indignation à l’idée que seule une trahison est la cause de la
découverte de la cachette par la Gestapo.