Prague, Cathédrale Saint-Guy, chronologie détaillée
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Prague, Cathédrale Saint-Guy, chronologie détaillée
Prague, Cathédrale Saint-Guy, chronologie détaillée Sources : Wikipédia, Avant-garde Prague 925. Le roi de Francie orientale, Henri Ier de Germanie, dit l’Oiseleur offre au duc Venceslas Ier de Bohême une relique de saint Vit ; celui-ci la place dans une église en forme de rotonde qu'il fait édifier sur un lieu de culte païen consacré à Siwa. 973. Prague est élevée au rang d'évêché, c'est cette rotonde, plutôt que l'église Saint-Georges qui est celle des ducs de Bohême, qui est choisie par le nouvel évêque pour y abriter sa chaire, le trône épiscopal. 1060. Une basilique romane à trois nefs s'élève à la place de la rotonde originelle ; construite sur ordre de Spytihněv II, elle est en pierre blanche, sa nef fait 70 mètres de long. 1344. Prague est élevée au rang d'archevêché par le pape Clément VI et sous l'impulsion du roi Jean de Luxembourg, dit l'Aveugle, roi de Bohême, la construction d'une cathédrale métropolitaine – Saint-Guy - est entreprise. 1346. C'est son fils Charles IV, qui lui succède comme roi de Bohême, qui va jouer un rôle déterminant. Elevé en France, le nouveau souverain veut faire de Prague le centre de l'Empire. Pour cela, il dote la ville d'une université, décide de reconstruire le château de Prague et de bâtir en son sein une cathédrale digne des cathédrales françaises. Il choisit assez logiquement un architecte français, Mathieu d’Arras, qui a surtout travaillé dans le sud de la France : il apporte donc un type méridionalisé des cathédrales françaises. Le plan initial prévoit deux collatéraux et un décor limité au minimum. 1352. Mathieu d'Arras meurt alors que seules les bases du chevet sont posées (couronne de cinq chapelles polygonales rayonnantes) ainsi que le chœur jusqu'à hauteur du triforium. 1356. Après quelques années de tergiversations, Charles IV choisit pour le remplacer un artiste germanique, Peter Parler, qui n'a alors que 23 ans. Le projet initial est remis en cause d'un commun accord entre l'artiste et l'empereur. Parler ajoute de la lumière (triforium ajouré), des éléments de gothique tardif (mouchettes, voûtes en lacis). Il édifie le haut du chœur, la Chapelle Saint-Venceslas , la Porte dorée, et commence la nef. 1371. Portail sud : mosaïque vénitienne représentant le Jugement dernier 1399. Parler meurt 21 ans après Charles IV) et ses fils (Václav et Jan Parler) lui succèdent jusqu'en 1406. Ils entament la construction de la tour sud. 1419. La révolte hussite provoque l'interruption des travaux, alors que Saint Guy n'a pas encore de nef. 1541. Un incendie détruit une partie de l'église. La restauration dure 20 ans. C'est à cette époque qu'on ajoute un bulbe de cuivre sur la tour sud. 1560. Bonifác Wohlmut coiffe la tour sud d'un bulbe renaissance à tourelles d'angles. 1619. L'édifice est dévasté par les protestants. Les travaux de la nef, à peine envisagés, sont abandonnés immédiatement (épidémie de peste, révolte des serfs). 1675. Domenico Orsi projette une nef baroque qui ne sera pas exécutée. 1736. Tombeau en argent de saint Jean Népomucène par Ignác Platzer sur un projet de Fischer von Erlach. 1770. Niccolo Pacassi reconstruit la tour sud, incendiée par la foudre, et la surmonte d'un toit baroque en forme de bulbe. 1861 à 1931. Achèvement des travaux par Josef O Kramer puis Joseph Mocker. La nef est coiffée en 1903 d'une voûte à lacis conforme aux plans de Parler. Les deux tours néo-gothiques et le portail Ouest sont achevés en 1929. Le décor intérieur est refait (vitraux Alfons Mucha en 1931: légende de Cyrille-et-Méthode). 1994 – 2000. Restauration des mosaïques du Jugement dernier (1371)