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FRC magazine
www.frc.ch
FÉDÉRATION ROMANDE DES CONSOMMATEURS
NO 17 – avril 2009 – 6 francs – 4 euros
INDÉPENDANT ET SANS PUBLICITÉ
19
librairies
romandes
testées
livre
Où trouver
le meilleur service?
ALIMENTS à BAS PRIX Sécurité
informatique
Entre cauchemars
et bonnes surprises... 21 logiciels sur le gril
Contrats de vente
Le consommateur
sera mieux protégé
ÉDITORIAL ­FR­­C magazine AVRIL 2009 NO 17
La riposte du consommateur
E
nfin un répit pour notre portemonnaie! La réduction de la
hausse prévue sur nos factures d’électricité, le report de celle
des tarifs aux CFF, puis à la Poste
font écho au récent feu vert pour
l’importation parallèle des produits
brevetés. L’Office fédéral de la statistique le confirme, nous assistons au premier recul des prix depuis cinquante ans.
S’il y a de quoi se réjouir, la FRC
continue à veiller au grain. Prenez le cas
du livre (notre enquête, pp. 8 et 27). En
Suisse romande, les diffuseurs agréés par
les maisons d’édition françaises introduisent un principe de distribution exclusive
qui ne laisse aucune place à la concurrence. Résultat, en moyenne, un livre payé
37 francs en France coûte 50 francs en
Suisse! Qui a dit grugé?
Pour organiser sa riposte, le consommateur dispose d’une «boîte à outils» toujours plus variée. Au courrier postal ou électronique et au paraphe d’une pétition ou
d’une initiative se sont jointes la signature
électronique de manifestes et la possibilité
de lancer sa propre pétition en ligne.
En intégrant des groupes créés sur
le réseau social gratuit de Facebook, notre
cyberconsommateur ajoute une
nouvelle arme à sa panoplie. La
nouveauté, c’est que l’écho de son
courroux lancé sur le réseau virtuel
semble désormais avoir un impact
sur le monde réel. Ainsi, le groupe
national «Bye-bye Billag», qui a
réuni quelque 20 000 membres
depuis janvier, aurait incité Monsieur Prix à
lancer son offensive visant à supprimer la
structure qui perçoit la fameuse taxe radio/
TV. Intéressant.
Reste que cette mobilisation se développe sur Internet, où les usurpations
d’identité et les vols de données se multiplient. Pour s’en prémunir, l’internaute
est obligé de recourir à des logiciels de
sécurité (p. 14). Or la sécurité n’est-elle
pas l’affaire de tous? interroge la chercheuse Solange Ghernaouti, qui s’insurge contre l’idée de faire payer au seul
consommateur sa propre sécurité (p. 7).
Verra-t-on un jour un groupe Facebook
contraindre les fournisseurs de services
sur Internet à prendre leurs responsabilités face au risque criminel? «Sans utopie
volontaire, on laisse les autres construire
à notre place», disait Jacques Attali...
Carole Pirker
3
Votre argent
Répit dans la guerre des prix
4-5 Coups de chapeau et bonnets d’âne
6
La FRC vous défend
7 Internet
A qui profite la nouvelle piraterie?
E N QUê TE
8-13 Le marché romand du livre:
qualité du service et prix sous la loupe!
T ES T
19
Ils ont testé pour nous
20-24Aliments bon marché
La qualité nutritionnelle est-elle
au rendez-vous?
HUMEUR
18
2
Le billet de Laurent Nicolet
Fotolia
SOMMAIRE
IN TER NE T
14-17 Sécurité Internet
Vingt et un logiciels testés pour vous.
F R C P O L I TI Q UE
26
27 Contrat de vente
Le consommateur sera mieux protégé
La réglementation du prix du livre
ne réglera pas tout
C E L A V O US ES T ARRIV é
28 Démarchage téléphonique
Comment y mettre fin
impressum
éditeur
Fédération romande
des consommateurs
Présidente
Monika Dusong
rédactrice en chef
Carole Pirker
Rédaction
Aline Clerc
agriculture, environnement
Luc-Olivier Erard
journaliste RP
Nadine Frossard
juriste Permanence
Huma Khamis
sciences, tests
Florence Bettschart,
droit
Valérie Muster
conseil Permanence
Anne Onidi
journaliste stagiaire
Nadia Thion­gane
économie
ont collaboré
à ce numéro
Monika Dusong
François Maret
Photo
ARC/Jean-Bernard Sieber
Conception ET
RéALISATION graphique
Martin Nieva
Jonas Pahud
[email protected]
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2 ans 110 fr. (20 numéros)
étranger 80 fr.
(10 numéros)
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FRC Lausanne 10-21314-6
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VOTRE ARGENT
­FR­­C magazine AVRIL 2009 NO 17
Répit dans la guerre des prix
La grogne des consommateurs et des circonstances imprévues auront eu
raison de trois hausses prévues dans les transports, l’électricité et le courrier.
connue. Mais l’entreprise, et avec elle
l’Union des transports publics, a déjà
averti que les augmentations seraient
«inévitables» en 2010. Le porte-parole des CFF s’est néanmoins refusé à
chiffrer la hausse à laquelle les transporteurs prétendaient. On ne saura
Il n’y aura pas de hausse des tarifs
postaux au 1er avril. Les CFF ont, eux,
provisoirement renoncé à faire passer
les voyageurs à la caisse en décembre
prochain. Quant aux tarifs de l’électricité, leur hausse sera modérée par
une récente décision de l’Elcom, la
commission fédérale chargée de réguler le marché. Ces trois bonnes
nouvelles traduisent, pour la FRC,
le fait que le pouvoir d’achat est de
retour dans l’agenda politique (cf.
p. 27). Encore faudra-t-il surveiller les
bébés pour qu’ils ne soient pas jetés
avec l’eau du bain.
mis la pression sur Swissgrid: l’exploitant des lignes à haute tension s’était
octroyé des largesses dans la définition de ses coûts. L’Elcom l’a donc
forcé à revoir sa copie, et il en résulte,
par exemple, qu’une hausse annoncée de 2 ct. par kilowattheure sera ré-
Annoncées publiquement par La
Poste, les hausses de prix de 7% sur
tous les envois à l’étranger et de 1
franc pour les colis légers à destination de la Suisse étaient restées en
travers de la gorge de Monsieur Prix.
Fin février, il dénonçait dans nos colonnes (cf. FRC Magazine No 16) le
«fait accompli» de La Poste et annonçait «un examen encore plus attentif
des hausses demandées». Prévues
pour avril, ces hausses étaient-elles
vraiment indispensables à la survie
de La Poste? Toujours est-il que l’exrégie a annoncé qu’elle ajournait ses
prétentions de hausses, en attendant
un «consensus» avec le surveillant
des prix.
ARC/Jean-Bernard Sieber
POSTE Paquet de hausses mal ficelé.
Le billet ne sera pas plus cher. Du moins pour l’instant.
donc pas à quelle hauteur montera le
billet à fin 2010.
CFF Trains fantômes ou montagnes
russes?
éLECTRICITé Bonne conduite forcée.
Vont-ils renoncer à l’achat de matériel? Supprimer des trains? Baisser
les salaires? Officiellement, rien de
tout cela n’est prévu. Le renoncement
des CFF à la prochaine hausse de prix
annoncée s’est fait «devant la situation
économique difficile dans laquelle se
trouve la Suisse», et sans contrepartie
Ça y est! L’Elcom a rendu son
verdict. L’importante mobilisation
autour des tarifs d’électricité, suscitée
l’an dernier par l’annonce de hausses
vertigineuses, a donc porté ses fruits.
Saisi de nombreuses demandes d’examen des tarifs, sur le modèle proposé,
entre autres, par la FRC, le régulateur a
duite à 1,2 ct., remettant, en principe,
450 millions de francs dans la poche
des consommateurs. Mais ce n’est
pas tout. Les principes précisés lors de
l’examen des coûts du réseau à haute
tension vaudront aussi, en principe,
pour le reste du réseau électrique, et
pas seulement pour la haute tension.
Du coup, la part des hausses relevant
directement de votre fournisseur local
devrait aussi être adoucie.
Luc-Olivier Erard
3
COUPS DE CHAPEAU F­ R­­C magazine AVRIL 2009 NO 17
Livre L’Europe pour les rigolos
A Liebherr, qui envoie gratuitement
deux pièces de
rechange pour un
réfrigérateur, quinze
ans après son achat.
A l’Hôtel La Clé des
Champs, à Tête-deRan, pour l’accueil
gratuit et chaleureux
réservé aux enfants
venus se réfugier lorsque le mauvais temps
a interrompu leur
excursion en luge.
A Swisscom mobile,
qui, une fois n’est
pas coutume, a remboursé trois mois
d’option surf non
utilisée. Le client
n’avait pas vu que
le contrat ne s’arrêterait pas tout seul.
Se défaire du piège
de la reconduction
automatique, c’est
trop rare pour ne
pas être signalé!
A Nestlé, qui, suite
à trois pannes successives de machines à café neuves,
appelle une cliente
pour s’excuser et
s’assure qu’une machine qui fonctionne
lui soit fournie.
4
de la sécurité. Vous saurez comment fonctionne la Banque centrale, la Commission
et le Parlement européens. Mais, surtout,
vous pourrez facilement comprendre comment vit et se transforme ce grand voisin
qui nous entoure. L.-O. E
Electronique En train sans billet
Moins de papier, pas de monnaie sur soi, pas
de billet perdu au fond des poches ou dans la
poubelle avec le
sachet du sandwich.
Montrer
son
téléphone
portable en guise
de billet, c’est du
dernier chic dans
les trains. Les
CFF viennent de
lancer, avec leur
«mobile
ticket
shop», la possibilité de recevoir un
titre de transport
électronique. On pouvait déjà les acheter en
ligne, désormais il n’est même plus nécessaire
8 sur 10
d’imprimer les billets. L’image d’un code-barres en deux dimensions peut être scannée par
les appareils des
contrôleurs
et
ainsi
montrer
directement que
vous avez bien
acheté le droit
de vous faire
transporter... Un
vrai progrès, à
condition qu’il
ne serve pas à
limiter les services existants, le
nombre de distributeurs classiques, notamment.
L.-O. E
La proportion de femmes vivant en couple
qui assument l’essentiel des tâches ménagères. Il y a dix ans, cette proportion était de
9 sur 10. Un progrès... très relatif.
ARC/Jean-Bernard Sieber
A la pizzeria du
Lausanne-Sports, qui
n’a pas facturé un
calzone à peine entamé à un client qui
a dû précipitamment
quitter le restaurant.
olik to stoji, prosim? Si l’écheveau administrativo-politique bruxello-strasbourgeois vous semble aussi compliqué
que de demander le prix d’un article en
tchèque, vous êtes le lecteur idéal pour
«Institutions politiques européennes».
Non! Ne tournez pas la page tout de suite...
Après l’économie, le droit ou encore l’histoire suisse, les Editions
Lep font du léger avec du lourd:
l’ouvrage, rédigé par Samuel
Gablin et Florian Steinbacher,
est illustré par Mix&Remix.
Bientôt Pesc, Pac ou Europol
ne seront plus d’abscons acronymes réservés au mauvais
quart d’heure du téléjournal,
mais l’expression d’une volonté
commune de 27 Etats pour collaborer dans les domaines de la
diplomatie, de l’agriculture ou
Mix et Remmix
K
0 fr.
L’augmentation des tarifs des
transports publics pour 2009.
Les CFF ont finalement renoncé
aux hausses annoncées.
BONNETS D’ÂNE
­FR­­C magazine AVRIL 2009 NO 17
Sécurité Le briquet sûr boudé
Il y a une année entrait en vigueur une
nouvelle norme pour les briquets: une
bague de sécurité qui rend encore
plus difficile l’allumage accidentel par un enfant. Le progrès n’était pas négligeable
puisque, selon l’organisation de consommateurs
Anec, qui œuvre dans le doDR
maine de la standardisation, ce
standard, précisément, est encore
loin de s’imposer. Dans un récent
coup de gueule, l’association rappelle
1 sur 6
Le nombre de pharmacies sous contrôle du
groupe Galenica depuis qu’il a annoncé le
rachat de Sunstore, et si la transaction est
autorisée par la Comco
que les briquets non sécurisés
sont encore la cause de quelque
1200 accidents et de 20 décès par
an, touchant principalement des
enfants. Stephen Russell, secrétaire général de l’Anec, indiquait
dans un récent communiqué que
«beaucoup de travail reste à faire»
pour que la décision de bannir les
briquets non sécurisés soit respectée. De fait, la situation n’est
pas différente en Suisse.
L.-O. E
183 g
Le rejet moyen de CO2 des nouvelles voitures, alors que la moyenne européenne
est à 158 g. Pas si verte, la Suisse!
Frey La malbouffe, une religion?
arrive et cache le nid
de Pâques», annonce
sans rire l’entreprise.
Pendant ce temps, la
FRC continue à mettre en garde les
parents à propos de la publicité qui vise leurs
enfants. Et comme vous pourrez le constater
en lisant à ce propos notre page 32... ça ne
date pas d’hier. L.- O. E.
DR
Frey et Migros vont faire plaisir aux enfants.
Mais aux parents, c’est moins sûr. Manger
trop gras, trop sucré ou trop salé, c’était le
risque lors de l’Avent, et désormais le carême
n’est plus épargné. «Le calendrier commence
sept jours avant Pâques et cache une délicieuse surprise derrière chacune des petites
portes. Il permet de compter facilement les
jours jusqu’à ce qu’enfin le lapin de Pâques
Aller et retour des prix chez Coop
D
eux mois tout juste
après la campagne
marketing tonitruante de
Coop sur la baisse des prix
des marques, c’est dans la
plus grande discrétion que
certains prix (Coca-Cola,
bâtons au kirsch de Lindt,
biscuits Kambly et produits
Knorr) repartent à la hausse.
Selon Coop, les fournisseurs rivalisent d’argu-
ments pour justifier leurs
prix. Celui de la hausse des
matières premières laisse
particulièrement perplexe,
ce marché étant plutôt à la
baisse. Dans cette guerre
des marges, les grands groupes jouent au yo-yo avec le
consommateur, qui passe
finalement à la caisse sans
ne plus savoir à quel prix se
vouer. Car si les baisses sont
largement
médiatisées,
parfois à coups de campagnes de pub fort onéreuses,
les hausses sont réalisées
dans la plus grande discrétion. La comparaison reste
le meilleur moyen de connaître les meilleurs prix: la
plaque de 100 g de chocolat
au lait Cailler est vendue
1 f r. 95 chez Coop et 1 f r. 65
chez Denner.
A. C.
A Migros, qui fait
soudainement
passer les 20 pilules
de magnésium
de 3 fr. 20 à 5 fr. 90.
A Dell, qui refuse
d’indiquer le modèle
d’une pile à remplacer dans un ordinateur. Ce qui
lui permet d’envoyer
la pièce par transitaire privé et de
la facturer 109 francs
alors qu’il s’agit
d’une pile disponible
dans les grandes
surfaces pour...
5 francs.
A Casa, Etoy, qui
facture 1 fr. 90 des
verres exposés en
rayon pour 1 fr. 60.
Perdre plus de 15%
de pouvoir d’achat
entre le rayon et la
caisse, c’est fâcheux.
A McDonald’s, qui
proposait auparavant des menus
pour enfants avec
frites et carottes, et
qui demande dorénavant de choisir
l’un ou l’autre.
A Autogrill, Lavaux,
qui propose un quart
de pizza pour
13 fr. 20, ce qui met
tout de même la
pizza entière à
52 fr. 80. Rassuronsnous, à ce prix
là, le self-service
est... compris.
5
la frc vous défend
­­­­FR­­C magazine AVRIL 2009 NO 17
«En mars 2007, j’ai acheté un ordinateur portable chez Media Markt pour
1399 francs car j’en avais besoin pour
mes études. Suite à une panne, j’ai
confié l’appareil au magasin pour réparation. Or, à ma grande surprise,
j’ai reçu en retour l’ordinateur d’une
autre personne, avec toutes ses données, et équipé très différemment de
mon propre portable! Media Markt a
tout fait pour ne pas assumer ses responsabilités, mettant même en doute,
à chacune de mes visites, le fait que
j’avais bien acheté l’ordinateur chez
eux. C’est pourquoi je me suis adressée
à la FRC.»
Ana Andrino
Un litige?
Un problème?
Si vous êtes membre de
la FRC, Nadine Frossard,
juriste à la Permanence
FRC, vient à votre secours.
0848 575 105 (tarif normal)
La FRC a tout d’abord confié le dossier à l’un des spécialistes externes
avec lesquels elle collabore: Frédéric
Jacquart, médiateur en informatique et fondateur de l’association
e-Lém@n à Vevey. Il a entrepris une
médiation qui s’est rapidement soldée
par un échec, au vu de l’attitude peu
collaborative de Media Markt. Le dossier a donc été repris par la FRC pour
lui donner une tournure juridique.
Media Markt obtempère
Après avoir reçu une mise en demeure sévère qui relève ses procédés
inadmissibles et illégaux, l’enseigne
obtempère et accepte de rembourser
totalement le prix d’achat de l’ordinateur. Mme Andrino devait se pré6
ARC/Jean-Bernard Sieber
Media Markt lui rend l’ordinateur
de quelqu’un d’autre
«Media Markt a tout fait pour ne pas assumer ses responsabilités», dit Ana Andrino.
senter au magasin avec une copie de
la lettre signée du directeur, restituer
l’ordinateur qui n’était pas le sien et
récupérer les 1399 francs promis.
Il eût été étonnant que les choses
se déroulent aussi facilement après
toutes les péripéties déjà subies par
l’infortunée étudiante. Arrivée au magasin avec l’ordinateur, elle se voit effectivement refuser la reprise de l’appareil et le remboursement, en raison
de «l’absence du directeur», selon un
employé.
Des excuses à peu de frais
Une nouvelle sommation est donc
envoyée à Media Markt, visant à faire
rembourser à Mme Andrino le montant convenu et à ajouter une indemnité de 300 francs pour ses frais de déplacement et les honoraires de la FRC.
C’est alors un avocat qui répond, présentant tout d’abord les plus plates
excuses du directeur de l’enseigne.
Pour le surplus, il confirme que quelqu’un ira chez Mme Andrino rechercher l’ordinateur et lui rembourser la
somme due.
L’avocat semblant bien disposé,
la FRC l’a contacté par téléphone et
obtenu un dédommagement supplémentaire de 150 francs, au lieu
des 300 réclamés, sous la forme d’un
bon auprès de Media Markt. Il ne
reste plus à Mme Andrino qu’à contacter le directeur, qui viendra personnellement chez elle pour reprendre l’ordinateur et lui verser l’argent
convenu.
Heureusement, Mme Andrino n’a
pas attendu la fin de ces rebondissements pour continuer ses études: elle
avait en effet reçu l’ordinateur tiers
en septembre 2007, et ce n’est qu’à
la mi-mars 2009 que l’affaire a enfin
trouvé son épilogue!
Lorsque vous rencontrez un problème informatique, il est important
d’agir vite en contactant directement
la FRC, avec le dossier le plus complet
possible (historique, preuves d’achat,
description du problème, noms des
personnes de contact). Le médiateur
a alors de meilleures chances de parvenir à un bon résultat. N. F.
internet
­FR­­C magazine AVRIL 2009 NO 17
«Personne ne veut supporter le
coût de la sécurité informatique»
La chercheuse Solange Ghernaouti-Hélie pourfend la nouvelle piraterie
du Web et ceux qui en profitent sur le dos des consommateurs.
Les usurpations d’identité et vols de données se multiplient
sur Internet. Spécialiste en sécurité de l’information à la
Faculté des hautes études commerciales (HEC) à Lausanne,
Solange Ghernaouti-Hélie nous offre un regard critique sur
la sécurité informatique.
Les solutions de sécurité Internet sont-elles vraiment
«la» solution? Les pirates n’ont-ils pas toujours une longueur d’avance?
Comme toute solution informatique, les solutions de
sécurité peuvent être contournées ou mises à mal. Ce n’est
donc pas parce qu’on a installé un logiciel de sécurité qu’il
s’agit d’une protection contre tous les types d’attaques
possibles. Certes, si cet outil est bien utilisé et mis à jour,
il renforce la protection du
système, mais le niveau de
sécurité obtenu n’est que
relatif. Les solutions de sécurité répondent, à un moment donné, à un problème
spécifique, mais le savoirfaire criminel évolue...
organisées, ne sous-estimons pas le bénéfice pour les entreprises légales, qui savent tirer parti de l’insécurité. Les
fournisseurs d’antivirus, d’antispams, les vendeurs en
conseils, solutions et produits de la sécurité informatique
n’ont jamais été aussi nombreux, et le marché de la sécurité est en pleine expansion!
Pourquoi cette criminalité est-elle possible?
Parce que nous sommes devenus dépendants des
technologies de l’information et que personne (distributeurs, fournisseurs) ne veut supporter le coût de la sécurité. C’est plus rentable pour eux que les coûts soient supportés par les consommateurs (achats supplémentaires
de formation, de produits, remplacement du matériel infecté, etc.) ou par la société
(coût de fonctionnement
des instances de justice et
police, notamment).
Faut-il faire payer à l’utilisateur sa propre sécurité?
ARC/Jean-Bernard Sieber
La réponse est résolument non! Développer
La multiplication de ces
une culture informatique
fraudes a entraîné la méest certes nécessaire pour
fiance des internautes
ne pas devenir la victime
vis-à-vis du commerce en
«facile» d’un cybercrimiligne. Comment restaurer
nel. Cela dit, la sécurité
la confiance du consomest l’affaire de tous, et, en
mateur?
premier lieu, de ceux qui
Les entreprises légales savent tirer parti de l’insécurité,
fournissent des services via
Je ne suis pas sûre que dénonce Solange Ghernaouti-Hélie.
Internet, des fournisseurs
le consommateur, avant
la médiatisation de tous les problèmes, ait réellement eu de produits, de solutions, d’équipements et autres interconfiance dans le e-commerce. De toute manière, il n’a médiaires techniques. La lutte contre la cybercriminalité
aucun moyen de vérifier le degré de sécurité du système. ne relève pas exclusivement de la capacité pour un conIl est donc obligé d’avoir confiance, s’il souhaite utiliser le sommateur à utiliser un ordinateur ou un réseau, qu’il ne
e-banking. Le seul choix qui lui reste est un non-choix: ne peut d’ailleurs pas contrôler, même s’il est formé! Il faut
contraindre les fournisseurs à prendre leurs responsabilipas faire de transactions financières sur Internet!
tés en regard du risque criminel.
Au fond, à qui profite cette économie cachée de la mal
Carole Pirker
veillance?
Si la criminalité profite en premier à ceux qui la commanditent, qu’ils soient des criminels isolés ou en bandes
Bonus Web: retrouvez l’intégralité de l’entretien
sur www.frc.ch
7
enquête
1 milliard
la somme dépensée chaque année
pour l’achat de livres en Suisse.
­FR­­C magazine AVRIL 2009 NO 17
A prix égal, le service
au consommateur est meilleur
dans les librairies indépendantes.
Librairies La concurrence
Nos enquêteurs ont écumé les temples romands du livre. Basta!
et trois autres petites librairies se distinguent par la qualité du conseil.
Enquête: Nadia Thiongane,
Carole Pirker. Collaboration
Luc-Olivier Erard
E
couler une pile de «Harry
Potter» est à la portée de
n’importe quel supermarché, mais vendre des livres,
c’est tout un art. Cette maîtrise appartient aux librairies. Sans surprise,
celles-ci se distinguent nettement
d’autres commerces qui vendent, entre autres, des livres. C’est ce qu’ont
constaté Jérôme*, Nathalie*, Pierre*
et Michael*, et la vingtaine d’enquêteurs mandatés par FRC Magazine
pour écumer les bouquineries romandes selon quatre scénarios établis en
collaboration avec des professionnels
du livre (cf. protocole d’enquête en
p. 10). Ce sont ces scénarios qui ont
permis d’établir notre classement,
alors que le prix du panier est presque
partout le même. Dans les librairies
qui ont pu fournir l’ensemble des 26
ouvrages recherchés, l’écart maximal
est inférieur à 24 francs sur un total
de près de 800 francs (cf. p. 12).
Suivons d’abord Jérôme*, qui
cherche un ouvrage présent en rayon.
Perdu entre «Développement personnel» et «Bande dessinée», il demande
le titre recherché à un vendeur. La
plupart des enseignes ont pu lui désigner l’ouvrage. Mais A l’ombre des
jeunes filles en fleurs, à Monthey, et
de la Fnac à Fribourg, était-on trop
occupé à conter fleurette? Toutes
8
deux ne parviennent pas à renseigner Jérôme. Résigné, il attrape
«L’autonomie en milieu hostile», sur
le comptoir, pour ne pas repartir les
mains vides.
Actu littéraire difficile à suivre
Nathalie*, elle, a l’habitude
d’écouter la radio tout en cuisinant.
Elle s’était juré d’acheter cet ouvrage
d’Olivier... Comment déjà? Le temps
de retrouver un crayon entre la farine
et les blancs battus, c’était trop tard.
Elle s’est rendue dans une librairie
avec des renseignements lacunaires.
Ce scénario a donné du fil à retordre,
même à ceux qu’on aurait cru férus
d’actu littéraire: Basta!, à Lausanne,
s’en sort tout juste, Payot Sion engrange le maximum de points. Chez
Manor, à Sion, un bon réflexe du vendeur qui va retourner les jaquettes
de son rayon «Nouveautés» permet
d’obtenir les points qui le hisse en
tête des grandes surfaces. A la Fnac,
les connaissances et la bonne volonté
des vendeurs sont très variables. Poli
mais expéditif, l’interlocuteur de
Nathalie, à Lausanne, ne fait aucune
recherche. A Fribourg, le vendeur lui
demande des précisions et tente une
investigation. Ça ne donne rien, mais
le cœur y est. Finalement, six librairies ont pu fournir l’ouvrage en question. Véronique Overney, libraire à La
Fontaine (Vevey, non testée), explique
certes que «les clients font assez souvent référence aux médias»,et qu’elle
peut donc s’aider des sites Internet
des émissions et des journaux, mais
notre interlocutrice précise aussi: «Je
lis très peu de critiques littéraires, sinon je n’aurais pas le temps de lire les
livres!»
Michael* recherche une rareté qui
n’est pas en rayon et doit donc être
commandée. Ce scénario se révèle
assez favorable aux petites structures,
qui engrangent beaucoup de points
grâce à une infrastructure simple permettant d’obtenir les commandes rapidement. C’est ce scénario qui sauve
les Jeunes filles en fleurs du naufrage
avec les grandes surfaces, alors que le
service n’était pas vraiment à la hauteur sur les autres points. Payot perd
quelques points en omettant d’indiquer des infos comme le prix de la
commande, «mais contrairement aux
petites librairies, on peut y commander n’importe quel livre du monde
entier, et on vous le trouvera», explique Pascal Vandenberghe, directeur
de Payot.
Quant à Pierre*, désarçonné par
les questions de ses petits-enfants, il
part chercher de l’aide en librairie: il
cherche un ouvrage pour enfants de
5 ans qui expliquerait la différence
entre les filles et les garçons. Il obtient des résultats contrastés. Chez
Page d’Encre, à Delémont, on se
renseigne sur le sexe et l’âge de l’enfant, on fait différentes propositions
commentées. La note obtenue est la
meilleure. Basta!, à Lausanne, obtient
enquête
­FR­­C magazine AVRIL 2009 NO 17
20%
l’écart maximal entre prix en Suisse et en France
pour un «prix juste» selon l’Association suisse
des diffuseurs, éditeurs et libraires.
Les Suisses achètent
1,7 fois plus de livres
que les Français.
ARC/Jean-Bernard Sieber
s’exerce sur le service
La qualité de l’échange fait la différence dans notre enquête auprès de 19 enseignes.
presque, là aussi, carton plein. Inutile
d’attendre un tel service des grandes
surfaces, mais on s’attendrait à mieux
de la part de certains magasins Payot
ou de la Fnac. N’est-ce pas justement
pour se faire conseiller un ouvrage
qui ne nous est pas destiné qu’on a le
plus besoin d’un libraire?
Au final, on peut certes trouver,
parfois, un best-seller à prix cassé
dans un supermarché. Mais c’est
rare, et Pascal Vandenberghe note
d’ailleurs que «la part des grandes
surfaces dans la vente de livres di-
minue fortement ces dernières années». Quant à la machine médiatique bien huilée qui vous conduit
vers un ouvrage à succès, elle ne vous
guidera jamais aussi bien, pour vous
faire plaisir ou faire un cadeau, que
le conseil des professionnels. Chez
Basta!, Véronique Kiry décrit son métier comme «un échange» plus qu’une
relation de vente: «Le libraire, c’est
d’abord un grand lecteur.» Dans une
petite librairie, il est, de plus, maître
de son stock, et n’a pas l’obligation,
fixée par le management des grandes
chaînes, de privilégier une liste restreinte d’ouvrages rentables». Certes,
il lui sera impossible de connaître
l’ensemble du monde du livre. Mais
le libraire connaît les éditeurs, qui,
eux, ont des spécialités: vulgarisation
ou essai scientifique, roman de gare
ou polar de maître... Avant de tomber
sur «la» lecture que l’on attendait, il
faut choisir dans quel environnement prospecter. Faites confiance au
professionnalisme de votre libraire,
et flânez en terrain sûr!
* Prénoms fictifs
L.- O. E.
9
ENQUÊTE
­FR­­C magazine AVRIL 2009 NO 17
Protocole d’enquête
Vingt enquêteurs se sont rendus en tant
que clients anonymes dans dix-neuf points
de vente de livres (7 librairies indépendantes, 3 Fnac, 3 Payot, 2 Manor, 2 Migros et
2 Coop) en Suisse romande entre le 2 et
le 6 février dernier.
Ils ont testé le service selon quatre scénarios correspondant chacun à une demande
particulière de livre. Dans chaque enseigne
les scénarios ont été réalisés par deux enquêteurs différents.
Le premier scénario consistait à demander
au libraire (ou au vendeur) un livre présent
en rayon. L’objectif était de vérifier si le
client était accompagné en rayon pour une
demande simple.
Dans le deuxième scénario, l’enquêteur demandait un livre dont il avait entendu parler à la radio. Il indiquait au libraire qu’il
s’agissait d’une nouveauté d’un auteur
français et que le sujet du livre était la disparition d’une mère de famille. Le livre que
nous cherchions en réalité était «Des vents
contraires», d’Olivier Adam, présenté lors
de l’émission «La librairie francophone» du
24 janvier sur la RSR.
Le troisième scénario consistait à demander un ouvrage non disponible en rayon,
en l’occurrence «Automne allemand»,
de l’auteur suédois Stig Dagerman.
Nous cherchions à tester si le libraire
proposait la commande, donnait les informations sur le délai de livraison et le prix.
Enfin, l’enquêteur vérifiait si le libraire
prenait contact avec lui, une fois la commande arrivée.
Le dernier scénario visait à évaluer le conseil donné à un client qui cherche un livre
sur une thématique précise. Nos enquêteurs cherchaient un livre pour un enfant
traitant des différences entre les filles et les
garçons. Nous attendions du libraire qu’il
se renseigne plus précisément sur l’âge
et le sexe de l’enfant à qui était destiné
le livre. Une note moyenne a été donnée
au(x) livre(s) proposé(s), selon qu’il(s)
correspond(ent) parfaitement (2 points),
un peu (1 point) ou pas du tout (0 point) à
la demande de l’enquêteur.
Les scénarios et l’évaluation des titres
ont été établis avec le concours de professionnels du livre, libraires et bibliothécaires.
n. t
Fotolia
très bon
bon
satisfaisant
peu satisfaisant
Librairie
Basta!
(Lausanne)
Librairie
Page
d’Encre
Librairie
Lüthy+
Stocker
Librairie
Albert Le
Grand
(Delémont)
(Bienne)
(Fribourg)
13
13
13
Payot
Payot
Payot
(Sion)
(Neuchâtel)
(Fribourg)
Librairie
du Boulevard
(Genève)
­­­insuffisant
Scénario 1 (max.1 point):
recherche d’un livre parfaitement déterminé en rayon
Scénario 2 (max. 5 points):
recherche d’un livre dont on
a vaguement entendu
parler dans les médias
Scénario 3 (max. 7 points):
recherche et commande
d’un livre précis
Scénario 4 (max. 5 points):
suggestion de titres sur une
thématique précise demandée par le client
Evaluation globale:
total des points obtenus
(sur un max. de 18 points)
10
14
12
11,5
1
Coop et Migros n’ont pas un assortiment et un service comparables aux autres enseignes et figurent ici à titre indicatif.
L’évaluation n’est donc pas complètement opérante.
2
Certaines succursales Manor développent une offre intermédiaire, mais n’emploient pas de libraires.
11,5
11,3
ENQUÊTE
­FR­­C magazine AVRIL 2009 NO 17
Marché du livre
Un pays, trois systèmes
d’approvisionnement
En Suisse, le marché du livre diffère
selon les trois régions linguistiques,
dépendantes des pays environnants.
Le marché romand dépend du modèle français. Les libraires se fournissent non pas directement en France,
mais par le biais de diffuseurs agréés
par les maisons d’édition françaises.
Ils négocient contrats et commandes, se chargent de la distribution
des ouvrages et de la reprise des invendus. En contrepartie, les libraires
sont tributaires d’un prix élevé, fixé
selon des barèmes de conversion
établis par les diffuseurs eux-mêmes.
Selon un principe de distribution
exclusive, un livre ne peut être commandé que chez un seul fournisseur.
Il n’y a donc pas de concurrence entre fournisseurs. Ecart de prix constaté: de 20% à 40%.
Librairie
Jacques
Lecomte
Fnac
Balexert
(Genève)
(Neuchâtel)
Librairie
à l’ombre
des jeunes filles
en fleurs
Fnac
(Fribourg)
2
Manor
(Sion)
Fnac
(Lausanne)
1
Coop
City
2
Sur le marché alémanique, les
maillons de la chaîne sont indépendants. Ainsi les libraires peuvent
choisir entre plusieurs fournisseurs
pour le même livre. Ils peuvent donc
faire jouer la concurrence sur des critères de prix, de délais, de qualité du
service, etc. Ils peuvent aussi s’approvisionner directement et sans restriction auprès de grossistes allemands.
Ecart de prix: 12-18%.
Le marché tessinois fonctionne
selon un système d’approvisionnement direct. Il n’existe pas d’intermédiaire. Les libraires achètent les livres directement à l’éditeur, qu’il soit
suisse ou italien. Ecart de prix: 8-10%
N. T.
Manor
(Marin)
(Genève)
Migros
MMM
Balexert
1
1
Migros
MMM
(Yverdon)
(Genève)
1
Coop
Hypermarché
(Crissier)
(Monthey)
11
11
10
9,7
9
8
4
4
3
1
1
11
ENQUÊTE
­FR­­C magazine AVRIL 2009 NO 17
Occasion
La seconde vie
des livres
Prix Des différences
peu significatives
Nous avons constitué un panier de 26 ouvrages courants
de cinq catégories (livres suisses, best-sellers, poches,
livres pratiques, livres pour enfants et ouvrages techniques) pour comparer les prix de 6 enseignes
du livre à Lausanne: La librairie Payot, la Fnac,
Manor, la librairie Les Yeux Fertiles, Migros et
Coop.
Manor offre le panier le meilleur marché,
2,9% moins cher qu’à la Fnac. Chaque prix y
est le même ou légèrement inférieur à Payot
et Fnac. Les autres enseignes se tiennent dans
un mouchoir de poche. Nous n’avons trouvé
qu’un seul prix cassé chez Payot et à la Fnac
(-20%). Les Yeux Fertiles ferment la marche,
mais la différence avec Payot se monte à un
franc seulement.
Qui n’a pas dans sa bibliothèque des
dizaines de livres ouverts le temps
d’une lecture et dont le précieux
contenu reste ensuite inexploité?
Troc, enchères, bouquineries, marchés leur donnent une seconde vie
et permettent d’assouvir sa soif de
lecture à moindre coût.
Acheter
Chaque ville ou presque a sa
bouquinerie, son marché et des
boutiques de seconde main (Terre
des hommes, Emmaüs, Caritas,
CSP). Une mine d’or pour ceux
qui ont l’envie... et le temps de
fouiner.
La Fnac moins chère pour les adhérents, mais...
C’est avec sa carte de fidélité que la Fnac
peut réellement faire la différence. Le panier
«adhérent» se monte à 718 francs, auxquels il
faut ajouter le coût de la carte, 40 francs pour
trois ans, soit un économie de 4,9%. Mais attention, les cartes de fidélité ont tendance à
faire acheter plus au consommateur ou à le
dissuader de comparer les prix. Un paramètre
de grande influence mais très subjectif. C’est
pourquoi notre panier ne tient pas compte des
prix découlant d’un programme de fidélité.
Si Manor est moins cher, son assortiment
est plus restreint. Une partie de notre panier
était disponible seulement sur commande.
Quant à Migros et Coop, ils n’ont pas pu être
intégrés dans notre classement en raison de
leur faible assortiment (7000) en comparaison avec les autres enseignes (28 000 pour
Les Yeux Fertiles, de 8000 à 1000 chez Manor,
de 30 000 à 100 000 chez Payot et 50 000 à
la Fnac). Toutefois, sur la dizaine de prix relevés dans leurs rayons, ils sont dans la ligne
de leurs concurrents.
N. T.
Vendre ou offrir
Les bouquinistes constituent
leurs stocks en rachetant des livres d’occasion à des particuliers.
Cela profite à d’autres tout en vous
constituant un petit pécule. Idem
pour les sites d’enchères en ligne (Ricardo, Ebay). Les livres n’y
sont pas les objets les plus prisés,
mais cela vaut la peine de tenter le
coup. Sinon, surtout ne jetez pas
ces ouvrages, mais donnez-les à
Terre des hommes, Emmaüs ou
aux bibliothèques, ou échangezles avec vos amis.
Faire voyager les livres
Plus exotique: faire voyager les
livres. Le procédé consiste à identifier chaque livre par le biais d’un
code et de les disperser dans la rue,
les bars ou les trains. On peut ensuite suivre leur trace sur Internet
via www.bookcrossing.com (en anglais mais avec un réseau suisse).
N. T.
Prix d’un panier de 26 livres
Prix total du panier
Manor
774 fr. 20
Fnac
796 fr. 70
Payot
797 fr. 05
Les Yeux Fertiles
798 fr. 10
Bonus Web: sélection d’adresses
de points de vente de livres de
seconde main sur www.frc.ch
Prix hors programmes de fidélité
12
a
Fotoli
ENQUÊTE
­FR­­C magazine AVRIL 2009 NO 17
Internet Le grand méchant Amazon
Internet est le vrai concurrent de
tous les points de vente du livre en
Suisse. On estime aujourd’hui ses
parts de marché entre 10% et 12%.
Fnac.com, Alapage.com mais surtout
Amazon.com sont très prisés des
consommateurs romands. Comment
le consommateur s’en sort-il lorsqu’il
fait ses recherches sur Internet? Nous
avons testé «virtuellement» nos quatre scénarios d’enquête sur Amazon.
Pour la recherche d’une référence
précise et la
commande,
Amazon est
difficile à battre compte tenu
de la taille de
son assortiment.
Entrez le titre ou
l’auteur, et, en quelques secondes, vous
pouvez passer la com-
LES + Prix, rapidité, assortiment, occasion, déduction tva, découvertes
LES – Recherche par
thèmes, descriptifs
mande que vous recevrez dans un
délai de trois à quatre jours.
La recherche de titres n’est pas aisée
Et tout cela pour un prix défiant
toute concurrence, pour autant que
l’on commande tout de même suffisamment de livres pour compenser
les frais de port et de dédouanement.
De plus, Amazon choie ses clients
suisses en leur déduisant automati-
quement la différence de TVA. Côté
prix encore, Amazon propose la majorité de ses titres en version «occasion», une possibilité intéressante de
faire des économies.
Amazon révèle ses faiblesses lorsqu’on fait une recherche par thème.
Chercher, selon nos scénarios, la
«nouveauté d’un auteur français sur
la disparition d’une mère de famille»
ou «un livre expliquant aux enfants
la différences entre filles et garçons»
n’est pas une sinécure. Revers de
la médaille du foisonnement de
titres, on se noie vite dans les propositions. Dernier bémol: les descriptifs
du contenu ne sont pas toujours
présents, et l’outil «Cliquez
pour feuilleter» est trop peu
souvent disponible et limité à quelques pages.
N. T.
Fot
olia
La Suisse, îlot de cherté pour le livre aussi
Ecart en % entre prix de vente en Suisse et
En moyenne,
un livre
payéde
3725francs
en France coûte 50 francs en Suisse.
Euro
un total
Ecart prix
en %en
entre
prix(sur
de vente
en Suisse
et livres)
en %(sur
entre
de vente
Suisse et
prixEcart
en Euro
unprix
total
de 25en
livres)
Le consommateur suisse a souvent l’impression d’être
grugé en voyant le prix en euros affiché sur les livres
qu’il achète en Suisse. Vingt-cinq livres ont fait l’objet
d’un comparatif francs suisses/euros. L’écart moyen de
notre échantillon est de 26%. Philippe Kotler et sa bible
différence de plus 30%
différence de plus 30% du marketing affiche un petit 4,3% d’écart (le seul ende 20 à 29%de 20 à 29%dessous de 14%) contre 37,2% pour le pauvre «T’Choupi
a une petite sœur»... comme quoi la valeur n’attend ni
de 10 à 19%de 10 à 19%
le nombre de pages ni l’âge du lecteur! Notre pointage
moins de 10%
moins de 10%
confirme la fourchette d’écart de 20 à 40% annoncée par
les professionnels du livre, puisque 80% de notre panier
s’y trouve (cf. aussi p. 27).
N. T.
prix en euros (sur un total de 25 livres)
1 livre
4 livres 1 livre
4 livres
12 livres
8 livres
12 livres
8 livres
13
test icrt
­FR­­C magazine AVRIL 2009 NO 17
INTERNET Musclez vos
Le pare-feu et l’antivirus sont les deux piliers de la sécurité Internet.
Si la télévision est une vitrine de la société, Internet est une fenêtre ouverte
sur un monde vaste et bigarré. Il vaut
mieux, dès lors, garder le contrôle de
son ordinateur, sous peine de voir s’y
engouffrer virus et programmes malveillants à la recherche de vos données personnelles (cf. pp. 25 et 29).
Lorsque vous naviguez sur la
Toile, les ports de votre ordinateur
sont ouverts, et donc vulnérables aux
attaques. Comme il est difficile d’éviter les assauts, autant compliquer le
plus possible la tâche aux visiteurs
indélicats. C’est ce que font plus ou
moins bien les quinze paquets de sécurité Internet que nous avons testés
en collaboration avec nos confrères
européens. Pour les surfeurs plus expérimentés, trois logiciels antivirus
gratuits combinés aux pare-feu des
principaux systèmes d’exploitation
ont aussi été mis à l’épreuve (cf. tableau p. 17).
Un bon port est un port caché
Comme son nom ne l’indique
pas, le pare-feu (ou firewall) contrôle
tout ce qui entre et sort de l’ordinateur, et c’est lui qui tient le «journal
de bord» de la connexion. Il est donc
en première ligne contre les attaques de l’extérieur. Le pare-feu peut
être configuré à différents niveaux
de sécurité, tout en sachant qu’un
contrôle sévère limite les possibilités
d’accès à certains sites Internet. Au
moment de l’installation du logiciel,
il est donc plus simple d’opter pour
un niveau de sécurité standard et de
réévaluer ce niveau par la suite.
Lorsque vous surfez sur le Web,
les échanges d’informations se font
au moyen de points de connexion
appelés aussi «ports». Lorsque les
14
voyous repèrent ces ports, ils cherchent à les utiliser pour atteindre votre ordinateur. Mais ce n’est pas tout:
même lorsqu’un port fermé reçoit
une demande de connexion, il envoie un message signalant sa ferme-
ture et, du même coup, sa présence.
Les meilleurs pare-feu permettent de
«cacher» les ports, les pirates et leurs
logiciels malveillants ont alors l’impression que l’ordinateur est éteint
ou n’est pas connecté.
test icrt
­FR­­C magazine AVRIL 2009 NO 17
défenses anti virus!
Plus ils sont solides, mieux vous serez protégé.
se charge alors d’exterminer la vermine, de «mettre en quarantaine» le
fichier pour éviter toute propagation,
voire de le réparer.
Le logiciel antivirus identifie
les programmes malintentionnés
au moyen d’une liste de définition
des virus, généralement mise à jour
automatiquement par Internet. Il
peut même procéder à une analyse
dite «heuristique», c’est-à-dire qu’il
se base sur la structure connue de
certains virus pour déterminer si un
fichier est infecté, par comparaison.
C’est sur ce point que la différence
de qualité des logiciels se révèle.
Certains paquets ne parviennent pas
à réaliser une bonne analyse heuristique, même si leur base de données
est à jour.
A noter enfin qu’aucun logiciel
n’a obtenu le score maximal lors
de notre test, car les logiciels malveillants évoluent très vite (cf. p. 7).
Le prix de la protection
ARC/Jean-Bernard Sieber
Base arrière protégée
L’antivirus, lui, n’intervient que
lorsqu’un logiciel malveillant a réussi
à s’introduire dans l’ordinateur ou s’y
trouve déjà, amené par exemple par
une clé USB infectée. Le programme
Presque tous les logiciels peuvent être téléchargés à l’essai avant
l’achat. L’abonnement à la mise à
jour peut être valable sur une ou plusieurs années, et sur un ou plusieurs
ordinateurs. C’est donc en fonction
du nombre d’ordinateurs que vous
orienterez votre choix.
Curieusement, les versions à télécharger sont à peine moins chères
que les logiciels disponibles en magasin, et le prix de la mise à jour est
souvent aussi élevé que l’achat d’un
nouveau programme. Ainsi, s’il est
assez facile de faire la lumière sur
l’efficacité de ces logiciels, pour y voir
clair en matière de prix des licences...
c’est tout un programme!
Huma Khamis
Les maux du Net
Virus: programmes capables de
perturber un ordinateur, de détruire des fichiers ou de faciliter
son accès à des pirates. Ils sont
créés par des informaticiens dans
un but de simple vandalisme ou
de criminalité. Les virus peuvent
se décliner en différentes formes (vers, chevaux de Troie et
autres logiciels malveillants).
Hacker: personne qui crée et
modifie des logiciels d’ordinateur afin d’affecter ou d’accéder à d’autres ordinateurs.
Spyware: logiciel espion qui
permet de récolter à l’insu de
l’utilisateur des informations qui
serviront à nourrir des bases de
données commerciales sur les
comportements des internautes.
Adware: logiciel de publicité
activé par un autre programme
et qui fait apparaître automatiquement des fenêtres publicitaires sur un ordinateur.
Phishing: technique utilisée
par des pirates informatiques
pour obtenir des informations
secrètes, telles que des numéros
de cartes bancaires, des noms
d’utilisateurs et des mots de
passe pour des services en ligne.
Cette méthode est soit utilisée à
travers un e-mail invitant à donner les informations, soit par un
lien vers un site Internet falsifié
ressemblant au site original.
15
test icrt
­FR­­C magazine AVRIL 2009 NO 17
Linux et Mac
Ils ne sont pas à l’abri
Créez une adresse jetable!
Les systèmes d’exploitation Mac Os X Leopard et
Linux Ubuntu OS possèdent également un pare-feu,
mais pas d’antivirus, tout comme Windows Vista. Nos
confrères européens ont comparé l’efficacité des trois
pare-feu liés aux différents systèmes d’exploitation,
et, contre toute attente, celui de Vista se révèle plus
efficace. Toutefois, il est vrai que la perte d’efficacité
de ces filtres est compensée par le fait que les machines Linux et Mac, moins nombreuses que les ordinateurs tournant sous Windows, sont moins sujettes aux
attaques de logiciels malveillants.
H. K.
De nombreux sites Internet demandent une adresse
e-mail pour différentes raisons (accès à certaines
sections, participation à un forum, etc.). Hélas, une fois
votre adresse inscrite, elle sera parfois réutilisée pour
l’envoi de spams (pourriels), qui saturera votre messagerie. Il existe des logiciels permettant de générer
une adresse e-mail temporaire, active durant quelques
heures ou plusieurs jours, le temps par exemple de
recevoir un mot de passe d’accès à un site en
particulier.
Les logiciels les plus élaborés permettent de rediriger
les mails vers une autre adresse valide ou de répondre ponctuellement à certains messages. Passé le délai
d’expiration, l’adresse jetable se désactive et les courriers indésirables ne trouvent plus de destinataire.
Certains programmes offrent même une
extension pour le navigateur Firefox.
Attention, cette méthode ne convient évidemment pas
pour des adresses mail qui doivent durer (pour recevoir
une newsletter, par exemple). Dans ce cas ,
il vaut mieux créer une adresse e-mail sur un service
de messagerie gratuit (bluemail, romandie.com etc.).
Sites permettant de créer une adresse jetable:
H. K.
www.jetable.org, www.yopmail.com
DR
Bonus Web: retrouvez notre protocole de test
et les 10 règles d’or pour surfer sans danger sur
www.frc.ch
Il fallait s’y attendre, les deux meilleurs logiciels de notre
test sont payants.
très bon
bon
satisfaisant
peu satisfaisant


non
oui
n.d. non disponible
Gdata
Internet
Security 2009
Bitdefender
Internet
Security 2009
Kaspersky
Internet
Security 2009
Avira
Premium
Security Suite
F-secure
Internet
Security 2009
Bullguard
Internet
Security 8.5
59 fr.
1 an/1PC
61 fr. 65
2 ans/3PC
47 fr. 05
1 an/1PC
62 fr.
1 an/3PC
92 fr.
1 an/3PC
102 fr.
1 an/3PC













n.d.



n.d.
71
69
67
63
61
59
­­­insuffisant
Prix indicatif (1)
contrôle parental
caractéristiques
filtre antispams
blocage des pop-up
Installation/désinstallation (5%)
Facilité d’utilisation (25%)
Facilité de gestion et poids du logiciel (10%)
Pare-feu (20%)
Antivirus (40%)
Appréciation globale (en %)
(1) Prix en euros sur Internet. Taux de change 1 € = 1 fr. 55 (mars 2009)
16
14
test icrt
­FR­­C magazine AVRIL 2009 NO 17
Gratuits mais pas parfaits
ARC/Jean-Bernard Sieber
Il est possible de combiner un pare-feu intégré au
système d’exploitation de Windows Vista et un
antivirus gratuit. Néanmoins, ce type de combinaison est réservée aux amateurs avertis, car elle
nécessite une gestion séparée des deux logiciels. Le
seul antivirus gratuit qui tire son épingle du jeu est
Avast! Free Antivirus Home Edition, mais c’est aussi
le moins commode à utiliser en raison de son mode
d’emploi peu clair et d’un accès aux commandes
parfois contre-intuitif.
H. K.
très bon
bon
satisfaisant
peu satisfaisant


non
oui
­­­insuffisant
Alwil Software +
Microsoft
Avast! Free Antivirus 4.8
Home Edition+Windows
Vista Home Premium
Avira + Microsoft
AntiVir Personal - Free
antivirus+Windows Vista
Home Premium
AVG Technologies +
Microsoft
Anti-Virus Free Edition
+Windows Vista Home
Premium









56
54
41
contrôle parental
caractéristiques
filtre antispams
blocage des pop-up
Installation/désinstallation (5%)
Facilité d’utilisation (25%)
Facilité de gestion et poids du logiciel (10%)
Pare-feu (20%)
Antivirus (40%)
Appréciation globale (en %)
Panda
Internet
Security 2009
McAfee
Internet
Security
Suite with
SiteAdvisor
2009
Symantec
Norton
Internet
Security 2009
Checkpoint
ZoneAlarm
Internet
Security Suite
2009
Trend micro
Internet
Security 2009
Agnitum
Outpost
Security Suite
Pro 2009
Avg Technologies
Security Suite
Steganos
Internet
Security 2009
CA
Internet
Security
Suite Plus
2009
66 fr. 40
1 an/3PC
92 fr.
1 an/1PC
57 fr. 30
1 an/3PC
77 fr. 40
1 an/1PC
92 fr.
1 an/3PC
77 fr. 40
1 an/3PC
80 fr. 20
1 an/1PC
61 fr. 90
1 an/1PC
124 fr.
1 an/5PC






n.d.
n.d.
n.d.


















59
59
59
57
49
42
41
40
39
17
15
HUMEUR
­­­FR­­
­ C magazine AVRIL 2009 NO 17
Le billet de Laurent Nicolet
Un vilain bouton de fièvre...
A
près Mercedes, Fiat ou Peugeot,
Palexpo laisse la place ce moisci aux stands Flammarion, Fayard ou
Payot. Moins polluants, et surtout plus
instructifs et divertissants! Un livre permet par exemple de voyager, au sens
propre comme au figuré. A l’inverse, il
est totalement impossible de lire une
voiture. Tout comme on ne dit pas:
«Je lis en toi comme dans une voiture
Fotolia
ouverte!» ou «une voiture
de chevet». Bref, le livre est à
la fois puits de science et de
savoir, alors que la voiture
n’est que puits de pétrole
pour réservoirs.
un prix littéraire, mais plutôt celui que
le lecteur-client doit débourser pour
s’acheter un ouvrage. Délicat problème
qui risque une nouvelle fois de refaire
surface comme un vilain bouton de fièvre récurrent! En effet, notre pays doit-il
réglementer et légiférer en matière de
prix des livres, à l’image de certains de
nos voisins européens? Une solution
préconisée par la plupart des petits li-
demment par les
libéraux en tous
genres qui refusent
génétiquement que l’Etat mette son nez
dans un commerce, quel qu’il soit, celui
du livre compris. Ces même libéraux
d’ailleurs qui, pendant des décennies,
ne souhaitaient en aucun cas l’intervention de l’Etat dans le domaine bancaire
et qui, depuis, la crise aidant, ont habilement retourné leur veste
aux couleurs d’UBS.
C
ela dit, cette 23e édition du Salon du livre
va, une nouvelle fois, faire le
bonheur de plusieurs dizaines de milliers de visiteurs.
ette année, le Salon
De certains amateurs de
du livre a pour hôte
Baudelaire ou de Rousseau,
d’honneur la Turquie.
de Titeuf ou de Naruto, ou
Forcément, entre pays non
tout simplement d’une
membres de l’Union eurobonne saucisse de veau,
péenne, on se soutient! Alors
mais tous auront comme
bienvenue à vous, descenpoint commun d’assister à
dants du grand Atatürk,
cette grande foire des dessoyez ici chez vous, et sencendants de Gutenberg. Et
tez-vous aussi à l’aise que
comme à leur habitude,
dans un vestiaire de foot!
certaines personnalités seront à la fête. A commenutre les habituels excer par notre président de
posants de tous pays,
la Confédération, Hansdes débats ou des séanRudolf Merz, qui, je l’esces de signature, cette 23e
père, profitera de l’occasion
édition nous propose de
découvrir une exposition Nostalgie... Les cassetins contenaient les caractères en plomb pour acheter discrètement
un exemplaire d’un livre
exceptionnelle
d’œuvres servant à fabriquer les livres.
qui pourrait grandement
originales des Giacometti
père et fils, ainsi que l’exposition di- braires... enfin ceux qui n’ont pas encore l’intéresser: «Le secret bancaire pour les
dactique «Le Zizi sexuel» de notre bé- fermé boutique! Ou alors faut-il, au nuls!».
déiste national Zep. Reste maintenant contraire, laisser la possibilité à chaque
à espérer que les traditionalistes turcs, revendeur d’étiqueter ses ouvrages au P.S.: Comme il me reste encore un peu
amateurs de Giacometti, accompagnés prix qu’il souhaite? Une pratique favo- d’espace pour mon papier, j’en profite
de leurs femmes voilées, ne se trompent risant les grands distributeurs qui, grâce pour vous conseiller un bouquin de
à leurs commandes massives, peuvent circonstance écrit par Daniel Pennac et
pas d’entrée...
casser les prix des livres et faire de nos intitulé «Comme un roman», excellent
ais qui dit Salon du livre, dit éga- bouquins, bien culturels pour l’huma- petit essai pour les parents qui déseslement prix du livre. Et quand nité, de vulgaires produits d’appel pour pèrent parce que leurs enfants n’aiment
L. N.
je parle de «prix du livre», ce n’est pas supermarchés. Un système défendu évi- pas la lecture!
C
O
M
18
ILS ONT TESTÉ POUR NOUS
PAGE RÉALISÉE PAR ANNE ONIDI
Crèmes mains anti-âge Haut
DR
U
ne crème capable d’estomper les taches de
vieillesse tout en freinant leur
apparition: un produit miracle de plus auquel on a forcément envie de croire! Les firmes
cosmétiques l’ont bien senti.
Elles proposent désormais presque toutes des soins destinés
à la jeunesse des mains. Pour
les tester, «Stiftung Warentest»
a passé sous la loupe les taches
de 30 volontaires. Las, trois mois
Pneus d’été
les taches!
de badigeonnage intensif n’ont pas suffi à
les atténuer... Nos confrères allemands conseillent donc d’utiliser une crème classique,
souvent bien moins chère. Et pour barrer
la route aux taches, utilisez un écran solaire à haute protection.
A vos marques?
Prêts?
Les meilleures du test:
Biotherm Biomains
Anti-Taches, 34 fr. 90
Clinique Stop Signs
Hand Repair, 27 fr. 90
Dove pro-age, 4 fr. 90
A
Londres, depuis que la Bourse va mal, les
«traders» de la City se l’arrachent. Pas la
cravate, non, le vélo pliable. Le poids de la crise
dictant aux banquiers de rester assis, ils ne roulent plus à trottinette de poche, mais utilisent
une petite reine aux roues lilliputiennes. Bien
que relativement
lourds, ces vélos,
une fois pliés,
prennent autant
de place qu’un bagage de soute
DR
Vélos pliables Métro, vélo, boulot, dodo
et peuvent donc être embarqués gratuitement
dans les transports publics. Ce gain d’argent
contrebalance-t-il les prix encore élevés de ces
deux-roues? s’interrogent nos confrères italiens
d’Altroconsumo. A voir si les pendulaires romands se laisseront eux aussi séduire.
Les meilleurs du test:
Strida 5.0, 940 fr.
Dahon Curve SL, 1395 fr.
Mobiky Genius, 999 fr.
DR
Enregistreurs DVD Les machines orchestres
u rayon des appareils désuets, le DVDscope
est venu se caler juste à côté du magnétoscope. Qu’est-ce qui lui a succédé? L’enregistreur
DVD, qui, derrière son nom modeste, cache de
multiples talents. Ainsi, avec les meilleurs modèles testés par «Stiftung Warentest», il est possible – outre d’enregistrer des films télévisés avec
une bonne qualité d’image – d’enregistrer musique, photos et vidéos téléchargées sur Internet
(format DivX) sur le disque dur via
le port USB. Et pour les nostalgiques de la bande magnétique,
il existe encore de très bons modèles hybrides
DVD-VHS.
Les meilleurs du test:
Sony RDR-HXD890, 398 fr. 90
Pioneer DVR560HX-K, 649 fr.
LG RHT398H, 496 fr.
Avec enregistreur VHS:
Panasonic DMR-EX98V, 624 fr.
artez! O joie, les pneus
d’été bientôt se remettront à crisser sur nos routes.
Garder ses pneus d’hiver toute
l’année? Le TCS le déconseille
tant d’un point de vue sécuritaire qu’économique. Son test
2009 des pneus d’été le montre une fois de plus: économiser sur le prix des pneus peut
se révéler dangereux.
En effet, certains modèles bon
marché présentent un retard
de vingt ans sur les meilleurs
produits actuels.
Si le profil de vos pneus d’été
est inférieur à 3 mm, il est
grand temps d’en changer,
préconise le TCS. Et de faire le
bon choix.
Les meilleurs du test:
Dimensions
185/60 R 14 H:
Fulda Carat Progresso, 67 fr. 35
Michelin Energy Saver,
79 fr. 80
Dimensions
205/55 R 16 W:
Michelin Primacy HP, 124 fr. 35
Continental Premium
Contact, 108 fr. 40
DR
A
P
19
alimentation
71%
FR­­C magazine AVRIL 2009 NO 17
L’économie réalisée à l’achat de petits beurres Aldi
contenant plus de beurre que ceux de Kambly.
«La composition des produits à bas
prix à base de viande fait peur»
Esther Guex, diététicienne diplômée
Aliments bon marché
Notre test révèle quelques cauchemars nutritionnels, mais aussi une série
Enquête: Aline Clerc,
Anne Onidi
E
ntre un produit premier prix
et une marque de référence,
la différence de prix saut aux
yeux: deux, trois voire quatre
fois moins cher. Les économies sontelles réalisées au détriment de l’équilibre alimentaire? C’est ce que nous
avons voulu vérifier grâce à un test
réalisé sur 106 produits.
Chacun des vingt et un aliments
Aldi, Denner, Prix Garantie et M-Budget
a été comparé un produit de référence
(une marque ou une marque de distributeur). Les produits ont été examinés
sur la base de la liste des ingrédients
et des données nutritionnelles. Pour
les produits contenant plus de 10% de
lipides, le profil des graisses a été analysé en laboratoire. Les résultats par
catégories de produits sont présentés
en pages 22 et 23. Ce test portant sur la
qualité nutritionnelle, aucune évaluation gustative n’a été réalisée. Les méthodes permettant d’offrir ces produits
à des prix si bas n’ont pas non plus été
étudiées. Si la rationalisation de la
production (achats et fabrication en
masse) ainsi qu’une marge commerciale moins élevée permettent d’abaisser les coûts, l’offre en produits à bas
prix exerce également une pression sur
les fournisseurs et les employés.
Attention aux grands emballages
La différence de prix unitaire (prix
par litre ou par kilo) entre la moyenne
20
M-Budget, Prix Garantie, hard discounters, que valent les gammes à bas prix du point de
des produits à bas prix et la référence
varie entre 26% (lait entier UHT) et
267% (chocolat au lait), la moyenne se
situant à 117%. Pour en bénéficier, le
consommateur doit souvent acheter
de plus grandes quantités, des écono-
alimentation
FR­­C magazine AVRIL 2009 NO 17
40%
Jusqu’où peut aller la diminution des
coûts pour la fabrication et le
conditionnement de lait à bas prix.
Dans notre échantillon de produits,
M-Budget et Aldi sont ceux qui
comptabilisent le plus d’exhausteurs de goût.
La qualité est variable
de produits offrent d’excellents rapports qualité -prix.
emballages de grande taille incitent à
consommer de plus grandes quantités, ce qui n’est pas souhaitable pour
des aliments très sucrés ou très gras
comme par exemple les chips.
La quantité et la qualité des graisses influencent la valeur nutritionnelle. Les acides gras poly- et monoinsaturés, présents par exemple
dans l’huile de colza et d’olive, doivent être préférées aux acides gras
saturés présents dans les graisses
animales et dans les huiles de palme
ou de coco.
Les analyses du profil des graisses n’ont pas montré de différences
significatives, sauf pour les margarines (cf. page suivante). Quant aux
acides gras trans, les plus nocifs pour
la santé, leur teneur est limitée à 2%
de la matière grasse végétale depuis
2008. Bonne nouvelle, toutes les margarines et les chips analysées présentent des valeurs inférieures à 1%.
ARC/Jean-Bernard Sieber
La provenance compte aussi
vue nutritionnel?
mies qui valent la peine uniquement
si ces grandes quantités peuvent être
consommées avant la date limite. Les
La qualité nutritionnelle et le prix
ne sont pas les seuls facteurs d’achat.
Selon une étude de Sophie Réviron,
de l’Observatoire des marchés chez
Agridea, 60% des consommateurs seraient attentifs à la provenance suisse
des produits. Chez Aldi, 45% des produits de notre échantillon étaient fabriqués en Suisse, contre 75% dans la
gamme M-Budget. Quant à la viande,
ce sont les produits de référence qui
font le plus usage de matière première
helvétique, 57% des mentions contre
40% pour les produits premier prix.
Pour certains produits comme le
lait, les pommes, les carottes ou le
pain toast, la qualité nutritionnelle est
équivalente et l’économie réalisée ne
se fait pas au détriment de la valeur
nutritive. Pour d’autres produits qui
semblent présenter les mêmes caractéristiques que le produit de référence
(margarine, yogourt ou lasagne), le
manque d’information sur la qualité
des graisses utilisées ou la provenance
exacte de la viande (mention Europe)
et une liste d’ingrédients à rallonge
laissent planer un doute et ne permettent pas d’effectuer un choix en toute
connaissance de cause. Quant à la
qualité des produits à base de viande,
elle est souvent inférieure, car ces
aliments contiennent presque tous
moins de protéines que la version de
référence.
Certains des produits à bas prix,
s’ils sont choisis intelligemment, peuvent donc alléger utilement le budget. Si vous faites ce choix, n’oubliez
pas de comparer les teneurs en protéines et les teneurs en viande. Lisez
aussi la liste des ingrédients: préférez
les recettes avec un nombre limité
de composants et d’additifs, spécialement pour des produits simples
comme le yogourt. Les ingrédients
sont indiqués dans l’ordre décroissant de leur importance. Enfin, achetez des produits non alimentaires
en gamme bas prix, par exemple les
films alimentaires (FRC Magazine No
13). Vous réaliserez ainsi des économies sans nuire à la qualité de votre
alimentation.
A. C.
21
alimentation
FR­­C magazine AVRIL 2009 NO 17
Pommes
Chicken Nuggets
Préparation à base de viande, mais contenant quantité d’autres ingrédients, les nuggets sont par nature
différents d’une escalope de poulet: plus gras, plus
salés. Surprise, parmi les produits de notre échantillon, la référence (Disney Stars Chicken Zoo) présente
la plus faible teneur en viande (49%), contre plus de
60% chez ses concurrents. Dans ce cas, la différence
de prix (+48%) ne se justifie pas. Tous les produits sont
élaborés en Suisse avec de la volaille brésilienne.
Dans les lignes à bas prix,
les pommes, de catégorie II, sont vendues par
sac de 2,5 kilos pour
un prix de
1 fr. 78 le kilo.
Dans la gamme
standard, on trouve
des pommes de catégorie I qu’on peut
généralement acheter
en libre-service à un tarif
fluctuant (4 fr. 20 le kilo chez Coop
le 11 février). Nutritionnellement, les catégories I et II
se valent – elles ont poussé sur les mêmes arbres, elles
se différencient par le calibrage et l’aspect, la catégorie II autorisant des défauts comme des taches de
grêle ou des formes inhabituelles. Paul Bertuchoz, de
l’Union fruitière lémanique, relève que, «lorsque la
production est importante, les grands distributeurs
exercent de fortes pressions sur les producteurs pour
acheter ces fruits de catégorie II aux prix les plus bas».
Farine
Quelle différence entre une farine bas de
gamme et une farine de qualité? «Leur
taux de gluten, qui détermine leur aptitude à lever», répond Pascal Favre, des
Moulins de Cossonay. Les farines à bas
prix (dites «ménagères» ou «de cuisine»)
sont produites à partir de blé pauvre en
gluten, auquel de l’amidon est parfois
ajouté. Elles pourront être utilisées dans
la préparation de biscuits, de sauces et de
pâte à pizza. Pour obtenir une belle pâte
levée (tresse, kougloff, panettone), ni elles
ni les farines standards n’égaleront une
farine «à tresse», plus riche en protéines.
Plats préparés
Parmi les plats préparés, trois spécialités
italiennes ont été examinées. Pizza au
jambon, tortellini ricotta-épinards et
lasagne bolognaise
de référence affi-
22
chent des teneurs en protéines supérieures à celles de produits à bas prix. Ces
derniers se distinguent également par
la qualité et la quantité des ingrédients
utilisés. La pizza M-Budget ne contient
pas de mozzarella mais une préparation
au fromage; la lasagne Giovanni Rana
(référence) contient 30% de viande
(porc et bœuf) contre seulement 8% à
24% dans les lasagnes à bas prix. Pour
ce qui est de la ricotta, les tortellini
premier prix se distinguent par leur
pingrerie: entre 3 et 11% contre
plus de 22% pour la référence.
alimentation
FR­­C magazine AVRIL 2009 NO 17
Saucisse de veau
Margarines
Attention, tout ce qui ressemble à une saucisse de veau n’en est pas une.
M-Budget et Prix Garantie vendent des saucisses à rôtir de couleur
blanche au prix de 10 fr. 35 le kilo. A ce prix, elles ne contiennent pas de veau, mais de la viande de porc. La proportion
de viande n’est pas indiquée pour le produit Migros,
mais n’est que de 45% chez Coop. Parmi les ingrédients
restants on trouve du lard, de la glace, de la couenne,
des épices et des additifs. Des ingrédients que l’ont retrouve également dans les saucisses d’Aldi et de Denner,
qui contiennent 36 et 37% de veau. Cette relativement
faible proportion de viande explique que ces quatre
saucisses soient deux fois plus grasses que la saucisse Bell
de référence (23,75 le kilo), qui présente non seulement
57% de viande de veau, mais également un nombre moins élevé
d’ingrédients. Dans ce cas-là, le prix bas se paie par une qualité réduite.
Quatre margarines ont été examinées. La composition de la margarine
de référence, Rama (7 fr. 80 le kilo)
présente un mélange assez équilibré
de différentes matières grasses végétales (colza, tournesol, germe de
maïs). C’est le produit contenant le
moins de graisses saturées. Produit intéressant également, Bellasan, d’Aldi
(4 fr. 38 le kilo), est composé principalement d’huile de tournesol avec
beaucoup d’acides gras polyinsaturés,
mais une composition moins équilibrée que Rama. Les produits les moins
chers (4 fr. le kilo), M-Budget et Prix
Garantie, sont également les moins
intéressants: ils
sont les plus riches en graisses
saturées et les plus
pauvres en graisses polyinsaturées.
Si le produit Prix
Garantie affiche les matières
grasses utilisées
(colza, palme et coco), la margarine
M-Budget reste muette à ce sujet.
Jambon
Pourquoi les ersatz de jambon vendus sous le doux nom de
«cotto», de produit à base de porc ou encore de la garniture pour toast sont-ils deux fois et demi moins chers qu’un
jambon de derrière? Parce que ce ne sont tout simplement
pas des jambons, mais des préparations de viande qui n’en
contiennent qu’environ 75%. Ils renferment donc plus
d’eau, d’épaississants et d’additifs que le produit de référence. Leur teneur en protéines (env. 15 g pour 100 g contre
23 g) s’en ressent. Nutritionnellement, ces produits sont donc peu intéressants.
Confiseries, bonbons et snacks
Les biscuits «petit beurre», le chocolat au
lait, les chips au paprika et la pâte à tartiner
aux noisettes semblent assez homogènes
au niveau de la qualité nutritionnelle.
A relever, point positif, qu’aucun des
chocolats à bas prix n’utilise de graisse
végétale autre que le beurre de cacao, et
qu’Aldi, qui pourtant se vante de vendre
des produits suisses, est le seul à
proposer un chocolat au lait des
Alpes fabriqué... en Allemagne. Quoi
qu’il en soit, ce type de produits, riches
en graisses et/ou en sucre doivent être
consommés avec plaisir et modération.
Une raison de préférer non pas le moins
cher, mais celui qui plaît le plus au palais.
Produits laitiers
Le lait entier UHT standardisé (3,5% de matière grasse)
est le produit qui affiche la moins grande différence
de prix: le produit de référence n’est que 36% plus
cher pour une qualité nutritionnelle identique. Qu’il
soit vendu à bas prix dans des briques de 2 litres ou
au litre dans la gamme standard, le lait provient des
mêmes producteurs payés au même prix. Chez Vallait,
on explique la différence de prix par des frais de
transport et d’emballage moins élevés et par des rabais
accordés pour des commandes en grandes quantités. Les
bries étudiés ne se différencient pas les uns des autres;
ce sont tous des bries industriels fabriqués en France.
Quant aux fromages frais (style tartare) et aux yogourts
aux fraises, les produits de référence (Tartare et Hirz) présentent une recette plus simple, avec un nombre réduit
d’ingrédients, sans amidon modifié ou épaississant.
23
alimentation
Coop colle
des étiquettes
L’étiquetage des valeurs nutritionnelles n’est pas obligatoire en Suisse mais
le consommateur a tout de même le
droit de savoir ce qu’il mange. Sur ce
point, Coop se démarque de ses concurrents. Les étiquettes de la gamme
Prix Garantie fournissent les informations les plus complètes de toutes les
marques à bas prix testées. Elles sont
les seules à donner des repères nutritionnels journaliers. A noter que, sur
les 106 produits examinés, seuls deux
produits transformés ne comportent
pas d’indication des valeurs nutritionnelles: la saucisse de veau Denner et le
mythique Nutella, pure huile végétale
non identifiée, pur sucre!
Chez Aldi, les additifs alimentaires,
(identifiables grâce à leur code
«E...»), se noient dans la masse des
ingrédients. Le produit à base de porc
(genre jambon) d’Aldi est ainsi le plus
pauvre en porc, avec 75% de viande
seulement, mais le plus riche en additifs. On en compte sept!
Au chapitre des listes d’ingrédients
fantaisistes, Dener remporte la palme
du monolinguisme (tout en allemand
pour le fromage frais aux herbes) et
Aldi celle de la traduction désastreuse
digne du «Grand bêtisier» (la «panure
sèche» des nuggets de poulet pané
devient «panade sèchement»!).
FR­­C magazine AVRIL 2009 NO 17
Sucre, sel et graisses Promotion
Santé Suisse confirme la surdose
Fondation nationale soutenue par les cantons et les assureurs,
Promotion Santé Suisse a soutenu une recherche de l’Institut de médecine
sociale et préventive de l’Université de Berne dont l’objectif était de comparer les produits des lignes à bas prix de Coop et de Migros aux produits standards de ces enseignes. Ses conclusions rejoignent celles de notre enquête:
n L’assortiment des gammes à
bas prix ne correspond pas aux
recommandations de la pyramide
alimentaire. Les sucreries, snacks
salés et les protéines (viande, produits laitiers) y sont surreprésentés
par rapport aux fruits et légumes.
n La qualité nutritionnelle (sel,
sucre, graisses, additifs) des produits à bas prix, évaluée sur la
base d’une lecture des étiquettes, n’est pas systématiquement
moins bonne que la gamme standard, sauf pour le groupe des
confiseries et des snacks salés.
n La plupart des produits à bas prix
sont vendus en portions plus grandes que le produit de référence;
cela influence à la hausse la quantité consommée et représente un
problème pour les produits gras
ou sucrés qu’il faudrait consommer modérément (glaces, biscuits,
etc.). www.promotionsante.ch
ARC/Jean-Bernard Sieber
Bon coût Bon goût?
En avril 2005, la FRC testait les qualités sensorielles de produits à bas
prix vendus chez Carrefour, Coop,
Denner, Manor et Migros. Au menu
de cette séance de dégustation:
moz-zarella, frites surgelées,
confiture d’abricot et limonade
aromatisée au citron. Le jury,
composé de six testeurs profession-
24
nels et amateurs, jugeait le goût,
bien sûr, mais aussi l’apparence, la
texture et parfois l’odeur des aliments. Au final, leurs avis ont été
homogènes et modérés, oscillant
entre «agréable» et «assez désagréable». Le jury a relativement peu
aimé les confitures et les frites, des
produits industriels qui souffrent
cruellement de la
comparaison avec
leurs équivalents
maison. Les mozzarellas ont trouvé grâce auprès de
toutes les papilles, et les limonades ont moyennement convaincu
des gastronomes peu habitués à
consommer ce type de boissons.
check-list...
BOOMeRANG ? LA SUITE
All in One,
c’est pas un cadeau!
L’entreprise qui abusait de la croix suisse
revient sous un autre nom.
Pirates virtuels,
dégâts réels
Connaître les risques
Virus, logiciels espions, vers... beaucoup des outils malveillants du Net nous arrivent par les spams (pourriels), ces
mails non sollicités et reçus sans notre consentement qui envahissent nos boîtes aux lettres.
Identifier le spam
Pour contrer l’envoi massif de spams, qui représentent plus
de 80% des mails échangés sur la Toile, apprenez d’abord à
en identifier les différentes formes afin de déjouer les ruses:
spam textuel, spam image, spam PDF, spam Excel ou, récemment, le spam MP3 (message publicitaire enregistré au
format MP3)... tout en sachant que de nouvelles formes de
spams ne manqueront pas de suivre...
Ignorer les messages non sollicités
Quoi qu’il en soit, ne répondez jamais à des messages dont
vous ne connaissez pas l’expéditeur ou que vous ne vous attendez pas à recevoir. Ignorez les contenus de ces pourriels
et ne cliquez pas sur les liens associés.
Rappelez-vous: All in One Travel promettait des cadeaux
dans ses courriers munis d’un écusson suisse et de la dénomination Office des Prix Suisse, donnant ainsi l’impression qu’il s’agissait d’un office fédéral (cf. FRC Magazine
No 16). Cette pratique, qui avait choqué de nombreux
membres de la FRC, a cessé.
Une enquête ordonnée par le Parquet genevois après
une plainte de la FRC a permis d’établir que l’écusson
suisse n’avait été utilisé qu’un mois. All in One y aurait
renoncé après une avalanche de critiques.
Par ailleurs, les autorités de Nidwald, canton dans lequel a eu lieu l’enquête, ont également transmis au procureur genevois un échange de courriers entre l’Institut
fédéral de la propriété intellectuelle et All in One Travel,
duquel il ressort que cette dernière a définitivement renoncé à l’usage litigieux du drapeau.
Il s’agit pourtant pour la FRC d’une victoire en demiteinte, puisque All in One agit maintenant sous un autre
nom, Live-Distribution Organisation TF1, laissant croire
qu’elle a des liens avec une célèbre chaîne de télévision
française...
Sa manière de faire est toujours la même: cadeaux à
l’appui, la société invite régulièrement des clients à des
séances de vente dans des restaurants. Ils se voient ensuite quasi contraints d’acheter d’autres produits pour
recevoir leur cadeau.
Florence Bettschart
Vous pouvez consulter notre dossier complet au sujet d’All
in One sur notre site Internet www.frc.ch
Dénoncer les spams
Bonne nouvelle, le spam est interdit en Suisse. Pour dénoncer un cas, vous devez d’abord savoir si le spam a été envoyé
ou transféré depuis la Suisse. Vous pouvez utiliser à cette fin
le programme d’analyse des spams (www.cybercrime.ch),
qui lutte contre la criminalité sur Internet (SCOCI). Si l’expéditeur est en Suisse, le SCOCI vous recommande d’annoncer
le cas à votre fournisseur d’accès. Une fois informé, il est
tenu de réagir.
Ne pas mordre à l’hameçon
Autre fléau du Web, le phishing, ou hameçonnage. Il consiste à récupérer des mots de passe de comptes bancaires ou
des numéros de cartes de crédit pour détourner des fonds.
Si vous en êtes victime, la Centrale d’enregistrement et
d’analyse pour la sûreté de l’information met à disposition
des formulaires pour annoncer les délits
(www.melani.admin.ch).
Garder le contrôle depuis son clavier
Vous payez vos factures par Internet? Ne cliquez jamais sur
un lien proposé, même s’il ressemble au lien de votre banque. Un caractère peut différer sans que
vous vous en rendiez compte, et cela
vous dirigera sur un site contrefait. Ne
passez donc jamais par un moteur de
recherche comme Google pour localiser
votre banque, car les hackers peuvent
parfois faire apparaitre leurs faux sites
dans les résultats de Google.
C . P.
25
SOUS LA COUPOLE
­­­­­­PAGE RÉALISÉE PAR FLORENCE BETTSCHART
Leasing Le Tribunal fédéral améliore
la position des consommateurs
P
ar un arrêt rendu en décembre 2008, le
Tribunal fédéral a interdit les pénalités
excessives dues par les preneurs de leasing en
cas de résiliation anticipée du contrat. En effet, les juges de Mon-Repos ont interprété la loi
sur le crédit à la consommation à laquelle sont
soumis les leasings, dans un sens favorable
aux consommateurs. Dorénavant, les tabelles
réglementant les cas de résiliation anticipée
devront fonctionner selon un système économiquement raisonnable. Les pénalités devront
ainsi être dégressives, vu l’amortissement du
véhicule. Cela signifie que le montant final
payé par le consommateur ne devra pas dépasser ce qui a été initialement fixé dans le contrat.
Jusqu’à maintenant, en cas de résiliation anticipée, le preneur de leasing pouvait être contraint à payer d’importantes pénalités.
Contrat de vente
Meilleure protection contre les défauts
L
es Commissions des affaires juridiques des Chambres
fédérales ont toutes deux accepté l’initiative parlementaire déposée par la conseillère nationale Susanne
Leutenegger Oberholzer (PS/BL) visant à
offrir une meilleure garantie en cas de défauts de la chose achetée. Actuellement,
selon le Code des obligations (CO), le
vendeur répond des défauts du produit pendant un an après la livraison de la chose. Si le client constate
un défaut durant cette année, il
peut exiger soit la résiliation de la
vente, soit la réduction du prix (en
cas de défaut léger, par exemple),
soit l’échange contre un même
produit. Or cette réglementation
du CO est dispositive, c’est-à-dire
que les parties peuvent y déroger, et il
n’est pas rare que les vendeurs réduisent
cette garantie à quelques mois. L’initiative
parlementaire acceptée propose d’augmenter la durée de garantie à deux ans. Il
ne sera plus possible de la réduire. La FRC
se réjouit de cette décision qui permettra
aux consommateurs d’être ainsi réellement protégés. Il
faudra maintenant convaincre les deux Conseils de suivre
la voie choisie par leurs commissions.
Cassis de Dijon Premier pas vers une adoption
L
e Conseil des Etats a accepté le
principe du Cassis de Dijon. La loi
prévoit que les vêtements ou cosmétiques produits dans l’UE pourront être
importés tels quels et ne devront plus
satisfaire aux normes helvétiques.
La Chambre haute a restreint l’importation de denrées alimentaires:
26
celles-ci devront recevoir une autorisation de l’Office fédéral de la santé
publique si elles ne sont pas produites
selon les prescriptions suisses. Pour
ne pas discriminer les producteurs
suisses, produire selon la législation
de l’UE leur sera autorisé, ce qui ne
peut qu’engendrer l’insécurité chez
les consommateurs, qui s’attendent
à ce qu’un produit élaboré dans notre
pays le soit dans le respect de nos lois.
Ce projet est une contribution à la
lutte contre l’îlot de cherté, puisqu’il
devrait faire baisser les prix de 10% à
25%. Le Conseil national doit encore
se prononcer.
FRC POLITIQUE
­­­­­­FR­­C magazine AVRIL 2009 NO 17
Prix du livre Tenir
compte de la diversité
L’avant-projet de loi pour réglementer le marché
du livre ne va pas tout résoudre.
LE MOT DE
LA PRÉSIDENTE
Le pouvoir d’achat
à l’agenda politique
ARC/Jean-Bernard Sieber
L
Le marché du livre n’est pas un marché ordinaire, raison pour laquelle la FRC soutient le principe d’un prix du livre réglementé,
nécessaire pour assurer la diversité de l’offre et la qualité du
conseil et du service. Le système proposé par la Confédération
prévoit la fixation du prix de vente par l’éditeur, sous le contrôle
de Monsieur Prix. Les libraires auraient la possibilité d’accorder
un rabais maximal de 5% sur ce prix.
Cette règlementation aurait le mérite de résoudre certains
problèmes rencontrés par les consommateurs. Mais cette solution ne règlerait pas le sort des petites librairies menacées. Et
surtout, elle n’est pas à même de résoudre un autre problème
auquel est confronté le consommateur romand: la cherté du livre en Suisse, dont le prix peut dépasser de 40% le prix affiché
en euros. En Suisse alémanique, les prix ne sont pourtant majorés que de 12% à 18%, de 8% à 10% en Suisse italienne et de 10%
en Belgique.
Par ailleurs, il paraît illusoire que Monsieur Prix puisse effectuer convenablement une surveillance de ce marché, tant
la production littéraire est foisonnante. Enfin, il sera difficile de
concilier les trois marchés (romand, alémanique et tessinois),
qui fonctionnent selon des règles d’approvisionnement différentes. Dans ce sens, la proposition de l’ASDEL (association qui
défend à la fois les intérêts des éditeurs, des distributeurs et des
libraires) de fixer le prix du livre selon le principe d’une tabelle
(0-20%) a le mérite de satisfaire tout le monde.
On peut comprendre, dès lors, que les libraires craignent
l’enquête de la Commission de la concurrence actuellement
en cours sur l’éventuelle position dominante des distributeurs,
tant ils sont à la fois dépendants et victimes du système actuellement en place. Or c’est ce système de distribution exclusive
qui est la source de marges excessives prises sur le dos des consommateurs.
Florence Bettschart
a FRC s’engage, depuis cinquante ans, pour
renforcer le pouvoir d’achat. Elle combat
donc l’îlot de cherté de la Suisse, qui est en
grande partie la conséquence d’un protectionnisme qui ne veut pas dire son nom. La concurrence tant vantée est bonne... pour les autres.
Aujourd’hui, enfin, un vent frais souffle
sous la Coupole fédérale. On y perçoit une réelle
volonté de combattre les entraves à la concurrence. Le pouvoir d’achat est enfin un sujet politique. Il ne s’agit pas de combattre par principe les
prix plus élevés en Suisse que dans les pays de l’UE,
mais de lutter partout où ils ne reflètent pas une
plus-value, partout où ils ne sont pas justifiés par
une qualité particulièrement élevée, partout où le
marché cloisonné crée des situations de rente qui
désavantagent les consommateurs.
Coup sur coup, nous avons pu enregistrer des
victoires. Ainsi, l’importation parallèle des produits
brevetés vient d’être autorisée (hormis les médicaments, le lobby des pharmas étant hélas trop puissant). L’application du principe du Cassis de Dijon
vient d’être adoptée par le Conseil des Etats.
Ces dossiers cruciaux auront un effet bénéfique sur le pouvoir d’achat, et nous les soutenons. Mais il appartient justement à des organisations de la société civile comme la FRC de veiller
à ce que ces réformes ne se fassent pas au détriment des consommateurs et qu’elles ne tuent pas
l’agriculture locale. L’ouverture des marchés doit
par ailleurs s’accompagner de l’adaptation de la
législation suisse au niveau européen en termes
de protection et des droits des consommateurs. Et,
dans ces domaines, nous avons encore du pain sur
la planche pour équilibrer les forces.
Imperturbablement, sans se soucier que
son action soit de gauche ou de droite, la FRC
poursuivra son engagement en faveur des consommateurs, comme elle le fait depuis cinquante
ans. Parce que nous croyons qu’un marché sain est
un marché où tous les acteurs sont respectés, des
producteurs aux consommateurs.
Monika Dusong
27
CELA VOUS EST ARRIVÉ
Une question?
Un doute?
Valérie Muster, responsable
de la Permanence FRC Conseil,
et son équipe de spécialistes
se tiennent à votre disposition.
Vous êtes membre FRC: 0848 575 105
(tarif normal) Vous n’êtes pas adhérent:
0900 575 105 (2 fr. 85/min)
Service aprèsvente Délicatesse
souhaitée
«J’ai retourné un appareil à fondue
chinoise qui ne fonctionnait plus.
Lorsqu’il m’est revenu, je n’ai malheureusement pas vérifié l’état de la marchandise. En rentrant chez moi, je me
suis alors aperçue que l’appareil était
endommagé. Le service après-vente de
Coop estime que c’est moi qui l’ai endommagé.»
Nadia Politi
Ce message n’étant pas isolé,
nous ne pouvons que vous recommander de faire preuve
de plus de précaution au moment
d’apporter et de reprendre un appareil
au service après-vente. Idéalement,
il faudrait photographier l’appareil
le jour de la remise de ce dernier au
vendeur afin d’avoir une preuve
de son état. Dans tous les cas, il
faut absolument veiller à ce que
dans l’ordre de réparation figure
un descriptif de l’état général
de l’appareil. Au moment de
son retour de réparation, il ne
faut pas non plus hésiter à vérifier la marchandise sur place
afin d’éviter des déconvenues
comme celle subie par notre
membre. Si vous savez être dans
votre bon droit, il faut vous battre en clamant haut et fort votre
bonne foi. Persuasion
et persévérance
seront
vos
meilleures
alliées.
28
­FR­­C magazine AVRIL 2009 NO 17
Démarchage téléphonique
Vendredi soir, vous êtes assis confortablement dans votre salon, le calme
règne depuis dix minutes, heure du
coucher du petit dernier. Vous vous
apprêtez à entamer un agréable weekend, quand, soudain, le téléphone retentit. Vous décrochez avant que junior
ne se réveille, non sans avoir pesté contre ce dérangement fort malvenu...
Pourquoi ce Paul, jovial et chaleureux, vous fait-il sortir de vos gonds?
Est-il possible qu’une personne insiste
autant alors que vous lui avez répété
plusieurs fois, de manière claire et
courtoise, que, non, vous n’êtes pas intéressé à acquérir pour 300 fr. toute sa
gamme de détergents, fussent-ils «révolutionnaires»?
Même si raccrocher au nez de l’importun n’est pas dans vos habitudes, cela
pourra sans peine passer pour de la lé-
gitime défense. Si votre éducation rend
ce geste impossible, lisez l’ouvrage
d’Yves-Alexandre Thalmann. Dans
son «Petit traité de contre-manipulation» paru aux Editions Jouvence, il
donne un grand nombre de conseils
pour se sortir d’un de ces mauvais pas
dans lesquels la bonne éducation nous
oblige parfois à nous enfoncer...
Lors d’un appel, restez attentif: si vous
entendez un petit bip à l’autre bout
du fil au moment où vous décrochez,
fuyez! Les sociétés de télévente recourent de plus en plus à des systèmes informatisés pour composer les numéros
d’appel, et leurs signaux les trahissent
souvent.
Une fois la conversation lancée, le démarcheur a pour seul but d’obtenir
votre accord,
car, même
CELA VOUS EST ARRIVÉ
­FR­­C magazine AVRIL 2009 NO 17
Comment y mettre fin
oral, celui-ci vous engage déjà. Pas
moyen de vous rétracter dans les
sept jours, puisque ce droit n’existe
pas (encore) pour le démarchage
par téléphone. Apprenez à dire non,
même aux questions les plus anodines.
L’auteur conseille aussi d’user d’une
deuxième langue que vous maîtriseriez, afin de dissuader le démarcheur
de poursuivre ses boniments en lui
faisant croire que vous ne saisissez pas
tout de son discours bien rodé. Une
fois que le mensonge n’aura plus de
secret pour vous, évoquez, pourquoi pas, la nécessité de vous en
remettre à votre tuteur, ou faites
perdre du temps à votre interlocuteur.
Interrompez-le, demandez des justifications, faites épeler les noms qu’il
prononce... Enfin, les usurpateurs bien
entraînés pourront se lancer, pourquoi
pas, dans la défense de haut niveau,
aux tuyaux hilarants, de la scène de
ménage, de la ligne du cœur, de l’amant
ou de la drague, tous décrits dans cet
ouvrage.
Achat en ligne
Mes données sont-elles en sécurité?
«Mon fils désire ouvrir un compte sur I-Tunes pour télécharger
légalement des chansons. En plus de nos coordonnées, il nous
est demandé de donner le numéro de la carte Visa ainsi que le
code de sécurité. Cela m’ennuie, bien que le site soit sécurisé,
de laisser ce numéro confidentiel en permanence. Est-ce une
pratique courante? N’y a-t-il pas de risque que mon numéro de
carte soit piraté et utilisé contre mon gré?» Catherine Daloz
Le shopping en ligne n’est pas sans risque. Les
hackers cherchent constamment à repérer les
données des cartes de crédit durant la phase de
transmission. Cependant, les risques liés au paiement par
carte de crédit sur Internet sont à peu près les mêmes que
lors d’un paiement dans un commerce ou un restaurant.
Indiquer ses coordonnées bancaires sur Internet n’est
donc pas plus risqué qu’ailleurs, pour autant que l’on respecte les règles suivantes:
< N’achetez qu’auprès de commerçants clairement
identifiables, que vous connaissez ou qui vous ont été
recommandés.
< Lisez les conditions générales de vente figurant sur le site
(si elles manquent ou sont cachées, cela n’est pas bon signe...).
< Lisez attentivement les modalités relatives à l’utilisation de vos données personnelles.
< Conservez toujours une copie papier de votre commande (ou sauvegardez les données correspondantes sur
votre disque dur) et des principaux éléments du contrat
(annulation, révocation, remboursement, garanties).
< Ne communiquez votre numéro que si vous connaissez
le commerçant, si vous disposez des principales informations le concernant et si la transmission des données est
sécurisée, chose qui doit vous être clairement indiquée
par le commerçant. Deux éléments vous permettent
d’identifier une transaction sécurisée: l’affichage d’un
petit cadenas fermé ou d’une clé en bas à droite de votre écran, ou la transformation du «http» de l’adresse
en «https». Vos données sont alors cryptées durant leur
transmission.
Pour les achats en ligne, évitez les ordinateurs publics
dans les cybercafés et les bibliothèques.
< Ne transmettez jamais des données de cartes de crédit
par courriel.
Enfin, contrôlez régulièrement les décomptes de la société gestionnaire de la carte de crédit.
29
C’EST VOUS QUI LE DITES
de 20 à 29%
­FR­­C magazine AVRIL 2009 NO 17
de 10
à
19%
moins de 10%
Ecart cet
eninterrupteur.
% entre prix
de vente12en
Suisse
et
Eau en bouteille Non merci
Sur frc.ch
Quelle part de
livres
Au téléphone, on
m’a
prixtout
end’abord
Euro (sur
unc’était
total
devieille
25 livres)
votre revenu pour vos menus?
dit que
une
Nous avons reçu dans les centres
médico-sociaux un carton de plu- machine. J’ai appris aussi qu’un forfait 72,7% des 335 personnes à avoir résieurs centaines de prospectus pu- de 150 fr. était perçu, quelle que soit la pondu à notre question Web du mois
blicitaires accompagnés d’une lettre. réparation!
1 livre On m’a proposé d’acheter disent dépenser plus de 10% de leur
8 livresavec promesse de budget pour l’alimentation. Sans avoir
4
livres
Il s’agit pour nous d’encourager nos une machine neuve,
différence de plus 30%
clients (des personnes atteintes dans recevoir, sur présentation de la facture, valeur de sondage, ce petit aperçu déde 20 àpasse
29%le chiffre de 10,9% du revenu disleur santé, dont une majorité de per- un bon d’achat de 100 fr. à faire valoir
19% donné par l’Office de la statisof-10 àponible
sonnes âgées) et nos collaborateurs à sur les cartouches de café. Dans lesde
moins tique.
de 10%
commander des caisses d’eau Valser. Je fres publicitaires actuelles, vous trouLa part de revenu dépensée varie
déplore que l’association faîtière suisse vez des machines à 169 fr., donc la solu- beaucoup en fonction du revenu. Mais
12de
livres
facilité est de se dire: «Autant en il ne faut pas oublier que les repas pris
des services de soins à domicile, l’AS- tion
SASD, soit associée à cette campagne acheter une nouvelle.» Pour un simple hors du domicile, qui émargent au
promotionnelle. Les producteurs d’eau interrupteur qui doit couter 3 fr. dans budget «restaurants et hôtels» (8% du
minérale peinent à écouler leur pro- le commerce, je devrais dépenser 150 fr. budget en moyenne selon l’OFS) sont
duction suite à la prise de conscience plus les frais de port... Quel gaspillage! de plus en plus fréquents, et pas toude la population de la protection de Quant à leur «bon de réduction», c’est jours librement choisis, ce qui explique
l’environnement, alors ils redoublent un moyen d’obliger le client à se servir peut-être la différence notable entre
d’agressivité marketing. Nous avons chez eux. Aucune proposition d’autres notre séquence interactive et les chifm’a du
à disposition un réseau d’eau potable possibilités n’a été formulée. CelaPart
fres officiels...
revenu consacré à l'alimenta
performant beaucoup moins cher que beaucoup déçue.
la Valser, faisons une campagne pour Merci pour votre revue et vos articles Part du revenu
consacré à l’alimentation
l’eau du robinet! Félicitations pour vos que je lis toujours avec plaisir.
actions et votre journal.
Brigitte Wohnlich
Jacques Bellin
nsp
Santé Assurance curieuse
Ragusa Pas si cher que ça!
Le Ragusa noir de Camille Bloch est
vendu 80 ct. et non pas 1 fr. 50, comme
vous le mentionnez. Dommage de
donner un bonnet d’âne pour un excellent chocolat fabriqué en Suisse et
qui a vraiment un excellent rapport
qualité-prix. Patricia Horner
Comme quelques lecteurs nous
l’ont fait remarquer, cette barre
chocolatée se trouve en effet, dans plusieurs enseignes, à un prix inférieur à
celui qui nous avions mentionné.
Nespresso
Jeter c’est trop facile
Je suis un peu choquée par le service
après-vente de Nespresso. Ma machine,
bien qu’ayant l’âge canonique de
8 ans, fonctionne très bien. Toutefois,
il y a deux semaines, le petit interrupteur marche-arrêt a lâché au moment de la mise en route. Ayant acheté
cette machine à la Foire de Genève, au
stand Nespresso, j’ai pris mon numéro
de cliente et j’ai téléphoné pour savoir
comment procéder pour remplacer
30
J’ai lu avec intérêt le texte de LucPartErard
du revenu
consacré
Olivier
paru dans
le No 15 à
del'alimentation
«FRC Magazine». Les méthodes de
travail peu scrupuleuses de la CSS ont
été évoquées il y a quelques mois dans
l’émission «Kassensturz» (consacrée
nsp
aux questions liées à la consommaplus de 15%
tion) de la télévision suisse aléma10 à 15%
nique. Par ailleurs, dans le cadre de
moins de 10%
mon activité professionnelle en faveur
d’une organisation de salariés, j’ai
moi-même été confronté aux «sbires»
de la CSS dans le cadre de la défense
des intérêts d’une personne en proie à
des problèmes de santé et avec laquelle
la CSS n’avait d’ailleurs même pas de
Un article vous a plu ou irrité?
lien contractuel direct. Elle n’était que
Une pratique commerciale vous
l’assureur indemnités journalières de
a déplu et vous voulez en averl’employeur de cette personne. Mais
tir les lecteurs? Vous avez concela n’a pas empêché les «sbires» de la
naissance d’un fait pouvant inCSS de se livrer à un véritable harcèletéresser la rédaction? N’hésitez
ment moral aux fins d’obtenir le dospas à nous écrire! Faites-nous
sier médical de la personne concernée.
parvenir un courrier à
Grâce à la ténacité de cette dernière,
FRC - Case postale 6151
leurs tentatives d’intrusion se sont en
1002 Lausanne
l’occurrence soldées par un échec.
ou un e-mail à [email protected]
Pierre-André Tschanz
Courrier
des lecteurs
plus d
10 à
moin
près de chez vous
­FR­­C magazine AVRIL 2009 NO 17
MANIFESTATIONS DU MOIS (Tous les détails sur www.frc.ch)
JURA BERNOIS Le bureau sera fermé du 6 au 19
avril et rouvrira le 20 avril à sa nouvelle adresse:
quai du Haut 12, à Bienne. Venez participer à l’inauguration, lundi 20 avril à 18 h, en présence de Mathieu
Fleury, secrétaire général, et de Monika Dusong, présidente de la FRC.
FRIBOURG Assemblée générale de la section
Jeudi 30 avril, au Restaurant de l’Aigle-Noir, rue
des Alpes 10, Fribourg 19 h: partie statutaire. 20 h,
conférence-débat «TPF: y a-t-il de l’abus?» Avec
Christian Levrat, conseiller national, Martin Tinguely,
dir. STE , Claude Barras, dir. des TPF, et Mathieu Fleury,
secrétaire général de la FRC.
Le bureau sera fermé du 6 au 17 avril.
JURA Assemblée générale de la section jeudi 23
avril, à 19 h 15, Restaurant de la Charrue, route
de Courroux, Delémont. Suivi, à 20 h 15, d’un débat
public: «Les agrocarburants: une solution d’avenir?»
Avec la participation de Pierre Schaller, directeur
d’Alcosuisse, et de Catherine Morand, représentante
de Swissaid. Recherche de bénévoles: Vous avez de
l’intérêt pour conseiller et défendre les consommateurs, le conseil en budget, les dossiers agriculture et
alimentation, la comptabilité, donner des cours organisés par la FRC? Contactez Josiane Daepp, présidente
de la section: tél. 032 422 35 67. Le bureau sera fermé
du 6 au 20 avril.
VAUD Assemblée générale de la section, 22 avril,
18 h, à la FRC Vaud. Suivie de la projection du film
«L’argent-dette». Inscriptions: [email protected].
Stand FRC aux rencontres de l’économie sociale et
solidaire, Centre Verte-Rive, Général-Guisan117,
1009 Pully, ve 8 et sa 9 mai (www.apres-vd.ch).
NEUCHÂTEL Elections cantonales: dDécouvrez sur
www.frc.ch les réponses des candidats aux questions
de la FRC. Le bureau sera fermé les mardi 7 et 14 avril.
VALAIS Vente-échange de printemps: Salle sous
l’église du Sacré-Cœur, à Sion. Réception: ma 21
avril, 9 h-19 h. Marquer les articles avec étiquettes
volantes en carton (5 x 7cm). Vente: Me 22 avril de 9 h
à 16 h. Restitution: Jeudi 23 avril, 18 h-20 h. Le bureau
sera fermé du lundi 13 avril au lundi 20 avril.
GENÈVE Le bureau sera fermé du vendredi 10 au
lundi 20 avril.
ADRESSES DES SECTIONS CANTONALES
Fribourg
Neuchâtel
G­­­­enève
Rue de l’Hôpital 2,
CP 553, 1701 Fribourg
Ouvert: ma et ve de 9 h à 11 h
Tél. 026 322 28 07 / Fax 026 322 28 42
[email protected]
consultation budget sur rendez-vous
Tél. 026 322 28 40
Présidente: Dana Raemy
Rue Louis-Favre 1, 2000 Neuchâtel
Ouvert: ma de 14 h à 17 h
Tél. 032 724 40 55
Fax 032 724 28 80
[email protected]
Présidente: Nicole Humbert-Droz
[email protected]
Pl. de la Synagogue 2,
CP 5451, 1211 Genève 11
Ouvert: ma et je de 9 h à 12 h
Tél./fax 022 781 25 79
Présidente: Renée Roulet
Valais
R. des Châteaux 2,
CP 2195, 1950 Sion 2
Ouvert: ma de 9 h à 11 h
et je de 14 h à 17 h
Tél./fax 027 323 21 25, [email protected]
Présidente: Françoise Hochreutiner
[email protected]
Vaud
Cf. Permanence ci-dessous.
Président: Theo Bondolfi, [email protected]
Jura bernois
(à partir du 23 avril).
Ouvert désormais le jeudi de
6 h à 18 h 30. Quai du Haut 12,
CP 386, 2502 Bienne.
Tél./fax 032 322 28 23
[email protected].
Présidente: Violaine Kohler
[email protected]
Jura
R. des Granges 12, 2800 Delémont
Ouvert: ma de 14 h à 17 h
Tél./fax 032 422 20 20
[email protected]
Présidente: Josiane Daepp
[email protected]
Permanence Conseil
Les membres voudront bien indiquer leur numéro
d’adhérent au début de chaque appel. Les témoignages
doivent nous parvenir par courrier postal.
Rue de Genève 7, 1002 Lausanne
Tél. 0900 575 105 (2 fr. 85/min) pour les non-membres.
Tél. 0848 575 105 (tarif normal) pour les membres.
Fax 021 331 00 93
Ouvert les matins de 9 h à 13 h, sauf je de 13 h à 17 h.
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