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FRC magazine www.frc.ch FÉDÉRATION ROMANDE DES CONSOMMATEURS NO 17 – avril 2009 – 6 francs – 4 euros INDÉPENDANT ET SANS PUBLICITÉ 19 librairies romandes testées livre Où trouver le meilleur service? ALIMENTS à BAS PRIX Sécurité informatique Entre cauchemars et bonnes surprises... 21 logiciels sur le gril Contrats de vente Le consommateur sera mieux protégé ÉDITORIAL FRC magazine AVRIL 2009 NO 17 La riposte du consommateur E nfin un répit pour notre portemonnaie! La réduction de la hausse prévue sur nos factures d’électricité, le report de celle des tarifs aux CFF, puis à la Poste font écho au récent feu vert pour l’importation parallèle des produits brevetés. L’Office fédéral de la statistique le confirme, nous assistons au premier recul des prix depuis cinquante ans. S’il y a de quoi se réjouir, la FRC continue à veiller au grain. Prenez le cas du livre (notre enquête, pp. 8 et 27). En Suisse romande, les diffuseurs agréés par les maisons d’édition françaises introduisent un principe de distribution exclusive qui ne laisse aucune place à la concurrence. Résultat, en moyenne, un livre payé 37 francs en France coûte 50 francs en Suisse! Qui a dit grugé? Pour organiser sa riposte, le consommateur dispose d’une «boîte à outils» toujours plus variée. Au courrier postal ou électronique et au paraphe d’une pétition ou d’une initiative se sont jointes la signature électronique de manifestes et la possibilité de lancer sa propre pétition en ligne. En intégrant des groupes créés sur le réseau social gratuit de Facebook, notre cyberconsommateur ajoute une nouvelle arme à sa panoplie. La nouveauté, c’est que l’écho de son courroux lancé sur le réseau virtuel semble désormais avoir un impact sur le monde réel. Ainsi, le groupe national «Bye-bye Billag», qui a réuni quelque 20 000 membres depuis janvier, aurait incité Monsieur Prix à lancer son offensive visant à supprimer la structure qui perçoit la fameuse taxe radio/ TV. Intéressant. Reste que cette mobilisation se développe sur Internet, où les usurpations d’identité et les vols de données se multiplient. Pour s’en prémunir, l’internaute est obligé de recourir à des logiciels de sécurité (p. 14). Or la sécurité n’est-elle pas l’affaire de tous? interroge la chercheuse Solange Ghernaouti, qui s’insurge contre l’idée de faire payer au seul consommateur sa propre sécurité (p. 7). Verra-t-on un jour un groupe Facebook contraindre les fournisseurs de services sur Internet à prendre leurs responsabilités face au risque criminel? «Sans utopie volontaire, on laisse les autres construire à notre place», disait Jacques Attali... Carole Pirker 3 Votre argent Répit dans la guerre des prix 4-5 Coups de chapeau et bonnets d’âne 6 La FRC vous défend 7 Internet A qui profite la nouvelle piraterie? E N QUê TE 8-13 Le marché romand du livre: qualité du service et prix sous la loupe! T ES T 19 Ils ont testé pour nous 20-24Aliments bon marché La qualité nutritionnelle est-elle au rendez-vous? HUMEUR 18 2 Le billet de Laurent Nicolet Fotolia SOMMAIRE IN TER NE T 14-17 Sécurité Internet Vingt et un logiciels testés pour vous. F R C P O L I TI Q UE 26 27 Contrat de vente Le consommateur sera mieux protégé La réglementation du prix du livre ne réglera pas tout C E L A V O US ES T ARRIV é 28 Démarchage téléphonique Comment y mettre fin impressum éditeur Fédération romande des consommateurs Présidente Monika Dusong rédactrice en chef Carole Pirker Rédaction Aline Clerc agriculture, environnement Luc-Olivier Erard journaliste RP Nadine Frossard juriste Permanence Huma Khamis sciences, tests Florence Bettschart, droit Valérie Muster conseil Permanence Anne Onidi journaliste stagiaire Nadia Thiongane économie ont collaboré à ce numéro Monika Dusong François Maret Photo ARC/Jean-Bernard Sieber Conception ET RéALISATION graphique Martin Nieva Jonas Pahud [email protected] COTISAtion-abonnement 60 fr. par an (10 numéros), 2 ans 110 fr. (20 numéros) étranger 80 fr. (10 numéros) Abo de soutien à la FRC 90 fr. (2 ans 160 fr.) CCP: FRC Lausanne 10-21314-6 Adresse rédaction www.frc.ch, [email protected] cp 6151, rue de Genève 7, 1002 Lausanne Tél. 021 331 00 90 Fax 021 331 00 91 Copyright Tous droits réservés. Aucun article de ce journal ne peut être reproduit ni diffusé sans autorisation expresse de la FRC ou de la rédactrice en chef. L’utilisation des tests à des fins publicitaires est interdite. Accès web Obtenez votre mot de passe sur www.frc.ch grâce à votre numéro de membre Impression Swissprinters IRL, Renens, sur papier certifié FSC (respectant l’environnement, blanchi sans chlore), 29 100 exemplaires VOTRE ARGENT FRC magazine AVRIL 2009 NO 17 Répit dans la guerre des prix La grogne des consommateurs et des circonstances imprévues auront eu raison de trois hausses prévues dans les transports, l’électricité et le courrier. connue. Mais l’entreprise, et avec elle l’Union des transports publics, a déjà averti que les augmentations seraient «inévitables» en 2010. Le porte-parole des CFF s’est néanmoins refusé à chiffrer la hausse à laquelle les transporteurs prétendaient. On ne saura Il n’y aura pas de hausse des tarifs postaux au 1er avril. Les CFF ont, eux, provisoirement renoncé à faire passer les voyageurs à la caisse en décembre prochain. Quant aux tarifs de l’électricité, leur hausse sera modérée par une récente décision de l’Elcom, la commission fédérale chargée de réguler le marché. Ces trois bonnes nouvelles traduisent, pour la FRC, le fait que le pouvoir d’achat est de retour dans l’agenda politique (cf. p. 27). Encore faudra-t-il surveiller les bébés pour qu’ils ne soient pas jetés avec l’eau du bain. mis la pression sur Swissgrid: l’exploitant des lignes à haute tension s’était octroyé des largesses dans la définition de ses coûts. L’Elcom l’a donc forcé à revoir sa copie, et il en résulte, par exemple, qu’une hausse annoncée de 2 ct. par kilowattheure sera ré- Annoncées publiquement par La Poste, les hausses de prix de 7% sur tous les envois à l’étranger et de 1 franc pour les colis légers à destination de la Suisse étaient restées en travers de la gorge de Monsieur Prix. Fin février, il dénonçait dans nos colonnes (cf. FRC Magazine No 16) le «fait accompli» de La Poste et annonçait «un examen encore plus attentif des hausses demandées». Prévues pour avril, ces hausses étaient-elles vraiment indispensables à la survie de La Poste? Toujours est-il que l’exrégie a annoncé qu’elle ajournait ses prétentions de hausses, en attendant un «consensus» avec le surveillant des prix. ARC/Jean-Bernard Sieber POSTE Paquet de hausses mal ficelé. Le billet ne sera pas plus cher. Du moins pour l’instant. donc pas à quelle hauteur montera le billet à fin 2010. CFF Trains fantômes ou montagnes russes? éLECTRICITé Bonne conduite forcée. Vont-ils renoncer à l’achat de matériel? Supprimer des trains? Baisser les salaires? Officiellement, rien de tout cela n’est prévu. Le renoncement des CFF à la prochaine hausse de prix annoncée s’est fait «devant la situation économique difficile dans laquelle se trouve la Suisse», et sans contrepartie Ça y est! L’Elcom a rendu son verdict. L’importante mobilisation autour des tarifs d’électricité, suscitée l’an dernier par l’annonce de hausses vertigineuses, a donc porté ses fruits. Saisi de nombreuses demandes d’examen des tarifs, sur le modèle proposé, entre autres, par la FRC, le régulateur a duite à 1,2 ct., remettant, en principe, 450 millions de francs dans la poche des consommateurs. Mais ce n’est pas tout. Les principes précisés lors de l’examen des coûts du réseau à haute tension vaudront aussi, en principe, pour le reste du réseau électrique, et pas seulement pour la haute tension. Du coup, la part des hausses relevant directement de votre fournisseur local devrait aussi être adoucie. Luc-Olivier Erard 3 COUPS DE CHAPEAU F RC magazine AVRIL 2009 NO 17 Livre L’Europe pour les rigolos A Liebherr, qui envoie gratuitement deux pièces de rechange pour un réfrigérateur, quinze ans après son achat. A l’Hôtel La Clé des Champs, à Tête-deRan, pour l’accueil gratuit et chaleureux réservé aux enfants venus se réfugier lorsque le mauvais temps a interrompu leur excursion en luge. A Swisscom mobile, qui, une fois n’est pas coutume, a remboursé trois mois d’option surf non utilisée. Le client n’avait pas vu que le contrat ne s’arrêterait pas tout seul. Se défaire du piège de la reconduction automatique, c’est trop rare pour ne pas être signalé! A Nestlé, qui, suite à trois pannes successives de machines à café neuves, appelle une cliente pour s’excuser et s’assure qu’une machine qui fonctionne lui soit fournie. 4 de la sécurité. Vous saurez comment fonctionne la Banque centrale, la Commission et le Parlement européens. Mais, surtout, vous pourrez facilement comprendre comment vit et se transforme ce grand voisin qui nous entoure. L.-O. E Electronique En train sans billet Moins de papier, pas de monnaie sur soi, pas de billet perdu au fond des poches ou dans la poubelle avec le sachet du sandwich. Montrer son téléphone portable en guise de billet, c’est du dernier chic dans les trains. Les CFF viennent de lancer, avec leur «mobile ticket shop», la possibilité de recevoir un titre de transport électronique. On pouvait déjà les acheter en ligne, désormais il n’est même plus nécessaire 8 sur 10 d’imprimer les billets. L’image d’un code-barres en deux dimensions peut être scannée par les appareils des contrôleurs et ainsi montrer directement que vous avez bien acheté le droit de vous faire transporter... Un vrai progrès, à condition qu’il ne serve pas à limiter les services existants, le nombre de distributeurs classiques, notamment. L.-O. E La proportion de femmes vivant en couple qui assument l’essentiel des tâches ménagères. Il y a dix ans, cette proportion était de 9 sur 10. Un progrès... très relatif. ARC/Jean-Bernard Sieber A la pizzeria du Lausanne-Sports, qui n’a pas facturé un calzone à peine entamé à un client qui a dû précipitamment quitter le restaurant. olik to stoji, prosim? Si l’écheveau administrativo-politique bruxello-strasbourgeois vous semble aussi compliqué que de demander le prix d’un article en tchèque, vous êtes le lecteur idéal pour «Institutions politiques européennes». Non! Ne tournez pas la page tout de suite... Après l’économie, le droit ou encore l’histoire suisse, les Editions Lep font du léger avec du lourd: l’ouvrage, rédigé par Samuel Gablin et Florian Steinbacher, est illustré par Mix&Remix. Bientôt Pesc, Pac ou Europol ne seront plus d’abscons acronymes réservés au mauvais quart d’heure du téléjournal, mais l’expression d’une volonté commune de 27 Etats pour collaborer dans les domaines de la diplomatie, de l’agriculture ou Mix et Remmix K 0 fr. L’augmentation des tarifs des transports publics pour 2009. Les CFF ont finalement renoncé aux hausses annoncées. BONNETS D’ÂNE FRC magazine AVRIL 2009 NO 17 Sécurité Le briquet sûr boudé Il y a une année entrait en vigueur une nouvelle norme pour les briquets: une bague de sécurité qui rend encore plus difficile l’allumage accidentel par un enfant. Le progrès n’était pas négligeable puisque, selon l’organisation de consommateurs Anec, qui œuvre dans le doDR maine de la standardisation, ce standard, précisément, est encore loin de s’imposer. Dans un récent coup de gueule, l’association rappelle 1 sur 6 Le nombre de pharmacies sous contrôle du groupe Galenica depuis qu’il a annoncé le rachat de Sunstore, et si la transaction est autorisée par la Comco que les briquets non sécurisés sont encore la cause de quelque 1200 accidents et de 20 décès par an, touchant principalement des enfants. Stephen Russell, secrétaire général de l’Anec, indiquait dans un récent communiqué que «beaucoup de travail reste à faire» pour que la décision de bannir les briquets non sécurisés soit respectée. De fait, la situation n’est pas différente en Suisse. L.-O. E 183 g Le rejet moyen de CO2 des nouvelles voitures, alors que la moyenne européenne est à 158 g. Pas si verte, la Suisse! Frey La malbouffe, une religion? arrive et cache le nid de Pâques», annonce sans rire l’entreprise. Pendant ce temps, la FRC continue à mettre en garde les parents à propos de la publicité qui vise leurs enfants. Et comme vous pourrez le constater en lisant à ce propos notre page 32... ça ne date pas d’hier. L.- O. E. DR Frey et Migros vont faire plaisir aux enfants. Mais aux parents, c’est moins sûr. Manger trop gras, trop sucré ou trop salé, c’était le risque lors de l’Avent, et désormais le carême n’est plus épargné. «Le calendrier commence sept jours avant Pâques et cache une délicieuse surprise derrière chacune des petites portes. Il permet de compter facilement les jours jusqu’à ce qu’enfin le lapin de Pâques Aller et retour des prix chez Coop D eux mois tout juste après la campagne marketing tonitruante de Coop sur la baisse des prix des marques, c’est dans la plus grande discrétion que certains prix (Coca-Cola, bâtons au kirsch de Lindt, biscuits Kambly et produits Knorr) repartent à la hausse. Selon Coop, les fournisseurs rivalisent d’argu- ments pour justifier leurs prix. Celui de la hausse des matières premières laisse particulièrement perplexe, ce marché étant plutôt à la baisse. Dans cette guerre des marges, les grands groupes jouent au yo-yo avec le consommateur, qui passe finalement à la caisse sans ne plus savoir à quel prix se vouer. Car si les baisses sont largement médiatisées, parfois à coups de campagnes de pub fort onéreuses, les hausses sont réalisées dans la plus grande discrétion. La comparaison reste le meilleur moyen de connaître les meilleurs prix: la plaque de 100 g de chocolat au lait Cailler est vendue 1 f r. 95 chez Coop et 1 f r. 65 chez Denner. A. C. A Migros, qui fait soudainement passer les 20 pilules de magnésium de 3 fr. 20 à 5 fr. 90. A Dell, qui refuse d’indiquer le modèle d’une pile à remplacer dans un ordinateur. Ce qui lui permet d’envoyer la pièce par transitaire privé et de la facturer 109 francs alors qu’il s’agit d’une pile disponible dans les grandes surfaces pour... 5 francs. A Casa, Etoy, qui facture 1 fr. 90 des verres exposés en rayon pour 1 fr. 60. Perdre plus de 15% de pouvoir d’achat entre le rayon et la caisse, c’est fâcheux. A McDonald’s, qui proposait auparavant des menus pour enfants avec frites et carottes, et qui demande dorénavant de choisir l’un ou l’autre. A Autogrill, Lavaux, qui propose un quart de pizza pour 13 fr. 20, ce qui met tout de même la pizza entière à 52 fr. 80. Rassuronsnous, à ce prix là, le self-service est... compris. 5 la frc vous défend FRC magazine AVRIL 2009 NO 17 «En mars 2007, j’ai acheté un ordinateur portable chez Media Markt pour 1399 francs car j’en avais besoin pour mes études. Suite à une panne, j’ai confié l’appareil au magasin pour réparation. Or, à ma grande surprise, j’ai reçu en retour l’ordinateur d’une autre personne, avec toutes ses données, et équipé très différemment de mon propre portable! Media Markt a tout fait pour ne pas assumer ses responsabilités, mettant même en doute, à chacune de mes visites, le fait que j’avais bien acheté l’ordinateur chez eux. C’est pourquoi je me suis adressée à la FRC.» Ana Andrino Un litige? Un problème? Si vous êtes membre de la FRC, Nadine Frossard, juriste à la Permanence FRC, vient à votre secours. 0848 575 105 (tarif normal) La FRC a tout d’abord confié le dossier à l’un des spécialistes externes avec lesquels elle collabore: Frédéric Jacquart, médiateur en informatique et fondateur de l’association e-Lém@n à Vevey. Il a entrepris une médiation qui s’est rapidement soldée par un échec, au vu de l’attitude peu collaborative de Media Markt. Le dossier a donc été repris par la FRC pour lui donner une tournure juridique. Media Markt obtempère Après avoir reçu une mise en demeure sévère qui relève ses procédés inadmissibles et illégaux, l’enseigne obtempère et accepte de rembourser totalement le prix d’achat de l’ordinateur. Mme Andrino devait se pré6 ARC/Jean-Bernard Sieber Media Markt lui rend l’ordinateur de quelqu’un d’autre «Media Markt a tout fait pour ne pas assumer ses responsabilités», dit Ana Andrino. senter au magasin avec une copie de la lettre signée du directeur, restituer l’ordinateur qui n’était pas le sien et récupérer les 1399 francs promis. Il eût été étonnant que les choses se déroulent aussi facilement après toutes les péripéties déjà subies par l’infortunée étudiante. Arrivée au magasin avec l’ordinateur, elle se voit effectivement refuser la reprise de l’appareil et le remboursement, en raison de «l’absence du directeur», selon un employé. Des excuses à peu de frais Une nouvelle sommation est donc envoyée à Media Markt, visant à faire rembourser à Mme Andrino le montant convenu et à ajouter une indemnité de 300 francs pour ses frais de déplacement et les honoraires de la FRC. C’est alors un avocat qui répond, présentant tout d’abord les plus plates excuses du directeur de l’enseigne. Pour le surplus, il confirme que quelqu’un ira chez Mme Andrino rechercher l’ordinateur et lui rembourser la somme due. L’avocat semblant bien disposé, la FRC l’a contacté par téléphone et obtenu un dédommagement supplémentaire de 150 francs, au lieu des 300 réclamés, sous la forme d’un bon auprès de Media Markt. Il ne reste plus à Mme Andrino qu’à contacter le directeur, qui viendra personnellement chez elle pour reprendre l’ordinateur et lui verser l’argent convenu. Heureusement, Mme Andrino n’a pas attendu la fin de ces rebondissements pour continuer ses études: elle avait en effet reçu l’ordinateur tiers en septembre 2007, et ce n’est qu’à la mi-mars 2009 que l’affaire a enfin trouvé son épilogue! Lorsque vous rencontrez un problème informatique, il est important d’agir vite en contactant directement la FRC, avec le dossier le plus complet possible (historique, preuves d’achat, description du problème, noms des personnes de contact). Le médiateur a alors de meilleures chances de parvenir à un bon résultat. N. F. internet FRC magazine AVRIL 2009 NO 17 «Personne ne veut supporter le coût de la sécurité informatique» La chercheuse Solange Ghernaouti-Hélie pourfend la nouvelle piraterie du Web et ceux qui en profitent sur le dos des consommateurs. Les usurpations d’identité et vols de données se multiplient sur Internet. Spécialiste en sécurité de l’information à la Faculté des hautes études commerciales (HEC) à Lausanne, Solange Ghernaouti-Hélie nous offre un regard critique sur la sécurité informatique. Les solutions de sécurité Internet sont-elles vraiment «la» solution? Les pirates n’ont-ils pas toujours une longueur d’avance? Comme toute solution informatique, les solutions de sécurité peuvent être contournées ou mises à mal. Ce n’est donc pas parce qu’on a installé un logiciel de sécurité qu’il s’agit d’une protection contre tous les types d’attaques possibles. Certes, si cet outil est bien utilisé et mis à jour, il renforce la protection du système, mais le niveau de sécurité obtenu n’est que relatif. Les solutions de sécurité répondent, à un moment donné, à un problème spécifique, mais le savoirfaire criminel évolue... organisées, ne sous-estimons pas le bénéfice pour les entreprises légales, qui savent tirer parti de l’insécurité. Les fournisseurs d’antivirus, d’antispams, les vendeurs en conseils, solutions et produits de la sécurité informatique n’ont jamais été aussi nombreux, et le marché de la sécurité est en pleine expansion! Pourquoi cette criminalité est-elle possible? Parce que nous sommes devenus dépendants des technologies de l’information et que personne (distributeurs, fournisseurs) ne veut supporter le coût de la sécurité. C’est plus rentable pour eux que les coûts soient supportés par les consommateurs (achats supplémentaires de formation, de produits, remplacement du matériel infecté, etc.) ou par la société (coût de fonctionnement des instances de justice et police, notamment). Faut-il faire payer à l’utilisateur sa propre sécurité? ARC/Jean-Bernard Sieber La réponse est résolument non! Développer La multiplication de ces une culture informatique fraudes a entraîné la méest certes nécessaire pour fiance des internautes ne pas devenir la victime vis-à-vis du commerce en «facile» d’un cybercrimiligne. Comment restaurer nel. Cela dit, la sécurité la confiance du consomest l’affaire de tous, et, en mateur? premier lieu, de ceux qui Les entreprises légales savent tirer parti de l’insécurité, fournissent des services via Je ne suis pas sûre que dénonce Solange Ghernaouti-Hélie. Internet, des fournisseurs le consommateur, avant la médiatisation de tous les problèmes, ait réellement eu de produits, de solutions, d’équipements et autres interconfiance dans le e-commerce. De toute manière, il n’a médiaires techniques. La lutte contre la cybercriminalité aucun moyen de vérifier le degré de sécurité du système. ne relève pas exclusivement de la capacité pour un conIl est donc obligé d’avoir confiance, s’il souhaite utiliser le sommateur à utiliser un ordinateur ou un réseau, qu’il ne e-banking. Le seul choix qui lui reste est un non-choix: ne peut d’ailleurs pas contrôler, même s’il est formé! Il faut contraindre les fournisseurs à prendre leurs responsabilipas faire de transactions financières sur Internet! tés en regard du risque criminel. Au fond, à qui profite cette économie cachée de la mal Carole Pirker veillance? Si la criminalité profite en premier à ceux qui la commanditent, qu’ils soient des criminels isolés ou en bandes Bonus Web: retrouvez l’intégralité de l’entretien sur www.frc.ch 7 enquête 1 milliard la somme dépensée chaque année pour l’achat de livres en Suisse. FRC magazine AVRIL 2009 NO 17 A prix égal, le service au consommateur est meilleur dans les librairies indépendantes. Librairies La concurrence Nos enquêteurs ont écumé les temples romands du livre. Basta! et trois autres petites librairies se distinguent par la qualité du conseil. Enquête: Nadia Thiongane, Carole Pirker. Collaboration Luc-Olivier Erard E couler une pile de «Harry Potter» est à la portée de n’importe quel supermarché, mais vendre des livres, c’est tout un art. Cette maîtrise appartient aux librairies. Sans surprise, celles-ci se distinguent nettement d’autres commerces qui vendent, entre autres, des livres. C’est ce qu’ont constaté Jérôme*, Nathalie*, Pierre* et Michael*, et la vingtaine d’enquêteurs mandatés par FRC Magazine pour écumer les bouquineries romandes selon quatre scénarios établis en collaboration avec des professionnels du livre (cf. protocole d’enquête en p. 10). Ce sont ces scénarios qui ont permis d’établir notre classement, alors que le prix du panier est presque partout le même. Dans les librairies qui ont pu fournir l’ensemble des 26 ouvrages recherchés, l’écart maximal est inférieur à 24 francs sur un total de près de 800 francs (cf. p. 12). Suivons d’abord Jérôme*, qui cherche un ouvrage présent en rayon. Perdu entre «Développement personnel» et «Bande dessinée», il demande le titre recherché à un vendeur. La plupart des enseignes ont pu lui désigner l’ouvrage. Mais A l’ombre des jeunes filles en fleurs, à Monthey, et de la Fnac à Fribourg, était-on trop occupé à conter fleurette? Toutes 8 deux ne parviennent pas à renseigner Jérôme. Résigné, il attrape «L’autonomie en milieu hostile», sur le comptoir, pour ne pas repartir les mains vides. Actu littéraire difficile à suivre Nathalie*, elle, a l’habitude d’écouter la radio tout en cuisinant. Elle s’était juré d’acheter cet ouvrage d’Olivier... Comment déjà? Le temps de retrouver un crayon entre la farine et les blancs battus, c’était trop tard. Elle s’est rendue dans une librairie avec des renseignements lacunaires. Ce scénario a donné du fil à retordre, même à ceux qu’on aurait cru férus d’actu littéraire: Basta!, à Lausanne, s’en sort tout juste, Payot Sion engrange le maximum de points. Chez Manor, à Sion, un bon réflexe du vendeur qui va retourner les jaquettes de son rayon «Nouveautés» permet d’obtenir les points qui le hisse en tête des grandes surfaces. A la Fnac, les connaissances et la bonne volonté des vendeurs sont très variables. Poli mais expéditif, l’interlocuteur de Nathalie, à Lausanne, ne fait aucune recherche. A Fribourg, le vendeur lui demande des précisions et tente une investigation. Ça ne donne rien, mais le cœur y est. Finalement, six librairies ont pu fournir l’ouvrage en question. Véronique Overney, libraire à La Fontaine (Vevey, non testée), explique certes que «les clients font assez souvent référence aux médias»,et qu’elle peut donc s’aider des sites Internet des émissions et des journaux, mais notre interlocutrice précise aussi: «Je lis très peu de critiques littéraires, sinon je n’aurais pas le temps de lire les livres!» Michael* recherche une rareté qui n’est pas en rayon et doit donc être commandée. Ce scénario se révèle assez favorable aux petites structures, qui engrangent beaucoup de points grâce à une infrastructure simple permettant d’obtenir les commandes rapidement. C’est ce scénario qui sauve les Jeunes filles en fleurs du naufrage avec les grandes surfaces, alors que le service n’était pas vraiment à la hauteur sur les autres points. Payot perd quelques points en omettant d’indiquer des infos comme le prix de la commande, «mais contrairement aux petites librairies, on peut y commander n’importe quel livre du monde entier, et on vous le trouvera», explique Pascal Vandenberghe, directeur de Payot. Quant à Pierre*, désarçonné par les questions de ses petits-enfants, il part chercher de l’aide en librairie: il cherche un ouvrage pour enfants de 5 ans qui expliquerait la différence entre les filles et les garçons. Il obtient des résultats contrastés. Chez Page d’Encre, à Delémont, on se renseigne sur le sexe et l’âge de l’enfant, on fait différentes propositions commentées. La note obtenue est la meilleure. Basta!, à Lausanne, obtient enquête FRC magazine AVRIL 2009 NO 17 20% l’écart maximal entre prix en Suisse et en France pour un «prix juste» selon l’Association suisse des diffuseurs, éditeurs et libraires. Les Suisses achètent 1,7 fois plus de livres que les Français. ARC/Jean-Bernard Sieber s’exerce sur le service La qualité de l’échange fait la différence dans notre enquête auprès de 19 enseignes. presque, là aussi, carton plein. Inutile d’attendre un tel service des grandes surfaces, mais on s’attendrait à mieux de la part de certains magasins Payot ou de la Fnac. N’est-ce pas justement pour se faire conseiller un ouvrage qui ne nous est pas destiné qu’on a le plus besoin d’un libraire? Au final, on peut certes trouver, parfois, un best-seller à prix cassé dans un supermarché. Mais c’est rare, et Pascal Vandenberghe note d’ailleurs que «la part des grandes surfaces dans la vente de livres di- minue fortement ces dernières années». Quant à la machine médiatique bien huilée qui vous conduit vers un ouvrage à succès, elle ne vous guidera jamais aussi bien, pour vous faire plaisir ou faire un cadeau, que le conseil des professionnels. Chez Basta!, Véronique Kiry décrit son métier comme «un échange» plus qu’une relation de vente: «Le libraire, c’est d’abord un grand lecteur.» Dans une petite librairie, il est, de plus, maître de son stock, et n’a pas l’obligation, fixée par le management des grandes chaînes, de privilégier une liste restreinte d’ouvrages rentables». Certes, il lui sera impossible de connaître l’ensemble du monde du livre. Mais le libraire connaît les éditeurs, qui, eux, ont des spécialités: vulgarisation ou essai scientifique, roman de gare ou polar de maître... Avant de tomber sur «la» lecture que l’on attendait, il faut choisir dans quel environnement prospecter. Faites confiance au professionnalisme de votre libraire, et flânez en terrain sûr! * Prénoms fictifs L.- O. E. 9 ENQUÊTE FRC magazine AVRIL 2009 NO 17 Protocole d’enquête Vingt enquêteurs se sont rendus en tant que clients anonymes dans dix-neuf points de vente de livres (7 librairies indépendantes, 3 Fnac, 3 Payot, 2 Manor, 2 Migros et 2 Coop) en Suisse romande entre le 2 et le 6 février dernier. Ils ont testé le service selon quatre scénarios correspondant chacun à une demande particulière de livre. Dans chaque enseigne les scénarios ont été réalisés par deux enquêteurs différents. Le premier scénario consistait à demander au libraire (ou au vendeur) un livre présent en rayon. L’objectif était de vérifier si le client était accompagné en rayon pour une demande simple. Dans le deuxième scénario, l’enquêteur demandait un livre dont il avait entendu parler à la radio. Il indiquait au libraire qu’il s’agissait d’une nouveauté d’un auteur français et que le sujet du livre était la disparition d’une mère de famille. Le livre que nous cherchions en réalité était «Des vents contraires», d’Olivier Adam, présenté lors de l’émission «La librairie francophone» du 24 janvier sur la RSR. Le troisième scénario consistait à demander un ouvrage non disponible en rayon, en l’occurrence «Automne allemand», de l’auteur suédois Stig Dagerman. Nous cherchions à tester si le libraire proposait la commande, donnait les informations sur le délai de livraison et le prix. Enfin, l’enquêteur vérifiait si le libraire prenait contact avec lui, une fois la commande arrivée. Le dernier scénario visait à évaluer le conseil donné à un client qui cherche un livre sur une thématique précise. Nos enquêteurs cherchaient un livre pour un enfant traitant des différences entre les filles et les garçons. Nous attendions du libraire qu’il se renseigne plus précisément sur l’âge et le sexe de l’enfant à qui était destiné le livre. Une note moyenne a été donnée au(x) livre(s) proposé(s), selon qu’il(s) correspond(ent) parfaitement (2 points), un peu (1 point) ou pas du tout (0 point) à la demande de l’enquêteur. Les scénarios et l’évaluation des titres ont été établis avec le concours de professionnels du livre, libraires et bibliothécaires. n. t Fotolia très bon bon satisfaisant peu satisfaisant Librairie Basta! (Lausanne) Librairie Page d’Encre Librairie Lüthy+ Stocker Librairie Albert Le Grand (Delémont) (Bienne) (Fribourg) 13 13 13 Payot Payot Payot (Sion) (Neuchâtel) (Fribourg) Librairie du Boulevard (Genève) insuffisant Scénario 1 (max.1 point): recherche d’un livre parfaitement déterminé en rayon Scénario 2 (max. 5 points): recherche d’un livre dont on a vaguement entendu parler dans les médias Scénario 3 (max. 7 points): recherche et commande d’un livre précis Scénario 4 (max. 5 points): suggestion de titres sur une thématique précise demandée par le client Evaluation globale: total des points obtenus (sur un max. de 18 points) 10 14 12 11,5 1 Coop et Migros n’ont pas un assortiment et un service comparables aux autres enseignes et figurent ici à titre indicatif. L’évaluation n’est donc pas complètement opérante. 2 Certaines succursales Manor développent une offre intermédiaire, mais n’emploient pas de libraires. 11,5 11,3 ENQUÊTE FRC magazine AVRIL 2009 NO 17 Marché du livre Un pays, trois systèmes d’approvisionnement En Suisse, le marché du livre diffère selon les trois régions linguistiques, dépendantes des pays environnants. Le marché romand dépend du modèle français. Les libraires se fournissent non pas directement en France, mais par le biais de diffuseurs agréés par les maisons d’édition françaises. Ils négocient contrats et commandes, se chargent de la distribution des ouvrages et de la reprise des invendus. En contrepartie, les libraires sont tributaires d’un prix élevé, fixé selon des barèmes de conversion établis par les diffuseurs eux-mêmes. Selon un principe de distribution exclusive, un livre ne peut être commandé que chez un seul fournisseur. Il n’y a donc pas de concurrence entre fournisseurs. Ecart de prix constaté: de 20% à 40%. Librairie Jacques Lecomte Fnac Balexert (Genève) (Neuchâtel) Librairie à l’ombre des jeunes filles en fleurs Fnac (Fribourg) 2 Manor (Sion) Fnac (Lausanne) 1 Coop City 2 Sur le marché alémanique, les maillons de la chaîne sont indépendants. Ainsi les libraires peuvent choisir entre plusieurs fournisseurs pour le même livre. Ils peuvent donc faire jouer la concurrence sur des critères de prix, de délais, de qualité du service, etc. Ils peuvent aussi s’approvisionner directement et sans restriction auprès de grossistes allemands. Ecart de prix: 12-18%. Le marché tessinois fonctionne selon un système d’approvisionnement direct. Il n’existe pas d’intermédiaire. Les libraires achètent les livres directement à l’éditeur, qu’il soit suisse ou italien. Ecart de prix: 8-10% N. T. Manor (Marin) (Genève) Migros MMM Balexert 1 1 Migros MMM (Yverdon) (Genève) 1 Coop Hypermarché (Crissier) (Monthey) 11 11 10 9,7 9 8 4 4 3 1 1 11 ENQUÊTE FRC magazine AVRIL 2009 NO 17 Occasion La seconde vie des livres Prix Des différences peu significatives Nous avons constitué un panier de 26 ouvrages courants de cinq catégories (livres suisses, best-sellers, poches, livres pratiques, livres pour enfants et ouvrages techniques) pour comparer les prix de 6 enseignes du livre à Lausanne: La librairie Payot, la Fnac, Manor, la librairie Les Yeux Fertiles, Migros et Coop. Manor offre le panier le meilleur marché, 2,9% moins cher qu’à la Fnac. Chaque prix y est le même ou légèrement inférieur à Payot et Fnac. Les autres enseignes se tiennent dans un mouchoir de poche. Nous n’avons trouvé qu’un seul prix cassé chez Payot et à la Fnac (-20%). Les Yeux Fertiles ferment la marche, mais la différence avec Payot se monte à un franc seulement. Qui n’a pas dans sa bibliothèque des dizaines de livres ouverts le temps d’une lecture et dont le précieux contenu reste ensuite inexploité? Troc, enchères, bouquineries, marchés leur donnent une seconde vie et permettent d’assouvir sa soif de lecture à moindre coût. Acheter Chaque ville ou presque a sa bouquinerie, son marché et des boutiques de seconde main (Terre des hommes, Emmaüs, Caritas, CSP). Une mine d’or pour ceux qui ont l’envie... et le temps de fouiner. La Fnac moins chère pour les adhérents, mais... C’est avec sa carte de fidélité que la Fnac peut réellement faire la différence. Le panier «adhérent» se monte à 718 francs, auxquels il faut ajouter le coût de la carte, 40 francs pour trois ans, soit un économie de 4,9%. Mais attention, les cartes de fidélité ont tendance à faire acheter plus au consommateur ou à le dissuader de comparer les prix. Un paramètre de grande influence mais très subjectif. C’est pourquoi notre panier ne tient pas compte des prix découlant d’un programme de fidélité. Si Manor est moins cher, son assortiment est plus restreint. Une partie de notre panier était disponible seulement sur commande. Quant à Migros et Coop, ils n’ont pas pu être intégrés dans notre classement en raison de leur faible assortiment (7000) en comparaison avec les autres enseignes (28 000 pour Les Yeux Fertiles, de 8000 à 1000 chez Manor, de 30 000 à 100 000 chez Payot et 50 000 à la Fnac). Toutefois, sur la dizaine de prix relevés dans leurs rayons, ils sont dans la ligne de leurs concurrents. N. T. Vendre ou offrir Les bouquinistes constituent leurs stocks en rachetant des livres d’occasion à des particuliers. Cela profite à d’autres tout en vous constituant un petit pécule. Idem pour les sites d’enchères en ligne (Ricardo, Ebay). Les livres n’y sont pas les objets les plus prisés, mais cela vaut la peine de tenter le coup. Sinon, surtout ne jetez pas ces ouvrages, mais donnez-les à Terre des hommes, Emmaüs ou aux bibliothèques, ou échangezles avec vos amis. Faire voyager les livres Plus exotique: faire voyager les livres. Le procédé consiste à identifier chaque livre par le biais d’un code et de les disperser dans la rue, les bars ou les trains. On peut ensuite suivre leur trace sur Internet via www.bookcrossing.com (en anglais mais avec un réseau suisse). N. T. Prix d’un panier de 26 livres Prix total du panier Manor 774 fr. 20 Fnac 796 fr. 70 Payot 797 fr. 05 Les Yeux Fertiles 798 fr. 10 Bonus Web: sélection d’adresses de points de vente de livres de seconde main sur www.frc.ch Prix hors programmes de fidélité 12 a Fotoli ENQUÊTE FRC magazine AVRIL 2009 NO 17 Internet Le grand méchant Amazon Internet est le vrai concurrent de tous les points de vente du livre en Suisse. On estime aujourd’hui ses parts de marché entre 10% et 12%. Fnac.com, Alapage.com mais surtout Amazon.com sont très prisés des consommateurs romands. Comment le consommateur s’en sort-il lorsqu’il fait ses recherches sur Internet? Nous avons testé «virtuellement» nos quatre scénarios d’enquête sur Amazon. Pour la recherche d’une référence précise et la commande, Amazon est difficile à battre compte tenu de la taille de son assortiment. Entrez le titre ou l’auteur, et, en quelques secondes, vous pouvez passer la com- LES + Prix, rapidité, assortiment, occasion, déduction tva, découvertes LES – Recherche par thèmes, descriptifs mande que vous recevrez dans un délai de trois à quatre jours. La recherche de titres n’est pas aisée Et tout cela pour un prix défiant toute concurrence, pour autant que l’on commande tout de même suffisamment de livres pour compenser les frais de port et de dédouanement. De plus, Amazon choie ses clients suisses en leur déduisant automati- quement la différence de TVA. Côté prix encore, Amazon propose la majorité de ses titres en version «occasion», une possibilité intéressante de faire des économies. Amazon révèle ses faiblesses lorsqu’on fait une recherche par thème. Chercher, selon nos scénarios, la «nouveauté d’un auteur français sur la disparition d’une mère de famille» ou «un livre expliquant aux enfants la différences entre filles et garçons» n’est pas une sinécure. Revers de la médaille du foisonnement de titres, on se noie vite dans les propositions. Dernier bémol: les descriptifs du contenu ne sont pas toujours présents, et l’outil «Cliquez pour feuilleter» est trop peu souvent disponible et limité à quelques pages. N. T. Fot olia La Suisse, îlot de cherté pour le livre aussi Ecart en % entre prix de vente en Suisse et En moyenne, un livre payéde 3725francs en France coûte 50 francs en Suisse. Euro un total Ecart prix en %en entre prix(sur de vente en Suisse et livres) en %(sur entre de vente Suisse et prixEcart en Euro unprix total de 25en livres) Le consommateur suisse a souvent l’impression d’être grugé en voyant le prix en euros affiché sur les livres qu’il achète en Suisse. Vingt-cinq livres ont fait l’objet d’un comparatif francs suisses/euros. L’écart moyen de notre échantillon est de 26%. Philippe Kotler et sa bible différence de plus 30% différence de plus 30% du marketing affiche un petit 4,3% d’écart (le seul ende 20 à 29%de 20 à 29%dessous de 14%) contre 37,2% pour le pauvre «T’Choupi a une petite sœur»... comme quoi la valeur n’attend ni de 10 à 19%de 10 à 19% le nombre de pages ni l’âge du lecteur! Notre pointage moins de 10% moins de 10% confirme la fourchette d’écart de 20 à 40% annoncée par les professionnels du livre, puisque 80% de notre panier s’y trouve (cf. aussi p. 27). N. T. prix en euros (sur un total de 25 livres) 1 livre 4 livres 1 livre 4 livres 12 livres 8 livres 12 livres 8 livres 13 test icrt FRC magazine AVRIL 2009 NO 17 INTERNET Musclez vos Le pare-feu et l’antivirus sont les deux piliers de la sécurité Internet. Si la télévision est une vitrine de la société, Internet est une fenêtre ouverte sur un monde vaste et bigarré. Il vaut mieux, dès lors, garder le contrôle de son ordinateur, sous peine de voir s’y engouffrer virus et programmes malveillants à la recherche de vos données personnelles (cf. pp. 25 et 29). Lorsque vous naviguez sur la Toile, les ports de votre ordinateur sont ouverts, et donc vulnérables aux attaques. Comme il est difficile d’éviter les assauts, autant compliquer le plus possible la tâche aux visiteurs indélicats. C’est ce que font plus ou moins bien les quinze paquets de sécurité Internet que nous avons testés en collaboration avec nos confrères européens. Pour les surfeurs plus expérimentés, trois logiciels antivirus gratuits combinés aux pare-feu des principaux systèmes d’exploitation ont aussi été mis à l’épreuve (cf. tableau p. 17). Un bon port est un port caché Comme son nom ne l’indique pas, le pare-feu (ou firewall) contrôle tout ce qui entre et sort de l’ordinateur, et c’est lui qui tient le «journal de bord» de la connexion. Il est donc en première ligne contre les attaques de l’extérieur. Le pare-feu peut être configuré à différents niveaux de sécurité, tout en sachant qu’un contrôle sévère limite les possibilités d’accès à certains sites Internet. Au moment de l’installation du logiciel, il est donc plus simple d’opter pour un niveau de sécurité standard et de réévaluer ce niveau par la suite. Lorsque vous surfez sur le Web, les échanges d’informations se font au moyen de points de connexion appelés aussi «ports». Lorsque les 14 voyous repèrent ces ports, ils cherchent à les utiliser pour atteindre votre ordinateur. Mais ce n’est pas tout: même lorsqu’un port fermé reçoit une demande de connexion, il envoie un message signalant sa ferme- ture et, du même coup, sa présence. Les meilleurs pare-feu permettent de «cacher» les ports, les pirates et leurs logiciels malveillants ont alors l’impression que l’ordinateur est éteint ou n’est pas connecté. test icrt FRC magazine AVRIL 2009 NO 17 défenses anti virus! Plus ils sont solides, mieux vous serez protégé. se charge alors d’exterminer la vermine, de «mettre en quarantaine» le fichier pour éviter toute propagation, voire de le réparer. Le logiciel antivirus identifie les programmes malintentionnés au moyen d’une liste de définition des virus, généralement mise à jour automatiquement par Internet. Il peut même procéder à une analyse dite «heuristique», c’est-à-dire qu’il se base sur la structure connue de certains virus pour déterminer si un fichier est infecté, par comparaison. C’est sur ce point que la différence de qualité des logiciels se révèle. Certains paquets ne parviennent pas à réaliser une bonne analyse heuristique, même si leur base de données est à jour. A noter enfin qu’aucun logiciel n’a obtenu le score maximal lors de notre test, car les logiciels malveillants évoluent très vite (cf. p. 7). Le prix de la protection ARC/Jean-Bernard Sieber Base arrière protégée L’antivirus, lui, n’intervient que lorsqu’un logiciel malveillant a réussi à s’introduire dans l’ordinateur ou s’y trouve déjà, amené par exemple par une clé USB infectée. Le programme Presque tous les logiciels peuvent être téléchargés à l’essai avant l’achat. L’abonnement à la mise à jour peut être valable sur une ou plusieurs années, et sur un ou plusieurs ordinateurs. C’est donc en fonction du nombre d’ordinateurs que vous orienterez votre choix. Curieusement, les versions à télécharger sont à peine moins chères que les logiciels disponibles en magasin, et le prix de la mise à jour est souvent aussi élevé que l’achat d’un nouveau programme. Ainsi, s’il est assez facile de faire la lumière sur l’efficacité de ces logiciels, pour y voir clair en matière de prix des licences... c’est tout un programme! Huma Khamis Les maux du Net Virus: programmes capables de perturber un ordinateur, de détruire des fichiers ou de faciliter son accès à des pirates. Ils sont créés par des informaticiens dans un but de simple vandalisme ou de criminalité. Les virus peuvent se décliner en différentes formes (vers, chevaux de Troie et autres logiciels malveillants). Hacker: personne qui crée et modifie des logiciels d’ordinateur afin d’affecter ou d’accéder à d’autres ordinateurs. Spyware: logiciel espion qui permet de récolter à l’insu de l’utilisateur des informations qui serviront à nourrir des bases de données commerciales sur les comportements des internautes. Adware: logiciel de publicité activé par un autre programme et qui fait apparaître automatiquement des fenêtres publicitaires sur un ordinateur. Phishing: technique utilisée par des pirates informatiques pour obtenir des informations secrètes, telles que des numéros de cartes bancaires, des noms d’utilisateurs et des mots de passe pour des services en ligne. Cette méthode est soit utilisée à travers un e-mail invitant à donner les informations, soit par un lien vers un site Internet falsifié ressemblant au site original. 15 test icrt FRC magazine AVRIL 2009 NO 17 Linux et Mac Ils ne sont pas à l’abri Créez une adresse jetable! Les systèmes d’exploitation Mac Os X Leopard et Linux Ubuntu OS possèdent également un pare-feu, mais pas d’antivirus, tout comme Windows Vista. Nos confrères européens ont comparé l’efficacité des trois pare-feu liés aux différents systèmes d’exploitation, et, contre toute attente, celui de Vista se révèle plus efficace. Toutefois, il est vrai que la perte d’efficacité de ces filtres est compensée par le fait que les machines Linux et Mac, moins nombreuses que les ordinateurs tournant sous Windows, sont moins sujettes aux attaques de logiciels malveillants. H. K. De nombreux sites Internet demandent une adresse e-mail pour différentes raisons (accès à certaines sections, participation à un forum, etc.). Hélas, une fois votre adresse inscrite, elle sera parfois réutilisée pour l’envoi de spams (pourriels), qui saturera votre messagerie. Il existe des logiciels permettant de générer une adresse e-mail temporaire, active durant quelques heures ou plusieurs jours, le temps par exemple de recevoir un mot de passe d’accès à un site en particulier. Les logiciels les plus élaborés permettent de rediriger les mails vers une autre adresse valide ou de répondre ponctuellement à certains messages. Passé le délai d’expiration, l’adresse jetable se désactive et les courriers indésirables ne trouvent plus de destinataire. Certains programmes offrent même une extension pour le navigateur Firefox. Attention, cette méthode ne convient évidemment pas pour des adresses mail qui doivent durer (pour recevoir une newsletter, par exemple). Dans ce cas , il vaut mieux créer une adresse e-mail sur un service de messagerie gratuit (bluemail, romandie.com etc.). Sites permettant de créer une adresse jetable: H. K. www.jetable.org, www.yopmail.com DR Bonus Web: retrouvez notre protocole de test et les 10 règles d’or pour surfer sans danger sur www.frc.ch Il fallait s’y attendre, les deux meilleurs logiciels de notre test sont payants. très bon bon satisfaisant peu satisfaisant non oui n.d. non disponible Gdata Internet Security 2009 Bitdefender Internet Security 2009 Kaspersky Internet Security 2009 Avira Premium Security Suite F-secure Internet Security 2009 Bullguard Internet Security 8.5 59 fr. 1 an/1PC 61 fr. 65 2 ans/3PC 47 fr. 05 1 an/1PC 62 fr. 1 an/3PC 92 fr. 1 an/3PC 102 fr. 1 an/3PC n.d. n.d. 71 69 67 63 61 59 insuffisant Prix indicatif (1) contrôle parental caractéristiques filtre antispams blocage des pop-up Installation/désinstallation (5%) Facilité d’utilisation (25%) Facilité de gestion et poids du logiciel (10%) Pare-feu (20%) Antivirus (40%) Appréciation globale (en %) (1) Prix en euros sur Internet. Taux de change 1 € = 1 fr. 55 (mars 2009) 16 14 test icrt FRC magazine AVRIL 2009 NO 17 Gratuits mais pas parfaits ARC/Jean-Bernard Sieber Il est possible de combiner un pare-feu intégré au système d’exploitation de Windows Vista et un antivirus gratuit. Néanmoins, ce type de combinaison est réservée aux amateurs avertis, car elle nécessite une gestion séparée des deux logiciels. Le seul antivirus gratuit qui tire son épingle du jeu est Avast! Free Antivirus Home Edition, mais c’est aussi le moins commode à utiliser en raison de son mode d’emploi peu clair et d’un accès aux commandes parfois contre-intuitif. H. K. très bon bon satisfaisant peu satisfaisant non oui insuffisant Alwil Software + Microsoft Avast! Free Antivirus 4.8 Home Edition+Windows Vista Home Premium Avira + Microsoft AntiVir Personal - Free antivirus+Windows Vista Home Premium AVG Technologies + Microsoft Anti-Virus Free Edition +Windows Vista Home Premium 56 54 41 contrôle parental caractéristiques filtre antispams blocage des pop-up Installation/désinstallation (5%) Facilité d’utilisation (25%) Facilité de gestion et poids du logiciel (10%) Pare-feu (20%) Antivirus (40%) Appréciation globale (en %) Panda Internet Security 2009 McAfee Internet Security Suite with SiteAdvisor 2009 Symantec Norton Internet Security 2009 Checkpoint ZoneAlarm Internet Security Suite 2009 Trend micro Internet Security 2009 Agnitum Outpost Security Suite Pro 2009 Avg Technologies Security Suite Steganos Internet Security 2009 CA Internet Security Suite Plus 2009 66 fr. 40 1 an/3PC 92 fr. 1 an/1PC 57 fr. 30 1 an/3PC 77 fr. 40 1 an/1PC 92 fr. 1 an/3PC 77 fr. 40 1 an/3PC 80 fr. 20 1 an/1PC 61 fr. 90 1 an/1PC 124 fr. 1 an/5PC n.d. n.d. n.d. 59 59 59 57 49 42 41 40 39 17 15 HUMEUR FR C magazine AVRIL 2009 NO 17 Le billet de Laurent Nicolet Un vilain bouton de fièvre... A près Mercedes, Fiat ou Peugeot, Palexpo laisse la place ce moisci aux stands Flammarion, Fayard ou Payot. Moins polluants, et surtout plus instructifs et divertissants! Un livre permet par exemple de voyager, au sens propre comme au figuré. A l’inverse, il est totalement impossible de lire une voiture. Tout comme on ne dit pas: «Je lis en toi comme dans une voiture Fotolia ouverte!» ou «une voiture de chevet». Bref, le livre est à la fois puits de science et de savoir, alors que la voiture n’est que puits de pétrole pour réservoirs. un prix littéraire, mais plutôt celui que le lecteur-client doit débourser pour s’acheter un ouvrage. Délicat problème qui risque une nouvelle fois de refaire surface comme un vilain bouton de fièvre récurrent! En effet, notre pays doit-il réglementer et légiférer en matière de prix des livres, à l’image de certains de nos voisins européens? Une solution préconisée par la plupart des petits li- demment par les libéraux en tous genres qui refusent génétiquement que l’Etat mette son nez dans un commerce, quel qu’il soit, celui du livre compris. Ces même libéraux d’ailleurs qui, pendant des décennies, ne souhaitaient en aucun cas l’intervention de l’Etat dans le domaine bancaire et qui, depuis, la crise aidant, ont habilement retourné leur veste aux couleurs d’UBS. C ela dit, cette 23e édition du Salon du livre va, une nouvelle fois, faire le bonheur de plusieurs dizaines de milliers de visiteurs. ette année, le Salon De certains amateurs de du livre a pour hôte Baudelaire ou de Rousseau, d’honneur la Turquie. de Titeuf ou de Naruto, ou Forcément, entre pays non tout simplement d’une membres de l’Union eurobonne saucisse de veau, péenne, on se soutient! Alors mais tous auront comme bienvenue à vous, descenpoint commun d’assister à dants du grand Atatürk, cette grande foire des dessoyez ici chez vous, et sencendants de Gutenberg. Et tez-vous aussi à l’aise que comme à leur habitude, dans un vestiaire de foot! certaines personnalités seront à la fête. A commenutre les habituels excer par notre président de posants de tous pays, la Confédération, Hansdes débats ou des séanRudolf Merz, qui, je l’esces de signature, cette 23e père, profitera de l’occasion édition nous propose de découvrir une exposition Nostalgie... Les cassetins contenaient les caractères en plomb pour acheter discrètement un exemplaire d’un livre exceptionnelle d’œuvres servant à fabriquer les livres. qui pourrait grandement originales des Giacometti père et fils, ainsi que l’exposition di- braires... enfin ceux qui n’ont pas encore l’intéresser: «Le secret bancaire pour les dactique «Le Zizi sexuel» de notre bé- fermé boutique! Ou alors faut-il, au nuls!». déiste national Zep. Reste maintenant contraire, laisser la possibilité à chaque à espérer que les traditionalistes turcs, revendeur d’étiqueter ses ouvrages au P.S.: Comme il me reste encore un peu amateurs de Giacometti, accompagnés prix qu’il souhaite? Une pratique favo- d’espace pour mon papier, j’en profite de leurs femmes voilées, ne se trompent risant les grands distributeurs qui, grâce pour vous conseiller un bouquin de à leurs commandes massives, peuvent circonstance écrit par Daniel Pennac et pas d’entrée... casser les prix des livres et faire de nos intitulé «Comme un roman», excellent ais qui dit Salon du livre, dit éga- bouquins, bien culturels pour l’huma- petit essai pour les parents qui déseslement prix du livre. Et quand nité, de vulgaires produits d’appel pour pèrent parce que leurs enfants n’aiment L. N. je parle de «prix du livre», ce n’est pas supermarchés. Un système défendu évi- pas la lecture! C O M 18 ILS ONT TESTÉ POUR NOUS PAGE RÉALISÉE PAR ANNE ONIDI Crèmes mains anti-âge Haut DR U ne crème capable d’estomper les taches de vieillesse tout en freinant leur apparition: un produit miracle de plus auquel on a forcément envie de croire! Les firmes cosmétiques l’ont bien senti. Elles proposent désormais presque toutes des soins destinés à la jeunesse des mains. Pour les tester, «Stiftung Warentest» a passé sous la loupe les taches de 30 volontaires. Las, trois mois Pneus d’été les taches! de badigeonnage intensif n’ont pas suffi à les atténuer... Nos confrères allemands conseillent donc d’utiliser une crème classique, souvent bien moins chère. Et pour barrer la route aux taches, utilisez un écran solaire à haute protection. A vos marques? Prêts? Les meilleures du test: Biotherm Biomains Anti-Taches, 34 fr. 90 Clinique Stop Signs Hand Repair, 27 fr. 90 Dove pro-age, 4 fr. 90 A Londres, depuis que la Bourse va mal, les «traders» de la City se l’arrachent. Pas la cravate, non, le vélo pliable. Le poids de la crise dictant aux banquiers de rester assis, ils ne roulent plus à trottinette de poche, mais utilisent une petite reine aux roues lilliputiennes. Bien que relativement lourds, ces vélos, une fois pliés, prennent autant de place qu’un bagage de soute DR Vélos pliables Métro, vélo, boulot, dodo et peuvent donc être embarqués gratuitement dans les transports publics. Ce gain d’argent contrebalance-t-il les prix encore élevés de ces deux-roues? s’interrogent nos confrères italiens d’Altroconsumo. A voir si les pendulaires romands se laisseront eux aussi séduire. Les meilleurs du test: Strida 5.0, 940 fr. Dahon Curve SL, 1395 fr. Mobiky Genius, 999 fr. DR Enregistreurs DVD Les machines orchestres u rayon des appareils désuets, le DVDscope est venu se caler juste à côté du magnétoscope. Qu’est-ce qui lui a succédé? L’enregistreur DVD, qui, derrière son nom modeste, cache de multiples talents. Ainsi, avec les meilleurs modèles testés par «Stiftung Warentest», il est possible – outre d’enregistrer des films télévisés avec une bonne qualité d’image – d’enregistrer musique, photos et vidéos téléchargées sur Internet (format DivX) sur le disque dur via le port USB. Et pour les nostalgiques de la bande magnétique, il existe encore de très bons modèles hybrides DVD-VHS. Les meilleurs du test: Sony RDR-HXD890, 398 fr. 90 Pioneer DVR560HX-K, 649 fr. LG RHT398H, 496 fr. Avec enregistreur VHS: Panasonic DMR-EX98V, 624 fr. artez! O joie, les pneus d’été bientôt se remettront à crisser sur nos routes. Garder ses pneus d’hiver toute l’année? Le TCS le déconseille tant d’un point de vue sécuritaire qu’économique. Son test 2009 des pneus d’été le montre une fois de plus: économiser sur le prix des pneus peut se révéler dangereux. En effet, certains modèles bon marché présentent un retard de vingt ans sur les meilleurs produits actuels. Si le profil de vos pneus d’été est inférieur à 3 mm, il est grand temps d’en changer, préconise le TCS. Et de faire le bon choix. Les meilleurs du test: Dimensions 185/60 R 14 H: Fulda Carat Progresso, 67 fr. 35 Michelin Energy Saver, 79 fr. 80 Dimensions 205/55 R 16 W: Michelin Primacy HP, 124 fr. 35 Continental Premium Contact, 108 fr. 40 DR A P 19 alimentation 71% FRC magazine AVRIL 2009 NO 17 L’économie réalisée à l’achat de petits beurres Aldi contenant plus de beurre que ceux de Kambly. «La composition des produits à bas prix à base de viande fait peur» Esther Guex, diététicienne diplômée Aliments bon marché Notre test révèle quelques cauchemars nutritionnels, mais aussi une série Enquête: Aline Clerc, Anne Onidi E ntre un produit premier prix et une marque de référence, la différence de prix saut aux yeux: deux, trois voire quatre fois moins cher. Les économies sontelles réalisées au détriment de l’équilibre alimentaire? C’est ce que nous avons voulu vérifier grâce à un test réalisé sur 106 produits. Chacun des vingt et un aliments Aldi, Denner, Prix Garantie et M-Budget a été comparé un produit de référence (une marque ou une marque de distributeur). Les produits ont été examinés sur la base de la liste des ingrédients et des données nutritionnelles. Pour les produits contenant plus de 10% de lipides, le profil des graisses a été analysé en laboratoire. Les résultats par catégories de produits sont présentés en pages 22 et 23. Ce test portant sur la qualité nutritionnelle, aucune évaluation gustative n’a été réalisée. Les méthodes permettant d’offrir ces produits à des prix si bas n’ont pas non plus été étudiées. Si la rationalisation de la production (achats et fabrication en masse) ainsi qu’une marge commerciale moins élevée permettent d’abaisser les coûts, l’offre en produits à bas prix exerce également une pression sur les fournisseurs et les employés. Attention aux grands emballages La différence de prix unitaire (prix par litre ou par kilo) entre la moyenne 20 M-Budget, Prix Garantie, hard discounters, que valent les gammes à bas prix du point de des produits à bas prix et la référence varie entre 26% (lait entier UHT) et 267% (chocolat au lait), la moyenne se situant à 117%. Pour en bénéficier, le consommateur doit souvent acheter de plus grandes quantités, des écono- alimentation FRC magazine AVRIL 2009 NO 17 40% Jusqu’où peut aller la diminution des coûts pour la fabrication et le conditionnement de lait à bas prix. Dans notre échantillon de produits, M-Budget et Aldi sont ceux qui comptabilisent le plus d’exhausteurs de goût. La qualité est variable de produits offrent d’excellents rapports qualité -prix. emballages de grande taille incitent à consommer de plus grandes quantités, ce qui n’est pas souhaitable pour des aliments très sucrés ou très gras comme par exemple les chips. La quantité et la qualité des graisses influencent la valeur nutritionnelle. Les acides gras poly- et monoinsaturés, présents par exemple dans l’huile de colza et d’olive, doivent être préférées aux acides gras saturés présents dans les graisses animales et dans les huiles de palme ou de coco. Les analyses du profil des graisses n’ont pas montré de différences significatives, sauf pour les margarines (cf. page suivante). Quant aux acides gras trans, les plus nocifs pour la santé, leur teneur est limitée à 2% de la matière grasse végétale depuis 2008. Bonne nouvelle, toutes les margarines et les chips analysées présentent des valeurs inférieures à 1%. ARC/Jean-Bernard Sieber La provenance compte aussi vue nutritionnel? mies qui valent la peine uniquement si ces grandes quantités peuvent être consommées avant la date limite. Les La qualité nutritionnelle et le prix ne sont pas les seuls facteurs d’achat. Selon une étude de Sophie Réviron, de l’Observatoire des marchés chez Agridea, 60% des consommateurs seraient attentifs à la provenance suisse des produits. Chez Aldi, 45% des produits de notre échantillon étaient fabriqués en Suisse, contre 75% dans la gamme M-Budget. Quant à la viande, ce sont les produits de référence qui font le plus usage de matière première helvétique, 57% des mentions contre 40% pour les produits premier prix. Pour certains produits comme le lait, les pommes, les carottes ou le pain toast, la qualité nutritionnelle est équivalente et l’économie réalisée ne se fait pas au détriment de la valeur nutritive. Pour d’autres produits qui semblent présenter les mêmes caractéristiques que le produit de référence (margarine, yogourt ou lasagne), le manque d’information sur la qualité des graisses utilisées ou la provenance exacte de la viande (mention Europe) et une liste d’ingrédients à rallonge laissent planer un doute et ne permettent pas d’effectuer un choix en toute connaissance de cause. Quant à la qualité des produits à base de viande, elle est souvent inférieure, car ces aliments contiennent presque tous moins de protéines que la version de référence. Certains des produits à bas prix, s’ils sont choisis intelligemment, peuvent donc alléger utilement le budget. Si vous faites ce choix, n’oubliez pas de comparer les teneurs en protéines et les teneurs en viande. Lisez aussi la liste des ingrédients: préférez les recettes avec un nombre limité de composants et d’additifs, spécialement pour des produits simples comme le yogourt. Les ingrédients sont indiqués dans l’ordre décroissant de leur importance. Enfin, achetez des produits non alimentaires en gamme bas prix, par exemple les films alimentaires (FRC Magazine No 13). Vous réaliserez ainsi des économies sans nuire à la qualité de votre alimentation. A. C. 21 alimentation FRC magazine AVRIL 2009 NO 17 Pommes Chicken Nuggets Préparation à base de viande, mais contenant quantité d’autres ingrédients, les nuggets sont par nature différents d’une escalope de poulet: plus gras, plus salés. Surprise, parmi les produits de notre échantillon, la référence (Disney Stars Chicken Zoo) présente la plus faible teneur en viande (49%), contre plus de 60% chez ses concurrents. Dans ce cas, la différence de prix (+48%) ne se justifie pas. Tous les produits sont élaborés en Suisse avec de la volaille brésilienne. Dans les lignes à bas prix, les pommes, de catégorie II, sont vendues par sac de 2,5 kilos pour un prix de 1 fr. 78 le kilo. Dans la gamme standard, on trouve des pommes de catégorie I qu’on peut généralement acheter en libre-service à un tarif fluctuant (4 fr. 20 le kilo chez Coop le 11 février). Nutritionnellement, les catégories I et II se valent – elles ont poussé sur les mêmes arbres, elles se différencient par le calibrage et l’aspect, la catégorie II autorisant des défauts comme des taches de grêle ou des formes inhabituelles. Paul Bertuchoz, de l’Union fruitière lémanique, relève que, «lorsque la production est importante, les grands distributeurs exercent de fortes pressions sur les producteurs pour acheter ces fruits de catégorie II aux prix les plus bas». Farine Quelle différence entre une farine bas de gamme et une farine de qualité? «Leur taux de gluten, qui détermine leur aptitude à lever», répond Pascal Favre, des Moulins de Cossonay. Les farines à bas prix (dites «ménagères» ou «de cuisine») sont produites à partir de blé pauvre en gluten, auquel de l’amidon est parfois ajouté. Elles pourront être utilisées dans la préparation de biscuits, de sauces et de pâte à pizza. Pour obtenir une belle pâte levée (tresse, kougloff, panettone), ni elles ni les farines standards n’égaleront une farine «à tresse», plus riche en protéines. Plats préparés Parmi les plats préparés, trois spécialités italiennes ont été examinées. Pizza au jambon, tortellini ricotta-épinards et lasagne bolognaise de référence affi- 22 chent des teneurs en protéines supérieures à celles de produits à bas prix. Ces derniers se distinguent également par la qualité et la quantité des ingrédients utilisés. La pizza M-Budget ne contient pas de mozzarella mais une préparation au fromage; la lasagne Giovanni Rana (référence) contient 30% de viande (porc et bœuf) contre seulement 8% à 24% dans les lasagnes à bas prix. Pour ce qui est de la ricotta, les tortellini premier prix se distinguent par leur pingrerie: entre 3 et 11% contre plus de 22% pour la référence. alimentation FRC magazine AVRIL 2009 NO 17 Saucisse de veau Margarines Attention, tout ce qui ressemble à une saucisse de veau n’en est pas une. M-Budget et Prix Garantie vendent des saucisses à rôtir de couleur blanche au prix de 10 fr. 35 le kilo. A ce prix, elles ne contiennent pas de veau, mais de la viande de porc. La proportion de viande n’est pas indiquée pour le produit Migros, mais n’est que de 45% chez Coop. Parmi les ingrédients restants on trouve du lard, de la glace, de la couenne, des épices et des additifs. Des ingrédients que l’ont retrouve également dans les saucisses d’Aldi et de Denner, qui contiennent 36 et 37% de veau. Cette relativement faible proportion de viande explique que ces quatre saucisses soient deux fois plus grasses que la saucisse Bell de référence (23,75 le kilo), qui présente non seulement 57% de viande de veau, mais également un nombre moins élevé d’ingrédients. Dans ce cas-là, le prix bas se paie par une qualité réduite. Quatre margarines ont été examinées. La composition de la margarine de référence, Rama (7 fr. 80 le kilo) présente un mélange assez équilibré de différentes matières grasses végétales (colza, tournesol, germe de maïs). C’est le produit contenant le moins de graisses saturées. Produit intéressant également, Bellasan, d’Aldi (4 fr. 38 le kilo), est composé principalement d’huile de tournesol avec beaucoup d’acides gras polyinsaturés, mais une composition moins équilibrée que Rama. Les produits les moins chers (4 fr. le kilo), M-Budget et Prix Garantie, sont également les moins intéressants: ils sont les plus riches en graisses saturées et les plus pauvres en graisses polyinsaturées. Si le produit Prix Garantie affiche les matières grasses utilisées (colza, palme et coco), la margarine M-Budget reste muette à ce sujet. Jambon Pourquoi les ersatz de jambon vendus sous le doux nom de «cotto», de produit à base de porc ou encore de la garniture pour toast sont-ils deux fois et demi moins chers qu’un jambon de derrière? Parce que ce ne sont tout simplement pas des jambons, mais des préparations de viande qui n’en contiennent qu’environ 75%. Ils renferment donc plus d’eau, d’épaississants et d’additifs que le produit de référence. Leur teneur en protéines (env. 15 g pour 100 g contre 23 g) s’en ressent. Nutritionnellement, ces produits sont donc peu intéressants. Confiseries, bonbons et snacks Les biscuits «petit beurre», le chocolat au lait, les chips au paprika et la pâte à tartiner aux noisettes semblent assez homogènes au niveau de la qualité nutritionnelle. A relever, point positif, qu’aucun des chocolats à bas prix n’utilise de graisse végétale autre que le beurre de cacao, et qu’Aldi, qui pourtant se vante de vendre des produits suisses, est le seul à proposer un chocolat au lait des Alpes fabriqué... en Allemagne. Quoi qu’il en soit, ce type de produits, riches en graisses et/ou en sucre doivent être consommés avec plaisir et modération. Une raison de préférer non pas le moins cher, mais celui qui plaît le plus au palais. Produits laitiers Le lait entier UHT standardisé (3,5% de matière grasse) est le produit qui affiche la moins grande différence de prix: le produit de référence n’est que 36% plus cher pour une qualité nutritionnelle identique. Qu’il soit vendu à bas prix dans des briques de 2 litres ou au litre dans la gamme standard, le lait provient des mêmes producteurs payés au même prix. Chez Vallait, on explique la différence de prix par des frais de transport et d’emballage moins élevés et par des rabais accordés pour des commandes en grandes quantités. Les bries étudiés ne se différencient pas les uns des autres; ce sont tous des bries industriels fabriqués en France. Quant aux fromages frais (style tartare) et aux yogourts aux fraises, les produits de référence (Tartare et Hirz) présentent une recette plus simple, avec un nombre réduit d’ingrédients, sans amidon modifié ou épaississant. 23 alimentation Coop colle des étiquettes L’étiquetage des valeurs nutritionnelles n’est pas obligatoire en Suisse mais le consommateur a tout de même le droit de savoir ce qu’il mange. Sur ce point, Coop se démarque de ses concurrents. Les étiquettes de la gamme Prix Garantie fournissent les informations les plus complètes de toutes les marques à bas prix testées. Elles sont les seules à donner des repères nutritionnels journaliers. A noter que, sur les 106 produits examinés, seuls deux produits transformés ne comportent pas d’indication des valeurs nutritionnelles: la saucisse de veau Denner et le mythique Nutella, pure huile végétale non identifiée, pur sucre! Chez Aldi, les additifs alimentaires, (identifiables grâce à leur code «E...»), se noient dans la masse des ingrédients. Le produit à base de porc (genre jambon) d’Aldi est ainsi le plus pauvre en porc, avec 75% de viande seulement, mais le plus riche en additifs. On en compte sept! Au chapitre des listes d’ingrédients fantaisistes, Dener remporte la palme du monolinguisme (tout en allemand pour le fromage frais aux herbes) et Aldi celle de la traduction désastreuse digne du «Grand bêtisier» (la «panure sèche» des nuggets de poulet pané devient «panade sèchement»!). FRC magazine AVRIL 2009 NO 17 Sucre, sel et graisses Promotion Santé Suisse confirme la surdose Fondation nationale soutenue par les cantons et les assureurs, Promotion Santé Suisse a soutenu une recherche de l’Institut de médecine sociale et préventive de l’Université de Berne dont l’objectif était de comparer les produits des lignes à bas prix de Coop et de Migros aux produits standards de ces enseignes. Ses conclusions rejoignent celles de notre enquête: n L’assortiment des gammes à bas prix ne correspond pas aux recommandations de la pyramide alimentaire. Les sucreries, snacks salés et les protéines (viande, produits laitiers) y sont surreprésentés par rapport aux fruits et légumes. n La qualité nutritionnelle (sel, sucre, graisses, additifs) des produits à bas prix, évaluée sur la base d’une lecture des étiquettes, n’est pas systématiquement moins bonne que la gamme standard, sauf pour le groupe des confiseries et des snacks salés. n La plupart des produits à bas prix sont vendus en portions plus grandes que le produit de référence; cela influence à la hausse la quantité consommée et représente un problème pour les produits gras ou sucrés qu’il faudrait consommer modérément (glaces, biscuits, etc.). www.promotionsante.ch ARC/Jean-Bernard Sieber Bon coût Bon goût? En avril 2005, la FRC testait les qualités sensorielles de produits à bas prix vendus chez Carrefour, Coop, Denner, Manor et Migros. Au menu de cette séance de dégustation: moz-zarella, frites surgelées, confiture d’abricot et limonade aromatisée au citron. Le jury, composé de six testeurs profession- 24 nels et amateurs, jugeait le goût, bien sûr, mais aussi l’apparence, la texture et parfois l’odeur des aliments. Au final, leurs avis ont été homogènes et modérés, oscillant entre «agréable» et «assez désagréable». Le jury a relativement peu aimé les confitures et les frites, des produits industriels qui souffrent cruellement de la comparaison avec leurs équivalents maison. Les mozzarellas ont trouvé grâce auprès de toutes les papilles, et les limonades ont moyennement convaincu des gastronomes peu habitués à consommer ce type de boissons. check-list... BOOMeRANG ? LA SUITE All in One, c’est pas un cadeau! L’entreprise qui abusait de la croix suisse revient sous un autre nom. Pirates virtuels, dégâts réels Connaître les risques Virus, logiciels espions, vers... beaucoup des outils malveillants du Net nous arrivent par les spams (pourriels), ces mails non sollicités et reçus sans notre consentement qui envahissent nos boîtes aux lettres. Identifier le spam Pour contrer l’envoi massif de spams, qui représentent plus de 80% des mails échangés sur la Toile, apprenez d’abord à en identifier les différentes formes afin de déjouer les ruses: spam textuel, spam image, spam PDF, spam Excel ou, récemment, le spam MP3 (message publicitaire enregistré au format MP3)... tout en sachant que de nouvelles formes de spams ne manqueront pas de suivre... Ignorer les messages non sollicités Quoi qu’il en soit, ne répondez jamais à des messages dont vous ne connaissez pas l’expéditeur ou que vous ne vous attendez pas à recevoir. Ignorez les contenus de ces pourriels et ne cliquez pas sur les liens associés. Rappelez-vous: All in One Travel promettait des cadeaux dans ses courriers munis d’un écusson suisse et de la dénomination Office des Prix Suisse, donnant ainsi l’impression qu’il s’agissait d’un office fédéral (cf. FRC Magazine No 16). Cette pratique, qui avait choqué de nombreux membres de la FRC, a cessé. Une enquête ordonnée par le Parquet genevois après une plainte de la FRC a permis d’établir que l’écusson suisse n’avait été utilisé qu’un mois. All in One y aurait renoncé après une avalanche de critiques. Par ailleurs, les autorités de Nidwald, canton dans lequel a eu lieu l’enquête, ont également transmis au procureur genevois un échange de courriers entre l’Institut fédéral de la propriété intellectuelle et All in One Travel, duquel il ressort que cette dernière a définitivement renoncé à l’usage litigieux du drapeau. Il s’agit pourtant pour la FRC d’une victoire en demiteinte, puisque All in One agit maintenant sous un autre nom, Live-Distribution Organisation TF1, laissant croire qu’elle a des liens avec une célèbre chaîne de télévision française... Sa manière de faire est toujours la même: cadeaux à l’appui, la société invite régulièrement des clients à des séances de vente dans des restaurants. Ils se voient ensuite quasi contraints d’acheter d’autres produits pour recevoir leur cadeau. Florence Bettschart Vous pouvez consulter notre dossier complet au sujet d’All in One sur notre site Internet www.frc.ch Dénoncer les spams Bonne nouvelle, le spam est interdit en Suisse. Pour dénoncer un cas, vous devez d’abord savoir si le spam a été envoyé ou transféré depuis la Suisse. Vous pouvez utiliser à cette fin le programme d’analyse des spams (www.cybercrime.ch), qui lutte contre la criminalité sur Internet (SCOCI). Si l’expéditeur est en Suisse, le SCOCI vous recommande d’annoncer le cas à votre fournisseur d’accès. Une fois informé, il est tenu de réagir. Ne pas mordre à l’hameçon Autre fléau du Web, le phishing, ou hameçonnage. Il consiste à récupérer des mots de passe de comptes bancaires ou des numéros de cartes de crédit pour détourner des fonds. Si vous en êtes victime, la Centrale d’enregistrement et d’analyse pour la sûreté de l’information met à disposition des formulaires pour annoncer les délits (www.melani.admin.ch). Garder le contrôle depuis son clavier Vous payez vos factures par Internet? Ne cliquez jamais sur un lien proposé, même s’il ressemble au lien de votre banque. Un caractère peut différer sans que vous vous en rendiez compte, et cela vous dirigera sur un site contrefait. Ne passez donc jamais par un moteur de recherche comme Google pour localiser votre banque, car les hackers peuvent parfois faire apparaitre leurs faux sites dans les résultats de Google. C . P. 25 SOUS LA COUPOLE PAGE RÉALISÉE PAR FLORENCE BETTSCHART Leasing Le Tribunal fédéral améliore la position des consommateurs P ar un arrêt rendu en décembre 2008, le Tribunal fédéral a interdit les pénalités excessives dues par les preneurs de leasing en cas de résiliation anticipée du contrat. En effet, les juges de Mon-Repos ont interprété la loi sur le crédit à la consommation à laquelle sont soumis les leasings, dans un sens favorable aux consommateurs. Dorénavant, les tabelles réglementant les cas de résiliation anticipée devront fonctionner selon un système économiquement raisonnable. Les pénalités devront ainsi être dégressives, vu l’amortissement du véhicule. Cela signifie que le montant final payé par le consommateur ne devra pas dépasser ce qui a été initialement fixé dans le contrat. Jusqu’à maintenant, en cas de résiliation anticipée, le preneur de leasing pouvait être contraint à payer d’importantes pénalités. Contrat de vente Meilleure protection contre les défauts L es Commissions des affaires juridiques des Chambres fédérales ont toutes deux accepté l’initiative parlementaire déposée par la conseillère nationale Susanne Leutenegger Oberholzer (PS/BL) visant à offrir une meilleure garantie en cas de défauts de la chose achetée. Actuellement, selon le Code des obligations (CO), le vendeur répond des défauts du produit pendant un an après la livraison de la chose. Si le client constate un défaut durant cette année, il peut exiger soit la résiliation de la vente, soit la réduction du prix (en cas de défaut léger, par exemple), soit l’échange contre un même produit. Or cette réglementation du CO est dispositive, c’est-à-dire que les parties peuvent y déroger, et il n’est pas rare que les vendeurs réduisent cette garantie à quelques mois. L’initiative parlementaire acceptée propose d’augmenter la durée de garantie à deux ans. Il ne sera plus possible de la réduire. La FRC se réjouit de cette décision qui permettra aux consommateurs d’être ainsi réellement protégés. Il faudra maintenant convaincre les deux Conseils de suivre la voie choisie par leurs commissions. Cassis de Dijon Premier pas vers une adoption L e Conseil des Etats a accepté le principe du Cassis de Dijon. La loi prévoit que les vêtements ou cosmétiques produits dans l’UE pourront être importés tels quels et ne devront plus satisfaire aux normes helvétiques. La Chambre haute a restreint l’importation de denrées alimentaires: 26 celles-ci devront recevoir une autorisation de l’Office fédéral de la santé publique si elles ne sont pas produites selon les prescriptions suisses. Pour ne pas discriminer les producteurs suisses, produire selon la législation de l’UE leur sera autorisé, ce qui ne peut qu’engendrer l’insécurité chez les consommateurs, qui s’attendent à ce qu’un produit élaboré dans notre pays le soit dans le respect de nos lois. Ce projet est une contribution à la lutte contre l’îlot de cherté, puisqu’il devrait faire baisser les prix de 10% à 25%. Le Conseil national doit encore se prononcer. FRC POLITIQUE FRC magazine AVRIL 2009 NO 17 Prix du livre Tenir compte de la diversité L’avant-projet de loi pour réglementer le marché du livre ne va pas tout résoudre. LE MOT DE LA PRÉSIDENTE Le pouvoir d’achat à l’agenda politique ARC/Jean-Bernard Sieber L Le marché du livre n’est pas un marché ordinaire, raison pour laquelle la FRC soutient le principe d’un prix du livre réglementé, nécessaire pour assurer la diversité de l’offre et la qualité du conseil et du service. Le système proposé par la Confédération prévoit la fixation du prix de vente par l’éditeur, sous le contrôle de Monsieur Prix. Les libraires auraient la possibilité d’accorder un rabais maximal de 5% sur ce prix. Cette règlementation aurait le mérite de résoudre certains problèmes rencontrés par les consommateurs. Mais cette solution ne règlerait pas le sort des petites librairies menacées. Et surtout, elle n’est pas à même de résoudre un autre problème auquel est confronté le consommateur romand: la cherté du livre en Suisse, dont le prix peut dépasser de 40% le prix affiché en euros. En Suisse alémanique, les prix ne sont pourtant majorés que de 12% à 18%, de 8% à 10% en Suisse italienne et de 10% en Belgique. Par ailleurs, il paraît illusoire que Monsieur Prix puisse effectuer convenablement une surveillance de ce marché, tant la production littéraire est foisonnante. Enfin, il sera difficile de concilier les trois marchés (romand, alémanique et tessinois), qui fonctionnent selon des règles d’approvisionnement différentes. Dans ce sens, la proposition de l’ASDEL (association qui défend à la fois les intérêts des éditeurs, des distributeurs et des libraires) de fixer le prix du livre selon le principe d’une tabelle (0-20%) a le mérite de satisfaire tout le monde. On peut comprendre, dès lors, que les libraires craignent l’enquête de la Commission de la concurrence actuellement en cours sur l’éventuelle position dominante des distributeurs, tant ils sont à la fois dépendants et victimes du système actuellement en place. Or c’est ce système de distribution exclusive qui est la source de marges excessives prises sur le dos des consommateurs. Florence Bettschart a FRC s’engage, depuis cinquante ans, pour renforcer le pouvoir d’achat. Elle combat donc l’îlot de cherté de la Suisse, qui est en grande partie la conséquence d’un protectionnisme qui ne veut pas dire son nom. La concurrence tant vantée est bonne... pour les autres. Aujourd’hui, enfin, un vent frais souffle sous la Coupole fédérale. On y perçoit une réelle volonté de combattre les entraves à la concurrence. Le pouvoir d’achat est enfin un sujet politique. Il ne s’agit pas de combattre par principe les prix plus élevés en Suisse que dans les pays de l’UE, mais de lutter partout où ils ne reflètent pas une plus-value, partout où ils ne sont pas justifiés par une qualité particulièrement élevée, partout où le marché cloisonné crée des situations de rente qui désavantagent les consommateurs. Coup sur coup, nous avons pu enregistrer des victoires. Ainsi, l’importation parallèle des produits brevetés vient d’être autorisée (hormis les médicaments, le lobby des pharmas étant hélas trop puissant). L’application du principe du Cassis de Dijon vient d’être adoptée par le Conseil des Etats. Ces dossiers cruciaux auront un effet bénéfique sur le pouvoir d’achat, et nous les soutenons. Mais il appartient justement à des organisations de la société civile comme la FRC de veiller à ce que ces réformes ne se fassent pas au détriment des consommateurs et qu’elles ne tuent pas l’agriculture locale. L’ouverture des marchés doit par ailleurs s’accompagner de l’adaptation de la législation suisse au niveau européen en termes de protection et des droits des consommateurs. Et, dans ces domaines, nous avons encore du pain sur la planche pour équilibrer les forces. Imperturbablement, sans se soucier que son action soit de gauche ou de droite, la FRC poursuivra son engagement en faveur des consommateurs, comme elle le fait depuis cinquante ans. Parce que nous croyons qu’un marché sain est un marché où tous les acteurs sont respectés, des producteurs aux consommateurs. Monika Dusong 27 CELA VOUS EST ARRIVÉ Une question? Un doute? Valérie Muster, responsable de la Permanence FRC Conseil, et son équipe de spécialistes se tiennent à votre disposition. Vous êtes membre FRC: 0848 575 105 (tarif normal) Vous n’êtes pas adhérent: 0900 575 105 (2 fr. 85/min) Service aprèsvente Délicatesse souhaitée «J’ai retourné un appareil à fondue chinoise qui ne fonctionnait plus. Lorsqu’il m’est revenu, je n’ai malheureusement pas vérifié l’état de la marchandise. En rentrant chez moi, je me suis alors aperçue que l’appareil était endommagé. Le service après-vente de Coop estime que c’est moi qui l’ai endommagé.» Nadia Politi Ce message n’étant pas isolé, nous ne pouvons que vous recommander de faire preuve de plus de précaution au moment d’apporter et de reprendre un appareil au service après-vente. Idéalement, il faudrait photographier l’appareil le jour de la remise de ce dernier au vendeur afin d’avoir une preuve de son état. Dans tous les cas, il faut absolument veiller à ce que dans l’ordre de réparation figure un descriptif de l’état général de l’appareil. Au moment de son retour de réparation, il ne faut pas non plus hésiter à vérifier la marchandise sur place afin d’éviter des déconvenues comme celle subie par notre membre. Si vous savez être dans votre bon droit, il faut vous battre en clamant haut et fort votre bonne foi. Persuasion et persévérance seront vos meilleures alliées. 28 FRC magazine AVRIL 2009 NO 17 Démarchage téléphonique Vendredi soir, vous êtes assis confortablement dans votre salon, le calme règne depuis dix minutes, heure du coucher du petit dernier. Vous vous apprêtez à entamer un agréable weekend, quand, soudain, le téléphone retentit. Vous décrochez avant que junior ne se réveille, non sans avoir pesté contre ce dérangement fort malvenu... Pourquoi ce Paul, jovial et chaleureux, vous fait-il sortir de vos gonds? Est-il possible qu’une personne insiste autant alors que vous lui avez répété plusieurs fois, de manière claire et courtoise, que, non, vous n’êtes pas intéressé à acquérir pour 300 fr. toute sa gamme de détergents, fussent-ils «révolutionnaires»? Même si raccrocher au nez de l’importun n’est pas dans vos habitudes, cela pourra sans peine passer pour de la lé- gitime défense. Si votre éducation rend ce geste impossible, lisez l’ouvrage d’Yves-Alexandre Thalmann. Dans son «Petit traité de contre-manipulation» paru aux Editions Jouvence, il donne un grand nombre de conseils pour se sortir d’un de ces mauvais pas dans lesquels la bonne éducation nous oblige parfois à nous enfoncer... Lors d’un appel, restez attentif: si vous entendez un petit bip à l’autre bout du fil au moment où vous décrochez, fuyez! Les sociétés de télévente recourent de plus en plus à des systèmes informatisés pour composer les numéros d’appel, et leurs signaux les trahissent souvent. Une fois la conversation lancée, le démarcheur a pour seul but d’obtenir votre accord, car, même CELA VOUS EST ARRIVÉ FRC magazine AVRIL 2009 NO 17 Comment y mettre fin oral, celui-ci vous engage déjà. Pas moyen de vous rétracter dans les sept jours, puisque ce droit n’existe pas (encore) pour le démarchage par téléphone. Apprenez à dire non, même aux questions les plus anodines. L’auteur conseille aussi d’user d’une deuxième langue que vous maîtriseriez, afin de dissuader le démarcheur de poursuivre ses boniments en lui faisant croire que vous ne saisissez pas tout de son discours bien rodé. Une fois que le mensonge n’aura plus de secret pour vous, évoquez, pourquoi pas, la nécessité de vous en remettre à votre tuteur, ou faites perdre du temps à votre interlocuteur. Interrompez-le, demandez des justifications, faites épeler les noms qu’il prononce... Enfin, les usurpateurs bien entraînés pourront se lancer, pourquoi pas, dans la défense de haut niveau, aux tuyaux hilarants, de la scène de ménage, de la ligne du cœur, de l’amant ou de la drague, tous décrits dans cet ouvrage. Achat en ligne Mes données sont-elles en sécurité? «Mon fils désire ouvrir un compte sur I-Tunes pour télécharger légalement des chansons. En plus de nos coordonnées, il nous est demandé de donner le numéro de la carte Visa ainsi que le code de sécurité. Cela m’ennuie, bien que le site soit sécurisé, de laisser ce numéro confidentiel en permanence. Est-ce une pratique courante? N’y a-t-il pas de risque que mon numéro de carte soit piraté et utilisé contre mon gré?» Catherine Daloz Le shopping en ligne n’est pas sans risque. Les hackers cherchent constamment à repérer les données des cartes de crédit durant la phase de transmission. Cependant, les risques liés au paiement par carte de crédit sur Internet sont à peu près les mêmes que lors d’un paiement dans un commerce ou un restaurant. Indiquer ses coordonnées bancaires sur Internet n’est donc pas plus risqué qu’ailleurs, pour autant que l’on respecte les règles suivantes: < N’achetez qu’auprès de commerçants clairement identifiables, que vous connaissez ou qui vous ont été recommandés. < Lisez les conditions générales de vente figurant sur le site (si elles manquent ou sont cachées, cela n’est pas bon signe...). < Lisez attentivement les modalités relatives à l’utilisation de vos données personnelles. < Conservez toujours une copie papier de votre commande (ou sauvegardez les données correspondantes sur votre disque dur) et des principaux éléments du contrat (annulation, révocation, remboursement, garanties). < Ne communiquez votre numéro que si vous connaissez le commerçant, si vous disposez des principales informations le concernant et si la transmission des données est sécurisée, chose qui doit vous être clairement indiquée par le commerçant. Deux éléments vous permettent d’identifier une transaction sécurisée: l’affichage d’un petit cadenas fermé ou d’une clé en bas à droite de votre écran, ou la transformation du «http» de l’adresse en «https». Vos données sont alors cryptées durant leur transmission. Pour les achats en ligne, évitez les ordinateurs publics dans les cybercafés et les bibliothèques. < Ne transmettez jamais des données de cartes de crédit par courriel. Enfin, contrôlez régulièrement les décomptes de la société gestionnaire de la carte de crédit. 29 C’EST VOUS QUI LE DITES de 20 à 29% FRC magazine AVRIL 2009 NO 17 de 10 à 19% moins de 10% Ecart cet eninterrupteur. % entre prix de vente12en Suisse et Eau en bouteille Non merci Sur frc.ch Quelle part de livres Au téléphone, on m’a prixtout end’abord Euro (sur unc’était total devieille 25 livres) votre revenu pour vos menus? dit que une Nous avons reçu dans les centres médico-sociaux un carton de plu- machine. J’ai appris aussi qu’un forfait 72,7% des 335 personnes à avoir résieurs centaines de prospectus pu- de 150 fr. était perçu, quelle que soit la pondu à notre question Web du mois blicitaires accompagnés d’une lettre. réparation! 1 livre On m’a proposé d’acheter disent dépenser plus de 10% de leur 8 livresavec promesse de budget pour l’alimentation. Sans avoir 4 livres Il s’agit pour nous d’encourager nos une machine neuve, différence de plus 30% clients (des personnes atteintes dans recevoir, sur présentation de la facture, valeur de sondage, ce petit aperçu déde 20 àpasse 29%le chiffre de 10,9% du revenu disleur santé, dont une majorité de per- un bon d’achat de 100 fr. à faire valoir 19% donné par l’Office de la statisof-10 àponible sonnes âgées) et nos collaborateurs à sur les cartouches de café. Dans lesde moins tique. de 10% commander des caisses d’eau Valser. Je fres publicitaires actuelles, vous trouLa part de revenu dépensée varie déplore que l’association faîtière suisse vez des machines à 169 fr., donc la solu- beaucoup en fonction du revenu. Mais 12de livres facilité est de se dire: «Autant en il ne faut pas oublier que les repas pris des services de soins à domicile, l’AS- tion SASD, soit associée à cette campagne acheter une nouvelle.» Pour un simple hors du domicile, qui émargent au promotionnelle. Les producteurs d’eau interrupteur qui doit couter 3 fr. dans budget «restaurants et hôtels» (8% du minérale peinent à écouler leur pro- le commerce, je devrais dépenser 150 fr. budget en moyenne selon l’OFS) sont duction suite à la prise de conscience plus les frais de port... Quel gaspillage! de plus en plus fréquents, et pas toude la population de la protection de Quant à leur «bon de réduction», c’est jours librement choisis, ce qui explique l’environnement, alors ils redoublent un moyen d’obliger le client à se servir peut-être la différence notable entre d’agressivité marketing. Nous avons chez eux. Aucune proposition d’autres notre séquence interactive et les chifm’a du à disposition un réseau d’eau potable possibilités n’a été formulée. CelaPart fres officiels... revenu consacré à l'alimenta performant beaucoup moins cher que beaucoup déçue. la Valser, faisons une campagne pour Merci pour votre revue et vos articles Part du revenu consacré à l’alimentation l’eau du robinet! Félicitations pour vos que je lis toujours avec plaisir. actions et votre journal. Brigitte Wohnlich Jacques Bellin nsp Santé Assurance curieuse Ragusa Pas si cher que ça! Le Ragusa noir de Camille Bloch est vendu 80 ct. et non pas 1 fr. 50, comme vous le mentionnez. Dommage de donner un bonnet d’âne pour un excellent chocolat fabriqué en Suisse et qui a vraiment un excellent rapport qualité-prix. Patricia Horner Comme quelques lecteurs nous l’ont fait remarquer, cette barre chocolatée se trouve en effet, dans plusieurs enseignes, à un prix inférieur à celui qui nous avions mentionné. Nespresso Jeter c’est trop facile Je suis un peu choquée par le service après-vente de Nespresso. Ma machine, bien qu’ayant l’âge canonique de 8 ans, fonctionne très bien. Toutefois, il y a deux semaines, le petit interrupteur marche-arrêt a lâché au moment de la mise en route. Ayant acheté cette machine à la Foire de Genève, au stand Nespresso, j’ai pris mon numéro de cliente et j’ai téléphoné pour savoir comment procéder pour remplacer 30 J’ai lu avec intérêt le texte de LucPartErard du revenu consacré Olivier paru dans le No 15 à del'alimentation «FRC Magazine». Les méthodes de travail peu scrupuleuses de la CSS ont été évoquées il y a quelques mois dans l’émission «Kassensturz» (consacrée nsp aux questions liées à la consommaplus de 15% tion) de la télévision suisse aléma10 à 15% nique. Par ailleurs, dans le cadre de moins de 10% mon activité professionnelle en faveur d’une organisation de salariés, j’ai moi-même été confronté aux «sbires» de la CSS dans le cadre de la défense des intérêts d’une personne en proie à des problèmes de santé et avec laquelle la CSS n’avait d’ailleurs même pas de Un article vous a plu ou irrité? lien contractuel direct. Elle n’était que Une pratique commerciale vous l’assureur indemnités journalières de a déplu et vous voulez en averl’employeur de cette personne. Mais tir les lecteurs? Vous avez concela n’a pas empêché les «sbires» de la naissance d’un fait pouvant inCSS de se livrer à un véritable harcèletéresser la rédaction? N’hésitez ment moral aux fins d’obtenir le dospas à nous écrire! Faites-nous sier médical de la personne concernée. parvenir un courrier à Grâce à la ténacité de cette dernière, FRC - Case postale 6151 leurs tentatives d’intrusion se sont en 1002 Lausanne l’occurrence soldées par un échec. ou un e-mail à [email protected] Pierre-André Tschanz Courrier des lecteurs plus d 10 à moin près de chez vous FRC magazine AVRIL 2009 NO 17 MANIFESTATIONS DU MOIS (Tous les détails sur www.frc.ch) JURA BERNOIS Le bureau sera fermé du 6 au 19 avril et rouvrira le 20 avril à sa nouvelle adresse: quai du Haut 12, à Bienne. Venez participer à l’inauguration, lundi 20 avril à 18 h, en présence de Mathieu Fleury, secrétaire général, et de Monika Dusong, présidente de la FRC. FRIBOURG Assemblée générale de la section Jeudi 30 avril, au Restaurant de l’Aigle-Noir, rue des Alpes 10, Fribourg 19 h: partie statutaire. 20 h, conférence-débat «TPF: y a-t-il de l’abus?» Avec Christian Levrat, conseiller national, Martin Tinguely, dir. STE , Claude Barras, dir. des TPF, et Mathieu Fleury, secrétaire général de la FRC. Le bureau sera fermé du 6 au 17 avril. JURA Assemblée générale de la section jeudi 23 avril, à 19 h 15, Restaurant de la Charrue, route de Courroux, Delémont. Suivi, à 20 h 15, d’un débat public: «Les agrocarburants: une solution d’avenir?» Avec la participation de Pierre Schaller, directeur d’Alcosuisse, et de Catherine Morand, représentante de Swissaid. Recherche de bénévoles: Vous avez de l’intérêt pour conseiller et défendre les consommateurs, le conseil en budget, les dossiers agriculture et alimentation, la comptabilité, donner des cours organisés par la FRC? Contactez Josiane Daepp, présidente de la section: tél. 032 422 35 67. Le bureau sera fermé du 6 au 20 avril. VAUD Assemblée générale de la section, 22 avril, 18 h, à la FRC Vaud. Suivie de la projection du film «L’argent-dette». Inscriptions: [email protected]. Stand FRC aux rencontres de l’économie sociale et solidaire, Centre Verte-Rive, Général-Guisan117, 1009 Pully, ve 8 et sa 9 mai (www.apres-vd.ch). NEUCHÂTEL Elections cantonales: dDécouvrez sur www.frc.ch les réponses des candidats aux questions de la FRC. Le bureau sera fermé les mardi 7 et 14 avril. VALAIS Vente-échange de printemps: Salle sous l’église du Sacré-Cœur, à Sion. Réception: ma 21 avril, 9 h-19 h. Marquer les articles avec étiquettes volantes en carton (5 x 7cm). Vente: Me 22 avril de 9 h à 16 h. Restitution: Jeudi 23 avril, 18 h-20 h. Le bureau sera fermé du lundi 13 avril au lundi 20 avril. GENÈVE Le bureau sera fermé du vendredi 10 au lundi 20 avril. ADRESSES DES SECTIONS CANTONALES Fribourg Neuchâtel Genève Rue de l’Hôpital 2, CP 553, 1701 Fribourg Ouvert: ma et ve de 9 h à 11 h Tél. 026 322 28 07 / Fax 026 322 28 42 [email protected] consultation budget sur rendez-vous Tél. 026 322 28 40 Présidente: Dana Raemy Rue Louis-Favre 1, 2000 Neuchâtel Ouvert: ma de 14 h à 17 h Tél. 032 724 40 55 Fax 032 724 28 80 [email protected] Présidente: Nicole Humbert-Droz [email protected] Pl. de la Synagogue 2, CP 5451, 1211 Genève 11 Ouvert: ma et je de 9 h à 12 h Tél./fax 022 781 25 79 Présidente: Renée Roulet Valais R. des Châteaux 2, CP 2195, 1950 Sion 2 Ouvert: ma de 9 h à 11 h et je de 14 h à 17 h Tél./fax 027 323 21 25, [email protected] Présidente: Françoise Hochreutiner [email protected] Vaud Cf. Permanence ci-dessous. Président: Theo Bondolfi, [email protected] Jura bernois (à partir du 23 avril). Ouvert désormais le jeudi de 6 h à 18 h 30. Quai du Haut 12, CP 386, 2502 Bienne. Tél./fax 032 322 28 23 [email protected]. Présidente: Violaine Kohler [email protected] Jura R. des Granges 12, 2800 Delémont Ouvert: ma de 14 h à 17 h Tél./fax 032 422 20 20 [email protected] Présidente: Josiane Daepp [email protected] Permanence Conseil Les membres voudront bien indiquer leur numéro d’adhérent au début de chaque appel. Les témoignages doivent nous parvenir par courrier postal. Rue de Genève 7, 1002 Lausanne Tél. 0900 575 105 (2 fr. 85/min) pour les non-membres. Tél. 0848 575 105 (tarif normal) pour les membres. Fax 021 331 00 93 Ouvert les matins de 9 h à 13 h, sauf je de 13 h à 17 h. 31