Personne souffrant de TA, sujettes à la toxicomanie - Eki-Lib

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Personne souffrant de TA, sujettes à la toxicomanie - Eki-Lib
Alcoolisme et toxicomanie
Les personnes souffrant de troubles alimentaires
sont plus sujettes à la toxicomanie et à l’alcoolisme
Jusqu’à 50 pour cent des personnes souffrant de troubles alimentaires font
également une consommation excessive d’alcool ou de drogues illicites,
comparativement à environ neuf pour cent de la population générale. Voilà ce
que vient de révéler une nouvelle étude américaine.
Le rapport de 73 pages a été publié par le National Center on Addiction and
Substance Abuse (CASA) de la Columbia University et porte le titre Food
for Thought: Substance Abuse and Eating Disorders (Sujet de réflexion :
L’abus de substances toxiques et les troubles de l’alimentation). Selon ce
dernier, l’anorexie mentale et la boulimie sont les troubles alimentaires les
plus couramment associés à la toxicomanie et à l’alcoolisme.
« Pour plusieurs jeunes femmes, les troubles alimentaires comme l’anorexie
et la boulimie sont étroitement liés au tabagisme, à la consommation
excessive d’alcool et à l’usage de drogues illicites », a affirmé Joseph A.
Califano Jr., président du CASA et ancien secrétaire de la santé, de
l’éducation et du bien-être aux États-Unis.
« Ce lien létal entre l’abus de substances toxiques et les troubles
alimentaires envoie un signal aux parents, aux enseignants et aux
professionnels de la santé — si vous constatez des signes de troubles
alimentaires, ne tardez pas à rechercher des signes d’abus de substances
aussi, et vice versa. »
Le rapport présente les facteurs de risque et les caractéristiques que les
deux problèmes de santé ont en commun :
Abus de substances toxiques et troubles alimentaires — Facteurs de risque
communs
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1. Se produisent lors des périodes de transition et de stress
2. Chimie cérébrale commune
3. Signification comparable des antécédents familiaux
4. Faible estime de soi, dépression, anxiété, impulsivité
5. Antécédents de sévices sexuels ou physiques
6. Comportement malsain des parents et supervision inadéquate des
activités des enfants
7. Normes et pressions malsaines imposées par ses semblables
8. Vulnérabilité aux messages publicitaires et aux médias populaires.
9. Abus de substances toxiques
Caractéristiques communes
et
troubles
alimentaires
—
10. Préoccupation obsessionnelle, fringales, comportements compulsifs,
repli sur soi, rituels
11. Altérations de l’humeur, isolement social
12. Lien avec d’autres troubles psychiatriques, suicide
13. Difficile à traiter, potentiellement mortel
14. Maladies chroniques avec des taux de rechute élevés
15. Demandent un traitement intensif
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Parmi les substances utilisées pour supprimer l’appétit, accélérer le
métabolisme, évacuer les calories non voulues et atténuer les émotions
négatives, le rapport mentionne
•
la caféine,
•
le tabac,
•
l’alcool,
•
les laxatifs,
•
les émétiques, l
•
es amphétamines,
•
la cocaïne
•
l’héroïne.
Étant donné que les professionnels de la santé négligent souvent le lien entre
l’abus de substances toxiques et les troubles alimentaires, les chercheurs
ont trouvé qu’il n’existait pratiquement aucune option thérapeutique pour
combattre ces maladies coexistantes.
« La communauté de santé publique, les parents et les décideurs politiques
doivent éduquer nos enfants afin qu’ils puissent avoir une image corporelle
saine dès un très jeune âge, et les programmes de traitement et de
prévention doivent tenir compte de la coexistence fréquente de l’abus de
substances toxiques et de troubles alimentaires », a affirmé Susan Foster,
vice-présidente et directrice de la recherche et de l’analyse des politiques
au CASA. C’est Mme Foster qui a lancé ce projet.
« En leur présentant des images corporelles irréalistes, les agences de
publicité exposent les enfants à un plus grand risque d’avoir un trouble
alimentaire, a déploré M. Califano. En Amérique du Nord, la femme moyenne
mesure 5 pieds 4 et pèse à peu près 140 livres, mais le mannequin moyen, qui
incarnerait prétendument notre idéal de la beauté, mesure 5 pieds 11 et ne
pèse que 117 livres. »
Les auteurs ont trouvé que les magazines féminins contenaient dix fois plus
d’annonces et d’articles se rapportant à la perte de poids que ceux destinés
aux hommes, ce qui équivaut au rapport femmes-hommes en ce qui a trait à la
fréquence des troubles alimentaires.
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Même si seulement 15 pour cent des filles ont un excès de poids, les auteurs
affirment que 40 pour cent des filles à l’école primaire essaient de perdre du
poids, ainsi que 62 pour cent des adolescentes.
Ces filles sont
particulièrement vulnérables aux troubles alimentaires et aux diverses
formes de toxicomanie.
D’autres résultats saillants
Les filles âgées de 10 à 14 ans qui se mettent au régime plus d’une fois par
semaine sont près de quatre fois plus susceptibles de commencer à fumer.
Les filles qui présentent les symptômes d’un trouble alimentaire sont près de
quatre fois plus susceptibles d’inhaler des solvants et d’utiliser la cocaïne.
12,6 pour cent des filles à l’école secondaire consomment des pilules, des
poudres ou des liquides afin de contrôler leur poids et ce, sans avoir consulté
un médecin.
Les femmes atteintes de boulimie qui sont alcooliques présentent un plus
haut taux de tentatives suicidaires, d’anxiété, de troubles de la personnalité
et du comportement et de toxicomanie que les femmes boulimiques non
alcooliques.
Les filles d’origine hispanique sont légèrement plus susceptibles que les filles
blanches et considérablement plus susceptibles que les filles noires
d’affirmer s’être abstenues de manger pendant 24 heures ou plus, d’avoir
vomi ou d’avoir pris des laxatifs afin de perdre du poids.
Les hommes et les garçons sont également sujets aux troubles alimentaires ;
le risque est le plus grand chez les hommes gais et bisexuels.
Source: National Center on Addiction and Substance Abuse, Columbia
University
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