Alouette des champs Alauda arvensis
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Alouette des champs Alauda arvensis
Alouette des champs Alauda arvensis « L’oiseau des champs par excellence, l’oiseau du laboureur, c’est l’alouette, sa compagne assidue, qu’il retrouve partout dans son sillon pénible, pour l’encourager, le soutenir, lui chanter l’espérance…C’est la fille du jour. Dès qu’il commence, quand l’horizon s’empourpre et que le soleil va paraître, elle part du sillon comme une flèche, porte au ciel l’hymne de joie. Sainte poésie, fraîche comme l’aube, pure et gaie comme un cœur d’enfant. » Jules MICHELET (L’Oiseau, 1859) Description du chant Un des premiers chants du matin précédant largement le lever du soleil. Le chant est aigu, mélodieux et sonore ; il est émis le plus souvent en vol battu rapide, à une hauteur de 50 à 100 m. C’est un long discours sans pose, riche de motifs débités à une cadence extrèmement rapide, varié, intégrant trilles, babils, imitations diverses (www.xenocanto.org/146573, Julien Rochefort). La tonalité est aiguë, moyennement modulée Le chant est puissant et porte loin. On retiendra l’ambiance générale, et l’absence de pause dans une production ininterrompue. En général, l’oiseau vole en chantant au dessus des champs, puis tombe rapidement à terre. Moins souvent il chante depuis un promontoire, une motte, un piquet. Cycle du chant - cycle annuel : c’est avec le printemps naissant que l’Alouette des champs, infatigable, lance sa succession de trilles, on peut ainsi l’entendre de février à la mi-juillet. - cycle journalier : elle compte parmi les lève-tôt, et bien avant le lever du soleil, elle monte au ciel. Les cris de l’Alouette des champs En hiver, les groupes d’alouettes maintiennent le contact en vol par des « pie pie pie pie ». En toutes occasions, l’Alouette des champs lance des cris vibrants et secs tels que « trri …, trrui…, trtriri…,tchiri …, prrlu …, prrutt-utt » et surtout en vol (www.xeno-canto.org/138228, Krzysztof Deoniziak) Remarques On dit que l’alouette grisolle. Emet également de nombreux cris de contact. Généralement les séquences durent quelques minutes, mais elle peut chanter fort longtemps … jusqu’à une dizaine de minutes sans marquer la moindre pause audible à l’oreille humaine. Le coin de l’expert L’alouette des champs peut produire jusqu’à 400 sons à la seconde ! Sur des enregistrements personnels, et sur certaines parties du chant, il est possible de comptabiliser jusqu’à 280 notes à la seconde. Le chant est émis sur une fréquence comprise entre 2 et 5kHz. Où écouter l’Alouette des champs en Isère ? Altitude : en Isère l’Alouette des champs a une distribution « bimodale » avec d’une part des populations de plaine liées aux cultures et prairies, et d’autre part des populations d’altitude inféodées aux pelouses et alpages ; les ¾ des observations concernant des oiseaux chanteurs sont faites au-dessous de 1000m et le barycentre altitudinal en plaine se situe vers 400m ; en montagne, notamment dans les zones ouvertes comme les pelouses d’altitude le barycentre se situe à 1730m ; observation record d’un chanteur le 4 juillet 2010, sur la commune du Perier (2596m). Milieu : Migratrice partielle, c’est la plus commune de nos alouettes. Elle se rencontre partout où les vastes milieux dégagés lui sont favorables, en plaine comme en montagne jusqu’à 2000 m. Selon les lieux, ces espaces ouverts, champs de céréales ou prairies, lui offrent une nourriture adéquate : plantes, graines, invertébrés… Localisation : en plaine dans la Bièvre, ou en montagne sur le plateau d’Emparis. Sonogrammes Alouette des champs, Jaunay-Clan (Poitou), 30 mai 2003 ; 10’’ de chant Alouette des champs, Bialowiecza (Pologne) mai 2005, 7’’ de chant On compte 10430 observations concernant l’Alouette des champs dans la base de données « faune-isere » à la date du 3 août 2016. (35ème rang)