«Le cheval, une puissance qui vous mène au ciel»

Transcription

«Le cheval, une puissance qui vous mène au ciel»
Veveyse et région
Vendredi 25 août 2006
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STAGE ÉQUESTRE FIAUGÈRES
COURT
ATTALENS
LA SAISON DES LOTOS
Quatre cent personnes en moyenne
se rendent chaque dimanche à
Attalens pour participer aux lotos
organisés par l’Union des sociétés
d’Attalens (USA). La saison des lotos
reprend dès le 27 août, les dimanches
à 19 h, dans la grande salle de
l’auberge de l’Ange d’Attalens. Entre
fin août et mi-juin, ce sont 42 lotos qui
sont organisés par les sociétés
locales. La nouveauté cette année est
la mise sur pied d’un bus supplémentaire qui partira à 22 h d’Attalens. Il
s’arrêtera automatiquement aux
arrêts de Jongny, Vevey, La Tour-dePeilz, Clarens, Montreux et Villeneuve
et sur demande aux autres arrêts de
la ligne. Ces dernières années, les
lotos attalensois ont été révolutionnés
du point de vue du système de jeu,
avec des outils professionnels de tirage pilotés par informatique, comprenant un écran géant et un beamer. A
noter que Remaufens proposera également une saison de 14 lotos, qui
seront organisés dès le 22 septembre
par Robert Schick, en collaboration
avec l’USA, les vendredis soir à 20 h.
Plus d’infos au 079 816 85 81. comm.
«Le cheval, une puissance
qui vous mène au ciel»
Les 8, 9 et 10 septembre prochains, l’école d’équitation
Saga Equestre à Fiaugères organise un stage équestre.
Sous la houlette de Joël Laugier, de l’Académie d’art
équestre de Provence. Rencontre avec la passionnée
Brigitte Monney qui tient les rênes de Saga Equestre.
Elle voulait faire du cheval depuis toujours. Même si, à l’époque, «pour des
parents traditionnels, ce n’était pas un
métier de femmes», déclame-t-elle
presque sans rancune. Mais voilà, c’est
comme ça: le cheval, Brigitte Monney
l’a dans le sang, dans les tripes. Non
seulement la Valaisanne d’origine ira à
l’encontre des projets dont rêvaient
pour elle ses parents, mais en plus, elle
cherchera longtemps un «quelque chose» bien difficile à trouver, une manière
de monter à cheval qui va au-delà des
habitudes du milieu équestre. La révélation aura lieu aux Saintes-Maries-dela-Mer, dans une boutique d’équitation.
Brigitte y achète une cassette vidéo sur
laquelle elle verra galoper des chevaux
ibériques montés par des «rejoneadores» – des toreros à cheval. La jeune
femme est subjuguée. «Je suis restée
collée au fond de mon canapé. J’avais
l’impression que le cheval volait, nullement gêné par son cavalier. Il dégageait
tout ce qu’un cheval peut dégager au
naturel.» A la fin des années nonante,
Brigitte Monney fait un stage auprès de
Joël Laugier de l’Académie d’art équestre de Provence. Elle y retrouve la légèreté, l’équilibre et l’impulsion des chevaux ibériques. Comme les «rejonea-
dores» camarguais, Brigitte vole. «Une
fois en selle, on sent une puissance et
un équilibre qui vous mènent au ciel,
évoque-t-elle non sans frissonner. Pour
faire ce voyage-là, il faut un maître en
la matière, et un cheval qui a ça dans le
sang.»
Aller dans le sens du cheval
En mai 2006, forte d’une expérience de
plus d’une vingtaine d’années et de
belles rencontres, notamment avec le
Fribourgeois Jean-Luc Page, la quadragénaire ouvre à Fiaugères l’école
d’équitation Saga Equestre. «Avec
l’appui de Joël Laugier, j’essaie à la
base de travailler en allant dans le sens
du cheval et en le respectant. Le but est
de remplacer les forces instinctives de
l’animal par des forces transmises,
selon la méthode de François Baucher
(lire encadré). C’est un message difficile à faire passer: les gens veulent tout et
tout de suite, ils préfèrent entreprendre
des balades plutôt qu’effectuer un travail technique de longue haleine.»
Qu’importe le défi, Brigitte Monney
reste fidèle à sa passion. Elle propose
ses cours aux enfants et aux adultes
durant toute l’année, et organise les 8,
Brigitte Monney en compagnie de l’un de ses cinq chevaux
9 et 10 septembre un stage d’art
équestre sous la houlette de Joël
Laugier. Le cours est ouvert aux cavaliers qui bénéficient d’une base
VT
équestre ou qui souhaitent travailler les
bases du dressage.
Viviane Theler
☛ SERVICE: Plus d’infos au 079 603 84 71.
Joël Laugier, le Bauchériste
Joël Laugier est qualifié en France de
Bauchériste. L’écuyer pratique l’équitation française telle que définie au
XVIIIe siècle en particulier par François
Baucher, écuyer français novateur en
équitation qui recherchait la légèreté
avant toute chose. «A cette époque,
l’équitation était réservée à l’élite, aux
érudits, précise Brigitte Monney. La
méthode Baucher, l’équitation savante,
se distinguait de l’équitation de la cam-
pagne par l’intérêt qu’elle portait aux
enseignements de la haute école.» Joël
Laugier élève des étalons portugais –
des lusitaniens – qui sont à l’équitation
ce que le Stradivarius est au violon,
parole de connaisseur. Il sera possible
d’admirer l’art équestre de l’écuyer
français ce 9 septembre lors du
concours de dressage Barokia qui aura
lieu à Chavannes-sous-Orsonnens,
dès 19 h.
VT
BOSSONNENS
INCENDIE RAVAGEUR
Vendredi passé, vers 22 h 30, une ferme a été la proie des flammes à
Bossonens. 41 pompiers de la BasseVeveyse, ainsi que 25 personnes du
centre de renforts de Châtel-St-Denis
ont tenté de maîtriser l’incendie qui
s’est propagé par la toiture, calcinant
l’habitation et l’étable. Le propriétaire,
présent sur les lieux, a confirmé que
l’unique habitante de la maison avait
pu sortir à temps. Quant au bétail, il
n’était pas sur place. Dans un communiqué, la police explique que les
causes du sinistre sont encore inconnues et qu’une enquête a été ouverte.
La locataire des lieux a pu être relogée
par des membres de la famille. comm.
SOCIÉTÉS DE JEUNESSE SEMSALES
CHAUVES-SOURIS LES PACCOTS
Giron des découvreurs
Des vampires dans la région?
Semsales accueille depuis hier soir le
13e Giron des jeunesses de la Veveyse.
Au programme jusqu’au 27 août,
joutes sportives et animations diverses,
sous le thème «Il était une fois… à
Semsales».
Une nouvelle fois, les sociétés de jeunesse veveysannes se retrouvent à
l’occasion d’un grand giron sous le thème «Il était une fois… à Semsales».
Pendant quatre jours, depuis hier et
jusqu’au 27 août, les jeunes du district
feront la fête et s’affronteront – amicalement – lors des joutes sportives.
«Entre les membres des 32 sociétés de
jeunesse, tout le monde se connaît.
L’important pour nous, c’est de se
retrouver et de passer un bon moment
ensemble», explique Marc Grand, président de la jeunesse de Semsales et
vice-président du comité d’organisation de la manifestation. Ouverts aux
7000 spectateurs attendus, une cantine
et des bars leur permettront de se rassasier. Des DJ, notamment Tatana, ainsi
que le groupe Wildcruz, se chargeront
de la musique. Dans ce même registre,
la Guggenmusik Piit Bulh, de Monthey,
se produira en concert, samedi, après
le cortège.
Afin de mettre sur pied le giron, le
comité d’organisation – formé il y a
plus d’un an – a eu recours à près de
450 bénévoles, avec un budget d’environ 80 000 francs. Parmi leurs réalisations, une pyramide et une tyrolienne
seront le support d’épreuves sportives.
Entre ces épreuves, le lancer de la pierre de Niremont (env. 40 kg) pour les
hommes et le lancer du rouleau à pâte
pour les femmes. Chaperon Rouge se
chargera de ramener les fêtards à bon
port.
XF
☛ SERVICE: Le programme sur
www.semsales2006.ch
Président de la Jeunesse de Semsales, Marc Grand assure également la vice-présidence du giron
YNG
Ce soir, les chauves-souris
sont à l’honneur aux
Paccots. L’Office du tourisme et le Groupe fribourgeois pour l’étude et la protection des chauves-souris
proposeront, à travers
divers postes didactiques,
de lever le voile sur cet animal souvent considéré
négativement. Aperçu des
mythes et légendes qui
l’entourent.
Les chauves-souris ont bien mauvaise
réputation en Occident. De toute éternité, elles furent perçues comme maléfiques. Déjà, dans la Rome antique, on
les apparentait au diable. Les anges
sont d’ailleurs représentés avec des
ailes d’oiseaux. Le diable quant à lui
est paré d’ailes de chauves-souris. Et
que dire de la macabre tradition qui a
perduré jusqu’au milieu du siècle passé, consistant à clouer l’animal aux
portes des granges pour conjurer le
mauvais sort?
Organiser une nuit des chauves-souris
– la dixième édition cette année – permettra ainsi de réhabiliter quelque peu
cet animal protégé, et de rétablir certaines fausses idées que l’on se fait à
son propos.
Non, ce n’est pas un oiseau, mais un
mammifère, donc les chauves-souris ne
pondent pas d’œufs. Non, elles ne
s’accrochent pas dans les cheveux.
Non, elles ne sont pas aveugles, mais
ont développé un sixième sens qui leur
permet de «voir avec leurs oreilles».
Non, elles ne sucent pas le sang, puisqu’elles sont insectivores (à part une ou
deux espèces américaines, qui ne se
refusent pas un crapaud ou un petit peu
de sang de temps à autre). Malgré tout,
les chauves-souris sont, dans la représentation populaire, intimement liées
aux vampires. Et à toute autre manifestation de l’horreur. La fête de
Halloween fait d’ailleurs la part belle
au chiroptère.
Vers l’avion
C’est en oublier ce qu’on leur doit…
Les avions! Léonard de Vinci s’est fort
heureusement penché, un jour de la
Renaissance, sur leur morphologie.
Puis un autre jour de 1890, Clément
Ader quitte le sol dans son engin en
forme de chauve-souris et s’élève de
quelques centimètres du sol, réalisant
ainsi un bon de 50 mètres. Performance modeste, qui amena néanmoins
le monde vers un dernier jour de 1973.
Vers la première traversée supersonique de l’Atlantique en trois heures et
trois minutes, réalisée par le Concorde
et ses passagers.
Si en Occident les chauves-souris font
l’objet de nombreux préjugés négatifs,
sur d’autres continents, elles sont
mieux considérées. Comme en Chine,
où elles incarnent le symbole du bonheur. Dans nos contrées leur image
tend toutefois à s’améliorer, grâce
notamment aux Nuits des chauvessouris.
Priska Rauber
☛ SERVICE: Ce vendredi 25 août, Lac des
Joncs. Départ des Vérollys entre 19 h 30
et 21 h. Renseignements au 021 948 84 56.
Ni vampires ni loups au Lac des Joncs, mais insectes et pipistrelles
DR