le franc suisse bat des records
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le franc suisse bat des records
Mensuel d’information du Haut-Doubs www.presse-pontissalienne.fr FÉVRIER 2015 N° 184 2,50€ LE FRANC SUISSE BAT DES RECORDS Les frontaliers face au taux de change Un effet d’aubaine… mais un vrai danger pour l’emploi LE DOSSIER en p. 18 à 23 SANTÉ L’événement p. 6 et 7 Un budget de 82 millions d’euros L’hôpital retrouve la santé financière SPÉCIAL TOURISTES p. 36 à 39 Vacances d’hiver : Le meilleur des animations Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - [email protected] 2 RETOUR SUR INFO La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015 Éditorial Séisme “Tu fais quoi comme boulot ?” demande l’un. “Je suis frontalier” répond l’autre. Frontalier : le terme est devenu une bannière, un étendard, un métier à part entière. Derrière ce terme que d’aucuns envient en ces temps où le franc suisse s’envole ne se cachent pourtant pas que des métiers hautement qualifiés. Il y a les petites mains de l’horlogerie qui assemblent à longueur de journée des pièces, il y a aussi ces opérateurs sur des machines industrielles, et ces serveurs dans les bars ou les restaurants helvétiques. Il y a ces milliers de travailleurs qui passent des heures quotidiennes dans leur voiture, ces hommes et ces femmes qui paient de lourds impôts et des cotisations santé revues à la hausse. Il y a aussicette ambiance de travail, un peu spéciale parfois, où suspicion et jalousie sous-tendent les rapports entre collègues, les Suisses d’un côté, les “pendulaires” de l’autre. Mais unanimement, sans doute parce que tous les frontaliers travaillent pour une industrie à la pointe de l’innovation, pour des marques prestigieuses ou pour des établissements de renom, il y a cette fierté du travail bien fait. Si bien, on l’a dit, que frontalier est devenu un métier. L’actualité récente du déplafonnement du franc suisse a remis en pleine lumière la situation de ces salariés qui, sans travailler plus, ont du jour au lendemain vu leur fiche de paye bondir de 20 % par le seul jeu des monnaies. Si cette nouvelle est bonne à prendre de prime abord pour eux, ensuite pour l’économie et le commerce de ce côté-ci de la frontière, il n’y a sans doute que peu de raisons de se réjouir. Car si cette parité exceptionnelle du franc suisse par rapport à l’euro perdure, c’est tout un pan de l’économie locale qui risque d’être ébranlé. L’Arc jurassien, entité quasiment unique en Europe puisque frontalière de deux pays dont l’un est dans l’euro et l’autre en dehors, tient pour l’instant sa prospérité du subtil équilibre entre d’un côté un espace où règne le quasi-plein emploi dû à un système économique qui favorise la croissance et de l’autre, côté France, un territoire moins favorisé économiquement mais riche d’une main-d’œuvre abondante et très bien formée. Non, le coup de tonnerre provoqué le 15 janvier dernier par la Banque Nationale Suisse n’est pas une bonne nouvelle pour la sérénité de l’emploi. Qu’il soit serveur, ouvrier qualifié, manutentionnaire, chauffeur ou cadre, le “frontalier” s’il est lucide, ne peut pas se réjouir de ce séisme monétaire. I Jean-François Hauser est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : [email protected] S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Février 2015 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Amis du musée, G.T.E., F.K.G. Dentaire, Nestlé, Offices de tourisme, Vaucher Manufacture, Yacapa. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Un nouveau directeur à Décathlon Une erreur de calendrier qui ne passe pas inaperçue à Levier L ors des vœux du conseiller général JeanPierre Gurtner, le maire socialiste de Levier, Guy Magnin-Feysot, n’a pas apprécié les propos tenus en public par la députée U.M.P. Annie Genevard en lien avec les récents attentats. Elle a déclaré, selon lui, “qu’Amedy Coulibaly avait été libéré à cause de la loi Taubira et que, sans cette loi, on aurait pu épargner des victimes !…” rapporte Guy Magnin-Feysot. Il poursuit sans mâcher ses mots à l’égard de la parlementaire : “Comment un député de la République peut-elle, au mieux proférer ou relayer une telle désinformation ou, au pire, diffamer volontairement la ministre de la Justice de notre pays ?” Si en effet Amedy Coulibaly a pu bénéficier d’une remise de peine en mai 2014, cela n’est pas le fait de la loi Taubira qui a été promulguée quelques mois plus tard, en août. Depuis, elle n’est toujours pas entrée en application. “À mon sens, Annie Genevard a fait de la politique pure à l’occasion d’une soirée qui ne se prêtait pas à ce genre d’exercice.” La députée s’est justifiée le 31 janvier dans le quotidien régional sur sa position, sans reconnaître pour autant avoir tiré une conclusion trop hâtive dans l’analyse de ces terribles événements dont les causes profondes et complexes dépassent le cadre législatif. I Jean-Victor Vernier (à gauche) sera remplacé par Dimitri Belleney qui poursuit l’expérience des bornes tactiles mettant tout le catalogue Décathlon à la disposition des clients du magasin. ux commandes du magasin Décathlon depuis l’ouverture en novembre 2011, Jean-Victor Vernier a choisi de voler vers d’autres horizons professionnels. Il passe le témoin à Dimitri Belleney qui ne sera pas dépaysé puisqu’il est Bisontin d’origine. Cet amateur de sport de montagne arrive avec six ans d’expérience dans la boutique. “Avant Pontarlier, j’étais directeur du magasin de Châlons-en-Champagne.” JeanVictor Vernier part sur un bilan exceptionnel. Certes dans un contexte éminemment favorable, encore fallait-il valoriser l’opportunité. “On a su adapter l’offre. Exemple avec A Guy Magnin-Feysot estime qu’Annie Genevard a fait de la politique lors d’une soirée qui ne s’y prêtait pas. l’extension du rayon nordique. Il y a encore, je pense, des marges de progression. Il manque peut-être sur le site de Pontarlier un espace découverte où les gens puissent pratiquer certains sports.” Depuis son arrivée, Décathon Pontarlier a multiplié son chiffre d’affaires par 3,5. C’est dire si l’enseigne était attendue. Son successeur s’inscrit dans la continuité. À la tête d’une équipe de 54 salariés, soit 29 équivalents temps plein, il souhaite poursuivre la politique de formation, développer encore les services et les partenariats. “On doit optimiser encore le temps de partage entre les vendeurs et les clients.” I Sécurité routière : les frontaliers visés amais le Haut-Doubs n’aura payé un si lourd tribut à la route. En 2014, 18 personnes ont perdu la vie dans l’arrondissement de Pontarlier, soit 11 personnes de plus qu’en 2013. Elles avaient entre 25 et 44 ans et résidaient pour 15 d’entre elles dans le Haut-Doubs. L’explication : “Un relâchement des comportements caractérisé par la vitesse et l’alcool” regrette le sous-préfet Bruno Charlot venu mardi 13 janvier avec la D.D.T. organiser une opération de sensibilisation à Montlebon et aux Verrières pour cibler une partie des automobilistes : les frontaliers. S’ils ne sont pas les plus touchés par les accidents mortels, il était nécessaire de les mettre en garde : “Les gens qui se tuent dans le Haut-Doubs sont des personnes du Haut-Doubs. Là, c’est une opération de sensibilisation, bientôt, il y aura la répression. Ce ne sont pas les J routes qui sont mal dimensionnées mais les comportements qui sont mal adaptés” explique le sous-préfet. Sur les 18 personnes qui ont trouvé la mort, tous étaient des hommes avec 12 points sur leur permis de conduire. “Certains oublient le danger, doublent n’importe où pour gagner quelques minutes sur le trajet” regrette un gendarme de la compagnie de Pontarlier. Le temps de quelques minutes, des agents de la D.D.T. accompagnés de deux gendarmes de la brigade motorisée de Pontarlier ont rappelé que la vitesse et l’alcool étaient les principales causes des accidents dans le Haut-Doubs. Les automobilistes écoutent. Certains se montrent convaincus du bien-fondé de l’opération : “Il y a des routes que ma femme ne veut plus emprunter le soir car des frontaliers doublent n’importe où”, explique Michel. Retraité qui a travaillé en Suisse, il connaît bien le phénomène. “Doubler pour gagner quelques, minutes, je ne vois pas l’intérêt.” Plus tard, au tour de ce père de famille d’abonder dans son sens : “Les gendarmes devraient plutôt se rendre à Villers-le-Lac où le matin certains se mettent sur la voie de gauche pour éviter d’être flashés par le radar tronçon.” Cette “méthode” ne fonctionne pas assure un gendarme. Comme l’explique le capitaine de gendarmerie Gilles Guérin, des opérations seront conduites. Objectif en 2015 : diminuer de manière drastique ce bilan. I La gendarmerie sur le qui-vive après une année 2014 terrible en matière de mortalité sur les routes du Haut-Doubs. Zoom n 2014 dans l’arrondissement de EPontarlier, 414 permis ont été reti- rés (contre 264 en 2013) dont 93 pour excès de vitesse (contre 51 en 2013) et 304 pour alcoolémie (209 en 2013). Des chiffres qui prouvent bien le relâchement et les contrôles désormais renforcés. I Agence Goursoll’Immobilier Pontarlier Centre ville, proximité porte St-Pierre 72 rue de la République 25300 Pontarlier Agence Goursoll’Immobilier Doubs Galerie extérieure Hyper U - ZAC Les Sauges 25300 Doubs Tél. 03 81 38 93 83 [email protected] www.goursoll-immobilier.fr *Des chèques cadeaux pour une valeur totale de 7 000 euros utilisables dans les commerces adhérents à l’association du Grand Pontarlier pour tout achat dans un programme neuf du 16 février 2015 au 31 mars 2015. 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Soit 574 150 habitants, 902 communes dont les villes de Pontarlier, Morteau, Maîche, Valdahon, Gex, Oyonnax, Belley… L mesurer la notoriété spontanée. Elle est passée de 36 % à 46 % entre 2003 et 2013. Aujourd’hui, on talonne les Vosges et le Massif Central. On a rattrapé notre retard. En décembre dernier, les Montagnes du Jura ont été retenues avec onze autres régions pour représenter l’offre touristique française à l’étranger. Cela a abouti à la signature d’un contrat de destination qui servira de levier pour partir à la conquête de nouveaux marchés sur l’Allemagne et le Royaume-Uni. L.P.P. : Qu’est-ce qui vous a marqué sur ce massif ? T.D. : En métropole, c’est le massif montagneux le plus homogène aussi bien au niveau de la répartition de la population que des activités. On dénombre un grand nombre de P.M.E. La population du Massif du Jura est plus jeune qu’ailleurs. Cette montagne abrite une agriculture particulièrement dynamique grâce à ses productions A.O.P. comme le comté. La proximité avec la Suisse explique un taux de chômage plus bas que la moyenne nationale. L’autre atout jurassien réside dans la richesse du patrimoine naturel et la qualité paysagère. Au final, ce massif bénéficie d’une situation plutôt favorable qui comporte aussi des fragilités. Si le taux d’emplois industriels reste élevé, il se concentre sur quelques secteurs. On doit donc veiller à la diversification des productions. Le travail frontalier est un atout considérable avec le risque de dépendance vis-à-vis d’un pays tiers, ce qui peut être source de fragilité. L.P.P. : C’est une belle reconnaissance ! T.D. : Cela concrétise en tout cas une belle dynamique qu’il faut continuer à faire prospérer. Des crédits d’État complémentaires seront alloués par rapport à ce contrat de destination. Cela permettra d’inscrire la destination Montagnes du Jura dans la durée et d’amplifier les démarches de prospection à l’étranger. L.P.P. : D’autres faiblesses à signaler ? T.D. : On peut évoquer le tourisme qui souffre encore d’un manque de notoriété. On reste trop dépendant du tourisme hivernal, d’où la nécessité d’élargir la période de fréquentation, ce qui induit aussi d’améliorer la qualité d’accueil et de développer l’offre d’hébergement et de diversifier les activités. Les atouts naturels sont nombreux mais on est sur un milieu karstique très sensible avec des gros enjeux “On talonne autour de la qualité de les Vosges l’eau. Le massif ne manque pas et le Massif d’arguments positifs mais la situation impoCentral.” se des points de vigilance. Tous ces éléments ont été mis en évidence en 2013 par le comité de massif lors de la réalisation du nouveau Schéma Interrégional du Massif du Jura. L.P.P. : Comment se porte la marque Montagnes du Jura ? T.D. : Cette marque a été mise en place en 2003 sur les départements de l’Ain, du Doubs, du Jura et les deux régions Franche-Comté et Rhône-Alpes dans le but de s’affranchir du découpage administratif avec l’objectif de devenir une destination touristique à l’échelle européenne. En dix ans, on a pu L.P.P. : Qui s’occupe de ce contrat de destination ? T.D. : Le projet est géré par le collectif Montagnes du Jura avec le soutien de l’État. Il est porté juridiquement par le Comité Régional du Tourisme de Franche-Comté. L.P.P. : Comment se présente la prochaine Convention Interrégionale de Massif 20152020 ? T.D. : On travaille avec les deux Régions et en concertation avec les Conseils généraux sur cette nouvelle convention de massif en cours d’élaboration Il s’agit d’apporter des crédits pour répondre aux enjeux définis dans le schéma interrégional d’aménagement et de développement du Massif du Jura. Aujourd’hui, le préfet coordinateur du Massif a reçu une feuille de route où l’État apporte 13,5 millions d’euros. La future convention se décline en quatre axes stratégiques. Le premier s’articule autour de l’attractivité des territoires avec les questions de mobilité et de développement des usages numériques. Le second concerne la valorisation économique des ressources naturelles et des compétences reconnues sur le massif. Une partie des actions sont ciblées sur l’adaptation aux changements climatiques et sur le développement des énergies renouvelables. Le quatrième et dernier volet est consacré aux actions de coopération inter-massif et franco-suisse. L.P.P. : À combien s’élevait l’enveloppe financière de la précédente convention ? T.D. : Au total, un peu plus de 60 millions d’euros dont 14,8 millions au niveau de l’État ont été mis en œuvre sur une période de 7 ans, de 2007 à 2014. L.P.P. : Qui décide du montant attribué à chaque massif ? T.D. : C’est un choix gouvernemental. Le préfet coordinateur de Massif a fait remonter, après concertation, des propositions d’actions à mettre en œuvre au regard des orientations fixées pour les territoires de massif et le niveau national détermine les types d’actions et les budgets ouverts à la contractualisation par massif. Globalement, on a pointé un certain Après un an d’exercice, Thierry Delorme, le commissaire au Massif du Jura, a pris toute la mesure des enjeux de ce massif qu’il trouve particulièrement jeune dans sa population et homogène dans la répartition des activités. nombre de priorités qui nous semblaient importantes. L.P.P. : Pouvez-vous citer quelques exemples ? T.D. : On peut parler de la mobilité des personnes. On a financé des actions en faveur du covoiturage. Se pose la problématique des usages numériques où il reste encore des choses à développer. Il y a aussi des enjeux importants à relever sur la valorisation économique. On doit renforcer les coopérations entre les entreprises ou intersecteurs pour gagner en lisibilité. L.P.P. : À quel niveau les collectivités vontelles contribuer à la convention de massif ? T.D. : La participation des collectivités sera connue prochainement. Elle relève aussi du plan État-Région. Cette convention de massif s’articule également avec les fonds communautaires. Je pense notamment au programme F.E.D.E.R. qui comprend un axe spécifique sur l’ensemble du massif. Ce volet était géré par le commissariat avant d’être transféré au Conseil régional de Franche-Comté. L.P.P. : Quelle est la place du Haut-Doubs dans le Massif du Jura ? T.D. : Toute la partie frontalière profite de la proximité avec la Suisse. C’est un vrai atout. On se rend compte que l’économie touristique est plus développée dans d’autres secteurs du massif. On note quand même aujourd’hui l’envie de valoriser davantage les potentialités touristiques du HautDoubs. Les choses évoluent dans le bon sens. La preuve avec la mise en place de plusieurs contrats de station dont le dernier remonte en novembre 2014 sur la communauté de communes du Val de Morteau. Idem avec le pôle d’excellence rurale autour du lac Saint-Point, le projet d’extension du Conifer, l’aménagement du Gounefay, le développement des circuits de randonnée franco-suisses. D’autres projets sont en train d’émerger. L.P.P. : Quelques mots sur la filière bois ? T.D. : On est sur un massif très boisé avec un déficit de mobilisation de la ressource. Il y a des actions à mener sur les conditions d’exploitation, contre le morcellement des parcelles et pour mieux valoriser la production locale. On doit s’efforcer de dynamiser le réseau des petites scieries en continuant à structurer les filières de la construction bois et du bois énergie. Autre sujet important sur le HautDoubs : la question de la préservation des espaces et la répartition des activités. Sur ce secteur, on constate de très fortes pressions sur les terres agricoles. La solution passe par la mise en place des S.C.O.T. Le commissariat au Massif du Jura est très attentif à a préservation des paysages, au maintien du pastoralisme. On veille par exemple à l’intégration des équipements sur les opérations que nous soutenons. On retrouve cette démarche à travers la destination “Montagnes du Jura.” L.P.P. : Serez-vous impacté par la fusion entre la Franche-Comté et la Bourgogne ? T.D. : Non, la vocation interrégionale du commissariat ne sera pas modifiée. L.P.P. : Vos missions restent assez transversales ? T.D. : Oui, on ne porte pas de politique agricole ou forestière mais on gère des crédits d’intervention sur l’aménagement du territoire. On vient en complément sur les filières. On raisonne par rapport à un territoire avec l’objectif de décloisonner les choses. L.P.P. : Quels sont les projets au menu de l’année 2015 ? T.D. : On devra finaliser la nouvelle convention interrégionale de massif, poursuivre le travail engagé autour des Montagnes du Jura. 2015 sera une année de lancement de nouveaux programmes. I Propos recueillis par F.C. PONTARLIER SOCIÉTÉ La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015 5 Raz de marée chez les buralistes Pontarlier avec Charlie Hebdo Comme partout en France, les Pontissaliens se sont mobilisés suite aux attentats du 7 janvier perpétrés au siège du journal satirique Charlie Hebdo. Le 14 janvier, le nouveau numéro de la publication s’est arraché dans les kiosques du Haut-Doubs. in janvier, alors qu’il était en attente d’un nouveau réassort, Bernard Mangin, le buraliste situé au pied de la porte Saint-Pierre à Pontarlier recevait encore vingt demandes par jour de clients qui cherchaient le dernier numéro du journal satirique Charlie Hebdo. “Je suis à 450 exemplaires vendus. Je n’ai jamais vu cela !” observe le commerçant. Habituellement, il en écoule tout au plus un ou deux par semaine. Au final, ce numéro 1 178 avec Mahomet en couverture se sera vendu à plus de 7 millions F Le buraliste Bernard Mangin recevait encore fin janvier, trois semaines après les attentats, 20 demandes par jour pour Charlie Hebdo. d’exemplaires en France et dans le monde. L’hebdomadaire qui assume sur sa une être un “journal irresponsable” est devenu le symbole de la liberté d’expression et d’une forme de résistance au fanatisme religieux qui a conduit aux attentats du 7 janvier à Paris au siège de la rédaction de Charlie Hebdo. Ce jour-là, douze personnes ont été abattues lâchement par deux terroristes. Parmi les victimes figuraient les dessinateurs Wolinski, Charb, Cabu, Honoré, Tignous et deux poli- ciers. Dans les 48 heures qui ont suivi, une policière municipale a été exécutée par un troisième homme. Il en tuera quatre autres dans un supermarché casher à l’est de Paris. Au total, 17 personnes auront trouvé la mort lors de ces expéditions punitives. Ce crime abject a bouleversé la France. Spontanément, les gens se sont retrouvés dans la rue pour dénoncer en silence ce qu’ils considéraient comme une atteinte odieuse à la liberté d’expression, un des fondements de notre démocratie, et à ceux qui la font vivre. D’un coup, en France et ailleurs dans le monde on a vu des foules recueillies qui répondaient au même nom “Je suis Charlie.” Ainsi à Pontarlier, le soir du 8 janvier, sous une pluie battante, plus de 2 000 personnes se sont regroupées sur la place d’Arçon devant la mairie pour dire que la barbarie ne triompherait pas des valeurs républicaines qui “Tout constituent le socle de vendu notre démocratie. Le en 10 samedi 10 janvier, nombreux étaient les habi- minutes.” tants du Haut-Doubs à s’être rendus à Besançon pour participer à la manifestation historique qui a rassemblé plus de 25 000 personnes ! Plus de 2 000 personnes se sont rassemblées le 8 janvier à Pontarlier. La Presse Pontissalienne avait bouclé son édition du mois la veille au matin, quelques heures avant les attentats. La rédaction n’a donc pas pu réagir à temps à l’horreur de l’imprévisible. Naturellement, ses journalistes étaient eux aussi tous Charlie. Avec une telle mobilisation qui a fait l’objet d’une couverture médiatique hors du commun, il fallait s’attendre à ce que le numéro de Charlie Hebdo qui allait suivre, réalisé avec courage et détermination par “ceux qui restent”, allait s’arracher dans les kiosques. Le journal satirique et ses caricatures, qui vendait en moyenne 30 000 exemplaires par semaine avant le 7 janvier, allait devenir “le” journal à acheter sans que la majorité des gens, qui ne l’avait jamais lu auparavant, sache ce qu’elle allait trouver à l’intérieur. À l’aube du 14 janvier, en ville des clients patientaient devant la porte des bureaux de tabac qui n’avaient pas encore ouvert leurs portes, pour se pro- curer Charlie Hebdo. “J’en avais 40. En 10 minutes, j’ai tout vendu” remarque Bernard Mangin. Le raz de marée a été total. En quelques minutes, le numéro 1 178 est devenu introuvable dans les kiosques de Pontarlier comme partout en France. Pour faire face à une demande phénoménale, le journal sera réédité les jours suivants. Nous verrons bien maintenant quel succès rencontrera le prochain numéro de Charlie Hebdo qui doit sortir le 11 février. Espérons que ce souffle en faveur de la démocratie et de la défense de la liberté d’expression incarnée aussi par la presse en général ne retombera pas comme un soufflé. I T.C. L’ÉVÉNEMENT L’HÔPITAL AU MEILLEUR DE SA FORME Rénové à plus de 80 % et stabilisé financièrement après quelques années difficiles, l’hôpital de Pontarlier promu lui aussi à l’intercommunalité continue à tisser sa toile sur le Haut-Doubs où il devient l’établissement pivot incontournable de tout un territoire de santé. Finances Budget : 82 millions d’euros L’hôpital retrouve l’équilibre financier Après des années difficiles, le centre hospitalier intercommunal de Haute-Comté (C.H.I.H.C.) récolte les fruits d’une politique d’investissement ambitieuse, confortée par la mobilisation de tous les acteurs de l’établissement. Éclairages. e C.H.I. de HauteComté se porte plutôt bien. La seule chose qui nous pèse concerne la perte de recettes liée à la fin du droit d’option pour les frontaliers”, analyse Olivier Volle, le directeur du C.H.I. de Haute-Comté aujourd’hui pierre angulaire d’un groupement associant les établissements de Pontarlier, Doubs, Mouthe, Levier, Nozeroy ainsi que le centre médico-psychologique à Morteau. La fin du droit d’option, c’est 3 millions en moins dans les caisses de l’hôpital. Cette perte, Patrick Genre qui préside le C.H.I.H.C. n’en veut pas. Il réclame compensation. “On a déjà envoyé deux courriers dans ce sens au ministère de la Santé sans avoir reçu de réponse. On demande qu’une mesure financière pérenne soit attribuée. Sans cette compensation, on devrait mettre en place un plan de retour à l’équilibre. Rappelons que l’hôpital de Pontarlier est l’établissement le plus “L touché par ce phénomène. Il n’est pas question de subir une telle perte. Pour l’instant, on en reste à l’échange de courriers mais on est prêt à aller plus loin. Sans ces 3 millions d’euros, on serait contraint de fermer des lits donc de creuser le déficit. C’est un cercle vicieux.” Entre 2010 et 2013, les recettes ont progressé de 75 à 82 millions d’euros alors que dans le même temps les charges augmentaient aussi mais dans une moindre amplitude, passant de 77 à 82 millions d’euros. Avec plus Du de produits que personnel de dépenses, la qui a su se situation s’assainit donc en mobiliser 2013. D’autant davantage. plus que la direction a profité de cette bouffée d’oxygène pour renégocier un emprunt en francs suisses de 3 millions d’euros contre versement, bien entendu, d’une indemnité de sortie. Heureuse initiative dans le contexte actuel… “Le bilan 2014 n’est pas encore arrêté. Si on intègre les aides de fin d’année de l’A.R.S., soit environ 600 000 euros, on devrait parvenir à l’équilibre”, annonce Mickaël Morisseau, le directeur administratif et financier. Plusieurs raisons expliquent ce retour à l’équilibre financier. Techniquement, un gros travail a été conduit sur les structures financières, qui a permis à l’établissement de se désendetter à partir du milieu de l’année 2013. “On a franchi un palier qui nous a permis de reconstituer des provisions.” L’hôpital a aussi développé sa capacité d’accueil avec l’ouverture de l’unité de neurologie-cardiologie, soit 10 lits supplémentaires. Idem en chimiothérapie où les travaux ont permis de doubler les capacités et donc l’activité. “On peut signaler qu’on avait enregistré 1 300 naissances en 2013 contre 1 200 habituellement. Cela participe aussi au redressement.” L’activité en chirurgie orthopédique et en urologie évolue positivement dans des services où les équipes médicales ont été renforcées. Pas de doute, l’établissement récolte les fruits d’une politique d’investissement plutôt courageuse. Le mérite en revient aussi au personnel qui a su se mobiliser davantage. L’activité a été développée grâce aux efforts de tous, ce qui a permis compte tenu des nouveaux modes de financement lié a moyenne dʼâge au à l’activité, un redressement financier. Suite aux déficits C.H.I.H.C. avoisine 40 de 2010 et 2011, on peut consians avec des différences dérer qu’il y a eu une prise de suivant les catégories de perconscience. sonnel. Une population plutôt Les efforts du personnel ne vieillissante au niveau des s’arrêtent pas là. L’objectif a été aides-soignantes et des infirde conserver les emplois, en limimières relativement jeunes. tant la masse salariale par un allongement de la période perLa jeunesse est aussi de cirmettant un accès au statut de constance du côté des médefonctionnaire. “On s’attache à cins et lʼhôpital nʼa rien à conserver les emplois mais en craindre dʼun “papy-boom” car limitant le rythme des titularila pyramide est assez régusations”, poursuit Mickaël Morislière. seau. Le C.H.I.H.C., c’est en Côté recrutement, les choses moyenne 1 300 salariés ou envisont rentrées dans lʼordre en ron 1 000 équivalents temps plein. De loin, le plus gros psychiatrie avec quatre pratiemployeur du Haut-Doubs. “En ciens en poste. “On reste vigiterme d’activité, de recettes et de lant au niveau de la gastro-entémaîtrise des dépenses, les indirologie et de la gynécologie an cateurs sont plutôt favorables”, observe Olivier Volle. Autre piste d’économie, le recours nisation des équipements se fait à l’intérim médical (médecins) désormais de façon plus qualien nette diminution depuis 2012. tative. Chaque pôle dispose d’une Un choix stratégique non négli- enveloppe et décide lui-même geable sur une ligne budgétai- des changements à réaliser. “Cela re qui coûtait parfois jusqu’à a permis de mieux gérer les inves700 000 euros par an. La moder- tissements et d’aller à l’essentiel. Recrutement L Un hôpital jeune et plus attractif qu’il n’y paraît sachant aussi quʼon a des pistes très sérieuses pour assurer les départs”, précise Olivier Volle. Sur un total de 120 médecins et internes, on dénombre une quinzaine de praticiens venus de lʼétranger, essentiellement dʼEurope de lʼEst. On retrouve cette configuration dans la plupart des établissements de taille similaire. Les nouveaux ne sont pas insensibles à la qualité de lʼenvironnement technique et opérationnel. “La force dʼun petit hôpital comme le nôtre réside aussi dans sa capacité à offrir de très bonnes conditions dʼaccueil aux jeunes médecins.” Aujourd’hui, on investit en moyenne 600 000 euros par an en biomédical au lieu d’1 million auparavant sans perdre en efficacité. C’est cela la logique de pôles.” F.C. La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015 G Bilan et perspectives 7 Le directeur de l’hôpital Efficacité sur ordonnance en 2015 Le chantier de modernisation de l’hôpital engagé depuis plusieurs années se prolonge en 2015 avec le même souci d’améliorer l’offre de santé sur le territoire du Haut-Doubs. Entretien avec Olivier Volle en poste depuis le 1er octobre 2013. gie améliore le traitement et a Presse Pontissalienne : renfort. réduit les risques hémorragiques. Qui s’occupe aujourd’hui de la chambre mortuaire L.P.P. : Quels sont les principaux inves- Le temps de séjour est pratidepuis le départ des der- tissements techniques à retenir de quement divisé par deux grâce à cet instrument qui permettra l’année 2014 ? nières sœurs hospitalières ? Olivier Volle : Les établissements O.V. : On a investi 450 000 euros de faire des actes en chirurgie qui enregistrent plus de 200 dans l’acquisition d’une nouvel- ambulatoire. C’est un avantage décès par an, comme c’est le cas le table numérisée en radiolo- pour le patient et cela offre ausla possibilité pour à Pontarlier, sont obligés d’avoir gie. Cet équipement permet si un tel équipement. Pour l’instant, d’effectuer des examens de l’établissement de réaffecter des on pallie avec les moyens du meilleure qualité avec des temps lits. On peut signaler pour 2015 bord sans trop de difficultés. On d’exposition raccourcis. Dans la le remplacement de l’I.R.M. réaa aussi rappelé une retraitée en même logique, le laser en urolo- lisé dans le cadre d’un groupe- L G Levier 66 places d’hébergement Le nouvel E.H.P.A.D. livré fin 2016 D’une surface de 2 400 m2, le nouvel E.H.P.A.D. conçu sur les plans du cabinet Paillard offrira 66 places d’héberge ment. T ensuite remise en cause avec l’arrêt de l’aide à la pierre versée par le Conseil général. “Il a fallu trouver d’autres modes de financement”, explique Mickaël Morisseau, le directeur administratif et financier du C.H.I.H.C. Le problème est maintenant réglé. Décision a été prise de partir sur une nouvelle réalisation dont le montant s’élève à 10 millions d’euros avec notamment des aides de l’A.R.S. (2,5 millions d’euros) et du C.N.A.S.A. (1,3 million d’euros). Sans oublier la précieuse contribution de la communauté de communes Altitude 800 qui cède le terrain et met 1,5 million d’euros au pot. Le nouvel E.H.P.A.D. s’étendra sur 2 400 m 2 et comprendra 63 places d’hébergement permanent et 3 places d’hébergement temporaire. Ce bâtiment à ossature bois conçu par le cabinet Paillard et construit par l’entreprise Bâti 2000 répondra aux normes de la Réglementation Thermique 2012. “Après la sélection du maître d’œuvre, on finalise les préparatifs du permis de construire qui devrait être délivré fin janvier. Si tout va bien, on lancera le chantier cet été pour une livraison attendue au dernier trimestre 2016.” Il n’est pas prévu de démolir l’hexagone qui devrait, après transfert des résidents, entrer dans le giron de la communauté de communes. I L.P.P. : Des mouvements de services sont-ils programmés en 2015 ? O.V. : On va déplacer le centre médico-pyschologique dans le bâtiment de l’ancienne cure médicale, ce qui signifie un rapprochement vers les urgences. L’année 2015 sera aussi marquée par le transfert du Centre d’Accueil Thérapeutique en Temps Partiel (C.A.T.T.P.) dans les locaux de la cure médicale. Ce C.A.T.T.P. comprend le restaurant associatif installé rue Émile-Thomas près de la clinique. Avec ce mouvement, on libère la maison de la rue Émile-Thomas qui sera mise en vente. On devait aussi procéder à ces déménagements pour des raisons de sécurité incendie. L.P.P. : D’autres travaux ? O.V. : On refait l’isolation extérieure du bâtiment de médecine en changeant le bardage et les fenêtres. On poursuit également la réorganisation des flux aux urgences pour améliorer le confort des usagers. Deux nouvelles salles de consultation seront aménagées au pôle mère-enfant, ce qui permettra de mieux prendre en charge les grossesses pathologiques. L’hexagone construit dans les années soixante-dix à Levier n’est pas conçu pour la prise en charge de personnes dépendantes. Il sera remplacé par une nouvelle réalisation. Au grand soulagement de tous. out finit par arriver. Dans sa configuration actuelle, le C.H.I.H.C. gère quatre Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (E.H.P.A.D.) à Mouthe, Doubs, Nozeroy et Levier. Ce dernier était le seul à ne pas avoir encore fait l’objet d’une rénovation. Il était temps car résidents, familles et personnel se désespéraient d’une amélioration de conditions de vie. Cette maison de retraite a ouvert en 1974-1975. D’une capacité de 48 places, elle remplissait bien son rôle pour des seniors encore autonomes ou presque. Quarante ans plus tard, le constat n’est plus le même avec un outil obsolète. “Cette structure très vieillissante n’est plus Trouver du tout fonctionnelle pour gérer des perd’autres sonnes âgées dépenmodes de dantes”, indique Olivier financement. Volle. Une modernisation s’imposait. Démarrage du projet en 2005 avec différents scénarios à l’étude : réhabilitation ou réhabilitation-extension. La construction des autres E.H.P.A.D. va retarder l’opération qui sera ment d’intérêt économique publicprivé. L.P.P. : Et l’ancienne maison de retraite ? O.V. : On a engagé une opération de déconstruction dans ce bâtiment qui n’avait plus aucune utilité. Cela va permettre de libérer de l’emprise au sol. Une partie de cet espace servira de parking. L.P.P. : Qu’en est-il de la balnéothérapie et de l’aile inoccupée au Grandvallier ? O.V. : La balnéothérapie est toujours suspendue. Au niveau des locaux inoccupés, on étudie deux pistes. La première relève du sec- G Politique Olivier Volle, le directeur de l’hôpital compte bien aboutir pour trouver des solutions d’occupation dans l’aile vide du Grandvallier qui pourrait abriter une maison relais et un foyer d’accueil médicalisé teur social avec la création d’une maison relais où seraient hébergées des personnes handicapées. Ce concept assez efficace associe des chambres individuelles et des espaces de vie communs. On est en relation avec le docteur Marie-Noëlle Besançon qui a créé l’association des Invités au Festin et avec qui ont pourrait répliquer l’expérience de cette maison relais bisontine au Grandvallier. La deuxième piste concerne l’ouverture d’un foyer d’accueil médicalisé pour personnes handicapées psychiques. On travaille en concertation avec l’hygiène sociale de FrancheComté. On comprend vite l’intérêt d’installer de telles structures au Grandvallier avec la proximité des équipes du pôle psychiatrique et les synergies possibles à développer. L.P.P. : Le projet d’ouvrir une antenne S.M.U.R. sur le plateau de Maîche reste-t-il d’actualité ? O.V. : Oui, à partir du moment où l’on nous a désignés, on n’a pas refusé. Il reste encore des modalités à définir. Le principe serait de constituer une équipe de 5 personnes avec médecin, infirmière, ambulancier qui serait opérationnelle en journée. On collaborerait avec les médecins locaux pour qu’ils nous relaient la nuit. Pour l’hôpital, ce n’est pas forcément un investissement rentable mais cela relève d’un engagement du président de la République, que chaque Français soit à moins de 30 minutes d’un point de soins d’urgence. Avec cette antenne on couvrira 50 % du Haut-Doubs horloger. Cela permet de référencer le centre hospitalier comme l’établissement pivot sur le HautDoubs. L’hôpital de Pontarlier est avec le C.H.U. le seul établissement qui parvient à maintenir un service d’urgence sans trop de difficultés. Ce point a été pris en compte à l’attribution de cette antenne S.M.U.R. L.P.P. : Comment s’articule le nouveau projet d’établissement sur les cinq ans à venir ? O.V. : Ce document détermine le plan d’actions qui s’articule en six axes principaux : oncologie, développement de la chirurgie ambulatoire, prise en charge de l’obésité, développement des coopérations avec les autres établissements, développement durable et gériatrie. I Propos recueillis par F.C. L’impact de la mutualisation La ville prête à accompagner la réalisation d’une Maison de santé Après son élection en mars 2014, Patrick Genre continue à présider le C.H.I.H.C. qu’il souhaite ancrer durablement au cœur du Haut-Doubs. l est prêt à partir en croisade pour obtenir des mesures de compensation à la hauteur des pertes induites par la fin du droit d’option, qui prive l’hôpital d’une recette importante. “Ces 3 millions d’euros sont essentiels. Comme la fin du droit d’option est étalée, on subira 90 % de l’impact en 2015. On ne veut surtout pas appauvrir l’offre de soins locale. On cherche plutôt à l’enrichir en développant des passerelles avec le C.H.R.U. de Besançon.” L’avenir rime maintenant avec mutualisation comme le prévoit la loi Santé avec les Groupements Hos- I pitaliers de Territoire. L’offre de santé sur le Haut-Doubs reste pour l’instant acceptable. “La “Le Haut-Doubs ne figure pas dans les coopération zones blanches recena été un sées par l’A.R.S. On gage de n’est donc pas en situation de déficit d’offre pérennité.” médicale mais le départ en retraite de plusieurs généralistes peut faire basculer ce fragile équilibre. La création du C.H.I.H.C. n’a pas été une affaire de tout repos. Ce regroupement nous a permis d’atteindre une taille critique. Cela a permis de dégager des économies de fonctionnement pour enrichir l’offre de soins, acquérir des équipements. On voit combien la coopération a été un gage de pérennité.” Pontarlier voit arriver une nouvelle génération de médecins soucieux de s’engager pour mieux se structurer. “La Ville de Pontarlier via le C.C.A.S. est prête à proposer un site pour construire une maison de santé mais c’est à eux d’écrire le projet”, poursuit le maire soucieux que l’hôpital développe ses relations avec les généralistes. Ce qui laisse sous-entendre qu’on peut faire mieux dans ce domaine. Personne n’a oublié comment s’est terminée cette maison de santé avant l’heure qui était installée derrière la clinique. En queue de poisson… “Avant de se lancer, il faudra bien prendre les éléments de gestion. C’est un projet de longue haleine.” Le président du C.H.I.H.C. cherche aussi des solutions sur le devenir de l’ancien hôpital qui pourrait vite devenir une charge. “On est dans un environnement contraint avec des locaux compliqués à changer de destination. On a déjà étudié plusieurs pistes avec des locaux administratifs, une résidence hôtelière, une résidence pour des personnes âgées…” I 8 PONTARLIER La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015 IMMOBILIER Impact de la loi Pinel Bientôt un plan pour limiter la tension locative Pontarlier est finalement retenu dans le dispositif immobilier “Pinel”. Loin d’être suffisante pour pallier la baisse de l’offre de logements et l’augmentation des prix, la mesure s’inscrit dans une nouvelle politique urbanistique qui sera présentée en mars. est une première cartouche. Mais la cible est loin d’être atteinte. Dans “l’arsenal” que présentera la mairie pour limiter la tension locative d’ici le mois de mars, l’entrée dans le dispositif de la loi “Pinel” de Pontarlier aura dans l’immobilier local “un effet structurant, libérateur et modérateur” annonce le maire Patrick Genre. Libérateur parce que des investisseurs pourront défiscaliser. Et modérateur parce que les loyers seront plafonnés. Le maire et ses services ont déposé un dossier auprès du préfet pour demander à ce que Pontarlier intègre la “loi Pinel”. Au départ, elle ne l’intégrait pas. “Nous avons argumenté sur la tension réelle du logement qui se traduit C’ par des demandes croissantes et une offre insuffisante. Pour preuve, on a un taux de vacances de logements nul, le plus faible de Franche-Comté, y compris dans le logement social. Un bailleur social (N.D.L.R. : Néolia) a même 0 % de taux de vacances : c’est du jamais vu !” commente le maire dont le travail de lobbying a payé. Concrètement, ce dispo“Les gens sitif Pinel qui remplace la loi Duflot (et avant elle, ne se Scellier, Censi, Malraux) bousculent ouvre droit pour tout contribuable français qui pas.” acquiert entre le 1er janvier et le 31 décembre 2016 un logement neuf ou en état futur d’achèvement, une réduction d’impôt sur le Objectif au centre-ville pour créer des logements : boucher les espaces et faciliter les constructions dans l’hyper-centre. revenu pouvant atteindre 21 % sur 12 ans. En contrepartie, le propriétaire s’engage à respecter des plafonds de loyers ne dépassant pas 8,69 euros le m2. À Pontarlier où des logements de 70 m2 se louent plus de 800 euros (hors charges), cela équivaudrait pour cet exemple à un plafonnement à 608 euros, soit 200 euros de moins que le marché. La rentabilité n’est pas exceptionnelle. Sur le terrain, l’annonce du “Pinel” ne semble pas attirer les foules dans les agences immobilières. “Les personnes ne sont pas intéressées pour le moment, remarque l’agence “Immobilier Pontissalien”, située rue du Vieux-Château à Pontarlier. Il est plus judicieux d’acheter un appartement à rénover Patrick Genre, maire de Pontarlier, a présenté un dossier argumenté pour le relouer ensuite et bénéficier de au préfet pour que Pontarlier bénéficie de la loi Pinel. la défiscalisation sur les travaux” commente Cyrille Mattera, professionnel de l’immobilier. Le maire Patrick Gen- devenu une préoccupation, la munici- forte alors même que la population re l’a bien compris : “Ce dispositif Pinel palité pourrait libérer de ses terrains. municipale diminue. Un paradoxe ? n’est peut-être pas suffisant mais il Pour les vendre à qui ? Pour l’heure, Deux explications à cela : la taille des pourrait faire diminuer le prix des rien n’est décidé. “Il y aura bien évi- foyers régresse du fait que les familles loyers. Il s’inscrit dans une politique demment une part aux logements deviennent pour beaucoup monopaurbanistique que nous présenterons en sociaux. Nous serons incitatifs et vigi- rentales (il y avait 3 personnes par mars” annonce-t-il. lants”, prévient la mairie qui se féli- foyer en 1968 à Pontarlier contre 2,1 Si le premier magistrat n’a pas voulu cite de pouvoir tenir un engagement : en 2011) et en raison de la sociologie en dire plus, quelques pistes sont la création de 300 logements durant du Haut-Doubs. “À 18 ans, les jeunes connues. Elles visent à libérer du ter- ce mandat. Après la sortie de terre du ont souvent un travail en Suisse, de rain à la fois pour les promoteurs publics quartier des Épinettes à l’entrée de la l’argent… Alors ils prennent leur indéet les privés. “L’objectif est déjà de déve- ville avec 280 logements dont 75 pendance dans un logement” constate lopper de 40 % la constructibilité dans sociaux, l’îlot Saint-Pierre sera le pro- Patrick Genre. l’hyper-centre et de 30 % sur la ville” chain chantier immobilier. Une opé- En matière d’offre de logements, la calcule le premier magistrat. Sur le ration programmée d’amélioration de capitale du Haut-Doubs agit. Reste à terrain, Pontarlier bouchera ses dents l’habitat (O.P.A.H.) est également en convaincre des investisseurs devenus creuses (espaces du centre-ville inoc- cours d’étude. frileux après les événements financupés) sans s’étendre sur des terrains Revers de la médaille : plus il y a de ciers suisses. I E.Ch. naturels. Parce que le logement est logements, plus la tension demeure État civil de janvier 2015 NAISSANCES 01/01/15 – Lara de Vitor ANTUNES RIBEIRO, manœuvre et de Vera BELO VALENTE RIBEIRO, sans profession. 01/01/15 – Noa de Julien BENOIT-GUYOD, éducateur sportif et de Anne-Laure SANDONA, éducateur sportif. 02/01/15 – David de Daniel RODRIGUES, mécanicien et de Amandine GRENTHE, infirmière. 02/01/15 – Enzo de Abdel BENYAHIA, agent de fabrication et de Mylène LAFOSSE, sans profession. 03/01/15 – Alice de Bruno GUINCHARD, agriculteur et de Maude PESEUX, secrétaire comptable. 04/01/15 – Nolan de Gaëtan AYMONIN, fromager et de Aurélie CATTET, comptable. 04/01/15 – Enora de Guillaume DE OLIVEIRA DUARTE, menuisier et de Julie CARTIER, employée. 04/01/15 – Malia de Alexandri PITOU, commercial et de Judith RIVIERE, assistante de clientèle. 05/01/15 – Nathan de Adrien ROUSSEL, chauffagiste et de Marie LONCHAMPT, aide à domicile. 06/01/15 – Louis de Ludovic MIOREL, chauffeur poids lourds et de Fanny CASSARD, secrétaire médicale. 03/01/15 – Timothy de Sullivan JACQUET, mécanicien et de Angélique MONNIER, pâtissière. 08/01/15 – Simon de Antoine EMONIN, menuisier et de Élise CERF, vendeuse. 09/01/15 – Maëline de Pierre BARÇON, ouvrier de scierie et de Céline MARION, employée commerciale. 09/01/15 – Enzo de Johanna MONNOT, sans profession. 09/01/15 – Léonie de Nicolas LANGLOIS, chef de chantier et de Aline REVIL-SIGNORAT, aide médico-psychologique. 09/01/15 – Danis de Sasa HALILIC, intérimaire et de Nadège GAGLIARDI, sans profession. 10/01/15 – Stacy de Vincent CAVOLO, ouvrier et de Stéphanie POUX, contrôleuse. 10/01/15 – Emile de Anthony BESSON, maçon et de Marie-Laure TISSOT, télévendeuse. 10/01/15 – Jade et Yuna de Anthony BONNET, charpentier et de Elodie COURVOISIER, déléguée mandataire. 11/01/15 – Constance de Martial PARENT, employé piscicole et Lise GOUVIER, vendeuse. 11/01/15 – Alaettin de Yasar ÇELIK, ouvrier scieur et de Meral ÇETINKAYA, ouvrière. 11/01/15 – Lenny de Roddy ARBEY, sans profession et de Guenaelle LEFEBVRE, aide à domicile. 11/01/15 – Marceau de Nicolas WENGER, commerçant de golf et de Christelle DARD, assistante commerciale. 12/01/15 – Théophile de Eric GAY, transporteur et de Pascale JOUFFROY, sans profession. 12/01/15 – Marius de Jessy CHAPOUTOT, technicien télécommunication et de Andréa RICART, sans profession. 13/01/15 – Louis de Anthony DARÉ, chauffagiste et de Sarah MARGUET, infirmière. 13/01/15 – Karen de Emmanuel JEANNOT, affineur et de Virginie JEANNERET DE LA COUDRE, ouvrière. 14/01/15 – Teddy de Tommy HUBLER, directeur de société et de Karen VALLET, aide soignante. 14/01/15 – Siméon de Thibaud MARGUET, infirmier et de Clélie MERCET, infirmière. 15/01/15 – Thomas de Fabio MARQUES DE SA, mécanicien régleur et de Isabelle RAMALHO, opératrice en horlogerie. 16/01/15 – Marcel de Frédéric GUYON, entraîneur et de Laura VERGUET, conseillère en assurances. 16/01/15 – Célestine de Bertrand DOMINÉ, dessinateur bâtiment et de Sabrina JOUBERT, auxiliaire de vie sociale. 16/01/15 – Mathys de Maxime MONNIER, agriculteur et de Marie BRUTILLOT, aidesoignante. 17/01/15 – Evan de Arnaud TREBOS, maçon et de Audrey SOUDANT, infirmière. 17/01/15 – Kylian de Cédric LEGENDRE, gestionnaire de stocks et de Mélanie DEFRASNE-LONCHAMPT, horlogère. 18/01/15 – Lina de Steven SCHLICK, informaticien et de Cécile PETIOT, laborantine en chimie. 18/01/15 – Alya de Farid ZARROUKI, carreleur et de Nadia MOHAMEDI, sans profession. 19/01/15 – Ulysse de Lionnel PAULIN, charpentier et de Julie COURTOIS, professeur en activité physique adaptée. 19/01/15 – Nolhan de Georges FOURNIER, stagiaire en formation professionnelle et de Murielle RICHARD, sans profession. 19/01/15 – Clara de Thomas DROZ-VINCENT, technicien bureau d’études et de Cécile DE GRIBALDI, professeur des écoles. 19/01/15 – Lyson de Jérôme PACOT, infirmier et de Anne-Laure ERADÈS, infirmière. 19/01/15 – Noémie de Anthony BARDEY, ouvrier mécanicien et de Leslie-Anne JOURNOT, aide-soignante. 20/01/15 – Roman de Mickaël DUSSOUILLEZ, pompier et de Emilie JEANNIN, designer. 21/01/15 – Nils de Stéphane CHANEZ, pharmacien et de Agnès GUIGON, orthophoniste. 21/01/15 – Thallya de Tony MARTELIN, cariste et de Alexia GRANDJEAN, employée en cosmétique. 21/01/15 – Sasha de Patrick BELOT, agriculteur et de Auriane GROSPERRIN, brodeuse. 22/01/15 – Hugo de Pierre SAILLARD, régleur et de Kathy DEMUTH, courtier. 22/01/15 – Lucas de Matthieu RASSEL, monteur en bâtiment et de Ambre PASQUA, agent de production. 22/01/15 – Émilio de Paulo NUMAO FERREIRA, chauffeur routier et de Mélanie ROTA, caissière. 22/01/15 – Giulyan de Tony BERRARD, livreur et de Mélissa TOGNOL, agent des services hospitaliers. 22/01/15 – Alix de Mathieu DROZ-BARTHOLET, brancardier et de Laure PERREY, infirmière. 23/01/15 – Livio de Patrice SALVI, microtechnicien et de Charlotte MARTINA, horlogère. 23/01/15 – Aleyna de Nouredine TAHRI, chauffeur poids lourds et de Mimouna HADOUR, auxiliaire de vie. 23 /01/15 – Lola de Mickaël SAINTVOIRIN, commercial et de Christelle DE OLIVEIRA Christelle, agent des services hospitaliers. 23/01/15- Nathan de Sébastien BLONDEAU, ouvrier et de Géraldine CATY, infirmière. 24/0115 – Lily de Marc BLONDEAU, expert comptable et de Sylvie SOUEF, infirmière libérale. 26/01/15 – Annaëlle de Yohan DOLE, maçon et de Julie MILLOUX, aide à domicile. 26/01/15 – Énéa de Sylvan FERRARI, maçon et de Gaëlle DANIEL, aide-soignante. 26/01/15 – Liam de Geoffrey MEHEU, électromécanicien et de Eloïse MICHEL, infirmière. 27/01/15 – Adryan de Samuel MILLE, responsable horlogerie et de Christelle MAITRET, visiteuse horlogerie. 27/01/15 – Élise de Sébastien REUILLEROMPRE, technicien et de Alice DAVID horlogère. 28/01/15 – Simon de Pierre JACQUIN, technicien en horlogerie et de Nathalie BARTHET, éducatrice. 29/01/15 – Héléna de Arnaud INVERNIZZI, bûcheron et de Loïse BERT, sans profession. 29/01/15 – Luis de Jean-Philippe NUMAO FERREIRA, responsable de magasin et de Nathalie BOURDIN, vendeuse. 30/01/15 – Angèle de Stéphanie DA ROCHA, ingénieur chimiste. MARIAGES 17/01/15 – Bertrand GIRARDOT, menuisier et de Julie PERNOT, esthéticienne. DÉCÈS 31/12/14 – Annie SONDEJ, 61 ans, retraitée, domiciliée à Montlebon (Doubs), épouse de Léon BOLE DU CHOMONT. 03/01/15 – Hubert PIERRE, 88 ans, retraité, domicilié à Les Fins (Doubs), époux de Josette CLAUDE. 05/01/15 – Jeanne-Antide MOUGIN, 86 ans, retraitée, domiciliée à Goux-les-Usiers (Doubs), veuve de Henri FLEURY. 07/01/15 – Renée LANQUETIN, 85 ans, retraitée, domiciliée à Mouthe (Doubs), épouse de Jean BERTHET-TISSOT. 07/01/15 – Anne-Marie PROST, 83 ans, retraitée, domiciliée à Cize (Jura), épouse de Jean ROUSSILLON. 09/01/15 – Dora TRIMAILLE, 77 ans, sans profession, domiciliée à Longevilles-Montd'Or (Doubs), célibataire. 09/01/15 – Joseph LORIOD, 77 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs). 09/01/15 – Laure BILLOD, 88 ans, retraitée, domiciliée à Grand'Combe-Châteleu (Doubs), veuve de Justin CHABOD. 12/01/15 – Patrice BASIN, 55 ans, ouvrier horloger, domicilié à Petite Chaux (Doubs), célibataire. 14/01/15 – Jeannine VERLAINE, 79 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Gilles WENDUNG. 13/01/15 – Albert BULLY, 83 ans, retraité, domicilié à Censeau (Jura), célibataire. 16/01/15 – Michel CHAGROT, 86 ans, retraité, domicilié à Morteau (Doubs), époux de Lucie AMIOT. 16/01/15 – Nicole RAMONATXO, 81 ans, retraitée, domiciliée à Mouthe (Doubs), époux de Georges DECROIX. 16/01/15 – Marie GUICHARD, 94 ans, retraitée, domiciliée à Arc-Sous-Montenot (Doubs), célibataire. 20/01/15 – Félicienne PARROD, 61 ans, sans profession, domiciliée à La Cluseet-Mijoux (Doubs), célibataire. 21/01/15 – Christophe COMBET, 61 ans, sans profession, domicilié à Malbuisson (Doubs). 23/01/15 – Fernande SIRE, 91 ans, retraitée, domiciliée à Montlebon (Doubs), veuve de Pierre BOUCARD. 24/01/15 – Jean-Pierre BAVEREL, 66 ans, retraité, domicilié à Dompierre-Les-Tilleuls (Doubs). 24/01/15 – Paulette PLANÇON, 81 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Camille VUILLEMIN. 26/01/15 – Jean BULLE PIOUROT, 95 ans, retraité, domicilié à Les Fourgs (Doubs), veuf de Irène BULLE. 24/01/15 – Marie GREMAUD, 86 ans, retraitée, domiciliée à Levier (Doubs), veuve de Jacques AMIEZ. 27/01/15 – Michel CHEVALET, 80 ans, retraité, domicilié à Mignovillard (Jura) veuf de Paulette JEANNIN. 27/01/15 – Louis PETITE, 96 ans, retraité, domicilié à Frasne (Doubs), veuf de Renée FAURE PONTARLIER SPORT La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015 EN BREF C.A. Pontarlier lutte Repas La lutte s’est déjà relevée Le Pays des Portes du Haut-Doubs et les Sites remarquables du goût organisent un repas gastronomique à Orchamps-Vennes le 8 février. 45 euros le repas (1 euro reversé à OncoDoubs). Renseignements au 03 81 56 39 30. La déception de l’annulation des championnats de France passée, le club de lutte du C.A. Pontarlier rebondit avec ses jeunes prometteurs et de nouveaux projets. nitialement attribués au C.A. Pontarlier Lutte, les championnats de France de lutte minimes-cadetsjuniors devaient être organisés les 24 et 25 avril à l’espace RenéPourny, avec le soutien de la Ville de Pontarlier. Mais la Fédération Française de Lutte est récemment revenue sur sa décision au motif que les installations n’étaient pas adéquates pour accueillir la catégorie junior. “On a pris acte”, dit le président du club Hubert I Le président de la lutte à Pontarlier Hubert Creusvaux. Les installations sont dignes d’un grand club. Creusvaux qui veut passer à autre chose. La médiatisation de l’annulation, totalement indépendante de la mobilisation de la Ville de Pontarlier et des bénévoles, a laissé des bleus à l’âme. Les raisons de cette annulation sont simples : alors que le C.A.P. avait posé candidature pour l’organisation des compétitions minimes et cadets, la fédération a demandé d’intégrer les juniors, impliquant un relèvement du niveau d’exigences du cahier des charges. La 9 Énergie Entraînement des jeunes lutteurs encadrés par Thomas Morton (2ème en partant de la droite). zone d’échauffement installée dans les locaux techniques de l’Espace RenéPourny, totalisant une surface de 183 m2, ne répond plus aux nouvelles exigences 2015 fondées sur “une salle d’échauffement avec un tapis minimum de 12 x 12 m installé dans une salle séparée de la compétition.” L’Espace Pourny ne dispose pas de tels locaux. Des “Nous solutions alternatives ont été proposées, non retenues avons la par la fédération. “À l’avenir, culture nous organisons des manide la festations de niveau régional” avance le président. lutte ici.” Son club figure parmi les plus anciens de la ville. 80 adhérents y sont inscrits, de 4 à 65 ans. “Il y a une vraie culture de la lutte à Pontarlier avec des heures de gloire dans les années 60-70 avec de grands champions à l’image de Robert Landry (82 ans aujourd’hui), Renaud, Goffredo” se souvient Hubert Creusvaux. Aujourd’hui, le club est structuré avec un entraîneur de renom : Thomas Morton. “Nous avons vocation à être une école de lutte” rappelle le coach qui a déjà taillé quelques pépites que sont Kévin Bague (cadet), Romain Pronost, Vicky Vandevoorde (championne de France junior 2010). Bénéficiant d’installations de qualité, le club pontissalien a les moyens d’attirer. Il regrette les conséquences de la réforme des rythmes scolaires. Auparavant, 1 000 enfants des écoles s’initiaient à cet art ancestral. “Cela créait un vivier” confie l’entraîneur. Ils sont deux fois moins depuis la réforme. Ce qui n’entame pas la volonté du club de poursuivre et de développer ses activités. Les adultes peuvent s’essayer aux deux styles (lutte libre et grécoromaine). I Les 21 et 22 février, le public est invité à assister au forum “Énergies et économies d’énergie” proposé par l’A.P.I.C., A.T.T.A.C. et le Monde diplomatique. La transition énergétique est le fil rouge de ce rendezvous durant lequel vont être passées en revue les diverses formes d’énergie, leurs utilisations et les conséquences de leurs usages du point de vue du réchauffement climatique. D’autres formes de pollutions seront abordées durant ces deux journées, ainsi que leurs impacts économiques et sociaux. Des expositions, des conférences, des débats, ateliers, viendront ponctuer des deux journées de réflexion autour des enjeux énergétiques. Au Théâtre Blier samedi de 14 heures à 20 heures et dimanche de 9 heures à 12 heures Entrée libre. Renseignements au 03 81 46 71 49. ‘ ‘ PONTARLIER SOLIDARITÉ La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015 Le ChiFfre Recueil de dons L’important, c’est la santé À Créée en novembre dernier, l’association Sourire et Solidarité vient en aide aux personnes malades qui n’ont pas les moyens de financer des soins ou thérapies non remboursés par la Sécu. L’association “Sourire et Solidarité” organise un spectacle musical le 28 mars à la salle des fêtes d’Houtaud. peine remis d’une sale maladie, comme on dit, qui lui empoisonne l’existence depuis 2010, Sandra Tivan cheville ouvrière est la quantité d’eau en m3 utilisée entre le 26 décembre de la M.J.C. des Capucins doit et le mois de janvier par les 110 canons à neige de Métasurmonter une autre épreuve. bief pour enneiger 9 km de piste pour une hauteur de Les conséquences de son trai50 cm. Cette eau (non potable) représente 75 % du stock de la tement implique de suivre un réserve collinaire dont le niveau s’est consolidé mi-janvier grâtraitement spécifique, en ce à un léger redoux. Si des écologistes s’émeuvent que ces l’occurrence des soins dentaires, 75 000 m3 d’eau représentent l’équivalent de la consommation quonon pris en charge par la Sécutidienne en eau de 75 000 familles pour ouvrir moins d’1/4 du rité Sociale. Sauf que le coût de domaine, la station rappelle qu’il ne s’agit pas d’eau potable puil’opération, passage obligé pour sée comme ça l’était auparavant. L’enneigement artificiel qu’elle retrouve une vie nora permis à Métabief en 2014 de ne pas perdre 600 000 euros male, s’élève à 20 000 euros. en ouvrant plusieurs jours. Par rapport aux 6 millions Somme qu’elle n’a pas, même si d’euros de travaux réalisés, cela représente déjà un elle travaille. retour sur investissement de 10 %. G La maladie n’épargne personne et chacun d’entre nous peut se retrouver un jour dans cette situation. Les amis et amies de Sandra ont choisi de se mobiliser pour venir en aide à toutes celles ou ceux qui seraient vic- logiquement par Sandra Tivan. terie-fanfare du Jura. times de ce mauvais coup du La première action remonte au Les membres de l’association sort. Le propos n’est pas 21 décembre lors du match de ne comptent pas s’arrêter en si d’attaquer le régime de Sécuri- basket opposant le C.A.P. foot bon chemin et réfléchissent déjà té sociale française mais au C.A.P. basket. “On a fonc- à d’autres opérations : tombod’essayer de collecter des fonds. tionné en partenariat avec la, ventes d’objets artisanaux, La création en novembre der- l’association “Un bracelet contre repas dansant… Le temps presnier de l’association “Sourire et le cancer”. On s’occupait des se. Tous les dons sont les biensolidarité” s’inscrit dans ce cadre crêpes et on vendait aussi des venus. Sourire et solidarité a solidaire. “On souhaite aider les décorations de Noël confection- déjà reçu le soutien d’autres personnes résidant dans le Doubs nées par nos soins.” Sourire et associations. Si l’envie vous tenqui n’auraient pas les moyens Solidarité organise le 28 mars te, vous serez toujours le biende financer des soins médicaux prochain à la salle des fêtes venu. Le coût de l’adhésion à et thérapeutiques hors nomen- d’Houtaud un concert avec le “Sourire et Solidarité” s’élève à clature”, explique Corinne Sal- club d’accordéon du Haut-Doubs 10 euros. À bon entendeur. I vati qui a pris la présidence de de Carole Martinez et une batl’association. Modeste dans ses ambitions, “Sourire et SolidariInformations : Corinne Salvati au 06 71 96 77 15 té” préfère fonctionner au cas sourireetsolidarité@yahoo.fr par cas en commençant assez C’ Menu sur réservation uniquement Menu “anti-crise” à l’affiche du Pergaud À l’aube de son premier anniversaire, le bar-restaurant installé sous le même toit que le multiplexe de l’Olympia renouvelle sa carte avec notamment un menu très abordable. S 15,50 euros avec entrée, plat, dessert et café. À partir de cette base, le client a le choix entre différentes formules.” Le restaurant joue de sa proximité avec l’Olympia. Son menu Grand écran à 20 euros qui inclut une entrée au cinéma valable un mois fait toujours recette. Pas question pour autant de rester figé dans l’immobilisme. Même si son apparence pourrait laisser croire qu’on a affaire à une franchise, le restaurant le Pergaud est une enseigne indépendante qui ne Son propre réseau Wi-Fi. peut pas se reposer sur une politique marketing de groupe à gros budget. Après une mise en route qui ne fut pas des plus faciles, l’établissement a trouvé ses repères dans son environnement. Avec une capacité de 150 couverts sur deux niveaux, il peut faire face à toutes les situations. Sans oublier par beau temps la terrasse et ses 50 couverts. Les atouts sont nombreux : un emplacement idéal sur un axe à grande circulation avec un parking royal, grand, spacieux, accessible pour tous les publics, y compris la clientèle des autocaristes. “Des contacts sont d’ailleurs établis dans ce sens avec les autocaristes à la recherche par exemple d’un site leur permettant de faire une pause déjeuner ou petitdéjeuner en passant à Pontarlier. Le restaurant et ses facilités d’accès nous permettent aussi de répondre à la demande de collations diverses comme les verres de l’amitié après des obsèques. On a la structure pour organiser ce type de réunion”, poursuit l’exploitant. Le concept d’agencement intérieur permet d’offrir une large gamme de services. À commencer par la salle réunion équipée de son propre réseau Wi-Fi et de tout le matériel nécessaire au lancement d’un produit, d’un repas affaire, d’un séminaire. “Cette salle accueille des groupes de Les menus de la Arrhes : 30% à la Réservation. En cas d’annulation les arrhes seront perdues. Publi-information i le Haut-Doubs semble globalement mieux résister au marasme économique, tous ne sont pas logés à la même enseigne. Certains y regardent à deux fois avant de se faire un resto en famille ou entre amis. Sans compter qu’un menu à prix attractif attire forcément l’œil et peut déclencher l’envie d’une pause restaurant quel que soit le niveau de revenu. D’où l’idée de Christian Pillod, l’exploitant, de profiter du renouvellement de sa carte pour proposer un menu “anti-crise” à moins de 10 euros avec trois plats au choix. “Jusqu’à présent, on avait un menu du jour complet à 75 000 Saint-Valentin Coupe de Champagne et ses gressins ********** Craquant St-Jacques sur lit de petits légumes Emulsion au Vin Jaune ********** Grenadin de filet mignon de porc et son escalope de foie gras poêlée Farandole de légumes ********** Assiette des Amoureux ********** €/pers. Café ou thé Boissons 35 non comprises UNE PLACE DE CINÉMA OFFERTE POUR MADAME 15 à 20 personnes”, précise Christian Pillod qui tient à se positionner sur ce créneau en sachant qu’il existait déjà d’autres salles de plus grande taille sur la ville. L’accès au réseau ne se limite pas seulement à cet espace, le restaurant en lui-même bénéficie également du Wi-Fi. À l’étage avec une vue imprenable sur le premier niveau et l’extérieur, on trouve le coin V.I.P. où six personnes peuvent se restaurer en toute tranquillité. Le coin des affaires en quelque sorte. Pour les tout-petits pas toujours (valable 1 mois) 10 prêts à patienter sans remuer, le restaurant abrite un espace enfants avec jeux, T.V., vidéo… “On ouvre aussi le dimanche après-midi”, souligne l’exploitant à l’attention de ceux qui auraient envie de boire un coup ou déguster une bonne gaufre. Modernité oblige, le Pergaud est sur Internet, ce qui laisse par exemple la possibilité de consulter le menu du jour en ligne sur le site ou la page facebook dédiée. L’occasion de découvrir qu’on célébrera la SaintValentin le 14 février avec un menu pour les amoureux. G Restaurant Le Pergaud 2, rue Louis Pergaud - 25300 PONTARLIER Tél. : 03 81 39 90 95 www.restaurant-pontarlier-lepergaud.fr Ouvert tous les jours : le midi à partir de 11h45 -le soir à partir de 18h45 PONTARLIER POLITIQUE La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015 EN BREF Cellule de débat Sport Rassembler sans s’afficher… mais le cœur à gauche Quelques socialistes locaux ont choisi d’occuper le terrain différemment en créant l’association “Propositions citoyennes” qui œuvre en soutien des élus P.S. et pour revitaliser Pontarlier et son bassin de vie. près la raclée municipale, la à la tête de la structure, étant toujours tête de liste P.S. Jean-Yves Bou- secrétaire du P.S. à Pontarlier. veret qui a aussi démissionné La vingtaine de membres de l’association de son poste d’élu pontissalien dont une bonne partie figurait déjà sur souhaitait poursuivre le débat et l’action la liste socialiste s’est retrouvée en politique sous une autre forme. “Il n’y novembre dernier pour officialiser en a plus que trois conseillers P.S., c’est quelque sorte la naissanpeu. On souhaite les aider en sortant ce de “Propositions du cadre municipal. Cette association Dédoubler citoyennes”. “Certains veuoffre la possibilité pour nous d’avoir lent s’impliquer dans la une démarche plus positive, plus encou- le trafic à vie locale sans avoir à rageante. C’est peut-être une erreur mais partir des s’afficher publiquement, je pense que cela peut marcher.” d’où l’idée de leur propoRosiers. De sensibilité de gauche, l’association ser aussi une alternative.” “Propositions citoyennes” se veut indéCe qui ne signifie pas être pendante des partis politiques et rasspectateur comme le présemble aussi des gens de la société civicise Gérard Guinot. “On le. Elle est présidée par Gérard Guinot demande à chaque membre avec Marc Barrault comme secrétaire d’être observateur de ce qui et Sophie Richard au poste de trésol’entoure, de rapporter des rière. “On rayonne sur le Haut-Doubs sujets à débat, d’actions à en reprenant l’idée d’en faire une commettre en œuvre. On ne munauté d’agglomération centrée autour s’interdit pas au besoin, de Pontarlier”, poursuit Jean-Yves Boud’attaquer des décisions veret qui a pris soin de ne pas s’afficher municipales devant les tri- A 11 Gérard Guinot préside l’association mise en place à l’initiative de Jean-Yves Bouveret suite à la déculottée du P.S. aux municipales de Pontarlier. bunaux.” Les idées ne manquent pas. Jean-Yves Bouveret étudie la question d’organiser un débat local sur la régionalisation. L’association se veut force de proposition sur des sujets concrets. Face au problème récurrent du bouchon des frontaliers, elle suggère par exemple de dédoubler le trafic à partir des Rosiers. “Cela sous-entend d’aménager une nouvelle route qui passerait derrière Cofreco et le collège Malraux pour rejoindre la voirie existante au bas du Toulombief. On pourrait séparer le trafic international du local. Cette option d’aménagement n’est pas nouvelle puisqu’elle était déjà suggérée par l’équipe Lagier. Ce n’est bien sûr qu’une idée qui mériterait d’être étudiée sérieusement mais cela montre aussi qu’il existe peutêtre des alternatives au contournement qui ne verra jamais le jour.” Autre exemple, au niveau de la rue de Vuillecin fermée à la circulation der- rière Hyper U et qui mériterait peutêtre d’être remise en service pour décongestionner l’accès par la rue de Besançon très problématique les jours d’affluence sur la zone de Doubs. Gérard Guinot suit de près l’aménagement de la future maison de l’intercommunalité dans l’ex-bâtiment Sbarro. S’il semble difficile de remettre en cause cette réalisation déjà bien engagée, rien n’interdit de s’interroger sur le coût qu’elle peut représenter. “On sera vigilant sur cette dépense.” La multiplication des zones d’activités entre Bulle et les Gravilliers soulève la question du bon usage du foncier. “Ces deux projets se télescopent. C’est du gaspillage”, estime Gérard Guinot. I F.C. Propositions Citoyennes Contact Gérard Guinot : 06 85 31 60 68 CUISINES BAINS & SPA RANGEMENTS MOBILIER Le boxing-club pontissalien organise samedi 14 février la finale des championnats de boxe féminine. Dix titres de championne de France seront attribués. Des invités d’honneur prestigieux seront présents comme Hacine Cherifi et Fabrice Tiozzo. 15 euros (places numérotées) 10 à 12 euros (places non numérotées), 6 euros (- de 14 ans). Début à 20 heures et ouverture au public à 18 heures Réservation : office de tourisme au 03 81 46 48 33 (espace Pourny). Artisanat Lundi 9 février a lieu une réunion d’échange pour aider les professionnels du commerce, des services et de l’artisanat au sujet de l’obligation de l’accessibilité des établissements recevant du public, de 9 h 30 à 11 h 30 à la salle Morand de Pontarlier. Ski Les dimanches 8 et 15 février, les amateurs de neige peuvent se rendre à Métabief par le train “La Gentiane Bleue” au départ de Dijon, Genlis, Auxonne et Dole. Tarif : 43 euros par adulte et de 32 euros par enfant. 12 PONTARLIER La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015 PRÉVENTION ROUTIÈRE Parents d’élèves Opération de sensibilisation à l’école Saint-Joseph où sont scolarisés 415 élèves. Plusieurs actions ou aménagements ont déjà été effectués : pose de panneaux, distribution de flyers, informations des policiers municipaux auprès des enfants. L’entrée côté rue Salengro a même été condamnée par La situation de l’école Saint- souci de sécurité et transférée Joseph en plein centre-ville, dans du côté de l’école maternelle. une rue étroite, à proximité de Rien n’y fait. Certains parents la bibliothèque et de l’auberge ont toujours la bonde jeunesse ne facilite guère la ne excuse pour dépotâche des parents quand ils vien- ser leurs enfants au Souvent nent déposer leurs enfants ou mépris des règles des préles récupérer. L’espace de sta- élémentaires de textes tionnement fait cruellement sécurité routière. défaut. “C’est toujours la bous- Que ce soit rue bidon. culade”, confie Didier Droz-Vin- Salengro ou du côté cent, le directeur de cette école du gymnase De Gaulle, on observe tout ce qu’il ne faut pas faire : station- À l’heure de la rentrée des classes, c’est toujours la bousculade devant cette école pas facile d’accès. Encore trop de comportements irrespectueux. a du boulot”, constate le policier municipal qui supervise l’opération organisée le 16 janvier dernier par les parents d’élèves et la direction de l’établissement. Tous les paramètres sont réunis ici pour générer des bouchons ponctuels mais particulièrement désagréables et dangereux. “Y nement anarchique, arrêt en milieu de chaussée, le tout accommodé des mêmes prétextes bidon comme “je suis pressé”, “juste deux minutes.” Du grand classique. D’où l’idée de relancer la machine préventive. “On a choisi de travailler avec les élèves du Bac pro Sécurité Prévention au lycée Saint-Bénigne. Ils distribuent des tracts et interpellent les parents aux comportements irrespectueux, ne serait-ce que pour leur signaler la présence de parkings à quelques minutes de l’école”, explique Fabienne Midy qui préside l’association de parents d’élèves. L’action portera-t-elle ses fruits ? La prévention a ses limites et certains verraient d’un bon œil de passer aussi en mode sanction. I ÉDUCATION “Avec cette opération, on souhaite dire aux parents n’attendez pas l’accident.” dit Fabienne Midy (au centre), présidente des parents d’élèves. Échange Se retrouver autour du jeu La classe C.A.P. Service en milieu rural de la M.F.R. de Pontarlier organisait le 20 janvier dernier une rencontre intergénérationnelle avec les personnes âgées du C.C.A.S. Après-midi ludique. Les élèves en Bac pro Sécurité Prévention ont participé à l’action de sensibilisation. l’adolescence, la perception des seniors est souvent entachée de stéréotypes qui peuvent être sources de blocage. Rien de mieux que la mise en pratique pour gommer ces préjugés. D’autant plus si l’on est susceptible de travailler au contact des aînés comme c’est le cas des élèves scolarisés en première année du C.A.P. Service en milieu rural. “Cette formation comprend un module personnes âgées. On les familiarise avec ce public en organisant des visites de structures et des rencontres intergénérationnelles”, explique Frédérique Drezet, formatrice et responsable de cette classe. L’échange du 20 janvier se déroulait dans les locaux de la maison familiale, rue des Granges. La classe de 14 élèves est divisée en quatre groupes. Chacun devant animer un atelier jeux en présence de quelques personnes âgées. Au cours de l’après-midi, les groupes passeront d’une table à l’autre. “Les élèves ont choisi eux-mêmes les activités soumises puis validées par le C.C.A.S.”, poursuit la formatrice. À Découvrez d’autres réalisations sur notre site Internet: www.groupe-publipresse.com société éditrice de votre www.charpente-magnenet.fr Charpente et Menuiserie www.doubs-jura-voyages.fr Agence réceptive Contactez-nous : Eric TOURNOUX | 06 07 40 50 76 | 1, rue de la Brasserie - BP 83143 - 25503 MORTEAU Cedex Sur cet atelier, le but du jeu consiste à décorer un cadre en faisant appel aux goûts artistiques des personnes âgées. Quatre animations figurent ainsi au programme de la rencontre. Elles s’articulent autour du travail de la mémoire, de la réflexion. Un atelier propose de reconstituer des puzzles montrant des jouets anciens. Pour un autre, l’exercice consiste à légender des images de rues ou d’anciens bâtiments de la cité pontissalienne. Le principe du rallye-photo. À quelques pas de là, les joueurs s’efforcent de reformer des mots. L’échange est fructueux. Aux élèves d’être clairs dans leurs propos, aux aînés d’être attentifs dans les explications. La séance se prolonge en partageant un goûter en commun. “Ces mises en situation permettent aux élèves de savoir dans quels domaines ils souhaitent travailler plus tard. Cette formation fonctionne en alterUn travail nance avec une semaine d’école par mois et le reste de la sous forme de stages en mémoire. crèche, centre de loisirs, commerces…” Le C.A.P. n’est pas une fin en soi. L’équipe enseignante encourage vivement les élèves à poursuivre en Bac pro ou à s’engager dans des formations complémentaires, pour ceux qui en ont l’envie et les capacités. I PONTARLIER SOLIDARITÉ La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015 13 ‘ ‘ L’humeUr Omniprésente Haut-Doubs forestier Rendez-vous les 8 et 9 février pour la pelletée de charbon V Le Secours catholique de Pontarlier organise sa traditionnelle collecte “S.O.S. hiver” avec le soutien des bénévoles et des Gars de Joux. De la générosité de proximité. D e mémoire d’anciens Pontissaliens encore parmi nous, tous se souviennent de cette tradition qui a Les collecteurs de “S.O.S. hiver” se déplacent chez les particuliers avec les célèbres tirelires bleues. marqué leur enfance. S’ils çaient le passage des membres n’arrivent pas à situer l’origine du Secours catholique. Au moins de cette pelletée de charbon, une bonne cinquantaine aucun n’a oublié les quelques d’années que cela dure. Au coups de clochettes qui annon- départ, les donateurs déposaient des sacs de bois ou de charbon au bord du trottoir qui étaient ensuite distribués aux familles les plus démunies. Aujourd’hui, la méthode, le nom ont changé mais la finalité reste identique. L’argent permet de faire face à des situations d’urgence qui affectent des personnes ou des familles en difficulté. L’équipe du Secours catholique du HautDoubs forestier se mobilise toujours pour l’événement programmé les 8 et 9 février. “C’est le rendez-vous le plus important de l’année pour l’association. Sans ces fonds dont 75 % sont redistribués, nous ne pourrions probablement plus aider, recevoir les gens. L’attribution et le montant des dons se fait en collaboration avec les services sociaux”, confie Gabriel Entre Pourchet, qui préside la section pon- 15 000 et tissalienne du 20 000 Secours catholique. euros. Bon an mal an, la recette varie entre 15 000 et 20 000 euros. La pelletée de charbon a connu un petit coup de mou au début des u le cumul de ses engagements, l’emploi du temps de la députée U.M.P. Annie Genevard doit ressembler à celui d’un ministre. En plus de son activité de parlementaire, elle est aussi secrétaire nationale chargée de l’animation des fédérations à l’U.M.P., vice-présidente de l’association des maires de France, et depuis peu, co-directrice de la campagne d’Alain Joyandet, candidat aux élections régionales. Des missions qui s’ajoutent à sa fonction de maire de Morteau et de présidente du Pays Horloger. Mais comment fait Madame Genevard pour tout mener de front elle qui, dans son bulletin de mi-mandat publie la liste de ses fonctions à l’Assemblée ? On découvre au passage avec curiosité qu’elle est membre des groupes d’études des papiers imprimés, de la filière brassicole, des métaux précieux et des jardins paysages et horticulture. S’ils en ont une, leur utilité n’est pas immédiatement perceptible. Mais ce sont les chiffres qui impressionnent que l’élue publie dans ce même bulletin pour justifier de la densité de son activité parlementaire. Depuis 2012, ce sont : 19 347 mails traités, 20 300 courriers envoyés, 555 interventions en hémicycle (elles ne portent pas toutes sur des sujets différents), deux rapports écrits et 639 manifestations en circonscription. Ouf ! G années 2000 avant de reprendre du poil de la bête suite à un changement stratégique. “À partir de 2006, on a élargi le rayon de collecte à la zone industrielle de Pontarlier, en allant ainsi solliciter les artisans et les entreprises. On ne peut que remercier ces donateurs.” Pour Gabriel Pourchet, le montant de collecte repose avant tout sur l’efficacité et la motivation du collecteur. La campagne 2015 s’étend à l’ensemble du HautDoubs forestier divisé pour l’occasion en six grands secteurs de Mouthe au pays sauget. “On ramasse aussi des denrées alimentaires non périssables. On intervient avant tout en porte à porte même si certains collectent à l’entrée des grandes surfaces comme ce sera le cas à Frasne.” Les Gars de Joux viendront, comme d’habitude, donner le coup de main. L’édition 2015 subit aussi un petit coup de jeune au niveau des affiches revisitées par des élèves de Jeanne d’Arc. I 14 PONTARLIER La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015 COMITÉ RÉGIONAL DE SKI MASSIF DU JURA Renouer le dialogue Gilbert Carrez, le président qui veut remettre tous les skieurs en piste Après un passage remarqué au comité de ski du Jura, celui qui a effectué toute sa carrière au Centre National de Ski Nordique de Prémanon se retrouve à la tête du comité régional avec la “noble” intention de fédérer les énergies au service du ski jurassien. Un nouveau challenge. a Presse Pontissalienne : Prêt pour la Transju ? Gilbert Carrez : Oui bien sûr, même si à 68 ans je préfère m’aligner sur l’épreuve des 50 km classique. L L.P.P. : Pourriez-vous résumer en quelques lignes votre parcours “nordique” ? G.C. : J’ai grandi à Oye-et-Pallet où j’ai pris ma première licence au club de l’A.S.O.P. C’est mon oncle, Gilbert Carrez, entraîneur bien connu dans le milieu, qui m’a donné le goût du ski. Sur le plan sportif, j’ai été champion du Jura et champion de France U.F.O.L.E.P. dans les années 66-67. Après mon service militaire chez les Chasseurs alpins au 13ème B.C.A. de Chambéry, j’ai intégré en 1970 ce qui allait devenir le futur Centre National de Ski Nordique de Prémanon. J’ai effectué la première moitié de ma carrière comme prof puis la seconde partie au poste de directeur adjoint. J’ai pris la présidence du comité de ski du Jura en juin 2011, soit deux mois après mon départ en retraite. ski nordique et non l’inverse. C’est plus logique car le budget s’élève à 750 000 euros. L.P.P. : Est-ce que cela signifie que le comité est en difficulté financière ? G.C. : En arrivant aux commandes, j’ai découvert que les trois derniers exercices étaient en négatif avec 44 000 euros de déficit sur le dernier. L.P.P. : Vous n’aviez pas envie de décrocher ? L’une des priorités consiste mainteG.C. : Pour moi, devenir président du nant à renflouer le comité régional en comité régional de ski, ce n’est pas un sollicitant les collectivités territoriales. projet de retraite ni une candidature Vu le contexte général de restrictions spontanée ni une posture d’opposition budgétaires, on n’a pas d’autres choix contre quelqu’un. Après les trois années que de se tourner vers des financepassées à la tête du comité du Jura, ments privés. Nos partenaires habicertains clubs m’ont demandé si je ne tuels ont tous accepté de cotiser davanvoulais pas appliquer les mêmes tage. On a également trouvé un nouveau recettes au niveau régional. À partir contributeur avec l’association Unide là, j’ai constitué un groupe de vingt verski. membres candidats au comité directeur en sachant que le président est L.P.P. : Qu’est-ce qui a changé depuis votre désigné à ce niveau-là. Au final, j’ai prise de fonction ? été élu avec 21 voix pour et 4 contre. G.C. : Aujourd’hui, les principaux changements concernent la composition de L.P.P. :Comment caractériser la méthode Carrez ? l’équipe salariée au service du comiG.C. : Je fonctionne beaucoup sur le té. On retrouve de nouveaux entraîconsensus, la transparence et la com- neurs comme Arnaud Durand en fond pétence. Exemple : pour tenir le pos- spécial ou Frédéric Guy à la tête du te de trésorier du comité, j’ai préféré biathlon. Ce dernier sera secondé par recruter un comptable qui avait la fibre Loïc Page qui fera aussi l’interface PORTES OUVERTES ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE PONTARLIER SAINT-JOSEPH LES AUGUSTINS 3, place Roger-Salengro 03 81 39 13 72 ECOLE maternelle et primaire Accueil périscolaire (7h45 - 8h30 et 16h - 18h) Demi-pension Langues vivantes et informatique dès la maternelle COLLEGE 6e à 3e Classe à horaire aménagé chorale – théâtre – ateliers éducatifs option bilangue allemand / anglais Classe Européenne anglais PORTES OUVERTES *** Vendredi 13 février 2015 de 16h15 à 19h15 LYCEE : série L/ES/S Classe à horaire aménagé Section Europe Anglais/Physique Options : musique – EPS arts plastiques - latin - italien 3 - chinois 03 81 39 13 72 SAINT-BENIGNE 1, rue Chanoine-Prenel 03 81 39 16 37 LYCEE PROFESSIONNEL - 3e prepa-pro *** Après la 3e - BAC PRO S.E.N. (Systèmes Electroniques Numériques) option : ASI (alarme sécurité Incendie) option : (électrodomestique) option : TR (télécom Réseaux) - BAC PRO Métiers de la sécurité PORTES OUVERTES Samedi 14 février 2015 de 10h à 16h Externat / Demi-pension / Internat 03 81 39 16 37 1, faubourg Saint-Etienne 03 81 46 49 76 *** LV1 : anglais / allemand LV2 : allemand / anglais espagnol / italien LV3 : italien / chinois Externat / Demi-pension / Internat PORTES OUVERTES Samedi 14 février 2015 de 9h30 à 16h 03 81 46 49 76 Visite de notre nouvel internat www.ecpontarlier.fr À 68 ans, Gilbert Carrez compte bien mettre toute son expérience et son sens du consensus au service du ski jurassien et notamment du ski alpin actuellement au fond du gouffre. entre les clubs et le comité. Il nous faudra renouer le dialogue avec la base. La méthode de fonctionnement est axée sur la mutualisation et la polyvalence pour limiter le recours à des prestataires extérieurs. L.P.P. : Comment se porte le nordique jurassien ? G.C. : Le biathlon se porte très bien comme vient de le confirmer le Jurassien Quentin Fillon-Maillet avec sa seconde place en Coupe du monde sur la mass-start de Rühpolding. On est bien L.P.P. :Vous n’avez pas encore défini le conte- placé en fond spécial et pas trop mal en combiné. nu de votre projet ? G.C. : On a choisi de ne rien changer pendant la première année pour se L.P.P. : Et pour l’alpin jurassien ? donner le temps d’observer et de réflé- G.C. : C’est la catastrophe. La situation chir à un nouveau projet.Au printemps, se dégrade depuis de nombreuses on va organiser les états généraux du années. On pâtit probablement de ski à l’échelle du massif jurassien. Au l’absence d’un cadre d’État mis à discours de cette journée, chacun pourra position par la Fédération mais cela exprimer ses critiques positives ou n’explique pas tout. Je pense qu’il est négatives. Elles permettront d’affiner temps de se poser les bonnes quesla feuille de route qui sera présentée tions. On ne pourra pas continuer comà l’issue de ce rendez-vous pour les me cela. Un électrochoc s’impose. La quatre prochaines années avec l’objectif commission ski alpin y travaille. Fautd’en faire un projet partagé. Ce qui il aussi remettre en cause la stratisignifie qu’il devra être porté et déve- graphie entre la Région et les déparloppé par l’équipe du comité et tous tements ? Peut-être que oui. Une seule certitude, on doit changer en adoptant les acteurs du ski jurassien. une réponse collective. L.P.P. : Quelle est votre vision du comité régioL.P.P. : Comment expliquez-vous la baisse de nal ? G.C. : Pour moi, le comité régional, c’est popularité du ski de fond en général à l’origine d’abord 6 000 licenciés. En simplifiant du succès de la raquette ? les missions des uns et des autres, les G.C. : Cette discipline est restée trop clubs assurent la découverte et figée sur ses acquis, sans accomplir la l’initiation, les comités départemen- mise à jour qui s’imposait pour répondre taux gèrent les entraînements des aux attentes du public. Cela relève d’une vraie démarche de réaménagesélectionnés. Le comité ment du territoire nordique avec des régional s’occupe plus spécifiquement de l’accès “Remettre sites plus ludiques et accessibles au plus grand nombre. 80 % des pistes au haut niveau même si son rôle ne se limite pas les enfants actuelles s’adressent uniquement à aux équipes régionales. au centre des pratiquants confirmés. C’est disDans cette organisation, du systè- proportionné. On doit créer des espaces pour les sportifs, les contemplatifs, les chacun a sa place dans me.” enfants et les familles. Les moniteurs une logique de complénordiques n’ont pas une approche sufmentarité. fisamment marketing de leur discipline pour en assurer la promotion qui L.P.P. : Quelques innovations leur permettrait d’en vivre. On doit à annoncer ? leur fournir des outils et trouver des G.C. : Oui. On vient de mettre en place une nousolutions pour relancer la dynamique velle commission axée du ski de fond. À l’échelle du comité, sur le telemark qui pouron doit remettre les enfants au centre rait devenir une discidu système. I Propos recueillis par F.C. pline olympique en 2022. Unis comme les cinq doigts L de l’économie solidaire PONTARLIER ET ENVIRONS SOCIAL Les structures d’insertion par l’activité économique qui interviennent sur le Haut-Doubs se constituent en collectif pour être plus efficaces et se projeter sereinement dans l’avenir. P daire du Haut-Doubs. Cette nouvelle entité fédère aussi Haut-Doubs Repassage, Haut Services E.P.P.I. et A.P.I. 25 qui gère des chantiers de restauration d’ouvrages d’art. Au-delà d’œuvrer dans l’insertion, toutes partagent en commun de travailler sur le territoire du Haut-Doubs. En 2014, ce collectif a salarié et accompagné 482 demandeurs d’emploi et a fourni 155 015 heures de travail. L’heure du rassemblement a sonné, une fois n’est pas coutume à Pontarlier et non à Besançon. Assèchement des aides Les responsables des cinq structures d’insertion par l’activité économique du Haut-Doubs étaient présents le 22 janvier à Pontarlier pour la présentation du collectif. publiques, dénigrement des opérateurs de l’insertion qui s’amplifie encore avec la crise, tout concourt à changer des habitudes de fonctionnement. Question de survie pour certains. S’ajoute en plus sur la bande frontalière la plus grande difficulté qu’ailleurs d’insérer des personnes en difficulté. “C’est lié au fait de vivre dans une situation proche du plein-emploi.” Les besoins sont là. Le Haut-Doubs compte aussi son lot de chômeurs longue durée, de jeunes en déshérence complètement déstructurés. Sans compter des retraités à petites pensions qui n’ont pas d’autre choix que de se remettre dans le circuit de la vie active pour joindre les deux bouts. Jusqu’à présent, les cinq opérateurs de l’économie solidaire du Haut-Doubs se côtoyaient sans formalisme. De l’idée au collectif, six mois de réflexion pour définir trois axes de travail. Le premier s’articule autour de la formation des permanents avec Effacer la l’objectif d’organiser des marque séances en commun sur Pontarlier. “En 2014, 107 “insertion”. personnes sont allées en formation. Cela représente 1 166 heures pour une somme de 16 500 euros”, indique publ presse a première action du collectif est déjà en soi une belle histoire. Tout est parti de Haut-Doubs Repassage. “On se situe au premier échelon de lʼinsertion. On accueille un public en difficulté sociale où il faut dʼabord régler les freins à lʼemploi avant de sʼintéresser au savoir-faire professionnel. On adhère depuis deux ans au réseau “Tissons la solidarité” où lʼon remet au goût du jour des vêtements dʼoccasion”, précise Nathalie Brachet, la directrice. En terme dʼévolution, Haut-Doubs repassage a choisi de se positionner dans la confection de blouses de travail à base de matières recyclées. “On a la chance de pouvoir récupérer des draps usés et des champs opératoires utilisés dans les hôpitaux.” Ces blouses ont été conçues en fonction des besoins des autres associations du collectif, notamment A.D.S. dont lʼactivité gravite autour des ménages et du nettoyage. “Cela représente 400 blouses à fournir. Cette démarche, cʼest une façon dʼavoir une reconnaissance et cela permet aussi de valorisation les personnes.” I Avec ce projet de blouse, Mirsada et Qamile ont pu mettre en évidence les techniques de couture qu’elles ont acquise à Haut-Doubs Repassage. Willy Cadet, le directeur d’A.D.S. et de tif de l’économie solidaire”. “Cette mutuala Ressourcerie. Le second axe montre lisation sera notre force. Si on n’est pas la nécessité de travailler sur la diver- fort pour pérenniser ce collectif, on sification des services et des dévelop- risque de mourir gentiment. L’insertion, pements. “On s’inscrit là dans l’approche c’est une lutte contre l’exclusion”, soumarketing. Aujourd’hui, pour trouver ligne Raphaël Duquet, responsable des marchés, on doit effacer la marque technique à E.P.P.I. “insertion” qui nous colle à la peau au Le collectif n’est qu’une étape. “On veut profit de l’économie solidaire. L’approche d’abord développer une identité comcollective permet aussi de proposer au mune sur le Haut-Doubs. On a prévu client une réponse globale.” de créer le pôle de l’économie sociale et Le dernier volet se concentre sur solidaire”, avance Pascale Philipps, la l’importance de la communication avec directrice d’E.P.P.I. I F.C. la création de la bannière “Le collec- choisi pour une publicité de communication globale Notre société Publipresse a été retenue par Google pour sa dernière campagne de communication. Cette campagne met en avant les sociétés françaises utilisant avec le plus de professionnalisme les solutions proposées par le géant américain. Une belle reconnaissance du savoir-faire de notre société et le gage pour nos clients de s’entourer d’une équipe à la pointe des nouvelles technologies. Retrouvez l’intégralité de l’article sur : www.google.fr/intx/fr/enterprise/ apps/business/customers.html Éric Niedergang, directeur informatique de Publipresse/360HD Un projet de communication ou de site internet ? Parlons-en ! Votre contact : 15 Une blouse pour travailler ensemble Mutualisation our exister ou survivre, c’est selon, la formule magique tient aujourd’hui en 13 lettres : mutualisation. Plus aucune collectivité n’échappe aux économies d’échelle. La vague se propage aussi dans le domaine de l’insertion. “Beaucoup d’acteurs ont déjà disparu en 10 ans”, rappelle Philippe Alpy qui préside Aide à Domicile Service et la Ressourcerie. Ces deux structures d’insertion qui sont adossées à l’A.D.M.R. du Doubs font désormais partie du Collectif de l’Économie Soli- La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015 Eric TOURNOUX - 03 81 67 90 80 [email protected] www.groupe-publipresse.com 16 PONTARLIER ET ENVIRONS ANNIVERSAIRE LPP n° 184 - Février 2015 Le centenaire de son interdiction Le jour où la Fée verte a été condamnée à mort Il y a cent ans, le 7 janvier 1915, l’absinthe était interdite en France. Du jour au lendemain, des milliers de Pontissaliens qui travaillaient dans les 25 distilleries de la ville perdaient leur emploi. Il a fallu attendre plus de soixante-dix ans pour voir renaître le produit. Le thème de l’interdiction sera le fil rouge des prochaines Absinthiades préparées par les Amis du musée, sous la houlette de Fabrice Hérard. a turbulente épopée de l’absinthe s’est interrompue brutalement. Le décret du 7 janvier 1915 mettait un terme à un âge d’or pour Pontarlier, une ville connue mondialement à l’époque comme la capitale de l’absinthe. Imaginons : 25 distilleries étaient installées sur la commune de Pontarlier, faisant travailler entre 2 000 et 3 000 ouvriers selon les estimations. “15 millions de litres sortaient tous les ans des ateliers pontissaliens, dont 7 millions de la principale usine, la distillerie Pernod, qui était installée à l’emplacement actuel de Nestlé” précise Fabrice Hérard, le directeur des Amis du musée de Pontarlier. Outre L ses 25 distilleries, Pontarlier ne comptait pas moins de 150 bistrots. L’âge d’or de l’absinthe à Pontarlier s’est étalé de 1830 à 1900. Inventée dans le Val de Travers voisin, la distillation d’absinthe a été “importée” à Pontarlier “L’absinthe à cause des taxes à l’importation décidées est revenue par Napoléon au début du XIXème siècle. Plutôt par la que de payer pour imporpetite ter l’absinthe suisse, mieux valait donc la proporte.” duire localement. Logiquement, étant la ville la plus proche du Val de Travers, c’est à Pontarlier que sont nées les premières distilleries. “Des tonneaux d’absinthe étaient envoyés dans tout l’empire colonial. C’est ainsi que Pontarlier s’est fait connaître dans le monde entier” poursuit le spécialiste. Dans ces colonies, les vertus médicales et thérapeutiques de l’absinthe n’étaient pas contestées. “Elle permettait notamment de purifier l’eau non potable.” Cette large publicité faite à l’absinthe lui fut fatale. Sa notoriété a vite gagné les cercles parisiens et les cafés littéraires de la capitale. “Le prix au verre était tellement bas que tout le monde en buvait. Certains en buvaient plus d’une vingtaine par jour, une absinthe qui titrait alors entre 68 et 72° d’alcool. Le succès de l’absinthe fut tel au début du XXème siècle qu’elle commençait à détrôner le vin. C’est là que les autorités ont commencé à réagir et que les puissants lobbies du vin se sont ligués contre l’absinthe. Même la ligue antialcoolique a pris fait et cause contre l’absinthe et pour le vin” ajoute Fabrice Hérard. En cette période de guerre où la France avait besoin d’hommes vaillants, le sort de la Fée verte était scellé : le 7 janvier 1915, en pleine guerre, le gouvernement Poincaré décrète son interdiction. Les robinets des usines se sont fermés du jour au lendemain et la plupart des distilleries ont mis la clé sous la porte. Quelques-unes - Cousin-Florentin, ancêtre de la distillerie Guy, ou encore Pernot ou Denizet-Klinguer - ont réfléchi à une possible reconversion. Comme d’autres distilleries en France, elles se sont mises à distiller l’anis vert. Le début d’une nouvelle aventure… La Fée verte n’avait pourtant pas dit son dernier mot. Il faudra cependant attendre 1988 et une décision de l’Europe pour voir l’absinthe sortir de son long sommeil. La fabrication de l’absinthe était à nouveau autorisée, à certaines conditions restrictives néanmoins, imposées par le gouvernement français. “L’absinthe est revenue par la petite porte et il faudra attendre 2001 pour qu’ici, la première distillerie com- La propagande anti-absinthe a fini par avoir raison de la Fée verte. mence à en produire à nouveau, à des C’est ainsi que la capitale du Hautdegrés moindres et avec un taux de Doubs est redevenue 100 ans après thuyone, la fameuse molécule accusée l’interdiction, celle de la Fée verte. Et à l’époque de l’interdiction, inférieur à l’absinthe devenue un vecteur de tou35 mg par litre. Et en 2011, un toilet- risme non négligeable et un inépuitage de la loi française a permis aux sable sujet de culture et de discusproducteurs d’utiliser à nouveau le ter- sion. J.-F.H. me d’absinthe sur l’étiquette” poursuit M. Hérard. En 2001, les premières Absinthiades étaient organisées à Pontarlier. Le 7 janvier dernier malgré les attentats survenus le jour même -, les Amis du musée ont “fêté” ce centenaire. Dans la plaine de l’Arlier, la culture de la plante d’absinthe occupait des centaines de personnes. En Suisse, l’interdiction avait été décidée 5 ans plus tôt. Les clients de Publipresse à l’honneur ! Ils font confiance à Publipresse et partagent avec vous leur expérience... ARTISANAT Thomas Laresche - Artisan Chocolatier / Gérant : société éditrice de votre “ Quand je me suis installé, j’ai rapidement été confronté à la difficulté de devoir choisir une image pour faire mes enseignes. J’avais une idée de ce que je souhaitais mais c’est Publipresse qui m’a vraiment guidé dans les choix en créant pour moi une image totalement personnalisée et très aboutie, à tel point que les gens me demandent souvent si je fais partie d’une franchise. Les équipes de Publipresse ont fait un travail très approfondi sur les couleurs, les typographies, tout cela décliné ensuite sur l’ensemble de mon packaging. Ils ont vraiment pris le temps d’aller au bout de la démarche. C’est en allant jusque dans les moindres détails que ce projet a pris tout son sens et qu’il s’intègre parfaitement à l’aménagement intérieur de mes locaux. Le travail a été fait en co-construction avec les équipes de Publipresse et je pense qu’on a très bien travaillé ensemble. L’étape suivante sera peut-être de concevoir avec Publipresse un site de vente en ligne. Jusqu’à maintenant en tout cas, c’était difficile de faire mieux. Un travail remarquable à mon sens.” THOMAS LARESCHE Morteau - 2 salariés CA : 200 K € AGROALIMENTAIRE Carole Amiotte - Directrice : “ Les relations ont été franches, claires et les réactions rapides. J’ai apprécié le travail qui a été fait tout au long de l’élaboration de notre site Internet qui est institutionnel. Ce qui m’a plu chez Publipresse, c’est que les interlocuteurs avec qui j’ai discuté des fonctionnalités du site, des réseaux sociaux, savent faire partager leur intérêt pour ces nouvelles technologies auxquelles je suis attentive. Globalement, par rapport aux solutions Internet que nous soumet Publipresse, nous avons un temps d’avance. Les techniciens ne proposent pas des fonctionnalités pour céder au goût du client, mais des fonctionnalités qui améliorent la performance du site Internet par rapport au secteur d’activité concerné. Au final, notre site est ergonomique, simple, plutôt ludique, les photographies sont magnifiques, et il est consultable depuis un téléphone portable ou une tablette tactile. Par ailleurs, nous venons de finaliser un intranet. J’espère que nous parviendrons à en faire un outil de communication sympathique accessible à nos collaborateurs.” AGROALIMENTAIRE JEAN-LOUIS AMIOTTE Avoudrey - 185 collaborateurs CA : 40 M € Alain Seguin - Directeur Général : “ Auparavant, nous communiquions au cas par cas, en fonction des besoins et un peu dans l’urgence. Après la fusion de plusieurs coopératives et la création du groupe Terre Comtoise, nous avons eu besoin d’une communication plus formalisée. Nous aurions pu embaucher une personne à la communication, sans être certains qu’elle serait vraiment une force de propositions. Nous avons choisi de faire appel à Publipresse pour ses belles références et nous avions besoin de cet œil extérieur qui nous manquait. Avoir un prestataire global pour notre site Internet, nos documents commerciaux et même de la formation, c’est plus facile pour nous. Nous avons établi ensemble un contrat à l’année avec un plan marketing bien ciblé qu’on a monté ensemble. Cela nous permet d’avoir une visibilité sur notre budget communication et tous les ans, on renouvelle le contrat avec un contenu précis. La valeur ajoutée de ce partenariat se situe aussi dans le fait que Publipresse a pris le temps de connaître en profondeur tous les rouages de notre groupe. En connaissant parfaitement la façon dont nous fonctionnons, elle nous accompagne d’autant mieux.” TERRE COMTOISE Besançon - 217 salariés CA : 117 M € HABITAT Marc Rabby- Directeur “Si j’ai fait appel à Publipresse, c’est d’abord pour son savoir-faire pointu en matière de visites panoramiques à 360°. J’avais vu ce que Publipresse avait réalisé en la matière dans des hôtels haut de gamme et c’est ça qui a eu pour moi un effet déclencheur. En voyant que Publipresse maîtrisait aussi tous les travaux d’impression, nous sommes passés à l’étape suivante. Après un premier site Internet qui nous a pleinement satisfaits, on a confié à Publipresse un deuxième, puis une troisième et un quatrième site pour des produits différents à chaque fois. En faisant un site par produit mais pas avec la même charte graphique, l’idée est en quelque sorte de se faire de l’auto-concurrence et de générer du trafic en plus. Cette stratégie mise en place avec Publipresse a conduit à une augmentation considérable du trafic sur nos sites, sachant que 95 % de nos clients viennent désormais vers nous grâce à Internet. Sur certains de nos produits, nous avons multiplié par dix le nombre de clients grâce au site. Je tiens sincèrement à saluer la qualité des contacts que j’ai noués avec les gens de Publipresse qui font preuve d’une réactivité vraiment satisfaisante. Pour notre société suisse qui travaille avec une majorité de clients suisses, c’est très appréciable.” ESPACE & LUMIERE Yverdon (Suisse) - 15 salariés Un projet de communication ? On en parle ! Eric Tournoux Eric Cuenot Tél. : 06 07 40 50 76 [email protected] Tél. : 06 80 05 70 86 [email protected] 1, rue de la Brasserie - BP 83 143 - 25503 Morteau Cedex Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax. : 03 81 67 90 81 www.groupe-publipresse.com 18 La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015 LE DOSSIER LES FRONTALIERS FACE AU TAUX DE CHANGE Passé l’effet d’aubaine qui a pour conséquence immédiate de faire bondir les salaires des frontaliers, l’envolée du franc suisse si elle perdure aura des effets inévitables sur l’emploi et l’économie suisse. Des effets forcément négatifs pour une économie suisse largement exportatrice qui risque de s’essouffler. G Économie Abolition du plafond Explosion du franc suisse : une fausse bonne nouvelle Des entreprises comme Dixi au Locle avaient déjà proposé de baisser les salaires des frontaliers. La décision de la Banque Nationale Suisse d’abolir le plafonnement du franc suisse bouleverse et déstabilise les rapports transfrontaliers en matière d’emploi et d’économie. Les frontaliers gagnent plus, certes. Faut-il s’en réjouir pour autant ? u jour au lendemain, les travailleurs frontaliers ont vu leur salaire augmenter de 20 %. La conséquence indirecte d’une décision prise en haut lieu par la Banque Nationale Suisse. Le 15 janvier, l’organisme financier a décidé d’abandonner le cours plancher de 1,20 franc suisse pour 1 euro qu’elle avait établi en septembre 2011 pour lutter contre l’appréciation de la devise helvétique. Si en décembre 2014 un travailleur frontalier percevait 3 300 euros en touchant un salaire de 4 000 francs suisses, il a touché un mois plus tard 4 000 euros pour le même salaire de 4000 francs suisses par le simple jeu du taux de change. Ou comment gagner plus sans travailler plus… Cette augmentation du pouvoir d’achat s’est donc faite du jour au lendemain. Si l’on prend un peu de recul, l’envolée du franc suisse est encore plus spectaculaire. “Pour un salaire de 6 000 francs suisses, un travailleur frontalier perçoit donc D désormais près de 6 000 euros. En 2008, et ce n’est pas si lointain, pour un même salaire de 6 000 francs suisses, l’équivalent en euros était de 3 750 euros” illustre Jean-François Besson, secrétaire général du Groupement Transfrontalier Européen. Pour comprendre ces écarts, il n’est pas inutile de revenir sur la décision récente de la Banque Nationale Suisse. Selon l’organisme bancaire, l’introduction du cours plancher en 2011 avait eu lieu “Cette dans une période annonce d’extrême surconstitue évaluation du franc et de très forune te incertitude sur catastrophe.” les marchés financiers. Cette mesure exceptionnelle et temporaire a préservé l’économie suisse de graves dommages. Mais partant du constat que les disparités entre les politiques monétaires menées dans les principales zones monétaires ont fortement augmenté ces derniers temps et qu’elles pourraient encore s’accentuer, la banque helvétique est parvenue à la conclusion qu’il n’est plus justifié de maintenir le cours plancher. “Depuis septembre 2011, la B.N.S. rachetait des devises pour essayer de maintenir un taux plancher qui ne pénalise pas les exportations suisses. Mais les Suisses ont eu peur que le dollar s’envole par rapport à l’euro et donc peur de ne pas pouvoir remonter la pente. Lié à l’euro, le franc suisse risquait alors d’être trop sousévalué” explique de son côté Alain Marguet, le président de l’Amicale des frontaliers. Si ce déplafonnement du taux de change a un impact direct sur le pouvoir d’achat des frontaliers, il est sans doute nécessaire de raisonner à plus long terme. Pour beaucoup, c’est une fausse bonne nouvelle. “C’est même une mauvaise nouvelle pour la garantie de l’emploi” estime Alain Marguet. Sur la bande frontalière, des entreprises ont d’ailleurs procédé à des licenciements quelques jours après la décision de la Banque Nationale. Parmi elles, la société Petitjean aux Brenets (canton de Neuchâtel). D’autres grandes manufactures prévoient un allégement de leur effectif. Selon nos informations, JaegerLeCoultre en vallée de Joux aurait commencé à se séparer de ses travailleurs temporaires qui sont au nombre de 300, soit un quart de l’effectif global. L’horlogerie, comme toutes les branches industrielles exportatrices de Suisse, est forcément touchée par cette décision. Les milieux économiques suisses ne se sont d’ailleurs pas privés de condamner cette décision qui a même été qualifiée de “tsunami” par Nick Hayek, le big boss du groupe horloger Swat- ch. Pour le directeur de l’office du tourisme du canton de Vaud Andreas Banholzer, “c’est une catastrophe pour le tourisme.” Même son de cloche recueilli dans les journaux suisses par le responsable de l’entreprise F.K.G. Dentaire de La Chaux-de-Fonds, Thierry Rouiller : “Cette annonce constitue une catastrophe, c’est même de l’inconscience” a-t-il déclaré. Pour tenter de contrecarrer cette décision-couperet, certains patrons suisses ont même évoqué la possibilité de baisser les salaires des travailleurs frontaliers. C’est notamment le cas de la société Dixi au Locle. “J’ai lancé cette idée comme un ballon d’essai” s’est justifié le patron de Dixi, estimant que la décision de la banque suisse “a entraîné une profonde discrimination vis-à-vis des travailleurs résidant en Suisse.” Une discrimination qu’il fau- drait “absolument corriger.” Ce genre de propos a immédiatement été balayé par les syndicats suisses. “Toute décision tendant à baisser les salaires des seuls frontaliers serait illégale” tranche l’Amicale des frontaliers. Trois semaines après cette décision surprise de la Banque Nationale Suisse, il est évidemment prématuré de tirer les enseignements à long terme de ce séisme qui a secoué la Suisse et plus particulièrement l’Arc jurassien. Les taux du franc suisse peuvent retrouver un cours plus “normal”, tout comme ils peuvent encore grimper. “Certains économistes disent que le cours peut monter jusqu’à 1 franc suisse pour 0,70 euro” note JeanFrançois Besson. Du côté des entreprises suisses, personne n’ose imaginer ce scénario. I J.-F.H. La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015 19 G Réaction Jean-François Besson “Ce phénomène crée trop de déséquilibres” Le secrétaire général du Groupement Transfrontalier Européen relativise largement l’euphorie des premiers temps née du taux de change particulièrement favorable aux travailleurs frontaliers. a Presse Pontissalienne : En tant que défenseur des intérêts des frontaliers, cette abolition du plafond est-elle une bonne nouvelle pour les frontaliers ? Jean-François Besson : C’est indéniablement une bonne nouvelle à court ter- L me pour les frontaliers qui voient leur pouvoir d’achat bondir de 20 % du jour au lendemain. ais derrière cet effet d’aubaine, il y a de vraies questions. ous les frontaliers avec qui je parle de cette question se demandent ce qui va se passer et craignent que ce taux de change ne mette en péril une partie de l’économie suisse, et donc leur emploi. ien sûr, certains disent “ça va payer mes vacances”, mais derrière, il y a une véritable inquiétude. Maintenant, bien malin qui pourra dire si ça va durer. Une chose est sûre : on peut d’ores et déjà dire que ce n’est pas une bonne nouvelle pour l’économie suisse. L.P.P. : Il y a de vrais risques de dévissage ? J.-F.B. : Depuis quelques années, l’économie suisse était sous un ciel bleu azur. Plusieurs facteurs sont venus assombrir ce ciel. La votation du 9 février 2014 sur la libre circulation, la fiscalité des entreprises qui a été augmentée récemment et ce franc suisse devenu tout à coup plus fort. ujourd’hui, une entreprise étrangère qui veut venir s’implanter en Suisse va y regarder à deux fois. Elle va voir qu’elle paiera plus d’impôts, qu’elle ne pourra pas embaucher qui elle veut et que ses produits seront moins compétitifs à cause du franc fort. Jean-François Besson est le secrétaire général du Groupement Transfrontalier Européen (photo G.T.E.). G Entreprise rer d’une partie de son personnel. Dans l’horlogerie notamment où on est dans une période un peu plus tendue, certes après trois ans de quasi-euphorie. L.P.P. : Quels conseils donnez-vous à vos adhérents ? J.-F.B. : Des conseils de prudence, surtout sur leurs engagements financiers. l faut bien avoir conscience que les choses peuvent s’inverser très vite. Les anciens frontaliers ont conscience de ces fluctuations, les nouveaux, moins, car ils n’ont pas le recul nécessaire. Il suffirait “Les choses aussi que l’euro reparte pour que les choses peuvent changent. i l’économie s’inverser repart en Europe, il y aura forcément un très vite.” réajustement. Tout cela fait partie du risque du frontalier. On conseille donc aux frontaliers de ne pas s’endetter plus que nécessaire et de mettre de côté. L.P.P. : Cette récente décision de la Banque Nationale peut-elle conduire à des licenciements en masse ? J.-F.B. : C’est difficile à dire. Pour une entreprise dont l’activité est plus tendue en ce moment, ça peut clairement faire basculer la décision de se sépa- L.P.P. : Comment réagissezvous par rapport à la volonté affichée par quelques patrons de baisser les salaires des pendulaires ? J.-F.B. : À chaque fois, on a droit à ce genre de discours. Tout cela fait beaucoup de bruit pour pas grand-chose. Cette histoire de taux de change est d’ailleurs un peu perverse parce qu’on s’aperçoit que dans beaucoup d’entreprises, les frontaliers n’ont pas été augmentés justement à cause des variations favorables du taux de change. Dans le temps, tout cela risque de provoquer un vrai décalage dans les salaires entre un travailleur suisse et un frontalier. L’autre effet pervers, c’est que le taux de change remet un peu plus de tensions dans les entreprises et même côté français d’ailleurs où on stigmatise les frontaliers. On n’avait pas besoin de cela. L.P.P. : Pour le commerce en revanche, c’est tout bénéfice ? J.-F.B. : Côté suisse, c’est une catastrophe évidemment. Et même si côté français, les commerces bénéficient de l’attrait de l’euro, si on prend un peu de hauteur, ces coups de boutoir ne sont pas bons pour la région. Dans un an, si le balancier repart dans l’autre sens, on risque d’assister à des licenciements dans les commerces français. Ce phénomène crée trop de déséquilibres. I Propos recueillis par J.-F.H. La compétitivité suisse malmenée Salaires des frontaliers diminués : un syndicat monte au créneau Deux entreprises basées à La Chaux-de-Fonds et au Locle veulent baisser de 20 % les salaires de leurs employés, en majorité frontaliers. Le syndicat U.N.I.A. évoque un “dumping social”. Ces mesures sont-elles légales ? es patrons suisses cherchent par tous les moyens à préserver leur compétitivité après la hausse du franc, quitte à franchir la ligne rouge. Au Locle et à La Chaux-de-Fonds, deux entreprises - selon le syndicat U.N.I.A. - proposent de baisser de 20 % le salaire des frontaliers. Ce sont “des pratiques dangereuses”, “une brèche catastrophique pour les salaires neuchâtelois”, “la porte ouverte au dumping salarial” déclare la secrétaire régionale d’U.N.I.A. Catherine Laubscher qui n’a pas mâché ses mots pour qualifier les mesures prises - ou envisagées - par deux entreprises du canton neuchâtelois pour contrer la force du franc. Toujours selon le syndicat suisse, l’entreprise allemande Weckerle - injoignable - entend baisser les salaires jusqu’à 20 %. L Arrivée au Locle en 1998 avec le soutien de la promotion économique neuchâteloise, elle emploie environ 70 personnes et fabrique des produits de maquillage. Les employés intérimaires ont été informés mercredi 28 janvier par les agences de pla“Nous cement concernées, qui leur ont déjà devons être prêts donné un nouveau contrat à signer. si la H.L. Technology tempête emploie environ 80 personnes dans le arrive.” secteur du médicodentaire à Chauxde-Fonds. Son directeur René Benninger a confirmé au quotidien régional suisse L’Impartial “qu’il a proposé à ses employés soit 10 % de baisse de salaire, soit une dont 20 % de frontaliers. hausse du temps de travail de À La Chaux-de-Fonds, comme 4 heures par semaine, une mesu- dans la vallée de Joux, les penre qui n’entrera peut-être pas en dulaires peuvent s’attendre à vigueur mais nous devons être des bouleversements au niveau prêts si la tempête arrive.” de leur emploi même “s’il faut Pour l’heure, U.N.I.A. ne peut éviter de s’agiter, relativise le pas affirmer que ces mesures syndicat. Mais on sait que cersont illégales, surtout si les taines entreprises ont déjà employeurs respectent les délais demandé aux employés de grilégaux de modification des gnoter leurs heures supplémencontrats de travail. “Mais au taires.” Certaines (à l’image de cas où seuls les frontaliers Girard-Perregaux) réduisent le seraient concernés, alors il temps de travail. “Les entres’agirait de discrimination, qui prises n’ont pas le droit du jour ouvrirait la porte au dumping au lendemain, de façon unilasalarial, relève Catherine Laub- térale, de modifier le congé.” À scher. Si une entreprise est ten- l’inverse, le syndicat s’oppose tée de réduire le salaire, elle vio- au fait de faire travailler lerait les règles de la libre 45 heures les travailleurs au circulation du traité européen” prix de 40 heures car cela “équipoursuit-elle. Pour cette syndi- vaut à retarder les licenciements” caliste, les salariés suisses ont évoque le syndicat. tort de penser que baisser le Pierre Castella, président de la salaire d’un frontalier équivaut société d’outillage de précision à préserver leur emploi : “Les Dixi basée au Locle, a proposé entreprises suisses seraient alors un différentiel de prix pour moitentées de n’embaucher que des tié assumé par l’entreprise, et frontaliers, forcément moins pour moitié mis à la charge des chers” image Catherine Laub- clients et des distributeurs. Il a scher qui rappelle que le rôle de également évoqué d’indexer les son syndicat est de protéger tant salaires au pouvoir d’achat des le travailleur suisse que le fron- salariés. “J’imagine que cela talier. U.N.I.A. est majoritaire signifierait tout simplement en Suisse avec 10 000 membres adapter le salaire au taux de Catherine Laubscher, secrétaire régionale du syndicat U.N.I.A. pour la région de Neuchâtel et Chaux-de-Fonds, défend les travailleurs suisses et frontaliers. change, et la réponse est clairement non ! Ce serait comme dire que le salaire doit être adapté en fonction des charges de l’employé (célibataire ou pas, enfants à charge pas…)” commente la syndicaliste d’U.N.I.A. Les travailleurs français ont compris que les fédérations d’employeurs suisses réfléchissaient activement au moyen de limiter l’impact de la hausse du franc suisse sur leur compéti- tivité à l’export. Ils seront les premiers touchés. Le retour du bâton du franc fort n’en est que plus douloureux. Que peuvent faire des entreprises ? “Qu’elles se montrent inventives et qu’elles aient recours au chômage partiel, qui peut désormais intervenir face au franc fort” conclut le syndicat qui prend pour exemple la crise de 2008 à laquelle le canton a plutôt bien résisté. I 20 DOSSIER Finances La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015 De 6 à 12 mois Les banques assaillies par les frontaliers Depuis le déplafonnement du franc suisse, les travailleurs frontaliers se sont rués dans les agences bancaires de la place pour bloquer le change à un taux très avantageux. annonce inattendue de la Banque Nationale Suisse (B.N.S.) d’abandonner la parité plancher de 1,20 s’est traduite par une appréciation immédiate du franc suisse par rapport à l’euro. Le 15 janvier, le taux change a chuté de 1,20 à 0,86 temporairement avant de se stabiliser autour d’1,04. Une aubaine pour les travailleurs frontaliers qui ont vu leur pouvoir d’achat faire un bond de 20 %! À la suite de cet événement, la majorité des frontaliers qui ont eu le nez creux se sont précipités dans leur agence bancaire pour demander à L’ bloquer le taux de change puisque le système leur permet. Les banques qui ont pignon sur rue ont été assaillies de demandes au guichet et de coup de fil de frontaliers qui ne voulaient pas pas- “Les gens ser à côté de cette opporfaisaient tunité. “On se serait cru la queue aux soldes dans un grand magasin” sourit sur le un conseiller dans une trottoir.” banque de Pontarlier. “À l’entrée de notre agence des Hôpitaux-Neufs, les gens faisaient la queue sur le trottoir. Les clients venaient pour mettre en place une garantie de change” rapporte Éric Daclin, directeur du Crédit Mutuel de Pontarlier. Les frontaliers ont cette possibilité de bloquer le taux de change comme Les frontaliers bloquent leur taux de change pour une partie de leur salaire. 2015-2016 bon leur semble, pour une durée de six mois ou un an, lorsqu’ils jugent que celui-ci leur est profitable. C’est le cas en ce moment. La situation est similaire à celle de 2011, lorsque le franc suisse a atteint la parité avec l’euro (1 franc suisse = 1 euro). Déjà à l’époque on avait assisté à ce même phénomène d’empressement des frontaliers de bloquer le taux de change avant que la B.N.S. décide officiellement de le maintenir à 1,20. “La garantie de change ne s’applique pas sur l’intégralité du salaire, mais sur une partie seulement” précise Éric Daclin. Cette règle à laquelle s’astreignent les banques en général est une sécurité pour un client qui devra continuer à alimenter son compte en francs suisses à hauteur du montant et de la durée prévus dans le contrat et ce, même s’il perd son emploi. C’est d’ailleurs en raison de l’instabilité de leur poste que les intérimaires frontaliers ne peuvent pas demander à bénéficier d’une garantie de change. Si la situation est envieuse d’un point de vue financier pour les frontaliers, elle n’en reste pas moins inquiétante pour les banquiers de la place qui n’ont pas accueilli comme une bonne nouvelle la décision de la B.N.S. d’abandonner le taux de change plancher. “Cela n’est pas bon pour les entreprises suisses qui exportent et qui voient leurs prix majorés de 20 %. Le contexte va les obliger à s’adapter, soit en se séparant d’une partie de leur personnel, soit en abaissant les salaires, soit encore en demandant aux collecteurs d’effectuer des heures supplémentaires sans les rémunérer pour cela estime Éric Daclin. Ce n’est pas bon non plus pour le HautDoubs, car tout ce qui déstabilise les frontaliers déstabilise les marchés locaux. Ces périodes d’instabilité ont plutôt tendance à geler les investissements plutôt qu’à les encourager.” Si le nombre de frontaliers était en croissance ces dernières années, il y a fort à parier qu’en l’état, le taux de change freinera l’emploi, pire le fera reculer. T.C. Hausse du chômage possible Le taux de chômage devrait augmenter Le centre de recherches conjoncturelles de Zurich redoute que franc suisse trop fort pénalise l’économie helvétique pour les deux prochaines années. urant l’été 2011, on a assisté à une parité presque parfaite entre le franc suisse et l’euro. Jamais cela ne s’était produit dans l’histoire de la monnaie helvétique. À l’époque, la Banque Nationale Suisse n’avait pas tardé à réagir en fixant un taux plancher de 1,20 afin d’éviter que ce franc fort ne pénalise l’économie suisse tournée principalement vers l’export. En janvier 2015, la B.N.S. a abandonné le taux plancher du franc suis- D se par rapport à l’euro, ce qui a entraîné une hausse immédiate de la monnaie helvétique. Tout le monde s’interroge sur les remèdes que la B.N.S. va administrer cette fois-ci pour reprendre la main sur sa monnaie et dans quels délais. Le Car les risques qui chômage pesaient il y a quatre ans à 4,9 % sur l’économie suisse sont à nouveau d’actualité. en 2016. L’événement monétaire a conduit le K.O.F. (centre de recherches conjoncturelles) de Zurich à revoir ses prévisions à la baisse. Il prévoit “une chute de la performance économique au cours de l’été 2015. Le taux de chôma- ge devrait augmenter.” Selon le K.O.F., les exportations vont marquer le pas. “Elles devraient accuser une baisse notable durant le premier semestre de l’année en cours. Elles pourront bénéficier plus tard de l’amélioration du contexte international. Les clients qui resteront fidèles aux produits suisses malgré l’appréciation du franc accroîtront de nouveau leur demande.” Cette situation monétaire devrait avoir des répercussions sur l’économie intérieure suisse et se traduire par un recul des investissements et de la consommation. Selon le K.O.F., il faut s’attendre au final à ce que le taux de chômage en Suisse s’établisse à 4,4 % en 2015 et atteigne les 4,9 % en 2016. Il était de 3,2 % en 2014, encore proche du plein-emploi. Finances Quel impact pour les collectivités ? Prêts “toxiques” : la Ville de Pontarlier impactée Pontarlier possède quatre prêts en francs suisses pour un capital restant dû de 878 000 euros. L’envolée du cours occasionne un surcoût d’environ 100 000 euros, mais la mairie se veut rassurante. n économie, les vérités des années 2000 ne sont plus celles de 2015. Comme environ 900 collectivités en France, Pontarlier s’endette en souscrivant des emprunts dont les taux d’intérêt étaient libellés notamment en franc suisse, une monnaie alors jugée très stable par la communauté financière. “Ces taux variables étaient alors d’environ 1,5 % alors que les taux fixes proposés à l’époque étaient de 5,74 %” rapporte la commune. Mais au cours de la décennie passée, la monnaie suisse s’est fortement appréciée - même si le pays a tout fait pour contrer cette hausse. Du coup, ces emprunts sont rapidement devenus “toxiques” ou “sensibles”. Ils le sont davantage avec la flambée de la monnaie helvète. Pour Pontarlier, la conséquence (non définitive) de l’envolée du franc occasionne “un surcoût d’environ 100 000 euros” précise la collectivité. Ce chiffre est à mettre au conditionnel car le taux est fixé par trimestre. À l’heure où nous bouclions ces lignes, le taux de ce trimestre n’était pas définitif. Au total, la Ville dispose de quatre emprunts indexés sur le cours du franc suisse pour 878 000 euros de capital restant dû. Cela représente 5 % de la dette totale de la collectivité dont le montant total est de 16 millions d’euros. “Ces prêts ne mettent pas en péril la santé financière de la Ville mais il est important que Pontarlier ait une politique d’emprunt où elle préconise les taux fixes” réclame depuis quelques mois le conseiller municipal Gérard Voinnet, membre de l’opposition. Il a alerté à plusieurs reprises la majorité à ce sujet, au moment du débat d’orientations budgétaires et interro- E gé dernièrement les services pour connaître le véritable impact : “Le refinancement par la Ville d’un de ces emprunts “toxiques” pour lequel il restait 1 600 000 euros en 2012 a coûté 1 400 000 euros d’indemnité de sortie ! Ceci a nécessité de contracter un nouvel emprunt qui pèse dans le stock de dettes probablement environ 270 000 euros pour encore six ans, sans compter les intérêts (4,43 %) qui eux grèvent les charges financières inscrites à la section de fonctionnement” analyse Gérard Voinnet. Pontarlier veut relativiser. “Aujourd’hui, nous sommes perdants mais sur le long terme, nous sommes gagnants car on arrive à un taux 3,9 % (contre 5,2 % en moyenne). Nous avions même gagné de l’argent lorsque nous avions contracté des prêts en yen japonais”, rapporte la direction. Si la ville n’a pas racheté les quatre fameux prêts dits “structurés”, c’est en raison du coût de sortie trop élevé eu égard à la fin du prêt fixé à 2016, c’està-dire demain. Une chose est certaine : Pontarlier, comme les autres collectivités, réfléchira à deux fois avant de contracter ces prêts variables. Le contexte est différent : les collectivités peuvent désormais emprunter à des taux fixes défiant toute concurrence. Zoom LʼÉtat compte faire un geste envers les 900 collectivités locales ayant souscrit des emprunts indexés sur la parité euro-franc suisse. La dotation du fonds dʼaide public-privé qui leur est dédiée devient insuffisante. Le gouvernement devrait la réévaluer. DOSSIER G Démographie La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015 21 L’impact frontalier Bourgogne-Franche-Comté : la bande frontalière la plus dynamique Pour la première fois, les I.N.S.E.E. de Franche-Comté et Bourgogne publient conjointement une étude sur les dynamiques démographiques de la future région Bourgogne-Franche-Comté. eux qui avaient l’image lation, du dynamisme démod’une Franche-Comté graphique, et du vieillissement peu dense et rurale des populations. auront matière à rela- La future région Bourgogne tiviser. L’étude conjointe des Franche-Comté formera un espaI.N.S.E.E. de Bourgogne et ce de 2,8 millions d’habitants, Franche-Comté met en éviden- la plaçant au 11ème rang de la ce un clivage est-ouest, tant au nouvelle carte des 13 régions, niveau de la densité de popu- devant le Centre et la Corse, et C derrière la Bretagne. Le HautDoubs frontalier s’impose comme l’un des plus dynamiques en terme d’arrivées de populations grâce à l’attrait de la Suisse et la Côte-d’Or côté bourgui- de 59 habitants au km2 (contre gnon. une moyenne nationale de 116 Le territoire se caractérise par habitants au km2) avec un espaune densité relativement faible ce scindé en deux, par un axe Dans la nouvelle région Bourgogne-Franche-Comté, le Haut-Doubs frontalier tranche avec d’autres secteurs comme le Morvan dont la population est en déclin. Dijon-Mâcon, avec à l’est, inté- intéressant qui permet de prendre grant toute la Franche-Comté, du recul et lire l’espace difféune plus grande densité de popu- remment” indique Patrick Pétour, lation, et à l’ouest (Morvan, directeur régional de l’I.N.S.E.E. Nièvre…) des territoires en plei- Franche-Comté. ne diagonale du vide. L’est, glo- D’ici quelques mois, une noubalement plus jeune, affiche une velle étude conjointe mettra en fécondité plus élevée, notam- lumière les disparités de revement en Franche-Comté. “C’est nus au sein de l’espace Bourun changement de référencement gogne-Franche-Comté. I COMPÉTITIVITÉ Comment la Suisse réagit-elle ? Des mesures d’envergure Pour contrecarrer l’envolée du franc, l’économie suisse module ses prix dans l’horlogerie, le tourisme, les produits de consommation. G Horlogerie Swatch Group a annoncé qu’elle ajustera ses prix en Europe. Des augmentations de prix de l’ordre de 5 à 10 % concerneront en particulier les marques Blancpain, Breguet, Omega et Longines. Swatch explique que le prix des montres haut de gamme en Europe augmentera pour éviter d’augmenter les entrées de gamme, dont le marché est plus sensible aux variations. C’est pourquoi les prix pour des marques telles que Swatch et Tissot ne devraient pas évoluer. G Séjours linguistiques En Suisse, la demande pour les séjours à l’étranger a littéralement explosé chez “E.S.L. Séjours Linguistiques”, principal organisme de formation. Avec un franc suisse très fort, les gains ainsi réalisés sont de l’ordre de 20 %. G Stations-service Les exploitants de stations-service suisses ont baissé le prix de l’essence de quelques centimes (3 centimes en moyenne). En comparaison internationale, un plein en Suisse est toutefois devenu plus cher et le tourisme à la pompe s’est inversé. G Les agences de voyages Les deux principaux voyagistes suisses Kuoni et Hotelplan ont annoncé qu’ils allaient baisser leurs tarifs. Kuoni Suisse prévoit de baisser ses tarifs de 15 % pour les vacances balnéaires et Hotelplan (Migros) propose des diminutions allant jusqu’à 20 %. G Tourisme Le secteur du tourisme à Genève prédit une baisse de son chiffre d’affaires de 5 à 10 %. L’hôtellerie et la restauration sont touchées mais pas la clientèle d’affaires. G Ski Les Portes-du-Soleil, domaine skiable franco-suisse, ont baissé leurs prix de 15 % au lendemain de l’abandon du taux plancher pour rester concurrentielles par rapport aux stations françaises du même domaine. 22 DOSSIER Fleurier La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015 Vaucher Manufacture “Nous avons besoin de la main-d'œuvre frontalière” La confiance règne encore à Vaucher Manufacture à Fleurier, qui fabrique des mouvements haut de gamme. L’heure est à la prudence avec l’espoir que le niveau d’excellence maintienne l’activité. aucher manufacture fait partie du pôle horloger de la fondation de la famille Sandoz qui développe notamment la marque Parmigiani. Ce pôle emploie 500 personnes dont 200 rattachées à la manufacture de mouvements. “Après le renchérissement du franc suisse, on n’a entendu aucune remarque, ni jalousie envers le personnel frontalier qui représente 30 % de l’ef“On a fectif ”, indique JeanDaniel Dubois, le direcvécu teur général de Vaucher au-dessus Manufacture. Lui ne fait absolument de nos pas la différence et consimoyens.” dère que les frontaliers sont totalement assimilés à la main-d'œuvre régionale. “Dans le haut V de gamme horloger, on sait bien que le prix n’est pas l’élément déterminant de l’acte d’achat. Maintenant, il est clair que tout le monde doit faire des efforts. Il faut voir ce qui va se passer. On pourrait répartir cette incidence entre les fabricants, les vendeurs et les distributeurs pour que ce ne soit pas que le consommateur qui subisse la hausse des prix.” Lui non plus n’envisage pour l’instant ni réduction du temps de travail, ni licenciements. Il rappelle aussi que d’autres phénomènes ont un impact tout aussi fort comme l’effondrement du rouble en sachant que les Russes sont de gros consommateurs de montres de luxe. Le marché chinois a connu un petit coup de mou avec les lois anticorruption. “On se recentre sur une évolution plus saine mais moins porteuse de croissance.” Est-ce à dire que l’âge d’or de l’horlogerie, c’est du passé ? “Je pense que l’on a vécu au-dessus de nos moyens dans un marché artificiel. Les choses redeviennent normales. L’horlogerie suisse, le Swiss Made ont toujours une réputation d’excellence. À nous de l’entretenir.” “Au dernier salon de Genève, je n’ai pas ressenti que le taux de parité entre nos monnaies était la pierre d’achoppement au centre des discussions”, note Jean-Daniel Dubois, le directeur de Vaucher Manufacture. Crêt-du-Locle Val de Travers Pas question de payer les frontaliers en euros Sans tomber dans le catastrophisme, la prudence est de mise chez L.T.M. S.A. à Fleurier où l’on fabrique des composants et des mouvements de haute horlogerie. Pas question non plus de toucher aux salaires des frontaliers. rontalier qui a monté son entreprise en Suisse en 2008, Sylvain Jacques est aujourd’hui à la tête de trois sociétés : Le Temps Manufactures S.A., Relhdis S.A. et Centagora S.A.R.L. Soit près de 80 collaborateurs dont 80 % sont des frontaliers. “C’est sûr qu’on serait gagnant de payer les frontaliers en euros. Mais ce serait prendre un bien grand risque de les voir partir alors qu’ils représentent aujourd’hui une main-d’œuvre de qualité. À mon avis, ce n’est pas comme cela qu’on s’en sortira. Mieux vaut chercher à gagner en compétitivité, à trouver de nouveaux marchés. C’est là que se situe pour nous le véritable challenge de demain.” F 125 salariés Chute de commandes brutale chez F.K.G. Dentaire L’annonce de la Banque Nationale Suisse contraint les industriels suisses fortement exportateurs à renégocier les prix et trouver d’autres gains de productivité. Un nouveau challenge. eux jours après l’annonce de la suppression du taux plancher, on a été submergé d’appels téléphoniques. On enregistre un frein des commandes assez abrupt”, déplore Thierry Rouiller, le directeur général de F.K.G. Dentaire. L’entreprise s’était déjà retrouvée dans une situation identique en 2011 avec l’envolée du franc suisse qui avait abouti au blocage du taux entre l’euro et le franc suisse. “On avait trouvé des solutions en augmentant la productivité.Aujourd’hui, c’est plus compliqué car on a déjà beaucoup automatisé l’outil de production.” “D L’industriel a été surpris par la rapidité de la décision tout en étant conscient et averti du côté provisoire d’une telle mesure. “On aurait préféré que cela se fasse en deux paliers en passant Submergé d’abord par un taux à 1,10” juge d’appels le patron suisse. À la différence de téléphola haute horlogeniques. rie, les marges sont plus réduites chez les fabricants de produits dentaires qui sont donc plus impactés. Chez F.K.G. Dentaire, Sous-traitance horlogère 95 % de la production part à l’export dont 30 % en Europe. “Aujourd’hui, les gens sont dans l’attente d’une décision de notre part. La situation commence à se stabiliser, on peut leur faire des propositions. On vend un consommable, ce qui nous assure quand même un fond de roulement.” Le chômage technique n’est pas encore à l’ordre du jour dans cette entreprise de 125 salariés où le taux de frontaliers ne dépasse pas les 10 %. Le gros souci pour ce patron : comment va évoluer la situation ? Bien malin qui pourra lui répondre. Ce chef d’entreprise ne tombe pas non plus dans l’excès de confiance. “On ressent un ralentissement mais qui ne fait que prolonger une situation qui dure depuis avril 2014. Ce qui s’est passé le 15 janvier, c’est un peu la cerise sur le gâteau. Cette conjoncture nous incite à être encore plus prudent dans nos investissements.” L’heure n’est pas encore “2015 sera plus calme”, au chômage technique ni aux réducannonce Sylvain Jacques tions d’effectifs, du moins au cours qui n’envisage pourtant du premier semestre 2015. Avant l’envolée du franc suisse face pas de réduction à l’euro, l’horlogerie suisse a subi d’effectif au premier d’autres contrecoups avec la crise semestre. en Russie, l’impact de la loi anti-corruption en Chine, la crise à HongKong. A contrario, elle a prospéré États-Unis et se maintient en Eurosur d’autres marchés comme aux pe via le tourisme. “On a fini pas redresser la barre depuis quelques années. 2015 sera plus calme. On reste bien sûr toujours très sensible aux ventes que nos clients réalisent en sachant que le mouvement se répercute sur nos carnets de commande.” Au 33, rue de l’hôpital, siège de L.T.M. S.A., on suit de près le cours du franc suisse et celui de l’or. Sylvain Jacques comme d’autres professionnels fait bien la distinction entre le haut et le moyen de gamme. “Je pense qu’il peut y avoir des soucis sur le segment des montres entre 1 000 et 3 000 euros. En revanche, la situation sera beaucoup plus problématique dans le secteur de la machine-outil ou des microtechniques.” Au niveau des sous-traitants horlogers, ceux qui n’ont qu’un seul métier seront peut-être plus exposés. L.T.M. S.A. a fait le choix de l’intégration et de se positionner sur le haut de gamme en petites et moyennes quantités. “On forme aujourd’hui une vraie manufacture de mouvements où 90 % des savoir-faire sont maîtrisés en interne. On n’est pas à l’abri d’annulations de commandes mais je pense qu’il est prématuré de s’affoler.” A la baisse des salaires, il préférerait davantage, si la situation venait encore à se dégrader, que ses “On ne sait pas si cela va durer salariés fassent une ou deux heures quelques mois ou plus”, s’interroge supplémentaires par semaine pour Thierry Rouiller, directeur général maintenir à flot l’outil de producde F.K.G. Dentaire. tion. DOSSIER G Vallorbe La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015 23 320 salariés Chômage partiel en vue aux U.M.V. Le fabricant de limes qui exporte 95 % de sa production dont la moitié en Europe va devoir trouver des sources d’économie à tous les niveaux sans aller jusqu’au plan de licenciement. annonce de la Banque Nationale Suisse a surpris tout son monde et en particulier Claude Currat le directeur général des Usines Métallurgiques de Vallorbe (U.M.V.). “En décembre, la Banque Nationale confirmait son soutien au franc suisse et elle a fait tout le contraire alors qu’on avait déjà pris en compte cette décision dans nos prévisionnels”, indique assez dépité ce dirigeant qui a le sentiment d’avoir été mené en bateau. L’envol du franc suisse est une très L’ mauvaise nouvelle pour l’entreprise qui produit des limes pour l’industrie forestière et des limes de précision destinées à l’horlogerie et la bijouterie. 93 % de la production part à l’export dont la moitié en Europe, 25 % en Amérique et 25 % en Asie. “La difficulté pour nous, c’est de s’adapter à un changement aussi brutal. Chaque année, on enregistre 3 à 5 % de gains de productivité alors que là, il faut amortir 20 à 30 % d’un coup. Maintenant la situation est là, il faut réagir.” Aux U.M.V., on est d’ores et déjà prêt à faire des concessions vis-à-vis des clients pour conserver les parts de marchés. Inversement, l’entreprise compte renégocier les prix auprès des fournisseurs suisses. “Notre matière première provient principalement d’Allemagne, de France et d’Italie. Mais le problème, c’est qu’on n’arrive pas à traiter directement. C’est le handicap d’une entreprise implantée dans un seul pays. Cela va nous Minimiser inciter à réfléchir sur l’intérêt ou pas d’une déloles coûts calisation en sachant que cela a aussi un coût.” sociaux. Toutes ces mesures ne suffiront pas à compenser le manque à gagner, Claude Currat devra aussi minimiser les coûts sociaux. “On va proba- Le fabricant de limes, leader mondial dans sa spécialité, va devoir encore gagner en compétitivité pour rester dans la course (photo D.R.). blement recourir au chômage partiel même s’il n’est pas question de procéder à des licenciements dans l’immédiat. On aura aussi quelques cas de départs en retraite anticipés.” Aux U.M.V., 63 % des salariés sont fron- taliers. Tentant de les payer en euros ? “Non, répond le directeur général qui estime que cela “n’aurait aucun sens et serait plutôt malvenu. On n’a rien fait quand le franc suisse était à 1,60 euro.” I LES CONSÉQUENCES DANS LE COMMERCE G Commerce Effet d’aubaine L’éclaircie avant la tempête Chez les commerçants locaux, il y a les optimistes qui savourent la situation sans trop se poser de questions et les prudents qui craignent une baisse de consommation de la clientèle frontalière. amedi 17 janvier, trois jours après l’abandon du taux plancher, Hyper U crève le plafond avec un chiffre d’affaires en hausse de 30 % par rapport à un samedi de janvier. “En juillet 2011, on avait déjà vécu le même phénomène pendant quinze jours”, souligne David Gagnepain. Le patron d’Hyper U a notamment constaté l’arrivée de nouveaux clients suisses qui multipliaient les demandes d’informations sur les formalités de détaxes. “Tant mieux si cela dure, sinon on se satisfait déjà que de nouveaux clients aient pu voir nos prix.” Un bon coup de pub. Et il y a matière à comparer. Car l’intérêt ne se limite pas à la viande. Les Suisses sont gagnants sur bien d’autres produits avec des rapports qui peu- vent varier de 1 à 3 en crémerie, droguerie, parfumerie et même sur les pots de confiture. Avec les nouvelles règles de détaxe, les Suisses qui n’ont plus droit qu’à 1 kg de viande par personne ont délaissé la volaille pour la viande fraîche. Si Hyper U voit sa part de clients suisses augmenter, c’est aussi le résultat d’une communication soutenue dans les médias suisses. De manière générale, les professionnels de l’alimentaire constatent une recrudescence modérée Un bon coup plutôt mais avec un de pub. panier moyen qui tend à augmenter et plus de paiements en espèces depuis le 15 janvier. À la rubrique robes de mariée, on affiche aussi le sourire. “Elles étaient déjà gagnantes en temps normal et avec cette parité, elles sont sûres de trouver un prix encore plus avantageux”, précise Catherine Piralla qui tient avec sa fille Pauline le magasin Charme et Style au centre de Pontarlier. À produit similaire, la différence de prix varie de 30 % en moyenne. Depuis l’annonce de la B.N.S., la boutique voit sa clientèle suisse s’envoler. “On bénéficie aussi d’une heureuse coïncidence avec ce renchérissement qui arrive au début de la saison des préparatifs de mariage.” L’effet d’aubaine est un peu “Cela fait deux samedis qu’on ne voit que des Suisses”, souligne Cathemoins marqué chez d’autres rine Piralla qui tient la boutique Charme et Style avec sa fille Pauline. commerçants. “On voit un peu plus de clients suisses mais ce n’est pas non plus le rush. À tion à moyen terme au risque de estime Sylvie Dabère. La pré- tion de prix mais comme les court terme, c’est une bonne nou- licenciement des frontaliers”, sidente de Commerce Pontar- Suisses sont rarement propriévelle mais il faudra faire atten- confie Jean-Victor Vernier, le lier Centre modère aussitôt son taires de leur appartement ou directeur de Décathlon. Une enthousiasme. “Ce n’est pas for- maison, ils consomment moins enseigne qui compte 30 % de cément réjouissant à moyen et de bricolage, sans compter les Suisses. Cette clientèle appré- plus long terme.” En fragilisant différences de normes en terme cierait de trouver tous les sports l’économie exportatrice suisse, d’équipements”, nuance Jeanavec beaucoup de choix sous un la B.N.S. fragilise également Louis Gagelin pas convaincu même toit. l’emploi et donc la main-d'œuvre que ce brusque changement du Signe du changement, alors frontalière. “Les Suisses repré- taux de change soit si favorable qu’on n’avait pas vu l’ombre d’un sentent en général moins de 5 % aux commerçants français. La Suisse depuis l’été 2011 chez de la clientèle au centre-ville. mesure est susceptible à ses Peugeot à Pontarlier, le conces- On a tout intérêt à conserver des yeux d’engendrer de l’insécurisionnaire pontissalien a vendu frontaliers. On n’est pas inquiet té de l’emploi chez les frontatrois voitures d’occasion à des mais dans l’attente. C’est aussi liers. “Quand on est inquiet, on familles helvètes en une après- le risque d’être suréquipé sur le restreint sa consommation. Permidi. “Les Suisses profitent de plan commercial.” sonnellement, je ne m’attends l’effet de change et savent qu’ils Même son de cloche à l’Entre- pas à progression du chiffre d’afpourront avoir une remise com- pôt du bricolage, une enseigne faires.” Attention donc à l’effet merciale qu’ils n’auront pas chez moins favorable aux achats d’aubaine. I F.C. eux. Cela n’a pas eu d’impact suisses. “Ce n’est pas une quessur les véhicules neufs. On fonctionne mieux avec des frontaliers qui apprécient par exemple la nouvelle 308 et son look plus sportif”, observe Julien Vitali, responsable occasions à Peuepuis le 15 janvier, la baisse dʼactivité se fait ressentir sur geot Pontarlier. nos magasins situés en zone frontalière comme à VallorLa satisfaction immédiate est de mise jusqu’au centre-ville. be, la vallée de Joux, à Rolle ou à Aigle”, admet Aurélie Murris “C’est bon pour le chiffre d’afdu service communication à Migros Vaud. Des baisses de prix Les Suisses profitent encore plus des différences de prix faires des commerçants. On sont envisagées comme sur la viande ou les plats préparés. I sur certains rayons comme en boucherie. retrouve de l’achat impulsif”, S Zoom “D Baisse des prix à la Migros 24 MOUTHE - RÉGION DES LACS MÉTABIEF La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015 Ski Quand les écoles de ski se partagent le gâteau Les réservations à l’école du ski français (E.S.F.) ou à l’école du ski international (E.S.I.) de Métabief sont excellentes pour février. La clientèle locale, mais aussi la suisse et même celle d’Arabie-Saoudite sont au rendez-vous. La question des agréments est pour l’instant réglée. L’E.S.F. peut accueillir à Métabief jusqu’à 1 000 clients par jour en haute saison. in janvier, les moniteurs de son agrément de façon dérogatoire. Si l’école de ski internationale les détails administratifs sont com(E.S.I.) de Métabief recon- plexes, les conséquences peuvent être naissables à leur veste bleu fâcheuses : moins de cours de ski veut turquoise apprenaient le schuss dire moins de monde sur les pistes, à des enfants venus de Riyad en Ara- donc moins de forfaits vendus. “On bie Saoudite, en séjour d’une semaine estime que le poids de l’apprentissage au pied du Mont d’Or. Si Métabief n’est représente entre 20 et 25 % de notre pas Courchevel, elle reste l’une des chiffre d’affaires, explique Olivier Érard, rares stations du massif jurassien à directeur de la station posséder avec l’E.S.I. et l’E.S.F. deux de Métabief. 43 % de écoles de ski alpin et de fond, l’alpin Une notre clientèle a des représentant la majorité des cours et prolongation enfants, dont la moitié donc du chiffre d’affaires. Jusqu’à au moins vient à titre quand ? apprendre ici.” L’enjeu On se souvient qu’en décembre 2013, dérogatoire. est de taille. Si tout est la direction régionale de la jeunesse, réglé pour 2014, l’épée des sports et de la cohésion sociale de Damoclès plane pour (D.R.J.S.C.S.) avait retiré l’agrément les années futures. de l’E.S.I. qui lui permettait d’enseigner Au-delà de ce “tracas” l’alpin. Cette année, cette entité recouvre administratif, sur les F MÉTABIEF pistes, la demande est là. Depuis janvier, les deux standards téléphoniques des écoles n’ont cessé de retentir. Au bout du combiné, des parents ou des responsables de groupes désirant à tout prix un créneau durant les vacances scolaires. “Nous sommes quasiment complets. Il reste encore quelques places en cours collectifs” explique Cédric Mercet, porte-parole de l’E.S.I. dont l’équipe est composée de 35 moniteurs en haute saison. Même son de cloche du côté des “rouges” de l’E.S.F. : “On peut accueillir jusqu’à 1000 clients par jour avec 55 à 60 moniteurs diplômés” explique Matthieu Tissot, directeur de l’E.S.F. Entre les deux écoles, la concurrence est saine. Et le gâteau assez grand pour le partager : “Nous avons une clientèle suisse très présente et fidèle. Lors du Comptoir de Lausanne, nous avons encore pu nous faire mieux connaître.” Car Métabief a de sérieux atouts : outre le prix du forfait, les pistes sont de qualité. “On possède le plus bel outil des massifs jurassien et vosgien” dit sans chauvinisme le directeur de l’E.S.F. “L’entente est cordiale entre les deux syndicats” commente le représentant de l’E.S.I. mais les prix diffèrent légèrement. Il faut compter 45 euros de l’heure pour un cours par- ticulier à l’E.S.F. et 40 euros à l’E.S.I. (haute saison). La station fait des efforts pour assurer le travail des moniteurs. “Nous avons des conventions de partenariat pour la fabrication de neige de culture sur les jardins d’enfant, nous damons leurs espaces. En échange des forfaits saison, les moniteurs nous donnent de leur temps pour aider à des tâches de travail de la neige ou à l’animation sur le domaine, explique le directeur de la station de Métabief. Nous sommes très attentifs au fonctionnement des écoles, sans toutefois opérer une quelconque ingérence. Concernant les agréments, il revient aux écoles de proposer des actions pour répondre aux exigences de la loi. Le système dérogatoire est acceptable à condition qu’il soit transitoire. Il peut éventuellement se défendre encore quelque temps à condition que les écoles soient transparentes et déploient toutes les stratégies possibles pour se conformer aux règles.” Pour cet hiver, les “rouges” de l’E.S.F. et les “bleus” de l’E.S.I. seront bien là pour assurer les cours. I E.Ch. Cédric Mercet (à gauche) et Nicolas Beuclerc de l’E.S.I. à Métabief. Un concept autrichien Un bar-restaurant “décapotable” aux pieds des pistes La buvette à l’arrivée de la luge d’été a pris un sérieux coup de jeune depuis que “Zaza” ’a reprise en 2012 pour en faire un des “spots” les plus prisés de la station. e bar-restaurant “Oh rond coin sympa pour partager une te ouverte à l’origine en juilletpoint des pistes” ne pas- bonne fondue entre amis après août à l’arrivée de la luge d’été. se pas inaperçu. Idéale- une journée sur les skis. “Zaza” Professionnel de la restaurament placé sur le front de - puisqu’il souhaite qu’on tion, “Zaza” a fait ses gammes neige, il attire l’œil et le client l’appelle ainsi - a fait de ces lieux à Val d’Isère avant de céder à à la recherche d’une boisson un nid douillet et chaleureux. l’appel du Haut-Doubs. Retour chaude quand ce n’est pas un Plus rien à voir avec la buvet- au pays en 2011 quand la station de Métabief entame alors sa métamorphose. “Cela m’a conforté dans mon projet de m’installer à mon compte”, confie Zaza qui sera contraint de chômer plusieurs mois avant de rebondir. De son séjour dans les Alpes, il ramène plein d’idées et notamment ce concept de structure parapluie. Inventés en Autriche, ces bars décapotables font un tabac dans les stations de sports d’hiver où ils poussent comme des champignons. “C’est une sorte de parasol géant de 800 kg conçu pour affronter les rigueurs montagnardes. Il faut cinq minutes pour passer en version estivale”, explique le propriéZaza a importé à Métabief un concept qui fait fureur dans taire. toute la grande chaîne alpine. L’ambiance est très cosy sous L ce chapiteau new-look chauffé par pulseur d’air et poêle à granulé bois. Au menu : restauration rapide, service bar et possibilité de fondue en soirée. “On ouvre tout l’hiver, en juillet-août et le week-end en mai et en juin”, souligne Zaza qui n’oublie pas de saluer les bonnes relations établies avec les responsables de la station. “Oh rond-point des pistes”, c’est un concept, une ambiance, une équipe et surtout un exploitant motivé, à fond pour la station et Un parasol le tourisme. Au géant de moindre rayon de soleil, pause bron800 kg. zette obligatoire sur les transats de la terrasse extérieure. “En été, l’endroit devient le coin V.I.P. du festival de la Paille”, conclut Zaza qui ne compte pas en rester là.I Zaza a ouvert son affaire au début de l’hiver 2012. MOUTHE - RÉGION DES LACS JOUGNE La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015 EN BREF Sécurité R.N. 57 : les poids lourds limités à 30 km/h Après négociation, la commune de Jougne a pris un arrêté municipal visant à réduire de 50 à 30 km/h la vitesse des poids lourds sur la route nationale. Une mesure attendue. Peut-elle avoir des conséquences sur les bouchons ? a mesure était attendue. La voilà effective. La commune de Jougne a pris une décision forte : limiter à 30 km/h la vitesse des poids lourds sur la route nationale 57 sur l’ensemble de son agglomération, empruntée en moyenne par 18000 véhicules par jour dont une proportion toujours plus importante de camions depuis quelques années. D’après les derniers comptages, 1 800 poids lourds transitent quotidiennement. Après Le conseil municipal qui accord du a pris cet arrêté munigestionnaire. cipal a dû motiver sa demande afin qu’elle soit retenue par la D.I.R.Est, l’entité qui gère la route nationale 57, seule compétente à avaliser cette mesure. “Une commune peut limiter sa 25 Santé Dans le cadre de l’opération “Octobre rose” visant à promouvoir le dépistage du cancer du sein, une remise de chèque à l’Unité de Chimiothérapie, organisée à l’hôpital de Haute-Comté de Pontarlier aura lieu lundi 9 février à 18 h. Sommeil L’Amicale pour le Don du Sang de Valdahon organise une conférence sur le sommeil vendredi 20 février à 20 h à l’Espace Ménétrier à Valdahon. Cette conférence gratuite et ouverte à tous sera animée par le neuropsychologue Florian Bougaud. Transports L Les poids lourds roulent encore vite… Leur vitesse est toutefois limitée à 30 km/h à Jougne. vitesse au sein de la partie agglomération qu’avec accord du gestionnaire de la voie” explique la direction des routes. Mais les derniers faits divers ont penché en faveur de Jougne. Rappelons qu’en en juillet dernier, un camion chargé de carcasses de viande avait manqué son virage et atterri dans un mur d’un habitant. Un an plus tôt, dans ce même virage (situé devant la salle des fêtes), c’était un camion d’équarrissage qui avait versé répandant des morceaux de viande sur la même propriété. Pour les Jougnards, cette zone 30 est le risque : “Pour l’instant, il n’y a heuune avancée même si elle est encore reusement jamais eu d’accidents morpeu appliquée pour le moment : “J’ai tels avec un piéton” témoigne un habibien peur que beaucoup de chauffeurs tant. Le maire Denis Poix-Daude précise ne voient pas les pancartes…” témoigne qu’une étude est en cours pour implanun commerçant dont le magasin fait ter du mobilier urbain visant à faire front à cette route menant à Vallorbe lever le pied. ou Pontarlier. Cette limitation ne concerne pas les Une faible minorité de routiers semble véhicules légers. La fluidité du trafic respecter cette limitation, notamment a peu évolué pour l’instant. Certains dans le sens Pontarlier-Vallorbe, là où craignaient des bouchons encore plus la pente est descendante. Dans le sens importants que ceux constatés aux inverse, les camions roulent moins vite heures des pendulaires. Il n’en est, rien, du fait de la pente. Ce qui n’enlève pas pour le moment. I Le site Alstom d’Ornans est concerné par la commande de métros parisiens puisqu’il va produire les 350 moteurs. Cela représente un volume de 25 000 heures de travail, soit le travail de 20 personnes. Ces moteurs équiperont les métros destinés aux lignes 1, 4, 6, 11 et 14 du réseau parisien et du Grand Paris. Bébé Véritable institution, l’élection du Bébé Cadum fête cette année ses 90 ans. Blanche a 31 mois, elle habite Arc-sousCicon. Elle est l’une des 11 prétendants au titre de Bébé Cadum 2015. Élue bébé cadum du mois de mai, Blanche est la quatrième des 11 finalistes Bébé Cadum 2015. Accompagnée de sa famille, elle défendra les couleurs de sa région, le 11 février à Paris. 26 FRASNE - LEVIER - AMANCEY BOLANDOZ La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015 De 1971 à 1991 Elle était la station la plus proche de Paris N’en déplaise à Métabief, c’est la petite station de Bolandoz avec ses trois téléskis qui pouvait s’honorer de ce record de proximité qui se vérifiait aussi avec Besançon. La station avait acheté un dameur d’occasion à Jougne. ombien d’amateurs du jeu Trivial Pursuit ont dû sécher en cherchant la solution à cette question piège ? Jean Pède et Maurice Dubois auraient pu répondre, eux qui n’ont jamais compté les heures à préparer les pistes de cette petite station. Sans compter les réparations sur des téléskis, le dameur ou le temps passé à ouvrir un passage dans les congères qui s’accumulaient en haut de la remontée principale. Ce duo aux solides compétences mécaniques formait l’équipe responsable du matériel. Rendons à César ce qui revient à Albert Bourgon et son beaufrère Dominique Duchêne, à savoir la création de cette petite station au début C De la station il ne subsiste plus qu’un panneau signalétique sur la route entre Bolandoz et Reugney. Les téléskis étaient installés sur les pentes des “Prés Dits” qui culminent à 908 m. des années soixante-dix. Maire de Flagey, conseiller général du canton d’Amancey, Albert Bourgon était aussi à la tête de l’entreprise Coquy. Son beau-frère dirigeait les pépinières Duchesne. “On avait décidé d’investir dans un équipement de loisirs qui pourrait servir à tous les amateurs de ski”, se souvient Albert Bourgon. Les deux porteurs du projet avaient déjà remarqué que l’enneigement n’était pas suffisant sur les pentes des “Prés Dits” qui culminent à 908 mètres d’altitude. Après un fil-neige, ils ont investi dans un, deux puis trois téléskis. L’opération a été financée uniquement sur des fonds privés. Très vite des amis sont venus donner le coup de main. “C’était un projet très fédérateur. Les ouvriers de la pépinière travaillaient aussi en semaine sur la station et on les relayait le week-end mais c’était assez lourd à gérer. Après une dizaine d’années, on l’a finalement cédée au franc symbolique à l’association Sport et Neige de Bolandoz-Reugney.” Créée dans le cadre de cette reprise, la nouvelle structure présidée par Jean David pouvait s’appuyer sur une tren- Arrêt de taine d’adhérents. “On avait l’aventure organisé un roulement entre plusieurs équipes. La sta- en 1991. tion fonctionnait le mercredi, le week-end et pendant les vacances”, explique Jean Pède. Une aubaine pour les jeunes du plateau d’Amancey qui pouvait s’adonner aux joies des sports d’hiver à domicile. Les enfants en séjour à la colonie de Bolandoz en profitaient également. L’association avait investi dans une location de skis. Le manque d’enneigement au début des années quatre-vingt-dix a sonné le glas de cette station familiale. Le fait que les remontées mécaniques devaient faire l’objet de coûteuses mises aux normes n’arrangeait rien. Arrêt de l’aventure en 1991. “Les téléskis ont été démontés. Tout est parti à la ferraille. Le dameur qui venait de Jougne a été vendu 100 francs à un particulier.” L’association existe toujours mais n’a plus d’activité. Il subsiste encore un petit site nordique au départ de Bolandoz exploité par l’association “Sport randonnée de la Côte”. I F.C. Après un fil neige, les deux créateurs de la station, Albert Bourgon et Dominique Duchesne ont investi dans trois téléskis. FRASNE - LEVIER La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015 BONNEVAUX 27 15 années de fonctionnement Le téléski qui rimait avec développement local L’installation du téléski de Bonnevaux marque les débuts de l’intercommunalité sur la vallée du Drugeon. Ce projet a aussi permis au village de sortir de son isolement. es installations ont disparu mais on distingue encore bien l’emprise des pistes sur cette Côte de Bonnevaux qui attirait les skieurs de Frasne bien avant qu’elle soit équipée d’un remonte-pente. Une prédisposition en quelque sorte dont est bien conscient vers 1968 Omer Lamy, le maire de Frasne qui tarabustait Léon Cuche son homologue bonnevallien, de faire quelque chose de cette Côte. “Le maire de Bonnevaux lui a répondu favorablement mais à condition que cela relève d’une démarche collective entre plusieurs communes”, explique JeanPaul Lonchampt alors jeune restaurateur à Bonnevaux. La proposition a abouti à la création du premier S.I.V.O.M. local avec Mignovillard, Bouverans, La Rivière-Drugeon, Bonnevaux. Sauf Frasne où le maire n’était pas du tout soutenu par son conseil sur ce projet. Après une étude de faisabilité, c’est l’entreprise Bourgeat d’Alonzierla-Caille en Haute-Savoie qui est retenue pour conduire les L travaux. “Ils avaient mis au point un prototype de téléski hydraulique qui évitait beaucoup de pannes.” Le chantier débute avec l’ouverture des pistes et de l’emprise du téléski : soit 4 à 5 hectares de bois à couper. “Les travaux étaient programmés en novembre 1969 mais ils ont dû être reportés au printemps car il y avait déjà deux mètres de neige au sommet.” Le projet ne manquait pas d’ambition. Le téléski d’avantgarde se distinguait aussi par sa longueur : 1 km pour gravir 230 m de dénivelé. Record du massif du Jura, seule la télébenne de Métabief faisait “On a mieux. Tout se pasessuyé les se bien au cours de plâtres.” l’année 1970 et le téléski est opérationnel pour le lancement de la saison hivernale. La neige va encore en décider autrement. 9 novembre 1970, il tombe 60 cm d’une seule traite. Ce qui provoque la chute de deux sapins sur le pylône du sommet. “Le choc va générer un mouvement du câble qui va onduler jusqu’en bas pour finir par arracher les deux pylônes de la gare de départ.” Saison foutue… Les réparations sont faites en 1971, l’année même où Frasne La petite station de Bonnevaux a ouvert ses portes en 1971 rejoint le S.I.V.O.M. Omer Lamy et a fonctionné durant une quinzaine d’années (photoH. Defrasne). ayant réussi à monter une nouvelle liste favorable au projet et restaurant de la Haute-Joux où juste à l’équilibre et cinq autres jeunes sont venus s’installer.” qui passera haut la main. Il ne le cuisinier Jean-Paul Lon- en déficit.” L’enneigement trop aléatoire restait plus qu’à résoudre la champt était souvent dérangé Le S.I.V.O.M. a fédéré ensuite dans les années quatre-vingt a question du fonctionnement. pour aller régler les soucis sur d’autres communes comme Dom- fait péricliter la station aussi Sur les conseils du sous-préfet les téléskis. Son épouse s’en sou- pierre-les-Tilleuls, Bulle, Cour- sous le coup de grosses remises de l’époque, décision est prise vient encore. “On a essuyé les vières, Boujailles… Ses compé- aux normes. Les installations de créer le ski-club de Bonne- plâtres. Il nous fallait tout tences se sont élargies aux ont été reprises par Roland Bulvaux avec comme président apprendre.” Le grand téléski de ordures ménagères, à le-Piourot et son beau-frère Jean-Paul Lonchampt. “On a Bonnevaux desservait trois l’assainissement en préfigurant Étienne Jouffroy qui exploitaient commencé avec des bénévoles pistes : rouge, bleue et verte. Il la future communauté de com- la station des Fourgs. De cette mais on s’est vite rendu compte fonctionnera une quinzaine munes de la C.F.D. Le ski alpin époque alpine, Jean-Paul Lonqu’il fallait embaucher quel- d’années avec des hauts et des attirait des gens du secteur mais champt garde de bons souvequ’un, à savoir Ambroise Betti- bas. “Maurice Lagier le fonda- aujourd’hui des Dijonnais qui nirs et des cauchemars avec le neski. Comme il travaillait dans teur de Métabief avait constaté débarquaient en gare de Fras- dameur. Une buvette avait même la maçonnerie, il était assez dis- que l’enneigement dans le Jura ne. Elle a permis aux habitants ouvert ses portes au pied du ponible en hiver et en plus c’était suivait un cycle de trois ans avec de Bonnevaux d’ouvrir des gîtes. téléski puis la commune a un ancien très bon skieur. On a une bonne, une mauvaise et une “Avant le téléski, la population construit un chalet de restauaussi recruté le père Vichet pour saison moyenne sans forcément du village dégringolait, ce qui ration, récupéré une licence IV donner les perches.” respecter cet ordre. On retrouve menaçait l’avenir de l’école. Ce et trouvé une gérante : BernaLa mise en route fut épique. Les ce cycle à Bonnevaux avec cinq téléski a permis à Bonnevaux dette Nicod qui a tenu cette affaidimanches étaient sportifs au très bonnes années, cinq autres de sortir de son isolement. Des re quelques années. I Baisse de prix !! sard, 31 par M. Robert Gré 19 e en ée nd fo é ét a é ét aude, Pierre, François Cl s nt Notre soci fa en s se ec av , ul lui succède et d’hui 17 personnes. ur jo en 1956 son neveu Pa au e pt m co le El . treprise locale font prospérer cette en ition. ble, voire attractif ! : Qualité, terroir, trad é na ét on rs is ra ou uj ix to pr t un on e à dr meilleur Les mots d’or s de vous proposer le on rç fo ef us no us no e Et c’est ainsi qu Doubs et du Jura. tau H du , ité al qu de e baisse des prix un emière pr dé ci re dé iè s at on m av la us de no ec Av urquoi , fauxuvoir d’achat et c’est po po du se is suivantes : rumsteack ba es la èc de pi ts s le en r ci su ns t co en es m m m 10%. rie, nota Nous som porc, baisse d’environ de notre rayon bouche il de ta pe dé lo de ca ts es , ui rc od po pr de ns de certai rc, échine et de porc, côtes de po fil e. , rc po de n no ig m ssibilité nous est offert po filet, filet la si ts ui od pr es tr sur d’au Bien à vous inuerons cette baisse nt co us no u, nd te en Bien Pierre Grésard TICKETS RESTAURANT Rayon vente au magasin 8 à Huit 25160 MALBUISSON - LAC SAINT POINT Tél. : 03 81 69 31 26 Fax : 03 81 69 39 13 28 FRASNE - LEVIER FRASNE La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015 EN BREF La colère des paroissiens Pas de bénédiction pour les P.V. de Noël Plusieurs paroissiens ont été verbalisés devant l’église avant Noël alors qu’ils déposaient des objets encombrants destinés à la décoration de la crèche. La loi et l’esprit de la loi. a colère gronde chez les habitants de Frasne excédés du zèle des gendarmes locaux. Mais Solange Abisse était loin de se douter de ce qui allait lui arriver le jour où elle s’est garée devant l’entrée de l’église en vue de transborder divers objets pour décorer la crèche aménagée dans le hall d’entrée de l’édifice. Elle n’ignorait pas la présence du panneau très visible à l’entrée de la place de l’Église qui stipule clairement toute interdiction de stationner en ces lieux. Mais cette paroissienne âgée de 75 ans espérait un peu d’indulgence, qu’on lui laisse au moins le temps de finir sa Jeanbonne action. “Je ne François voulais pas me garer trop loin car il avait Lépeule des cailloux, du liera eu droit re à déposer. Comme il y avait d’autres au même personnes dans tarif. l’église, je suis allée les saluer et c’est en sortant que j’ai constaté que les gendarmes m’avaient collé une contraven- L tion pour stationnement illégal.” Montant du P.V. : 17 euros. Ce n’est pas tant le coût qui la dérange mais la manière. “Ils auraient pu venir me demander pourquoi je m’étais garée à cet endroit. C’est décourageant. Il ne faut plus rien faire à l’église alors”, poursuit celle qui effectue assez régulièrement la même manœuvre quand elle vient s’occuper des fleurs qui embellissent l’église. Elle a envoyé un courrier de plainte à la gendarmerie. Jean-François Lépeule a eu droit au même tarif alors qu’il venait apporter des bougies. “Je ne conteste pas le stationnement interdit mais dans ce cas, il faut appliquer la règle pour tous, y compris ceux qui se garent un peu n’importe comment autour de l’église.” Jean-Louis Donier est sur la même longueur d’onde. Il suggère à la commune d’ajouter la mention “Sauf service paroissial” sous le panneau d’interdiction de stationner. “À partir de quoi il suffirait de donner un badge aux personnes autorisées à se garer ponctuellement devant l’église. Quand on en parle aux élus, ils disent Expo Les peintures de Georges Deniset et Michel Schwartz sont exposées à la galerie Art et Lithographies de Pontarlier (5, rue de la République) du 14 février au 7 mars. Du mardi au samedi et le dimanche après-midi. Agriculture Les jeunes agriculteurs des cantons de Levier, Montbenoît, Mouthe et Pontarlier ont rendezvous jeudi 5 février à “L’auberge de La Poste” à Pontarlier pour évoquer la question de la fiscalité dans leurs exploitations. Il existe un véritable enjeu et de nouvelles perspectives à voir depuis la fin des “D.P.I. matériel” (déduction fiscale pour investissement). Panneau ou pas, Solange Abisse et Jean-Louis Donier ne comprennent pas le manque de discernement des gendarmes vis-à-vis des paroissiens qui entretiennent l’église. oui, mais sans jamais agir concrètement.” Jacky Désarménien, le premier adjoint de Frasne confirme néanmoins que cette requête sera étudiée en séance du conseil. I F.C. Malheureuses victimes Le capitaine Fumey, responsable de la communauté de brigades qui regroupe Frasne, Levier et Pontarlier comprend la colère de ces paroissiens. “La municipalité nous a signalé des problèmes de stationnement récurrents sur cette place. Cʼest parfois le cas lors des enterrements et cela peut aussi rendre plus compliqué le déneigement de la place. Après une campagne de prévention, la mairie nous a de nouveau infor- més que certains automobilistes abusaient de la situation. À partir de ce moment-là, on a commencé à verbaliser. Je pense que les personnes qui se plaignent ont été malheureusement victimes de ce durcissement.” Le gendarme approuve aussi lʼidée dʼorganiser un badge arrêtminute pour les personnes qui participent à lʼentretien de lʼéglise. Une action qui relève des compétences de la commune. I Futsal Samedi 7 et dimanche 8 février se déroulent au Palais des Sports de Besançon les finales départementales de Futsal organisées par le District de Football du Doubs-Sud et Haut Doubs. Chez les jeunes (U13 ans), les clubs du C.A. Pontarlier, Doubs 1, Doubs et Loue 3 peuvent prétendre au titre. Chez les seniors, Frasne représente le HautDoubs. Chez les féminines, Château-deJoux et le C.A.P. sont en lice. LES NOUVEAUX VISAGES DE LA VIE PUBLIQUE MOUTHE La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015 29 Source du Doubs Daniel Perrin, réaliste dans ses ambitions Le nouveau maire de Mouthe vit sereinement sa fonction avec le souci d’améliorer le quotidien et la volonté d’aller au bout de quelques projets à vocation économique. uand on lui demande d’où il vient ? Il répond : “Clairement le Haut-Doubs. Je n’ai pas le sentiment d’avoir quitté cette région.” Pontissalien d’origine, Daniel Perrin a effectué une brillante carrière en occupant des postes à haute responsabilité dans les services et organismes rattachés au ministère de l’Agriculture. En 2011, il devint même conseiller agricole du président Nicolas Sarkozy. Pour autant, il n’a jamais oublié ses racines rurales. Ses grands-parents tenaient une ferme du côté de Boujeons. En 1985, il fait l’acquisition d’une résidence secondaire à Mouthe. “Ma candidature n’était absolument pas préméditée. On est venu me chercher.” Ayant fait le choix de passer sa retraite à Mouthe, donc disponible, il accepte finalement la proposition. “On a présenté une liste ouverte avec 15 noms pour 15 élus dont 6 anciens conseillers sortants.” Premier poste d’élu pour ce haut fonctionnaire qui ne semble pas trop dépaysé par la fonction. “J’ai effectué toute ma carrière dans le service public. C’est une forme de prolongement” dit-il. Pre- Q “Le Haut-Doubs possède des atouts exceptionnels du point de vue du cadre de vie, du patrimoine naturel”, estime Daniel Perrin le maire de Mouthe. mier constat qui n’est pas pour lui déplaire, le poste de maire rime avec travail et disponibilité. “Dans une petite commune, si l’on veut faire avancer les choses, il faut y consacrer beaucoup de temps. À Mouthe, le maire ne dispose des mêmes infrastructures qu’à Pontarlier où les services peuvent être forces de proposition. Ici, on doit s’investir concrètement y compris quand il s’agit de prendre la plume pour remplir un dossier.” S’il n’est pas contre l’idée de déléguer aux autres élus, encore faut-il que ces derniers soient en capacité de se libérer quand ils sont encore en activité ou pris par des responsabilités familiales. “C’est compliqué d’associer tout le monde aux réunions. La limite à tout cela, c’est le temps.” Le nouveau maire de Mouthe compte d’abord poursuivre les actions engagées pour l’équipe précédente. Comme partout ailleurs, la traversée de Mouthe pose des problèmes de sécurité routière. “Les mesures de vitesse démontrent qu’un automobiliste sur deux roule à plus de 50 km/h. On va entreprendre des travaux pour réduire la vitesse. On en profitera aussi pour embellir la rue principale avec du mobilier urbain. L’idée étant de donner envie aux gens de s’arrêter plus souvent dans les commerces. Ce projet sera étalé sur plusieurs années en fonction des moyens financiers de la commune.” Attirer Autre grand chantier à finaliser au cours du manquelques dat : le P.L.U. (plan local entreprises d’urbanisme) qui sera soumis à l’enquête publique helvétiques. au cours du premier trimestre 2015. “On va le terminer tel qu’il est maintenant et ensuite on verra s’il faut le faire évoluer, l’adapter.” Daniel Perrin évoquait dans le cadre des municipales l’idée de profiter de la proximité avec la Suisse et notamment la Vallée de Joux pour essayer d’attirer quelques entreprises helvétiques. “On y pense toujours mais avant cela, il faut redonner un peu de vigueur à la commune. Ce projet à vocation économique ne se concrétisera pas avec une baguette magique. Il faut être réaliste dans ses ambitions.” À la communauté de communes des Hauts du Doubs, le maire de Mouthe s’occupe du développement économique et touristique. “Le projet d’aménagement de la Source du Doubs me tient beaucoup à cœur. Pour l’instant, on en est encore au stade de l’étude de faisabilité. Le projet consisterait à construire un petit complexe avec des habitations légères de loisirs et un centre d’accueil, d’animation. Ce sera difficile d’avancer sans trouver un partenaire pour l’exploitation. C’est même tout le challenge.” Car Daniel Perrin en est convaincu, le Haut-Doubs possède des atouts exceptionnels du point de vue cadre de vie, patrimoine naturel. De quoi combler tous les amoureux de la moyenne montagne. “Jusqu’à présent, on n’a pas beaucoup investi pour les accueillir. Beaucoup de lits touristiques ont été transformés en résidence principale pour loger les frontaliers. Les hôtels ont presque tous disparu à quelques exceptions près. L’exemple de l’entreprise Betakron à Petite-Chaux montre aussi que ce potentiel d’attraction n’est pas seulement touristique. On suffit de voir ce qui se passe dans la vallée de Joux pour comprendre que la montagne jurassienne peut tout à fait rimer avec activités économiques.” Le développement de Mouthe passe aussi par sa capacité à accueillir de nouveaux habitants. “On termine un lotissement en cours et on est en train d’acquérir du terrain pour en réaliser un nouveau.” Cette extension se fera en continuité de l’habitat existant. Daniel Perrin souhaite aussi que les agriculteurs continuent à avoir de bonnes conditions de travail et de bonnes terres. Une vision assez harmonieuse du développement rural. I F.C. 30 VALDAHON - VERCEL VERCEL-VILLEDIEU-LE-CAMP La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015 Redécoupage cantonal Vercel, futur ex-chef-lieu de canton 225 ans plus tard, Vercel perd son titre de chef-lieu de canton. Quelles sont les conséquences pour la commune déchue de son titre au profit de Valdahon ? e chef-lieu de canton, Vercel en avait finalement plus que le nom si bien que la disparition de ce “titre” semble ne pas émouvoir les habitants. Preuve en est : la gendarmerie et la perception avaient déjà migré à Valdahon, bourg-centre, qui endossera ce nouveau statut de chef-lieu à partir de mars. “C’est plutôt au niveau de la notoriété que cela va changer, commente le maire de Vercel Albert Grosperrin. On ne parlera plus de Vercel comme chef-lieu de canton, c’est tout.” Candidat à l’élection cantonale de 2011, le maire ne se montre pas inquiet de perdre un titre acquis en 1790, après la Révolution française. Non, Vercel ne tombera pas d’un coup dans une spirale déflationniste alors même qu’il voit sa population augmenter (+ 300 habitants depuis le dernier recensement, soit 1 603 Vercellois) et son emploi se maintenir voire se développer. “Dans notre situation, Valdahon possède tous D Albert Grosperrin : “Nous avons des projets en vue.” les services de ville-centre. Je réfléchis comme nous le faisons - ensemble avec en logique de territoire : arrêtons les toutes les communes. On se complète querelles de clochers et travaillons - d’ailleurs assez bien avec Valdahon en termes de services à la personne ou de la première fraction de la Dotation sportif” dixit le premier magistrat qui de solidarité rurale (D.S.R.) est conserne veut pas céder à une logique de vé par la loi de finance 2015” explique concurrence. un représentant de l’État. Valdahon, Dans les faits, Vercel va néanmoins qui possédait déjà le titre de bourgtrouver un avantage dans la suppres- centre, gardera lui aussi sa dotation sion de son titre : elle n’aura plus à de 154 000 euros. organiser certaines élections et n’aura Déchu de son titre, Vercel n’en fait pas plus la mission d’organiser la “justice une montagne. Il anticipe l’avenir.Après de paix”, c’est-à-dire désigner les jurés avoir réinvesti dans ses deux écoles d’assises. Quant aux maintenues au centre du village, Verfameux “comices agricel réfléchit à un projet d’envergure : coles”, il demeurera le Le créer une maison des services à l’horizon comice de Vercel et le 2017 où seraient regroupées des salles maintien pour les associations, du périscolaire… comice de Pierrefontaide la Le lieu est trouvé : la commune a achene-les-Varans, “les plus dynamiques du Doubs en dotation. té une ancienne bâtisse au centre qu’elle matière d’installation de rénovera. Préserver “l’esprit village” jeunes agriculteurs” tient tout en le modernisant, voilà l’objectif. à rappeler Albert Gros“Une enquête auprès des anciens a été perrin. Bref, peu de chanlancée pour réaliser des maisons pour gements à venir pour les seniors valides. Nous attendons les Vercellois. résultats avant de lancer ce projet” dit Pour les finances comle maire. munales, l’État a promis Avec 500 emplois répartis entre les un maintien de la dotadeux plus grandes sociétés (F.M. Industion de bourg-centre justrie et Lactalis), Vercel ne vit la perte qu’en 2017. Confirmation de son statut de chef-lieu de canton auprès de la préfecture comme une rétrogradation… Vercel ne sera plus chef-lieu de canton à partir de mars. E.Ch. du Doubs : “Le bénéfice Ce n’est pas pour autant que les services, nombreux ici, disparaîtront. VALDAHON Sécurité Des caméras au collège et aux carrefours Valdahon dépose un nouveau projet d’installation de caméras de vidéoprotection. Elles seront mises en place d’ici la fin d’année. Leur bilan est pour le moment mitigé. aldahon veut profiter de-Gaulle au centre-ville et la des - dernières - sub- Maison des services. ventions distribuées par Un nouveau plan est en cours l’État pour installer en d’élaboration, auquel est asso2015 de nouvelles caméras de cié le collège de Valdahon. Ce vidéoprotection dans les prinplan précisera cipaux carrefours de la ville et dans quelques au collège. “On peut espérer jus- Sont-elles semaines les qu’à 40 % de subventions. Il y a futurs endroits où entre 5 à 6 endroits ciblés” dit vraiment seront implantées le maire Gérard Limat. À son efficaces ? les autres caméarrivée aux commandes de la ras. “Il y aura des ville, des caméras étaient déjà caméras sans doupositionnées au centre-ville te au complexe depuis 2013. Les périmètres sportif, aux prind’action couvrent la chapelle cipaux carrefours Brachotte, la place du Généralde la ville, de V manière à ce que l’on possède une vision d’ensemble du trafic, et enfin au collège” détaille le maire. Sont-elles vraiment efficaces pour lutter contre les actes de délinquance ? Depuis quelques mois, les actes malveillants ont légèrement diminué et “Valdahon n’est pas Chicago” veut rappeler Gérard Limat. Toutefois, leur efficacité semble mitigée selon lui : “La gendarmerie (qui a le pouvoir de les visionner) nous dit que les images sont parfois floues ou que les images voulues sont périmées (après un cer- Les premières caméras de vidéoprotection ont été installées par l’ancienne municipalité pour sécuriser le centre de Valdahon. tain temps, les bandes sont effa- Bref, elles sont aussi là pour le afin d’avoir une vue sur toutes cées). Elles ne résolvent pas tout rassurer. les caméras, chose qu’elle ne à 100 %” explique l’édile qui n’a Le budget d’installation n’est pouvait pas réaliser jusqu’à préjamais visionné une bande fil- pas définitif. La Ville prévoit de sent pour des raisons techmée bien qu’il en ait l’autorité. regrouper les postes de contrô- niques. VALDAHON - VERCEL VALDAHON La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015 EN BREF Défense Recrutement : Neige le paradoxe de l’armée L’armée peine à recruter des informaticiens, des linguistes ou des mécaniciens. Le général Frédéric Blachon en visite à Besançon évoque les possibilités pour les jeunes de réaliser de véritables parcours professionnels. 100 Francs-Comtois ont choisi cette en voie en 2014. u’ils soient soldats du génie au camp du Valdahon, à la 7ème brigade blindée de Besançon ou intégrés chez les parachutistes à Toulouse, ce sont en moyenne 100 jeunes Francs-Comtois âgés entre 17,5 et 29 ans qui décident chaque année de rejoindre les rangs de l’armée, dont une partie est formée au camp militaire valdahonnais. Un chiffre stable à l’heure où François Hollande, chef des armées, veut limiter le nombre de suppressions de postes après les attentats en France. Des hommes pour la majorité, et 10 % de femmes, rentrent dans le rang soit par motivation, envie de se rendre utile, pour la camaraderie, la cohésion ou la volonté de sécuriser un parcours professionnel. Mais l’armée qui a cassé son image de “grande muette” peine à intégrer les “forces vives”. L’entreprise a besoin de sang neuf : “Il y a actuellement un bruit de fond qui ne nous facilite pas la tâche en terme de recrutement, admet le général Frédéric Blachon qui dirige les centres d’information et de recrutement des forces armées (C.I.R.F.A.) de France. L’armée recru- Q tera toujours car nous avons besoin de jeunes même s’il ne restait plus qu’un régiment en France.” De la quantité, oui, mais surtout de la qualité : “Les personnes qui ne veulent pas travailler, cela ne nous intéresse pas ! Et en dessous du C.A.P., nous ne prenons plus. Nous disons aux jeunes : allez le plus loin dans vos études et venez nous voir” explique le général. Dans les faits, le commandement peine à recruter des juristes, des informaticiens, des linguistes ou des mécaniciens. En revanche, elle a moins de difficultés à trouver des combattants et des militaires du rang… 24 % des même si les conditions jeunes d’entrée sont assez difficiles. Des tests phydécident d’abandonner. siques, psychologiques et d’intelligence sont réalisés durant 36 heures à Nancy. Après quoi, les futures recrues passent 6 mois en formation. Elles ont six mois pour accepter ou non cette “nouvel- 31 Le général Frédéric Blachon (à droite) dirige les centres d’informations et de recrutements des forces armées en France. le” vie. Environ 24 % des jeunes décident d’abandonner. “C’est toujours trop car cela nous coûte à nous mais aussi à la personne, regrette le général. Mais cela reste un taux assez faible.” Engagés à 1 280 euros nets, nourris, logés, blanchis, les jeunes militaires de carrière ont un avenir tout tracé : “En opération, ils auront des primes et ils pourront très vite grader. 70 % des sousofficiers sont d’anciens militaires du rang. Il y a peu d’entreprises qui peut se targuer d’offrir un véritable parcours professionnel” pointe le général, accueilli par le général Lesimple qui commande l’état-major des forces armées à Besançon. Une fois le contrat terminé pour ces soldats, retour à la vie civile. Dans ces cas-là, 80 % des personnes retrouvent dans les 6 mois un emploi “car les qualités du militaire sont valorisées.” L’armée propose des postes. Il suffit d’avoir la fibre, et l’envie. I E Zoom n 2014, près de 10 000 jeunes ont rejoint lʼarmée de Terre en France. En 2015, autant de jeunes pourront sʼengager. Jeune et composée à 72 % de contractuels qui signent des contrats de durée variable (1, 3, 5, 8 ou 10 ans), lʼarmée de Terre ne cesse de recruter pour alimenter le flux permanent dʼarrivées et de départs. Au C.I.R.F.A. de Besançon, ce sont 70 jeunes Franc-Comtois et FrancComtoises du Jura et des arrondissements de Besançon, Pontarlier, Vesoul qui ont souscrit un contrat dʼengagement dans lʼarmée de terre en 2014. I La Ville de Pontarlier rappelle les dispositions hivernales : jusqu’au 30 avril, l’occupation des parkings situés en zone bleue ne tolère aucun stationnement de 22 heures à 7 heures en cas de neige. Il faut utiliser les parkings les plus proches. En cas de non-respect, les contrevenants s’exposent à une contravention de 35 euros pour stationnement gênant et une mise en fourrière (à partir de 180 euros). Par ailleurs, les riverains du domaine public sont invités à déneiger devant leurs maisons, boutiques, cours, jardins… à gratter et nettoyer leurs trottoirs, à faciliter l’écoulement des eaux, à procéder à la destruction des glaces débordant des chéneaux des immeubles. Plus de renseignements sur www.ville-pontarlier.fr Lecture Le mercredi 11 février à 18 heures, la ville de Pontarlier organise “La table dans les œuvres littéraires”, une lecture animée par la directrice de la Médiathèque de Pontarlier et la directrice de la Bibliothèque de La Cluse-et-Mijoux. De nombreux écrivains du XIXème siècle seront à l’honneur pour faire revivre les faïences exposées au musée de Pontarlier. 32 ÉCONOMIE La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015 AGROALIMENTAIRE 54 000 tonnes de production Nestlé : la production a atteint des records Quand le Nesquik gagne des parts de marché, c’est tout bénéfice pour le site de Pontarlier, premier site de production en Europe. L’usine investit 4 millions d’euros sur deux ans. activité de Nestlé Pontarlier reflète l’évolution de la consommation de Nesquik en Europe. Le ralentissement économique observé sur le vieux continent se répercute forcément sur les habitudes de consommation alimentaire. “Guerre des prix, course aux promotions, pression des distributeurs, hausse des cours des matières premières, on doit aujourd’hui faire face à de nouveaux défis. Pontarlier doit deve“Le nir une usine personnel encore plus performante. On va de engager une Pontarlier démarche T.P.M. Cette méthode est un vrai mise au point par le japonais Toyota trésor.” consiste à optimiser l’outil de travail pour que les lignes de production fonctionnent L’ L’année 2014 a été marquée par la fin de la rénovation de l’atelier où sont fabriquées les boîtes jaunes. L’une des trois tours d’agglomération utilisées pour la fabrication de Nesquik est équipée d’une machine qui réduit la proportion de sucre dans la formule de la poudre chocolatée. en continu sans la moindre défaillance”, explique Pédro Panisello qui dirige l’usine de Pontarlier depuis l’été 2013. La bonne santé de Nesquik s’explique de plusieurs manières. D’abord par un gros travail de promotion de la marque qui capte aujourd’hui 43 % des parts de marché en France et 85 % en Italie. “On a fait évoluer la recette pour avoir un discours plus nutritionnel, moins riche en sucre et toujours aussi bon.” Nesquik rentre de plain-pied dans l’ère de la fortification vitaminée sans perdre son rapport qualité-prix qui rend la boîte jaune toujours aussi populaire. Cette politique se répercute sur le site de production pontissalien où l’on teste un nouvel équipement qui devrait permettre de réduire la quantité de sucre. “L’expérience est menée sur la plus petite des trois tours d’agglomération qui servent à la fabrication du Nesquik. Cet- “On espère que la politique de conquête de nouveaux marchés va se poursuivre”, explique le directeur Pédro Panisello te opération représente 1 million d’euros”, précise le directeur. Un autre million sera consacré à la modernisation des machines dédiées au tamisage des matières premières. Le reste des investissements est plus diffus et concerne la mise en conformité de l’outil de production et l’entretien des bâtiments. L’année 2014 a marqué l’aboutissement d’un chantier de longue haleine avec la finalisation de l’atelier de fabrication des célèbres boîtes plastiques. Un projet à 13 millions d’euros qui a permis de produire 77 millions de boîtes jaunes en 2014. “Pontarlier est un site de production incontournable pour le groupe Nestlé.” L’usine de Pontarlier a battu en 2014 son record historique de production avec 54 000 tonnes en incluant dans ce volume le conditionnement de produits comme les sticks de Nescafé qui ne sont pas fabriqués sur place. Il reste encore une marge de progression en sachant que la capacité de production peut monter jusqu’à 77 000 tonnes. “On espère que la politique de conquête de nouvelles parts de marché va se poursuivre”, poursuit Pédro Panisello surpris en bien par l’attachement du personnel à son usine. Nestlé a toujours eu bonne presse dans le paysage industriel pontissalien. Cela reste encore d’actualité dans cette usine qui emploie plus de 300 salariés. “L’ancienneté moyenne est de 17 ans. L’absentéisme ne dépasse pas 3,9 % et on enregistre un turn-over, soit principalement des départs vers la Suisse, inférieur à 1 %. L’engagement des salariés consti- Le site Nestlé de Pontarlier emploie aujourd’hui plus de 300 salariés. 10 à 12 camions assurent chaque jour lalivraison des matières premières et le transport des produits finis. tue aussi un levier de croissance. Même au siège parisien de Nestlé, on considère que le personnel de Pontarlier est un vrai trésor”, apprécie un directeur particulièrement satisfait que son passage dans le HautDoubs. F.C. Zoom L’avenir en chocolat Ce nʼest encore quʼun projet mais il est prévu à moyen terme de recentrer lʼusine de Pontarlier sur son cœur de métier, à savoir le chocolat. Cette perspective signifie le transfert des lignes de conditionnement café à lʼusine Nestlé de Dieppe. “On en est encore au stade des négociations avec les partenaires sociaux”, souligne Pédro Panisello. Le projet sʼorganiserait sur deux années et se solderait par 25 départs en retraite non remplacés. Zoom Production : les chiffres 2014 54 000 tonnes en cinq produits 100 tonnes de Nesquik en boîtes jaune 5 400 tonnes de Nesquik en format poche pour les distributeurs automatiques de boissons 3 600 tonnes de Ricoré en boîte fer 1 100 tonnes de sticks Nescafé 1 700 tonnes de Dolce Gusto en vrac 1 100 tonnes de céréales enfants 41 77 millions de boîtes Nesquik sont sorties de l’usine pontissalienne qui reste le premier site européen pour la fabrication de Nesquik. ÉCONOMIE La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015 AGRICULTURE Progression d’1,5 % des ventes La filière comté est toujours en bonne santé Les ventes de comté progressent encore. Mais des questions se posent à l’heure de la libération des quotas laitiers. n des sujets qui occupent les agriculteurs est la fin des quotas laitiers le 31 mars.À cette échéance, la production laitière sera libérée, alors que le Comité interprofessionnel du gruyère du comté (C.I.G.C.) tend à la maîtriser. Cela lui permet de contrôler la production de fromage et de l’adapter à la demande du marché. “Le cahier des charges du comté empêche la surproduction laitière. Aujourd’hui, un éleveur ne peut pas produire plus de 4 600 litres de lait à l’hectare” prévient Claude Vermot-Desroches, président du C.I.G.C. La filière comté est donc déjà organisée pour se mettre à l’abri d’un risque de surproduction. Il lui reste encore de la marge pour atteindre la limite qu’elle s’est elle-même fixée. “En moyenne, les producteurs de lait à comté produisent 3 000 litres à l’hectare, sachant que certains d’entre eux sont déjà au maximum et que d’autres sont à 1 000 litres. Si un éleveur devait trop dépasser le cadre réglementaire, il devrait immédiatement réagir” ajoute-t-il. Cet organisme gère la pro- U ROUTES 33 À confirmer R.N. 57 : 12 millions pour Pontarlier La somme de 12 millions d’euros a été inscrite au prochain contrat de plan État-Région qui doit être signé cette année. De quoi financer quelques travaux à la sortie de Pontarlier. défaut de grand contournement de Pontarlier ou de déviation des Tavins, il faudra se contenter de cela. 12 millions d’euros doivent être débloqués cette année pour financer des travaux de fluidification du trafic à hauteur de Pontarlier. Un lot de consolation en quelque sorte pour ceux qui réclament à cor et à cri depuis des années le grand contournement de la capitale du Haut-Doubs. Avec cette somme, non négligeable, il s’agira de “réaliser des travaux d’aménagement de la R.N. 57 actuelle au Sud de Pontarlier, notamment à hauteur du carrefour des Rosiers” confie une source proche du dossier. Ces 12 millions seront en fait utilisés en deux phases. La première, à court terme dès cette année, sera “la mise en place d’une régulation du trafic par un système de feux.” La seconde, “à moyen terme”, c’est-à-dire d’ici deux ou trois au minimum devrait consister en “l’aménagement de la capacité de la voirie.” En clair, l’élargissement par le passage à trois voies de circulation de la section de la Nationale 57 située à la sortie de Pontarlier en direc- À Claude Vermot-Desroches, président du C.I.G.C. duction en attribuant des en train de le faire et les affiplaques vertes aux coopéra- neurs aussi (N.D.L.R. : les fruitives. Il en a distribué près tières investissent entre 15 et d’1,5 million en 2014, ce qui 16 millions d’euros par an). correspond à autant de meules Elle est toujours en progresde fromage. Le comté est un sion. D’ici quatre ou cinq ans, produit prisé qui est le reflet nous attribuerons probabled’un savoir-faire artisanal ment plus de plaques.” apprécié des consommateurs. L’émission limitée de ces Les derniers chiffres montrent “sésames verts” conduit les que 56 000 tonnes de comté coopératives qui n’en auraient ont été écoulées. “C’est une évo- pas suffisamment à fabriquer lution d’1,5 % des ventes. La des fromages régionaux autres filière a confiance en l’avenir. que le comté pour écouler la Elle investit. Les fruitières qui totalité de leur production laine se sont pas modernisées sont tière. I Le fameux carrefour des Rosiers, entre Pontarlier et La Cluse-et-Mijoux doit faire l’objet de tests dès cette année au moyen de feux tricolores. tion de la Suisse. Ces mesures devraient être détaillées prochainement par les partenaires de ce projet et le maître d’ouvrage, en l’occurrence les services de l’État. Dans le même temps, d’autres n’attendent pas l’aval de l’État pour avancer. Le 27 janvier, le président du Conseil général de la Haute-Saône Yves Krattinger lançait près de 10 km de mise à 2 X 2 voies de la R.N. 57 entre Rioz et Voray-sur-l’Ognon. Pour que ce chantier de près de 60 millions d’euros puisse démarrer rapidement, c’est le Conseil général qui a pris la maîtrise d’ouvrage d’une route nationale normalement gérée par l’État. I J.-F.H. 34 LA PAGE DU FRONTALIER URBANISME La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015 Zoom La différence France-Suisse Quand Ballaigues instruit 5 permis de construire, Jougne en signe 87 En matière d’urbanisme, tout oppose Jougne en France à Ballaigues en Suisse. Freinée par le canton de Vaud pour développer son expansion, la commune densifie son centre pour éviter l’étalement. Jougne, de son côté, “digère” son explosion. ougne, en France. Quelques toits plats, des façades colorées et des tuiles noires en ardoise, le décor est planté. C’est celui du “nouveau” lotissement situé sur le versant ensoleillé, non loin du départ des pistes de ski de fond. Ici, chaque nouvelle maison à son lopin de terre. Des chalets cohabitent avec des habitations design et encore quelques vieilles fermes. 10 km plus loin, à Ballaigues, village du canton de Vaud situé à proximité de la frontière, le décor est différent. À vrai dire, il n’a pas - beaucoup - changé depuis 30 ans hormis l’entreprise Maillefer qui s’est étalée dans une zone prédéfinie pour abriter ses 1 000 sala- J riés. Les vieilles bâtisses du centrebourg ont toutes été rénovées. “Il en reste encore une à remettre en état” précise le syndic de la commune, compétent comme en France à gérer les permis de construire. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En l’espace d’une vingtaine d’années, le village helvète a vu sa population osciller entre 900 et 1 000 habitants (ils sont 1 032). À l’inverse, Jougne a explosé : encore 860 en 1982, les Jougnards sont actuellement 1 500, 200 de plus encore qu’en 2007. Un nouveau recensement est en cours. Personne ne peut reprocher à la commune frontière d’avoir répondu à une demande : celle des travailleurs fron- Le maire Jougne Denis Poix-Daude estime que la commune “doit digérer l’expansion.” UNIVERSITÉ Le syndic de Ballaigues, Raphaël Darbellay, présente le plan d’urbanisme de Ballaigues qui évolue peu. taliers obligés de se loger. Mais aujourd’hui, “il faut laisser le temps à la commune de digérer” coupe le nouveau maire Denis Poix-Daude. C’est en effet sous l’ère Michel Morel que du terrain communal a été vendu à des promoteurs pour répondre à la demande. “En 2014, on a signé 87 permis de construire, chiffre qui semble nettement baisser cette année car on ne croule pas sous les demandes. Nous avons signé un engagement : celui de gérer le terrain des agriculteurs et de ne pas s’étendre. Nous allons boucher les dents creuses” dit l’édile. Preuve que la frénésie a chuté côté français, le projet de lotissement de chalet à La Ferrière peine à démarrer. Côté suisse, on ne regarde ni avec envie ni avec dédain l’expansion française : “Limiter l’étalement, c’est culturel. On doit protéger le territoire et le milieu. C’est même devenu excessif” commente Raphaël Darbellay, syndic. Pour preuve, l’administration communale qui avait déposé sur le bureau du canton de Vaud un projet détaillé visant à créer 10 maisons, 3 maisons jumelées, et 4 petits immeubles de 5 appartements, a été retoqué. La commune a pris acte alors que son plan d’urbanisme lui permettait d’absorber ces constructions. Dans les faits, les permis de construire se comptent sur les doigts de la main : 5 en 2014. Un nombre qui s’explique culturellement : posséder sa maison à 30 ans n’est pas une fin en soi. C’est même quasiment impossible. Le prix du terrain reste abordable à 150 francs suisses du m2 (contre 1 000 francs à Lausanne) mais la construction et les impôts sur le foncier sont élevés. Le mécanisme est simple : il faut s’endetter en Suisse pour éviter de payer l’équivalent de l’impôt sur la fortune en France. À Ballaigues, une maison d’environ 120 m2 vaut en moyenne 650 000 francs (643 000 euros). À l’inverse de Lausanne, la pression immobilière reste faible. Mais Ballaigues entrevoit un nouveau phénomène : l’arrivée de travailleurs lausannois venus profiter de loyers moins chers (environ 2 000 francs par mois pour un T4 contre environ 4 000 à Lausanne). Un flux de population qui n’est pas sans conséquence et qui rappelle ce que vivent les communes françaises : “Ces nouvelles personnes qui arrivent à Ballaigues ne s’intègrent pas, ne consomment pas ici. On a une augmentation de la population fantôme” regrette Raphaël Darbellay. Comme Jougne L’arrivée de qui le faisait auparavant, une soirée travailleurs d’intégration est orgalausannois. nisée avec les nouveaux habitants. Finalement, Ballaigues et Jougne ne sont pas si opposées sauf à comparer leur budget. Il est de 7,4 millions de francs pour Ballaigues et 6,3 millions d’euros à Jougne (1,4 million d’euros de fonctionnement et 4,88 millions d’investissement). Le village suisse profite en taxe de l’implantation de Maille- “Doit-on tout sacrifier dans le Haut-Doubs ?” R eprésentant de lʼassociation “Maisons Paysannes de France” pour le Doubs, Jean-Paul Longchampt alerte sur lʼévolution inquiétante du bâti dans nos villages. Habitant de Bonnevaux et propriétaire la ferme-musée “la Pastorale”, le délégué de lʼassociation qui regroupe 10 000 adhérents au niveau national a un rôle : défendre le patrimoine bâti en milieu rural. En novembre dernier, il a conduit les adhérents à la découverte du Haut-Doubs, de Remoray à Jougne. Ils ont eu de bonnes et mauvaises surprises… Parmi les mauvaises, lʼexemple de Jougne : “Les membres de M.P.F. ont découvert avec stupéfaction et tristesse lʼévolution inquiétante du bâti dans nos villages : un bâti récent hétérogène côtoyant sans aucun souci dʼharmonie le bâti ancien” relate le délégué. Cʼest regrettable dʼautant que la commune a fait des pieds et des mains pour obtenir le label “Petite cité comtoise de caractère” en 1999. “Aujourdʼhui, ce titre est sérieusement écorné” commente M. Longchampt. Lʼassociation aide et conseille les particuliers à rénover tout en respectant la culture du bâti franc-comtois. “Nous ne sommes pas des ayatollahs, coupe-t-il. Nous donnons des conseils. Malgré la nécessité de concilier modernité et tradition, certains critères peuvent être facilement respectés : la proportion de deux tiers de maçonnerie et dʼun tiers de bois, le positionnement des lambris de bois à la verticale, la toiture à deux pans recouverte de tuiles, voire de tôle rouge. Des villages sʼen sont bien sortis à lʼimage de Chapelle-des-Bois qui a serré les boulons en matière de permis de construire. Ne faut-il pas sauver ce qui faisait le charme de notre contrée et constituait un atout touristique indéniable ? Il en va de lʼattrait touristique de notre région cʼest-à-dire dʼun atout économique qui pourrait bien un jour se révéler bien précieux…” I fer quand Jougne touche 200 000 euros en taxe locale d’équipement. Un lot de consolation quand il faut envisager la création du nouveau groupe scolaire dont l’ouverture (du périscolaire) est prévu en mars. 3,5 millions seront investis ici. I E.Ch. Neuchâtel La criminologie, nouvelle corde à l’arc de l’université La recherche en criminologie démarre à Neuchâtel. Ce centre de recherche sera en relation avec l’université de Franche-Comté. la télévision, ils s’appellent Grissom ou Horatio Caine et œuvrent sur les scènes de crimes dans les villas de Las Vegas ou Miami. Ce qu’on ne sait pas ou peu, c’est que les experts ne sont pas nés aux À États-Unis mais au bord du Léman. Les pionniers de la “criminalistique” se sont formés à Lausanne (et Paris) en 1909, le premier cursus universitaire de criminalistique, sous l’impulsion de Rodolphe Archibald Reiss. Bref, il existe une culture suisse pour cette pratique. L’université de Neuchâtel vient de créer “le centre romand de recherche en criminologie” sous l’impulsion d’André Khun, juriste et criminologue à l’origine du centre, encouragé dans sa démarche par des collègues de autour de questions telles que le et la législation pénale. La l’université de Lausanne, Genè- l’explication de la prévention Suisse possède l’un des taux les ve et de Franche-Comté. et de la prise en plus bas de criminalité avec 1,1 350 000 francs suisses (versés La Suisse charge de la cri- crime pour 100 000 habitants par le fonds national suisse de minalité. Ses contre 7,4 pour les États-Unis. sûre en la recherche) ont été alloués objets d’étude sont Le centre organise à l’université pour réaliser des études et finan- matière de la déviance, le cri- de Neuchâtel des conférences cer l’équipe, composée de six sécurité. me, le criminel, la sur des thèmes variés. Prochain experts en droit, psychologie, sanction, la poli- thème : “La jeunesse actuelle statistiques, sociologie. Son ce, la justice péna- est-elle déviante ?” I objectif est de fédérer des cherRenseignements : www.unine.ch cheurs de toutes provenances INFORMATIONS FÉVRIER 2015 Communiqué sur le recours devant le Conseil d’État contre les deux décrets relatifs à l’intégration dans le régime général de sécurité sociale des frontaliers qui résident en France et travaillent en Suisse. « UNE PREMIÈRE VICTOIRE CONTRE LA MINISTRE DE LA SANTÉ » Par arrêt en date du 21 janvier 2015, le Conseil d’Etat a décidé de renvoyer les deux questions prioritaires de Constitutionnalité (QPC) déposée par le Syndicat Nationale des Frontaliers de France (SNFF) du Président Alain Marguet également Président du Collectif Frontaliers Ou bien. Le comité de défense des travailleurs frontaliers du Haut-Rhin (CDTF) avait lui aussi présenté une question prioritaire de constitutionnalité. Malgré la vive opposition du Gouvernement qui conteste tout intérêt à agir du SNFF et du CDTF, le rapporteur public a conclu à ce que les deux QPC soient renvoyées devant le Conseil constitutionnel. Cette décision conforte notre « Esprit de Résistance », contre les modagatoire du régime général de sécurité sociale prévues par les décrets n° 2014-516 du 22 mai 2014 et n° 2014-517 du 22 mai 2014. La Question prioritaire de constitutionnalité (QPC) est une procédure permettant à tout justiciable de contester la constitutionnalité d’une disposition législative à l’occasion d’un procès devant une juridiction administrative ou judiciaire, lorsqu’il estime qu’un texte porte atteinte aux droits et libertés que la Constitution garantit. La juridiction saisie de la demande procède sans délai à un premier exaau litige qu’elle doit trancher, si cette disposition n’a pas déjà été déclarée conforme à la Constitution par le Conseil constitutionnel et si la question présente « un caractère sérieux ». Si la QPC est recevable, la juridiction saisie la transmet au Conseil d’État ou à la Cour de cassation selon le cas. Ils ont alors trois mois pour examiner la QPC et décider de saisir ou non le Conseil constitutionnel. S’il est saisi, le Conseil a alors trois mois pour se prononcer. Il peut déclarer la disposition conforme (le procès reprend alors devant le tribunal saisi en premier lieu) ou contraire à la Constitution (la disposition concernée Ibrahima DIAO, juriste www.amicale-frontaliers.org Garantie Complémentaire à partir de 24 20¤* *Cotisation mensuelle 2015 Votre devis sur : www.mutuelle-lafrontaliere.fr PONTARLIER MORTEAU VILLERS-LE-LAC MAICHE 03 81 46 45 47 03 81 67 00 88 03 81 68 19 47 03 81 64 12 24 36 La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015 AGENDA - SPÉCIAL VACANCES D’HIVER Le meilleur des vacances La neige L’après-ski Pour les vacances d’hiver, le Haut-Doubs offre de multiples possibilités de passer un agréable séjour au cœur du massif jurassien. Activités nordiques, ski alpin, raquettes, visites muséographiques, artisanat, produits régionaux, il y en a donc pour les sportifs et aussi pour ceux qui préfèrent les joies de l’après-ski. De quoi composer un programme personnalisé en fonction des envies de chacun. Bonnes découvertes (photo O.T.S.I.). Chapelle-des-Bois Mouthe La Transju toujours aussi mythique Le bon pain cuit au feu de bois a plus célèbre des courses Pré Rodet et Le Brassus sur une de ski de fond en France distance 56 km. Une course de est le rendez-vous incon- 25 km a lieu au départ de Chatournable des amoureux de la pelle-des-Bois. Le lendemain, montagne jurassienne. Deux c’est la course reine : 68 km en jours de fête au programme. Le style libre. La Transjurassiensamedi 7 février, c’est l’épreuve ne, épreuve Worldloppet Gold classique, qui se déroulera entre Master Dames et Hommes se Les Rousses et Mouthe via le déroulera entre Lamoura et L Mouthe (sans passage au Pré Rodet, Le Brassus) sur une distance de 68 km. À noter que cette étape Worldloppet même raccourcie reste la plus longue du circuit en style libre. L’épreuve entre Les Rousses et Mouthe ne passera plus au Pré Rodet, Le Brassus et devient une épreuve Worldloppet Silver Master avec une distance de 48 km. Ces modifications petites apportées sur l’édition 2015 ont pour objectifs principaux de permettre à tous les coureurs de terminer le parcours, d’accroître la participation sur les deux jours de compétition, et notamment d’attirer davantage d’étrangers. Alors, prêts à chausser les lattes pour cette 37ème édition ? I Transjurassienne Samedi 7 et dimanche 8 février www.transjurassienne.com est dans cette ferme à tuyé du XVIIème siècle située à l’entrée de la Combe des Cives, à 1 080 mètres d’altitude que l’écomusée de la maison Michaud ouvre ses portes au public. De la cave à fromages à la chambre haute, de la grange à l’écurie, ce musée évoque la vie paysanne aux cours des siècles passés. Une manière vivante de découvrir l’ingéniosité des hommes qui ont su adapter leurs activités aux contraintes d’un climat rude et tirer parti des richesses de la montagne. Tous les vendredis après-midi, vous pourrez assister à l’enfournement du pain au levain et des pâtisseries dans le four à bois. Et repartir avec votre pain : au levain (1 kg ou 500 g), spécial (comté, lard, C’ noix, graines), brioches… 5 euros par adulte, 3,70 euros (étudiants, chômeurs, handicapés…), 2,60 enfants. Réservation conseillée si vous voulez acheter du pain. I Ville-du-Pont Chapelle-des-Bois Dans les pas des contrebandiers Au bon temps des veillées haque mercredi, pendant le mois de février, Natur’Odyssée Jura organise des sorties en raquettes autour du thème “passeurs et contrebandiers.” Accompagné d’un guide, les randonnées vont arpenter la frontière franco-suisse et en découvrir les histoires qui se sont construites autour d’elle pendant des siècles. Ce territoire à cheval sur deux pays était le lieu de cohabitation des contrebandiers et des douaniers, les uns évitant de se faire prendre par les autres. Le parcours proposé par Natur’Odyssée Jura s’étire sur 6 kilomètres. Le dénivelé est de 240 mètres. Le départ de la balade est annoncé à 9 heures et le retour est prévu vers midi. L’itinéraire ne présente pas de difficultés particulières. Il est néanmoins nécessaire de s’habiller en conséquence. Les inscriptions se font au plus tard la veille avant 19 heures. I C Veillées à la ferme Lieu-dit les Rochettes à Ville-du-Pont Réservations 03 81 38 14 85 ou 03 81 38 10 32 www.tourisme-loue -saugeais.fr rganisées par l’apiculteur les abeilles. Hubert fait notamet cultivateur Hubert ment goûter le miel, présente le Gaillot, ces veillées tra- matériel, explique. Cette veillée ditionnelles se déroulent dans est ouverte à tous et pour tous le cadre d’une authentique fer- les publics à partir du primai- par enfants, 12 euros forfait me comtoise au coin du feu. Le re. La veillée dure environ 2 h deux soirées. Réservation oblipassionné de nature propose à 30. 7 euros par adulte, 3 euros gatoire. I ses visiteurs une découverte de ses produits et de son travail. Chose originale : les premiers inscrits déterminent le thème de la soirée (5 à 12 personnes). Ici on y parle de miel, d’abeilles ou encore de plantes de moyenne montagne. L’homme fait circuler les plantes, raconte comment nos ancêtres les utilisaient pour se soigner. Des diapositives illustrent ses propos. Idem pour O Renseignements : Tél. : 06 43 77 09 30 - 03 81 69 22 78 Tous les vendredis à 14 h Écomusée Maison Michaud Tél. : 03 81 69 27 42 www.ecomusee-jura.fr AGENDA - SPÉCIAL VACANCES D’HIVER La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015 37 Initiation Le biathlon, à ski ou en raquettes D Renseignements pour Les Hôpitaux-Vieux : office de tourisme au 03 81 49 13 81 Pour Chapelle-des-Bois au 06 43 77 09 30 ou au 03 81 69 22 78 Labergement-Sainte-Marie Les Hôpitaux-Vieux Une fondue dans la grotte as de saison pour explorer les entrailles de la montagne jurassienne. Avec son relief calcaire à souhait, le massif regorge de cavités, grottes, concrétions toutes plus belles les unes que les autres. Premières bonnes nouvelles, c’est au fond P Les Hôpitaux-Vieux (devant l’Office de tourisme) Les mardis 10 février, 17 février, 24 février, 3 mars Réservation au 03 81 69 44 91 qu’il fait le plus chaud en hiver. Alors que les températures dégringolent à l’extérieur, la stabilité règne dans le soussol où le thermomètre affiche allègrement 10 °C. On ne s’aventure pas dans ces milieux sans précautions. Aussi, cette sortie s’effectue avec un guide diplômé. Bienvenue au pays du karst, des stalagmites, des stalactites. De 18 h 30 à 22 heures, rendez-vous avec Cédric ou Guy de Noa, guides. Tarif : 45 euros par adulte, 40 euros (7 à 14 ans, famille et groupes dès 4 personnes).I À la découverte de la faune sauvage a Maison de la Réserve de Labergement-Sainte-Marie organise des sorties nature pour découvrir la faune sauvage. Elles sont conduites par un animateur passionné qui vous apprendra à repérer les indices de présence des animaux sauvages et le cas échéant, à les observer. La faune se fait discrète en hiver. Les espèces qui ne migrent pas adoptent des stratégies diverses pour affronter la dureté de l’hiver : épaisse fourrure, capacité à se contenter d’une nourriture frugale, métabolisme au ralenti. Ces sorties d’une durée de 3 heures sont une respiration dans le rythme de la vie quotidienne. On prend le temps de s’arrêter, de regarder l’environnement, d’observer. Ces balades sont ouvertes à tous. En fonction du niveau de neige, il faudra être équipé de raquettes. I L Christian JOUILLEROT www.christian.jouillerot.swisslife.fr đ !0.%0! đ É,.#! đ (!)!*0 đ .h2+5*! đ 10+ đ +0+ đ %00%+* đ +%/%./ đ +))!.!/ đ *0.!,.%/! COMPLÉMENTAIRE SANTÉ đ .0%/*/ đ +))!.`*0/ đ /(.%h/ Nouvelle formule Séniors đ */ h(% Ě00!*0!, adhésion sans limite d’âge. đ .*0%! 2%#t.! %))h %0! quel que soit votre état de santé. FRONTALIERS : NOUVEAU CONTRAT COMPLÉMENTAIRE SANTÉ N+).!1/!/ "+.)1(!/ ,+//%(!/ đ +/,%0(%/0%+* !* 1%//!Č !* / Ě1.#!*!Č ,.%/! !* $.#! H $10!1. ! āĀĀŌ 1 0.%" /1%//! !* +),(h)!*0 ! (! ċ đ +."%0 +,0%-1! ,.+#.!//%" &1/-1ĚH ćăĀ €* đ +."%0 ,.+0$t/! !*0%.! &1/-1ĚH āĉąĆ €ĵ Ő +*1/ "% h(%0h đ %!./ ,5*0 ,$.)%! đ .%" .h 1%0 ,+1. (!/ ")%((!/Č .01%0h H ,.0%. 1 ăe !*"*0 *selon options eux façons originales de décou- long du mois de février de 10 heures à Les Fourgs) la veille avant 17 heures. vrir ce sport nordique combi- 12 heures Vous vous initierez à l’activité À Chapelle-des-Bois, c’est chaussé de nant ski de fond et tir à la cara- biathlon et vous en profiterez pour raquettes que Nature Odyssée Jura bine qui a donné au massif jurassien découvrir les pistes et le pas de tir fait découvrir le biathlon. Venez vous tant de champions internationaux. Aux accueillant des compétitions nationales. initier, sur un parcours ludique, à une Hôpitaux-Vieux, sur le stade de la 25 euros le cours collectif. À partir de activité combinant l’effort de la courSeigne, des animations sont réguliè- 8 ans. Inscription indispensable à l’Office se en raquettes à l’adresse du tir à la rement organisées en matinée tout au de Tourisme (Métabief, Malbuisson, carabine. Niveau facile, 2 km, dénivelé 50 m. Prévoir : habits chauds, chaussures type montagne, bonnet, gants, lunette de soleil, crème solaire, boisson, collation. 20 euros par adulte, 15 euros pour les 8-12 ans. Matériel compris. Inscription au plus tard la veille avant 19 heures. I NOUVELLE FORMULE SANTÉ ENTREPRISE //1.*! h,!* *! ĝ Ğ //1.*! +/t-1!/ ĝ s Ğ 25 bis Grande Rue - ORCHAMPS-VENNES Āă ĉā ąă ĆĂ Ćć đ $.%/0%*ċ&+1%((!.+0ċ#Į/3%//(%"!ċ". Voir offre promotionnelle en agence Rendez-vous à 14 heures, Maison de la Réserve - Tous les mardis de février. Prévoir vêtements adaptés - Tél. : 03 81 69 35 99 Montbenoît Les Fourgs L’Odyssée blanche idèle à son habitude, le village des Fourgs accueille chaque hiver une course internationale de chiens de traîneaux. Il s’agit cette année des championnats de France mi-distance qui se disputeront sur le site de la Haute-Joux. Cette manifestation est organisée par le Syndicat d’initiative des Fourgs en collaboration avec la Fédération Française des Sports de Traîneaux et l’association européenne de traîneaux à chiens. Une centaine d’attelages et de nombreuses animations sur un site grand Nord. 5 euros adultes et 2 euros : 6 à 12 ans. I F Les mystères de l’abbaye en nocturne Les Fourgs, 14 et dimanche 15 février, site de la Haute-Joux Renseignements au 03 81 69 44 91 e 25 février, l’office de tourisme fice sous un autre angle : l’église avec du canton de Montbenoît ouvre son magnifique chœur Renaissance, les portes de l’abbaye pour une le cloître médiéval et l’ancienne cuivisite un peu spéciale puisqu’elle se sine des moines. Cette procession déroulera en nocturne, à partir de monacale s’achève autour d’un petit 17h30. L’occasion de découvrir cet édi- apéritif sur un air d’accordéon ou de L guitare. Un petit tour par le cachot terminera votre visite. L’abbaye de Montbenoît, seul ensemble religieux de cette importance conservé dans le Doubs, a été fondée au XIIème siècle suite à la donation du territoire sauget aux moines par les Sires de Joux. On découvre l’église, dont la sobre nef du XIIème siècle contraste avec le chœur du XVIème siècle couvert d’une voûte flamboyante et richement ornée dénotant l’influence de la Renaissance italienne, le cloître des XIIème et XVème siècles, mais aussi la cuisine voûtée avec son imposante cheminée, sans oublier le cachot ou les oubliettes ! Dans l’église, les 42 stalles en bois sculpté, toutes différentes, sont particulièrement remarquables. Réservation indispensable à l’Office de Tourisme. I Visite nocturne de l’abbaye Mercredi 25 février à 17 h 30 Renseignements au 03 81 38 10 32 La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015 38 AGENDA - SPÉCIAL VACANCES D’HIVER Le meilleur des vacances La neige L’après-ski Les Fourgs Des balades qui ont du chien ! ous les mardis soirs entre 18 heures et 20 heures, l’Office de tourisme des Fourgs en partenariat avec Jurachiens propose des balades en traîneau à chiens. Chaque attelage guidé par un musher peut accueillir trois passagers. Ensemble, ils partiront pour un périple de trente minutes à travers les espaces enneigés des Fourgs. À l’arrivée, les participants se verront offrir une boisson. Ce moment de convivialité est l’occasion de discuter avec le musher et d’échanger des impressions sur ce mode de déplacement particulier. Cette animation est ouverte aux adultes et aux enfants dès l’âge de 3 ans. L’Office de tourisme demande aux personnes intéressées de réserver leur place à bord du traîneau. I T Aux Fourgs, tous les mardis soir entre 18 heures et 20 heures Tél. : 03 81 69 44 91 Métabief Spectacle neige et cheval a vie de la station ne niques. Les vacanciers auront s’arrête pas à la fermetu- bien des possibilités de jouer les re des remontées méca- prolongations. En assistant par L Métabief. Manège du Mont d’Or Jeudis 26 février et 5 mars à partir de 19 h 30. Durée environ 1 heure Le thème sera “Les fêtes équestres à travers le monde” Renss. : 06 75 39 85 19 Yverdon-les-Bains Renseignements : http://www.cty.ch Détendez-vous dans les eaux chaudes d’Yverdon ntre deux journées de ski, rien de tel que de s’offrir une pause détente au centre thermal d’Yverdon-les-Bains en Suisse. Il est situé à quelques minutes en voiture de la station de Métabief. Le complexe aquatique est construit autour d’une source sulfureuse qui surgit de terre à 29 °C. Cette eau est réputée excellente pour les articulations, les voies respiratoires et la musculature. Équipé de multiples bassins, le centre d’Yverdon répond aux attentes de toute la famille. Il dispose en effet de trois piscines thermales (une intérieure et deux extérieures) avec une eau dont la température varie entre 28 et 34 °C, E Saint-Antoine Entrez au cœur d’une cathédrale de comté Renseignements : 03 81 69 31 21 et hiver, le fort Saint-Antoine vous accueille. C’est l’occasion de découvrir cet ancien bâtiment militaire qui a été transformé il y a un demi-siècle, en caves à comté par Marcel Petite. Plus d’1 million de fromages ont été affinés dans cette cathédrale souterraine aux ambiances de grotte naturelle. La visite est une rencontre avec le patrimoine fromager de la région dans un cadre architectural unique. Le visiteur chemine avec un guide sur un parcours aménagé de 300 mètres bordé de milliers de meules de comté en cours de maturation. L’effet est spectaculaire. Les professionnels qui travaillent là vous feront partager leur passion pour ce fromage qui s’exporte dans le monde entier. Enfin, le parcours s’achève par une dégustation ludique et pédagogique de comté pour apprécier les textures, les odeurs, les saveurs et les arômes du fromage. I C exemple à la fête d’hiver organisée par l’association hippique du Mont d’Or. Cette manifestation est préparée par les élèves de Métabief-équitation, encadrés par leurs moniteurs, et accompagnés par les chevaux “Selle français” et “poneys shetland” du centre. Début des opérations vers 19 h 30. Le spectacle dure environ une heure et se tient à l’intérieur du manège. Thé, vin chaud et gâteau sur place. Le manège du Mont d’or se trouve à proximité du centre MétabiefAventures. I Rochejean d’un bain japonais (38 °C), de de bains à bulles et de diverdeux saunas, de trois ham- tissements aquatiques. Bref, mams, d’un jacuzzi géant avec tout est prévu pour la passer terrasse et douche tropicale, un bon moment de détente. I Les Hôpitaux-Vieux Un après-midi à la ferme Ferme La Batailleuse Tél. : 03 81 49 91 84 Le cochon et les wagons E n hiver, le petit train touristique du Conifer invite les voyageurs à remonter le temps. Départ à 15 heures en gare des Hôpitaux-Neufs.Après un périple de 30 minutes, vous parvenez au site de Fontaine-Ronde siège d’une source intermittente qui vaut déjà le coup d’œil.Tout le monde descend. Les passagers sont accueillis à l’intérieur d’un igloo géant où les attend un boucher-charcutier. Il va travailler un cochon comme on le faisait autrefois. Le public assiste aux différentes étapes de fabrication des saucisses, du boudin et de découpe des jambons, côtelettes. La démonstration dure environ 1 heu- e mardi après-midi pendant les vacances d’hiver, la ferme la Batailleuse à Rochejean propose des aprèsmidi à la découverte de cette ferme pédagogique et bio. De 14 h 30 à 16 heures, venez découvrir cette association, ses engagements, et son fonctionnement. La ferme, ses animaux et ses ateliers de fabrication. Du fournil où l’on fabrique le pain au levain, la fromagerie où l’on transforme L le lait, en passant par l'étable des vaches, la chèvrerie peuplée des petits cabris, le visiteur pourra aussi rendre visite aux lapins et aux poules avec vos enfants. Goûter paysan avec les produits de la ferme possible sur place. 3 euros. Réservation vivement conseillée. Le mercredi, ce sont les enfants qui sont à l’honneur. De 14 h 30 à 18 h 30, la ferme de la Batailleuse accueille les enfants de 6 à 14 ans pour une après-midi de découverte de la ferme pédagogique et biologique. Au programme : visite et soins des animaux (des lapins, des poules, des chèvres et de leurs petits cabris et des vaches), fabrication de beurre, goûter paysan, traite des vaches et des chèvres avec les fermiers. 12 euros. I Réservation vivement conseillée également re. Retour aux Hôpitaux vers 17 heures ou 17 h 30. 9 euros par adulte, 7 euros (personne à mobilité réduite et accompagnant), 5 euros (6 à 16 ans), accès libre (jusqu’à 6 ans). Inscriptions indispensables dans les Offices de Tourisme (Métabief, Les Hôpitaux-Neufs, Malbuisson ou Les Fourgs). I Départ à 15 heures de la gare des Hôpitaux-Neufs Les mercredis 11, 18, 25 février, 4 mars Les jeudis 12, 19, 26 février, 5 mars AGENDA - SPÉCIAL VACANCES D’HIVER Le meilleur des vacances La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015 La neige L’après-ski Pontarlier “Un fil à la patte” au Théâtre Blier e 12 février, c’est le rire qui attend les spectateurs au théâtre Bernard-Blier à Pontarlier. Ce jour-là, la Ville propose deux représentations de la pièce de Georges Feydeau “Un fil à la patte” à 14 h 30 et à 20 h 30. Dans cette comédie en trois actes, on suit les péripéties de Fernand Bois-d’Enghien, noceur de la Belle Époque, avenant et beau parleur. Il est l’amant volage de Lucette Gautier, chanteuse de café-concert, ellemême follement aimée d’un nouveau riche, le géné- L ral mexicain Irrigua. Mais Bois-d’Enghien doit rompre, car, par opportunisme, il va signer, l’aprèsmidi même, son contrat de mariage avec Viviane Duverger, jolie jeune fille bien dotée. Quant à Irrigua, il veut s’offrir Lucette, projet approuvé par Bois-d’Enghien qui peine à lui annoncer sa rupture. Par lâcheté, il se trouve dans une situation inextricable, avec une pléiade de personnages cocasses et décalés et tout une galerie de faux bourgeois et de vrais casse-pieds. I 39 Métabief Un forfait spécial pour la Saint-Valentin ! amedi 14 février, la station de Métabief se met en quatre pour accueillir les amoureux. Elle leur offre un tarif spécial pour profiter toute la journée du domaine skiable. Pour un forfait acheté à 25 euros, le second sera à 10 euros ! Un bisou suffira pour bénéficier de cet avantage qui se prolongera par une série d’animations programmées le soir. De 17 heures à 21 heures, la station ouvrira en nocturne la piste de la Berche qui Renseignements : www.station-metabief.com sera mise en lumière par deux ballons éclairants. Les skieurs pourront y accéder grâce à leur dant ce temps, au pied des le restaurant “Oh Rond Point forfait journée. Les autres pistes, des animations seront des Pistes”, ils devront reledevront se procurer un forfait proposées cette fois aux céli- ver des défis, le tout dans une quatre heures à 10 euros. Pen- bataires. En partenariat avec ambiance conviviale. I S Théâtre Les pompes funestes ette pièce de théâtre est proposée par l'association “La Sarbacane Théâtre”. Pour célébrer la 100ème représentation de leur spectacle mondialement connu “Les pompes C funestes”, Altus, Baldus et Rémus Baltazar ont réuni toute leur famille pour offrir un après-midi de cabaret à l’humour noir foncé : un spectacle complet, total, énorme, incommensurable mais néan- Renseignements : Tél. : 03 81 38 81 51 - 03 81 38 81 96 - www.ville-pontarlier.fr Les Fourgs Prenez place dans le dameur errière le plaisir de dévaler les pentes se cache tout un travail d’entretien et de préparation des pistes peu visible car effectué le plus souvent de nuit ou très tôt le matin avant l’ouverture des pistes. Les dameurs de pistes exercent pourtant une activité qui ne manque pas d’intérêt. Aux Fourgs, ce travail est un support d’animation touristique. Embarquement à la tombée de la nuit. Assis aux côtés du chauffeur, découvrez cet art méconnu du damage. Technicité, savoirfaire, sens du pilotage, le métier ne manque pas d’attrait et l’ambiance nocturne lui confère une certaine féerie. Après la balade en dameur, une fondue vous attend au Chalet du Sentier tous les dimanches soirs. 23 euros par personne. Réservation indispensable. Organisée par les Téléskis des Rangs (photo J. Varlet). I D Les Fourgs - Tous les dimanches soirs à partir de 18 h 30 aux Fourgs - Renseignements : 06 70 15 64 50 Montbenoît Polyphonies corses à l’abbaye ormation créée en 2001, Alte Voce est composée de musiciens et chanteurs corses heureux de faire découvrir leur culture et de faire partager la passion viscérale qui les lie à leur terre mère tant aimée : l’isula di Corsica. Les chants et les musiques interprétés sont leurs créations. Ils chantent aussi la polyphonie profane et sacrée, jouent de la guitare, de l’harmonica et de la mandoline. Toutes les chansons, toujours en langue corse, sont présentées en langue française sous forme de récits, de contes ou de poésies. Le groupe Alte Voce a reçu deux disques d’or et a déjà été nom- F Polyphonies corses Dimanche 15 février à 16 heures à l’abbaye de Montbenoît Renseignements au 03 81 38 10 32 mé aux Victoires de la Musique. Ce spectacle est organisé par les Amis de l’abbaye, les bénéfices iront à la restauration de l’abbaye. 15 euros en pré-vente, 20 euros sur place, gratuit pour les moins de 12 ans. Billetterie et renseignements à l’Office de Tourisme du Canton de Montbenoît. I Dimanche 22 février à 15 heures Théâtre du Lavoir Tél. : 06 70 50 68 04 www.sarbacane-theatre.com moins tranchant. La renommée du Baltazar théâtre, grande famille foraine, n’est plus à faire : les numéros d’Altus, Rémus et Baldus Baltazar sont connus de par le monde. Dans les Pompes funestes, les trois frères doivent faire face à la mort de leur partenaire vedette, mais le spectacle doit continuer coûte que coûte. Inquiétant au premier abord, l’humour noir devient très vite libérateur. Les rires retenus et les silences laissant vite leur place à de plus francs éclats de rire. 12 euros (tarif normal), 8 euros (réduit). I Prémanon À la découverte des vins du Jura es vacances d’hiver dans le Jura sont aussi l’occasion de faire de l’œnotourisme avec modération bien sûr. Il n’est pas question ici de faire la tournée des caves, toujours possibles dans la région, puisque ce sont elles qui viennent à vous. Le Centre Interprofessionnel des Vins du Jura se déplace à Prémanon, au départ des pistes, pour faire déguster un assortiment de vins reflet de la diversité et de la qualité des productions locales. Au programme de ces rencontres du terroir, on découvrira des vins rouges et les vins blancs tels que le Savagnin et le Vin Jaune, qui font la fierté de cette région vinicole. Le vignoble du Jura s’étire sur une bande de terre longue d’environ 80 kilomètres et riche d’une multitude de terroirs de Salins-lesBains à Saint-Amour. I L Renseignements : Prémanon - Salle hors sac de La Darbella - Animation gratuite Les 18 et février, et 4 mars à 11 h et 15 h 30 Métabief Les enfants s’éclatent au Jura Kid Park ! e Jura Kid Park fait partie des nouveautés de la station de Métabief à destination des enfants de moins de 10 ans. Dans cet espace ludique, les skieurs en herbe peuvent L découvrir le plaisir de la glisse en toute sécurité. Jura Kid Park est un vrai mini-domaine avec des collines reconstituées et des figurines excentriques qui accompagnent les enfants qui font découvrent la pratique du ski. Ce parc se situe en bas de la station à proximité de la halte-garderie. Il dispose également d’une zone de jeux (tipi, bonhomme de neige, activités manuelles…) avec en plus des animations encadrées les lundis, mercredis, vendredis et dimanches pendant la haute saison. Les enfants de moins de 6 ans doivent obligatoirement être accompagnés par un adulte en ski. I Ouverture tous les jours selon l’enneigement de 9 h à 16 h 30 pendant les vacances 40 Agenda La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015 PLATEAU DE LEVIER - MARTIN VIDBERG “Être Charlie, c’est avoir la liberté de faire ce que je veux” Enseignant devenu dessinateur de presse en 2008, Martin Vidberg publie quotidiennement des dessins sur le site Internet du Monde depuis son bureau installé dans le Haut-Doubs. Il croque l’actu du jour avec ses personnages “patates”, y compris dans les moments les plus durs. te !” Comment le public a réagi face à tous ces ment, je n’ai pas l’impression que les journaux donneront plus de place à la dessins d’actualité ? M.V. : Ce dessin en particulier a été vu caricature. Pourtant, c’est à eux de plus d’1 million de fois après sa mise défendre notre métier. en ligne. Il a été partagé plus de 600 000 reprises sur facebook. Il est tombé à un L.P.P. : Après ce qui s’est passé, peut-on tout moment où les lecteurs avaient besoin caricaturer et s’amuser de tout ? de voir ce type de dessins. Je l’ai publié M.V. : Le dessin est une façon de comle 9 janvier, pendant les attentats. muniquer. Quel que soit le sujet, il faut dessiner. L’humour n’est peut-être pas L.P.P. :Avez-vous réagi sous le coup de l’émotion toujours la bonne manière. En 2010, qui a submergé tout le pays ? lors du tremblement de terre d’Haïti, M.V. : Dessiner pour Internet est un j’ai produit des dessins qui ont été divermétier qui fonctionne avec l’actualité sement appréciés car les lecteurs L.P.P. : Dans la plupart des dessins, il y avait et qui vit dans cet ascenseur émotion- n’aimaient pas que l’on s’autorise à faitoujours une pointe d’ironie et d’humour. Dans nel. Pendant les attentats, nous avons re de l’humour avec une situation humal’un des vôtres, vous faisiez dire à votre per- produit en effet beaucoup de dessins nitaire dramatique. Mais les réactions sonnage “si vous ne vous rendez, pas notre sous le coup de l’émotion. Un certain les plus virulentes que j’ai reçues datent dessinateur d’élite va caricaturer le prophè- nombre d’entre eux sont périmés aujour- de l’époque où je dessinais sur Ségolèd’hui. Mais ils étaient utiles au moment ne Royal. Elles venaient de ses partioù ils ont été faits car ils répondaient sans. Je peux dire des conneries, je à une attente du lecteur. C’est notre l’accepte, je le revendique. Cela fait pardevoir d’accompagner les émotions dans tie de la prise de risque quand on fait ces temps forts de l’actualité. Je suis du dessin humoristique. toujours surpris des retours qu’il y a L.P.P. : Néanmoins depuis les attentats, vous sur un dessin de presse. obligez-vous à une forme d’auto-censure ? L.P.P. : Est-ce que ces événements vont chan- M.V. : Je suis très prudent sur le terme ger le regard des gens sur le dessin de pres- de censure qui sous-entend une forme se ? de volonté politique de restreindre la M.V. : Ce que j’aimerais voir changer, ce liberté d’expression. Je parlerais plun’est pas la perception des gens sur le tôt de choix éditoriaux différents. Chardessin de presse qui ont besoin de ce lie Hebdo est sur une ligne éditoriale regard humoristique posé sur l’actualité combattante, qui en cela ne ressemble par les dessinateurs. Le regard qu’il pas aux autres, en tout cas pas à la faudrait changer est celui de la presse mienne. Cela n’empêche pas qu’il faille sur notre métier, car elle laisse de moins la défendre. Je fais un dessin par jour en moins de place au dessin. Au len- pour Le Monde. Je suis libre de faire ce demain des attentats du 7 janvier, il y que je veux sur le sujet de mon choix. a eu ce besoin de défendre les dessina- Mes dessins ne sont pas très corrosifs. Ce dessin paru le 9 janvier teurs de presse. Personnellement, j’ai Je ne suis ni Cabu, ni Charb. Je ne suis a été par plus d’1 million de fois vu mes dessins paraître dans “Elle” ou pas un puncheur, mais un auteur qui “La Voix du Nord”. Malgré cet engoue- produit des dessins décalés. Dès que sur le site du Monde. a Presse Pontissalienne : À la suite de l’attentat contre Charlie Hebdo, les dessinateurs de presse ont publié multitude de dessins. On aurait pu s’attendre au contraire que la gravité de la situation les paralyse totalement. Comment expliquez-vous cela ? Martin Vidberg : On s’est retrouvé dans l’action. Nous ne pouvions pas ne pas dessiner pendant les attentats. Au contraire, il y avait urgence à le faire. Pendant trois jours, je n’ai pas éteint la télévision. L Le journal d’information qui aborde tous les mois les sujets d’actualité de Pontarlier et de sa région : événements, société, actu, sport, vie associative et culturelle, dossier … Martin Vidberg dessine “l’actu en patates”. Un humour, des humeurs, qui plaisent aux internautes. j’ai l’idée en tête, je me lance dans le dessin. Le Monde peut décider de ne pas publier mon dessin s’il ne répond pas à la ligne éditoriale. Quand on fait nos dessins, on pouffe de rire de notre coin. Une fois encore, Charlie Hebdo avait cette ligne éditoriale combattante qui est différente de la mienne. Il n’en reste pas moins que Cabu, Charb et les autres, font partie des dessinateurs qui ont poussé les gens de ma génération à se lancer dans le dessin de presse. L.P.P. : En publiant sur Internet, êtes-vous plus exposé puisque vos dessins n’ont pas de frontière. Ils sont susceptibles d’être vus, y compris dans les pays où la liberté d’expression est restreinte voire inexistante ? M.V. : C’est vrai lorsqu’on publie un des- L.P.P. : Auriez-vous pu dessiner le prophète ? M.V. : Je n’ai pas eu l’idée sin sur Internet, on a une visibilité beaucoup plus grande. J’ai reçu des comd’un dessin sur le promentaires en arabe, sans contenu “Je suis très phète. Partant de là, je agressif, sur certains dessins que j’ai attentif à ne me suis rien interdit. publié suite aux attentats du Charlie l’actualité.” La religion n’est pas un Hebdo. Je ne suis pas un combattant thème qui m’intéresse du dessin de presse. Je traite des évéen général. nements avec un discours clair de liberté de la presse, mais avec un angle de L.P.P. : Que signifie pour vous vue différent. Je joue beaucoup sur être Charlie ? l’absurde, je rends des situations ridiM.V. : On peut avoir cules. L’objectif est de rester original l’esprit Charlie Hebdo. dans son domaine. Cependant, je ne Nous étions tous Charcontrôle pas la vie d’un dessin une fois lie Hebdo après les attenqu’il est publié. Il m’est même arrivé tats. Pour la majorité que certains d’entre eux soient repris des gens, être Charlie sur des tracts politiques. Cela me gêne. était pour eux une manière de défendre la L.P.P. : Charlie Hebdo était-il allé trop loin avec liberté de la presse et les caricatures du prophète ? tant mieux. Pour moi M.V. : Nous sommes tous des amuseurs. être Charlie, c’est avoir Recevez chez vous Abonnez-vous à un tarif préférentiel. au lieu de 30€ 27 €50 les 12 numéros 1 numéro GR ATUIT au lieu de 60€ 52 €50 3 numéros GRATUITS les 24 numéros Ou abonnez-vous en ligne : www.presse-pontissalienne.fr heureusement, le dessin de presse n’est pas encore perçu comme il devrait l’être. Trop de gens en font encore une lecture partisane. Évidemment, on sent la sensibilité de l’auteur dans un dessin, mais personnellement mes dessins ne sont pas politiques. Leur but est d’être frappant. Ensuite, il y a des journalistes qui écrivent des articles, qui font des analyses, qui donnent des points de vue, qui expliquent. Ce n’est pas mon rôle. Le dessinateur de presse est là pour souligner des problèmes, d’avoir un regard critique. Pour autant, je n’en ai pas la solution. L.P.P. : Vous dessinez pour le Monde.fr depuis 2008. Comment s’est passée votre rencontre ? M.V. : Lorsque Le Monde a lancé son journal sur Internet, les deux personnes chargées de développer la plateforme ont découvert mes dessins sur le web. Ils ont bien accroché et m’ont proposé de collaborer. la liberté de faire ce que je veux en France, y compris des dessins qui peuvent vous conduire devant un tribunal. C’est un risque. Mais en aucun cas on imagine des réactions aussi disproportionnées que violentes comme celles qui ont conduit à la mort des dessinateurs de Charlie Hebdo. L.P.P. : Qu’est-ce qu’un bon dessin de presse ? M.V. : Le dessin de presse universel est celui qui fonctionne sur une seule vignette dans laquelle tout est dit. Il m’arrive parfois d’utiliser les codes de la bande dessinée, en déclinant l’histoire en plusieurs vignettes. Cette manière de faire est plus clivante car elle impose au lecteur de maîtriser les codes de la lecture narrative. S’il ne les possède pas, l’impact du dessin peut être diminué. C’est à force de pratique que l’on progresse. Pour être un bon dessinateur, il faut avoir été mauvais et avoir commis toutes les erreurs possibles pour savoir ce qu’il ne faut plus faire. En cela, le web est une bonne école. Lorsqu’un dessin n’est pas bon, les internautes nous le font savoir immédiatement. On peut faire des erreurs lorsqu’on travaille sur l’actualité. Il faut en avoir conscience. L.P.P. :Tout est parti de votre métier d’enseignant ? M.V. : J’ai commencé par le métier d’enseignant en 2001. Je l’ai exercé pendant dix ans. Je me suis toujours intéressé à la bande dessinée. Quand Internet s’est démocratisé, j’ai eu envie de raconter le métier d’enseignant par des dessins. L’idée a été bien accueillie. Des éditeurs sont venus me voir pour faire en faire une B.D. En 2007, “Le journal d’un remplaçant” est paru en 2007 aux éditions Delcourt. Depuis, il y a eu d’autres publications. L.P.P. : Pourquoi avoir personnifié des patates dans vos dessins ? M.V. : Je ne suis pas un expert du dessin. J’ai eu besoin d’aller vers des personnages simples dans lesquelles tout le monde pouvait s’identifier et de grossir le trait. Quand on voit ces patates, on sait qu’on a affaire à un univers léger et humoristique tout en traitant de thèmes qui m’ont permis d’aller vers la presse. C’est à la fois un goût pour l’actualité et un goût pour la narration qui m’ont amené là. L.P.P. : En plus de la presse et de la B.D., y a-til d’autres déclinaisons de vos personnages ? M.V. : Mes patates ont évolué au fil des années. Tout le monde peut s’attacher à ces personnages. C’est leur force. On m’a même proposé d’en faire des séries animées pour la télévision. Le projet ne s’est pas concrétisé. En revanche, j’ai travaillé pour Stade 2 pendant six mois L.P.P. : Est-ce que, en fonction du thème trai- où je faisais des dessins pendant té, vous savez quel impact aura votre dessin l’émission. J’ai d’autres projets en cours avant de le publier ? avec mes personnages. I “Je suis très attentif à l’actualité.” MalPropos recueillis par T.C. BULLETIN D’ABONNEMENT Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante : LA PRESSE PONTISSALIENNE B.P 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX 1 an (12 numéros) = 27,50€ au lieu de 30€ soit 1 numéro gratuit 2 ans (24 numéros) = 52,50€ au lieu de 60€ soit 3 numéros gratuits Nom ....................................................................................................... Prénom .................................................................................................. N°/Rue .................................................................................................. Code ......................... Ville ....................................................................... Téléphone ................................. Email .................................................... En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercise du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse Pontissalienne. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter. Rende z-Vous La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015 41 Exposition Les Béatitudes La commission Art et Foi de l’Unité Pastorale du Pays de Pontarlier invite plusieurs artistes à s’exprimer, en toute liberté, sur un thème imposé, quelle que soit leur sensibilité en matière de croyance et de spiritualité. Pour cette exposition, Art et Foi a soumis aux artistes le texte de l’évangéliste Mathieu intitulé les Béatitudes, dans sa version officielle, mais aussi dans la traduction de l’écrivain André Chouraqui. Celle-ci donne en effet un ton différent : en traduisant “Heureux…” par “En marche…”, Chouraqui incite le lecteur à dépasser le traditionnel appel à la passivité devant les épreuves pour une invitation à se mettre debout, à se relever, à se mettre en marche, quelles que soient les pesanteurs et les douleurs qui entravent le chemin. Heureux, en marche, quelles traductions artistiques auront entraîné ces deux formes littéraires et nous seront proposées pour cette exposition ? Elles seront sans aucun doute multiples, selon la lecture qu’en aura faite chacun des artistes et chacun des visiteurs. Pontarlier - Chapelle des Annonciades jusqu’au 8 février - Renseignements : 03 81 39 10 41 Théâtre Charloose seule en scène Charlotte Creys revient à Pontarlier le 7 février au théâtre du Lavoir pour un spectacle qui s’inscrit dans la saison culturelle de la M.J.C. des Capucins. Un rendez-vous à ne pas manquer avec cette jeune humoriste pleine de talent qu’on retrouve aussi sur le petit écran dans la série “Le Oh, Oh” diffusée sur Canal + où elle incarne le rôle de la bonne copine. Mais c'est bel et bien sur scène qu’elle mérite le plus d’être découverte. Charloose vit dans son univers atypique. Entre envie de conquêtes et maladresse, naît une personnalité un peu à l’ouest, un brin timide et pourtant assez entreprenante. Avec son rythme particulier et ses textes décalés, elle maîtrise l’autodérision avec subtilité et une aisance étonnante, où son naturel laisse planer le doute sur la réalité des événements. Ce ton innovant et audacieux est signé par sa nature singulière qui surprend à chaque instant. Charlotte Creys - Samedi 7 février Théâtre du Lavoir à 20 h 30 Information, réservation : 06 72 95 83 79 Humour Claude Vanony fête ses 60 ans de scène Claude Vanony est infatigable ! L’indémodable comique vosgien inséparable de son chapeau, d’un gilet en peau de vache, n’en finit pas de faire rire son public depuis… 60 ans ! À 80 ans, le comédien continue d’écumer les salles de spectacle. Le 28 février, Claude Vanony viendra traîner ses sabots sur la scène du théâtre Blier à 20 heures Si le bonhomme a pris de l’âge, son humour n’a pas pris une ride. Il continue d’amuser la galerie avec des sketches dans lesquels il fait toujours référence à son pays des Vosges. Cela fait plus d’un demi-siècle que ça dure, et nous ne sommes pas pressés que ça s’arrête. Claude Vanony - Pontarlier à 20 heures, samedi 28 février Billetterie Virgo Music, Géant, Hyper U et Leclerc Pontarlier Les célèbres duos d’opéra à la salle Pourny Le 7 février, à Pontarlier, un concert exceptionnel attend le public à la salle Pourny. Sophie MarinDegor (soprano) et Stuart Patterson (ténor), interpréteront les célèbres duos d’opéras écrits par les plus grands compositeurs : Mozart, Verdi, Bizet, Offenbach. Ce répertoire sera admirablement servi par ces deux solistes de classe internationale. Sophie Marin-Degor, spécialiste de Mozart, a chanté de nombreux rôles dans les plus grandes salles de France et a enregistré une vingtaine de C.D. Stuart Patterson (ténor), qui a chanté à Londres, Paris, Mexico, Berlin, dans un répertoire très varié est aussi le fondateur du Festival Lyrique de Montperreux. Les artistes seront accompagnés sur scène par l’Orchestre Symphonique de Pontarlier qui propose ce spectacle. L’opéra est décidément trop rare dans le Haut-Doubs pour manquer cette soirée. Le prix des places est en plus très attractifs pour concert d’une telle qualité. Espace Pourny à 20 h 30. Tarifs de 15 et 20 euros 7 euros étudiants, - de 16 ans entrée libre - Tél. : 03 81 46 48 33 42 AGENDA La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015 CULTURE Théâtre populaire Yacapa : toujours la même envie de jouer la comédie Cette jeune troupe célébrera dans la joie et la bonne humeur son dixième anniversaire le samedi 21 février au théâtre Blier. Retour aux origines. our Yacapa, tout a commencé jours épiques. Avant de s’installer durale jour où une poignée de comé- blement dans la maison des associadiens amateurs issue d’une tions en 2010, la troupe répétait sur troupe pontissalienne a choi- deux sites à l’école Pergaud et dans si de voler de ses propres ailes. Pre- une des salles de l’école de musique mière représentation en mars 2006 de Doubs. Ceux qui ont vécu cette avec la pièce “L’hôtel du grand large” époque n’oublieront sans doute pas les de Bruno Duarte. Les débuts sont tou- multiples déplacements de décors qu’il fallait démonter après chaque séance. Des piliers qui se sont impliqués dans cette aventure, il n’en reste plus qu’un en lice : Romuald Vivot. “C’était un vrai luxe de pouvoir poser ses valises et de pouvoir se sentir un peu chez soi. Cela a aussi contribué à donner un nouvel élan à la troupe”, explique celui qui entre-temps a été promu à la présidence de cette association qui fédère désormais une trentaine de membres. “La fourchette d’âge s’étend de 8 à 65 ans. Cette dimension intergénérationnelle constitue un précieux avantage au niveau du montage de spectacle.” Yacapa joue à fond la carte de l’ouverture. La troupe s’est enrichie de l’arrivée de nouvelles recrues débarRomuald Vivot avec l’affiche du quées sur le Haut-Doubs dans la moupremier spectacle joué par Yacapa vance du travail frontalier. Tous les accents sont à l’honneur : Haut-Doubs en 2006 où jouait également bien sûr, mais aussi Breton, AuverAdeline Perrin qui remonte sur les planches pour le spectacle gnat ou encore les refrains chantants du sud-ouest. Ce brassage ne pouvait de la décennie. être que profitable. Yacapa a grandi et P même plutôt bien, ce qui ne l’empêche pas d’avoir des sautes d’humeur, des coups de gueules… Fidèle à ses valeurs, l’association mise sur la coopération quand il s’agit d’apporter de la main-d’œuvre dans l’organisation du Téléthon à Pontarlier ou de participer à d’autres événements locaux. “On n’hésite pas non plus à mutualiser avec d’autres le prêt de matériel. On a toujours agi sur ce principe-là. C’est non seulement une source d’économie mais il y a également une notion de partage dans la démarche”, apprécie Romuald Vivot. Yacapa n’oublie pas ceux qui l’ont aidé dans le passé. Dans sa petite tournée sur Pontarlier et les villages alentour, elle fait toujours étape à Doubs où elle joue chaque année au profit d’une association différente comme les Amis de la pédia2015 trie, la S.P.A., s’annonce l’association Valentin Haüy pour les aveugles comme un et malvoyants… “Cette année, les bénéfices seront cru reversés à l’Apedys qui d’exception. œuvre au service des enfants dyslexiques.” Le côté convivial et décontracté n’est pas incompatible avec la La troupe qui proposera au public deux spectacles pour la soirée anniversaire du 21 février multiplie les répétitions. volonté d’offrir un spectacle de qualité. D’où l’adhésion de Yacapa à la Fédération Nationale des Compagnies de Théâtre et d’Animation qui permet entre autres de participer à des stages sur différents thèmes comme la mise en scène, l’interprétation… “Depuis trois ans, on organise en interne un stage de rentrée pour préciser la feuille de route de la saison à venir. On prend en compte les envies des uns et des autres, les moyens humains et financiers dont on dispose.” 2015 s’annonce comme un cru d’exception. En préparation un nouveau spectacle en partenariat avec le Small Orchestra de Doubs. Pas question de passer à côté du dixième anniversaire de l’association. À l’affiche de l’événement, une pièce d’Yvon Taburet intitulée “Un réveillon à la montagne.” Sans oublier en première partie une autre comédie “Quand les poules auront des dents” écrite par Jérôme Dubois. Mais ce n’est pas tout, cet anniversaire se terminera au bar du théâtre par une soirée vintage animée par l’orchestre Happiness. Assez réaliste, Romuald Vivot sait très bien dans quel registre s’inscrit Yacapa. “On est là pour l’ambiance, l’échange et l’envie de faire passer un bon moment au public.” L’avenir s’annonce assez serein. Avec ou sans subvention, la troupe pontissalienne poursuivra sa route car elle dispose aujourd’hui d’une certaine autonomie financière et matérielle même si elle apprécie aussi que la Ville mette gracieusement un local à a disposition. Mais n’est pas aussi le rôle d’une collectivité de favoriser un tissu associatif qui participe à l’attractivité et au mieux vivre ensemble dans la cité. I F.C. H L U H P L U S P ÐL O H G U X H ç L H P H / [ L U S U X H ç L H DX P WUH YR VRFL©W© ©GLWULFH GH Cartes de visite Bâche PVC Œillets tous les 50 cm Impression quadri recto Exemple : 2 mètres x 1 mètre 99 € H.T. 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Pas du genre à lambiner derrière un bureau. “Quand Raoul Maire est venu vendre un tracteur à mon père, il lui a aussi proposé de m’embaucher à la station. J’ai commencé comme perchman à Super-Longevilles, j’avais 17 ans” se souvient-il. En quarante ans d’activité, il en a accumulé des souvenirs. Des hivers qui n’en finissaient pas avec des saisons qui s’étalaient du 20 novembre au 20 avril. Des montagnes de neige, ou l’inverse. Effet nostalgique ou pas, il a beaucoup apprécié l’époque où la station appartenait encore à la famille Lagier. “Je me souviens d’un jour où je galérais à réparer un téléski en panne. Jacques Lagier qui skiait ce jour-là en famille est venu m’aider. Après les gros week-ends de janvier, il m’appelait systématiquement pour nous dire d’aller boire un coup avec les gars de mon équipe. C’est toujours lui qui réglait l’addition.” Un patron extra et des compagnons de travail, certes bosseurs mais très festifs. Ce qui laisse forcément de moments inoubliables. “Sûr qu’aujourd’hui, on ne pourrait plus se permettre d’agir ainsi.” Autre temps, autres mœurs. Après les perches, Patrick, bon mécanicien, participe aussi à l’installation de la plupart des télésièges encore en service. Paradis, la Berche, Troupézy, il a tout connu, y compris les années difficiles avant l’arrivée du Conseil général aux manettes de la station. “Avec la maintenance des remontées, je commençais la saison à l’automne” poursuit celui qui n’oublie pas de saluer le rôle joué par son épouse Corinne prête à le seconder à la ferme comme à la maison. Une per- Bio express Avec 40 ans au compteur, Patrick Guyon est aujourd’hui le plus ancien saisonnier de la station de Métabief. G Né en 1954 Marié, 3 enfants G Profession : agriculteur G Passions : la forêt, la neige et la station de Métabief G le comme on n’en trouve plus. Heureux père d’une fille et de deux garçons, Patrick Guyon est particulièrement fier de voir l’un de ses garçons prendre sa suite agricole. “Il hérite d’un troupeau à bonne génétique et d’une ferme avec un bon terroir.” Le temps de l’agriculteur double actif capable de se libérer une bonne partie de l’hiver n’est plus d’actualité.Taille des exploitations, enjeux financiers, le producteur de lait à comté a moins de temps à dégager qu’avant. Patrick Guyon, lui, a toujours besoin de sa dose de poudreuse. Avec le temps, le perchman a pris du galon. Chef du secteur de Métabief, il s’occupe d’une équipe de 25 à 30 personnes. “On assure les embauches, la gestion du personnel. C’est à nous qu’incombent aussi les réparations sommaires sur les remontées. On joue parfois les médiateurs avec des clients mécontents et de plus en plus exigeants.” Entre la ferme et la station, les journées sont bien remplies. Il n’est pas rare que le réveil sonne à 4 heures du matin chez les Guyon. Après le travail à l’étable, Patrick doit être au pied des pistes à 8 heures. Des évolutions techniques, il en a vécu quelques-unes en 40 ans. Il se rappelle la première télébenne qui mettait 20 minutes pour accéder au Morond avec un débit de 2 000 skieurs par jour. “La vie que Soit beaucoup moins que j’avais envie le premier télésiège de mener.” débrayable capable de transporter 1 200 skieurs à l’heure. “Signalons qu’à l’époque de la télébenne, il y avait beaucoup plus de téléskis, ce qui permettait de réguler le flot de skieurs.” Entre sa ferme et la station, Patrick Guyon s’est toujours impliqué dans la vie de sa commune. Conseiller municipal à l’âge de 21 ans, il a récidivé pendant cinq mandats dont deux au poste d’adjoint. “Comme j’aimais la forêt, je m’occupais plus spécialement de la commission bois.” Passé le cap de la nostalgie d’une ambiance qui n’existe plus, le chef de secteur se sent particulièrement bien dans le Métabief d’aujourd’hui. “Le courant passe bien avec la direction et les employés. Je trouve qu’on a une très bonne équipe avec des responsables prêts à aller de l’avant.” Pas matérialiste pour un sou, il rappelle quand même l’intérêt d’avoir concilié deux activités à l’époque où l’aide familial qu’il était ne cotisait rien ou pas grand-chose pour la retraite. “Même si ce n’était pas toujours facile et que j’avais la chance d’être bien aidé par mon épouse, j’ai pu mener la vie que j’avais envie de mener.” I F.C. POUR VOS SALONS ET MANIFESTATIONS : LOUEZ la table tactile Marquez les esprits avec une présentation interactive de vos produits et prestations. 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