le franc suisse bat des records

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le franc suisse bat des records
Mensuel d’information du Haut-Doubs
www.presse-pontissalienne.fr
FÉVRIER 2015
N° 184
2,50€
LE FRANC SUISSE
BAT DES RECORDS
Les frontaliers
face au taux de change
Un effet d’aubaine…
mais un vrai danger
pour l’emploi
LE DOSSIER en p. 18 à 23
SANTÉ
L’événement p. 6 et 7
Un budget de 82 millions d’euros
L’hôpital retrouve
la santé financière
SPÉCIAL TOURISTES
p. 36 à 39
Vacances d’hiver :
Le meilleur
des animations
Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - [email protected]
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RETOUR SUR INFO
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
Éditorial
Séisme
“Tu fais quoi comme boulot ?” demande l’un. “Je suis frontalier” répond l’autre.
Frontalier : le terme est devenu une bannière, un étendard, un métier à part entière. Derrière ce terme que d’aucuns envient
en ces temps où le franc suisse s’envole
ne se cachent pourtant pas que des
métiers hautement qualifiés. Il y a les
petites mains de l’horlogerie qui assemblent à longueur de journée des pièces,
il y a aussi ces opérateurs sur des machines
industrielles, et ces serveurs dans les
bars ou les restaurants helvétiques. Il y
a ces milliers de travailleurs qui passent
des heures quotidiennes dans leur voiture, ces hommes et ces femmes qui
paient de lourds impôts et des cotisations santé revues à la hausse. Il y a aussicette ambiance de travail, un peu spéciale parfois, où suspicion et jalousie
sous-tendent les rapports entre collègues,
les Suisses d’un côté, les “pendulaires”
de l’autre. Mais unanimement, sans doute parce que tous les frontaliers travaillent
pour une industrie à la pointe de
l’innovation, pour des marques prestigieuses ou pour des établissements de
renom, il y a cette fierté du travail bien
fait. Si bien, on l’a dit, que frontalier est
devenu un métier. L’actualité récente du
déplafonnement du franc suisse a remis
en pleine lumière la situation de ces salariés qui, sans travailler plus, ont du jour
au lendemain vu leur fiche de paye bondir de 20 % par le seul jeu des monnaies.
Si cette nouvelle est bonne à prendre de
prime abord pour eux, ensuite pour
l’économie et le commerce de ce côté-ci
de la frontière, il n’y a sans doute que
peu de raisons de se réjouir. Car si cette parité exceptionnelle du franc suisse
par rapport à l’euro perdure, c’est tout
un pan de l’économie locale qui risque
d’être ébranlé. L’Arc jurassien, entité quasiment unique en Europe puisque frontalière de deux pays dont l’un est dans
l’euro et l’autre en dehors, tient pour
l’instant sa prospérité du subtil équilibre
entre d’un côté un espace où règne le
quasi-plein emploi dû à un système économique qui favorise la croissance et de
l’autre, côté France, un territoire moins
favorisé économiquement mais riche d’une
main-d’œuvre abondante et très bien formée. Non, le coup de tonnerre provoqué
le 15 janvier dernier par la Banque Nationale Suisse n’est pas une bonne nouvelle pour la sérénité de l’emploi. Qu’il soit
serveur, ouvrier qualifié, manutentionnaire, chauffeur ou cadre, le “frontalier”
s’il est lucide, ne peut pas se réjouir de
ce séisme monétaire. I
Jean-François Hauser
est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie
B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX
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Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641
Dépôt légal : Février 2015
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Crédits photos : La Presse Pontissalienne,
Amis du musée, G.T.E., F.K.G. Dentaire, Nestlé,
Offices de tourisme, Vaucher Manufacture, Yacapa.
L’actualité bouge, les dossiers évoluent.
La Presse Pontissalienne revient sur les sujets
abordés dans ses précédents numéros, ceux qui
ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous
les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
Un nouveau
directeur
à Décathlon
Une erreur de calendrier
qui ne passe
pas inaperçue à Levier
L
ors des vœux du conseiller général JeanPierre Gurtner, le maire socialiste de Levier,
Guy Magnin-Feysot, n’a pas apprécié les
propos tenus en public par la députée U.M.P.
Annie Genevard en lien avec les récents attentats. Elle a déclaré, selon lui, “qu’Amedy Coulibaly avait été libéré à cause de la loi Taubira
et que, sans cette loi, on aurait pu épargner
des victimes !…” rapporte Guy Magnin-Feysot. Il poursuit sans mâcher ses mots à l’égard
de la parlementaire : “Comment un député de
la République peut-elle, au mieux proférer ou
relayer une telle désinformation ou, au pire, diffamer volontairement la ministre de la Justice
de notre pays ?” Si en effet Amedy Coulibaly
a pu bénéficier d’une remise de peine en
mai 2014, cela n’est pas le fait de la loi Taubira qui a été promulguée quelques mois plus
tard, en août. Depuis, elle n’est toujours pas
entrée en application. “À mon sens, Annie
Genevard a fait de la politique pure à l’occasion
d’une soirée qui ne se prêtait pas à ce genre
d’exercice.” La députée s’est justifiée le 31 janvier dans le quotidien régional sur sa position,
sans reconnaître pour autant avoir tiré une
conclusion trop hâtive dans l’analyse de ces
terribles événements dont les causes profondes
et complexes dépassent le cadre législatif. I
Jean-Victor Vernier (à gauche) sera remplacé par
Dimitri Belleney qui poursuit l’expérience des
bornes tactiles mettant tout le catalogue Décathlon
à la disposition des clients du magasin.
ux commandes du
magasin Décathlon
depuis l’ouverture en
novembre 2011, Jean-Victor
Vernier a choisi de voler vers
d’autres horizons professionnels. Il passe le témoin à
Dimitri Belleney qui ne sera
pas dépaysé puisqu’il est
Bisontin d’origine. Cet amateur de sport de montagne
arrive avec six ans
d’expérience dans la boutique. “Avant Pontarlier, j’étais
directeur du magasin de Châlons-en-Champagne.” JeanVictor Vernier part sur un bilan
exceptionnel. Certes dans un
contexte éminemment favorable, encore fallait-il valoriser l’opportunité. “On a su
adapter l’offre. Exemple avec
A
Guy Magnin-Feysot estime qu’Annie Genevard a fait de la politique
lors d’une soirée qui ne s’y prêtait pas.
l’extension du rayon nordique.
Il y a encore, je pense, des
marges de progression. Il
manque peut-être sur le site
de Pontarlier un espace
découverte où les gens puissent pratiquer certains sports.”
Depuis son arrivée, Décathon
Pontarlier a multiplié son
chiffre d’affaires par 3,5. C’est
dire si l’enseigne était attendue. Son successeur s’inscrit
dans la continuité. À la tête
d’une équipe de 54 salariés,
soit 29 équivalents temps
plein, il souhaite poursuivre
la politique de formation, développer encore les services et
les partenariats. “On doit optimiser encore le temps de partage entre les vendeurs et les
clients.” I
Sécurité routière :
les frontaliers visés
amais le Haut-Doubs n’aura payé un
si lourd tribut à la route. En 2014, 18
personnes ont perdu la vie dans
l’arrondissement de Pontarlier, soit 11
personnes de plus qu’en 2013. Elles
avaient entre 25 et 44 ans et résidaient
pour 15 d’entre elles dans le Haut-Doubs.
L’explication : “Un relâchement des comportements caractérisé par la vitesse et
l’alcool” regrette le sous-préfet Bruno
Charlot venu mardi 13 janvier avec la
D.D.T. organiser une opération de sensibilisation à Montlebon et aux Verrières
pour cibler une partie des automobilistes : les frontaliers.
S’ils ne sont pas les plus touchés par
les accidents mortels, il était nécessaire de les mettre en garde : “Les gens qui
se tuent dans le Haut-Doubs sont des
personnes du Haut-Doubs. Là, c’est une
opération de sensibilisation, bientôt, il y
aura la répression. Ce ne sont pas les
J
routes qui sont mal dimensionnées mais
les comportements qui sont mal adaptés” explique le sous-préfet. Sur les 18
personnes qui ont trouvé la mort, tous
étaient des hommes avec 12 points sur
leur permis de conduire. “Certains oublient
le danger, doublent n’importe où pour
gagner quelques minutes sur le trajet”
regrette un gendarme de la compagnie
de Pontarlier.
Le temps de quelques minutes, des
agents de la D.D.T. accompagnés de
deux gendarmes de la brigade motorisée de Pontarlier ont rappelé que la vitesse et l’alcool étaient les principales causes
des accidents dans le Haut-Doubs. Les
automobilistes écoutent. Certains se
montrent convaincus du bien-fondé de
l’opération : “Il y a des routes que ma
femme ne veut plus emprunter le soir car
des frontaliers doublent n’importe où”,
explique Michel. Retraité qui a travaillé
en Suisse, il connaît bien le phénomène. “Doubler pour gagner quelques,
minutes, je ne vois pas l’intérêt.” Plus
tard, au tour de ce père de famille
d’abonder dans son sens : “Les gendarmes devraient plutôt se rendre à Villers-le-Lac où le matin certains se mettent sur la voie de gauche pour éviter
d’être flashés par le radar tronçon.” Cette “méthode” ne fonctionne pas assure
un gendarme. Comme l’explique le capitaine de gendarmerie Gilles Guérin, des
opérations seront conduites. Objectif en
2015 : diminuer de manière drastique ce
bilan. I
La gendarmerie sur le qui-vive
après une année 2014 terrible
en matière de mortalité sur les
routes du Haut-Doubs.
Zoom
n 2014 dans l’arrondissement de
EPontarlier, 414 permis ont été reti-
rés (contre 264 en 2013) dont 93 pour
excès de vitesse (contre 51 en 2013)
et 304 pour alcoolémie (209 en 2013).
Des chiffres qui prouvent bien le relâchement et les contrôles désormais
renforcés. I
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L’INTERVIEW DU MOIS
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
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MASSIF DU JURA
Entretien avec le commissaire au Massif
“On reste trop dépendant du tourisme hivernal”
En place depuis plus d’un an, Thierry Delorme
le commissaire au Massif du Jura évoque les forces,
les faiblesses et les perspectives d’un territoire plutôt gâté
par la nature mais qui n’en reste pas moins fragile.
a Presse Pontissalienne : Pouvez-vous
nous rappeler quel est votre territoire
d’intervention ?
Thierry Delorme : Le massif du Jura s’étire
sur une large partie de la FrancheComté jusqu’au sud du Territoire-deBelfort et inclut le département de
l’Ain en région Rhône-Alpes. Le massif du Jura correspond à la partie montagneuse et à la zone de piémont. Soit
574 150 habitants, 902 communes
dont les villes de Pontarlier, Morteau,
Maîche, Valdahon, Gex, Oyonnax, Belley…
L
mesurer la notoriété spontanée. Elle
est passée de 36 % à 46 % entre 2003
et 2013. Aujourd’hui, on talonne les
Vosges et le Massif Central. On a rattrapé notre retard. En décembre dernier, les Montagnes du Jura ont été
retenues avec onze autres régions
pour représenter l’offre touristique
française à l’étranger. Cela a abouti
à la signature d’un contrat de destination qui servira de levier pour partir à la conquête de nouveaux marchés sur l’Allemagne et le
Royaume-Uni.
L.P.P. : Qu’est-ce qui vous a marqué sur ce
massif ?
T.D. : En métropole, c’est le massif montagneux le plus homogène aussi bien
au niveau de la répartition de la population que des activités. On dénombre
un grand nombre de P.M.E. La population du Massif du Jura est plus jeune qu’ailleurs. Cette montagne abrite une agriculture particulièrement
dynamique grâce à ses productions
A.O.P. comme le comté. La proximité
avec la Suisse explique un taux de
chômage plus bas que la moyenne
nationale. L’autre atout jurassien réside dans la richesse du patrimoine
naturel et la qualité paysagère. Au
final, ce massif bénéficie d’une situation plutôt favorable qui comporte
aussi des fragilités. Si le taux d’emplois
industriels reste élevé, il se concentre
sur quelques secteurs. On doit donc
veiller à la diversification des productions. Le travail frontalier est un
atout considérable avec le risque de
dépendance vis-à-vis d’un pays tiers,
ce qui peut être source de fragilité.
L.P.P. : C’est une belle reconnaissance !
T.D. : Cela concrétise en tout cas une
belle dynamique qu’il faut continuer
à faire prospérer. Des crédits d’État
complémentaires seront alloués par
rapport à ce contrat de destination.
Cela permettra d’inscrire la destination Montagnes du Jura dans la
durée et d’amplifier les démarches de
prospection à l’étranger.
L.P.P. : D’autres faiblesses à signaler ?
T.D. : On peut évoquer le tourisme qui
souffre encore d’un manque de notoriété. On reste trop dépendant du tourisme hivernal, d’où la nécessité
d’élargir la période de fréquentation,
ce qui induit aussi d’améliorer la qualité d’accueil et de développer l’offre
d’hébergement et de diversifier les
activités. Les atouts naturels sont
nombreux mais on est sur un milieu
karstique très sensible
avec des gros enjeux
“On talonne autour de la qualité de
les Vosges l’eau. Le massif ne
manque
pas
et le Massif d’arguments positifs
mais la situation impoCentral.”
se des points de vigilance. Tous ces éléments
ont été mis en évidence en 2013 par le comité de massif lors de la
réalisation du nouveau
Schéma Interrégional
du Massif du Jura.
L.P.P. : Comment se porte la
marque Montagnes du Jura ?
T.D. : Cette marque a été
mise en place en 2003
sur les départements de
l’Ain, du Doubs, du Jura
et les deux régions
Franche-Comté et Rhône-Alpes dans le but de
s’affranchir du découpage administratif avec
l’objectif de devenir une
destination touristique
à l’échelle européenne.
En dix ans, on a pu
L.P.P. : Qui s’occupe de ce contrat de destination ?
T.D. : Le projet est géré par le collectif
Montagnes du Jura avec le soutien
de l’État. Il est porté juridiquement
par le Comité Régional du Tourisme
de Franche-Comté.
L.P.P. : Comment se présente la prochaine
Convention Interrégionale de Massif 20152020 ?
T.D. : On travaille avec les deux Régions
et en concertation avec les Conseils
généraux sur cette nouvelle convention de massif en cours d’élaboration
Il s’agit d’apporter des crédits pour
répondre aux enjeux définis dans le
schéma interrégional d’aménagement
et de développement du Massif du
Jura. Aujourd’hui, le préfet coordinateur du Massif a reçu une feuille
de route où l’État apporte 13,5 millions d’euros. La future convention se
décline en quatre axes stratégiques.
Le premier s’articule autour de
l’attractivité des territoires avec les
questions de mobilité et de développement des usages numériques. Le
second concerne la valorisation économique des ressources naturelles et
des compétences reconnues sur le massif. Une partie des actions sont ciblées
sur l’adaptation aux changements climatiques et sur le développement des
énergies renouvelables. Le quatrième et dernier volet est consacré aux
actions de coopération inter-massif et
franco-suisse.
L.P.P. : À combien s’élevait l’enveloppe financière de la précédente convention ?
T.D. : Au total, un peu plus de 60 millions d’euros dont 14,8 millions au
niveau de l’État ont été mis en œuvre
sur une période de 7 ans, de 2007 à
2014.
L.P.P. : Qui décide du montant attribué à chaque
massif ?
T.D. : C’est un choix gouvernemental.
Le préfet coordinateur de Massif a
fait remonter, après concertation, des
propositions d’actions à mettre en
œuvre au regard des orientations
fixées pour les territoires de massif
et le niveau national détermine les
types d’actions et les budgets ouverts
à la contractualisation par massif.
Globalement, on a pointé un certain
Après un an d’exercice, Thierry Delorme, le commissaire au Massif du Jura, a pris toute la mesure des enjeux de
ce massif qu’il trouve particulièrement jeune dans sa population et homogène dans la répartition des activités.
nombre de priorités qui nous semblaient importantes.
L.P.P. : Pouvez-vous citer quelques exemples ?
T.D. : On peut parler de la mobilité des
personnes. On a financé des actions
en faveur du covoiturage. Se pose la
problématique des usages numériques
où il reste encore des choses à développer. Il y a aussi des enjeux importants à relever sur la valorisation économique. On doit renforcer les
coopérations entre les entreprises ou
intersecteurs pour gagner en lisibilité.
L.P.P. : À quel niveau les collectivités vontelles contribuer à la convention de massif ?
T.D. : La participation des collectivités
sera connue prochainement. Elle relève aussi du plan État-Région. Cette
convention de massif s’articule également avec les fonds communautaires. Je pense notamment au programme F.E.D.E.R. qui comprend un
axe spécifique sur l’ensemble du massif. Ce volet était géré par le commissariat avant d’être transféré au
Conseil régional de Franche-Comté.
L.P.P. : Quelle est la place du Haut-Doubs dans
le Massif du Jura ?
T.D. : Toute la partie frontalière profite de la proximité avec la Suisse. C’est
un vrai atout. On se rend compte que
l’économie touristique est plus développée dans d’autres secteurs du massif. On note quand même aujourd’hui
l’envie de valoriser davantage les
potentialités touristiques du HautDoubs. Les choses évoluent dans le
bon sens. La preuve avec la mise en
place de plusieurs contrats de station
dont le dernier remonte en
novembre 2014 sur la communauté
de communes du Val de Morteau. Idem
avec le pôle d’excellence rurale autour
du lac Saint-Point, le projet d’extension
du Conifer, l’aménagement du Gounefay, le développement des circuits
de randonnée franco-suisses. D’autres
projets sont en train d’émerger.
L.P.P. : Quelques mots sur la filière bois ?
T.D. : On est sur un massif très boisé
avec un déficit de mobilisation de la
ressource. Il y a des actions à mener
sur les conditions d’exploitation, contre
le morcellement des parcelles et pour
mieux valoriser la production locale.
On doit s’efforcer de dynamiser le
réseau des petites scieries en continuant à structurer les filières de la
construction bois et du bois énergie.
Autre sujet important sur le HautDoubs : la question de la préservation
des espaces et la répartition des activités. Sur ce secteur, on constate de
très fortes pressions sur les terres
agricoles. La solution passe par la
mise en place des S.C.O.T. Le commissariat au Massif du Jura est très
attentif à a préservation des paysages,
au maintien du pastoralisme. On veille
par exemple à l’intégration des équipements sur les opérations que nous
soutenons. On retrouve cette démarche
à travers la destination “Montagnes
du Jura.”
L.P.P. : Serez-vous impacté par la fusion entre
la Franche-Comté et la Bourgogne ?
T.D. : Non, la vocation interrégionale
du commissariat ne sera pas modifiée.
L.P.P. : Vos missions restent assez transversales ?
T.D. : Oui, on ne porte pas de politique
agricole ou forestière mais on gère des
crédits
d’intervention
sur
l’aménagement du territoire. On vient
en complément sur les filières. On raisonne par rapport à un territoire avec
l’objectif de décloisonner les choses.
L.P.P. : Quels sont les projets au menu de
l’année 2015 ?
T.D. : On devra finaliser la nouvelle
convention interrégionale de massif,
poursuivre le travail engagé autour
des Montagnes du Jura. 2015 sera
une année de lancement de nouveaux
programmes. I
Propos recueillis par F.C.
PONTARLIER
SOCIÉTÉ
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
5
Raz de marée chez les buralistes
Pontarlier avec Charlie Hebdo
Comme partout en France, les Pontissaliens se sont mobilisés suite aux attentats
du 7 janvier perpétrés au siège du journal satirique Charlie Hebdo. Le 14 janvier,
le nouveau numéro de la publication s’est arraché dans les kiosques du Haut-Doubs.
in janvier, alors qu’il était en attente d’un nouveau réassort, Bernard Mangin, le buraliste situé
au pied de la porte Saint-Pierre à Pontarlier recevait encore vingt demandes
par jour de clients qui cherchaient le
dernier numéro du journal satirique
Charlie Hebdo. “Je suis à 450 exemplaires vendus. Je n’ai jamais vu cela !”
observe le commerçant. Habituellement, il en écoule tout au plus un ou
deux par semaine. Au final, ce numéro 1 178 avec Mahomet en couverture se sera vendu à plus de 7 millions
F
Le buraliste
Bernard
Mangin
recevait
encore fin
janvier, trois
semaines
après les
attentats, 20
demandes
par jour
pour Charlie
Hebdo.
d’exemplaires en France et dans le
monde.
L’hebdomadaire qui assume sur sa une
être un “journal irresponsable” est
devenu le symbole de la liberté
d’expression et d’une forme de résistance au fanatisme religieux qui a
conduit aux attentats du 7 janvier à
Paris au siège de la rédaction de Charlie Hebdo. Ce jour-là, douze personnes
ont été abattues lâchement par deux
terroristes. Parmi les victimes figuraient les dessinateurs Wolinski, Charb,
Cabu, Honoré, Tignous et deux poli-
ciers. Dans les 48 heures qui ont suivi, une policière municipale a été exécutée par un troisième homme. Il en
tuera quatre autres dans un supermarché casher à l’est de Paris. Au total,
17 personnes auront trouvé la mort
lors de ces expéditions punitives.
Ce crime abject a bouleversé la France. Spontanément, les gens se sont
retrouvés dans la rue pour dénoncer
en silence ce qu’ils considéraient comme une atteinte odieuse à la liberté
d’expression, un des fondements de
notre démocratie, et à ceux qui la font
vivre. D’un coup, en France et ailleurs
dans le monde on a vu des foules
recueillies qui répondaient au même
nom “Je suis Charlie.”
Ainsi à Pontarlier, le soir du 8 janvier,
sous une pluie battante, plus de 2 000
personnes se sont regroupées sur la
place d’Arçon devant la mairie pour
dire que la barbarie ne
triompherait pas des
valeurs républicaines qui
“Tout
constituent le socle de
vendu
notre démocratie. Le
en 10
samedi 10 janvier, nombreux étaient les habi- minutes.”
tants du Haut-Doubs à
s’être rendus à Besançon
pour participer à la manifestation historique qui a
rassemblé plus de 25 000
personnes !
Plus de 2 000 personnes se sont rassemblées le 8 janvier à Pontarlier.
La Presse Pontissalienne avait bouclé son édition du mois la veille
au matin, quelques heures avant les attentats. La rédaction n’a donc
pas pu réagir à temps à l’horreur de l’imprévisible. Naturellement,
ses journalistes étaient eux aussi tous Charlie.
Avec une telle mobilisation qui a fait
l’objet d’une couverture médiatique
hors du commun, il fallait s’attendre
à ce que le numéro de Charlie Hebdo
qui allait suivre, réalisé avec courage
et détermination par “ceux qui restent”, allait s’arracher dans les kiosques.
Le journal satirique et ses caricatures,
qui vendait en moyenne 30 000 exemplaires par semaine avant le 7 janvier,
allait devenir “le” journal à acheter
sans que la majorité des gens, qui ne
l’avait jamais lu auparavant, sache ce
qu’elle allait trouver à l’intérieur.
À l’aube du 14 janvier, en ville des
clients patientaient devant la porte
des bureaux de tabac qui n’avaient pas
encore ouvert leurs portes, pour se pro-
curer Charlie Hebdo. “J’en avais 40.
En 10 minutes, j’ai tout vendu”
remarque Bernard Mangin. Le raz de
marée a été total. En quelques minutes,
le numéro 1 178 est devenu introuvable dans les kiosques de Pontarlier
comme partout en France. Pour faire
face à une demande phénoménale, le
journal sera réédité les jours suivants.
Nous verrons bien maintenant quel
succès rencontrera le prochain numéro de Charlie Hebdo qui doit sortir le
11 février. Espérons que ce souffle en
faveur de la démocratie et de la défense de la liberté d’expression incarnée
aussi par la presse en général ne retombera pas comme un soufflé. I
T.C.
L’ÉVÉNEMENT
L’HÔPITAL AU MEILLEUR DE SA FORME
Rénové à plus de 80 % et stabilisé financièrement après quelques années difficiles, l’hôpital de Pontarlier promu lui aussi à l’intercommunalité continue à
tisser sa toile sur le Haut-Doubs où il devient l’établissement pivot incontournable de tout un territoire de santé.
Finances
Budget : 82 millions d’euros
L’hôpital retrouve l’équilibre financier
Après des années difficiles, le centre hospitalier
intercommunal de Haute-Comté (C.H.I.H.C.) récolte les fruits d’une politique d’investissement ambitieuse, confortée par la mobilisation de tous les
acteurs de l’établissement. Éclairages.
e C.H.I. de HauteComté se porte plutôt bien. La seule
chose qui nous pèse
concerne la perte de recettes liée
à la fin du droit d’option pour
les frontaliers”, analyse Olivier
Volle, le directeur du C.H.I. de
Haute-Comté aujourd’hui pierre angulaire d’un groupement
associant les établissements de
Pontarlier, Doubs, Mouthe,
Levier, Nozeroy ainsi que le
centre médico-psychologique à
Morteau. La fin du droit d’option,
c’est 3 millions en moins dans
les caisses de l’hôpital.
Cette perte, Patrick Genre qui
préside le C.H.I.H.C. n’en veut
pas. Il réclame compensation.
“On a déjà envoyé deux courriers dans ce sens au ministère
de la Santé sans avoir reçu de
réponse. On demande qu’une
mesure financière pérenne soit
attribuée. Sans cette compensation, on devrait mettre en place
un plan de retour à l’équilibre.
Rappelons que l’hôpital de Pontarlier est l’établissement le plus
“L
touché par ce phénomène. Il n’est
pas question de subir une telle
perte. Pour l’instant, on en reste à l’échange de courriers mais
on est prêt à aller plus loin. Sans
ces 3 millions d’euros, on serait
contraint de fermer des lits donc
de creuser le déficit. C’est un
cercle vicieux.”
Entre 2010 et 2013, les recettes
ont progressé de 75 à 82 millions d’euros alors que dans le
même temps les charges augmentaient aussi mais dans une
moindre amplitude, passant de
77 à 82 millions
d’euros. Avec plus
Du
de produits que
personnel de dépenses, la
qui a su se situation
s’assainit donc en
mobiliser
2013. D’autant
davantage. plus que la direction a profité de
cette
bouffée
d’oxygène pour
renégocier un
emprunt
en
francs suisses de
3 millions d’euros
contre versement, bien entendu, d’une indemnité de sortie.
Heureuse initiative dans le
contexte actuel… “Le bilan 2014
n’est pas encore arrêté. Si on
intègre les aides de fin d’année
de l’A.R.S., soit environ
600 000 euros, on devrait parvenir à l’équilibre”, annonce Mickaël Morisseau, le directeur
administratif et financier.
Plusieurs raisons expliquent ce
retour à l’équilibre financier.
Techniquement, un gros travail
a été conduit sur les structures
financières, qui a permis à
l’établissement de se désendetter à partir du milieu de l’année
2013. “On a franchi un palier
qui nous a permis de reconstituer des provisions.” L’hôpital a
aussi développé sa capacité
d’accueil avec l’ouverture de
l’unité de neurologie-cardiologie, soit 10 lits supplémentaires.
Idem en chimiothérapie où les
travaux ont permis de doubler
les capacités et donc l’activité.
“On peut signaler qu’on avait
enregistré 1 300 naissances en
2013 contre 1 200 habituellement. Cela participe aussi au
redressement.”
L’activité en chirurgie orthopédique et en urologie évolue positivement dans des services où
les équipes médicales ont été
renforcées. Pas de doute,
l’établissement récolte les fruits
d’une politique d’investissement
plutôt courageuse. Le mérite en
revient aussi au personnel qui
a su se mobiliser davantage.
L’activité a été développée grâce aux efforts de tous, ce qui a
permis compte tenu des nouveaux modes de financement lié
a moyenne dʼâge au
à l’activité, un redressement
financier. Suite aux déficits
C.H.I.H.C. avoisine 40
de 2010 et 2011, on peut consians avec des différences
dérer qu’il y a eu une prise de
suivant les catégories de perconscience.
sonnel. Une population plutôt
Les efforts du personnel ne
vieillissante au niveau des
s’arrêtent pas là. L’objectif a été
aides-soignantes et des infirde conserver les emplois, en limimières relativement jeunes.
tant la masse salariale par un
allongement de la période perLa jeunesse est aussi de cirmettant un accès au statut de
constance du côté des médefonctionnaire. “On s’attache à
cins et lʼhôpital nʼa rien à
conserver les emplois mais en
craindre dʼun “papy-boom” car
limitant le rythme des titularila pyramide est assez régusations”, poursuit Mickaël Morislière.
seau. Le C.H.I.H.C., c’est en
Côté recrutement, les choses
moyenne 1 300 salariés ou envisont rentrées dans lʼordre en
ron 1 000 équivalents temps
plein. De loin, le plus gros
psychiatrie avec quatre pratiemployeur du Haut-Doubs. “En
ciens en poste. “On reste vigiterme d’activité, de recettes et de
lant au niveau de la gastro-entémaîtrise des dépenses, les indirologie et de la gynécologie an
cateurs sont plutôt favorables”,
observe Olivier Volle.
Autre piste d’économie, le recours nisation des équipements se fait
à l’intérim médical (médecins) désormais de façon plus qualien nette diminution depuis 2012. tative. Chaque pôle dispose d’une
Un choix stratégique non négli- enveloppe et décide lui-même
geable sur une ligne budgétai- des changements à réaliser. “Cela
re qui coûtait parfois jusqu’à a permis de mieux gérer les inves700 000 euros par an. La moder- tissements et d’aller à l’essentiel.
Recrutement
L
Un hôpital jeune et plus
attractif qu’il n’y paraît
sachant aussi quʼon a des pistes
très sérieuses pour assurer les
départs”, précise Olivier Volle.
Sur un total de 120 médecins
et internes, on dénombre une
quinzaine de praticiens venus
de lʼétranger, essentiellement
dʼEurope de lʼEst. On retrouve
cette configuration dans la plupart des établissements de taille
similaire.
Les nouveaux ne sont pas
insensibles à la qualité de
lʼenvironnement technique et
opérationnel. “La force dʼun
petit hôpital comme le nôtre
réside aussi dans sa capacité
à offrir de très bonnes conditions dʼaccueil aux jeunes médecins.” Aujourd’hui, on investit en
moyenne 600 000 euros par an
en biomédical au lieu d’1 million
auparavant sans perdre en efficacité. C’est cela la logique de
pôles.” F.C.
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
G Bilan et perspectives
7
Le directeur de l’hôpital
Efficacité sur ordonnance en 2015
Le chantier de modernisation de l’hôpital engagé depuis plusieurs années se prolonge en 2015 avec le même souci d’améliorer l’offre de santé sur le territoire du
Haut-Doubs. Entretien avec Olivier Volle en poste depuis le 1er octobre 2013.
gie améliore le traitement et
a Presse Pontissalienne : renfort.
réduit les risques hémorragiques.
Qui s’occupe aujourd’hui
de la chambre mortuaire L.P.P. : Quels sont les principaux inves- Le temps de séjour est pratidepuis le départ des der- tissements techniques à retenir de quement divisé par deux grâce
à cet instrument qui permettra
l’année 2014 ?
nières sœurs hospitalières ?
Olivier Volle : Les établissements O.V. : On a investi 450 000 euros de faire des actes en chirurgie
qui enregistrent plus de 200 dans l’acquisition d’une nouvel- ambulatoire. C’est un avantage
décès par an, comme c’est le cas le table numérisée en radiolo- pour le patient et cela offre ausla
possibilité
pour
à Pontarlier, sont obligés d’avoir gie. Cet équipement permet si
un tel équipement. Pour l’instant, d’effectuer des examens de l’établissement de réaffecter des
on pallie avec les moyens du meilleure qualité avec des temps lits. On peut signaler pour 2015
bord sans trop de difficultés. On d’exposition raccourcis. Dans la le remplacement de l’I.R.M. réaa aussi rappelé une retraitée en même logique, le laser en urolo- lisé dans le cadre d’un groupe-
L
G Levier
66 places d’hébergement
Le nouvel E.H.P.A.D.
livré fin 2016
D’une
surface de
2 400 m2,
le nouvel
E.H.P.A.D.
conçu sur
les plans
du cabinet
Paillard
offrira 66
places
d’héberge
ment.
T
ensuite remise en cause avec l’arrêt de
l’aide à la pierre versée par le Conseil
général. “Il a fallu trouver d’autres
modes de financement”, explique Mickaël Morisseau, le directeur administratif et financier du C.H.I.H.C.
Le problème est maintenant réglé. Décision a été prise de partir sur une nouvelle réalisation dont le montant s’élève
à 10 millions d’euros avec notamment
des aides de l’A.R.S. (2,5 millions d’euros)
et du C.N.A.S.A. (1,3 million d’euros).
Sans oublier la précieuse contribution
de la communauté de communes Altitude 800 qui cède le terrain et met
1,5 million d’euros au pot.
Le nouvel E.H.P.A.D. s’étendra sur
2 400 m 2 et comprendra 63 places
d’hébergement permanent et 3 places
d’hébergement temporaire. Ce bâtiment à ossature bois conçu par le cabinet Paillard et construit par l’entreprise
Bâti 2000 répondra aux normes de la
Réglementation Thermique 2012. “Après
la sélection du maître d’œuvre, on finalise les préparatifs du permis de construire qui devrait être délivré fin janvier.
Si tout va bien, on lancera le chantier
cet été pour une livraison attendue au
dernier trimestre 2016.”
Il n’est pas prévu de démolir l’hexagone
qui devrait, après transfert des résidents, entrer dans le giron de la communauté de communes. I
L.P.P. : Des mouvements de services
sont-ils programmés en 2015 ?
O.V. : On va déplacer le centre
médico-pyschologique dans le
bâtiment de l’ancienne cure médicale, ce qui signifie un rapprochement vers les urgences.
L’année 2015 sera aussi marquée par le transfert du Centre
d’Accueil Thérapeutique en
Temps Partiel (C.A.T.T.P.) dans
les locaux de la cure médicale.
Ce C.A.T.T.P. comprend le restaurant associatif installé rue
Émile-Thomas près de la clinique. Avec ce mouvement, on
libère la maison de la rue Émile-Thomas qui sera mise en vente. On devait aussi procéder à
ces déménagements pour des raisons de sécurité incendie.
L.P.P. : D’autres travaux ?
O.V. : On refait l’isolation extérieure du bâtiment de médecine en changeant le bardage et
les fenêtres. On poursuit également la réorganisation des flux
aux urgences pour améliorer le
confort des usagers. Deux nouvelles salles de consultation seront
aménagées au pôle mère-enfant,
ce qui permettra de mieux
prendre en charge les grossesses
pathologiques.
L’hexagone construit dans les années soixante-dix à
Levier n’est pas conçu pour la prise en charge de
personnes dépendantes. Il sera remplacé par une
nouvelle réalisation. Au grand soulagement de tous.
out finit par arriver. Dans sa
configuration actuelle, le
C.H.I.H.C. gère quatre Établissements d’Hébergement
pour Personnes Âgées Dépendantes
(E.H.P.A.D.) à Mouthe, Doubs, Nozeroy et Levier. Ce dernier était le seul
à ne pas avoir encore fait l’objet d’une
rénovation. Il était temps car résidents,
familles et personnel se désespéraient
d’une amélioration de conditions de
vie.
Cette maison de retraite a ouvert en
1974-1975. D’une capacité de 48 places,
elle remplissait bien son rôle pour des
seniors encore autonomes ou presque.
Quarante ans plus tard, le constat n’est
plus le même avec un outil obsolète.
“Cette structure très
vieillissante n’est plus
Trouver
du tout fonctionnelle
pour gérer des perd’autres
sonnes âgées dépenmodes de
dantes”, indique Olivier
financement. Volle. Une modernisation s’imposait.
Démarrage du projet
en 2005 avec différents
scénarios à l’étude :
réhabilitation ou réhabilitation-extension. La
construction des autres
E.H.P.A.D. va retarder
l’opération qui sera
ment d’intérêt économique publicprivé.
L.P.P. : Et l’ancienne maison de retraite ?
O.V. : On a engagé une opération
de déconstruction dans ce bâtiment qui n’avait plus aucune utilité. Cela va permettre de libérer de l’emprise au sol. Une partie
de cet espace servira de parking.
L.P.P. : Qu’en est-il de la balnéothérapie et de l’aile inoccupée au Grandvallier ?
O.V. : La balnéothérapie est toujours suspendue. Au niveau des
locaux inoccupés, on étudie deux
pistes. La première relève du sec-
G Politique
Olivier Volle, le directeur de l’hôpital compte
bien aboutir pour trouver des solutions
d’occupation dans l’aile vide du Grandvallier qui
pourrait abriter une maison relais et un foyer
d’accueil médicalisé
teur social avec la création d’une
maison relais où seraient hébergées des personnes handicapées.
Ce concept assez efficace associe des chambres individuelles
et des espaces de vie communs.
On est en relation avec le docteur Marie-Noëlle Besançon qui
a créé l’association des Invités
au Festin et avec qui ont pourrait répliquer l’expérience de cette maison relais bisontine au
Grandvallier. La deuxième piste concerne l’ouverture d’un foyer
d’accueil médicalisé pour personnes handicapées psychiques.
On travaille en concertation avec
l’hygiène sociale de FrancheComté. On comprend vite l’intérêt
d’installer de telles structures
au Grandvallier avec la proximité des équipes du pôle psychiatrique et les synergies possibles à développer.
L.P.P. : Le projet d’ouvrir une antenne
S.M.U.R. sur le plateau de Maîche reste-t-il d’actualité ?
O.V. : Oui, à partir du moment où
l’on nous a désignés, on n’a pas
refusé. Il reste encore des modalités à définir. Le principe serait
de constituer une équipe de 5
personnes avec médecin, infirmière, ambulancier qui serait
opérationnelle en journée. On
collaborerait avec les médecins
locaux pour qu’ils nous relaient
la nuit. Pour l’hôpital, ce n’est
pas forcément un investissement
rentable mais cela relève d’un
engagement du président de la
République, que chaque Français soit à moins de 30 minutes
d’un point de soins d’urgence.
Avec cette antenne on couvrira
50 % du Haut-Doubs horloger.
Cela permet de référencer le
centre hospitalier comme
l’établissement pivot sur le HautDoubs. L’hôpital de Pontarlier
est avec le C.H.U. le seul établissement qui parvient à maintenir un service d’urgence sans
trop de difficultés. Ce point a été
pris en compte à l’attribution de
cette antenne S.M.U.R.
L.P.P. : Comment s’articule le nouveau
projet d’établissement sur les cinq ans
à venir ?
O.V. : Ce document détermine le
plan d’actions qui s’articule en
six axes principaux : oncologie,
développement de la chirurgie
ambulatoire, prise en charge de
l’obésité, développement des
coopérations avec les autres établissements, développement
durable et gériatrie. I
Propos recueillis par F.C.
L’impact de la mutualisation
La ville prête à accompagner la
réalisation d’une Maison de santé
Après son élection en
mars 2014, Patrick Genre
continue à présider le
C.H.I.H.C. qu’il souhaite
ancrer durablement au cœur
du Haut-Doubs.
l est prêt à partir en croisade pour
obtenir des mesures de compensation à la hauteur des pertes
induites par la fin du droit
d’option, qui prive l’hôpital d’une
recette importante. “Ces 3 millions
d’euros sont essentiels. Comme la fin
du droit d’option est étalée, on subira 90 % de l’impact en 2015. On ne
veut surtout pas appauvrir l’offre de
soins locale. On cherche plutôt à
l’enrichir en développant des passerelles avec le C.H.R.U. de Besançon.”
L’avenir rime maintenant avec
mutualisation comme le prévoit la
loi Santé avec les Groupements Hos-
I
pitaliers de Territoire.
L’offre de santé sur le
Haut-Doubs reste pour
l’instant acceptable.
“La
“Le Haut-Doubs ne
figure pas dans les coopération
zones blanches recena été un
sées par l’A.R.S. On
gage de
n’est donc pas en situation de déficit d’offre pérennité.”
médicale mais le départ
en retraite de plusieurs
généralistes peut faire basculer ce
fragile équilibre. La création du
C.H.I.H.C. n’a pas été une affaire de
tout repos. Ce regroupement nous a
permis d’atteindre une taille critique.
Cela a permis de dégager des économies de fonctionnement pour enrichir
l’offre de soins, acquérir des équipements. On voit combien la coopération a été un gage de pérennité.”
Pontarlier voit arriver une nouvelle
génération de médecins soucieux de
s’engager pour mieux se structurer.
“La Ville de Pontarlier via le C.C.A.S.
est prête à proposer un site pour
construire une maison de santé mais
c’est à eux d’écrire le projet”, poursuit
le maire soucieux que l’hôpital développe ses relations avec les généralistes. Ce qui laisse sous-entendre
qu’on peut faire mieux dans ce domaine. Personne n’a oublié comment s’est
terminée cette maison de santé avant
l’heure qui était installée derrière la
clinique. En queue de poisson… “Avant
de se lancer, il faudra bien prendre
les éléments de gestion. C’est un projet de longue haleine.”
Le président du C.H.I.H.C. cherche
aussi des solutions sur le devenir de
l’ancien hôpital qui pourrait vite
devenir une charge. “On est dans un
environnement contraint avec des
locaux compliqués à changer de destination. On a déjà étudié plusieurs
pistes avec des locaux administratifs, une résidence hôtelière, une résidence pour des personnes âgées…” I
8
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
IMMOBILIER
Impact de la loi Pinel
Bientôt un plan pour limiter la tension locative
Pontarlier est finalement retenu dans le dispositif immobilier “Pinel”. Loin d’être
suffisante pour pallier la baisse de l’offre de logements et l’augmentation des prix,
la mesure s’inscrit dans une nouvelle politique urbanistique qui sera présentée en mars.
est une première cartouche. Mais la cible est
loin d’être atteinte. Dans
“l’arsenal” que présentera la mairie pour limiter
la tension locative d’ici le mois de mars,
l’entrée dans le dispositif de la loi
“Pinel” de Pontarlier aura dans
l’immobilier local “un effet structurant,
libérateur et modérateur” annonce le
maire Patrick Genre. Libérateur parce que des investisseurs pourront défiscaliser. Et modérateur parce que les
loyers seront plafonnés.
Le maire et ses services ont déposé un
dossier auprès du préfet pour demander à ce que Pontarlier intègre la “loi
Pinel”. Au départ, elle ne l’intégrait
pas. “Nous avons argumenté sur la tension réelle du logement qui se traduit
C’
par des demandes croissantes et une
offre insuffisante. Pour preuve, on a un
taux de vacances de logements nul, le
plus faible de Franche-Comté, y compris dans le logement social. Un bailleur
social (N.D.L.R. : Néolia) a même 0 %
de taux de vacances : c’est du jamais
vu !” commente le maire dont le travail de lobbying a payé.
Concrètement, ce dispo“Les gens sitif Pinel qui remplace la
loi Duflot (et avant elle,
ne se
Scellier, Censi, Malraux)
bousculent ouvre droit pour tout
contribuable français qui
pas.”
acquiert entre le 1er janvier
et le 31 décembre 2016 un
logement neuf ou en état
futur d’achèvement, une
réduction d’impôt sur le
Objectif au centre-ville pour créer des logements : boucher les espaces
et faciliter les constructions dans l’hyper-centre.
revenu pouvant atteindre 21 % sur 12
ans. En contrepartie, le propriétaire
s’engage à respecter des plafonds de
loyers ne dépassant pas 8,69 euros le
m2. À Pontarlier où des logements de
70 m2 se louent plus de 800 euros (hors
charges), cela équivaudrait pour cet
exemple à un plafonnement à 608 euros,
soit 200 euros de moins que le marché. La rentabilité n’est pas exceptionnelle.
Sur le terrain, l’annonce du “Pinel” ne
semble pas attirer les foules dans les
agences immobilières. “Les personnes
ne sont pas intéressées pour le moment,
remarque l’agence “Immobilier Pontissalien”, située rue du Vieux-Château à Pontarlier. Il est plus judicieux
d’acheter un appartement à rénover
Patrick Genre, maire de Pontarlier, a présenté un dossier argumenté
pour le relouer ensuite et bénéficier de
au préfet pour que Pontarlier bénéficie de la loi Pinel.
la défiscalisation sur les travaux” commente Cyrille Mattera, professionnel
de l’immobilier. Le maire Patrick Gen- devenu une préoccupation, la munici- forte alors même que la population
re l’a bien compris : “Ce dispositif Pinel palité pourrait libérer de ses terrains. municipale diminue. Un paradoxe ?
n’est peut-être pas suffisant mais il Pour les vendre à qui ? Pour l’heure, Deux explications à cela : la taille des
pourrait faire diminuer le prix des rien n’est décidé. “Il y aura bien évi- foyers régresse du fait que les familles
loyers. Il s’inscrit dans une politique demment une part aux logements deviennent pour beaucoup monopaurbanistique que nous présenterons en sociaux. Nous serons incitatifs et vigi- rentales (il y avait 3 personnes par
mars” annonce-t-il.
lants”, prévient la mairie qui se féli- foyer en 1968 à Pontarlier contre 2,1
Si le premier magistrat n’a pas voulu cite de pouvoir tenir un engagement : en 2011) et en raison de la sociologie
en dire plus, quelques pistes sont la création de 300 logements durant du Haut-Doubs. “À 18 ans, les jeunes
connues. Elles visent à libérer du ter- ce mandat. Après la sortie de terre du ont souvent un travail en Suisse, de
rain à la fois pour les promoteurs publics quartier des Épinettes à l’entrée de la l’argent… Alors ils prennent leur indéet les privés. “L’objectif est déjà de déve- ville avec 280 logements dont 75 pendance dans un logement” constate
lopper de 40 % la constructibilité dans sociaux, l’îlot Saint-Pierre sera le pro- Patrick Genre.
l’hyper-centre et de 30 % sur la ville” chain chantier immobilier. Une opé- En matière d’offre de logements, la
calcule le premier magistrat. Sur le ration programmée d’amélioration de capitale du Haut-Doubs agit. Reste à
terrain, Pontarlier bouchera ses dents l’habitat (O.P.A.H.) est également en convaincre des investisseurs devenus
creuses (espaces du centre-ville inoc- cours d’étude.
frileux après les événements financupés) sans s’étendre sur des terrains Revers de la médaille : plus il y a de ciers suisses. I
E.Ch.
naturels. Parce que le logement est logements, plus la tension demeure
État civil de janvier 2015
NAISSANCES
01/01/15 – Lara de Vitor ANTUNES RIBEIRO, manœuvre et de Vera BELO VALENTE RIBEIRO, sans profession.
01/01/15 – Noa de Julien BENOIT-GUYOD,
éducateur sportif et de Anne-Laure SANDONA, éducateur sportif.
02/01/15 – David de Daniel RODRIGUES,
mécanicien et de Amandine GRENTHE,
infirmière.
02/01/15 – Enzo de Abdel BENYAHIA,
agent de fabrication et de Mylène LAFOSSE, sans profession.
03/01/15 – Alice de Bruno GUINCHARD,
agriculteur et de Maude PESEUX, secrétaire comptable.
04/01/15 – Nolan de Gaëtan AYMONIN,
fromager et de Aurélie CATTET, comptable.
04/01/15 – Enora de Guillaume DE OLIVEIRA DUARTE, menuisier et de Julie
CARTIER, employée.
04/01/15 – Malia de Alexandri PITOU,
commercial et de Judith RIVIERE, assistante de clientèle.
05/01/15 – Nathan de Adrien ROUSSEL,
chauffagiste et de Marie LONCHAMPT,
aide à domicile.
06/01/15 – Louis de Ludovic MIOREL,
chauffeur poids lourds et de Fanny CASSARD, secrétaire médicale.
03/01/15 – Timothy de Sullivan JACQUET,
mécanicien et de Angélique MONNIER,
pâtissière.
08/01/15 – Simon de Antoine EMONIN,
menuisier et de Élise CERF, vendeuse.
09/01/15 – Maëline de Pierre BARÇON,
ouvrier de scierie et de Céline MARION,
employée commerciale.
09/01/15 – Enzo de Johanna MONNOT,
sans profession.
09/01/15 – Léonie de Nicolas LANGLOIS,
chef de chantier et de Aline REVIL-SIGNORAT, aide médico-psychologique.
09/01/15 – Danis de Sasa HALILIC, intérimaire et de Nadège GAGLIARDI, sans
profession.
10/01/15 – Stacy de Vincent CAVOLO,
ouvrier et de Stéphanie POUX, contrôleuse.
10/01/15 – Emile de Anthony BESSON,
maçon et de Marie-Laure TISSOT, télévendeuse.
10/01/15 – Jade et Yuna de Anthony BONNET, charpentier et de Elodie COURVOISIER, déléguée mandataire.
11/01/15 – Constance de Martial PARENT,
employé piscicole et Lise GOUVIER, vendeuse.
11/01/15 – Alaettin de Yasar ÇELIK, ouvrier
scieur et de Meral ÇETINKAYA, ouvrière.
11/01/15 – Lenny de Roddy ARBEY, sans
profession et de Guenaelle LEFEBVRE,
aide à domicile.
11/01/15 – Marceau de Nicolas WENGER,
commerçant de golf et de Christelle DARD,
assistante commerciale.
12/01/15 – Théophile de Eric GAY, transporteur et de Pascale JOUFFROY, sans
profession.
12/01/15 – Marius de Jessy CHAPOUTOT, technicien télécommunication et de
Andréa RICART, sans profession.
13/01/15 – Louis de Anthony DARÉ, chauffagiste et de Sarah MARGUET, infirmière.
13/01/15 – Karen de Emmanuel JEANNOT, affineur et de Virginie JEANNERET
DE LA COUDRE, ouvrière.
14/01/15 – Teddy de Tommy HUBLER,
directeur de société et de Karen VALLET,
aide soignante.
14/01/15 – Siméon de Thibaud MARGUET,
infirmier et de Clélie MERCET, infirmière.
15/01/15 – Thomas de Fabio MARQUES
DE SA, mécanicien régleur et de Isabelle RAMALHO, opératrice en horlogerie.
16/01/15 – Marcel de Frédéric GUYON,
entraîneur et de Laura VERGUET, conseillère en assurances.
16/01/15 – Célestine de Bertrand DOMINÉ,
dessinateur bâtiment et de Sabrina JOUBERT, auxiliaire de vie sociale.
16/01/15 – Mathys de Maxime MONNIER,
agriculteur et de Marie BRUTILLOT, aidesoignante.
17/01/15 – Evan de Arnaud TREBOS,
maçon et de Audrey SOUDANT, infirmière.
17/01/15 – Kylian de Cédric LEGENDRE,
gestionnaire de stocks et de Mélanie
DEFRASNE-LONCHAMPT, horlogère.
18/01/15 – Lina de Steven SCHLICK, informaticien et de Cécile PETIOT, laborantine en chimie.
18/01/15 – Alya de Farid ZARROUKI, carreleur et de Nadia MOHAMEDI, sans profession.
19/01/15 – Ulysse de Lionnel PAULIN,
charpentier et de Julie COURTOIS, professeur en activité physique adaptée.
19/01/15 – Nolhan de Georges FOURNIER, stagiaire en formation professionnelle et de Murielle RICHARD, sans profession.
19/01/15 – Clara de Thomas DROZ-VINCENT, technicien bureau d’études et de
Cécile DE GRIBALDI, professeur des
écoles.
19/01/15 – Lyson de Jérôme PACOT, infirmier et de Anne-Laure ERADÈS, infirmière.
19/01/15 – Noémie de Anthony BARDEY,
ouvrier mécanicien et de Leslie-Anne
JOURNOT, aide-soignante.
20/01/15 – Roman de Mickaël DUSSOUILLEZ, pompier et de Emilie JEANNIN, designer.
21/01/15 – Nils de Stéphane CHANEZ,
pharmacien et de Agnès GUIGON, orthophoniste.
21/01/15 – Thallya de Tony MARTELIN,
cariste et de Alexia GRANDJEAN,
employée en cosmétique.
21/01/15 – Sasha de Patrick BELOT, agriculteur et de Auriane GROSPERRIN, brodeuse.
22/01/15 – Hugo de Pierre SAILLARD,
régleur et de Kathy DEMUTH, courtier.
22/01/15 – Lucas de Matthieu RASSEL,
monteur en bâtiment et de Ambre PASQUA, agent de production.
22/01/15 – Émilio de Paulo NUMAO FERREIRA, chauffeur routier et de Mélanie
ROTA, caissière.
22/01/15 – Giulyan de Tony BERRARD,
livreur et de Mélissa TOGNOL, agent des
services hospitaliers.
22/01/15 – Alix de Mathieu DROZ-BARTHOLET, brancardier et de Laure PERREY, infirmière.
23/01/15 – Livio de Patrice SALVI, microtechnicien et de Charlotte MARTINA, horlogère.
23/01/15 – Aleyna de Nouredine TAHRI,
chauffeur poids lourds et de Mimouna
HADOUR, auxiliaire de vie.
23 /01/15 – Lola de Mickaël SAINTVOIRIN, commercial et de Christelle DE OLIVEIRA Christelle, agent des services hospitaliers.
23/01/15- Nathan de Sébastien BLONDEAU, ouvrier et de Géraldine CATY, infirmière.
24/0115 – Lily de Marc BLONDEAU, expert
comptable et de Sylvie SOUEF, infirmière libérale.
26/01/15 – Annaëlle de Yohan DOLE, maçon
et de Julie MILLOUX, aide à domicile.
26/01/15 – Énéa de Sylvan FERRARI,
maçon et de Gaëlle DANIEL, aide-soignante.
26/01/15 – Liam de Geoffrey MEHEU,
électromécanicien et de Eloïse MICHEL,
infirmière.
27/01/15 – Adryan de Samuel MILLE, responsable horlogerie et de Christelle MAITRET, visiteuse horlogerie.
27/01/15 – Élise de Sébastien REUILLEROMPRE, technicien et de Alice DAVID
horlogère.
28/01/15 – Simon de Pierre JACQUIN,
technicien en horlogerie et de Nathalie
BARTHET, éducatrice.
29/01/15 – Héléna de Arnaud INVERNIZZI,
bûcheron et de Loïse BERT, sans profession.
29/01/15 – Luis de Jean-Philippe NUMAO
FERREIRA, responsable de magasin et
de Nathalie BOURDIN, vendeuse.
30/01/15 – Angèle de Stéphanie DA
ROCHA, ingénieur chimiste.
MARIAGES
17/01/15 – Bertrand GIRARDOT, menuisier et de Julie PERNOT, esthéticienne.
DÉCÈS
31/12/14 – Annie SONDEJ, 61 ans, retraitée, domiciliée à Montlebon (Doubs), épouse de Léon BOLE DU CHOMONT.
03/01/15 – Hubert PIERRE, 88 ans, retraité, domicilié à Les Fins (Doubs), époux
de Josette CLAUDE.
05/01/15 – Jeanne-Antide MOUGIN, 86
ans, retraitée, domiciliée à Goux-les-Usiers
(Doubs), veuve de Henri FLEURY.
07/01/15 – Renée LANQUETIN, 85 ans,
retraitée, domiciliée à Mouthe (Doubs),
épouse de Jean BERTHET-TISSOT.
07/01/15 – Anne-Marie PROST, 83 ans,
retraitée, domiciliée à Cize (Jura), épouse de Jean ROUSSILLON.
09/01/15 – Dora TRIMAILLE, 77 ans, sans
profession, domiciliée à Longevilles-Montd'Or (Doubs), célibataire.
09/01/15 – Joseph LORIOD, 77 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs).
09/01/15 – Laure BILLOD, 88 ans, retraitée, domiciliée à Grand'Combe-Châteleu
(Doubs), veuve de Justin CHABOD.
12/01/15 – Patrice BASIN, 55 ans, ouvrier
horloger, domicilié à Petite Chaux (Doubs),
célibataire.
14/01/15 – Jeannine VERLAINE, 79 ans,
retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs),
épouse de Gilles WENDUNG.
13/01/15 – Albert BULLY, 83 ans, retraité,
domicilié à Censeau (Jura), célibataire.
16/01/15 – Michel CHAGROT, 86 ans,
retraité, domicilié à Morteau (Doubs),
époux de Lucie AMIOT.
16/01/15 – Nicole RAMONATXO, 81 ans,
retraitée, domiciliée à Mouthe (Doubs),
époux de Georges DECROIX.
16/01/15 – Marie GUICHARD, 94 ans,
retraitée, domiciliée à Arc-Sous-Montenot (Doubs), célibataire.
20/01/15 – Félicienne PARROD, 61 ans,
sans profession, domiciliée à La Cluseet-Mijoux (Doubs), célibataire.
21/01/15 – Christophe COMBET, 61 ans,
sans profession, domicilié à Malbuisson
(Doubs).
23/01/15 – Fernande SIRE, 91 ans, retraitée, domiciliée à Montlebon (Doubs), veuve de Pierre BOUCARD.
24/01/15 – Jean-Pierre BAVEREL, 66 ans,
retraité, domicilié à Dompierre-Les-Tilleuls
(Doubs).
24/01/15 – Paulette PLANÇON, 81 ans,
retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs),
épouse de Camille VUILLEMIN.
26/01/15 – Jean BULLE PIOUROT, 95
ans, retraité, domicilié à Les Fourgs (Doubs),
veuf de Irène BULLE.
24/01/15 – Marie GREMAUD, 86 ans,
retraitée, domiciliée à Levier (Doubs), veuve de Jacques AMIEZ.
27/01/15 – Michel CHEVALET, 80 ans,
retraité, domicilié à Mignovillard (Jura)
veuf de Paulette JEANNIN.
27/01/15 – Louis PETITE, 96 ans, retraité, domicilié à Frasne (Doubs), veuf de
Renée FAURE
PONTARLIER
SPORT
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
EN BREF
C.A. Pontarlier lutte
Repas
La lutte s’est
déjà relevée
Le Pays des Portes du
Haut-Doubs et les Sites
remarquables du goût
organisent un repas
gastronomique à
Orchamps-Vennes le
8 février. 45 euros le
repas (1 euro reversé à
OncoDoubs).
Renseignements au
03 81 56 39 30.
La déception de l’annulation des championnats de France
passée, le club de lutte du C.A. Pontarlier rebondit avec
ses jeunes prometteurs et de nouveaux projets.
nitialement attribués au C.A. Pontarlier Lutte, les championnats
de France de lutte minimes-cadetsjuniors devaient être organisés
les 24 et 25 avril à l’espace RenéPourny, avec le soutien de la Ville de
Pontarlier. Mais la Fédération Française de Lutte est récemment revenue
sur sa décision au motif que les installations n’étaient pas adéquates pour
accueillir la catégorie junior. “On a pris
acte”, dit le président du club Hubert
I
Le président
de la lutte à
Pontarlier
Hubert Creusvaux. Les installations sont
dignes d’un
grand club.
Creusvaux qui veut passer à autre chose. La médiatisation de l’annulation,
totalement indépendante de la mobilisation de la Ville de Pontarlier et des
bénévoles, a laissé des bleus à l’âme.
Les raisons de cette annulation sont
simples : alors que le C.A.P. avait posé
candidature pour l’organisation des
compétitions minimes et cadets, la fédération a demandé d’intégrer les juniors,
impliquant un relèvement du niveau
d’exigences du cahier des charges. La
9
Énergie
Entraînement des jeunes lutteurs encadrés par Thomas Morton
(2ème en partant de la droite).
zone d’échauffement installée dans les
locaux techniques de l’Espace RenéPourny, totalisant une surface de 183 m2,
ne répond plus aux nouvelles exigences
2015 fondées sur “une salle
d’échauffement avec un tapis minimum
de 12 x 12 m installé dans une salle
séparée de la compétition.”
L’Espace Pourny ne dispose pas de tels locaux. Des
“Nous
solutions alternatives ont
été proposées, non retenues avons la
par la fédération. “À l’avenir,
culture
nous organisons des manide la
festations de niveau régional” avance le président. lutte ici.”
Son club figure parmi les
plus anciens de la ville. 80
adhérents y sont inscrits,
de 4 à 65 ans. “Il y a une
vraie culture de la lutte à
Pontarlier avec des heures
de gloire dans les années
60-70 avec de grands champions à l’image de Robert
Landry (82 ans aujourd’hui), Renaud,
Goffredo” se souvient Hubert Creusvaux.
Aujourd’hui, le club est structuré avec
un entraîneur de renom : Thomas Morton. “Nous avons vocation à être une
école de lutte” rappelle le coach qui a
déjà taillé quelques pépites que sont
Kévin Bague (cadet), Romain Pronost,
Vicky Vandevoorde (championne de
France junior 2010).
Bénéficiant d’installations de qualité,
le club pontissalien a les moyens
d’attirer. Il regrette les conséquences
de la réforme des rythmes scolaires.
Auparavant, 1 000 enfants des écoles
s’initiaient à cet art ancestral. “Cela
créait un vivier” confie l’entraîneur. Ils
sont deux fois moins depuis la réforme. Ce qui n’entame pas la volonté du
club de poursuivre et de développer ses
activités. Les adultes peuvent s’essayer
aux deux styles (lutte libre et grécoromaine). I
Les 21 et 22 février, le
public est invité à
assister au forum
“Énergies et économies
d’énergie” proposé par
l’A.P.I.C., A.T.T.A.C. et le
Monde diplomatique. La
transition énergétique est
le fil rouge de ce rendezvous durant lequel vont
être passées en revue les
diverses formes d’énergie,
leurs utilisations et les
conséquences de leurs
usages du point de vue
du réchauffement
climatique. D’autres
formes de pollutions
seront abordées durant
ces deux journées, ainsi
que leurs impacts
économiques et sociaux.
Des expositions, des
conférences, des débats,
ateliers, viendront
ponctuer des deux
journées de réflexion
autour des enjeux
énergétiques. Au Théâtre
Blier samedi de
14 heures à 20 heures et
dimanche de 9 heures à
12 heures Entrée libre.
Renseignements au
03 81 46 71 49.
‘ ‘
PONTARLIER
SOLIDARITÉ
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
Le ChiFfre
Recueil de dons
L’important, c’est la santé À
Créée en novembre dernier, l’association Sourire et Solidarité vient en
aide aux personnes malades qui n’ont pas les moyens de financer
des soins ou thérapies non remboursés par la Sécu.
L’association
“Sourire et
Solidarité”
organise un
spectacle
musical le
28 mars à la
salle des
fêtes
d’Houtaud.
peine remis d’une sale
maladie, comme on dit,
qui lui empoisonne
l’existence depuis 2010,
Sandra Tivan cheville ouvrière
est la quantité d’eau en m3 utilisée entre le 26 décembre
de la M.J.C. des Capucins doit
et le mois de janvier par les 110 canons à neige de Métasurmonter une autre épreuve.
bief pour enneiger 9 km de piste pour une hauteur de
Les conséquences de son trai50 cm. Cette eau (non potable) représente 75 % du stock de la
tement implique de suivre un
réserve collinaire dont le niveau s’est consolidé mi-janvier grâtraitement spécifique, en
ce à un léger redoux. Si des écologistes s’émeuvent que ces
l’occurrence des soins dentaires,
75 000 m3 d’eau représentent l’équivalent de la consommation quonon pris en charge par la Sécutidienne en eau de 75 000 familles pour ouvrir moins d’1/4 du
rité Sociale. Sauf que le coût de
domaine, la station rappelle qu’il ne s’agit pas d’eau potable puil’opération, passage obligé pour
sée comme ça l’était auparavant. L’enneigement artificiel
qu’elle retrouve une vie nora permis à Métabief en 2014 de ne pas perdre 600 000 euros
male, s’élève à 20 000 euros.
en ouvrant plusieurs jours. Par rapport aux 6 millions
Somme qu’elle n’a pas, même si
d’euros de travaux réalisés, cela représente déjà un
elle travaille.
retour sur investissement de 10 %. G
La maladie n’épargne personne et chacun d’entre nous peut
se retrouver un jour dans cette
situation. Les amis et amies de
Sandra ont choisi de se mobiliser pour venir en aide à toutes
celles ou ceux qui seraient vic- logiquement par Sandra Tivan. terie-fanfare du Jura.
times de ce mauvais coup du La première action remonte au Les membres de l’association
sort. Le propos n’est pas 21 décembre lors du match de ne comptent pas s’arrêter en si
d’attaquer le régime de Sécuri- basket opposant le C.A.P. foot bon chemin et réfléchissent déjà
té sociale française mais au C.A.P. basket. “On a fonc- à d’autres opérations : tombod’essayer de collecter des fonds. tionné en partenariat avec la, ventes d’objets artisanaux,
La création en novembre der- l’association “Un bracelet contre repas dansant… Le temps presnier de l’association “Sourire et le cancer”. On s’occupait des se. Tous les dons sont les biensolidarité” s’inscrit dans ce cadre crêpes et on vendait aussi des venus. Sourire et solidarité a
solidaire. “On souhaite aider les décorations de Noël confection- déjà reçu le soutien d’autres
personnes résidant dans le Doubs nées par nos soins.” Sourire et associations. Si l’envie vous tenqui n’auraient pas les moyens Solidarité organise le 28 mars te, vous serez toujours le biende financer des soins médicaux prochain à la salle des fêtes venu. Le coût de l’adhésion à
et thérapeutiques hors nomen- d’Houtaud un concert avec le “Sourire et Solidarité” s’élève à
clature”, explique Corinne Sal- club d’accordéon du Haut-Doubs 10 euros. À bon entendeur. I
vati qui a pris la présidence de de Carole Martinez et une batl’association. Modeste dans ses
ambitions, “Sourire et SolidariInformations : Corinne Salvati au 06 71 96 77 15
té” préfère fonctionner au cas
sourireetsolidarité@yahoo.fr
par cas en commençant assez
C’
Menu sur réservation uniquement
Menu “anti-crise”
à l’affiche du Pergaud
À l’aube de son premier anniversaire, le bar-restaurant installé
sous le même toit que le multiplexe de l’Olympia renouvelle sa
carte avec notamment un menu très abordable.
S
15,50 euros avec entrée, plat, dessert et café. À partir de cette base, le
client a le choix entre différentes formules.” Le restaurant joue de sa
proximité avec l’Olympia.
Son menu Grand écran à 20 euros
qui inclut une entrée au cinéma
valable un mois fait toujours recette. Pas question pour autant de rester figé dans l’immobilisme. Même
si son apparence pourrait laisser
croire qu’on a affaire à une franchise, le restaurant le Pergaud est
une enseigne indépendante qui ne
Son
propre
réseau
Wi-Fi.
peut pas se reposer sur une politique marketing de groupe à gros
budget.
Après une mise en route qui ne fut
pas des plus faciles, l’établissement
a trouvé ses repères dans son environnement. Avec une capacité de
150 couverts sur deux niveaux, il
peut faire face à toutes les situations. Sans oublier par beau temps
la terrasse et ses 50 couverts. Les
atouts sont nombreux : un emplacement idéal sur un axe à grande
circulation avec un parking royal,
grand, spacieux, accessible pour tous
les publics, y compris la clientèle
des autocaristes. “Des contacts sont
d’ailleurs établis dans ce sens avec
les autocaristes à la recherche par
exemple d’un site leur permettant
de faire une pause déjeuner ou petitdéjeuner en passant à Pontarlier. Le
restaurant et ses facilités d’accès
nous permettent aussi de répondre
à la demande de collations diverses
comme les verres de l’amitié après
des obsèques. On a la structure pour
organiser ce type de réunion”, poursuit l’exploitant.
Le concept d’agencement intérieur
permet d’offrir une large gamme de
services. À commencer par la salle
réunion équipée de son propre réseau
Wi-Fi et de tout le matériel nécessaire au lancement d’un produit,
d’un repas affaire, d’un séminaire.
“Cette salle accueille des groupes de
Les menus de la
Arrhes : 30% à la Réservation. En cas d’annulation les arrhes seront perdues.
Publi-information
i le Haut-Doubs semble
globalement mieux résister au marasme économique, tous ne sont pas
logés à la même enseigne. Certains
y regardent à deux fois avant de se
faire un resto en famille ou entre
amis. Sans compter qu’un menu à
prix attractif attire forcément l’œil
et peut déclencher l’envie d’une pause restaurant quel que soit le niveau
de revenu. D’où l’idée de Christian
Pillod, l’exploitant, de profiter du
renouvellement de sa carte pour
proposer un menu “anti-crise” à
moins de 10 euros avec trois plats
au choix. “Jusqu’à présent, on avait
un menu du jour complet à
75 000
Saint-Valentin
Coupe de Champagne
et ses gressins
**********
Craquant St-Jacques sur
lit de petits légumes
Emulsion au Vin Jaune
**********
Grenadin de filet mignon de porc
et son escalope
de foie gras poêlée
Farandole de légumes
**********
Assiette des Amoureux
**********
€/pers.
Café ou thé
Boissons
35 non comprises
UNE PLACE DE CINÉMA OFFERTE POUR MADAME
15 à 20 personnes”, précise Christian Pillod qui tient à se positionner sur ce créneau en sachant qu’il
existait déjà d’autres salles de plus
grande taille sur la ville.
L’accès au réseau ne se limite pas
seulement à cet espace, le restaurant en lui-même bénéficie également du Wi-Fi. À l’étage avec une
vue imprenable sur le premier niveau
et l’extérieur, on trouve le coin V.I.P.
où six personnes peuvent se restaurer en toute tranquillité. Le coin
des affaires en quelque sorte.
Pour les tout-petits pas toujours
(valable
1 mois)
10
prêts à patienter sans remuer, le
restaurant abrite un espace enfants
avec jeux, T.V., vidéo… “On ouvre
aussi le dimanche après-midi”, souligne l’exploitant à l’attention de
ceux qui auraient envie de boire un
coup ou déguster une bonne gaufre.
Modernité oblige, le Pergaud est sur
Internet, ce qui laisse par exemple
la possibilité de consulter le menu
du jour en ligne sur le site ou la
page facebook dédiée. L’occasion de
découvrir qu’on célébrera la SaintValentin le 14 février avec un menu
pour les amoureux. G
Restaurant Le Pergaud
2, rue Louis Pergaud - 25300 PONTARLIER
Tél. : 03 81 39 90 95
www.restaurant-pontarlier-lepergaud.fr
Ouvert tous les jours : le midi à partir de 11h45 -le soir à partir de 18h45
PONTARLIER
POLITIQUE
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
EN BREF
Cellule de débat
Sport
Rassembler
sans s’afficher…
mais le cœur à gauche
Quelques socialistes locaux ont choisi d’occuper le
terrain différemment en créant l’association “Propositions
citoyennes” qui œuvre en soutien des élus P.S. et pour
revitaliser Pontarlier et son bassin de vie.
près la raclée municipale, la à la tête de la structure, étant toujours
tête de liste P.S. Jean-Yves Bou- secrétaire du P.S. à Pontarlier.
veret qui a aussi démissionné La vingtaine de membres de l’association
de son poste d’élu pontissalien dont une bonne partie figurait déjà sur
souhaitait poursuivre le débat et l’action la liste socialiste s’est retrouvée en
politique sous une autre forme. “Il n’y novembre dernier pour officialiser en
a plus que trois conseillers P.S., c’est
quelque sorte la naissanpeu. On souhaite les aider en sortant
ce de “Propositions
du cadre municipal. Cette association Dédoubler citoyennes”. “Certains veuoffre la possibilité pour nous d’avoir
lent s’impliquer dans la
une démarche plus positive, plus encou- le trafic à vie locale sans avoir à
rageante. C’est peut-être une erreur mais partir des s’afficher publiquement,
je pense que cela peut marcher.”
d’où l’idée de leur propoRosiers.
De sensibilité de gauche, l’association
ser aussi une alternative.”
“Propositions citoyennes” se veut indéCe qui ne signifie pas être
pendante des partis politiques et rasspectateur comme le présemble aussi des gens de la société civicise Gérard Guinot. “On
le. Elle est présidée par Gérard Guinot
demande à chaque membre
avec Marc Barrault comme secrétaire
d’être observateur de ce qui
et Sophie Richard au poste de trésol’entoure, de rapporter des
rière. “On rayonne sur le Haut-Doubs
sujets à débat, d’actions à
en reprenant l’idée d’en faire une commettre en œuvre. On ne
munauté d’agglomération centrée autour
s’interdit pas au besoin,
de Pontarlier”, poursuit Jean-Yves Boud’attaquer des décisions
veret qui a pris soin de ne pas s’afficher
municipales devant les tri-
A
11
Gérard Guinot préside l’association mise en place
à l’initiative de Jean-Yves Bouveret suite à la déculottée du P.S.
aux municipales de Pontarlier.
bunaux.”
Les idées ne manquent pas. Jean-Yves
Bouveret étudie la question d’organiser
un débat local sur la régionalisation.
L’association se veut force de proposition sur des sujets concrets. Face au
problème récurrent du bouchon des
frontaliers, elle suggère par exemple
de dédoubler le trafic à partir des
Rosiers. “Cela sous-entend d’aménager
une nouvelle route qui passerait derrière Cofreco et le collège Malraux pour
rejoindre la voirie existante au bas du
Toulombief. On pourrait séparer le trafic international du local. Cette option
d’aménagement n’est pas nouvelle puisqu’elle était déjà suggérée par l’équipe
Lagier. Ce n’est bien sûr qu’une idée qui
mériterait d’être étudiée sérieusement
mais cela montre aussi qu’il existe peutêtre des alternatives au contournement
qui ne verra jamais le jour.”
Autre exemple, au niveau de la rue de
Vuillecin fermée à la circulation der-
rière Hyper U et qui mériterait peutêtre d’être remise en service pour décongestionner l’accès par la rue de Besançon très problématique les jours
d’affluence sur la zone de Doubs. Gérard
Guinot suit de près l’aménagement de
la future maison de l’intercommunalité
dans l’ex-bâtiment Sbarro. S’il semble
difficile de remettre en cause cette réalisation déjà bien engagée, rien n’interdit
de s’interroger sur le coût qu’elle peut
représenter. “On sera vigilant sur cette dépense.” La multiplication des zones
d’activités entre Bulle et les Gravilliers
soulève la question du bon usage du
foncier. “Ces deux projets se télescopent.
C’est du gaspillage”, estime Gérard
Guinot. I
F.C.
Propositions Citoyennes
Contact Gérard Guinot :
06 85 31 60 68
CUISINES
BAINS & SPA
RANGEMENTS
MOBILIER
Le boxing-club
pontissalien organise
samedi 14 février la
finale des championnats
de boxe féminine. Dix
titres de championne de
France seront attribués.
Des invités d’honneur
prestigieux seront
présents comme Hacine
Cherifi et Fabrice Tiozzo.
15 euros (places
numérotées) 10 à
12 euros (places non
numérotées), 6 euros (- de
14 ans). Début à
20 heures et ouverture au
public à 18 heures
Réservation : office de
tourisme au
03 81 46 48 33 (espace
Pourny).
Artisanat
Lundi 9 février a lieu
une réunion d’échange
pour aider les
professionnels du
commerce, des services et
de l’artisanat au sujet de
l’obligation de
l’accessibilité des
établissements recevant
du public, de 9 h 30 à
11 h 30 à la salle
Morand de Pontarlier.
Ski
Les dimanches 8 et
15 février, les amateurs de
neige peuvent se rendre à
Métabief par le train “La
Gentiane Bleue” au
départ de Dijon, Genlis,
Auxonne et Dole. Tarif :
43 euros par adulte et de
32 euros par enfant.
12
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
PRÉVENTION ROUTIÈRE
Parents d’élèves
Opération de sensibilisation à l’école Saint-Joseph
où sont scolarisés 415 élèves.
Plusieurs actions ou aménagements ont déjà été effectués :
pose de panneaux, distribution
de flyers, informations des policiers municipaux auprès des
enfants. L’entrée côté rue Salengro a même été condamnée par
La situation de l’école Saint- souci de sécurité et transférée
Joseph en plein centre-ville, dans du côté de l’école maternelle.
une rue étroite, à proximité de Rien n’y fait. Certains parents
la bibliothèque et de l’auberge ont toujours la bonde jeunesse ne facilite guère la ne excuse pour dépotâche des parents quand ils vien- ser leurs enfants au Souvent
nent déposer leurs enfants ou mépris des règles des préles récupérer. L’espace de sta- élémentaires de
textes
tionnement fait cruellement sécurité routière.
défaut. “C’est toujours la bous- Que ce soit rue
bidon.
culade”, confie Didier Droz-Vin- Salengro ou du côté
cent, le directeur de cette école du gymnase De
Gaulle, on observe
tout ce qu’il ne faut
pas faire : station-
À l’heure de la rentrée des classes,
c’est toujours la bousculade devant cette
école pas facile d’accès. Encore trop de
comportements irrespectueux.
a du boulot”,
constate le policier
municipal
qui
supervise
l’opération organisée le 16 janvier dernier par les parents
d’élèves et la direction de
l’établissement. Tous les paramètres sont réunis ici pour générer des bouchons ponctuels mais
particulièrement désagréables
et dangereux.
“Y
nement anarchique, arrêt en
milieu de chaussée, le tout
accommodé des mêmes prétextes
bidon comme “je suis pressé”,
“juste deux minutes.” Du grand
classique.
D’où l’idée de relancer la machine préventive. “On a choisi de
travailler avec les élèves du Bac
pro Sécurité Prévention au lycée
Saint-Bénigne. Ils distribuent
des tracts et interpellent les
parents aux comportements irrespectueux, ne serait-ce que pour
leur signaler la présence de parkings à quelques minutes de
l’école”, explique Fabienne Midy
qui préside l’association de
parents d’élèves. L’action portera-t-elle ses fruits ? La prévention a ses limites et certains
verraient d’un bon œil de passer aussi en mode sanction. I
ÉDUCATION
“Avec cette opération, on souhaite dire aux parents
n’attendez pas l’accident.” dit Fabienne Midy (au centre),
présidente des parents d’élèves.
Échange
Se retrouver autour du jeu
La classe C.A.P. Service en milieu rural de la M.F.R. de
Pontarlier organisait le 20 janvier dernier une rencontre
intergénérationnelle avec les personnes âgées du
C.C.A.S. Après-midi ludique.
Les élèves en Bac pro Sécurité Prévention
ont participé à l’action de sensibilisation.
l’adolescence, la perception
des seniors est souvent entachée de stéréotypes qui peuvent être sources de blocage. Rien de mieux que la
mise en pratique pour gommer ces
préjugés. D’autant plus si l’on est susceptible de travailler au contact des
aînés comme c’est le cas des élèves
scolarisés en première année du C.A.P.
Service en milieu rural. “Cette formation comprend un module personnes
âgées. On les familiarise avec ce public
en organisant des visites de structures
et des rencontres intergénérationnelles”,
explique Frédérique Drezet, formatrice et responsable de cette classe.
L’échange du 20 janvier se déroulait
dans les locaux de la maison familiale, rue des Granges. La classe de 14
élèves est divisée en quatre groupes.
Chacun devant animer un atelier jeux
en présence de quelques personnes
âgées. Au cours de l’après-midi, les
groupes passeront d’une table à l’autre.
“Les élèves ont choisi eux-mêmes les
activités soumises puis validées par
le C.C.A.S.”, poursuit la formatrice.
À
Découvrez d’autres
réalisations sur
notre site Internet:
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Sur cet
atelier, le but
du jeu consiste à décorer
un cadre en
faisant appel
aux goûts
artistiques
des
personnes
âgées.
Quatre animations figurent ainsi au
programme de la rencontre. Elles
s’articulent autour du travail de la
mémoire, de la réflexion. Un atelier
propose de reconstituer des puzzles
montrant des jouets anciens. Pour un
autre, l’exercice consiste à légender
des images de rues ou d’anciens bâtiments de la cité pontissalienne. Le
principe du rallye-photo. À quelques
pas de là, les joueurs s’efforcent de
reformer des mots. L’échange est fructueux. Aux élèves d’être clairs dans
leurs propos, aux aînés d’être attentifs dans les explications. La séance
se prolonge en partageant un goûter
en commun. “Ces mises en situation
permettent aux élèves de savoir dans
quels domaines ils souhaitent travailler plus tard. Cette formation fonctionne en alterUn travail nance avec une semaine
d’école par mois et le reste
de la
sous forme de stages en
mémoire. crèche, centre de loisirs,
commerces…”
Le C.A.P. n’est pas une fin
en soi. L’équipe enseignante
encourage vivement les
élèves à poursuivre en Bac
pro ou à s’engager dans des
formations complémentaires, pour ceux qui en ont
l’envie et les capacités. I
PONTARLIER
SOLIDARITÉ
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
13
‘ ‘
L’humeUr
Omniprésente
Haut-Doubs forestier
Rendez-vous les 8 et 9 février
pour la pelletée de charbon
V
Le Secours catholique de Pontarlier organise sa traditionnelle
collecte “S.O.S. hiver” avec le soutien des bénévoles et des
Gars de Joux. De la générosité de proximité.
D
e mémoire d’anciens
Pontissaliens encore
parmi nous, tous se
souviennent de cette tradition qui a
Les collecteurs de
“S.O.S. hiver”
se déplacent
chez les particuliers avec
les célèbres
tirelires
bleues.
marqué leur enfance. S’ils çaient le passage des membres
n’arrivent pas à situer l’origine du Secours catholique. Au moins
de cette pelletée de charbon, une bonne cinquantaine
aucun n’a oublié les quelques d’années que cela dure. Au
coups de clochettes qui annon- départ, les donateurs déposaient
des sacs de bois ou de charbon
au bord du trottoir qui étaient
ensuite distribués aux familles
les plus démunies. Aujourd’hui,
la méthode, le nom ont changé
mais la finalité reste identique.
L’argent permet de faire face à
des situations d’urgence qui
affectent des personnes ou des
familles en difficulté. L’équipe
du Secours catholique du HautDoubs forestier se mobilise toujours pour l’événement programmé les 8 et 9 février. “C’est
le rendez-vous le plus important
de l’année pour l’association.
Sans ces fonds dont 75 % sont
redistribués, nous ne pourrions
probablement plus aider, recevoir les gens. L’attribution et le
montant des dons se fait en collaboration avec les
services sociaux”,
confie Gabriel
Entre
Pourchet, qui préside la section pon- 15 000 et
tissalienne du
20 000
Secours catholique.
euros.
Bon an mal an, la
recette varie entre
15 000 et 20 000
euros. La pelletée
de charbon a connu
un petit coup de
mou au début des
u le cumul de ses engagements, l’emploi du temps de la
députée U.M.P. Annie Genevard doit ressembler à celui
d’un ministre. En plus de son activité de parlementaire,
elle est aussi secrétaire nationale chargée de l’animation des fédérations à l’U.M.P., vice-présidente de l’association des maires de
France, et depuis peu, co-directrice de la campagne d’Alain Joyandet, candidat aux élections régionales. Des missions qui s’ajoutent
à sa fonction de maire de Morteau et de présidente du Pays Horloger. Mais comment fait Madame Genevard pour tout mener de
front elle qui, dans son bulletin de mi-mandat publie la liste de ses
fonctions à l’Assemblée ? On découvre au passage avec curiosité
qu’elle est membre des groupes d’études des papiers imprimés, de
la filière brassicole, des métaux précieux et des jardins paysages
et horticulture. S’ils en ont une, leur utilité n’est pas immédiatement perceptible. Mais ce sont les chiffres qui impressionnent que
l’élue publie dans ce même bulletin pour justifier de la
densité de son activité parlementaire. Depuis 2012, ce
sont : 19 347 mails traités, 20 300 courriers envoyés,
555 interventions en hémicycle (elles ne portent pas
toutes sur des sujets différents), deux rapports écrits
et 639 manifestations en circonscription. Ouf ! G
années 2000 avant de reprendre
du poil de la bête suite à un
changement stratégique. “À partir de 2006, on a élargi le rayon
de collecte à la zone industrielle de Pontarlier, en allant ainsi
solliciter les artisans et les entreprises. On ne peut que remercier
ces donateurs.” Pour Gabriel
Pourchet, le montant de collecte repose avant tout sur
l’efficacité et la motivation du
collecteur. La campagne 2015
s’étend à l’ensemble du HautDoubs forestier divisé pour
l’occasion en six grands secteurs
de Mouthe au pays sauget. “On
ramasse aussi des denrées alimentaires non périssables. On
intervient avant tout en porte à
porte même si certains collectent à l’entrée des grandes surfaces comme ce sera le cas à Frasne.” Les Gars de Joux viendront,
comme d’habitude, donner le
coup de main. L’édition 2015
subit aussi un petit coup de jeune au niveau des affiches revisitées par des élèves de Jeanne
d’Arc. I
14
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
COMITÉ RÉGIONAL DE SKI MASSIF DU JURA
Renouer le dialogue
Gilbert Carrez, le président qui veut
remettre tous les skieurs en piste
Après un passage remarqué
au comité de ski du Jura,
celui qui a effectué toute sa
carrière au Centre National
de Ski Nordique de
Prémanon se retrouve à
la tête du comité régional
avec la “noble” intention
de fédérer les énergies
au service du ski jurassien.
Un nouveau challenge.
a Presse Pontissalienne : Prêt pour la
Transju ?
Gilbert Carrez : Oui bien sûr, même si à
68 ans je préfère m’aligner sur l’épreuve
des 50 km classique.
L
L.P.P. : Pourriez-vous résumer en quelques
lignes votre parcours “nordique” ?
G.C. : J’ai grandi à Oye-et-Pallet où j’ai
pris ma première licence au club de
l’A.S.O.P. C’est mon oncle, Gilbert Carrez, entraîneur bien connu dans le
milieu, qui m’a donné le goût du ski.
Sur le plan sportif, j’ai été champion
du Jura et champion de France
U.F.O.L.E.P. dans les années 66-67.
Après mon service militaire chez les
Chasseurs alpins au 13ème B.C.A. de
Chambéry, j’ai intégré en 1970 ce qui
allait devenir le futur Centre National de Ski Nordique de Prémanon. J’ai
effectué la première moitié de ma carrière comme prof puis la seconde partie au poste de directeur adjoint. J’ai
pris la présidence du comité de ski du
Jura en juin 2011, soit deux mois après
mon départ en retraite.
ski nordique et non l’inverse. C’est plus
logique car le budget s’élève à
750 000 euros.
L.P.P. : Est-ce que cela signifie que le comité
est en difficulté financière ?
G.C. : En arrivant aux commandes, j’ai
découvert que les trois derniers exercices étaient en négatif avec
44 000 euros de déficit sur le dernier.
L.P.P. : Vous n’aviez pas envie de décrocher ? L’une des priorités consiste mainteG.C. : Pour moi, devenir président du nant à renflouer le comité régional en
comité régional de ski, ce n’est pas un sollicitant les collectivités territoriales.
projet de retraite ni une candidature Vu le contexte général de restrictions
spontanée ni une posture d’opposition budgétaires, on n’a pas d’autres choix
contre quelqu’un. Après les trois années que de se tourner vers des financepassées à la tête du comité du Jura, ments privés. Nos partenaires habicertains clubs m’ont demandé si je ne tuels ont tous accepté de cotiser davanvoulais pas appliquer les mêmes tage. On a également trouvé un nouveau
recettes au niveau régional. À partir contributeur avec l’association Unide là, j’ai constitué un groupe de vingt verski.
membres candidats au comité directeur en sachant que le président est L.P.P. : Qu’est-ce qui a changé depuis votre
désigné à ce niveau-là. Au final, j’ai prise de fonction ?
été élu avec 21 voix pour et 4 contre. G.C. : Aujourd’hui, les principaux changements concernent la composition de
L.P.P. :Comment caractériser la méthode Carrez ? l’équipe salariée au service du comiG.C. : Je fonctionne beaucoup sur le té. On retrouve de nouveaux entraîconsensus, la transparence et la com- neurs comme Arnaud Durand en fond
pétence. Exemple : pour tenir le pos- spécial ou Frédéric Guy à la tête du
te de trésorier du comité, j’ai préféré biathlon. Ce dernier sera secondé par
recruter un comptable qui avait la fibre Loïc Page qui fera aussi l’interface
PORTES OUVERTES
ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE PONTARLIER
SAINT-JOSEPH
LES AUGUSTINS
3, place Roger-Salengro
03 81 39 13 72
ECOLE maternelle et primaire
Accueil périscolaire
(7h45 - 8h30 et 16h - 18h)
Demi-pension
Langues vivantes et informatique
dès la maternelle
COLLEGE 6e à 3e
Classe à horaire aménagé
chorale – théâtre – ateliers éducatifs
option bilangue allemand / anglais
Classe Européenne anglais
PORTES OUVERTES
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Vendredi 13 février 2015
de 16h15 à 19h15
LYCEE : série L/ES/S
Classe à horaire aménagé
Section Europe Anglais/Physique
Options : musique – EPS
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- 3e prepa-pro
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- BAC PRO S.E.N.
(Systèmes Electroniques Numériques)
option : ASI (alarme sécurité Incendie)
option : (électrodomestique)
option : TR (télécom Réseaux)
- BAC PRO Métiers de la sécurité
PORTES OUVERTES
Samedi 14 février 2015
de 10h à 16h
Externat / Demi-pension / Internat
03 81 39 16 37
1, faubourg Saint-Etienne
03 81 46 49 76
***
LV1 : anglais / allemand
LV2 : allemand / anglais
espagnol / italien
LV3 : italien / chinois
Externat / Demi-pension / Internat
PORTES OUVERTES
Samedi 14 février 2015
de 9h30 à 16h
03 81 46 49 76
Visite de
notre nouvel
internat
www.ecpontarlier.fr
À 68 ans, Gilbert Carrez compte bien mettre toute son expérience et son
sens du consensus au service du ski jurassien et notamment du ski
alpin actuellement au fond du gouffre.
entre les clubs et le comité. Il nous faudra renouer le dialogue avec la base.
La méthode de fonctionnement est
axée sur la mutualisation et la polyvalence pour limiter le recours à des
prestataires extérieurs.
L.P.P. : Comment se porte le nordique jurassien ?
G.C. : Le biathlon se porte très bien comme vient de le confirmer le Jurassien
Quentin Fillon-Maillet avec sa seconde place en Coupe du monde sur la
mass-start de Rühpolding. On est bien
L.P.P. :Vous n’avez pas encore défini le conte- placé en fond spécial et pas trop mal
en combiné.
nu de votre projet ?
G.C. : On a choisi de ne rien changer
pendant la première année pour se L.P.P. : Et pour l’alpin jurassien ?
donner le temps d’observer et de réflé- G.C. : C’est la catastrophe. La situation
chir à un nouveau projet.Au printemps, se dégrade depuis de nombreuses
on va organiser les états généraux du années. On pâtit probablement de
ski à l’échelle du massif jurassien. Au l’absence d’un cadre d’État mis à discours de cette journée, chacun pourra position par la Fédération mais cela
exprimer ses critiques positives ou n’explique pas tout. Je pense qu’il est
négatives. Elles permettront d’affiner temps de se poser les bonnes quesla feuille de route qui sera présentée tions. On ne pourra pas continuer comà l’issue de ce rendez-vous pour les me cela. Un électrochoc s’impose. La
quatre prochaines années avec l’objectif commission ski alpin y travaille. Fautd’en faire un projet partagé. Ce qui il aussi remettre en cause la stratisignifie qu’il devra être porté et déve- graphie entre la Région et les déparloppé par l’équipe du comité et tous tements ? Peut-être que oui. Une seule
certitude, on doit changer en adoptant
les acteurs du ski jurassien.
une réponse collective.
L.P.P. : Quelle est votre vision du comité régioL.P.P. : Comment expliquez-vous la baisse de
nal ?
G.C. : Pour moi, le comité régional, c’est popularité du ski de fond en général à l’origine
d’abord 6 000 licenciés. En simplifiant du succès de la raquette ?
les missions des uns et des autres, les G.C. : Cette discipline est restée trop
clubs assurent la découverte et figée sur ses acquis, sans accomplir la
l’initiation, les comités départemen- mise à jour qui s’imposait pour répondre
taux gèrent les entraînements des aux attentes du public. Cela relève
d’une vraie démarche de réaménagesélectionnés. Le comité
ment du territoire nordique avec des
régional s’occupe plus
spécifiquement de l’accès “Remettre sites plus ludiques et accessibles au
plus grand nombre. 80 % des pistes
au haut niveau même si
son rôle ne se limite pas les enfants actuelles s’adressent uniquement à
aux équipes régionales.
au centre des pratiquants confirmés. C’est disDans cette organisation,
du systè- proportionné. On doit créer des espaces
pour les sportifs, les contemplatifs, les
chacun a sa place dans
me.” enfants et les familles. Les moniteurs
une logique de complénordiques n’ont pas une approche sufmentarité.
fisamment marketing de leur discipline pour en assurer la promotion qui
L.P.P. : Quelques innovations
leur permettrait d’en vivre. On doit
à annoncer ?
leur fournir des outils et trouver des
G.C. : Oui. On vient de
mettre en place une nousolutions pour relancer la dynamique
velle commission axée
du ski de fond. À l’échelle du comité,
sur le telemark qui pouron doit remettre les enfants au centre
rait devenir une discidu système. I
Propos recueillis par F.C.
pline olympique en 2022.
Unis comme les cinq doigts
L
de l’économie solidaire
PONTARLIER ET ENVIRONS
SOCIAL
Les structures d’insertion par l’activité économique qui interviennent sur le Haut-Doubs se
constituent en collectif pour être plus efficaces et se projeter sereinement dans l’avenir.
P
daire du Haut-Doubs. Cette nouvelle
entité fédère aussi Haut-Doubs Repassage, Haut Services E.P.P.I. et A.P.I.
25 qui gère des chantiers de restauration d’ouvrages d’art.
Au-delà d’œuvrer dans l’insertion,
toutes partagent en commun de travailler sur le territoire du Haut-Doubs.
En 2014, ce collectif a salarié et accompagné 482 demandeurs d’emploi et a
fourni 155 015 heures de travail. L’heure
du rassemblement a sonné, une fois
n’est pas coutume à Pontarlier et non
à Besançon. Assèchement des aides
Les responsables des cinq structures d’insertion
par l’activité économique du Haut-Doubs étaient
présents le 22 janvier à Pontarlier pour la présentation du collectif.
publiques, dénigrement des opérateurs
de l’insertion qui s’amplifie encore avec
la crise, tout concourt à changer des
habitudes de fonctionnement. Question de survie pour certains. S’ajoute
en plus sur la bande frontalière la plus
grande difficulté qu’ailleurs d’insérer
des personnes en difficulté. “C’est lié
au fait de vivre dans une situation
proche du plein-emploi.”
Les besoins sont là. Le Haut-Doubs
compte aussi son lot de chômeurs longue
durée, de jeunes en déshérence complètement déstructurés. Sans compter des retraités à petites pensions qui
n’ont pas d’autre choix que de se
remettre dans le circuit de la vie active pour joindre les deux bouts. Jusqu’à présent, les cinq opérateurs de
l’économie solidaire du Haut-Doubs se
côtoyaient sans formalisme. De l’idée
au collectif, six mois de réflexion pour
définir trois axes de travail.
Le premier s’articule
autour de la formation
des permanents avec Effacer la
l’objectif d’organiser des
marque
séances en commun sur
Pontarlier. “En 2014, 107 “insertion”.
personnes sont allées en
formation. Cela représente 1 166 heures pour
une
somme
de
16 500 euros”, indique
publ presse
a première action du collectif est
déjà en soi une belle histoire. Tout
est parti de Haut-Doubs Repassage. “On se situe au premier échelon
de lʼinsertion. On accueille un public en
difficulté sociale où il faut dʼabord régler
les freins à lʼemploi avant de sʼintéresser
au savoir-faire professionnel. On adhère depuis deux ans au réseau “Tissons
la solidarité” où lʼon remet au goût du
jour des vêtements dʼoccasion”, précise Nathalie Brachet, la directrice.
En terme dʼévolution, Haut-Doubs repassage a choisi de se positionner dans
la confection de blouses de travail à
base de matières recyclées. “On a la
chance de pouvoir récupérer des draps
usés et des champs opératoires utilisés dans les hôpitaux.” Ces blouses
ont été conçues en fonction des besoins
des autres associations du collectif,
notamment A.D.S. dont lʼactivité gravite autour des ménages et du nettoyage. “Cela représente 400 blouses
à fournir. Cette démarche, cʼest une
façon dʼavoir une reconnaissance et
cela permet aussi de valorisation les
personnes.” I
Avec ce projet de
blouse, Mirsada
et Qamile ont pu
mettre en
évidence
les techniques de
couture qu’elles
ont acquise à
Haut-Doubs
Repassage.
Willy Cadet, le directeur d’A.D.S. et de tif de l’économie solidaire”. “Cette mutuala Ressourcerie. Le second axe montre lisation sera notre force. Si on n’est pas
la nécessité de travailler sur la diver- fort pour pérenniser ce collectif, on
sification des services et des dévelop- risque de mourir gentiment. L’insertion,
pements. “On s’inscrit là dans l’approche c’est une lutte contre l’exclusion”, soumarketing. Aujourd’hui, pour trouver ligne Raphaël Duquet, responsable
des marchés, on doit effacer la marque technique à E.P.P.I.
“insertion” qui nous colle à la peau au Le collectif n’est qu’une étape. “On veut
profit de l’économie solidaire. L’approche d’abord développer une identité comcollective permet aussi de proposer au mune sur le Haut-Doubs. On a prévu
client une réponse globale.”
de créer le pôle de l’économie sociale et
Le dernier volet se concentre sur solidaire”, avance Pascale Philipps, la
l’importance de la communication avec directrice d’E.P.P.I. I
F.C.
la création de la bannière “Le collec-
choisi pour une publicité de
communication globale
Notre société Publipresse a été retenue par Google
pour sa dernière campagne de communication.
Cette campagne met en avant les sociétés françaises
utilisant avec le plus de professionnalisme les
solutions proposées par le géant américain.
Une belle reconnaissance du savoir-faire de notre
société et le gage pour nos clients de s’entourer
d’une équipe à la pointe des nouvelles technologies.
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Éric Niedergang, directeur informatique de Publipresse/360HD
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Une blouse pour travailler ensemble
Mutualisation
our exister ou survivre, c’est
selon, la formule magique tient
aujourd’hui en 13 lettres :
mutualisation. Plus aucune collectivité n’échappe aux économies
d’échelle. La vague se propage aussi
dans le domaine de l’insertion. “Beaucoup d’acteurs ont déjà disparu en 10
ans”, rappelle Philippe Alpy qui préside Aide à Domicile Service et la Ressourcerie. Ces deux structures
d’insertion qui sont adossées à
l’A.D.M.R. du Doubs font désormais
partie du Collectif de l’Économie Soli-
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
Eric TOURNOUX - 03 81 67 90 80
[email protected]
www.groupe-publipresse.com
16
PONTARLIER ET ENVIRONS
ANNIVERSAIRE
LPP n° 184 - Février 2015
Le centenaire de son interdiction
Le jour où la Fée verte
a été condamnée à mort
Il y a cent ans, le 7 janvier 1915, l’absinthe était interdite
en France. Du jour au lendemain, des milliers de Pontissaliens qui travaillaient dans les 25 distilleries de la ville perdaient leur emploi. Il a fallu attendre plus de soixante-dix
ans pour voir renaître le produit.
Le thème de l’interdiction sera le fil rouge des
prochaines Absinthiades préparées par les Amis du musée,
sous la houlette de Fabrice Hérard.
a turbulente épopée de l’absinthe
s’est interrompue brutalement.
Le décret du 7 janvier 1915 mettait un terme à un âge d’or pour
Pontarlier, une ville connue mondialement à l’époque comme la capitale
de l’absinthe. Imaginons : 25 distilleries étaient installées sur la commune de Pontarlier, faisant travailler entre
2 000 et 3 000 ouvriers selon les estimations. “15 millions de litres sortaient
tous les ans des ateliers pontissaliens,
dont 7 millions de la principale usine,
la distillerie Pernod, qui était installée à l’emplacement actuel de Nestlé”
précise Fabrice Hérard, le directeur
des Amis du musée de Pontarlier. Outre
L
ses 25 distilleries, Pontarlier ne comptait pas moins de 150 bistrots.
L’âge d’or de l’absinthe à Pontarlier
s’est étalé de 1830 à 1900. Inventée
dans le Val de Travers voisin, la distillation d’absinthe a été
“importée” à Pontarlier
“L’absinthe à cause des taxes à
l’importation décidées
est revenue par Napoléon au début
du XIXème siècle. Plutôt
par la
que de payer pour imporpetite
ter l’absinthe suisse,
mieux valait donc la proporte.”
duire localement. Logiquement, étant la ville
la plus proche du Val de
Travers, c’est à Pontarlier que sont
nées les premières distilleries. “Des
tonneaux d’absinthe étaient envoyés
dans tout l’empire colonial. C’est ainsi que Pontarlier s’est fait connaître
dans le monde entier” poursuit le spécialiste. Dans ces colonies, les vertus
médicales et thérapeutiques de
l’absinthe n’étaient pas contestées.
“Elle permettait notamment de purifier l’eau non potable.”
Cette large publicité faite à l’absinthe
lui fut fatale. Sa notoriété a vite gagné
les cercles parisiens et les cafés littéraires de la capitale. “Le prix au verre était tellement bas que tout le monde en buvait. Certains en buvaient plus
d’une vingtaine par jour, une absinthe
qui titrait alors entre 68 et 72° d’alcool.
Le succès de l’absinthe fut tel au début
du XXème siècle qu’elle commençait à
détrôner le vin. C’est là que les autorités ont commencé à réagir et que les
puissants lobbies du vin se sont ligués
contre l’absinthe. Même la ligue antialcoolique a pris fait et cause contre
l’absinthe et pour le vin” ajoute Fabrice Hérard. En cette période de guerre
où la France avait besoin d’hommes
vaillants, le sort de la Fée verte était
scellé : le 7 janvier 1915, en pleine guerre, le gouvernement Poincaré décrète
son interdiction.
Les robinets des usines se sont fermés
du jour au lendemain et la plupart des
distilleries ont mis la clé sous la porte.
Quelques-unes - Cousin-Florentin,
ancêtre de la distillerie Guy, ou encore
Pernot ou Denizet-Klinguer - ont réfléchi à une possible reconversion. Comme d’autres distilleries en France, elles
se sont mises à distiller l’anis vert. Le
début d’une nouvelle aventure…
La Fée verte n’avait pourtant pas dit
son dernier mot. Il faudra cependant
attendre 1988 et une décision de
l’Europe pour voir l’absinthe sortir de
son long sommeil. La fabrication de
l’absinthe était à nouveau autorisée,
à certaines conditions restrictives néanmoins, imposées par le gouvernement
français. “L’absinthe est revenue par la
petite porte et il faudra attendre 2001
pour qu’ici, la première distillerie com-
La propagande anti-absinthe a fini par avoir raison de la Fée verte.
mence à en produire à nouveau, à des C’est ainsi que la capitale du Hautdegrés moindres et avec un taux de Doubs est redevenue 100 ans après
thuyone, la fameuse molécule accusée l’interdiction, celle de la Fée verte. Et
à l’époque de l’interdiction, inférieur à l’absinthe devenue un vecteur de tou35 mg par litre. Et en 2011, un toilet- risme non négligeable et un inépuitage de la loi française a permis aux sable sujet de culture et de discusproducteurs d’utiliser à nouveau le ter- sion. J.-F.H.
me d’absinthe sur l’étiquette” poursuit
M. Hérard. En 2001, les premières
Absinthiades étaient organisées à Pontarlier.
Le 7 janvier dernier malgré les
attentats survenus
le jour même -,
les Amis du musée
ont “fêté”
ce centenaire.
Dans la plaine de
l’Arlier, la culture
de la plante
d’absinthe occupait
des centaines de
personnes.
En Suisse, l’interdiction avait été
décidée 5 ans plus tôt.
Les clients de Publipresse à l’honneur !
Ils font confiance à Publipresse et
partagent avec vous leur expérience...
ARTISANAT
Thomas Laresche - Artisan Chocolatier / Gérant :
société éditrice de
votre
“ Quand je me suis installé, j’ai rapidement été confronté à la difficulté de devoir choisir une image pour faire mes enseignes.
J’avais une idée de ce que je souhaitais mais c’est Publipresse qui m’a vraiment guidé dans les choix en créant pour moi
une image totalement personnalisée et très aboutie, à tel point que les gens me demandent souvent si je fais partie d’une
franchise. Les équipes de Publipresse ont fait un travail très approfondi sur les couleurs, les typographies, tout cela décliné
ensuite sur l’ensemble de mon packaging. Ils ont vraiment pris le temps d’aller au bout de la démarche. C’est en allant jusque
dans les moindres détails que ce projet a pris tout son sens et qu’il s’intègre parfaitement à l’aménagement intérieur de mes
locaux. Le travail a été fait en co-construction avec les équipes de Publipresse et je pense qu’on a très bien travaillé ensemble.
L’étape suivante sera peut-être de concevoir avec Publipresse un site de vente en ligne. Jusqu’à maintenant en tout cas, c’était
difficile de faire mieux. Un travail remarquable à mon sens.”
THOMAS LARESCHE
Morteau - 2 salariés
CA : 200 K €
AGROALIMENTAIRE
Carole Amiotte - Directrice :
“ Les relations ont été franches, claires et les réactions rapides. J’ai apprécié le travail qui a été fait tout au long de l’élaboration
de notre site Internet qui est institutionnel. Ce qui m’a plu chez Publipresse, c’est que les interlocuteurs avec qui j’ai discuté des
fonctionnalités du site, des réseaux sociaux, savent faire partager leur intérêt pour ces nouvelles technologies auxquelles je
suis attentive. Globalement, par rapport aux solutions Internet que nous soumet Publipresse, nous avons un temps d’avance.
Les techniciens ne proposent pas des fonctionnalités pour céder au goût du client, mais des fonctionnalités qui améliorent
la performance du site Internet par rapport au secteur d’activité concerné. Au final, notre site est ergonomique, simple,
plutôt ludique, les photographies sont magnifiques, et il est consultable depuis un téléphone portable ou une tablette tactile.
Par ailleurs, nous venons de finaliser un intranet. J’espère que nous parviendrons à en faire un outil de communication
sympathique accessible à nos collaborateurs.”
AGROALIMENTAIRE
JEAN-LOUIS AMIOTTE
Avoudrey - 185 collaborateurs
CA : 40 M €
Alain Seguin - Directeur Général :
“ Auparavant, nous communiquions au cas par cas, en fonction des besoins et un peu dans l’urgence. Après la fusion de
plusieurs coopératives et la création du groupe Terre Comtoise, nous avons eu besoin d’une communication plus formalisée.
Nous aurions pu embaucher une personne à la communication, sans être certains qu’elle serait vraiment une force de
propositions. Nous avons choisi de faire appel à Publipresse pour ses belles références et nous avions besoin de cet œil
extérieur qui nous manquait. Avoir un prestataire global pour notre site Internet, nos documents commerciaux et même
de la formation, c’est plus facile pour nous. Nous avons établi ensemble un contrat à l’année avec un plan marketing bien
ciblé qu’on a monté ensemble. Cela nous permet d’avoir une visibilité sur notre budget communication et tous les ans, on
renouvelle le contrat avec un contenu précis. La valeur ajoutée de ce partenariat se situe aussi dans le fait que Publipresse a
pris le temps de connaître en profondeur tous les rouages de notre groupe. En connaissant parfaitement la façon dont nous
fonctionnons, elle nous accompagne d’autant mieux.”
TERRE COMTOISE
Besançon - 217 salariés
CA : 117 M €
HABITAT
Marc Rabby- Directeur
“Si j’ai fait appel à Publipresse, c’est d’abord pour son savoir-faire pointu en matière de visites panoramiques
à 360°. J’avais vu ce que Publipresse avait réalisé en la matière dans des hôtels haut de gamme et c’est ça qui
a eu pour moi un effet déclencheur. En voyant que Publipresse maîtrisait aussi tous les travaux d’impression,
nous sommes passés à l’étape suivante. Après un premier site Internet qui nous a pleinement satisfaits, on
a confié à Publipresse un deuxième, puis une troisième et un quatrième site pour des produits différents à
chaque fois. En faisant un site par produit mais pas avec la même charte graphique, l’idée est en quelque
sorte de se faire de l’auto-concurrence et de générer du trafic en plus. Cette stratégie mise en place avec
Publipresse a conduit à une augmentation considérable du trafic sur nos sites, sachant que 95 % de nos
clients viennent désormais vers nous grâce à Internet. Sur certains de nos produits, nous avons multiplié par
dix le nombre de clients grâce au site. Je tiens sincèrement à saluer la qualité des contacts que j’ai noués avec
les gens de Publipresse qui font preuve d’une réactivité vraiment satisfaisante. Pour notre société suisse qui
travaille avec une majorité de clients suisses, c’est très appréciable.”
ESPACE & LUMIERE
Yverdon (Suisse) - 15 salariés
Un projet de communication ? On en parle !
Eric Tournoux
Eric Cuenot
Tél. : 06 07 40 50 76
[email protected]
Tél. : 06 80 05 70 86
[email protected]
1, rue de la Brasserie - BP 83 143 - 25503 Morteau Cedex
Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax. : 03 81 67 90 81
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18
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
LE DOSSIER
LES FRONTALIERS FACE AU TAUX DE CHANGE
Passé l’effet d’aubaine qui a pour conséquence immédiate de faire bondir les salaires des frontaliers, l’envolée du franc suisse si elle perdure aura des effets
inévitables sur l’emploi et l’économie suisse. Des effets forcément négatifs pour une économie suisse largement exportatrice qui risque de s’essouffler.
G Économie
Abolition du plafond
Explosion du franc suisse :
une fausse bonne nouvelle
Des
entreprises
comme Dixi
au Locle
avaient déjà
proposé
de baisser
les salaires
des
frontaliers.
La décision de la Banque Nationale Suisse d’abolir le plafonnement
du franc suisse bouleverse et déstabilise les rapports transfrontaliers
en matière d’emploi et d’économie. Les frontaliers gagnent plus,
certes. Faut-il s’en réjouir pour autant ?
u jour au lendemain,
les travailleurs frontaliers ont vu leur salaire augmenter de 20 %.
La conséquence indirecte d’une
décision prise en haut lieu par
la Banque Nationale Suisse. Le
15 janvier, l’organisme financier
a décidé d’abandonner le cours
plancher de 1,20 franc suisse
pour 1 euro qu’elle avait établi
en septembre 2011 pour lutter
contre l’appréciation de la devise
helvétique.
Si
en
décembre 2014 un travailleur
frontalier percevait 3 300 euros
en touchant un salaire de
4 000 francs suisses, il a touché
un mois plus tard 4 000 euros
pour le même salaire de
4000 francs suisses par le simple
jeu du taux de change. Ou comment gagner plus sans travailler
plus… Cette augmentation du
pouvoir d’achat s’est donc faite
du jour au lendemain. Si l’on
prend un peu de recul, l’envolée
du franc suisse est encore plus
spectaculaire. “Pour un salaire
de 6 000 francs suisses, un travailleur frontalier perçoit donc
D
désormais près de 6 000 euros.
En 2008, et ce n’est pas si lointain, pour un même salaire de
6 000 francs suisses, l’équivalent
en euros était de 3 750 euros”
illustre Jean-François Besson,
secrétaire général du Groupement Transfrontalier Européen.
Pour comprendre ces écarts, il
n’est pas inutile de revenir sur
la décision récente de la Banque
Nationale Suisse. Selon
l’organisme
bancaire,
l’introduction du
cours plancher en
2011 avait eu lieu
“Cette
dans une période
annonce
d’extrême surconstitue
évaluation du
franc et de très forune
te incertitude sur
catastrophe.” les marchés financiers. Cette mesure exceptionnelle
et temporaire a
préservé
l’économie suisse
de graves dommages. Mais partant du constat
que les disparités
entre les politiques monétaires
menées dans les principales
zones monétaires ont fortement
augmenté ces derniers temps et
qu’elles pourraient encore
s’accentuer, la banque helvétique
est parvenue à la conclusion qu’il
n’est plus justifié de maintenir
le cours plancher. “Depuis septembre 2011, la B.N.S. rachetait
des devises pour essayer de maintenir un taux plancher qui ne
pénalise pas les exportations
suisses. Mais les Suisses ont eu
peur que le dollar s’envole par
rapport à l’euro et donc peur de
ne pas pouvoir remonter la pente. Lié à l’euro, le franc suisse
risquait alors d’être trop sousévalué” explique de son côté Alain
Marguet, le président de
l’Amicale des frontaliers.
Si ce déplafonnement du taux
de change a un impact direct sur
le pouvoir d’achat des frontaliers, il est sans doute nécessaire
de raisonner à plus long terme.
Pour beaucoup, c’est une fausse bonne nouvelle. “C’est même
une mauvaise nouvelle pour la
garantie de l’emploi” estime Alain
Marguet. Sur la bande frontalière, des entreprises ont
d’ailleurs procédé à des licenciements quelques jours après
la décision de la Banque Nationale. Parmi elles, la société Petitjean aux Brenets (canton de Neuchâtel). D’autres grandes
manufactures prévoient un allégement de leur effectif. Selon
nos informations, JaegerLeCoultre en vallée de Joux
aurait commencé à se séparer
de ses travailleurs temporaires
qui sont au nombre de 300, soit
un quart de l’effectif global.
L’horlogerie, comme toutes les
branches industrielles exportatrices de Suisse, est forcément
touchée par cette décision.
Les milieux économiques suisses
ne se sont d’ailleurs pas privés
de condamner cette décision qui
a même été qualifiée de “tsunami” par Nick Hayek, le big
boss du groupe horloger Swat-
ch. Pour le directeur de l’office
du tourisme du canton de Vaud
Andreas Banholzer, “c’est une
catastrophe pour le tourisme.”
Même son de cloche recueilli
dans les journaux suisses par le
responsable de l’entreprise F.K.G.
Dentaire de La Chaux-de-Fonds,
Thierry Rouiller : “Cette annonce constitue une catastrophe, c’est
même de l’inconscience” a-t-il
déclaré. Pour tenter de contrecarrer cette décision-couperet,
certains patrons suisses ont
même évoqué la possibilité de
baisser les salaires des travailleurs frontaliers. C’est notamment le cas de la société Dixi au
Locle. “J’ai lancé cette idée comme un ballon d’essai” s’est justifié le patron de Dixi, estimant
que la décision de la banque suisse “a entraîné une profonde discrimination vis-à-vis des travailleurs résidant en Suisse.”
Une discrimination qu’il fau-
drait “absolument corriger.” Ce
genre de propos a immédiatement été balayé par les syndicats suisses. “Toute décision tendant à baisser les salaires des
seuls frontaliers serait illégale”
tranche l’Amicale des frontaliers.
Trois semaines après cette décision surprise de la Banque Nationale Suisse, il est évidemment
prématuré de tirer les enseignements à long terme de ce
séisme qui a secoué la Suisse et
plus particulièrement l’Arc jurassien. Les taux du franc suisse
peuvent retrouver un cours plus
“normal”, tout comme ils peuvent encore grimper. “Certains
économistes disent que le cours
peut monter jusqu’à 1 franc suisse pour 0,70 euro” note JeanFrançois Besson. Du côté des
entreprises suisses, personne
n’ose imaginer ce scénario. I
J.-F.H.
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
19
G Réaction Jean-François Besson
“Ce phénomène crée
trop de déséquilibres”
Le secrétaire général du Groupement Transfrontalier Européen relativise
largement l’euphorie des premiers temps née du taux de change
particulièrement favorable aux travailleurs frontaliers.
a Presse Pontissalienne : En tant
que défenseur des intérêts des
frontaliers, cette abolition du plafond est-elle une bonne nouvelle
pour les frontaliers ?
Jean-François Besson : C’est indéniablement une bonne nouvelle à court ter-
L
me pour les frontaliers qui voient leur
pouvoir d’achat bondir de 20 % du jour
au lendemain. ais derrière cet effet
d’aubaine, il y a de vraies questions.
ous les frontaliers avec qui je parle de
cette question se demandent ce qui va
se passer et craignent que ce taux de
change ne mette en péril une partie
de l’économie suisse, et donc leur emploi.
ien sûr, certains disent “ça va payer
mes vacances”, mais derrière, il y a une
véritable inquiétude. Maintenant, bien
malin qui pourra dire si ça va durer.
Une chose est sûre : on peut d’ores et
déjà dire que ce n’est pas une bonne
nouvelle pour l’économie suisse.
L.P.P. : Il y a de vrais risques de dévissage ?
J.-F.B. : Depuis quelques années,
l’économie suisse était sous un ciel
bleu azur. Plusieurs facteurs sont venus
assombrir ce ciel. La votation du
9 février 2014 sur la libre circulation,
la fiscalité des entreprises qui a été
augmentée récemment et ce franc suisse devenu tout à coup plus fort. ujourd’hui, une entreprise étrangère qui
veut venir s’implanter en Suisse va y
regarder à deux fois. Elle va voir qu’elle
paiera plus d’impôts, qu’elle ne pourra pas embaucher qui elle veut et que
ses produits seront moins compétitifs
à cause du franc fort.
Jean-François Besson est le secrétaire général
du Groupement Transfrontalier Européen (photo G.T.E.).
G Entreprise
rer d’une partie de son personnel. Dans
l’horlogerie notamment où on est dans
une période un peu plus tendue, certes
après trois ans de quasi-euphorie.
L.P.P. : Quels conseils donnez-vous à vos adhérents ?
J.-F.B. : Des conseils de prudence, surtout sur leurs engagements financiers.
l faut bien avoir conscience que les
choses peuvent s’inverser très vite. Les
anciens frontaliers ont conscience de
ces fluctuations, les nouveaux, moins,
car ils n’ont pas le recul
nécessaire. Il suffirait
“Les choses aussi que l’euro reparte pour que les choses
peuvent
changent. i l’économie
s’inverser
repart en Europe, il y
aura
forcément un
très vite.”
réajustement. Tout cela
fait partie du risque du
frontalier. On conseille
donc aux frontaliers de
ne pas s’endetter plus
que nécessaire et de
mettre de côté.
L.P.P. : Cette récente décision de la Banque
Nationale peut-elle conduire à des licenciements en masse ?
J.-F.B. : C’est difficile à dire. Pour une
entreprise dont l’activité est plus tendue en ce moment, ça peut clairement
faire basculer la décision de se sépa-
L.P.P. : Comment réagissezvous par rapport à la volonté affichée par quelques
patrons de baisser les
salaires des pendulaires ?
J.-F.B. : À chaque fois, on
a droit à ce genre de discours. Tout
cela fait beaucoup de bruit pour pas
grand-chose. Cette histoire de taux de
change est d’ailleurs un peu perverse
parce qu’on s’aperçoit que dans beaucoup d’entreprises, les frontaliers n’ont
pas été augmentés justement à cause
des variations favorables du taux de
change. Dans le temps, tout cela risque
de provoquer un vrai décalage dans
les salaires entre un travailleur suisse et un frontalier. L’autre effet pervers, c’est que le taux de change remet
un peu plus de tensions dans les entreprises et même côté français d’ailleurs
où on stigmatise les frontaliers. On
n’avait pas besoin de cela.
L.P.P. : Pour le commerce en revanche, c’est
tout bénéfice ?
J.-F.B. : Côté suisse, c’est une catastrophe évidemment. Et même si côté
français, les commerces bénéficient de
l’attrait de l’euro, si on prend un peu
de hauteur, ces coups de boutoir ne
sont pas bons pour la région. Dans un
an, si le balancier repart dans l’autre
sens, on risque d’assister à des licenciements dans les commerces français.
Ce phénomène crée trop de déséquilibres. I
Propos recueillis par J.-F.H.
La compétitivité suisse malmenée
Salaires des frontaliers diminués :
un syndicat monte au créneau
Deux entreprises basées à La Chaux-de-Fonds
et au Locle veulent baisser de 20 % les
salaires de leurs employés, en majorité frontaliers. Le syndicat U.N.I.A. évoque un “dumping
social”. Ces mesures sont-elles légales ?
es patrons suisses cherchent par tous les
moyens à préserver leur
compétitivité après la
hausse du franc, quitte à franchir la ligne rouge. Au Locle et
à La Chaux-de-Fonds, deux
entreprises - selon le syndicat
U.N.I.A. - proposent de baisser
de 20 % le salaire des frontaliers. Ce sont “des pratiques dangereuses”, “une brèche catastrophique pour les salaires
neuchâtelois”, “la porte ouverte
au dumping salarial” déclare
la secrétaire régionale d’U.N.I.A.
Catherine Laubscher qui n’a
pas mâché ses mots pour qualifier les mesures prises - ou
envisagées - par deux entreprises du canton neuchâtelois
pour contrer la force du franc.
Toujours selon le syndicat suisse, l’entreprise allemande Weckerle - injoignable - entend baisser les salaires jusqu’à 20 %.
L
Arrivée au Locle en 1998 avec
le soutien de la promotion économique neuchâteloise, elle
emploie environ 70 personnes
et fabrique des produits de
maquillage. Les employés intérimaires ont été informés mercredi 28 janvier par
les agences de pla“Nous
cement concernées,
qui leur ont déjà
devons
être prêts donné un nouveau
contrat à signer.
si la
H.L. Technology
tempête emploie environ 80
personnes dans le
arrive.”
secteur du médicodentaire à Chauxde-Fonds. Son directeur
René
Benninger a confirmé au quotidien
régional
suisse
L’Impartial “qu’il a
proposé à ses
employés soit 10 %
de baisse de salaire, soit une dont 20 % de frontaliers.
hausse du temps de travail de À La Chaux-de-Fonds, comme
4 heures par semaine, une mesu- dans la vallée de Joux, les penre qui n’entrera peut-être pas en dulaires peuvent s’attendre à
vigueur mais nous devons être des bouleversements au niveau
prêts si la tempête arrive.”
de leur emploi même “s’il faut
Pour l’heure, U.N.I.A. ne peut éviter de s’agiter, relativise le
pas affirmer que ces mesures syndicat. Mais on sait que cersont illégales, surtout si les taines entreprises ont déjà
employeurs respectent les délais demandé aux employés de grilégaux de modification des gnoter leurs heures supplémencontrats de travail. “Mais au taires.” Certaines (à l’image de
cas où seuls les frontaliers Girard-Perregaux) réduisent le
seraient concernés, alors il temps de travail. “Les entres’agirait de discrimination, qui prises n’ont pas le droit du jour
ouvrirait la porte au dumping au lendemain, de façon unilasalarial, relève Catherine Laub- térale, de modifier le congé.” À
scher. Si une entreprise est ten- l’inverse, le syndicat s’oppose
tée de réduire le salaire, elle vio- au fait de faire travailler
lerait les règles de la libre 45 heures les travailleurs au
circulation du traité européen” prix de 40 heures car cela “équipoursuit-elle. Pour cette syndi- vaut à retarder les licenciements”
caliste, les salariés suisses ont évoque le syndicat.
tort de penser que baisser le Pierre Castella, président de la
salaire d’un frontalier équivaut société d’outillage de précision
à préserver leur emploi : “Les Dixi basée au Locle, a proposé
entreprises suisses seraient alors un différentiel de prix pour moitentées de n’embaucher que des tié assumé par l’entreprise, et
frontaliers, forcément moins pour moitié mis à la charge des
chers” image Catherine Laub- clients et des distributeurs. Il a
scher qui rappelle que le rôle de également évoqué d’indexer les
son syndicat est de protéger tant salaires au pouvoir d’achat des
le travailleur suisse que le fron- salariés. “J’imagine que cela
talier. U.N.I.A. est majoritaire signifierait tout simplement
en Suisse avec 10 000 membres adapter le salaire au taux de
Catherine Laubscher, secrétaire régionale du
syndicat U.N.I.A. pour la région de Neuchâtel et
Chaux-de-Fonds, défend les travailleurs suisses
et frontaliers.
change, et la réponse est clairement non ! Ce serait comme dire
que le salaire doit être adapté
en fonction des charges de
l’employé (célibataire ou pas,
enfants à charge pas…)” commente la syndicaliste d’U.N.I.A.
Les travailleurs français ont
compris que les fédérations
d’employeurs suisses réfléchissaient activement au moyen de
limiter l’impact de la hausse du
franc suisse sur leur compéti-
tivité à l’export. Ils seront les
premiers touchés. Le retour du
bâton du franc fort n’en est que
plus douloureux. Que peuvent
faire des entreprises ? “Qu’elles
se montrent inventives et qu’elles
aient recours au chômage partiel, qui peut désormais intervenir face au franc fort” conclut
le syndicat qui prend pour
exemple la crise de 2008 à laquelle le canton a plutôt bien résisté. I
20
DOSSIER
Finances
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
De 6 à 12 mois
Les banques assaillies
par les frontaliers
Depuis le déplafonnement
du franc suisse, les
travailleurs frontaliers se
sont rués dans les agences
bancaires de la place pour
bloquer le change à
un taux très avantageux.
annonce inattendue de la
Banque Nationale Suisse
(B.N.S.) d’abandonner la
parité plancher de 1,20 s’est
traduite par une appréciation immédiate du franc suisse par rapport à
l’euro. Le 15 janvier, le taux change
a chuté de 1,20 à 0,86 temporairement avant de se stabiliser autour
d’1,04. Une aubaine pour les travailleurs frontaliers qui ont vu leur
pouvoir d’achat faire un bond de 20 %!
À la suite de cet événement, la majorité des frontaliers qui ont eu le nez
creux se sont précipités dans leur
agence bancaire pour demander à
L’
bloquer le taux de change puisque le système
leur permet.
Les banques qui ont
pignon sur rue ont été
assaillies de demandes
au guichet et de coup
de fil de frontaliers qui
ne voulaient pas pas- “Les gens
ser à côté de cette opporfaisaient
tunité. “On se serait cru
la queue
aux soldes dans un
grand magasin” sourit
sur le
un conseiller dans une
trottoir.”
banque de Pontarlier.
“À l’entrée de notre agence des Hôpitaux-Neufs,
les gens faisaient la queue sur le trottoir. Les clients venaient pour mettre
en place une garantie de change” rapporte Éric Daclin, directeur du Crédit Mutuel de Pontarlier.
Les frontaliers ont cette possibilité
de bloquer le taux de change comme
Les frontaliers bloquent leur taux de change
pour une partie de leur salaire.
2015-2016
bon leur semble, pour une durée de
six mois ou un an, lorsqu’ils jugent
que celui-ci leur est profitable. C’est
le cas en ce moment. La situation est
similaire à celle de 2011, lorsque le
franc suisse a atteint la parité avec
l’euro (1 franc suisse = 1 euro). Déjà
à l’époque on avait assisté à ce même
phénomène d’empressement des frontaliers de bloquer le taux de change
avant que la B.N.S. décide officiellement de le maintenir à 1,20. “La
garantie de change ne s’applique pas
sur l’intégralité du salaire, mais sur
une partie seulement” précise Éric
Daclin. Cette règle à laquelle
s’astreignent les banques en général est une sécurité pour un client
qui devra continuer à alimenter son
compte en francs suisses à hauteur
du montant et de la durée prévus
dans le contrat et ce, même s’il perd
son emploi. C’est d’ailleurs en raison
de l’instabilité de leur poste que les
intérimaires frontaliers ne peuvent
pas demander à bénéficier d’une
garantie de change.
Si la situation est envieuse d’un point
de vue financier pour les frontaliers,
elle n’en reste pas moins inquiétante pour les banquiers de la place qui
n’ont pas accueilli comme une bonne nouvelle la décision de la B.N.S.
d’abandonner le taux de change plancher. “Cela n’est pas bon pour les
entreprises suisses qui exportent et
qui voient leurs prix majorés de 20 %.
Le contexte va les obliger à s’adapter,
soit en se séparant d’une partie de
leur personnel, soit en abaissant les
salaires, soit encore en demandant
aux collecteurs d’effectuer des heures
supplémentaires sans les rémunérer pour cela estime Éric Daclin. Ce
n’est pas bon non plus pour le HautDoubs, car tout ce qui déstabilise
les frontaliers déstabilise les marchés locaux. Ces périodes d’instabilité
ont plutôt tendance à geler les investissements plutôt qu’à les encourager.” Si le nombre de frontaliers était
en croissance ces dernières années,
il y a fort à parier qu’en l’état, le
taux de change freinera l’emploi,
pire le fera reculer. T.C.
Hausse du chômage possible
Le taux de chômage
devrait augmenter
Le centre de recherches
conjoncturelles de Zurich
redoute que franc suisse
trop fort pénalise
l’économie helvétique
pour les deux prochaines
années.
urant l’été 2011, on a assisté à une parité presque parfaite entre le franc suisse
et l’euro. Jamais cela ne
s’était produit dans l’histoire de la
monnaie helvétique. À l’époque, la
Banque Nationale Suisse n’avait pas
tardé à réagir en fixant un taux plancher de 1,20 afin d’éviter que ce franc
fort ne pénalise l’économie suisse
tournée principalement vers l’export.
En janvier 2015, la B.N.S. a abandonné le taux plancher du franc suis-
D
se par rapport à l’euro, ce qui a entraîné une hausse immédiate de la monnaie helvétique. Tout le monde
s’interroge sur les remèdes que la
B.N.S. va administrer cette fois-ci
pour reprendre la main
sur sa monnaie et dans
quels délais.
Le
Car les risques qui
chômage
pesaient il y a quatre ans
à 4,9 %
sur l’économie suisse sont
à nouveau d’actualité. en 2016.
L’événement monétaire
a conduit le K.O.F. (centre
de recherches conjoncturelles) de Zurich à revoir
ses prévisions à la baisse. Il prévoit “une chute
de la performance économique au cours de l’été
2015. Le taux de chôma-
ge devrait augmenter.” Selon le K.O.F.,
les exportations vont marquer le pas.
“Elles devraient accuser une baisse
notable durant le premier semestre
de l’année en cours. Elles pourront
bénéficier plus tard de l’amélioration
du contexte international. Les clients
qui resteront fidèles aux produits
suisses malgré l’appréciation du franc
accroîtront de nouveau leur demande.”
Cette situation monétaire devrait
avoir des répercussions sur l’économie
intérieure suisse et se traduire par
un recul des investissements et de
la consommation. Selon le K.O.F., il
faut s’attendre au final à ce que le
taux de chômage en Suisse s’établisse
à 4,4 % en 2015 et atteigne les 4,9 %
en 2016. Il était de 3,2 % en 2014,
encore proche du plein-emploi. Finances Quel impact pour les collectivités ?
Prêts “toxiques” :
la Ville de Pontarlier
impactée
Pontarlier possède quatre prêts en francs suisses
pour un capital restant dû de 878 000 euros.
L’envolée du cours occasionne un surcoût d’environ
100 000 euros, mais la mairie se veut rassurante.
n économie, les vérités des
années 2000 ne sont plus celles
de 2015. Comme environ 900
collectivités en France, Pontarlier s’endette en souscrivant des
emprunts dont les taux d’intérêt étaient
libellés notamment en franc suisse, une
monnaie alors jugée très stable par la
communauté financière. “Ces taux
variables étaient alors d’environ 1,5 %
alors que les taux fixes proposés à l’époque
étaient de 5,74 %” rapporte la commune. Mais au cours de la décennie passée, la monnaie suisse s’est fortement
appréciée - même si le pays a tout fait
pour contrer cette hausse. Du coup, ces
emprunts sont rapidement devenus
“toxiques” ou “sensibles”. Ils le sont
davantage avec la flambée de la monnaie helvète. Pour Pontarlier, la conséquence (non définitive) de l’envolée du
franc occasionne “un surcoût d’environ
100 000 euros” précise la collectivité.
Ce chiffre est à mettre au conditionnel
car le taux est fixé par trimestre. À
l’heure où nous bouclions ces lignes, le
taux de ce trimestre n’était pas définitif.
Au total, la Ville dispose de quatre
emprunts indexés sur le cours du franc
suisse pour 878 000 euros de capital
restant dû. Cela représente 5 % de la
dette totale de la collectivité dont le
montant total est de 16 millions d’euros.
“Ces prêts ne mettent pas en péril la
santé financière de la Ville mais il est
important que Pontarlier ait une politique d’emprunt où elle préconise les
taux fixes” réclame depuis quelques
mois le conseiller municipal Gérard
Voinnet, membre de l’opposition. Il a
alerté à plusieurs reprises la majorité
à ce sujet, au moment du débat
d’orientations budgétaires et interro-
E
gé dernièrement les services pour
connaître le véritable impact : “Le refinancement par la Ville d’un de ces
emprunts “toxiques” pour lequel il restait 1 600 000 euros en 2012 a coûté
1 400 000 euros d’indemnité de sortie !
Ceci a nécessité de contracter un nouvel emprunt qui pèse dans le stock de
dettes
probablement
environ
270 000 euros pour encore six ans, sans
compter les intérêts (4,43 %) qui eux
grèvent les charges financières inscrites
à la section de fonctionnement” analyse Gérard Voinnet.
Pontarlier veut relativiser. “Aujourd’hui, nous sommes perdants mais sur
le long terme, nous sommes gagnants
car on arrive à un taux 3,9 % (contre
5,2 % en moyenne). Nous avions même
gagné de l’argent lorsque nous avions
contracté des prêts en yen japonais”,
rapporte la direction.
Si la ville n’a pas racheté les quatre
fameux prêts dits “structurés”, c’est en
raison du coût de sortie trop élevé eu
égard à la fin du prêt fixé à 2016, c’està-dire demain. Une chose est certaine :
Pontarlier, comme les autres collectivités, réfléchira à deux fois avant de
contracter ces prêts variables. Le contexte est différent : les collectivités peuvent désormais emprunter à des taux
fixes défiant toute concurrence. Zoom
LʼÉtat compte faire un geste envers
les 900 collectivités locales ayant souscrit des emprunts indexés sur la parité euro-franc suisse. La dotation du
fonds dʼaide public-privé qui leur est
dédiée devient insuffisante. Le gouvernement devrait la réévaluer.
DOSSIER
G Démographie
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
21
L’impact frontalier
Bourgogne-Franche-Comté :
la bande frontalière
la plus dynamique
Pour la première fois, les I.N.S.E.E. de Franche-Comté et
Bourgogne publient conjointement une étude sur les dynamiques
démographiques de la future région Bourgogne-Franche-Comté.
eux qui avaient l’image lation, du dynamisme démod’une Franche-Comté graphique, et du vieillissement
peu dense et rurale des populations.
auront matière à rela- La future région Bourgogne
tiviser. L’étude conjointe des Franche-Comté formera un espaI.N.S.E.E. de Bourgogne et ce de 2,8 millions d’habitants,
Franche-Comté met en éviden- la plaçant au 11ème rang de la
ce un clivage est-ouest, tant au nouvelle carte des 13 régions,
niveau de la densité de popu- devant le Centre et la Corse, et
C
derrière la Bretagne. Le HautDoubs frontalier s’impose comme l’un des plus dynamiques
en terme d’arrivées de populations grâce à l’attrait de la Suisse et la Côte-d’Or côté bourgui- de 59 habitants au km2 (contre
gnon.
une moyenne nationale de 116
Le territoire se caractérise par habitants au km2) avec un espaune densité relativement faible ce scindé en deux, par un axe
Dans la nouvelle région
Bourgogne-Franche-Comté, le Haut-Doubs
frontalier tranche avec d’autres secteurs
comme le Morvan dont la population est en déclin.
Dijon-Mâcon, avec à l’est, inté- intéressant qui permet de prendre
grant toute la Franche-Comté, du recul et lire l’espace difféune plus grande densité de popu- remment” indique Patrick Pétour,
lation, et à l’ouest (Morvan, directeur régional de l’I.N.S.E.E.
Nièvre…) des territoires en plei- Franche-Comté.
ne diagonale du vide. L’est, glo- D’ici quelques mois, une noubalement plus jeune, affiche une velle étude conjointe mettra en
fécondité plus élevée, notam- lumière les disparités de revement en Franche-Comté. “C’est nus au sein de l’espace Bourun changement de référencement gogne-Franche-Comté. I
COMPÉTITIVITÉ
Comment la Suisse réagit-elle ?
Des mesures
d’envergure
Pour contrecarrer l’envolée du franc, l’économie
suisse module ses prix dans l’horlogerie,
le tourisme, les produits de consommation.
G Horlogerie
Swatch Group a annoncé qu’elle ajustera ses prix en Europe.
Des augmentations de prix de l’ordre de 5 à 10 % concerneront en particulier les marques Blancpain, Breguet, Omega
et Longines. Swatch explique que le prix des montres haut de
gamme en Europe augmentera pour éviter d’augmenter les
entrées de gamme, dont le marché est plus sensible aux variations. C’est pourquoi les prix pour des marques telles que
Swatch et Tissot ne devraient pas évoluer.
G Séjours linguistiques
En Suisse, la demande pour les séjours à l’étranger a littéralement explosé chez “E.S.L. Séjours Linguistiques”, principal
organisme de formation. Avec un franc suisse très fort, les
gains ainsi réalisés sont de l’ordre de 20 %.
G Stations-service
Les exploitants de stations-service suisses ont baissé le prix
de l’essence de quelques centimes (3 centimes en moyenne).
En comparaison internationale, un plein en Suisse est toutefois devenu plus cher et le tourisme à la pompe s’est inversé.
G Les agences de voyages
Les deux principaux voyagistes suisses Kuoni et Hotelplan
ont annoncé qu’ils allaient baisser leurs tarifs. Kuoni Suisse
prévoit de baisser ses tarifs de 15 % pour les vacances balnéaires et Hotelplan (Migros) propose des diminutions allant
jusqu’à 20 %.
G Tourisme
Le secteur du tourisme à Genève prédit une baisse de son
chiffre d’affaires de 5 à 10 %. L’hôtellerie et la restauration
sont touchées mais pas la clientèle d’affaires.
G Ski
Les Portes-du-Soleil, domaine skiable franco-suisse, ont baissé leurs prix de 15 % au lendemain de l’abandon du taux plancher pour rester concurrentielles par rapport aux stations
françaises du même domaine.
22
DOSSIER
Fleurier
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
Vaucher Manufacture
“Nous avons besoin
de la main-d'œuvre
frontalière”
La confiance règne encore à Vaucher Manufacture
à Fleurier, qui fabrique des mouvements haut de
gamme. L’heure est à la prudence avec l’espoir
que le niveau d’excellence maintienne l’activité.
aucher manufacture fait
partie du pôle horloger de
la fondation de la famille
Sandoz qui développe
notamment la marque Parmigiani. Ce pôle emploie 500 personnes
dont 200 rattachées à la manufacture de mouvements. “Après le renchérissement du franc suisse, on n’a entendu aucune remarque, ni jalousie envers
le personnel frontalier qui
représente 30 % de l’ef“On a
fectif ”, indique JeanDaniel Dubois, le direcvécu
teur général de Vaucher
au-dessus Manufacture.
Lui ne fait absolument
de nos
pas la différence et consimoyens.” dère que les frontaliers
sont totalement assimilés à la main-d'œuvre
régionale. “Dans le haut
V
de gamme horloger, on sait bien que le
prix n’est pas l’élément déterminant de
l’acte d’achat. Maintenant, il est clair
que tout le monde doit faire des efforts.
Il faut voir ce qui va se passer. On pourrait répartir cette incidence entre les
fabricants, les vendeurs et les distributeurs pour que ce ne soit pas que le
consommateur qui subisse la hausse
des prix.”
Lui non plus n’envisage pour l’instant
ni réduction du temps de travail, ni
licenciements. Il rappelle aussi que
d’autres phénomènes ont un impact
tout aussi fort comme l’effondrement
du rouble en sachant que les Russes
sont de gros consommateurs de montres
de luxe. Le marché chinois a connu un
petit coup de mou avec les lois anticorruption. “On se recentre sur une évolution plus saine mais moins porteuse de croissance.”
Est-ce à dire que l’âge d’or de l’horlogerie, c’est du passé ? “Je pense que
l’on a vécu au-dessus de nos moyens
dans un marché artificiel. Les choses
redeviennent normales. L’horlogerie
suisse, le Swiss Made ont toujours une
réputation d’excellence. À nous de l’entretenir.” “Au dernier salon de
Genève, je n’ai pas ressenti
que le taux de parité entre
nos monnaies était la pierre
d’achoppement au centre
des discussions”, note
Jean-Daniel Dubois, le
directeur de Vaucher
Manufacture.
Crêt-du-Locle
Val de Travers
Pas question de payer
les frontaliers en euros
Sans tomber dans le catastrophisme, la prudence
est de mise chez L.T.M. S.A. à Fleurier où l’on
fabrique des composants et des mouvements
de haute horlogerie. Pas question non plus
de toucher aux salaires des frontaliers.
rontalier qui a monté son
entreprise en Suisse en
2008, Sylvain Jacques est
aujourd’hui à la tête de
trois sociétés : Le Temps
Manufactures S.A., Relhdis S.A. et
Centagora S.A.R.L. Soit près de 80
collaborateurs dont 80 % sont des
frontaliers. “C’est sûr qu’on serait
gagnant de payer les frontaliers en
euros. Mais ce serait prendre un bien
grand risque de les voir partir alors
qu’ils représentent aujourd’hui une
main-d’œuvre de qualité. À mon avis,
ce n’est pas comme cela qu’on s’en
sortira. Mieux vaut chercher à gagner
en compétitivité, à trouver de nouveaux marchés. C’est là que se situe
pour nous le véritable challenge de
demain.”
F
125 salariés
Chute de commandes
brutale chez F.K.G. Dentaire
L’annonce de la Banque Nationale Suisse contraint les industriels
suisses fortement exportateurs à renégocier les prix et trouver
d’autres gains de productivité. Un nouveau challenge.
eux jours après l’annonce de la suppression du taux plancher, on a été submergé d’appels
téléphoniques. On enregistre un
frein des commandes assez
abrupt”, déplore Thierry Rouiller,
le directeur général de F.K.G.
Dentaire. L’entreprise s’était
déjà retrouvée dans une situation identique en 2011 avec l’envolée du franc suisse qui avait
abouti au blocage du taux entre
l’euro et le franc suisse. “On avait
trouvé des solutions en augmentant la productivité.Aujourd’hui, c’est plus compliqué car
on a déjà beaucoup automatisé
l’outil de production.”
“D
L’industriel a été surpris par la
rapidité de la décision tout en
étant conscient et averti du côté
provisoire d’une telle mesure.
“On aurait préféré que cela se
fasse en deux
paliers en passant
Submergé d’abord par un
taux à 1,10” juge
d’appels
le patron suisse.
À la différence de
téléphola haute horlogeniques.
rie, les marges sont
plus réduites chez
les fabricants de
produits dentaires
qui sont donc plus
impactés. Chez
F.K.G. Dentaire,
Sous-traitance horlogère
95 % de la production part à l’export dont 30 % en Europe.
“Aujourd’hui, les gens sont dans
l’attente d’une décision de notre
part. La situation commence à
se stabiliser, on peut leur faire
des propositions. On vend un
consommable, ce qui nous assure quand même un fond de roulement.”
Le chômage technique n’est pas
encore à l’ordre du jour dans cette entreprise de 125 salariés où
le taux de frontaliers ne dépasse pas les 10 %. Le gros souci
pour ce patron : comment va évoluer la situation ? Bien malin
qui pourra lui répondre. Ce chef d’entreprise ne tombe pas
non plus dans l’excès de confiance.
“On ressent un ralentissement mais
qui ne fait que prolonger une situation qui dure depuis avril 2014. Ce
qui s’est passé le 15 janvier, c’est un
peu la cerise sur le gâteau. Cette
conjoncture nous incite à être encore plus prudent dans nos investissements.” L’heure n’est pas encore
“2015 sera plus calme”,
au chômage technique ni aux réducannonce Sylvain Jacques
tions d’effectifs, du moins au cours
qui n’envisage pourtant
du premier semestre 2015.
Avant l’envolée du franc suisse face
pas de réduction
à l’euro, l’horlogerie suisse a subi
d’effectif au premier
d’autres contrecoups avec la crise
semestre.
en Russie, l’impact de la loi anti-corruption en Chine, la crise à HongKong. A contrario, elle a prospéré États-Unis et se maintient en Eurosur d’autres marchés comme aux pe via le tourisme. “On a fini pas
redresser la barre depuis quelques
années. 2015 sera plus calme. On reste bien sûr toujours très sensible aux
ventes que nos clients réalisent en
sachant que le mouvement se répercute sur nos carnets de commande.”
Au 33, rue de l’hôpital, siège de L.T.M.
S.A., on suit de près le cours du franc
suisse et celui de l’or. Sylvain Jacques
comme d’autres professionnels fait
bien la distinction entre le haut et
le moyen de gamme. “Je pense qu’il
peut y avoir des soucis sur le segment des montres entre 1 000 et 3 000
euros. En revanche, la situation sera
beaucoup plus problématique dans
le secteur de la machine-outil ou des
microtechniques.”
Au niveau des sous-traitants horlogers, ceux qui n’ont qu’un seul métier
seront peut-être plus exposés. L.T.M.
S.A. a fait le choix de l’intégration
et de se positionner sur le haut de
gamme en petites et moyennes quantités. “On forme aujourd’hui une
vraie manufacture de mouvements
où 90 % des savoir-faire sont maîtrisés en interne. On n’est pas à l’abri
d’annulations de commandes mais
je pense qu’il est prématuré de s’affoler.” A la baisse des salaires, il préférerait davantage, si la situation
venait encore à se dégrader, que ses
“On ne sait pas si cela va durer
salariés fassent une ou deux heures
quelques mois ou plus”, s’interroge
supplémentaires par semaine pour
Thierry Rouiller, directeur général
maintenir à flot l’outil de producde F.K.G. Dentaire.
tion. DOSSIER
G Vallorbe
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
23
320 salariés
Chômage partiel en vue aux U.M.V.
Le fabricant de limes qui exporte 95 % de sa
production dont la moitié en Europe va devoir trouver
des sources d’économie à tous les niveaux sans aller
jusqu’au plan de licenciement.
annonce de la Banque Nationale Suisse a surpris tout
son monde et en particulier
Claude Currat le directeur
général des Usines Métallurgiques de
Vallorbe (U.M.V.). “En décembre, la
Banque Nationale confirmait son soutien au franc suisse et elle a fait tout le
contraire alors qu’on avait déjà pris en
compte cette décision dans nos prévisionnels”, indique assez dépité ce dirigeant qui a le sentiment d’avoir été
mené en bateau.
L’envol du franc suisse est une très
L’
mauvaise nouvelle pour l’entreprise
qui produit des limes pour l’industrie
forestière et des limes de précision destinées à l’horlogerie et la bijouterie.
93 % de la production part à l’export
dont la moitié en Europe, 25 % en Amérique et 25 % en Asie. “La difficulté
pour nous, c’est de s’adapter à un changement aussi brutal. Chaque année, on
enregistre 3 à 5 % de gains de productivité alors que là, il faut amortir 20 à
30 % d’un coup. Maintenant la situation est là, il faut réagir.”
Aux U.M.V., on est d’ores et déjà prêt
à faire des concessions vis-à-vis des
clients pour conserver les parts de marchés. Inversement, l’entreprise compte renégocier les prix auprès des fournisseurs suisses. “Notre matière première
provient principalement d’Allemagne,
de France et d’Italie. Mais le problème,
c’est qu’on n’arrive pas à traiter directement. C’est le handicap d’une entreprise implantée dans un
seul pays. Cela va nous
Minimiser inciter à réfléchir sur l’intérêt ou pas d’une déloles coûts calisation en sachant que
cela a aussi un coût.”
sociaux.
Toutes ces mesures ne
suffiront pas à compenser le manque à gagner,
Claude Currat devra aussi minimiser les coûts
sociaux. “On va proba-
Le fabricant de limes, leader mondial dans sa spécialité,
va devoir encore gagner en compétitivité
pour rester dans la course (photo D.R.).
blement recourir au chômage partiel
même s’il n’est pas question de procéder à des licenciements dans l’immédiat. On aura aussi quelques cas de
départs en retraite anticipés.”
Aux U.M.V., 63 % des salariés sont fron-
taliers. Tentant de les payer en euros ?
“Non, répond le directeur général qui
estime que cela “n’aurait aucun sens
et serait plutôt malvenu. On n’a rien
fait quand le franc suisse était à
1,60 euro.” I
LES CONSÉQUENCES DANS LE COMMERCE
G Commerce
Effet d’aubaine
L’éclaircie avant la tempête
Chez les commerçants locaux, il y a les optimistes qui savourent
la situation sans trop se poser de questions et les prudents qui
craignent une baisse de consommation de la clientèle frontalière.
amedi 17 janvier, trois
jours après l’abandon
du taux plancher,
Hyper U crève le plafond avec un chiffre
d’affaires en hausse de 30 % par
rapport à un samedi de janvier.
“En juillet 2011, on avait déjà
vécu le même phénomène pendant quinze jours”, souligne
David Gagnepain. Le patron
d’Hyper U a notamment constaté l’arrivée de nouveaux clients
suisses qui multipliaient les
demandes d’informations sur
les formalités de détaxes. “Tant
mieux si cela dure, sinon on se
satisfait déjà que de nouveaux
clients aient pu voir nos prix.”
Un bon coup de pub.
Et il y a matière à comparer.
Car l’intérêt ne se limite pas à
la viande. Les Suisses sont
gagnants sur bien d’autres produits avec des rapports qui peu-
vent varier de 1 à 3 en crémerie, droguerie, parfumerie et
même sur les pots de confiture.
Avec les nouvelles règles de
détaxe, les Suisses qui n’ont plus
droit qu’à 1 kg de viande par
personne ont délaissé la volaille
pour la viande fraîche. Si Hyper
U voit sa part de clients suisses
augmenter, c’est aussi le résultat d’une communication soutenue dans les médias suisses.
De manière générale, les professionnels de l’alimentaire
constatent une
recrudescence
modérée
Un bon coup plutôt
mais avec un
de pub.
panier moyen qui
tend à augmenter et plus de
paiements en
espèces depuis le
15 janvier.
À la rubrique
robes de mariée, on affiche aussi le sourire. “Elles étaient déjà
gagnantes en temps normal et
avec cette parité, elles sont sûres
de trouver un prix encore plus
avantageux”, précise Catherine
Piralla qui tient avec sa fille
Pauline le magasin Charme et
Style au centre de Pontarlier. À
produit similaire, la différence
de prix varie de 30 % en moyenne. Depuis l’annonce de la B.N.S.,
la boutique voit sa clientèle suisse s’envoler. “On bénéficie aussi d’une heureuse coïncidence
avec ce renchérissement qui arrive au début de la saison des préparatifs de mariage.”
L’effet d’aubaine est un peu
“Cela fait deux samedis qu’on ne voit que des Suisses”, souligne Cathemoins marqué chez d’autres
rine Piralla qui tient la boutique Charme et Style avec sa fille Pauline.
commerçants. “On voit un peu
plus de clients suisses mais ce
n’est pas non plus le rush. À tion à moyen terme au risque de estime Sylvie Dabère. La pré- tion de prix mais comme les
court terme, c’est une bonne nou- licenciement des frontaliers”, sidente de Commerce Pontar- Suisses sont rarement propriévelle mais il faudra faire atten- confie Jean-Victor Vernier, le lier Centre modère aussitôt son taires de leur appartement ou
directeur de Décathlon. Une enthousiasme. “Ce n’est pas for- maison, ils consomment moins
enseigne qui compte 30 % de cément réjouissant à moyen et de bricolage, sans compter les
Suisses. Cette clientèle appré- plus long terme.” En fragilisant différences de normes en terme
cierait de trouver tous les sports l’économie exportatrice suisse, d’équipements”, nuance Jeanavec beaucoup de choix sous un la B.N.S. fragilise également Louis Gagelin pas convaincu
même toit.
l’emploi et donc la main-d'œuvre que ce brusque changement du
Signe du changement, alors frontalière. “Les Suisses repré- taux de change soit si favorable
qu’on n’avait pas vu l’ombre d’un sentent en général moins de 5 % aux commerçants français. La
Suisse depuis l’été 2011 chez de la clientèle au centre-ville. mesure est susceptible à ses
Peugeot à Pontarlier, le conces- On a tout intérêt à conserver des yeux d’engendrer de l’insécurisionnaire pontissalien a vendu frontaliers. On n’est pas inquiet té de l’emploi chez les frontatrois voitures d’occasion à des mais dans l’attente. C’est aussi liers. “Quand on est inquiet, on
familles helvètes en une après- le risque d’être suréquipé sur le restreint sa consommation. Permidi. “Les Suisses profitent de plan commercial.”
sonnellement, je ne m’attends
l’effet de change et savent qu’ils Même son de cloche à l’Entre- pas à progression du chiffre d’afpourront avoir une remise com- pôt du bricolage, une enseigne faires.” Attention donc à l’effet
merciale qu’ils n’auront pas chez moins favorable aux achats d’aubaine. I
F.C.
eux. Cela n’a pas eu d’impact suisses. “Ce n’est pas une quessur les véhicules neufs. On fonctionne mieux avec des frontaliers qui apprécient par exemple
la nouvelle 308 et son look plus
sportif”, observe Julien Vitali,
responsable occasions à Peuepuis le 15 janvier, la baisse dʼactivité se fait ressentir sur
geot Pontarlier.
nos magasins situés en zone frontalière comme à VallorLa satisfaction immédiate est
de mise jusqu’au centre-ville.
be, la vallée de Joux, à Rolle ou à Aigle”, admet Aurélie Murris
“C’est bon pour le chiffre d’afdu service communication à Migros Vaud. Des baisses de prix
Les Suisses profitent encore plus des différences de prix
faires des commerçants. On
sont envisagées comme sur la viande ou les plats préparés. I
sur certains rayons comme en boucherie.
retrouve de l’achat impulsif”,
S
Zoom
“D
Baisse des prix à la Migros
24
MOUTHE - RÉGION DES LACS
MÉTABIEF
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
Ski
Quand les écoles de ski
se partagent le gâteau
Les réservations à l’école du ski français (E.S.F.) ou à
l’école du ski international (E.S.I.) de Métabief sont excellentes pour février. La clientèle locale, mais aussi la suisse
et même celle d’Arabie-Saoudite sont au rendez-vous.
La question des agréments est pour l’instant réglée.
L’E.S.F. peut
accueillir à
Métabief
jusqu’à
1 000 clients
par jour
en haute
saison.
in janvier, les moniteurs de son agrément de façon dérogatoire. Si
l’école de ski internationale les détails administratifs sont com(E.S.I.) de Métabief recon- plexes, les conséquences peuvent être
naissables à leur veste bleu fâcheuses : moins de cours de ski veut
turquoise apprenaient le schuss dire moins de monde sur les pistes,
à des enfants venus de Riyad en Ara- donc moins de forfaits vendus. “On
bie Saoudite, en séjour d’une semaine estime que le poids de l’apprentissage
au pied du Mont d’Or. Si Métabief n’est représente entre 20 et 25 % de notre
pas Courchevel, elle reste l’une des chiffre d’affaires, explique Olivier Érard,
rares stations du massif jurassien à
directeur de la station
posséder avec l’E.S.I. et l’E.S.F. deux
de Métabief. 43 % de
écoles de ski alpin et de fond, l’alpin Une
notre clientèle a des
représentant la majorité des cours et prolongation enfants, dont la moitié
donc du chiffre d’affaires. Jusqu’à
au
moins
vient
à titre
quand ?
apprendre ici.” L’enjeu
On se souvient qu’en décembre 2013, dérogatoire. est de taille. Si tout est
la direction régionale de la jeunesse,
réglé pour 2014, l’épée
des sports et de la cohésion sociale
de Damoclès plane pour
(D.R.J.S.C.S.) avait retiré l’agrément
les années futures.
de l’E.S.I. qui lui permettait d’enseigner
Au-delà de ce “tracas”
l’alpin. Cette année, cette entité recouvre
administratif, sur les
F
MÉTABIEF
pistes, la demande est là. Depuis janvier, les deux standards téléphoniques
des écoles n’ont cessé de retentir. Au
bout du combiné, des parents ou des
responsables de groupes désirant à
tout prix un créneau durant les
vacances scolaires. “Nous sommes quasiment complets. Il reste encore quelques
places en cours collectifs” explique
Cédric Mercet, porte-parole de l’E.S.I.
dont l’équipe est composée de 35 moniteurs en haute saison. Même son de
cloche du côté des “rouges” de l’E.S.F. :
“On peut accueillir jusqu’à 1000 clients
par jour avec 55 à 60 moniteurs diplômés” explique Matthieu Tissot, directeur de l’E.S.F.
Entre les deux écoles, la concurrence
est saine. Et le gâteau assez grand
pour le partager : “Nous avons une
clientèle suisse très présente et fidèle.
Lors du Comptoir de Lausanne, nous
avons encore pu nous faire mieux
connaître.” Car Métabief a de sérieux
atouts : outre le prix du forfait, les
pistes sont de qualité. “On possède le
plus bel outil des massifs jurassien et
vosgien” dit sans chauvinisme le directeur de l’E.S.F. “L’entente est cordiale
entre les deux syndicats” commente le
représentant de l’E.S.I. mais les prix
diffèrent légèrement. Il faut compter
45 euros de l’heure pour un cours par-
ticulier à l’E.S.F. et 40 euros à l’E.S.I.
(haute saison).
La station fait des efforts pour assurer le travail des moniteurs. “Nous
avons des conventions de partenariat
pour la fabrication de neige de culture sur les jardins d’enfant, nous damons
leurs espaces. En échange des forfaits
saison, les moniteurs nous donnent de
leur temps pour aider à des tâches de
travail de la neige ou à l’animation sur
le domaine, explique le directeur de la
station de Métabief. Nous sommes très
attentifs au fonctionnement des écoles,
sans toutefois opérer une quelconque
ingérence. Concernant les agréments,
il revient aux écoles de proposer des
actions pour répondre aux exigences
de la loi. Le système dérogatoire est
acceptable à condition qu’il soit transitoire. Il peut éventuellement se défendre
encore quelque temps à condition que
les écoles soient transparentes et
déploient toutes les stratégies possibles
pour se conformer aux règles.” Pour cet
hiver, les “rouges” de l’E.S.F. et les
“bleus” de l’E.S.I. seront bien là pour
assurer les cours. I
E.Ch.
Cédric
Mercet
(à gauche)
et Nicolas
Beuclerc
de l’E.S.I.
à Métabief.
Un concept autrichien
Un bar-restaurant “décapotable” aux pieds des pistes
La buvette à l’arrivée de la luge d’été a pris un sérieux coup de jeune depuis que “Zaza”
’a reprise en 2012 pour en faire un des “spots” les plus prisés de la station.
e bar-restaurant “Oh rond coin sympa pour partager une te ouverte à l’origine en juilletpoint des pistes” ne pas- bonne fondue entre amis après août à l’arrivée de la luge d’été.
se pas inaperçu. Idéale- une journée sur les skis. “Zaza” Professionnel de la restaurament placé sur le front de - puisqu’il souhaite qu’on tion, “Zaza” a fait ses gammes
neige, il attire l’œil et le client l’appelle ainsi - a fait de ces lieux à Val d’Isère avant de céder à
à la recherche d’une boisson un nid douillet et chaleureux. l’appel du Haut-Doubs. Retour
chaude quand ce n’est pas un Plus rien à voir avec la buvet- au pays en 2011 quand la station de Métabief entame alors
sa métamorphose. “Cela m’a
conforté dans mon projet de
m’installer à mon compte”, confie
Zaza qui sera contraint de chômer plusieurs mois avant de
rebondir.
De son séjour dans les Alpes, il
ramène plein d’idées et notamment ce concept de structure
parapluie. Inventés en Autriche,
ces bars décapotables font un
tabac dans les stations de sports
d’hiver où ils poussent comme
des champignons. “C’est une sorte de parasol géant de 800 kg
conçu pour affronter les rigueurs
montagnardes. Il faut cinq
minutes pour passer en version
estivale”, explique le propriéZaza a importé à Métabief un concept qui fait fureur dans taire.
toute la grande chaîne alpine. L’ambiance est très cosy sous
L
ce chapiteau new-look chauffé
par pulseur d’air et poêle à granulé bois. Au menu : restauration rapide, service bar et possibilité de fondue en soirée. “On
ouvre tout l’hiver, en juillet-août
et le week-end en mai et en juin”,
souligne Zaza qui n’oublie pas
de saluer les bonnes relations
établies avec les responsables
de la station.
“Oh rond-point des pistes”, c’est
un concept, une ambiance, une
équipe et surtout un exploitant
motivé, à fond
pour la station et
Un parasol le tourisme. Au
géant de moindre rayon de
soleil, pause bron800 kg.
zette obligatoire
sur les transats de
la terrasse extérieure. “En été,
l’endroit devient le
coin V.I.P. du festival de la Paille”,
conclut Zaza qui
ne compte pas en
rester là.I
Zaza a ouvert son affaire au début de l’hiver 2012.
MOUTHE - RÉGION DES LACS
JOUGNE
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
EN BREF
Sécurité
R.N. 57 : les poids lourds limités à 30 km/h
Après négociation,
la commune de Jougne a
pris un arrêté municipal
visant à réduire de 50 à
30 km/h la vitesse des
poids lourds sur la route
nationale. Une mesure
attendue. Peut-elle avoir
des conséquences
sur les bouchons ?
a mesure était attendue. La voilà
effective. La commune de Jougne
a pris une décision forte : limiter
à 30 km/h la vitesse des poids
lourds sur la route nationale 57 sur
l’ensemble de son agglomération,
empruntée en moyenne par 18000 véhicules par jour dont une proportion toujours plus importante de camions depuis
quelques années. D’après les derniers
comptages, 1 800 poids
lourds transitent quotidiennement.
Après
Le conseil municipal qui
accord du
a pris cet arrêté munigestionnaire. cipal a dû motiver sa
demande afin qu’elle soit
retenue par la D.I.R.Est, l’entité qui gère la
route nationale 57, seule compétente à avaliser
cette mesure. “Une commune peut limiter sa
25
Santé
Dans le cadre de l’opération
“Octobre rose” visant à
promouvoir le dépistage du
cancer du sein, une remise de
chèque à l’Unité de
Chimiothérapie, organisée à
l’hôpital de Haute-Comté de
Pontarlier aura lieu lundi
9 février à 18 h.
Sommeil
L’Amicale pour le Don du
Sang de Valdahon organise
une conférence sur le sommeil
vendredi 20 février à 20 h à
l’Espace Ménétrier à
Valdahon. Cette conférence
gratuite et ouverte à tous sera
animée par le
neuropsychologue Florian
Bougaud.
Transports
L
Les poids lourds roulent encore vite… Leur vitesse est toutefois limitée à 30 km/h à Jougne.
vitesse au sein de la partie agglomération qu’avec accord du gestionnaire
de la voie” explique la direction des
routes.
Mais les derniers faits divers ont penché en faveur de Jougne. Rappelons
qu’en en juillet dernier, un camion chargé de carcasses de viande avait manqué son virage et atterri dans un mur
d’un habitant. Un an plus tôt, dans ce
même virage (situé devant la salle des
fêtes), c’était un camion d’équarrissage
qui avait versé répandant des morceaux
de viande sur la même propriété.
Pour les Jougnards, cette zone 30 est le risque : “Pour l’instant, il n’y a heuune avancée même si elle est encore reusement jamais eu d’accidents morpeu appliquée pour le moment : “J’ai tels avec un piéton” témoigne un habibien peur que beaucoup de chauffeurs tant. Le maire Denis Poix-Daude précise
ne voient pas les pancartes…” témoigne qu’une étude est en cours pour implanun commerçant dont le magasin fait ter du mobilier urbain visant à faire
front à cette route menant à Vallorbe lever le pied.
ou Pontarlier.
Cette limitation ne concerne pas les
Une faible minorité de routiers semble véhicules légers. La fluidité du trafic
respecter cette limitation, notamment a peu évolué pour l’instant. Certains
dans le sens Pontarlier-Vallorbe, là où craignaient des bouchons encore plus
la pente est descendante. Dans le sens importants que ceux constatés aux
inverse, les camions roulent moins vite heures des pendulaires. Il n’en est, rien,
du fait de la pente. Ce qui n’enlève pas pour le moment. I
Le site Alstom d’Ornans est
concerné par la commande de
métros parisiens puisqu’il va
produire les 350 moteurs.
Cela représente un volume de
25 000 heures de travail, soit
le travail de 20 personnes.
Ces moteurs équiperont les
métros destinés aux lignes 1,
4, 6, 11 et 14 du réseau
parisien et du Grand Paris.
Bébé
Véritable institution, l’élection
du Bébé Cadum fête cette
année ses 90 ans. Blanche a
31 mois, elle habite Arc-sousCicon. Elle est l’une des 11
prétendants au titre de Bébé
Cadum 2015. Élue bébé
cadum du mois de mai,
Blanche est la quatrième des
11 finalistes Bébé Cadum
2015. Accompagnée de sa
famille, elle défendra les
couleurs de sa région, le
11 février à Paris.
26
FRASNE - LEVIER - AMANCEY
BOLANDOZ
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
De 1971 à 1991
Elle était la station
la plus proche de Paris
N’en déplaise à Métabief, c’est la petite station de Bolandoz avec ses trois téléskis qui pouvait s’honorer de ce
record de proximité qui se vérifiait aussi avec Besançon.
La station avait acheté un dameur d’occasion à Jougne.
ombien d’amateurs du jeu Trivial Pursuit ont dû sécher en
cherchant la solution à cette
question piège ? Jean Pède et
Maurice Dubois auraient pu
répondre, eux qui n’ont jamais compté les heures à préparer les pistes de
cette petite station. Sans compter les
réparations sur des téléskis, le dameur
ou le temps passé à ouvrir un passage dans les congères qui s’accumulaient
en haut de la remontée principale.
Ce duo aux solides compétences mécaniques formait l’équipe responsable
du matériel. Rendons à César ce qui
revient à Albert Bourgon et son beaufrère Dominique Duchêne, à savoir la
création de cette petite station au début
C
De la station il ne
subsiste plus qu’un
panneau
signalétique sur la
route entre Bolandoz
et Reugney.
Les téléskis étaient
installés sur les
pentes des “Prés
Dits” qui culminent à
908 m.
des années soixante-dix. Maire de Flagey, conseiller général du canton
d’Amancey, Albert Bourgon était aussi à la tête de l’entreprise Coquy. Son
beau-frère dirigeait les pépinières
Duchesne. “On avait décidé d’investir
dans un équipement de loisirs qui pourrait servir à tous les amateurs de ski”,
se souvient Albert Bourgon.
Les deux porteurs du projet avaient
déjà remarqué que l’enneigement n’était
pas suffisant sur les pentes des “Prés
Dits” qui culminent à 908 mètres
d’altitude. Après un fil-neige, ils ont
investi dans un, deux puis trois téléskis. L’opération a été financée uniquement sur des fonds privés.
Très vite des amis sont venus donner
le coup de main. “C’était un projet très
fédérateur. Les ouvriers de la pépinière travaillaient aussi en semaine sur
la station et on les relayait le week-end
mais c’était assez lourd à gérer. Après
une dizaine d’années, on l’a finalement
cédée au franc symbolique à l’association
Sport et Neige de Bolandoz-Reugney.”
Créée dans le cadre de cette reprise,
la nouvelle structure présidée par Jean David pouvait s’appuyer sur une tren- Arrêt de
taine d’adhérents. “On avait
l’aventure
organisé un roulement entre
plusieurs équipes. La sta- en 1991.
tion fonctionnait le mercredi, le week-end et pendant les vacances”, explique
Jean Pède. Une aubaine
pour les jeunes du plateau
d’Amancey qui pouvait
s’adonner aux joies des sports d’hiver
à domicile. Les enfants en séjour à la
colonie de Bolandoz en profitaient également. L’association avait investi dans
une location de skis.
Le manque d’enneigement au début
des années quatre-vingt-dix a sonné
le glas de cette station familiale. Le
fait que les remontées mécaniques
devaient faire l’objet de coûteuses mises
aux normes n’arrangeait rien. Arrêt
de l’aventure en 1991. “Les téléskis ont
été démontés. Tout est parti à la ferraille. Le dameur qui venait de Jougne
a été vendu 100 francs à un particulier.” L’association existe toujours mais
n’a plus d’activité. Il subsiste encore
un petit site nordique au départ de
Bolandoz exploité par l’association
“Sport randonnée de la Côte”. I
F.C.
Après un fil neige, les deux créateurs de la station, Albert Bourgon
et Dominique Duchesne ont investi dans trois téléskis.
FRASNE - LEVIER
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
BONNEVAUX
27
15 années de fonctionnement
Le téléski qui rimait
avec développement local
L’installation du téléski de Bonnevaux marque les débuts de
l’intercommunalité sur la vallée du Drugeon. Ce projet a aussi
permis au village de sortir de son isolement.
es installations ont disparu mais on distingue
encore bien l’emprise des
pistes sur cette Côte de
Bonnevaux qui attirait
les skieurs de Frasne bien avant
qu’elle soit équipée d’un remonte-pente. Une prédisposition en
quelque sorte dont est bien
conscient vers 1968 Omer Lamy,
le maire de Frasne qui tarabustait Léon Cuche son homologue bonnevallien, de faire
quelque chose de cette Côte. “Le
maire de Bonnevaux lui a répondu favorablement mais à condition que cela relève d’une
démarche collective entre plusieurs communes”, explique JeanPaul Lonchampt alors jeune restaurateur à Bonnevaux.
La proposition a abouti à la création du premier S.I.V.O.M. local
avec Mignovillard, Bouverans,
La Rivière-Drugeon, Bonnevaux.
Sauf Frasne où le maire n’était
pas du tout soutenu par son
conseil sur ce projet. Après une
étude de faisabilité, c’est
l’entreprise Bourgeat d’Alonzierla-Caille en Haute-Savoie qui
est retenue pour conduire les
L
travaux. “Ils avaient mis au point
un prototype de téléski hydraulique qui évitait beaucoup de
pannes.” Le chantier débute avec
l’ouverture des pistes et de
l’emprise du téléski : soit 4 à 5
hectares de bois à couper. “Les
travaux étaient programmés en
novembre 1969 mais ils ont dû
être reportés au printemps car
il y avait déjà deux mètres de
neige au sommet.”
Le projet ne manquait pas
d’ambition. Le téléski d’avantgarde se distinguait aussi par
sa longueur : 1 km pour gravir
230 m de dénivelé. Record du
massif du Jura, seule la télébenne de
Métabief faisait
“On a
mieux. Tout se pasessuyé les se bien au cours de
plâtres.” l’année 1970 et le
téléski est opérationnel pour le lancement de la saison
hivernale. La neige va encore en
décider autrement.
9 novembre 1970,
il tombe 60 cm
d’une seule traite.
Ce qui provoque la chute de deux
sapins sur le pylône du sommet.
“Le choc va générer un mouvement du câble qui va onduler
jusqu’en bas pour finir par arracher les deux pylônes de la gare
de départ.” Saison foutue…
Les réparations sont faites en
1971, l’année même où Frasne La petite station de Bonnevaux a ouvert ses portes en 1971
rejoint le S.I.V.O.M. Omer Lamy et a fonctionné durant une quinzaine d’années (photoH. Defrasne).
ayant réussi à monter une nouvelle liste favorable au projet et restaurant de la Haute-Joux où juste à l’équilibre et cinq autres jeunes sont venus s’installer.”
qui passera haut la main. Il ne le cuisinier Jean-Paul Lon- en déficit.”
L’enneigement trop aléatoire
restait plus qu’à résoudre la champt était souvent dérangé Le S.I.V.O.M. a fédéré ensuite dans les années quatre-vingt a
question du fonctionnement. pour aller régler les soucis sur d’autres communes comme Dom- fait péricliter la station aussi
Sur les conseils du sous-préfet les téléskis. Son épouse s’en sou- pierre-les-Tilleuls, Bulle, Cour- sous le coup de grosses remises
de l’époque, décision est prise vient encore. “On a essuyé les vières, Boujailles… Ses compé- aux normes. Les installations
de créer le ski-club de Bonne- plâtres. Il nous fallait tout tences se sont élargies aux ont été reprises par Roland Bulvaux avec comme président apprendre.” Le grand téléski de ordures
ménagères,
à le-Piourot et son beau-frère
Jean-Paul Lonchampt. “On a Bonnevaux desservait trois l’assainissement en préfigurant Étienne Jouffroy qui exploitaient
commencé avec des bénévoles pistes : rouge, bleue et verte. Il la future communauté de com- la station des Fourgs. De cette
mais on s’est vite rendu compte fonctionnera une quinzaine munes de la C.F.D. Le ski alpin époque alpine, Jean-Paul Lonqu’il fallait embaucher quel- d’années avec des hauts et des attirait des gens du secteur mais champt garde de bons souvequ’un, à savoir Ambroise Betti- bas. “Maurice Lagier le fonda- aujourd’hui des Dijonnais qui nirs et des cauchemars avec le
neski. Comme il travaillait dans teur de Métabief avait constaté débarquaient en gare de Fras- dameur. Une buvette avait même
la maçonnerie, il était assez dis- que l’enneigement dans le Jura ne. Elle a permis aux habitants ouvert ses portes au pied du
ponible en hiver et en plus c’était suivait un cycle de trois ans avec de Bonnevaux d’ouvrir des gîtes. téléski puis la commune a
un ancien très bon skieur. On a une bonne, une mauvaise et une “Avant le téléski, la population construit un chalet de restauaussi recruté le père Vichet pour saison moyenne sans forcément du village dégringolait, ce qui ration, récupéré une licence IV
donner les perches.”
respecter cet ordre. On retrouve menaçait l’avenir de l’école. Ce et trouvé une gérante : BernaLa mise en route fut épique. Les ce cycle à Bonnevaux avec cinq téléski a permis à Bonnevaux dette Nicod qui a tenu cette affaidimanches étaient sportifs au très bonnes années, cinq autres de sortir de son isolement. Des re quelques années. I
Baisse de prix !!
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31 par M. Robert Gré
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28
FRASNE - LEVIER
FRASNE
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
EN BREF
La colère des paroissiens
Pas de bénédiction pour les P.V. de Noël
Plusieurs paroissiens ont été verbalisés devant
l’église avant Noël alors qu’ils déposaient des
objets encombrants destinés à la décoration de la
crèche. La loi et l’esprit de la loi.
a colère gronde chez les
habitants de Frasne excédés du zèle des gendarmes locaux. Mais
Solange Abisse était loin de se
douter de ce qui allait lui arriver le jour où elle s’est garée
devant l’entrée de l’église en
vue de transborder divers objets
pour décorer la crèche aménagée dans le hall d’entrée de
l’édifice. Elle n’ignorait pas la
présence du panneau très visible
à l’entrée de la place de l’Église
qui stipule clairement toute
interdiction de stationner en
ces lieux. Mais cette paroissienne âgée de 75 ans espérait
un peu d’indulgence, qu’on lui
laisse au moins le
temps de finir sa
Jeanbonne action. “Je ne
François voulais pas me garer
trop loin car il avait
Lépeule des cailloux, du liera eu droit re à déposer. Comme
il y avait d’autres
au même personnes dans
tarif.
l’église, je suis allée
les saluer et c’est en
sortant que j’ai
constaté que les gendarmes m’avaient
collé une contraven-
L
tion pour stationnement illégal.” Montant du P.V. : 17 euros.
Ce n’est pas tant le coût qui la
dérange mais la manière. “Ils
auraient pu venir me demander pourquoi je m’étais garée à
cet endroit. C’est décourageant.
Il ne faut plus rien faire à l’église
alors”, poursuit celle qui effectue assez régulièrement la
même manœuvre quand elle
vient s’occuper des fleurs qui
embellissent l’église. Elle a
envoyé un courrier de plainte
à la gendarmerie.
Jean-François Lépeule a eu
droit au même tarif alors qu’il
venait apporter des bougies. “Je
ne conteste pas le stationnement
interdit mais dans ce cas, il faut
appliquer la règle pour tous, y
compris ceux qui se garent un
peu n’importe comment autour
de l’église.” Jean-Louis Donier
est sur la même longueur d’onde.
Il suggère à la commune
d’ajouter la mention “Sauf service paroissial” sous le panneau
d’interdiction de stationner. “À
partir de quoi il suffirait de donner un badge aux personnes
autorisées à se garer ponctuellement devant l’église. Quand
on en parle aux élus, ils disent
Expo
Les peintures de Georges
Deniset et Michel
Schwartz sont exposées à
la galerie Art et
Lithographies de
Pontarlier (5, rue de la
République) du 14 février
au 7 mars. Du mardi au
samedi et le dimanche
après-midi.
Agriculture
Les jeunes agriculteurs
des cantons de Levier,
Montbenoît, Mouthe et
Pontarlier ont rendezvous jeudi 5 février à
“L’auberge de La Poste” à
Pontarlier pour évoquer
la question de la fiscalité
dans leurs exploitations.
Il existe un véritable
enjeu et de nouvelles
perspectives à voir depuis
la fin des “D.P.I.
matériel” (déduction
fiscale pour
investissement).
Panneau ou pas, Solange
Abisse et Jean-Louis
Donier ne comprennent
pas le manque de discernement des gendarmes
vis-à-vis des paroissiens
qui entretiennent l’église.
oui, mais sans jamais agir
concrètement.” Jacky Désarménien, le premier adjoint de
Frasne confirme néanmoins que
cette requête sera étudiée en
séance du conseil. I
F.C.
Malheureuses victimes
Le capitaine Fumey, responsable
de la communauté de brigades
qui regroupe Frasne, Levier et
Pontarlier comprend la colère de
ces paroissiens. “La municipalité nous a signalé des problèmes
de stationnement récurrents sur
cette place. Cʼest parfois le cas
lors des enterrements et cela peut
aussi rendre plus compliqué le
déneigement de la place. Après
une campagne de prévention, la
mairie nous a de nouveau infor-
més que certains automobilistes
abusaient de la situation. À partir de ce moment-là, on a commencé à verbaliser. Je pense que
les personnes qui se plaignent
ont été malheureusement victimes de ce durcissement.”
Le gendarme approuve aussi
lʼidée dʼorganiser un badge arrêtminute pour les personnes qui
participent à lʼentretien de lʼéglise.
Une action qui relève des compétences de la commune. I
Futsal
Samedi 7 et dimanche
8 février se déroulent au
Palais des Sports de
Besançon les finales
départementales de
Futsal organisées par le
District de Football du
Doubs-Sud et Haut
Doubs. Chez les jeunes
(U13 ans), les clubs du
C.A. Pontarlier, Doubs 1,
Doubs et Loue 3 peuvent
prétendre au titre. Chez
les seniors, Frasne
représente le HautDoubs. Chez les
féminines, Château-deJoux et le C.A.P.
sont en lice.
LES NOUVEAUX VISAGES DE LA VIE PUBLIQUE
MOUTHE
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
29
Source du Doubs
Daniel Perrin, réaliste dans ses ambitions
Le nouveau maire de
Mouthe vit sereinement
sa fonction avec le souci
d’améliorer le quotidien et
la volonté d’aller au bout
de quelques projets à
vocation économique.
uand on lui demande d’où il
vient ? Il répond : “Clairement
le Haut-Doubs. Je n’ai pas le
sentiment d’avoir quitté cette
région.” Pontissalien d’origine, Daniel
Perrin a effectué une brillante carrière en occupant des postes à haute responsabilité dans les services et organismes rattachés au ministère de
l’Agriculture. En 2011, il devint même
conseiller agricole du président Nicolas Sarkozy.
Pour autant, il n’a jamais oublié ses
racines rurales. Ses grands-parents
tenaient une ferme du côté de Boujeons.
En 1985, il fait l’acquisition d’une résidence secondaire à Mouthe. “Ma candidature n’était absolument pas préméditée. On est venu me chercher.” Ayant
fait le choix de passer sa retraite à
Mouthe, donc disponible, il accepte finalement la proposition. “On a présenté
une liste ouverte avec 15 noms pour 15
élus dont 6 anciens conseillers sortants.”
Premier poste d’élu pour ce haut fonctionnaire qui ne semble pas trop dépaysé par la fonction. “J’ai effectué toute
ma carrière dans le service public. C’est
une forme de prolongement” dit-il. Pre-
Q
“Le Haut-Doubs
possède
des atouts
exceptionnels
du point de vue
du cadre de vie,
du patrimoine
naturel”,
estime Daniel
Perrin le maire
de Mouthe.
mier constat qui n’est pas pour lui déplaire, le poste de maire rime avec travail
et disponibilité. “Dans une petite commune, si l’on veut faire avancer les choses,
il faut y consacrer beaucoup de temps.
À Mouthe, le maire ne dispose des mêmes
infrastructures qu’à Pontarlier où les
services peuvent être forces de proposition. Ici, on doit s’investir concrètement
y compris quand il s’agit de prendre la
plume pour remplir un dossier.”
S’il n’est pas contre l’idée de déléguer
aux autres élus, encore faut-il que ces
derniers soient en capacité de se libérer quand ils sont encore en activité ou
pris par des responsabilités familiales.
“C’est compliqué d’associer tout le monde aux réunions. La limite à tout cela,
c’est le temps.”
Le nouveau maire de Mouthe compte
d’abord poursuivre les actions engagées
pour l’équipe précédente. Comme partout ailleurs, la traversée de Mouthe
pose des problèmes de sécurité routière. “Les mesures de vitesse démontrent
qu’un automobiliste sur deux roule à
plus de 50 km/h. On va entreprendre
des travaux pour réduire la vitesse. On
en profitera aussi pour embellir la rue
principale avec du mobilier urbain. L’idée
étant de donner envie aux gens de s’arrêter
plus souvent dans les commerces. Ce projet sera étalé sur plusieurs années en
fonction des moyens financiers de la commune.”
Attirer
Autre grand chantier à
finaliser au cours du manquelques
dat : le P.L.U. (plan local
entreprises
d’urbanisme) qui sera soumis à l’enquête publique helvétiques.
au cours du premier trimestre 2015. “On va le
terminer tel qu’il est maintenant et ensuite on verra s’il faut le faire évoluer,
l’adapter.” Daniel Perrin
évoquait dans le cadre
des municipales l’idée de
profiter de la proximité
avec la Suisse et notamment la Vallée de Joux
pour essayer d’attirer quelques entreprises helvétiques. “On y pense toujours
mais avant cela, il faut redonner un peu
de vigueur à la commune. Ce projet à
vocation économique ne se concrétisera
pas avec une baguette magique. Il faut
être réaliste dans ses ambitions.”
À la communauté de communes des
Hauts du Doubs, le maire de Mouthe
s’occupe du développement économique
et touristique. “Le projet d’aménagement
de la Source du Doubs me tient beaucoup à cœur. Pour l’instant, on en est
encore au stade de l’étude de faisabilité. Le projet consisterait à construire un
petit complexe avec des habitations
légères de loisirs et un centre d’accueil,
d’animation. Ce sera difficile d’avancer
sans trouver un partenaire pour
l’exploitation. C’est même tout le challenge.” Car Daniel Perrin en est convaincu, le Haut-Doubs possède des atouts
exceptionnels du point de vue cadre de
vie, patrimoine naturel. De quoi combler tous les amoureux de la moyenne
montagne. “Jusqu’à présent, on n’a pas
beaucoup investi pour les accueillir.
Beaucoup de lits touristiques ont été
transformés en résidence principale pour
loger les frontaliers. Les hôtels ont presque
tous disparu à quelques exceptions près.
L’exemple de l’entreprise Betakron à
Petite-Chaux montre aussi que ce potentiel d’attraction n’est pas seulement touristique. On suffit de voir ce qui se passe dans la vallée de Joux pour comprendre
que la montagne jurassienne peut tout
à fait rimer avec activités économiques.”
Le développement de Mouthe passe
aussi par sa capacité à accueillir de nouveaux habitants. “On termine un lotissement en cours et on est en train
d’acquérir du terrain pour en réaliser
un nouveau.” Cette extension se fera
en continuité de l’habitat existant. Daniel
Perrin souhaite aussi que les agriculteurs continuent à avoir de bonnes conditions de travail et de bonnes terres. Une
vision assez harmonieuse du développement rural. I
F.C.
30
VALDAHON - VERCEL
VERCEL-VILLEDIEU-LE-CAMP
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
Redécoupage cantonal
Vercel, futur ex-chef-lieu de canton
225 ans plus tard, Vercel perd son titre de chef-lieu de canton. Quelles sont les
conséquences pour la commune déchue de son titre au profit de Valdahon ?
e chef-lieu de canton, Vercel en
avait finalement plus que le
nom si bien que la disparition
de ce “titre” semble ne pas
émouvoir les habitants. Preuve en est :
la gendarmerie et la perception avaient
déjà migré à Valdahon, bourg-centre,
qui endossera ce nouveau statut de
chef-lieu à partir de mars. “C’est plutôt au niveau de la notoriété que cela
va changer, commente le maire de Vercel Albert Grosperrin. On ne parlera
plus de Vercel comme chef-lieu de canton, c’est tout.”
Candidat à l’élection cantonale de 2011,
le maire ne se montre pas inquiet de
perdre un titre acquis en 1790, après
la Révolution française. Non, Vercel ne
tombera pas d’un coup dans une spirale déflationniste alors même qu’il
voit sa population augmenter (+ 300
habitants depuis le dernier recensement, soit 1 603 Vercellois) et son emploi
se maintenir voire se développer. “Dans
notre situation, Valdahon possède tous
D
Albert
Grosperrin :
“Nous avons
des projets
en vue.”
les services de ville-centre. Je réfléchis comme nous le faisons - ensemble avec
en logique de territoire : arrêtons les toutes les communes. On se complète
querelles de clochers et travaillons - d’ailleurs assez bien avec Valdahon en termes de services à la personne ou de la première fraction de la Dotation
sportif” dixit le premier magistrat qui de solidarité rurale (D.S.R.) est conserne veut pas céder à une logique de vé par la loi de finance 2015” explique
concurrence.
un représentant de l’État. Valdahon,
Dans les faits, Vercel va néanmoins qui possédait déjà le titre de bourgtrouver un avantage dans la suppres- centre, gardera lui aussi sa dotation
sion de son titre : elle n’aura plus à de 154 000 euros.
organiser certaines élections et n’aura Déchu de son titre, Vercel n’en fait pas
plus la mission d’organiser la “justice une montagne. Il anticipe l’avenir.Après
de paix”, c’est-à-dire désigner les jurés avoir réinvesti dans ses deux écoles
d’assises. Quant aux
maintenues au centre du village, Verfameux “comices agricel réfléchit à un projet d’envergure :
coles”, il demeurera le
Le créer une maison des services à l’horizon
comice de Vercel et le
2017 où seraient regroupées des salles
maintien pour les associations, du périscolaire…
comice de Pierrefontaide la Le lieu est trouvé : la commune a achene-les-Varans, “les plus
dynamiques du Doubs en dotation.
té une ancienne bâtisse au centre qu’elle
matière d’installation de
rénovera. Préserver “l’esprit village”
jeunes agriculteurs” tient
tout en le modernisant, voilà l’objectif.
à rappeler Albert Gros“Une enquête auprès des anciens a été
perrin. Bref, peu de chanlancée pour réaliser des maisons pour
gements à venir pour les
seniors valides. Nous attendons les
Vercellois.
résultats avant de lancer ce projet” dit
Pour les finances comle maire.
munales, l’État a promis
Avec 500 emplois répartis entre les
un maintien de la dotadeux plus grandes sociétés (F.M. Industion de bourg-centre justrie et Lactalis), Vercel ne vit la perte
qu’en 2017. Confirmation
de son statut de chef-lieu de canton
auprès de la préfecture
comme une rétrogradation… Vercel ne sera plus chef-lieu de canton à partir de mars.
E.Ch.
du Doubs : “Le bénéfice
Ce n’est pas pour autant que les services, nombreux ici, disparaîtront.
VALDAHON
Sécurité
Des caméras au collège
et aux carrefours
Valdahon dépose un nouveau projet d’installation de caméras de
vidéoprotection. Elles seront mises en place d’ici la fin d’année.
Leur bilan est pour le moment mitigé.
aldahon veut profiter de-Gaulle au centre-ville et la
des - dernières - sub- Maison des services.
ventions distribuées par Un nouveau plan est en cours
l’État pour installer en d’élaboration, auquel est asso2015 de nouvelles caméras de cié le collège de Valdahon. Ce
vidéoprotection dans les prinplan précisera
cipaux carrefours de la ville et
dans quelques
au collège. “On peut espérer jus- Sont-elles semaines
les
qu’à 40 % de subventions. Il y a
futurs endroits où
entre 5 à 6 endroits ciblés” dit vraiment
seront implantées
le maire Gérard Limat. À son efficaces ? les autres caméarrivée aux commandes de la
ras. “Il y aura des
ville, des caméras étaient déjà
caméras sans doupositionnées au centre-ville
te au complexe
depuis 2013. Les périmètres
sportif, aux prind’action couvrent la chapelle
cipaux carrefours
Brachotte, la place du Généralde la ville, de
V
manière à ce que l’on possède
une vision d’ensemble du trafic,
et enfin au collège” détaille le
maire.
Sont-elles vraiment efficaces
pour lutter contre les actes de
délinquance ? Depuis quelques
mois, les actes malveillants ont
légèrement diminué et “Valdahon n’est pas Chicago” veut rappeler Gérard Limat. Toutefois,
leur efficacité semble mitigée
selon lui : “La gendarmerie (qui
a le pouvoir de les visionner)
nous dit que les images sont parfois floues ou que les images voulues sont périmées (après un cer-
Les premières caméras de vidéoprotection ont été installées
par l’ancienne municipalité pour sécuriser le centre de Valdahon.
tain temps, les bandes sont effa- Bref, elles sont aussi là pour le afin d’avoir une vue sur toutes
cées). Elles ne résolvent pas tout rassurer.
les caméras, chose qu’elle ne
à 100 %” explique l’édile qui n’a Le budget d’installation n’est pouvait pas réaliser jusqu’à préjamais visionné une bande fil- pas définitif. La Ville prévoit de sent pour des raisons techmée bien qu’il en ait l’autorité. regrouper les postes de contrô- niques. VALDAHON - VERCEL
VALDAHON
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
EN BREF
Défense
Recrutement :
Neige
le paradoxe de l’armée
L’armée peine à recruter des informaticiens, des linguistes ou des mécaniciens. Le général Frédéric Blachon
en visite à Besançon évoque les possibilités pour les
jeunes de réaliser de véritables parcours professionnels.
100 Francs-Comtois ont choisi cette en voie en 2014.
u’ils soient soldats du génie au
camp du Valdahon, à la 7ème brigade blindée de Besançon ou
intégrés chez les parachutistes
à Toulouse, ce sont en moyenne 100
jeunes Francs-Comtois âgés entre 17,5
et 29 ans qui décident chaque année
de rejoindre les rangs de l’armée, dont
une partie est formée au camp militaire valdahonnais. Un chiffre stable
à l’heure où François Hollande, chef
des armées, veut limiter le nombre de
suppressions de postes après les attentats en France.
Des hommes pour la majorité, et 10 %
de femmes, rentrent dans le rang soit
par motivation, envie de se rendre utile, pour la camaraderie, la cohésion ou
la volonté de sécuriser un parcours professionnel. Mais l’armée qui a cassé
son image de “grande muette” peine à
intégrer les “forces vives”. L’entreprise
a besoin de sang neuf : “Il y a actuellement un bruit de fond qui ne nous
facilite pas la tâche en terme de recrutement, admet le général Frédéric Blachon qui dirige les centres d’information
et de recrutement des forces armées
(C.I.R.F.A.) de France. L’armée recru-
Q
tera toujours car nous avons besoin de
jeunes même s’il ne restait plus qu’un
régiment en France.” De la quantité,
oui, mais surtout de la qualité : “Les
personnes qui ne veulent pas travailler,
cela ne nous intéresse pas ! Et en dessous du C.A.P., nous ne prenons plus.
Nous disons aux jeunes : allez le plus
loin dans vos études et venez nous voir”
explique le général.
Dans les faits, le commandement peine à recruter des juristes, des informaticiens, des linguistes ou des mécaniciens. En revanche, elle a moins de
difficultés à trouver des
combattants et des
militaires du rang…
24 % des
même si les conditions
jeunes
d’entrée sont assez difficiles. Des tests phydécident
d’abandonner. siques, psychologiques
et d’intelligence sont
réalisés
durant
36 heures à Nancy.
Après quoi, les futures
recrues passent 6 mois
en formation. Elles ont
six mois pour accepter
ou non cette “nouvel-
31
Le général Frédéric Blachon (à droite) dirige les centres d’informations
et de recrutements des forces armées en France.
le” vie. Environ 24 % des jeunes décident d’abandonner. “C’est toujours trop
car cela nous coûte à nous mais aussi
à la personne, regrette le général. Mais
cela reste un taux assez faible.”
Engagés à 1 280 euros nets, nourris,
logés, blanchis, les jeunes militaires de
carrière ont un avenir tout tracé : “En
opération, ils auront des primes et ils
pourront très vite grader. 70 % des sousofficiers sont d’anciens militaires du
rang. Il y a peu d’entreprises qui peut
se targuer d’offrir un véritable parcours
professionnel” pointe le général, accueilli
par le général Lesimple qui commande l’état-major des forces armées à
Besançon.
Une fois le contrat terminé pour ces
soldats, retour à la vie civile. Dans ces
cas-là, 80 % des personnes retrouvent
dans les 6 mois un emploi “car les qualités du militaire sont valorisées.” L’armée
propose des postes. Il suffit d’avoir la
fibre, et l’envie. I
E
Zoom
n 2014, près de 10 000 jeunes
ont rejoint lʼarmée de Terre
en France. En 2015, autant
de jeunes pourront sʼengager. Jeune et composée à 72 % de contractuels qui signent des contrats de
durée variable (1, 3, 5, 8 ou 10
ans), lʼarmée de Terre ne cesse
de recruter pour alimenter le flux
permanent dʼarrivées et de départs.
Au C.I.R.F.A. de Besançon, ce sont
70 jeunes Franc-Comtois et FrancComtoises du Jura et des arrondissements de Besançon, Pontarlier, Vesoul qui ont souscrit un
contrat dʼengagement dans lʼarmée
de terre en 2014. I
La Ville de Pontarlier
rappelle les dispositions
hivernales : jusqu’au
30 avril, l’occupation des
parkings situés en zone
bleue ne tolère aucun
stationnement de
22 heures à 7 heures en
cas de neige. Il faut
utiliser les parkings les
plus proches. En cas de
non-respect, les
contrevenants s’exposent
à une contravention de
35 euros pour
stationnement gênant et
une mise en fourrière (à
partir de 180 euros). Par
ailleurs, les riverains du
domaine public sont
invités à déneiger devant
leurs maisons, boutiques,
cours, jardins… à gratter
et nettoyer leurs trottoirs,
à faciliter l’écoulement
des eaux, à procéder à la
destruction des glaces
débordant des chéneaux
des immeubles. Plus de
renseignements sur
www.ville-pontarlier.fr
Lecture
Le mercredi 11 février à
18 heures, la ville de
Pontarlier organise “La
table dans les œuvres
littéraires”, une lecture
animée par la directrice
de la Médiathèque de
Pontarlier et la directrice
de la Bibliothèque de La
Cluse-et-Mijoux. De
nombreux écrivains du
XIXème siècle seront à
l’honneur pour faire
revivre les faïences
exposées au musée de
Pontarlier.
32
ÉCONOMIE
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
AGROALIMENTAIRE
54 000 tonnes de production
Nestlé : la production a atteint des records
Quand le Nesquik gagne des parts de
marché, c’est tout bénéfice pour le site
de Pontarlier, premier site de production
en Europe. L’usine investit 4 millions
d’euros sur deux ans.
activité de Nestlé Pontarlier reflète l’évolution
de la consommation de
Nesquik en Europe. Le
ralentissement économique
observé sur le vieux continent
se répercute forcément sur les
habitudes de consommation alimentaire. “Guerre des prix, course aux promotions, pression des
distributeurs, hausse des cours
des matières premières, on doit
aujourd’hui faire face à de nouveaux défis. Pontarlier doit deve“Le
nir une usine
personnel encore plus performante. On va
de
engager
une
Pontarlier démarche T.P.M.
Cette méthode
est un vrai mise au point par
le japonais Toyota
trésor.”
consiste à optimiser l’outil de travail pour que les
lignes de production fonctionnent
L’
L’année 2014 a
été marquée par
la fin de la
rénovation de
l’atelier où sont
fabriquées les
boîtes jaunes.
L’une des trois
tours
d’agglomération
utilisées pour la
fabrication de
Nesquik est
équipée d’une
machine qui
réduit la proportion de sucre
dans la formule
de la poudre
chocolatée.
en continu sans la moindre
défaillance”, explique Pédro Panisello qui dirige l’usine de Pontarlier depuis l’été 2013.
La bonne santé de Nesquik
s’explique de plusieurs manières.
D’abord par un gros travail de
promotion de la marque qui capte aujourd’hui 43 % des parts
de marché en France et 85 % en
Italie. “On a fait évoluer la recette pour avoir un discours plus
nutritionnel, moins riche en sucre
et toujours aussi bon.” Nesquik
rentre de plain-pied dans l’ère
de la fortification vitaminée sans
perdre son rapport qualité-prix
qui rend la boîte jaune toujours
aussi populaire.
Cette politique se répercute sur
le site de production pontissalien où l’on teste un nouvel équipement qui devrait permettre
de réduire la quantité de sucre.
“L’expérience est menée sur la
plus petite des trois tours
d’agglomération qui servent à
la fabrication du Nesquik. Cet-
“On espère
que la
politique de
conquête de
nouveaux
marchés va
se
poursuivre”,
explique
le directeur
Pédro
Panisello
te opération représente 1 million d’euros”, précise le directeur. Un autre million sera consacré à la modernisation des
machines dédiées au tamisage
des matières premières. Le reste des investissements est plus
diffus et concerne la mise en
conformité de l’outil de production et l’entretien des bâtiments.
L’année 2014 a marqué
l’aboutissement d’un chantier
de longue haleine avec la finalisation de l’atelier de fabrication des célèbres boîtes plastiques. Un projet à 13 millions
d’euros qui a permis de produire
77 millions de boîtes jaunes en
2014. “Pontarlier est un site de
production incontournable pour
le groupe Nestlé.” L’usine de Pontarlier a battu en 2014 son record
historique de production avec
54 000 tonnes en incluant dans
ce volume le conditionnement
de produits comme les sticks de
Nescafé qui ne sont pas fabriqués sur place.
Il reste encore une marge de
progression en sachant que la
capacité de production peut monter jusqu’à 77 000 tonnes. “On
espère que la politique de conquête de nouvelles parts de marché
va se poursuivre”, poursuit Pédro
Panisello surpris en bien par
l’attachement du personnel à
son usine. Nestlé a toujours eu
bonne presse dans le paysage
industriel pontissalien. Cela reste encore d’actualité dans cette usine qui emploie plus de 300
salariés. “L’ancienneté moyenne est de 17 ans. L’absentéisme
ne dépasse pas 3,9 % et on enregistre un turn-over, soit principalement des départs vers la
Suisse, inférieur à 1 %.
L’engagement des salariés consti-
Le site Nestlé de Pontarlier
emploie aujourd’hui plus de
300 salariés. 10 à 12
camions assurent chaque
jour lalivraison des
matières premières et le
transport des produits finis.
tue aussi un levier de croissance. Même au siège parisien de
Nestlé, on considère que le personnel de Pontarlier est un vrai
trésor”, apprécie un directeur
particulièrement satisfait que
son passage dans le HautDoubs. F.C.
Zoom
L’avenir en chocolat
Ce nʼest encore quʼun projet mais il est prévu à moyen terme de
recentrer lʼusine de Pontarlier sur son cœur de métier, à savoir
le chocolat. Cette perspective signifie le transfert des lignes de
conditionnement café à lʼusine Nestlé de Dieppe. “On en est encore au stade des négociations avec les partenaires sociaux”, souligne Pédro Panisello. Le projet sʼorganiserait sur deux années
et se solderait par 25 départs en retraite non remplacés. Zoom
Production : les chiffres 2014
54
000 tonnes en cinq produits
100 tonnes de Nesquik en boîtes jaune
5 400 tonnes de Nesquik en format poche
pour les distributeurs automatiques de boissons
3 600 tonnes de Ricoré en boîte fer
1 100 tonnes de sticks Nescafé
1 700 tonnes de Dolce Gusto en vrac
1 100 tonnes de céréales enfants
41
77 millions de boîtes Nesquik sont sorties de l’usine
pontissalienne qui reste le premier site européen pour
la fabrication de Nesquik.
ÉCONOMIE
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
AGRICULTURE
Progression d’1,5 % des ventes
La filière comté
est toujours en bonne santé
Les ventes de comté progressent encore. Mais des questions se
posent à l’heure de la libération des quotas laitiers.
n des sujets qui occupent les agriculteurs
est la fin des quotas laitiers le 31 mars.À cette échéance, la production laitière sera
libérée, alors que le Comité
interprofessionnel du gruyère
du comté (C.I.G.C.) tend à la
maîtriser. Cela lui permet de
contrôler la production de fromage et de l’adapter à la
demande du marché. “Le cahier
des charges du comté empêche
la surproduction laitière.
Aujourd’hui, un éleveur ne peut
pas produire plus de 4 600 litres
de lait à l’hectare” prévient
Claude Vermot-Desroches, président du C.I.G.C. La filière
comté est donc déjà organisée
pour se mettre à l’abri d’un
risque de surproduction. Il lui
reste encore de la marge pour
atteindre la limite qu’elle s’est
elle-même fixée. “En moyenne,
les producteurs de lait à comté produisent 3 000 litres à
l’hectare, sachant que certains
d’entre eux sont déjà au maximum et que d’autres sont à
1 000 litres. Si un éleveur devait
trop dépasser le cadre réglementaire, il devrait immédiatement réagir” ajoute-t-il.
Cet organisme gère la pro-
U
ROUTES
33
À confirmer
R.N. 57 :
12 millions
pour Pontarlier
La somme de 12 millions d’euros
a été inscrite au prochain contrat
de plan État-Région qui doit
être signé cette année. De quoi
financer quelques travaux à la
sortie de Pontarlier.
défaut de grand contournement de Pontarlier ou de déviation des Tavins, il faudra se contenter de cela. 12 millions
d’euros doivent être débloqués cette année pour
financer des travaux de fluidification du trafic à hauteur de Pontarlier. Un lot de consolation en quelque sorte pour ceux qui réclament
à cor et à cri depuis des années le grand contournement de la capitale du Haut-Doubs. Avec
cette somme, non négligeable, il s’agira de “réaliser des travaux d’aménagement de la R.N. 57
actuelle au Sud de Pontarlier, notamment à
hauteur du carrefour des Rosiers” confie une
source proche du dossier.
Ces 12 millions seront en fait utilisés en deux
phases. La première, à court terme dès cette
année, sera “la mise en place d’une régulation
du trafic par un système de feux.” La seconde,
“à moyen terme”, c’est-à-dire d’ici deux ou trois
au minimum devrait consister en
“l’aménagement de la capacité de la voirie.” En
clair, l’élargissement par le passage à trois
voies de circulation de la section de la Nationale 57 située à la sortie de Pontarlier en direc-
À
Claude Vermot-Desroches, président du C.I.G.C.
duction en attribuant des en train de le faire et les affiplaques vertes aux coopéra- neurs aussi (N.D.L.R. : les fruitives. Il en a distribué près tières investissent entre 15 et
d’1,5 million en 2014, ce qui 16 millions d’euros par an).
correspond à autant de meules Elle est toujours en progresde fromage. Le comté est un sion. D’ici quatre ou cinq ans,
produit prisé qui est le reflet nous attribuerons probabled’un savoir-faire artisanal ment plus de plaques.”
apprécié des consommateurs. L’émission limitée de ces
Les derniers chiffres montrent “sésames verts” conduit les
que 56 000 tonnes de comté coopératives qui n’en auraient
ont été écoulées. “C’est une évo- pas suffisamment à fabriquer
lution d’1,5 % des ventes. La des fromages régionaux autres
filière a confiance en l’avenir. que le comté pour écouler la
Elle investit. Les fruitières qui totalité de leur production laine se sont pas modernisées sont tière. I
Le fameux carrefour des Rosiers,
entre Pontarlier et La Cluse-et-Mijoux doit
faire l’objet de tests dès cette année au
moyen de feux tricolores.
tion de la Suisse. Ces mesures devraient être
détaillées prochainement par les partenaires
de ce projet et le maître d’ouvrage, en l’occurrence
les services de l’État.
Dans le même temps, d’autres n’attendent pas
l’aval de l’État pour avancer. Le 27 janvier, le
président du Conseil général de la Haute-Saône Yves Krattinger lançait près de 10 km de
mise à 2 X 2 voies de la R.N. 57 entre Rioz et
Voray-sur-l’Ognon. Pour que ce chantier de
près de 60 millions d’euros puisse démarrer
rapidement, c’est le Conseil général qui a pris
la maîtrise d’ouvrage d’une route nationale
normalement gérée par l’État. I
J.-F.H.
34
LA PAGE DU FRONTALIER
URBANISME
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
Zoom
La différence France-Suisse
Quand Ballaigues instruit 5 permis
de construire, Jougne en signe 87
En matière d’urbanisme, tout oppose Jougne en
France à Ballaigues en Suisse. Freinée par le canton
de Vaud pour développer son expansion, la commune
densifie son centre pour éviter l’étalement.
Jougne, de son côté, “digère” son explosion.
ougne, en France. Quelques
toits plats, des façades colorées et des tuiles noires en
ardoise, le décor est planté.
C’est celui du “nouveau” lotissement
situé sur le versant ensoleillé, non loin
du départ des pistes de ski de fond.
Ici, chaque nouvelle maison à son lopin
de terre. Des chalets cohabitent avec
des habitations design et encore
quelques vieilles fermes.
10 km plus loin, à Ballaigues, village
du canton de Vaud situé à proximité
de la frontière, le décor est différent.
À vrai dire, il n’a pas - beaucoup - changé depuis 30 ans hormis l’entreprise
Maillefer qui s’est étalée dans une zone
prédéfinie pour abriter ses 1 000 sala-
J
riés. Les vieilles bâtisses du centrebourg ont toutes été rénovées. “Il en
reste encore une à remettre en état” précise le syndic de la commune, compétent comme en France à gérer les permis de construire.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En
l’espace d’une vingtaine d’années, le
village helvète a vu sa population osciller entre 900 et 1 000 habitants (ils
sont 1 032). À l’inverse, Jougne a explosé : encore 860 en 1982, les Jougnards
sont actuellement 1 500, 200 de plus
encore qu’en 2007. Un nouveau recensement est en cours.
Personne ne peut reprocher à la commune frontière d’avoir répondu à une
demande : celle des travailleurs fron-
Le maire Jougne Denis Poix-Daude estime
que la commune “doit digérer l’expansion.”
UNIVERSITÉ
Le syndic de Ballaigues, Raphaël Darbellay, présente le plan
d’urbanisme de Ballaigues qui évolue peu.
taliers obligés de se loger. Mais aujourd’hui, “il faut laisser le temps à la commune de digérer” coupe le nouveau maire Denis Poix-Daude. C’est en effet sous
l’ère Michel Morel que du terrain communal a été vendu à des promoteurs
pour répondre à la demande. “En 2014,
on a signé 87 permis de construire, chiffre
qui semble nettement baisser cette année
car on ne croule pas sous les demandes.
Nous avons signé un engagement : celui
de gérer le terrain des agriculteurs et
de ne pas s’étendre. Nous allons boucher les dents creuses” dit l’édile. Preuve que la frénésie a chuté côté français,
le projet de lotissement de chalet à La
Ferrière peine à démarrer.
Côté suisse, on ne regarde ni avec envie
ni avec dédain l’expansion française :
“Limiter l’étalement, c’est culturel. On
doit protéger le territoire et le milieu.
C’est même devenu excessif” commente Raphaël Darbellay, syndic. Pour preuve, l’administration communale qui
avait déposé sur le bureau du canton
de Vaud un projet détaillé visant à créer
10 maisons, 3 maisons jumelées, et 4
petits immeubles de 5 appartements,
a été retoqué. La commune a pris acte
alors que son plan d’urbanisme lui permettait d’absorber ces constructions.
Dans les faits, les permis de construire se comptent sur les doigts de la main :
5 en 2014. Un nombre qui s’explique
culturellement : posséder sa maison à
30 ans n’est pas une fin en soi. C’est
même quasiment impossible. Le prix
du terrain reste abordable à 150 francs
suisses du m2 (contre 1 000 francs à
Lausanne) mais la construction et les
impôts sur le foncier sont élevés. Le
mécanisme est simple : il faut s’endetter
en Suisse pour éviter de payer
l’équivalent de l’impôt sur la fortune
en France. À Ballaigues, une maison
d’environ 120 m2 vaut en moyenne
650 000 francs (643 000 euros).
À l’inverse de Lausanne, la pression
immobilière reste faible. Mais Ballaigues entrevoit un nouveau phénomène : l’arrivée de travailleurs lausannois venus profiter de loyers moins
chers (environ 2 000 francs par mois
pour un T4 contre environ 4 000 à Lausanne). Un flux de population qui n’est
pas sans conséquence et qui rappelle
ce que vivent les communes françaises :
“Ces nouvelles personnes qui arrivent
à Ballaigues ne s’intègrent pas, ne
consomment pas ici. On a une augmentation de la population fantôme”
regrette Raphaël Darbellay. Comme Jougne
L’arrivée de qui le faisait auparavant, une soirée
travailleurs d’intégration est orgalausannois. nisée avec les nouveaux
habitants.
Finalement, Ballaigues
et Jougne ne sont pas
si opposées sauf à comparer leur budget. Il est
de 7,4 millions de francs
pour Ballaigues et
6,3 millions d’euros à
Jougne (1,4 million
d’euros de fonctionnement et 4,88 millions
d’investissement).
Le village suisse profite
en
taxe
de
l’implantation de Maille-
“Doit-on tout
sacrifier dans
le Haut-Doubs ?”
R
eprésentant de lʼassociation
“Maisons Paysannes de France” pour le Doubs, Jean-Paul
Longchampt alerte sur lʼévolution
inquiétante du bâti dans nos villages. Habitant de Bonnevaux et
propriétaire la ferme-musée “la Pastorale”, le délégué de lʼassociation
qui regroupe 10 000 adhérents au
niveau national a un rôle : défendre
le patrimoine bâti en milieu rural.
En novembre dernier, il a conduit
les adhérents à la découverte du
Haut-Doubs, de Remoray à Jougne.
Ils ont eu de bonnes et mauvaises
surprises… Parmi les mauvaises,
lʼexemple de Jougne : “Les membres
de M.P.F. ont découvert avec stupéfaction et tristesse lʼévolution inquiétante du bâti dans nos villages : un
bâti récent hétérogène côtoyant sans
aucun souci dʼharmonie le bâti ancien”
relate le délégué. Cʼest regrettable
dʼautant que la commune a fait des
pieds et des mains pour obtenir le label
“Petite cité comtoise de caractère” en
1999. “Aujourdʼhui, ce titre est sérieusement écorné” commente M. Longchampt.
Lʼassociation aide et conseille les particuliers à rénover tout en respectant
la culture du bâti franc-comtois. “Nous
ne sommes pas des ayatollahs, coupe-t-il. Nous donnons des conseils.
Malgré la nécessité de concilier modernité et tradition, certains critères peuvent être facilement respectés : la proportion de deux tiers de maçonnerie et
dʼun tiers de bois, le positionnement
des lambris de bois à la verticale, la
toiture à deux pans recouverte de tuiles,
voire de tôle rouge. Des villages sʼen
sont bien sortis à lʼimage de Chapelle-des-Bois qui a serré les boulons en
matière de permis de construire. Ne
faut-il pas sauver ce qui faisait le charme de notre contrée et constituait un
atout touristique indéniable ? Il en va
de lʼattrait touristique de notre région
cʼest-à-dire dʼun atout économique qui
pourrait bien un jour se révéler bien
précieux…” I
fer quand Jougne touche 200 000 euros
en taxe locale d’équipement. Un lot de
consolation quand il faut envisager la
création du nouveau groupe scolaire
dont l’ouverture (du périscolaire) est
prévu en mars. 3,5 millions seront investis ici. I
E.Ch.
Neuchâtel
La criminologie, nouvelle corde à l’arc de l’université
La recherche en criminologie démarre à Neuchâtel. Ce centre
de recherche sera en relation avec l’université de Franche-Comté.
la télévision, ils
s’appellent Grissom ou
Horatio Caine et
œuvrent sur les scènes
de crimes dans les villas de Las
Vegas ou Miami. Ce qu’on ne
sait pas ou peu, c’est que les
experts ne sont pas nés aux
À
États-Unis mais au bord du
Léman. Les pionniers de la “criminalistique” se sont formés à
Lausanne (et Paris) en 1909, le
premier cursus universitaire
de criminalistique, sous
l’impulsion de Rodolphe Archibald Reiss. Bref, il existe une
culture suisse pour cette pratique.
L’université de Neuchâtel vient
de créer “le centre romand de
recherche en criminologie” sous
l’impulsion d’André Khun, juriste et criminologue à l’origine
du centre, encouragé dans sa
démarche par des collègues de autour de questions telles que le et la législation pénale. La
l’université de Lausanne, Genè- l’explication de la prévention Suisse possède l’un des taux les
ve et de Franche-Comté.
et de la prise en plus bas de criminalité avec 1,1
350 000 francs suisses (versés La Suisse
charge de la cri- crime pour 100 000 habitants
par le fonds national suisse de
minalité.
Ses contre 7,4 pour les États-Unis.
sûre en
la recherche) ont été alloués
objets d’étude sont Le centre organise à l’université
pour réaliser des études et finan- matière de la déviance, le cri- de Neuchâtel des conférences
cer l’équipe, composée de six sécurité.
me, le criminel, la sur des thèmes variés. Prochain
experts en droit, psychologie,
sanction, la poli- thème : “La jeunesse actuelle
statistiques, sociologie. Son
ce, la justice péna- est-elle déviante ?” I
objectif est de fédérer des cherRenseignements : www.unine.ch
cheurs de toutes provenances
INFORMATIONS FÉVRIER 2015
Communiqué sur le recours devant le Conseil d’État contre les deux décrets relatifs
à l’intégration dans le régime général de sécurité sociale des frontaliers qui résident
en France et travaillent en Suisse.
« UNE PREMIÈRE VICTOIRE
CONTRE LA MINISTRE DE LA SANTÉ »
Par arrêt en date du 21 janvier 2015, le Conseil d’Etat a décidé de renvoyer
les deux questions prioritaires de Constitutionnalité (QPC) déposée par le
Syndicat Nationale des Frontaliers de France (SNFF) du Président Alain
Marguet également Président du Collectif Frontaliers Ou bien.
Le comité de défense des travailleurs frontaliers du Haut-Rhin (CDTF)
avait lui aussi présenté une question prioritaire de constitutionnalité.
Malgré la vive opposition du Gouvernement qui conteste tout intérêt à
agir du SNFF et du CDTF, le rapporteur public a conclu à ce que les deux
QPC soient renvoyées devant le Conseil constitutionnel.
Cette décision conforte notre « Esprit de Résistance », contre les modagatoire du régime général de sécurité sociale prévues par les décrets n°
2014-516 du 22 mai 2014 et n° 2014-517 du 22 mai 2014.
La Question prioritaire de constitutionnalité (QPC) est une procédure
permettant à tout justiciable de contester la constitutionnalité d’une disposition législative à l’occasion d’un procès devant une juridiction administrative ou judiciaire, lorsqu’il estime qu’un texte porte atteinte aux
droits et libertés que la Constitution garantit.
La juridiction saisie de la demande procède sans délai à un premier exaau litige qu’elle doit trancher, si cette disposition n’a pas déjà été déclarée
conforme à la Constitution par le Conseil constitutionnel et si la question
présente « un caractère sérieux ».
Si la QPC est recevable, la juridiction saisie la transmet au Conseil d’État
ou à la Cour de cassation selon le cas. Ils ont alors trois mois pour examiner la QPC et décider de saisir ou non le Conseil constitutionnel.
S’il est saisi, le Conseil a alors trois mois pour se prononcer. Il peut déclarer la disposition conforme (le procès reprend alors devant le tribunal saisi en premier lieu) ou contraire à la Constitution (la disposition concernée
Ibrahima DIAO,
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36
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
AGENDA - SPÉCIAL VACANCES D’HIVER
Le meilleur des vacances
La neige
L’après-ski
Pour les vacances
d’hiver, le Haut-Doubs
offre de multiples
possibilités de passer
un agréable séjour
au cœur du massif
jurassien. Activités
nordiques, ski alpin,
raquettes, visites
muséographiques,
artisanat, produits
régionaux, il y en a
donc pour les sportifs
et aussi pour ceux qui
préfèrent les joies de
l’après-ski. De quoi
composer un programme personnalisé
en fonction des envies
de chacun. Bonnes
découvertes
(photo O.T.S.I.).
Chapelle-des-Bois
Mouthe
La Transju toujours aussi mythique Le bon pain cuit au feu de bois
a plus célèbre des courses Pré Rodet et Le Brassus sur une
de ski de fond en France distance 56 km. Une course de
est le rendez-vous incon- 25 km a lieu au départ de Chatournable des amoureux de la pelle-des-Bois. Le lendemain,
montagne jurassienne. Deux c’est la course reine : 68 km en
jours de fête au programme. Le style libre. La Transjurassiensamedi 7 février, c’est l’épreuve ne, épreuve Worldloppet Gold
classique, qui se déroulera entre Master Dames et Hommes se
Les Rousses et Mouthe via le déroulera entre Lamoura et
L
Mouthe (sans passage au Pré
Rodet, Le Brassus) sur une distance de 68 km. À noter que cette étape Worldloppet même raccourcie reste la plus longue du
circuit en style libre. L’épreuve
entre Les Rousses et Mouthe ne
passera plus au Pré Rodet, Le
Brassus et devient une épreuve Worldloppet Silver Master
avec une distance de 48 km. Ces
modifications petites apportées
sur l’édition 2015 ont pour objectifs principaux de permettre à
tous les coureurs de terminer le
parcours, d’accroître la participation sur les deux jours de compétition, et notamment d’attirer
davantage d’étrangers. Alors,
prêts à chausser les lattes pour
cette 37ème édition ? I
Transjurassienne
Samedi 7 et dimanche 8 février
www.transjurassienne.com
est dans cette ferme à
tuyé du XVIIème siècle
située à l’entrée de la
Combe des Cives, à 1 080
mètres
d’altitude
que
l’écomusée de la maison
Michaud ouvre ses portes au
public. De la cave à fromages
à la chambre haute, de la grange à l’écurie, ce musée évoque
la vie paysanne aux cours des
siècles passés. Une manière
vivante
de
découvrir
l’ingéniosité des hommes qui
ont su adapter leurs activités
aux contraintes d’un climat
rude et tirer parti des richesses
de la montagne.
Tous les vendredis après-midi,
vous pourrez assister à
l’enfournement du pain au
levain et des pâtisseries dans
le four à bois. Et repartir avec
votre pain : au levain (1 kg ou
500 g), spécial (comté, lard,
C’
noix, graines), brioches…
5 euros par adulte, 3,70 euros
(étudiants, chômeurs, handicapés…), 2,60 enfants. Réservation conseillée si vous voulez acheter du pain. I
Ville-du-Pont
Chapelle-des-Bois
Dans les pas des contrebandiers Au bon temps des veillées
haque mercredi, pendant le mois de
février, Natur’Odyssée Jura organise
des sorties en raquettes autour du thème “passeurs et contrebandiers.” Accompagné
d’un guide, les randonnées vont arpenter la
frontière franco-suisse et en découvrir les histoires qui se sont construites autour d’elle pendant des siècles. Ce territoire à cheval sur deux
pays était le lieu de cohabitation des contrebandiers et des douaniers, les uns évitant de
se faire prendre par les autres. Le parcours
proposé par Natur’Odyssée Jura s’étire sur 6
kilomètres. Le dénivelé est de 240 mètres. Le
départ de la balade est annoncé à 9 heures et
le retour est prévu vers midi. L’itinéraire ne
présente pas de difficultés particulières. Il est
néanmoins nécessaire de s’habiller en conséquence. Les inscriptions se font au plus tard
la veille avant 19 heures. I
C
Veillées à la ferme
Lieu-dit les Rochettes
à Ville-du-Pont
Réservations 03 81 38 14 85
ou 03 81 38 10 32
www.tourisme-loue
-saugeais.fr
rganisées par l’apiculteur les abeilles. Hubert fait notamet cultivateur Hubert ment goûter le miel, présente le
Gaillot, ces veillées tra- matériel, explique. Cette veillée
ditionnelles se déroulent dans est ouverte à tous et pour tous
le cadre d’une authentique fer- les publics à partir du primai- par enfants, 12 euros forfait
me comtoise au coin du feu. Le re. La veillée dure environ 2 h deux soirées. Réservation oblipassionné de nature propose à 30. 7 euros par adulte, 3 euros gatoire. I
ses visiteurs une découverte de
ses produits et de son travail.
Chose originale : les premiers
inscrits déterminent le thème
de la soirée (5 à 12 personnes).
Ici on y parle de miel, d’abeilles
ou encore de plantes de moyenne montagne. L’homme fait circuler les plantes, raconte comment nos ancêtres les utilisaient
pour se soigner. Des diapositives
illustrent ses propos. Idem pour
O
Renseignements :
Tél. : 06 43 77 09 30 - 03 81 69 22 78
Tous les vendredis à 14 h
Écomusée Maison Michaud
Tél. : 03 81 69 27 42
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AGENDA - SPÉCIAL VACANCES D’HIVER
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
37
Initiation
Le biathlon, à ski ou en raquettes
D
Renseignements pour
Les Hôpitaux-Vieux :
office de tourisme au 03 81 49 13 81
Pour Chapelle-des-Bois
au 06 43 77 09 30
ou au 03 81 69 22 78
Labergement-Sainte-Marie
Les Hôpitaux-Vieux
Une fondue
dans la grotte
as de saison pour
explorer
les
entrailles de la
montagne jurassienne.
Avec son relief calcaire
à souhait, le massif regorge de cavités, grottes,
concrétions toutes plus
belles les unes que les
autres. Premières bonnes
nouvelles, c’est au fond
P
Les Hôpitaux-Vieux
(devant l’Office de tourisme)
Les mardis 10 février, 17 février,
24 février, 3 mars
Réservation au 03 81 69 44 91
qu’il fait le plus chaud
en hiver. Alors que les
températures dégringolent à l’extérieur, la stabilité règne dans le soussol où le thermomètre
affiche allègrement 10 °C.
On ne s’aventure pas
dans ces milieux sans
précautions. Aussi, cette sortie s’effectue avec
un guide diplômé. Bienvenue au pays du karst,
des stalagmites, des stalactites. De 18 h 30 à
22 heures, rendez-vous
avec Cédric ou Guy de
Noa, guides. Tarif :
45 euros par adulte,
40 euros (7 à 14 ans,
famille et groupes dès 4
personnes).I
À la découverte
de la faune
sauvage
a Maison de la Réserve de
Labergement-Sainte-Marie
organise des sorties nature
pour découvrir la faune sauvage.
Elles sont conduites par un animateur passionné qui vous apprendra
à repérer les indices de présence des
animaux sauvages et le cas échéant,
à les observer. La faune se fait discrète en hiver. Les espèces qui ne
migrent pas adoptent des stratégies
diverses pour affronter la dureté de
l’hiver : épaisse fourrure, capacité à
se contenter d’une nourriture frugale, métabolisme au ralenti. Ces
sorties d’une durée de 3 heures sont
une respiration dans le rythme de
la vie quotidienne. On prend le temps
de
s’arrêter,
de
regarder
l’environnement, d’observer. Ces
balades sont ouvertes à tous. En fonction du niveau de neige, il faudra
être équipé de raquettes. I
L
Christian JOUILLEROT
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*selon options
eux façons originales de décou- long du mois de février de 10 heures à Les Fourgs) la veille avant 17 heures.
vrir ce sport nordique combi- 12 heures Vous vous initierez à l’activité À Chapelle-des-Bois, c’est chaussé de
nant ski de fond et tir à la cara- biathlon et vous en profiterez pour raquettes que Nature Odyssée Jura
bine qui a donné au massif jurassien découvrir les pistes et le pas de tir fait découvrir le biathlon. Venez vous
tant de champions internationaux. Aux accueillant des compétitions nationales. initier, sur un parcours ludique, à une
Hôpitaux-Vieux, sur le stade de la 25 euros le cours collectif. À partir de activité combinant l’effort de la courSeigne, des animations sont réguliè- 8 ans. Inscription indispensable à l’Office se en raquettes à l’adresse du tir à la
rement organisées en matinée tout au de Tourisme (Métabief, Malbuisson, carabine. Niveau facile, 2 km, dénivelé 50 m. Prévoir : habits chauds, chaussures type montagne, bonnet, gants,
lunette de soleil, crème solaire, boisson, collation. 20 euros par adulte,
15 euros pour les 8-12 ans. Matériel
compris. Inscription au plus tard la
veille avant 19 heures. I
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Rendez-vous à 14 heures, Maison de la
Réserve - Tous les mardis de février. Prévoir
vêtements adaptés - Tél. : 03 81 69 35 99
Montbenoît
Les Fourgs
L’Odyssée blanche
idèle à son habitude, le village des
Fourgs accueille
chaque hiver une course
internationale de chiens
de traîneaux. Il s’agit cette année des championnats
de France mi-distance qui
se disputeront sur le site
de la Haute-Joux. Cette
manifestation est organisée par le Syndicat
d’initiative des Fourgs en
collaboration avec la Fédération Française des Sports
de
Traîneaux
et
l’association européenne
de traîneaux à chiens. Une
centaine d’attelages et de
nombreuses animations
sur un site grand Nord.
5 euros adultes et 2 euros :
6 à 12 ans. I
F
Les mystères de l’abbaye en nocturne
Les Fourgs,
14 et dimanche
15 février, site de la
Haute-Joux
Renseignements au
03 81 69 44 91
e 25 février, l’office de tourisme fice sous un autre angle : l’église avec
du canton de Montbenoît ouvre son magnifique chœur Renaissance,
les portes de l’abbaye pour une le cloître médiéval et l’ancienne cuivisite un peu spéciale puisqu’elle se sine des moines. Cette procession
déroulera en nocturne, à partir de monacale s’achève autour d’un petit
17h30. L’occasion de découvrir cet édi- apéritif sur un air d’accordéon ou de
L
guitare. Un petit tour par le cachot
terminera votre visite.
L’abbaye de Montbenoît, seul ensemble
religieux de cette importance conservé dans le Doubs, a été fondée au XIIème siècle suite à la donation du territoire sauget aux moines par les Sires
de Joux. On découvre l’église, dont la
sobre nef du XIIème siècle contraste avec
le chœur du XVIème siècle couvert d’une
voûte flamboyante et richement ornée
dénotant l’influence de la Renaissance italienne, le cloître des XIIème et XVème
siècles, mais aussi la cuisine voûtée avec son imposante cheminée, sans
oublier le cachot ou les oubliettes !
Dans l’église, les 42 stalles en bois
sculpté, toutes différentes, sont particulièrement remarquables. Réservation indispensable à l’Office de Tourisme. I
Visite nocturne de l’abbaye
Mercredi 25 février à 17 h 30
Renseignements au 03 81 38 10 32
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
38
AGENDA - SPÉCIAL VACANCES D’HIVER
Le meilleur
des vacances
La neige
L’après-ski
Les Fourgs
Des balades qui ont du chien !
ous les mardis soirs entre 18 heures et
20 heures, l’Office de tourisme des Fourgs
en partenariat avec Jurachiens propose
des balades en traîneau à chiens. Chaque attelage guidé par un musher peut accueillir trois
passagers. Ensemble, ils partiront pour un périple
de trente minutes à travers les espaces enneigés des Fourgs. À l’arrivée, les participants se
verront offrir une boisson. Ce moment de convivialité est l’occasion de discuter avec le musher
et d’échanger des impressions sur ce mode de
déplacement particulier.
Cette animation est ouverte aux adultes et aux
enfants dès l’âge de 3 ans. L’Office de tourisme
demande aux personnes intéressées de réserver
leur place à bord du traîneau. I
T
Aux Fourgs, tous les mardis soir
entre 18 heures et 20 heures
Tél. : 03 81 69 44 91
Métabief
Spectacle neige et cheval
a vie de la station ne niques. Les vacanciers auront
s’arrête pas à la fermetu- bien des possibilités de jouer les
re des remontées méca- prolongations. En assistant par
L
Métabief. Manège du Mont d’Or
Jeudis 26 février et 5 mars
à partir de 19 h 30.
Durée environ 1 heure
Le thème sera
“Les fêtes équestres
à travers le monde”
Renss. : 06 75 39 85 19
Yverdon-les-Bains
Renseignements :
http://www.cty.ch
Détendez-vous dans
les eaux chaudes d’Yverdon
ntre deux journées de
ski, rien de tel que de
s’offrir une pause détente au centre thermal
d’Yverdon-les-Bains en Suisse. Il est situé à quelques
minutes en voiture de la station de Métabief. Le complexe
aquatique est construit autour
d’une source sulfureuse qui
surgit de terre à 29 °C. Cette
eau est réputée excellente pour
les articulations, les voies respiratoires et la musculature.
Équipé de multiples bassins,
le centre d’Yverdon répond
aux attentes de toute la famille. Il dispose en effet de trois
piscines thermales (une intérieure et deux extérieures)
avec une eau dont la température varie entre 28 et 34 °C,
E
Saint-Antoine
Entrez au cœur
d’une cathédrale de comté
Renseignements : 03 81 69 31 21
et hiver, le fort Saint-Antoine vous accueille.
C’est l’occasion de découvrir cet ancien bâtiment militaire qui a été transformé il y a
un demi-siècle, en caves à comté par Marcel Petite. Plus d’1 million de fromages ont été affinés
dans cette cathédrale souterraine aux ambiances
de grotte naturelle. La visite est une rencontre
avec le patrimoine fromager de la région dans un
cadre architectural unique. Le visiteur chemine
avec un guide sur un parcours aménagé de 300
mètres bordé de milliers de meules de comté en
cours de maturation. L’effet est spectaculaire. Les
professionnels qui travaillent là vous feront partager leur passion pour ce fromage qui s’exporte
dans le monde entier. Enfin, le parcours s’achève
par une dégustation ludique et pédagogique de
comté pour apprécier les textures, les odeurs, les
saveurs et les arômes du fromage. I
C
exemple à la fête d’hiver organisée par l’association hippique
du Mont d’Or. Cette manifestation est préparée par les élèves
de Métabief-équitation, encadrés
par leurs moniteurs, et accompagnés par les chevaux “Selle
français” et “poneys shetland” du
centre. Début des opérations vers
19 h 30. Le spectacle dure environ une heure et se tient à
l’intérieur du manège. Thé, vin
chaud et gâteau sur place. Le
manège du Mont d’or se trouve
à proximité du centre MétabiefAventures. I
Rochejean
d’un bain japonais (38 °C), de de bains à bulles et de diverdeux saunas, de trois ham- tissements aquatiques. Bref,
mams, d’un jacuzzi géant avec tout est prévu pour la passer
terrasse et douche tropicale, un bon moment de détente. I
Les Hôpitaux-Vieux
Un après-midi à la ferme
Ferme La Batailleuse
Tél. : 03 81 49 91 84
Le cochon et les wagons
E
n hiver, le petit train touristique du Conifer invite les voyageurs à remonter le
temps. Départ à 15 heures en gare des
Hôpitaux-Neufs.Après un périple de 30 minutes,
vous parvenez au site de Fontaine-Ronde siège
d’une source intermittente qui vaut déjà le coup
d’œil.Tout le monde descend. Les passagers sont
accueillis à l’intérieur d’un igloo géant où les
attend un boucher-charcutier. Il va travailler un
cochon comme on le faisait autrefois. Le public
assiste aux différentes étapes de fabrication des
saucisses, du boudin et de découpe des jambons,
côtelettes. La démonstration dure environ 1 heu-
e mardi après-midi pendant les vacances d’hiver,
la ferme la Batailleuse à
Rochejean propose des aprèsmidi à la découverte de cette ferme pédagogique et bio. De 14 h
30 à 16 heures, venez découvrir
cette association, ses engagements, et son fonctionnement.
La ferme, ses animaux et ses ateliers de fabrication. Du fournil
où l’on fabrique le pain au levain,
la fromagerie où l’on transforme
L
le lait, en passant par l'étable
des vaches, la chèvrerie peuplée
des petits cabris, le visiteur pourra aussi rendre visite aux lapins
et aux poules avec vos enfants.
Goûter paysan avec les produits
de la ferme possible sur place.
3 euros. Réservation vivement
conseillée.
Le mercredi, ce sont les enfants
qui sont à l’honneur. De 14 h 30
à 18 h 30, la ferme de la Batailleuse accueille les enfants de 6 à 14
ans pour une après-midi de
découverte de la ferme pédagogique et biologique. Au programme : visite et soins des animaux (des lapins, des poules, des
chèvres et de leurs petits cabris
et des vaches), fabrication de
beurre, goûter paysan, traite des
vaches et des chèvres avec les
fermiers. 12 euros. I
Réservation vivement
conseillée également
re. Retour aux Hôpitaux vers 17 heures ou 17
h 30. 9 euros par adulte, 7 euros (personne à
mobilité réduite et accompagnant), 5 euros (6 à
16 ans), accès libre (jusqu’à 6 ans). Inscriptions
indispensables dans les Offices de Tourisme
(Métabief, Les Hôpitaux-Neufs, Malbuisson ou
Les Fourgs). I
Départ à 15 heures
de la gare des Hôpitaux-Neufs
Les mercredis 11, 18, 25 février, 4 mars
Les jeudis 12, 19, 26 février, 5 mars
AGENDA - SPÉCIAL VACANCES D’HIVER
Le meilleur
des vacances
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
La neige
L’après-ski
Pontarlier
“Un fil à la patte” au Théâtre Blier
e 12 février, c’est le rire qui attend les spectateurs au théâtre Bernard-Blier à Pontarlier. Ce jour-là, la Ville propose deux
représentations de la pièce de Georges Feydeau
“Un fil à la patte” à 14 h 30 et à 20 h 30. Dans cette comédie en trois actes, on suit les péripéties de
Fernand Bois-d’Enghien, noceur de la Belle Époque,
avenant et beau parleur. Il est l’amant volage de
Lucette Gautier, chanteuse de café-concert, ellemême follement aimée d’un nouveau riche, le géné-
L
ral mexicain Irrigua. Mais Bois-d’Enghien doit
rompre, car, par opportunisme, il va signer, l’aprèsmidi même, son contrat de mariage avec Viviane
Duverger, jolie jeune fille bien dotée. Quant à Irrigua, il veut s’offrir Lucette, projet approuvé par
Bois-d’Enghien qui peine à lui annoncer sa rupture. Par lâcheté, il se trouve dans une situation
inextricable, avec une pléiade de personnages
cocasses et décalés et tout une galerie de faux
bourgeois et de vrais casse-pieds. I
39
Métabief
Un forfait spécial pour la Saint-Valentin !
amedi 14 février, la station de Métabief se met
en quatre pour accueillir
les amoureux. Elle leur offre
un tarif spécial pour profiter
toute la journée du domaine
skiable. Pour un forfait acheté à 25 euros, le second sera à
10 euros ! Un bisou suffira pour
bénéficier de cet avantage qui
se prolongera par une série
d’animations programmées le
soir. De 17 heures à 21 heures,
la station ouvrira en nocturne la piste de la Berche qui
Renseignements : www.station-metabief.com
sera mise en lumière par deux
ballons éclairants. Les skieurs
pourront y accéder grâce à leur dant ce temps, au pied des le restaurant “Oh Rond Point
forfait journée. Les autres pistes, des animations seront des Pistes”, ils devront reledevront se procurer un forfait proposées cette fois aux céli- ver des défis, le tout dans une
quatre heures à 10 euros. Pen- bataires. En partenariat avec ambiance conviviale. I
S
Théâtre
Les pompes funestes
ette pièce de théâtre est
proposée
par
l'association “La Sarbacane Théâtre”. Pour célébrer la 100ème représentation
de leur spectacle mondialement connu “Les pompes
C
funestes”, Altus, Baldus et
Rémus Baltazar ont réuni toute leur famille pour offrir un
après-midi de cabaret à
l’humour noir foncé : un spectacle complet, total, énorme,
incommensurable mais néan-
Renseignements : Tél. : 03 81 38 81 51 - 03 81 38 81 96 - www.ville-pontarlier.fr
Les Fourgs
Prenez place dans le dameur
errière le plaisir de dévaler les pentes
se cache tout un travail d’entretien et
de préparation des pistes peu visible
car effectué le plus souvent de nuit ou très
tôt le matin avant l’ouverture des pistes. Les
dameurs de pistes exercent pourtant une activité qui ne manque pas d’intérêt. Aux Fourgs,
ce travail est un support d’animation touristique. Embarquement à la tombée de la nuit.
Assis aux côtés du chauffeur, découvrez cet
art méconnu du damage. Technicité, savoirfaire, sens du pilotage, le métier ne manque
pas d’attrait et l’ambiance nocturne lui confère une certaine féerie. Après la balade en
dameur, une fondue vous attend au Chalet
du Sentier tous les dimanches soirs. 23 euros
par personne. Réservation indispensable.
Organisée par les Téléskis des Rangs (photo
J. Varlet). I
D
Les Fourgs - Tous les dimanches soirs à partir de 18 h 30
aux Fourgs - Renseignements : 06 70 15 64 50
Montbenoît
Polyphonies corses à l’abbaye
ormation créée en 2001,
Alte Voce est composée de
musiciens et chanteurs
corses heureux de faire découvrir leur culture et de faire partager la passion viscérale qui les
lie à leur terre mère tant aimée
: l’isula di Corsica. Les chants et
les musiques interprétés sont
leurs créations. Ils chantent aussi la polyphonie profane et sacrée,
jouent de la guitare, de
l’harmonica et de la mandoline.
Toutes les chansons, toujours en
langue corse, sont présentées en
langue française sous forme de
récits, de contes ou de poésies.
Le groupe Alte Voce a reçu deux
disques d’or et a déjà été nom-
F
Polyphonies corses
Dimanche 15 février à 16 heures
à l’abbaye de Montbenoît
Renseignements au
03 81 38 10 32
mé aux Victoires de la Musique.
Ce spectacle est organisé par les
Amis de l’abbaye, les bénéfices
iront à la restauration de
l’abbaye. 15 euros en pré-vente,
20 euros sur place, gratuit pour
les moins de 12 ans. Billetterie
et renseignements à l’Office de
Tourisme du Canton de Montbenoît. I
Dimanche 22 février à
15 heures
Théâtre du Lavoir
Tél. : 06 70 50 68 04
www.sarbacane-theatre.com
moins tranchant. La renommée du Baltazar théâtre, grande famille foraine, n’est plus
à faire : les numéros d’Altus,
Rémus et Baldus Baltazar sont
connus de par le monde. Dans
les Pompes funestes, les trois
frères doivent faire face à la
mort de leur partenaire vedette, mais le spectacle doit continuer coûte que coûte. Inquiétant au premier abord,
l’humour noir devient très vite
libérateur. Les rires retenus
et les silences laissant vite
leur place à de plus francs
éclats de rire. 12 euros (tarif
normal), 8 euros (réduit). I
Prémanon
À la découverte des vins du Jura
es vacances d’hiver dans le Jura sont aussi l’occasion de faire de l’œnotourisme avec
modération bien sûr. Il n’est pas question
ici de faire la tournée des caves, toujours possibles dans la région, puisque ce sont elles qui
viennent à vous. Le Centre Interprofessionnel
des Vins du Jura se déplace à Prémanon, au
départ des pistes, pour faire déguster un assortiment de vins reflet de la diversité et de la qualité des productions locales. Au programme de
ces rencontres du terroir, on découvrira des vins
rouges et les vins blancs tels que le Savagnin et
le Vin Jaune, qui font la fierté de cette région
vinicole. Le vignoble du Jura s’étire sur une bande de terre longue d’environ 80 kilomètres et
riche d’une multitude de terroirs de Salins-lesBains à Saint-Amour. I
L
Renseignements : Prémanon - Salle hors sac
de La Darbella - Animation gratuite
Les 18 et février, et 4 mars à 11 h et 15 h 30
Métabief
Les enfants s’éclatent au Jura Kid Park !
e Jura Kid Park fait partie des nouveautés de la station de Métabief à destination des enfants de moins de 10 ans. Dans
cet espace ludique, les skieurs en herbe peuvent
L
découvrir le plaisir de la glisse en toute sécurité. Jura Kid Park est un vrai mini-domaine avec
des collines reconstituées et des figurines excentriques qui accompagnent les enfants qui font
découvrent la pratique du ski. Ce parc se situe
en bas de la station à proximité de la halte-garderie. Il dispose également d’une zone de jeux
(tipi, bonhomme de neige, activités manuelles…)
avec en plus des animations encadrées les lundis, mercredis, vendredis et dimanches pendant
la haute saison. Les enfants de moins de 6 ans
doivent obligatoirement être accompagnés par
un adulte en ski. I
Ouverture tous les jours selon l’enneigement
de 9 h à 16 h 30 pendant les vacances
40
Agenda
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
PLATEAU DE LEVIER - MARTIN VIDBERG
“Être Charlie,
c’est avoir la liberté
de faire ce que je veux”
Enseignant devenu dessinateur de presse en 2008, Martin Vidberg publie
quotidiennement des dessins sur le site Internet du Monde depuis son bureau
installé dans le Haut-Doubs. Il croque l’actu du jour avec ses personnages
“patates”, y compris dans les moments les plus durs.
te !” Comment le public a réagi face à tous ces ment, je n’ai pas l’impression que les
journaux donneront plus de place à la
dessins d’actualité ?
M.V. : Ce dessin en particulier a été vu caricature. Pourtant, c’est à eux de
plus d’1 million de fois après sa mise défendre notre métier.
en ligne. Il a été partagé plus de 600 000
reprises sur facebook. Il est tombé à un L.P.P. : Après ce qui s’est passé, peut-on tout
moment où les lecteurs avaient besoin caricaturer et s’amuser de tout ?
de voir ce type de dessins. Je l’ai publié M.V. : Le dessin est une façon de comle 9 janvier, pendant les attentats.
muniquer. Quel que soit le sujet, il faut
dessiner. L’humour n’est peut-être pas
L.P.P. :Avez-vous réagi sous le coup de l’émotion toujours la bonne manière. En 2010,
qui a submergé tout le pays ?
lors du tremblement de terre d’Haïti,
M.V. : Dessiner pour Internet est un j’ai produit des dessins qui ont été divermétier qui fonctionne avec l’actualité sement appréciés car les lecteurs
L.P.P. : Dans la plupart des dessins, il y avait et qui vit dans cet ascenseur émotion- n’aimaient pas que l’on s’autorise à faitoujours une pointe d’ironie et d’humour. Dans nel. Pendant les attentats, nous avons re de l’humour avec une situation humal’un des vôtres, vous faisiez dire à votre per- produit en effet beaucoup de dessins nitaire dramatique. Mais les réactions
sonnage “si vous ne vous rendez, pas notre sous le coup de l’émotion. Un certain les plus virulentes que j’ai reçues datent
dessinateur d’élite va caricaturer le prophè- nombre d’entre eux sont périmés aujour- de l’époque où je dessinais sur Ségolèd’hui. Mais ils étaient utiles au moment ne Royal. Elles venaient de ses partioù ils ont été faits car ils répondaient sans. Je peux dire des conneries, je
à une attente du lecteur. C’est notre l’accepte, je le revendique. Cela fait pardevoir d’accompagner les émotions dans tie de la prise de risque quand on fait
ces temps forts de l’actualité. Je suis du dessin humoristique.
toujours surpris des retours qu’il y a
L.P.P. : Néanmoins depuis les attentats, vous
sur un dessin de presse.
obligez-vous à une forme d’auto-censure ?
L.P.P. : Est-ce que ces événements vont chan- M.V. : Je suis très prudent sur le terme
ger le regard des gens sur le dessin de pres- de censure qui sous-entend une forme
se ?
de volonté politique de restreindre la
M.V. : Ce que j’aimerais voir changer, ce liberté d’expression. Je parlerais plun’est pas la perception des gens sur le tôt de choix éditoriaux différents. Chardessin de presse qui ont besoin de ce lie Hebdo est sur une ligne éditoriale
regard humoristique posé sur l’actualité combattante, qui en cela ne ressemble
par les dessinateurs. Le regard qu’il pas aux autres, en tout cas pas à la
faudrait changer est celui de la presse mienne. Cela n’empêche pas qu’il faille
sur notre métier, car elle laisse de moins la défendre. Je fais un dessin par jour
en moins de place au dessin. Au len- pour Le Monde. Je suis libre de faire ce
demain des attentats du 7 janvier, il y que je veux sur le sujet de mon choix.
a eu ce besoin de défendre les dessina- Mes dessins ne sont pas très corrosifs.
Ce dessin paru le 9 janvier
teurs de presse. Personnellement, j’ai Je ne suis ni Cabu, ni Charb. Je ne suis
a été par plus d’1 million de fois
vu mes dessins paraître dans “Elle” ou pas un puncheur, mais un auteur qui
“La Voix du Nord”. Malgré cet engoue- produit des dessins décalés. Dès que
sur le site du Monde.
a Presse Pontissalienne : À la suite de
l’attentat contre Charlie Hebdo, les dessinateurs de presse ont publié multitude de dessins. On aurait pu s’attendre
au contraire que la gravité de la situation les
paralyse totalement. Comment expliquez-vous
cela ?
Martin Vidberg : On s’est retrouvé dans
l’action. Nous ne pouvions pas ne pas
dessiner pendant les attentats. Au
contraire, il y avait urgence à le faire.
Pendant trois jours, je n’ai pas éteint
la télévision.
L
Le journal d’information qui
aborde tous les mois les sujets
d’actualité de Pontarlier et de
sa région : événements, société,
actu, sport, vie associative et
culturelle, dossier …
Martin Vidberg dessine “l’actu en patates”.
Un humour, des humeurs, qui plaisent aux internautes.
j’ai l’idée en tête, je me lance dans le
dessin. Le Monde peut décider de ne
pas publier mon dessin s’il ne répond
pas à la ligne éditoriale.
Quand on fait nos dessins, on pouffe de
rire de notre coin. Une fois encore, Charlie Hebdo avait cette ligne éditoriale
combattante qui est différente de la
mienne. Il n’en reste pas moins que
Cabu, Charb et les autres, font partie
des dessinateurs qui ont poussé les gens
de ma génération à se lancer dans le
dessin de presse.
L.P.P. : En publiant sur Internet, êtes-vous plus
exposé puisque vos dessins n’ont pas de frontière. Ils sont susceptibles d’être vus, y compris dans les pays où la liberté d’expression
est restreinte voire inexistante ?
M.V. : C’est vrai lorsqu’on publie un des- L.P.P. : Auriez-vous pu dessiner le prophète ?
M.V. : Je n’ai pas eu l’idée
sin sur Internet, on a une visibilité beaucoup plus grande. J’ai reçu des comd’un dessin sur le promentaires en arabe, sans contenu “Je suis très phète. Partant de là, je
agressif, sur certains dessins que j’ai attentif à
ne me suis rien interdit.
publié suite aux attentats du Charlie
l’actualité.” La religion n’est pas un
Hebdo. Je ne suis pas un combattant
thème qui m’intéresse
du dessin de presse. Je traite des évéen général.
nements avec un discours clair de liberté de la presse, mais avec un angle de
L.P.P. : Que signifie pour vous
vue différent. Je joue beaucoup sur
être Charlie ?
l’absurde, je rends des situations ridiM.V. : On peut avoir
cules. L’objectif est de rester original
l’esprit Charlie Hebdo.
dans son domaine. Cependant, je ne
Nous étions tous Charcontrôle pas la vie d’un dessin une fois
lie Hebdo après les attenqu’il est publié. Il m’est même arrivé
tats. Pour la majorité
que certains d’entre eux soient repris
des gens, être Charlie
sur des tracts politiques. Cela me gêne.
était pour eux une
manière de défendre la
L.P.P. : Charlie Hebdo était-il allé trop loin avec
liberté de la presse et
les caricatures du prophète ?
tant mieux. Pour moi
M.V. : Nous sommes tous des amuseurs.
être Charlie, c’est avoir
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heureusement, le dessin de presse n’est
pas encore perçu comme il devrait l’être.
Trop de gens en font encore une lecture partisane. Évidemment, on sent la
sensibilité de l’auteur dans un dessin,
mais personnellement mes dessins ne
sont pas politiques. Leur but est d’être
frappant. Ensuite, il y a des journalistes
qui écrivent des articles, qui font des
analyses, qui donnent des points de vue,
qui expliquent. Ce n’est pas mon rôle.
Le dessinateur de presse est là pour
souligner des problèmes, d’avoir un
regard critique. Pour autant, je n’en ai
pas la solution.
L.P.P. : Vous dessinez pour le Monde.fr depuis
2008. Comment s’est passée votre rencontre ?
M.V. : Lorsque Le Monde a lancé son journal sur Internet, les deux personnes
chargées de développer la plateforme
ont découvert mes dessins sur le web.
Ils ont bien accroché et m’ont proposé
de collaborer.
la liberté de faire ce que je veux en France, y compris des dessins qui peuvent
vous conduire devant un tribunal. C’est
un risque. Mais en aucun cas on imagine des réactions aussi disproportionnées que violentes comme celles qui ont
conduit à la mort des dessinateurs de
Charlie Hebdo.
L.P.P. : Qu’est-ce qu’un bon dessin de presse ?
M.V. : Le dessin de presse universel est
celui qui fonctionne sur une seule vignette dans laquelle tout est dit. Il m’arrive
parfois d’utiliser les codes de la bande
dessinée, en déclinant l’histoire en plusieurs vignettes. Cette manière de faire est plus clivante car elle impose au
lecteur de maîtriser les codes de la lecture narrative. S’il ne les possède pas,
l’impact du dessin peut être diminué.
C’est à force de pratique que l’on progresse. Pour être un bon dessinateur, il
faut avoir été mauvais et avoir commis
toutes les erreurs possibles pour savoir
ce qu’il ne faut plus faire. En cela, le
web est une bonne école. Lorsqu’un dessin n’est pas bon, les internautes nous
le font savoir immédiatement. On peut
faire des erreurs lorsqu’on travaille sur
l’actualité. Il faut en avoir conscience.
L.P.P. :Tout est parti de votre métier d’enseignant ?
M.V. : J’ai commencé par le métier
d’enseignant en 2001. Je l’ai exercé pendant dix ans. Je me suis toujours intéressé à la bande dessinée. Quand Internet s’est démocratisé, j’ai eu envie de
raconter le métier d’enseignant par des
dessins. L’idée a été bien accueillie. Des
éditeurs sont venus me voir pour faire
en faire une B.D. En 2007, “Le journal
d’un remplaçant” est paru en 2007 aux
éditions Delcourt. Depuis, il y a eu
d’autres publications.
L.P.P. : Pourquoi avoir personnifié des patates
dans vos dessins ?
M.V. : Je ne suis pas un expert du dessin. J’ai eu besoin d’aller vers des personnages simples dans lesquelles tout
le monde pouvait s’identifier et de grossir le trait. Quand on voit ces patates,
on sait qu’on a affaire à un univers léger
et humoristique tout en traitant de
thèmes qui m’ont permis d’aller vers la
presse. C’est à la fois un goût pour
l’actualité et un goût pour la narration
qui m’ont amené là.
L.P.P. : En plus de la presse et de la B.D., y a-til d’autres déclinaisons de vos personnages ?
M.V. : Mes patates ont évolué au fil des
années. Tout le monde peut s’attacher
à ces personnages. C’est leur force. On
m’a même proposé d’en faire des séries
animées pour la télévision. Le projet ne
s’est pas concrétisé. En revanche, j’ai
travaillé pour Stade 2 pendant six mois
L.P.P. : Est-ce que, en fonction du thème trai- où je faisais des dessins pendant
té, vous savez quel impact aura votre dessin l’émission. J’ai d’autres projets en cours
avant de le publier ?
avec mes personnages. I
“Je suis très attentif à l’actualité.” MalPropos recueillis par T.C.
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La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
41
Exposition
Les Béatitudes
La commission Art et Foi de l’Unité Pastorale du Pays de Pontarlier invite plusieurs artistes à
s’exprimer, en toute liberté, sur un thème imposé, quelle que soit leur sensibilité en matière de
croyance et de spiritualité. Pour cette exposition, Art et Foi a soumis aux artistes le texte de
l’évangéliste Mathieu intitulé les Béatitudes, dans sa version officielle, mais aussi dans la
traduction de l’écrivain André Chouraqui. Celle-ci donne en effet un ton différent : en traduisant
“Heureux…” par “En marche…”, Chouraqui incite le lecteur à dépasser le traditionnel appel à la
passivité devant les épreuves pour une invitation à se mettre debout, à se relever, à se mettre en
marche, quelles que soient les pesanteurs et les douleurs qui entravent le chemin. Heureux, en
marche, quelles traductions artistiques auront entraîné ces deux formes littéraires et nous seront
proposées pour cette exposition ? Elles seront sans aucun doute multiples, selon la lecture qu’en
aura faite chacun des artistes et chacun des visiteurs.
Pontarlier - Chapelle des Annonciades jusqu’au 8 février - Renseignements : 03 81 39 10 41
Théâtre
Charloose
seule en scène
Charlotte Creys revient à Pontarlier le
7 février au théâtre du Lavoir pour un
spectacle qui s’inscrit dans la saison
culturelle de la M.J.C. des Capucins. Un
rendez-vous à ne pas manquer avec cette
jeune humoriste pleine de talent qu’on
retrouve aussi sur le petit écran dans la série
“Le Oh, Oh” diffusée sur Canal + où elle
incarne le rôle de la bonne copine. Mais c'est
bel et bien sur scène qu’elle mérite le plus
d’être découverte. Charloose vit dans son
univers atypique.
Entre envie de conquêtes et maladresse, naît
une personnalité un peu à l’ouest, un brin
timide et pourtant assez entreprenante. Avec
son rythme particulier et ses textes décalés,
elle maîtrise l’autodérision avec subtilité et
une aisance étonnante, où son naturel laisse
planer le doute sur la réalité des événements.
Ce ton innovant et audacieux est signé par
sa nature singulière qui surprend à chaque
instant.
Charlotte Creys - Samedi 7 février
Théâtre du Lavoir à 20 h 30
Information, réservation : 06 72 95 83 79
Humour
Claude Vanony fête ses 60 ans de scène
Claude Vanony est infatigable ! L’indémodable comique vosgien inséparable de son chapeau, d’un
gilet en peau de vache, n’en finit pas de faire rire son public depuis… 60 ans ! À 80 ans, le
comédien continue d’écumer les salles de spectacle. Le 28 février, Claude Vanony viendra traîner
ses sabots sur la scène du théâtre Blier à 20 heures Si le bonhomme a pris de l’âge, son humour
n’a pas pris une ride. Il continue d’amuser la galerie avec des sketches dans lesquels il fait
toujours référence à son pays des Vosges. Cela fait plus d’un demi-siècle que ça dure, et nous ne
sommes pas pressés que ça s’arrête.
Claude Vanony - Pontarlier à 20 heures, samedi 28 février
Billetterie Virgo Music, Géant, Hyper U et Leclerc
Pontarlier
Les célèbres duos d’opéra à la salle Pourny
Le 7 février, à Pontarlier, un concert exceptionnel attend le public à la salle Pourny. Sophie MarinDegor (soprano) et Stuart Patterson (ténor), interpréteront les célèbres duos d’opéras écrits par les
plus grands compositeurs : Mozart, Verdi, Bizet, Offenbach. Ce répertoire sera admirablement
servi par ces deux solistes de classe internationale. Sophie Marin-Degor, spécialiste de Mozart, a
chanté de nombreux rôles dans les plus grandes salles de France et a enregistré une vingtaine de
C.D. Stuart Patterson (ténor), qui a chanté à Londres, Paris, Mexico, Berlin, dans un répertoire
très varié est aussi le fondateur du Festival Lyrique de Montperreux. Les artistes seront
accompagnés sur scène par l’Orchestre Symphonique de Pontarlier qui propose ce spectacle.
L’opéra est décidément trop rare dans le Haut-Doubs pour manquer cette soirée. Le prix des places
est en plus très attractifs pour concert d’une telle qualité.
Espace Pourny à 20 h 30. Tarifs de 15 et 20 euros
7 euros étudiants, - de 16 ans entrée libre - Tél. : 03 81 46 48 33
42
AGENDA
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
CULTURE
Théâtre populaire
Yacapa : toujours la même
envie de jouer la comédie
Cette jeune troupe célébrera dans la joie et la bonne humeur son dixième
anniversaire le samedi 21 février au théâtre Blier. Retour aux origines.
our Yacapa, tout a commencé jours épiques. Avant de s’installer durale jour où une poignée de comé- blement dans la maison des associadiens amateurs issue d’une tions en 2010, la troupe répétait sur
troupe pontissalienne a choi- deux sites à l’école Pergaud et dans
si de voler de ses propres ailes. Pre- une des salles de l’école de musique
mière représentation en mars 2006 de Doubs. Ceux qui ont vécu cette
avec la pièce “L’hôtel du grand large” époque n’oublieront sans doute pas les
de Bruno Duarte. Les débuts sont tou- multiples déplacements de décors qu’il
fallait démonter après chaque séance.
Des piliers qui se sont impliqués dans
cette aventure, il n’en reste plus qu’un
en lice : Romuald Vivot. “C’était un vrai
luxe de pouvoir poser ses valises et de
pouvoir se sentir un peu chez soi. Cela
a aussi contribué à donner un nouvel
élan à la troupe”, explique celui qui
entre-temps a été promu à la présidence de cette association qui fédère
désormais une trentaine de membres.
“La fourchette d’âge s’étend de 8 à 65
ans. Cette dimension intergénérationnelle constitue un précieux avantage
au niveau du montage de spectacle.”
Yacapa joue à fond la carte de
l’ouverture. La troupe s’est enrichie
de l’arrivée de nouvelles recrues débarRomuald Vivot avec l’affiche du
quées sur le Haut-Doubs dans la moupremier spectacle joué par Yacapa vance du travail frontalier. Tous les
accents sont à l’honneur : Haut-Doubs
en 2006 où jouait également
bien sûr, mais aussi Breton, AuverAdeline Perrin qui remonte
sur les planches pour le spectacle gnat ou encore les refrains chantants
du sud-ouest. Ce brassage ne pouvait
de la décennie.
être que profitable. Yacapa a grandi et
P
même plutôt bien, ce qui ne l’empêche
pas d’avoir des sautes d’humeur, des
coups de gueules…
Fidèle à ses valeurs, l’association mise
sur la coopération quand il s’agit
d’apporter de la main-d’œuvre dans
l’organisation du Téléthon à Pontarlier ou de participer à d’autres événements locaux. “On n’hésite pas non
plus à mutualiser avec d’autres le prêt
de matériel. On a toujours agi sur ce
principe-là. C’est non seulement une
source d’économie mais il y a également une notion de partage dans la
démarche”, apprécie Romuald Vivot.
Yacapa n’oublie pas ceux qui l’ont aidé
dans le passé. Dans sa petite tournée
sur Pontarlier et les villages alentour,
elle fait toujours étape à Doubs où elle
joue chaque année au profit d’une association différente comme les Amis de la pédia2015
trie,
la
S.P.A.,
s’annonce l’association Valentin
Haüy pour les aveugles
comme un et malvoyants… “Cette
année, les bénéfices seront
cru
reversés à l’Apedys qui
d’exception. œuvre au service des
enfants dyslexiques.”
Le côté convivial et
décontracté n’est pas
incompatible avec la
La troupe qui proposera au public deux spectacles pour la soirée
anniversaire du 21 février multiplie les répétitions.
volonté d’offrir un spectacle de qualité. D’où l’adhésion de Yacapa à la Fédération Nationale des Compagnies de
Théâtre et d’Animation qui permet
entre autres de participer à des stages
sur différents thèmes comme la mise
en scène, l’interprétation… “Depuis
trois ans, on organise en interne un stage de rentrée pour préciser la feuille de
route de la saison à venir. On prend en
compte les envies des uns et des autres,
les moyens humains et financiers dont
on dispose.”
2015 s’annonce comme un cru
d’exception. En préparation un nouveau spectacle en partenariat avec le
Small Orchestra de Doubs. Pas question de passer à côté du dixième anniversaire de l’association. À l’affiche de
l’événement, une pièce d’Yvon Taburet intitulée “Un réveillon à la montagne.” Sans oublier en première partie une autre comédie “Quand les poules
auront des dents” écrite par Jérôme
Dubois.
Mais ce n’est pas tout, cet anniversaire
se terminera au bar du théâtre par
une soirée vintage animée par
l’orchestre Happiness. Assez réaliste,
Romuald Vivot sait très bien dans quel
registre s’inscrit Yacapa. “On est là
pour l’ambiance, l’échange et l’envie de
faire passer un bon moment au public.”
L’avenir s’annonce assez serein. Avec
ou sans subvention, la troupe pontissalienne poursuivra sa route car elle
dispose aujourd’hui d’une certaine
autonomie financière et matérielle
même si elle apprécie aussi que la Ville mette gracieusement un local à a
disposition. Mais n’est pas aussi le rôle
d’une collectivité de favoriser un tissu associatif qui participe à l’attractivité
et au mieux vivre ensemble dans la
cité. I
F.C.
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LE PORTRAIT
SARRAGEOIS
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015 43
40 ans d’activité à Métabief
Plus question de lui apprendre à tendre la perche
A
Saisonnier depuis l’hiver
1972, Patrick Guyon, encore
agriculteur à Sarrageois, fait
aujourd’hui figure de doyen
à Métabief. La passion du
ski, l’ambiance station
et le goût des autres.
vec les battoirs qui lui servent de mains, difficile pour
lui de renier le travail à la
ferme qui lui vaut encore
une santé à toute épreuve.
Comme son père et son grand-père, il a
repris l’exploitation familiale après avoir
acquis les diplômes adéquats. Le strict
minimum car Patrick Guyon reste avant
tout un homme de terrain. Pas du genre à lambiner derrière un bureau. “Quand
Raoul Maire est venu vendre un tracteur
à mon père, il lui a aussi proposé de
m’embaucher à la station. J’ai commencé comme perchman à Super-Longevilles,
j’avais 17 ans” se souvient-il.
En quarante ans d’activité, il en a accumulé des souvenirs. Des hivers qui n’en
finissaient pas avec des saisons qui
s’étalaient du 20 novembre au 20 avril.
Des montagnes de neige, ou l’inverse.
Effet nostalgique ou pas, il a beaucoup
apprécié l’époque où la station appartenait encore à la famille Lagier. “Je me
souviens d’un jour où je galérais à réparer un téléski en panne. Jacques Lagier
qui skiait ce jour-là en famille est venu
m’aider. Après les gros week-ends de janvier, il m’appelait systématiquement pour
nous dire d’aller boire un coup avec les
gars de mon équipe. C’est toujours lui qui
réglait l’addition.” Un patron extra et
des compagnons de travail, certes bosseurs mais très festifs. Ce qui laisse forcément de moments inoubliables. “Sûr
qu’aujourd’hui, on ne pourrait plus se
permettre d’agir ainsi.” Autre temps,
autres mœurs.
Après les perches, Patrick, bon mécanicien, participe aussi à l’installation de
la plupart des télésièges encore en service. Paradis, la Berche, Troupézy, il a
tout connu, y compris les années difficiles avant l’arrivée du Conseil général
aux manettes de la station. “Avec la maintenance des remontées, je commençais la
saison à l’automne” poursuit celui qui
n’oublie pas de saluer le rôle joué par
son épouse Corinne prête à le seconder
à la ferme comme à la maison. Une per-
Bio express
Avec 40 ans au compteur, Patrick Guyon est aujourd’hui le plus
ancien saisonnier de la station de Métabief.
G
Né en 1954
Marié, 3 enfants
G Profession : agriculteur
G Passions :
la forêt, la neige
et la station de Métabief
G
le comme on n’en trouve plus.
Heureux père d’une fille et de deux garçons, Patrick Guyon est particulièrement
fier de voir l’un de ses garçons prendre
sa suite agricole. “Il hérite d’un troupeau
à bonne génétique et d’une ferme avec un
bon terroir.” Le temps de l’agriculteur
double actif capable de se libérer une
bonne partie de l’hiver n’est plus
d’actualité.Taille des exploitations, enjeux
financiers, le producteur de lait à comté a moins de temps à dégager qu’avant.
Patrick Guyon, lui, a toujours besoin de
sa dose de poudreuse.
Avec le temps, le perchman a pris du galon. Chef
du secteur de Métabief,
il s’occupe d’une équipe
de 25 à 30 personnes. “On
assure les embauches, la
gestion du personnel. C’est
à nous qu’incombent aussi les réparations sommaires sur les remontées.
On joue parfois les médiateurs avec des clients
mécontents et de plus en
plus exigeants.”
Entre la ferme et la station, les journées sont
bien remplies. Il n’est pas
rare que le réveil sonne
à 4 heures du matin chez
les Guyon. Après le travail à l’étable, Patrick doit
être au pied des pistes à
8 heures. Des évolutions
techniques, il en a vécu
quelques-unes en 40 ans.
Il se rappelle la première télébenne qui mettait
20 minutes pour accéder
au Morond avec un débit
de 2 000 skieurs par jour. “La vie que
Soit beaucoup moins que j’avais envie
le premier télésiège
de mener.”
débrayable capable de
transporter 1 200 skieurs
à l’heure. “Signalons qu’à
l’époque de la télébenne, il y avait beaucoup plus de téléskis, ce qui permettait
de réguler le flot de skieurs.”
Entre sa ferme et la station, Patrick
Guyon s’est toujours impliqué dans la
vie de sa commune. Conseiller municipal à l’âge de 21 ans, il a récidivé pendant cinq mandats dont deux au poste
d’adjoint. “Comme j’aimais la forêt, je
m’occupais plus spécialement de la commission bois.”
Passé le cap de la nostalgie d’une ambiance qui n’existe plus, le chef de secteur se
sent particulièrement bien dans le Métabief d’aujourd’hui. “Le courant passe bien
avec la direction et les employés. Je trouve qu’on a une très bonne équipe avec des
responsables prêts à aller de l’avant.”
Pas matérialiste pour un sou, il rappelle quand même l’intérêt d’avoir concilié
deux activités à l’époque où l’aide familial qu’il était ne cotisait rien ou pas
grand-chose pour la retraite. “Même si
ce n’était pas toujours facile et que j’avais
la chance d’être bien aidé par mon épouse, j’ai pu mener la vie que j’avais envie
de mener.” I
F.C.
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