Littoral Séon
Transcription
Littoral Séon
LITTORAL SÉON Littoral Séon SOMMAIRE Â LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE Un territoire marqué par sa situation géographique ____________________11 Les caractéristiques du tissu urbain et la répartition des fonctions _________13 Les interventions en cours et en projet _______________________________15 Â LES FLUX Une structure socio-démographique de la population comparable à la moyenne _________________________________________19 Une population ̏stable˝ ___________________________________________20 Un parc de logements diversifié ____________________________________21 Â LA PRÉCARITÉ Cinq caractéristiques pour définir la précarité de ce secteur ______________23 Deux secteurs de forte précarité et deux autres aux difficultés ponctuelles __24 Des évolutions globalement favorables ______________________________27 Une attractivité croissante liée à sa situation géographique ______________28 Â L’ACCÈS À L’EMPLOI Un des principaux pourvoyeurs d’emplois du CUCS_____________________31 Des activités diversifiées ___________________________________________33 L’accompagnement vers l’emploi ___________________________________35 Les perspectives d’évolution : Conforter le dynamisme de la création d’emplois et qualifier les actifs __________________________38 Â L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES Un regain d’attractivité résidentielle _________________________________41 Â LES ÉCHELLES URBAINES Une logique d’articulation littoral/reliefs ______________________________51 Un territoire de frange et d’entrée de ville ____________________________51 Un secteur composé de plusieurs centralités __________________________51 Un site d’expansions et de rupture d’échelles spatiales __________________52 A l’échelle communautaire et métropolitaine __________________________52 A l’échelle nationale et internationale : un secteur porté par une image emblématique ________________________53 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 3 Littoral Séon INTRODUCTION Le CUCS de Marseille Urbaine MPM, Ville de Marseille, CAF) ; Le projet de développement social et urbain déve- • des modalités pour un pilotage partenarial et réactif loppé au travers des précédents contrats de ville se s’appuyant sur une direction de projet ainsi qu’un poursuit dans le cadre du Contrats Urbain de Cohésion dispositif opérationnel renforcé et alimenté par des Sociale (CUCS) : modalités de suivi-évaluation-observation multidi- - pour une durée de trois ans renouvelable, il mobilise mensionnelles un partenariat et des moyens accrus sur des territoires dont les habitants cumulent des difficultés ; L'observatoire des quartiers - il s'appuie sur l’ensemble des objectifs retenus à L’observatoire des quartiers est réalisé par l'Agence l’issue de l’évaluation du Contrat de Ville et des dia- d'Urbanisme de l'Agglomération Marseillaise (AGAM) gnostics partagés des quartiers de la commune ; et s’inscrit dans ce contexte comme un outil contri- - il repose sur les principes fondateurs de la politique buant à l’évaluation du CUCS. L’objectif est de dégager de la ville : une vision partagée des territoires prioritaires et non • des territoires prioritaires (les 12 ZUS-ZRU mar- de produire des données brutes : seillaises soit le quart de la superficie communale et près 372 000 habitants) ; • une mobilisation des politiques de droit commun en appui des programmes contractuels, au service d’un projet global de développement des quartiers concernés ; • une définition de programmes d’actions structu- - il vise à comparer l’évolution des territoires par rapport à leur état initial ainsi que l’évolution des territoires les uns par rapport aux autres : • ceci induit la définition d’un état "initial" et d’un état "final" ; - il a pour vocation de produire une analyse permettant notamment de détecter : rantes, innovantes sur les champs prioritaires et la • les facteurs d'évolution selon leur nature ; mobilisation des moyens spécifiques de la Politique • les différences qu'ils peuvent produire ; de la Ville ; • l'importance de ces facteurs d’évolution dans les • un Groupement d'Intérêt Public (GIP) autour duquel processus d'exclusion urbaine ; se mobilise un partenariat large engageant contrac- - il s’appuie sur les informations collectées auprès tuellement des moyens pour la durée du Contrat des différents partenaires, données ou études à sa (Etat, Région, Conseil Général, Communauté disposition. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Littoral Séon INTRODUCTION Six problématiques centrales Deux problématiques complémentaires analysées Six problématiques principales ont été identifiées en de manière transversale : partenariat avec les chefs de projets du CUCS et fon- - la différence entre le potentiel d’animation et le sup- dent les analyses de l’observatoire : port d’animation qui se traduit par un manque de lieux, d’équipements ou de services au regard de la - LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE des territoires morcelés, comment construire autour d’obstacles, de coutures renvoyant à des difficultés demande ; - la qualité de l’environnement naturel et du patrimoine à valoriser. d’accessibilité et de lien ou d'intégration à la ville ; L'état initial de l'observatoire : - LES FLUX - ce document réalisé par l'AGAM en association avec plus précisément la question des migrations résiden- le GIP Politique de la ville et les équipes territoriales tielles, les mouvements de populations internes ou du CUCS représente l’état initial de l’observatoire des externes aux secteurs ; quartiers ; - la vision proposée du territoire a été guidée voire - LA PRÉCARITÉ contrainte par les axes stratégiques du CUCS. les territoires et phénomènes de concentration de Toutefois, dans la hiérarchisation des probléma- précarité, leurs évolutions ; tiques identifiées en partenariat avec les chefs de projet, tous les axes impliqués n’apparaissent pas - L'ACCÈS À L'EMPLOI comme prioritaires ; la question de l’accessibilité des emplois locaux pour - l’observatoire aborde ces six problématiques sur cha- les populations en lien avec l’espérance des jeunes, cun des dix secteurs opérationnel du CUCS avec au le potentiel de formation, l’articulation entre système cas par cas des zooms territoriaux. Il s’accompagne éducatif et emploi ; de documents de méthode-définition et synthèses pour chaque problématique. - L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES l’impact des facteurs d’attractivité sur les territoires ; - LES ÉCHELLES URBAINES la superposition de plusieurs niveaux de fonctionnement qui pour certains territoires se traduisent par une concurrence et pour d’autres par l’inaccessibilité. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Ï CUCS Marseille secteurs opérationnels et ZUS/ZRU Ï Secteur opérationnel Littoral Séon et bassins de proximité Littoral Séon LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE Ce secteur opérationnel d’une superficie de 13 km² est largement l’héritage de sa situation géographique, de sa topographie et de sa géologie. Situé à 10 km du centre-ville, à l’Ouest de la commune, ce secteur comprend les quartiers de Saint André, Saint Henri, l’Estaque, les Riaux, Verduron ainsi que le noyau villageois de Saint Antoine et qu’une partie de la Viste et la Calade. UN TERRITOIRE MARQUÉ PAR SA SITUATION LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE Â LES FLUX A ces limites physiques s’ajoute celle plus récente du GÉOGRAPHIQUE plan d’exposition au bruit qui restreint l’urbanisation sur 10% du secteur situé hors zones naturelles (en Un secteur de périphérie contraint par sa topographie termes d’habitat, la capacité d’accueil du site ne peut Du fait de son éloignement du centre-ville, le littoral être augmentée). e Un environnement patrimonial et paysager remar- la mise en service de la ligne de tramway à vapeur du quable littoral qui relie l’Estaque (fin du XIXe siècle) et l’achève- La proximité du milieu naturel forme une limite à l’ur- ment de la route du littoral. La présence du tramway banisation de ce secteur, elle lui confère également favorise la construction le long des collines ; un environnement d’une qualité remarquable. La mer, e tantôt accessible et tantôt privatisée est un élément - en parallèle, il devient au début du XX siècle un territoire de liaison maritime entre Marseille et l’ex- prégnant du paysage : térieur de la ville (Canal du Rove qui relie la Rade de - son urbanisation, hormis la partie Est, est principa- Marseille à l’étang de Berre), fonction qu’il a depuis lement tournée vers la mer. Les points de vue sont lors perdue. souvent liés au relief et aux percées urbaines (les L'ACCÈS À L'EMPLOI - il devient réellement accessible depuis le centre avec LA PRÉCARITÉ Séon reste peu accessible jusqu’à la fin du XIX siècle : Riaux, l’Estaque, Verduron). Les activités en bord de mer tendent à en limiter l’accès et la vue (ZAC de enclavement entre plusieurs entités géologiques et Saumaty, installations portuaires de Mourepiane) ; naturelles fortes, le secteur se resserre à mesure de - la présence des ports forme également un élément l’éloignement de la ville : paysager majeur : la jetée du port de la Lave, le port - par la mer qui forme une limite naturelle au sud. de Plaisance de Mourepiane à l’Estaque perméable Cette situation privilégiée a justifiée le développe- pour les piétons, et le port autonome de Marseille ment d’activité d’exploitation du milieu marin et de inaccessible. L'ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES L’urbanisation de ce territoire a été contrainte par son villégiature ; Les massifs participent également à la qualité environ- au Nord et au Nord-Est qui sans exclure toute forme nementale de ce territoire : d’urbanisation, réduit le potentiel foncier du secteur ; - sur la partie Nord, le massif de la Nerthe est un espace - à l’Est, ce secteur s’inscrit dans la continuité du vallon naturel remarquable (classement en ZNIEFF, identifi- des Aygalades, unité géographique avec laquelle cation en « espaces naturels, sites, milieux paysagers il forme un ensemble. Le bassin de St Antoine est à forte valeur patrimoniale » cartographiés dans le caractérisé par un relief abrupt (barrières naturelles projet de DTA). Ce secteur est limitrophe avec la com- nord/sud) composé de cols et plateaux étagés for- mune du Rove, et contigu au site Natura 2000 ̏Côte mant de grandes unités foncières. Bleue-Chaîne de l’Etoile˝. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 LES ÉCHELLES URBAINES - par la proximité des massifs de la Nerthe et de l’Etoile 11 Littoral Séon LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE Mais de nombreuses contraintes Toutefois, ce paysage est également caractérisé par A une échelle fine, Littoral Séon se caractérise par la d’importantes nuisances : présence d’éléments urbains de référence. Ils forment - l’exploitation de ce milieu remarquable a généré des des symboles et des repères forts : nuisances et des coupures urbaines (présence d’es- - les viaducs et la voie ferrée Avignon-Marseille sont paces enclavés entre les infrastructures routières et très présents dans le paysage, puisque visibles depuis ferroviaires : Estaque Gare, Saint André) ; la plupart des points de vue du secteur, (viaducs : des - la linéarité du secteur favorise la concentration des Riaux et des Mariniers, tunnel de la Nerthe, gare de flux de véhicules (notamment des poids lourds) sur l’Estaque) ; peu d’axes et génère des nuisances ; - le patrimoine architectural forme un lien à l’histoire de ce site ; - ce secteur compte parmi ceux dont le nombre de - l’hétérogénéité des fonctions urbaines nuit à la valorisation du patrimoine bâti. ÎLa trame urbaine résultant de la géographie contrainte mètres carrés d’espaces verts par habitant est le plus de ce ̏bout de ville˝ se traduit plus précisément par : important de la commune. Ils sont situés soit à proxi- - la concentration d’objets urbains (noyaux villageois, mité des noyaux villageois, soit en limite d’urbanisa- infrastructures, zones d'activité, programmes immo- tion. S'y ajoutent également les espaces naturels des biliers collectifs...) sur un espace restreint ; collines de la Nerthe, de l’Estaque. - une trame linéaire en lien avec les contraintes spatiales (resserrement). Ï Littoral Séon (photo aérienne 2007) 12 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Littoral Séon LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE LES CARACTÉRISTIQUES DU TISSU URBAIN ET LA RÉPARTITION DES FONCTIONS ÎLes formes urbaines et l’occupation du sol de ce secteur tendent à donner une impression d’espaces libres qui dans les faits apparaissent comme des espaces non La trame urbaine ancienne n’a pas été bouleversée valorisés. par l’urbanisation récente des espaces vides ou libérés par l’activité économique. Il en résulte une absence de Des logiques circulatoires et un maillage urbain transition entre les éléments urbains. complexes Les infrastructures routières de liaisons, les ruptures Une urbanisation au fil de l’eau de gabarit et la coupure générée par l’autoroute se Elle procède d’une logique de juxtaposition d’une superposent. Il en résulte des déplacements de transit trame historique avec des opportunités foncières inves- difficiles : ties sans accroche avec l’existant : - le secteur est mal intégré dans la ville. Ses parties Sud - l’urbanisation est le produit de la présence de dispo- et Ouest (ruisseau Mirabeau, St André, St Henri), sont nibilités foncières. Aucune logique d’ensemble n’ap- enfermées entre le port et l’autoroute, à proximité de paraît. Les grandes opérations sont réalisées au gré la mer, mais sans accès à celle-ci ; de la libération du foncier notamment liée aux friches - les voiries principales suivent le tracé d’anciens che- industrielles. L’urbanisation se juxtapose progressive- mins ruraux et ont été ponctuellement élargies selon ment au tissu pré-existant. Cette situation génère une les besoins. Leur gabarit est donc variable sur un composition urbaine hétérogène et un fort contraste entre les unités constitutives ; même tronçon ; - les liaisons inter-quartiers, dépendantes d’axes - ainsi, les programmes d’habitat des années 70, les regroupant plusieurs fonctions, sont difficiles. La grands équipements structurants, les infrastructures route littorale forme une voie majeure de liaison routières et le pôle commercial Grand Littoral en inter-quartier mais également de desserte du port et occupant les espaces délaissés du fait de la topo- des entreprises ; graphie ou du départ d’activités économiques, ont - connectés aux voies principales les déplacements tourné le dos à la structure résidentielle existante. La internes aux quartiers se structurent selon deux trame urbaine apparaît bipolaire. Elle oppose le tissu réseaux : historique ou pavillonnaire (lotissements ouvriers) y le réseau secondaire se compose de voies en bas et constitué de rues à celui des grands ensembles impasses qui connectent l’urbanisation récente à et des zones d’activités auto-centrées ; celle originelle (en particulier dans la partie nord - le long des principales voies, l’urbanisation s’est du secteur) constituée au fur et à mesure de leur élargissement. y sur la partie littorale, les traverses contournent Ainsi, le bâti sur rue n’est pas aligné (en particulier les grandes propriétés ou longent les courbes de dans la partie Nord-Est du secteur), il ne reflète niveau. Elles constituent un réseau de chemins en aucune harmonie architecturale. Les trottoirs sont travers des grands réseaux parallèles au rivage. anecdotiques et la rue n’est pas plantée ; - les incitations, dans les années 1990, au dévelop- ÎCette logique, reposant sur une grande autonomie pement d’activités dans les zones du POS UC et UI par rapport à l’environnement, se traduit par un uni- engendre également des ruptures architecturales et que branchement routier qui nie la constitution d’un urbaines. Ceci se traduit par des ruptures d’échelles maillage viaire et produit un enclavement. qui affectent le bâti et les infrastructures. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 13 Littoral Séon LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE Une partition de l’espace morcelée tat pavillonnaire isolé et maisons de ville à l’immeuble Le tissu urbain se compose d’une grande diversité de collectif) notamment dûe au fait de la coexistence types de bâti qui transcrit les différentes phases de d’une structure urbaine ancienne avec l’urbanisation construction. Cela engendre une répartition mixte des récente : fonctions. En la matière, il est nécessaire de distinguer : - le taux de propriétaires occupants est élevé dans - la partie littorale, avec de vastes espaces occupés par ce secteur périphérique, particulièrement dans les les activités économiques et deux noyaux villageois noyaux villageois. Il tend à progresser par ré-appro- anciens : Saint-André et Saint-Henri ; priation par de nouvelles couches sociales de ces - la partie Nord-Est, avec la présence de nombreux grands ensembles (la Castellane, la Bricarde, Plan zones périphériques d’habitat. St André et l’Estaque bénéficient amplement de ce mouvement ; d’Aou), du centre commercial Grand Littoral puis sur - dans la partie Nord Est du secteur, la fonction rési- les hauteurs, des noyaux villageois de Saint-Antoine dentielle est largement dominante. Le poids des et la Viste. logements est corrélé au rapprochement chronologique de la construction (essentiellement de 1967 La fonction résidentielle à 1973) ; L’hétérogénéité du bâti offre une large palette de - le bâti ancien qui constitue la majeure partie des modes d’habiter et de statuts d’occupation (de l’habi- noyaux villageois est simple. Il s’agit de constructions Ï Programmes locatifs sociaux et copropriétés de plus de 100 logements 14 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Littoral Séon LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE typiquement marseillaises de 2 ou 3 niveaux. Trois Les équipements noyaux villageois forment des centralités pour ce Réalisés dans les années 70-80, les grands équipements secteur : présents dans ce secteur occupent de grandes parcelles y L'Estaque, se compose de deux parties, Estaque peu perméables (en particulier les équipements por- Plage et Estaque Gare. Elles regroupent plus de tguaires). Ils produisent peu d’espaces publics attractifs 3 500 habitants (en 1999) et a connu une baisse pour les habitants du quartier. de population importante depuis 20 ans. Bien Les équipements, destinés aux habitants, présents sur qu’ayant perdu son attrait balnéaire, il conserve le secteur sont pour la plupart, directement rattachés une dimension de lieu de loisir. Au contraire aux ensembles d’habitat social. l’Estaque Gare, partie enclavée entre la voie ferrée et le port inaccessible en pente, reflète le ÎLa structure urbaine de ce secteur opérationnel appa- passé ouvrier du village. Le bâti y est de qualité raît désorganisée. Les programmes immobiliers et les moyenne ; opérations d’aménagement se juxtaposent sans logi- y Saint André, noyau villageois ancien apparaît que d’ensemble. La circulation au sein du secteur est fortement enclavé. Il est coupé du port par la mal aisée ce qui limite l’ouverture des unités urbaines zone industrielle au Sud et les grandes emprises les unes aux autres. Le patrimoine chargé d’histoire, des cités HLM au Nord. Il est également enserré les paysages qui forment la richesse de ce secteur sont par l’autoroute et la voie ferrée. Deux boule- peu visibles. vards principaux traversent le hameau (Grawitz et Labro) Le premier débouche sur la place de l’égli- LES INTERVENTIONS EN COURS ET EN PROJET se, élément qui renforce la nature villageoise ; y Saint Antoine : noyau villageois urbanisé le long Plusieurs vecteurs de transformations urbaines concer- de l’axe historique et des voies principales (bou- nent ce secteur. Ils sont liés à l’activité et aux stratégies levard Barnier et route nationale), demeure long- économiques (activité portuaire, vocation loisirs pour temps le seul noyau villageois de la partie Nord le secteur). D’autre part, ces interventions de renou- Est ; vellement urbain interviennent ponctuellement en y Saint Henri est également un noyau villageois historique mais il n’offre pas de pôle d’attractivité. Il remaillage du secteur (Plan d’Aou-Saint Antoine-La Viste). regroupe près de 2 000 habitants en 1999. L’ANRU Plan d’Aou et le renforcement des connexions Les activités avec Saint Antoine Le secteur opérationnel se caractérise par la présence Ce programme de restructuration urbaine concerne le de deux structures économiques : plateau de Plan d’Aou et les deux noyaux villageois de - l’une s’appuie sur un tissu mixte contenant activités et St Antoine et la Viste. Le projet contractualisé en 1998 habitat. L’activité est davantage de type résidentiel : avec les bailleurs sociaux, l’Etat et la Ville concerne Plan commerces, services à la personne (noyaux villageois d’Aou mais également un périmètre plus large incluant et partie Nord Est du territoire) ; les noyaux villageois de St Antoine et de la Viste, le parc - l’autre résulte de la création de plusieurs zones d’ac- Belvédère de Séon et la Bricarde Provisoire avec pour tivités : Saumaty Séon, Château Bovis, Village d’entre- objectif de renforcer les liens entre les composantes prises Saint Henri, centre commercial Grand Littoral, de ce territoire et de dégager de nouveaux éléments ainsi que des activités portuaires. de centralité. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 15 Littoral Séon LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE Il s’appuie sur plusieurs éléments structurants : Le 38 La Viste - le pôle d’échange de Saint Antoine ; En parallèle, un avenant, incluant le 38 La Viste, est en - la U222 formant l’épine dorsale de la nouvelle struc- cours. Les cités concernées par cet avenant ne sont pas ture urbaine du site (Boulevard Barnier-Viste) ; dans le secteur opérationnel. Il complète les interventions - le parc du Belvédère ; effectuées dans le cadre du projet Plan d'Aou. Il prévoit : - la réalisation d’équipements sur le boulevard du - le réaménagement de la partie Ouest de la RN8 ; Commandant Thollon (sur lequel repose l’articulation entre Saint Antoine et Plan d’Aou). - des interventions concernant le maillage du site (raccordement des voiries en peigne) ; - la réalisation de nouvelles opérations de logements ; Les réalisations concernent : - la démolition des logements et la livraison de 90 logements pour le relogement des habitants sur site ainsi - le raccordement de Plan d’Aou à la Viste, (compromis par la réalisation récente de programmes immobiliers sur l’axe pressenti pour cette liaison). que de 50 logements en complément ; - la mise en chantier d’une centaine de logements (Logirem et Erilia) ; - la U222 est partiellement réalisée. Les parties nord et Les interventions liées au port et à la façade maritime Un des axes d’intervention dans ce secteur est le renforcement de la vocation de loisirs. Plusieurs projets sud restent à achever. Pour ce faire, des expropria- sont envisagés en ce sens : tions sont en cours sur la partie Sud ; - la création d’un port de plaisance sur le secteur de la - la liaison Est-Ouest de Plan d’Aou à Saint Antoine Lave d’une capacité de 2 000 à 3 000 anneaux. Les (mail Canovas) est réalisée, des entreprises se sont équipements actuels du port seront intégrés dans un implantées ; projet d’ensemble urbain et de loisirs. (délibération - en ce qui concerne les équipements, le centre social a été livré mars 2008. Celle-ci doit s’accompagner de l’ouverture d’une maison de l’enfant ; - le maillage viaire du plateau est à finaliser. du Conseil Municipal du 30 juin 2008) ; - le projet de port à sec Niouport (350 places) situé à l’Estaque a été abandonné. Mais la création d’un port à sec dans ce secteur est toujours envisagée pour accroître le nombre de places disponibles sur MPM ; Il reste à réaliser : - l’Espace Mistral est un espace de 2,5 Ha en continuité - 20 logements restent non encore programmés. Ceux du noyau villageois de l’Estaque-Plage, inauguré en de la Foncière Logement restent à l’état de projet février 2008. Ce site accueille un espace polyvalent (nord du plateau) ; pour des manifestations festives, un jardin avec des - un établissement pour personnes âgées est également en attente d’agrément (réalisation conditionnée par son obtention) ; - un équipement structurant à proximité du pôle aires de jeux pour enfants, un boulodrome et un parking paysager (80 places) ; - la réalisation d'une promenade à l'Estaque est à noter. d’échange de Saint Antoine : une médiathèque (non financé par l’ANRU). Au Nord du secteur, l’aménagement du massif de la Nerthe Ce programme démarré en 1998 devrait s’achever en Plusieurs projets concernent le massif de la Nerthe. La fin d’année 2010 ou début 2011. complexité des interventions limite leur faisabilité. En effet : 16 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Littoral Séon LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE - le secteur est impacté par le plan d’exposition au bruit, étant en partie localisé sous le cône d’envol de l’aéroport Marseille Provence Métropole. Cette situation contraint les options d’urbanisation (la programmation d’habitat n’est pas possible, un équipement pourrait toutefois être envisagé, ainsi que des activités) ; - la présence de friches issues de l’exploitation des carrières et des sites industriels au sein du massif de la Nerthe nécessite une dépollution complexe et couteuse. Elle a démarré sur le site d’Atofina mais elle prend du retard sur les autres sites (Metaleurop) ; - une réorganisation et un requalibrage des accès pour la réalisation de projets urbains accroissant la fréquentation du site s’imposent ; - l’hétérogénéité des composantes du massif de la Nerthe nécessite une intervention d’ensemble. Plusieurs projets sont à l'étude et concernent (délibération du 19 mars 2007 et délibération du Conseil Municipal du 30 juin 2008) : - la faisabilité d’un échangeur reliant le massif de la Nerthe à l’autoroute A55 (au niveau du Pont des Chasseurs) ; - le transfert et le regroupement des activités de conteneuristes du nord de la commune. Actuellement dispersées sur plusieurs sites, d’anciennes carrières pourraient permettre de constituer un ̏pôle conteneurs˝ (stockage et services annexes à cette activité) ; - la question de la création d’une « Cité des Sciences et de la Mer, qui a pour objet la création d’un lieu à la fois culturel, scientifique et ludique sur les anciens sites industriels des Riaux ». Il est envisagé de regrouper sur un même site un équipement de loisirs d’envergure métropolitaine, un centre de conférences et d’expositions ainsi que des instituts travaillant sur le thème de la mer. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 17 LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE Â Littoral Séon LES FLUX La population se répartit quasiment à parts égales e e LES FLUX Le secteur opérationnel se situe sur les XVe et XVIe arrondissements. Ceux-ci ont des caractéristiques très différentes. Le XVIe arrondissement a connu une évolution démographique proche de la moyenne marseillaise (+0,68% par an soit +809 habitants entre 1999 et 2006 contre +0,71%/an pour Marseille). L’arrondissement compte 17 383 habitants en 2006. Au contraire, le XVe est largement plus peuplé (75 783 habitants en 2006) et a connu une croissance supérieure à la moyenne (+ 4 643 habitants entre 1999 et 2006, soit +0,91%/an). la part des moins de 20 ans progresse entre 1999 et entre le XV et le XVI arrondissements. Toutefois, alors 2005 (+2 points). Par effet de structure de la pyramide que le secteur opérationnel comptait près de 90% des des âges, le taux de plus de 60 ans diminue. habitants du XVIe en 1999, il ne regroupait que 20% de Des ménages de taille supérieure à la moyenne sur le XVI arrondissement. Ce dernier participe peu aux - Avec 2,4 personnes par ménage en 2005, l’arron- migrations résidentielles de la commune, toutefois les dissement se caractérise par la taille supérieure à la caractéristiques des nouveaux emménagés tendent à moyenne des ménages (2,2 personnes par ménage en modifier progressivement l’occupation. en moyenne à Marseille) ; UNE STRUCTURE SOCIO-DÉMOGRAPHIQUE DE LA POPULATION COMPARABLE À LA MOYENNE LA PRÉCARITÉ e - ce constat est en partie imputable à la présence importante de familles nombreuses (11% de ména- L'ACCÈS À L'EMPLOI ceux du XVe. Ainsi, les analyses porteront uniquement ges de plus de 5 personnes contre 8% en moyenne à Marseille en 2005) et au taux inférieur à la moyenne L’arrondissement présente une relative stabilité de sa de petits ménages (60% de ménages de 1 ou 2 per- population. La progression démographique contraste sonnes contre 65% à Marseille) ; avec la période précédente (1990-1999) où il perdait - la taille des ménages est stable depuis 1999. des habitants (-759). Des revenus en croissance mais une surreprésentation des ménages modestes - Les moins de 20 ans dans le XVI arrondissement Le XVIe arrondissement est caractérisé par une crois- représentent 26% de la population en juillet 2005 sance du revenu médian des ménages. Toutefois, le (Marseille : 25%) ; poids des ménages aux faibles revenus est supérieur - les plus de 60 ans représentent 23% (Marseille : 22%) ; à la moyenne quel que soit le statut d’occupation des - en parallèle, l’arrondissement connaît une forte crois- résidences principales : sance des ménages âgés de 40 à 59 ans. L'ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES e - la part des habitants vivant avec moins de 60% des ÎL’arrondissement suit la tendance marseillaise mar- plafonds HLM (plafond définissant une situation ̏très quée par un rajeunissement de la population. En effet, sociale˝ pour l’attribution des logements HLM) est LES ÉCHELLES URBAINES Davantage de jeunes que de plus de 60 ans SOURCES : . . . . Migrations résidentielles : INSEE-RGP 1999 à l'IRIS Occupation du parc de logements : Filocom 1999 & 2005 à l'arrondissement Caractéristiques des habitants : INSEE-Recensement rénové, juillet 2005 (données provisoires à l'arrondissement) Population légale : INSEE-Recensement rénové, population municipale en janvier 2006 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 19 Littoral Séon LES FLUX de 49% pour le XVIe, supérieure à la moyenne mar- Moins de mobilité résidentielle que dans le reste de seillaise (44%) ; la commune - cette part connaît une surreprésentation parmi Le secteur opérationnel représentait 4% des migra- les propriétaires occupant (32% contre 23% pour tions résidentielles de la commune en 1999 (pour 4% Marseille en 2005) ; de la population) : - les locataires HLM sont également surreprésentés - en 1999, il se caractérisait par une faible mobilité (73% contre 68% pour Marseille ayant des revenus (46% des résidents ont déménagé entre 1990 et 1999 inférieurs à 60% des plafonds HLM) alors que les écarts contre 51% en moyenne à Marseille) ; à la moyenne marseillaise sont moins élevés pour les - les mobilités résidentielles concernent davantage des locataires du parc privé (61% contre 58% à Marseille). ménages qui habitaient déjà la commune. Seul 12% ÎLe parc locatif privé, dont le poids est restreint au regard des emménagés entre 1990 et 1999 n’habitait pas la de la moyenne communale, regroupe 1/3 des ménages commune (Marseille : 17%) ; inférieurs à 60% des plafonds HLM (Marseille : 45% en - le profil des ménages entrants entre 1990 et 1999 tend 2005). Le poids de ces ménages, stable parmi les loca- à conforter les caractéristiques du peuplement du taires HLM et les propriétaires, a fortement diminué secteur (surreprésentation des ouvriers et des « sans pour les occupants du parc locatif privé. activité » hors retraités). UNE POPULATION ̏STABLE˝ ÎEn 1999, le secteur opérationnel, à l’image du XVIe arrondissement, était peu impacté par les migrations résidentielles de la commune. Cette tendance se pour- La durée d’occupation des logements est la plus forte suit en 2005. de la commune (18 ans contre 13 ans en moyenne à Une mobilité résidentielle qui demeure faible en 2005 Marseille en 2005). Les tendances de 1999 se confirment en 2005 avec une LES FLUX EN CHIFFRES stabilité du taux d’emménagés récents dans l’arrondissement : 17 383 supplémentaires 809 habitants de 1999 à 2006 habitants dans le XVIe arrondissement (Marseille : 839 043) - soit +0,68% /an (Marseille : +0,71%) 26 (Marseille : 25% ; 23% en 1999) % ont plus de 60 ans en 2005 dans le 23 XVI arrondissement (25% en 1999) (Marseille : 22% ; 23% en 1999) % ont moins de 20 ans en 2005 (24% en 1999) e +0,5 occupants des résidences principales 75% deslogement du XVI arrondissement habitent le même en 2005 (Marseille : 67%) %/an e 20 de résidences principales de 1999 à 2005 (Marseille : +0,9%) - 26% des ménages habitait son logement depuis moins de 2 ans en 2005 contre 29% pour Marseille ; - une part comparable d’emménagés récents est enregistrée en 1999 et en 2005 ; - en 2005, 75% des ménages du XVIe arrondissement occupe son logement depuis plus de 5 ans (Marseille : 67%). ÎAvec une durée d’occupation des logements à la hausse et un taux d’emménagés récents stable, le XVIe arrondissement voit sa mobilité résidentielle stagner. Une situation en partie imputable aux statuts d’occupation des logements Le taux de propriétaires occupants est supérieur à la moyenne marseillaise. Leur mobilité est moindre que celle des autres statuts d’occupation en particulier dans le XVIe : - parmi les propriétaires occupants, en 2005, 19% était © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Littoral Séon LES FLUX des emménagés récents et 63% des emménagés depuis plus de 5 ans ; ÎLe taux de locataires est inférieur à la moyenne (48% contre 52% pour Marseille). Ce taux n’a pas évolué - comme à Marseille, la mobilité parmi ces occupants depuis 1999. Le faible poids du parc locatif privé a a augmenté entre 1999 et 2005, ce qui se traduit par un impact sur le peuplement de l’arrondissement. Ce une croissance du poids des propriétaires emménagés constat est toutefois à nuancer dans le secteur opéra- récents et une baisse de la part de ceux occupant leur tionnel où la part de propriétaires occupant est moins logement depuis plus de 5 ans (13% en 1999 d’emmé- élevée que celle du XVIe. nagés depuis moins de 2 ans contre 19% en 2005) ; - le parc locatif privé est celui pour lequel le taux d’em- La typologie des résidences principales ménagés depuis moins de 2 ans est le plus élevé. Il est Le XVIe arrondissement se distingue de la moyenne toutefois inférieur à la moyenne marseillaise (40% d’em- marseillaise par la part nettement supérieure de loge- ménagés récents contre 44% à Marseille en 2005) ; ments individuels : - le parc locatif social se caractérise par un net fléchissement de la mobilité. 24% des occupants ont - 37% en 1999 et 38% en 2005 contre 13% pour Marseille en 2005 ; emménagé depuis moins de 2 ans en 2005 contre - en termes de nombre de pièces, le XVIe comprend 32% en 1999. Leur poids, supérieur à la moyenne une structure similaire à la moyenne marseillaise marseillaise en 1999 est, en 2005 largement inférieur en 2005 : 31% de moins de deux pièces (32% pour (27% à Marseille). Marseille) et 9% de grands logements (5 pièces et ÎLa mobilité résidentielle des ménages a ralenti dans le plus) contre 10% pour Marseille ; parc locatif alors qu’elle a augmenté pour les proprié- - la taille moyenne des logements a augmenté entre taires occupants. Cette situation est liée à la structure 1999 et 2005 (3,6 pièces en 2005 contre 3,4 en 1999). du parc. Elle témoigne également du regain d’attracti- ÎLes résidences principales ont peu augmenté depuis vité résidentielle de ce secteur pour les accédants. UN PARC DE LOGEMENTS DIVERSIFIÉ 1999 par rapport à la moyenne marseillaise : +1,6% contre +5% pour Marseille entre 1999 et 2005. L’incidence de la structure du parc sur le profil des Les spécificités des résidences principales de l’arrondis- ménages sement ont un impact majeur sur la mobilité résiden- Le profil des occupants des résidences principales varie tielle et le peuplement du secteur selon leur statut d’occupation : - la moitié des propriétaires occupants sont âgés de La moitié des ménages sont des propriétaires occu- plus de 60 ans (part comparable à la moyenne mar- pants seillaise et qui apparaît stable). Le poids des petits Dans l’arrondissement, la répartition des résidences ménages est largement dominant mais inférieur à selon leur statut d’occupation se traduit par un poids la moyenne (60% en 2005 contre 65% à Marseille). Il supérieur à la moyenne des propriétaires occupants et tend à la baisse ; des locataires HLM : - 52% de propriétaires occupants (contre 48% pour Marseille) ; - bien que regroupant la majorité des jeunes de l’arrondissement, le parc locatif privé se caractérise par des occupants plus âgés qu’en moyenne (38% de moins - 23% de locataires HLM (19% à Marseille) ; de 39 ans dans le XVIe arrondissement contre 43% à - 25% de locataires privés (contre 33% pour Marseille). Marseille). Leur poids tend à la baisse (-5 points de 1999 à 2005) alors qu’il est stable à Marseille. Cette © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 21 Littoral Séon LES FLUX situation est liée à la structure du parc ; sive du profil de ses habitants. La croissance immobilière - les locataires HLM sont plus jeunes qu’en moyenne de ces dernières années a généré un regain d’attractivité à Marseille (28% des occupants du parc locatif social résidentielle, la croissance du parc de logements en acces- sont âgés de moins de 39 ans en 2005 contre 25% à sion amplifie ces mutations. Marseille). Toutefois, le poids des jeunes a diminué entre 1999 et 2005 ; - les loyers du parc privé sont inférieurs à la moyenne pour les T3/T4 alors qu’ils sont supérieurs pour les petits et les très grands logements (pour ces derniers, l’offre individuelle joue un rôle sur le niveau des loyers). En outre, l’écart entre les loyers du parc et ceux du marché est élevé ce qui freine la mobilité. ÎLa structure du parc de résidences principales tend à freiner la mobilité résidentielle. Il génère un double mouvement : - une tendance pour les très jeunes ménages (décohabitants) à quitter l’arrondissement faute d’offre adaptée ; - une attractivité résidentielle pour les familles en accession à la propriété (présence de logements individuels, offre importante et diversifiée, loyers inférieurs à la moyenne). Ce secteur opérationnel connaît une mutation progres- Ï Répartition des occupants des résidences principales selon la durée d'occupation et le statut 22 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE Â Littoral Séon LA PRÉCARITÉ Ce secteur est constitué d’une juxtaposition d’entités urbaines aux caractéristiques différentes : les noyaux villageois, les groupes de logements sociaux, les zones pavillonnaires, les zones d’activité… Cette morphologie urbaine est corrélée à un caractère socio-économique particulièrement hétérogène à dominante modeste. LA PRÉCARITÉ DE CE SECTEUR - de nombreux actifs sont sans emploi de par leurs difficultés d’adaptation aux évolutions du marché LES FLUX CINQ CARACTÉRISTIQUES POUR DÉFINIR du travail ; compte parmi les plus élevés du CUCS ; globalement inférieurs à ceux des ménages mar- - les actifs, faiblement qualifiés rencontrent de nom- seillais et laissent apparaître de grandes disparités breuses difficultés pour s’insérer durablement dans selon les territoires : le marché du travail. - pour le littoral Ouest (Mourepiane, Château Fallet) ÎLa proximité de zones d’activités génératrices de nou- et le massif en limite de commune, les revenus sont veaux emplois ne permet pourtant pas l’insertion de proches de la moyenne communale ; ces populations dans le marché du travail en raison - sur le reste du territoire, ils sont faibles à très faibles ; de leur manque de qualification ou de l’inadaptation - à une échelle plus fine, les écarts de revenus au sein de celles-ci. L'ACCÈS À L'EMPLOI nus très faibles. En effet, Les revenus déclarés sont - le taux de demandeurs d’emploi de très longue durée LA PRÉCARITÉ Des ménages modestes avec une frange aux reve- d’une même unité urbaine sont également élevés, en ÎCe secteur se caractérise par la présence de zones socio-économiques mixtes à tendance modeste ainsi que des regroupements de populations aux caractéristiques homogènes et très dégradées. Une relation à l’emploi difficile : Une situation contrastée des jeunes ménages : - les revenus du 1er quartile des moins de 30 ans sont parmi les plus faibles de la commune ; - pour ces ménages, les écarts entre les plus aisés et les plus modestes se creusent ; - le taux de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans - 18% des actifs sont demandeurs d’emploi de «caté- (26% en 20051) est supérieur à la moyenne du CUCS. gorie 1», ce qui situe ce territoire dans la moyenne ÎL’arrivée de jeunes ménages au profil social intermé- du CUCS (17%) ; L'ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES particulier au sein des noyaux villageois. diaire tend à accentuer les disparités. SOURCES : Taux de demandeurs d’emploi : ANPE-INSEE, fichier des demandeurs d’emploi en fin d’année 2005/population active - RGP 1999 à l'IRIS Salariés à temps partiel : DADS-INSEE, déclarations de données sociales exploitées au lieu de résidence des salariés à l'IRIS – 2005, Bénéficiaires de la CMUC : CNAM/TS-INSEE à l'IRIS, 2006 Revenus : DGI-INSEE, Revenus des ménages fiscaux à l’IRIS, 2002, 2004, 2005 Logements sociaux : Atlas du parc locatif social, AGAM, 2002. Les logements sociaux comprennent les logements familiaux, les résidences sociales et les logements d’urgence (en sont exclus les logements étudiants) . Allocataires de minima sociaux : Fichier FIC 2006 à l’IRIS, CAF 13 . Inspection académique des Bouches du Rhône, connaissance académique partagée (http://cap.ac-aix-marseille.fr) LES ÉCHELLES URBAINES . . . . . AVERTISSEMENT : Les données statistiques peuvent apparaître plus favorables que la situation réellement constatée sur certaines unités urbaines. En effet, les don- nées exploitéesle sont à l'échelle de l'IRIS (niveau statistique le plus fin disponible). L'IRIS est parfois insuffisamment précis pour aborder la problématique de la précarité dans un secteur où la structure urbaine est morcellée. 1 Cet indicateur est établi en rapportant le nombre de demandeurs d'emploi en fin de mois de moins de 25ans en 2005, à celui des actifs de moins de 25 ans en 1999. Elle est donc à considérer avec précautions. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 23 Littoral Séon LA PRÉCARITÉ Une situation des mineurs inquiétante : - l’éloignement des équipements et des services fragi- - près de la moitié des mineurs appartiennent à un ména- lise les populations les plus précaires de ce secteur : ge à très faibles ressources et bénéficiant de la CMUC ; les personnes âgées, les demandeurs d’emploi, les - la déscolarisation des élèves est importante, ce qui se traduit généralement par un abandon précoce de la scolarité. scolaires… - la vulnérabilité de ces ménages est renforcée par leur faible taux de motorisation et leur forte dépendance ÎLe niveau scolaire des élèves du 1 degré est inférieur à la er moyenne et met en péril l’acquisition des savoirs de base. aux transports en commun. ÎLes populations captives sont nombreuses dans ce territoire, notamment dans les programmes de logements Une localisation périphérique qui fragilise les sociaux qui représentent des lieux de forte concentra- ménages les plus vulnérables : tion de précarité. - la précarité dans ce secteur apparaît amplifiée par la situation géographique de ce territoire, en périphérie des principales fonctions urbaines ; DEUX SECTEURS DE FORTE PRÉCARITÉ ET DEUX AUTRES AUX DIFFICULTÉS PONCTUELLES - la présence de nombreux groupes de logements sociaux paupérisés accentue les mécanismes de ségré- La précarité, omniprésente dans ce secteur, revêt des gation et de rupture. Ces phénomènes concernent en caractéristiques différentes dans les programmes de particulier les programmes locatifs sociaux dégradés logements sociaux et les noyaux villageois. (La Bricarde, La Castellane, Ruisseau Mirabeau…) et, en moindre mesure, les noyaux villageois (Saint André, n IRIS ̏La Castellane˝ et ̏La Bricarde 1˝ (IRIS princi- Les Riaux, La Viste…) où la solidarité s’exerce ; palement constitué des cités de la Castellane et de la Bricarde) : des familles en grande difficulté. LA PRÉCARITÉ EN CHIFFRES Ce sous-secteur regroupe 31% des bénéficiaires de la CMUC du secteur opérationnel et 13% des bénéficiai- 18 28% 31% 61% % de demandeurs d’emploi de catégorie 1 en 2005 (CUCS : 17%, Marseille : 14%) des assurés bénéficiaires de la CMUC en 2006 (CUCS : 28%, Marseille : 19%) d’emplois à temps partiel en 2005 (CUCS : 32%, Marseille : 30%) de demandeurs d’emplois réinscrits dans un intervalle de 7 mois (CUCS : 64%, Marseille : 63%) 5 209 35% logements locatifs sociaux en 2006 (44% des résidences principales) des ménages fiscaux sous le seuil théorique de pauvreté monétaire en 2005 (CUCS : 39%, Marseille : 23%) res des minima sociaux. Il se caractérise par : - une pauvreté massive, puisque les ¾ des ménages ont un revenu déclaré inférieur au seuil théorique de pauvreté. Elle concerne en grande partie des familles avec enfants (¼ des allocataires CAF en 2006 / 24% des allocataires CAF sont des familles nombreuses et 27% des familles monoparentales en 2006) ; - une densité de population très importante en lien avec le poids très élevé de familles nombreuses, de familles monoparentales et de nombreux mineurs. Ces ménages évoluent dans un environnement inadapté et dégradé, terrain favorable au développement de pathologies et de comportements à risque ; - une sur-occupation des logements associée à un mauvais entretien du bâti. Cumulés aux difficultés socio-économiques des habitants, ils augmentent les difficultés quotidiennes des ménages ; 24 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Littoral Séon LA PRÉCARITÉ n p o Ï Les territoires de précarité - des actifs précaires connaissant des difficultés d’in- - 17% des actifs résidant à La Castellane sont demandeurs sertion stable à l’emploi. Ils se caractérisent par 41% d’emploi depuis plus de 2 ans (CUCS : 15% en 2005) ; de salariés à temps partiel et plus de 20% de deman- - 43% des bénéficiaires de l'Assurance Maladie de ce deurs d’emploi de catégorie 1 soit 500 demandeurs sous-territoire sont couverts par la CMUC en 2006 d'emploi en 2005 : (CUCS : 28%) ; • dont 16% de moins de 25 ans et 24% d'étrangers en 2005 à la Bricarde ; • dont 14% de moins de 25 ans et 24% d'étrangers en 2005 à la Castellane ; - la présence sur le site La Castellane d'un patrimoine multi bailleurs (4 bailleurs) génèrant des difficultés de gestion, en particulier des espaces extérieurs. La commune de Marseille est également proprié- - une partie des actifs, en rupture totale avec le marché taire d'importants tènements fonciers à La Bricarde et du travail. 57% des demandeurs d’emploi perçoivent entre la cité de La Castellane et le quartier Verduron le RMI (57% à la Castellane et 57% à la Bricarde, (proximité du groupe scolaire). Ces derniers sont CUCS : 48% en 2005) et une grande partie de la popu- caractérisés par des problèmes notoires de gestion. lation ne perçoit pas de revenus salariaux et dépend des minima sociaux (62% des personnes couvertes Ce sous-secteur connaît une évolution peu favorable par la CAF perçoivent une allocation à bas revenus en de la situation monétaire des ménages notamment les 2006). Le poids des bénéficiaires des minima sociaux plus éloignés de l’emploi alors que la situation d’emploi est particulièrement élevé à la Castellane alors qu'il des jeunes s’améliore : apparait faible à la Bricarde ; - baisse des revenus fiscaux des ménages aux revenus les © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 25 Littoral Séon LA PRÉCARITÉ - le taux de bénéficiaires de minima sociaux est élevé plus faibles, en particulier sur La Castellane ; - diminution du taux de demandeurs d’emploi de caté- (46% des allocataires dépendent des prestations de la CAF à plus de 75% en 2006) ; gorie 1, notamment celui des jeunes ; - taux de demandeurs d’emploi de longue durée aug- - la proportion de familles nombreuses au regard de l’inadaptation des logements et du site (30% des allo- mentant entre 2004 et 2005. cataires CAF avec enfants en 2006) est forte. o IRIS Consolat (dont HLM Ruisseau Mirabeau, Ce territoire connaît une évolution marquée par un résidence Consolat et St Louis) : un environnement creusement des écarts entre les plus précaires et les déqualifié autres ménages : Ce sous-secteur se caractérise par une problémati- - une baisse du taux de demandeurs d’emploi de caté- que économique relayée par des situations sociales gorie 1 et de celui des jeunes ; difficiles : - une augmentation du chômage de longue durée ; - ses sites connaissent un enclavement et une dégra- - une diminution des revenus du 1er décile. dation des logements et de leur environnement, associées à un manque d’entretien et des difficultés p de gestion urbaine de proximité ; et noyau villageois de St Antoine) : un espace en - la stigmatisation des habitants est marquée (gens IRIS Canovas/Grand Littoral (dont Plan d’Aou mutation. du voyage), notamment pour la cité de Ruisseau Ce sous-secteur regroupe : Mirabeau, qui devrait faire l’objet d’une rénovation ; - 32% des ménages sont bénéficiaires de la CMUC, un - le lien à l’emploi déclaré apparaît totalement rompu taux supérieur à la moyenne du CUCS ; pour une majeure partie des habitants (18% de - une forte dispersion des revenus qui traduit l’hétéro- demandeurs d’emploi de catégorie 1, dont la moitié généité des situations économiques et sociales des perçoit le RMI en 205) ; ménages ; IRIS CONSOLAT IRIS CANOVAS IRIS CASTELLANE ET LA BRICARDE NOYAUX VILLAGEOIS SECTEUR OPÉRATIONNEL TERRITOIRE DE PROJET ZRU 7 175 3 531 31 177 76 593 18 460 371 848 826 700* 149 761 365 986* CUCS MARSEILLE Nombre d’habitants en 1999 4 827 4 947 Nbre de résidences principales en 1999 1 889 1 846 1 907 1 438 11 384 28 775 8 277 Taux de logements sociaux en 2006 0% 23% 100% 11% 44% 67% 41% 37% 19%*** Taux de personnes couvertes par une allocation à bas revenus en 2006** 77% 53% 62% 48% 52% 58% / 52% 42% Taux de demandeurs d’emploi de catégorie 1 en 2005 18% 28% 21% 16% 18% 18% 17% 17% 14% Taux de jeunes actifs demandeurs d’emploi de catégorie 1 en 2005 52% 52% 19% 23% 26% 26% 25% 24% 24% Taux de bénéficiaires de la CMUC parmi les assurés en 2006 34% 27% 43% 25% 28% 30% 28% 28% 19% Part des moins de 18 ans bénéficiant de la CMUC en 2006 42% 40% 42% 41% 40% 50% 41% 47% 34% * au 1er juillet 2005 ** Les personnes sont celles appartenant à un ménage bénéficiaire d’une allocation de la CAF et aux revenus inférieur au seuil de bas revenus en 2006 *** Taux de logements sociaux, Marseille au sens SRU au 1er janvier 2007 / Pour les autres secteurs, il s'agit d'un taux estimatif. Sources : INSEE, recensement de la population 1999 et recensement rénové / ANPE-INSEE, fichier des demandeurs d’emploi en fin d’année 2005/population active - RGP 1999 CNAM/TS-INSEE, 2006 / CAF 13, fichier FIC 2006 AVERTISSEMENT : Les données exploitées sont à l'échelle de l'IRIS qui est parfois insuffisamment précis pour aborder la problématique de la précarité. 26 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Littoral Séon LA PRÉCARITÉ - ce sous-secteur compte un poids élevé de bénéficiaires - les occupants des logements ont été relogés sur le site de minima sociaux (35% des allocataires de l'IRIS de et les programmes complémentaires ayant pour voca- référence perçoivent des minima sociaux en 2006) ; tion d’introduire de la mixité sociale sur le site (acces- - la part des demandeurs d’emploi sans qualification est inférieure à la moyenne du CUCS mais le lien à l’em- sion, locatifs privés) n’ont pas encore été livrés ; - en parallèle, les équipements et aménagements destinés à désenclaver le site sont en cours de réalisation. ploi est fragile, notamment pour les jeunes ; - la récurrence au chômage est forte, la part de bénéficiaires du RMI parmi les demandeurs d’emploi est Les noyaux villageois St André et Les Riaux (IRIS proche de la moyenne du CUCS ; Grawitz Labro, IRIS Les Riaux) : un peuplement mixte - ce programme locatif social fait l’objet d’une opération de renouvellement urbain en cours, ce qui limite Ce sous-secteur se caractérise par : - un vieillissement de la population qui s’accompagne d’un isolement des personnes âgées et d’une inadap- aujourd’hui l’appréciation des impacts. tation des logements ; Bien que les attributions de logements au sein de ce programme soient gelées depuis plusieurs années, l'impact des relogements et de la diversification de l'habitat sont à prévoir. Des mutations s'engagent : LA CALADE 90% 70% gorie 1 sur «Les Riaux» (24% en 2005) et un poids du - une part supérieure à la moyenne CUCS de bénéficiaires de minima sociaux sur «Les Riaux» (plus de 50% La Bricarde 60% La Castellane 50% ST ANDRE ronnement (Saint André) ; - un très fort taux de demandeurs d’emploi de catéchômage de très longue durée élevé (16% en 2005) ; ST ANTOINE 80% IRIS Séon (dont Ruisseau Mirabeau 1) - un bâti de mauvaise qualité, déqualifié par son envi- des allocataires). 40% 30% VERDURON 20% IRIS Grand Littoral (dont Plan d’Aou) 10% Ces territoires connaissent une évolution contrastée : - une dégradation de la situation d’emploi marquée par 0 une augmentation du taux de demandeur d’emploi ST HENRI de catégorie 1 et une hausse du chômage de très LA VISTE LES RIAUX longue durée ; - un taux de demandeurs d’emploi parmi les jeunes en IRIS Saumaty L'ESTAQUE baisse ; - une augmentation des revenus des ménages entre Taux moyen de ménages inférieur au seuil de pauvreté (CUCS) Taux de ménages inférieur au seuil de pauvreté 2002 et 2005 mais baisse de ceux des plus modestes Taux moyen de salariés en temps partiel (CUCS) Taux de salariés en temps partiel (1er décile) baissent. Taux moyen de bénéficiaires de la CMUC (CUCS) Taux moyen de demandeurs d’emploi catégorie 1 (CUCS) Taux de bénéficiaires de la CMUC Taux de demandeurs d’emploi catégorie 1 DES ÉVOLUTIONS GLOBALEMENT FAVORABLES Source : INSEE/DADS/ANPE/DGI - 2005-2006 Lecture : Plus la courbe est éloignée du centre plus l’indicateur est dégradé. Exemple : Le quartier St André se caractérise par un taux très élevé de ménages aux revenus inférieurs au seuil de pauvreté. Ce taux est supérieur à la moyenne CUCS et à celui des autres quartiers. Les évolutions récentes de ce secteur laissent présager une amélioration de la situation socio-économique des ménages modestes bien que certaines poches de précarité se renforcent. Ï Indicateurs de précarité par IRIS et par quartier © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 27 Littoral Séon LA PRÉCARITÉ Une amélioration de la situation socio-économique UNE ATTRACTIVITÉ CROISSANTE LIÉE À SA SITUATION GÉOGRAPHIQUE des ménages précaires : er - les revenus des ménages les plus modestes (1 décile) enregistrent une forte progression depuis quelques Ce territoire bénéficie des tensions immobilières et de années ; sa localisation périphérique pour attirer une nouvelle - dans le même temps, les inégalités entre les ménages catégorie de population et d’entreprises diminuent et la dispersion des revenus augmente. Cela se traduit par une tendance à l’homogénéisa- Une offre nouvelle de logements se constitue : tion des profils économiques vers les extrêmes ; - les loyers du marché privé restent attractifs pour - le taux de demandeurs d’emploi connaît une baisse les personnes isolées et pour les familles. Les loyers continue, comparable à celle constatée sur l’ensem- moyens des ̏4 pièces˝ et des ̏1 pièce˝ sont inférieurs ble du CUCS. à la moyenne communale ; - bien que favorable, cette situation constitue un frein ÎCes constats se traduisent par un creusement des écarts à la mobilité pour les plus précaires. En effet, les entre les unités urbaines composant le secteur et plus loyers à la relocation sont largement plus élevés que particulièrement avec les plus précaires. Des poches de ceux qu’occupent ces ménages et que leur capacité précarité perdurent voire se renforcent sur ce territoire financière. (La Castellane, La Bricarde, Ruisseau-Mirabeau). ÎAvec la pression de l’immobilier et la proximité des infrastructures routières, son peuplement tend à se renouveler avec l’arrivée de population travaillant à l’extérieur de Marseille. 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0 SECTEUR OPÉRATIONNEL TOTAL CUCS Allocataire sans enfant Allocataires avec enfants ... dont isolés ... dont monoparentaux MARSEILLE BOUCHES DU RHÔNE Part des enfants dans la population couverte ... dont enfants en bas âge ... dont familles nombreuses Source : Fichier FIC 2006 à l'IRIS, CAF 13 Ï Profil familial des allocataires CAF 28 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Littoral Séon LA PRÉCARITÉ La proximité de zones d’emploi dynamiques : Le cas spécifique de plan d’aou et du projet ANRU : - le secteur bénéficie de territoires économiquement - les actions engagées depuis de nombreuses années attractifs avec la Zone Franche Urbaine et des zones d’activité fortement créatrices d’emplois ; - les emplois de service aux entreprises et le BTP sont les plus nombreux. aboutissent aujourd’hui à un désenclavement ; - la sociologie de ce territoire va évolué, grâce à une amélioration des conditions d’habitat et l’introduction de mixité parmi les statuts d’occupation. La ÎLe potentiel de création d’emplois dans ce secteur est moitié de l’offre nouvelle programmée sur le plateau important, notamment pour des emplois peu qualifiés. de Plan d’Aou correspond ainsi à des logements en accession ou locatifs libres. L’amélioration du cadre de vie des habitants ÎL’intervention massive et continue des collectivités sur La valorisation du potentiel touristique de ce secteur est ce territoire permet l’amélioration des conditions de vie une réalité, avec des investissements accrus pour la mise des ménages précaires relogés sur le site. en valeur du site (bâti, équipements, espaces publics…). ÎCes interventions améliorent les conditions et le cadre de vie des habitants, notamment dans les noyaux villageois. Ï Taux de ménages sous le seuil de pauvreté à l'IRIS 2004 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 29 LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE Â Littoral Séon L’ACCÈS À L’EMPLOI UN DES PRINCIPAUX POURVOYEURS D’EMPLOIS DU CUCS LES FLUX Avec 13% des emplois du CUCS dont plus des 4/5e sont des emplois salariés privés, Littoral Séon compte parmi les premiers pourvoyeurs d’emplois. Il est également celui où les emplois se développent le plus ces dernières années. Les emplois de ce secteur présentent une grande diversité tant en termes de filière (services, commerces, industrie) que de qualification. La population active résidant dans le secteur se compose davantage que la moyenne d’ouvriers. Les salariés sont également plus mobiles vers l’emploi. - ce taux est largement plus important à La Bricarde, La Castellane Plan d’Aou-La Viste ce qui pourrait témoides établissements sont indépendants en 2005). Leur la commune. Il regroupe 1/4 des emplois créés dans la localisation en ZFU a favorisé l’implantation de très peti- commune entre 1999 et 2005. Présentant une struc- tes entreprises. Toutefois, La Bricarde et La Castellane ture économique diversifiée, il apparaît attractif pour comptent peu d’emplois (539 emplois en 2005 soit 3% des salariés n’habitant pas le secteur opérationnel. des emplois du secteur et 18% des salariés). LA PRÉCARITÉ gner d’une dynamique entrepreneuriale (près de 50% Ce secteur opérationnel représente 5% des emplois de Un maillage économique dense et diversifié de petits établissements structuré autour d’entreprises Un secteur dont la structure économique apparaît dont le poids est majeur dans l’économie et les réseaux efficace en termes d’offres d’emplois : locaux. Ce constat est valable pour les trois principaux - le poids des établissements sans salarié est inférieur domaines d’activités (service, industrie, commerce) L'ACCÈS À L'EMPLOI Î L’économie de ce secteur se compose d’un réseau dense à la moyenne (58% contre 60% en moyenne dans le - les établissements ont une taille supérieure à la Une correspondance entre le profil des emplois et la population active mais des salariés résidants ne moyenne (5 emplois par établissement en moyenne travaillant pas dans le secteur en 2005). Cette situation se traduit par la présence Littoral Séon compte 16 459 emplois en 2005 soit 13% de nombreux établissements de taille majeure (14 des emplois du CUCS. 7% des salariés du CUCS réside établissements de plus de 100 emplois) Ils s’accom- dans ce secteur (11 846 salariés en 2005) : pagnent d’un réseau dense de petites entreprises, - Littoral Séon présente davantage d’emplois que de en particulier dans les domaines du BTP, des services salariés résidants (hors fonction publique d’Etat et opérationnels et du commerce ; salariés travaillant à domicile). Cette situation se véri- - le taux d’établissements au statut juridique indépendant est faible (32% des établissements contre 39% en moyenne à Marseille en 2005) ; L'ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES CUCS en 2005) ; fie dans les principaux secteurs d’activité ; - les activités surreprésentées parmi les emplois le sont également parmi les salariés résidants : SOURCES : Demandeurs d’emploi : ANPE-INSEE, fichier des demandeurs d’emploi en fin d’année 2005/population active - RGP 1999 à l'IRIS Salariés : DADS-INSEE, déclarations de données sociales exploitées au lieu de résidence des salariés à l'IRIS – 2005 Établissements et emplois : source INSEE base de données CLAP (Connaissance Locale de l’Appareil Productif) à l'IRIS - 2005 Établissements et estimation de l’emploi (géolocalisés) : Observatoire de l’emploi et du développement économique-AGAM. Données issues de la source SIRENE . Inspection académique des Bouches du Rhône, connaissance académique partagée (http://cap.ac-aix-marseille.fr) © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 LES ÉCHELLES URBAINES . . . . 31 Littoral Séon L’ACCÈS À L’EMPLOI y le commerce de détail représente 13% des salariés résidants et 12% des emplois ; ÎAlors que ce secteur offre un vivier d’emplois important, une part supérieure à la moyenne des salariés y l’industrie : 12% des salariés et 9% des emplois ; résidants n’y travaille pas. Cette situation est imputa- y le BTP : 12% des salariés résidants et 14% des emplois ; ble à la localisation de ce secteur (limite de commune, y les transports et la logistique : 11% des salariés proximité autoroute…). résidants et 9% des emplois en 2005) ; Toutefois, cette correspondance semble moins vala- Une dynamique de création d’emplois très importante ble pour le domaine des services (ce point ne peut La croissance des emplois est particulièrement élevée être vérifié par non renseignement des champs en (+11% par an entre 1999 et 2005 soit plus de 2000 question dans le fichier salariés) ; emplois par an). Celle-ci se constate dans tous les prin- - parmi les salariés, la CSP ouvrier est davantage représen- cipaux secteurs d’activité : tées qu’en moyenne dans le CUCS (41% contre 34% en - Littoral Séon connaît la progression la plus forte moyenne). En parallèle, parmi les emplois, le poids des du CUCS pour les emplois industriels (+13% par services est inférieur à la moyenne (56% contre 63% en an entre 1999 et 2005), le BTP (+14% par an) et le moyenne dans le CUCS). Par contre parmi les deman- commerce de gros (+10% par an). Dans ce secteur, la deurs d’emploi, les employés sont surreprésentés (66% croissance des emplois est plus rapide que celle des des demandeurs d’emploi), en particulier ceux sans établissements. Ils sont donc générateurs d'emplois ; qualification (la moitié de la CSP employé). - la croissance des services en particulier ceux aux La carence de qualification professionnelle est un entreprises est également très élevée. Elle se traduit facteur majeur de disqualification à l’emploi, notam- par l'implantation d'établissements importants ; ment pour les employés. - cette situation est fortement imputable à la conjonction de facteurs favorables à l’accueil de nouveaux LA POPULATION ACTIVE EN CHIFFRES emplois (La présence de la ZFU Nord Littoral, la présence de foncier dédié à l’activité, l’accessibilité autoroutière, le port...) ; 11 846 salariés en 2005 - soit - soit 4% des salariés de Marseille 7% des salariés du CUCS 3 488 demandeurs d’emploi en 2005 5 d’emploi sont âgés de 17% desmoinsdemandeurs de 25 ans (Marseille : 14% ; CUCS : 14%) d’emploi sans qualification 29% deen demandeurs 2005 (Marseille : 24% ; CUCS : 31%) demandeurs d’emploi de plus de 1 an 36% de(Marseille : 35% ; CUCS : 34%) % des demandeurs d’emploi de Marseille (8% des demandeurs d’emploi du CUCS) 32 - en parallèle, certaines parties du territoire perdent des emplois : y la Bricarde : -5% par an entre 1999 et 2005 soit un total de 338 emplois perdus en 2005 ; y les Riaux : -8% par an soit un total de 77 emplois perdus en 2005 ; y Consolat : -8% par an soit un total de 305 emplois perdus en 2005. ÎSi ce territoire regroupe des facteurs favorables à l'accueil d'entreprises, les conditions d'accès à l’emploi pour les populations non motorisées du secteur (ou du reste de la ville) sont difficiles. En effet, les temps de déplacement en transports en commun sont très longs pour parcourir de faibles distances. Un travail sur la mobilité est donc à réaliser. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Littoral Séon L’ACCÈS À L’EMPLOI DES ACTIVITÉS DIVERSIFIÉES LES ÉTABLISSEMENTS EN CHIFFRES Le secteur présente une grande diversité d’emplois qui se répartissent dans les quatre principaux domaines d’activités : services, commerces, construction et industrie. Les services aux entreprises, le premier pourvoyeur d’emplois du secteur 3 340 établissements en 2007 58% - dont sans salarié (Marseille : 62% ; CUCS : 60%) - soit des établissements de la commune (12% des établissements du CUCS) 5% Ce domaine d’activité regroupe 27% des emplois soit Î La présence de la Zone Franche Urbaine a favorisé le un effectif de 4 500 en 2005. Parmi ceux-ci : - les services de conseils et assistance représentent 16% développement de ces emplois. des emplois (conseils pour les affaires et la gestion, analyses techniques et ingénierie, études techniques). Les activités portuaires et de logistique Ce sont des emplois à dominante qualifiés ; Les emplois dans le secteur opérationnel sont forte- - en parallèle, les services opérationnels, faisant appel ment liés aux activités du port et à la présence du ter- à une main d’œuvre faiblement qualifiée représen- minal conteneur de Mourepiane et des activités atta- tent un poids moindre : 11% des emplois (nettoyage, chées au môle Léon Gourret. La logistique représente enquête, sécurité …) ; 9% des emplois en 2005 (1 500 emplois) : - ces domaines d’activités se structurent et se déve- - les emplois dans ce domaine sont attachés au trans- loppent autour de grands établissements (le secteur port de marchandises (de proximité et inter-urbain), compte 4 établissements majeurs de services opé- au fret, à l’organisation des transports internationaux rationnels dont 3 de conseil et assistance). Ils sont ainsi qu'aux activités tertiaires associées (commission- regroupés dans la ZAC de Saumaty Séon. naires de transport) ; CONSOLAT MIRABEAU* ST ANDRÉ VERDURON ST ANTOINE PLAN D'AOU ST HENRI ESTAQUE NON AFFECTÉ SECTEUR OPÉRATIONNEL TERRITOIRE PROJET TOTAL CUCS MARSEILLE Poids du bassin dans les emplois du secteur / 42% 27% 27% 4% / / / / Poids du bassin dans les établissements du secteur / 35% 31% 29% 4% / / / / BTP 3% 12% 15% 13% / 14% 9% 7% 5% Commerce 9% 12% 41% 13% / 16% 15% 16% 13% Industrie 6% 7% 5% 11% / 9% 13% 8% 6% Primaire 0% 0% 0% 1% / 0% 0% 0% 0% Services 82% 69% 39% 61% / 56% 57% 63% 70% Nombre de demandeurs d'emploi (toute catégorie) 294 1 265 254 988 981 3 488 8 013 41 117 70 622 Nombre de salariés en 2005 864 4 347 2 819 4 052 628 11 846 33 492 Part des moins de 25 ans 17% 20% 18% 16% 11% 17% 18% 17% 15% Part des plus de 50 ans 17% 16% 17% 12% 19% 17% 17% 18% 20% 158 803 318 618 * Les données des IRIS composant ce bassin de proximité ont été en partie affectées au secteur opérationnel de La Cabucelle-Saint Louis-La Viste du fait du découpage statistique de ce bassin de proximité Ï Données par bassin de proximité (découpage des bassins de proximité voir p.5) © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 33 Littoral Séon L’ACCÈS À L’EMPLOI - ces activités impliquent une main d’œuvre impor- trafic de conteneurs. Elles s’accompagnent depuis une tante et spécialisée. Elle apparaît présente parmi les dizaine d’années, d’une relocalisation des commission- salariés habitant le secteur (près d’un millier d'entre naires de transport. D’autres activités portuaires sont eux travaille dans ce domaine en 2005) ainsi que présentes dans ce secteur (croisières…) et pourraient parmi les demandeurs d’emploi (filière vers laquelle se développer. une part importante des demandeurs est orientée). A proximité du secteur opérationnel, le CFA Corot Le BTP, un secteur d’activité en forte croissance propose une offre de formations spécialisées qui pré- Le poids des emplois du BTP est très élevé : 14% (soit parent aux métiers du transport (bac pro poids lourd 2 250 emplois en 2005) : notamment) ; - cette activité se compose de petits établissements - 30% des établissements compte plus de 10 sala- (45% sont sans salarié). Ce secteur compte égale- riés. La présence de la CMA-CGM concentre une ment des établissements de taille importante qui grande partie des emplois de ce domaine d’activité. semblent structurer un réseau local ; Cette société représente la moitié des flux de conte- - l’augmentation de ces emplois est la plus forte de la com- neurs transitant par les installations portuaires de mune (+14% par an soit 160 par an entre 1999 et 2005) Mourepiane. Toutefois, la mortalité des établissements est très forte ; ÎLes activités du port dans ce secteur sont, en volume et en valeur ajoutée, principalement imputables au - les emplois du BTP sont surreprésentés au nord du secteur opérationnel (en ZFU notamment). Ï Répartition des établissements et des emplois par secteur d'activités en 2005 (Sources : données issues de la source SIREN géolocalisée) 34 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Littoral Séon L’ACCÈS À L’EMPLOI ÎContrairement à la plupart des autres secteurs opérationnels, le BTP est à Littoral Séon structuré en réseau autour d’établissements majeurs. Il forme l’un des principaux secteur d’activité de la ZFU Nord Littoral. LES EMPLOIS EN CHIFFRES 16 459 emplois localisés en 2005 5% - soit des emplois de la commune (13% des emplois du CUCS) Toutefois, au sein de ce zonage, il se détruit plus d’emplois qu’il ne s’en crée. Une présence industrielle historique L’industrie compte 1 500 emplois dans le secteur opérationnel soit 16% des emplois industriels du CUCS : - l’industrie des équipements est celle qui compte le plus d’emplois dans le secteur. Parmi les salariés résidants, le domaine de l’industrie agro-alimentaire a un poids plus important que celui des équipements ; - le poids supérieur à la moyenne des emplois industriels dans le secteur (9%) s’accompagne d’une surreprésentation des salariés résidants exerçant dans ce + 11,3% / an d’emplois entre 1999 et 2005 (Marseille : +1%/an ; CUCS : +1,3%/an) de service 56% d’emplois (Marseille : 70% ; CUCS : 63%) 9% d’emplois industriels (Marseille : 6%; CUCS : 8% ) de commerce 16% d’emplois (Marseille : 13% ; CUCS : 16%) du BTP 14% d’emplois (Marseille : 5%; CUCS : 7% ) domaine d’activité (12% soit 1 051 salariés) ; - l’effectif des emplois industriels ainsi que des établissements connaît une croissance élevée (+13% par an soit +100 emplois par an entre 1999 et 2005). villageois (Saint Antoine, Saint Henri, Saint André) ; - la moyenne d’emplois par établissement est plus élevée que dans les autres secteurs du fait de la présence de Grand Littoral. (seulement 45% des établis- ÎLe secteur opérationnel compte parmi les principaux sements sont sans salarié) ; sites industriels du CUCS (en lien avec la présence de - le nombre d’emplois du commerce de détail progres- zones d’activités : Village d’entreprises, MIN Saumaty...). se de +2,5%/an entre 1999 et 2005 (soit +45 emplois/ Important pourvoyeur d’emplois pour les salariés rési- an). Ce taux de croissance est largement supérieur à dant dans le secteur opérationnel, l’industrie est égale- celui moyen du CUCS (inférieur à +1% sur la même ment génératrice de mobilités. période). Le commerce de détail, une surreprésentation parmi L’ACCOMPAGNEMENT VERS L’EMPLOI les emplois liée à la présence d’un établissement majeur La problématique majeure en matière d’accompagne- Le commerce de détail représente 16% des emplois ment à l’emploi et d’insertion dans ce secteur est liée (2 271 emplois en 2005) et 15% des salariés résidant à la rupture avec l’emploi d’une part importante des (1 119 salariés habitant le secteur en 2005) : demandeurs. Elle se traduit par un chômage de longue - l’hyper marché situé à Grand Littoral représente ¼ des durée élevé (36% de demandeurs d’emploi depuis plus emplois de commerces de détail du secteur ; - près de la moitié des emplois de commerce sont de 1 an en 2005). En outre, les demandeurs d’emploi connaissent des difficultés à s’insérer durablement regroupés à Grand Littoral. En parallèle, le secteur dans le marché du travail. opérationnel compte également une structure com- En matière d’accompagnement vers l’emploi, ce territoire merciale dont le maillage s’appuie sur les noyaux éloigné des zones centrales apparaît faiblement maillé. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 35 Littoral Séon L’ACCÈS À L’EMPLOI L’accompagnement vers l’emploi : un territoire d’emplois semblent en adéquation avec les emplois faiblement maillé locaux (services opérationnels, logistique...). Ce L’offre d’accompagnement vers l’emploi se répartit sur constat suggère, pour une partie des demandeurs, la un pôle emploi : présence d’un frein à l’emploi généré par un manque - au regard de la situation de ce secteur, le poids des de qualification ou une inadaptation ; demandeurs d’emploi face à cette offre est impor- - le pôle emploi présente dans le secteur opérationnel tant (3 488 demandeurs d’emploi en 2005). En effet, est spécialisé dans : aucun autre pôle emploi n’est présent à proximité • l’industrie métallurgique, qui représente peu d’em- du secteur ; - l’accessibilité de cette structure est moyenne. Le plois. L’industrie est toutefois en croissance dans ce secteur ; temps de déplacement en transport en commun des • il est également spécialisé dans les services (comp- demandeurs d’emploi du secteur (en particulier ceux tabilité-finance, banque-assurance, activités juridi- habitant les principaux programmes HLM) vers cette ques…), secteurs d’activités dont le poids est élevé structure est relativement élevé (supérieur à ¾ heu- et en développement dans les zones d’activité de res) et les fréquences des transports faibles ; - les orientations professionnelles des demandeurs Littoral Séon ; • il affiche également une spécialisation ̏intérim˝. Ï Le réseau primaire de l'accompagnement et de l'insertion à l'emploi (source : Maison de l'Emploi) 36 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Littoral Séon L’ACCÈS À L’EMPLOI ÎLes pratiques locales favorisent la création de réseaux (pole d’insertion, siège de la plate forme pôle 13) ; d'emplois autour des institutions et des acteurs associa- - le bureau de services publics de La Bricarde est tifs. Le pôle emploi de Mourepiane-St Gabriel a créé des confronté à d'importantes demandes concernant liens renforcés avec les entrepreneurs locaux. En outre, l'emploi. Outre cette présence, les services au sein de des forums ZFU sont organisés dans les XIIIe, XIVe, XVe et la plate forme permettent de générer des synergies e XVI arrondissements. positives en faveur de l’insertion. Des interrogations quant à la pérennité de ce type de structures se Le suivi des publics éloignés de l’emploi, un réseau posent. développé mais peu structuré Avec 2 330 bénéficiaires de minima sociaux (API-RMI) En parallèle, le réseau secondaire est très développé : en 2006 soit 7% des bénéficiaires du CUCS, ce secteur - une dizaine de structures d’accompagnement à l’em- opérationnel se caractérise par l’absence de structures ploi du réseau secondaire RMI ; du réseau primaire : - 2 structures d’insertion ; - aucune structure du réseau RMI, les plus proches sont - 1 structure d’accompagnement à l’emploi et d’accueil situées au Sud dans le secteur opérationnel de la insertion. Viste (plus de 30 minutes de trajet pour les habitants Dans ce territoire, la présence d’un organisme de for- les plus proches) et en limite de Septèmes-les-Vallons mation à destination des professionnels confrontés à Ï Le réseau primaire de l'accompagnement des jeunes à l'emploi (source : Maison de l'Emploi) © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 37 Littoral Séon L’ACCÈS À L’EMPLOI des publics d’origines culturelles différentes est remar- Il compte également 4 BAC professionnels (même quable. Il pourrait être le générateur de réseaux transver- disciplines que les CAP et électrotechnique), 1 BAC saux (acteurs de l’insertion, de l’éducation, de la santé). STI et une 3e DP6 ; ÎLe poids du public de référence est très important face à l’offre de services d’insertion. Elle interroge quant à l’articulation des interventions des différentes structures. - le CFA privé de La Cité Technique, Boulevard Henri Barrier ; - les collèges Henri Barrier et Arthur Rimbaud comptent également plusieurs SEGPA. L’accompagnement des jeunes Le poids des jeunes parmi les demandeurs d’emploi est Les autres établissements de formation à proximité élevé dans ce secteur opérationnel (17% des deman- sont d’une part les SEGPA du collège Jean Moulin et deurs d’emploi sont des jeunes soit 369 demandeurs d’autre part les lycées professionnels du secteur de La d’emploi de moins de 25 ans en 2005). Cabucelle-Saint Louis-La Viste. Ils proposent des formations adaptées au bassin d’emplois (CFA alimentaire, Les structures et permanences pour l’accompagnement hotellerie, CFA mécanique poids lourds). Toutefois, la des jeunes sont bien représentées sur le territoire : présence d’établissements majeurs du BTP dans le sec- - 2 Papej (l'un à Plan d'Aou et l'autre à La Castellane) ; teur a favorisé l’émergence de réseaux professionnels - 1Papej en cours d'élaboration (Bassin de Séon, à la orchestrant leurs propres formations. Maison du Citoyen de St André) ; - 1 relai de proximité de la mission locale à la Castellane ; - 1 antenne de la mission locale à proximité au sud du secteur Chemin de la Madrague ville et 1 à Septèmes LES PERSPECTIVES D’ÉVOLUTION : CONFORTER LE DYNAMISME DE LA CRÉATION D’EMPLOIS ET QUALIFIER LES ACTIFS les Vallons. Le secteur opérationnel bénéficie de nombreux facLe secteur opérationnel compte 4 établissements de 1 teurs favorables à son attractivité économique. De fait, formation initiale : il compte parmi les territoires les plus dynamiques en - le lycée professionnel privé St Henri qui propose des matière d’emploi de la commune. Deux axes d’inter- formations de niveau IV (Bac professionnel électro- ventions complémentaires sont primordiaux dans ce technique, énergie, équipements communiquants) secteur : et de niveau V (BEP spécialisé dans le domaine du - qualifier les actifs et des jeunes. Le manque de quali- BTP et CAP, préparation et réalisation d'ouvrages fication est l'un des principaux facteurs discriminant électriques) ; à l’embauche. Cette situation concerne une part - le lycée technologique et professionnel St André (privé) est spécialisé dans les domaines de la restauration et de l'optique. Il propose des formations importante des demandeurs d’emploi du secteur ; - pérenniser les conditions favorables à la création d’emplois. de niveau IV (2 Bac pro et 1 Bac technologique) et de niveau V (2 BEP) ainsi qu'une filière BTS et une Miser sur les activités créatrices d’emplois formation d'initiative locale dans le domaine de La croissance de l’emploi est très élevée dans le secteur l'hôtellerie ; en particulier pour les emplois de services aux entre- - le lycée professionnel et technologique régional prises (services opérationnels et conseils et assistance). de l'Estaque propose 4 CAP (maintenance bâteaux, Les enjeux pour développer l’accès à l’emploi des actifs agent de prévention et de sécurité, employé de com- sont donc : merce multispécialisé et 1 CAP Nouvelle Chance). - d’orchestrer la qualification de ces actifs selon deux 1 Il s’agit des établissements de formation initiale des scolaires (CFA, lycées professionnels...). Les organismes de formation professionnelle des adultes ne sont pas intégrés dans le présent paragraphe. 38 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Littoral Séon L’ACCÈS À L’EMPLOI modes : il s’agit, d’une part, de professionnaliser les ÎLes exonérations pour les entreprises de moins de 50 actifs sans emploi pour mieux répondre aux besoins salariés installées en ZFU sont dégressives sur une durée des entreprises et leur permettre de s’inscrire dans de 9 ans (5 ans pleins et quatre ans dégressifs). Sauf des parcours professionnels ascendants (cela concer- prolongation, les avantages fiscaux ouverts par la ZFU ne davantage les services opérationnels pour lesquels devraient cesser en 2011 pour les derniers arrivant. le niveau de qualification requis apparaît modeste) et d’autre part, en particulier pour les services de conseil La lisibilité des pôles d’emplois du secteur et assistance, de renforcer les interactions entre ces Au sein de la ZFU, des zones de concentration d’ac- entreprises, les établissements scolaires du secteur et tivités se sont formées à proximité de Saint Henri vil- les formations afférentes ; lage (Village d’entreprises de Saint Henri), à l’ouest de - de développer des conditions favorables à l’implanta- St Henri et le long de l’avenue André Roussin. Ces trois tion de ces activités. Cela se traduit par la réalisation pôles regroupent près de la moitié des emplois de la d’une offre de locaux adaptés (locaux de taille supé- ZFU avec la concentration de grands établissements. Ils rieure à la moyenne, plates formes équipées en fibres confèrent une bonne lisibilité de l’activité économique optiques...) et le confortement des services annexes au sud de la ZFU : (restauration, équipements petite enfance...). - André Roussin : 1/3 des emplois de la ZFU, offre immobilière de bureaux plutôt occupée par des activités de La Zone Franche Urbaine Nord Littoral services aux entreprises. (35% des emplois de la zone) ; Le dispositif de zone franche urbaine Nord Littoral - village d’entreprises : 45% des emplois de la zone, spé- concerne 22% de la superficie de littoral Séon (cette cialisé dans le service aux entreprises et en particulier zone se situe quasiment exclusivement dans le secteur les activités d’enquête et de sécutité ; opérationnel). La ZFU comptait 11 595 emplois au 1/1/2006 avec une croissance des emplois de +45% par an depuis 1997 (CUCS, croissance moyenne des - Ouest de St Henri : spécialisation dans la construction (60% des emplois), entreprises de grande taille ; - en parallèle, le nord du secteur (Plan d’Aou-La Viste emplois de +1% par an) : en particulier) bénéficie également des impacts favo- - cette croissance s’appuie notamment sur la présence rables de la ZFU (taux de création d’établissements de de foncier disponible et le dynamisme de l’immobilier 23% en 2006) mais offre une lisibilité des entreprises de bureau dans ce secteur ; bien moindre. - les activités présentes dans cette ZFU sont principalement les services aux entreprises et le BTP ; ÎL’émergence progressive de réseaux d’établisse- - la ZFU fonctionne selon un mécanisme de discrimi- ments spécialisés et complémentaires dans ce sec- nation positive à l’embauche. Les premières conclu- teur où l’implantation d’entreprises par opportunité sions sur ce fonctionnement montrent le dynamisme est importante, apparaît un atout supplémentaire. de la création d’établissements dans cette zone. En Cette situation pourrait permettre de constituer une parallèle, leur turn over est important (en particulier structure économique solide et attractive intrinsèque- dans le domaine du BTP). L’efficacité de la ZFU est ment. L’association des entrepreneurs de la ZFU Nord également minorée par l’installation de nombreuses Littorale oeuvre en ce sens. entreprises sans salarié c’est à dire qui ne sont pas génératrices d’embauches. L’efficacité du principe de Le redéploiement des activités des bassins Est du port discrimination positive pour les habitants des ZUS est Les orientations du Grand Port de Marseille et de MPM donc amoindri. pour le Littoral Séon concernent : © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 39 Littoral Séon L’ACCÈS À L’EMPLOI - le développement de la filière ̏marchandises générales˝ à Mourepiane concernant le trafic de conteneurs ; - le renforcement de la filière de la logistique de transport et de distribution (pré et post acheminement, entreposage). Cela pourrait se traduire par la mise en place du dispositif ferroviaire et de transports combinés ou la création d’une nouvelle offre de localisation pour des opérateurs logistiques en lien avec les bassins est ; - le développement de la réparation navale et de la vocation touristique (croisières) du secteur. Plusieurs projets sont envisagés (Cité de la mer, espace Mistral...) et pourraient s’accompagner de créations d’emplois ; - concomitamment à ces orientations, il faut noter le départ de l’entreprise Agrexco qui va avoir un impact sur les emplois de la manutention (Marseille manutention notamment). Les pertes d'emplois directes sont de plus d'une centaine. La fermeture d'Agrexco pourrait avoir des conséquences plus importantes à moyen terme. ÎLe port représente de nombreux emplois dans le secteur. Toutefois, les activités sur ce site pourraient connaître des mutations : - création d’un chantier unique de transport combiné relocalisant sur le site une partie des emplois du Canet (hypothèse non actée) ; - développement des activités de ro-ro non présentes actuellement sur le site et fortement demandeuses de main d’œuvre ; - développement du vrac liquide dont le potentiel de croissance est important. Ce secteur opérationnel forme un pôle majeur de concentration d’emplois. Il nécessite une main d’œuvre, qu'elle soit qualifiée ou non, importante. Il est attractif tant pour les établissements que pour les actifs. Toutefois, sa situation en périphérie de la commune et son accessibilité mal aisée pour les ménages non motorisés, sont des freins majeurs à l’accès à l’emploi dans ce secteur et pour les actifs y résidant. 40 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE Â Littoral Séon L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES UN REGAIN D’ATTRACTIVITÉ RÉSIDENTIELLE LES FLUX Littoral Séon, compte parmi les secteurs les plus attractifs de la commune en termes économique. Il réunit la plupart des facteurs d’attractivité (foncier disponible, proximité des dessertes, proximité des marchés, ZFU …). L’orientation portuaire de ce secteur prégnante est renforcée par les investissements qui y sont programmés. En termes résidentiel, l’attractivité de Littoral Séon s’appuie essentiellement sur la proximité. Présentant une offre de logements diversifiée mais restreinte, le facteur conjoncturel est prégnant sur l’évolution de ce secteur. génère également des nuisances, notamment à noyau villageois de Saint André et plus générale- années ont favorisé un regain d’attractivité résiden- ment la partie sud-est du secteur sont impactés par tielle de ce territoire. Ce phénomène génère d’une part la circulation de l’autoroute et du chemin de fer ; des flux croissants d’accédants à la propriété et d’autre • les activités portuaires crééent également des par une spécialisation socio-économique et territoriale nuisances sur la partie littorale du secteur (Aire de des populations. Mourepiane, MIN de Saumaty) ; - l’éloignement de ce territoire des fonctions de centralité suppose la présence d’une bonne couverture en L'ACCÈS À L'EMPLOI UNE ATTRACTIVITÉ CONTRASTÉE LA PRÉCARITÉ l’Estaque Gare et Saint Henri pour la voie ferrée. Le Les tensions immobilières croissantes ces dernières Un secteur situé dans un environnement remarqua- tion est un préalable à l’attractivité du secteur et au ble mais contraignant renforcement de sa fréquentation par la population La qualité résidentielle et le cadre de vie dans le sec- résidentes ou non : teur opérationnelle apparaissent être des facteurs • l’offre d’équipements notamment dans les domai- favorables à son attractivité. Toutefois, ils ne sont pas nes de la petite enfance et culturel apparait peu homogènes sur l’ensemble du territoire : présente sur le territoire. Les équipements d’ani- - il connaît d’importantes nuisances sonores : mation et scolaires sont quant à eux, fortement • 30% du secteur opérationnel est localisé sous le impactés par leur lieu d’implantation et apparais- cône de bruit de l’aéroport Marseille Provence sent exclusifs pour une partie des habitants (non Métropole. L’Ouest, est impacté par des nuisances fréquentation par des habitants de l’extérieur). sonores. L’Estaque est en particulier concerné par Toutefois en matière de culture, il faut noter une ces nuisances ; richesse des associations et de leurs interventions • la présence d’infrastructure de déplacement (vise de l’Estaque, chemin des peintres...). L'ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES équipements et services de proximité. Cette condi- SOURCES : © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 LES ÉCHELLES URBAINES - Observatoire Immobilier de Provence (OIP), commercialisation des programmes immobiliers de 5 logements et plus, 2006 - Observatoire Immobilier de Provence (OIP), immobililer de bureaux neufs, 2007 - Confédération nationale des administrateurs de biens (CNAB), observatoire marseilleis de la formation des loyers, 2007 - INSEE, recensement général de la population à l'IRIS, 1999 - Agam, Base équipements 2004 - INSEE - SIRENE, les établissements à l'IRIS, 2007 -Revenus : DGI-INSEE, Revenus des ménages fiscaux à l’IRIS, 2002, 2004, 2005 41 Littoral Séon L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES En termes d’offre scolaire, 80% de l’effectif élé- lité est un enjeu majeur pour en favoriser la fréquenta- mentaire appartient à une zone d’éducation tion par ses habitants. En effet, la situation périphéri- prioritaire. 75% d'entre eux sont rattachés à un que de ce secteur, la proximité des accès autoroutiers collège classé ambition réussite. Depuis 2003, le et sa structure urbaine morcelée favorisant l’usage de secteur connaît une tendance à la diminution des l’automobile pour le traverser tendent à générer des effectifs de premier degré ; pratiques tournées vers l’extérieur. • en matière de services et d’offre commerciale, la présence de Grand Littoral apporte un choix Une offre de logements diversifiée important. Elément de centralité d'aggloméra- Le parc des résidences principales de Littoral Séon tion, ce centre commercial est également un présente une offre diversifiée tant en termes de statuts pôle majeur de proximité. Il concentre les flux de d’occupation que de typologies des logements : consommateurs. L’offre complémentaire sur le - le secteur regroupe 20% de l’offre de logements reste du territoire est faible. individuels du CUCS (35% des logements du secteur En parallèle, le reste du territoire se caractérise par opérationnel sont individuels) ; un manque de diversité de l’offre commerciale. La - l’offre de logements se compose en majorité de T3/ pression de la demande concernant les banques T4 et compte une part supérieure à la moyenne de et la restauration est très forte. grands logements ; ÎPour ce territoire éloigné des centralités, la diversité des - l’offre de logements neufs représente un poids relati- fonctions et la présence d’équipements de bonne qua- vement restreint dans la production de la commune Ï Carte des bruits routiers et ferroviaires en journée (Source : Cartographie du bruit dans l'environnement, MPM approuvé en juillet 2008) 42 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Littoral Séon L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES mais constant (7% des logements réalisés de 1993 à téristiques répondent aux aspirations résidentielles 2007 soit en moyenne 65 logements par an). 30% de des couples ou isolés primo-accédants. Les acquéreurs cette offre est individuelle. sont de jeunes ménages de CSP ouvrier/employé et ÎLe parc des résidences principales du secteur opérationnel répond aux aspirations résidentielles des ménages. en moindre mesure profession intermédiaire qui habitaient déjà dans l’arrondissement ou à proximité. Toutefois, la mobilité résidentielle des ménages est - les logements neufs et les villas dont les prix sont relativement faible. Elle stagne voire diminue pour le proches de la moyenne voire supérieurs sont attractifs parc locatif et s’appuie de façon croissante sur l’acces- pour des ménages plus âgés au profil familial (ces loge- sion (1/3 des emménagés récents du secteur). ments sont en majorité des T3 et plus) et de CSP intermédiaire à supérieure. La qualité de l’environnement Des marchés immobiliers attractifs urbain a d’importantes conséquences sur le profil des Ce secteur connaît une attractivité résidentielle de proxi- ces acquéreurs. Ce sont également des ménages qui mité. Avec la tension des marchés immobiliers dans la habitaient déjà dans l’arrondissement ou à proximité. commune, l’attractivité résidentielle de Littoral Séon ÎLe profil des accédants, dont le poids est croissant parmi s’est renforcée. Les prix des logements ont augmenté la mobilité résidentielle du secteur, est étroitement cor- moins vite qu’en moyenne à Marseille et restent infé- rélé à l’offre habitat ainsi qu’à la qualité du cadre de rieurs en particulier pour les biens immobiliers anciens : vie. La répartition spatiale du parc de logements tend - les appartements anciens et maisons de ville présen- à favoriser un renforcement de la spatialisation socio- tent une forte représentation des T2/T3. Leurs carac- démographique des flux résidentiels. Ï Noyaux villageois et réalisation de programmes immobiliers, d'activités et d'équipements de 1993 à 2007 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 43 Littoral Séon L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES LES NOYAUX VILLAGEOIS, DES CENTRALITÉS DE PROXIMITÉ ÎEn parallèle, les noyaux villageois concentrent la plupart des flux résidentiels La qualité du secteur opérationnel repose en partie sur la présence de noyaux villageois, structures urbaines tra- Les noyaux villageois, des piliers de la structuration ditionnelles génératrices de repères positifs. Ce sont des du secteur lieux de concentration d’attractivité résidentielle. Les noyaux villageois forment des pôles de proximité autour desquels se construit l’attractivité résidentielle Un secteur dont l’attractivité résidentielle est du secteur : contrastée - les flux résidentiels se concentrent dans les zones de Les spécificités de ce territoire et leur traduction géo- densité d’offres de logements à savoir les noyaux graphique renforcent les clivages socio économiques. villageois (Saint Antoine et plus largement la RN, Les flux résidentiels se concentrent sur certains sites L’Estaque, Saint André et Saint Henri) ; alors que d’autres apparaissent autarciques : - les noyaux villageois avec la désindustrialisation, - Mourepiane et Verduron Village se caractérisent par comptaient de nombreuses opportunités foncières une faible diversité des statuts d’occupation et des ayant permis leur urbanisation. Cette tendance se typologies de logements. Ils regroupent 1/3 des loge- poursuit. Le poids de la réalisation des program- ments individuels du secteur et 30% des logements mes immobiliers en zonage « noyau villageois » est occupés par leur propriétaire. Leur attractivité est supérieur à celui constaté en moyenne. Ces entités restreinte par manque d’offre. Elle est également très urbaines servent également d’accroche à des pro- spécialisée ; grammes réalisés en continuité de ce tissu ; - La Bricarde et La Castellane représentent la moitié des - ils regroupent les principales fonctions de proximité logements sociaux du secteur. La mobilité y est très (équipements scolaires, commerces alimentaires…), faible et les choix résidentiels restreints. leur structure urbaine témoigne du passé du secteur (tissu bas constitué de petits collectifs ou de maisons L'ATTRACTIVITÉ EN CHIFFRES 224 hectares à vocation d’activité soit 24% du secteur (ZFU : 22%, CUCS : 16%, Marseille : 15%) +21% de taux de création d’établissements en 2006 (Marseille :+17%, CUCS : +18%) 15 500 m de locaux réalisés par an de 1997 à 2007 de villes, présence d’une place, de lieux symboliques, de monuments…). En ce sens elle est porteuse d’une identité, d’une image positive et d’attractivité. ÎLes noyaux villageois sont des éléments majeurs de la structuration urbaine et de l’attractivité résidentielle de ce territoire. 2 (CUCS : 35 000 m2/an, Marseille : 75 000 m2/an) 57 logements réalisés par an de 1997 à 2007 En parallèle, le positionnement de ces entités au sein des fonctions du secteur opérationnel tend à se modi- (CUCS : 915 Logements/an, Marseille : 2 575 logements/an) fier. En effet, ils connaissent un mouvement qui en a 29 habitants pour 1 établissement de proximité (commerces dégradé la qualité : de détail, services, postes, banques... ; hors centre-ville). (CUCS : 60 pour 1 établissement, Marseille : 17 pour 1 établissement, hors centre ville) 44 Des fonctions en mutation - la présence de logements vacants, dégradés nuit à la qualité et à la lisibilité de ces entités (Saint André, Estaque gare) ; © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Littoral Séon L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES Ï Localisation des zones de concentration d'activités ou dédiées à l'activité et ZFU - la réalisation d’opérations non corrélées au tissu villageois DE NOMBREUX FACTEURS POSITIFS D’ATTRACTIVITÉ ÉCONOMIQUE constitué perturbe la lisibilité de la trame historique et l’inscription urbaine. Cette situation concerne en particu- L’attractivité économique de Littoral Séon se carac- lier les tissus en continuité de la zone villageoise ; térise par un taux particulièrement élevé de création - depuis plusieurs années, leur structure commerciale d’établissements ainsi que par un solde d’emplois très est en déclin (baisse des locaux et augmentation important. Ce secteur opérationnel, en matière écono- de la vacance). Le territoire est fortement impacté mique, compte parmi les plus dynamiques du CUCS. par la présence commerciale de Grand Littoral. Les Il se caractérise par un cumul de facteurs d’attractivité anciennes centralités commerciales se cantonnent à tant conjoncturels que structurels. répondre aux besoins de proximité. Une forte croissance des emplois et du nombre ÎLes noyaux villageois Saint André, Saint Henri et l’Esta- d’établissements que forment des centralités de proximité. Saint Antoine Avec un taux de création d’établissements de 21% en revêt une attractivité plus importante. Il forme par sa 2005 et un taux de transfert de 33%, les indicateurs localisation et son attractivité résidentielle et économi- économiques sont largement favorables dans ce sec- que, une charnière articule le secteur avec le reste de la teur opérationnel. Il connaît une croissance de l’effectif commune. des emplois de +11,3% par an entre 1999 et 2005. Ce secteur regroupe 14% des établissements créés dans le © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 45 Littoral Séon L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES CUCS en 2006. Littoral Séon apparaît attractif en parti- (en renouvellement de friches industrielles ou en culier pour les activités : délaissés). - du BTP, taux de création de 37% en 2006. 23% des établissements créés dans le secteur appartiennent à La présence importante de foncier réservé à l’ac- ce domaine d’activité (9% des établissements de BTP cueil d’activités est également un atout créés dans la commune) ; La présence de zones historiquement dédiées à l’acti- - de services aux entreprises, taux de création de 21% vité et l’inscription de cette vocation au POS/PLU limite (services opérationnels, conseil et assistance et trans- la concurrence entre habitat et activité : ports : 10% des établissements de ce domaine créés - 24% du secteur opérationnel se situe en zone UE ou dans la commune) ; ZAC activité. L’inscription au POS depuis de nom- - de commerce, avec des situations très contrastées breuses années de ce zonage a permis de préserver selon les sous territoires. Le taux de création pour une grande partie de ce territoire de la compétition cette activité est de 18% (dont commerce de gros). entre habitat et activité. Ainsi, si la densité du bâti est ÎL’attractivité de ce secteur opérationnel pour les activi- importante dans le secteur, les zones d’activité sont tés de service, en particulier aux entreprises, ainsi que totalement exemptes d’habitat. Ce point est parti- pour la filière BTP repose sur le cumul de nombreux culièrement important tant en termes de coût du facteurs foncier que d’orientation foncière ; DES FACTEURS CONJONCTURELS ET STRUCTURELS D’ATTRACTIVITÉ - la densité d’établissements au sein de ces zones est proche de la moyenne (3 établissements par hectare) mais largement inférieure aux autres zones d’activités ; L’attractivité de ce secteur opérationnel est caractéri- - ce foncier a favorisé le développement de zones sée par la présence de multiples facteurs qui attire les de concentration d’activités ainsi que l’émergence acteurs économiques et permet la mise en œuvre de de dynamiques collectives fédératrices de démar- réseaux locaux et nationaux renforçant l’attractivité du ches collectives (Association des entrepreneurs de la site. ZFU Nord Littoral). Littoral Séon compte plus d’une dizaine de zones d’activités (parc d’activités de Saint La localisation du site intervient dans son attractivité Henri, ZAC de Saumaty Séon, ZAC de Saint André, La situation géographique du secteur est un élément Mourepiane Littoral, aire de Mourepiane, MIN de majeur de sa structure et des éléments qui le compo- Suamaty, ActiSud…). sent : - le secteur opérationnel se situe sur une façade littorale caractérisée par la présence d’installations por- Les coûts du foncier et des locaux d’activité sont infé- tuaires majeures. Ainsi, le secteur s’inscrit dans des rieurs à ceux des autres sites de production de locaux réseaux de la logistique urbano-portuaire à l’échelle neufs. Cette situation favorise le développement d’une de la commune et de l’agglomération ; offre de locaux de taille importante. Celle-ci apparaît - Littoral Séon bénéficie également de la proximité des dessertes autoroutières ; 46 Du foncier disponible et à coût abordable adaptée aux besoins des différentes filières : - la production de surfaces d’activité est importante - en parallèle, l’investissement industriel du secteur lui (27% des surfaces de locaux d’activité créées de 1993 confère une morphologie urbaine qui d’une part a à 2007) en particulier pour les activités de stockage orienté la vocation actuelle du foncier et d’autre part (27% des surfaces d’activité créées dans le secteur) et a favorisé la constitution de « réserves foncières » de bureaux (18% des surfaces créées dans le secteur © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Littoral Séon L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES mais seulement 1% des surfaces de bureaux de la tés foncières telles que les anciennes friches industriel- commune) ; les (ActiSud...) ou dans le cadre d’opérations d’urba- - la surface des locaux créés est supérieure à la moyenne ; nisme (ZAC Saumaty Séon, ZAC Saint André). - l’offre de locaux d’activité est diversifiée (bureaux, L’investissement de foncier libre par l’activité se raréfie stockage…) ; depuis quelques années par diminution des espaces - la réalisation des locaux ̏modèles˝ qui combinent libres. Sur la période 1993 à 1999, en moyenne 8 500 m² plusieurs activités complémentaires et favorisent les d’activité ont été réalisées chaque année (hors Grand synergies sont réalisés. Littoral), cette surface est de 23 000 m² par an de 2000 à 2005. En 2006 et 2007, 5 700 m² ont été réalisés. Les Un dispositif d’incitations fiscales permis déposés représentent 31 500 m² en attente Le secteur est également en partie couvert par une de réalisation pour les quatre prochaines années. Ces zone franche urbaine qui par les mécanismes fiscaux locaux sont principalement localisés dans des zones de qu’elle enclenche est attractive mais tend à favoriser concentrations d’établissements prééxistantes. la mutation de la structure économique du secteur. Cette tendance permet de recentrer les acteurs écono- Littoral Séon représente un poids majeur dans la créa- miques vers les zones existantes. Elles sont favorables à tion d’établissements dans la commune. Toutefois, la structuration des zones de concentration d’activités. l'attractivité de la ZFU s’appuie sur des conditions non pérennes dont il faudra mesurer les effets à terme (un Des zones d’activité vectrices d’attractivité dispositif incitatif à l’implantation d’activité non dura- Les sous territoires qui bénéficient de la plus grande ble, les disponibilités foncières tendent à se raréfier, attractivité sont ceux où des concentrations de PME/ beaucoup de créations d’établissements mais des éta- PMI se sont constituées : blissements au faible taux de survie…). - Nord Est du secteur : ce territoire se situe en zone ÎL’ensemble de ces facteurs a conduit à une forte franche et compte la présence d’un centre d’affaires concentration d’activités spécialisée. Elle s’associe à avenue de Saint Antoine ainsi que de concentrations la présence d’établissements majeurs générateurs de d’établissements chemin des tuileries et avenue de réseaux locaux et d’attractivité. En parallèle, les fac- Roquefavour (locaux de stockage, usines-ateliers che- teurs d’attractivité sont, pour partie, des conditions min des tuileries). Le taux de création d’établissements favorables mais conjoncturelles. Ils nécessitent d’être est de 23% et le taux de transfert de 36% en 2006. renforcés et pérennisés. Le développement de facteurs L’attractivité économique porte en particulier sur les d’accompagnement et de valorisation est une première activités du BTP (taux de création de 53%) et des servi- approche (création de services annexes, lisibilité des ces opérationnels (taux de création de 25%) ; entreprises, qualité de l’environnement…). LES SOUS SECTEURS D’ATTRACTIVITÉ ÉCONOMIQUE : DES ZONES D’ACTIVITÉS DYNAMIQUES - les zones d’activité de Saint Henri en ZFU représentent un taux de création de 23% et un taux de transfert d’établissements de 37% en 2006 : la ZAC de SaumatySéon, est attractive pour des établissements de ser- Formelles ou informelles, de nombreuses zones d’acti- vices opérationnels et la construction (en particulier vité ou plus précisément de concentration d’établisse- sur la partie Nord du fait de la création de surfaces ments se sont formées dans ce territoire. adaptées) ainsi que pour les établissements de conseil et assistance. Des ateliers et bureaux ont régulièrement Plus d’une dizaine de zones d’activités été livrés dans la ZAC ce qui a favorisé l’implantation Elles se sont constituées pour partie sur des opportuni- d’établissements et un taux de transfert élevé ; © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 47 Littoral Séon L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES - La Viste et en particulier la ZAC commerciale de Saint Antoine connaît un taux de création de commerces André compte un taux de création de 22% mais un très élevé (25% en 2006). Il est en partie imputable au taux de transfert faible (13%) ; turn over important de ces établissements ; - le littoral revêt également une attractivité pour les acti- - le centre commercial de Grand Littoral qui concentre vités liées au port (MIN Saumaty, l’Aire de Mourepiane les enseignes nationales ainsi que les commerces spécialisée dans la logistique, Mourepiane Littoral) ; d’équipement de la personne, de la maison et des - Saint André et le Sud est du secteur opérationnel services (Poste). Le taux de création d’établissements sont caractérisés par le développement d’activités est de 16% en 2006. et de locaux à caractère mixte (bureaux, ateliers). Ce développement a un caractère très informel et ÎL’offre commerciale des noyaux villageois tend vers désorganisé. Ce secteur est notamment attractif pour une baisse de la qualité des commerces. Le vieillisse- la logistique (acti Sud). ment de la structure commerciale nuit à son attractivité. Le taux de vacance des locaux est élevé. Grand ÎCes zones ont connu un développement de l’offre de locaux très élevé ces dernières années. Elles manquent pour certaines de lisibilité et de structuration. Littoral concentre l’attractivité en termes de présence de grandes enseignes et de diversité de l’offre. LES FACTEURS DE MUTATION DE L’ATTRACTIVITÉ DU TERRITOIRE L’attractivité commerciale Les créations de commerces se rassemblent sur les Saint Antoine, un pôle à conforter concentrations commerciales (Grand Littoral et Saint Le noyau villageois de Saint Antoine forme une char- Antoine). Elles traduisent non une croissance de l’offre nière territoriale à double titre : en premier lieu par son commerciale mais le turn over des établissements. positionnement sur la route nationale et en second Toutefois, le taux de création d’établissements apparaît lieu par sa localisation en articulation avec l’est de la relativement faible sur ces secteur (Grand Littoral 16% ; commune : Saint André : 11%, Saint Henri 14%). Deux pôles com- - la route nationale sur laquelle se positionne ce noyau merciaux apparaissent attractifs pour cette activité : villageois forme un axe historique de liaison depuis - Saint Antoine qui forme un pôle dont la chalandise les territoires centraux joignant les différentes unités est supérieure à la proximité (liée à la fréquentation urbaines de l’Ouest de la commune. Son rôle dans de la RN) mais qui se maintient difficilement. Saint la connexion Nord/Sud, bien qu’ayant perdu de CONSOLAT MIRABEAU* ST ANDRÉ VERDURON ST ANTOINE PLAN D'AOU ST HENRI ESTAQUE NON AFFECTÉ SECTEUR OPÉRATIONNEL TERRITOIRE PROJET ZRU TOTAL CUCS MARSEILLE Etablissements 92 1 071 960 902 138 3 071 6 313 1 994 24 878 48 413 Etablissements sans salarié 54% 50% 53% 52% / 58% 55% 52% 60% 62% Etablissements de plus de 50 salariés 1 13 1 15 2 31 72% 21 217 383 Taux de création des établissements 7% 19% 23% 22% / 21% 15% 22% 18% 17% Taux de transfert 10% 39% 29% 32% / 33% 27% 34% 25% 27% * Les données des IRIS composant ce bassin de proximité ont été en partie affectées au secteur opérationnel de La Cabucelle-Saint Louis-La Viste du fait du découpage statistique de ce bassin de proximité Ï Données par bassin de proximité (découpage des bassins de proximité voir p.5) 48 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Littoral Séon L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES l’importance dans les déplacements, reste majeur en L’évolution des activités portuaires : termes urbains. L’amélioration de la qualité de cet axe le trafic de marchandises en ménageant la qualité de l’espace public et de vie L’ensemble gare du Canet et le terminal portuaire conte- (création de parking, espaces plantés, amélioration de neurs de Mourepiane forme le deuxième ensemble de la circulation modes doux, amélioration de la lisibilité transport combiné de France. Les orientations stratégi- commerciale) pourrait en renforcer la visibilité et en ques de MPM1 visent une modification des conditions conforter l’attractivité ; actuelles favorable au développement du trafic des mar- - Saint Antoine forme un pôle de proximité qui ren- chandises générales. Celle-ci pourrait s’opérer notam- force l’articulation du secteur Littoral Séon à l’Est de ment par le développement du routier et des ̏autoroutes la commune. Il favorise l’ouverture et la fréquenta- de la mer˝. Plusieurs projets sont envisagés : tion du secteur. D’une qualité commerciale inégale, - le développement des activités conteneurs au termi- il pourrait connaître un développement favorable nal de Mourepiane (il traite actuellement 2/3 du trafic avec la mise en service de la halte de Saint Antoine, la conteneurs des bassins est). CMA-CGM organise son création d’équipements structurants, l’amélioration hub euroméditerranéen autour de Mourepiane et 15 de l’offre commerciale. Pour ce faire, des connexions autres armateurs travaillent sur ce site ; fonctionnelles doivent être créées. En outre, il pour- - la création d’un hub roulier euroméditerranéen à Cap rait également connaître un regain d’attractivité avec Janet pouvant impacter l’activité de Mourepiane. En la réalisation de la ZAC Ste Marthe (accroissement de effet, le ro-ro est une activité en expansion ; sa clientèle potentielle) et d'une meilleure desserte en transports en commun ; - la réalisation d’un chantier unique de transports combinés alliant mode ferroviaire et mode routier. - dans ce contexte, la recomposition urbaine en cours Actuellement les trains de marchandise continentale du plateau de Plan d’Aou et de l’axe Saint Antoine/ venant de la gare du Canet sont complétés en fret Viste revêt une importance majeure ; maritime à Mourepiane et rebroussent. Il est projeté - le projet de tracé d’une ligne de tramway du cen- de créer à Mourepiane un site unique permettant de tre-ville vers Saint Antoine est inscrit au Plan de traiter le trafic continental et maritime sans rebrousser Déplacement Urbain. Il permettrait de renforcer la vers Le Canet. Cette option apparaît compatible avec vocation de pôle d’échange d’agglomération de la les orientations de l’OIN Euroméditerranée pour son gare de Saint Antoine. La vocation de ̏connexion˝ extension. Un appel à projet a été réalisé par MPM de cet espace serait ainsi affirmée. Dans ce cadre, concernant les installations ferroviaires de Mourepiane préserver la fonction de liaison nord-sud de la route et les terrains contigus dédiés à la logistique ; nationale est primordial. - la création d’un site unique au Nord du secteur opérationnel, regroupant le stockage et les activités liées ÎLe noyau villageois de Saint Antoine et plus large- à l’activité de conteneurs serait complémentaire à ce ment le plateau ont une fonction primordiale dans projet. Toutefois, sa réalisation est conditionnée par l’organisation des quartiers de l’Ouest de la commune. la réalisation de plusieurs autres opérations (notam- L’attractivité tant économique que résidentielle de ce ment l’échangeur A55) et reste hypothétique. site et les interventions concernant ce quartier sont autant de vecteurs d'articulation du secteur opérationnel au reste de la commune. 1 Une stratégie de développement économique pour 2008-2014-Made In Marseille Provence Métropole) © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 49 Littoral Séon L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES ÎLes projets urbains progressant dans les espaces litto- Ces orientations sur la façade littorale du secteur opé- raux de prolongements du centre-ville et les activités rationnel se prolongent dans les terres : portuaires liées au trafic de marchandises tendent à se - la programmation d’une cité des sciences et de la déplacer sous la pression vers le littoral Nord. En paral- mer sur une friche industrielle du massif de la Nerthe lèle, le port est un catalyseur d’investissements qui est envisagée (ouest du secteur opérationnel). Cet devrait générer d’importantes mutations économiques espace regroupera équipements de loisirs et labora- dans le secteur. toires de recherche. La dépollution du site, longue et couteuse, ne permet pas d’en définir l’échéance. Constitution d’un pôle urbain de tourisme Plusieurs projets sont en cours afin de renforcer la ÎCes projets, outre l’attractivité et l’augmentation de la vocation touristique du site de l’Estaque : zone de chalandise du secteur qu’ils sont susceptibles - la réalisation d’un nouveau port (port de plaisance de générer permettront, à minima, une amélioration à Corbière) et l’aménagement des espaces littoraux du cadre de vie d’une partie des habitants. Les ques- sont programmés ; tions des autres habitants et des espaces non attractifs - concernant les installations portuaires, le devenir de restent entières. Toutefois, la concentration de moyens la forme 10, après abandon du projet de port à sec et et de projets sur la fonction touristique du secteur pour- des aménagements portés par la société Niouport, rait renforcer les contrastes et l’exclusion d’autres sites reste à définir ; moins attractifs. - de la forme 10 au port de la Lave, le développement de la plaisance et d’installations à vocation touristique est également projeté ; - actuellement, le môle Léon Gourret représente un trafic de 550 000 croisiéristes. Ce terminal croisière s’inscrit dans un objectif d’accueil de 1 million de croisiéristes par an. Sa capacité le permet et le départ de l’entreprise Agrexco pourrait induire la mutation du terminal fruits-légumes et le renforcement de cette fonction croisière. En tout état de cause, les synergies avec l’Estaque sont à développer ; - en lien avec la croisière, la réparation navale s'est redéveloppée depuis quelques années avec l’installation du groupe Boluda. Toutefois, le départ annocé de ce groupe porte un coup à cette activité complémentaire à celle de la croisière. 50 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE Â Littoral Séon LES ÉCHELLES URBAINES Enchâssé entre la chaîne de la Nerthe au Nord, la rade de Marseille et l’avant-port Nord au Sud / Sud-Ouest et l’éperon de la Viste à l’Est, ce territoire a connu une succession de développements très contrastés. UNE LOGIQUE D’ARTICULATION LITTORAL/RELIEFS En ce sens, il revêt une importance majeure puisqu’il en surplomb du secteur et de son environnement. compose de deux unités morphologiques majeures : le La composition urbaine villageoise et moderne, le littoral et les massifs. La conjonction dans cet espace passé industriel et les paysages naturels du seizième de ces deux entités lui confère une valeur unique. La arrondissement s’imposent aux automobilistes. Cette complémentarité de ces deux espaces se renforce : perception reste superficielle, le secteur est majoritai- - l’urbanisation de ce secteur, hormis ce qui concerne rement traversé sans incursion dans le tissu urbain. la partie Est, a été largement influencée par sa loca- En parallèle, les infrastructures lourdes, liées aux fonc- lisation littorale. Etant principalement tourné vers tions de transit (voies de chemin de fer, autoroutes), la mer, celle-ci est un élément majeur du paysage à occasionnent de nombreuses nuisances et coupures. l’échelle de l’ensemble du secteur. La mer joue égale- Celles-ci ont participé, au même titre que la juxtaposi- ment un rôle majeur dans les fonctions du territoire, tion à la trame originelle d’éléments urbains de moder- mais forme toutefois un clivage entre les pratiques nité, au morcellement de ce territoire et à l’adaptation et les fonctions de ce secteur. Moteur de l’économie progressive des pratiques de cet espace en fonction de locale, celle-ci apparaît difficilement accessible pour sa topographie. les habitants du secteur ; A cette première réalité s’est ajoutée celle de la recom- ressources naturelles et les industries chimiques ont profondément modelé le territoire et son peuplement. Les tuileries, les huileries et les industries du XIXe siècle position des centralités qui a également engendré de nouveaux usages. L'ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES - la présence des massifs et les activités d’exploitation des LA PRÉCARITÉ nel ont un impact majeur sur son fonctionnement. Il se L'ACCÈS À L'EMPLOI pour les nouveaux entrants. Celle-ci est une vision LES FLUX construit la première impression, l’image de la ville La localisation et la topographie du secteur opération- UN SECTEUR COMPOSÉ DE PLUSIEURS CENTRALITÉS représentant une valeur patrimoniale ont cédé la place aux industries chimiques polluantes dont la valeur A l’origine terroir rural structuré autour de noyaux réside dans les emprises foncières qu’elles occupent. villageois traditionnels, le secteur Littoral Séon en a Les traces de ce passé industriel font partie du paysage. gardé la marque. Celle-ci se traduit par la présence de Après avoir été des acteurs majeurs de l’emploi et de centralités de proximité : l'économie majeurs, par le foncier libéré, ces activités - les noyaux villageois de l’Estaque, Saint-André, Saint- UN TERRITOIRE DE FRANGE ET D’ENTRÉE DE VILLE Henri ou Saint-Antoine sont autant de repères identitaires pour les habitants de ce secteur. Considérant l’éloignement de l’hypercentre, ces véritables centres de vie sont des centres de proximité assurant des De par sa localisation périphérique et les infrastructu- relais administratifs et institutionnels, offrant par res qui le parcourent, ce territoire forme une entrée ailleurs des commerces et des équipements. En ter- de ville. mes d’échelles de fonctionnements, ils recouvrent © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 LES ÉCHELLES URBAINES ont modelé la structure actuelle du secteur. 51 Littoral Séon LES ÉCHELLES URBAINES une zone de chalandise restreinte. Cette situation par des infrastructures de déplacement, ces espaces tend à contraindre leur développement voire leur concentrent également de fortes densités urbaines qui équilibre ; coexistent avec des tissus pavillonnaires. A cette trame - Saint Antoine de par sa localisation, les équipements urbaine se surimpose une occupation économique et commerces spécialisés qu’il compte ainsi qu’une ayant composé avec les opportunités foncières héri- carence d’offre comparable à proximité connait une tées du déclin industriel. attractivité qui correspond à une échelle plus large En termes d’échelles spatiales, il en résulte des ruptu- que le quartier (notre Dame Limite pour services res permanentes. On observe ainsi la juxtaposition de administratifs …). Toutefois, celle-ci repose sur des formes urbaines d’époques et de morphologies très facteurs précaires. Ce noyau villageois forme égale- variables, aussi bien que la superposition de réseaux ment un territoire stratégique d’articulation à l’échel- d’infrastructures de déplacements de statuts différents le communale ; (desserte locale, transit). Ces contrastes d’échelles spa- - c’est également à cette échelle mais aussi à celle tiales se poursuivent sur le littoral, où les bassins Est du métropolitaine voire régionale que s’identifient les Grand port maritime de Marseille voisinent avec le port grandes entités et/ou domaines d’activités économi- de plaisance de l’Estaque. ques ayant chacun des aires d’influence géographi- ÎLe secteur opérationnel se compose de plusieurs unités que spécifiques : depuis Saumaty (le port de pêche géographiques qui répondent à des logiques de fonc- professionnelle de Marseille) jusqu’au pôle commer- tionnement différentes. Au sein de ces entités, un mor- cial de Grand Littoral (le plus grand centre commer- cellement de l’espace et des clivages se développent. cial régional en PACA avec près de 200 boutiques). A L’ÉCHELLE COMMUNAUTAIRE ET MÉTROPOLITAINE UN SITE D’EXPANSIONS ET DE RUPTURE D’ÉCHELLES SPATIALES Situé en entrée Nord de la commune de Marseille, fort de nombreux atouts et d’éléments structurants très Littoral Séon est un secteur composite dont l’appré- prégnants constitutifs du territoire local, communal et hension varie selon le niveau territorial auquel ce terri- même métropolitain, le secteur Littoral Séon présente toire est abordé. un maillage économique dense et diversifié, struc- Passer de l’échelle macro à celle micro révèle un secteur turé notamment autour de grandes entreprises de totalement différent. La dimension ̏environnementale˝ l’industrie et des services. Il bénéficie d’une dynamique attachée à la présence des grandes unités paysagères de création d’emplois importante, qui a généré une de ce territoire, disparaît partiellement. Le patrimoine croissance particulièrement élevée (11% par an entre immobiliers, architectural et les infrastructures rou- 1999 et 2005). Une partie non négligeable des emplois tières sont prégnants. La traversée du secteur révèle est pourvue par des actifs extérieurs à Marseille, et ce un patrimoine riche, composé d’entités masquées à pour des questions de mobilité. Cela conforte le posi- l’échelle globale par l’hétérogénéité du secteur. tionnement de Littoral Séon comme territoire d’entrée de ville, secteur d’interface rayonnant dans différentes 52 A l’inverse du littoral de la rade sud, ce secteur est directions et dont l’attractivité est supra-communale devenu rapidement un territoire industriel au gré de voire régionale. e l’importante évolution des bassins portuaires au XIX Outre une dynamique de création d’emplois très siècle. Il a vu ensuite se développer une urbanisation importante, le secteur Littoral Séon bénéficie de condi- massive dans la seconde moitié du XXe siècle. Traversés tions favorables à l’accueil de nouveaux emplois. La © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Littoral Séon LES ÉCHELLES URBAINES présence de foncier dédié à l’activité et les conditions nomiques de l’occupation du secteur. Celle-ci se traduit d’accessibilité ont permis d’accompagner les mutations par une croissance largement supérieure à la moyenne économiques. La Zone Franche Urbaine (ZFU) Nord des logements occupés par leur propriétaire. Les noyaux Littoral a contribué à élargir le champ de domaines villageois traditionnellement ouvriers connaissent un d’activités présents sur le secteur, ouvert le territoire à mouvement de réappropriation par de nouvelles cou- l’installation d’entreprises venues de l’extérieur et per- ches sociales. Ce phénomène modifie progressivement mis de développer l’offre de bureaux (32 opérations de les pratiques du territoire. bureaux purs créées entre 1993 et 2007 ; 3 opérations programmées pour 2008 / 2009). ÎCes caractéristiques associées aux atouts intrinsèques du site justifient son identification par le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) de Marseille Provence Métropole comme l’un des deux principaux pôles de développement à venir. Ainsi, ce secteur devrait participer davantage au rayonnement économique métropolitain, au travers du développement d’un pôle d’innovation basé sur les activités liées à la mer. A L’ÉCHELLE NATIONALE ET INTERNATIONALE : UN SECTEUR PORTÉ PAR UNE IMAGE EMBLÉMATIQUE Le secteur Littoral Séon est servi par une image pittoresque et attractive, véhiculée notamment au travers de l’Estaque, archétype du noyau villageois. Lieu de naissance de la peinture moderne et site emblématique du cinéma marseillais contemporain, il participe ainsi d’un rayonnement culturel à l’échelle internationale. Parallèlement, dans un contexte de développement du tourisme local, la façade littorale de ce secteur offre des sites balnéaires de qualité. Elle le positionne également parmi les futurs ports de plaisance qui devraient contribuer à faire de la Cité phocéenne le fleuron du nautisme en Méditerranée. ÎProgressivement les pouvoirs publics réinvestissent les potentialités du Littoral Nord et développent des interventions de valorisation de ses atouts. Celles-ci se traduisent par un réinvestissement sur la valeur paysagère de ce territoire (massifs et front de mer). L’accent porté sur le patrimoine culturel et touristique favorise une mutation des caractéristiques socio-éco- © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 53 ANNEXES GLOSSAIRE Ambition réussite CMUC (ouverture maladie universelle complémentaire) Label mis en place le cadre du plan de relance de l’édu- Droit ouverts à toute personne résidant en France et cation prioritaire. Il vise à élargir les choix des élèves et n’ayant pas de protection sociale et disposant de reve- leur permettre une orientation positive et ambitieuse, nus limités (sous conditions) tournée notamment vers les filières d’excellence, en renforçant le maillage avec les lycées et l’enseigne- Déciles ment supérieur Valeurs qui partagent une distribution en dix parties égales. En termes de salaires par exemple, le premier ANRU (Agence Nationale Pour la Rénovation décile (D1) est le seuil au-dessous duquel se situent Urbaine) 10 % des salaires et le neuvième décile (D9) est le seuil Outil de politique de la ville, prévu pour les grands au-dessous duquel se situent 90 % des salaires. ensembles d’habitat social dégradés et pour des projets en quartiers anciens dont les caractéristiques sont EBC (Espace Boisé Classé) analogues à celles des quartiers en ZUS. Les interven- Classement qui interdit tout changement d’affectation tions de l’ANRU ont pour objectifs l’amélioration des ou tout mode d’occupation du sol de nature à com- espaces urbains, le développement des équipements promettre la conservation, la protection ou la création publics, la réhabilitation et la résidentialisation, la des boisements démolition de logements, le développement d’une nouvelle offre de logements. Ecole de la deuxième chance Les centres-villes disposent de leur propre outil depuis Issue d’un projet européen dans le cadre de la lutte 2009 : le PNRQAD (programme national de requalifica- contre les exclusions, Marseille a été la première ville tion des quartiers anciens dégradés) à en bénéficier et s'adresse aux jeunes âgés de 18 à 25 ans, sortis du système scolaire depuis au moins un an, BHNS (Bus à haut niveau de service) sans diplôme ni qualification. Approche globale incluant l'infrastructure, l'insertion urbaine et les modalités d'exploitation qui vise à faire Emplacement réservé connaître les pratiques efficaces de projets de bus, pro- Servitudes consistant notamment à réserver des zones mouvoir la recherche et faire évoluer les savoir-faire dans le PLU en vue de la réalisation de programmes de logements qu'il définit dans le respect des objectifs de Copropriété en plan de sauvegarde mixité sociale Procédure visant à redresser la situation financière des copropriétés, d’accompagner les familles fragiles et de EPF (Etablissement public foncier) réaliser des travaux nécessaires à la réhabilitation des Etablissement compétent pour "les acquisitions fonciè- copropriétés res et les opérations immobilières et foncières de nature à faciliter l'aménagement ultérieur des terrains" © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 GLOSSAIRE Etablissement (économique) possible. Entre 0 et 1, l'inégalité est d'autant plus forte Unité de production localisée géographiquement, que l'indice de Gini est élevé. individualisée, mais dépendant juridiquement d’une entreprise. Une même entreprise peut donc compter IRIS (îlots regroupés pour l'information statistique) plusieurs établissements. Périmètre statistique (découpage du territoire) regroupant 2 000 habitants (IRIS 2 000) ou 5 000 habitants (IRIS 5 000) Foncière logement Association à but non lucratif créée entre l’Etat et l’Union d’Economie Sociale pour le Logement, (UESL, Logement indigne qui représente le "1% logement") qui a un rôle de Un logement est indigne lorsqu’il n’est pas propre à la diversification et de renouvellement de l’offre locative destination d’habitation ou lorsqu’il expose les occu- notamment en lien avec les opérations ANRU pants à un risque manifeste pour leur sécurité ou leur santé (circulaire du 31 mai 1990). Fonctions multimodales Modes de déplacement généralement employé pour Logements sociaux les marchandises combinant plusieurs types de trans- Ils sont classés en fonction des prêts (aides à la pierre) ports (transport ferroviaire et maritime par exemple dont peuvent bénéficier les bailleurs (par convention avec l’Etat) pour réaliser, acquérir ou améliorer les Grands ensembles logements. Ceux-ci seront attribués selon les revenus Bâtiments d'habitat collectif réalisés sous forme de des ménages qui ne doivent pas dépasser un certain tours ou de barres dans les années 50 à 70 dans le seuil. cadre des ZUP On distingue le PLS (Prêt Locatif Social), le PLUS (Prêt Locatif à Usage Social), le PLA-I (prêt locatif aidé d’in- HBM (Habitat Bon Marché) e Instituées au début du XX siècle, les résidences HBM tégration) et la PALULOS (prime à l’amélioration des logements à usage locatif et social) constituent les ancêtres des logements HLM. Mission locale ICPE (Installation Classée pour la Protection de Dispositif d’intervention pour les jeunes de 16 à 25 ans l’Environnement) qui bénéficient d'un suivi personnalisé pour définir Sites industriels sur lesquels des règles spéciales de leurs objectifs professionnels, accéder à l’emploi et s’y responsabilité sont établies pour les exploitants ou maintenir. les propriétaires de ces sites industriels. A la fin de l’exploitation, le site devra faire l’objet de dépollution Noyau villageois plus ou moins importante selon la destination future Lieu de centralité (ancien village englobé dans l'agglo- du terrain mération) où se retrouvent les principaux commerces et activités du quartier. Dans le présent document, les Indice de Gini noyaux villageois sont entendus comme correspon- Indicateur synthétique d'inégalités de salaires (de reve- dant aux zones UAv du POS. nus, de niveaux de vie) définit par l'INSEE. Il varie entre 0 et 1. Il est égal à 0 dans une situation d'égalité par- OIN (Opération d’Intérêt National) faite et égal à 1 dans une situation la plus inégalitaire Grandes opérations menées en application de la poli- © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 GLOSSAIRE tique nationale d’aménagement du territoire, comme Secteur d'activité Euroméditerranée. Elles sont un régime dérogatoire Regroupe des entreprises de fabrication, de commerce par rapport au PLU ou de service qui ont la même activité principale OPAH (Opération programmée d’amélioration de SHON (Surface hors œuvre nette) l’habitat) Appelée "surface habitable" par les professionnels de Ensemble d'actions ayant pour objectif la requalifica- l’immobilier, c'est le nombre de mètres carrés construc- tion du parc immobilier bâti tibles sur un terrain, calculé en multipliant le COS (coefficient d’occupation des sols) par la surface du terrain. PAE (Programme d’aménagement d’ensemble) Régime particulier de participation des constructeurs TCSP (Transport en commun sur site propre) au financement d’un véritable plan d’aménagement Modes de transports publics utilisant des voies qui d’un secteur et qui constitue une alternative à la pro- leurs sont spécifiquement réservées cédure de ZAC. Transfert d’établissement( économique) PAPEJ (Points d’animations prioritaires emploi jeunes) Les transferts d’établissements correspondent au dépla- Dispositif expérimental testé à Marseille depuis juillet cement géographique des moyens de production 2006 servant de relais entre les jeunes de 16 à 25 ans hors parcours ayant besoin d’un accueil et d’une orien- ZAC (Zone d’aménagement concerté) tation spécifiques pour construire leur projet d’avenir Opération d’aménagement apparue en 1967 en remplacement des anciennes ZUP (Zones à Urbaniser en PLIE (Plan local pour l’insertion et l’emploi) Priorité) Structures visant à insérer des personnes majeures par l’économique, à les accompagner durablement à ZAD (Zone d’Aménagement Différé) l’emploi. Outil foncier servant à anticiper la pression d’un futur projet sur les terrains aux alentours PRI (Périmètre de restauration immobilière) Procédure d'aménagement ayant pour objet la restau- ZEP (Zone d’éducation prioritaire) ration et la remise en état d'habitabilité d'immeubles Ensemble d’écoles et d’établissements d’enseignement dans un périmètre crée à cet effet secondaire publics liés par un projet d’action commun et accueillant des élèves vivant dans un environnement Résidentialisation socio-économique et culturel défavorable ». Création ou reconstitution d'une hiérarchie claire entre espaces publics et privés qui permet aux habitants de ZFU (Zone franche urbaine) se réapproprier le territoire ZRU d'une taille supérieure à 10 000 habitants qui nécessite l'aide la plus importante. Les entreprises qui SAS (Sursis à statuer) s'y implantent reçoivent des aides incitatives Décision administrative qui permet de différer une autorisation ou en refus en matière d’urbanisme, Zone de chalandise notamment lorsqu’une nouvelle règle est en prépara- Rayon d’influence d’une structure économique sur les tion, afin de ne pas aller à l’encontre de celle-ci consommateurs © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 GLOSSAIRE ZRU (zone de redynamisation urbaine) Territoire caractérisées par un taux de chômage élevé, une large proportion de personnes non diplômées et un faible potentiel fiscal ZUS (Zone urbaine sensible) Territoire défini par les pouvoirs publics pour être la cible prioritaire de la politique de la ville © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS interventions, en particulier dans les territoires centraux (Euroméditerranée) qui influent sur la requalifie cation des territoires ; urbaines. La fin du XIX siècle et le XX siècle ont eu un - Euroméditerranée est une opération de développe- impact particulièrement important sur l’urbanisation ment et d’aménagement urbain qui a pour objectif actuelle de la commune. Par leur intensité elles ont la revitalisation des territoires inclus dans son péri- influé sur les formes et favorisé l’amplification des dys- mètre afin de favoriser un dynamisme notamment fonctionnements actuels : économique. - le XIXe siècle, en particulier la seconde moitié, a Les secteurs opérationnels du CUCS sont directement esquissé la trame urbaine actuelle avec l’irrigation au contact de cette opération. La réussite de ce projet d’une partie du territoire par le canal de la Durance, est conditionnée par sa capacité à tirer vers le haut l’accroissement des échanges commerciaux avec son environnement ; la réalisation du nouveau port de la Joliette, l’ins- - le Grand Projet de Ville intervient depuis plusieurs tallation de la gare Saint Charles et la croissance années sur son territoire de compétence afin de industrielle ; réduire les disparités économiques, urbaines et sociae - l’industrialisation se poursuit au cours du XX siècle et les entre les quartiers nord et le reste de la ville. Il vise se traduit par la construction de quartiers d’habitat également à développer les conditions pour que ce populaire et ouvrier en lien avec les installations territoire soit propice au développement de l’aire portuaires et ferroviaires. La mise en place d’un métropolitaine. vaste réseau de tramways diffuse sur le territoire le développement urbain qui se poursuit durant la e ÄDans ce contexte, les territoires CUCS se caractéri- seconde moitié du XX siècle. Avec l’arrivée massive sent par une concentration de ces dysfonctionnements de migrants, une offre de logements doit être pro- urbains. duite rapidement et massivement. Ces phases se sont surimposées à la trame urbaine "tra- LES TERRITOIRES CUCS ditionnelle" sans réelle articulation dans un contexte de développement urbain accéléré et non coordonné. Au sein des territoires CUCS, plusieurs profils urbains peuvent être distingués : Depuis plusieurs années, de nombreuses interventions - les territoires de faubourgs, quartiers péri-centraux publiques ou privées, que ce soit dans les territoires dégradés dont la constitution est liée au dévelop- centraux ou périphériques, ont été mises en œuvre pement des activités à la fin du XIXème siècle. Ils se pour restreindre les dysfonctionnements. caractérisent par un tissu dense constitué d’un bâti LES FLUX e L'ACCÈS À L'EMPLOI Le territoire s’est constitué par juxtaposition d’unités LA PRÉCARITÉ LE CONTEXTE MARSEILLAIS LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE Structure Urbaine L'ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES Â Les espaces publics y sont rares. Dans ce contexte, un site est validé par le comité d’engagement. le potentiel mutable de ces secteurs est un atout. Cette dimension curative s’accompagne d’autres Toutefois, leur niveau de dégradation induit la mise © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 LES ÉCHELLES URBAINES de type traditionnel souvent de qualité médiocre. - A ce jour, six sites sont conventionnés par l’ANRU et Structure Urbaine SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS en œuvre de procédures massives. L’articulation - un morcellement amplifié par le passage des infras- spatiale et temporelle de la programmation des tructures (voies ferrées, autoroutes, grands boule- interventions – publiques ou privées – est également vards de type autoroutiers …). Elles ont contribué à considérer ; à accroitre l’enclavement de portions du territoire. - les territoires périphériques sont multiples et ont Certains programmes locatifs sociaux apparaissent, des spécificités et potentialités liées à leur localisa- de ce fait particulièrement isolés (Les Créneaux). Elles tion. toutefois, leur mode d’urbanisation connaît des ont également contraintes l’extension de certains similitudes qui ont générés des dysfonctionnements noyaux villageois et ainsi créer des délaissés ; communs. Ils sont généralement constitués autour - la topographie tourmentée de certains secteurs de noyaux villageois auxquels les unités urbaines accentue la situation d’isolement et complexifie le réalisées postérieurement ne sont pas raccordées. maillage viaire (Notre Dame Limite-La Savine) ; Implantées sur de vastes parcelles dans un environ- - le réseau viaire inadapté est constitué autour de voies nement faiblement urbanisé, les programmes immo- de grande capacité inadaptées à la desserte locale, biliers réalisés ont profondément modifié le paysage aux circulations piétonnes et qui forment des coupu- et le fonctionnement de ces territoires. Ils ne présen- res. Les voies secondaires ont des tracés complexes tent généralement pas de centralité affirmée ; qui ne traversent pas les unités résidentielles et ne - le centre-ville, territoire spécifique de convergence, sont pas raccordées au tissu environnant ; est multiple et homogène tout à la fois. La super- - le manque de gestion des espaces (voiries et espaces position de sous ensembles indépendants dans un extérieurs) avec la présence de foncier sans vocation espace contraint est l’une des spécificités du centre apparente. Cette situation est en partie imputable à la ville. Elle est la traduction des différentes phases complexité de la partition de la propriété foncière ; d’urbanisation de la ville. Les espaces s’ouvrent - la carence d’espaces publics identifiés qui ne favo- directement les uns sur les autres sans transition. rise pas le développement de centralité. Les usages L’hétérogénéité du centre ville, sa mixité est l’un piétons sont mal organisés. Ils ne permettent pas de ses atouts majeurs mais également un frein qui une liaison efficace des principales fonctions des tend à rendre complexe chaque intervention et à en territoires et sont fréquemment supplantés par des modifier les impacts. cheminements informels ; - le manque de qualité du bâti de certains program- ÄLes secteurs opérationnels du CUCS s’articulent et sont constitués de plusieurs de ces profils. DE MULTIPLES DYSFONCTIONNEMENTS mes immobiliers génère des vices techniques et une dégradation rapide. Ces territoires comptent également de nombreux atouts mais qui sont davantage attachés aux spécifi- Plusieurs dysfonctionnements peuvent être associés à cités de leur localisation (environnement naturel de ces territoires : qualité, proximité des centralités, convergence de - l’urbanisation s’est constituée par juxtaposition d’uni- voies…). tés résidentielles plus ou moins importantes qui n’ont pas été intégrées à leur environnement (une seule voie ÄLes projets, notamment de renouvellement urbain, mis de raccordement..) ou en limite urbaine (La Savine, La en œuvre s’appuie sur ces potentiels et s’appliquent à Solidarité). Cette situation se traduit par une carence réduire ces dysfonctionnements largement identifiés. de continuité et d'homogénéité urbaine ; © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Sturcture Urbaine SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Structure Urbaine SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS DES CORRÉLATIONS ENTRE DISQUALIFICATION URBAINE ET SOCIALE avec leur environnement très urbanisé ; - l’amélioration de la qualité urbaine par le traitement des espaces, la réalisation d’espaces publics et leur Les carences de ces territoires se traduisent dans leurs mise en réseau, harmoniser le traitement et la per- fonctionnements. Le cumul de dysfonctionnements ception du paysage urbain ; urbains favorise, en fonction de son ampleur, leur dis- - le repérage et le traitement des délaissés. qualification en termes de perception des habitants et d’usages : Les préalables au développement social restent à - les choix résidentiels des ménages favorisent leur conforter. En la matière, la connaissance des acteurs répartition dans l’espace urbain en fonction de leurs de terrain associée à celle des pratiques des habitants caractéristiques socio-économiques ; est un support indispensable au développement des - les effets de la ségrégation résidentielle restent à déter- territoires en CUCS. miner mais ont un impact sur l’accès aux droits ; - la dégradation de l’environnement urbain, la faible diversité résidentielle amplifient progressivement les dynamiques de concentration de précarité notamment du fait de la croissance de la pression foncière et immobilière croissante ; - ce mouvement est également accru dans le cadre d’opérations de renouvellement urbain sur les territoires n’en bénéficiant pas. Si l’articulation des opérations est un préalable à l’action, la charnière entre les projets urbains et le développement social apparaît être, dans ce contexte, un levier. Pour ce faire, elle ne peut être restreinte à la gestion urbaine de proximité. DÉVELOPPEMENT SOCIAL ET INTERVENTIONS URBAINES Le développement urbain a été réalisé sans réelle vision d’ensemble, souvent sur la base d’opportunités foncières. Ce mode de faire a montré ses limites. Plusieurs préalables urbains forment le socle des interventions conduites sur ces territoires : - la réorganisation de la perméabilité des espaces en s’appuyant sur la répartition des équipements, des espaces publics et verts et en développant le réseau viaire et les cheminements piétons ; - l’adaptation et la hiérarchisation des voiries, en particulier celles de transit de favoriser leur compatibilité © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Sturcture Urbaine SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS MÉTHODE ET DÉFINITIONS L’organisation des fonctions : - la répartition des fonctions. La structure urbaine est caractérisée par l’organisation générale de l’espace, notamment articulée par la voirie, L’environnement : et par la distribution au sein de celui-ci des fonctions - la présence de sites d’exception et leur mise en valeur ; traduite en termes d’occupation des sols. - la présence de nuisances qu’elles soient naturelles (zones inondables), technologiques (industrielles) ou L’objectif de cette problématique est de repérer : - les évolutions urbaines des dernières années et l’état de la situation ; - les évolutions prévisibles de la structure urbaine ; humaines (circulation, décharge…) ; - les limites d’utilisation des sols résultant de contraintes administratives (servitudes : espaces boisés classés, réservations...). L’analyse s’attachera à mettre en évidence : Les interventions en cours ou en projet : - les facteurs de cohésion urbaine des secteurs ou les - les interventions sur la structure urbaine en cours ou ruptures ; - les enjeux, les potentialités et les stratégies ; en projet au sein des secteurs du CUCS (rénovation urbaine, projet de voirie, d’équipements…) ; - les modalités d’inscription de ces secteurs dans leur - les grandes opérations touchant l’ensemble de la environnement et dans le fonctionnement et les ville, voire l’aire métropolitaine qui sont aujourd’hui enjeux urbains communaux et d’agglomération. en cours de réalisation et qui ont un impact sur le Il s’agit d’identifier les principaux facteurs urbains secteur (les grandes infrastructures de transports en intervenant sur le fonctionnement des territoires, qu’ils commun, le développement de zones d’activité, de soient des atouts ou des dysfonctionnements. Cette recherche ou de formation…). démarche permettra d’établir les spécificités de ces facteurs et les influences qu’ils ont. Cette problématique porte sur une analyse de la morphologie urbaine des secteurs opérationnels en lien Elle portera plus précisément sur : avec leur histoire et les évolutions récentes ou en cours. L’analyse des principales caractéristiques du tissu Elle s’appuie essentiellement sur l’expertise de l’agAM urbain : (études réalisées, enquêtes de terrain, exploitations des - la constitution du tissu urbain actuel ; données disponibles…). - le maillage urbain et sa lisibilité ; - le bâti (typologie du bâti, densité) ; - les grands axes de liaison ; - les espaces publics ; - les incidences du relief sur la structure urbaine. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Les Flux SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS La problématique des flux s’attache à décrire les migra- Faute de données statistiques récentes à un niveau ter- tions résidentielles des habitants des territoires de la ritorial fin (IRIS) l’analyse porte sur l’échelle de l’arron- politique de la ville. dissement. Des perspectives concernant les secteurs La mobilité résidentielle des ménages a, en effet, un opérationnels sont toutefois évoquées au regard des impact majeur sur l’évolution des territoires. Les choix grandes tendances constatées. LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE Â L’analyse sera affinée lors de la livraison de données une dévalorisation plus rapide du parc immobilier plus récentes sur ce champ. Pour ces raisons, aucune dans les zones délaissées et une pression accrue de la synthèse n’a été produite à l’échelle de l’ensemble du demande dans les zones attractives. CUCS concernant cette problématique. L’analyse aura pour objectifs de déceler : LES SOURCES ET DÉFINITIONS - les modifications de la composition de la population ; - les populations captives ; Fichier FILOCOM, 2005 et 1999 (données à l’arron- - les perspectives en termes de flux liés aux projets... dissement) LA PRÉCARITÉ les équilibres socio-démographiques. Ils engendrent LES FLUX de localisation résidentielle des ménages influencent tés bâties, fichier des propriétaires, fichier impôt sur le l’échelle de la commune : revenu des personnes physiques). • les flux migratoires résidentiels entre 1990 et 1999 ; • le profil des migrants entre 1990 et 1999 (CSP/âge) ; Le taux d’emménagés récents • les flux résidentiels après 1999 (mutations et emmé- Il s’agit de la part des ménages occupant leur logement nagés récents/ la mobilité dans le parc locatif) à depuis moins de deux ans (cet indicateur est ventilé l’échelle de l’arrondissement de référence des sec- par statuts d’occupation). teurs opérationnels ; - les migrations résidentielles à l’échelle des arrondis- Logements (au sens du fichier FILOCOM) sements de référence des territoires opérationnels Le parc de logements est approché à partir du classe- en 1999 et en 2005 : ment du propriétaire selon une nomenclature distin- • la mobilité dans le parc locatif social les mutations guant les personnes physiques, l’État, les différentes dans l’ancien et le profil des ménages ; collectivités locales, les sociétés HLM, les SEM, les • les évolutions de la démographie de la population autres personnes morales... Il ne permet pas de repérer • les évolutions du parc de logements ; les logements sociaux détenus par les collectivités • les projets pouvant avoir un impact sur les flux. locales. SOURCES : . . . . Migrations résidentielles : INSEE-RGP 1999 à l'IRIS Occupation du parc de logements : Filocom 1999 & 2005 à l'arrondissement Caractéristiques des habitants : INSEE-Recensement rénové, juillet 2005 (données provisoires à l'arrondissement) Population légale : INSEE-Recensement rénové, population municipale en janvier 2006 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES (fichiers taxe d’habitation, taxe foncière sur les proprié- - l’inscription des secteurs dans les flux résidentiels à LES ÉCHELLES URBAINES Elle traitera en particulier de : L'ACCÈS À L'EMPLOI Base de données issues des fichiers fiscaux et fonciers Les Flux SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS Ménages aux revenus inférieurs à 60% des pla- Les résultats des enquêtes annuelles de recensement fonds PLUS Ce sont des indicateurs provisoires caractérisant la Il s’agit des ménages très modestes (revenu imposable population et les logements calculés à partir des résul- inférieur à 60% du plafond de ressources permettant tats des enquêtes de recensement de 2004, 2005, 2006 de prétendre à un logement locatif social public). Les et 2007. plafonds de revenus pour prétendre à un logement social sont réévalués chaque année. Leur progression Les résidences principales est indexée sur celle du smic. « Une résidence principale est un logement occupé de façon habituelle et à titre principal par le ménage. Il y a RECENSEMENT RÉNOVÉ ainsi égalité entre le nombre de résidences principales et le nombre de ménages. » (source : INSEE, méthodes La méthode mise en œuvre dans le cadre du recense- et définitions) ment rénové consiste à produire chaque année, pour chaque commune, « une population prenant effet jurier Lieu de résidence 5 ans auparavant dique le 1 janvier suivant mais calculée en se référant Il s’agit du lieu de résidence 5 ans avant l'enquête. La à l’année du milieu des cinq années écoulées. question permet de distinguer, parmi les personnes recensées, celles qui habitaient : Sur le plan technique, cette référence à l’année du - dans le même logement, milieu des cinq années écoulées tient au fait que les - dans un autre logement de la même commune, communes de moins de 10 000 habitants sont recen- - dans une autre commune. sées exhaustivement par roulement tous les cinq ans, et que les communes de 10 000 habitants ou plus sont Ancienneté moyenne d'emménagement dans la rési- enquêtées par sondage à raison de 40% de leur popu- dence principale lation en cinq ans, l’ensemble de leur territoire étant « L'ancienneté est calculée à partir de l'année d'emmé- pris en compte au bout de ces cinq années. » (Source : nagement dans le logement. Pour les individus enquê- INSEE, méthodes et définitions) tés en 2005 ayant déclaré avoir emménagé en 2005 l'ancienneté d'emménagement est de 0 an, pour ceux er La population légale au 1 janvier 2009 (donnée du er qui ont déclaré 2004 l'ancienneté d'emménagement 1 janvier 2006) est de 1 an... Il s’agit de la « population municipale » . Elle comprend Si tous les occupants présents au moment du recense- les personnes ayant leur résidence habituelle sur le ment ne sont pas arrivés en même temps, la date d'em- territoire de la commune, dans un logement ou une ménagement correspond à celle du premier arrivé. communauté, les personnes détenues dans les établis- Si cette personne a toujours vécu dans le logement, sements pénitentiaires de la commune, les personnes l'année d'emménagement correspond à son année de sans abri recensées sur le territoire de la commune naissance. » (Source : INSEE) et les personnes résidant habituellement dans des habitations mobiles, recensées sur le territoire de la commune. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Les Flux SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS RGP 1999 À L’IRIS La population en 1999 Il s’agit de la population sans double compte. Elle comprend : - « la population des logements, y compris les élèves internes et les militaires séjournant dans un établissement d'une autre commune et ayant leur résidence personnelle dans la commune ; - la population des collectivités de la commune : travailleurs en foyer, étudiants en cité universitaire, personnes âgées en maison de retraite, hospitalisés de longue durée, religieux, personnes en centre d'hébergement de courte ou de longue durée, autres : handicapés... ; - les personnes sans abri ou vivant dans des habitations mobiles et les mariniers ; - la population des établissements pénitentiaires de la commune ; - les militaires et élèves internes vivant dans un établissement de la commune et n'ayant pas d'autre résidence. » (source : INSEE, définition PSDC). La mobilité Le recensement mesure la mobilité à partir de la localisation des individus à chaque recensement de la population. Il n’est donc pas possible de comptabiliser plus d’un déménagement entre deux recensements successifs. Cette situation tend à sous-estimer la réalité (en particulier dans les territoires où le parc locatif est très important). © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 La Précarité SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS SYNTHÈSE contre 14% pour Marseille (2005) ; - Le taux de demandeurs d’emploi sans qualifica- La précarité est forte sur l’ensemble de Marseille tion est de 31% au sein du CUCS, contre 24% pour mais plus prononcée dans les territoires cucs. Marseille (2005) ; LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE Â Marseille, 12% pour les Bouches du Rhône et 10% en accuse une situation encore plus tranchée : Région PACA (2006) ; - Fortement contrastée, la Région PACA est l’une des - La part des familles monoparentales pour le CUCS régions les plus frappées par la pauvreté, alors qu’elle est de 24%, contre 14% pour Marseille, 12% dans fait partie de celles qui comptent le plus de ménages les Bouches du Rhône et 11% pour la Région PACA favorisés ; (INSEE 1999). - La valeur du premier décile est de 4 897 € par unité de consommation, contre 6 121 € en France métro- Le clivage Nord/Sud, est toujours présent à Marseille, politaine, 4 135€ pour les Bouches du Rhône et seu- même si la «frontière historique» tend à se déplacer : lement de 2 114 € à Marseille ; - La Canebière a longtemps formé un axe historique de - L’écart entre les revenus des plus aisés et des plus séparation entre le nord (ménages plutôt modestes, modestes est très élevé à Marseille (rapport inter à faibles revenus) et le sud (dominante résidentielle décile de 15.15 à Marseille contre 8 dans les Bouches et bourgeoise). Cette limite, aux contours moins évidents, reste une réalité. - Tout en participant à ce clivage entre le Nord et le Ce constat s’accompagne pour les habitants de Sud, le CUCS est également composé de «sous terri- Marseille et plus particulièrement pour les populations toires de forte précarité» générés par les évolutions ble des indicateurs de précarité : - Le taux de demandeurs d’emploi en fin de mois de «catégorie 1» est de 17% pour les habitants du CUCS locales. - A cette échelle, le clivage Nord/Sud n’a que peu d’influence sur la précarité, qui se développe massivement dans ces «sous-territoires». SOURCES : . . . . . Taux de demandeurs d’emploi : ANPE-INSEE, fichier des demandeurs d’emploi en fin d’année 2005/population active - RGP 1999 à l'IRIS Salariés à temps partiel : DADS-INSEE, déclarations de données sociales exploitées au lieu de résidence des salariés à l'IRIS – 2005, Bénéficiaires de la CMUC : CNAM/TS-INSEE à l'IRIS, 2006 Revenus : DGI-INSEE, Revenus des ménages fiscaux à l’IRIS, 2002, 2004, 2005 Logements sociaux : Atlas du parc locatif social, AGAM, 2002. Les logements sociaux comprennent les logements familiaux, les résidences sociales et les logements d’urgence (en sont exclus les logements étudiants) . Allocataires de minima sociaux : Fichier FIC 2006 à l’IRIS, CAF 13 . Inspection académique des Bouches du Rhône, connaissance académique partagée (http://cap.ac-aix-marseille.fr) AVERTISSEMENT : Les données statistiques peuvent apparaître plus favorables que la situation réellement constatée sur certaines unités urbaines. En effet, les données exploitées le sont à l'échelle de l'IRIS (niveau statistique le plus fin disponible). L'IRIS est parfois insuffisamment précis pour aborder la problématique de la précarité. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES du CUCS d’une dégradation plus marquée de l’ensem- LES ÉCHELLES URBAINES du Rhône et 6.7 dans la Région). L'ACCÈS À L'EMPLOI pour les habitants du CUCS, de 19% pour ceux de le de la Région et du Département, la Ville de Marseille LA PRÉCARITÉ Dans un contexte de fortes inégalités urbaines à l’échel- LES FLUX - Le taux de bénéficiaires de la CMUC est de 28% La Précarité SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS Face à la bipolarisation des territoires à une échelle LA PRÉCARITÉ EN CHIFFRES globale (Nord - Sud), une analyse plus précise montre que la situation apparaît plus contrastée. En effet, les ménages aux profils les plus extrêmes tendent vers - 17%de demandeurs d’emploi de catégorie 1 - 28%de bénéficiaires de la CMUC en 2005 - 32%d’emplois à temps partiel en 2005 - 64%de demandeurs d’emploi réinscrits - 55 778 logements locatifs sociaux en 2006 - 39%des ménages fiscaux sous le seuil théorique une homogénéisation de leurs caractéristiques autour de particularités discriminantes : - A une échelle fine, la situation des ménages s’émancipe largement de la moyenne ; - Le profil des foyers formant un groupe social ayant des caractéristiques rapprochées s’homogénéise ; - Dans le même temps, les écarts entre ces différents profils socio-économiques se creusent ce qui concourt à une diminution de la mixité sociale et urbaine. Le parc locatif social est une caricature de cette situation. Toutefois, il ne détient pas le monopole de la précarité qui n’est pas le seul fait de la structure urbaine en 2005 : (Marseille : 14%) (Marseille : 19%) (Marseille : 30%) dans un intervalle de 7 mois (37%1 des résidences principales) de pauvreté monétaire en 2005 (Marseille 23%) Diverses formes de concentration de forte précarité sont disséminées sur l’ensemble du cucs faible du fait d’un accès au logement difficile ; - ces territoires se caractérisent par un repli social, une Dans le territoire de projet Grand centre ville ainsi que carence de mixité dans les équipements notamment dans le secteur La Cabucelle-St Louis-La Viste : scolaires, une stigmatisation des habitants selon leur - Les indicateurs de précarité connaissent des valeurs lieu de résidence… fortes, toujours supérieures à la moyenne du CUCS ; L’enclavement, l’isolement et les formes urbaines ont - La précarité est importante. Elle concerne les habi- un impact majeur sur les formes de précarité de ces tants des quartiers anciens aux conditions de vies territoires. moins favorables que dans le reste de la ville ; - L’environnement urbain (coupures urbaines, nuisan- Le cas particulier du territoire de projet Grand Sud ces …) et le manque de qualité du bâti ont un impact Huveaune : majeur sur la formation des poches de précarité dans - l’étendue et l’hétérogénéité socio-économique de ces secteurs. ces territoires limitent la lisibilité de la précarité, sou- Le caractère répulsif de ces territoires favorise le main- vent ponctuelle ; tien et l’implantation de populations précaires, consécutives au départ des populations non captives. - la précarité est d’autant plus marquée que l’environnement social est favorable et qu’il se juxtapose en immédiate proximité des situations de précarité, Dans les territoires de projet Littoral Nord et Nord Est : - la précarité se concentre sur des espaces très restreints mais à forte densité de population ; - elle concerne un poids de population très élevé, en par- sans induire de mixité sociale pour autant ; - le poids que représentent ces secteurs dans les populations précaires du CUCS est élevé (en particulier celui de la Vallée de l’Huveaune). ticulier dans le secteur de «Grand Saint Barthélémy» ; Les indicateurs, non disponibles à une échelle très fine, - la mobilité résidentielle des ménages précaires est sont lissés par le contexte socio-économique favorable. 1 Taux de logements sociaux, il s’agit d’un taux estimatif. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 La Précarité SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS Les évolutions urbaines tendent à modifier les - la polarité économique du centre-ville se déplace vers le Nord-Est, en lien avec le développement du grands équilibres sociaux tertiaire supérieur ; Globalement, quel que soit le territoire, la précarité ne - les opérations de renouvellement urbain, de résorption de l’habitat insalubre, la reconquête des friches régresse pas mais tend à se déplacer. industrielles contribuent également à la revalorisation de ces territoires ; Précarité et mobilité résidentielle : - les marchés immobiliers et la rente foncière tendent à arbitrer la répartition géographique des ménages ; - les secteurs opérationnels du CUCS sont caractérisés par la présence de zones de dépression des prix du foncier qui connaissent des réalités d’évitement. Bien que subies, elles disposent d’un potentiel mutable - l’habitat populaire est supplanté par les activités économiques à forte valeur ajoutée et le profil des ménages est «tiré vers le haut» ; - les ménages précaires sont ainsi repoussés vers d’autres quartiers dépréciés. A situation socio-économique constante, ces mouvements augmentent mécaniquement la précarité d’un important ; - les populations précaires qui y résident sont généralement dans l’incapacité de changer de lieu de résidence autre territoire. Plus généralement, ils tendent à modifier les équilibres sociaux déjà fragiles même si celui-ci est particulièrement dévalorisant ; - parallèlement, les évolutions récentes tendent à amplifier la mobilité des populations précaires ; QBSUEFTÏMÒWFTGSÏRVFOUBOUVO ÏUBCMJTTFNFOUEPOUMFUBVYEBCTFOUÏJTNF FTUTVQÏSJFVSËMBNPZFOOF Souvent par manque de qualification, les populations précaires sont en rupture avec l’emploi (taux 5BVY$BUÏHPSJF de RMIstes élevé, chômage de longue durée inférieur 5BVYEFGBNJMMFT NPOPQBSFOUBMFT TBOTFNQMPJ - l’emploi est identifié comme le pilier de l’insertion sociale, de la reconnaissance de soi, du mieux être. 1BVWSFUÏNPOÏUBJSF 5BVYEBCTFOUÏJTNF Précarité et marché du travail : %FNBOEFVST EFNQMPJ à la moyenne traduisant l’abandon de la recherche d’emploi) ; - le marché du travail revêt pour elles un caractère exclu- 5BVYKFVOFT %FNBOEFVST EFNQMPJ %ÏQFOEBODFË EF EVOFQSFTUBUJPO sif et ne représente pas un mieux social (sentiment d’échec, bas salaires, horaires désocialisant etc.) ; - l’abandon précoce de la scolarité et l’échec scolaire, particulièrement en CUCS, envoient sur le marché 5BVYMPOHVFEVSÏF niveau scolaire insuffisant pour accéder à un emploi ; $.6$ 5BVYEF#ÏOÏmDJBJSFT 1BSUEFTNJOFVST du travail de très jeunes actifs sans qualification et au - la formation peut permettre à ces populations de se réinscrire dans des parcours professionnels ascen- .PZFOOF$6$4 .PZFOOF.BSTFJMMF 4PVSDFT*/4&&"/1&*/4&&31*/4&&$/".$"''JDIJFS'*$ */4&&%(**OTQFDUJPO"DBEÏNJRVF"CTFOUÏJTNFEBOTMFTDPMMÒHFTNBSTFJMMBJT dants. Les dispositifs d’insertion visent la qualification et l’intégration par l’articulation entre approche sociale et professionnalisante. Adoptée pour les publics en rupture avec l’emploi (en particulier les Lecture : Plus la courbe est éloignée du centre plus l’indicateur est dégradé. La précarité dans le CUCS : comparaison Marseille / CUCS © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 RMIstes), cette approche s’adapte également aux scolaires et aux jeunes adultes. La Précarité SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS Précarité et populations mineures : - les mineurs appartenant à des ménages précaires sont dans une situation de fragilisation ; - affectés par les difficultés de leurs parents, ils rencontrent également des difficultés pour acquérir les savoirs de base et à se positionner au regard des normes sociales. Les phénomènes de déscolarisation, de perte de confiance dans le système scolaire se généralisent, éloignant toujours plus ces populations du marché du travail. Précarité et vie sociale : - les équipements, en tant qu’éléments primordiaux du lien social, forment des facteurs de perméabilité et d’ouverture des quartiers ; - l’école joue un rôle majeur dans l’intégration des espaces et des populations dans la ville. L’implantation des établissements scolaires répond aux mouvements d’urbanisation ainsi qu’aux logiques de peuplement ; - les formes urbaines et les caractéristiques des structures scolaires s’influencent mutuellement, notamment dans les situations de forte concentration de populations en situation de précarité. La géographie scolaire tend à renforcer la spécialisation sociale de certains quartiers. Les établissements scolaires peuvent aussi bien jouer un rôle central dans le processus de valorisation et d’intégration qu’engendrer des mécanismes de renforcement de la ségrégation. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 La Précarité SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 ST-LAZARE ST-MAURONT BELLE DE MAI LA CABUCELLE ST-LOUIS LA VISTE LITTORAL SÉON / / 35% - Poids des allocataires à bas revenus dependants à plus de 75 % des prestations 28% Situation plus favorable que la moyenne CUCS et plus favorable que la moyenne communale Exemple de lecture : le secteur opérationnel St Lazare-St Mauront-Belle de Mai a un taux de demandeurs d’emploi Catégorie 1 supérieur à la moyenne du CUCS Situation plus défavorable que la moyenne des territoires en CUCS - Part des élèves fréquentant un collège dont l’absentéisme est supérieur à la moyenne SCOLARISATION (données IA-2006/2007) - Taux de familles monoparentales avec chef de famille inactif 15% 39% - Poids des mineurs parmi les bénéficiaires de la CMUC POPULATION (données INSEE-RGP 1999) 28% - Taux de bénéficiaires de CMUC ALLOCATIONS (données INSEE-CNAM 2006) 5% 11% 29% 37% 19% 20% 15% 23% MOYENNE MARSEILLE 39% MOYENNE CUCS - Taux de demandeurs d’emploi de très longue durée FRAIS VALLON LA ROSE LES OLIVES 26% ST-BARTHÉLÉMY MALPASSÉ ST-JÉRÔME 24% BON SECOURS ST-JOSEPH LA DELORME - Moins de 25 ans demandeurs d’emploi N.-D. LIMITE SAVINE NORD EST 14% Situation plus favorable que la moyenne CUCS mais plus défavorable que la moyenne communale CENTRE VILLE LITTORAL NORD 17% VALLÉE DE L’HUVEAUNE GRAND CENTRE-VILLE - Taux de demandeurs d’emploi en fin de mois Catégorie 1 DEMANDEURS D’EMPLOI (données INSEE-ANPE 2005) - Inégalité des revenus - Poids des ménages sous le seuil théorique de pauvreté REVENUS (données INSEE-2005) LITTORAL SUD GRAND SUD HUVEAUNE SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS La Précarité © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 3 - Inégalité des revenus © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 9 9 - Moins de 25 ans demandeurs d’emploi - Taux de demandeurs d’emploi de très longue durée 3 - Poids des allocataires à bas revenus dependants à plus de 75 % des prestations CLASSEMENT PONDÉRÉ (selon le poids de la précarité monétaire) 3 CLASSEMENT DES QUARTIERS SELON LEUR NIVEAU DE PRÉCARITÉ - Part des élèves fréquentant un collège dont l’absentéisme est supérieur à la moyenne SCOLARISATION (données IA-2006/2007) - Taux de familles monoparentales avec chef de famille inactif 2 4 - Poids des mineurs parmi les bénéficiaires de la CMUC POPULATION (données INSEE-RGP 1999) 3 - Taux de bénéficiaires de CMUC ALLOCATIONS (données INSEE-CNAM 2006) 2 - Taux de demandeurs d’emploi en fin de mois Catégorie 1 DEMANDEURS D’EMPLOI (données INSEE-ANPE 2005) 2 - Poids des ménages sous le seuil théorique de pauvreté REVENUS (données INSEE-2005) LITTORAL SUD 2 2 2 2 2 VALLÉE DE L’HUVEAUNE GRAND SUD HUVEAUNE 9 5 4 4 6 6 5 5 8 9 7 8 3 5 7 9 8 5 7 6 3 5 7 9 9 7 LA CABUCELLE ST-LOUIS LA VISTE 6 CENTRE VILLE ST-LAZARE ST-MAURONT BELLE DE MAI GRAND CENTRE-VILLE 6 6 8 6 5 7 5 6 6 5 4 LITTORAL SÉON LITTORAL NORD 4 8 6 7 9 9 8 3 7 4 8 N.-D. LIMITE SAVINE 7 4 3 5 4 8 4 8 4 6 5 BON SECOURS ST-JOSEPH LA DELORME NORD EST 8 9 7 9 2 3 5 3 2 6 2 7 4 7 4 3 2 3 FRAIS VALLON LA ROSE LES OLIVES 8 8 9 ST-BARTHÉLÉMY MALPASSÉ ST-JÉRÔME 28% 15% 35% 39% 28% 5% 11% 29% 37% 19% 20% 26% 24% 15% 15% / / 17% 23% MOYENNE MARSEILLE 39% MOYENNE CUCS La Précarité SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS La Précarité SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS MÉTHODE ET DÉFINITIONS LA PRÉCARITÉ, UNE APPROCHE COMPLEXE ET SANS VÉRITABLE DÉFINITION - Comparaison des différentes situations rencontrées au sein d’un même secteur opérationnel et des zones de grande précarité ; - Constitution pour chaque secteur d’un indice de La précarité est une thématique qui nécessite une référence qui permettra de suivre l’évolution des approche complexe, sa réalité et ses évolutions étant situations de précarité et de comparer les secteurs difficiles à aborder. Elle ne fait pas l’objet de normes entre eux ; mais se qualifie en référence à une situation qui fonde - Constitution de cet indice à partir de la somme des la norme. indicateurs retenus, pondérée par un coefficient cal- Les éléments qui fondent les situations de précarité culé sur la moyenne marseillaise (base 1) ; revêtent des niveaux et des physionomies différentes - Définition d’un indice de rang, permettant de classer les tout en ayant à terme, les mêmes impacts, conduire à territoires et de mesurer l’évolution de leur classement ; l’exclusion. - Positionnement de chaque secteur opérationnel en Dans ce cadre, la précarité peut être définie à travers fonction du poids de la population économiquement les situations et les facteurs «empêchant les individus précaire qu’il représente dans le total marseillais. d’accéder à leurs droits fondamentaux et ne leur permettant pas de remplir leurs devoirs». UNE ANALYSE DYNAMIQUE ET PROSPECTIVE Une approche bi-dimensionnelle qui croise indicateurs quantitatifs et contexte socio-urbain. En terme de Cette approche de la précarité permet de mesurer son évolution aussi bien d’un point de vue géographique qu’en terme d’intensité. DÉFINITIONS méthode, les indicateurs quantitatifs utilisés visent à montrer le pouvoir de consommation des ménages REVENUS (DGI, CAF, CNAM…), ainsi que les difficultés d’insertion Il s’agit du traitement par l’INSEE des fichiers de la professionnelle (ANPE, DADS…) et scolaire (Inspection Direction Générale des Impôts de l’année 2005 à l’IRIS Académique, CAP…). et exprimé par unité de consommation. Les informations ayant trait au cadre de vie, à la santé ou à l’insertion sociale sont des données plus qualita- Dans le présent document, le terme revenu corres- tives issues de sources diverses et de «dires d’experts» pond au revenu fiscal des ménages exprimé par unité (AGAM, professionnels…). de consommation (UC). L’analyse s’appuie sur un état de la situation des indicateurs en 2005-2006, date de leur dernière mise à jour. Le revenu fiscal « correspond à la somme des ressources déclarées par les contribuables sur la déclaration Une méthode d’analyse qui permet le suivi et la com- des revenus, avant tout abattement. Le revenu fiscal paraison des territoires opérationnels entre eux : comprend ainsi les revenus d’activité salariée et indé- - Repérage de territoires plus restreints où se concen- pendante, les pensions d’invalidité et les retraites (hors trent des situations de grande précarité ; minimum vieillesse), les pensions alimentaires reçues - Identification des caractéristiques et des formes (déduction faite des pensions versées), certains revenus spécifiques que revêt la précarité dans les différents du patrimoine ainsi que les revenus sociaux imposables : secteurs ; indemnités de maladie et de chômage (hors RMI). » © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 La Précarité SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS L’unité de consommation (UC) est une unité permettant de comparer les ménages de composition différente entre eux. Elle correspond à l’expression du nombre de personnes pondéré composant le ménage. la pondération suivante est la plus utilisée: - 1 UC pour le premier adulte du ménage ; - 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus ; - 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans. Déciles Les déciles correspondent aux valeurs partageant une LES PRINCIPALES POPULATIONS CONCERNÉES PAR LA PRÉCARITÉ - Les demandeurs d’emploi ; - Les bénéficiaires de minima sociaux ; - Les actifs employés exerçant des emplois ne garantissant pas leur stabilité ; - Les populations fragilisées de par leur lieu de résidence, origine, santé ; - Les jeunes descolarisés ou en rupture ; - Les mineurs appartenant à un ménage correspondant à l’une de ces caractéristiques. distribution en 10. Le premier décile (D1) correspond au revenu au-des- Indice de Gini sous duquel se situent 10% des revenus des ménages Indicateur synthétique d’inégalités de revenus qui varie fiscaux (par unité de consommation). Il est le reflet entre 0 et 1. Plus les revenus sont égaux, plus il est pro- Le neuvième décile (D9) est le revenu au-dessous che de 0 (égalité parfaite), plus il est proche de 1 et plus duquel se situent 90 % des salaires. les inégalités sont fortes. Le rapport interdécile (D9/D1) est le rapport entre le 9e décile et le 1er décile. Il mesure les inégalités de la distribution des revenus Seuil de pauvreté monétaire Il s’agit d’un niveau de vie en dessous duquel les individus sont considérés comme pauvre. Il est établi par UNE DÉFINITION DE LA PRÉCARITÉ rapport à la distribution des revenus disponibles de l’ensemble de la population. En France, ce seuil est communément fixé à 50% de la «La précarité est l’absence d’une ou plusieurs des sécurités permettant aux personnes et aux familles d’assumer leurs responsabilités élémentaires et de jouir de leurs droits fondamentaux. L’insécurité qui en résulte peut être plus ou moins étendue et avoir des conséquences plus ou moins graves et définitives Elle conduit le plus souvent à la grande pauvreté quand elle affecte plusieurs domaines de l’existence qu’elle tend à se prolonger dans le temps et devient persistante, qu’elle compromet gravement les chances de reconquérir ses droits et de ré-assumer ses responsabilités par soi-même dans un avenir prévisible» J.WRESINSKI Grande pauvreté et précarité économique et sociale. Paris, Journal Officiel, 1987, p 14 médiane des revenus disponibles par unité de consommation. Le seuil de pauvreté tel que défini dans le présent document (qualifié de « seuil théorique de pauvreté ») est fixé, à 50% des revenus déclarés des ménages marseillais par unité de consommation. A la différence du « seuil de pauvreté », il ne prend donc pas en compte les prestations sociales qui ne se déclarent pas. Ainsi, le poids des ménages sous le seuil de pauvreté a tendance à être légèrement sur-estimé. ALLOCATIONS DE LA CAF Les données sont issues de l’extraction par la CAF 13 du fichier FIC 2006 à l’IRIS © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 La Précarité SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS Allocataires à bas revenus Le taux de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans est Le seuil de bas revenus est égal à la moitié du revenu le nombre de DEFM de catégorie 1 de moins de 25 ans médian par unité de consommation (le revenu médian rapporté au nombre d’actifs de moins de 25 ans recen- est le seuil de revenu qui partage la population en sés en 1999. Ce taux est de 15% pour Marseille fin 2005. deux groupes égaux). Ce seuil de bas revenus est fixé à l’échelle nationale. Il Demandeurs d’emploi de très longue durée s’élève à 771,47 euros par mois par unité de consom- Ce sont les demandeurs d’emploi de catégorie 1 ins- mation pour 2006 (définition INSEE). crits à l’ANPE depuis plus de deux ans (Source, INSEE- Le revenu pris en compte pour le calcul du seuil de bas ANPE 2005) revenu des allocataires CAF est le revenu mensuel disponible avant impôts. Il est donc égal à la somme des Qualification des demandeurs d’emploi revenus annuels bruts déclarés par l’allocataire et du Demandeurs d’emploi non qualifiés, il s’agit des deman- total des prestations perçues ,divisés par 12. deurs d’emploi de catégorie 1 ayant un niveau VI (sortie avant la troisième) et de ceux de niveau Vbis (CEP ou SES) Les allocataires pris en compte sont ceux ayant perçu au moins une prestation mensuelle CAF (hors étudiant Demandeurs d’emploi faiblement qualifiés, il s’agit des et population de plus de 65 ans). demandeurs d’emploi de catégorie 1 de niveau V (titu- L’allocataire est le responsable du dossier pour l’en- laire d’un BEP, CAP ou BEPC) semble du ménage. Les bénéficiaires sont l'allocataire plus le conjoint et les personnes à charge. LES BÉNÉFICIAIRES DE LA CMUC Les données sont issues du traitement par l’INSEE des LES DEMANDEURS D’EMPLOI données du fichier CNAM/TS (2006) Les données sont issues du traitement par l’INSEE des fichiers de demandeurs d’emploi en fin d’année de l’ANPE (2005) Couverture maladie universelle complémentaire (CMUC) Toute personne résidant en France et n’ayant pas de Le taux de demandeurs d’emploi protection sociale a droit à la CMU de base. Certains Les demandeurs d’emploi en fin de mois de catégorie assurés ou ayant droit aux revenus limités peuvent aussi 1 (DEFM catégorie 1) c’est à dire à la recherche d’un bénéficier de la complémentaire gratuite (CMUC) emploi durable à temps plein n’ayant pas exercé d’ac- La protection complémentaire CMU prend en charge tivité de plus de 78 heures le mois précédent. les dépenses non couvertes par la sécurité sociale. Pour bénéficier de la CMUC, il faut habiter en France Il n’existe pas de taux de chômage officiel infra-com- depuis plus de 3 mois, être en situation régulière, ne munal hors des recensements de l’INSEE. pas dépasser un revenu fiscal annuel plafond (606€ Le BIT (bureau international du travail) publie mensuel- pour 1 personne seule par an) ou bénéficier du RMI. lement des taux de chômage nationaux, régionaux et départementaux. Le taux de bénéficiaires de la CMUC correspond au Le taux de DEFM catégorie 1 est calculé en faisant le nombre de bénéficiaires en 2006 rapporté au nombre rapport entre les DEFM catégorie 1 (en 2005- source total d’assurés. INSEE/ANPE) et la population active recensée en 1999 (source INSEE – RGP 1999) © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS UNE CROISSANCE DES EMPLOIS - Le taux de demandeurs d’emploi à Marseille (12,2% en janvier 2008, catégorie 1) est supérieur à la moyenne La Ville de Marseille montre un dynamisme accru française (7,3%), mais il baisse régulièrement depuis en s’appuyant sur un appareil productif principale- 1998 (-3.9%/an) parmi les demandeurs d’emploi de ment composé de très petites entreprises : catégories 1,2 et 3 ainsi que pour les moins de 25 ans - la part des établissements et des emplois de services, (-4%/an). largement majoritaire, est plus élevée à Marseille La situation des actifs se caractérise également par la (77% des emplois en 2006) que celle constatée en présence plus importante qu’en France de salariés pré- France (63%) et dans les Bouches du Rhône (68%) ; caires et à temps partiel. LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE L'accès à l'emploi LES FLUX Â est plus élevé à Marseille (58% des établissements en La situation économique dans les CUCS amplifie les 2007) qu’en France (54%) ; caractéristiques rencontrées à l’échelle de la ville, avec - ce constat est particulièrement vrai pour les secteurs davantage d’établissements sans salarié, un taux de de la construction, du commerce et en moindre demandeurs d’emploi plus élevé, un poids important mesure des services ; des actifs faiblement qualifiés. À ces caractéristiques s’ajoute celle de la présence plus marquée du secteur annuelle a été plus importante à Marseille (+4%) qu’en France (+2,7). Les secteurs de la construction Le tissu économique reste dynamique mais faible- et des services sont ceux qui ont le plus progressé. ment pourvoyeur d’emplois : Cette répartition traduit un rattrapage des activités de - plus de 67% des établissements sont constitués de très services lié à une désindustrialisation tardive. Le lien petites entreprises, qui interviennent principalement avec l’économie industrielle reste très fort, une part dans le secteur des activités «résidentielles» (commerce importante des emplois reste dépendante des activités de détail, café-restauration, services de proximité…). industrielles (logistique, activités portuaires…). Ces activités représentent 39% des établissements en 2007 et 24% des emplois du CUCS en 2005 ; Une forte précarité des actifs face à l’emploi, mal- - le BTP est un des secteurs parmi les plus dynamiques gré une baisse continue du nombre de demandeurs et représente 9% des emplois du CUCS en 2005, d’emploi : contre 7% pour Marseille. Créateur d’emplois, il fait SOURCES : . . . . Demandeurs d’emploi : ANPE-INSEE, fichier des demandeurs d’emploi en fin d’année 2005/population active - RGP 1999 à l'IRIS Salariés : DADS-INSEE, déclarations de données sociales exploitées au lieu de résidence des salariés à l'IRIS – 2005 Établissements et emplois : source INSEE base de données CLAP (Connaissance Locale de l’Appareil Productif) à l'IRIS - 2005 Établissements et estimation de l’emploi (géolocalisés) : Observatoire de l’emploi et du développement économique-AGAM. Données issues de la source SIRENE . Inspection académique des Bouches du Rhône, connaissance académique partagée (http://cap.ac-aix-marseille.fr) © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES de l’industrie. LES ÉCHELLES URBAINES trices d’emplois. Entre 1999 et 2007, la progression L'ACCÈS À L'EMPLOI - les très petites entreprises sont les principales créa- LA PRÉCARITÉ - le poids des très petites entreprises (aucun salarié) L'accès à l'emplois SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS cependant largement appel à des formes de travail Ces activités sont génératrices d’emplois mais l’offre reste précaire. Le turn-over de ces établissements est très insuffisante face au poids des actifs de ce domaine. fort, alors que leur taux de survie est faible. Ces domaines d’activité renforcent et fragilisent le Le poids de l’activité industrielle reste important, CUCS. Ils sont générateurs d’emplois, mais faiblement avec près de la moitié des emplois de ce secteur qualifiés, précaires (travail ponctuel en relation avec concentrée sur le CUCS : les mises en chantier) et très fortement attachés à la - si l’activité des services est dominante dans le CUCS, conjoncture nationale et locale. le poids des établissements et des emplois industriels reste élevé par rapport à la moyenne marseillaise (8% Le secteur des services est aussi dynamique que dans le reste de la commune : - le domaine des services est prépondérant parmi les des établissements et des emplois) ; - avec 47% des emplois industriels de la commune, le CUCS comprend les principaux territoires industriels établissements, les emplois mais aussi parmi les sala- de Marseille (arrière port, vallée de l’Huveaune…) ; riés résidants. Parallèlement, les services sont large- - alors qu’elle se maintient dans le CUCS, la diminution de ment dominants dans l’orientation professionnelle cette activité à l’échelle communale tend à accroître la des demandeurs d’emploi ; concentration géographique de ces établissements ; - le poids des actifs travaillant ou aspirant à travailler dans les - parallèlement, le niveau de qualification des salariés services est aussi élevé que pour le reste de la commune ; est faible. 34% des salariés en CUCS sont de CSP - ce secteur d’activités, principal pourvoyeur d’emplois du «ouvrier» (26% pour Marseille) dont 46% sont sans CUCS, est également créateur d’emplois. Il connaît la plus forte progression après le BTP. Toutefois, cette croissance est moindre que celle constatée dans la commune ; - elle apparaît très variable selon les secteurs opérationnels et les activités (les services à la personne étant le domaine qui progresse le plus). L'EMPLOI EN CHIFFRES - 28 415 établissements en 2007 (43% des établissements de Marseille) - +3% d’établissements par an (Marseille : +2,5%) - 128 272 emplois (publics et privés) en 2005 (40% des emplois marseillais) - Croissance des emplois : 1,3% par an entre 1999 et 2005 (Marseille : 1% par an) - Répartition des emplois selon activités : services 63% (Marseille 70%), BTP : 7% (Marseille 5%), commerce 16% (Marseille 13%) ; industrie 8% (Marseille 6%), primaire 0% (Marseille : 0%) - 158 803 salariés résidant en CUCS en 2006 soit 50% des salariés marseillais en 2006 - 17% de demandeurs d’emploi en fin de mois de catégorie 1 en 2005 (Marseille : 14%) - 24% de jeunes actifs demandeurs d’emploi de catégorie 1 en 2005 (Marseille : 24%) qualification (Marseille 44%) ; - parmi les demandeurs d’emploi, 24% sont de qualification professionnelle «ouvrier» (20% pour Marseille) dont 48% sont sans qualification (45% à Marseille) ; - avec en moyenne 7 emplois par établissement (contre 5 pour le reste des établissements) et la présence d’entreprises majeures drainant des réseaux de services, le domaine industriel est un acteur important de l’emploi dans le CUCS. Ä La forte représentation de l’industrie dans les CUCS est liée à la définition de ces territoires. Cumulant des populations en difficulté, ils sont souvent caractérisés par la présence de secteurs dévalorisés notamment par la présence d’activités industrielles à faible valeur ajoutée, fortement pourvoyeuses de main d’œuvre peu qualifiée. Le poids important d’actifs faiblement qualifiés résidant dans le CUCS se vérifie pour tous les secteurs d’activité : - la part des professions intermédiaires et des cadres est relativement faible (26% des salariés du CUCS © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'accès à l'emploi SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS en 2005, contre 36% pour Marseille). De même, les La dominante industrielle tend à s’estomper au profit employés sont davantage non qualifiés que dans le du BTP et des services aux entreprises. Ces derniers reste de la commune ; sont dynamisés par la présence de la ZFU ; - le faible niveau de qualification est particulièrement marqué parmi les demandeurs d’emploi ; - plusieurs secteurs à vocation industrielle sont en mutation (La Cabucelle, Saint-Louis–La Viste, Saint- - le CUCS regroupe 59% des demandeurs d’emploi de Lazare–Saint-Mauront–Belle de Mai). Ils connaissent «catégorie 1» et 69% des demandeurs d’emploi sans une régression des emplois industriels au profit des qualification professionnelle de la commune ; services (notamment les services aux particuliers qui - parmi les actifs du CUCS, 41% des demandeurs d’emploi progressent fortement). de «catégorie 1» sont non qualifiés, 67% ont un niveau Ces secteurs se caractérisent par le poids important des d’étude inférieur au «niveau V» (BEPC, BEP ou CAP) ; activités industrielles, de commerce de gros, de logisti- - enfin, l’absence de qualification est particulièrement élevée et pénalisante pour les jeunes actifs. La faible qualification des demandeurs d’emploi et que qui nécessitent de grandes emprises foncières. Leur potentiel mutable représente un enjeu important pour le développement économique et social du CUCS. des actifs employés se confronte à un renforcement du niveau demandé par les employeurs. Cette situation Le Grand Centre Ville, un lieu de centralité majeur : génère des embauches précaires, des emplois faible- le centre-ville représente près de la moitié des établis- ment rémunérateurs et des difficultés d’insertion dans sements du CUCS (40%) avec un poids très élevé des le marché du travail (en particulier pour les jeunes). services et des commerces. Il perd des emplois sur la UNE SPÉCIALISATION DES SECTEURS OPÉRATIONNELS EN FONCTION DE LEURS ACTIVITÉS période de 1999 à 2005, notamment dans le secteur des services. La diversité de l’offre d’emplois qu’il génère, son rôle de centralité, sa situation au cœur des dispositifs d’insertion Les secteurs dont les activités «productives» sont le caractérisent comme un lieu de concentration d’actifs dominantes : l’axe littoral du centre-ville vers le notamment ceux recherchant un premier emploi. Nord et la Vallée de l’Huveaune : - ces territoires sont l’émanation de l’histoire industrielle de la ville (notamment liée au port) ; Les secteurs résidentiels faiblement pourvus en emploi ; Littoral Sud, Frais Vallon–La Rose–Les Olives : - premier pourvoyeur d’emplois industriels du CUCS, - le littoral Sud est un secteur à dominante résiden- Bon-Secours/Saint-Joseph/La Delorme connaît une tielle, qui offre peu d’emplois accessibles aux actifs du progression des activités de «production» ; CUCS et une faible croissance de l’effectif de ceux-ci - le poids important des activités et emplois industriels (+1,5% par an de 1999 à 2005) ; de la «Vallée de l’Huveaune» est stable. Attractif pour - le secteur de Frais Vallon-La Rose se caractérise par les entreprises, celles-ci connaissent des difficultés une absence de réelle spécialisation. Il offre égale- pour s’implanter dans ce territoire en raison d’une ment peu d’emplois (4% des emplois du CUCS), mais saturation du foncier. Cette situation est exacerbée connaît une hausse des emplois résidentiels. par la compétition avec l’immobilier résidentiel et les Ces secteurs présentent une offre d’emploi insuffisante équipements ; pour répondre à la demande des actifs qui y résident. - «Littoral Séon» est l’un des secteurs les plus dynami- Cette carence est de nature quantitative ou liée à l’ina- ques du CUCS en terme de création d’emplois, avec déquation entre les emplois proposés et le profil d’une une croissance annuelle de 11% entre 1999 et 2005. partie des actifs. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'accès à l'emplois SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS Les «pôles» spécialisés ; Notre Dame Limite–La Savine, Les efforts menés pour articuler besoins des entreprises Grand Saint Barthélémy-Malpassé-Saint Jérôme : et profils des habitants génèrent des résultats positifs. - le secteur de Notre Dame Limite connaît une spécialisation importante dans le domaine de la santé Une meilleure adéquation entre offre de formation (Hopital Nord…) qui tend à se renforcer ; des actifs et besoins des entreprises : - le secteur de Grand Saint Barthélémy est directement - la formation professionnelle des actifs est un préala- impacté par le poids de l’enseignement supérieur ble dans les territoires CUCS pour leur permettre de mais il joue également un rôle majeur de centra- s’inscrire dans des parcours d’emploi ascendants ; lité commerciale (Le Merlan) à l’échelle du territoire - les audits auprès des entreprises susceptibles Nord-Est. d’employer des populations locales voient le jour. Ces secteurs sont caractérisés par le poids majeur d’ac- L’objectif est de mieux connaître leurs besoins, de tivités plus ou moins exclusives. Aussi, les emplois ne dresser un profil des métiers attendus, afin de mettre sont que marginalement en adéquation avec le profil en place des formations adéquates ; des actifs qui résident sur place. UNE INADÉQUATION CROISSANTE ENTRE SYSTÈME PRODUCTIF ET PROFIL DES ACTIFS - en parallèle, l’offre de formation professionnelle dans le cadre de l’accompagnement à l’emploi est plus particulièrement attachée à des domaines d’activité ou des «besoins» sont recensés localement. Ce principe favorise l’employabilité des actifs faiblement Les écarts entre les besoins du système productif qualifiés mais apparaît faiblement générateur de (en constante évolution) et les actifs en capacité d’y parcours ascendants (activités conjoncturelles). répondre ne cessent d’augmenter sur le territoire L’articulation avec l’appareil productif est un enjeu du CUCS. majeur de l’insertion des moins qualifiés, tant les besoins en formation de ces publics sont multiples. Des pistes pour développer l’emploi des actifs : - l’emploi proposé sur le marché du travail apparaît Une meilleure qualification des chômeurs sans emploi : être insuffisant pour une partie des actifs du CUCS, - la qualification des chômeurs sans emploi s’inscrit car il nécessite généralement un niveau de qualifica- principalement dans les parcours orchestrés par les tion trop élevé. Ainsi, différentes alternatives visant contrats d’orientation. Les mécanismes oeuvrant dans à diversifier les modalités de l’offre sont prospectées ce cadre sont complexes, générant la multiplication par les acteurs de l’emploi ; des intervenants et perturbant ainsi leur lisibilité ; - la création d’entreprises est également un axe privi- - les acteurs de la formation sont confrontés à un légié. Les réseaux d’aide à la création d’entreprises arbitrage entre des objectifs qualitatifs (adéquation sont nombreux et dynamiques. Le taux d’échec reste aux besoins des établissements, du candidat …), et pourtant important et d’autant plus élevé que le des objectifs quantitatifs d’insertion professionnelle créateur n’était pas déjà issu du monde du travail ; (nombre d’actifs insérés dans le marché du travail) ; - les services à la personne se développent sur les sites - l’articulation de ces deux objectifs est complexe à CUCS. Ce domaine est particulièrement adapté pour mettre en oeuvre, la difficulté étant de mobiliser pour proposer des postes faiblement ou non qualifiés. Ces les actifs faiblement qualifiés des emplois répondant emplois sont généralement assortis de formations à leurs compétences, durables et qualifiants. Ainsi, qualifiantes ouvrant sur un parcours professionnel les objectifs qualitatifs sont souvent traduits par la valorisant. seule durabilité de l’emploi (seuil fixé à six mois) ; © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'accès à l'emploi SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS - les modalités de financement de ces interventions, - ces emplois concernent les secteurs des services aux qui s’attachent principalement au volet quantitatif, entreprises et du BTP, bien que cette activité connais- renforcent ce clivage. se un solde d’emplois négatif. Les réponses apportées tendent à se développer et Cette croissance s’appuie notamment sur la présence génèrent une multiplication des acteurs de la forma- de foncier disponible et le dynamisme de l’immobilier tion (institutionnels ou professionnels) et nécessitent de bureau dans ce secteur. une coordination grandissante. La ZFU XIV/XVe (La Cabucelle-Saint-Louis-La Viste, Une meilleure prise en compte des jeunes déscolarisés : Bon Secours-Saint-Joseph-La Delorme, Grand Saint une partie des jeunes sortent du système scolaire sans Barthélémy-Malpassé-Saint Jérôme) : qualification et sans maîtriser les savoirs de base. Leur - elle compte plus de 10 000 emplois en 2007et béné- proportion au sein du CUCS est particulièrement éle- ficie d’une croissance de 5% par an depuis 2004 ; vée. Face à leur fragilité professionnelle, une réponse - les emplois concernent plus particulièrement les adaptée émerge, s’appuyant sur la coordination entre domaines des services publics, du commerce, de la formation professionnelle des moins de 25 ans préco- santé avec une progression forte des services aux cement déscolarisés et mobilisation autour des élèves entreprises et de la construction ; en échec au sein du système éducatif (notamment par les PAPEJ) ; - l’émergence de pôles d’activités dans ce contexte et la tertiarisation de l’emploi génèrent une nouvelle Le renforcement de la relation tri-partite entre les établissements, les écoles et les centres de formation est une réalité et permet d’informer, de créer du lien, de la confiance et des emplois. structuration de ce territoire ainsi que l’apparition de nouveaux projets. Le contexte urbain a également un impact décisif sur l’implantation d’activités. La proximité des axes routiers structurants, la présence de foncier disponible et l’offre er La loi n°2008-758 du 1 août 2008 relative aux droits et aux devoirs des deman- de «services aux entreprises» jouent un rôle majeur dans deurs d’emploi change ces paramètres en modifiant la relation entre demandeur l’attractivité des emplois. et services d’accompagnement vers l’emploi. LES INTERVENTIONS PUBLIQUES EN FAVEUR DE L’EMPLOI LES MUTATIONS EN COURS L’amélioration des conditions d’accueil des entreprises sur les territoires de développement économique : À l’image des ZFU, plusieurs interventions publi- - à l’exception du centre ville, le territoire du CUCS ques favorisent la création d’emplois dans les sec- offre peu de services et de commerces nécessaires à teurs opérationnels des CUCS et génèrent une dyna- générer un environnement favorable pour les entre- mique positive d’implantation d’établissements. prises. Les services bancaires et postaux sont quasiment absents et sur certains secteurs opérationnels La ZFU Nord Littoral (secteurs opérationnels Littoral l’offre de restauration, les services de proximité sont Séon) : quasi inexistants ; - elle compte près de 12 000 emplois en 2006 et béné- - une complémentarité entre l’implantation d’équipe- ficie d’une croissance de 45% par an depuis 1997. ments et l’offre de commerces et de services de A titre de comparaison, la croissance moyenne des proximité existe et favoriserait le développement des emplois à l’échelle du CUCS est de 1% par an ; emplois, notamment des moins qualifiés ; © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'accès à l'emplois SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS - la constitution de réseaux d’entreprises autour des dominantes économiques du territoire et des pôles de compétences existants favorise la lisibilité économique du territoire et son attractivité. L’émergence de pôles d’activités, sur le modèle de ceux créés au sein de la ZFU XIVe/XVe est un facteur favorisant le développement d’emplois. La mutation de certains territoires à vocation industrielle : - les activités industrielles drainent un tissu dense de services et d’emplois, souvent peu qualifiés. Elles sont néanmoins consommatrices de foncier notamment dans des territoires qui retrouvent un regain d’attractivité (proximité du centre-ville, extension d’Euroméditerranée…) ; - face aux évolutions urbaines, aux réorientations de l’activité des territoires proches des centres et à la pression foncière, la localisation de l’emploi industriel apparaît en mutation. La place des industries au sein des zones urbanisées se pose amenant celle de l’évolution de l’emploi d’une grande partie des habitants du CUCS. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'accès à l'emploi SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 ST-LAZARE ST-MAURONT BELLE DE MAI LA CABUCELLE ST-LOUIS LA VISTE LITTORAL SÉON N.-D. LIMITE SAVINE 59% 10% 15% 10% 63% 7% 16% 8% - Poids des l’emplois de service en 2005 - Poids des l’emplois du BTP en 2005 - Poids des l’emplois du commerce en 2005 - Poids des l’emploisde l’industrie en 2005 14,0 12,0 - Nombre de salariés pour 10 emplois Situation plus favorable que la moyenne CUCS et plus favorable que la moyenne communale 32% 31% - Part de chomeurs sans qualification (2005) Situation plus défavorable que la moyenne des territoires en CUCS 16% 17% - Taux de demandeurs d’emploi en fin de mois de catégorie 1 (2005) LES ACTIFS 2,5 16% 1 17% - Taux annuel d’évolution des emplois (1999 à 2005) EMPLOI - dispositif incitatif à l’implantation d’activités (poids par secteur) INCITATION À LA CRÉATION D’EMPLOIS 10,0 24% 14% 6% 13% 5% 70% 1,3 8% 62% 5,3 MOYENNE CUCS HORS MOYENNE CUCS CENTRE VILLE MARSEILLE 64% FRAIS VALLON LA ROSE LES OLIVES 60% ST-BARTHÉLÉMY MALPASSÉ ST-JÉRÔME - Part d’établissements sans salarié en 2005 BON SECOURS ST-JOSEPH LA DELORME NORD EST 5,5 Situation plus favorable que la moyenne CUCS mais plus défavorable que la moyenne communale CENTRE VILLE LITTORAL NORD 4,9 VALLÉE DE L’HUVEAUNE GRAND CENTRE-VILLE - Nombre moyen d’emplois par établissement en 2005 LES ÉTABLISSEMENTS LITTORAL SUD GRAND SUD HUVEAUNE SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS L'accès à l'emplois © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 5 - Taux d’évolution du nombre d’emplois (99-05) par an 2 6 - Part de chômeurs sans qualification - Nombre de salariés pour 10 emplois 5 8 7 6 6 8 5 6 VALLÉE DE L’HUVEAUNE 8 2 6 8 7 4 3 Situation la plus favorable 3 9 5 8 4 3 8 4 3 3 3 5 6 9 9 5 4 9 LA CABUCELLE ST-LOUIS LA VISTE 9 4 7 CENTRE VILLE ST-LAZARE ST-MAURONT BELLE DE MAI GRAND CENTRE-VILLE CLASSEMENT PONDÉRÉ (selon es écarts à la moyenne CUCS du poids des actifs par emploi) 4 2 - Taux de demandeurs d’emploi en fin de mois de Catégorie 1 CLASSEMENT DES QUARTIERS 5 - Poids des demandeurs d’emploi dans le CUCS LES ACTIFS 7 - Poids des emplois dans le total CUCS EMPLOI - Part située dans un dispositif incitatif à l’implantation d’activités 8 8 - Part d’établissements sans salarié INCITATION À LA CRÉATION D’EMPLOIS 4 - Nombre moyen d’emplois par établissement (hors associations) LES ÉTABLISSEMENTS LITTORAL SUD GRAND SUD HUVEAUNE 5 7 4 9 7 2 7 9 7 N.-D. LIMITE SAVINE 2 2 3 7 4 8 3 2 2 2 BON SECOURS ST-JOSEPH LA DELORME Situation la plus défavorable 3 6 3 5 2 5 LITTORAL SÉON LITTORAL NORD NORD EST 9 9 6 8 6 2 9 6 9 5 3 4 4 8 8 6 9 6 8 FRAIS VALLON LA ROSE LES OLIVES 7 ST-BARTHÉLÉMY MALPASSÉ ST-JÉRÔME 16% 32% 14,0 31% 12,0 43% 2,5 27% 17% 55% 1 40% 16% 64% 60% 17% 5,5 CUCS HORS CENTRE VILLE 4,9 MOYENNE CUCS 10,0 24% 14% / 1,3 / 8% 62% 5,3 MOYENNE MARSEILLE L'accès à l'emploi SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS L'accès à l'emplois SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS DÉFINITION ces de données statistiques. Les sources de données concernant l’emploi et, plus globalement l’appareil pro- L’accès à l’emploi peut être défini comme la conjonc- ductif sont multiples. Celles-ci ne recouvrent pas les tion de plusieurs facteurs à savoir d’une part l’appareil mêmes champs (les définitions des populations varient) productif et les emplois, d’autre part le profil des et sont, de fait, difficilement comparables. Les éléments actifs. Les évolutions de ces deux sphères favorisent statistiques sont donc ajustés par des données qualita- l’adéquation entre emplois et actifs ou au contraire la tives. Toutefois, cette situation restreint les interpréta- détériore. tions à l’état d’hypothèses (en particulier sur la question Ainsi, en tant que premier moyen d’insertion sociale, de l’adéquation entre actifs et emplois locaux). L’analyse « l’accès à l’emploi » est un objectif recherché par de s’appuie sur un état de la situation des indicateurs en nombreuses interventions. 2005-2006, date de leur dernière mise à jour. Les axes d’analyse retenus pour aborder cette pro- Les évolutions seront mesurées sur la durée du CUCS blématique s’appuient sur l’identification du niveau sur la base d’un panel d’indicateurs (la constitution d’un d’articulation entre le développement économique et indicateur synthétique ne pouvant dans le cas présent le potentiel employable de la population locale. refléter les évolutions des facteurs d’accès à l’emploi). Deux approches complémentaires ont été conduites : En parallèle, un indice de rang permettant de classer les - L’identification des principales caractéristiques du territoires et de mesurer l’évolution de leur classement tissu économique des secteurs opérationnels. Pour a également été établi. Pondéré, il permet de situer ce faire, une classification spécifique des activités a chaque secteur opérationnel en fonction des écarts à la été réalisée. Elle dissocie les activités destinées prio- moyenne du CUCS de la pression des actifs sur l’emploi. ritairement à satisfaire les besoins de la population locale de celles qui produisent ou contribuent à produire des biens et des services destinés à des activités DONNÉES DE CADRAGE À L’ÉCHELLE COMMUNALE, DÉPARTEMENTALE, RÉGIONALE ET NATIONALE dépassant le seul marché de la proximité (activités de production et prestations de services). Cette classifi- LE PROFIL DES EMPLOIS ET ÉTABLISSEMENTS cation tend à mettre en exergue le lien entre emploi, Source INSEE base de données CLAP (Connaissance caractéristiques du territoire et son occupation Locale de l’Appareil Productif ) - La définition des profils des salariés et demandeurs d’emploi. Ce dispositif s’appuie sur plusieurs sources administratives dont il fait la synthèse, principalement les URSSAF et les Déclarations annuelles de données sociales (DADS). Ces analyses visent à émettre d’une part des hypothèses de cohérence (ou au contraire de divergence) Les emplois salariés et les établissements sont ceux du entre les caractéristiques des emplois et celles des secteur privé et de la fonction publique (territoriale, populations. hospitalière et d’État). Elle tend également à favoriser l’identification de potentiels mutables des facteurs économiques des territoires notamment sur la base des évolutions de ces derniers. Établissement (définition INSEE) « L’établissement est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement L’étude s’appuie sur le croisement de plusieurs sour- dépendante de l’entreprise. L’établissement, unité de © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'accès à l'emploi SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS production, constitue le niveau le mieux adapté à une Activité économique des établissements approche géographique de l’économie. » « L’activité économique d’une unité de production est le Toutes les données analysées dans la problématique processus qui conduit à la fabrication d’un produit ou à « accès à l’emploi » concernent les établissements. la mise à disposition d’un service » (définition INSEE). L’établissement est à différencier de l’entreprise. Les activités sont classifiées en fonction de la nomenclature d’activités française (NAF). Elle comprend 5 niveaux. Entreprise (définition INSEE) « L’entreprise est une unité économique, juridique- Deux niveaux ont fait l’objet d’une analyse : ment autonome, organisée pour produire des biens ou - la répartition des activités en cinq postes (Agriculture/ des services pour le marché. On distingue : Industrie/Construction/Commerce/Services) ; - l’entreprise individuelle (personne physique) qui ne - la répartition des activités en 732 postes avec un possède pas de personnalité juridique distincte de regroupement des postes spécifique pour cette étude celle de la personne physique de son exploitant ; permettant de définir trois catégories : « les activités - l’entreprise sociétaire, par exemple Société Anonyme (SA), Société à Responsabilité Limitée (SARL). » Emploi salarié de proximité », « les prestations à caractère de service » et les activités de « production ». « Les activités de proximité » Toutes les personnes travaillant contractuellement Cette catégorie concerne particulièrement : les ban- pour un établissement tel que défini ci-avant en échan- ques, les commerces de détail, les hotels-cafés-restau- ge d’un salaire ou d’une rétribution équivalente. rants, l’immobilier (agences), les PTTet les praticiens de santé. DONNÉES ANALYSÉES À L’ÉCHELLE DES SECTEURS OPÉRATIONNELS CUCS « Les prestations à caractère de service » Cette catégorie regroupe : les associations, l’enseignement, la santé (hors praticiens), les services aux particu- Une partie des sources citées précédemment n’est pas liers, les services aux entreprises, les « autres services » disponible à une échelle suffisamment fine. D’autres sources de données appelant d’autres définitions ont été mobilisées. « Les activités de production » Il s’agit de la construction, de l’industrie, du commerce de gros ainsi que du secteur primaire LES ÉTABLISSEMENTS EN 1999, 2005, 2007 La liste des postes regroupés est jointe. Observatoire de l’emploi et du développement économique-AGAM. Données issues de la source SIRENE, LES EMPLOIS LOCALISÉS EN 1999-2005 géolocalisées à l’adresse par l’AGAM. SIRENE (système Estimation réalisée par l’AGAM. Elle concerne les informatisé du répertoire national des entreprises et emplois publics et privés des établissements). Il s’agit d’un répertoire géré par l’INSEE qui enregistre À noter, les emplois sont classés selon l’activité prin- l’état civil de toutes les entreprises et leurs établisse- cipale de l’établissement qui les emploie. Cela génère ments. une marge d’erreur. En effet, l’activité de l’établissement peut être différente de celle de l’emploi occupé. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'accès à l'emplois SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS La classification des emplois est la même que celle des Il n’existe pas de taux de chômage officiel infra- établissements communal hors des recensements de l’INSEE. Le BIT (bureau international du travail) publie mensuellement Les salariés au lieu de résidence Source DADS-traitement INSEE. des taux de chômage nationaux, régionaux et départementaux. La déclaration annuelle des données sociales (DADS) est une formalité déclarative que doit accomplir toute Le taux de DEFM catégorie 1 est calculé en entreprise employant des salariés. Ainsi cette base de faisant le rapport entre les DEFM catégorie 1 (en 2005- données concerne l’ensemble des employeurs et de source INSEE/ANPE) et la population active recensée leurs salariés, à l’exception : en 1999 (source INSEE – RGP 1999) - des agents des services de l’État ; - des services domestiques ; - des activités extra-territoriales. Le taux de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans est le nombre de DEFM de catégorie 1 de Le champ de la publication des résultats exclut en moins de 25 ans rapporté au nombre d’actifs de moins outre les apprentis, les stagiaires, les emplois aidés, de 25 ans recensés en 1999. les dirigeants salariés de leur entreprise ainsi que les agents des collectivités territoriales. Le taux de demandeurs d’emploi de très longue durée : il s’agit du poids des demandeurs d’emploi Pour chaque salarié, les informations sont construites de catégorie 1 au chômage depuis plus de 2 ans rapporté par la consolidation des périodes de travail chez ses au total des demandeurs d’emploi de catégorie 1. employeurs successifs. QUALIFICATION DES DEMANDEURS D’EMPLOI Ainsi, la correspondance entre emplois localisés et salariés résidant n’est pas totale. LES DEMANDEURS D’EMPLOI EN FIN DE MOIS EN 2005-2007 Selon leur niveau de formation : - demandeurs d’emploi non qualifiés, il s’agit des demandeurs d’emploi de catégorie 1 ayant un niveau VI (sortie avant la troisième) et de ceux de niveau Vbis (CEP ou SES) ; Sources : Agence nationale pour l’emploi, traitement Insee - demandeurs d’emploi faiblement qualifiés, il s’agit - Observatoire du développement économique et de l’em- des demandeurs d’emploi de catégorie 1 de niveau V ploi- AGAM (données : INSEE, DRTEFP) (titulaire d’un BEP, CAP ou BEPC). TAUX DE DEMANDEURS D’EMPLOI EN FIN DE MOIS Selon leur qualification professionnelle : Niveau de qualification : Manoeuvres ou ouvriers spécialisés/Ouvriers qualifiés/Employés non qualifiés/Employés Les demandeurs d’emploi en fin de mois de catégorie qualifiés/Cadres, techniciens, agents de maîtrise. 1 (DEFM catégorie 1) correspondent aux demandeurs d’emploi en fin de mois à la recherche d’un emploi Métiers recherchés durable à temps plein n’ayant pas exercé d’activité de Ces données sont issues de la « situation des deman- plus de 78 heures le mois précédent. deurs d’emploi inscrits à l’ANPE au 31 décembre 2005 » source INSEE-ANPE dans les ZUS. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'accès à l'emploi SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS LES STRUCTURES D’ACCOMPAGNEMENT À L’EMPLOI Académique & BCP & SISE ),Capacités d’accueil (DOS Répertoire des organismes d’accueil et d’accompa- Académique des Affectations), Perspectives d’emploi gnement à l’emploi - Maison de l’emploi, cartogra- (DAET). phie réalisation AGAM-2007. Repérage et cartographie de tous les organismes d’accueil et accompagnement à l’emploi (organisme porteur Lycée, DOS LP et DEEP),Affectation et Vœux (Base LES TEMPS DE DÉPLACEMENT EN TRANSPORTS EN COMMUN de l’action ou structure mettant à disposition un local). RETARD SCOLAIRE ET «DÉSCOLARISATION» Inspection académique des Bouches du Rhône, connaissance académique partagée (http://cap.ac-aixmarseille.fr). Réalisation : Direction de l’Analyse des Etudes et de la Communication, 2006-2007. RÉSULTATS AUX ÉVALUATIONS DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SECOND DEGRÉ Retard scolaire de plus de deux ans des élèves de second degré « Les retards scolaires sont calculés à partir de l’année civile de naissance et de l’âge normal de scolarisation au niveau donné pour les élèves n’ayant jamais redoublé. Les indicateurs ne portent que sur la proportion d’élèves ayant au moins 2 ans de retard scolaire y compris en filière professionnelle. » Taux de redoublement « La proportion de redoublants correspond au pourcentage d’élèves scolarisés à un niveau donné qui étaient déjà scolarisés à ce même niveau l’année précédente mais pas forcément dans l’établissement. Cet indicateur comprend donc des redoublants provenant d’autres établissements et diffère donc des préconisations des conseils de classe en matière de redoublement. » Offres de formations professionnelles (Carte des formations et des options) Sources des données : Effectifs des élèves (Base Élèves © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Évaluation des temps de parcours en transport en commun en heure de pointe (8 heure) (www.lepilote.com). L'attractivité des territoires SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS L’ATTRACTIVITÉ DE MARSEILLE SE CONFIRME ET RENFORCE LA CONCURRENCE INTERNE ENTRE ÉCONOMIE ET HABITAT - le taux de création d’entreprises se situe autour de 17% (8 344 établissements en 2006), ce qui situe Marseille parmi les villes les plus dynamiques ; LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE Â Dans un contexte de croissance, la Ville de Marseille énergique, avec un taux de création supérieur à 21%, confirme son attractivité qui se traduit entre autre le secteur du commerce-réparation connaît également par la croissance de la population : un taux de création d’emplois significatif (13%). est, depuis plusieurs années, positif. Il se crée plus d’établissements qu’il n’en disparaît. mentaires par an (+0,5% annuel). Cette croissance reste L’attractivité économique des territoires en CUCS s’ins- moindre que celle constatée pour le Département crit dans la conjoncture marseillaise. Plus de la moitié (+0,6%/an) et pour la Région (+0,9%/an) ; des entreprises créées en 2006 l’ont été sur le territoire - à Marseille, le solde migratoire ne joue qu’un rôle du CUCS. Cela représente 4 395 établissements, 40% modeste dans cette dynamique (+400 habitants par d’entre eux étant implanté au-delà du périmètre du an), contrairement au Département et à la Région. centre ville. ÄDans le prolongement des objectifs du PLH, le projet SCOT vise à la production de 70 000 à 80 000 logements sur MPM d’ici à 2020 (54 000 logements sur le bassin cen- DES TERRITOIRES ATTRACTIFS POUR L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE tre dont fait partie Marseille). Cela devrait notamment permettre l’accueil de 70 000 nouveaux habitants (sour- Le CUCS apparaît attractif pour les activités éco- ces : pré-projet d’aménagement et de développement nomiques. Cette attractivité se traduit par : durable - octobre 2007). - un taux de création d’établissements supérieur à la LA PRÉCARITÉ avec les mécanismes des dernières décennies ; - entre 1999 et 2005, elle gagne 4 500 habitants supplé- ÄLe bilan entre création et disparition d’établissements L'ACCÈS À L'EMPLOI - la Ville de Marseille gagne des habitants, en rupture LES FLUX - si le secteur de la construction est particulièrement lement de très petites entreprises (aucun salarié) ; ficient d’une attractivité économique dynamisée : - cette situation s’accompagne d’une évolution posi- - ces dernières années les grands indicateurs économi- tive des emplois ; ques sont positifs, parallèlement au retour des grands - la création de nouveaux locaux d’activité est impor- investisseurs et des grands projets d’urbanisme sur tante puisqu’elle représente plus de la moitié des Marseille. Conséquence directe, le nombre d’établis- surfaces créées à Marseille ces dix dernières années sements augmente à Marseille ; (63 870 m2/an de SHON créés dans le CUCS) ; L'ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES moyenne marseillaise bien qu’il s’agisse essentielMarseille et plus généralement la métropole béné- - Observatoire Immobilier de Provence (OIP), commercialisation des programmes immobiliers de 5 logements et plus, 2006 - Observatoire Immobilier de Provence (OIP), immobililer de bureaux neufs, 2007 - Confédération nationale des administrateurs de biens (CNAB), observatoire marseilleis de la formation des loyers, 2007 - INSEE, recensement général de la population à l'IRIS, 1999 - Agam, Base équipements 2004 - INSEE - SIRENE, les établissements à l'IRIS, 2007 -Revenus : DGI-INSEE, Revenus des ménages fiscaux à l’IRIS, 2002, 2004, 2005 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 LES ÉCHELLES URBAINES SOURCES : L'attractivité des territoires SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS - 37% de la SHON créée dans le CUCS est à vocation commerciale, 28% à vocation de bureau ; - l’importance du CUCS dans l’offre de bureaux à Marseille est croissante , en lien avec notamment la montée en puissance d’Euroméditerranée. ÄLe CUCS joue un rôle majeur dans l’offre de locaux neufs ainsi que dans l’immobilier de bureaux. Cela tend à renforcer le poids des emplois de service et les activités résidentielles. Toutefois, ce constat ne concerne que quelques secteurs opérationnels. Les territoires du CUCS bénéficient, à des degrés différents, de facteurs d’attractivité. L'ATTRACTIVITÉ EN CHIFFRES 900 hectares à vocation d’activité soit 16% du CUCS (Marseille : 15%) +18% de taux de création d’établissements en 2006 (Marseille :+17%, ZUS de Marseille : +19%) 647 hectares en ZFU 35 000 m de locaux réalisés par an de 1997 à 2007 2 (Marseille : 75 000 m2/an) 915 logements réalisés par an de 1997 à 2007 LES FACTEURS D’ATTRACTIVITÉ ÉCONOMIQUE DU CUCS (Marseille : 2 575 logements par an) Les différents facteurs d’attractivité économique sont 60 habitants pour 1 établissement de proximité (commerces présents mais peu de secteurs du CUCS les cumulent. Leurs impacts varient selon les activités considérées. de détail, services, postes, banques... ; hors centre-ville). (Marseille : 17 pour 1 établissement, hors centre ville) Ceci tend à spécialiser localement les activités. ÄLe poids dans le CUCS des zonages affectés aux foncLe CUCS, un poids important de l’offre foncière à tions économiques tend à limiter la compétition fon- vocation d’activité : cière entre habitat et activité. Elle permet également - dans le PLU, les territoires du CUCS concentrent 46% du une organisation d’ensemble des activités. La révision foncier réservé à l’activité (zonages UE, Na+, ZAC activi- du PLU permettrait de rationaliser la répartition de ces tés). Ainsi, 16% du foncier du CUCS (hors zones naturel- zones à vocation d’activité. les) est à vocation d’activité, contre 15% pour Marseille ; - toutefois, cette dominante apparaît faiblement opti- La présence de zones d’activité et de « pôles » est un misée, particulièrement pour les zones UE au Nord facteur majeur d’attractivité : du territoire. Elles sont pour partie implantées au sein - 12% du CUCS correspond à des secteurs de concentra- de zones d’habitat dense et peu affectées aux activi- tion d’activités (zones d’activités…). Ils sont notam- tés économiques ; ment composés de réseaux d’entreprises (Comptoirs - parmi ce foncier, 6% est à vocation future d’activité Professionnels) exerçant des activités complémentai- (hors ZAC) et représente un potentiel d’implantation res. Cela génère une dynamique de groupe positive, de nouveaux établissements ; une meilleure adaptabilité. Cela favorise également - ces secteurs comptent des emprises foncières dis- le développement d’un environnement adapté (pré- ponibles et forment une majeure partie de l’offre sence de services annexes, aménagement urbain marseillaise de locaux neufs (bureaux, commerces, adapté) ; entrepôts, ateliers…) ; - en parallèle, une partie des secteurs opérationnels présente des emprises foncières mutables à court ou - en parallèle, la présence d’établissements comptant de nombreux salariés tend également à générer de l’attractivité en drainant un tissu de services. moyen terme. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'attractivité des territoires SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS ÄL’histoire urbaine d’un territoire et « l’expérience » des zones d’activités ont un impact majeur sur leur commerces, parkings…). La plupart des secteurs du CUCS manque de cette offre ; organisation (inscription dans la ville, aménage- - indispensable pour l’attractivité d’un territoire, la pré- ments adaptés …) ainsi que sur les réseaux qu’ils sence de ces éléments ou leur absence conditionne la ont générés. La présence de zones de concentration typologie des activités susceptibles de s’installer. d’activités est, sous condition de mixité, un facteur majeur d’attractivité. ÄLa qualité de l’environnement urbain est un enjeu majeur en terme d’attractivité. Elle est complémentaire à une mutualisation des infrastructures, des services Le CUCS compte plusieurs dispositifs discriminant annexes. Ainsi, la constitution de réseaux d’établisse- des territoires favorisant leur attractivité notam- ments complémentaires et de services annexes diver- ment : sifiés est générateur d’attractivité mais également de - les zones franches urbaines (ZFU Nord Littoral et ZFU e durabilité de celle-ci. e XIV /XV ) présentes sur le territoire CUCS proposent des conditions d’installation des entreprises attrac- La nature des activités les plus dynamiques dans les tives. Elles représentent un poids important dans la secteurs du CUCS (BTP, services à la personne, établis- création d’établissements ; sements sans salariés…) atteste que l’attractivité éco- - les ZRU offrent également des conditions économi- nomique est pour partie corrélée à celle démographi- ques d’installation des entreprises financièrement que. L’une et l’autre bénéficient des mêmes éléments favorables ; favorables et se renforcent mutuellement. - le développement de pôles spécialisés qui sont associés à des investissements majorés de la collectivité (Euroméditerranée, Technopôle de Château- L’ATTRACTIVITÉ RÉSIDENTIELLE DU CUCS REPOSE SUR SES FAIBLESSES PASSÉES Gombert…) favorise l’attractivité de ces zones ; L’attractivité démographique du CUCS, ralentie ces Ces dispositifs nécessitent pour générer des effets dernières décennies, se voit confortée depuis quelques leviers, des conditions favorables telles que : années. Cette situation se traduit par une croissance - la qualité de la desserte est un atout majeur pour de la population et par un regain de production de l’implantation de la plupart des activités. Celle-ci logements. s’apparente en particulier à la proximité des voies express mais aussi à celle des voies ferrées, de la voirie Les territoires du CUCS recèlent des facteurs d’attractivité locale et des transports en commun. Les orientations résidentielle qui se sont raréfiés dans le reste de la com- futures vers le report modal pour l’acheminement des mune : marchandises (ferré et maritime) sont un enjeu pour - le CUCS compte de nombreux territoires peu investis le CUCS (présence du port autonome, gare Saint- ces dernières années par la promotion immobilière. Charles) ; Face à la rareté du foncier, ces derniers devien- - la proximité des fonctions urbaines, des marchés et de la main d’œuvre ; nent attractifs, notamment ceux comptant du foncier encore disponible (même s’il se raréfie) ; - les établissements désireux de s’implanter recherchent - face à cette raréfaction des parcelles constructibles, les également la présence de services annexes pour le nombreuses poches de bâti dégradé ou sous-occupé fonctionnement de l’entreprise (banque, poste …) gagnent en attractivité. Les secteurs opérationnels et pour le confort des salariés (crèches, restauration, répondant à ces caractéristiques et situés à proximité © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'attractivité des territoires SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS des centralités représentent des gisements fonciers à Un environnement urbain qui n’apparaît pas tou- court et moyen termes. jours comme un moteur de l’attractivité des ménages. L’offre de services de proximité fait globale- L’habitat se développe dans le CUCS en s’appuyant ment défaut : sur les tensions du marché immobilier : - le poids de population pour les établissements de - le CUCS représente un poids important dans l’offre de logements neufs de la commune (35% des logements neufs réalisés à Marseille ces dix dernières années) ; - 23% des logements réalisés sont individuels soit la moitié de l’offre de logements individuels réalisés dans la commune ces dix dernières années ; proximité est très élevé, en particulier pour les banques, les praticiens de santé et les PTT ; - les commerces sont également inégalement répartis, certains secteurs en sont peu pourvus ce qui nuit à leur attractivité ; - avec un poids important des établissements scolai- - plus de 2 600 logements par an sont programmés res privés et un secteur public peu attractif voire pour les trois prochaines années. Si l’ensemble des répulsif, les équipements scolaires forment un fac- programmes se réalise, cela représente 45% des loge- teur de frein à l’attractivité. En effet, leur poids ments programmés de la commune. est majeur dans le choix du lieu de résidence des ÄLes secteurs en CUCS connaissent un regain d’attrac- ménages ; tivité pour la promotion immobilière. Ceux connotés - en outre, la qualité de l’environnement et des amé- négativement sont devenus attractifs (notamment le nagements urbains, très inégale, tend également à foncier à proximité des grands ensembles sociaux). spécialiser les flux résidentiels. Cette situation se traduit en terme de flux résidentiels. ÄLa proximité des équipements, des services, des trans- Cela génère une tendance à la spécialisation socio- ports en commun, la présence d’espaces publics et économqiue des territoires. d’espaces verts participent à l’attractivité des territoires. Ces éléments sont à conforter. Des marchés immobiliers comptant une offre diversifiée et aux prix inférieurs à la moyenne : - le dynamisme des marchés immobiliers dans le CUCS LES SECTEURS OPÉRATIONNELS DU CUCS, UNE ATTRACTIVITÉ INÉGALE apparaît moindre que dans le reste de la commune. Ceci est imputable à une offre en accession globale- Frais-Vallon–La Rose–Les Olives, Littoral Séon ; ment restreinte (parc locatif social important et faible leur attractivité repose sur la présence de foncier mutation des logements hors des zones centrales) ; disponible : - toutefois, à l’image du parc de logements, l’offre - Littoral Séon compte parmi les secteurs les plus attrac- immobilière est diversifiée avec des prix, en moyen- tifs de la commune en terme économique. Ce secteur ne, inférieurs à ceux constatés à Marseille ; représente un poids majeur dans la création d’établis- - la mobilité résidentielle au sein du CUCS est de sements. Il réunit la plupart des facteurs d’attractivité proximité. Elle se compose principalement de jeunes (foncier disponible, proximité des dessertes, proximité ménages. Toutefois, la situation est contrastée selon des marchés, ZFU…). Toutefois, l’attractivité de ce terri- les produits immobiliers considérés. Le parc ancien toire s’appuie sur des conditions non pérennes (un dis- revêt une attractivité de proximité, les logements positif incitatif à l’implantation d’activités non durables, neufs et les villas sont davantage attractifs pour des les disponibilités foncières tendent à se raréfier…) ; ménages de CSP supérieures et plus âgés. - en parallèle, Frais Vallon-La Rose-Les Olives apparaît être un secteur économiquement peu dynamique. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'attractivité des territoires SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS Toutefois, il comprend des conditions particulière- ÄCes territoires jouent un rôle majeur à l’échelle de la ment propices à l’attractivité d’industrie de pointe ; commune mais également, pour le volet économique, - en terme d’attractivité résidentielle, le Nord de la com- au niveau intercommunal. Eléments forts du système mune (en particulier Frais-Vallon−La Rose−Les Olives, productif marseillais, ils forment aussi un socle de la Littoral Séon) représente un poids majeur dans l’offre mobilité résidentielle. de logements neufs mis sur le marché. Situé dans un environnement attractif et présentant des prix Saint-Lazare–Saint-Mauront–Belle-de-Mai, La Cabu- proches de la moyenne, ces secteurs sont accessibles celle–Saint Louis–La Viste ; une offre attractive pour pour des populations de CSP supérieures. les populations les plus précaires : ÄLes caractéristiques de ces secteurs tendent à géné- - ces secteurs comptent de nombreuses poches rési- rer une spécialisation de leurs cibles économiques et dentielles de non-choix qui apparaissent attractives résidentielles. pour les populations les plus précaires ; - ainsi ces territoires tendent à renforcer leur spéciali- Vallée de l’Huveaune, Bon Secours–Saint-Joseph– La Delorme, Notre Dame Limite–La Savine ; une sation « vers le bas ». - en parallèle, la tension des marchés du logement et la attractivité confortée : raréfaction du foncier génèrent une nouvelle attracti- - Ces secteurs présentent ponctuellement des zones de vité de ces quartiers pour la promotion immobilière. concentration d’activité attractives (Les Arnavants, les ÄLe caractère répulsif de ces territoires (Saint Lazare-Saint zones d’activités de la Vallée de l’Huveaune, Hôpital Mauront-Belle de Mai, La Cabucelle-Saint Louis-La Viste) Nord…). Toutefois, l’offre moindre que dans les sec- a retardé leur investissement par les promoteurs et les teurs précédents de foncier ou de locaux limite leur ménages ayant le choix. Ils constituent maintenant des développement. Leurs atouts reposent sur la structu- réserves foncières ou de mutation du foncier. ration des acteurs économiques ; - ces secteurs opérationnels, en particulier la Vallée de Les territoires de centralité : une attractivité de cumul l’Huveaune et les zones de concentration d’activités - le centre-ville, de par sa fonction de centralité, concen- d’arrière port (Façade Maritime Nord), font partis des ter- tre une part importante des commerces, services, ritoires présentant des enjeux métropolitains. Confortée établissements et équipements de la commune. Il est dans le cadre du projet SCOT, la vocation de ces territoi- donc attractif pour les acteurs économiques ; res devrait être traduite dans des orientations locales ; - en terme résidentiel, le centre-ville revêt un caractère - la faible diversité des activités présentes sur le site sélectif du fait de l’offre de logements proposée et du de Notre Dame Limite-La Savine ainsi que leur forte cadre de vie. S’il attire de nombreux flux résidentiels, spécialisation, nuisent à son développement. Attractif il ne retient pas ses habitants ; principalement pour les activités ayant trait à la santé, - les noyaux villageois dans les CUCS sont également ce secteur apparaît exclusif. Ce « pôle » santé aurait des points d’appui pour une attractivité de proximité vocation à s’inscrire dans « l’arc de la connaissance » de (économique et résidentielle). La situation de ces Marseille et renforcer sa dimension métropolitaine ; noyaux villageois est très variable selon les secteurs - en termes résidentiels, ces secteurs opérationnels pré- opérationnels. Toutefois, elle est à conforter. sentent une offre de logements diversifiée dont les ÄDynamiques sur certains secteurs, les noyaux villageois prix sont inférieurs à la moyenne. La qualité urbaine périclites sur d’autres. En tant qu’éléments d’identité des très inconstante sur ces territoires est à conforter pour territoires et vecteur de leur structuration à une échelle asseoir leur attractivité. plus globale, ces unités sont un socle de pérennisation de l’attractivité résidentielle et économique. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'attractivité des territoires SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS Les secteurs opérationnels du CUCS gagnent, pour la plupart, en attractivité. Toutefois, les fondements de celle-ci reposent largement sur des facteurs conjoncturels : - tensions immobilières ; - carence de foncier généralisée hormis sur des parcelles jusqu’alors répulsives ; - dispositifs incitatifs. L’enjeu majeur pour le CUCS est de renforcer les facteurs pérennes de son attractivité (qualité de l’environnement, offre de logements diversifiés, constitution de réseaux d’entreprises, structuration des conditions d’accueil du tissu économique…) pour la maintenir. Plusieurs éléments peuvent favoriser ces mécanismes : - la révision du PLU et l’organisation des fonctions urbaines induite ; - le développement d’effets leviers autour de l’investissement public ; - l’organisation et la gestion durable des facteurs d’attractivité. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 / / Facteur favorable pour l’attractivité du secteur - Présence de dispositifs d’incitation fiscale Facteurs d’attractivité économique AUTRES FACTEURS D’ATTRACTIVITÉ - Pôles et réseaux d’établissements - Poids des établissements de + 100 emplois Facteurs d’attractivité économique PÔLES ET RÉSEAUX - Accessibilité (transports en commun, routière) - Présence de commerces, équipements et services à la population Facteurs d’attractivité résidentielle - Accessibilité (routière, ferrée, maritime, transports en commun) - Présence de services annexes (postes, banques, commerces) - Présence d’aménagements spécifiques (stationnements adaptés, lisibilité des entreprises, sécurité...) Facteurs d’attractivité économique - Qualité de l’environnement ENVIRONNEMENT URBAIN - Présence de produits logements spécifiques - Niveau de prix des logements - Diversité de l’offre de logements - Offre de logements neufs Facteurs d’attractivité résidentielle - Offre de locaux neufs ou réhabilités Facteurs d’attractivité économique MARCHÉS IMMOBILIERS - Présence de foncier potentiellement disponible pour logement Facteurs d’attractivité résidentielle - Présence de foncier potentiellement disponible pour activité - Présence de zonages à vocation future d’activité au PLU - Présence de zonages à vocation d’activité inscrits au PLU Facteurs d’attractivité économique FONCIER LITTORAL SUD / / / / CENTRE VILLE / / ST-LAZARE ST-MAURONT BELLE DE MAI GRAND CENTRE-VILLE / LA CABUCELLE ST-LOUIS LA VISTE Facteur neutre pour l’attractivité du secteur VALLÉE DE L’HUVEAUNE GRAND SUD HUVEAUNE N.-D. LIMITE SAVINE BON SECOURS ST-JOSEPH LA DELORME NORD EST / ST-BARTHÉLÉMY MALPASSÉ ST-JÉRÔME Facteur défavorable pour l’attractivité du secteur / LITTORAL SÉON LITTORAL NORD / FRAIS VALLON LA ROSE LES OLIVES L'attractivité des territoires SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS L'attractivité des territoires SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'attractivité des territoires SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'attractivité des territoires SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS DÉFINITION nant l’évolution de la population et de ses caractéristiques n’ont pas été réactualisées depuis 1999. Ainsi, L’attractivité se définit comme la capacité d’un terri- celles-ci sont le fruit d’hypothèses qui s’appuient sur toire à attirer des individus (établissements, habitants) le croisement de différentes sources de données plus et à les garder. à jour. Les éléments concernant la population et les Attirer est la traduction d’un arbitrage par les popula- ménages seront disponibles en 2009. tions et garder traduit l’évolution des conditions inter- Les informations ayant trait aux facteurs d’attractivité nes ou externes susceptibles de générer la mobilité. (cadre de vie, desserte …) sont des données à caractè- Ces deux composantes sont indissociables. re qualitatif issues de sources diverses (études AGAM, De même, économique et résidentielle, sont liées. Ces données qualitatives des professionnels) deux dimensions influent l’une sur l’autre. Cela se traduit d’une part en terme de proximité de la main d’œu- Ces modalités d’approche nous permettront de mesu- vre et des marchés pour certaines activités et d’autre rer l’évolution de l’attractivité. L’analyse s’appuie sur part comme un arbitrage entre proximité de l’emploi un état de la situation des indicateurs en 2006-2007, et caractéristiques résidentielles pour les habitants. date de leur dernière mise à jour. La présente analyse porte d’une part sur le La définition de l’attractivité atteste de son caractère « niveau » d’attractivité des territoires et d’autre polymorphe. De par cette caractéristique, il n’est pas part sur ses facteurs : judicieux de réaliser un classement des secteurs opéra- - l’attractivité est génératrice de flux. L’état d’attrac- tionnels du CUCS au regard de leur attractivité. tivité des territoires est, dans la présente analyse, abordé comme la résultante des entrées et des sor- LES ÉTABLISSEMENTS ties du territoire. Ce solde est appliqué d’une part aux mouvements LES CRÉATIONS D’ÉTABLISSEMENTS EN 2006 résidentiels et d’autre part aux créations et disparitions d’établissements et d’emplois. Les caractéristi- INSEE-SIRENE, 2006 à l’IRIS ques de ce flux sont également étudiées afin d’iden- Les créations sont identifiées par rapport aux immatricu- tifier les tendances évolutives ; lations dans SIRENE. Sont identifiées comme créations : - d’autre part, l’attractivité est générée par des facteurs dont l’importance est variable. Leur analyse (cadre de vie, accessibilité…) vise à identifier les typologies de territoires attractifs. - les nouvelles immatriculation dans SIRENE, - les reprises d’activité après une interruption de plus d’un an (reprise de l’ancien numéro SIRENE), - les reprises par une entreprise nouvelle de tout ou partie des activités et moyens de production d’une Pour ce faire, plusieurs indicateurs ont été mobilisés. autre entreprise lorsqu’il n’y a pas continuité de l’en- Ils visent à qualifier l’état d’attractivité des territoires : treprise reprise. création d’établissements et d’emplois, caractéristiques de ceux-ci, mutations immobilières et mobilité SIRENE (système informatisé du répertoire national résidentielle, évolution du nombre d’habitants et du des entreprises et des établissements) profil de ceux-ci. Il s’agit d’un répertoire géré par l’INSEE qui enregistre l’état Il est nécessaire de préciser que les données concer- civil de toutes les entreprises et leurs établissements. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'attractivité des territoires SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS Taux de création Rapport du nombre des créations d’établissements LES MARCHÉS DE L’IMMOBILIER (HABITAT ET BUREAUX) d’une année au stock d’établissements au 1er janvier de cette même année. LES LOYERS Source : Confédération Nationale des Administrateurs L’ÉVOLUTION DES ÉTABLISSEMENTS ET DES de Biens Marseille Provence Corse (CNAB)-2007. EMPLOIS Observatoire alimenté par le recueil de références Observatoire de l’emploi et du développement écono- auprès du réseau des professionnels de l’immobilier de mique - AGAM. Données issues de la source SIRENE, la CNAB et sur la base d’une méthodologie nationale géolocalisées par l’AGAM à l’adresse. élaborée par M. Mouillart. Taux de survie Loyers du parc Le taux de survie des entreprises à n années est la Il s’agit des loyers moyens des baux en cours par arron- proportion d’entreprises créées ou reprises une année dissement. donnée qui ont atteint leur nième anniversaire. LA RÉALISATION DE LOGEMENTS ET DE LOCAUX Loyers du marché Loyer des locations nouvelles (constitué des loyers de location nouvelle et des loyers de relocation) par Enquête de réalisation des permis de construire, 1997 arrondissement. et 2007 - AGAM. L’AGAM effectue, sur le territoire de Marseille, le suivi des La mobilité dans le parc locatif opérations immobilières depuis l’autorisation de construi- Proportion de logements précédemment occupés et re jusqu’à la livraison des logements ou locaux réalisés. remis sur le marché locatif, par rapport à l’ensemble des À partir des informations données par la DGUH sur les logements locatifs observés (par arrondissement). permis de construire autorisés, l’AGAM vérifie annuellement sur le terrain la réalité des livraisons. LA COMMERCIALISATION DES LOGEMENTS NEUFS Source Observatoire Immobilier de Provence (OIP)-2006. LOGEMENTS RÉALISÉS Suivi des ventes (Logements réservés, c’est-à-dire ayant Seuls les logements localisés dans des opérations de fait l’objet d’une réservation avec dépôt d’arrhes, ou ven- 3 logements et plus font l’objet de cette enquête. Les dus sans réservation préalable), mises en vente et prix des logements « en diffus » (hors programme ou lotisse- logements neufs destinés à la vente en collectif et en indi- ment) sont donc non comptabilisés. viduel dans des programmes de cinq logements et plus. Les programmes comptabilisés chaque année sont ceux terminés durant l’année quelle que soit la date à laquelle ils ont été autorisés. LES SURFACES COMMERCIALISÉES DE BUREAUX NEUFS Source Observatoire Immobilier de Provence (OIP)-2006 LOCAUX RÉALISÉS L’enquête des bureaux résulte de l’analyse contradic- Il s’agit de tous les locaux nouvellement créés (création toire des transactions réalisées tant par les cabinets de de SHON) quel que soit le type d’activités. Les transfor- conseil en immobilier d’entreprise, que par les promo- mations ou extensions sont exclues de l’enquête. teurs et les informations des directions du développement économique des villes de Marseille et d’Aix. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 vergure dépasse les seules limites communales. Cette dimensions, l’une géographique et l’autre d’usage. Elle dynamique ne saurait pour autant occulter l’échelle repose sur les articulations entre les niveaux de terri- locale, qui participe pleinement de la construction toires (géographiques, institutionnels) et les fonctions métropolitaine et doit donc légitimement trouver une de ce territoire pour les usagers (habitants ou acteurs place à part entière dans ce mouvement. LA MIXITÉ URBAINE AU CŒUR DES NIVEAUX (habitants ou entreprises) qui y résident ? DE FONCTIONNEMENT Ces articulations consistent à s’interroger sur les points C’est à cette échelle que plusieurs territoires priori- suivants : taires ont été identifiés au titre du Contrat Urbain de - les centralités et la fonction de proximité du secteur ; Cohésion Sociale sur la commune de Marseille. Chacun - la confrontation des usages aux différentes échelles d’entre eux présente des caractéristiques particulières, et son évolution ; - l’évolution de l’organisation des fonctions de l’es- notamment en termes de composantes et d’échelles urbaines. pace. Afin de mieux cerner les aires de fonctionnement de Concernant cette problématique, plusieurs éléments ces territoires et les mettre en exergue, une observa- apparaissent prégnants au sein des territoires en tion de chacun de ces sites sous l’angle de la mixité CUCS. urbaine a été retenue. La mixité urbaine met l’accent ECHELLES ET TERRITOIRES : LA PROXIMITÉ COMPOSANTE ACTIVE DE LA MÉTROPOLE sur la coexistence sur un territoire des différentes fonctions constitutives de la ville. Elle consiste donc en une pluralité des fonctions au niveau local : habitat, commerces, activités, équipements… Nouveaux contours géographiques, nouveaux contextes économiques et nouvelles logiques pour l’action publique sont trois critères qui contribuent aujourd’hui REGARDS CROISÉS POUR UNE LECTURE DYNAMIQUE DES TERRITOIRES à transformer le cadre dans lequel évoluent les acteurs publics et privés qui fabriquent la ville. L’action terri- Différents types de mixité et plusieurs échelles de toriale se déroule ainsi désormais autant entre les ter- mixité peuvent être envisagés, parmi lesquels la mixité ritoires qu’au cœur des territoires eux-mêmes. Il s’agit sociale (cohabitation de personnes différentes tant conjointement d’articuler les territoires distincts et de en termes socio-économique que culturel…. Cette faire vivre les différentes échelles de la métropole. notion inclut la notion de partage d’un espace mais également d’interactions), la mixité des logements (en Inscrire les territoires de proximité dans des logiques termes de typologie, de statuts …) et la mixité fonc- de développement de la métropole suppose une tionnelle (qui favorise à la fois la mixité sociale et la capacité à structurer des opérations locales dont l’en- diversité de l’habitat). © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'ACCÈS À L'EMPLOI t’elle l’apport d’une réponse aux besoins des individus L'ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES économiques). L’organisation de ce territoire favorise LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE La question des échelles résulte du croisement de deux LES FLUX SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS LA PRÉCARITÉ Les échelles urbaines LES ÉCHELLES URBAINES Â Les échelles urbaines SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS Si les fonctions urbaines s’avèrent difficiles à isoler en raison du rôle complexe de ce vaste espace d’échanges qu’est la ville, l’analyse globale permet de mettre en évidence des relations entre ses multiples composantes : la population, les activités et les lieux où se pratiquent ces activités. Du croisement entre ces données et l’organisation spatiale de la ville, se dessinent différentes échelles urbaines et aires d’influence pour chacun des sites observés. Comme état mais également comme moyen de réduire les exclusions (loi du 13 juillet 1991), la mixité et plus particulièrement son échelle et les modalités de sa mise en œuvre sont des enjeux pour les territoires CUCS. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009