À quoi est-elle due
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À quoi est-elle due
Dystrophie musculaire oculopharyngée (dmop) La dystrophie musculaire oculopharyngée est une maladie autosomique dominante, due à une expansion de triplets GCG dans le gène PABPN1 codant la protéine PABPN1 (poly(A)-binding protein nuclear 1). La protéine PABPN1 intervient dans la maturation des ARN messagers et dans leur transport du noyau jusqu'au cytoplasme. Gène PABPN1 normal : 6 répétitions de GCG Gène PABPN1 muté : 8 à 13 répétitions de GCG Protéine PABPN1 normale Expansion d'un domaine polyalanine (répétitions de l’acide aminé alanine) dans la protéine PABPN1 La protéine PABPN1 normale est piégée dans les agrégats et ne peut plus assurer son rôle dans la cellule La protéine PABPN1 mutée anormale s’accumule dans le noyau, entraînant la formation d’agrégats filamentaires intranucléaires (inclusions) dans les cellules musculaires squelettiques Faits marquants > À quoi est-elle due ? > Des anomalies du fonctionnement des mitochondries dans des modèles de mouches et de souris ont été mises en évidence par le réseau de recherche européen qui étudie la DMOP : Les gènes codant des protéines mitochondriales sont dérégulés à un stade précoce de l’évolution de la DMOP. NOYAU Inclusions nucléaires filamenteuses CYTOPLASME Dysfonctionnement des cellules J O U R N É E S D E S F A M I L L E S 2 0 1 5 Dystrophie musculaire oculopharyngée (dmop) Réduire les agrégats et limiter la toxicité cellulaire • Anticorps spécifiques de PABPN1 Inhibent la formation des agrégats dans des modèles cellulaires et dans un modèle animal (mouche drosophile). • Produits anti-agrégats - Le tréhalose et la doxycycline réduisent les agrégats et limiteraient la toxicité dans les modèles cellulaires et les souris modèles de DMOP. - Deux molécules anti-prions (le 6-aminophenanthridine et l’acétate de guanabenz) réduisent la toxicité des protéines PABNP1 anormales et la dégénérescence musculaire chez la drosophile. - La cystamine réduit la formation et la toxicité des agrégats, l’apoptose et améliore la faiblesse musculaire, chez la souris modèle de DMOP. - Le sirtinol protège de la toxicité liée à la protéine PABPN1 anormale dans un modèle animal (ver C-elegans) et dans un modèle cellulaire. • Réduction de l’apoptose - Le croisement de souris modèles de la DMOP avec des souris surexprimant une protéine anti-apoptotique, BCL2, améliore les manifestations cliniques de la DMOP. - Le chlorure de lithium réduit l’apoptose de myoblastes de souris modèles de DMOP. Faits marquants > Pistes thérapeutiques > Essai de thérapie cellulaire associant une greffe de myoblastes dans des muscles du pharynx à une myotomie cricopharyngée. En cours. Les résultats encourageants obtenus chez 12 premiers participants ont conduit à poursuivre l’essai chez 16 participants supplémentaires en incluant éventuellement des patients ayant déjà subi une myotomie cricopharyngée. > Un essai de phase II/III du cabaletta (une molécule qui empêche la formation d’agrégats protéiques) chez 60 personnes atteintes de DMOP est en cours de recrutement au Canada, États-Unis et Israël. NOYAU Inclusions Incl Inclu ons nucléaires cléa lééa air filame lam lamenteuses euses uses CYTOPLASME J O U R N É E S D E S F A M I L L E S 2 0 1 5