TOUT CONTRE LEO/ CIE DU DAGOR THEATRE A PARTIR DE 9

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TOUT CONTRE LEO/ CIE DU DAGOR THEATRE A PARTIR DE 9
TOUT CONTRE LEO/ CIE DU DAGOR
THEATRE A PARTIR DE 9 ANS
d'après le roman de Christophe Honoré (Ed. Ecole des loisirs)
DOSSIER DE PRESENTATION DU SPECTACLE
DOSSIER PEDAGOGIQUE
COMPAGNIE DU DAGOR
[email protected]
www.compagniedudagor.com
TOUT CONTRE LEO
de Christophe Honoré
adaptation et mise en scène
Marie Blondel
jeu
Guillaume Cantillon
ou
Thomas Gornet
scénographie
Frédéric Pickering
lumières
Frédéric Rebuffat
régie
Claude Fontaine
collaboration artistique
Julien Bonnet
photos
Thierry Laporte
design de l'affiche
Laurent Besson
co-production
Cie du Dagor
Festival Le P'tit Strapontin/Cie Commediamuse/Cie Martine Fait du Théâtre
Création en résidence au théâtre de la Marmaille-Limoges (87) et à l'Espace
Rotonde de Petit-Couronne (76)
LA PIECE
"Au milieu de l'escalier, j'ai stoppé net, arrêté par un silence inhabituel. Sans
faire de bruit, je me suis faufilé dans la salle à manger. J'ai laissé la lumière
éteinte et je me suis posté dans l'axe du passe-plat, un peu en arrière, pour
rester dans le noir. De là, on voit toute la cuisine. Et j'ai vu. J'ai vu mon père et
ma mère serrés l'un contre l'autre près de l'évier et qui sanglotaient. Jamais je
n'avais imaginé que mon père avait des yeux qui pleuraient."
C'est comme ça, seul dans le noir, que Marcel apprend que Léo, son frère aîné,
est malade du sida. Qu'il va mourir. Et c'est à partir de cet instant que lui, P'tit
Marcel, doit faire comme s'il ne savait rien...
Des années plus tard, Marcel, devenu adulte, est toujours hantée par la
maladie de Léo. Il veut apaiser sa douleur. Il veut dire adieu à Léo mais les
mots lui manquent. Un feutre, une feuille de papier... Marcel redessine son
enfance pour mieux la dire, la comprendre et enfin tourner la page...
Tout contre Leo raconte avant tout une histoire de famille, une histoire de
secret et de non-dits, bref une histoire comme il s'en cache dans toutes les
familles. Tout est vu à travers les yeux et à la hauteur d'un enfant de dix ans,
P'tit Marcel, narrateur de la pièce. Nous adoptons sa révolte, ses coups de
rage, nous rions parfois de ses bêtises, restons touchés devant sa détresse et
sa colère. A aucun moment, la pièce ne se veut pathétique ou larmoyante,
simplement sensible et vraie.
Le thème du SIDA est prétexte à d'autres interrogations, autour de l'amitié, de
la mort et du deuil. Ces questions sont abordées avec pudeur mais sans
hypocrisie, interpellant différemment les enfants comme les adultes.
NOTES D'INTENTION
"Tout contre Léo nous offrait l'occasion de rester dans le monde de l'enfance et
d'aborder les rivages de l'adolescence, la chance de travailler un texte qui
réussit le tour de force d'être à la fois poétique et concret. (...)
Tout contre Léo traite d'un sujet "difficile" comme on dit, dont on parle peu
aux enfants, en tout cas pas souvent avec autant de délicatesse : l'amour
fraternel. L'amour familial, filial. L'amour.
Notre spectacle sera- je l'espère- à l'image de l'écriture de Christophe Honoré :
simple, émouvant, drôle et rigoureux. "
Thomas Gornet, comédien
"Je me souviens très bien de ces moments où on découvre ce qu’est la vérité.
Quand on sent bien qu’on sait mais qu’autour, tous font semblant. Quand les
secrets se dévoilent au fur et à mesure qu’on grandit et que la carapace
protectrice de l’enfance s’amenuise. Quand on gronde à l’intérieur et qu’on n’a
pas la place pour éclater.
(...) Je connais bien Thomas. J’aime le diriger, on se comprend vite. C’est un
enfant, il est vif et drôle, prêt à toutes les fantaisies. Mais je veux aller chercher
en lui le trouble, la noirceur, la tristesse compressée à l’intérieur pour pouvoir
aller et venir entre P’tit et Grand Marcel.
Marie Blondel, metteur en scène
LA COMPAGNIE
La compagnie du Dagor, association loi de 1901, a été fondée en 2001 par
Thomas Gornet, metteur en scène, comédien et écrivain.
Elle a au départ permis de tourner le spectacle Zilou parle de Patrick Lerch (éd.
Lansman), pièce impliquant 8 comédiens-stagiaires de la promotion 1999-2001
de l’Académie théâtrale de l’Union, école nationale dépendant du Théâtre de
l’Union-CDN du Limousin.
Depuis ses débuts, la compagnie a crée neuf pièces, dont L'oeil de
l'ornithorynque, un spectacle destiné au jeune public. Thomas Gornet y
abordait déjà des thèmes sensibles et intimes, avec pudeur et émotion : ceux
de la différence, de l'homosexualité, de la difficulté du passage à l'âge adulte...
THOMAS GORNET, comédien
Après un BTS audiovisuel, dix ans de théâtre avec le Théâtre Espiègle
d’Asnières (Daniel Lacroix) et quelques années avec La Cie Mack et les gars
(Stéphanie Chévara), il entre à l’Académie Théâtrale de l’Union, séquence 2
(1999-2001).
Thomas Gornet a trois chapeaux : Un chapeau de metteur en scène : il a
notamment travaillé sur des textes de Jean-Luc Lagarce (Des paillettes sur ma
robe d'après Music- Hall et Hollywood), Patrick Lerch (Zilou parle) et Georges
Feydeau (De toute(s) pièce(s)) et Malika Doray (Lapin) avec sa compagnie, la
Cie du Dagor.
Un chapeau de comédien et/ou assistant metteur en scène : il a joué entre
autres pour Paul Golub (Noces de Sang de Garcia Lorca), Stéphanie Chévara,
Christophe Martin, Philippe Labonne-Théâtre en diagonale (Le système
Ribadier de Feydeau, L’impromptu de Bellac d’après Giraudoux), Silviu
Purcarete (Songe d’une nuit d’été d’après Shakespeare), Emilie
Valantin-Théâtre du Fust (Un Cid d’après Corneille / L’homme mauvais),
Bertrand Bossard (Toute gueule raisonnable d’après Daniil Harms / Gagarin
Way de Gregory Burke / Quand les poules auront deux dents de Bertand
Bossard), la compagnie Les Brigands (Arsène Lupin, banquier opérette de
Willemetz/Lattès/Mirande mise en scène Philippe Labonne / Au temps des
croisades opérette de Claude Terrasse et Fanc-Nohain, mise en scène Philippe
Nicolle-26000 couverts / Phi-Phi, opérette de Christiné et Willemetz, mise en
scène Johanny Bert) , Alban Coulaud-O’navio- La Marmaille (Flon Flon et
Musette d’après Elzbiéta), Jorge Lavelli (Merlin ou la terre dévastée de Tankred
Dorst), François Gérard-La Manivelle (L’ogrelet de Suzanne Lebeau, Emile et
Angèle, correspondance de José da Silva et Françoise Pillet), Johanny
Bert-Théâtre de Romette (Les Orphelines de Marion Aubert) et Didier Bezace
(May de Hanif Kureishi).
Depuis 2005, il crée également des spectacles jeune public, en collaboration
avec Marie Blondel : il joue ainsi dans deux monologues : L’œil de
l’ornithorynque qu’il a écrit et Tout contre Léo de Christophe Honoré.
Et enfin, un chapeau d’auteur :
2014 L'âge en bandoulière, théâtre en classe, commande du Fracas-CDN de
Montluçon
2014 Chercher le garçon, théâtre pour adolescents, non plublié
2013 Sept jours à l'envers roman pour la jeunesse collection DoAdo Le
Rouergue
2013 Je porte la culotte (avec Le jour du silp de Anne Percin) cool Boomerang
Le Rouergue
2012 A bas les bisous roman pour la jeunesse collection Zig-Zag Le Rouergue
2011 Mercredi c’est sport ! roman pour la jeunesse collection Zig-Zag Le
Rouergue
2010 L’amour me fuit roman pour la jeunesse collection Neuf L’Ecole des
Loisirs
2008 Je n'ai plus dix ans roman pour la jeunesse collection Neuf L'Ecole des
Loisirs
2007 Looking for Guillaume commande de la Cie Toutito Teatro et du Musée
de Normandie (non publié)
2006 Qui suis-je ? roman pour adolescents collection Médium L’Ecole des
Loisirs
2002 Motus et bouche cousue pièce de théâtre écrite dans le cadre du «
journal théâtral du 162 » issu d’un partenariat entre la compagnie Mack et les
gars et la cité 162 de Gentilly (94). (non publié) 2000 Gavage pièce courte pour
deux actrices (non publié)
1999 L’œil de l’ornithorynque monologue jeune public (non publié)
Depuis août 2012, il fait partie de la troupe de comédiens permanents du
Fracas-CDN de Montluçon/Auvergne, dirigé par Johanny Bert.
MARIE BLONDEL, metteur en scène
Issue de la classe d’art dramatique du Conservatoire National de Région de
Rouen dirigée par Maurice Attias, elle y poursuit également une formation de
chant Lyrique. Elle travaille notamment avec Yann Dacosta (Les Précieuses
Ridicules). Elle intègre en 2001 l’Académie Théâtrale de l’Union, séquence 3 à
Limoges en 2001. Elle y travaille avec Xavier Durringer (Quoi dire de plus du
coq ?), Bertrand Bossard (Toute gueule raisonnable...suscite en moi un
sentiment désagréable) et Jacques Lassalle (Ouvrez).
Elle débute en mise en scène en présentant publiquement un premier travail
sur La maison de Bernarda Alba de Garcia Lorca. En novembre 2003, elle crée
la Compagnie Martine fait du théâtre. En 2004, elle met en espace
Rendez-vous confidentiel (lectures de textes du Marquis de Sade et Gilbert
Lely). Puis elle crée Un Visa pour l’Amour, spectacle musical, et Née de la
dernière pluie, en direction du jeune public. Depuis, elle joue pour la
compagnie O’navio-La Marmaille (Flon-Flon et Musette / Où va l’eau /
L’égarée, mises en scène d’Alban Coulaud). Pour Le Cabinet de Curiosités
(compagnie en résidence à La Garde 83), elle assiste Guillaume Cantillon à la
mise en scène de Pelléas et Mélisande de M.Maeterlinck et Dies Irae de
L.Andreiev. Elle intervient également depuis 2010 au lycée du Coudon (La
Garde) pour l’option théâtre. En 2010, elle forme avec Julien Bonnet le groupe
Smoking birds in Underwears et intègre en 2011 la classe de Jazz vocal du
Conservatoire de Toulon. Pour Les Brigands, en 2011, elle joue, chante, danse
et manipule dans Phi-Phi, opérette de Christiné et Willemetz, mise en scène
Johanny Bert. En 2012, elle joue dans Dompter la chute d'après J-P Siméon mis
en scène par Xavier Hérédia (Cie de l'Echo). En 2013, elle travaille sous la
direction de Yoshi Oïda dans Sang de cerisiers de Yves Borrini ( Cie Le Bruit des
hommes).
Pour la Cie du Dagor, elle assiste Sophie Tandel à la mise en scène de L’œil de
l’ornithorynque, est collaboratrice artistique de Thomas Gornet sur Des
paillettes sur ma robe et De toute(s) pièce(s) (dans lequel elle joue également)
avant de le mettre en scène dans Tout contre Léo de Christophe Honoré.
LA PRESSE
"Sur scène, Marcel c'est Thomas Gornet, auteur, comédien et metteur en
scène, (...) qui fait revivre cette période terrible de l'enfance de p'tit Marcel.
Comment supporter cette idée de maladie ? Comment imaginer que son frère,
si beau, va mourir ? Et on pense quoi à 10 ans quand on tente de vous cacher
la vérité ? Bref, c'est l'univers d'un enfant aux portes de l'adolescence, qui doit
grandir plus vite que prévu. Même si le spectacle est inachevé (spectacle en
cours de création), l'essentiel est déjà là et c'est simple, drôle, émouvant,
grave et très tendre."
Coralie Zarb, Le populaire du centre-Limoges, 3 mars 2009
(à propos de la répétition publique de Tout contre Léo)
"Lors de sa venue à Wasquehal, Suzanne Lebeau disait ne se poser aucune
limite sur ce qu'il faut partager avec les enfants. Le meilleur comme le pire. Le
texte de Christophe Honoré, Tout contre Léo, parle ouvertement du sida avec
les yeux de l'enfance.
La compagnie du Dagor a fait de ce texte une pièce remarquable où Thomas
Gornet, lui-même auteur de livres pour la jeunesse, dépeint les troubles de ce
petit frère meurtri par la maladie de son frère. Une pièce présentée ce
week-end salle Brel, à l'invitation de la Manivelle Théâtre.
P'tit Marcel a 10 ans. Au milieu de ses trois frères ainés et de ses parents, il est
celui qu'on met à l'écart des conservations de grands. Mais un jour, il voit ses
parents sangloter à l'annonce de la maladie de Léo, le plus beau de ses frères.
Il va mourir du sida dont il est malade depuis trois ans. Et P'tit Marcel ne doit
rien savoir. La vie doit continuer, sauf pour Léo et P'tit Marcel qui se demande
ce que sera la vie sans lui. Entre peur et lâcheté, l'enfant se donne des raisons
de pleurer pour en masquer la vraie raison. Marcel veut entendre la vérité,
même si elle fait mal. « Tu n'as pas l'âge d'avoir la vie gâchée », lui dit sa
grand-mère. Et pourtant, il ne veut de Léo que son amour. Tant qu'il en est
encore temps.
Les feuilles blanches constituent l'espace de jeu que Thomas Gornet froisse,
dessine, troue. Elles deviennent les personnages, expriment les humeurs du
futur adolescent. Dessiner sa peine pour mieux la canaliser. Cette peine est le
reflet de l'amour profond que Marcel éprouve pour Léo. S'il n'est pas simple de
parler de maladie aux enfants, leur parler d'amour est bien plus simple. Et a
tellement plus de sens pour les aider à devenir de grandes et belles
personnes."
Stéphanie Franchomme, La Voix du Nord, 23 mars 2010
A propos de L'oeil de l'ornithorynque de Thomas Gornet
"Ce monologue bénéficie d'une écriture très simple et belle, imagée, à travers
laquelle le monde de l'enfance, la découverte et l'expérience de la vraie vie
sont exprimés avec justesse, sincérité et tendresse. Thomas Gornet possède
tous les traits et les attitudes pour endosser ce jeune personnage."
Jacques Morlaud, L'Echo de la Haute-Vienne, 11 décembre 2006
"Entre rêve et réalité, c’est notre histoire à tous que cet enfant raconte, celle,
universelle, de la difficulté de grandir. Une plongée, drôle et cruelle, dans le
monde de l’enfance qui s’en va…"
Théâtre de la commune, centre dramatique national d'Aubervilliers, mai 2008
Les livres de Thomas Gornet :
A propos de L'amour me fuit, (2010) Ed. L'Ecole des loisirs
"Voilà ce qu'on pourrait qualifier de magnifique histoire d'amour, peut-être
même l'une des plus belles de tous les romans jeunesse. Et comme beaucoup
des plus belles passions, elle ne se termine pas très bien, d'où le titre. Mais
avant la chute, il y a tellement de justesse, de beauté et de joie que la lecture
en est absolument incontournable. En un seul mot, magnifique."
Librairie Mollat, Bordeaux
A propos de Je n'ai plus dix ans, (2008) Ed. L'Ecole des loisirs
"La liberté, chez Thomas Gornet, c'est de réussir à dire, grâce à un enfant, la
réplique de la solitude. (...) L'auteur redonne, après tous les filtrages d'un
grand art, l'exacte émotion que j'éprouvais enfant. L'analyse subtile d'un
univers imaginaire qui donne un sentiment de réalité".
Cultures et débat, octobre 2008
"Thomas Gornet parle (ou écrit vrai) simplement, avec sincérité. Avec une
forme de naïveté si savoureusement retranscrite, nous suivons les étapes-clés
permettant à un enfant de devenir grand : l'éveil des sentiments, la
construction de son individualité, l'affirmation de son caractère, accompagnée,
puberté oblige, par des changements physiques".
Médiathèque de Bezons, octobre 2008
A propos de Qui suis-je?, (2006) Ed. L'Ecole des loisirs
"Enième roman, serait-on tenté de dire, d’une quête identitaire, affective et
sexuelle, dans le genre tranche de vie adolescente, des malaises ordinaires aux
petits bonheurs, des gros complexes aux grands chagrins d’amour… Et
pourtant, cette brève histoire d’amour déçu porte en elle une indéfinissable
étincelle, une touchante naïveté et une cohérence narrative et émotionnelle
qui donnent envie d’en parler et d’inciter à la lire – ne serait-ce que pour son
dénouement en demi-teinte, pour son écriture sereine, à la fois travaillée et
spontanée et pour la justesse du ton, avec ce qu’il faut d’accents
désenchantés… "
Blandine Longre, SITARTMAG, Décembre 2006
L'AUTEUR DE L'OEUVRE ORIGINALE
CHRISTOPHE HONORE est né en Bretagne (Carhaix, Finistère). Il fait des études
de Lettres Modernes et de Cinéma à Rennes.
En 1995, il s’installe à Paris et écrit une dizaine de romans pour la jeunesse
édités pour la plupart aux éditions L'Ecole des Loisirs parmi lesquels Tout
contre Léo, Mon coeur bouleversé ou L'affaire P'tit Marcel. Il devient
également chroniqueur pour plusieurs revues tel que Les Cahiers du Cinéma ou
Première.
En 1997, il publie son premier roman pour adulte L'Infamille, suivi en 1998 par
une première pièce de théâtre Les Débutantes. En 1999, il publie son deuxième
roman pour adulte La Douceur, sélectionné pour le Prix Renaudot.
Après avoir co-écrit le scénario de Les Filles Ne Savent Pas Nager avec
Anne-Sophie Birot et celui de Novo, film de Jean-Pierre Limosin en 2002, il
réalise son premier long métrage, sélectionné à Cannes dans la section Un
Certain Regard, 17 Fois Cécile Cassard avec Béatrice Dalle et Romain Duris.
Il continue son ascension en dirigeant, en 2004, Isabelle Huppert et Louis
Garrel dans l’adaptation du roman de Georges Bataille, Ma Mère.
En 2006, il tourne Dans Paris, un film auquel participe Romain Duris, Guy
Marchand et Louis Garrel, présenté à la quinzaine des réalisateurs à Cannes.
L'année suivante, il accède à la compétition officielle pour sa comédie
chantante Les Chansons D'Amour.
CHRISTOPHE HONORE A PROPOS DE TOUT CONTRE LEO
"Il est difficile de choisir un titre. Quand on choisit le prénom d'un enfant, on
ne sait pas quelle sera son identité. Là, on connaît l'identité de son personnage
et il faut lui choisir un nom.
"Tout contre" veut dire "près de", mais peut avoir le sens de "tout ce qui va
contre" Léo.
Ce livre était mon premier livre. Le thème du SIDA était proche de moi. Mon
petit frère avait 12 ans à l'époque, et quand on discutait du SIDA, il sortait
fièrement de son portefeuille un préservatif. Je me rendais compte que le
discours tenu auprès des jeunes était toujours préventif, et que l'on voit les
choses différemment lorsqu'on a quelqu'un de proche atteint par la maladie.
Je connais quelqu'un atteint du SIDA, écrire un roman était une façon
d'intervenir. Ce livre est dédié à Julien et Bernard, c'est pour eux deux que je
l'ai écrit.
Je sais aussi par expérience qu’un enfant de dix ans a déjà tout compris de ce
qui allait se passer, des déceptions, des trahisons, du fait que la pureté n’existe
pas, de la façon dont la société fonctionne.
J'ai écrit Tout contre Léo en trois mois, mais l'écriture a été précédé d'un long
temps de maturation. Il faut de l'énergie pour écrire un livre pour enfants, il
doit y avoir un élan. La littérature est un espace où on peut rester
intransigeant, un territoire où on peut être courageux".
EXTRAIT
"Trois nuits les yeux grands ouverts et défilant devant : mes plus beaux
souvenirs avec Léo.
Mais c'est fini les jours de fête. Je dois me faire à l'idée d'une vie moins Léo.
Moins son visage grognon quand, le samedi midi, je saute sur son lit en lui
gueulant dans l'oreille : "IL EST L'HEURE DE METTRE LE COUVERT!".
Moins ses bras tendus qui m'agrippent par les pieds et me font marcher la tête
à l'envers.
Moins sa bagnole pourrie où je peux écrire à la craie sur la boîte à gants.
Moins son sourire léger quand je lui fais lire les lettres de Gwen et qu'il me fait
croire qu'elles sont tellement jolies qu'il voudrait les recopier.
Moins ses gueulantes parce que soi disant j'accapare la télé tout le week-end
avec mes émissions de sport et mes jeux vidéos.
Moins les parties de beach-volley, Pierrot et Tristan contre Léo et moi."
Les thèmes :
• l’amour fraternel
• la maladie dans le cercle familial
• la confrontation aux préjugés et aux clichés
• la mort et le deuil
• la mémoire et le souvenir
Les réactions des jeunes lecteurs (d'après le blog de la médiathèque de
Noisy-le-sec)
Normalement, je n'aime pas lire, mais le livre "Tout contre Léo" est spécial car
j'ai beaucoup aimé. Presque tous les livres que je regarde, ça ne me donne pas
envie de lire mais quand j'ai vu ce livre, je le voulais. Votre livre est génial et je
l'adore mais c'est triste parce qu'il a le SIDA, même que j'ai pleuré. Continuez
comme ça pour vos livres et c'est très très cool. Ce livre est cool mais triste...
08 09 2008 - Ophélie, 5ème - Collège Terrain Fayard - Saint-André - La Réunion
J'aime bien ce livre car P'tit Marcel est un personnage intéressant. Entre p'tit
Marcel et Léo il y a un amour fraternel. Pour les personnes intéressées, lisez-le
!
Maëva, CM2 - Léo Lagrange
Moi, je suis en quatrième et j'ai trouvé ce livre assez bien car il énonce la vie de
tous les jours et il est émouvant. Je vais le présenter à ma classe et je suis
contente de l'avoir choisi car c'est un bon livre.
Manon, 4ème - Saint-Etienne-le-Molard
J'ai adoré ce livre car il parle d'un petit garçon Marcel, qui un soir, voit ses
parents qui pleurent. Il apprend que son frère est malade du sida et qu'il va
mourir. Ce livre est un roman très triste et il donne beaucoup d'émotions.
Priscillia, CM2 - D'Estienne d'Orves
Tout contre Léo est marqué par deux sentiments : la tristesse et la colère.
Mais, il y a beaucoup de gros mots. P'tit Marcel a une chose qu'il garde
durement au fond de son cœur mais je ne peux pas vous dire ce que c'est.
C'est un secret !
Edouard, CM2 - D'Estienne d'Orves
NB : LE LIVRE EST RECOMMANDE POUR LE TROISIEME CYCLE PAR
L'EDUCATION NATIONALE
BIBLIOGRAPHIE SUR LES THEMES DE LA MALADIE ET LA MORT
Le deuil
Dis maîtresse, c'est quoi la mort ? CARREZ Daniel, DALOUBEIX Suzanne,
DEUNFF Jeanine - L’Harmattan, 2001
CRDP de l'académie de Dijon
Les
questions essentielles sont posées : faut-il parler de la mort aux enfants ? Les
enseignants peuvent-ils l’aborder ? Dans quel but "scolariser" la mort et pour
quel projet pédagogique ? Cet ouvrage essaie de faire le point sur les
interrogations et les préoccupations des enfants concernant la notion de mort.
Pochée, Florence Seyvos, Claude Ponti, Ecole des loisirs
La petite tortue
Pochée est désespérée par la mort de son ami Pouce écrasé sous une pierre et
ne sait que faire pour l'oublier. Elle devient associale...
Avec tout ce qu'on a fait pour toi, Marie Brantôme, Seuil Jeunesse
May,
onze ans, décrit la mort une petite sœur, la folie d'une mère, l'insouciance d'un
frère, l'absence d'un père. Un « journal intime » au jour le jour auquel la jeune
fille confie ses peines et les aléas de la vie.
Adieu Benjamin, Chantal Cahour, Rageot Cascade
Le petit frère de Sophie,
Benjamin, est mort, renversé par une voiture. Comment surmonter un tel
chagrin et aider ses parents à faire face ?
Thomas et l'infini, Michel Déon, Gallimard
Thomas est un petit garçon
malade à qui la fièvre, la nuit, permet de s'échapper sur une île paradisiaque
où il retrouve des animaux merveilleux. Mais une nuit, la dame en blanc vient
le chercher pour le conduire vers l'infini...
Autour du sida
Le prof- Tendre banlieue T11, Tito, Casterman
Dans cette BD, Tito évoque le
quotidien d'un professeur d'EPS dans un lycée, confronté aux préjugés de ses
élèves, de ses collègues et de sa "hiérarchie" face à la découverte de sa
maladie : le sida !
La vie à reculons, Gudule, Hachette
C'est la rentrée : dans la classe, les filles
ont les yeux rivés sur le nouveau, Thomas. Pour Elsa et Thomas commence un
tendre flirt jusqu'au jour où un professeur affolé décide d'avertir les parents
d'Elsa : Thomas est séropositif !
Le cerf-volant brisé, Paula Fox, Ecole des loisirs
Liam découvre que son père est malade du sida et qu'il va bientôt mourir. Il
comprend que sa famille lui ment et cherche des réponses aux nombreuses
questions qu'il se pose.
Lettres à qui vous savez, Hervé Debry, Casterman
Jérémy, 10 ans, écrit au Père Noël pour passer une commande et se confier. Il
est séropositif et lorsque ses camarades de classe l'apprennent, tous n'ont pas
les réactions attendues et souhaitées...
AVANT / APRES LE SPECTACLE
ateliers proposés par la Cie du Dagor
Le comédien et/ou la metteur en scène interviennent sous formes de petits
ateliers (durée à déterminer) sur le thème des tabous et du secret ou comment
le cacher.
ATELIER DESSIN : La scénographie du spectacle est basée sur le papier comme
support d’expression. A travers le dessin, Marcel tente de recoller les
morceaux de son enfance et de survivre à Léo. Grâce à des jeux de
superpositions, d'ombres, de découpages, de dessins, les thèmes de la famille,
du secret, de la mort et de la maladie seront abordés.
ATELIER D’ECRITURE et ou D'INTERPRETATION : de la simple initiation
l'atelier longue durée, tout est possible!
à
Nous pouvons également intervenir en amont autour des thèmes du spectacle
sur la base d'une rencontre d'une quarantaine de minutes pour une 35 élèves
maximum. (En collège, possibilité de coupler cette intervention avec une
information sur les MST).

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