Partir seul ............................................15

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Partir seul ............................................15
LA VERSION COMPLETE DE VOTRE GUIDE
PHILADELPHIE 2015/2016
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EDITION
Directeurs de collection et auteurs :
Dominique AUZIAS et Jean Paul LABOURDETTE
Auteurs : Baptiste THARREAU, Marie Emilie
MICHEL, Jean-Paul LABOURDETTE, Dominique
AUZIAS et alter
Directeur Editorial : Stéphan SZEREMETA
Responsable Editorial Monde : Patrick MARINGE
Rédaction Monde : Caroline MICHELOT, Morgane
VESLIN, Pierre-Yves SOUCHET, Leena BRISACQ
Rédaction France : François TOURNIE, Jeff BUCHE,
Perrine GALAZKA, Talatah FAVREAU
FABRICATION
Responsable Studio : Sophie LECHERTIER
assistée de Romain AUDREN
Maquette et Montage : Julie BORDES, Élodie
CLAVIER, Sandrine MECKING, Delphine PAGANO,
Laurie PILLOIS
Iconographie et Cartographie : Audrey LALOY
WEB ET NUMERIQUE
Directeur technique : Lionel CAZAUMAYOU
Chefs de projet et développeurs : Jean-Marc
REYMUND assisté de Florian FAZER, Anthony
GUYOT, Cédric MAILLOUX
DIRECTION COMMERCIALE
Responsable Régies locales : Michel GRANSEIGNE
Responsable recrutement Régies locales :
Victor CORREIA
Relation Clientèle : Vimla MEETTOO
REGIE NATIONALE
Responsable Régie Nationale : Aurélien
MILTENBERGER assisté de Sandra RUFFIEUX
Chefs de Publicité : Caroline AUBRY, Perrine
DE CARNE MARCEIN, Caroline GENTELET, Sacha
GOURAND, Florian MEYBERGER, Stéphanie MORRIS,
Caroline PREAU, Carla ZUNIGA
REGIE INTERNATIONALE
Directrice : Karine VIROT assistée d’Elise CADIOU
Chefs de Publicité : Romain COLLYER,
Camille ESMIEU, Guillaume LABOUREUR
DIFFUSION ET PROMOTION
Directrice des Ventes : Bénédicte MOULET
assisté d’Aissatou DIOP et Alicia FILANKEMBO
Responsable des ventes : Jean-Pierre GHEZ
assisté de Nathalie GONCALVES
Relations Presse-Partenariats : Jean-Mary
MARCHAL
ADMINISTRATION
Président : Jean-Paul LABOURDETTE
Directeur Administratif et Financier : Gérard
BRODIN
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BOURDEAU assistée de Léa BENARD, Sandra
MORAIS et de Naommi CHOQUET
Responsable informatique : Pascal LE GOFF
Responsable Comptabilité : Valérie DECOTTIGNIES
assisté de Jeannine DEMIRDJIAN, Oumy DIOUF,
Christelle MANEBARD
Recouvrement : Fabien BONNAN
assisté de Sandra BRIJLALL
Standard : Jehanne AOUMEUR
LE PETIT FUTE
PHILADELPHIE 2015-2016„
Petit Futé a été fondé par Dominique Auzias.
Il est édité par Les Nouvelles Editions de l’Université
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Dépôt légal : 21/12/2014
ISBN : 9782746978218
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Pour le courrier des lecteurs : [email protected]
Welcome to
Philadelphia !
Philadelphie vit dans l’ombre de New-York et de
Washington et elle est encore trop souvent oubliée
des touristes. Pourtant, il serait dommage de passer
à côté d’un séjour dans cette ville qui répond à toutes
les attentes d’un voyageur curieux d’art et d’Histoire.
Ville mythique, berceau des Etats-Unis, c’est là que fut
signée la Déclaration d’Indépendance, là encore que fut
débattue la Constitution, là que Benjamin Franklin mit au
point de nombreuses inventions et les bâtiments de la
ville sont riches de cette histoire. L’offre culturelle mérite
également tous les superlatifs : on y recense le 3e plus
grand musée d’art des Etats-Unis et une des collections
privées les plus belles du monde (la Fondation Barnes).
Les alentours ne sont pas en reste et réservent d’agréables
surprises. Proche de la nature, la campagne autour de
New-Hope ou les jardins de Longwood sont des havres
de paix aux couleurs magnifiques. L’océan n’est pas
très loin non plus, de l’autre côté du Benjamin Franklin
Bridge dans le New-Jersey avec, au choix, une version
festive (Atlantic City) et une version pittoresque (Cape
May). Enfin, à une heure et demie de Philadelphie, il est
possible revivre au temps de La Petite Maison dans la
Prairie en partant à la rencontre d’une minorité fascinante :
les fameux amish qui refusent le monde moderne pour
suivre à la lettre les préceptes de la Bible. Philly (comme
la surnomment tendrement ses habitants), c’est enfin
une ville aux dimensions européennes que l’on parcourt
à pied et dans laquelle il est très facile de se repérer. On
la découvre à son rythme, en déambulant de petits cafés
sympathiques en rues bordées de maisons de briques
rouges, des boutiques délirantes de South Street aux
restaurants branchés de Rittenhouse Square. La chaleur
de l’accueil américain devrait achever de rendre cette
visite inoubliable. So, ready ?
L’équipe de rédaction
REMERCIEMENTS. Un immense merci à Isabelle
Trotzier d’Interface Tourism, à Christina Cassidy,
Annie Jirapatnakul, Crystal Hayses et toute l’équipe
du Philadelphia Convention & Visitors Bureau, à Chris
pour son accueil, ses précieux conseils et ses (très)
bonnes adresses, à l’Inspector, Titou Jr et au 5 à
Atlantic City... A bientôt !
Sommaire
„„
INVITATION
AU VOYAGE „
Les plus de Philadelphie ........................7
Fiche technique ......................................9
Idées de séjour .....................................11
Comment partir ?..................................13
Partir en voyage organisé.....................13
Partir seul ............................................15
Séjourner .............................................19
„„
DÉCOUVERTE „
Philadelphie en 20 mots-clés ...............24
Survol de Philadelphie..........................28
Géographie ..........................................28
Climat ..................................................29
Environnement – Écologie....................29
Parcs nationaux ...................................29
Histoire ..................................................30
Politique et économie ...........................35
Population et langues ...........................40
Mode de vie...........................................41
Arts et culture .......................................43
Festivités ...............................................47
Cuisine locale........................................49
Jeux, loisirs et sports ...........................52
Enfants du pays ....................................54
Communiquer en anglais .....................57
„„
PHILADELPHIE „
Philadelphie ..........................................76
Quartiers..............................................76
Old City et Convention Center Area ....81
Quartier des musées
et Rittenhouse Square .......................83
South Street et South Philadelphia ....83
University City et West Philadelphia ...83
Northern Liberties,
Fishtown et North Philadelphia ..........83
Se déplacer .........................................86
L’arrivée ............................................86
En ville ..............................................88
Pratique ...............................................89
Tourisme – Culture............................89
Représentations –
Présence française............................90
Argent ...............................................90
Moyens de communication ...............92
Santé – Urgences..............................92
Se loger ...............................................92
Centrales de réservation – Réseaux ..92
Old City et Convention Center Area ....92
Quartier des musées
et Rittenhouse Square .......................95
South Street et South Philadelphia ....98
University City et West Philadelphia ...98
Se restaurer .........................................99
Old City et Convention Center Area ....99
Quartier des musées
et Rittenhouse Square .....................103
South Street et South Philadelphia ..107
University City et West Philadelphia .110
Northern Liberties,
Fishtown et North Philadelphia ........112
Sortir .................................................113
Cafés – Bars ...................................113
Clubs et discothèques .....................117
Spectacles ......................................118
À voir – À faire ...................................119
Old City et Convention Center Area ..121
Quartier des musées
et Rittenhouse Square .....................128
South Street et South Philadelphia ..136
University City et West Philadelphia .136
Northern Liberties,
Fishtown et North Philadelphia ........136
Balades .............................................137
À la découverte
du Philadelphie historique ...............137
L’art dans la rue, à la découverte
des murals de Philadelphie .............137
Shopping ...........................................138
Bon plan .........................................138
Old City et Convention Center Area ..138
Quartier des musées
et Rittenhouse Square .....................139
South Street et South Philadelphia ..140
University City et West Philadelphia .141
Northern Liberties,
Fishtown et North Philadelphia ........141
Sports – Détente – Loisirs..................141
Sports – Loisirs ...............................141
Détente – Bien-être.........................142
„„
LES ENVIRONS
DE PHILADELPHIE „
Comté de Bucks ..................................146
New Hope ..........................................146
Peddler’s Village.................................149
Washington Crossing Historic Park .....150
Valley Forge ........................................151
King of Prussia ...................................151
Valley Forge National Historical Park ..151
Comté de Lancaster............................153
Lancaster...........................................153
Strasburg ...........................................162
Bird-In-Hand ......................................163
Intercourse ........................................164
Leola .................................................166
Ephrata ..............................................166
Lititz ..................................................167
Mount Joy..........................................168
Gettysburg...........................................169
Comté de Chester ...............................172
Kennett Square ..................................172
Brandywine Valley ..............................174
Escapades sur la
côte du New Jersey ............................176
Cape May ..........................................176
Atlantic City .......................................182
„„
ORGANISER
SON SÉJOUR „
Pense futé ...........................................192
Argent................................................192
Assurances ........................................195
Bagages ............................................196
Décalage horaire................................198
Électricité, poids et mesures ..............198
Formalités, visa et douanes ................198
Horaires d’ouverture ..........................200
Internet ..............................................201
Jours fériés........................................201
Langues parlées ................................201
Poste .................................................202
Quand partir ? ....................................202
Santé .................................................202
Sécurité et accessibilité .....................204
Téléphone ..........................................206
S'informer ...........................................207
À voir – À lire .....................................207
Avant son départ ................................210
Magazines et émissions .....................210
Rester ..................................................212
Étudier ...............................................212
Investir...............................................214
Travailler – Trouver un stage ..............214
Index ...................................................215
© VALERIEBARRY - ISTOCKPHOTO
Gay et lesbien ....................................142
Pratique ..........................................143
Se loger ..........................................143
Se restaurer ....................................143
Sortir ..............................................143
Shopping ........................................143
Plage de Cape May, New Jersey.
© AIMINTANG – ISTOCKPHOTO
© TONGSHAN – ISTOCKPHOTO
6
© ISTOCKPHOTO/DENISTANGNEYJR
Statue de John Marshall devant
le musée des beaux-arts de Philadelphie.
© F11PHOTO – FOTOLIA
Philadelphie et le pont Benjamin Franklin.
Sculpture LOVE, de Robert Indiana.
Valley Forge National Historical Park.
Les plus de
Philadelphie
Le berceau
de la nation américaine
Une population accueillante
Les habitants de Philadelphie sont chaleureux
et accueillants. Le voyageur, tout au long de
son périple, découvre combien le contact
est aisé avec les habitants toujours prêts à
discuter et à raconter « leur » Philly.
On peut compter sur les Américains pour
renseigner et aider le visiteur égaré. N’hésitez
pas à vous rendre dans les offices de tourisme
(Visitors Centers), le personnel très qualifié
se fait un plaisir d’orienter les voyageurs. En
© TERRAXPLORER – ISTOCKPHOTO
INVITATION AU VOYAGE
Les Etats-Unis sont nés dans cette partie de la
côte Est. Philly, c’est le America’s most historic
square mile, l’endroit le plus riche d’histoire
en Amérique. Les principaux sites historiques
sont regroupés dans le même périmètre :
Liberty Bell, Independence Hall, President’s
House... On y apprend donc beaucoup sur
la naissance des Etats-Unis et les valeurs
de liberté et de démocratie qui définissent
le pays en visitant les musées de la ville.
La Déclaration d’indépendance a été signée
en 1776 par Thomas Jefferson et Benjamin
Franklin, dans le Independence Hall et la
future Constitution qui débute par ce fameux
« We, the people » (nous, le peuple) y a été
débattue. Les rues bordées de maisons de
briques rouges dans le quartier historique,
notamment Elfreth’s Alley, sont pittoresques
et c’est dans l’une d’elle que Betsy Ross a
cousu le premier drapeau américain.
Par ailleurs, dans la campagne de Pennsylvanie,
autour de Lancaster, se trouve des communautés amish parmi les plus importantes du
pays. Ils font partie des premiers habitants de
la région. Le temps semble s’y être arrêté : ils
se déplacent en carrioles, cultivent la terre à
l’aide de chevaux et de mules et n’ont, pour
la plupart, pas l’électricité. Ils sont arrivés au
début des années 1700, fuyant les persécutions dont ils faisaient l’objet en Europe (ils
refusaient notamment le baptème des enfants,
préconisant celui des adultes) et attirés par
les principes de tolérance et de liberté de
conscience prônés par William Penn.
Muse e Rodin, Philadelphie.
outre, on accorde, de manière générale aux
Etats-Unis, une grande importance à la notion
de service. Il est donc dans l’ensemble très
facile d’être bien reçu.
Une offre artistique de qualité
L’offre culturelle et plus particulièrement
artistique est très riche à Philadelphie. Sur
la majestueuse artère Benjamin Franklin
se trouvent le musée Rodin (qui présente
ses bronzes, des dessins, des gravures), le
musée Franklin (sur les sciences) et surtout
le magnifique Philadelphia Museum of Art,
dont les marches ont été rendues célèbres
par le film Rocky, et dont la collection est
tout simplement fantastique. Dans le centreville, la Pennsylvania Academy of Fine Arts
est dotée d’une belle collection d’artistes
américains. Sans oublier, la splendide Barnes
Foundation, rapatriée en 2012 dans un magnifique bâtiment sur Benjamin Franklin Parkway
après une première vie à Lower Merion, dans
la banlieue de Philly.
8 ® LES PLUS DE PHILADELPHIE
Cette incroyable collection privée regroupe
les plus grandes œuvres impressionnistes,
en dehors de France.
De plus, l’art orne aussi les façades de
nombreux édifices. Surnommée la capitale
mondiale des fresques murales, Philadelphie
se targue d’en avoir plus de 3 500. Elles
reflètent la culture des divers quartiers de
la ville.
La scène culinaire
© DORAM – ISTOCKPHOTO
Au cours des dernières années, Philadelphie
a connu une vraie révolution dans le secteur
de la restauration, autant par la diversité
culinaire que par la qualité. La ville foisonne
de restaurants haut de gamme (malgré la
fermeture en 2014, après 43 ans d’existence,
du mythique Bec Fin, du chef français George
Perrier), de bistrots au charme local, dont
de nombreux avec terrasses. Les influences
sont diverses. Fruits de mer, hamburgers
créatifs, spécialités afro-américaines comme
les côtes de porc à la sauce barbecue, plats
italiens ou authentiques sushis, le choix est
large. Deux chefs tiennent le haut du pavé,
avec respectivement 7 et 20 restaurants dans
la ville : Jose Garces et Stephen Starr. Les
restaurants de Starr sont tous des succès
tant pour l’atmosphère différente dans chacun
d’entre eux que pour l’excellente cuisine
(américaine, mexicaine, anglaise, cubaine,
italienne, japonaise et même française). Quant
à Garces, il a remporté récemment le prix
du meilleur chef décerné par la prestigieuse
fondation James Beard.
Il est impossible de parler nourriture à Philly
sans mentionner également le cheesesteak ,
Cupcakes.
un sandwich typique de Philadelphie, mis au
point il y a près de 80 ans. Il est composé
de fines tranches de bœuf recouvertes de
fromage américain dans un pain baguette.
Vous en trouverez partout, mais il faudra se
rendre dans South Philly et choisir entre les
deux concurrents mythiques qui se toisent
d’un côté et de l’autre de South Street, Geno’s
et Pat’s.
La ville regorge aussi de petits endroits où
déguster sur le pouce des hoagies (sandwichs
italiens composés de poivrons, d’oignons, de
fromage et de charcuterie) ou des bretzels
(notamment au Reading Terminal Market).
Un temple du shopping
Si l’on pense plus volontiers à la voisine
New York à l’heure de refaire sa garde-robe,
Philly n’a pourtant rien à envier à Big Apple.
D’autant que la cité de Pennsylvanie a un
argument de choix : tous les vêtements et
les chaussures sont détaxés (-10 % environ) !
On peut donc remercier le fondateur de la
province de Pennsylvanie William Penn. Cet
adepte de la société libérale, qui a fondé
Philly en 1682, l’a décidé ainsi pour lutter
contre la pauvreté et s’assurer que toute
le monde pourrait se chausser et s’habiller
correctement. Pour ne rien gâcher, le plus
grand mall de la côte est, King of Prussia,
se trouve à une petite demi-heure. Sinon, on
prendra la direction de Rittenhouse Square
pour les boutiques de luxe, de Old City pour
les adresses branchées, de Walnut et Chestnut
pour les grandes enseignes, de Antique Row
pour les antiquaires, etc.
Fiche technique
Argent
Monnaie
Le dollar des Etats-Unis ($ ou US$).
Drapeau
de la Pennsylvanie
Taux de change
En octobre 2014, 1 US$ = 0,78 E ; 1 E =
1,28 US$.
Idées de budget
Pour l’avion, un vol direct oscille entre 550 et
1 000 dollars, en classe économique, selon la
période. Il vaut mieux s’y prendre en avance.
Juillet et août sont relativement chers.
Philadelphie a peu de logements vraiment
économiques. Par contre, il est facile de bien
manger pour pas très cher.
w Pour un petit budget, il faut compter
120 dollars par jour (nuit à l’auberge de
jeunesse, repas sur le pouce le midi, dîner
dans un resto le soir, transports, une ou deux
visites et frais annexes).
w Avec un budget moyen, on peut se faire
plaisir avec 250 dollars par jour (nuit en Bed &
Breakfast ou petit hôtel de charme, deux repas
dans des restaurants, transports, visite...).
w A partir de 350 dollars par jour, ce gros
budget permet de passer la nuit dans un
hôtel de luxe, de gonfler les frais annexes et
les visites et de manger dans de très bons
restaurants.
Taxes et pourboires
Pour vous repérer dans les prix et éviter de
gonfler votre budget, il est important de ne pas
oublier que les taxes et le pourboire s’ajoutent
aux montants. En effet, l’équivalent américain
de la TVA française n’est pas inclus dans les prix
annoncés. La taxe dans les restaurants et les
bars varie de 5 % à 10 % (le pourcentage est lié
à l’Etat dans lequel on se trouve, il est de 6 %
pour la Pennsylvanie). Elle est parfois incluse
dans le prix annoncé, mais le plus souvent
ajoutée a posteriori (ceci est toujours mentionné
dans le menu). A noter : en Pennsylvanie, il
n’y a de taxes ni sur les vêtements ni sur les
chaussures. La taxe hôtelière est de 10 % à
15 %. Le montant du pourboire est de 15 %
à 20 %. Le pourboire devra être le double de
la taxe (c’est un moyen facile de le calculer).
C’est OBLIGATOIRE, les serveurs, chauffeurs
de taxi, coiffeurs et autres petits prestataires
de services n’ayant qu’un très faible revenu fixe.
Le drapeau a été adopté de manière officielle en 1907. Il est composé de l’emblème
de l’Etat entourée de deux chevaux et d’un
pyrargue à tête blanche (symbole des EtatsUnis), le tout sur un fond bleu (du même bleu
que le drapeau américain). Les armoiries de
la Pennsylvanie datent de 1790. Elles représentent un bateau au-dessus d’une charrue
et de trois grains de blé. Ces symboles
traduisent l’importance du commerce, du
travail et de l’agriculture dans l’économie
de l’Etat. Sous le dessin, l’épi de blé sur
la gauche et la branche d’olivier sur la
droite mettent l’accent sur le passé et
l’espoir en l’avenir et en la paix. Quant
au listel rouge, il porte la devise Virtue,
Liberty and Independence (vertu, liberté
et indépendance).
Philadelphie en bref
w Nom officiel : Philadelphia.
w Etat : Pennsylvanie (PA).
w Superficie : 349,9 km2. Le territoire est
3,5 fois plus étendu que Paris.
w Langue officielle : anglais.
w Surnom : « Philly, City of Brotherly Love »
(la ville de l’amour fraternel).
w Maire : Mickael Nutter (démocrate), 98e
maire de la ville, depuis le 7 janvier 2008.
w Gouverneur de l’Etat de Pennsylvanie :
Tom Corbett, depuis le 5 janvier 2011.
w Population : un peu plus d’1,5 million
d’habitants, et environ 6 millions dans la banlieue.
w Religions dominantes : christianisme
(catholiques et protestants), judaïsme (la 6e
plus grande communauté du pays, environ
300 000 personnes à Philadelphie).
9
10
Téléphone
Aux Etats-Unis, les numéros sont à 7 chiffres,
précédés d’un indicatif régional de 3 chiffres,
qui n’est pas utilisé pour les communications
locales. Les numéros commençant par 1 800,
1 888 ou 1 877 sont des numéros gratuits
mais ils ne peuvent pas être composés depuis
la France. Les communications locales sont
peu onéreuses. Les opérateurs téléphoniques
proposent également des cartes avec des
forfaits intéressants. Evitez d’utiliser les téléphones des hôtels où les communications sont
souvent excessivement facturés. Attention,
les téléphones portables français ne sont pas
compatibles avec les réseaux locaux sauf
si ils sont tribandes. Pour ceux qui ont des
smartphones, pensez à arrêter la fonction de
réception des mails ou autres options de ce
genre sous peine de vous retrouver avec une
facture astronomique.
w Code pays des Etats-Unis : 1.
w Indicatif régional de Philadelphie et les
alentours : 215.
w Pour appeler depuis la France, composez
le 00 1 suivi de l’indicatif régional et du numéro.
w Depuis Philadelphie, le code d’appel
international est le 011 (contre le 00 en
France). Le code pays est 33. Vous composez
donc le 011 33 suivi du numéro, sans le zero.
Décalage horaire
Il est de 6 heures avec la France. Lorsqu’il
est 17h à Paris, il est 11h le même jour à
Philadelphie. Ceci est vrai hiver comme été,
puisque le Saving Time a lieu sensiblement aux
mêmes dates en France et aux Etats-Unis. À
noter : étant donné que Philadelphie passe à
l’heure d’été le premier dimanche d’avril et que
la France effectue ce changement fin mars, il
y a donc pendant cette semaine un décalage
de 7 heures entre la France et Philadelphie.
Formalités
Les voyageurs français qui se rendent aux EtatsUnis doivent posséder un passeport biométrique
ou électronique, ou un passeport individuel à
lecture optique en cours de validité, émis avant
le 26 octobre 2005. Pour les personnes effectuant un voyage touristique, un voyage d’affaires
de moins de 3 mois ou même un transit, il
est nécessaire, depuis septembre 2010, de
faire une demande d’autorisation de voyage
(ESTA) au moins 72 heures avant le départ.
Le papier s’obtient en ligne contre 14 US$.
Il faut également avoir un billet de retour,
prouvant votre sortie du territoire. La durée
de séjour ne doit pas excéder 90 jours. Des
visas sont toujours obligatoires pour certaines
catégories de voyageurs, notamment pour un
séjour d’études ou un stage. Attention, depuis
novembre 2010, le nom d’état civil figurant sur
le passeport doit être identique à celui inscrit
sur le billet. Par exemple, les femmes mariées
ayant un passeport indiquant leur nom de
jeune fille doivent réserver leur billet d’avion
avec ce nom, même si elles ne l’utilisent pas
le reste du temps.
Climat
Le climat de Philadelphie est tempéré et continental. Les étés sont chauds et humides.
L’automne et le printemps sont doux et
plaisants, mais relativement courts. Les hivers
sont froids avec des températures inférieures
à zéro. Des chutes de neige peuvent accompagner ces vagues de froid. Les précipitations
sont réparties sur l’année (1 068 mm par
an), parfois un peu plus sur le mois de juillet.
Saisonnalité
Les meilleures saisons pour se rendre à
Philadelphie sont le printemps, la fin de l’été
et l’automne. L’été indien y est magnifique
et les couleurs de l’automne, rouge, jaune
et orange, sont flamboyantes, surtout dans
les régions alentour comme la Brandywine
Valley. Au printemps, il fait souvent déjà très
beau pour profiter de la ville et des environs
comme Cape May. Les jardins de Longwood
sont magnifiques à cette époque. L’hiver et l’été
ne sont pas déconseillés, mais sachez qu’il fait
vite froid et que l’été est souvent très chaud et
humide. Toutefois, s’y rendre autour du 4 juillet
(fête nationale) est intéressant : étant donné
l’importance historique de Philadelphie, il y a
beaucoup de festivités liées à l’Indépendance.
Idées de séjour
Séjour court
w Jour 1 : arrivée à Philadelphie, visite du
centre historique pour comprendre la richesse
de la ville : première étape à l’Independence
Visitor Center pour prendre des brochures et
un ticket pour Independence Hall puis Liberty
Bell Center, Elfreth’s Alley, Franklin Court et le
musée de la Constitution. Déjeuner à la City
Tavern pour rester dans l’ambiance avec les
serveurs en costumes d’époque. Promenezvous dans les rues vers Washington Square à
la découverte des maisons de briques rouges.
Le soir, si c’est le 1er vendredi du mois, profitez
du First Friday Celebration dans les galeries
d’art du quartier. Sinon, dîner dans Chinatown
pour voir le bel arche rouge symbolisant le
quartier.
w Jour 2 : le quartier des musées. Découvrir
le Philadelphia Museum of Art et les marches
immortalisées par le film Rocky. La visite de ce
musée d’exception prend la matinée. Dejeunez
au bord de l’eau en contrebas au Water Works
Restaurant ou dans la cafétéria du musée.
Ensuite, direction le musée Rodin avec son
agréable jardin, puis continuer sur le Benjamin
Franklin Parkway jusqu’à la fondation Barnes
et son impressionnante collection. Passez la
soirée dans Northern Liberties et découvrez
ce quartier un peu plus underground.
w Jour 3 : le matin, visite de la prison Eastern
State Penitentiary qui a accueilli Al Capone.
Déjeunez ensuite à côté du City Hall au Reading
Terminal Market, un grand marché régional
où les Amish viennent vendre leurs produits
(du mercredi au samedi). Terminez la journée
dans South Street et perdez-vous un moment
dans les mosaïques de Magic Gardens avant
de dîner sur le pouce vers Italian Market, ou
remontez trouver une bonne table autour de
Rittenhouse Square.
Séjour long
w Jour 1 : trolley et quartier historique.
Commencez par faire connaissance avec
la ville en prenant place dans un trolley.
Ils partent régulièrement à côté du Visitor’s
Center dans le quartier historique. A bord de
ce bus à l’ancienne, on peut découvrir les
différents quartiers de Philly, les principaux
bâtiments comme le City Hall et les différents
musées. Un bon début pour avoir quelques
points de repère dans la ville. Si vous faites
le tour complet (1 heure 30), vous revenez au
niveau du Visitor’s Center. Déjeuner dans Old
City. L’après-midi, passez au Independence
Visitor’s Center, un immense office du
tourisme. C’est également là que vous pourrez
vous procurer brochures, cartes et vos billets
pour le Independence Hall. C’est là qu’a été
signée la Déclaration d’indépendance des
Etats-Unis, le 4 juillet 1776. Vous pourrez y
voir plusieurs expositions et un film retraçant
la naissance du pays de l’Oncle Sam. Ensuite,
rendez-vous à l’adjacent Liberty Bell Center, où
un petit film diffusé en boucle sont consacrés
à l’histoire de cette cloche (900 kg) hautement
symbolique et promenez-vous dans le quartier
(Franklin Court, Elfreth’s Alley...).
w Jour 2 : le Philadelphia Museum of Art et
la découverte du quartier des musées. Les
collections d’Europe, d’Asie et des Amériques
du troisième plus grand musée d’art aux EtatsUnis, créé en 1876, sont épatantes. Ce musée
est sans nul doute l’un des plus beaux du
pays avec, en bas des marches, une statue de
Rocky Balboa, le célèbre boxeur originaire de
Philadelphie que beaucoup de fans prennent en
photo. Déjeuner à la caféteria du musée ou au
charmant restaurant Water Works en contrebas
le long de la rivière. En partant, vous pouvez
soit prendre un des bus (Big Bus, Trolley...), soit
marcher le long de Benjamin Franklin Parkway
et vous arrêter au musée Rodin.
C’est un bon moyen de se familiariser un peu
plus avec la ville, d’autant qu’il est très facile
de se repérer dans Philadelphie, grâce à des
panneaux fléchés indiquant tous les endroits
touristiques. Faire étape au à l’Eastern State
Penitentiary, qui a accueilli Al Capone. Passer
la soirée dans Northern Liberties ou encore,
pour les fêtards, direction 3rd Street et ses
bars en enfilade.
INVITATION AU VOYAGE
Philadelphie peut être une étape lors d’un
voyage à New York ou Washington, des
villes plus touristiques de la côte Est. Mais,
si Philadelphie vaut le détour pour un séjour
court, on peut aussi se concentrer sur la
ville et les alentours. Il y a d’innombrables
découvertes à faire en prenant son temps,
notamment partir à la rencontre des Amish
dans la comté de Lancaster, se reposer dans
la charmante station balnéaire de Cape May
ou aller flamber à Atlantic City.
12 ® IDÉES DE SÉJOUR
w Jour 3 : Italian Market et South Street.
Promenade dans l’Italian Market (produits
italiens appétissants) au sud de Philadelphie.
Pour déjeuner, essayez un cheesesteak , chez
Geno’s ou Pat’s King of Steaks. Avec un peu de
chance, vous trouverez une table pour avaler
votre sandwich. Sinon, asseyez-vous sur le
rebord du trottoir, c’est aussi envisageable !
Attention, il arrive souvent que la sauce coule
partout… Ensuite, en revenant vers le centreville, marchez sur l’animée South Street.
Admirez au passage les fresques murales qui
ornent certains murs et arrêtez-vous dans les
jardins en mosaïques Magic Gardens. Dîner
dans Rittenhouse Square.
w Jour 4 : la Barnes Foundation et le Reading
Terminal Market. L’un des plus beaux musées
des Etats-Unis, avec une collection d’environ
9 000 tableaux impressionnistes, dont Renoir,
Cézanne, Matisse, Picasso et des œuvres de
Van Gogh, Degas, Gauguin, Manet, Monet et
Seurat. Vous pouvez y passer facilement la
matinée ou bien l’après-midi entier. Déjeuner
au Reading Terminal Market, un ancien marché
couvert où les Amish viennent vendre leurs
produits (du mercredi au samedi). L’aprèsmidi, ne ratez pas la statue Love puis montez
dans la tour du City Hall ou visitez l’incroyable
Masonic Temple puis baladez-vous dans
la commerçante Chestnut Street. Le soir,
commandez un « Bourbon on the rocks »
dans l’intrigant bar Franklin Mortgage and
Investment Co.
w Jour 5 : à partir de ce jour, il est préférable
de louer une voiture pour profiter des environs.
Valley Forge National Historical Park et
shopping. Le matin, découvrez ce site historique où George Washington avait dressé son
campement pendant la guerre d’Indépendance. L’après-midi, faites du shopping entre
les outlets et le King of Prussia (plus grand
centre commercial des Etats-Unis). Bon à
savoir, il n’y a de taxe ni sur les vêtements ni
sur les chaussures en Pennsylvanie.
w Jour 6 : Lancaster et le pays amish. A
1 heure de Philadelphie (71 miles à l’ouest de
Philly, possibilité d’y aller en train) se trouve
Lancaster. On fait le tour de la vieille ville et
du marché couvert le matin. Déjeunez à The
Pressroom, sans doute le meilleur resto de
la ville. L’après-midi, visitez les musées du
centre-ville si vous n’avez pas de voiture : vous
y découvrirez les quilts, les Amish du comté
de Lancaster et ce qu’est le Pennsylvania
Dutch Country. Sinon, promenez-vous dans
la campagne en ayant fait étape au Mennonite
Center pour prendre des informations. Passer
la nuit à Lancaster dans une des anciennes
usines transformées en hôtels.
w Jour 7 : Brandywine Valley. Les jardins de
Longwood sont magnifiques et reposants. Ou
prenez le train pour Atlantic City et passez une
journée, entre les casinos délirants le long du
célèbre Boardwalk et la plage.
w Si vous disposez de 10 ou 15 jours, prenez
plus de temps dans le pays amish (allez jusqu’à
Gettysburg) et partez à la découverte de la
campagne pennsylvanienne dans le comté de
Bucks. Prenez également une journée pour
visiter Cape May, charmante station balnéaire
aux maisons victoriennes et allez à Atlantic
City, faire du shopping la journée et flamber
au casino le soir.
Séjour thématique
Culture et shopping
Il n’y a pas de taxe sur les vêtements et les
chaussures en Pennsylvanie, une bonne raison
de lier shopping et découvertes culturelles.
w Jour 1 : shopping et histoire. Si vous aimez
les centres commerciaux, rendez-vous au
Macy’s dans Market Street ou au Liberty
Place Center. Ensuite, allez dans le quartier
d’Old City par Market Street et trouvez de
charmantes petites boutiques, galeries d’art
dans les rues pavées alentour. Découvrez aussi
les bâtiments historiques : Independence Hall,
Liberty Bell, Constitution Center.
w Jour 2 : un autre paradis du shopping est
le centre commercial King of Prussia, qui est
situé à 15 km à l’ouest de Philadelphie (c’est
le plus grand complexe de shopping de la
côte Est avec 365 magasins spécialisés et
35 restaurants) et surtout les Premium outlets
où l’on trouve les marques en vogue à prix
dégriffés. Profitez-en pour aller au Valley
Forge National Historical Park pour découvrir
le campement de Washington durant la guerre
d’Indépendance.
w Jour 3 : le matin, laissez reposer votre carte
de crédit et visitez le Philadelphia Museum of
Art, à ne pas rater. C’est l’un des plus beaux
du pays, avec en bas de ses imposantes
marches, la statue de Rocky Balboa. L’aprèsmidi, découvrez le quartier de Rittenhouse
Square et les commerçantes Chestnut et
Walnut Streets, descendez Broad Street et
promenez-vous ensuite dans la délurée South
Street à la découverte de magasins décalés.
Comment partir ?
PARTIR EN VOYAGE ORGANISÉ
Voyagistes
Spécialistes
„ AMERIKASIA
48, rue Franklin (2e )
Lyon
& 04 78 42 98 82
www.amerikasia-franklin.fr
[email protected]
Comme son nom l’indique, Amerikasia est
spécialisé dans les séjours en Amérique et
en Asie. Toutes sortes de suggestions sont
proposées. Si, au départ, elles ne correspondent pas tout à fait au voyage désiré, elles
ont l’avantage de servir de base dans l’élaboration d’un séjour à la carte. Vous pourrez
opter le circuit « Capitales de l’Est » qui prévoit
la visite de Philadelphie.
„ AVENTURIA
42, rue de l’Université (7e)
Lyon & 08 05 16 01 95
www.aventuria.com
Ouvert lundi et samedi de 10h à 18h et du
mardi au vendredi de 9h30 à 18h30.
Spécialiste des Etats-Unis, ce tour-opérateur
fabrique entièrement ses programmes et les
distribue exclusivement dans ses propres
agences. Avec l’aide de conseillers en voyage
expérimentés, vous construirez votre itinéraire
idéal et vous personnaliserez totalement votre
voyage à l’aide de leur sélection d’étapes de
charme et de modules variés d’escapades.
Découverte individuelle à votre rythme, hébergements authentiques, tout est à la carte.
Brochure sur demande par téléphone ou sur le
Web. Parmi les séjours proposés, « Capitales
de l’Est » propose un combiné entre Boston,
New York, Philadelphie et Washington.
w Autre adresse : Espace Afrique d’Aventuria,
9 rue Gentil, 69002 Lyon ; Espace Amériques
„ BACK ROADS
14, place Denfert-Rochereau (14e )
Paris & 01 43 22 65 65
www.backroads.fr
[email protected]
Back Roads propose un large panel de prestations pour monter un voyage sur mesure : vols
à prix réduits, location de voitures, campingcars, motos, hôtels, motels, lodges de parcs
nationaux, location de villas et d’appartements... Egalement des autotours à l’image
de « L’Est américain au volant », des pass
pour des trajets en train entre Philadelphie
et Washington, un séjour en camping et de
très nombreux circuits. L’offre est grande et
originale à destination de l’est des Etats-Unis.
„ CAPUNIVERS.COM
Immeuble Woodclub
97, allée Alexandre Borodine
Parc Technologique de Lyon – Woodstock
Saint-Priest & 0 811 03 16 66
www.capunivers.com
[email protected]
Service qualité clients : informations, réservations
et gestion ouvert 6j/7 de 8h30 à 19h30.
Producteur de ses propres voyages vendus en
direct sans intermédiaire depuis plus de 20 ans,
Cap Univers garantit des tarifs exceptionnels
à ses clients. Une compétitivité combinée
avec un service haut de gamme et un suivi
personnalisé avec des conseillers spécialistes
des pays et régions sur lesquels ils s’investissent. Les voyages se déclinent sous différentes formules et thèmes : pour les formules,
le choix des prestations est vaste : circuit /
location appartements et maisons / à la carte
/ croisière / séjour / location de Voiture / billets
d’avion / week end / nuits d’hôtel. Les thèmes
se décomposent ainsi : aventure / culture et
détente / lune de miel et noces / spécial jeunes
/ thalassothérapie / voyages d’exception. Sur
la côte Est des Etats-Unis, l’agence propose
une « Trilogie citadine » d’une semaine à la
découverte des trois mégalopoles de la région :
Washington D.C., Philadelphie et New York.
INVITATION AU VOYAGE
Vous trouverez ici les tour-opérateurs spécialisés dans votre destination. Ils produisent
eux-mêmes leurs voyages et sont généralement de très bon conseil car ils connaissent
la région sur le bout des doigts. À noter que
leurs tarifs se révèlent souvent un peu plus
élevés que ceux des généralistes.
d’Aventuria, 9 quai des Célestins 69002 Lyon ;
à Bordeaux, Lille, Marseille, Nantes, Paris,
Strasbourg.
14 ® COMMENT PARTIR ? - Partir en voyage organisé
„ EQUINOXIALES
Paris
& 01 77 48 81 00
www.equinoxiales.fr
Equinoxiales propose une offre de voyages aux
Etats-Unis à la carte et dans un souci low-cost,
grâce à une sélection d’hébergements, de
vols et de locations de voiture aux meilleurs
rapports qualité–prix. Egalement plusieurs
circuits au volant. L’offre du tour–opérateur
est sérieuse et très large, consultez la brochure
ou le site internet pour faire votre choix,
notamment entre les circuits « De Boston
à Washington en train » ou « Les grandes
villes de l’Est », qui passent par Philadelphie.
„ LA MAISON DES ÉTATS-UNIS
3, rue Cassette (6e )
Paris
& 01 53 63 13 43
www.maisondesetatsunis.com
Loin du tourisme de masse, la Maison des
Etats-Unis vous propose des escapades et
itinéraires « maison » préparés avec soin par
des spécialistes d’expérience et amoureux
des Etats-Unis. Entre une large collection
d’itinéraires individuels en voiture, de courts
séjours urbains ou de loisirs ou des circuits
accompagnés, vous aurez tous les choix pour
que ce voyage soit l’un de vos plus beaux
souvenirs. Un circuit « grands sites de l’Est »
relie les grandes capitales de l’Est américain
(Philadelphie, Washington D.C., New York
et Boston).
„ OBJECTIF USA
9 quai des Célestins (2e )
Lyon
& 04 72 77 98 98
www.objectif-ameriques.com
[email protected]
Ouvert du lundi au vendredi de 10h à 12h30 et
de 14h à 18h30, et le samedi de 10h à 13h
et de 14h à 18h.
Depuis plusieurs années, ce tour-opérateur,
spécialiste des USA, est le leader en RhôneAlpes sur cette destination. La passion de son
équipe, c’est de vous offrir un dépaysement
total et un séjour inoubliable et original dans
le Nouveau Monde. Découverte individuelle
à votre rythme, hébergement authentique en
hôtels et étapes de charme, les conseillères
Objectif vous feront partager leur grande
connaissance du continent Nord-Américain
et vous fabriqueront un séjour totalement à
votre mesure. Brochure sur demande par
téléphone ou sur le web.
„ USA TRAVEL
Boulevard Louis-Schmidt 75
BRUXELLES – BRUSSEL
& +32 2 734 97 00
www.usatravel.be
USA Travel, c’est quinze ans d’expérience pour
organiser votre voyage sur mesure aux EtatsUnis et au Canada. Un éventail de circuits à
travers l’Est américain est disponible, ainsi
qu’une large gamme de prestations : transport,
accueil, transferts, hébergements, location
de véhicules, programme de visites guidées
à Philadelphie.
„ VACANCES TRANSAT
& 0 825 12 12 12
www.vacancestransat.fr
Ce tour-opérateur spécialiste des Etats-Unis
vous offre toutes les prestations pour composer
idéalement votre séjour dans l’est des EtatsUnis : location de voitures ou de camping-cars,
vols secs... Vous pourrez organiser votre voyage
à la carte dans la région de Philadelphie, selon
vos envies. Vacances Transat programme
également des circuits (pouvant servir de bases
à des séjours sur mesure).
Généralistes
Vous trouverez ici les tour-opérateurs dits
« généralistes ». Ils produisent des offres
et revendent le plus souvent des produits
packagés par d’autres sur un large panel de
destinations. S’ils délivrent des conseils moins
pointus que les spécialistes, ils proposent des
tarifs généralement plus attractifs.
„ NOUVELLES FRONTIÈRES
& 0 825 000 747
www.nouvelles-frontieres.fr
Nouvelles Frontières, un savoir faire incomparable depuis 47 ans. Des propositions de
circuits, d’itinéraires à la carte, des séjours
balnéaires et d’escapades imaginés et
construits par des spécialistes de chaque
destination.
„ PROMOVACANCES
& 0 899 860 879
www.promovacances.com
Promovacances propose de nombreux séjours
touristiques, des week-ends, ainsi qu’un très
large choix de billets d’avion à tarifs négociés
sur vols charters et réguliers, des locations,
des hôtels à prix réduits. Également, des
promotions de dernière minute, les bons
plans du jour. Informations pratiques pour
préparer son voyage : pays, santé, formalités,
aéroports, voyagistes, compagnies aériennes.
Partir seul - COMMENT PARTIR ? √ 15
Sites comparateurs et enchères
Plusieurs sites permettent de comparer les
offres de voyages (packages, vols secs, etc.)
et d’avoir ainsi un panel des possibilités et
donc des prix. Ils renvoient ensuite l’internaute
directement sur le site où est proposée l’offre
sélectionnée.
„ BILLETSDISCOUNT
www.billetsdiscount.com
[email protected]
Le site de Billetsdiscount permet de comparer
les tarifs de vol de nombreuses compagnies
à destination de tous les continents. Outre la
page principale avec un masque de recherche
général, des onglets spécifiques (Antilles,
Océan Indien, Océanie, Amérique du Nord
et Asie) permettent de cibler davantage les
recherches.
„ ILLICOTRAVEL
www.illicotravel.com
[email protected]
Illicotravel permet de trouver le meilleur prix
pour organiser vos voyages autour du monde.
Vous y comparerez les billets d’avion, hôtels,
locations de voitures et séjours. Ce site très
simple offre des fonctionnalités très utiles
comme le baromètre des prix pour connaître
les meilleurs prix sur les vols à plus ou moins
8 jours. Le site propose également des filtres
permettant de trouver facilement le produit qui
répond à tous vos souhaits (escales, aéroport
de départ, circuit, voyagiste…).
„ JETCOST
www.jetcost.com
Jetcost compare les prix des billets d’avion
et trouve le vol le moins cher parmi les offres
et les promotions des compagnies aériennes
régulières et low cost. Le site est également
un comparateur d’hébergements, de loueurs
d’automobiles et de séjours, circuits et croisières.
PARTIR SEUL
En avion
Prix moyen d’un vol Paris-Philadelphie :
750 E. À noter que la variation de prix dépend
de la compagnie empruntée mais, surtout, du
délai de réservation. Pour obtenir des tarifs
intéressants, il est indispensable de vous y
prendre très en avance. Pensez à acheter vos
billets six mois avant le départ !
Principales compagnies
desservant la destination
Air France propose plusieurs vols par jour entre
Paris-CDG et Philadelphie via Detroit, Atlanta
ou New York. Compter au moins 13 heures
de trajet. Des vols avec correspondance sont
également possibles depuis les principales
villes de province.
w Autres adresses : 2 Place Porte Maillot,
75017฀ Paris฀ •฀ 49฀ Avenue฀ de฀ l’Opéra,฀
75002 Paris.
„ AIR CANADA
& 0 825 880 881
www.aircanada.com
Vers Philadelphie, deux vols quotidiens sont
prévus pour Philadelphie au départ de ParisCDG, avec escale à Toronto.
„ AMERICAN AIRLINES
& 0 826 460 950
www.americanairlines.fr
American Airlines assure de nombreux vols
quotidiens entre Paris et Philadelphie. Escale
obligatoire à Londres ou dans une autre ville
américaine.
„ AIR FRANCE
Invalides
2, Rue Robert Esnault-Pelterie (7e )
Paris & 0892 70 26 54
www.airfrance.fr
„ DELTA AIRLINES
& 0 811 64 00 05
www.delta.com
Delta Airlines propose des vols quotidiens de
Paris à Philadelphie, via Atlanta.
INVITATION AU VOYAGE
„ THOMAS COOK
& 0 826 826 777
www.thomascook.fr
Tout un éventail de produits pour composer
son voyage : billets d’avion, location de
voitures, chambres d’hôtel... Thomas Cook
propose aussi des séjours dans ses villagesvacances et les « 24 heures de folies » : une
journée de promos exceptionnelles tous les
vendredis. Leurs conseillers vous donneront
des conseils utiles sur les diverses prestations
des voyagistes.
16 ® COMMENT PARTIR ? - Partir seul
„ UNITED AIRLINES
& 0 810 72 72 72 – www.united.fr
United propose des vols quotidiens pour
Philadelphie avec escale à New York (Newark
Airport).
„ US AIRWAYS
& 0 810 63 22 22
www.usairways.com
US Airways propose cinq vols quotidiens (avec
escale) depuis Roissy pour Philadelphie. Entre
13 et 17 heures de trajet.
Aéroports
„ BEAUVAIS
& 08 92 68 20 66
www.aeroportbeauvais.com
[email protected]
„ BORDEAUX
& 05 56 34 50 50
www.bordeaux.aeroport.fr
„ MARSEILLE-PROVENCE
& 0 820 811 414 / 04 42 14 14 14
www.marseille.aeroport.fr
[email protected]
„ MONTPELLIER-MÉDITERRANÉE
& 04 67 20 85 00
www.montpellier.aeroport.fr
[email protected]
„ MONTRÉAL-TRUDEAU
& +1 514 394 7377 / +1 800 465 1213
www.admtl.com
„ NANTES-ATLANTIQUE
& 0 892 568 800
www.nantes.aeroport.fr
„ PARIS ORLY
& 39 50 / 0 892 56 39 50
www.aeroportsdeparis.fr
„ GENÈVE
& +41 22 717 71 11
www.gva.ch
„ PARIS ROISSY –
CHARLES-DE-GAULLE
& 39 50 / +33 1 70 36 39 50
www.aeroportsdeparis.fr
„ LILLE-LESQUIN
& 0 891 67 32 10
www.lille.aeroport.fr
„ QUÉBEC – JEAN-LESAGE
& +1 418 640 3300 / +1 877 769 2700
www.aeroportdequebec.com
„ LYON SAINT-EXUPÉRY
& 08 26 80 08 26
www.lyonaeroports.com
[email protected]
„ STRASBOURG
& 03 88 64 67 67
www.strasbourg.aeroport.fr
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Surbooking, annulation, retard de vol :
obtenez une indemnisation !
̈ AIR-INDEMNITE.COM
www.air-indemnite.com
[email protected]
Des problèmes d’avion (retard de vol, annulation ou surbooking) gâchent le séjour de
millions de vacanciers chaque année. Bonne nouvelle : selon la réglementation, les
voyageurs ont droit jusqu’à 600 € d’indemnité par passager ! Mauvaise nouvelle :
devant la complexité juridique et les lourdeurs administratives, très peu de passagers
parviennent en réalité à se faire indemniser.
◗ La solution? air-indemnite.com, pionnier et leader français depuis 2007, simplifiera
toutes les démarches en prenant en charge l’intégralité de la procédure. Analyse et
construction du dossier, échanges avec la compagnie, suivi de la procédure, versement
des indemnités : air-indemnite.com s’occupe de tout et ses juristes obtiennent gain
de cause dans 9 cas sur 1O. Air-indemnite.com se rémunère uniquement par une
commission sur l’indemnité reçue. Si la réclamation n’aboutit pas, rien ne sera donc
déboursé !
Partir seul - COMMENT PARTIR ? √ 17
des surclassements gratuits pour certaines
destinations. Vous pouvez récupérer ou laisser
votre véhicule à l’aéroport ou en ville.
Sites comparateurs
„ BSP AUTO
& 01 43 46 20 74
www.bsp-auto.com
Ouvert tous les jours de 9h à 22h. Devis gratuit.
À partir de 28 E par jour pour une durée de
7 jours en catégorie A.
La plus importante sélection de grands loueurs
dans les gares, aéroports et centres-villes. Les
prix proposés sont parmi les plus compétitifs
du marché. Les tarifs comprennent toujours
le kilométrage illimité et les assurances. Les
bonus BSP : réservez dès maintenant et payez
seulement 5 jours avant la prise de votre
véhicule, pas de frais de dossier ni d’annulation, la moins chère des options zéro franchise.
Certains sites vous aideront à trouver des
billets d’avion au meilleur prix. Certains d’entre
eux comparent les prix des compagnies régulières et low cost . Vous trouverez des vols
secs (transport aérien vendu seul, sans autres
prestations) au meilleur prix.
„ EASY VOLS
www.easyvols.fr
[email protected]
„ MOMONDO
www.momondo.fr
Comparez les vols les moins chers et les
hôtels momondo.fr. Momondo est un comparateur de vols et d’hôtels danois qui interroge
plusieurs centaines de compagnies aériennes
afin de proposer les meilleurs billets d’avion
possible aux voyageurs. Principal concurrent de Skyscanner, Momondo n’est pas
une agence de voyage, mais un moteur de
recherche de billets d’avion qui ne cesse de
grandir : c’est un service gratuit et aucun
billet n’est vendu sur le site.
Location de voitures
„ ALAMO – RENT A CAR
& 08 05 54 25 10
www.alamo.fr
Avec 40 ans d’expérience, Alamo possède
actuellement plus d’1 million de véhicules
au service de 15 millions de voyageurs
chaque année, répartis dans 1 248 agences
implantées dans 43 pays dont 280 aux ÉtatsUnis. Des tarifs spécifiques sont proposés,
comme Alamo Gold aux États-Unis, le forfait
de location de voiture tout compris incluant
les assurances, les taxes, les frais d’aéroport,
un plein d’essence et les conducteurs supplémentaires. Alamo met tout en œuvre pour une
location de voiture sans souci.
„ AUTO EUROPE
& 0 800 940 557
www.autoeurope.fr
[email protected]
Auto Europe négocie toute l’année des tarifs
privilégiés auprès des loueurs internationaux et locaux afin de proposer à ses clients
des prix compétitifs. Les conditions Auto
Europe : le kilométrage illimité, les assurances
et taxes incluses dans de tout petits prix et
„ TRAVELERCAR
7, rue du Docteur Germain Sée (16e )
Paris
& 01 73 79 27 21
www.travelercar.com
[email protected]
Service disponible aux aéroports de RoissyCDG, Orly et Beauvais.
TravelerCar est une plateforme d’économie
du partage appliquée à la voiture. L’idée qui
préside à ce service innovant est finalement assez simple : voyager futé, faire des
économies et agir éco-responsablement en
mutualisant l’usage de votre voiture durant
vos vacances. Vous contactez TravelerCar en
amont afin de rendre votre véhicule disponible à la location pendant la durée de votre
voyage. TravelerCar s’occupe de tout (prise
en charge de la voiture sur un parking de
l’aéroport de départ, mise en ligne de votre
voiture sur l’interface de location, gestion de
la location et des paiements, assurance tous
risques, remise de la voiture à l’aéroport le
jour de votre retour, etc.). Quand bien même
votre voiture ne serait pas louée, ce service
vous permet non seulement de vous rendre
à l’aéroport et d’en repartir sans passer par
la case transports en commun ou taxi mais
aussi de ne pas payer de parking à l’aéroport
pour la période de votre voyage ! Vous pourrez
également louer une voiture sur l’interface
TravelerCar.com, à des tarifs souvent très
avantageux par rapport aux loueurs habituels.
w Autres adresses : Parking Orly. 4,
avenue Charles Lindbergh – 94656 Rungis
•฀ Parking฀ Roissy-CDG.฀ 15,฀ rue฀ du฀ Bois฀
– 77990 Mauregard
INVITATION AU VOYAGE
„ TOULOUSE-BLAGNAC
& 0 825 380 000 / 01 70 467 474
www.toulouse.aeroport.fr
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A
créez votre road trip avec Alamo et faites de vos
vacances sur les routes de Philadelphie et ses
environs un souvenir mémorable.
Avec un large choix de véhicules de qualité,
des forfaits tout compris et le système de navigation
GPS, Alamo est le partenaire idéal pour vos vacances.
Réservations: www.alamo.fr ou Appelez le 0805 542 510
©2014 Alamo Rent-A-Car. All rights reserved 14-ER54
Séjourner - COMMENT PARTIR ? √ 19
SÉJOURNER
Se loger
„ BEDYCASA
& 04 67 47 19 53
www.bedycasa.com
Chez Bedycasa, pionnier de la location chez
l’habitant, il est possible de louer une chambre,
un appartement, une maison, une cabane (la liste
est encore longue !) ou de trouver une famille
d’accueil. Bedycasa propose aux voyageurs en
quête d’échange une solution économique et
sympathique. Réservation en ligne.
„ BEWELCOME
www.bewelcome.org
Le système est simple : se faire loger partout
dans le monde chez l’habitant, contacté auparavant via le site. Avec leur carte interactive,
les profils des « welcomers » s’affichent, avec
leurs disponibilités. Certains font part de leurs
projets de voyage afin de pouvoir être aidé par
les membres du site. La solidarité est l’âme
essentielle de ce site.
„ COUCHSURFING
www.couchsurfing.org
Grâce au CouchSurfing, vous voyagez dans
le monde entier en logeant gratuitement chez
l’habitant. Il suffit de s’inscrire sur des sites
„ EASYROOMMATE
& 01 78 40 14 40
www.easyroommate.com
Un site de colocation plutôt sympathique
pour trouver une coloc’ d’une durée plus ou
moins longue (par semaine ou par mois) triée
par pays. La bonne alternative pour ne pas
rentrer dans une chambre d’hôtel morne, et
vivre dans une maison ou un appartement
avec des personnes qui rendront le séjour
plus agréable.
„ HELPX
www.helpx.net
Des fermes biologiques, des ranchs, des
B&B, des hôtels ou l’étranger aide tout en
bénéficiant (selon les pays et hôtes) de cours
d’anglais, de randonnées à cheval, de repas
selon le travail fourni. Un panel de lieux,
partout dans le monde, où vivre durant une
année ou moins, afin d’améliorer une langue
ou vivre une expérience hors du commun
pendant une année de césure. Le prix d’adhérent est symbolique, seulement 20 euros, et
permet d’accéder aux offres.
„ HOSTELBOOKERS
fr.hostelbookers.com
Depuis 2005, cette centrale de réservation
en ligne permet de planifier son séjour à
prix corrects dans le monde entier. Afrique,
Asie, Europe, Amérique… Hostelbookers est
spécialisé dans les logements peu onéreux
(auberges de jeunesse ou hostels…) mais
proposant des services et un cadre plutôt
soignés. Pour chaque grande ville, le site
propose une sélection pointue d’enseignes
partenaires et vous n’aurez plus qu’à choisir
l’adresse la plus pratique, la mieux située, ou
tout simplement la moins chère. Une plateforme bien pratique pour les baroudeurs.
INVITATION AU VOYAGE
„ AIR BNB
www.airbnb.fr
L’idée est née dans une colocation. Quoi
de plus logique finalement. Deux jeunes
San-Franciscains, Joe Gebbia et Brian
Chesk, décident de transformer une chambre
inoccupée en bed & breakfast. Leur start-up est
inaugurée en 2008, financée par une campagne
de pub qu’ils ont montée pendant la campagne
présidentielle un an avant. Obama et McCain
se retrouvent croqués sur des paquets de
céréales, vendus aux Etats-Unis. Cela ramène
40 000 US$ aux deux colocs. De quoi lancer
leur site Internet. Et ça marche. Brillamment
même. Aujourd’hui, Air BnB compte plusieurs
bureaux, dont un tout nouveau à Paris, ouvert
en février 2012. Vivre comme un Californien,
manger dans une vraie cuisine italienne, buller
dans un bungalow thaï, au milieu des voisins,
voici ce que propose la société. Des particuliers
louent leurs appartements, villas, cabanes dans
les arbres, à des voyageurs curieux et avides de
contact avec les locaux. Une idée formidable,
qui revient souvent bien moins cher que l’hôtel.
Internet spécialisés pour accéder aux offres
des membres prêts à mettre à disposition un
couchage pour quelques nuits. Échange de
bons procédés oblige, vous devez accepter
en contrepartie (en principe) d’accueillir
chez vous celle ou celui qui vous reçoit.
Soyez rassuré, des systèmes de contrôle
existent sur les sites : notation des membres,
numéro de passeport exigé à l’inscription, etc.
CouchSurfing est le service d’hébergement
en ligne regroupant le plus d’adhérents. Les
participants ont accès à des hébergements
volontaires dans plus de 200 pays.
20 ® COMMENT PARTIR ? - Séjourner
„ HOTELS INSOLITES
www.hotels-insolites.com
Sur ce site, des endroits jamais imaginés,
comme un phare, un train décoré dans le
style année folles, dans un campement de
mineurs, une forteresse militaire, un aquarium,
un ballon dirigeable, un tonneau (si si !), et la
liste est longue. Les prix sont très différents :
d’une vingtaine à des centaines d’euros. Le
site délivre toutes les infos nécessaires pour
les lieux qui sont dispersés à travers le monde,
avec numéros de téléphones, adresses…
„ LOVE HOME SWAP
www.lovehomeswap.com
Partir en vacances seul, en famille, ou avec
un groupe d’amis sans payer le logement
résume l’objectif du site. Échangez votre
studio, appartement, maison, villa, château
etc. contre une villa à Sidney ou une immense
maison avec piscine à Miami. Tout est permis,
mais il faut un échange qui convienne des deux
côtés. Pour bénéficier de tous les avantages
les frais d’adhésion sont de 80 US$ environ
et donnent l’accès au site.
„ RENTXPRESS
& +33 1 82 88 44 999
www.rentxpress.fr
Ce site permet de se sentir comme à la maison
en voyage d’affaires ou en vacances, lorsque
l’hôtel peut paraître impersonnel. Idéal car les
avis des précédents locataires sont notés, ainsi
que des informations plus précises.
„ TROC MAISON
1249, route de l’Église
Lalonquette
& 05 59 02 02 02 / 09 70 40 64 99
Le slogan du site : « Échangez… ça change
tout ». Un site pour échanger son logement
(studio, appartement, villa…). Numéro 1 du
troc de maison, le prix est de 7,95 E par mois
pour l’accès aux offres. Une aubaine quand
on pense que 50% du budget vacances des
Français passe dans le logement. Propriétaire
d’un appartement, trouvez l’échange idéal
qui conviendrait au propriétaire de la maison
désirée. Le choix est large : 40 000 offres
dans 148 pays.
„ WORKAWAY
www.workaway.info
Ici, le système est simple : être nourri et logé en
échange d’un travail. Des ranchs, des fermes,
des maisons à retaper, des choses plus insolites
comme un lieu bouddhiste à rénover. Une
expérience unique dans son genre.
Hôtels
On rencontre dans la plupart des villes des
Etats-Unis des groupements d’hôtels sans
aucun charme. L’avantage de ces « hotel
corridors », c’est la fiabilité des hôtels de
chaînes. On sait à quoi s’attendre rien qu’en
voyant l’enseigne sur le bord des autoroutes. Ils sont généralement impersonnels,
mais commencent doucement à faire des
efforts pour se démarquer. Ils se distinguent
cependant des hôtels indépendants ou de
gamme supérieure (bien entendu). Quelle que
soit la catégorie choisie, les chambres ont
téléphone, TV avec le câble, salle de bains,
et le prix comprend souvent le petit déjeuner.
En catégorie moyenne s’ajoutent minibar,
micro-ondes, sèche-cheveux, connexion
Internet, climatisation/chauffage et piscine.
Les hôtels de catégorie supérieure ajoutent
salle de fitness, centre d’affaires, restaurants
et bars. Le problème des hôtels indépendants
est que la décoration et la propreté peuvent
varier, y compris d’une chambre à l’autre.
Normalement, les chambres ont un lit king-size
(largeur de deux lits jumeaux) ou queen-size,
soit environ 150 cm de large. Le prix est pour
deux adultes. C’est souvent gratuit pour les
enfants, quoique le lit d’appoint soit parfois
payant. Attention à la facturation des appels
téléphoniques à partir de la chambre : les
appels longue distance sont toujours hors de
prix, les appels locaux sont rarement facturés.
Motels
A l’origine, les motels se situaient près des
autoroutes. On y garait sa voiture devant
sa chambre. Aujourd’hui, ils s’assimilent
davantage à des hôtels, à la différence près
que la porte de la chambre donne sur un
parking, plutôt que sur un couloir. Les motels
se trouvent aux sorties des grands axes
reliant les villes entre elles. La plupart restent
modestes et peu onéreux. Le petit déjeuner est
rarement inclus, mais on peut se préparer un
thé ou un café dans sa chambre. Les chambres
comprennent également une télévision et
un téléphone. Une façade décrépite et peu
engageante cache parfois des chambres
d’une propreté irréprochable. L’inverse est
aussi vrai. Il est conseillé de demander à voir
la chambre avant de prendre la clé.
Chambres d’hôtes
La plupart sont des adresses romantiques
installées dans des demeures historiques
restaurées et meublées avec goût, tenues par
Séjourner - COMMENT PARTIR ? √ 21
Auberges de jeunesse
Les Etats-Unis sont bien pourvus en auberges
de jeunesse. Les auberges de jeunesse affiliées
HI (Hostelling International : www.hiusa.org)
sont très nombreuses. Elles ont généralement
des dortoirs non mixtes, quelques chambres,
des salles de bains collectives, une cuisine
commune et la plupart fournissent les draps
gratuitement ou pour une somme modique.
Il est interdit de fumer et de consommer de
l’alcool. Des animations sont parfois proposées.
Dans les grandes villes, les auberges restent
ouvertes 24h/24 et n’imposent pas de participation aux tâches ménagères, ailleurs elles
peuvent fermer entre 10h et 17h. Certains
demandent à leurs hôtes de faire le ménage, en
contrepartie de la gratuité de leur chambre. Le
prix des dortoirs va de 15 à 25 US$, et parfois
plus. Les réservations sont non seulement
acceptées, mais conseillées en haute saison
et la durée maximum de séjour est parfois fixée
à 6 nuits. Il est possible de trouver également
des auberges de jeunesse indépendantes :
www.hostelhandbook.com et www.hostels.com
Campings
On trouve des campings sur la plupart des
terres fédérales et des parcs d’Etat. Les sites
de camping les plus rudimentaires n’offrent
aucune infrastructure. Ils coûtent moins de
10 $ la nuit et fonctionnent selon le système
du premier arrivé, premier servi. Un camping
basique dispose de sanitaires, d’eau potable,
d’espaces pour faire un feu de camp et de
tables de pique-nique. La nuit revient entre
10 et 15 US$ et il est souvent possible de
réserver. Les campings plus élaborés, généralement installés dans les parcs nationaux
et d’Etat, sont mieux équipés et disposent
de sanitaires plus complets. Ils coûtent entre
15 et 30 US$ la nuit et la plupart peuvent être
réservés. Il est possible de réserver via www.
recreation.gov ou www.reserveamerica.com
Se déplacer
Transports en commun
En ville, Philadelphie offre un bon réseau de bus
urbains, de tramways et de métros. Compter
2,25 US$ le ticket.
Bus
Des navettes ( shuttles ) constituent un moyen
de transport commode et bon marché vers
et depuis les aéroports. Certaines respectent
des itinéraires et des arrêts précis tandis que
d’autres offrent un service de porte à porte.
Compter entre 12 et 20 US$ par personne.
Train
La compagnie Amtrak (& 800 872 7245,
wwww.amtrak.com) gère un immense réseau
ferroviaire à travers tout le pays. Le train
représente rarement la solution la plus rapide,
la moins chère ou la plus pratique, mais offre
une manière de voyager pittoresque et confortable. Le réseau permet de relier entre elles
les plus grandes agglomérations du pays et de
nombreuses villes plus modestes. En général,
plus on réserve tôt, moins on paie cher.
Au départ de Philadelphie, vous pourrez les
emprunter pour relier les autres grandes
villes. En revanche, pour se déplacer dans la
région, la compagnie New Jersey Transit est
plus économique et tout aussi confortable.
Par exemple, il faudra compter 10 US$ pour
un billet Philadelphie-Atlantic City.
Voiture
C’est le mode de déplacement usuel sur la
côte Est pour se déplacer d’un Etat à un autre,
les connexions aériennes reliant uniquement
les grandes villes. Les Américains en règle
générale prennent leur voiture pour n’importe
quel trajet, aussi court soit-il. Le voyageur est
en général frappé par le mauvais état des
routes, témoignage de l’absence de politique
d’infrastructures de l’Etat jusqu’alors. On
conseille vivement de respecter les limitations de vitesse, de 30 à 40 miles/h en ville,
55 sur les nationales et 65 maximum sur
les autoroutes. En dehors de New York, la
conduite dans les grandes agglomérations, bien
qu’un peu déconcertante au début, est plutôt
aisée. Les conducteurs américains sont assez
respectueux et une fois saisies les quelques
particularités du code de la route, il est facile
de se diriger, d’autant que la plupart des villes
suivent un plan quadrillé. Le parking, dans les
grandes villes en tout cas, peut être problématique. Il est important de faire toujours très
attention à lire entièrement ce qui est noté sur
INVITATION AU VOYAGE
des propriétaires indépendants aimables et
préparant de délicieux petits déjeuners. Les
prix dépassent habituellement les 100 US$,
pour se situer, dans les plus beaux B&B,
entre 200 et 300 US$ et plus par nuit. Une
durée de séjour minimum est parfois exigée
pour les séjours en fin de semaine. Les B&B
peuvent fermer hors saison et la réservation est essentielle pour les établissements
les plus luxueux. Sites à consulter : www.
bedandbreakfast.com – www.bnbfinder.com
et www.selectregistry.com
22 ® COMMENT PARTIR ? - Séjourner
les panneaux de stationnement. Celui-ci est
souvent limité à une durée précise, à des jours
spécifiques… La police veille et les infractions
sont très vite relevées. Les parkings publics
peuvent sembler chers (de 12 à 20 US$ la
journée) mais c’est parfois la meilleure solution
pour éviter les amendes et les pertes de temps.
Les parkings des hôtels pratiquent souvent
des tarifs exorbitants. Les loueurs de voiture
sont pléthoriques et il est facile de comparer
leurs tarifs sur Internet. En louant une voiture
sur un site américain, il est à noter qu’aucune
assurance n’est incluse dans le tarif de base.
L’assurance tous risques coûte toujours très
cher (environ 10 à 20 US$ par jour) et le
prix varie d’une compagnie à l’autre. Il faut
donc comparer les prix des assurances tous
risques de plusieurs agences en plus des prix
de location de leurs voitures avant de faire
son choix. Beaucoup de voyageurs entreprennent un road trip prenant le véhicule à un
endroit pour le rendre à un autre, il est donc
important de vérifier le supplément occasionné,
les petites compagnies offrent rarement cette
option ou la facture est très chère. Un permis
français est parfaitement valable pour conduire
aux Etats-Unis. En outre les stations-essence
sont pléthoriques et les tarifs actuels défient
toute concurrence. Une dernière remarque
importante, toutes les voitures sont automatiques, rien de bien compliqué, on prend très
vite le coup de main et surtout on s’habitue
vite à ce confort de conduite.
w Permis de conduire. Pour un séjour de
moins de trois mois : le permis de conduire
français (un ou trois volets) de plus d’un an
est valable dans tous les Etats. Vous devez
être âgé d’au moins 21 ans (dans quelques cas
25 ans) pour louer une voiture aux Etats-Unis.
Dès lors que le temps de séjour dépasse trois
mois, le permis français ne suffit plus et il
devient obligatoire de passer le permis de
conduire dans l’Etat de résidence.
Les lois étant différentes selon l’Etat, nous
vous conseillons de contacter les consulats
français des Etats concernés.
w Conduite. En ce qui concerne la conduite,
on s’habitue très rapidement aux vitesses
automatiques, on se prend même à siroter
un café d’une main, tandis que l’autre repose
nonchalamment sur le volant. Ce qui va être
un tout petit peu plus difficile, ce sera de
se repérer sur des Highways, des Interstate
Highways, des County Roads, car, en général,
les panneaux indicateurs à l’intérieur des villes
n’indiquent pas le nom des villes auxquelles
mènent les routes mais la direction cardinale
(nord, sud, est, ouest). Il existe néanmoins
un moyen simple et (le plus souvent) fiable
pour connaître la direction générale d’une
Interstate Highway ou d’une State Highway.
Les Interstate principales ont un ou deux
chiffres (I-5, I-40). Si le numéro est pair, la
route va courir est-ouest. Si le numéro est
impair, elle ira nord-sud. I-5 court le long
de la côte pacifique, tandis que la I-40 va
de la Californie vers la Caroline du Nord. Les
Interstate à trois chiffres (un chiffre préfixe
suivi du numéro de l’Interstate) sont des
prolongements des Interstate principales.
Par exemple, la I-280 est le prolongement de
la I-80. Si le numéro préfixe est pair, il s’agit
d’un « bypass », c’est-à-dire que vous allez
éviter le centre urbain. Si le numéro préfixe
est impair, il s’agira d’un « spur », et vous
serez alors dirigé vers le centre de la ville.
Taxi
Ils sont légion et très identifiables et vous
n’aurez auncun mal à en hélez un. Il faut
compter une dizaine de dollars environ pour
un trajet en ville.
Deux-roues
Vélo, scooter, moto, Philadelphie se prête
parfaitement à la pratique du deux-roues et
les locaux sont plutôt attentifs sur la route,
pas de danger ! Si ce n’est d’avoir (très) froid
lors des rugueux hivers.
A pied
Ce n’est bien entendu pas le mode de déplacement plébiscité de nos cousins d’outreAtlantique, mais c’est pourtant la manière de
loin la plus agréable de découvrir les grandes
agglomérations. Washington, Philadelphie,
New York et Boston se parcourent à pied.
On peut flâner dans le vieux Boston, faire du
shopping à l’ombre des gratte-ciels de New
York, plonger dans le passé en découvrant
les sites historiques de Philly ou admirer les
coquettes townhouses de Georgetown…
et tout ça ne peut se faire qu’à pied. Alors
chaussez de bonnes baskets et perdez-vous
dans ces villes accueillantes où la promeneur
est toujours récompensé. Le piéton jouit en
outre d’un statut privilégié, il est roi une fois
posé le pied sur un passage clouté… mais
gare à celui qui traverse n’importe où, on ne
rigole par avec les règles ici et avec un peu
de malchance vous pourriez être verbalisé
pour traversée de rue intempestive !
DÉCOUVERTE
Le City Hall.
© TONGSHAN – ISTOCKPHOTO
Philadelphie
en 20 mots-clés
Amish
En 1681, William Penn, fondateur de la
province de Pennsylvanie et de la Société des
Amis de Dieu (mouvement religieux fondé en
Angleterre au XVIIe siècle par des dissidents de
l’Eglise anglicane) accueille tous les réprouvés,
à la seule condition qu’ils tolèrent les autres.
Les Amish s’installent donc à partir de ce
moment aux Etats-Unis. Cette organisation
rejette les principes de conformisme à la
société de consommation pour rester centrée
sur la famille et le respect des principes stricts
de la Bible. Cette communauté protestante
rigoureuse, vivant de façon simple et à l’écart
de tout confort moderne, est donc incontournable en Pennsylvanie (bastion historique des
Amish), où ils sont environ 65 000. Il n’est
pas rare de croiser un attelage à cheval sur
les routes du comté de Lancaster.
Art
A Philadelphie se trouvent deux musées d’art
époustouflants : le Philadelphia Museum of
Art et la Barnes Foundation. Cette dernière
est une collection privée remarquable, connue
dans le monde entier pour ses œuvres impres-
sionnistes. L’art se trouve également dans la
rue avec les murs peints (plus de 3 500 mural
arts ) et les mosaïques de l’artiste Isaiah Zagar
sur South Street.
Baseball
Ce sport collectif dérivé du cricket est très
populaire aux Etats-Unis. Les Américains se
rendent souvent en famille aux matchs et
y partagent des hot-dogs en encourageant
leur équipe. Fondée en 1883, l’équipe de
Philadelphie, les Phillies, fait partie de la Ligue
nationale et est une des plus anciennes. Ils
ont récemment opéré un retour historique
après plusieurs années difficiles en devenant
champion du monde en 2008 et champion de
la Ligue nationale l’année suivante. En 2011,
avec 102 victoires en saison régulière, ils
ont réalisé un record historique. Depuis, les
résultats ont décliné et les Phillies, qui ne se
sont pas qualifiés pour les play-off en 2012 et
2013, cherchent un nouveau souffle. Ce qui
n’empêche pas les habitants de Philadelphie
d’être très fiers de leur équipe et d’arborer
souvent le fameux maillot blanc, rouge et bleu
orné de l’emblème (la cloche de la liberté sous
l’inscription « Phillies »).
© TONGSHAN – ISTOCKPHOTO
Battlefield
Les environs de Philadelphie ont été le théâtre
de batailles sanglantes entre les Anglais et
les Indépendantistes, menées par George
Washington. Que ce soit dans la Brandywine
Valley ou dans le comté de Bucks (Washington
Crossing National Park), de nombreux sites
ont été conservés pour commémorer ces
combats pour l’Indépendance. Un autre
champ de bataille très célèbre est celui de
Gettysburg, symbole de la victoire du Nord
sur les Confédérés pendant une autre guerre,
la guerre de Sécession (1861-1865).
Cheesesteak
Il s’agit d’un sandwich composé d’un morceau
de pain (de style baguette), coupé en deux
dans lequel sont mis de très fines tranches
de bœuf sautées avec des oignons ainsi que
du fromage jaune fondu, le fameux Cheese
Whiz. Il est possible d’y rajouter des chamBaseball dans le West Fairmont Park.
© BOBLIN – ISTOCKPHOTO
PHILADELPHIE EN 20 MOTS-CLÉS √ 25
DÉCOUVERTE
Crabcake.
pignons et de le manger avec un cornet de
frites également dégoulinant de Cheese Whiz.
Une institution à Philadelphie.
Crabcake
Si ce plat vient traditionnellement de Baltimore,
il est servi un peu partout à Philadelphie et
dans ses environs, particulièrement à Atlantic
City. Il s’agit d’un mélange savoureux de chair
de crabe, de mayonnaise ou de moutarde et
d’herbes revenu à la poêle. Bien préparé, il
fond dans le bouche. Les Américains aiment le
consommer en sandwich, entre deux tranches
de pain rond avec des tomates et de la salade.
Delaware
Ce fleuve constitue une frontière entre l’Etat
de Pennsylvanie et celui du New Jersey,
notamment. À Philadelphie, ces rives sont
très appréciées l’été où des concerts en plein
air sont organisés.
Eagles
Il s’agit du nom de l’équipe de football
américain de Philadelphie, fondée en 1933. Le
film Invincible, d’Ericson Core avec Mark
Wahlberg, raconte l’histoire vraie de Vince
Papale, un fan des Eagles qui, à force de
ténacité, rejoint le club de son cœur en 1976.
Franklin
Illustre personnage de l’histoire américaine,
Benjamin Franklin, né en 1706, est incontournable à Philadelphie où il fut d’abord
imprimeur. Il y fonde en 1731 la première
bibliothèque municipale. Ses activités d’imprimeur et d’écrivain lui permettent de se lancer
en politique. Il est élu en 1747 membre de
l’Assemblée générale de la province. Il est
signataire de la Déclaration d’Indépendance
(texte par lequel les treize colonies d’Amérique
du Nord ont fait sécession du Royaume-Uni) et
du traité de Paix de Paris. Enfin, il participe à
la rédaction de la Constitution américaine en
1787. Un musée à Philadelphie est également
consacré à ses nombreuses inventions, dont
celle du paratonnerre.
Gentrification
Ce terme désigne l’embourgeoisement d’un
quartier. La rénovation des bâtiments entraîne
la hausse des loyers, ce qui finit par obliger la
population la plus pauvre à quitter un quartier.
Des populations plus aisées s’y installent.
Une situation caractéristique du coin de
Rittenhouse Square à Philadelphie.
Independence Hall
A Philadelphie, c’est l’endroit où fut signée
la Déclaration d’indépendance des EtatsUnis, le 4 juillet 1776, et où a été adoptée la
Constitution américaine. Le bâtiment a été
construit entre 1732 et 1756 et son nom lui
a été donné par La Fayette. Sur le dossier du
siège du président George Washington, un
bas-relief gravé dans le bois représente le
soleil. Le président disait ignorer s’il s’agissait
d’un soleil levant ou couchant.
26 ® PHILADELPHIE EN 20 MOTS-CLÉS
Après la signature de la Constitution, il déclara
que le soleil était levant et, depuis, la chaise
a pris le nom de « Rising Sun Chair ». Pour
visiter le Hall de l’Indépendance, prendre son
billet tôt le matin à l’Independence Visitor
Center, et attendre l’heure de sa visite. Tout
est minutieusement organisé par les employés
du National Park Service.
Liberté
Valeur fondamentale pour les Américains, elle
est partout à Philadelphie à travers Liberty
Bell, par exemple. Cette cloche est pour
les Américains un symbole de liberté. Elle
aurait retenti, selon la légende, juste après
la déclaration d’Indépendance des Etats-Unis
d’Amérique. Elle est aujourd’hui visible en face
de l’Independance Hall.
LOVE
Philadelphie, ville de l’amour ? Dans le centreville, sur la place JFK en face du City Hall, trône
la statue LOVE , de l’artiste Robert Indiana.
En 1976, il prêta son œuvre à la ville à l’occasion du bicentenaire de la « cité de l’amour
fraternel ». Comme les habitants de Philly
voulaient qu’elle reste dans la ville, elle fut
rachetée par Eugène Dixon, le président de
la commission des Arts de Philadelphie. À
présent, chacun peut la regarder à n’importe
quelle heure du jour et de la nuit…
Mall
Les Américains font leurs courses dans les
malls, une idée du centre commercial poussée
à son paroxysme. Philadelphie possède le plus
grand centre commercial couvert des EtatsUnis, le King of Prussia, un peu en dehors de
la ville. Il comporte plus de 400 magasins et il
vaut mieux se munir d’un plan pour naviguer
dans les allées à la recherche de sa boutique
préférée.
Mennonites
Ce mouvement religieux a été fondé en Suisse
par Ulrich Zwingli, après la période de la
Réforme, au début du XVI e siècle. Il s’est
ensuite organisé autour de Menno Simons, un
prêtre qui avait quitté l’Eglise catholique. Les
mennonites refusent notamment le baptême
des enfants, mais approuvent celui des
adultes. C’est pourquoi on les a appelés des
anabaptistes. Plus tard, le leader anabaptiste
Jacob Amman s’est détaché des mennonites
et a formé le mouvement amish, plus radical
et coupé du monde extérieur.
Murs peints (murals)
Philadelphie est la capitale mondiale des
fresques murales avec plus de 3 500 œuvres à
découvrir à travers toute la ville grâce au Mural
Art Program. Les fresques sont un symbole
de l’évolution de la ville et s’inscrivent dans
la vie du quartier.
Orchestre
Le Kimmel Center abrite l’un des plus anciens
orchestres philharmoniques du monde, fondé
en 1900. Ce centre, tout en verre, offre une
acoustique impressionnante. On y trouve
l’un des plus grands orgues de concert des
Etats-Unis.
Quilts
Pour confectionner un quilt, les femmes amish
cousent des pièces de tissu, à la main, avec
des aiguilles et du fil. Le résultat est une
sorte de patchwork, de couleurs et de formes
différentes. Elles sont souvent plusieurs à
collaborer à un ouvrage, car la confection d’un
quilt requiert patience, précision et concentration. Ces quilts se vendent beaucoup dans le
Pennsylvania Dutch Country et servent soit de
dessus-de-lit, soit d’élément décoratif dans la
maison. L’art du quilting vient des immigrés
anglais et s’est particulièrement développé
dans la région de Lancaster. Le Lancaster
Quilt and Textile Museum, consacré à cet
art, expose une trentaine de pièces datant
du XIXe siècle.
Shoofly Pie
C’est le dessert par excellence du Pennsylvania
Dutch Country (introduit par les immigrés
allemands) ; on le trouve sur toutes les cartes
des restaurants du comté de Lancaster. C’est
une pâtisserie qui figure aussi dans la cuisine
traditionnelle du Sud des Etats-Unis et qui
s’apparente au gâteau au café, sucré, riche
et consistant. Il en existe plusieurs recettes.
Le résultat n’est pas mauvais du tout, mais
plutôt roboratif.
William Penn
La statue du fondateur de la ville est un
symbole qui trône en haut de la tour du City
Hall. C’est la plus grande sculpture du monde
au sommet d’un édifice. Pendant longtemps,
un accord tacite empêchait les immeubles
alentour de dépasser l’illustre personnage. Ce
n’est plus le cas aujourd’hui (avec notamment
la tour du Comcast Center).
Faire – Ne pas faire
w Laisser un pourboire pour le service dans
les restaurants, bars, hôtels et taxis. Vous
éviterez ainsi de passer pour un irréductible
radin et de renforcer la réputation de pingres
dont les Français jouissent outre-Atlantique.
w Avoir une pièce d’identité sur soi. Les
bars ou les magasins vendant de l’alcool
n’hésiteront pas à la demander si vous avez
l’air un peu jeune, pour vérifier que vous avez
l’âge légal pour boire (21 ans).
w Attendre d’être placé au restaurant. Sauf
si un écriteau « Please seat yourself » vous
invite à la faire, mais c’est rare.
w Rester très calme en cas d’arrestation au
volant. Que vous soyez arrêté pour une raison
ou une autre, l’innocence de vos intentions
n’étant pas inscrite sur votre visage, ne
vous précipitez jamais pour chercher vos
papiers de voiture. Echaudés par le nombre
de mésaventures avec des conducteurs qui,
faisant mine de chercher assurance ou carte
grise dans leur boîte à gants, en sortaient
en fait une arme, les policiers redoublent de
méfiance. Pour éviter une « bavure », gardez
vos mains bien à plat sur le volant ou le capot,
indiquez clairement vos intentions et n’agissez
que lorsque le feu vert vous est donné.
Ne pas faire
w Ne pas resquiller Ne vous avisez jamais
de sauter par-dessus les tourniquets dans le
métro ou de vouloir doubler dans une queue
un peu trop longue. Les Américains sont très
disciplinés. Vous aurez tout le monde sur
le dos et, de toute façon, vous vous ferez
prendre. C’est moralement et culturellement
inconcevable dans le monde anglo-saxon.
w Ne pas faire la bise, quel que soit votre
sexe. On se serre la main ou, plus affectueux,
on se fait des hugs (grandes accolades avec
petites tapes dans le dos).
w Ne pas fumer dans les lieux publics
et ne pas fumer de Havanes. Importer ces
marchandises – illégales sur ce continent –
est carrément un délit (embargo sur Cuba).
w Ne pas boire dans la rue. Les Américains
ont pris l’habitude de dissimuler leur bière dans
le traditionnel sac en papier marron lorsqu’ils
sont dans la rue (lors de festivités notamment)
mais la police n’hésite pas à verbaliser pour
autant. Les lois sont appliquées à la lettre
(seul le jour de l’an fait exception).
© TRAVELIF – ISTOCKPHOTO
Faire
27
Architecture de style colonial sur Elfreth’s Alley.
Survol de
Philadelphie
GÉOGRAPHIE
Au nord-est des Etats-Unis, dans la région
industrielle de la Manufacturing Belt (ceinture
manufacturière), en plein milieu de l’espace
urbanisé de la côte Est entre Boston et
Washington, se trouve Philadelphie. La ville
est à moins de 200 kilomètres de New York et
sa banlieue s’est d’ailleurs un peu étendue sur
le New Jersey grâce au pont Benjamin Franklin.
Avec ses 369,4 km2, dont 349,9 km2 de terre,
et ses 19,6 km2 de plans d’eau, Philadelphie se
trouve à l’extrémité amont de la baie Delaware,
au confluent des fleuves Delaware et Schuylkill
dont les vallées donnent accès à la montagne
appalachienne. Philadelphie incarne l’unique
débouché maritime de l’Etat de Pennsylvanie.
La rivière Schuylkill se jette dans le Delaware au
sud de la ville, sur un site où se sont développés
les chantiers navals. L’agglomération se situe
sur une plaine, l’altitude moyenne est d’une
dizaine de mètres au-dessus du niveau de la
Irene et Sandy
Irene est un charmant nom féminin pour désigner un violent ouragan ayant atteint la
côte Est des Etats-Unis et l’est du Canada en 2011. C’est la neuvième tempête de la
saison dans l’océan Atlantique Nord. Elle se développe durant la journée du 20 août 2011.
L’ouragan atteint le stade d’ouragan majeur de catégorie 3 (sur une échelle de 1 à 5) lors
de son passage aux Bahamas, causant un très grand nombre de dégâts. Irene dérive
alors vers le nord et sa trajectoire l’amène à passer le long de la côte de Floride. L’ouragan
diminue graduellement d’intensité et redevient tempête tropicale lors de son passage
dans la zone de New York puis de Philadelphie, le 28 août 2011. Le maire de Philadelphie
a tout de même déclaré l’état d’urgence pour la première fois depuis 1986, déclarant qu’il
s’agissait probablement de la pire tempête des 50 dernières années et enjoignant aux
habitants de ne pas sortir de chez eux. Transports en commun arrêtés, aéroport et port
fermés, coupures d’électricité, la ville s’est endormie pendant plusieurs heures. La rivière
Schuylkill a débordé à un niveau exceptionnel, jamais vu depuis 140 ans provoquant des
inondations importantes. Il y avait plus d’un mètre d’eau dans certaines rues du centre
de Philadelphie. Les rafales de vent ont renversées des arbres notamment sur le fameux
Benjamin Franklin Parkway. Plus loin dans le New Jersey, la quasi-totalité de la petite ville
touristique de Cape May a été évacuée. Six ans après Katrina en Nouvelle-Orléans, les
dégâts importants coûteront plusieurs milliards de dollars à l’administration américaine ;
le bilan humain n’est cependant pas trop lourd pour la Pennsylvanie : un mort.
Mais fin octobre 2012, s’abat sur toute la côte nord-est des Etats-Unis un ouragan d’une
forte intensité. Formé dans la mer des Caraïbes, l’ouragan Sandy touche d’abord la
Jamaïque et Cuba, y faisant plus de 60 victimes. Il traverse ensuite les Bahamas puis
se dirige vers la côte est des Etats-Unis. A partir du 28 octobre, l’ouragan, qui inquiète
l’Amérique du fait de sa surface anormalement étendue, conduit les autorités à fermer
tous les lieux publics, les aéroports et les métros. Des zones inondables sont évacuées,
notamment à New-York. L’ouragan touche terre à Atlantic City, New Jersey, où une
grande partie du fameux Boardwalk de la ville est arraché, mais c’est toute la partie est
du pays qui sera meurtrie. Le bilan fait état de 210 morts, dont 131 aux Etats-Unis, et
les dégâts sont estimés à plus de 50 milliards de dollars sur le territoire américain, ce
qui en fait l’ouragan le plus coûteux depuis 1900, juste après Katrina en 2005. Sandy
porte peut-être mieux le surnom que lui ont donné les médias américains en raison de sa
proximité avec Halloween : « Frankenstorm ».
SURVOL DE PHILADELPHIE √ 29
mer. Le territoire est 3,5 fois plus étendu que
Paris, mais le centre-ville forme un rectangle
ramassé entre les deux points d’eau. Son plan
en damier le rend aéré et facile à traverser.
CLIMAT
généralement 52 cm de neige par an. Il y a
environ 8 à 11 jours de pluie par mois avec, sur
l’année, un total de 1 068 mm. Les précipitations
peuvent parfois faire déborder la rivière Schuylkill,
surtout au mois de juillet qui connaît de nombreux
orages. La plus haute température enregistrée
s’élève à 41°C durant l’été 1918 et la plus basse
à – 24°C en février 1934. La période à privilégier
reste l’automne, de mi-septembre à mi-octobre.
Le soleil est souvent de la partie et les paysages
ont des teintes incroyables.
DÉCOUVERTE
Philadelphie a un climat continental de façade
orientale. Le climat continental se distingue par
une amplitude thermique forte et des précipitations réparties surtout pendant la période
estivale. Les villes côtières des façades orientales
subissent ce climat malgré la proximité avec
l’océan. L’été est donc souvent chaud, lourd
et saturé d’humidité (entre 21 °C et 35 °C en
juillet), l’automne et le printemps doux, et enfin
l’hiver rigoureux (température moyenne basse
de – 4 °C, et haute de 4 °C en janvier). Il tombe
ENVIRONNEMENT – ÉCOLOGIE
Philadelphie possède plusieurs espaces verts
qui occupent au total 41,82 km2 de l’agglomération. Fairmount Park est sans conteste
le poumon vert de la ville puisqu’il représente
à lui seul 37 km2.
Depuis son élection, le maire Michael Nutter a
fait de l’écologie une de ses principales préoccupations, entendant faire de Philadelphie la
ville la plus verte des Etats-Unis d’ici à 2015. A
travers plus de 150 initiatives, notamment que
chaque quartier compte 30 % d’espaces verts
d’ici 2025, le plan Greenworks Philadelphie
s’est fixé divers objectifs pour réduire son
empreinte environnementale tout en créant des
emplois dans l’économie verte. Par exemple,
les Phillies ont acheté plusieurs millions de
kilowattheures d’énergie renouvelable pour
alimenter le stade de baseball.
PARCS NATIONAUX
de nombreuses espèces comme la buse à
queue rousse, le crapeau d’Amérique, des
reptiles ou encore le daim de Virginie.
© AIMINTANG – ISTOCKPHOTO
A la fin du XIXe siècle, le Congrès cherche
à mettre fin aux achats en masse de terres
afin de protéger certaines régions de toute
occupation humaine et d’en préserver la faune
et la flore. La Pennsylvanie compte 18 parcs
nationaux. Près de Philadelphie se trouve
notamment Valley Forge, un parc national,
couplé ici à un intérêt historique. À noter, les
services des parcs nationaux gèrent également
des lieux historiques protégés comme la
maison d’Edgar Allan Poe ou les monuments
d’Old City à Philadelphie regroupés sous le
nom d’Independence National Historical Park.
w Valley Forge National Historical Park.
Ce parc de 3 500 hectares, outre son
aspect historique (il fut le camp de base de
Washington durant la guerre d’Indépendance),
est d’une grande diversité avec une rivière,
des zones marécageuses et boisées et de
grandes prairies d’herbes hautes. Malgré la
ville toute proche, il est donc un refuge pour
Papillon du Valley Forge National Historic Park.
Histoire
La découverte de l’Amérique
Si la découverte de l’Amérique est datée de
1492 et l’arrivée de Christophe Colomb, les
premiers Européens à l’avoir atteint sont
les Vikings. C’est Leik Erikson qui, en l’an
1000, avec un équipage de 35 hommes,
se lance dans l’exploration de la côte
Atlantique. Ces vastes terres sont occupées
par plusieurs milliers de tribus indiennes. Ainsi,
20 000 Amérindiens Lenapes habitent alors
la vallée du Delaware. Des colonies vikings
s’établissent quelque temps puis fuient, très
certainement victimes d’attaques indiennes.
Il est intéressant de rappeler que les Indiens
ont été nommés ainsi par Christophe Colomb
qui, lors de son expédition, cherchait une
route pour les Indes et pensait l’avoir trouvée.
Très vite, l’Europe entière se rue vers ce
continent inconnu. La France envoie d’abord
Jacques Cartier entre 1534 et 1541. Celui-ci,
en remontant le fleuve St Laurent, découvre
le Québec actuel. Puis, grâce à René-Robert
Cavelier de la Salle qui descend le long du
Mississippi, elle prend possession de nouvelles
contrées et implante une colonie en 1684,
appelée Louisiane en l’honneur de Louis XIV.
L’Angleterre s’impose cependant rapidement.
Jamestown, dirigée par le capitaine John
Smith est la première colonie fondée en
Virginie en 1607. En 1620, des protestants
dissidents, fuyant les persécutions de l’Eglise
anglicane à bord du Mayflower, s’installent
près du Cape Cod. Entre ces deux sites d’implantation anglaise, des colonies hollandaises
et suédoises sont déjà en place. Les Anglais
les éliminent progressivement et disposent
en 1732 de treize colonies. Le pouvoir est
centralisé à Londres et des gouverneurs,
révocables par le roi, régissent l’organisation
des territoires et le commerce.
La naissance de la
Pennsylvanie et de Philadelphie
La région est dans le giron britannique depuis
1674. En 1681, après avoir visité le Nouveau
Monde, William Penn, un jeune quaker anglais
obtient du roi Charles II le droit de fonder une
nouvelle colonie sur ce grand territoire, en
échange de l’annulation d’une dette que le
gouvernement devait à son père. William Penn
appartient à ce groupe religieux qui rejette la
hierarchie ecclésiastique et prône l’égalité
et la non-violence. Les quakers, persécutés
en Angleterre, voient en la Pennsylvanie
un refuge pour ne plus être opprimés pour
leur foi. Dans le respect de leur principe de
tolérance, Penn établit, à son arrivée, des
relations d’amour fraternel avec les Indiens
et signe un traité d’amitié en 1682. Le nom
de la ville, Philadelphie, est ainsi choisi pour
ce qu’il signifie en grec : ville de la fraternité.
Le fondateur de la Pennsylvanie apprend leur
langue (l’algonquin) et plusieurs anecdotes
rapportent qu’il n’était pas rare de croiser des
dizaines d’Indiens dans sa maison. Tant que
les principes quakers ont dominé, les deux
communautés ont vécu en parfaite harmonie.
On prétend même qu’en 75 ans, il n’y eut
pas un seul crime de sang en Pennsylvanie.
A sa mort, en 1718, les rapports entre les
colons et les tribus indiennes du territoire ne
seront plus jamais aussi pacifistes.William
Penn aménage Philadelphie selon un plan
en damier, avec des rues larges. Il veut une
ville humaine, supprime la peine de mort et
garantit la liberté de culte. En 1701, il établit
même une charte pour créer de réelles institutions municipales. Attirés par la réputation
de respect, de nombreux immigrants (quakers
d’Angleterre, de Hollande, ménnonites d’Allemagne...) arrivent et Philadelphie devient la
ville la plus peuplée des treize colonies. En
1702, elle est même considérée comme l’égale
de New York pour son commerce et sa fortune.
Philadelphie,
berceau des États-Unis
Benjamin Franklin, un savant né à Boston,
s’installe à Philadelphie en 1723, où il crée
et édite son propre journal The Pennsylvania
Gazette. La publication jouera un grand rôle
dans la Révolution américaine. Franklin est
très attaché aux idées des Lumières, ce
mouvement culturel très présent en France
(avec Voltaire, Diderot, Montesquieu...). A
travers la Société de philosophie qu’il fonde
en 1743, il diffuse et débat les idées de cette
organisation. Il faut souligner que les écrits
de ces penseurs contre les oppressions politiques et religieuses et sur les questions de la
liberté individuelle ont été déterminants pour
plusieurs événements de la fin du XVIIIe siècle
comme la rédaction de la Déclaration d’indépendance des Etats-Unis ou la Révolution
française.
Chronologie
w 1492 > Christophe Colomb découvre le
continent américain.
w 1681 > Charles II, roi d’Angleterre, concède
à William Penn une parcelle de terrain dans le
Nouveau Monde (entre les rivières Delaware et
Schuylkill) en remboursement de nombreuses
dettes dues à la famille.
w 1682 > William Penn signe un traité de
paix avec les Indiens Lenape qui vivent sur
le territoire. Il fait du commerce avec la tribu
indienne et commence à concevoir la ville de
Philadelphie. De par ses convictions religieuses,
il prône la tolérance et la liberté de culte.
w 1700 > La ville croît grâce à ses activités
commerciales et à sa zone portuaire. Elle
devient la deuxième plus grande ville
anglophone, derrière Londres.
w 1723 > Benjamin Franklin arrive à
Philadelphie, il commence à travailler chez un
imprimeur avant de fonder sa propre entreprise
quelques années plus tard.
w 1744 > Benjamin Franklin crée The
Philadelphia Contributionship, la première
assurance contre l’incendie aux Etats-Unis.
L’homme s’implique de plus en plus dans le
développement de la ville.
w 1774 > L’ Angleterre taxe de plus en plus les
colonies qui protestent. Un premier Congrès
se réunit à Philadelphie : l’Amérique se lance
dans sa quête pour la liberté.
w 1776 > Déclaration d’Indépendance (le
4 juillet) face à la Grande-Bretagne.
w 1777 > Les Anglais entrent dans la ville. Au
cours des années suivantes, la région est le
théâtre des principales batailles de la guerre
d’Indépendance.
w 1784 > Traité de paix avec l’Angleterre
ratifié par le Congrès.
w 1790 > Philadelphie devient la capitale des
Etats-Unis d’Amérique. Elle accueille aussi la
plus large communauté noire libre.
w 1797 > Plusieurs épidémies de fièvre
jaune font des milliers de morts. Pour les
enrayer, Philadelphie devient la première
ville américaine a être approvisionnée en eau
potable grâce à la rivière Schuylkill.
w Dans les années 1865 > Après la guerre
de Sécession, Philadelphie devient le noyau de
la Révolution industrielle américaine.
w 1917 > Les Etats-Unis entrent en guerre
contre l’alliance germanique.
31
w 1929 > Depression économique. La crise
monétaire touche le monde entier et la ville
de Philadelphie ne fait pas exception.
w 1941 > Le Japon attaque la base militaire
de Pearl Harpor. Les Etats-Unis entrent dans
la Seconde Guerre mondiale.
w 1965 > Philadelphie est une des premières
villes à accueillir les manifestations pour les
droits des homosexuels. Ils se rassemblent
devant Independence Hall.
w 1984 > Le programme des fresques murales
est lancé pour lutter contre les graffitis.
Philadelphie n’est pas une ville très sûre et doit
faire face à la montée en puissance des gangs.
w 1993 > Inauguration du Pennsylavania
Convention Center (palais des congrès) qui
relance l’économie de la ville. Des entreprises
du secteur tertiaire viennent s’installer.
w 11 septembre 2001 > Attentats terroristes
contre les tours du World Trade Center à New
York et contre le Pentagone à Washington.
L’avion qui se dirigeait vers la capitale, manque
sa cible et s’écrase en Pennsylvanie. Le monde
est sous le choc.
w 2008 > Election historique de Barack
Obama, premier afro-américain élu à la
présidence des Etats-Unis.
w 2009 > Le célèbre Race Speech (discours
historique sur la race, immédiatement reconnu
comme l’équivalent de celui de Martin Luther
King) prononcé par le président Obama à
Philadelphie durant sa campagne présidentielle
fait désormais partie de la collection du
National Constitution Center.
w 2011 > Le maire et enfant de la ville Michael
Nutter est élu pour un 2e mandat consécutif
à la tête de Philly avec la bagatelle de 76 %
des voix.
w 2012 > En mai, la prestigieuse fondation
Barnes a déménagé de Lower Merion, dans la
banlieue de Philadelphie, pour poser ses chefsd’œuvre au 2025 Benjamin Franklin Parkway.
w 2012 > Malgré un premier mandat quelque
peu critiqué, Barack Obama est réélu à la
présidence pour 4 ans. Philadelphie a voté en
masse pour le natif d’Honolulu qui a atteint
85,1 % des suffrages.
w 2014 > En juillet, le célèbre architecte
Franck Ghery est choisi pour agrandir le
mythique Philadelphia Museum of Art. A
l’horizon 2024, ce sont plus de 15 000 m2 qui
seront rajoutés en sous-sol.
32 ® HISTOIRE
Sous l’impulsion de l’intellectuel, la ville
va aussi énormément évoluer. Dans les
années 1730, elle se dote d’un hôpital et
d’une compagnie de pompiers. En 1765, une
école de médecine ouvre, suivie quelques
années plus tard de la première école de
droit de la nation.Durant cette période,
entre 1766 et 1774, la politique coloniale
s’alourdit : impôts de plus en plus lourds,
taxes de plus en plus fréquentes, notamment
sur le thé. Une forme de contestation gronde
et c’est tout naturellement à Philadelphie, de
part sa position centrale au sein des treize
colonies, que les colons se réunissent pour
décréter la rupture des relations commerciales
avec l’Angleterre et fomenter la révolte. La
Déclaration d’indépendance des Etats-Unis,
rédigée par Thomas Jefferson, est signée le
4 juillet 1776 dans l’Independance Hall (nom
donné au bâtiment par Lafayette) et marque la
naissance du pays. Quelques jours plus tard
retentit la fameuse Liberty Bell, alors dans la
tour de l’Independance Hall, pour convoquer
les citoyens et leur faire entendre la première
lecture publique de cette Déclaration historique. La guerre éclate peu après. Plusieurs
batailles opposent les Américains commandés
par George Washington aux troupes britanniques. En 1778, Benjamin Franklin est à
Paris pour négocier un traité d’alliance avec
la France et obtient gain de cause. Mais ce
n’est qu’en 1783, avec le traité de Versailles,
que les Anglais s’avouent vaincus. En 1787, la
Constitution voit le jour et organise les institutions du nouveau pays. George Washington
devient le premier président des Etats-Unis.
Pour renforcer ce jeune gouvernement
fédéral, les membres de la Constitutional
Convention, réunis à Philadelphie au Congres
Hall, suggèrent de créer une capitale fédérale.
Les Etats du Sud prônent alors la création
d’un site à côté de la rivière Potomac, tandis
que ceux du Nord l’imaginaient plutôt en
Pennsylvanie. Le président tranche le 17 juillet
1790 en faveur d’un site à côté du Potomac,
plus central. Jusqu’en 1800, pendant la
construction de la ville, Philadelphie est tout
de même la capitale provisoire du pays.
Les relations entre
les Français et Philadelphie
Grâce aux efforts de Benjamin Franklin, la
France est le premier pays à s’allier à l’insurrection contre l’Angleterre pendant la guerre
d’Indépendance. C’est la popularité parisienne
de l’illustre citoyen de Philadelphie qui lui
permet d’obtenir du gouvernement de Louis
XVI l’aide financière nécessaire à la lutte
américaine. De nombreux Français passent
par Philadelphie, la présence de certains
est plus marquante dans l’histoire du pays.
Ainsi, le jeune marquis de Lafayette rejoint les
Etats-Unis et combat avec distinction au côté
de Washington notamment lors de la difficile
défaite de Brandywine en 1777. Un capitaine
de bateau bordelais, Stephen Girard, arrive
dans la ville à la même période. Il y ouvre un
commerce, s’enrichit rapidement et devient
un grand armateur (ses bateaux portaient
d’ailleurs le nom des philosophes du siècle
des Lumières). Membre éminent de la francmaçonnerie, il côtoie Benjamin Franklin et
d’autres grands décisionnaires. À sa mort,
en 1831, il légue à la ville de Philadelphie de
nombreuses propriétés (dans le quartier du
Benjamin Franklin Parkway). Antoine Bénezet
est une autre figure française touchante.
Arrivé à Philadelphie en 1736, il y passe sa
vie à combattre l’esclavage et ses écrits ont
beaucoup compté dans l’abolition de la traite
des Noirs.
L’esclavagisme
et la guerre de Sécession
La guerre de Sécession est peut-être la
seconde naissance des Etats-Unis. Cette
terrible guerre civile ayant bien failli anéantir
l’Union. Lorsque Abraham Lincoln accède
à la présidence, le gouvernement, basé
à Washington, décide d’abolir l’esclavage. Or,
le sud du pays, dont le gros de l’économie
repose sur une main-d’œuvre constituée
d’esclaves (près de 4 millions, surtout dans
la culture du coton) veut alors se séparer
du Nord. Le conflit, sanglant, dure 4 ans
et fait 630 000 morts et 400 000 blessés.
Philadelphie, réputée pour ses hôpitaux, les
soigne en masse. Le Nord finit par l’emporter le
18 décembre 1865. Deux importants changements sont issus de cette guerre fratricide : la
volonté de représenter et de garantir une forme
de démocratie et, évidemment, l’abolition de
l’esclavage. Cependant, après la guerre, si les
Noirs avaient, officiellement les mêmes droits
que les Blancs, ce ne fut pas le cas dans la
réalité, particulièrement dans le Sud. Les
Noirs, comme les Indiens qui furent massacrés
et parqués dans des réserves (on ne leur a
même accordé la citoyenneté américaine
qu’en 1924, un comble pour les tous premiers
habitants du pays !), sont majoritairement
© LILLISPHOTOGRAPHY – ISTOCKPHOTO
HISTOIRE √ 33
DÉCOUVERTE
Statue American Civil War Soldier à Gettysburg.
restés en marge de l’American Dream. Ce n’est
qu’en 1953 qu’une loi met fin à la ségrégation
au sein du système scolaire.
Les mutations du XXe siècle
La Pennsylvanie connaît un important essor
économique grâce aux richesses minières
et agricoles. Avec la mécanisation de l’agriculture, beaucoup d’Afro-Américains, fuyant
également la ségrégation du Sud, commencent
à migrer vers le Nord. Des milliers d’immigrants venus d’Europe viennent travailler dans
les usines de Philadelphie. Les raisons de
cette vague d’immigration sont multiples mais
sont souvent encore dues à la persécution
religieuse (les juifs), politique ou à la misère.
Philadelphie se modernise et construit son
métro en 1907. En 1917, les Etats-Unis, alliés
de la France, entrent dans la Première Guerre
mondiale et sortent très largement renforcés
par le conflit. Ils renforcent leur domination économique, l’Europe étant détruite et
ruinée. Cependant, la crise monétaire de
1929 remet en cause le modèle américain.
Le chômage atteint des niveaux records dans
les années 1930, particulièrement dans la
région industrielle de Philadelphie. Les EtatsUnis ne retrouve la prospérité que, et ce
paradoxalement, grâce au déclenchement de
la Seconde Guerre mondiale, qui relance les
industries de l’armement. Après leur triomphe,
ils deviennent une puissance incontestable
face à l’Union soviétique. C’est le début de la
guerre froide, qui oppose le monde communiste au monde capitaliste.
Difficultés et
renouveau de Philadelphie
Dans les années 1960, des émeutes raciales
éclatent au moment du Mouvement pour
les droits civiques, mené par Martin Luther
King. Dans le Sud, pour protester contre des
mesures discriminatoires toujours en vigueur
à l’égard des Noirs et en soutien à Rosa Parks
(une femme noire ayant refusé de s’assoir à
l’arrière du bus, aux places réservées aux
Noirs), le boycottage des bus de Mongomery
(Alabama) s’organise. Le pasteur lance alors
une marche sur Washington en 1963 et son
fameux discours a une portée internationale.
Les problèmes sociaux s’aggravent ensuite
avec la montée du chômage (de nombreuses
entreprises se délocalisent à cause du coût de
la main-d’œuvre) et les problèmes de drogues.
Philadelphie est en proie à la violence des
gangs et perd plus de 13 % de sa population
dans les années 1970. Dans les années 1980,
l’insécurité reste un problème majeur. La guerre
que se livre la mafia dans le quartier italien de
South Philadelphia ou encore les trafics de
drogue envahissant les bidonvilles de la ville font
grimper en flèche le taux de crimes commis.
34 ® HISTOIRE
Mais Philadelphie se construit progressivement
une nouvelle image, plus axée sur le secteur
tertiaire et développe ses infrastructures
touristiques. La lutte contre la violence est
une priorité absolue. Le centre-ville devient
sûr, animé et les lieux historiques sont mis en
valeur. Le maire démocrate Michael Nutter,
natif de Philly, a fait baissé de près 30 % le
taux d’assassinats depuis son élection en 2007.
De façon plus générale, après la traumatisante
attaque du 11 septembre 2001 à New York et
au milieu de ces années de guerre contre le
terrorisme, l’élection de Barack Obama, premier
président noir-américain élu en novembre
2008, a représenté un espoir exceptionnel
pour la forte communauté noire de Philly (ils
sont 43 %). La confiance en l’avenir et un
puissant sentiment d’appartenance (malgré le
communautarisme) sont ce qui a toujours fait
la force des Etats-Unis. Et le premier mandat
du 44e président des Etats-Unis n’a pas refroidi
leurs ardeurs, puisque les habitants de Philly
ont été 85,1 % à voter pour sa réélection en
2012. Même phénomène pour le maire Michael
Nutter qui a été réélu le 8 novembre 2011 avec
environ 76 % des suffrages. Un plébiscite. La
prochaine échéance électorale municipale aura
lieu en novembre 2015.
Figures historiques
w Benjamin Franklin (1706-1790). À 17 ans, cet intellectuel qui fut physicien, inventeur
et écrivain, quitte sa ville natale de Boston pour gagner Philadelphie (où il finira ses jours).
Quelques années plus tard, il crée son imprimerie et édite son journal, la Pennsylvania
Gazette. En 1743, il fonde la société américaine de philosophie à Philadelphie, ville qui
s’attache à diffuser les idées des Lumières. A 42 ans, Franklin a assez d’argent pour
prendre sa retraite. Il se consacre désormais aux sciences naturelles et aux inventions
(musicales – l’harmonica –, d’autres relatives à l’électricité). Sa curiosité est insatiable.
Il aura passé vingt-six ans de sa vie en Europe. Cultivé, éclairé, ce franc-maçon est un
des pères de la Révolution américaine. En 1776, il est reçu à Versailles par Louis XVI,
qui accepte de signer un traité d’alliance et d’amitié avec les 13 colonies américaines.
Quand, en 1783, l’Angleterre est défaite, Benjamin Franklin retourne à Philly où il est
accueilli en héros par la population. Un de ses mantras : « Parler peu, faire beaucoup. »
w Thomas Jefferson (1743-1826). Thomas Jefferson naît en 1743 en Virginie où il
poursuit des études de droit. A la suite d’un pamphlet publié en 1774 symbolisant le
mécontentement des colons contre la Grande-Bretagne, il est choisi pour être le délégué
de Virginie lors du congrès réuni à Philadelphie. Il prend alors part à la rédaction de la
Déclaration d’indépendance. Son engagement en Virginie est important, il y occupe le
poste de gouverneur de 1779 à 1781 et c’est sous son impulsion que le traite des Noirs
y est interdite en 1778. Fervent défenseur des droits de l’homme, admirateur des idées
des Lumières et membre de la Société de philosophie créé par Benjamin Franklin, il
prend sa suite en 1785 comme représentant américain en France. Il devient ensuite
secrétaire d’Etat sous le gouvernement de Washington puis président des Etats-Unis
de 1801 à 1809. Son premier mandat est marqué par d’importants succès comme le
rachat de la Louisiane à la France. Son second mandat est plus difficile, il a notamment
du mal à maintenir la neutralité du pays dans les guerres napoléoniennes. Il se retire
alors en Virginie, se consacre à l’architecture (il dessine les plans de l’université de
Virginie) et meurt en 1826.
w William Penn (1644-1718). Fils d’un riche amiral qui conquit la Jamaïque, William
Penn adhère au quakerisme en 1666. Ce mouvement religieux, dissident de l’Eglise
anglicane, prône notamment la liberté de conviction, la non-violence et croit au repentir.
C’est sur ces principes qu’il fonde la Pennsylvanie et Philadelphie. Il a en effet obtenu,
contre une créance de plusieurs milliers de livres sur la Couronne, une concession en
Amérique du Nord, colonie anglaise qui devient une terre de refuge pour de nombreux
quakers. Pour appliquer ces principes d’une société démocratique et libérale idéale, et
même si le roi d’Angleterre lui en avait donné la propriété, Penn rachète l’espace aux
Indiens et les relations avec eux restèrent pacifiques, du moins durant son vivant. Dès
1701, il y formule des lois ( Frames of government) qui inspireront en partie la législation
des futurs Etats-Unis.
Politique
et économie
POLITIQUE
Structure étatique
w Le pouvoir exécutif. Il revient au président
des Etats-Unis, élu au suffrage universel
indirect pour 4 ans. Le président est nommé
à la majorité absolue par une assemblée de
538 Grands Electeurs, élus par l’ensemble des
Américains âgés de plus de 18 ans. Depuis
1960, son mandat ne peut se renouveler
qu’une seule fois.
Le président Barack Obama, élu en novembre
2008 puis réélu en 2012, a succédé à George
W. Bush qui avait également effectué deux
mandats. Le président propose les lois. Il a,
entre autres droits régaliens, le droit de grâce
( Power of Grant Pardons ) pour les condamnés
à la peine de mort, toujours en vigueur dans
certains Etats. Le président est chef des
armées et chef de la diplomatie. C’est lui qui
choisit les ministres de son cabinet, qui ne
sont responsables que devant lui. Il a droit
de veto face aux mesures adoptées par le
Congrès (lequel à son tour a droit de vote
sur ce veto présidentiel). Le cabinet présidentiel ( White House Office ) est directement
rattaché à la Maison-Blanche. Il se compose
principalement d’un chef d’état-major, de la
Central Intelligence Agency pour les affaires
d’espionnage, du National Security Council
pour la défense nationale et la politique
étrangère, du Council of Economic Advisers
pour la politique économique du pays et de
l’Office of Management and Budget pour les
affaires budgétaires.
w Le pouvoir législatif dépend du Congrès
de Washington D.C. Le Congrès vote les lois
et le budget, propose des amendements
à la Constitution et contrôle l’exécutif
et l’Administration. Il est divisé en deux
Chambres : The Senate, ou Sénat, dont les
membres sont élus pour 6 ans au suffrage
universel. Il y a deux sénateurs par Etat. The
House of Representatives , ou Chambre des
Représentants, dont les membres (ils sont
435 députés) sont élus pour 2 ans.
Il y a au moins un membre de la Chambre
par Etat. Leur nombre varie en fonction de la
population. La Pennsylvanie en compte 19.
w Le pouvoir judiciaire. Ce pouvoir, qui a
pour mission de faire appliquer la loi, est
détenu par la Cour suprême des Etats-Unis
( Supreme Court ). Elle comprend 9 juges
nommés à vie par le président. Ses pouvoirs
sont également décentralisés en 13 cours
d’appel et de nombreux tribunaux de districts.
La Cour suprême arbitre les litiges entre les
Etats, les citoyens et l’Etat fédéral. Elle veille
à la conformité de la constitution des lois
votées par le Congrès et des décisions prises
par le président.
Dans la réalité, la justice américaine, si elle
ne badine pas avec la loi, se marie parfois
facilement avec le business et un côté grand
spectacle. Les avocats peuvent faire de la
publicité, il est toujours assez surprenant de
voir leur nom et leur photo sur des grandes
affiches aux arrêts de bus, dans les rames
de métro ou au bord des routes. Il faut dire
que les Américains recourent à la justice pour
tout et n’importe quoi (qu’il tombe dans un
restaurant ou pour des faits plus graves). Ils
sont également très friands des retransmissions télévisées des tribunaux.
DÉCOUVERTE
Le système des Etats-Unis est une République
fédérale de régime présidentiel réunissant
50 Etats. Une Constitution (la première, signée
à Philadelphie, date de 1787, l’actuelle fut
adoptée en 1894) régit les institutions américaines. Les Etats-Unis pratiquent le bipartisme : les partis démocrates et républicains
se partagent traditionnellement le pouvoir.
Pour résumer, le Parti démocrate est habituellement progressiste, le Parti républicain
conservateur. Les autres partis sont, bien sûr,
autorisés mais toujours minoritaires.
Il y a séparation des pouvoirs entre l’exécutif
(le président), le législatif (l’United States
Congress) et le judiciaire (la Supreme Court).
36 ® POLITIQUE ET ÉCONOMIE
© BONNIE JACOBS – ISTOCKPHOTO
w L’Etat fédéral de Pennsylvanie. Les
pouvoirs du gouvernement fédéral concernent
l’émission de la monnaie, la perception des
impôts, la règlement du commerce entre
les Etats et avec l’étranger, l’entretien des
troupes et la constitution de tribunaux fédéraux
subordonnés à la Cour suprême. Chaque
Etat détient ensuite des pouvoirs importants,
indépendants du pouvoir fédéral.
L’Etat possède sa propre Constitution,
fondée sur le principe de la séparation des
pouvoirs entre le gouverneur de l’Etat, élu
pour un mandat de quatre ans, le Congrès
de l’Etat et la Justice. Comme au niveau
fédéral, le pouvoir exécutif appartient au
gouverneur tandis que le législatif dépend de
l’Assemblée de Pennsylvanie qui comprend
un Sénat de 50 membres et une Chambre
des représentants de 203 députés. Lors de la
législature 2013-2015, ce Sénat est contrôlé
par une majorité de républicains (30, contre
20 démocrates). La Chambre des représentants est, elle, détenue par les démocrates
avec 102 membres face à 101 démocrates.
Au niveau judiciaire, il a un pouvoir en matière
de droit civil (mariages, divorces...), de droit
pénal (définition des crimes) et de droit fiscal
(perception de certaines taxes...). Depuis
janvier 2011, le gouverneur de Pennsylvanie
est le républicain Tom Corbett. La prochaine
échéance électorale est prévue en 2015.
L’Etat contrôle l’administration locale. Il est
compétent dans les domaines de l’éducation,
de la police, de la protection de l’environnement, de la règlementation économique
Skyline de Philadelphie.
(commerce, industrie, agriculture), des
prisons, de la santé, des services sociaux
ou encore de la justice. Ainsi, la Pennsylvanie
fait partie des Etats qui n’ont pas aboli la
peine de mort alors que d’autres l’ont fait.
La dernière exécution date de 1999.
w La ville de Philadelphie. La capitale
de l’Etat de Pennsylvanie est Harrisburg,
mais Philadelphie est l’agglomération la plus
importante de l’Etat. La ville et sa banlieue
comptent 5,9 millions d’habitants contre à
peine 49 500 pour la capitale. Alors que
le reste de la Pennsylvanie est finalement
plutôt conservateur, Philadelphie (comme
Pittsburgh) est un farouche îlot démocrate.
En effet, depuis 1952, tous les maires de la
ville sans exception ont été démocrates et
plutôt favorables à l’intervention publique en
faveur des catégories sociales défavorisées.
Et, en 2008 comme en 2012, les habitants de
la ville ont majoritairement soutenu Barack
Obama (environ 80 % des votes).
Les limites de la ville et du comté sont les
mêmes depuis l’Act of Consolidation de 1854.
Les municipalités ont aussi des pouvoirs particuliers, notamment législatifs. Par exemple,
alors que l’Etat ne reconnaît pas le mariage gay
ni même le concubinage entre deux personnes
du même sexe, la ville de Philadelphie enregistre les domestic partnerships pour les
habitants et les travailleurs de la cité, ce
qui peut donner droit à certains avantages
comme de bénéficier des mêmes prestations
en matière de santé qu’un couple marié. La
ville est dirigée par un maire élu pour quatre
POLITIQUE ET ÉCONOMIE √ 37
ans et limité à deux mandats consécutifs.
Élu en 2007 et réélu en 2011, le maire de
Philadelphie est le démocrate Michael Nutter.
C’est le 3e maire afro-américain de la ville. Il
est arrivé au pouvoir alors que Philadelphie
faisait face à un terrible déficit budgétaire dû à
la récession. Si Nutter a plutôt réussi à combler
ce déficit, plusieurs de ses mesures ont été
impopulaires comme sa tentative de fermer
des bibliothèques municipales ou l’arrêt des
subventions pour la traditionnelle Mummers
Parade du jour du Nouvel An. Le conseil
municipal est l’organe délibérant et législatif
de la ville. Il est composé de 17 membres :
dix élus dans les différents quartiers et sept
autres représentant l’ensemble de la ville et
élus par les citoyens de tous les districts.
L’actuelle présidente du conseil municipal de
Philadelphie (choisie par les conseillers) est,
depuis 2000, Anna Cibotti Verna. Reconnue
pour ses positions progressistes, elle est la
première femme à occuper ce poste dans
l’histoire de la ville. Le conseil se réunit une
fois par semaine en séance publique.
Les Etats-Unis sont le pays le plus riche du
monde. En 2014, sur les 100 premières entreprises mondiales, 31 sont américaines et
elles dominent de nombreux secteurs comme
celui des logiciels avec Microsoft. La crise
des subprimes a pourtant été le déclencheur
d’une crise majeure qui a commencé à toucher
les Etats-Unis dès 2007 avec des répercussions dramatiques en octobre 2008 dans le
monde entier. Les turpitudes de Wall Street
ont matérialisé la récession dans laquelle le
pays est entré. Depuis 2011, l’Amérique se
relève tant bien que mal. Mais la consommation des ménages reste basse, le marché de
l’emploi est clairement affaibli et les salaires
n’augmentent plus. La demande étrangère
paraît pour l’instant être l’un des seuls points
vraiment positifs de l’économie américaine et
la reprise pourrait venir de là. Les Etats-Unis
sont également le pays le plus endetté au
monde, parce que, paradoxalement, il en a
les moyens. La dette publique est pourtant
la préoccupation actuelle la plus importante
du mandat d’Obama.
Le PIB (indicateur économique utilisé pour
mesurer les richesses créées par un pays)
américain s’élève à 17 101 milliards de dollars
au premier trimestre 2014. Si la Californie est
l’Etat le plus riche (son PIB représente 13 % de
celui des USA), la Pennsylvanie se classe tout
de même 6e de par son PIB (600,9 milliards
de dollars). Si elle était un Etat indépendant,
elle aurait été, en 2013, la 21e puissance
économique mondiale.
Principales ressources
Les secteurs traditionnels fondés à l’époque
coloniale ont longtemps été très dynamiques :
l’édition et l’imprimerie, la presse et les
métiers liés à la santé (Benjamin Franklin
avait créé à Philadelphie le premier hôpital
et une école de médecine dès 1765). Dans
les années 1800, l’exploitation du charbon
des montagnes Appalaches et l’essor des
transports (notamment le chemin de fer)
placent Philadelphie en tête des métropoles
industrielles, au cœur d’une zone de la côte
est appelée la Manufacturing Belt. La situation
géographique de la ville, proche d’une voie
d’eau, et entre New York et Washington est
idéale. La métallurgie, le textile, la construction
navale et l’industrie agro-alimentaire font alors
la prospérité de la ville. Pendant la guerre de
Sécession (1861-1865), les usines fournissent
les armées de l’Union en matériel militaire et
en ressources diverses. Si la ville subit la crise
de 1929, la Seconde Guerre mondiale relance
quelque peu son économie, notamment avec
les chantiers de construction navale.
Durant les décennies 1960 et 1970, une
importante crise industrielle surgit. Après
trois décennies de croissance, la baisse du
commerce international oblige Philadelphie à
fermer les portes de ses prospères industries
textiles, délocalisées vers le sud voire même
l’étranger où la main-d’œuvre est meilleur
marché. Les chocs pétroliers de 1973 et
1979 (le prix du barril double) qui encadrent
la fin de la coûteuse et démoralisante guerre du
Viêtnam (qui se traduit en plus par une défaite)
aggrave la situation américaine. Le taux de
chômage explose. Reagan est le président des
Etats-Unis de 1981 à 1989. Sa présidence est
marquée notamment par une dérèglementation
dans les affaires et un retour à la croissance
même si les travailleurs pauvres sont de plus
en plus nombreux. Philadelphie diversifie alors
ses activités pour entamer un renouveau économique. La construction du Convention Center
en 1993 accompagne une baisse du chômage.
DÉCOUVERTE
ÉCONOMIE
38 ® POLITIQUE ET ÉCONOMIE
w Agriculture. Avec 58 000 fermes, la
production agricole est importante dans
l’économie de la Pennsylvanie. L’Etat est
premier de la nation en ce qui concerne la
production de champignons (concentrée à
Kennett Square dans le comté de Chester avec
76 fermes) et huitième pour la vinification.
La Pennsylvanie est également leader dans
la production de lait. Les autres cultures
importantes sont le maïs, les pommes de
terre, l’avoine et les fraises. La plupart
des exploitations appartiennent à des
multinationales de l’industrie agroalimentaires.
Elles sont excessivement vastes, avec pour
but un maximum de productivité et de
rentabilité. Même si le bio se développe de
plus en plus, seule la communauté amish
encore essentiellement composée de fermiers,
peut correspondre à l’image européenne de
la ferme traditionnelle.
w Industrie. La Pennsylvanie possède de
nombreuses richesses minières et, même si
cette industrie n’est plus aussi florissante,
l’extraction de minerais (fer, pétrole, gaz)
reste importante économiquement. C’est l’un
des 5 premiers Etats employant le plus de
personnes dans l’industrie que ce soit dans
l’extraction ou dans les raffineries.
A noter : le gaz de schiste joue un rôle croissant
dans l’approvisionnement en gaz naturel
des Etats-Unis. En 2011, 71 000 forages
d’exploitation de gaz de schiste sont actifs
en Pennsylvanie ; activité cependant controversée car l’exploitation repose sur un procédé
chimique nocif qui produit une grande quantité
d’eaux usées extrêmement polluantes. Pour
ne rien arranger, uen explosion a eu lieu dans
l’Etat le 12 février 2014. Mais les succès des
gaz de schiste américain ont incité les pays
européens à s’interroger sur le potentiel de
cette production. Et le débat continue de faire
rage en France (pays européen qui disposerait dans ses sols des ressources les plus
conséquentes)...
L’industrie autour de Philadelphie repose
toutefois de plus en plus sur le secteur
chimique. De nombreuses raffineries et entreprises pétrochimiques sont implantées le long
du fleuve Delaware. Le port est d’ailleurs
dominé par le trafic pétrolier. La compagnie
Sunoco a son siège dans la ville.
Les chantiers navals Aker Philadelphia continuent de construire des cargos et des tanks
malgré la concurrence asiatique.
Enfin, le secteur hospitalier étant très
développé, il travaille en liaison avec les
industries pharmaceutiques présentes dans
la région : GlaxoSmithKline, Wyeth, Merck...
w Services. Le secteur tertiaire (c’est-à-dire
toutes les productions non matérielles) occupe
une grande part des actifs de Pennsylvanie.
L’économie de Philadelphie est largement
dominée par les services. La construction de
gratte-ciels et du Convention Center a favorisé
le développement de ces activités. Elles sont
principalement liées aux télécommunications
(Comcast, premier câblo-opérateur américain
a son siège à Philadelphie), à la santé
(hôpitaux, assurances) et aux transports
(la compagnie SEPTA pour les transports en
commun emploie près de 10 000 personnes).
Le secteur financier et bancaire n’est pas en
reste. C’est d’ailleurs à Philadelphie que fut
créé la première banque nationale, The Bank of
North America en 1781. Philadelphie possède
même sa propre Bourse.
Place du tourisme
Depuis une quinzaine d’années, la municipalité
de Philadelphie réalise de nombreux investissements pour développer le tourisme et
mettre en valeur ses atouts. La construction
du Convention Center en 1993 y est pour
beaucoup, de nombreuses chaînes hôtelières
se sont implantées autour (plus de 17 ont
ouvert entre 1998 et 2000). Les bords du
fleuve sont aussi devenus une promenade
aménagée où de nombreux concerts sont
organisés l’été. Quant au patrimoine historique, il est de plus en plus restauré : le site
archéologique de President’s House a ouvert
en 2010 et le musée sur la Constitution s’est
offert un tout nouveau bâtiment dans le
Independence National Historical Park en
l’an 2000. Enfin, la superbe Barnes Fondation
a quitté la banlieue de Philly en 2012 pour
s’installer sur le prestigieux Benjamin Franklin
Parkway dans un bâtiment flambant neuf.
Et le mythique Museum of Art va s’offrir un
sérieux lifting. L’architecte Franck Gehry a été
choisi à l’été 2014 pour agrandir le bâtiment
en rajoutant plus de 15 000 m2 de galeries
souterraines. Des travaux pharaoniques
censés prendre fin en... 2024.
En 20 02, Philadelphie accueillait
421 000 visiteurs, le chiffre est passé à
710 000 en 2013 et il ne cesse de croître,
plaçant la ville à la 9e place des villes américaines les plus visitées. De plus, très bien
desservie par le train (Amtrak ou New Jersey
Transit), à quelques heures de Washington et
New York, elle devient aisément une étape
POLITIQUE ET ÉCONOMIE √ 39
pour les touristes, amateurs d’art, d’histoire et
de shopping grâce à ses magasins détaxés. Et
les Français n’y sont pas insensibles, puisqu’ils
ont été 59 000 à se rendre à Philly en 2013,
un chiffre en hausse de 15,7 % par rapport
à l’année précédente.
Enjeux actuels
DÉCOUVERTE
w Crise financière. Les Américains vivent
beaucoup à crédit, leur taux d’épargne
est proche de zéro (alors qu’il atteint les
10 % en France). Pour augmenter le cercle
d’acheteurs potentiels, pendant plus de dix
ans, aux Etats-Unis, le nombre de crédits
immobiliers accordés à des personnes peu
solvables (subprimes ) a beaucoup augmenté.
Il s’agissait de prêter de l’argent dans des
conditions apparemment très avantageuses
(en apparence seulement) et alléchantes
(par exemple, deux ans d’intérêts fixes puis
30 ans d’intérêts variables). Mais, de tels
dispositifs représentent forcément une bombe
à retardement et l’inévitable s’est produit
en 2006. Lorsque le prix de l’immobilier a
diminué et que les emprunteurs n’ont plus
pu verser leurs mensualités, la crise a éclaté.
Effets immédiats aux Etats-Unis : des milliers
de gens ruinés et à la rue et 30 milliards de
dollars d’ardoise en prêts non remboursés.
Les grands établissements bancaires avaient
créé des titres adosés à ces prêts et avaient
fait fortune en les négociant. Le fait de
disséminer ces prêts dans la nature voulait
dire que les risques étaient partagés entre
plusieurs acteurs et le système ne devait
pas s’effondrer. Pourtant, en 2008, la banque
Lehman Brothers fait faillite et l’Etat fédéral
annonce un plan de sauvetage exceptionnel
destiné à racheter les créances douteuses à
hauteur de plusieurs centaines de milliards de
dollars pour sauver les banques. La crise s’est
évidemment répercutée au niveau mondial,
tout d’abord sur les marchés boursiers par
une chute des cours. Les banques ne prêtent
plus et, faute de prêts, la consommation
baisse et tous les secteurs sont touchés.
Cette aggravation de la crise financière a
fortement accentué la récession, poussant
les gouvernements à engager des plans de
relance. Ils injectent alors de l’argent dans
l’économie pour relancer la croissance. Sauf
qu’ils n’ont plus d’argent : la dette de ces
pays s’envole. Les plus exposés à la crise,
en particulier parce qu’ils sont endettés en
monnaie étrangère, ont connu une forte
dévaluation de leur monnaie et sont entrés
dans une situation de cessation de paiement,
nécessitant une aide du FMI (Fonds monétaire
international). C’est le cas de la Grèce qui met
en péril la zone euro.
Le principal problème des Etats-Unis demeure
l’endettement. La dette publique a atteint
16 433 milliards de dollars en 2012. Un chiffre
qui a représenté pour la première fois de
l’histoire américaine plus de 100 % du PIB
(103,6 % exactement). Au début de l’année
2014, le plafond de la dette a été porté à
16 700 milliards de dollars. Elle est supportée
par des créanciers principalement japonais,
chinois, européens et arabes.
w Perspectives. Depuis 2011, le président
Barack Obama et le Congrès s’accordent
régulièrement pour relever le plafond
de la dette (la dette américaine ne peut
théoriquement pas dépasser un montant
règlementaire), empêchant ainsi un défaut de
paiement aux conséquences potentiellement
catastrophiques pour l’économie mondiale.
Le dernier accord date d’octobre 2013.
Cependant, Christine Lagarde, directrice
générale du Fonds Monétaire International
(FMI), a souligné à cette occasion le caractère
temporaire de l’accord et déclaré qu’il était
« essentiel de réduire l’incertitude entourant
la conduite de la politique budgétaire en
relevant le plafond de la dette d’une manière
plus durable ». Pour ce faire, Obama posera
probablement à nouveau des hausses
d’impôts comme préalable à toute réduction
de dépenses. Mais ce sera encore une bataille
politique avec les républicains qui ne comptent
pas céder sur une hausse des impôts des
ménages les plus riches ou la suppression
de niches fiscales, comme celle qui profite
aux propriétaires d’avions d’affaires. Ils
attendent donc que Barack Obama, comme
Bill Clinton hier, ose défier son aile gauche. En
2014, à la moitié de son deuxième et dernier
mandat, cette hypothèse semble hautement
improbable.
En Pennsylvanie, les restrictions budgétaires
touchent divers postes : le gouverneur a
notamment annoncé une baisse de 50 % de
l’aide au financement attribué aux universités.
Le maire de Philadelphie s’est fixé comme
objectif d’améliorer la gestion de la ville pour
créer plus de 20 000 emplois d’ici à 2025 et
beaucoup d’aménagements des taxes sont
faits pour attirer les entreprises. L’économie
verte devrait aussi assurer un nouveau développement à la Pennsylvanie.
Population
et langues
© DELMAS LEHMAN – ISTOCKPHOTO
Sixième ville du pays, Philadelphie recense
près d’1,54 million d’habitants en centre-ville
et près de 6 millions avec la périphérie. Dans
les années 1750, Philadelphie est la ville la
plus peuplée des treize colonies britanniques
mais, depuis, elle n’a cessé de reculer dans le
classement des villes américaines, même si
le nombre d’habitants a doublé entre 1880 et
1920, grâce à l’immigration européenne.
Malgré la gentrification en cours, la tendance
à la baisse continue car les classes moyennes
ont quitté le centre pour s’installer dans les
comtés périphériques. 27,6 % de la population
a moins de 18 ans et les plus de 65 ans ne
représentent que 11,9 % des habitants. La
ville accueille d’importantes communautés
d’Irlandais, d’Italiens et de Jamaïcains (2e
rang national). Les Noirs américains sont
44,3 % (4e rang national). Les communautés
hispaniques (13 %) et asiatiques ont
Buggy amish du comté de Lancaster.
beaucoup augmenté ces quinze dernières
années. Les Asiatiques représentent environ
6,8 % des résidents de Philadelphie et sont
majoritairement des Chinois regroupés autour
de Race Street entre 8th et 11th Street. Dans
ce quartier, tous les panneaux sont inscrits
dans les deux langues. Ce multiculturalisme
ambiant contribue fortement à l’atmosphère
de tolérance qui règne dans la ville, même
si le communautarisme reste très présent,
chaque groupe vivant pour la plupart dans
une mosaïque de quartiers bien distincts.
En 1790, avec les vagues d’immigration
et notamment l’arrivée des Amish, les
germanophones constituaient plus de 25 %
de la population. Ils ne sont que 0,5 % de nos
jours. L’anglais est la langue officielle même
si aucun texte de loi ne le proclame. Il est
obligatoire de savoir le parler pour passer son
permis de conduire ou être juré, par exemple.
Mode de vie
VIE SOCIALE
Protection sociale
Le 21 mars 2010, Barack Obama est entré dans
l’histoire de la protection sociale aux Etats-Unis,
après les présidents Truman et Roosevelt. Ce
jour-là, le Sénat a en effet accepté son projet
de réforme de la sécurité sociale, pour lequel il
s’est battu rageusement contre les républicains.
A l’avenir, le projet a vocation d’assurer au plus
grand nombre une couverture sociale minimale,
qui leur évitera de risquer la faillite lors d’une
éventuelle maladie. Les assurances privées
ne peuvent plus lâcher leurs clients pour des
raisons financières ou médicales. Source de
débats permanents entre républicains et démocrates, la couverture sociale est du ressort du
gouvernement fédéral. Très différente de celle
que l’on connaît en France, la sécurité sociale
existe néanmoins aux Etats-Unis. Jusqu’au
succès d’Obama, elle ne concernait cependant
que des catégories de population bien précises :
Medicare, pour les personnes de plus de 65 ans
et les handicapés ; Medicaid, pour les indigents.
Les autres Américains devaient souscrire à des
plans privés d’assurance médicale.
Travail
La récession économique a évidemment touché
la ville de Philadelphie. Le taux de personnes
vivant sous le seuil de pauvreté est de près
de 25 %, soit deux fois plus que la moyenne
de l’Etat. Il reste largement supérieur à la
moyenne nationale (15,1 %). Entre les villes de
Washington, New York et Boston, Philadelphie
est la plus pauvre. Le chômage, en revanche
a nettement baissé ces dernières années en
passant de près de 12 % de la population active
en 2010 à 6,8 % au premier semestre 2014. Il
est même inférieur à la moyenne nationale qui
était de 7,3 % fin 2013. Le premier employeur
de la ville est le gouvernement et les services
municipaux, devant le secteur hospitalier qui
est également très développé.
Crime
Comme beaucoup de villes américaines,
Philadelphie a connu une hausse notoire des
crimes après la Seconde Guerre mondiale. Mais
la ville lutte fortement contre la criminalité.
D’ailleurs, le maire, Michael Nutter a débloqué
un budget de plusieurs millions de dollars en
2011 pour former une centaine de nouveaux
policiers. Philadelphie est classé à la 12e place
des villes de plus de 100 000 habitants les plus
dangereuses, selon les chiffres donnés par le
FBI en 2013. Le centre-ville ne l’est pas du tout
mais de nombreux ghettos dans la banlieue
sont le théâtre de violences.
MŒURS ET FAITS DE SOCIÉTÉ
Communauté homosexuelle
Aux Etats-Unis, la tolérance est grande vis-à-vis
de l’homosexualité, réalité vécue sans honte
ni retenue dans les grandes villes. Outre les
bars, restaurants, clubs ou autres lieux de
rencontres, la communauté homosexuelle a
son bureau de tourisme, son créneau horaire
sur une chaîne télévisée et sa station de radio.
L’un des plus anciens journaux gay américain
est le Philadelphia Gay News, fondé en 1976.
DÉCOUVERTE
Education
Le lycée est appelé high school, l’université est
leur college puis on peut aller en graduate school
qui peut correspondre à un troisième cycle ou
à une spécialisation en France. Le système
éducatif est très différent de la France, surtout
par son financement. Les études supérieures
reviennent très cher aux familles ou aux enfants
(qui contractent souvent des emprunts), car
une année d’université coûte entre 25 000 et
50 000 euros. Philadelphie est une ville universitaire importante, la seconde de la côte Est.
La région comprend 80 universités ou écoles
spécialisées. Le quartier d’University City est un
campus dynamique, particulièrement dans les
secteurs de la chimie, des sciences, de la santé
et des arts. L’université de Pennsylvanie est
l’une des plus anciennes. Créée par Benjamin
Franklin au XVIIIe siècle, elle fait partie de la
célèbre Ivy league, une association informelle
regroupant les huit universités les plus prestigieuses du pays.
42 ® MODE DE VIE
Et, en 1997, la Philadelphia domestic partner
law est la première loi dans le pays à fournir
un allègement fiscal pour les couples gays et
lesbiens.
Place de la femme
Aux Etats-Unis, comme dans de nombreux
pays, les femmes sont encore minoritaires
dans les postes à responsabilités et de larges
progrès restent à accomplir dans ce domaine.
Elles sont à peine 40 % à occuper un poste de
décideurs dans le pays. A Philadelphie, dès 1977,
des femmes se sont regroupées au sein d’une
organisation nommée The Forum of Executive
Women pour promouvoir et élargir l’impact des
femmes leaders dans la région. L’association
comporte 350 membres, toutes des femmes
d’influence significative pour Philadelphie et
l’agglomération.
Liberté
L’Amérique ou le lieu de la liberté par excellence ! Les Etats-Unis ne se définissent-ils pas
eux-mêmes comme the land of free ? Philadelphie
a même son musée de la Liberté. La notion
est importante. La communauté amish, en
Pennsylvanie, en est le témoignage le plus
frappant : séparés du monde, ces anabaptistes radicaux mènent une existence selon
leurs propres traditions, leurs propres règles,
parlent leur propre langue et ont leurs propres
écoles, sans que rien ni personne ne vienne
interférer dans leur communauté ni entraver
leur champ d’action ou leur souhait de vivre
leur vie comme ils l’entendent. Le droit à la
différence existe vraiment aux USA, car c’est
un pays qui abrite un nombre considérable de
communautés avec leurs particularités sociales,
culturelles et religieuses. Ce respect des autres
se révèle dans des domaines collectifs, comme
la diversité des lieux de culte, la traduction systématique en deux ou trois langues des circulaires
scolaires destinées aux parents, des fiches de
recensement de la population, des informations
concernant les transports en commun ou des
distributeurs bancaires s’adaptant aux minorités
environnantes. Dans le monde du travail, la
flexibilité sociale est réelle et fondée sur une
reconnaissance de l’individu davantage basée
sur le talent personnel que sur des diplômes
accumulés sur un curriculum vitae. Il n’y a aucune
ingérence de l’Etat dans les affaires privées, ce
qui se vérifie principalement dans tout ce qui
touche au business. Une entreprise se monte en
quelques jours seulement, il y a peu d’entraves
administratives, tout va très vite, tout se défait
et se refait en un rien de temps. Mais la liberté
absolue ne va pas sans abus. Pour faire de
l’argent, on a tous les droits, même celui de
travailler 90 heures hebdomadaires dans quatre
jobs différents. C’est aussi au nom de cette liberté
que la législation dans tel ou tel secteur fait si
souvent défaut. Un récent litige opposait l’Europe
et les Etats-Unis sur la question de la protection
des données personnelles des individus : en effet,
dans ce pays, n’importe quelle entreprise peut
à tout moment mettre le nez dans votre passé
universitaire, judiciaire, médical ou financier. Les
limites sont parfois difficiles à poser...
RELIGION
Philadelphie a indéniablement été fondée
dans un esprit de tolérance religieuse chère
à William Penn et la diversité des confessions
est importante. La ville est marquée par son
héritage quaker qui remonte à l’immigration
suédoise, néerlandaise, anglaise et allemande.
L’agglomération de Philly compte plus d’un
million et demi de catholiques, essentiellement
d’origine irlandaise ou hispanique. La ville est
également le siège d’un archiodiocèse dans la
cathédrale St Pierre-St Paul. La communauté
juive est la sixième plus importante du pays,
avec plus de 300 000 fidèles. La ville est par
ailleurs jumelée à Tel-Aviv. Les musulmans
représente 2 % de la population de la ville, on
trouve de plusieurs mosquées dans le quartier
de Walnut Hill. Le protestantisme est largement
présent dans sa diversité et par de nombreux
lieux de culte. Enfin, impossible de ne pas
évoquer la communauté amish de Lancaster,
qui représente environ 25 000 personnes,
est la plus importante des Etats-Unis, devant
celles de l’Ohio, du Michigan et de l’Indiana.
Ils refusent le monde moderne, s’éclairent
au gaz, n’utilisent pas d’appareils électroniques, labourent leurs champs sans tracteur
et respectent la Bible à la lettre. Quant au
mouvement religieux mennonite, il a été fondé
en Suisse par Ulrich Zwingli, après la période
de la Réforme, au début du XVIe siècle. Il s’est
ensuite organisé autour de Menno Simons, un
prêtre qui avait quitté l’Eglise catholique. Les
mennonites refusent notamment le baptême
des enfants, mais approuvent celui des adultes.
C’est pourquoi on les a appelés des anabaptistes. C’est plus tard que le leader anabaptiste
Jacob Amman s’est détaché des mennonites
pour former le mouvement amish, plus radical.
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