Que sont-ils devenus

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Que sont-ils devenus
Que sont-ils devenus ? Paris Saint Germain
– saison 1996/1997
Par
Gabriel Pantel-Jouve
– Le 21 juillet 2013
A l’été 1996, le Paris Saint Germain du président Charles Biétry frappe un grand coup. Le
recrutement parisien marque les ambitions du club : deux authentiques stars NBA (Sedale
Threatt et J.R. Reid), le meilleur joueur belge du moment (Eric Struelens) et de forts joueurs
français (Arsène Ade-Mensah et Richard Dacoury). L’armada connaîtra de sérieux retards à
l’allumage, finissant cinquième de la saison régulière, mais le regain de forme constaté en fin
de saison se confirmera de manière brillante en playoffs. Après avoir balayé Le Mans en
quarts de finale (2-0), le PSG vint à bout en demi-finales d’un Pau-Orthez miné par les
blessures (2-1). En finale, malgré une belle résistance, l’ASVEL ne put rien faire face à la
réussite de la bande à « Jean-René » (0-2).
En haut, de gauche à droite :
# 5 – Eric STRUELENS
Le « Stru » faisait partie de la première vague de joueurs Bosman à débarquer en 1996. A
l’image de cette équipe, Eric démarrera la saison doucement (11,4 pts et 7,9 rbds) avant de
terminer en trombe (meilleur joueur européen en Pro A). Après une saison supplémentaire à
Paris, le pivot belge partira monnayer ses talents en ACB, au Real Madrid. Passé ensuite par
Girone (Espagne) et Panellinios (Grèce), il finira sa carrière là où elle a commencé, en
Belgique (Atomia Bruxelles, puis Excelsior Bruxelles en Division 3 jusqu’en 2009). D’abord
consultant pour la chaîne Be TV, il s’est lancé ensuite dans le coaching, en tant qu’assistant
coach (équipe nationale des moins de 23 ans et seniors, Kangoeroes Boom en Division 2) puis
comme coach principal au Basics Melsele. Malgré un titre de Division 3 acquis récemment,
Eric Struelens n’a pas été conservé par les dirigeants et est aujourd’hui à la recherche d’un
club.
# 13 – David BIALSKI
Un soldat de l’ombre, pas flashy pour un sou mais efficace sous les panneaux. Passé ensuite
par Strasbourg et Montpellier, il mettra rapidement un terme à sa carrière en 1999, à 28 ans.
Passionné par les médias (il fut correspondant aux Etats-Unis pour Basketnews), on le verra
notamment au commentaire de matches sur la chaîne Pathé Sports. Il a également travaillé
brièvement pour la NBA, en tant que speaker. Il réside désormais dans la région de Boston,
dans le Massachusetts et travaille dans la finance, au sein de la multinationale Fidelity
Investments.
# 14 – Jean-Marc SETIER
Là aussi, un joueur de devoir, reconnu pour sa combativité. Longtemps blessé au cours de la
saison, Jean-Marc prendra ensuite la direction de Cholet, Besançon et Angers (Pro B, puis
N1). Il entamera sa reconversion à partir de 2002 en rejoignant les divisions amateurs. Il
jouera à La Séguinière (N3, puis N2) de 2002 à 2011, entrecoupé de deux saisons à la
Jubaudière-Jallais (R1, puis N3), puis entraînera ce même club de La Séguinière en
2011/2012 (N3, relégation en fin de saison). Il est aujourd’hui kinésithérapeute à La
Séguinière.
# 15 – Fred HERZOG
Débarqué en fin de saison pour palier les blessures des étrangers du PSG (Threatt, Paspalj,
Zdovc, LaRue), Herzog ne sera qu’une rotation chez les Parisiens. Une incongruité à une
époque où les Américains étaient attendus pour être des leaders (deux joueurs hors-UE par
équipe). La suite de la carrière de ce globe-trotter (Japon, Australie, Allemagne, Pologne,
Portugal, ligues mineures américaines…) fut tout aussi discrète. Il semble avoir mis un terme
à sa carrière en 2002. Il travaille aujourd’hui dans l’immobilier en Floride, où il exerce aussi
une activité de coaching.
# 11 – Richard DACOURY
Le « Dac » remportera en 1997 son neuvième et dernier titre de Champion de France. La
saison suivante sera sa dernière, malheureusement achevée sur une rupture du tendon
d’Achille en plein échauffement d’une rencontre d’Euroleague. Commentateur occasionnel,
impliqué dans la FFBB (voir aussi : Que sont ils devenus ? Les Limougeauds champions
d’Europe 93), Richard garde la forme. Pour preuve, il a rechaussé ses baskets en 2005-2006,
le temps de quelques rencontres avec Pont-l’Evêque (pré-nationale) et on l’annonçait au
départ du marathon de Deauville, début juin.
En bas, de gauche à droite :
# 6 – Arsène ADE-MENSAH
Ade Mensah a remis le titre de MVP du championnat Espoirs 2012/13 à Yakuba Ouattara
(photo : D.R.)
Auteur de playoffs remarquables, Arsène sera de l’aventure la saison suivante. Comme
beaucoup de joueurs français de valeur à la fin des années 1990, il s’envolera ensuite pour les
championnats étrangers, la Grèce en particulier : Olympiakos d’Athènes puis Near East. Il
reviendra en France au début des années 2000 pour une dernière saison (et un dernier titre)
avec l’ASVEL en 2002. Impliqué depuis dans le basket ivoirien, il était encore récemment
vice-président de la Fédération Ivoirienne de Basketball, en charge des sélections nationales.
Poste dont il a démissionné en début d’année, pour divergence d’opinion avec l’équipe
dirigeante.
# 8 – Franck MERIGUET
Franck Meriguet (photo : D.R.)
Particulièrement « chaud » pendant ces playoffs 1997, Franck Mériguet confirmera sa
réputation de shooteur de premier plan. Ce qui constituait sa force sera aussi la première
critique à son encontre, à savoir un jeu unidimensionnel. Non conservé par Bozidar Maljkovic
la saison suivante, il fera ensuite les beaux jours d’Antibes, du Mans, de Nancy, de Limoges
et enfin de Nanterre (Pro B). A partir de 2006, il entame une nouvelle carrière sur les bancs de
touche. Il sera l’entraîneur de Frontignan La Peyrade Basket (N2), Longwy-Rehon (N1) et
depuis 2009 de Basket Esch (Luxembourg). Après une montée en 2010, son équipe a terminé
cette saison à l’avant-dernière place de la première division du pays. Entraîneur aussi des
espoirs du club, il a remporté le titre de champion du Luxembourg en 2012.
# 12 – J.R. REID
Le PSG recrute à l’été 1996 deux authentiques stars NBA : Sedale Threatt et J.R. Reid. Le
premier ne fera pas long feu, blessé au bout de trois matches seulement. Le second démarrera
sa saison en douceur, avant de s’imposer comme un leader dans l’équipe (17,9 pts et 8,3 rbds
en saison régulière). Après avoir fait l’unanimité tant par son jeu que par son comportement,
« Jean-René » reprendra sa carrière NBA là où il l’avait laissée (Hornets, Lakers, Bucks,
Cavaliers) avant une dernier tour en Europe (Strasbourg, puis Leon en ACB). Retraité en
2003, J.R. Reid décrocha un diplôme de journalisme télévisé dans son université de North
Carolina. Il a depuis partagé son temps entre le commentaire TV (ESPN, puis ACC Digital
Network actuellement) et le coaching. Depuis 2011, il est en effet assistant coach pour les
équipes masculine et féminine du Patrick Henry Community College, en Virginie, et organise
tous les ans un camp d’été pour les jeunes.
J.R. Reid
# 4 – Stéphane BOUCHARDON
L’espoir du groupe ne disputera qu’une poignée de minutes au bout de la rotation des
champions de France. Il poursuivra ensuite une carrière discrète dans les divisions amateurs,
notamment à La Rochelle, Luçon ou encore Cahorsauzet.
# 7 – Laurent SCIARRA
« Lolo » dispute sa quatrième saison à Paris. A l’issue de la saison, il plie bagage pour tenter
sa chance à l’étranger (Huelva en Espagne, puis Trévise en Italie). S’en suivra une « Amara
Sy », c’est-à-dire des aller-retour entre le club parisien et des clubs français et étrangers
(ASVEL, Panionios). Le médaillé d’argent 2000 à Sydney mettra ensuite à profit son
leadership et ses talents de passeurs à Gravelines, Dijon, Orléans et Pau-Lacq-Orthez. Dès la
fin de sa carrière en 2011, le meilleur passeur de l’histoire de la Pro A enfila le costume
d’entraîneur, dans un style bien à lui, d’abord à Vichy (Pro B, relégation en N1 en 2012) puis
à Rouen (neuvième cette saison).
# 10 – Stéphane RISACHER
Stéphane Risacher a terminé sa carrière à Chalon (photo : manage & co)
Âgé de 25 ans, Stéphane Risacher s’impose comme l’un des meilleurs joueurs français du
championnat (16,4 pts et 3,2 rbds en saison régulière). Après deux saisons supplémentaires
avec le PSG et une saison ponctuée par un titre de champion de France avec Pau en 2000,
« Risak’ » s’envolera pour la Grèce (Olympiakos d’Athènes) puis l’Espagne (Malaga,
Murcia). De retour en France, à Chalon, en 2008, il a pris sa retraite en 2010 et est devenu
agent de joueurs.
Entraîneurs :
Jacky RENAUD
Pour remplacer Chris Singleton, Charles Biétry fait confiance à l’expérience du tandem Didier
Dobbels-Jacky Renaud. L’ancien joueur du Paris Université Club et entraîneur de Levallois
fera ce qui ressemble à un baroud d’honneur puisqu’on ne le reverra plus à haut-niveau par la
suite. Depuis le titre de 1997, plus de trace…
Didier DOBBELS
Arrivé sur le banc du PSG en même temps que Jacky Renaud, Didier Dobbels y restera
jusqu’en 2000. Il prendra ensuite en mains la destinée de Limoges en Pro B (champion en
2001), Pro A (entraîneur et général manager), puis en N1 à partir de 2004 en tant que général
manager et directeur sportif. En 2008, il retrouve les bancs de Pro B, d’abord à Bourg puis à
Pau, avec qui il remonte en Pro A en 2010. Débarqué en novembre 2011, pressenti au Portel
en 2012, il est depuis sans club. Voir aussi : Que sont ils devenus ? Les Limougeauds
champions d’Europe 93