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d o s s i e r t h é m a t i q u e Coordinateur : S. Choquet Lymphome de Hodgkin Hodgkin’s lymphoma C. Fermé* RÉSUMÉ ♦ Le stade d’extension et les facteurs pronostiques avant traitement permettent de déterminer pour chaque patient son groupe pronostique thérapeutique, auquel correspond un traitement standard. La radiothérapie est moins utilisée, mais ses indications plus spécifiques reposent sur des techniques de plus en plus sophistiquées. Pour les stades localisés sus-diaphragmatiques, l’irradiation des territoires ganglionnaires initialement atteints après rémission complète induite par la chimiothérapie initiale est le traitement standard ; la chimiothérapie exclusive est en cours d’évaluation dans des essais thérapeutiques. Les stades disséminés sont traités par chimiothérapie exclusive. Un conditionnement suivi d’autogreffe n’est pas indiqué dans le traitement initial et est réservé aux formes graves (échecs primaires et rechutes avec facteurs défavorables). Mots-clés : Lymphome de Hodgkin – Chimiothérapie – Radiothérapie – Tomographie par émission de positrons au 18-fluorodésoxyglucose. L a prise en charge pluridisciplinaire du lymphome de Hodgkin est réalisée par ou en liaison avec un centre spécialisé. Les essais thérapeutiques gardent une place importante. DIAGNOSTIC ET ÉVALUATION AVANT TRAITEMENT * Département de médecine, institut de cancérologie Gustave-Roussy, Villejuif. La biopsie d’une adénopathie, ou plus rarement d’un tissu extraganglionnaire, reste indispensable pour poser le diagnostic. Chez l’adulte, les dif- Correspondances en Onco-hématologie - Vol. IV - n° 2 - avril-mai-juin 2009 Summary. A risk-adapted strategy for adult patients with Hodgkin’s lymphoma is based on risk factors at diagnosis. Frontline chemotherapy with ABVD regimen, 3 or 4 courses for patients with or without risk factors, respectively, followed by radiation therapy delivered to initially involved areas, is the standard treatment for supradiaphragmatic stages I-II. Treatment with chemotherapy alone is not yet recommended outside clinical trials. This remaining question is under investigation using PET scan to evaluate early response to chemotherapy. Modern technics of radiation and imaging are developed to minimize the target volume to initially involvednodes only. Advanced stages are treated with chemotherapy alone. High-dose chemotherapy with autologous stem-cell transplant is indicated for failures or relapses from first-line treatment. Keywords: Hodgkin’s lymphoma – Chemotherapy – Radiotherapy – 18F-deoxyglucose positron emission tomography. férents types histologiques du lymphome de Hodgkin classique n’ont pas d’impact sur le choix du traitement. Le lymphome de Hodgkin à prédominance lymphocytaire nodulaire, ou paragranulome nodulaire de Poppema et Lennert, est une entité clinico-pathologique distincte, reconnue comme un lymphome B indolent, et n’est plus traité comme un lymphome de Hodgkin classique. Le scanner cervical thoraco-abdomino-pelvien reste nécessaire et la tomographie par émission de positrons au 18-fluorodésoxyglucose (TEPFDG) est réalisée plutôt après concertation avec 81 d o s s i e r t h é m a t i q u e Coordinateur : S. Choquet l’équipe spécialisée, en raison de son rôle important en cas de traitement dans le cadre d’un essai thérapeutique (il est recommandé de réaliser la TEP à la place du traitement de radiothérapie pour les stades localisés). pronostique international (2) [tableau I]. Les facteurs pronostiques utilisés par le Goelams définissent un score et 3 groupes pronostiques : favorable, intermédiaire et défavorable avancé (3). Les autres groupes coopérateurs européens utilisent des facteurs pronostiques et une stratification proche (4) ou similaire (5) [tableau II]. FACTEURS PRONOSTIQUES ET GROUPES THÉRAPEUTIQUES TRAITEMENT STANDARD EN 2009 Pour les stades localisés sus-diaphragmatiques, les facteurs pronostiques défavorables définis par le Groupe coopérateur lymphome de l’European Organisation for Research and Treatment of Cancer (EORTC) sont utilisés par de nombreuses équipes et permettent de définir deux groupes pronostiques thérapeutiques : avec et sans facteurs de risque (1). Pour les stades disséminés, une stratification est possible avec le score Pour les stades I et II sus-diaphragmatiques, le traitement standard est une association de chimiothérapie de type ABVD (doxorubicine, bléomycine, vinblastine, dacarbazine) – 3 cycles pour le groupe sans facteurs de risque et 4 cycles pour le groupe avec facteurs de risque – suivie d’une irradiation des territoires ganglionnaires initialement atteints (“involved-field”), à la dose Tableau I. Facteurs pronostiques et traitement standard – groupes coopérateurs en France et groupe coopérateur lymphome de l’EORTC. Facteurs pronostiques Groupes thérapeutiques Facteurs pronostiques défavorables de l’EORTC pour les stades I et Intergroupe EORTC-Gela II sus-diaphragmatiques [1] Âge ≥ 50 ans Aires ganglionnaires envahies > 3 Symptômes B et VS ≥ 30 mm après 1 heure ou absence de symptômes et VS ≥ 50 Masse ganglionnaire volumineuse (≥ 10 cm ou rapport médiastino-thoracique ≥ 0,35) Score pronostique international pour les lymphomes hodgkiniens de stades III et IV [2] Âge ≥ 45 ans Sexe masculin Stade IV Albuminémie < 40 g/l Hémoglobine < 10,5 g/l Leucocytes > 15 x 109/l Lymphopénie < 0,6 x 109/l ou < 8 % Intergroupe EORTC-Gela Favorable : aucun facteur défavorable ABVD x 3 + RT territoires ganglionnaires atteints 30 Gy après RC Défavorable : au moins 1 facteur ABVD x 4 + RT territoires ganglionnaires atteints 30 Gy après RC Intergroupe EORTC-Gela Intergroupe EORTC-Gela 0 à 2 facteurs ABVD x 8 ≥ 3 facteurs ABVD x 8 Critères du Goelams [3] Critères pronostiques et score Âge < 40 = 0, ≥ 40 = 1 Nombre de territoires ganglionnaires envahis (n = 1-2, score 0 ; n =3-4, score 1 ; n ≥ 5, score 2) Atteinte viscérale : non = 0, oui = 1 Symptômes B : non = 0, oui = 1 Traitement standard Goelams LH 2007 [1] Score pronostique 0-1 Groupe favorable Score pronostique 2-3 Groupe intermédiaire Score pronostique 4-5 Groupe défavorable avancé ABVDMp x 3 [2, 3] + RT 30 Gy Si TEP C2 négative [2] ABVDMp x 6 [2, 3] + RT 30 Gy (IN) Si TEP C2 négative [2] VABEM x 3 [2] + RT 30 Gy si bulky > 5 cm Si TEP C2 négative [2] RT : radiothérapie. [1] Protocole Goelams LH 2007 : groupes pronostiques favorable et intermédiaire, randomisation à l’inclusion avec ou sans radiothérapie. [2] Groupe pronostique défavorable, stratégie globale guidée par la TEP scanner. [3] Si la TEP C2 est positive, VABEM 1 cycle si favorable, 2 cycles si intermédiaire puis 3e TEP ; si celle-ci est négative, RT (standard) ou fin du traitement. Si elle est positive, échec. Radiothérapie des masses ganglionnaires primitivement envahies (INRT) si la détermination sur scanner initial est possible, soit l’ensemble des aires ganglionnaires incluant les ganglions envahis (IFRT). 82 Correspondances en Onco-hématologie - Vol. IV - n° 2 - avril-mai-juin 2009 Lymphome de Hodgkin de 30 Gy, en cas de rémission complète après la chimiothérapie. Pour les stades III et IV, le traitement standard est une chimiothérapie exclusive : 8 cycles d’ABVD, sous réserve d’une rémission complète après 6 cycles. Pour les stades I et II sous-diaphragmatiques, les recommandations sont une chimiothérapie exclusive de 6 cycles d’ABVD, surtout s’il existe des signes généraux ou une atteinte d’au moins 2 territoires ganglionnaires (iliaque, latéro-aortique), ou une chimiothérapie de 4 cycles d’ABVD suivis d’une irradiation localisée (inguinale et iliaque unilatérale). ÉVOLUTION DE LA RADIOTHÉRAPIE ✔ Stades localisés sus-diaphragmatiques La radiothérapie exclusive est abandonnée depuis la fin des années 1990. Quatre essais randomisés ont mis en évidence la supériorité de l’association chimiothérapie-radiothérapie pour le contrôle de la maladie. L’essai HD7 du German Hodgkin Study Group (6), l’essai de l’intergroupe nord-américain (7), l’essai H7-Favorable de l’EORTC (8) et l’essai H8-Favorable de l’intergroupe EORTC-Gela (9) ont comparé une radiothérapie exclusive de type mantelet lombo-splénique et une chimiothérapie suivie d’une irradiation étendue (6, 7) ou localisée (8, 9). L’essai H8-F montre une différence de survie globale, en faveur du traitement combiné. Une irradiation étendue (mantelet, lombo-splénique) après chimiothérapie classique n’est plus recommandée. Plusieurs essais n’ont pas révélé de différence significative en termes de survie sans progression ni de survie globale après irradiation étendue ou localisée aux seuls territoires ganglionnaires initialement atteints “involvedfield” (9, 10). ✔ Stades disséminés La radiothérapie n’a plus d’indication après obtention d’une rémission complète (11, 12). L’irradiation des “masses résiduelles” délivrée sur les sites ganglionnaires en réponse partielle a été une attitude courante jusqu’à la fin des années 1990. L’essai EORTC 20884 a montré un bénéfice d’une irradiation des territoires ganglion- Tableau II. Groupes pronostiques et traitement standard – autres groupes coopérateurs en Europe. Facteurs pronostiques Groupes thérapeutiques Facteurs de risque du German Hodgkin’s Lymphoma Study Group (4) GHSG Masse médiastinale volumineuse Atteinte splénique massive Atteinte extraganglionnaire Symptômes B et VS ≥ 30 mm 1re heure ou absence de symptômes et VS ≥ 50 Aires ganglionnaires envahies ≥ 3 Société italienne d’hématologie (SIE) Société italienne d’hématologie expérimentale (SIES) Groupe italien de transplantation médullaire (GITMO) [5] Traitement standard GHSG Stades localisés I et II sans facteurs ABVD x 2 + RT territoires ganglionnaires atteints 30 Gy de risque Stades intermédiaires : stades I et II avec ≥ 1 facteur de risque et stades III sans facteurs de risque ABVD x 4 + RT territoires ganglionnaires atteints 30 Gy Stades IIIB et IV BEACOPP esc x 4 + BEACOPP base x 4 Groupes thérapeutiques de l’inter- SIE-SIES-GITMO groupe EORTC-Gela Facteurs pronostiques défavorables de l’EORTC pour les stades I et II Stades localisés I et II sans facteurs ABVD x 3-4 + RT territoires ganglionnaires atteints 30 Gy sus-diaphragmatiques (1) de risque Stades localisés I et II avec facteurs ABVD x 4-6 + RT territoires ganglionnaires atteints 30 Gy de risque (36 Gy si atteinte volumineuse) Stades III et IV ABVD x 6-8 cycles Âge > 70 ans Stades localisés sans comorbidité 2-4 cycles ABVD ou dérivé + IFRT 6 cycles ABVD ou dérivé Stades III et IV sans comorbidité Patients avec comorbidité Chimiothérapie doses réduites ou traitement palliatif Correspondances en Onco-hématologie - Vol. IV - n° 2 - avril-mai-juin 2009 83 d o s s i e r t h é m a t i q u e Coordinateur : S. Choquet naires et des localisations viscérales initialement atteints chez les patients en réponse partielle après 6 cycles de MOPP/ABV hybride, alors que, pour les patients en rémission complète, la radiothérapie additionnelle ou un arrêt de traitement étaient équivalents (11). Dans l’essai HD15 du groupe allemand, après chimiothérapie de type BEACOPP renforcée, une irradiation des masses résiduelles supérieures à 2,5 cm était réalisée seulement en cas de TEP-FDG positive. PLACE DE L’INTENSIFICATION THÉRAPEUTIQUE AVEC AUTOGREFFE Chez les patients avec stades étendus et facteurs de risque, mais répondeurs à la chimiothérapie initiale, un conditionnement avec autogreffe n’est pas recommandé. Un essai européen a montré l’équivalence en termes de survie sans rechute et de survie globale entre une consolidation par chimiothérapie à doses conventionnelles comportant de la doxorubicine et un conditionnement autogreffe en première réponse (13). QUESTIONS ET PERSPECTIVES ✔ Stades localisés sus-diaphragmatiques La chimiothérapie exclusive a été comparée à l’association chimiothérapie-radiothérapie dans des essais randomisés, mais aucune équivalence pour le contrôle de la maladie n’a pu être démontrée (14, 15). Une méta-analyse récente consolide cette tendance en faveur du traitement combiné (16). L’essai européen EORTC-Gela H10 a comparé la chimiothérapie seule au traitement standard chimio-radiothérapie, en utilisant comme facteur décisionnel la qualité de la réponse précoce après 2 cycles d’ABVD, évaluée par la TEP-FDG. Dans le protocole Goelams LH 2007, les patients des groupes pronostiques favorable et intermédiaire ayant eu une TEP négative après 2 cycles d’ABVD ont été traités respectivement par un total de 3 ou 4 cycles ABVD, suivis ou non d’une radiothérapie selon le tirage au sort avant traitement. Le traitement d’un stade localisé sus-diaphragmatique sans radiothérapie n’est donc pas recommandé en dehors d’un essai thérapeutique. ✔ Quelle dose de radiothérapie sur les territoires ganglionnaires initialement atteints ? En cas de rémission complète, une dose de 30 Gy reste actuellement le standard, surtout si les fac- 84 teurs pronostiques initiaux ne sont pas intégrés dans la décision. En cas de réponse partielle, une dose de 36 à 40 Gy est recommandée. Pour les stades localisés sans facteurs de risque, après rémission complète induite par la chimiothérapie, une dose de 20 Gy sur les territoires ganglionnaires initialement atteints semble équivalente à celle de 36 Gy (essai EORTC-GELA H9-F) ou de 30 Gy (essai allemand HD10). Pour les stades localisés avec facteurs de risque, l’essai allemand HD11 a comparé les doses de 30 Gy et de 20 Gy. L’analyse finale des essais est attendue avant de conclure sur une réduction de la dose à 20 Gy. ✔ La radiothérapie peut-elle être limitée aux ganglions initialement atteints ? Les innovations dans le domaine des traitements par les radiations ionisantes ont contribué au développement, au cours des dernières années, du concept d’une irradiation limitée aux ganglions initialement atteints (involved-node radiotherapy [INRT]) et non plus à l’ensemble du territoire ganglionnaire (involved-field radiotherapy [IFRT]). La mise en œuvre du concept d’irradiation ganglionnaire nécessite l’utilisation d’une imagerie performante (scanner, FDG-PET initiale en position de traitement) dans la détermination des nouveaux champs d’irradiation et des méthodes de fusion automatique des images, ainsi que le recours à une technologie sophistiquée lors des irradiations (modulation d’intensité, traitement lors d’une respiration assistée prenant en compte le temps et le mouvement des masses tumorales et des organes sains pendant la durée de l’irradiation). Ces nouvelles modalités d’irradiation augmentent la précision de l’irradiation tumorale et la protection des organes sains (17). STADES DISSÉMINÉS ✔ La stratégie des stades disséminés doit-elle être définie selon le score pronostique international ? Les facteurs pronostiques défavorables et l’identification de groupes pronostiques selon le score pronostique international (SPI) laissent le débat ouvert. Les avantages d’une stratégie fondée sur les facteurs de risque sont de délivrer une chimiothérapie à doses conventionnelles (ABVD) pour les formes de risque standard (SPI 0 à 2) et d’évaluer le bénéfice potentiel d’une chimiothérapie comportant l’intensité de dose (BEACOPP renforcé) pour les formes avec facteurs de risque Correspondances en Onco-hématologie - Vol. IV - n° 2 - avril-mai-juin 2009 Lymphome de Hodgkin pour tenter d’en améliorer le pronostic, au prix d’une toxicité plus importante. Une stratégie de traitement définie selon les facteurs de risque n’a pas été adoptée par le groupe allemand, pourtant créateur du SPI, car les essais récents du GHSG utilisent le BEACOPP et non l’ABVD. L’évaluation précoce de la réponse, utilisant la TEP-FDG après 2 cycles d’ABVD, apporterait une valeur prédictive supérieure à la stratification selon le nombre de facteurs de risque du SPI (18). ✔ Quand et comment recourir à la TEP-FDG ? Au diagnostic, la TEP reste optionnelle. La signification d’un foyer hypermétabolique à l’origine d’un possible changement de stade nécessite une corrélation avec les données du scanner injecté. Pendant le traitement, la qualité de la réponse précoce à la chimiothérapie ABVD est un facteur pronostique (19). Cependant, les critères de réponse précoce après 2 cycles de chimiothérapie ne sont pas standardisés, mais sont en cours d’évaluation et de validation par les médecins nucléaires. Une TEP précoce positive a une valeur prédictive pour le résultat en fin de traitement et pour l’évolution, mais sa valeur décisionnelle n’est pas encore équivalente à celle d’une TEP précoce négative. Aujourd’hui, les décisions thérapeutiques fondées sur une TEP précoce positive, sans corrélation avec l’évaluation de la réponse sur le scanner, et en dehors d’un essai thérapeutique, sont à prendre avec prudence. À la fin du traitement, en présence d’une masse persistante sur le scanner, la TEP, réalisée au moins 1 mois après la chimiothérapie, permet de définir la rémission complète en l’absence de foyer hypermétabolique et la réponse partielle en cas de fixation supérieure au médiastin ou au bruit de fond des tissus de voisinage. ✔ Les traitements standard des groupes pronostiques et thérapeutiques vont-ils encore évoluer ? Pour les formes localisées sus-diaphragmatiques, il faut attendre les résultats des essais européens en cours pour définir les patients pouvant être traités par chimiothérapie seule, et ceux dont le traitement combiné pourrait être réduit (durée de la chimiothérapie et/ou dose de radiothérapie). Pour les stades disséminés, le traitement standard (ABVD x 8 cycles, standard international des groupes nord-américains et de l’intergroupe européen) devrait théoriquement évoluer au cours des prochaines années. L’essai en cours de l’inter- Correspondances en Onco-hématologie - Vol. IV - n° 2 - avril-mai-juin 2009 groupe européen comparant 8 cycles d’ABVD à 4 cycles de BEACOPP renforcé et 4 cycles de BEACOPP standard devrait contribuer à définir le rapport bénéfice-risque et la place du protocole BEACOPP renforcé. Les indications optimales du protocole BEACOPP renforcé seront clarifiées par les résultats des essais récents et en cours du GHSG. Le choix du protocole initial (ABVD ou BEACOPP renforcé), fondé ou non sur les facteurs de risque avant traitement, le nombre de cycles nécessaires chez les patients dont la TEP est négative après 2 cycles et le contrôle ou non par BEACOPP renforcé des patients ayant une TEP positive après 2 cycles d’ABVD sont au centre du débat pour les futurs essais. Enfin, si les prochains essais internationaux réussissent à confirmer la valeur prédictive et décisionnelle de la TEP-FDG précoce, il est vraisemblable que son intégration dans les arbres décisionnels conduira à de nouveaux standards et permettra des progrès dans la prise en charge des patients. ■ RÉFÉRENCES 1. Eghbali H, Raemaekers J, Carde P; EORTC Lymphoma Group. The EORTC strategy in the treatment of Hodgkin’s lymphoma. Eur J Haematol 2005;66(suppl.):135-40. 2. Hasenclever D, Diehl V, for the International Prognostic Factors Project on Advanced Hodgkin’s Disease. A prognostic score for advanced Hodgkin’s disease. N Engl J Med 1998;339:1506-14. 3. Maucort-Boulch D, Djeridane M, Roy P, Riche B, Colonna P, Andrieu JM. Predictive and discriminating three-risk-group prognostic scoring system for staging Hodgkin lymphomas. Cancer 2007;109(2):256-64. 4. Sieber M, Engert A, Diehl V. Treatment of Hodgkin’s disease: results and current concepts of the German Hodgkin’s Lymphoma Study Group. 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