Atlas des usages de substances psychoactives 2010 - Basse

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Atlas des usages de substances psychoactives 2010 - Basse
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Atlas des usages de substances psychoactives 2010
Basse-Normandie
Données régionales (proportions standardisées d’usagers, en %)
Indicateurs
(voir définitions dans l’encadré plus bas)
Région 2005
Effectifs (15-75 ans)
653
Métropole 2005
Région 2010
Métropole 2010
29 099
652
25 990
14,8
9,8
11,0
Alcool (15-75 ans)
Usage quotidien
Usage à risque chronique ou de dépendance
API mensuelle
API hebdomadaire
Ivresse dans l'année
10,7**
7,3
9,0
15,9
15,0
6,0*
16,8
8,9
17,8
4,5
4,0
3,5
4,8
14,7
14,7
19,8
19,1
6,1
5,6
7,9
8,1
Bière (usage hebdomadaire)
19,3
18,1
18,3
18,6
Vin (usage hebdomadaire)
34,5
39,0
36,0
36,9
Alcool fort (usage hebdomadaire)
19,7*
15,8
18,0
15,7
Usage actuel
28,2
31,4
35,2
33,7
Usage quotidien
23,1
27,0
31,6
29,1
Fumeurs de plus de 10 cig/j
15,2*
19,4
21,9
19,6
Ivresses répétées
Tabac (15-75 ans)
Cannabis (15-64 ans)
25,0
28,7
31,0
32,1
Usage actuel (au cours de l'année)
8,4
8,2
7,1
8,4
Usage récent (au cours du mois)
3,8
4,6
3,0
4,6
Expérimentation d'ecstasy
0,7*
2,0
2,4
2,6
Expérimentation de champignons hallucinogènes
1,5
2,6
2,9
3,1
Expérimentation de poppers
3,2
3,8
4,2
5,2
Expérimentation de cocaïne
0,8*
2,4
2,2
3,6
Expérimentation
Autres drogues (15-64 ans)
*, **, *** : différence significative entre la région et les autres régions pour l’année étudiée, avec des risques d’erreur de 5 % (*), 1 % (**) et 0,1 % (***).
Pour limiter l’effet de l’âge et du sexe dans l’appréciation d’une différence régionale, celle-ci est testée sur des données standardisées. La standardisation consiste à caler la structure démographique de la région sur une structure de référence (ici : l’échantillon national).
Rappel des définitions des indicateurs
Expérimentation
Au moins un usage au cours de la vie.
Usage actuel / au cours de l’année
Au moins une consommation au cours de l’année (pour le
tabac, il s’agit des personnes déclarant fumer, ne serait-ce
que de temps en temps).
Usage récent
Au moins une consommation au cours des 30 derniers
jours.
Usage hebdomadaire
Au moins une consommation par semaine durant les douze
derniers mois.
Usage quotidien
Au moins une consommation par jour.
API (Alcoolisation Ponctuelle Importante)
6 verres ou plus en une même occasion, tous les mois (API
mensuelle) ou toutes les semaines (API hebdomadaire).
Ivresse(s) dans l’année
Déclarer avoir été ivre au moins une fois durant les douze
derniers mois.
Ivresses répétées
Déclarer avoir été ivre au moins trois fois durant les douze
derniers mois.
Usage à risque chronique ou de dépendance
Consommation de plus de 21 verres par semaine pour les
hommes, de plus de 14 verres par semaine pour les femmes,
ou consommation d’au moins 6 verres en une occasion au
moins une fois par semaine (Audit-C).
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Comparaison région / France métropolitaine en 2010
PRINCIPAUX INDICATEURS (MULTI-PRODUITS)
Alcool
Usage quotidien d'alcool
150
Usage quotidien
Usage à risque
chronique ou
de dépendance
125
150
100
100
75
75
50
Vin
usage
hebdo
50
API
mensuelle
Usage
actuel de
cannabis
API
mensuelle
Alcool fort
usage hebdo
125
Bière
usage hebdo
API
hebdo
Ivresse(s)
dans l’année
Usage quotidien de tabac
cannabis
Ivresses
répétées
autres drogues
Ecstasy expérimentation
Expérimentation
150
150
125
125
100
100
75
50
Usage
actuel
50
Usage
récent
Cocaïne
expérimentation
Champignons
hallucinogènes
expérimentation
75
Poppers expérimentation
France métropolitaine Basse-Normandie Différence significative
Note de lecture : les chiffres présentés ici sont des indices comparatifs. Lorsque l’indice est supérieur à 100 (valeur de la France métropolitaine), le comportement dans la région est plus
fréquent que sur l’ensemble du territoire métropolitain, indépendamment de la structure par âge et sexe. Un point rouge signale que la différence est statistiquement significative, avec un
risque d’erreur de 5 %. Une valeur de 125 signifie que l’usage est supérieur de 25 % à la moyenne nationale.
Évolutions de la région entre 2005 et 2010
Points d’écarts entre les taux STANDARDISÉS de 2005 et de 2010
−0,9 point
Usage quotidien d’alcool
+0,8 point
API mensuelle
+8,4 points
Usage quotidien de tabac
Usage actuel de cannabis
−1,3 point
−10
−5
Baisse significative
0
Évolution non significative
5
10
Hausse significative
Note de lecture : les chiffres correspondent à la différence entre le taux de 2010 et celui de 2005. Ces taux sont standardisés pour éliminer les effets de l’âge et du sexe et permettre
ainsi une comparaison entre régions et avec la France, toutes choses égales par ailleurs.
Pour nous citer : Beck F., Guignard R., Léon C., Richard J.-B. Atlas des usages de substances psychoactives 2010. Analyses régionales du Baromètre santé de l’Inpes. Saint-Denis : Inpes, coll. Études santé territoires, 2013 : 104 p.
Basse-Normandie
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Synthèse
Pour l’ensemble de la population
Les usages de substances psychoactives les plus
consommées – à savoir l’alcool, le tabac et le cannabis –
apparaissent inégalement répartis dans les régions de
France métropolitaine. En 2010, l’usage quotidien d’alcool
chez les adultes apparaît plus fréquent dans les Pays-dela-Loire, ainsi qu’en Nord-Pas-de-Calais, LanguedocRoussillon et Midi-Pyrénées, et moins courant en Île-deFrance, Haute-Normandie et Lorraine. Certaines des
régions surconsommatrices se distinguent également
par des fréquences plus élevées d’épisodes d’alcoolisations ponctuelles importantes (API) ou d’ivresse(s) dans
l’année (Pays-de-la-Loire, Midi-Pyrénées, LanguedocRoussillon), tandis que le Nord-Pas-de-Calais présente
des niveaux d’ivresse(s) inférieurs au reste de la France.
En revanche, la Bretagne ne se distingue pas du reste de
la France en termes d’usage quotidien mais présente la
fréquence la plus élevée d’ivresses et l’Île-de-France se
caractérise à la fois par un faible niveau d’usage quotidien
et une faible fréquence d’API ou d’ivresse(s).
L’usage quotidien de tabac est plus fréquent en
Aquitaine, Languedoc-Roussillon et Provence-AlpesCôte d’Azur et moins courant en Île-de-France, RhôneAlpes, Pays-de-la-Loire et Alsace. L’usage de la chicha
offre pour sa part une cartographie singulière, montrant
une surconsommation en Provence-Alpes-Côte d’Azur
et en Île-de-France, seule l’Alsace se distinguant par une
pratique moins courante que la moyenne nationale.
L’usage actuel de cannabis apparaît plus fréquent
en Île-de-France, Languedoc-Roussillon et ProvenceAlpes-Côte d’Azur, et moins courant en Pays-de-la-Loire,
Limousin, Bourgogne, Picardie, Nord-Pas-de-Calais,
Alsace et Lorraine.
Parmi les quatre autres drogues illicites étudiées ici
(les plus expérimentées : poppers, champignons hallucinogènes, cocaïne, ecstasy), les expérimentations
apparaissent tout comme en 2005 plus fréquentes (pour
tous les produits) en Provence-Alpes-Côte d’Azur et
(pour tous les produits à l’exception des champignons)
en Languedoc-Roussillon. Les évolutions à la hausse
observées en Bretagne méritent également d’être soulignées, les taux d’expérimentation pour les quatre produits
illicites étant tous significativement supérieurs aux autres
régions en 2010, alors qu’aucun d’entre eux ne l’était en
2005. L’Île-de-France apparaît pour sa part plus souvent
concernée par la cocaïne et les poppers. Enfin, et inversement, le quart Nord-Est et la Bourgogne se démarquent
par les niveaux d’expérimentation les plus faibles pour
l’ensemble de ces produits. La région Lorraine se distingue
peu du reste de la France dans le cadre de l’enquête
Baromètre santé Inpes 2010 alors qu’elle apparaît comme
plus consommatrice que les autres régions (pour la
cocaïne, notamment) dans d’autres enquêtes.
En considérant l’ensemble des substances psychoactives étudiées ici (licites et illicites), l’Île-de-France
présente un visage très contrasté, plus consommatrice de
cannabis, de cocaïne et de poppers, et particulièrement
peu concernée par le tabagisme et l’alcoolisation quelle
qu’en soit la forme : ivresse(s), API, usages réguliers. La
région Provence-Alpes-Côte d’Azur présente un profil
marqué par les usages de cannabis et des autres drogues
illicites, mais aussi par un tabagisme plus important
qu’ailleurs (y compris en ce qui concerne la chicha), tandis
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Atlas des usages de substances psychoactives 2010
que l’alcoolisation ne se distingue pas de la moyenne
nationale. La Bretagne présente des niveaux élevés
d’ivresse(s) et d’expérimentation de drogues illicites
mais se distingue peu des autres régions pour les autres
indicateurs. Les Pays-de-la-Loire ont un profil marqué par
une forte consommation d’alcool (quel que soit l’indicateur), alors que la prévalence tabagique ainsi que l’usage
récent et actuel de cannabis y sont plus faibles qu’ailleurs.
C’est en cela un profil assez proche de celui de la région
Midi-Pyrénées (qui ne se distingue pas pour sa part en
termes de tabagisme). Le Nord-Pas-de-Calais affiche une
fréquence élevée d’usagers quotidiens d’alcool mais les
ivresses y sont moins souvent déclarées, tout comme la
consommation de cannabis et des autres drogues. Le
Languedoc-Roussillon semble être la région qui cumule le
plus les usages, quel que soit le produit.
Chez les jeunes (15-30 ans)
En comparaison de la cartographie observée sur
l’ensemble de la population, les 15-30 ans affichent
quelques singularités.
Concernant l’alcool, la Bretagne se distingue par
exemple chez les jeunes par un usage régulier (hebdomadaire) d’alcool plus élevé qu’ailleurs, alors que ce n’est
pas le cas sur l’ensemble de la population des 15-75 ans
concernant l’usage quotidien. À l’inverse, le Nord-Pas-deCalais ne se distingue plus des autres régions, alors que
parmi les 15-75 ans, c’est une des quatre régions françaises
présentant le taux d’usage quotidien le plus élevé. La
cartographie des épisodes d’alcoolisations ponctuelles
importantes (API) et des ivresses chez les jeunes apparaît
globalement semblable à celle observée en population
générale : seule la région Midi-Pyrénées montre un profil
différent en se distinguant chez les jeunes par des API
et des ivresses plus courantes. Concernant l’indicateur
ivresse(s) au cours des douze derniers mois, la carte se
révèle quasi-identique à celle observée sur les 15-75 ans :
seule l’Alsace ne se distingue plus par une proportion
inférieure d’ivresse(s) dans l’année chez les jeunes.
Concernant le tabac, si la sous-consommation observée
en Île-de-France et en Rhône-Alpes sur l’ensemble de la
population (15-75 ans) se retrouve chez les jeunes, ce
n’est pas le cas pour les Pays-de-la-Loire, région présentant une proportion de fumeurs de 15-75 ans inférieure à
la moyenne nationale. Par ailleurs, la consommation de
chicha des 15-30 ans dessine une cartographie tout à fait
similaire à celle observée pour la tranche des 15-75 ans.
Pour l’ensemble de la population comme pour les
jeunes de 17 ans (selon l’enquête Escapad de l’OFDT),
même si c’est de manière moins nette, une distinction
Nord / Sud s’opère pour l’expérimentation, l’usage actuel
et l’usage récent de cannabis, la moitié Sud du pays s’avérant globalement plus consommatrice. Dans la moitié
Nord, seules la Bretagne et l’Île-de-France se distinguent
par des niveaux d’usage supérieurs à la moyenne nationale.
En ce qui concerne les autres drogues illicites étudiées
ici, la Bretagne se distingue par des niveaux d’expérimentation supérieurs pour les quatre produits analysés
(poppers, champignons hallucinogènes, cocaïne, ecstasy)
et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur pour trois d’entre
eux. Les jeunes du Languedoc-Roussillon apparaissent
également plus nombreux à avoir expérimenté la cocaïne,
ceux des Pays-de-la-Loire les poppers et ceux de PoitouCharentes les champignons hallucinogènes. Les différences observées chez les jeunes des régions Bretagne et
Provence-Alpes-Côte d’Azur sont moins marquées mais
cohérentes avec celles des 15-64 ans.
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Méthode
Les enquêtes Baromètres santé ont été créées au début
des années 1990 par le Comité français d’éducation pour
la santé (CFES), devenu en 2002 l’Institut national de
prévention et d’éducation (Inpes) [1].
Ces enquêtes déclaratives permettent de suivre les
principaux comportements, attitudes et perceptions liés
à la santé de la population résidant en France métropolitaine, en particulier des déterminants de l’état de santé de
la population tels que le tabagisme, l’alcoolisation et les
consommations d’autres drogues [2].
Il s’agit d’une enquête transversale répétée, téléphonique, reposant sur un échantillon probabiliste de grande
taille (n = 30 000 environ, en 2005 comme en 2010). Dans
le cadre du Baromètre santé 2010, une méthode innovante
a été mise en œuvre, afin notamment de prendre en
compte les ménages ne disposant que d’un téléphone
portable, ainsi que la possibilité d’un dégroupage total
pour les détenteurs d’une ligne fixe (une pratique en forte
croissance depuis 2003). Au final, le champ de l’enquête
ne laisse quasiment de côté que les personnes ne disposant d’aucun équipement téléphonique. La méthode
d’enquête, qui accorde à la qualité une place centrale, a
été décrite dans d’autres publications [3]. La vocation de
représentativité nationale du Baromètre santé impose à
la fois la couverture de l’ensemble du territoire métropolitain et une taille importante des échantillons. Ces deux
caractéristiques permettent ainsi de réaliser des exploitations à l’échelle régionale.
Afin de pouvoir comparer les régions entre elles, il est
nécessaire d’éliminer les effets dus aux différences de
structure démographique de la population. Les données
de 2005 et 2010, pour chacune des régions, ont donc été
standardisées sur une structure de référence qui correspond aux valeurs de l’ensemble du territoire (France
métropolitaine) suivant le sexe et l’âge (15-24 ans,
25-34 ans, 35-44 ans, 45-54 ans, 55-64 ans, 65-75 ans)
issues du recensement de la population actualisé à partir
de l’enquête de l’Insee Emploi 2008. Nous avons fait le
choix de ne pas standardiser sur des variables socioéconomiques telles que le chômage ou la catégorie socioprofessionnelle afin de ne pas trop déstructurer les données
présentées. De telles modélisations donneront lieu à des
analyses complémentaires.
L’objectif de cet atlas est de présenter les résultats
régionaux du Baromètre santé Inpes 2010 concernant
les principales pratiques addictives de l’ensemble de la
population (15-75 ans pour l’alcool et le tabac, 15-64 ans
pour le cannabis et les quatre autres substances illicites
étudiées) et parmi les jeunes (15-30 ans). Chaque région
française comprend un effectif qui dépend de sa population réelle. Le tableau I présente ces effectifs régionaux.
La puissance statistique reste limitée dans les régions
les moins peuplées. Ainsi, la Corse, qui ne dispose que
d’un très petit effectif, ne peut être l’objet d’une présentation de résultats à partir de telles données. Dans une
moindre mesure, les résultats concernant les régions
les plus faiblement peuplées, comme par exemple le
Limousin, doivent être interprétés avec prudence, notamment parmi les 15-30 ans.
Les cartes présentées offrent différents niveaux de
lecture. Elles indiquent le taux standardisé de personnes
ayant déclaré telle ou telle consommation. Les régions en
rouge sont celles dont le pourcentage cité se révèle significativement supérieur à celui observé dans le reste de la
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Atlas des usages de substances psychoactives 2010
tableau I
Effectifs régionaux du Baromètre santé 2010 (en nombre d’individus)
15-30 ans
15-64 ans
15-75 ans
290
204
113
149
161
276
228
147
18
117
188
1 088
222
71
267
271
345
197
145
408
468
631
6 004
1 230
738
536
559
590
1 202
887
548
68
478
746
3 761
878
283
1 014
1 087
1 313
676
584
1 635
1 678
2 283
22 774
1 424
827
634
652
678
1 387
1 015
619
83
544
836
4 190
1 038
322
1 148
1 271
1 498
774
701
1 894
1 858
2 597
25 907
Aquitaine
Alsace
Auvergne
Basse-Normandie
Bourgogne
Bretagne
Centre
Champagne-Ardenne
Corse
Franche-Comté
Haute-Normandie
Île-de-France
Languedoc-Roussillon
Limousin
Lorraine
Midi-Pyrénées
Pays-de-la-Loire
Picardie
Poitou-Charentes
Provence-Alpes-Côte d’Azur
Nord-Pas-de-Calais
Rhône-Alpes
France métropolitaine
France au seuil de 0,05. Celles en vert sont celles dont le
pourcentage est inférieur à celui du reste de la France au
même seuil de significativité. Les régions en beige sont
celles dont le pourcentage ne se distingue pas de celui
qui est observé dans le reste de la France. Lorsque les
questions ont déjà été posées en 2005 et qu’une mesure
de l’évolution est donc possible, deux cartes (2005 et
2010) sont mises en regard, le niveau de significativité de
l’évolution sur la région étant représentée par des étoiles
(* : p < 0,05 ; ** : p < 0,01 ; *** : p < 0,001).
Enfin, lorsque cela a été possible, les résultats ont été
mis en regard de ceux issus d’autres enquêtes et sources
d’informations permettant de disposer de données régionales :
–– enquêtes ESCAPAD (Enquête sur la santé et les consommations lors de l’appel de préparation à la défense) de
l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies
(OFDT), dont les résultats régionaux sont accessibles
depuis l’observatoire en ligne Odicer « Observation des
drogues pour l’information sur les comportements en
régions »1,
–– Atlas régional des consommations d’alcool, réalisé
à partir des données du Baromètre santé 2005 et de
l’enquête ESCAPAD 2005 [4],
–– Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de
décès (CépiDc)2.
1. odicer.ofdt.fr
2. www.cepidc.vesinet.inserm.fr
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Indicateurs
Alcool
Tabac
Pour l’alcool, les indicateurs utilisés sont les suivants :
–– l’usage quotidien au cours des douze derniers mois3 ;
–– l’usage hebdomadaire par type d’alcool (vin, bière, spiritueux) au cours des douze derniers mois ;
–– la fréquence des épisodes d’ivresse au cours des douze
derniers mois : au moins une fois / au moins trois fois
(ivresses répétées) ;
–– l’alcoolisation ponctuelle importante (API) mensuelle
ou hebdomadaire : boire six verres ou plus en une même
occasion au moins une fois par mois ou par semaine ;
–– la consommation d’alcool à risque chronique ou de
dépendance à partir du questionnaire Audit C, indicateur
synthétique d’alcoolisation à risque en trois items4 [5].
Ces divers indicateurs, classiquement utilisés dans les
enquêtes françaises menées auprès des adultes et des
adolescents permettent une comparaison des résultats
obtenus selon les différentes classes d’âge.
Pour le tabac, les indicateurs présentés sont l’usage quotidien pour l’ensemble de la population et l’usage actuel
(quotidien ou occasionnel) pour les 15-30 ans, une part
importante des jeunes déclarant fumer moins d’une
cigarette par jour ; une autre carte présente l’usage (au
moins occasionnel) de chicha.
3. Cet indicateur a été construit à partir de la question suivante, posée par type d’alcool : « Au cours des douze derniers mois, avez-vous bu du vin / de la bière / des
alcools forts / d’autres alcools (cidre, champagne, porto…) : tous les jours ? / quatre
fois par semaine ou plus ? / deux ou trois fois par semaine ? / une fois par semaine ? /
deux à quatre fois par mois ? / une fois par mois ou moins souvent ? / jamais ?
4. L’Audit complet, basé sur dix questions, est conçu pour repérer les personnes
dont le mode de consommation provoque déjà des troubles ou des risques de causer des dommages dans le futur, en termes de santé physique ou mentale. L’Audit-C,
qui utilise uniquement les trois premières questions, permet de mesurer l’usage à
risque ponctuel (qui expose à des risques spécifiques, en particulier chez les jeunes)
et l’usage à risque chronique ou de dépendance. L’usage à risque chronique ou de
dépendance est défini par le fait de boire plus de 21 verres par semaine pour les
hommes, 14 verres par semaine pour les femmes, ou de déclarer boire 6 verres en une
occasion au moins une fois par semaine.
Cannabis
Pour le cannabis, l’expérimentation caractérise le fait d’en
avoir consommé au moins une fois au cours de sa vie,
même juste pour y goûter. L’usage actuel correspond à au
moins une consommation dans les douze derniers mois,
l’usage récent à au moins une consommation dans les
trente derniers jours et l’usage régulier à au moins dix
consommations dans les trente derniers jours.