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Bilan
de la société privée
M6
(Métropole
Télévision)
Année 2004
Ce document ne comporte pas les annexes
les Bilans du CSA
Novembre 2005
CSA
Direction des programmes
Service de l’information et de la documentation
Novembre 2005
Bilan
de la société privée
M6
(Métropole
Télévision)
Année 2004
Sommaire
Tableau des obligations et engagements quantitatifs
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
9
Programmation
11
Pluralisme et honnêteté de l’information
Déontologie des programmes
19
Protection de l’enfance et de l’adolescence
25
Œuvres audiovisuelles
33
Œuvres cinématographiques
41
Émissions musicales
47
Programmes destinés à la jeunesse
53
Obligations spécifiques
57
Publicité et parrainage
63
Annexes
67
l'occasion de l'examen du bilan de l'exercice 2004 de la société M6,
le 11 octobre 2005, le Conseil supérieur de l'audiovisuel a
auditionné MM. Nicolas de Tavernost, président du directoire de la
société et Thomas Valentin, vice-président en charge des programmes,
accompagnés de MM. Gilles Boyer, directeur des relations institutionnelles
et Michel Rey, secrétaire général et directeur général adjoint.
À
En 2004, la programmation de M6 a été marquée par une relative stabilité.
Quelques évolutions peuvent cependant être soulignées. La première
tendance relevée en 2004 a été la progression du genre « musique et
divertissement » tant sur l’ensemble de la diffusion qu’aux heures de forte
audience (+43 heures). Ce genre a progressé entre 18h et 23h en raison
notamment du lancement d’un jeu de téléréalité, Les Colocataires, en plus
d’autres divertissements unitaires.
En 2004, l’offre de magazines et documentaires a également augmenté
sur la tranche 18h/23h avec des émissions événementielles (Ma vie aux
urgences, Besoin d’amour : 8 histoires pour y croire) de nouveaux titres
(Il faut que ça change, On a échangé nos mamans) et l’installation
d’émissions régulières dont la périodicité s’est accrue (Affaires de famille,
Docs de choc).
Le Conseil a relevé en 2004 les tentatives de M6 pour initier de nouvelles
séries policières en avant-soirée ou première partie de soirée (Paul
Sauvage, Élodie Bradford, Ariane Ferry, Léa Parker, Jeff et Léo flics et
jumeaux) mais aussi une série jeunesse proposée en journée (Ma
terminale).
S’agissant des obligations relatives aux œuvres audiovisuelles et
cinématographiques, M6 a respecté les quotas de diffusion et de
production.
S’agissant de la protection de l’enfance, le Conseil a instruit plusieurs
dossiers relatifs à des programmes diffusés en première ou deuxième
partie de soirée, notamment sur des séries de fiction américaine et des
divertissements et a demandé à M6 de rester vigilant sur le contenu des
programmes proposés au large public.
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2004 – M6
5
S’agissant du sous-titrage des programmes pour les personnes sourdes
ou malentendantes, le Conseil a rappelé à M6 que sa convention prévoit
qu’un accent particulier soit mis sur les programmes destinés au jeune
public. L’effort de la chaîne en 2002, avec 27% d’animations sous-titrées,
n’a pas été confirmé en 2004 : 1% seulement des dessins animés de la
chaîne ont fait l’objet d’un sous-titrage.
En matière de déontologie de l’information, le Conseil a mis en demeure la
chaîne, à deux reprises, de respecter les articles 8 et 10 de sa convention
à la suite de la diffusion d’un reportage intitulé « La folie meurtrière » dans
le cadre du magazine d’information Zone interdite et d’un sujet sur
l’agression fictive dans le RER D au sein du journal Le 6 Minutes.
S’agissant des programmes musicaux, M6 a pour la première fois transmis
au Conseil, en vertu d’une nouvelle disposition introduite dans sa
convention, un bilan du respect de la diversité musicale sur son antenne
pour l’année 2004.
Le Conseil a profité de cette audition pour appeler l’attention des
représentants de la chaîne sur la prochaine mise en œuvre de la loi
n° 2005-102 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la
citoyenneté des personnes handicapées.
Les dirigeants de M6 ont ensuite évoqué les trois axes majeurs de
développement de la chaîne en matière de programmes (fiction française,
information, sport), la question du financement de la fiction française et le
débat sur la double coupure qui ne saurait être dissocié, selon eux, du
débat sur la définition de l’œuvre audiovisuelle.
En réponse à des questions du Conseil, le président du directoire a
souligné les différences essentielles de métier entre les opérateurs de
téléphonie et les opérateurs audiovisuels dont l’objectif demeure la
constitution de portefeuilles de droits ; il a confirmé l’engagement de la
chaîne sur la télévision haute définition, qui se fera toutefois au fur et à
mesure des remontées en matière de recettes, et a annoncé les termes du
partage des matchs de la prochaine Coupe du monde avec la chaîne
privée détentrice du 1er choix.
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2004 – M6
6
Tableau des obligations
et engagements quantitatifs
Année 2004
TABLEAU DES OBLIGATIONS ET ENGAGEMENTS QUANTITATIFS
A NNÉ E
TEXTES EN VIGUEUR
Décret n° 90-66
modifié
Article 8
2004
OBLIGATIONS / ENGAGEMENTS
RÉALISATION
2004
Rappel 2003
I. DIFFUSION
Œuvres cinématographiques
192
144
165
64
170
68
Europe (minimum)
EOF (minimum
60%
40%
61,2%
41,2%
60,6%
40,6%
Heures de grande écoute (20h30-22h30h)
Europe (minimum)
EOF (minimum)
60%
40%
60,9%
42,2%
60,3%
41,2%
60%
40%
60,7%
44,1%
60,1%
42,8%
(17h-23h et 14h-23h le mercredi)
Europe (minimum)
EOF (minimum)
60%
40%
60,9%
40,7%
61,3%
42,5%
Heures d’œuvres européennes ou EOF en
ère
1 diffusion entre 20h et 21h
100h
264h58
256h59
Œuvres d’animation européennes
50%
68,9%
56%
Minimum de la programmation totale
30%
30,3%
30,8%
Musique française au sein des émissions
musicales
50%
66%
60,8%
6,1%
13,6%
Convention annexée à
la décision n° 2001-578
Article 45
NOMBRE MAXIMAL DE DIFFUSIONS DE FILMS
Entre 20h30 et 22h30
Décret n° 90-66
modifié
Titre II – article 7-I
Ensemble de la diffusion
Décret n° 90-66
modifié
Titre II – article 7-II
Œuvres audiovisuelles
Décret n° 90-66
modifié
Titre II – article 13
Ensemble de la diffusion
Europe (minimum)
EOF (minimum)
Décision n° 2003-654
Articles 1 et 2
Heures d’écoute significatives
Décret n° 2001-609
modifié
Article 41 de sa
convention
Titre II – article 10
Jeunesse
Article 39 de sa
convention
Musique
Article 36 de sa
convention
Présence d’émissions musicales et de
divertissement aux heures de forte audience
(de 16h à 24h)
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2004 – M6
9
TABLEAU DES OBLIGATIONS ET ENGAGEMENTS QUANTITATIFS
ANNÉE 2004
TEXTES EN VIGUEUR
Décret n° 2001-609
modifié
Titre II – article 10
OBLIGATIONS / ENGAGEMENTS
RÉALISATION
2004
Rappel 2003
II. PRODUCTION
Œuvres audiovisuelles
Minimum du chiffre d’affaires annuel
d’œuvres européennes
18%
18,31%
91,69 M€
18,33%
90,62 M€
Minimum du chiffre d’affaires annuel
d’œuvres d’expression originale française
13,5%
16%
79,88 M€
16,83%
83,24 M€
67,8%
61,2M€
69%
61,40 M€
Décret n° 2001-609
modifié
Titre II – article 11
2/3 des commandes de la chaîne
réservées à la production indépendante
Article 39 de sa
convention
Animation : % du chiffre d’affaires
1%
1,06%
3,66M€
1,01%
4,99 M€
Production d’émissions musicales
21,34 M€
33,37 M€
43,67M€
Minimum vidéomusiques consacrées à
des artistes français
150
150
150
Minimum vidéomusiques consacrées à
des nouveaux talents
30
85
77
% du chiffre d’affaires
3,2%
3,2%
16,03M€
9 films
3,23%
15,963 M€
9 films
Dépenses consacrées à la production
indépendante
75%
89,71%
100%
Article 37 de sa
convention
Décret n° 2001-609
Articles 3 et 7
Musique
Œuvres cinématographiques
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2004 – M6
10
1.
Programmation
GRILLE DES PROGRAMMES
Septembre 2004
SAMEDI
7h00
8h00
DIMANCHE
LUNDI
MARDI
MERCREDI
JEUDI
VENDREDI
M6 Music
M6 Kid
C'est pas trop tôt !
Star Six Music
9h00
M6 Boutique
10h00
11h00
12h00
Il est urgent de
vous faire plaisir
M6 Boutique
M6 Kid
Star Six Music
Star Six Music
M6 Kid
Hit Machine
Fan de
Tubissimo
Grand Ecran
Turbo /
Warning
Six' Midi / Météo
Ma sorcière bien aimée
Demain à la une
13h00
Tubissimo
Docteur Quinn, femme médecin
SERIES
14h00
15h00
16h00
The Sentinel, 7
jours pour agir,
FX effets
spéciaux, Largo
Winch, Un Dos
Tres
TELEFILM
Un jour, une histoire
La Saga
du dimanche
Les anges du bonheur
Les anges du bonheur
TELEFILM
Les anges du bonheur
17h00
Les anges du bonheur
Génération Hit/ Classé Confidentiel
MAGAZINE /
TELEFILM
18h00
Stargate
Caméra Café
19h00
20h00
Turbo /
Warning
LA TRILOGIE
DU SAMEDI
Charmed
(2 épisodes)
Mutant X
23h00
24h00
Smallville
:
Caméra Café
SIX' / METEO
Plus vite que la
musique
Cinésix
21h00
22h00
Sydney Fox
SERIE
Mutant X
E=M6
Ma famille d'abord
Caméra Café
Sport 6
LUNDI CINEMA MAGAZINE
Le masque de On a échangé
Zone
nos mamans,
Capital
Zorro, les
Interdite
Affaires de famille
évadés...
MAGAZINE
Secrets Culture
d'actu
Pub
FILM
MARDI
SUSPENSE
TELEFILM
DIVERTISS./ DIVERTISS.
DIVERTISS.
FICTION
Pensionnat de
Le Grand
FRANCAISE Chavagnes, Gloire & Classement /
Jeff & Léo, Si j'étais
Fortune
Séries
elle, 3 pères à la
JEUDIS DE
maison
L'ANGOISSE
DOCS DE
Pulp Fiction,
Heroine, the Hole
CHOC
MAGAZINE
Soyons
MAGAZINE
Séries
Musique et divertissements
Films et téléfilms
Programmes Jeunesse
Magazines
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2004 – M6
13
GRILLE DES PROGRAMMES
Septembre 2003
SAMEDI
DIMANCHE
LUNDI
MARDI
MERCREDI
JEUDI
VENDREDI
7h00
M6 Music
M6 Kid
Agence
Acapulco
C'est pas trop tôt !
8h00
Star 6
Achats et Cie
M6 Boutique
M6 Music
M6 Kid
Kid & Compagnie
11h00
Les Anges du Bonheur
Grand Ecran
Les Anges du Bonheur
Turbo /
Warning
Six' Midi / Météo
12h00
Malcolm
Demain à la une
Popstars :
le duel
SERIES
Agence tous
risques, K2000,
Sliders,
Dharma et Greg,
Aventure et
associés,
Amicalement Vôtre
10h00
Star 6
Star 6
Hit Machine
Fan de
9h00
Achats et Cie
M6 Boutique
M6 Boutique
La Petite Maison dans la Prairie
13h00
14h00
TELEFILM
Un jour, une histoire
La Saga
du dimanche
15h00
Code Quantum
Tubissimo
Code Quantum
M6 Kid
16h00
Tubissimo
17h00
Génération Hit
MAGAZINE /
TELEFILM
18h00
Stargate
Caméra Café
Turbo / Warning
:
SIX' / METEO
Plus vite que la
musique
Cinésix
LA TRILOGIE
DU SAMEDI
Charmed
(2 épisodes)
Roswell
SERIE
Roswell
E=M6
MAGAZINE
Interdite
Secrets
d'actu
Caméra Café
20h00
Notre Belle Famille
Sport 6
Zone
19h00
Smallville
Sydney Fox
Capital
LUNDI CINEMA
L'homme au masque
de fer
Quasimodo...
Culture
FILM
Pub
Le loup-garou de Paris
MAGAZINE
Grands Tests
Papa a échangé
maman
J'ai décidé d'être
belle
Tout les oppose
MARDI SUSPENSE
Caméra Café
SERIE
Alias
(2 épisodes)
DOCS DE
CHOC
S
DIVERT.
Popstars :
le duel
SERIE
John Doe
21h00
DIVERT.
Absolument 80
Le Grand Classement… 22h00
/
TELEFILM
(2 épisodes)
MAGAZINE
TELEFILM
23h00
SERIE
Police District
Séries
Musique et divertissements
Films et téléfilms
Programmes Jeunesse
24h00
Magazines
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2004 – M6
14
CARACTÉRISTIQUE DE LA PROGRAMMATION
Convention annexée
à la décision
n° 2001-578
Article 31
Article 32
v Durée de la programmation
La société assure tous les jours une diffusion continue de son programme
24h/24.
v Programmation généraliste
Afin de répondre à son obligation conventionnelle de proposer une
programmation généraliste à destination de l’ensemble du public,
notamment des jeunes et des jeunes adultes, l’offre de programmes de M6
propose un éventail des différents genres. Cette programmation comporte
cependant deux caractéristiques majeures :
la faiblesse structurelle de son offre en matière d’information et de
sport ;
la domination de deux grands genres de programmes : la fiction
télévisuelle et la musique et le divertissement qui représentent à eux deux
les deux tiers de l’offre de programmes de la chaîne.
STRUCTURE 24H/24
Genre de programme
Volume horaire
Rappel 2003
Information (JT et magazines)
510h15
5,8%
504h25
5,8%
Documentaires/Magazines
438h30
5%
503h54
5,7%
Fiction cinématographique
262h49
3%
268h41
3,1%
Fiction télévisuelle
3 032h55
34,5%
3 042h13
34,7%
Musique et divertissement
3 089h10
35,2%
2 968h53
33,9%
24h50
0,3%
23h06
0,3%
1 147h00
13,1%
1 175h42
13,4%
278h31
3,1%
273h06
3,1%
8784h
100%
8 760h
100%
Sport
Autres émissions
(publicité, téléachat …)
Autres éléments
(bandes-annonces, présentation…)
Ensemble
En 2004, l’offre de programmes de M6 demeure stable par rapport à
l’année précédente. Deux points sont cependant à relever :
le léger recul du genre « documentaires et magazines » (-0,7 point
soit une baisse de 65 heures 24 minutes) après une embellie en 2003 ;
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2004 – M6
15
l’augmentation tant en volume horaire qu’en structure du genre
« musique et divertissement » (+120 heures 17 minutes, soit une
progression de 1,3 point).
Le léger recul du genre « documentaires et magazines » sur
l’ensemble de la diffusion est à nuancer et s’explique essentiellement par
une moindre diffusion ou rediffusion de certains magazines en troisième
partie de soirée ou la nuit (Culture Pub, Fan de, Grand Écran, Turbo) et
par la disparition des cases magazines de journée M6 Kid. Sur la tranche
18h/23h, ce genre connaît a contrario une embellie, avec certes moins de
soirées spéciales qu’en 2003, mais avec l’installation d’émissions
régulières dont la périodicité s’est accrue (Affaires de famille et Docs de
choc initiés en 2003), des émissions événementielles (Besoin d’amour :
8 histoires pour y croire, Vacances, amour et turbulences, Ma vie aux
urgences, Maigrir et après), de nouvelles saisons de titres lancés en 2003
(J’ai décidé de maigrir, de changer de look, d’être belle) et le lancement de
nouveaux titres (Il faut que ça change, On a échangé nos mamans). À
noter qu’en 2004, l’animateur et producteur Emmanuel Chain a fait son
grand retour sur l’antenne de M6 avec un magazine d’entretiens en
plateau, Soyons direct, proposé le vendredi à 23h20 à compter de
septembre. N’ayant pas réussi à rencontrer son public, cette émission a
été arrêtée à la fin de l’année 2004.
La progression du genre « musique et divertissement » sur l’ensemble
de la journée se retrouve sur la tranche 18h/23h où ce genre progresse
plus nettement encore (+2,3 points en structure correspondant à une
hausse de 43 heures 10 minutes). L’augmentation de ce genre s’explique
surtout par le lancement d’une nouvelle émission de téléréalité, Les
colocataires, qui a tiré l’offre de musique et divertissement (+ de 60
heures) qui s’ajoute aux autres émissions récurrentes déjà présentes dans
la grille (A la recherche de la nouvelle star, Bachelor le gentleman
célibataire, Opération séduction aux Caraïbes) ou initiées en 2004 (Le
Pensionnat de Chavagnes, Gloire et fortune la grande imposture, Le
Grand Zap, Le Chantier) sans compter de nombreux divertissements
unitaires (5 numéros du Grand classement, 5 numéros de Saga des…,
Hits de diamants, Ma nounou est une célébrité, Permis de conduire le
grand test, Hommes femmes l’expérience inédite, Jumeaux l’expérience
inédite…).
Sur la tranche 18h/23h, la fiction télévisuelle enregistre à l’inverse une
baisse sensible (-2,6 points, soit une diminution de 46 heures 13 minutes).
Cette baisse porte exclusivement sur l’avant-soirée (18h-20h30) et
s’explique par l’introduction des modules de l’émission Les Colocataires
sur la tranche concernée d’avril à juin.
S’agissant de l’ensemble de la fiction télévisuelle proposée sur M6, elle
reste largement dominée par la fiction d’origine américaine (62,2%).
Concernant la fiction française, il convient de souligner en 2004 les
tentatives de la chaîne pour initier de nouvelles séries policières, soit en
format 90 minutes avec des téléfilms unitaires pilotes en première partie de
soirée (Paul Sauvage, Élodie Bradford), soit en format 52 minutes en
avant-soirée ou première partie de soirée (Léa Parker, Zoom, Ariane Ferry,
Jeff et Léo flics et jumeaux) et une série jeunesse proposée en journée
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2004 – M6
16
(Ma terminale). Enfin, concernant la fiction européenne toujours dominée
par la fiction française (30%) et allemande (26%) (hors coproductions), M6
a proposé pour la première fois en fin d’après-midi une série espagnole
ayant rencontré un grand succès dans son pays d’origine : Un, dos, tres.
S’agissant du sport, s’il reste stable dans l’offre, 2004 est toutefois une
année particulière pour ce genre car M6 a diffusé les matchs aller et retour
du tour préliminaire de la ligue des champions les 11 et 24 août. La
diffusion de ces matchs atteste de l’importance croissante de la chaîne en
matière d’acquisition de droits sportifs, plus particulièrement de football.
STRUCTURE 18H/23H
GENRE DE PROGRAMME
2004
Rappel 2003
Information/émissions de service
195h40
10,6%
201h00
11%
(JT et magazines)
Documentaires et magazines
173h47
9,5%
157h49
8,6%
Fiction cinématographique
109h47
6%
115h52
6,3%
Fiction télévisuelle
760h39
41,6%
806h52
44,2%
217h53
11,9%
174h43
9,6%
Musique et divertissement
Sport
Autres émissions
13h04
0,7%
13h17
0,7%
284h51
15,6%
283h31
15,5%
74h19
4,1%
71h56
3,9%
1830h
100%
1 825h
100%
(publicité, téléachat…)
Autres éléments
(bandes-annonces, présentation…)
Total
Article 33
La convention de Métropole Télévision prévoit que « la société amplifie sa
politique de programmation de magazines et de documentaires favorisant la
compréhension du monde contemporain, (…) ».
En 2004, la progression de l’offre des magazines et documentaires
constatée sur la tranche 18h/23h, tranche où le public est le plus disponible,
se révèle conforme à l’obligation conventionnelle de la chaîne. Toutefois,
l’objectif de nombre des magazines et documentaires proposés tels que On
a échangé nos mamans, Il faut que ça change, Docs de choc, J’ai décidé de
maigrir, de changer de look, d’être belle n’est pas tant de favoriser la
compréhension du monde contemporain que de proposer au téléspectateur
une télévision de l’intime qui offre quelques éléments d’information dans
une structure qui reste majoritairement celle du divertissement
(infotainment).
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2004 – M6
17
2.
Pluralisme et honnêteté
de l’information
Déontologie des programmes
PLURALISME DE L’INFORMATION
Convention annexée
à la décision
n° 2001-578
Article 7
Le CSA a veillé tout au long de l’année à l’équilibre des temps de parole
des personnalités politiques dans le cadre de son principe de référence en
matière de pluralisme et pour chacune des catégories de programme
auxquelles il s’applique.
Il s’est également assuré du respect par M6 de ses recommandations
relatives aux élections régionales et cantonales des 21 et 28 mars 2004 et
aux élections européennes du 13 juin 2004 (cf. annexe 2).
TEMPS D’INTERVENTION DES PERSONNALITÉS POLITIQUES
PÉRIODE DU 1ER JANVIER AU 31 DÉCEMBRE 2004
GOUVERNEMENT
MAJORITÉ PARLEMENTAIRE
OPPOSITION PARLEMENTAIRE
PARTIS NON REPRÉSENTÉS
AU PARLEMENT
TOTAL
Journaux
télévisés
Magazines
d’information
Émissions de
programme
38min 41s
1h 03min 54s
2min 49s
29,4%
46,4%
5,1%
39min 00s
36min 21s
32min 57s
29,7%
26,4%
60,1%
51min 13s
36min 15s
19min 05s
39%
26,3%
34,8%
2min 37s
1min 16s
1,9%
0,9%
2h 11min 31s
2h 17min 46s
54min 51s
Dans les magazines d’information, le CSA a relevé une sur-représentation
du Gouvernement pour le second semestre de l’année 2004 et demandé à
M6 de procéder à l’avenir à une répartition des temps de parole plus
conforme aux impératifs du principe de référence en matière de pluralisme.
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2004 – M6
21
TEMPS DE PAROLE DES ORGANISATIONS SYNDICALES ET PROFESSIONNELLES
ANNÉE 2004
Journaux
télévisés
Magazines
d’information
Autres émissions
CFDT
01min 50s
00min 00s
00min 00s
01min 50s
CFTC
00min 22s
00min 00s
00min 00s
00min 22s
CGC
02min 31s
00min 00s
00min 00s
02min 31s
CGT
14min 25s
00min 49s
00min 00s
15min 14s
02min 11s
00min 00s
06min 04s
08min 15s
FO
04min 20s
00min 00s
00min 19s
04min 39s
MEDEF
00min 37s
05min 03s
00min 00s
05min 40s
00 h 00 min 00 sec
00h 37min 11s
06 min 23s
01h 15min 42s
CONFÉDERATION
PAYSANNE
Autres organisations
syndicales ou
professionnelles et
coordinations
intersyndicales
TOTAL
00h 37min 11s
00h 00min 00s
01h 03min 27s
05min 52s
TOTAL
HONNÊTETÉ DE L’INFORMATION
DÉONTOLOGIE DE LA PROGRAMMATION
VIE PUBLIQUE
DROITS DE LA PERSONNE
Articles 5 à 12,
20 à 24
v Vie publique et droits de la personne
Le 27 juillet 2004, le Conseil, réuni en assemblée plénière, a mis en
demeure M6 de respecter les stipulations des articles 8 et 10 de la
convention qu’elle a conclue avec le CSA. Le 13 juillet 2004 en effet a été
diffusée sur son antenne une séquence faisant apparaître un lieu présenté
comme le domicile de la pseudo-victime de l’agression fictive survenue
dans le RER D, avec des plans rapprochés successifs de la plaque de la
rue et de celle du numéro de l’immeuble. De tels faits sont contraires aux
stipulations relatives au secret de la vie privée inscrites dans la convention
de la chaîne.
Le 5 octobre 2004, le Conseil a prononcé une mise en demeure à l’encontre
de M6 en raison du reportage intitulé «Folie meurtrière» de l’émission Zone
interdite diffusée le 30 novembre 2003 sur son antenne. Ce reportage
portait sur l’arrestation d’un homme schizophrène qui venait d’assassiner sa
mère, et sur les premières investigations conduites par la gendarmerie. Le
Conseil a été saisi du fait que ni le père ni le frère du coupable n’avaient
donné leur consentement au tournage et à la diffusion des séquences qui
les concernaient et que les circonstances de l’affaire traitée les rendaient
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2004 – M6
22
identifiables, ce que le Conseil a effectivement constaté. Après audition et
consultation des parties intéressées à ce dossier, le Conseil a estimé que la
chaîne n’avait respecté ni les droits relatifs à l’image, à l’honneur, à la
réputation et à la protection de la vie privée inscrits à l’article 10 de sa
convention, ni les conditions de recours aux procédés permettant de
recueillir des images et des sons à l’insu des personnes filmées ou
enregistrées mentionnées à l’article 21 de cette même convention (cf.
annexe 3).
v Diversité des origines et des cultures de la communauté
nationale
Dans le cadre du bilan d’exécution de son cahier des charges pour
l’exercice 2004, M6 a établi un rapport synthétique détaillant les initiatives
mises en œuvre par la chaîne pour se conformer à l’engagement inscrit aux
quatrième et cinquième tirets de l’article 9 de sa convention, notamment le
soutien qu’elle apporte à différentes associations caritatives, et les
programmes qui, selon la société, permettent de mieux représenter à
l’antenne la diversité des origines et des cultures de la communauté
nationale (cf. annexe 4).
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2004 – M6
23
3.
Protection de l’enfance
et de l’adolescence
CLASSIFICATION DES PROGRAMMES ET SIGNALÉTIQUE
v Campagne d’information et de sensibilisation
Dans le cadre de leur obligation de diffuser une campagne de sensibilisation
du grand public à la signalétique, le CSA a demandé aux chaînes de bien
vouloir diffuser sur leurs antennes à partir du 3 janvier 2005 le message qu’il
a financé et réalisé et pour lequel il a recommandé une diffusion sur la
tranche horaire 19h-23h afin de toucher au mieux les parents et les adultes
en charge d’enfants. M6 s’est associée à la campagne en cosignant le
message et lui a donné une couverture analogue à celle des messages
diffusés les années précédentes tout en privilégiant les plages de grande
écoute entre 19h et 23h. Avec 14 spots diffusés, M6 est cependant la
chaîne hertzienne qui en a diffusé le moins (les autres chaînes ont diffusé
entre 24 et 62 messages) alors qu’elle recourt fréquemment à la
signalétique pour ses programmes.
v Appréciation qualitative de l’application de la signalétique
et de la déontologie des programmes
Sous-classification de programmes et/ou horaire inadapté
Le Conseil a considéré que l’émission Génération Hit, programmée à 17h14
le 5 janvier 2004, du fait de sa thématique « spéciale sexy » et des images
à connotation sexuelle diffusées, aurait dû être signalisée –10 ans (courrier
du 7 mai 2004). La chaîne en a convenu (courrier du 16 juin 2004).
Le Conseil a considéré que les séquences sélectionnées pour le résumé
quotidien de l’émission Les Colocataires, particulièrement celles diffusées
les 9 et 10 avril 2004 dont faisait partie le récit d’un acte sexuel par une des
colocataires, auraient dû être accompagnées d’une signalétique –10 ans
(courrier du 21 juin 2004). Ce programme, diffusé vers 19h, est regardé par
environ 130 000 enfants de moins de 10 ans. La chaîne a convenu que « ce
récit n’avait pas sa place dans un programme tel que celui-ci » et qu’elle
veillerait « à ce qu’une telle séquence ne soit plus diffusée dans une
émission d’avant-soirée » (lettre du 23 juillet 2004).
Par courrier du 24 novembre 2004, le Conseil a demandé à la chaîne :
- une classification –10 ans pour le téléfilm 3 garçons, 1 fille, 2 mariages,
diffusé le samedi 29 mai 2004 à 20h50. Ce téléfilm, malgré le ton léger qu’il
adopte, présente souvent la sexualité de façon crue, parfois mécanique
voire confuse et peut troubler des enfants de moins de 10 ans.
- une classification –12 ans pour certains épisodes de la série Haunted
diffusée du 20 mars au 24 avril 2004 à partir de 22h30, dans le cadre de la
soirée hebdomadaire thématique La trilogie du samedi. La série Haunted
baigne dans une atmosphère noire et sa thématique la rapproche d’un film
tel que 6e sens. Les épisodes visionnés, « Au milieu de nulle part », « Partir
en paix » et « L’antre de la folie », ont nettement été sousclassés, compte
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2004 – M6
27
tenu de la morbidité présente en permanence, et de la confusion entretenue
entre le réel et l’imaginaire, entre les personnages vivants et les morts.
La chaîne a pris acte de ces demandes et accepté de modifier ces
classifications ainsi que celle des épisodes « Les âmes perdues » et
« Nexus ». Elle a cependant décidé de ne pas modifier la signalétique de la
série Haunted dans son ensemble, considérant que les 6 autres épisodes
ne méritaient pas plus qu’une signalétique –10 (lettre du 23 février 2005).
Suite à la multidiffusion sur M6 de la vidéomusique Call on me d’Éric
Prydz, et considérant que dans cette vidéomusique qui met en scène un
cours de gymnastique, la caméra privilégie les plans serrés sur les seins et
les fesses des participantes et donne ainsi à leurs positions et leurs gestes
une connotation sexuelle évidente, le Conseil a demandé à M6 et aux
autres chaînes diffusant cette vidéomusique de ne plus la diffuser en
journée (lettre du 4 février 2005).
Le Conseil a demandé à M6 de modifier la signalétique des épisodes de la
saison 2 de la série américaine Alias, diffusés les mercredis 1er et 8
décembre 2004 (deux par soirée) : « Il dire », « Protocole d’enfer »,
« Traque infernale » et « Objectif Ultime » (lettre du 28 avril 2005). Ces
épisodes, que la chaîne avait déconseillés aux –10 ans, sont en effet
marqués par une surenchère et une omniprésence des représentations de
violence.
Le Conseil a demandé également à la chaîne de prévoir une
programmation après 22h en cas de rediffusion de ces quatre épisodes,
ainsi que d’exercer la plus grande vigilance lors de la classification et de la
programmation éventuelle d’autres épisodes de la série.
La chaîne a contesté cette demande, considérant que les scènes de
violence étaient courtes, que la série « se situe clairement dans l’univers
très particulier des services secrets et de l’espionnage, relève sans
ambiguïté de la pure fiction et, à ce titre, ne banalise en rien la violence
comme aurait pu le faire une série proche de la réalité » (lettre du 27 juin
2005). Le Conseil ne partage pas cette analyse, la série jouant à la fois sur
le réalisme (le monde des services secrets) et sur la science-fiction et
l’occultisme. Or ce mélange des genres, en ayant recours de façon quasi
permanente à la violence, risque d’être perturbant pour des enfants de
moins de 12 ans, qui ne sont pas en mesure de décrypter la part de la
réalité et celle de la fiction. Cette série est d’ailleurs déconseillée aux
moins de 15 ans en Grande-Bretagne et aux moins de 12 ans aux PaysBas.
Par ailleurs, la chaîne proposait de procéder à des coupes des scènes les
plus violentes. Le Conseil, qui n’a jamais demandé à une chaîne de
procéder à des coupes puisque la signalétique est un moyen
d’avertissement du public qui doit permettre d’allier un haut niveau de
liberté de communication et un haut niveau de protection des mineurs, ne
considère pas que ce soit la bonne solution et a réitéré sa demande de
voir modifiée la classification des épisodes de cette série et de déplacer
leur programmation après 22h (lettre du 28 juillet 2005). La chaîne a
finalement accepté de les diffuser après 20h30 sauf les mardis, vendredis
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2004 – M6
28
et samedis et périodes de congés scolaires pour lesquels elle les
programmera après 22h tout en souhaitant maintenir une classification –
10 ans, quitte à procéder à des coupes.
M6 a fait part au Conseil de son intention de programmer la série
américaine Buffy contre les vampires le samedi après-midi, série pour
laquelle M6 avait demandé une autorisation de déprogrammation en
urgence en 2002 pour des raisons de protection du jeune public (lettre du
13 décembre 2004). Le Conseil s’est étonné de ce projet de reprogrammer
cette série dans une case de diffusion où le jeune public est très présent
devant la télévision, le contexte n’ayant pas été modifié de ce point de vue
depuis 2002, mais a pris acte de l’engagement de vigilance particulière de
la chaîne concernant la sélection qui serait faite parmi les épisodes (lettre
du 8 avril 2005).
v Risque de banalisation de situations de mise en danger
d’enfants
Dans plusieurs numéros du magazine Affaires de famille ont été évoquées
des situations susceptibles de représenter un danger pour
l’épanouissement physique, mental ou moral d’un mineur. C’était
notamment le cas dans les émissions du 28 septembre et du 14 décembre
2004 à 20h50, dont les reportages « Je surprotège mes enfants »,
« Comment aimer un enfant qu’on n’a pas désiré » et « Ma mère vit
comme une indienne », banalisaient ces situations. Le Conseil a rappelé à
M6 à propos du reportage « Je surprotège mes enfants » présentant le
choix d’une mère de « couper » ses sept enfants du monde extérieur que,
lors du traitement de certains sujets de société ou lors de la présentation
de situations posant des problèmes de santé publique, il appartient à la
chaîne de rappeler le cadre légal, comme le caractère obligatoire de
l’enseignement scolaire jusqu’à l’âge de 16 ans, et les messages de santé
publique indispensables tels que la dangerosité de la déscolarisation et de
la désocialisation des enfants ou encore l’obligation de soins pesant sur
les parents. Un tel message, lorsqu’il s’impose du fait du sujet du
reportage, doit être systématique et clairement exprimé. À défaut, son
absence pourrait conduire à un manquement à l’article 9, alinéas 1 et 4, de
la convention signée par M6 et, plus largement, à la protection des
mineurs (lettre du 2 février 2005).
La chaîne a répondu que, pour elle, les commentaires du reportage, les
interventions de l’animatrice et du psychiatre mettaient en valeur les
« faiblesses du système d’éducation » présenté dans le reportage, voire
ses « erreurs éducatives » et que ce rappel a été fait lors de l’émission du
14 décembre 2005, ce que ne contestait pas le CSA. La chaîne a assuré le
Conseil de son extrême attention au traitement de ces sujets (lettre du
4 avril 2004).
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2004 – M6
29
v
Mise en danger des personnes dans une émission de
divertissement, sans l’accord des intéressés
Le Conseil a reçu plusieurs plaintes de téléspectateurs choqués par
l’émission Le Grand Piège, diffusée le 3 septembre 2004 et le 14 janvier
2005 à 20h50 sur M6. Cette émission fait le pari de placer des
personnalités dans des situations extrêmes qui leur fassent peur pour
elles-mêmes ou pour la vie d’un autre. La diffusion de ce type de séquence
ne semble pas compatible avec les articles 9 et 10 de la convention de la
chaîne. L’émission du 3 septembre a mis en scène des vols exécutés sous
la menace d’une arme ou encore des outrages faits aux forces de l’ordre,
en l’occurrence les policiers. Si aucune incitation n’est faite directement,
ces séquences et leur ingéniosité peuvent encourager d’autres utilisations
sans finalité humoristique. La mise en scène des pièges est suffisamment
réaliste et réussie pour que les personnes qui en sont les victimes aient
des réactions d’angoisse et de souffrance réelles et visibles (peur d’être
responsable de l’exécution d’un otage ou de mourir en avion par exemple).
Placer des personnes, qui plus est sans qu’elles aient fait l’objet d’une
démarche volontaire, dans des situations d’angoisse voire de crainte pour
leur intégrité physique ou celle de leurs proches à des fins de
divertissement, paraît susceptible de porter atteinte à la dignité de la
personne. De plus, aucune mise en garde contre la dangerosité des
pièges n’a été faite à la diffusion (lettre du 28 février). La chaîne a contesté
la dimension d’incitation à la délinquance, contenue dans certaines
séquences et n’a pas reconnu la dimension de souffrance psychologique
des victimes des gags, pourtant visible à l’écran. Elle a fait valoir que les
personnes avaient accepté la diffusion des séquences et la participation à
l’émission, la chaîne considérant de ce fait qu’elles n’avaient donc pas été
« rabaissées au rang d’objet ». Le Conseil observe que le consentement
des victimes des gags n’a été donné qu’après coup, et maintient que leur
mise en danger reste problématique et inadaptée à une émission de
divertissement (cf. lettre du 14 avril 2005).
Dossier en cours d’instruction
Par courrier du 6 novembre 2004, le Conseil a demandé à la chaîne les
copies des contrats conclus entre la société de production et les
participants, candidats et parents, de l’émission intitulée Opération
séduction : les parents s’en mêlent, diffusée chaque jeudi soir en première
partie de soirée, du 8 juillet au 26 août 2004. Ces contrats sont en cours
d’analyse au Conseil, qui se prononcera sur ce dossier au cours de
l’année 2005.
ÉVOLUTION STATISTIQUE DES PROGRAMMES SIGNALISÉS
NOMBRE DES PROGRAMMES SIGNALISÉS DEPUIS 1998
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
DÉCONSEILLÉS
–10 ANS
343
367
412
406
429
355
370
DÉCONSEILLÉS
–12 ANS
97
87
82
70
84
103
86
DÉCONSEILLÉS
–16 ANS
113
55
52
53
64
58
51
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2004 – M6
30
Le volume des programmes –10 a augmenté légèrement, celui des
programmes –12 et –16 a légèrement reculé.
La chaîne a fait savoir qu’elle avait utilisé la signalétique –10 ans pour 36
magazines pour signaliser des séquences de moins de 5 minutes. Ces
programmes ne se retrouvent pas dans les tableaux ci-dessus. L’usage de
la signalétique pour des séquences brèves doit cependant, pour conserver
sa fonction d’alerte, être placé suffisamment à l’avance pour que les adultes
en charge d’enfants aient le temps de réagir.
HORAIRE DES PROGRAMMES SIGNALISÉS PAR CATÉGORIE
ère
DÉCONSEILLÉS
–10 ANS
DÉCONSEILLÉS
–12 ANS
Journée
(6h20h30)
75
%
1 partie
de soirée
(20h3022h)
%
22h minuit
%
Après
minuit
%
Total
%
20,3
67
18,1
150
40,5
78
21,1
370
100
6
7
68
79
12
14
86
100
Le nombre de programmes –10 ans diffusés en journée a légèrement
augmenté. Il s’agit pour l’essentiel de séries ou de téléfilms diffusés en
semaine à 13h30 ou 15h30 et aussi 14 programmes en fin d’après-midi.
Un téléfilm signalisé a été diffusé le mercredi en début d’après-midi. Ces
programmes doivent faire l’objet d’une particulière vigilance.
En première partie de soirée, M6 a diffusé 4 films interdits aux moins de
12 ans, 3 films américains, 1 film français, avant 22h et un film tous publics
avec avertissement Il faut sauver le soldat Ryan avec une signalétique de
catégorie III.
Les films –12 ans ont obtenu les audiences suivantes auprès du jeune
public :
Souviens-toi… l’été dernier, film de Jim Gillespie le lundi 12 janvier
(États Unis, visa du 6/2/1998)
Audiences : 4-10 ans : 1.3, soit 61 700 adolescents
11-14 ans : 4.4, soit 128 000 adolescents
Les jolies choses, film de Gilles Paquet-Brenne, le jeudi 24 juin
(France, visa du 17/10/2002)
Audiences : 4-10 ans : 0.5, soit 23 700 enfants
11-14 ans : 3.8, soit 110 500 adolescents
Intuitions, film de Sam Raimi le lundi 13 septembre
(États Unis, visa du 3/5.2001)
Audiences : 4-10 ans : 0.9, soit 42 700 enfants
11-14 ans : 1.6, soit 46 500 adolescents
Destination finale, film de James Wong le lundi 18 octobre
(États Unis, visa du 12/01/2001)
Audiences : 4-10 ans : 2.3, soit 109 200 enfants
11-14 ans : 5.2, soit 151 300 adolescents.
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2004 – M6
31
GENRE DES PROGRAMMES SIGNALISÉS
DESSIN
ANIMÉ
COURTMÉTRAGE
JEU
DOCUMENTAIRE
MAGAZINE
SPECTACLE
1
53
TÉLÉFILM
SÉRIE
FEUILLETON
DÉCONSEILLÉS
–10 ANS
150
135
31
DÉCONSEILLÉS
–12 ANS
32
4
36
14
DÉCONSEILLÉS
–16 ANS
34
9
8
FILM
NATIONALITÉ DES PROGRAMMES SIGNALISÉS
France
Europe
États-Unis
Autre
Total
DÉCONSEILLÉS –
10 ANS
72
45
245
8
370
%
19,4
12,2
66,2
2,2
100
DÉCONSEILLÉS –
12 ANS
23
11
50
2
86
%
26,7
12,8
58,1
2,3
100
DÉCONSEILLÉS –
16 ANS
34
6
11
-
51
%
66,7
11 ,8
21,5
100
Les programmes d’origine américaine représentent 60% de l’ensemble des
programmes signalisés.
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2004 – M6
32
4.
Œuvres
audiovisuelles
Les données communiquées dans ce chapitre sont établies par le Conseil sur la base
des éléments de contrôle en sa possession lors de l’établissement de ce bilan.
DIFFUSION
Décret n° 90-66
modifié par le
décret n° 2001-330
du 28 décembre 2001
Titre II – Article 13
v
Ensemble de la diffusion
RESPECT DES OBLIGATIONS
2004
Œuvres audiovisuelles
(dont 1 470h02 de vidéomusiques)
5 778h34
Rappel 2003
5 853h40
Œuvres européennes (minimum 60%)
(dont 1 300h12 de vidéomusiques)
3 507h55
60,7%
3 519h06
60,1%
Œuvres EOF (minimum 40%)
(dont 964h00 de vidéomusiques)
2 551h12
44,1%
2 503h13
42,8%
La chaîne respecte les quotas de diffusion d’œuvres audiovisuelles
européennes et d’expression originale française sur l’ensemble de la
diffusion (cf. annexes 5, 6 et 7). Dans un volume d’œuvres en régression
(-75h), la part des œuvres audiovisuelles d’expression originale française
progresse nettement (+1,3 point) en 2004 tandis que les œuvres
européennes voient leur part se fixer à 60,7% pour un volume horaire en
légère décroissance.
Les œuvres audiovisuelles ont représenté 65,8% de l’ensemble des
programmes diffusés (en baisse de 1 point par rapport à 2003). Depuis
1999, le poids des œuvres diminue chaque année, même si M6 demeure la
chaîne hertzienne qui en diffuse le plus.
COMPOSITION DES ŒUVRES AUDIOVISUELLES PAR GENRE
Genre de programme
2004
%
Information (magazines)
267h42
4,6
Documentaires et magazines
401h44
6,9
Fiction télévisuelle
3 032h56
52,5
Musique et divertissement
(dont 1 470h02 de vidéomusiques)
2 076h12
35,9
Ensemble
5 778h34
100
Les genres « fiction télévisuelle » et « musique et divertissement »
demeurent les deux genres majoritaires dans la structure de l’offre d’œuvres
audiovisuelles tandis que les « documentaires et magazines » connaissent
une baisse sensible (-1,1 point par rapport à 2003). Cette diminution
s’explique par la moindre diffusion des magazines les plus emblématiques
de l’offre de M6 (Turbo, Culture Pub, Fan de, E égal M6), voire à la
disparition de certains comme les modules de l’émission jeunesse M6 Kid
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2004 – M6
35
du mercredi après-midi ou les magazines parfois événementiels comme Ça
me révolte, Normal, Paranormal ou Sexualité si on en parlait.
v Heures d’écoute significatives
(17h-23h et 14h-23h le mercredi)
Décision n° 2001-388
Articles 1 et 2
RESPECT DES OBLIGATIONS
2004
Œuvres audiovisuelles
(dont 3h11 de vidéomusiques)
Rappel 2003
1 417h49
1 481h56
Œuvres européennes (minimum 60%)
(dont 3h07 de vidéomusiques)
862h51
60,9%
909h03
61,3%
Œuvres EOF (minimum 40%)
(dont 2h49 de vidéomusiques)
577h05
40,7%
630h20
42,5%
La chaîne respecte les quotas de diffusion d’œuvres audiovisuelles
européennes et d’expression originale française aux heures d’écoute
significatives.
Avec 60,3%, le poids des œuvres audiovisuelles au sein des programmes
diffusés sur ces tranches diminue par rapport à 2003 (63,1%).
COMPOSITION DES ŒUVRES AUDIOVISUELLES PAR GENRE
Genre de programme
2004
Information (magazines)
105h11
7,4
Documentaires et magazines
178h38
12,6
1 005h16
70,9
128h44
9,1
1 417h49
100
Fiction télévisuelle
Musique et divertissement
(dont 3h11 de vidéomusiques)
Ensemble
%
En 2004, la part de la fiction télévisuelle demeure prépondérante et se
renforce à nouveau dans l’offre des heures d’écoute significatives (+1,6
point par rapport à 2003) même si le volume horaire est en légère
diminution. Cette hausse se fait principalement au détriment du genre
« musique et divertissement » lequel perd 47 heures et 2,8 points en
structure. Le volume horaire de ce genre a baissé en raison de la
disparition progressive sur les tranches concernées des divertissements
70, 80 et 90 à l’heure et Génération Hit et de la disparition des
divertissements Popstars et C’est leur destin.
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2004 – M6
36
Loi du 30 septembre 1986
modifiée par la loi
du 17 janvier 1989
Article 73
l
Double interruption publicitaire
Le 21 décembre 2004, le Conseil, réuni en assemblée plénière, a autorisé
M6 à effectuer une seconde coupure publicitaire dans l’émission Secrets
d’actualité diffusée le 26 décembre 2004, dont la durée était de
155minutes.
PRODUCTION
L’examen de la contribution de M6 au développement de la production
d’œuvres audiovisuelles pour l’exercice 2004 porte successivement sur le
montant global des investissements de la chaîne à la production d’œuvres
d’expression originale française et européenne, sur la part consacrée à la
production indépendante et enfin sur le respect de ses engagements
conventionnels.
v Contribution globale à la production d’œuvres EOF
et européennes
Décret n° 2001-609
modifié du 9 juillet 2001
Titre II – Article 10
Convention annexée
à la décision n° 2001-578
Article 41
La société est soumise au respect de l’article 10 du décret n° 2001-609
modifié. Sa contribution au développement de la production d’œuvres
audiovisuelles figure à l’article 41 de la convention conclue avec le CSA le
24 juillet 2001.
Conformément à cet article, elle s’est engagée à consacrer annuellement au
moins 18% de son chiffre d’affaires net de l’exercice précédent à des
dépenses contribuant au développement d’œuvres audiovisuelles, dont
13,5% à des œuvres d’expression originale française, et le reste à des
œuvres européennes.
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2004 – M6
37
Volume horaire
Volume financier
en M€
I. Dépenses EOF
Fiction
89h 19
28,981
Animation
37h16
3,660
Documentaire
47h 53
6,112
Magazine
269h 37
30,273
Divertissement
151h 45
9,027
Vidéomusiques
6h 20
1,832
602h 10
sous-total
79,884
en % du CA
15,95%
II. Achats EOF et européens
Fiction
263h 05
7,725
Documentaire
2h 36
0,158
Animation
11h 16
0,156
Magazine
20h 00
0,300
Vidéomusiques
3,462
296h 57
sous-total
11,801
en % du CA
2,36%
TOTAL
899h 07
91,685
en % du CA
18,31%
Chiffre d’affaires 2003
18% du chiffre d’affaires
13,5% des dépenses EOF
500,841 M€
90,151 M€
67,613 M€
En consacrant 91,685 M€, soit 18,31% de son chiffre d’affaires de l’année
précédente, à des œuvres européennes et d’expression originale française,
et 79,88 M€, soit 16% de son chiffre d’affaires de l’année précédente à des
œuvres EOF, la chaîne a respecté son obligation globale d’investissement
dans la production d’œuvres audiovisuelles pour l’année 2004 (cf. liste des
œuvres en annexe 8).
La chaîne s’étant par ailleurs engagée à diffuser 100 heures d’œuvres
d’expression originale française ou européenne en première diffusion sur
son antenne débutant entre 20h et 21h, elle a respecté son obligation en
diffusant 264 heures 58 minutes d’œuvres européennes inédites en
France débutant entre 20h et 21h (cf. annexe 9).
Ces œuvres se répartissent ainsi :
Documentaires et magazines
Fiction
Divertissement
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2004 – M6
217 h 24
30 h 53
16 h 41
38
Production indépendante
Décret n° 2001-609
modifié du 9 juillet 2001
Titre II – Article 11
Convention annexée
à la décision n° 2001-578
L’obligation de la chaîne pour les œuvres indépendantes représente
deux tiers de l’obligation d’investissement annuelle (soit 66,66% de
l’obligation annuelle de la chaîne). Compte tenu du chiffre d’affaires
de la chaîne, cette obligation représente en 2004 au moins 60,1 M€.
En consacrant 61,154 M€, soit 67,8% de son obligation annuelle à
des œuvres européennes et d’expression originale française
indépendantes au sens du décret n° 2001-609 modifié, la chaîne a
respecté cette obligation. (cf. annexe 10)
VOLUME FINANCIER EN M€
Dépenses indépendantes
61,154
Dépenses dépendantes
30,531
TOTAL
91,685
Chiffre d’affaires 2003
18% du chiffre d’affaires
2/3 d’indépendants
Engagements conventionnels
v
Article 41 – alinéa 3
500,841 M€
90,151 M€
60,100 M€
·
Les œuvres inédites
La société s’est engagée à consacrer au moins deux tiers de ses dépenses
annuelles à des œuvres inédites européennes ou d’expression originale
française, c’est-à-dire à des œuvres dont le financement est intervenu avant
la fin de période de prise de vues.
En 2004, deux tiers de son obligation annuelle représentaient au moins
60,1 M€. Les dépenses effectuées s’élèvent à 80,165 M€ soit 88,92% de
son obligation annuelle.
Article 39
·
L’animation
La chaîne s’est engagée à investir chaque année au moins 1% de son
chiffre d’affaires net de l’exercice précédent à des dépenses contribuant au
développement de la production d’œuvres d’animation européennes ou
d’expression originale française inédites. Cet engagement est assorti de la
nécessité qu’au moins deux tiers des dépenses précitées respectent les
critères énoncés au I. de l’article 11 du décret n° 2001-609 modifié.
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2004 – M6
39
En consacrant 5,31 M€ à des œuvres d’animation inédites représentant
1,06% de son chiffre d’affaires de l’année précédente, dont 3,66 M€ (soit
0,7% du CA) à des œuvres d’animation indépendantes au sens de I. de
l’article 11 du décret précité, M6 a respecté cette double obligation.
En outre, lors de l’établissement du bilan 2001 de la société M6, le Conseil
avait retenu la série d’animation Évolution au titre de l’engagement
spécifique en faveur de l’animation. Or, le Conseil a eu connaissance que la
qualification européenne et EOF de cette série lui avait été retirée par le
CNC. Prenant acte de cette déqualification, le Conseil a constaté que celleci avait des conséquences sur le respect de l’engagement de M6
concernant la production d’œuvres d’animation. Il a donc demandé à M6 de
reporter, d’ici à l’exercice 2005, la somme de 540 000 € dans une ou des
séries d’animation EOF et européennes inédites et indépendantes au sens
du I. de l’article 11 du décret n° 2001-609 modifié afin de répondre aux
critères de la série d’animation déqualifiée.
En réponse, à cette demande, M6 a investi au titre de l’exercice 2004 une
somme complémentaire de 287 500 € dans la saison 2 de la série Martin
Mystère qui est qualifiée d’œuvre d’animation européenne et EOF inédite et
indépendante au sens du I. de l’article 11 du décret n° 2001-609 modifié.
Article 35
·
Jeunes talents de la création française
La chaîne a permis à des jeunes auteurs et réalisateurs d’exprimer leur
talent à l’occasion de la production de fictions. Ainsi, Chris Lafaye pour
Diana, les derniers jours, Patrick Fouque pour Madame la fée et Fabienne
Arbelot pour Paradis d’enfer ont signé leur premier scénario tandis que
Adeline Darraux a réalisé ses premiers téléfilms. Enfin Fatou N’Daye et
Gaëlle Bona dans Cinq de Coeur et Pascal Arbillot pour Merci les enfants
vont bien, ont interprété des rôles principaux.
Articles 42 à 44
·
Amélioration des relations avec les producteurs
Afin d’améliorer les relations avec les producteurs, la convention signée
avec le Conseil prévoit que M6 s’engage à ce que certaines dispositions
figurent dans les contrats d’acquisition d’œuvres audiovisuelles. Le Conseil
s’assurera par l’examen d’une vingtaine de contrats communiqués par la
chaîne du respect des points suivants :
Ø
transparence des contrats qui comportent en fonction du nombre
de passages et de la durée de détention et des territoires un
chiffrage de chaque droit acquis ;
Ø
amélioration des conditions de paiement (article 45).
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2004 – M6
40
5.
Œuvres
cinématographiques
Les données communiquées dans ce chapitre sont établies par le Conseil
sur la base des éléments de contrôle en sa possession lors de l’établissement de ce bilan.
DIFFUSION
Décret n° 90-66
modifié par le
décret n° 2001-1330
Titre II Articles 7, 8 et 10
Convention annexée
à la décision n° 2001-578
Article 45
v Ensemble de la diffusion
RESPECT DES OBLIGATIONS
NOMBRE DE FILMS DIFFUSÉS
2004
(quantum annuel autorisé : 192)
Rappel 2003
165
170
Nombre de films européens (minimum 60%)
101
61,2%
103
60,6%
Nombre de films EOF (minimum 40%)
68
41,2%
69
40,6%
Après une année d’embellie en 2003, le nombre de films diffusés par M6 sur
l’ensemble de la journée est à nouveau en baisse, sans toutefois tomber au
niveau de 2002 (159). Cette baisse touche plutôt les œuvres
cinématographiques extra-européennes (cf. annexes 11, 12 et 13).
Aucune œuvre cinématographique n’a été programmée dans le cadre des
52 œuvres cinématographiques d’art et d’essai pouvant être diffusées audelà du nombre maximum annuel de 192 diffusions.
La grille de diffusion réglementaire a été respectée.
v Aux heures de grande écoute (20h30-22h30)
RESPECT DES OBLIGATIONS
NOMBRE DE FILMS DIFFUSÉS
(quantum annuel autorisé : 144)
2004
64
Rappel 2003
68
Nombre de films européens (minimum 60%)
39
60,9%
41
60,3%
Nombre de films EOF (minimum 40%)
27
42,2%
28
41,2%
La baisse du nombre de films constatée sur l’ensemble de la journée touche
essentiellement les œuvres cinématographiques proposées aux heures de
grande écoute.
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2004 – M6
43
En 2003, le Conseil avait entamé avec les diffuseurs une concertation
concernant l’article 7 du décret n°90-66 modifié et avait annoncé qu’il
veillerait à ce que les horaires de programmation des œuvres
cinématographiques aux heures de grande écoute ne dénaturent pas les
dispositions de l’article précité et ne soient susceptibles de relever d’un
abus manifeste de droit.
En 2004, sur les 64 films proposés par M6 aux heures de grande écoute,
13 films ont débuté entre 22h et 22h20, dont 11 étaient EOF et
13 européens. Sur un nombre de films proposés, en décroissance par
rapport à 2003, le nombre de films diffusés entre 22h et 22h20 est resté
quasiment stable et est composé exclusivement de films européens,
contrairement à 2003.
Loi du 30 septembre 1986
modifiée par la loi
du 17 janvier 1989
Article 73
v
Double interruption publicitaire
Au cours de l’année, M6 a demandé au Conseil une dérogation afin de
pouvoir pratiquer deux interruptions publicitaires lors de la diffusion de six
films de long métrage :
Armageddon (151 minutes) de Michael Bay le 8 mars à 20h50 ;
Il faut sauver le soldat Ryan (169 minutes) de Steven Spielberg le
27 mai à 20h50 ;
Pulp Fiction (154 minutes) de Quentin Tarantino le 17 juin à 22h30 ;
Le Bon, la brute et le truand (162 minutes) de Sergio Leone le 9 août
à 20h50 ;
L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux (169 minutes) de
Robert Redford le 27 septembre à 20h50 ;
Il était une fois dans l’ouest (165 minutes) de Sergio Leone le
9 décembre à 20h50.
Convention annexée
à la décision
n° 2001-578
Article 48
v Promotion du cinéma dans des émissions spécifiques reflétant
la diversité des œuvres cinématographiques sorties en salles
560 films de long métrage inédits ont été distribués en salle en 2004 et près
de 41% d’entre eux ont fait l’objet d’une promotion dans au moins une des
deux émissions qui leur sont réservées sur la chaîne, Ciné 6 et Grand
écran. Les films américains restent privilégiés, comme les années passées,
puisque 66% ont été exposés contre 36,5% de nouveaux films français.
Plus de la moitié des 228 œuvres ainsi promues apparaissent à plusieurs
reprises et si les coproductions de M6 sont davantage citées, c’est une
coproduction de TF1 (Blueberry de Jan Kounen) qui, avec cinq sujets, a
particulièrement été distinguée en 2004.
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2004 – M6
44
PRODUCTION
Décret n° 2001-609
du 9 juillet 2001 modifié
Articles 3 à 7
Article 46
de la convention
Ÿ
3,2% du chiffre d’affaires de l’année précédente consacrés à la
coproduction et au préachat de droits de diffusion d’œuvres
cinématographiques européennes
En 2004, la société a consacré 15,195 M€ à la production de 9 films de long
métrage, dont 2,557 M€ en parts coproduction et 12,638 M€ en parts
antenne.
À ces montants, il convient d’ajouter la somme de 835 000 € pour des
suppléments de parts antenne pour les films Double zéro et People,
déclarés sur l’exercice 2003.
La contribution de M6 à la production cinématographique en 2004 s’élève
donc à 16,03 M€, ce qui représente 3,2 % du chiffres d’affaires net de
l’exercice 2003 de M6 (cf. annexe 14).
Ÿ
2,5% du chiffre d’affaires pour des films d’expression originale
française
Tous les films auxquels a collaboré M6 en 2004 ont été réalisés en langue
française.
Ÿ
Trois quarts des dépenses consacrées à la conclusion de contrats
avec des entreprises de production indépendantes
Deux entreprises de production cinématographique étaient liées à M6 en
2004, M6 Studio et Mandarin SAS. Un seul film, Astérix et les Vikings, a été
produit par l’une de ces sociétés, M6 Studio. En outre, s’agissant de ce film,
M6 a acquis les droits de diffusion pour quatre diffusions et, indirectement,
des droits secondaires pour trois mandats d’exploitation. Sa contribution à la
production cinématographique indépendante s’élève donc en 2004 à 14,38
M€, ce qui représente 89,71 % de ses dépenses. Ce niveau a permis à M6
de détenir indirectement deux mandats de commercialisation pour un autre
film.
·
Individualisation des droits acquis et échéanciers de paiement
Les contrats que M6 a
pour la coproduction
chiffrage" de chaque
diffusion, le nombre de
territoires concernés.
conclus pour l’acquisition de droits de diffusion et
d’œuvres cinématographiques comportent "un
droit acquis, individualisant chaque support de
passages ainsi que leur durée de détention et les
La liste des œuvres cinématographiques auxquelles M6 a apporté sa
contribution financière est en annexe 14.
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2004 – M6
45
6
Émissions musicales
Convention annexée
à la décision
n° 2001-578
Article 36
v 30% du programme consacrés à des émissions musicales
ÉVOLUTION DE LA DIFFUSION D’ÉMISSIONS MUSICALES
2000
2 955h
33,6%
2001
2 821h50
32,2%
2002
2 798h24
31,9%
2003
2 702h06
30,8%
2004
2 665h21
30,3%
Depuis 2000, le volume horaire des émissions musicales et leur part dans
l’offre des programmes de M6 baissent régulièrement pour tendre vers le
minima de 30% prévu par la convention de la chaîne (-289 heures 39
depuis 2000).
RÉPARTITION PAR GENRE DES ÉMISSIONS MUSICALES
Divertissements musicaux
Vidéomusiques
Documentaires et magazines musicaux
Concerts
Films musicaux
TOTAL
864h26
32,4%
1 470 h02
55,2%
46h36
1,7%
279h47
10,5%
4h30
0,2%
2 665 h21
100%
Le volume horaire des vidéomusiques reste stable en 2004 et continue à
représenter plus de la moitié de l’offre musicale de la chaîne, loin devant les
autres genres de programmes.
Alors que les documentaires et magazines voient leur volume horaire divisé
par près de deux par rapport à 2003, il faut souligner à l’inverse la forte
progression du volume horaire des concerts en 2004 (+117 h39 par rapport
à 2003) sans toutefois retrouver le niveau de 2002. Cette forte
augmentation est due exclusivement à la multidiffusion de quelques
concerts, jusqu’à une trentaine de fois pour certains, qui s’est
accompagnée, dans le même temps, d’une réduction du nombre de
concerts différents proposés. La chaîne a, à l’été 2004, définitivement arrêté
l’émission Jazz 6 programmée le lundi, remplacée à compter de la rentrée
par une case de rediffusion de concerts jazz qui, à son tour, a été arrêtée.
Contrairement à l’année dernière, les divertissements musicaux ou à
composante musicale enregistrent une baisse, tant en volume horaire (-130
h55) qu’en structure dans l’offre (-4,4 points) en raison essentiellement de la
diminution des divertissements musicaux ou à composante musicale
proposés en journée ou la nuit (70, 80 et 90 à l’heure, Génération Hit,
Fréquenstar).
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2004 – M6
49
v Diversité musicale
2004 est la première année d’application d’une nouvelle disposition
introduite à l’article 36 par l’avenant n°3 à la convention du 24 juillet 2001.
Au terme de cette nouvelle disposition, la société « s’engage à conduire une
politique favorable à la diversité des producteurs musicaux. » Dans cette
perspective et en respect des stipulations prévues au 2e alinéa de l‘article
36, la société a intégré dans le cadre de son bilan d’exécution du cahier des
charges pour l’exercice 2004 un rapport concernant la diversité des titres
mis à l’antenne ainsi que la présence de M6 interactions et de BMG au sein
de ces titres (cf. annexe 15).
v Part majoritaire de musique d’expression française
La société doit diffuser dans ses émissions musicales une part majoritaire
de musique d’expression originale française. Selon les déclarations de M6
figurant dans le rapport de la chaîne sur les conditions d’exécution de ses
obligations et engagements, 66% des vidéomusiques diffusées sur son
antenne sont d’expression originale française, soit une hausse de 5 points
en structure par rapport à 2003.
v Musique destinée aux plus jeunes
La chaîne programme ces émissions musicales à des horaires où les plus
jeunes sont disponibles, soit le samedi de 10h30 à 12h30 et le mercredi
après-midi : Hit Machine, Fan de, Kid Machine.
Comme l’ensemble de l’offre musicale, celle destinée aux plus jeunes
(tranches du mercredi et samedi matin ainsi que le mercredi et samedi
après-midi) a subi une baisse en 2004 passant de 90 heures 11 à 76 heures
39.
v Présence de la musique aux heures de forte audience
La société s’est engagée à développer la présence d’émissions musicales
et d’émissions de divertissement à composante musicale aux heures de
forte audience.
En 2004, en plus de l’émission régulière Plus vite que la musique, la chaîne
a proposé des divertissements unitaires de première partie de soirée (Hits
de diamant, Le Grand Classement et 100% Cloclo) et a reconduit pour une
nouvelle saison La Nouvelle Star.
M6 a par ailleurs proposé deux divertissements à composante musicale à
17h (Génération Hit, Duel de stars).
Les tableaux ci-dessous mettent en évidence un recul de l’offre musicale
quelles que soient les tranches considérées.
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2004 – M6
50
PART DES ÉMISSIONS MUSICALES PAR TRANCHE HORAIRE
24h/24
2000
33,6%
2001
32,2%
2002
31,9%
2003
30,8%
2004
30,3%
De 16h à minuit
10,6%
7,3%
10%
13,6%
6,1%
7,9%
5,6%
7,9%
11,8%
6,8%
Heures d’écoute significatives
En 2004, dans un volume horaire total en diminution, l’exposition de la
musique aux heures de forte audience connaît en effet un recul très net
après une embellie en 2003. Cette baisse s’explique par la disparition de
divertissements de première partie de soirée ou de journée (Popstar,
Absolument 70, 80, 90) ou à la diminution de leur volume horaire (70, 80 et
90 à l’heure).
PART DES VIDÉOMUSIQUES PAR TRANCHE HORAIRE
24h/24
Volume total
dont Europe
dont EOF
Heures d’écoute
significatives
Volume total
2001
1 749h20
2002
1 610h20
2003
1 455h56
2004
1 470h02
1 524h26
87,1%
1 077h08
61,6%
1 423h26
88,4%
924h35
57,4%
1 295h50
89%
885h46
60,8%
1 300h12
88,4%
964h00
65,6%
2001
2002
2003
2004
dont Europe
dont EOF
49h36
11h49
0h16
3h11
48h58
98,7%
47h18
95,4%
10h59
92,9%
9h09
77,4%
0h15
93,8%
0h12
75%
3h07
97,9%
2h49
88,5%
Après une baisse régulière de leur volume horaire depuis 2001, les
vidéomusiques se stabilisent dans l’offre musicale de M6 en 2004 et le
poids des vidéomusiques d’expression originale française se renforce
considérablement sur l’ensemble de la journée.
v Promotion des nouveaux talents
La promotion des nouveaux talents de la chanson française a été en partie
amputée avec l’arrêt des émissions Graines de star et Popstar et le succès
des émissions « nostalgie » sur l’antenne de M6.
La promotion des nouveaux talents est assurée en 2004 sur son antenne
par l’émission de première partie de soirée, La Nouvelle Star, des
programmes courts (D comme découverte, T comme talent) et la case de
vidéomusiques proposée dans la nuit, L’Alternative.
Dans le bilan du respect des dispositions établi par la chaîne, M6 rappelle
par ailleurs le soutien qu’elle apporte aux concerts et festivals.
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2004 – M6
51
v Coproduction de 150 vidéomusiques francophones
dont 30 consacrées à de nouveaux talents
La chaîne a déclaré au Conseil, comme chaque année, avoir coproduit
150 vidéomusiques d’artistes francophones en 2004. Parmi ces
vidéomusiques, 85 ont été consacrées à de nouveaux talents de la chanson
francophones comme Nadiya, Chimène Badi, Tragedie, Les Wampas, Lesly
Mess ou bien encore K-Mel. Il faut souligner le nombre beaucoup plus élevé
depuis 2003 de vidéomusiques de nouveaux talents francophones déclaré
par la chaîne.
ÉVOLUTION DES COPRODUCTIONS DE VIDÉOMUSIQUES
Vidéomusiques francophones
coproduites
dont nouveaux talents
2001
150
2002
150
2003
150
2004
150
48
48
77
85
v Investissement de 21,34 millions d’euros dans la production
d’émissions musicales
En 2004, la société a consacré 33,368 M€ à la production d’émissions
musicales (valorisation de l’ensemble des dépenses consacrées par la
chaîne à la programmation musicale) contre 43,669 M€ en 2003 (cf. annexe
16). Cette baisse des investissements en faveur de la production
d’émissions musicales est principalement due à une baisse du poste
«Événements» (20 566 K€ en 2003).
RÉPARTITION DES INVESTISSEMENTS DANS LA PRODUCTION MUSICALE
2004
Émissions M6
Montant en K€
11 249
Événements
12 610
Vidéomusiques
9 149
Films musicaux
360
TOTAL investissements
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2004 – M6
33 368
52
7.
Programmes destinés
à la jeunesse
ÉMISSIONS DESTINÉES À LA JEUNESSE
De par sa convention, la société est tenue d’offrir des émissions destinées
aux enfants aux jours et heures où ce public est disponible, notamment
dans la journée du mercredi et samedi.
En 2004, l’offre de programmes jeunesse de M6 s’est à nouveau réduite
passant de 576 heures 3 minutes à 503 heures 27 minutes, soit une baisse
de 12,6%. Cette offre est composée pour l’essentiel d’œuvres d’animation
parmi lesquelles de nouvelles séries qui ont été mises à l’antenne en 2004
(Atomic Betty, Martin Mystère, Duel Masters, Mirmo, Moi, Willy fils de rock
star, Nadja). Depuis 2000, le volume horaire total des programmes jeunesse
n’a cessé de diminuer. Cette offre représente 5,7% de l’ensemble des
programmes diffusés par M6 en 2004 contre 8,6% en 2000.
Après avoir renoncé en 2003 à proposer la grande émission pivot de son
offre jeunesse le mercredi après-midi, M6 a tenté de renouveler son offre du
mercredi matin à compter du 21 janvier 2004 sous le titre Kidmachine,
émission en plateau composée de séquences humoristiques et de petits
reportages en présence d’un invité. L’émission a été arrêtée en mai de la
même année.
La chaîne a de nouveau mis à l’antenne, en 2004, le mercredi après-midi la
série jeunesse de fiction télévisuelle initiée en 2003, Même âge, même
adresse. Elle a par ailleurs programmé quotidiennement à 17h20 à compter
du 18 octobre, une nouvelle série de fiction, Ma terminale (ALP/Expand
Drama), mettant en scène une lycéenne dont le projet pour son
baccalauréat option cinéma est de filmer sa classe de terminale jour après
jour.
Au total, la chaîne a maintenu en 2004 ses trois rendez-vous jeunesse dans
la grille (mercredi, samedi et dimanche matin) mais seule l’émission du
dimanche matin conserve une présentatrice qui propose une séquence
«atelier» et accueille désormais des enfants sur le plateau. La chaîne a par
ailleurs continué à décliner son offre au moment des vacances scolaires et
des fêtes de fin d’année (Kidineige, Kidipaques, Kiditrouille, Kidinoël).
v Part majoritaire d’œuvres d’animation européenne
En 2004, sur un volume horaire de 325 heures 12 minutes (incluant cinq
fictions cinématographiques destinées à la jeunesse diffusées pendant les
fêtes de fin d’année, Merlin l’enchanteur, Gloups, je suis un poisson, Le
Château des singes, Bécassine, le trésor viking, Tristan et Iseult), 68,9%
des œuvres d’animation diffusées par la chaîne sont d’origine européenne
(soit 224h03), proportion en forte hausse de 12,9 points par rapport à 2003.
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2004 – M6
55
8.
Obligations spécifiques
LANGUE FRANÇAISE
Article 20
M6 veille à ce que les journalistes et animateurs respectent un usage
correct de la langue. M. Alain Chartiez, directeur de l’antenne a été désigné
comme conseiller à la langue française à la suite du départ à la retraite de
M. René Guibert.
Si certains titres des émissions diffusées sur M6 depuis plusieurs années ne
sont toujours pas accompagnés d’une traduction en français, tous les titres
des nouvelles émissions mises à l’antenne en 2004 sont des titres français.
RESPECT DES HORAIRES
ET DE L’ANNONCE DES PROGRAMMES
Article 28
v Déprogrammation
La société a respecté son obligation de faire connaître ses programmes au
plus tard 18 jours avant le premier jour de diffusion des programmes de la
semaine concernée et de ne pas les modifier dans un délai inférieur à
14 jours par rapport au jour de la diffusion, celui-ci inclus, sauf
circonstances exceptionnelles ou événements sportifs.
En 2004, 9 déprogrammations sont intervenues en deçà du délai de
14 jours contre 15 en 2003, année particulière en raison du déclenchement
de la guerre en Irak.
Les 9 déprogrammations recensées en 2004 entrent pleinement dans le
cadre des exceptions prévues par la convention de la chaîne :
5 ont été motivées par des contre-performances d’audience
significatives (l’émission quotidienne Les Colocataires le 19 avril, la série
Roswell le 9 février, la série Bugs le 14 juin, la série Le Clown le 28 juillet, la
série Même âge, même adresse le 27 octobre) ;
2 ont été motivées par le décès de personnalités (le téléfilm Pour une
belle Italienne le 11 juillet et 3 films le 12 juillet lors du décès de Jean
Lefebvre ; un épisode de la série Sex and the city le 4 mars lors du décès
de Claude Nougaro) ;
1 est motivée par l’actualité en raison des attentats perpétrés en
Espagne (un bulletin d’information et une édition spéciale le 11 mars) ;
1 est motivée par un problème de droit lié au code de propriété
intellectuelle (téléfilm Casper l’apprenti fantôme le 31 décembre).
v Respect des horaires de diffusion
En 2004, la chaîne a globalement respecté son obligation concernant les
horaires de diffusion.
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2004 – M6
59
MAÎTRISE DU NIVEAU SONORE DES PROGRAMMES
Article 29
Soucieux de répondre aux nombreuses plaintes de téléspectateurs
concernant le volume sonore des écrans publicitaires, le Conseil avait en
2003 fait connaître les résultats d’une étude sur la question réalisée sur les
quatre grandes chaînes hertziennes (TF1, France 2, France 3 et M6) et
entamé au début de l’année 2004 une concertation avec les diffuseurs sur
la base de cette étude.
Au terme de cette concertation, le Conseil a validé la méthodologie retenue
pour cette étude, qui avait été reprise d’une étude précédente. Il a ainsi pris
acte des dépassements du volume sonore des écrans publicitaires de M6
par rapport au volume sonore moyen des programmes constatés dans plus
de 50% des cas. Le Conseil a donc adressé à M6, ainsi qu’à l’ensemble des
diffuseurs concernés, une lettre circulaire en date du 30 juillet 2004
demandant à l’opérateur de lui faire connaître dans les meilleurs délais les
moyens qu’il entendait mettre en œuvre pour améliorer significativement la
situation constatée.
Dans ce courrier, le Conseil a par ailleurs informé M6 qu’il mènerait en fin
d’année 2004 une nouvelle étude afin d’apprécier la réalité des progrès faits
par les chaînes concernées. Les résultats de cette étude ont été analysés
au 1er semestre 2005 et le Conseil se prononcera prochainement sur cette
question.
RELATION AVEC LES TÉLÉSPECTATEURS
Article 30
La chaîne s’est conformée à cet article en insérant dans son bilan une partie
traitant de ses relations avec les téléspectateurs (cf. annexe 17).
Elle indique que son service Téléspectateurs établit des synthèses
quotidiennes, mensuelles et annuelles communiquées aux chefs de service
afin qu’ils réagissent aux observations et demandes des téléspectateurs de
manière à leur répondre le plus efficacement possible.
Ces synthèses recensent le nombre de contacts (courrier, téléphone, site
internet) et proposent notamment des palmarès des genres et des titres
d’émissions ayant donné lieu au plus grand nombre d’appels de
téléspectateurs ainsi que les motifs des appels.
Depuis maintenant cinq ans, le Conseil fait part à la chaîne, chaque année
dans son bilan, du manque d’information concernant les suites données à
certaines plaintes de téléspectateurs, alors même que la convention prévoit
que le rapport du respect des obligations établi par la chaîne traite « des
observations reçues des téléspectateurs et des suites qui y ont été
apportées. »
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2004 – M6
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SOUS-TITRAGE POUR LES SOURDS OU MALENTENDANTS
Article 34
Pour la troisième année d’application de son obligation conventionnelle de
sous-titrage des programmes pour les sourds ou malentendants, M6 a
respecté son engagement fixé à 600 heures minimum en proposant 694
heures de programmes sous-titrés.
En 2004, il s’agit exclusivement de fictions (séries de 26 et 52 minutes, de
téléfilms, d’œuvres cinématographiques de long métrage et de dessins
animés) et pour une majorité d’entre elles d’origine américaine. Parmi ces
œuvres sous-titrées, on peut citer : Une nounou d’enfer, Malcolm,
Smallville, Charmed, N.C.I.S. : enquêtes spéciales, Alias, Ma famille
d’abord, Stargate SG-1, Men in Black, Gadget et les gadgetinis, Léa Parker,
Iznogoud).
Il faut noter que depuis 2002 le nombre d’œuvres d’animation sous-titrées
n’a cessé de baisser sur l’antenne de M6 (27% en 2002 versus 1% en
2004) alors que la convention de la chaîne prévoit qu’un accent particulier
soit mis sur les programmes destinés au jeune public.
DÉCROCHAGES LOCAUX
Convention annexée
à la décision
n°2001-578
Article 40
Décision n°95-274
En 2004, le nombre de décrochages locaux réguliers de M6 s’élève à onze
(Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nancy, Nantes,
Nantes, Nice, Rennes, Toulouse).
CONSERVATION DES ÉMISSIONS
Convention annexée
à la décision
n°2001-578
Article 51
Dans sa convention, la société s’engage à conserver pendant trois mois un
enregistrement des émissions qu’elle diffuse. Dans le rapport du respect de
ses obligations, la chaîne n’a pas commenté cette disposition.
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2004 – M6
61
ACTION DE LA SOCIÉTÉ HORS MÉTROPOLE
Article 52
v Partenariat avec des télévisions locales
La société doit favoriser la diffusion de ses programmes hors métropole, en
développant des partenariats avec les services de télévision locale
autorisés dans les départements et territoire d’outre-mer.
En 2004, la chaîne déclare avoir collaboré avec les chaînes privées Antilles
Télévision, A1 Guadeloupe, Antenne Créole Guyane, Antenne Réunion et la
banque de programmes Cyrus Média en leur ayant cédé des programmes
issus de sa grille (essentiellement des magazines, des fictions et, depuis
l’année dernière, des divertissements tels que La Nouvelle star, Le
Pensionnat de Chavagnes, Opération Séduction, Le Chantier…).
Depuis deux ans, le volume horaire total des programmes cédés est en
diminution et se fixe en 2004 à 1710 heures contre 1960 heures en 2002.
Article 53
v Audiovisuel extérieur
La société doit s’attacher à favoriser la diffusion de ses programmes à
l’étranger, notamment par le biais de conventions à conclure avec les
organismes chargés de l’action audiovisuelle extérieure publique.
Dans le rapport du respect de ses obligations, la chaîne n’a pas répondu à
cette disposition.
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2004 – M6
62
9.
Publicité et parrainage
PUBLICITÉ
Décret n° 92-280
du 27 mars 1992
modifié
Article 9
Le Conseil a constaté le 10 juin que la présentatrice de l’émission Les
Colacataires portait un débardeur représentant très distinctement la marque
"by mng". Il a mis en garde la chaîne contre le renouvellement d’une telle
pratique (cf. annexe 18).
Convention annexée
à la décision n°2001-578
du 20 novembre 2001
Article 45
v
Moyenne horaire quotidienne
Selon les déclarations de M6, la société a limité le temps consacré à la
diffusion de messages publicitaires à six minutes maximum par heure
d’antenne en moyenne quotidienne.
v
Temps publicitaire pour une heure donnée
La société a également veillé à respecter le temps maximum consacré à la
diffusion de messages publicitaires pour une heure donnée, fixé à douze
minutes.
M6 a consacré, sur l’ensemble de l’année 2004, un temps d’antenne de
863 heures et 48 minutes à la diffusion de messages publicitaires.
PARRAINAGE
Décret n° 92-280
du 27 mars 1992
modifié
Article 18 – III alinéa 2
L’émission Une minute pour découvrir, diffusée en septembre et octobre sur
M6, était parrainée par "le mois Carrefour". Or, "le mois Carrefour" ne
correspond pas aux moyens d’identification d’une émission parrainée, tels
que prévus par le deuxième alinéa de l’article 18-III du décret précité.
Si Carrefour peut en tant que tel recourir au parrainage, la référence à une
opération commerciale ponctuelle, consistant à communiquer sur des offres
promotionnelles exceptionnelles pendant un mois, ne peut en revanche être
admise. Il s’agit en effet d’une opération visant à renforcer la fréquentation
des magasins de l’annonceur, dont le caractère promotionnel est
incompatible avec la vocation institutionnelle du parrainage.
Étant déjà intervenu auprès de M6 pour le même motif en janvier 2000, le
Conseil a mis fermement en garde la chaîne contre le renouvellement d’une
telle pratique (cf. annexe 18).
LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2003 – M6
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