les plantes adaptogenes

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les plantes adaptogenes
LES PLANTES ADAPTOGENES
Jean-François MALVES
Médecin
Août 2008
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INTRODUCTION
Le concept d’adaptogène a été élaboré en 1947 par un scientifique russe, le Docteur N.V.
LAZAREV, qui cherchait à définir l’action de plantes comme le ginseng.
Il s’agit d’une substance qui augmente les capacités d’adaptation de l’organisme humain de
façon non spécifique.
Le Docteur LAZAREV a élaboré trois critères pour classer une substance comme adaptogène.
Elle doit :
causer un minimum de variations dans les fonctions biologiques
augmenter la résistance du corps de manière non spécifique contre divers
agresseurs
avoir un effet normalisateur améliorant plusieurs conditions ou états et n’en
aggravant aucun (normalisation d’un organe ou d’une fonction physiologique)
Un adaptogène aide donc l’organisme à lutter contre le stress de façon globale, quelque soit la
nature du stress. Il se différencie de substances et de plantes simplement stimulantes, en
particulier avec un effet « caféine – like » comme le café, le cacao, le thé, le maté, le guarana
(la nicotine, la cocaïne), qui provoquent un largage intensifié de catécholamines dans la
synapse neuronale et le courant sanguin, avec un effet excitant qui se « paye »
secondairement (déplétion).
Les substances adaptogènes se différencient également de plantes qui modèrent le système
nerveux en situation de stress (valériane, mélisse, aubépine).
Ou qui sont spécifiquement immunostimulantes ( cassis, cynorrhodon, échinacée, …)
En fait une plante adaptogène peut abaisser ou élever la température corporelle, la tension
artérielle, le poids, modérer ou stimuler le système nerveux central ou le système nerveux
végétatif en fonction de la nature et de l’intensité du stress, et peut avoir en plus des propriétés
plus spécifiques : stimulation immunitaire, désintoxication , etc ….
L’action de l’adaptogène se fait par le totum de la plante.
Il est remarquable que les plantes qui ont été le plus sérieusement classifiées comme
adaptogènes appartiennent à des familles et espèces botaniques différentes et parfois
éloignées, disséminées sur les cinq continents.
Il est également à noter qu’avant les études réalisées dans la seconde moitié du vingtième
siècle par la communauté scientifique, certaines plantes adaptogènes étaient utilisées dans
cette indication par nombre de Médecines Traditionnelles :
- Médecine Traditionnelle Chinoise (et Coréenne, Japonaise) pour le ginseng, et
l’éleutherocoque, la schisandre, l’astragale, le shiitake, le maitake
- Médecine Traditionnelle Russe pour l’éleutherocoque, la rhodiole, le ginseng
- Médecine Traditionnelle Péruvienne (Inca) pour le maca
- Médecine Traditionnelle Polynésienne pour le noni
- Médecine Ayurvédique pour l’ashwaganda
- Phytothérapeutes de la Grèce et la Rome Antique pour le romarin
La liste de monographies qui va suivre n’est pas exhaustive, mais rassemble les plantes les
plus étudiées depuis cinquante ans.
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LES PLANTES ADAPTOGENES LES PLUS CONNUES
A – LE GINSENG
Panax Ginseng Ca Meyer = Ginseng Asiatique et Panax Quinquefolius = variété Nord Américaine
a) Habitat et origine :
Le Ginseng est une
plante vivace forestière à croissance lente originaire de Chine, de Corée, et des Régions
Extrême-Orientales de l’ancienne Union Soviétique, pour Panax Ginseng, ou, du Nord des
Etats Unis et du Sud du Canada pour son cousin américain, le Panax Quinquefolius.
Il s’installe sous le couvert des grands feuillus, dans un humus forestier riche et bien drainé.
En milieu forestier la plante peut mettre sept années ou plus avant de produire une racine qui
présente une valeur commerciale.
De nos jours, la presque totalité du Ginseng du commerce est cultivée en champs sous
ombrière. Dans ces conditions la plante produit une racine commercialisable au bout de trois à
cinq ans. La Chine, la Corée, les Etats-Unis et le Canada en sont les principaux pays
producteurs.
b) Parties utilisées et composition :
- Parties utilisées :
Racines et radicelles.
Le Ginseng est commercialisé sous deux appellations, le Ginseng Blanc, quand les racines
sont lavées après la récolte et séchées au soleil et le Ginseng Rouge (coréen), quand les
racines sont soumises à l’action de la vapeur d’eau pendant une demi heure à quatre heures,
ces racines sont desséchées à l’étuve ou au soleil et prennent un aspect translucide et
rougeâtre.
- Composition :
o Ginsenosides ( saponines, triterpénoïdes )
o Choline
o Saccharose
o Polyosides, Amidon, Gomme
o Acides aminés et Peptides
o Vitamines du groupe B (B1 – B2 – B3 – B6 – B9 – B12) + Vitamines C + Vitamines E +
Acide Panthothénique
o Substances Minérales, Magnésium, Calcium, Fer, Aluminium, Phosphore
o Oligo-Eléments, Cobalt, Cuivre, Manganèse, Vanadium, Germanium, Lithium
o Stérols et Acides Gras.
c) Indications :
Améliorer la performance physique et le bien-être général
Tonifier l’organisme des personnes affaiblies, rétablir la capacité de travail physique et de
concentration intellectuelle (1-2), traiter la dysfonction sexuelle (3)
Les Ginsénosides modulent la réponse des glandes surrénales face aux stress physique,
biologique, psychique et sont actifs sur le métabolisme du GABA et sur le taux sanguin des
Catécholamines.
Les Ginsénosides augmentent de manière générale le taux des neurotransmetteurs et la
synthèse protéique cérébrale.
Stimuler le système immunitaire (4) prévenir l’hépatotoxicité et le diabète (5)
Prévenir le cancer (études cas-contrôle et recherches épidémiologiques).
Le Ginseng Nord américain a une action stimulante plus douce, la médecine chinoise le
recommande pour les femmes et les enfants.
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d) Galénique et Posologie :
Pour le Ginseng asiatique, la Tradition Russe conseille des cures de six semaines avec pause,
la Tradition Chinoise des cures de douze semaines
Pour être efficace les pharmacopées occidentales recommandent des extraits normalisés
contenant 4 à 7% de Ginsénosides .
Formes d’administration ;
- Extraits secs 250 mg X 2 à 3 par jour
- Teinture Officinale 30 gouttes X 3 par jour
- Teinture Mère 40 gouttes X 3 par jour
- Nébulisat 100 mg X 3 par jour
- Décoction de racines
- Thé au Ginseng
e) Contre-indications et effets collatéraux :
- Contre-indications :
• Hypertension artérielle (Commission E, Minitère Allemand de la Santé)
• Grossesse (OMS)
• Cancer du sein (action oestrogénique du Ginseng)
- Effets indésirables :
Une étude réalisée en 1979 portant sur 133 sujets (6), trouvait chez 14 d’entre eux :
- hypertension artérielle, irritabilité, insomnie, diarrhée
- Interactions :
• Avec des plantes ou suppléments : le Ginseng peut augmenter l’effet des plantes ou
aliments aux propriétés stimulantes (café, thé, guarana, chocolat)
• Avec des médicaments de synthèse : le Ginseng peut interagir avec les antipsychotiques,
les IMAO, les hormones thyroïdiennes, les hypoglycémiants (augmente leur effet), les
anticoagulants (réduit leur effet).
B – L’ELEUTHEROCOQUE
Eleuterococcus Senticosus – Famille des Araliacées « Ginseng sibérien »
Habitat et origine :
Originaire de Sibérie et du nord de la Chine cet arbuste est de la même famille que le Ginseng
(araliacées) mais d’un genre botanique différent. C’est une plante forestière qui tolère des
climats plus froids que les ginseng.
Parties utilisées et composition :
- Parties utilisées :
La racine et plus rarement les feuilles.
- Composition :
o Nombreux hétérosides (éleuthérosides notamment B et E)
o Polysaccharides hypoglycémiants
o Acide chlorogénique
o Huiles volatiles, dérivés phénoliques
o Béta-carotène
o Vitamines C et E
o Minéraux et Oligo-éléments, Calcium, Phosphore, Potassium, Magnésium, Sodium,
Aluminium, Fer, Brome, Cuivre, Zinc, Chrome, Germanium
Indications :
Fatigue, convalescence, troubles de la concentration et de la mémoire. La commission E et
l’OMS reconnaissent l’éleutherocoque comme un tonique de l’organisme en cas de
faiblesse (7,8)
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Stimulation du système immunitaire (9,1O), effet immunomodulateur sur l’Herpes (11)
Performances physiques : les études ont surtout été réalisées par des chercheurs de l’exURSS, il manque encore d’essais cliniques récents de bonne qualité méthodologique.
Les Chinois connaissaient la plante depuis 4000 ans et l’utilisaient pour accroître la longévité.
Les Russes ne l’ont découverte qu’en 1855 et ne s’y sont vraiment intéressés qu’à la fin des
années 1950, quand ils cherchaient des produits de remplacement pour le très cher Ginseng.
Ils ont fait de nombreuses études cliniques (4300 en tout) sur l’Eleuthérocoque pour vérifier
ses effets adaptogènes ( Docteur Israël BREKHMAN, élève de LAZAREV)
-
Galénique et Posologie :
Poudre 500 mg X 3 par jour
Nébulisat (1/5) 100 à 200 mg X 3 par jour
Teinture Mère 40 à 100 g X 3 par jour
Contre-indications et effets collatéraux :
- Contre-indications :
• Hypertension artérielle (Commission E)
• Enfants de moins de 12 ans
• Femmes enceintes et allaitantes
- Effets indésirables :
Ils sont rares : diarrhée temporaire, troubles du sommeil.
- Interactions :
• Avec des plantes ou suppléments : produits stimulants
• Avec des médicaments : anticoagulants, hypo ou hypertenseurs, hypoglycémiants.
C – LA RHODIOLE
Rhodiola Rosea – Famille des crassulacées
a) Habitat et origine :
La Rhodiole est une plante vivace qui affectionne les sols sablonneux et secs des pentes
rocheuses et des falaises des régions froides de l’Asie, de la Sibérie, de la Scandinavie et de
l’Amérique du Nord.
b) Parties utilisées et composition :
- Parties utilisées :
Les rhizomes.
- Composition :
o Rosavine et Salidroside qui sont des substances saponosides.
Les essais cliniques concluants sont ceux qui ont utilisés un extrait de rhizomes normalisé
contenant 3% de Rosavine et 1% de Salidroside.
c) Indications :
Combattre la fatigue, augmenter la résistance au stress
Améliorer les performances physiques et intellectuelles surtout en période de stress
Stimuler l’immunité (grippe, rhume)
Traiter la dépression et les dysfonctions sexuelles
La Rhodiole était connue des Empereurs Chinois, mais elle a surtout été utilisée depuis le
Moyen-âge en Russie, Sibérie, Scandinavie. La Médecine Moderne n’a commencé à
s’intéresser à la Rhodiole que depuis les années 1960, avec des études scientifiques rédigées
en russe et en scandinave.
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Fonctions cognitives en situation de stress : une étude arménienne randomisée en double
aveugle portant sur 56 médecins soumis à une surcharge de travail, surtout nocturne, a été
publiée en 2000 et trouvait après deux semaines de prise de Rhodiole (170 mg par jour), chez
les sujets traités, le maintien de meilleures performances cognitives ( pensée associatives,
calcul mental, mémoire à court terme, concentration) malgré le stress et la fatigue (12).
En 2000, toujours, des chercheurs russes publiaient un essai en double aveugle sur 61
étudiants en préparation d’examen, mettant en évidence l’efficacité de la prise de 100 mg
d’extrait normalisé de Rhodiole sur le bien-être, la coordination et la forme physique (13)
Dépression : des chercheurs russes ont étudié les effets de la Rhodiole dans les années 1980
avec des résultats positifs (14)
Performances physiques : plusieurs essais auprès d’athlètes et de sujets normaux suggèrent
que la Rhodiole permet d’augmenter la capacité à l’effort et la récupération (14)
Aménorrhée et Infertilité, Impuissance sexuelle : réapparition de menstruations et
amélioration de la dysfonction érectile (14)
Cancer : dans un essai portant sur 12 sujets atteints d’un cancer de la vessie, la Rhodiole a
augmenté la réponse immunitaire et diminué les rechutes (15)
-
d) Galénique et Posologie :
Capsules ou comprimés d’extrait sec normalisé 150 à 300 mg X 2 par jour
Extrait fluide normalisé (1/1 dans l’alcool) 15 à 30 g X 2 par jour.
e) Contre-indications et effets collatéraux :
- Contre-indications :
• Grossesse car manque de données toxicologiques
• Prudence en cas de troubles bipolaires (risque de déclenchement d’excitation psychique)
- Effets indésirables :
Rares cas de surexcitation et d’agitation, principalement en cas de surdosage
- Interactions :
• Avec des plantes ou suppléments : peut augmenter les effets de produits stimulants
• Avec des médicaments : idem
D – LA SCHISANDRE
Schisandra sinensis – Famille des schisandracées ou magnoliacées
a) Habitat et origine :
La Schisandre pousse dans le nord-est asiatique ( est de la Chine, Corée, Japon) et Russie.
La Schisandre est une liane odorante qui s’enroule autour des arbres et produit des grappes de
baies rouges.
b) Parties utilisées et composition :
- Parties utilisées :
Les baies séchées, récoltées à l’automne.
- Composition :
o Lignanes (schisandrine,…)
o Triterpènes
o Vitamines C et E
o Huile essentielle
c) Indications :
Tonique
Facilite la résistance au stress
Immunostimulant
Hépatoprotecteur
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La Schisandre est utilisée en Médecine Traditionnelle Chinoise et Russe comme tonifiant.
Effets adaptogène et immunomodulation : une étude clinique récente effectuée en Arménie
auprès de 60 patients atteints de pneumonie a mis en évidence une accélération de la guérison
et une amélioration de la qualité de vie et des fonctions cognitives avec un mélange de
Schisandre Rhodiole et Eleuthérocoque. D’autres études cliniques montrent une augmentation
de la réponse immunitaire (16,17), mais où toujours la Schisandre est associée à d’ autres
adaptogènes. Il manque encore des études cliniques de plus grande envergure portant
uniquement sur la Schisandre.
Performances physiques : l’usage de cette plante, pour améliorer la performance sportive,
n’est confirmée que par des études sur les chevaux (18,19)
Détoxifiant hépatique : plusieurs essais sur les animaux montrent que les Lignanes de la
Schisandre protègent le foie et favorisent la régénération hépatique.
-
d) Galénique et Posologie :
Les dosages recommandés par les fabricants correspondent à l’équivalent de 1,5 g à 6
g de baies séchées par jour.
e) Contre-indications et effets collatéraux :
- Contre-indication :
• Femme enceinte et allaitante (manque de données toxicologiques)
- Effets indésirables :
Rares cas de gastralgie et d’éruption cutanée.
- Interactions :
• Avec des plantes ou suppléments : inconnues
• Avec des médicaments : la Schisandre est un inducteur enzymatique dégradant
notamment les anticoagulants et la Ciclosporine.
E – LE MAITAKE
Grifola Frondosa – Famille des Polyporacées
a) Habitat et origine :
Le Maïtake est un champignon qui pousse à l’état sauvage en Asie, en Europe et dans l’est de
l’Amérique du Nord.
b) Parties utilisées et composition :
- Parties utilisées :
La chair et le mycelium.
- Composition :
o Les Polysaccharides extraient du Maïtake ont fait l’objet d’études, notamment par des
chercheurs japonais, qui tendraient à prouver l’efficacité d’une fraction MD sur la
stimulation du système immunitaire chez le cancéreux (22,23)
c) Indications :
Tonique, adaptogène : utilisé comme tel par la Médecine Traditionnelle Chinoise et la
Médecine « Kempo » Japonaise
Stimulation du système immunitaire (cancer, HIV, accroissement de l’effet des
chimiothérapies)
Antihypertenseur : essais réalisés uniquement sur des animaux (24,25)
Divers : des pertes de poids et effet hypoglycémiant chez les diabétiques (26)
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d) Galénique et Posologie :
Champignon séché (nature, en capsules ou comprimés)
Prendre 1,5 g à 2 g X 2 à 3 par jour.
•
•
•
e) Contre-indications et effets collatéraux :
- Contre-indication :
Aucune connue. Au Japon, où le champignon est consommé couramment depuis des
siècles, aucun effet indésirable n’a été signalé durant la grossesse ou l’allaitement.
- Effets indésirables :
Aucun connu
- Interactions :
Avec des médicaments ou des substances qui ont un effet hypoglycémiant ou
hypotenseur.
F – LE MACA
Lepidium Meyenii – Famille des Brassicacées ou Crucifères
a) Habitat et origine :
Le Maca est une plante vivace maraîchère qui ne croît que sur certains hauts plateaux andins
(3500 à 4500 m d’altitude) au Pérou et en Bolivie.
Son tubercule est utilisé depuis les Incas pour sa valeur nutritionnelle.
b) Parties utilisées et composition :
- Parties utilisées :
Le tubercule du Maca renferme un acide carboxylique qui pourrait agir sur le système
nerveux central pour stimuler l’activité sexuelle, de même qu’un sulfocyanate, une substance
réputée aphrodisiaque.
- Composition :
• acides aminés (arginine, histidine)
• acides gras spécifiques : les macamides
• acide carboxylique
• sulfocyanate
c) Indications :
Fatigue générale
Baisse du tonus sexuel
Il semble que le Maca agit comme un adaptogène (d’où le surnom de Ginseng péruvien) et
stimule indirectement l’activité sexuelle par action tonique globale sur l’organisme.
d) Galénique et Posologie :
Les informations sont insuffisantes à ce jour. Les dosages recommandés par certains
fabricants (500 mg à 1 g X 3 par jour) ne correspondent en rien à la consommation
traditionnelle péruvienne (jusqu’à 500 g par jour)
e) Contre-indications et effets collatéraux :
Aucuns connus.
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G – LE ROMARIN
Rosmarinus Officinalis – Famille des Labiées ou Lamiacées
Habitat et origine :
Le Romarin est une plante vivace arbustive originaire des maquis, garrigues et rocailles du
bassin méditerranéen, répandu aujourd’hui sous tous les climats tempérés avec hiver doux.
Parties utilisées et composition :
- Parties utilisées :
Les feuilles et sommités fleuries.
- Composition :
o L‘acide rosmarinique (acide phénol),
o La Rosmaricine
o Tanins
o Flavonoïdes
o Diterpènes
o Huiles essentielles
Indications :
Stimulant général
Stimulant cérébral, (concentration et mémoire) utilisé comme tel depuis l’Egypte et la
Grèce Antiques
Un essai indique un effet positif sur l’humeur (29), un autre essai trouve un léger effet
bénéfique de l’huile essentielle sur la mémoire spatiale et à court terme (30).
Ralentissement du vieillissement cutané (antiradicaux libres)(31)
Inhibiteur de la prolifération des cellules cancéreuses (32,33,34) probablement grâce aux
Polyphénols
Le Romarin est également anti-inflammatoire, vasoactif, détoxifiant hépatique,
cholagogue, cholérétique et expectorant
Galénique et Posologie :
Par voie interne pour les effets adaptogènes et anti-infectieux :
Infusion : 20 à 30 g de feuilles et sommités fleuries pour 1 litre d’eau, infusion 15 mn, 3 tasses
de 200 ml par jour
Extrait liquide (45% Ethanol 1/1) : 2 ml X 3 par jour
Teinture (70% Ethanol) : 10 ml X 3 par jour
Usage interne de l’huile essentielle : certains auteurs préconisent la posologie suivante, 3 à 4
gouttes X 2 à 3 par jour, en revanche l’ESCOP (European Scientific Coopérative On
Phytothérapy) limite l’usage de l’huile essentielle à la voie externe.
Contre-indications et effets collatéraux :
Uniquement pour l’huile essentielle :
- Contre-indication :
• Femme enceinte et allaitante
• Enfants de moins de 12 ans (neurotoxique, convulsivant, abortif)
- Effets indésirables :
• Insuffisance rénale, irritation gastro-intestinale
- Interactions :
• Augmentation de l’effet des diurétiques.
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La liste précédemment citée n’est, bien sûr, pas exhaustive mais les sept
plantes citées sont parmi celles les plus étudiées en ce qui concerne l’effet
adaptogène.
Il faut également mentionner les plantes suivantes :
L’Ashwaganda indien – Withania Omnifera –
Employé par la Médecine Ayurvédique depuis des siècles avec des effets anti-stress, antiinflammatoire, anti-tumoral, anti-oxydant.
Le Cordyceps – Cordyceps sinensis –
Ce champignon des hauts plateaux chinois augmente l’énergie physique, stimule la
fonction sexuelle, est anti-oxydant.
L’Astragale – Astragalus membranaceus –
Cette plante chinoise est adaptogène, immunostimulante et anticancéreuse
Le Noni – Morinda Citrifolia –
Le jus de ce fruit d’Asie et des Iles du Pacifique est un fortifiant et un stimulant
immunitaire
Le Suma– Pfaffia Paniculata –
La racine de cette plante d’Amazonie (Brésil) est utilisée par les peuples autochtones
comme adaptogène et aphrodisiaque (tonique hormonal, stimulant immunitaire,
anticancéreux, agent détoxifiant).
CONCLUSION
Il existe effectivement des plantes permettant d’adapter l’organisme au stress, et ce, sur
tous les continents. Un certain nombre d’entre elles répondent aux critères du Docteur
LAZAREV et sont par ailleurs utilisées comme fortifiants ou toniques par les Médecines
Traditionnelles.
Certaines ont été plus étudiées par les outils biomédicaux modernes, selon les principes
de l’Evidence-Based-Medicine : le Ginseng, l’Euthérocoque, la Rhodiole, etc…
D’autres plantes présenteraient des effets comparables, mais ont été moins étudiées.
Il reste probablement à préciser et à compléter les critères des Docteurs LAZAREV et
BREKHMAN, et à produire comme preuves beaucoup plus d’études randomisées en double
aveugle contre placebo avec des extraits standardisés, pour chacune de ces plantes. Mais les
premiers résultats trouvés, pour certaines plantes, sont encourageants et présentent un intérêt
certain dans un monde où les exigences physiques et psychiques de la vie quotidienne
nécessitent une capacité physiologique à s’adapter et à faire face.
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SOURCES & BIBLIOGRAPHIE
SOURCES
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