artistEs contEmporains arabEs

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artistEs contEmporains arabEs
Exposition « Traversées :
artistes contemporains arabes »
« Traversées » est une exposition
emblématique des mutations esthétiques
que connaissent les sociétés arabes. En
effet, líart contemporain y apparaît dans
sa diversité, une diversité qui nous invite
à des traversées multiples, dans le temps
et líespace, díun médium à líautre, dans
les méandres des imaginaires des uns et
líirruption du réel des autres. Ce nomadisme
culturel laisse des traces indéniables sur la
créativité artistique.
Cette exposition réunit essentiellement des
úuvres díartistes émergents quíelle met
en résonance avec les travaux díartistes
issus de générations précédentes et de
différents pays. Parce quíils utilisent les
outils de la modernité, ces artistes sont en
phase avec la nature polymorphe de líart
actuel. Leur dénominateur commun est un
désir de dialogue et díéchange doublé díun
questionnement partagé sur leurs identités
face aux enjeux mondiaux.
Peintres, photographes, vidéastes,
installateurs, tous transcrivent à leur
manière les préoccupations intimes de
leur univers propre et líinventivité de leur
potentialité créative. Prenant comme
support des images et des matériaux
communs, certains les détournent de leurs
significations premières pour leur donner
un sens nouveau, et nous révéler ainsi une
dimension inédite. Díautres revisitent la
mémoire et líhistoire dont ils renouvellent
les formes pour nous les restituer à
travers des métaphores contemporaines.
Cette démarche créatrice leur permet
díéchapper aux pièges aussi bien de la
vision « orientaliste » que des messages
à caractère ethnique ou étroitement
identitaire.
Ces artistes se font également les
révélateurs des tensions qui traversent
le monde arabe. Affichant une attitude
intrépide envers les préjugés de tout ordre,
ils portent un regard lucide et critique sur
líOrient et líOccident, et contribuent ainsi
à une dynamique artistique singulière
qui consiste à repenser la création dans
une relation dialectique entre le local et
líinternational et à prendre délibérément
position face à un art díaujourdíhui, multiple
et universel.
Par les multiples détours quíelles
autorisent, ces traversées nous donnent
accès à une symbiose de singularités dont
la cohérence nous ramène à líhumain et à
ses interrogations existentielles face aux
mutations du monde contemporain.
Brahim Alaoui
Commissaire de l’exposition « Traversées »
ses formes, au Maroc et ailleurs « Une peinture où
l’on sent le processus de fabrication ne m’intéresse
pas. J’apprécie le geste créateur et spontané. Quand
cet élan n’existe pas il n’y a pas d’œuvre. »
Taysir Batniji
Né en 1966 à Gaza, Palestine.
Vit et travaille à Paris.
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Adel Abidin
Né en 1973 à Bagdad, en Irak
Vit et travaille à Helsinki, Finlande
Adel Abidin, utilise l’humour, pour affronter des sujets
aussi fort que lourds comme le fondamentalisme,
l’identité, le nationalisme, la religion, et le totalitarisme.
Il pointe avec ironie quelques-unes des « curiosités » de
son pays d’accueil comme de son pays d’origine.
Le projet de Vacuum est à ce titre d’une remarquable
simplicité : « Il faut que quelqu’un fasse quelque chose
pour l’hiver en Finlande. » Ainsi, ayant assez souffert
de l’interminable hiver finlandais, l’artiste se décide à
agir. Muni d’un imperméable, d’un aspirateur et d’une
caméra vidéo, il se rend sur la banquise et commence
à travailler...
C’est toujours avec humour qu’il arrive concilier
les contradictions ou oppositions présentes dans la
société.
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Dans ses installations, elle met l’accent sur la société
syrienne, dans laquelle elle vivait. Elle tend à aller
au plus près de cette société, pour comprendre ses
mécanismes et ses contradictions.
Elle a montré son travail dans de nombreuses exposition
collectives, à la 10eme Biennale d’Istanbul, Au point
Ephémère, à Paris, à la Brunei Gallery, à Londres.
En 2008, Buthayna Ali s’installe au Canada.
Ghada Amer
Née en 1963 au Caire, en Egypte.
Vit et travaille à New York.
Ghada Amer a choisi la broderie pour évoquer le rôle
de la femme dans la société :
son image érotique aussi bien que les stéréotypes
et les tabous qui entourent le monde féminin. Elle
1/ Adel Abidin, « The Renaissance Society », 2006
installation vidéo.
2/ Buthayna Ali, « Nous », 2006
installation, balançoires, cordes.
Kader Attia
Né à Dugny (Seine Saint-Denis) en 1970
Vit et travaille à Paris.
Fouad Bellamine
Né en 1950, à Fès, au Maroc.
Vit et travaille au Maroc.
Le travail de Kader Attia met l’accent sur des questions
d’identité et de différence d’ordre culturel, sexuel
ou socio-économique. Revendiquant la pluralité de
ses appartenances culturelles (culture populaire
et culture « cultivée », culture des cités, culture de
l’enfance...), Il s’attache à montrer les conditions de vie
et d’intégration des immigrés en France et insiste sur
l’identité conflictuelle d’une culture déracinée, face à la
séduction d’une culture de consommation d’un Occident
où règne l’abondance matérielle. Il s’inscrit alors comme un messager entre ces deux mondes qui
avaient cessé de communiquer. « Je travaille vraiment
avec mon corps, avec cette énergie qu’on a tous au
fond des tripes et qui, à un moment donné, ne peut
passer autrement que par l’art, par la violence, ou par
le sexe. »
De son enfance dans la médina de Fès, il garde un
rapport particulier à la lumière, à la matière et à
l’architecture. Toute son œuvre porte la marque
de ces traces.
Fouad Bellamine s’est investi depuis de nombreuses
années dans un travail sur l’espace et la mémoire
dans lequel le geste structurant et architectural
explore les expressions diverses de la peinture.
Il procède par éclaircissement, simplification,
suppression de tout effet inutile. Seule subsiste
une dialectique minimalisme/expressionnisme qui « dynamise la peinture ». Un processus qui installe
une forme, émergeant peu à peu à force de la
répéter.
Artiste engagé, il ne cesse aujourd’hui, d’encourager
l’initiation aux expressions artistiques, sous toutes 6
3/ Ghada Amer, « Three Lines for Shirda », 2005
152 x 125 cm, courtesy Gagosian gallery,
Coll. Nadia & Cyrille Candet, Paris, DR.
Buthayna Ali
Née en 1974 à Damas, Syrie.
Vit et travaille au Canada.
4/ kader attia, « Rocher Carré », 2007
photos, 80 x 120 cm.
Buthayna ALI, est diplômée de l’Ecole Nationale
Supérieure des Beaux-Arts de Paris.Elle obtient en 2001
un DEA en Histoire de l’art islamique de la Sorbonne
Paris IV. De retour à Damas, elle enseigne la peintre à
la Faculté des Beaux-Arts de Damas, depuis 2002
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transforme une technique artisanale en un moyen
d’expression contemporain.L’artiste utilise des
images de femmes extraites de magazines
pornographiques. Elle en complique la lecture
en brodant sur la toile, des coutures fonctionnant
comme un écran, qui révèle et protège à la fois ces
figures en positions lascives et offertes. En prenant
en charge un univers le plus souvent réservé à
la gent masculine, Ghada Amer récupère ainsi,
par cette pratique « typiquement féminine », un
imaginaire qui était le plus souvent confisqué aux
femmes.
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Taysir Batniji suit des études d’art à l’université de
Naplouse et par la suite à l’école des beaux arts de
Bourges. Il obtient son diplôme en 1997.
Taysir Batniji ne se réclame pas d’une discipline
particulière : il développe, en fonction de son idée, de son concept ; une pratique pluridisciplinaire (peintures,
assemblages d’objets, installations, photographies,
vidéos, performances). Il cherche à rendre compte
des notions de vide, de disparition, d’absence et
d’arrachement liés aux événements historiques et
politiques qui marquent son pays.
« Je cherche un langage artistique qui corresponde
à ma manière de vivre, au fait que je circule tout le
temps, et qui reflète aussi la situation des Palestiniens
aujourd’hui, entre présence et non-présence, entre
déplacement et urgence ».
5/ Fouad Bellamine / Mohamed El Baz, « Bataille », 2008
impression numérique sur plexiglass, 80 x 100 cm,
pièce / installation finale 400 x 220 cm.
6/ Taysir Batniji, « Pères », 2005, photographie couleur,
©Taysir Batniji, Courtesy La B.A.N.K, Paris.
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Nadia Benbouta
Née en 1970, à Alger, Algérie.
Vit et travaille à Paris.
Le travail de Nadia Benbouta, qui s’inspire largement des faits-divers et des événements de l’actualité, évolue en fonction de ses indignations, et de ses
interrogations sur les sociétés des deux rives de la
méditerranée.
Traité parfois avec humour et décalage, son travail
témoigne de la violence de l’homme sur l’homme.
Héritière de la « Figuration Narrative », Nadia
Benbouta, en actualise les thèmes et les formes,
recyclant les images les plus diverses, recueillies dans
la publicité, les journaux ou même dans le bestiaire
de Walt Disney.
Selon Nadia Benbouta « Il s’agit de poétiser
l’image pour rendre la réalité plus cruelle et plus
supportable ».
Meriem Bouderbala
Née en 1960 à Tunis
vit et travaille entre Paris et Tunis
Youssef Nabil
Né 1972 en Égypte.
Vit et travaille à New York
« Ma double origine et ma double culture française
et tunisienne ont toujours influencé mon travail de
plasticienne. L’une et l’autre ont suscité les gestes,
les repentirs, les décisions qui ont entraîné mes œuvres vers un « devenir minoritaire ». Son oeuvre est
à la fois représentative de la génération actuelle de
l’art contemporain maghrébin et d’un « art féminin »,
entendu comme une expression nouvelle de la condition féminine dans le monde arabe. Son œuvre peut
être comprise comme un questionnement critique
de l’orientalisme et, particulièrement des fantasmes
projetés sur la femme orientale. Elle peint sur divers
supports (toile, papier, verre, tissus) et enrichit ses
couleurs de sable ou de limaille de fer. Depuis peu,
Meriem Bouderbala s’est tournée vers la photographie,
où elle se met en scène.
Youssef Nabil grandit au Caire où il est bercé dès
l’enfance par le mythique cinéma égyptien des
années 50. Cette initiation à l’image le conduit
à entamer très jeune un travail photographique
qu’il perfectionne ensuite auprès de grands
photographes à New York et à Paris en marge
de ses études littéraires à l’Université du Caire.
Fasciné par les affiches du cinéma et par les
anciens portraits de studio d’Egypte, il s’initie au
savoir-faire de l’ancienne technique populaire
du Caire. Il emprunte ainsi, pour ses propres
photographies, leurs techniques de colorisation.
De ses amours cinématographiques, il retient
également un attachement particulier à la mise
en scène et aux choix des décors ; dans ses images,
tout un dispositif est mis en place pour rappeler
Ninar Esber
Née en 1971, à Beyrouth, Liban.
Vit et travaille à Paris.
Ninar Esber s’est engagée dans une démarche
impliquant son corps dans des performances ou des
films vidéo jouant sur une certaine lenteur, aux limites
de l’immobilité, Les idées de suspens et de teasing
se trouvent confrontées à l’architecture (murs, tours,
promontoires), aux objets quotidiens (étagères, tables,
chaises) ou aux mythologies contemporaines (Superhéros, Pin Up…). La performance constitue un élément
décisif dans ses vidéos ; (les scènes sont filmées en
temps réel, et ne font l’objet d’aucun montage, chaque
scène étant constituée d’une performance exécutée
en une seule prise) À partir de 2002, et jusqu’en
2006, elle a inauguré un journal vidéo à partir de
séquences filmées de 1mn, dont ont été tirés : 1 mn 10
Mounir Fatmi
Né en 1970 à Tanger.
Vit et travaille entre Paris et Tanger
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à Bangkok, 2003, 1 mn à Beyrouth, 2005. Elle a réalisé
de nombreuses performances, La Chaise, Cergy, 2002,
Wanna Be Loved By You, Paris, 2003, New York Vertigo,
New York 2006.
7/ Nadia Benbouta, « Pavillon de banlieue », 2007
huile sur toile 132 x 97 cm.
8/ Meriem Bouderbala, « Etoffes Cutanées », 2007
5 photos, 50 x 30 cm.
9/ Ninar Esber, « Algorithmes », 2003
installation vidéo-performance, (installation sur 12 écrans,
en boucle), © Ninar Esber.
10/ Mounir Fatmi, « Underneath », 2007
installation, 7e biennale de Sharjah, Dubaï.
l’univers suranné du roman-photo.Il met en scène
ses propres amis et, à travers eux, raconte des
histoires et des moments intimes. Depuis quelque
temps, Youssef Nabil se met en scène lui-même,
principalement dans sa série « Autoportraits ».
Amal Kenawy
Née en 1974 au Caire, en Egypte.
Vit et travaille au Caire
11/ Amal Kenawy, « You will be killed », 2006
vidéo animation, 6 mn, en boucle, © Amal Kenawy.
12/ Youssef Nabil, « Self Portrait-Vincennes », 2003, tirage
argentique coloré à la main, 27 x 39 cm, © Youssef Nabil.
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Mounir Fatmi construit des espaces et des jeux de
langage politiques et existentiels.
Ses vidéos, installations, dessins, peintures et sculptures
mettent au jour nos ambiguïtés, nos doutes, nos peurs,
nos désirs, avec pour horizon général la question de
l’altérité. Son art pointe également le rapport de l’individu
au groupe et pose par la même occasion la question de
la censure, qu’elle soit d’ordre social ou strictement
religieuse. Le travail de Mounir Fatmi a été montré
au Migros Museum für Gegenwarskunst, Zürich, au
Museum Kunst Palast, Düsseldorf, au Centre Georges
Pompidou de Paris, et au Mori Art Museum de Tokyo. En
2006, il reçoit le Grand Prix Léopold Sédar Senghor, la
plus haute récompense de la 7ème biennale de Dakar.
En 2007 son travail à été sélectionné à la 1ère Triennale
de Luanda, à la 8ème Biennale de Sharjah, ainsi qu’à la
52ème Biennale de Venise.
Amal Kenawy est diplômée de la Faculté de beaux-arts
du Caire en 1994 et poursuivie ses études à l’académie
des Arts au Caire.Elle a d’abord collaboré pendant
plusieurs années (1997-2005) avec son frère Abdel
Ghany Kenawy, tous deux designers de mobilier et
plasticiens. Ils produisent de grandes sculptures ainsi
que des installations, des vidéos, et des performances.
Ils explorent ensemble le rapport entre mémoire et
identité. Depuis, Amal a décidé de se lancer seule et de
poursuivre son travail d’installation de vidéo, et de dessin
afin de confronter le monde du rêve et de subjectivité
à celui la mémoire de la réalité. Son œuvre, par sa
dimension narrative et fictive est poétique, explore la
signification de la vie par des formes métaphoriques
qui se cache derrière le monde concret.
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est une recherche continue dans la transposition
d’images, de souvenirs, de sensations, d’expériences
et d’impressions. Son travail est une réflexion sur la
mémoire en devenir.
« J’aime être contemporain, mais sans renier mes
références culturelles, comme les images, les mythes,
les histoires qui constituent cette culture. J’essaye
de ne pas me couper de mes racines. Les lieux, les
odeurs, la lumière, les textures, tous ces éléments me
touchent et grandissent en moi. »
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Moataz Nasr
Né en 1961 à Alexandrie, en Egypte.
Vit et travaille au Caire.
Yazid Oulab
Né en 1958 à Constantine, Algérie.
Il vit et travaille à Marseille.
Karima Shomali
Née aux Émirats Arabes Unis
Vit et travaille à Sharjah (Émirats arabes unis)
Djamel Tahtah
Né en 1959 à Saint-Chamond, France.
Vit et travaille à Paris.
Après des études d’économie, Moataz Nasr décide
de changer de direction : il prend un atelier dans le
vieux Caire et tourne une nouvelle page de sa vie.
L’art et la vie sont pour lui deux notions inséparables. Ses souvenirs d’enfance, ses frustrations et
la société dans laquelle il évolue, semblent nourrir ses peintures, ses sculptures ses vidéos, et ses
installations. « Tabla » est une installation où s’ exprime l’opposition entre l’individu et les masses (en
l’occurrence, la relation du leader avec son peuple)
ainsi que la notion de manipulation.
Moataz Nasr est membre de divers jurys et organise des ateliers et des expositions. En 2001, il obtient le grand prix de la Biennale Internationale du
Caire et en 2002, le prix du Ministre de la Culture
à la Biennale de Dakar. Son œuvre a fait l’objet de
nombreuses expositions internationales.
Diplômé de l’école des Beaux-Arts de Marseille, Yazid
Oulab utilise des médiums aussi divers que le dessin,
la sculpture, la photographie ou la vidéo. Il explore le
thème de lien et de transmission transposé dans des
œuvres d’une impressionnante polysémie.
« Le paradoxe de l’œuvre de Yazid Oulab, selon
Jean de Loisy, est de parvenir à être radicalement
contemporain tout en enracinant son œuvre dans une
tradition spirituelle ancienne dont il renouvelle les
signes tout en exaltant le sens ».
Le cheminent spirituel est un des clés de lecture de
l’œuvre de Yazid Oulab. Ouvert sur l’altérité, il traduit
une quête qui ne peut se réaliser sans éviter la
souffrance.
Karima Shomali a poursuivi des études d’arts visuels
et de photographie à l’Université de Sharjah. A la fin de
En 1986, lorsqu’il était encore étudiant aux Beaux
Arts de St-Etienne, Djamel Tatah prend la décision de
composer ses peintures en utilisant uniquement deux
éléments : une ou deux figures humaines habillées
sobrement et un fond coloré.
Figurative, sur des fonds le plus souvent monochromes
et dans de grands formats, la peinture de Djamel
Tatah orchestre un ballet de personnages aux figures
ascétiques, d’une pâleur inquiétante, qui errent dans
un décor sans sol, véritables corps désincarnés dont
on ne voit jamais les pieds. Ce qui est au centre de
ces peintures semble être la relation entre le sujet
et le fond. La surface occupe en effet une fonction
antagoniste qui lui permet de nouer un dialogue
ambivalent avec les figures qu’elle semble accueillir
et repousser à la fois.
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ses études, elle effectue un séjour à Copenhague au
Danemark. Elle prend alors conscience que l’art peut
jouer un rôle dans la compréhension entre les peuples.
Convaincue par la force des messages implicites que
peuvent porter les images, elle réalise une série de
photographies en noir et blanc, où elle montre des
hommes et des femmes bâillonnés, faisant entrer
directement le spectateur dans l’image. Derrière des
visages muets comme des masques se révèlent les
souffrances et les non-dits. Elle est membre de la
Société des Beaux-Arts des Émirats Arabes Unis.
Faisal Samra
Né en 1956 à Bahrain.
Vit et travaille à Bahrain.
Diplômé de l’École nationale supérieure des BeauxArts de Paris en 1980, il devient à la fois scénographe
pour la télévision saoudienne, designer graphique à
la Arabian Bechtel Company à Jubail et conseiller
graphique à l’Institut du monde arabe à Paris.
Faisal Samra, explore différentes techniques, utilise
la photographie, la vidéo et la peinture. Son œuvre
Lamia Ziade
Née en 1968 à Beyrouth, Liban
Vit et travaille à Paris.
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Lamia Ziade s’installe à Paris à 18 ans pour suivre des
études d’art graphique. Diplômée de l’atelier Met de
Penninghen, elle se fait connaître par des créations
de tissus qu’elle réalise pour Jean Paul Gaultier ou
Issey Miyake. Elle réalise également des pochettes
de disques, des affiches, des livres pour enfants et a
tenu plusieurs chroniques dans la presse française et
internationale. En 2001, paraît aux éditions du Seuil,
L’utilisation maximum de la douceur, exploration
sexuelle et quête érotique accompagnée d’un texte
de Vincent Ravalec. Pour sa première exposition
à la Galerie Kamel Mennour, en 2002, Je veux que
personne ne le sache, ou encore pour l’exposition
GIRLS ? GIRLS ? GIRLS ? au centre d’art de Neuchatel,
elle continue cette veine. Sa dernière exposition chez
Kamel Mennour I’m Glad you found me a eu lieu
en 2006. Depuis, elle explore de nouveaux univers,
spécialement celui de Beyrouth au début de la guerre
du Liban en 1975.
13/ Moataz Nasr, « Insecure » (El Kalack), 2006
handmade sun print on paper, 100 x 72 cm,
Courtesy Galleria Continua, San Gimignano.
14/ Yazid Oulab, « Stylites », 2006
bois, suie, céramique,16 x 48 cm,
Courtesy Galerie Eric Dupont, Paris.
15/ Aisal Samra, « Performance # 44 », 2008
triptych No. 01, 120 x 160 cm, © Faisal Samra.
16/ Karima al Shomaly, « Behind », 2007
3 photos, 65 x 50 cm.
17/ Djamel Tahtah, « Sans Titre », 1999
n°03004, huile et cire sur toile 140 x 180 cm.
18/ Lamia Ziade, « La bataille des Hotels », 2008
mixed media, 170 x 130 cm, courtesy galerie Tanit.

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