La vigne Allllllllllllllllumer le feu ! Cuisses de grenouille, pâtes

Le billet de Carlo de Pascale
Allllllllllllllllumer le feu !
INGRID OTTO
Chaque année, je ne peux m’empêcher
de me demander en mon for intérieur où
se niche cet enthousiasme à perpétuer
le barbecue dans sa forme actuelle, figée
depuis le dernier quart du XXe siècle :
j’ai nommé le BBQ brochettes marinées
de poudre rouge - saucisses (bientôt)
sèches. Pour une fois, je vous fais grâce
de ma diatribe sur les mayosauces, mais
elles sont aussi de plus en plus dans mon
collimateur, un peu comme on détesterait
un ou une ex qui vous faisait du mal en
croyant vous faire du bien. Si la fonction
sociale, conviviale Ω même valorisante
pour l’Homme qui surveille la cuisson Ω
du BBQ est indiscutable, son apport au
panthéon de la bonne bouffe est le plus
souvent très limité. Ces dernières années,
dans cet espace sociétal très sexualisé
qu’est le barbecue, l’épouse en revanche,
vêtue de lin vaporeux et invariablement
armée d’un saladier, l’épouse, donc,
vestale qui regarde l’Homme au feu,
est plus souvent dans le juste culinaire.
Côté salades, en effet, l’évolution est
fulgurante : quinoa et boulgour ont
depuis longtemps volé la vedette aux
buissons de salade frisée “griffe-gosier”
et autres maïs géant Hulk. Les gars, une
suggestion, ne soyez pas forcément
obstinés sur la brochette marinée, soyez
encore plus néolithiques et virils, achetez
de belles pièces de viande, côtes à l’os,
carrés de porc ou d’agneau, voire même
homards entiers vivants et faites leur
prendre un bain de feu maîtrisé (pas la
peine de tout cramer), vous allez les faire
vraiment rêver !
C. d. P.
www.mmmmh.be/
Le resto de la semaine
La vigne ★
L
Production
e lieu est unique ! Situé sur les hauteurs de Woluwe, là même où s’épanouit
un petit vignoble fort de 650 pieds, le restaurant ouvert il y a un mois à
peine et appelé “La vigne” jouit d’un emplacement exceptionnel et d’une
vue magnifique sur les étangs Mellaerts dont on profite pleinement grâce aux
larges baies vitrées. L’espace intérieur a été complètement repensé, mettant en
avant la beauté de la construction art déco par des aménagements contemporains respectueux de ce style. Et dans ce vaste environnement officie un ballet de
serveurs aimables et attentifs, assurant une atmosphère animée et feutrée. Tout
se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu’à ce que la marmite
n’arrive. La carte est alléchante, faite de plats classiques de brasserie et de préparations gastronomiques, mais le filet d’agneau rôti farci de mozzarella fumée et
jambon cru, fèves juste sautées à la sarriette, petite crème d’ail doux et lard virtuel (25,90 euros), comme le turbot sont trop cuits, tout simplement desséchés.
Des erreurs de rodage et de mise en route. Sans doute, pour profiter aujourd’hui
d’un tel lieu d’exception, faut-il prendre un plat plus simple, un carpaccio de bœuf
à notre façon (18,50) ou un américain maison façon brasserie (16,20).
Joëlle Smets.
368 av. de Tervueren, Bruxelles. Tél. 02-318.46.72. www.lavigne.brussels/
La recette du Pouic-Pouic
Cuisses de grenouille, pâtes Fregola Sarda et coulis de persil
Photos: O. Papegnies
CUISSES DE GRENOUILLE
32 cuisses de grenouille
(4 par pers.)
Séparer les cuisses et les
couper à ras de la chair,
détacher les mollets et les
réserver.
Couper les os des mollets et les
conserver pour faire le fumet.
FUMET DE GRENOUILLE
1 oignon émincé, 3 c. à s. d’huile,
1 bouquet garni, un verre de vin
blanc, poivre et sel.
Faire suer l’oignon et le
bouquet garni, ajouter les os
de grenouille. Mouiller de vin
blanc, faire réduire de moitié,
ajouter de l’eau à hauteur.
Laisser mijoter 30 min. à
découvert. Filtrer au chinois.
Cuire les cuisses de grenouille
pendant huit minutes dans le
fumet.
FRÉGOLA SARDA
1 échalote, 100 g de pâtes
Frégola sarda, 200 g de fumet
de grenouille, 70 g de crème
fraîche, 1 cébette coupée en
rondelles, 6 pétales de tomates
séchées coupés en petits
morceaux, 50 g de parmesan.
Faire suer l’échalote hachée.
Ajouter la fregola sarda et le
fumet de grenouille. Cuire 20
minutes, ajouter du fumet si
nécessaire. Ajouter la crème
fraîche, la cébette, les tomates
et le parmesan à la fin.
COULIS DE PERSIL
½ oignon ciselé, 2 gousses d’ail,
½ litre de fond blanc de volaille,
100 g de persil plat.
Faire suer l’oignon et l’ail.
Ajouter le fond blanc, porter à
ébullition. Ajouter le persil et
cuire pendant trois minutes.
Mixer un maximum avec un
blender ou un mixer jusqu’à
l’obtention d’une texture
homogène et lisse.
TEMPURA
150 g de farine blanche, 1,5 dl
d’eau pétillante très fraîche.
Mélanger la farine et l’eau.
Faire tremper les cuisses de
grenouilles dans la tempura et
les frire à la friteuse à 180º C.
Philippo Santangelo
Chef propriétaire du restaurant
étoilé Pouic-Pouic
Rue du Chemin de Fer, 57
7160 Chapelle-lez-Herlaimont
Tél : 064/21.31.33
www.pouicpouic.be
Rubrique réalisée par Francesca Caseri.
Conter fleurette
Léger comme une brise d’été : top
Dorothée Schumacher, 189 €.
www.dorothee-schumacher.com/
blanc
Air de familles
Shopping
Asymétrique
sinon rien : top
Zadig & Voltaire, 310 €.
Tél. 02-514.24.40.
DR
La chance de l’épaule
Recharger
ses batteries !
O
B
onne nouvelle pour les modeuses qui ne rêvent
que de se refaire une virginité. L’immaculé est
définitivement blanchi de tout soupçon de
ringardise. On lui signe un chèque en blanc…
n le confond avec une simple collation et, pourtant, le goûter est bien
l’un des quatre repas préconisés
par jour pour parvenir à l’équilibre alimentaire. En termes de menu, il ressemble
au petit-déjeuner : un féculent (du pain
le plus souvent), des végétaux (fruits ou
légumes), un produit laitier (lait, fromage,
yaourt), un peu de matière grasse et de
l’eau… Il se prend au retour de l’école
ou vers 16 heures et permet à l’enfant
d’éviter d’arriver affamé au souper : trop
manger le soir peut couper l’appétit pour
le petit-déjeuner du lendemain et donc
mettre en péril l’équilibre nutritionnel.
C’est – comme tous les repas – un temps
de partage, d’échange à prendre assis
à table dans le calme, idéalement en
famille – mais la réalité professionnelle ne
le permet pas toujours, ou entre amis. En
tout cas, ça doit être un break qui permet
à l’enfant de “déposer” la journée passée,
pour en entamer une autre : devoirs, activités extrascolaires, vie de famille… On
peut dire que le goûter permet de recharger toutes les batteries : énergétiques et
émotionnelles. Attention : c’est une pause
plaisir, mais il ne faut pas la remplir uniquement avec des aliments gras et sucrés,
riches en calories et vides de nutriments,
dont les enfants raffolent. C’est un repas,
pas une pause dessert ! Les biscuits ? De
temps en temps, mais à basse teneur en
graisse (maximum 15 %) et accompagnés d’un fruit et d’un produit laitier. Une
glace ? Pourquoi pas ?, mais pas régulièrement et en y adjoignant un féculent et
une portion de fruits sans penser qu’un
jus les remplacera avantageusement…
Et pour boire ? De l’eau ! Enfin, si l’enfant
préfère le goût salé et les légumes, pas de
problème, c’est très bien aussi !
Sophie Schneider.
Belle de jour
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Faire une fleur
La dame
en blanc
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Photos: Production
Le paradis
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Anne Pochet.
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