Enseignement de l`imagerie médicale en DCEM
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Enseignement de l`imagerie médicale en DCEM
Mise en place du programme du deuxième cycle des études médicales à la faculté Pierre et Marie Curie Enseignement d’une discipline transversale : L’imagerie médicale Mémoire pour le DIU de pédagogie médicale Olivier Lucidarme 1 Table des matières 1 – Introduction...................................................................................................................3 1.1 – L'imagerie médicale ...............................................................................................3 1.2 – la Faculté de Médecine Pierre et Marie Curie .......................................................4 2 – Les objectifs de l'enseignement de l'imagerie au cours du deuxième cycle des études médicales à la faculté Pierre et Marie Curie .......................................................................5 2.1 – Les objectifs généraux ...........................................................................................5 2.2 – Les objectifs en pratique ........................................................................................6 3 – L'enseignement au cours du deuxième cycle ................................................................7 3.1 – Les enseignants ......................................................................................................7 3.2 – Le moment de l'enseignement................................................................................8 3.3 – La forme de l'enseignement ...................................................................................8 4 – A la faculté Pierre et Marie Curie ...............................................................................10 5 – Les modalités pratiques...............................................................................................11 Conclusion ............................................................................................................................12 Références Bibliographiques ................................................................................................13 Annexe 1 : Harvard Medical School Core Clerkship in Radiology......................................14 Annexe 1 : Harvard Medical School Core Clerkship in Radiology......................................14 Annexe 2 : planning de stage ................................................................................................15 Annexe 3 : exemple de problème radiologique ....................................................................16 2 1 – Introduction 1.1 – L'imagerie médicale L’imagerie médicale est une discipline transversale qui concerne toutes les disciplines médicales et chirurgicales. Historiquement, il s’agissait plutôt d’une spécialité technique dite de "machine". Les radiologues furent tout d’abord des experts en rayons X puis en ultrasons et en tomodensitométrie, leur champ d’expertise s’étendant de façon transversale à travers toutes les disciplines médicales ou chirurgicales. Avec le progrès des techniques d’imagerie, en particulier échographique, tomodensitométrique et en IRM, sont apparus progressivement des spécialistes "d’organes" dont l’expertise s’étendait transversalement sur toutes les techniques d’imagerie mais dans un seul domaine médical et/ou chirurgical. Le meilleur exemple en est la neuroradiologie mais il existe désormais des médecins spécialisés en imagerie abdominale, imagerie de la femme, imagerie ostéo-articulaire, imagerie thoracique, etc. … Cette évolution vers une spécialisation d’organes s’est accélérée ces dernières années au point d’entraîner une restructuration des services et des cabinets de radiologie qui désormais possèdent tous des radiologues plutôt spécialisés dans un domaine que dans un autre. Les spécialistes de machine s’effacent progressivement sauf peut-être en imagerie par résonance magnétique où une expertise technique couvrant de façon transversale les différentes disciplines médicales et chirurgicales reste nécessaire. L’enseignement de l’imagerie médicale doit donc refléter cette nouvelle organisation de la discipline. Au cours du 3ème cycle, la formation des internes, depuis la promotion 2002, est basée sur une maquette officielle qui impose la réalisation de 8 stages sur un total de 10 dans des services agréés pour le DES de Radiodiagnostic et Imagerie Médicale. Les deux stages hors radiologie sont libres. Ils peuvent être faits en service clinique ou dans un service d’imagerie non radiologique (anatomopathologie, médecine nucléaire, radiothérapie). Le Collège des Enseignants en Radiologie de France (CERF) a défini les objectifs pédagogiques précis pour la formation des DES comprenant une composante technologique, une formation en radio-protection, une composante radio-clinique représentant une part principale de l’apprentissage. L'enseignement est donc désormais divisé en sections qui comprennent toutes les modalités de l’imagerie dédiée à une spécialité d’organes (neuroradiologie, radiologie digestive) ou de terrain (radio-pédiatrie, imagerie de la femme, imagerie néonatale, imagerie de l’urgence). L’objectif final étant que l’étudiant en 3ème cycle acquiert des compétences de consultant spécialiste à même de communiquer avec les patients, avec ses collègues, avec les techniciens d’imagerie et les médecins correspondants. Il devient ainsi capable de peser les indications et évaluer le rapport bénéfice-risque des différentes explorations, ainsi que de transmettre ses conclusions dans la rédaction de comptes-rendus adaptés à chaque patient et à chaque situation. Ces objectifs clairement définis à l’échelon national font cruellement défauts durant le 2ème cycle des études médicales. En effet, la place de l’enseignement de l’imagerie médicale au cours du 2ème cycle n’est pas clairement définie. Les textes actuels qui régissent l’enseignement de l’imagerie médicale au cours du 2ème cycle sont vagues et ne proviennent pas des instances nationales de la discipline. Le bulletin officiel du Ministère de l’Education Nationale et du Ministère de la Recherche n°31 du 30 août 2001 stipule qu’en fin de 2ème 3 cycle tous les étudiants doivent avoir assimilé l’organisation du système de santé et une démarche de santé publique ; les principaux processus anatomo-physio-pathologiques, l’examen somatique et les principaux gestes techniques ; les pathologies les plus fréquentes, leur procédure diagnostique, leur thérapeutique et leur prévention ; la démarche médicale en fonction de la prévalence de la gravité et des possibilités des thérapeutiques, la gestion des urgences les plus fréquentes, la maîtrise des outils de relation et de communication. La place de l’imagerie médicale vient s’intégrer dans la maîtrise des procédures diagnostiques et dans la prévention des pathologies les plus fréquentes, ainsi que dans la démarche médicale en fonction de la prévalence de la gravité et des possibilités thérapeutiques. L’étudiant doit en particulier justifier la démarche diagnostique et la stratégie d’investigation en expliquant la contribution attendue des examens complémentaires sélectionnés, en les expliquant au patient et en discutant l’interprétation de leurs résultats. Il doit également expliquer le cas échéant les modalités de la prévention primaire et secondaire individuelle et collective, ainsi que décrire les modalités de la surveillance de la maladie et du traitement. Ces trois items concernent directement ou indirectement l’imagerie médicale. Lorsque l’on analyse le programme de l’examen national classant, on constate que 2 items sont plus spécifiquement consacrés à l’imagerie médicale : * l’item n°4 concerne l’évaluation des examens complémentaires dans la démarche médicale, résumée ainsi : - argumenter l’apport diagnostique d’un examen complémentaire, ses risques et son coût, - faire l’analyse critique d’un compte-rendu d’examen, - prendre en compte des référentiels médicaux, - rédiger une demande d’examen complémentaire, - et établir une collaboration avec un collègue. * et surtout, l’item n°5, traite des indications et stratégies d’utilisation des principaux examens d’imagerie : - argumenter et hiérarchiser l’apport des principales techniques d’imagerie, - en évaluer le bénéfice, le risque et le coût. De ces différentes constatations, il ressort que le cadre défini pour l’enseignement de la radiologie en 2ème cycle est très vague et qu'aucun consensus national n'est établit par la discipline pour définir ce que doit connaître en imagerie médicale un étudiant de 2ième cycle. 1.2 – la Faculté de Médecine Pierre et Marie Curie Depuis le 30 mai 2005 les Facultés de Médecine Pitié-Salpêtrière et SaintAntoine ont fusionné pour constituer la Faculté de Médecine Pierre et Marie Curie, partie intégrante de l’Université Paris 6. Cette fusion implique une harmonisation des programmes d’Enseignement basée sur les restructurations hospitalières actuellement en cours à l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris dans le cadre du Groupement Hospitalo-Universitaire (GHU) Est. Les effets conjugués de la fusion (doublement des effectifs par année) et de l’élargissement du Numerus Clausus (augmentation de 60% des effectifs par année) posent des problèmes pédagogiques inédits qui appellent des solutions originales. De plus compte tenu de la dimension prise par l’imagerie en 4 médecine humaine, l’enseignement de la Radiologie est considéré comme une priorité par la nouvelle Faculté et impose une rénovation pédagogique. A l'occasion de la création de la Faculté de Médecine Pierre et Marie Curie, il a donc été décidé de conduire une réflexion globale sur la place de l'imagerie médicale au sein du deuxième cycle des études médicales. L'étape initiale fut de définir les objectifs de l'enseignement. Les réflexions ont ensuite porté sur les moyens nécessaires pour suivre ces objectifs aussi bien sur le plan du contenu de l'enseignement, que sur sa forme et sur le meilleur moment pour le délivrer. Enfin plus généralement la place d'une discipline transversale au sein de l'enseignement moderne des études médicales est discutée dans ce mémoire qui reprend les différentes étapes de ce travail mené depuis 2 ans au sein du groupe des enseignants en imagerie médicale du GHU Est, et au sein du conseil des études de la Faculté de Médecine Pierre et Marie Curie 2 – Les objectifs de l'enseignement de l'imagerie au cours du deuxième cycle des études médicales à la faculté Pierre et Marie Curie 2.1 – Les objectifs généraux Le projet du collège des enseignants en radiologie (CERF) de rédaction d’un fascicule destiné aux étudiants du deuxième cycle qui définirait les objectifs nationaux que se fixe la discipline n'est pas encore finalisé. Une première étape pourrait être la création d'un fascicule qui réunirait les images-clés à connaître et des chapitres d’information générale consacrés aux indications et contre-indications des examens, et à l’utilisation des produits de contraste. Ce fascicule serait accessible sur le serveur du Cerf (http://www.imagemed.org/cerf) et pourrait servir de base à l'élaboration des enseignements de l'imagerie médicale au cours du deuxième cycle des études médicales en France. Ce document n'existe pas encore ce qui conduit chaque faculté à élaborer ses propres objectifs. A la faculté Pierre et Marie Curie ceux-ci doivent tenir compte de 2 impératifs: Un impératif de santé publique qui consiste à assurer à chaque futur médecin issu de la nouvelle Faculté des connaissances minimales dans tous les secteurs de l'imagerie médicale et un impératif lié à l'examen national classant puisque la préparation de celui-ci fait partie du projet d'enseignement de la nouvelle faculté. Tous les enseignants de radiologie du GHU Est étaient d'accord pour reconnaître que l'objectif principal est de former des médecins capables de prescrire correctement des examens complémentaires d'imagerie, d'en comprendre leur mode de réalisation, leurs effets secondaires, leurs limites mais aussi leurs possibilités et de comprendre la signification du compte rendu ce qui correspond aux items 4 et 5 du programme de l’examen national classant. Pour autant une question reste posée: Un étudiant en médecine doit il être capable de lire et d'interpréter lui-même les examens d'imagerie les plus courant? Dans ce cas qu'elles sont les connaissances minimales requises? 5 Par exemple, qu’elle est l’étendue des connaissances que doivent posséder les étudiants de 2ème cycle en échographie ? On peut considérer qu’il s’agit d’une technique spécialisée n’appartenant pas au 2ème cycle, comme on peut considérer qu’il s’agit d’une technique appelée à une large diffusion dans les années à venir avec laquelle les étudiants doivent se familiariser le plus tôt possible. Autre exemple, le thème 228 concerne la cirrhose et ses complications. Doit-on enseigner simplement le positionnement de l’imagerie médicale dans le diagnostic et la surveillance d’une cirrhose ou doit-on enseigner les signes échographiques, tomodensitométriques et IRM d’une cirrhose, de l’hypertension portale ou du CHC ? Dans l'objectif de la préparation à l'examen national classant, des éléments de réponse sont fournis par le conseil scientifique du CNCI (section médecine, décembre 2004, (http://www.cnci.univ-paris5.fr), qui stipule que les questions de l’examen national classant peuvent être enrichies d’iconographie mais il ne doit pas être demandé d’identifier une subtilité sur l’examen présenté. L’iconographie doit donc être démonstrative et ne porter que sur des examens non spécialisés. Pour les examens d’imagerie, il ne faut pas demander à l'étudiant de rédiger un compte-rendu radiologique ce qui n’est pas stricto sensu du niveau du 2ème cycle mais demander à l’étudiant d’identifier des anomalies démonstratives et des signes qu’il utilisera dans sa démarche diagnostique. Dans l'objectif de la formation initiale des futurs médecins, Le Pr Yves Gandon (Rennes) écrit sur le site du CERF, dans les pages consacrées à l'enseignement de la sémiologie radiologique pour les étudiants en médecine (http://www.imagemed.org/cerf/cnr/edicerf/SEMIOLOGIE/004.html) : "Sans être exhaustif, ce document est cependant très détaillé (certainement trop), et un étudiant en médecine y trouvera une description des différentes images qu'il pourra "croiser". Il s'agit plus d'une culture générale car, à moins de devenir un spécialiste de l'abdomen (médecin, chirurgien, radiologue...), il est peu probable qu'il doive par lui même interpréter seul les images décrites ici. Néanmoins, il doit comprendre la signification des termes employés. De la séméiologie découle aussi la prescription : pour mémoriser à long terme les bonnes indications, rien de tel que la connaissance des signes fournis par chaque technique et au diable le bachotage ! ". Nous nous sommes également procurés les objectifs d'enseignements en radiologie de la "Harvard Medical School" pour l'année 2005 (cf annexe 1). Là encore les objectifs principaux sont la gestion correcte des examens d'imagerie ainsi que la correcte compréhension de leurs résultats mais peu la connaissance des images radiologiques ellesmêmes. Le principe qui sous tend les textes ci-dessus consiste à considérer qu'il faut enseigner (outre la place, les indications et les limites des techniques d'imagerie pour chaque pathologie enseignée) la sémiologie radiologique de base à chaque étudiant de manière à favoriser sa compréhension des résultats qu'il peut attendre de chaque examen pour les pathologies les plus courantes. 2.2 – Les objectifs en pratique La faculté de médecine Pierre et Marie Curie regroupe les enseignants en imagerie médicale des départements d'imagerie du groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, et des 6 hôpitaux Saint Antoine, Tenon, Trousseau et Rothschild. Elle va donc disposer d'un grand nombre d'enseignants universitaire et de praticiens hospitalier possédant soit une spécialité d'organe ou de terrain (radio-pédiatrie, imagerie de la femme, imagerie néonatale, imagerie de l’urgence) soit une spécialité d'appareil (IRM). Il a donc été décidé que chacun de ces spécialistes prendra en charge l'enseignement de la partie de l'imagerie médicale qui le concerne. Cette démarche va a priori à l'encontre de l'objectif de transversalité énoncé cidessous, elle a cependant le mérite de faciliter grandement l'organisation d'un enseignement en interaction avec les spécialistes des autres disciplines concernées. 3 – L'enseignement au cours du deuxième cycle 3.1 – Les enseignants De nombreux auteurs affirment, sans le prouver, que la radiologie gagne à être enseignée par un radiologue (Chew 2002; Tan 2005). Ainsi à l'université internationale de Singapour les radiologues ont depuis peu remplacés les cliniciens pour l'enseignement de la radiologie au cours de l'enseignement de chaque discipline, ce qui est considéré par l'auteur (Tan 2005) comme un important pas en avant. De même la création de stages dans le service de radiologie, intégrés et coordonnés aux stages cliniques effectués au même moment par les étudiants à Wiston-Salem (USA) est considérée comme très positive par les enseignants radiologues et par les étudiants eux-mêmes (Chew 2002). Ces derniers critiques néanmoins l'organisation de l'emploi du temps et la discontinuité entre les enseignements cliniques et radiologiques. En fait la réponse à la question de savoir si l’enseignant doit être un radiologue varie selon qu'elle est posée aux imageurs ou aux enseignants des autres disciplines. C'est là tout le problème de l'enseignement d'une discipline transversale. Jusqu'à présent à la faculté de médecine Pitié-Salpêtrière les objectifs de l'enseignement d'imagerie étaient plutôt fixés par les responsables cliniciens ou chirurgiens de chacune des disciplines enseignées et dans de nombreux domaines l'enseignement était réalisé sans les enseignants d'imagerie médicale. Cette attitude est concevable en deuxième cycle si l'on limite les objectifs à l'apprentissage de quelques images clés représentatives de pathologies bien définies. Il ne se conçoit en revanche plus du tout si l'on veut conserver une cohérence globale à l'enseignement de l'imagerie en privilégiant la gestion et la compréhension de la place, de la réalisation et des résultats de chaque examen (items 4 et 5 du programme de l'ENC). Le débat se déplace alors vers le mode de présentation de l'imagerie au cours des études médicales. S'agit il simplement de se limiter à l'illustration des propos des anatomistes, des cliniciens ou des chirurgiens ou doit on présenter le potentiel de chaque méthode d'imagerie afin de mieux en faire comprendre les possibilités? A cette question la réponse n'est pas simple car elle conditionne le type de pratique médicale que nous souhaitons. Veut on former des médecins qui géreront eux même la prescription des examens d'imagerie dans les moindres détails avec le risque de réduire le rôle de l'imageur à celui d'un simple exécutant ou veut on développer un dialogue entre le praticien et l'imageur, en laissant à ce dernier le choix de l'imagerie la plus appropriée ? C'est ici que l'item 7 des objectifs d'enseignements de la Harward medical school prend tout son sens (cf annexe 1): les relations entre les cliniciens et les imageurs doivent être "professionnalisés" ce qui rend nécessaire alors l'intervention des enseignants d'imagerie tout au long du 2ième cycle pour faire naître l'idée qu'une coopération entre les cliniciens et les radiologues est synergique et non antagonique. 7 Néanmoins, notre expérience locale après dépouillement des questionnaires de satisfaction établis chaque année auprès des étudiants tend à nous montrer que les cours où interviennent plusieurs intervenants de disciplines différentes ne sont pas appréciés. Les étudiants ne désirent pas être confrontés trop tôt à la complexité de la médecine, pour construire des connaissances ils préfèrent des certitudes mêmes simplifiées que des contradictions ou des débats. Il en résulte qu'un seul enseignant au cours d'un cours est mieux apprécié que plusieurs à condition que son discours soit coordonné à celui des autres enseignants car les contradictions sont à proscrire. 3.2 – Le moment de l'enseignement Très peu d'études ont été effectuées pour mesurer l'impact des différents moments de l'enseignement de l'imagerie médicale. Deux travaux publiés récemment (Ekelund and Elzubeir 2000; Collins, Dotti et al. 2002) tentent de répondre à la question de la place de l'enseignement: Faut-il effectuer un enseignement de sémiologie radiologique déconnecté de l’enseignement de la pathologie, au cours de la deuxième année du 1er cycle ou de la première année du 2ème cycle ou faut-il l’intégrer dans les modules trans-disciplinaires et dans l’enseignement des maladies et grands syndromes ? Collins (Collins, Dotti et al. 2002) a comparé durant 3 ans un enseignement de radiologie intégré à un enseignement de radiologie indépendant chez des étudiants en médecine de 3ième année au Wisconsin (USA). Les étudiants se sont déclarés légèrement plus satisfait de l'enseignement intégré, particulièrement en imagerie thoracique. De même un questionnaire adressé durant 2 ans à des étudiants en médecine de la 2ieme à la 6ieme année aux émirats arabes unis (Ekelund and Elzubeir 2000; Collins, Dotti et al. 2002) a montré que les étudiants considéraient cette intégration de l'enseignement de la radiologie dans les différentes disciplines cliniques comme très efficace et souhaitaient que cette intégration ait lieu le plus tôt possible dans le cursus médical. Cette intégration de l'enseignement existait déjà au sein des facultés PitiéSalpêtrière et Saint Antoine, sa poursuite a donc été retenue dans le schéma d'enseignement de la nouvelle faculté unifiée. 3.3 – La forme de l'enseignement Différents rapports (GPEP Report 1984, Commission Pierce 1984, OMS 1993) portant sur les problèmes généraux de la formation des professionnels de santé ont établi il y a une vingtaine d'années que: - Un nombre significatif d’étudiants diplômés n’avaient pas apprécié leur formation. - Un nombre significatif d’étudiants diplômés n'étaient ni efficaces, ni efficients dans leurs capacités de résolution de problème ou de prise de décision. - Un nombre significatif d’étudiants diplômés étaient incapables de se tenir à jour dans leurs connaissances : ils étaient incapables d’auto-évaluation et d’identification de leurs nouveaux besoins professionnels. - Un nombre significatif d’étudiants diplômés avaient manifesté, durant leurs études, un faible degré de motivation académique. - Un nombre significatif d’étudiants diplômés avaient peu développé leurs capacités d’analyse critique et leur créativité durant leur formation initiale. 8 - Un très grand nombre de connaissances acquises par les étudiants en formation initiale demeuraient inertes : prédominance du savoir encyclopédique, morcellement des connaissances, absence des liens interdisciplinaires. - Très peu de connaissances acquises par les étudiants étaient transférables en dehors des institutions universitaires : une très faible portion des situations d’apprentissage favorisait le transfert. - Les étudiants n'étaient pas autonomes dans leur démarche d’apprentissage : dépendance par rapport aux exposés magistraux, aux polycopiés, aux examens et aux notes. - Beaucoup d’étudiants ne disposaient que de peu de ressources cognitives lorsqu’ils étaient en panne dans la réalisation d’une tâche ou dans la résolution d’un problème : problème de la supervision formelle en situation de pratique L'origine de ces problèmes est multifactorielle mais il est possible d'agir sur 2 causes possibles: 1) Lutter contre l'importance du pouvoir des disciplines qui va à l'encontre des pratiques professionnelles qui exigent l’intégration des connaissances et la coopération interdisciplinaire. 2) Diminuer la séparation de la théorie et de la pratique, et comprendre les processus d’apprentissage. La première constatation est à l'origine de la reforme du programme de l'internat, le programme de l'examen national classant réduit l'influence des disciplines au profit d'un classement transversal des connaissances à acquérir. La seconde constatation incite à se pencher sur la théorie de l'enseignement qui stipule que : • Le transfert des connaissances est un phénomène très complexe qui ne se produit que rarement s’il n’est pas assisté directement par le formateur au moment de l’apprentissage. • Le contexte de présentation des connaissances et la nature du traitement de l’information effectué au moment de l’apprentissage conditionne la capacité de rappel des connaissances. En apprentissage, les connaissances antérieures de l’apprenant sont essentielles car elles constituent des filtres de traitement des informations et des points d’ancrage pour la construction des nouvelles connaissances. • L’objectif de transfert des apprentissages exige de réduire la dépendance par rapport au contexte d’apprentissage. De ces trois points il résulte qu'un enseignement en imagerie doit être assistée par un formateur et que l'emploi de kits d'auto enseignement est à proscrire. Qu'il doit être progressif au fur et à mesure des années du deuxième cycle afin d'ancrer les notions les plus complexes acquise en fin de formation sur les savoirs les plus simples qui doivent être introduits au début de la formation et que la forme que doit prendre l'enseignement doit privilégier la résolution de problème à l'apprentissage par répétition. Malgré le nombre élevé des étudiants de la faculté Pierre et Marie Curie un enseignement frontal en amphithéâtre doit être abandonné de manière à réduire la dépendance par rapport au contexte d'apprentissage et pour favoriser l'enseignement interactif et les mises en situation. L'enseignement d'une discipline transversale telle que la radiologie se prête très facilement à un tel enseignement en effet du fait même de sa transversalité l'imagerie médicale est présente à toutes les étapes de formation de l'étudiant en deuxième cycle. Les connaissances initiales sont introduites dés le début de premier cycle par l'apprentissage du mode de formation des images radiologiques et échographiques. En début de deuxième 9 cycle l'imagerie peut être utilisée comme complément à l'enseignement de l'anatomie classique et peut même être individualisé en tant que radio anatomie. Survient ensuite l'apprentissage du raisonnement radiologique et des signes sémiologiques simples qui doivent être enseigné de manière interactive en petit groupe dans les services d'imagerie de manière à connecter l'apprentissage des signes à la réalisation pratique des examens et enfin l'apprentissage des signes pathologiques spécifiques ou non de différentes maladies enseigné au cours de séances d'apprentissage du raisonnement clinique comme par exemple des apprentissages par problème. Au cours de cet enseignement final les notions de radioanatomie et de sémiologie radiologique simples enseignées en début de deuxième cycle doivent être mis en situation à partir d'image simple comme recommandé par la commission du CNCI. L'accent doit également être mis sur la gestion des examens d'imagerie et la construction du raisonnement clinique à partir des comptes rendus radiologiques qui accompagneront les clichés. Comme définit au chapitre 2.1 le but n'est pas de transformer un étudiant de deuxième cycle en interne DES d'imagerie médicale. Les enseignants de radiologie de la nouvelle faculté ont donc décidé de privilégier la fourniture d'images caractéristiques d'une pathologie associées à un compte rendu radiologique descriptif de l'examen. L'étudiant devrait alors pointer l'anomalie décrite ou critiquer la pertinence du compte rendu par rapport aux questions posées et proposer un autre mode d'imagerie pour obtenir les informations manquantes nécessaires au raisonnement clinique. 4 – A la faculté Pierre et Marie Curie L'ensemble des enseignants en imagerie médicale en accord avec le conseil des études de la Faculté de Médecine Pierre et Marie Curie a donc proposé d'effectuer au cours du deuxième cycle l'enseignement des indications, des contre indications et des limites des différentes techniques d'imagerie mais aussi des éléments sémiologiques de bases des pathologies les plus courantes de manière à favoriser plus tard la compréhension du compte rendu radiologique. Cet enseignement devrait être effectué par des enseignants radiologues en concertation avec les autres enseignants mais non délégués à ceux-ci afin de développer l'idée que la prescription d'un acte d'imagerie est une démarche de concertation entre plusieurs professionnels qui se rapproche plus d'une "demande d'avis" que d'une "injonction de faire". Les propositions du conseil des études de la faculté Pierre et Marie Curie pour l'enseignement de l'imagerie au cours du deuxième cycle sont les suivantes: 1) L’enseignement de la Radiologie d’Anatomie normale est intégré dans l’enseignement Après un enseignement d’anatomie morphologique générale permettant l’acquisition par les étudiants du placement des organes dans le corps humain (incluant les travaux pratiques de dissection sur cadavre), l’essentiel de l’anatomie spécialisée de PCEM1, PCEM2 et DCEM1 se fait par analyse de coupes transversales et saggitales normales obtenues en tomodensitométrie et résonance magnétique nucléaire (enseignement d’Anatomo-Radiologie). Ce mode d’enseignement implique une concertation et une collaboration étroite entre enseignants d’Anatomie et de Radiologie. 2) L’enseignement de la Sémiologie Radiologique 10 En fin de PCEM2, la sémiologie radiologique est enseignée au cours de stages pratiques et interactif effectués par petits groupes dans les services d’imagerie médicale, Une liste d’objectif est établie. Les cours magistraux comportant un défilement rapide de nombreux clichés sont abandonnés. 3) La Radiologie pathologique est enseignée dans les Stages Intégrés, les Modules Transdisciplinaires et les Séminaires. L’apprentissage des images radiologiques anormales implique la connaissance de la pathologie. L’enseignement de la Radiologie Pathologique trouve donc plus naturellement sa place dans les enseignements de pathologie (Stages Intégrés, Certificats, Modules Transdisciplinaires, Séminaires et Enseignements Optionnels) que dans les Enseignements Intégrés par Appareil qui s’arrêtent à la sémiologie et n’abordent pas directement la pathologie. 4) L’Echographie Générale et Spécialisée est enseignée sous forme d’un Séminaire en DCEM3. 5 – Les modalités pratiques En début de deuxième cycle l'enseignement de l'imagerie se heurtait toujours à la difficulté d'enseigner les grands raisonnements radiologiques et la "semiologie radiologique normale" sans empiéter sur la pathologie non encore enseignée. Des disciplines comme l'imagerie thoracique ou osseuse se prêtent très bien à cet exercice car c'est la radiologie pulmonaire qui est le plus souvent utilisée pour familiariser les étudiants avec le l'analyse des images en projection. Les disciplines qui utilisent surtout de l'imagerie en coupe telle que l'imagerie abdominale sont par contre très difficile à enseigner sans aborder d’emblée la pathologie et cette deconnexion artificielle entre le normal et le pathologique nous a semblé préjudiciable. C'est pourquoi l'enseignement formel de la sémiologie radiologique normale sera abandonné dans la nouvelle faculté et sera remplacé par des cours de d'anatomie radiologique dispensés en commun avec les anatomistes. De cette façon l'enseignement de l'anatomie sera illustré in vivo par l'imagerie médicale et l'aspect normal des organes sera enseigné dans un objectif plus anatomique que dans une dualité normal/pathologique. Survient ensuite l'apprentissage du raisonnement radiologique et des signes sémiologiques simples qui doit être enseigné de manière interactif en petit groupe dans les services d'imagerie de manière à connecter l'apprentissage des signes à la réalisation pratique des examens et à l'apprentissage simultané au lit du patient de pathologies élémentaires. Cette étape à nécessité la mise en place d'un stage de radiologie qui ne concernera que des groupes d'étudiants limités à environ 12, ce qui permet un enseignement interactif autour des consoles d'acquisition ou de traitement des images. Le schéma d'organisation du stage qui concernera le étudiants en fin de P2, proposé par les enseignants de radiologie et accepté par le conseil des études tenant compte du nombre élevé d'étudiant figure dans l'annexe 2 Enfin les signes pathologiques spécifiques ou non des différentes maladies enseignées seront présentés au cours de séances d'apprentissage du raisonnement clinique comme par exemple des séances d'apprentissages par problème. Au cours de cet enseignement final les notions de radioanatomie et de sémiologie radiologique simples enseignées en début de deuxième cycle devront être mis en situation à partir d'image simple comme recommandé par la commission du CNCI. L'accent doit également être mis sur la gestion des examens d'imagerie et la construction du raisonnement clinique à partir des 11 comptes rendus radiologiques qui accompagneront les clichés. Comme définit au chapitre 2.1 le but n'est pas de transformer un étudiant de deuxième cycle en interne DES d'imagerie médicale. Les enseignants de radiologie de la nouvelle faculté ont donc décidé de privilégier la fourniture d'images caractéristiques d'une pathologie associées à un compte rendu radiologique descriptif de l'examen. L'étudiant devrait alors pointer l'anomalie décrite ou critiquer la pertinence du compte rendu par rapport aux questions posées et proposer un autre mode d'imagerie pour obtenir les informations manquantes nécessaires au raisonnement clinique (cf exemple en annexe 3). Conclusion La mise ne place de la nouvelle faculté Pierre et Marie Curie de par la dynamique de restructuration de l'enseignement qu'elle entraîne représente une fantastique opportunité de refonte de l'enseignement de l'imagerie médicale au cours du deuxième cycle. La mise en place de cet enseignement souffre de l'absence d'objectifs nationaux concernant l'imagerie médicale en deuxième cycle, elle est également naturellement dépendante de la forme que prendront les questions d'examen de l'examen national classant tant il est certain que l'apprentissage des étudiants est entièrement dépendant de la forme de l'examen final. Notre réflexion au sein du conseil des études de la nouvelle faculté nous a permis de restructurer l'enseignement de l'imagerie en trois grandes étapes au cours desquelles les enseignants de radiologie auront une place accrue par rapport au passé. A nos yeux un étudiant en fin de deuxième cycle ne doit pas être un spécialiste mais doit être capable de comprendre le raisonnement qui a cours dans chaque discipline médicale de manière à pouvoir conduire un raisonnement et un dialogue constructif avec chacun des intervenants dans la prise en charge d'un patient. L'imagerie médicale étant une discipline transversale présente dans tous les secteurs de la médecine et de la chirurgie, l'imageur fait toujours partie des interlocuteurs du médecin en charge d'un patient. De ce fait c'est l'acquisition des éléments propres à permettre un dialogue constructif en le médecin et le radiologue qui doit être enseignée au cours du deuxième cycle et non pas un simple apprentissage d'image pathologique. Cela passe par une présence renforcée des radiologues au cours de toutes les étapes de la formation de l'étudiant, par l'apprentissage d'une lecture critique des comptes rendus d'imagerie et donc par l'implication directe des radiologues dans la rédaction des questions de l'examen national classant. Cette implication dépasse le cadre de la restructuration de la faculté P et M Curie mais elle peut conduire les enseignants radiologues de cette faculté à s'impliquer d'avantage dans le CNCI. 12 Références Bibliographiques Chew, F. S. (2002). "Distributed radiology clerkship for the core clinical year of medical school." Acad Med 77(11): 1162-3. Collins, J., S. L. Dotti, et al. (2002). "Teaching radiology to medical students: an integrated approach." Acad Radiol 9(9): 1046-53. Ekelund, L. and M. Elzubeir (2000). "Diagnostic radiology in an integrated curriculum: evaluation of student appraisal." Acad Radiol 7(11): 965-70. Tan, L. (2005). "The teaching of radiology." Ann Acad Med Singapore 34(6): 143C-4. 13 Annexe 1 : Harvard Medical School Core Clerkship in Radiology Learning Objectives 1. How are diagnostic images made and what do they mean? Review relevant anatomy, pathophysiology, technology and performance of examinations as it relates to the daily practice of radiology. 2. What is the most appropriate radiological examination? For a clinical scenario, recognize the radiological examinations available, know relative appropriateness criteria (cost, radiation, sedation, time, complication(s), consent, limitations, reimbursement—where applicable), and devise a logical course of action to solve clinical question(s). 3. How do you incorporate the clinical presentation? Recognize and communicate the relevant clinical presentation as it pertains to the request for and interpretation of radiological examinations. 4. How do you interpret the results? Given a clinical scenario where imaging is indicated and/or radiological findings, generate an appropriate, ordered differential diagnosis and a plan for management of the patient (next exam, treatment, consultation of a specialist). 5. How do the different modalities contribute to patient diagnosis? Learn very basic plain film and CT interpretation and become familiar with sonography and MR, and recognize limitations in knowledge and understanding of radiological interpretation. 6. What is the digital radiology department? Become familiar with and begin to manage the digital aspects of modern radiology (PACS, PowerPoint, internet, CD-ROMs, etc.), radiology terminology, and radiology interpretation and use in digital presentation/consultation of case material. 7. Respect your patient and colleagues. Recognize aspects of patient autonomy in decision-making, communication, cultural differences and exhibit professionalism in dealing with radiological staff and patients. 8. Risk reduction. Recognize and reduce areas of potential error. 9. What does it mean to be a radiologist? Become familiar with what it is that radiologists and radiological subspecialists do, and how to interact with them as a clinical colleague. 10. Would you like to become a radiologist? Consider a career in radiology in as much as it applies to your interests, strengths and weaknesses 14 Annexe 2 : planning de stage PSL Tenon SA AT nb étudiant nb de groupe effectifs par groupe 380 16 23,75 groupe1 14h-15h30 groupe2 14h-15h30 groupe2 15h30-17h groupe1 15h30-17h semaine 1 Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Thorax 1 PSL Abdo 1 SAT Thorax 1 Tenon Pelvis Uro 1 Tenon Abdo 3 PSL semaine 2 Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Neuro1 Neuro2 Neuro3 Neuro 4 Ostéo 1 SAT Ostéo 2 SAT Pediatrie1 TrousseauPediatrie2 Trousseau Visite service tous services Thorax 2 PSL Abdo 2 SAT Cardio-Vasc Tenon Pelvis Uro 2 Tenon Ostéo3 PSL groupe3 14h-15h30 groupe4 14h-15h30 groupe4 15h30-17h groupe3 15h30-17h semaine 2 Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Thorax 1 PSL Abdo 1 SAT Thorax 1 Tenon Pelvis Uro 1 Tenon Abdo 3 PSL semaine 3 Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Neuro1 Neuro2 Neuro3 Neuro 4 Ostéo 1 SAT Ostéo 2 SAT Pediatrie1 TrousseauPediatrie2 Trousseau Visite service tous services Thorax 2 PSL Abdo 2 SAT Cardio-Vasc Tenon Pelvis Uro 2 Tenon Ostéo3 PSL groupe5 14h-15h30 groupe6 14h-15h30 groupe6 15h30-17h groupe5 15h30-17h semaine 3 Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Thorax 1 PSL Abdo 1 SAT Thorax 1 Tenon Pelvis Uro 1 Tenon Abdo 3 PSL Thorax 2 PSL Abdo 2 SAT Cardio-Vasc Tenon Pelvis Uro 2 Tenon Ostéo3 PSL groupe7 14h-15h30 groupe8 14h-15h30 groupe8 15h30-17h groupe7 15h30-17h semaine 4 Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Neuro1 Neuro2 Neuro3 Neuro 4 Ostéo 1 SAT Ostéo 2 SAT Pediatrie1 TrousseauPediatrie2 Trousseau Visite service tous services semaine 4 Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Thorax 1 PSL Abdo 1 SAT Thorax 1 Tenon Pelvis Uro 1 Tenon Abdo 3 PSL semaine 5 Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Neuro1 Neuro2 Neuro3 Neuro 4 Ostéo 1 SAT Ostéo 2 SAT Pediatrie1 TrousseauPediatrie2 Trousseau Visite service tous services Thorax 2 PSL Abdo 2 SAT Cardio-Vasc Tenon Pelvis Uro 2 Tenon Ostéo3 PSL groupe9 14h-15h30 groupe10 14h-15h30 groupe10 15h30-17hgroupe9 15h30-17h semaine 5 Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Thorax 1 PSL Abdo 1 SAT Thorax 1 Tenon Pelvis Uro 1 Tenon Abdo 3 PSL Thorax 2 PSL Abdo 2 SAT Cardio-Vasc Tenon Pelvis Uro 2 Tenon Ostéo3 PSL groupe11 14h-15h30groupe 12 14h-15h30 groupe 12 15h30-17hgroupe 11 15h30-17h semaine 6 Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi semaine 7 Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Neuro1 Neuro2 Neuro3 Neuro 4 Ostéo 1 SAT Ostéo 2 SAT Pediatrie1 TrousseauPediatrie2 Trousseau Visite service tous services groupe 13 14h-15h30 groupe14 14h-15h30 groupe 14 15h30-17h groupe13 15h30-17h Thorax 1 PSL Abdo 1 SAT Thorax 1 Tenon Pelvis Uro 1 Tenon Abdo 3 PSL Thorax 2 PSL Abdo 2 SAT Cardio-Vasc Tenon Pelvis Uro 2 Tenon Ostéo3 PSL semaine 6 Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Thorax 1 PSL Abdo 1 SAT Thorax 1 Tenon Pelvis Uro 1 Tenon Abdo 3 PSL semaine 7 Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Neuro1 Neuro2 Neuro3 Neuro 4 Ostéo 1 SAT Ostéo 2 SAT Pediatrie1 TrousseauPediatrie2 Trousseau Visite service tous services Thorax 2 PSL Abdo 2 SAT Cardio-Vasc Tenon Pelvis Uro 2 Tenon Ostéo3 PSL groupe 15 14h-15h30groupe 16 14h-15h30 groupe 16 15h30-17hgroupe 15 15h30-17h semaine 8 Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Neuro1 Neuro2 Neuro3 Neuro 4 Ostéo 1 SAT Ostéo 2 SAT Pediatrie1 TrousseauPediatrie2 Trousseau Visite service tous services semaine 8 Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Thorax 1 PSL Abdo 1 SAT Thorax 1 Tenon Pelvis Uro 1 Tenon Abdo 3 PSL semaine 9 Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Neuro1 Neuro2 Neuro3 Neuro 4 Ostéo 1 SAT Ostéo 2 SAT Pediatrie1 TrousseauPediatrie2 Trousseau Visite service tous services Thorax 2 PSL Abdo 2 SAT Cardio-Vasc Tenon Pelvis Uro 2 Tenon Ostéo3 PSL 15 Annexe 3 : Exemple de problème radiologique Mr X, âgé de 55 ans est adressé aux urgences par son médecin traitant pour décompensation oedemato-ascitique d’une cirrhose éthylique connue depuis 8 ans. A l’examen clinique l’abdomen est souple mais distendu par une ascite abondante, le patient rapporte avoir pris 30 cm de tour de taille et 10 kg en 10 jours. Il n’a pas de fièvre et ne présente pas de signe d’encéphalopathie. Son médecin traitant à prescrit une échographie-Doppler abdominale et un bilan biologique avant de vous l’adresser, le patient apporte le compte rendu du radiologue. Le ionogramme sanguin montre une créatinine à 180 micromole/litre. Quelles sont les causes les plus fréquentes de décompensation oedémato-ascitique chez un cirrhotique ? Thrombose porte HCC Infection d’ascite Selon vous l’examen d’imagerie prescrit par le médecin traitant était il le plus adapté ? Justifiez Oui, L’échographie Doppler est l’examen de première intention pour confirmer la présence d’ascite, rechercher des signes d’hyper tension portale, rechercher une thrombose porte et identifier un CHC. Un scanner n’est proposé qu’en deuxième intention ce d’autant qu’il nécessite une injection d’iode qui peut être dangereux pour la fonction rénale si l’ascite est à l’origine d’une insuffisance rénale fonctionnelle. Hierarchise les différents examens et leur performances diagnostiques respectives Voici le compte rendu de l’examen : Le foie présente des signes d’hépatopathie chronique évolué, ses contours sont bosselés, son échostructure est hétérogène. Son étude segment par segment est de bonne qualité et ne retrouve aucune lésion focale suspecte. La vésicule biliaire est vide, les voies biliaires sont fines. Il existe une ascite abondante estimée à plusieurs litre. La rate est très augmentée de taille et l’on observe une abondante circulation veineuse collatérale périsplénique. Qu’elles informations tirez-vous de ce compte rendu concernant le bilan étiologique de cette décompensation ascitique ? Il n’y a pas de CHC, il y a une HTP Il manque une information importante dans ce compte rendu, laquelle ? Pas d’information sur la veine porte Votre radiologue vous propose de répéter l’examen échographique, est ce l’examen d’imagerie le plus adapté ? Faut il le réaliser le plus tôt possible ou programmer cet examen à distance ? justifiez Oui, car l’information manque simplement sur le premier compte rendu. (souligne l’intérêt de discuter avec le spécialiste en imagerie médicale) Il n’est pas fait mention de limites techniques qui empêcherait l’obtention de cette information. Le scanner ne sera fait que si l’écho est non contributive mais pas en première intention car la question est précise et il existe une insuffisance rénale. Entraîne une discussion sur les effets secondaires possible de l’iode 16 Il faut faire cet examen en urgence car il existe une thérapeutique Entraîne une discussion sur le moment où il faut demander l’examen Voici les images qui s’affichent sur le PACS des urgences. Qu’en concluez vous ? Foie gauche Branche porte gauche Thrombose portale gauche qui se traduit par une lumière veineuse grise et non noire (élément sémiologique de base qui devrait être enseigné au cours du deuxième cycle) Entraîne une discussion sur la sémiologie échographique de base Quel traitement débutez vous à la suite de ce nouvel examen ? etc Héparine etc Ouvre vers la suite (traitement, prise en charge, survenue d’une hémorragie digestive etc) 17