Commémoration du 8 mai 1945 Discours de Franck Leroy, maire d

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Commémoration du 8 mai 1945 Discours de Franck Leroy, maire d
Commémoration du 8 mai 1945
Discours de Franck Leroy, maire d'Epernay (8 mai 2015)
Monsieur le (représentant de l’Etat),
Monsieur le Député,
Messieurs les Conseillers généraux,
Mesdames et Messieurs les élus d’Ettlingen,
Messieurs les Officiers et Sous-officiers,
Messieurs les représentants de la Gendarmerie, de la Police, des Pompiers,
Monsieur le chef de groupe des scouts d’Europe,
Mesdames et Messieurs les présidents d’associations
Mesdames et Messieurs les porte-drapeaux
Chers collègues élus,
Chers amis,
Il y a 70 ans, jour pour jour, la Seconde Guerre Mondiale prenait fin sur le front
européen, se soldant par une victoire des forces alliées mais surtout la fin d’une
catastrophe humaine sans précédent. Au lendemain de la capitulation signée au
collège technique et moderne de Reims, cette date marque la fin officielle de la
Seconde Guerre Mondiale en Europe.
Nous sommes aujourd’hui réunis pour ne pas oublier cette page terrible de
l’histoire locale, nationale et internationale.
Une période qui a vu s’affronter deux camps, à travers tous les continents,
durant six années d’une violence inouïe. Un déluge de feu et une course aux outils
les plus meurtriers, qui a atteint son paroxysme avec l’utilisation de la bombe
atomique.
Cette guerre a également eu des conséquences matérielles d’une ampleur
immense.
- des territoires dévastés par des bombardements d’une intensité inimaginable
- des pays ruinés par l’effort de guerre et les destructions massives.
Enfin et surtout, il fait référence à une réalité humaine :
- celle des 60 millions de morts (3 % de la population mondiale !), civils pour la
plupart, victimes du conflit le plus meurtrier de l'histoire de l'humanité ;
- celle des soldats survivants, souvent blessés dans leur chair, parfois handicapés à
vie, toujours profondément traumatisés par cette expérience ;
- celle des familles qui ont perdu tant de parents et d’êtres chers
Une guerre qui a établi un triste record de victimes, militaires et civiles, hommes,
femmes et enfants… Aucune commune, aucun village n’a été épargné et les
monuments aux morts sont là pour nous rappeler cette réalité
En ce jour, il est important de rappeler le sacrifice de ces soldats et de ces
civils, pour défendre notre liberté.
Tous les pays engagés dans ce conflit en sont sortis meurtris. A ce titre, la
France et l’Allemagne ont payé un tribut particulièrement lourd.
Ennemis, nos deux peuples ont partagé une même souffrance. C’est à travers
cette souffrance commune qu’est née une volonté partagée de construire une paix
durable pour mettre fin à la succession des guerres entre nos deux Nations. Cet
espoir a été porté par les victimes et leurs familles, d’un côté et de l’autre du Rhin,
qui connaissent trop bien le prix de la guerre. Il a ensuite été relayé par les pères
fondateurs de la communauté européenne ainsi que par les acteurs des jumelages
franco-allemands.
Et nous voici aujourd’hui réunis, 70 ans plus tard, célébrant cette cérémonie
aux côtés des élus de notre ville jumelle allemande. C’est avec émotion et fierté que
je me tiens aux côtés de Johannes Arnold, maire d’Ettlingen, pour célébrer le
souvenir de ceux qui sont tombés et leur dire que cette amitié franco-allemande que
nous avons construite et développé constitue le meilleur rempart pour qu’aucun de
nos enfants, à Epernay comme à Ettlingen, n’ait à vivre ce que ces victimes ont vécu.
Nous sommes aujourd’hui en mesure de partager ces souvenirs douloureux
et de nous en nourrir pour construire un lien d’amitié d’autant plus solide entre nos
deux villes.
Nous sommes aujourd’hui en mesure de porter à deux le poids de cette
histoire, et d’en partager le récit. Je pense ici au formidable ouvrage sur le parcours
d’Yvette Lundy, produit par le travail conjoint des élèves d’Epernay et d’Ettlingen.
Nous sommes aujourd’hui en mesure d’écrire ensemble les pages d’un avenir
commun, synonyme de paix et de partage.
En souvenir des 60 millions de vies arrachées par cette guerre, il est de notre
devoir de proclamer haut et fort notre engagement pour la paix et notre attachement
à la construction européenne et à l’amitié franco-allemande.