La santé du poulain se prépare dès la gestation

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La santé du poulain se prépare dès la gestation
Le magazine en ligne de l’actualité technique et scientifique équine
La santé du poulain se prépare dès la gestation
Par : Pauline PEUGNET1 et Pascale CHAVATTE-PALMER1
1
INRA, UMR1198 Biologie du Développement et Reproduction
Alors qu’ils n’ont jamais couru ou concouru, les poulains pèsent lourd dans la balance économique
de la filière. Chaque année, des dizaines de millions d’euros sont brassés par les enchères
ARQANA des jeunes trotteurs et galopeurs et par les ventes FENCES des jeunes chevaux de sport
[1]. Pourtant, la carrière en compétition des chevaux de sport reste de courte durée [2]. Afin de
limiter les fins de carrières précoces, l’éleveur apporte un soin particulier à la gestion du cheval
alors qu’il est déjà en compétition. Or, le fœtus, puis le poulain sous la mère, sont très
sensibles à l’environnement maternel. Les altérations du développement intra-utérin
puis post-natal précoce ont des conséquences jusqu’à l’âge adulte. Ce concept est
connu sous le nom d’ « origine/programmation développementale de la santé et des
maladies » [3]. Il serait ainsi possible d’intervenir bien plus tôt pour réduire le risque
de lésions des tissus et de désordres métaboliques chez le cheval athlète.
Origine développementale de la santé et des maladies du
cheval : naissance du concept
En 1938, le Dr. Walton et le Dr. Hammond ont croisé des petits poneys Shetland avec des grands
chevaux Shire par insémination artificielle. Les poulains issus de ces croisements avaient le
potentiel génétique pour atteindre une taille intermédiaire entre les deux races. Mais, jusqu’à
l’âge de 3 ans, ils étaient plus petits lorsque nés du croisement ♂ Shire x ♀ Shetland et vice versa
plus grands lorsque nés du croisement ♂ Shetland x ♀ Shire [4]. Le Pr. Tischner a confirmé ces
résultats 50 ans plus tard. Après avoir produit une paire d’embryons poney Konik à partir des
mêmes parents - donc de potentiel génétique égal -, elle en a transféré un dans une jument de
trait tandis que l’autre était porté par sa mère biologique. Le poulain né du transfert d’embryon
en jument de trait était plus grand et plus lourd que son frère jusqu’à l’âge de 4 ans ½ [5,6]. Ces
travaux sont les tout premiers à montrer la prévalence de l’environnement maternel sur le
potentiel génétique du poulain : il est possible de moduler le potentiel de croissance normal de
la race en faisant varier la taille de la jument porteuse.
Plus récemment, le Pr. Allen a utilisé des transferts d’embryons entre des races de tailles
différentes comme modèle de restriction ou d’augmentation de l’apport nutritionnel au fœtus via
le placenta, puis au poulain sous la mère via le lait. Il a d’une part transféré des embryons PurSang dans des ponettes et d’autre part des embryons poney dans des juments Pur-Sang. En
effet, la jument Pur-Sang a un placenta de plus grande taille et produit plus de lait que la
ponette. Il a ainsi démontré que la nutrition pendant ces périodes très précoces de la vie affecte
non seulement la croissance du poulain jusqu’à l’âge de 3 ans [7,8], mais aussi sa maturité [9],
sa fonction cardiovasculaire [10] et son métabolisme énergétique [11] dans la première semaine
après la naissance.
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Anomalies du métabolisme énergétique du poulain : impact
sur sa santé ostéoarticulaire
Les anomalies du métabolisme énergétique sont associées au développement d’ostéochondrose.
Selon les études et les races, la prévalence de cette maladie peut atteindre jusqu’à 44% [12].
Les lésions articulaires se développent dans la première année après la naissance et sont une
cause majeure de retraite prématurée chez le cheval athlète [13,14]. Entre autres facteurs, les
rations riches en énergie distribuées au poulain peuvent être à l’origine des lésions [15,16]. En
effet, les apports excessifs de concentrés causent une brusque augmentation de la concentration
sanguine en glucose, stimulant la sécrétion d’insuline (définition : hormone sécrétée par le
pancréas, son action sur les tissus permet au glucose de rentrer dans les cellules, résultant en
une diminution de la concentration sanguine en glucose) [17]. L’insuline inhiberait la maturation
des cellules du cartilage [18,19], favorisant l’apparition de lésions articulaires [20-22].
Origine développementale des anomalies du métabolisme
énergétique et osseux du poulain : programme de recherche
FOETALIM
L’objectif du programme de recherche FOETALIM était de clarifier l’impact de la
poulinière sur le métabolisme énergétique de son poulain au cours de la croissance,
jusqu’à l’âge de 1 an ½. En effet, les anomalies du métabolisme énergétique sont
susceptibles d’être associées au développement de lésions d’ostéochondrose dans la
première année après la naissance. Ce programme a été initié en 2010 et s’est poursuivi
jusqu’en 2014. Financé par l’IFCE, ce projet a été construit et mis en œuvre par l’INRA
et le Centre Européen du Cheval de Mont-le-Soie.
Protocole expérimental
Des transferts d’embryons croisés ont été établis entre des poneys (Welsh), des chevaux de selle
(Selle Français, Anglo-Arabe et Pur-Sang) et des chevaux de trait (Comtois et Bretons). Ces
races ont été choisies pour leurs conformations différentes, mais aussi parce qu’elles présentent
des métabolismes du glucose spécifiques : les poneys sont moins sensibles à l’insuline que les
chevaux de selle et de trait [23-25]. De plus, elles n’ont pas la même prédisposition à
l’ostéochondrose : des lésions sont rarement rapportées chez les poneys et les chevaux de trait,
contrairement aux chevaux de selle.
L’objectif du modèle était de restreindre ou d’augmenter la croissance fœtale (Fig 1).
Deux lots témoins ont été obtenus par insémination artificielle (poney-dans-poney P-P et selledans-selle S-S). Pour restreindre la croissance fœtale, des embryons de selle ont été transférés
dans des ponettes (selle-dans-poney S-P). Pour l’augmenter, des embryons poneys et de selle
ont été transférés dans des juments de trait (poney-dans-trait P-T et selle-dans-trait S-T).
Jusqu’au sevrage à l’âge de 6 mois, les poulains témoins ont été élevés par leurs mères
biologiques, tandis que les poulains expérimentaux ont été élevés par leurs mères porteuses.
De la naissance à l’âge de 1 an ½, les poulains ont été pesés à intervalles réguliers et des prises
de sang ont été réalisées à jeun pour mesurer la concentration sanguine en glucose. Leur
sensibilité à l’insuline à été évaluée juste après la naissance à 3 jours, juste après le sevrage à
6 mois et à 1 an ½. Leur statut ostéoarticulaire a été établi à 6 mois et 1 an ½. Aucune différence
n’a été observée entre les poulains selle-dans-trait et les poulains selle-dans-selle. C’est pourquoi
cet article propose une synthèse des effets de l’environnement maternel observés chez les
poulains selle-dans-poney et poney-dans-trait.
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Figure 1 / Etablissement des gestations témoins par insémination artificielle (IA)
et des gestations expérimentales par transfert d’embryon (TE). Afin de limiter la
variabilité génétique entre les poulains, la semence d’un seul étalon poney et de deux
étalons de selle a été utilisée.
Impacts de la restriction de la croissance fœtale chez le poulain de selle
Chez le cheval de selle, le transfert dans une ponette rallonge la gestation de 13 à 16 jours par
rapport aux deux autres lots de poulains de selle. Il induit un retard de croissance intra-utérin
(définition : croissance insuffisante du fœtus), puisqu’à la naissance les selle-dans-poney sont
37 à 42% plus légers que les
deux autres lots (Fig 2). Ces
poulains « restreints » sont
dysmatures,
avec
des
articulations hyperlaxes et les
techniciens doivent intervenir
pour les aider à se lever dans les
premières heures (Fig 3). Leur
croissance pondérale est ralentie
jusqu’au
sevrage,
puis
ils
rattrapent les deux autres lots
(Fig 2).
Leur métabolisme
énergétique est altéré sur le long
terme. D’abord, ces poulains
« restreints » présentent une
concentration
sanguine
en
Figure 2 / Poids de naissance des poulains de selle (à
glucose augmentée dès 1 mois
gauche) et leur croissance pondérale jusqu’à 1 an ½ (à
et jusqu’à 1 an ½ (Fig 4). Ensuite, droite). Les médianes et écarts interquartiles sont présentés. Les
ils sont plus sensibles à l’insuline à astérisques indiquent les différences statistiquement significatives.
3 jours et 6 mois. A 1 an ½, ils ont
retrouvé une sensibilité à l’insuline normale pour la race. Cependant, cette diminution de la
sensibilité laisse présager d’une évolution vers une résistance à l’insuline, ce qui conduit souvent
au développement d’un diabète de type 2. Enfin, 100% des selle-dans-poney présentent des
lésions d’ostéochondrose à 6 mois. La plupart évoluent favorablement, seulement 33% sont
encore atteints à 1 an ½.
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Figure 3 / Poulain de selle âgé de 3 jours, né
d’un transfert d’embryon dans une ponette.
Photo de Guy Duchamp à la station expérimentale
de l’INRA.
Figure 4 / Concentration sanguine en
glucose des poulains de selle à jeun
jusqu’à 1 an ½ (à droite).
Les médianes et écarts interquartiles sont
présentés. Les astérisques indiquent les
différences statistiquement significatives.
Impacts de l’augmentation de la croissance fœtale chez le poulain poney
Chez le poney, le transfert dans une jument de trait est associé à une gestation plus courte
(-6 jours) et à une croissance fœtale augmentée, puisqu’à la naissance, les poney-dans-trait
sont 61% plus lourds que les poney-dans-poney (Fig 5). Après la naissance, ces poneys
« augmentés » (Fig 6) présentent une croissance pondérale amplifiée jusqu’à 1 an ½ où ils sont
toujours 30% plus lourds que les poney-dans-poney (Fig 5). Leur métabolisme énergétique est
aussi affecté sur le long terme puisqu’ils présentent une concentration sanguine en glucose
diminuée dès 1 mois jusqu’à 1 an ½ (Fig 7). De plus, à 3 jours, ils sont moins sensibles à
l’insuline que les poney-dans-poney. Ces derniers développent la même résistance à l’insuline à
6 mois. A partir de cet âge, les deux lots de poneys présentent donc une faible sensibilité à
l’insuline, normale pour la race. Enfin, 33% des poney-dans-trait sont atteints d’ostéochondrose
à 6 mois et seulement 17% à 1 an ½.
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Figure 5 / Poids de naissance des poulains poneys (à gauche) et leur croissance pondérale
jusqu’à 1 an ½ (à droite).
Les médianes et écarts interquartiles sont présentés. Les astérisques indiquent les différences
statistiquement significatives.
Figure 6 / Poulain poney âgé de 1 mois, né d’un transfert d’embryon
dans une jument de trait.
Photo de Pauline Peugnet à la station expérimentale de l’IFCE.
Figure 7 / Concentration sanguine en
glucose des poulains poneys à jeun
jusqu’à 1 an ½ (à droite).
Les médianes et écarts interquartiles sont
présentés. Les astérisques indiquent les
différences statistiquement significatives.
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Applications pratiques
En résumé, ce modèle de transferts d’embryons inter-races confirme l’existence d’une
programmation développementale du métabolisme énergétique et osseux du poulain jusqu’à
l’âge de 1 an ½. Deux exemples extrêmes ont été obtenus : un environnement maternel
« restrictif » (petit placenta et production laitière réduite de la ponette) versus un environnement
maternel « riche » grand placenta et production laitière abondante de la jument de trait). Les
impacts ne se limitent pas aux paramètres présentés ci-dessus. La poulinière laisse son empreinte
sur d’autres grandes fonctions physiologiques de l’organisme, notamment sur la sécrétion des
hormones thyroïdiennes du poulain jusqu’à 6 mois [26].
Ces données alertent les personnels impliqués dans la pratique du transfert d’embryon : le choix
de la receveuse est une composante essentielle de la santé du futur poulain. Le choix d’une
receveuse de conformation proche de celle de la donneuse n’est pas une nouveauté. Ce critère
de sélection est d’importance, en particulier lorsque les stud-books n’approuvent que les animaux
répondant à un critère de taille au garrot. Les différences métaboliques entre les races méritent
aussi d’être prises en compte dans le choix de la receveuse. En effet, les selle-dans-poney ont
non seulement été confrontés à un espace utérin restreint, mais aussi à un environnement riche
en glucose.
Ces travaux ouvrent la porte à beaucoup de questions : divers paramètres de l’environnement
maternel sont susceptibles d’être modulés par l’éleveur et de modifier l’organisme post-natal du
poulain. Par exemple, l’éleveur distribue souvent des rations riches en amidon à la poulinière,
dans le but d’optimiser la croissance du fœtus. Or, plusieurs auteurs ont testé des plans de
nutrition en excès de la jument pleine. Tous ont confirmé un impact négatif sur le métabolisme
énergétique, voir la santé ostéoarticulaire du poulain, pendant les 6 premiers mois après la
naissance [27-31].
Face à la prévalence élevée de l’ostéochondrose dans les populations de chevaux, que la sélection
génétique ne parvient pas à éradiquer, l’origine fœtale des maladies du cheval représente pour
l’éleveur un espoir de prévenir plus tôt l’apparition des lésions. D’ailleurs, les anomalies du
métabolisme énergétique ont été reliées à d’autres maladies comme la fourbure [32], l’obésité
[33] et plus généralement le syndrome métabolique équin[34,35], dont la prévalence est en
constante augmentation. Les perspectives s’étendent donc au-delà de la simple santé osseuse
du cheval.
Beaucoup d’interrogations restent en suspens. Les animaux n’ont pas encore atteints l’âge adulte
et leur métabolisme peut encore évoluer. Certains aspects restent inexplorés dans ces travaux.
Les effets de la programmation développementale apparaissent souvent chez l’individu vieillissant
ou confronté à un environnement « révélateur » (comme une ration trop riche ou une ration
carencée par exemple) [36]. De plus, ils sont susceptibles d’être transmis aux générations
futures [37].
Pour aller plus loin
Ces travaux ont fait l’objet de deux publications [26,29] et d’autres sont en cours de
soumission. Vous pouvez consulter l’intégralité de la thèse à l’adresse suivante :
http://hdl.handle.net/2268/176716.
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